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Monsieur le ministre, pour l’Agence virtuelle d’informations, vous vous y êtes mal pris !

TIC Mag publie la lettre ouverte au ministre de la Communication, Issa Tchiroma, écrite par Jean Vincent TCHIENEHOM, journaliste, rédacteur en chef de l’émission Stratégie et producteur de l’émission Cameroun Vision diffusée sur Canal 2 International. D’après ce journaliste de renom, le ministre de la Communication a démontré, à travers sa récente sortie médiatique au quotidien Cameroon Tribune sur les agences de presse, « une méconnaissance crasse du fonctionnement des médias ». De même, il déplore le fait que le projet de création de l’Agence virtuelle d’information soit confié à la Direction des Technologies du ministère de la Communication.

« Monsieur le ministre,

Dans une interview récente publiée par Cameroon tribune (édition du 7 avril), vous citez le cas de Associated Press qui d’après vous, serait le « reflet de la position gouvernementale des Etats-Unis d’Amérique ».

Vous confortez cette analyse hardie en laissant entendre que Reuters en Grande Bretagne et l’AFP en France partagent la même posture : servir de porte-voix au gouvernement. C’est une énorme contre-vérité qui est passée inaperçue et que je me permets de dénoncer avec la plus grande fermeté, en raison du minimum de connaissance du secteur des médias que je partage avec des milliers d’autres consoeurs et confrères de par le monde.

En 1967, quand je recevais mes premiers cours de journalisme à l’Institut Ali Bach Hamba de Tunis, sous la sévère supervision de mon maître à penser feu André Boyer, l’une des premières leçons portait sur le journalisme d’agence. Et l’on nous enseignait qu’une dépêche d’agence se contente de rapporter des faits vérifiés et ne doit pas refléter même le sentiment propre du journaliste qui l’a rédigé. Donc, non seulement, une agence de presse digne de ce nom, ne peut pas être partisane au service d’intérêts particuliers, mais encore même le journaliste n’a pas le droit d’émettre sa propre opinion. On ne lui demande pas de dire ce qu’il pense de ceci ou de cela : on attend de lui qu’il rapporte des faits.

J’ouvre ici une parenthèse pour noter que l’une des raisons pour lesquelles la qualité de la rédaction de la presse nationale laisse à désirer vient de l’absence d’une agence de presse généraliste dans le pays. Faute de cette grossiste de l’information, les journalistes sont réduits à « s’abreuver aux sources de la rumeur, de la manipulation, ou à faire recours à leur propre imagination » et c’est pourquoi les médias camerounais tendent à être plus des outils de division et au mieux de diversion, que de véritables instruments de progrès social et de développement politique.

Monsieur le ministre,

Votre sortie inopportune contre les agences de presse relève d’une méconnaissance crasse du fonctionnement des médias. Une agence de presse, qui est en fait un grossiste de l’information fournit cette matière brute à des centaines ou des milliers de clients dont les opinions sont tout aussi diverses.

Par exemple, les dépêches de Associated Press que vous citez proviennent de ses 250 bureaux ouverts dans 120 pays et sont publiées chaque jour par plus de 2000 quotidiens à travers le monde, de même que ses reportages audiovisuels sont repris par 5000 radios et télévisions. Croyez-vous vraiment que tous ses clients peuvent ainsi se mettre au service du gouvernement américain pour véhiculer sa propagande sans contrepartie aucune ? L’AFP a comme clients, des journaux aussi typés sur le plan des opinions que Le Figaro, Le Monde ou l’Humanité. Croyez-moi, pour tous ces journaux, la dépêche de l’AFP relève de la parole d’évangile. On croit spontanément à ce qu’annonce la dépêche parce que le journalisme d’agence est ainsi conçu qu’il ne peut véhiculer que des messages très proches de la vérité et rien d’autre. Le 12 avril dernier, l’agence a rendu public une charte qui traite des bonnes pratiques éditoriales et déontologiques à l’attention des journalistes de l’AFP. Rédigé en une période de bouleversements profonds du secteur des médias, ce document réaffirme que les journalistes de l’AFP fournissent une couverture exacte, équilibrée et impartiale de l’actualité. Ils corrigent leurs erreurs rapidement et dans la transparence. Les journalistes de l’AFP visent la neutralité, l’absence de préjugés ou de préférences. Ils ne relaient pas d’influence extérieure. Ils ne peuvent être contraints à accomplir un acte professionnel qui serait contraire à leur conscience. »

Monsieur le ministre,

Après que je vous ai montré ce qu’est une vraie agence de presse, distincte d’une officine gouvernementale comme Chine Nouvelle, examinons à présent la raison de votre malheureuse sortie. En fait, j’ai compris qu’en grossissant le trait, vous vouliez ainsi justifier les raisons qui poussent votre ministère à mettre en place une AVI (Agence virtuelle d’informations). Vous affirmez : « …je peux garantir que cette agence sera une banque de données qui va collecter l’ensemble des informations dignes d’intérêt et dignes d’être portées à la connaissance du public national et international. » Personnellement, je doute de l’utilité d’une telle agence. En 2016, l’Etat du Cameroun ne peut pas se transformer en grossiste de l’information. Avec quelle crédibilité et en direction de quelle clientèle ?

Cette lubie dont vous êtes héritier avait été initiée en octobre 2008 par votre prédécesseur Monsieur Biyiti qui avait un plan baptisé New Deal communicationnel. Partant du constat que la demande d’informations sur le Cameroun n’est pas suffisamment satisfaite, M Biyiti avait pensé accroître l’offre d’information sur le pays.

Pour le faire, il importait selon lui de réveiller le « journalisme d’agence ». Il avait alors invité les agents de son ministère à se comporter en « correspondants de presse » par la collecte, le traitement de l’information, et sa transmission à un desk central qu’il allait mettre en place. Voilà ce que l’on appelle un bon diagnostic, mais un mauvais remède. L’objectif au final de M Biyiti, était de créer une agence de presse, ce qui serait une réelle innovation, car faut-il le rappeler, le Cameroun est l’un des rares pays au monde qui ne dispose plus d’une structure de ce genre, rouage essentiel de la circulation de l’information. En son absence, nous ne disposons pas dans ce pays d’une information fiable, non partisane. Dès son indépendance, le Cameroun avait créé en 1960, l’ACAP, son agence de presse dont le rôle était « de rechercher au Cameroun les éléments d’une information complète et objective… et de mettre l’ensemble de ces informations à la disposition de tous usagers, publics ou privés, à titre onéreux et selon des tarifs appropriés ». L’Acap perdra son autonomie en 1976, avec son intégration au sein de la Sopecam nouvellement créée, en violation du dispositif législatif qui prescrivait qu’elle ne pouvait être dissoute que par une loi. Les dirigeants de Sopecam accordèrent tout naturellement leur meilleure attention à Cameroon Tribune, la vitrine du groupe, en laissant péricliter le département agence, rebaptisé Camnews qui a disparu lui aussi. Une agence de presse s’impose donc comme une absolue nécessité.

Mais à l’inverse de Monsieur Biyiti, je ne crois pas que l’Etat soit le mieux indiqué pour gérer une telle agence, parce que l’Etat n’en a pas les moyens et parce qu’il est partisan quand l’Etat se ramène au gouvernement. Je pense en revanche que l’Etat doit encourager la presse officielle et la presse quotidienne privée à se retrouver ensemble pour relancer une agence d’information digne de ce nom au Cameroun. Une telle agence aurait pour vocation de fournir à tous une information objective, nous éloignant d’un type de journalisme qui, depuis toujours, selon le professeur Boyomo Assala semble avoir imposé aux médias un modèle indépassable –l’oppositionisme, au recours duquel, par-delà les différences somme toute faibles entre les médias, ceux-ci plombent tout débat contradictoire en l’enfermant dans des rets partisans du dialogue des sourds.

Monsieur le ministre,

Il y a quelque temps, j’ai obtenu un tête-à-tête avec vous pour décommander cet éléphant blanc que vous persistez à vouloir créer. Vous vous y êtes mal pris du reste en confiant le projet à votre Direction des Technologies ; or c’est une question de contenu d’abord, les TIC intervenant seulement après ! Depuis bientôt huit ans des budgets publics énormes sont inscrits au bénéfice de ce projet qui je l’espère ne verra jamais le jour ! Mettez ce qui reste de ce budget à la disposition d’une commission paritaire composée de la Sopecam et la CRTV d’un côté et des éditeurs de la presse quotidienne (Le Jour, Mutations, Le Mesager, LNE) et des télévisions établies (Canal 2, STV, Equinoxe) de l’autre pour créer sous forme de coopérative, une agence multimédia dont le rôle sera de rationnaliser et professionnaliser la couverture de l’actualité nationale.

Quant à votre préoccupation légitime de porter loin la parole du gouvernement, je vous conseille d’autres activités à portée immédiate. D’abord rassurez-vous qu’à côté de Cameroon Tribune qui devrait ressusciter l’édition anglaise du quotidien, voulue par ses pères fondateurs, le Journal Officiel est accessible par une diffusion élargie. Aux dernières nouvelles, cet instrument mal aimé du gouvernement, alors que nul n’est censé ignorer la loi, serait édité par une imprimerie de labeur situé au sein de la Présidence de la République ! En combien d’exemplaires et pour quelle distribution ?

Ensuite, favorisez la mise à la disposition du public des études, monographies, discours qui encombrent les tiroirs des Administrations publiques et auxquels le public n’a pas accès. Deux exemples récents vont illustrer mon propos. Il y a quelques semaines la dernière session du Cameroon Business Forum s’est conclue à Douala par la publication d’un communiqué lapidaire. Il a fallu que vous donniez une conférence de presse, et que votre déclaration liminaire soit reprise intégralement dans Cameroon Tribune pour que nous journalistes, intéressés par les questions économiques comprenions vraiment les détails des sujets débattus.

Autre exemple : lors du conseil de cabinet de mars, le Ministre de l’agriculture a fait un exposé sur le plan gouvernemental relatif à la promotion du café et du cacao. Le communiqué de presse traditionnel en a dit quelques mots en deux paragraphes. Pourquoi cet exposé et des centaines d’autres délivrés en pareille circonstance ne sont-ils pas mis à la disposition du public ? Quel secret d’Etat protège-t-on ? Je vous invite à initier une loi sur l’accès aux documents administratifs pour en faciliter la possibilité au grand public. Enfin, je vous saurai gré de convaincre le Cameroun d’adhérer à l’Open government partnership, une plate-forme internationale d’échanges des bonnes pratiques en matière d’ouverture des données publiques (open data) et de gouvernance ouverte (open government). Près de 80 pays sont membres de cette plateforme dont l’ambition est de faire en sorte que la parole publique ne soit plus une langue morte pour les citoyens. « Les gouvernements avaient tendance à verrouiller l’information. Ceux qui détiennent le pouvoir au XXIe siècle ne peuvent plus agir ainsi. Les technologies numériques ont bouleversé les relations entre le gouvernement et les citoyens. L’ouverture des données fait partie de la démocratie et procure la stabilité et la croissance”, analyse Francis Maude, secrétaire d’État au secrétariat du Conseil des ministres du Royaume-Uni, et ancien coprésident de l’OGP.

Par Jean Vincent Tchienehom


Jean Vincent Tchienehom est journaliste. Il est le rédacteur en chef de l’émission Stratégie et le producteur de Cameroun Vision, toutes des émissions télés diffusées sur Canal 2.

Cloud Transformation, Reforming Your Business [by Huawei]

(HUAWEI) – The digital era is here. With it come a host of exciting new technologies: cloud computing, ultra mobile broadband, IoT, Big Data… These powerful forces are reshaping entire industries and the way we live our lives.

Telecom operators across the world are now repositioning themselves as ICT service providers. Those that succeed will have access to vast new markets, as ICT becomes a vital link in every sector’s value chain.

But telecom operators will have to make radical changes. The digital user demands a ROADS experience: Real-time, On-demand, All-online, DIY, and Social. To adapt, operators must change their business models, improve O&M, build ecosystems, add new infrastructure, develop organizations and processes, and learn new skills.

Cloud computing will be a key driver of this transformation. IDC forecasts that cloud computing will be one of 2016’s IT megatrends. IT will shift from being a support service to a core production platform, as operators revitalize their closed, low-efficiency networks and shorten time-to-market (TTM). Open, agile, cloud-based networks will give them the power to seize swiftly-moving market opportunities (e.g., digital and cloud services).

As of December 2015, more than 20 top global operators – including Deutsche Telekom, Telefónica, MTN, China Telecom, and China Mobile – have begun cloud transformation.

The first step is to integrate isolated data centers into a single agile, efficient, scalable, and open distributed cloud data center (DC2), using virtualization and cloud technologies. Operators can then release open standard application platform interfaces (APIs), which will support the development of resource pools for B2B applications, traditional telecom services, and support services. These resources can be dynamically deployed and expanded to meet demand, for highly efficient use of IT resources.

With DC2 architecture, operators can roll out new services and applications fast. TTM for traditional operators is usually 2–3 months, from procurement order to hardware installation and software deployment. With DC2, hardware can be planned and deployed in advance. Rollout of a new service becomes a simple case of software installation/upgrade, and can be completed in just 1–2 days. In fact, we can foresee a time when new applications can go online at the click of a button. Operators will spot opportunities, find partners, and launch new services entirely online.

Cloud computing can also revolutionize O&M productivity. Today, every department and every region needs its own O&M team, with inevitable variation in ability and quality. As cloud infrastructure streamlines O&M, the number of servers a single engineer can handle will rise from ten to hundreds, or even thousands!

Cloud is redefining the way operators do business. It is powering the digital transformation. And it is carrying all of us towards a Better Connected World.

By Huawei

Ces 12 pays africains qui exigent de Facebook l’accès aux données personnelles des utilisateurs

(TIC Mag) – Le réseau social Facebook reçoit chaque année de nombreuses requêtes des Etats et des gouvernements à travers le monde pour savoir qui se cachent derrière les comptes d’utilisateurs, pour avoir les données personnelles des utilisateurs précis ou encore pour accéder à leur messagerie privée. Selon Facebook, au 31 décembre 2015, sur les 92 Etats du monde qui ont formulé des requêtes sur les données de ses utilisateurs, 12 sont des Etats africains.  Il s’agit de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, du Botswana, de l’Egypte, de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Nigéria, du Sénégal, du Soudan, de la Tanzanie, de la Tunisie et de l’Ouganda (voir infographie plus bas).

Dans la majorité des cas, précise Facebook, ces demandes sont liées à des affaires pénales, comme des vols ou des enlèvements. Les informations les plus sollicitées concernent les contenus du compte, les informations de base des abonnés comme les noms, les adresses, l’ancienneté ainsi que l’adresse IP. Les requêtes des gouvernements ne se limitent pas aux utilisateurs Facebook, mais s’étendent également aux services et produits comme Messenger, WhatsApp et Instagram qui appartiennent également au géant américain Facebook.

La nature des publications des internautes intéresse également ces gouvernements. Lorsque les pouvoirs publics considèrent qu’un contenu sur Facebook constitue une infraction à la législation locale, les gouvernements peuvent demander de limiter l’accès à ce contenu. Après l’examen de cette requête, Facebook affirme qu’il peut rendre le contenu querellé inaccessible uniquement dans le pays concerné.

Le réseau social ne manque pas de faire régulièrement le point de ces demandes gouvernementales dans un rapport de transparence. Son dernier Rapport global sur les requêtes gouvernementales a été publié le 28 avril 2016.  Il répertorie les pays qui ont adressé des demandes d’accès aux données personnelles des utilisateurs, le nombre de demandes reçues de chacun de ces pays, le nombre de comptes ayant fait l’objet d’une demande et le pourcentage de demandes pour lesquelles Facebook a accepté de divulguer des données.

Refus de Facebook

Seulement, toutes les requêtes ne sont pas recevables. Six pays africains dont l’Algérie et le Sénégal par exemple ont sollicité l’accès aux données personnelles des utilisateurs précis, mais Facebook leur a répondu par la négative après examen desdites requêtes. En effet, le réseau social affirme avoir mis en place des procédures strictes pour gérer ces demandes gouvernementales. Il est par exemple exigé aux Etats de fournir une description détaillée du bien-fondé légal et factuel de leur demande.

Requêtes gouvernements africains FacebookLorsque Facebook constate des insuffisances juridiques ou des demandes d’informations imprécises, aucune information n’est donnée. Et le réseau social affirme qu’il est prêt à défendre devant la justice les raisons de son refus de partage des données utilisateurs. Quand la requête est favorable, le réseau social partage alors avec cet Etat prioritairement les informations de base de l’abonné. Facebook précise qu’il répond très souvent aux requêtes relatives aux affaires criminelles.

A l’analyse de son dernier rapport, l’on constate que les requêtes de certains pays africains comme le Nigeria, pays engagé dans la lutte contre la nébuleuse Boko Haram dont les attentats font de nombreux morts, sont jugées recevables par Facebook. Durant le second semestre 2015, une seule requête a été émise par les autorités nigérianes qui souhaitaient avoir les détails de 96 comptes d’utilisateurs contrôlés par Facebook. Les informations qui ont été fournies. Mais, Facebook ne précise pas leur nature.

Bon à savoir
Sur Twitter, le Nigeria est le seul pays africain qui a exigé une seule fois d’avoir les données personnelles d’un utilisateur du site de microbloging. Comme sur Facebook, ces données lui ont été transmises par Twitter. C’était sur la période du 30 juin 2016 au 31 décembre 2016.

A l’insu des abonnés

Et les utilisateurs dont les comptes font l’objet de requêtes officielles sont-ils informés ? En principe, oui. Mais, pas toujours. Facebook indique par exemple que 60% des demandes reçues des Etats-Unis au second semestre 2015 lui interdisaient expressément d’informer l’utilisateur que certaines de ses données faisaient l’objet d’une enquête du gouvernement. Les équipes de Facebook indiquent que lorsqu’il y a de graves menaces pour la sécurité publique, il est important d’assurer la sécurité des gens.

Les Etats-Unis, champions des requêtes

Facebook est sans doute l’un des plus grands réseaux sociaux du monde et par là, le plus populaire. Il revendiquait 1,65 milliard à la fin du mois de mars dernier, contre 1,59 milliard trois mois plus tôt. Si l’on y ajoute les abonnés de ses autres services comme WhatsApp ou Instagram, alors on obtient un mastodonte du web. Ce qui fait de ce géant américain une mine d’or d’informations que bon nombre de gouvernements et même de particuliers convoitent. Au premier rang de ces gouvernements, les Etats-Unis d’Amérique. Au cours du second semestre 2015 par exemple, ils ont exigé plus de données de Facebook que n’importe quel autre pays du monde. Le réseau social a reçu 19 235 requêtes portant sur les données personnelles de 30 041 utilisateurs américains. Pour 85% de ces demandes, Facebook a fourni les données réclamées par les Etats-Unis.

Qui peut demander des détails sur un compte ?

Seules les autorités judiciaires et la Police sont habilitées à demander à Facebook les détails du compte d’un utilisateur. Il faut pour cela produire « un Traité d’assistance judiciaire mutuelle » ou « une lettre rogatoire » et passer par le biais du Système de demande en ligne destiné aux forces de l’ordre à l’adresse facebook.com/records. Une adresse e-mail officielle est exigée pour accéder à ce système.

Facebook affirme qu’il ne laisse pas la porte ouverte de ses données aux Etats-Unis comme certains le pensent et qu’il dispose des outils de sécurité de pointe pour ses données. Des déclarations à prendre tout de même avec des pincettes quand on sait que certains programmes américains comme Prism (dévoilé par l’ancien informaticien de la CIA, Edward Snowden) collectait les données des géants du numérique à leur insu.

Par Beaugas-Orain DJOYUM, CEO ICT Media STRATEGIES

Source principale : Facebook

Pour plus d’infos : [email protected] ou @BeaugasOrain

Ce qui est exigé pour formuler une requête gouvernementale chez Facebook :
Toutes les demandes gouvernementales doivent identifier les données requises et inclure les informations suivantes :
  • le nom de l’autorité faisant la demande, le numéro de badge de l’agent responsable, l’adresse e-mail d’un domaine officiel des autorités et un numéro de téléphone direct de la personne à contacter ;
  • l’adresse e-mail, le numéro d’identifiant de l’utilisateur (http://www.facebook.com/profile.php?id=1000000XXXXXXXX) ou le nom d’utilisateur (http://www.facebook.com/nomdutilisateur) du profil Facebook.
A transmettre via le Système de demande en ligne destiné aux forces de l’ordre à l’adresse facebook.com/records. En cas d’envoi d’une requête par poste, Facebook prévient que le délai de réponse sera plus long. Son adresse postale aux États-Unis est : 1601 Willow Road, Menlo Park, CA 94025, Etats-Unis. Adresse postale en Irlande : Facebook Ireland Ltd | 4 Grand Canal Square | Dublin 2, Irlande. Mettre en Objet : Facebook Security, Law Enforcement Response Team

Source : Facebook

Cameroun : Les artistes invités à se mettre au numérique

(TIC Mag) – Les artistes camerounais ont été invités le 26 avril 2016 à l’occasion de la célébration de la 16e Journée mondiale de la Propriété intellectuelle à davantage se mettre au numérique. Une journée placée sous le thème : « Créativité numérique : la culture réinventée ». Selon le journal Cameroon Tribune dans sa livraison du 27 avril 2016, le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (MINMIDT), Ernest Gbwaboubou (photo), en a profité pour sensibiliser les artistes et même le grand public sur l’impact des TIC sur la créativité.

D’après le ministre Ernest Gbwaboubou, les artistes camerounais devraient davantage s’approprier et maitriser les TIC et les utiliser pour optimiser la qualité de leurs produits, « tout en préservant les droits de leurs titulaires et assurant une juste rétribution de ceux-ci ». Egalement le MINMIDT, plaide en faveur des formations et des renforcements des capacités des artistes dans le domaine des TIC afin que ceux-ci pussent s’adapter aux changements actuels et bénéficier de cette niche d’emplois qu’offrent désormais les TIC dans le domaine culturel.

Huawei Cameroon organise son congrès de 2016 sur le Cloud 2.0 à Douala le 06 mai

(TIC Mag) – L’édition 2016 du Huawei Cloud Conference se tiendra au Cameroun le 06 mai 2016 à l’hôtel AKWA à Yaoundé. Cette année, un accent sera mis sur le Cloud.

D’après Michael Li, le CEO de Huawei Technologies Co., Cameroon Ltd, les technologies Cloud ne sont pas seulement en train de changer les structures IT et leurs coûts, mais aussi, permettent une transformation générale de l’industrie en créant de nouveaux modèles d’affaires qui s’accompagnent des innovations et de nombreux avantages. Ce qu’il baptise Cloud 2.0.

La conférence de Huawei sur le Cloud 2.0 organisé en partenariat avec Intel et IDC sera l’occasion pour l’opérateur chinois et ses partenaires de discuter avec les leaders d’opinion et les experts du secteur des opportunités qu’offre le Cloud. « Lors de cet événement, nous allons partager les stratégies Cloud de Huawei pour les acteurs du secteur des télécoms, des finances, de l’énergie, de l’éducation, ainsi qu’aux acteurs publics du gouvernement », affirme le CEO de Huawei Technologies Co., Cameroon Ltd.

Les responsables de l’entreprise chinoise affirment que ce congrès qui réunira de nombreux experts sera aussi l’occasion de développer les compétences de base des participants, d’améliorer leur agilité et de saisir les occasions d’affaires qui s’offre avec cette nouvelle ère du Cloud 2.0.

Culture Ebene célèbre les 500 000 fans de sa page Facebook

(TIC Mag) – Le site web d’actualité culturelle Culture Ébène a annoncé ce 25 avril 2016 avoir franchi la barre de 500 000 fans sur sa page Facebook. Spécialisé dans l’actualité culturelle africaine, ce webzine « d’infotainment » se positionne comme la plateforme web de référence au sujet de la valorisation des cultures Black et Afro.

« Les réseaux sociaux sont le premier levier d’acquisition de trafic (62%) pour Culturebene qui fait le choix depuis sa création de travailler à construire sa marque sur Facebook notamment », indique les responsables du site dans un communiqué diffusé à cet effet.

Culture Ébène confesse que les connexions via le mobile représentent 60% des connexions au site qui est « responsive » depuis deux ans déjà. Aujourd’hui, le site songe à une application Android qu’il annonce pour bientôt. Tout comme il envisage le développement de la présence sur tous les médias sociaux pertinents comme Youtube, Twitter, tout récemment Instagram et bientôt Snapchat.

Cette performance sur Facebook et sa désignation en 2015 comme meilleur site africain lors de l’African Golden Virtual Awards sont autant de signaux qui encouragent l’équipe de Culture Ébène conduite par Idrissou Arabo.


Culture Ébène en quelques mots

« Créé il y a 5 ans avec la volonté d’être au cœur de l’action, là où ça se passe, afin de pouvoir capter des moments inédits, de donner la parole aux acteurs de l’économie créative au Cameroun et ailleurs et de valoriser toujours plus nos talents et richesses culturelles, Culturebene est aujourd’hui partenaire de tous les événements majeurs au Cameroun (Miss Cameroun, Canal d’Or, Ecrans Noirs, Festi Bikutsi, Annual Show, etc), ce qui démontre le chemin parcouru et la confiance placée en son équipe et image professionnelle.»

Source : L’équipe de Culture Ébène 

La parodie de la mésaventure de Brenda Biya qui fait le Buzz sur le web

(TIC Mag) – Depuis quelques semaines, une parodie de la mésaventure la fille du président de la République, Paul Biya, fait le buzz sur les réseaux sociaux.  Brenda Biya se plaignait en janvier dernier d’acte de racisme dont elle avait été victime.

La jeune fille camerounaise, dans sa vidéo qui circule sur le web et sur les réseaux sociaux, raconte sa triste expérience à Yaoundé et se plaint de ce qu’elle qualifie de « tribalisme ». Le plus important, c’est qu’à la fin de la vidéo elle invite les Camerounais à changer d’attitude et à vivre dans la cohésion.

 

En janvier dernier, Brenda Biya se plaignait de racisme et dénonçait l’attitude de certains Américains aux Etats-Unis de dénigrer les noirs.

Cyber Une, la revue web de l’actu du Cameroun [Edition du 19-04-2016 / Vidéo]

(TIC Mag) – Comment les médias en ligne traitent-ils de l’actualité camerounaise ? Quels sont les angles qui les intéressent ? TIC Mag, le portail web d’actualité sur les TIC et Télécommunications en Afrique centrale, en partenariat avec Canal 2 International, une chaîne de télévision à capitaux privés du Cameroun, vous offre Cyber Une, la revue de la presse cybernétique qui s’intéresse au Cameroun.

Cyber Une est diffusée trois fois par semaine (mardi, jeudi et vendredi) sur Canal 2 International dans le cadre de l’émission Nous chez Vous diffusée tous les jours à partir de 10h.

Quelques sujets au sommaire de la revue de la presse cybernétique de ce 19 avril 2016 :  Atangana Kouna tord le cou à la délation, des chasseurs qui massacrent des éléphants au Cameroun, le lancement de la construction des stades de football au Cameroun, les missions du nouveau directeur général de l’hôpital Laquintinie, l’hommage de la diaspora camerounaise à Marthe Ouandié et bien d’autres sujets à retrouver dans cette revue de la presse cybernétique. Voir la vidéo.

Internet : Le concept « African Trip » s’étend en Afrique

« African Trip » c’est un concept né au Cameroun avec le compte Mboa_237. Pour son concepteur, Harold Joakim Fossouo (photo), 20 ans, étudiant en 3e année de Logistiques et Transports à Douala qui a lancé un compte Snapchat, il s’agit au départ de créer une plateforme sur laquelle les camerounais expatriés du monde entier pourront se retrouver et échanger quotidiennement sur l’actualité du pays.

Rapidement, le modèle a séduit d’autres jeunes qui en ont vu l’occasion de rassembler également leurs communautés nationales. Parmi les premiers à implémenter également ces plateformes, la Malienne Lina Diarra, ou encore le Burkinabè Kevin Ilboudo. De manière générale, les comptes crées sur Snapchat  ou sur Twitter ont la particularité d’être des noms composés d’un terme issu d’une langue nationale, suivi de l’indicatif téléphonique du pays concerné. A titre d’exemple, Mboa_237 pour le Cameroun, pour signifier « famille_237 » en langue Sawa).

Sur le principe de fonctionnement, Harold Fossouo interrogé par le journal Jeune Afrique explique que l’invité, appelé « guest » –se connecte avec des identifiants que l’administrateur principal lui a préalablement fourni. Il a pour mission de faire découvrir son monde au quotidien aux internautes dont le nombre est déjà allé jusqu’à 12 000 personnes simultanément. A travers des photos et mini-vidéos, il fait découvrir à ses concitoyens et aux internautes les endroits qu’il fréquente, que ce soit au pays ou à l’étranger. Le ‘guest’ est aussi amené à s’exprimer sur des sujets bien précis via les questions que les snapeurs lui posent. Au fil du temps, le concept « African Trip » a pris de l’ampleur notamment en Afrique subsaharienne Aujourd’hui, c’est 22 pays qui partagent ce concept.

Google s’engage à former un million d’Africains aux techniques du numérique

(TIC Mag) – La branche africaine du géant américain de la recherche sur Internet a annoncé ce 12 avril 2016 son engagement à former aux techniques numériques un million de jeunes africains. Le projet qui commence en 2017 entre dans le cadre de sa contribution au développement de l’économie numérique en Afrique.

Pour concrétiser le projet, Google envisage de s’associer avec son partenaire, Livity Africa, pour la mise en œuvre de deux programmes de formation : Digify Bytes, dont l’objectif est d’aider les jeunes à développer une carrière numérique, et Digify Pro, un programme d’immersion de trois mois pour former des spécialistes du numérique à des postes en entreprises et dans des agences numériques.

Aussi, Google a lancé ce jour en guise de préparation la plateforme digifyafrica.com, un portail de formation en ligne qui hébergera un ensemble de tutoriels et de cours portant sur le numérique.

Dans un post sur le blog de Google Afrique, Bunmi Banjo, SMB Marketing Manager & Digital Education Lead de Google Afrique explique que cette plateforme est mise à la disposition de tous les Africains et a été conçue pour être aussi « léger » que possible afin d’aider les gens à gérer l’usage des données.

« Les programmes Digify (tous gratuits) proposeront des outils et des connaissances sur des thèmes parmi lesquels la construction d’une présence en ligne, la création de contenu, l’approche de la conception web et de l’expérience utilisateur, les réseaux sociaux et le développement d’applis. Un groupe de 65 Googlers de neuf pays ont aidé à développer le contenu Livity, assuré un tutorat et, dans certains cas, proposé une formation », précise Bunmi Banjo.
Pour lui, « il faut en faire davantage pour aider l’Afrique à réussir dans l’univers numérique, et nous voulons y prendre notre part. Internet offre de formidables opportunités pour démarrer de nouvelles activités ou pour développer les activités existantes, et nous faisons tout pour aider les Africains à tirer le meilleur parti de la révolution numérique ».

Deux entités pour la définition du plan numérique du Cameroun

(TIC Mag) – Le Groupe Interface, à la suite d’un avis à manifestation d’intérêt et d’un appel d’offres, a été choisi par le ministère des Finances (tutelle du Cenadi) en 2015 pour la réalisation d’une étude en vue de l’élaboration d’un Plan national informatique du Cameroun.

En attribuant ce marché à Interface, le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, s’était félicité du choix d’une entreprise camerounaise pour ce travail, tout en indiquant, comme on peut le lire sur le site Internet d’Interface, que « l’élaboration du Plan national informatique (PNI, ndlr) confiée à Interface consiste, pour l’essentiel, à en améliorer la compréhension, de clarifier tous les contours en définissant avec précision le contexte et les enjeux, les objectifs assignés, les résultats attendus, le planning actualisé, les contraintes et risques identifiés ainsi que les facteurs clés de succès y afférents ».

Toujours sur le site web d’Interface, Alamine Ousmane Mey, explique que ce PNI devrait être « la boussole qui oriente efficacement les politiques en matière d’informatisation. Le gouvernement de la République a ainsi pris la décision d’organiser, de planifier, de rationaliser et d’harmoniser le processus de transformation numérique du pays afin d’améliorer le service rendu aux usagers ».

Plus tard, apprend-on, l’objet de l’offre a été changé et désormais les promoteurs du cabinet parlent de Plan de développement du numérique. De son côté, le Comité interministériel présidé par la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom li Likeng, est à pied d’œuvre et compte livrer sa copie de plan stratégique Cameroun numérique 2020 au Premier ministre d’ici le 16 mai 2016.

Ce Comité interministériel qui comporte la quasi-totalité des départements ministériels du pays avait été institué par le Premier ministre Philemon Yang le 15 février 2016 et s’est d’ailleurs réuni pour la première fois le 23 mars 2016 au Minpostel.

Approché par TIC Mag pour en savoir plus sur le travail d’Interface qui se fait parallèlement avec celui de l’administration, Anatole Nkolo, le secrétaire général du groupe Interface explique qu’en dépit de la mise sur pied du Comité interministériel pour la définition du Plan stratégique Cameroun numérique 2020, le groupe Interface poursuit son travail comme prévu et a déjà mené au mois de mars 2016 plus des 110 entretiens tant avec les acteurs nationaux (privés, publics – y compris le Premier ministre – et société civile) concernés par l’économie numérique. Aussi, le cabinet a mis sur pied un site web pour recueillir les avis des Camerounais.

Lire aussi : Anatole Nkolo : « Il impératif de faire le distinguo entre la mission de planification stratégique et les stratégies opérationnelles »

Anatole Nkolo : « Il est impératif de faire le distinguo entre la mission de planification stratégique et les stratégies opérationnelles »

(TIC Mag) – Approché par TIC Mag pour en savoir plus sur le travail d’Interface qui se fait parallèlement avec celui de l’administration, Anatole Nkolo, le secrétaire général du groupe Interface, a bien voulu expliquer les contours du travail de son cabinet. Il lève un pan de voile sur ce que certains considèrent à tort ou à raison comme un amalgame au sein de l’administration dans la définition de la stratégie du développement numérique du Cameroun.

Pour lui, en dépit de la mise sur pied du Comité interministériel pour la définition du Plan stratégique Cameroun numérique 2020, le groupe Interface poursuit son travail et a déjà mené au mois de mars 2016 plus des 110 entretiens tant avec les acteurs nationaux (privés, publics et société civile) concernés par l’économie numérique. Aussi, le cabinet a mis sur pied un site web pour recueillir les avis des Camerounais.

TIC Mag : Votre cabinet avait été choisi par le ministère des Finances en 2015 pour la réalisation d’une étude en vue de l’élaboration du Plan national informatique du Cameroun. D’abord, pourquoi est-on passé du Plan national informatique du Cameroun comme initialement prévu par le ministère des Finances au Plan de développement du numérique ?

Anatole Nkolo : votre question appelle une réponse en deux volets dont l’un relève de la gouvernance de projets et l’autre de l’alignement stratégique.

Premier volet : pour le Plan national informatique ou Plan du développement numérique du Cameroun, il s’agit ni plus ni moins que d’un projet structurant, et en ce sens, doit impérativement s’aligner aux standards et normes universels de gouvernance de projets.  C’est ainsi qu’au cours de la phase de cadrage du projet, eu égard à la transversalité et l’interdisciplinarité des thématiques débattues dans les différents ateliers, l’ensemble des participants représentant les quatre composantes de l’Etat du Cameroun (secteur public, secteur privé, société civile, citoyens) ainsi que les partenaires au développement ont unanimement recommandé au Maitre d’ouvrage d’étendre la réflexion en cours à la numérisation de la société camerounaise.  Faut-il rappeler que le numérique (la technologie numérique j’entends), peut se définir comme une manière (empruntée aux mathématiques ) de représenter l’ensemble des phénomènes anthropologiques et scientifiques que suscite l’informatisation ?

Au terme d’intenses travaux de haute facture en ateliers, l’élargissement du périmètre du Plan national informatique (initialement restreint aux besoins et aux enjeux de transformation du secteur public), à l’ensemble des composantes de l’économie et de la société camerounaises, a été retenue comme la recommandation majeure de cette phase de cadrage, ce qui a motivé la décision du Ministre des Finances, Maître d’ouvrage, de rebaptiser le projet initial du nom de Plan du développement numérique du Cameroun, en abrégé PDNC.

Deuxième volet : conformément aux TDR, le Plan national informatique (PNI) devrait s’aligner stratégiquement au DSCE (Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi). Or, la stratégie de la croissance et de l’emploi, qui reste et demeure à ce jour le cadre référentiel de toute politique de développement socioéconomique du Cameroun, adresse plusieurs objectifs stratégiques et notamment : la modernisation de l’administration publique (gestion administrative et gouvernance) ; la gestion des ressources de l’Etat ; l’amélioration de la transparence des affaires ; la performance de la fiscalité ; le financement de l’économie ; le développement de la gestion domaniale du patrimoine foncier ; la protection de l’espace économique national ; l’intégration régionale ; l’amélioration de l’accès du citoyen à l’information. L’exigence contractuelle, fonctionnelle et opérationnelle de cet alignement stratégique, nécessitait impérativement d’intégrer dans la réflexion du PNI, les trois mutations qui transforment profondément toute société à la recherche de son émergence, à savoir : la domination progressive de l’économie immatérielle, la numérisation du monde et le développement des infrastructures de télécoms.

TIC Mag : D’après le ministre des Finances, «  l’élaboration du Plan national informatique confiée à Interface consiste, pour l’essentiel, à en améliorer la compréhension, de clarifier tous les contours en définissant avec précision le contexte et les enjeux, les objectifs assignés, les résultats attendus, le planning actualisé, les contraintes et risques identifiés ainsi que les facteurs clés de succès y afférents« . Avec le changement en Plan national de développement de l’économie numérique, le job description a-t-il changé ?

Anatole Nkolo : La vérité est que le job description dans son articulation méthodologique, et là nous parlons de planification stratégique, n’a pas profondément changé. Le véritable changement, si tant est qu’il y en ait un, réside dans la nécessité de formaliser une vision commune et partagée qui induit une démarche plus inclusive et plus participative étendue à toutes les composantes de l’Etat. Je rappelle que l’Etat du Cameroun nous a confié une mission de planification stratégique (peu importe que ce soit le PNI ou le PDNC) avec pour principal enjeu d’élaborer le cadre référentiel indispensable à la réalisation réussie des différentes initiatives sectorielles (politiques, stratégies, programmes, projets, …) portées et/ou opérationnalisées par de multiples acteurs publics, privés, locaux ou internationaux concernés par la transformation de la société camerounaise en une société de l’information capable de créer de la valeur ajoutée et d’améliorer le niveau de vie et le bien-être social de ses citoyens.  Ce niveau de réflexion stratégique est clé, car il permet de construire un modèle stratégico-opérationnel plus cohérent et plus mobilisateur, dédié à un accompagnement et un appui efficaces et adéquats à un développement coordonné des actions, et ce, en optimisant les délais, en facilitant le traitement et la qualité de l’information et en réduisant la complexité pour les différents acteurs.

TIC Mag : Comment entendez-vous travailler pour concilier l’étude que vous menez et les résolutions des Journées nationales du numérique, car d’après la ministre, ces journées vont déboucher à « la définition d’une stratégie de développement de l’économie numérique au Cameroun » actuellement en préparation par un Comité interministériel ?

Anatole Nkolo : L’organisation des Journées nationales du numérique est une initiative que je salue car elle participe de cette campagne de communication au plus haut niveau de l’Etat qui est absolument nécessaire pour donner un signal fort à la société dans son ensemble sur le fait que la transformation numérique est désormais (ou du moins doit le devenir) une priorité nationale. Elle traduit également l’intérêt que l’ensemble des composantes de l’Etat accordent au numérique.

En dépit du fait que les organisateurs des dites journées aient oublié d’inviter Interface (un des leaders sous régionaux dans le Conseil et l’Intégration des technologies numériques), j’ai néanmoins pris personnellement part à ces journées non seulement en séances plénières, mais également dans plusieurs ateliers dans lesquels j’ai contribué aux débats.

Pour ma part, j’ai le sentiment que les résolutions auxquelles vous faites allusion visent pour la plupart à confirmer les réponses que le Chef de l’Etat, les promoteurs de start-ups numériques, la société civile, certaines entreprises et certaines administrations ont déjà formulé aux questions suivantes : Quoi (transformation digitale du Cameroun) ?, Pourquoi (booster la croissance, créer des emplois, soutenir le DSCE) ? et Où (Cameroun numérique, Vision 2035) ?  

TIC Mag : N’y a-t-il pas amalgame dans les différentes initiatives du gouvernement, à savoir un cabinet (Groupe Interface) qui travaille de son côté et un Comité interministériel qui doit établir le Plan stratégique sur la base des recommandations des journées nationales de l’Economie numérique ?

Anatole Nkolo : Je saisis l’opportunité que vous m’offrez à travers cette interview pour m’exprimer sur l’amalgame qui est soit voulue, soit entretenue par les gouvernants et certaines multinationales sur les différentes initiatives relatives à la transformation digitale du Cameroun, dont certaines sont antérieures aux récentes adresses du Chef de l’Etat à la Nation et à la jeunesse camerounaises.

Il est très important et même impératif que l’on fasse le distinguo entre la mission de Planification stratégique qui nous a été confiée par le MINFI et les stratégies opérationnelles et programmes sectoriels qui peuvent être portés par les différentes composantes de l’Etat. Le Plan de développement numérique d’un pays est un outil référentiel qui spécifie la vision, formalise la méthode, identifie les contraintes, mitige les risques, fixe les priorités, qualifie les résultats, organise la concertation, la cohérence, le pilotage et l’efficacité globale. En un mot, il s’agit de définir une pensée organisatrice et stratégique qui adresse l’ensemble de l’écosystème camerounais (économie, santé, éducation, industrie, agriculture, services, politique, cohésion sociale, gouvernance…) et qui apporte des réponses aux trois questions suivantes : Comment ? (la méthode), Quand ? (le rythme) et Combien ? (les résultats).

TIC Mag : Comment concilier les différentes initiatives et stratégies sectorielles du numérique qui s’observent ici et là ?

Anatole Nkolo : Les stratégies opérationnelles et les programmes sectoriels portés par les différentes composantes de l’Etat du Cameroun (secteur public, secteur privé, société civile, citoyens)  voire par nos partenaires au développement, doivent quant à elles se référer à ce cadre partagé et mobilisateur, afin de garantir la cohérence,  la mutualisation, la rationalisation et la gestion optimale des idées, des actions et des ressources mises en œuvres, et partant, éviter ainsi une réalisation parcellaire et peu focalisée sur les véritables enjeux de la numérisation de la société camerounaise.

C’est dans cette perspective que devrait se situer la stratégie de développement de l’économie numérique portée par le ministre des Postes et Télécommunications. En effet, le développement de l’économie numérique est un sujet transversal qui concerne de multiples composantes au niveau des pouvoirs publics. Même si l’on fixe un petit nombre de priorités, ces priorités impliquent une politique globale, regroupant une grande variété d’éléments. Aussi, en se référant au Plan de développement numérique du Cameroun, la stratégie de développement de l’économie numérique sus-évoquée sera élaborée à partir d’une approche des besoins du «marché» (usagers, entreprises, administrations), répondant aux objectifs de développement du Cameroun (Vision 2035, DSCE, PDIC, compétitivité des entreprises, avantages comparatifs pour l’insertion dans l’économie mondiale) et s’appuyant sur l’existant et l’état de maturité de l’écosystème camerounais.

Aussi, je résume ma réponse à votre question par cette métaphore inspirée d’un livre de référence connu de tous : Au commencement était le PDNC (Plan de développement numérique du Cameroun) et le PDNC était l’outil de référence de la transformation numérique du Cameroun. C’est par lui que toutes les stratégies sectorielles et les programmes y afférents sont venues à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.

TIC Mag : Quels sont les services et compétences de votre cabinet Interface ?

Anatole Nkolo : INTERFACE est un groupe multinational de droit camerounais au capital de 1 million d’euros, soit 650 millions de FCFA, créé en 1994 avec pour objet l’application des technologies de l’information et de la communication aux problématiques métiers.

Le groupe s’est progressivement affirmé comme architecte d’infrastructures, éditeur de solutions logicielles, conseil en stratégie, en innovation et en technologies, assumant ainsi pleinement une approche métier singulière, faite d’anticipation des contraintes fonctionnelles. Aujourd’hui présent dans une quinzaine de pays européens et africains, il démontre au quotidien la capacité à accompagner les organisations publiques et privées dans le choix des technologies adaptées à leur métier, et l’alignement maîtrisé de leurs systèmes d’information à leur stratégie de développement.

INTERFACE s’appuie sur plus de 300 salariés et collaborateurs à travers le monde pour développer quatre métiers complémentaires pour mieux répondre aux besoins de ses 500 clients, et ce, dans le but de les accompagner sur l’ensemble de la chaîne de valeur : Conseil en stratégie, en innovation et en technologies numériques ; Architecte et Infogérant d’infrastructures IT ; Editeur de solutions logicielles ; Distributeur de marques.

Bénéficiant d’une croissance de 40% sur les trois dernières années, Interface figure parmi le top 10 des entreprises de services numériques africaines ayant créé des emplois et de la valeur.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM


Anatole NKOLO

Tel que présenté par lui-même :

« Mon nom est Antoine Anatole Biyidi Nkolo. Le raccourci généralement utilisé dans le milieu professionnel est Anatole Nkolo (et non Anatole NKODO comme l’ont souvent écrit les médias et les réseaux sociaux).

Anatole Nkolo

Au plan professionnel, je totalise à mon actif plus de 30 années d’expérience dans le domaine du Conseil et de l’Intégration des technologies de l’information ainsi que dans celui de l’Entreprenariat. Comme salarié, j’ai tour à tour occupé des postes de cadres dirigeants dans plusieurs multinationales (IBM France, Groupe NCR-DEKAGE, Cabinet J. NAKACHE, Direct Sud Consulting Group, Groupe INTERFACE où j’occupe actuellement le poste de Secrétaire Général).  Comme entrepreneur, j’ai promu et dirigé diverses Sociétés de services et d’ingénierie en informatique (SSII) et notamment Micro Computing Systems Sarl (en abrégé MCS : je suis le précurseur de la micro-informatique au Cameroun dans les années 1980), Staffware Engineering Sarl, Centre de Management de l’Information Sarl CMI) et Métrika-Cameroun SA.

Au plan de la formation scolaire, j’ai essentiellement construit mon cursus académique au sein des écoles et universités françaises, en l’occurrence, l’Ecole supérieure d’informatique de SUPINFO International University (M.S.C, Expert en Informatique et en Systèmes d’Information, major de la promotion 1977), les Universités de Paris-I Sorbonne (DEEG en économie, 1974) et de Marne La Vallée, Paris-Est (Master II AIGEME, spécialité Audit et Etudes Informatiques, 2006).

Au plan socio-politique, je suis membre de la Commission nationale OHADA, ancien conseiller municipal auprès de la Commune de Mbandjock et j’appartiens au SUPINFO Executive Club ».

Shanda Tonme : « Les opérateurs mobiles ont réduit des milliers de Call Box à l’esclavage le plus parfait »

(TIC Mag) – La déclaration de soutien de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (Comicodi) aux opérateurs de « CALL BOX » face aux entreprises de téléphonie mobile du Cameroun.

« Non contentes de s’enrichir impunément en abusant de la confiance des consommateurs, les entreprises de téléphonie mobile ont dorénavant réduit des milliers d’intermédiaires appelés Call Box à l’esclavage le plus parfait.

En effet il se déroule sous nos yeux, une guerre ouverte entre les pauvres citoyens et citoyennes qui vendent les crédits de téléphone d’une part, et les grosses multinationales de téléphone d’autre part. Les premiers, pour la plupart des chefs de famille qui passent jours et nuits sous le soleil, la pluie, les nuisances, les agressions et toutes sortes d’injures, demandent en vain une revalorisation de leurs commissions. Confiants dans leur puissance et leur capacité à corrompre les plus hautes instances publiques et privées, les sociétés jouent à l’arrogance et au dédain. Elles s’en foutent éperdument, sous les cieux de l’anarchie officialisée.

Dans ce contexte, il est devenu impératif pour la survie de ces petits métiers de débrouillards, qu’un soutien résolu de tous leur soit apporté. Il est important de rappeler que les Opérateurs des Call Box contribuent pour plusieurs milliards par jour aux recettes des compagnies, et représentent jusqu’à 70% des entrées directes.

En tout état de cause, la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination apporte un soutien total aux citoyens et citoyennes ainsi sacrifiés. Elle exhorte en outre, les associations des consommateurs, les partis politiques, les leaders d’opinion indépendants, à envoyer des pétitions dans le même sens./. »

Par Shanda TONME, président de la Commission, médiateur universel

Yaoundé, le 08 Avril 2016

Le Gabon recherche un consultant pour le cadre légal de l’Internet à domicile

Le gouvernement du Gabon souhaite s’adjoindre les services d’un consultant pour mettre en place l’environnement légal et réglementaire nécessaire à l’exercice de l’activité de fourniture d’accès à internet par fibre optique jusqu’au domicile de l’abonné.

Selon l’appel d’offre de la Commission nationale des travaux d’intérêt public pour la promotion de l’entrepreneuriat et de l’emploi (Cntippee), le consultant devra mener une étude sur les modalités d’attribution de licences pour la fourniture d’accès à internet par fibre optique. Cette étude aboutira à recommander un modèle de licence, de cahier des charges pour cette nouvelle activité, ainsi qu’un prix pour la licence attribuée à un fournisseur d’accès à internet par fibre optique.

Par ailleurs, le consultant doit étudier la possibilité d’octroi de cette licence aux opérateurs déjà présents au Gabon, le nombre de licences et son mode d’attribution (appel d’offre, enchère…). Les postulants doivent avoir une expérience d’au moins 10 années dans la réglementation des télécommunications. Les candidatures doivent parvenir à la commission nationale des Cntippee au plus tard le 7 avril 2016.

Cet appel d’offre intervient dans un contexte où l’octroi des licences 3G/4G à Airtel Gabon et  Gabon Telecom et le lancement au 2è semestre 2015 de nouvelles offres de services, génèrent un accroissement significatif des besoins en bande passante nationale et internationale.

Afrique : la transition numérique est inévitable

La presse écrite a connu ses moments de gloire. Elle a distillé à sa guise une information uniforme dans un monde dominé par les puissants. Ce canal est aujourd’hui contesté car la multiplication des médias permet de choisir ses sources d’informations en fonction de ses sensibilités. Cette chance, nous la devons à une révolution technologique et culturelle qui est le Web (World Wide Web). Nous partageons ainsi l’information sur Facebook, Twitter et You Tube qui ont accompagné les soulèvements hors des frontières, avec l’appui des lanceurs d’alertes. Haro donc à la télévision d’état, sa radio et ses journaux mensongers.

Les révolutions en cours n’ont été possibles que grâce à l’Internet. Nous les nommons les « révolutions 2.0 », en référence au « web 2.0 », des révolutions grâce à l’outil numérique et les réseaux sociaux.

Internautes et blogueurs
Il est loin ce temps où les discours fleuves des hommes politiques faisaient d’eux des héros, des irremplaçables où des consciences de peuples. Ces discours servis sur un plateau plaçaient les hommes politiques sur un piédestal inaccessible pour le commun des mortels. Ils débitaient ainsi des mensonges que rien ne pouvait contredire. La vérité unique n’a plus sa place.

Les internautes, accrochés à leurs claviers tout comme les blogueurs, naviguent à longueur de journée sur le Web. Ils communiquent entre eux, parfois dans l’anonymat. Ils n’ont plus besoin de code pour déjouer les polices politiques. Comme une trainée de poudre, l’information circule d’un continent à l’autre.

La jeunesse arabe a su saisir cette opportunité pour se réveiller et donner confiance à tous ceux qui avaient peur de la violence policière et militaire. Cet éveil a été salutaire. Les dictateurs comme Ben Ali en Tunisie n’ont pas résisté à la colère de la jeunesse. Hosni Moubarak a été balayé en Égypte. Au Sénégal et au Burkina Faso, des mouvements de jeunesse ont vu le jour. Ils ont permis à des gens qui ne se rencontreront jamais de communiquer, de partager des points de vue et des opinions. Internet s’est révélé comme une arme de destruction massive pour tous les présidents à vie, les corrompus et les despotes qui s’éternisent encore au pouvoir en Afrique en attendant leur chute.

La jeunesse subsaharienne qu’on croyait moribonde se réveille progressivement. Elle s’indigne. Le soulèvement du peuple au Burkina a permis de mettre fin au régime dictatorial de Blaise Compaoré. Ces succès, nous les devons aux blogueurs qui ont usé de subterfuges pour venir à bout d’un système tyrannique, corrompus et sanguinaire.

Les hommes politiques l’ont bien compris. Internet, trop souvent présenté comme un lieu de rencontres intimes offre de nombreux débouchés. Pour les étudiants, il reste une source inépuisable d’informations. Mais, la révolution numérique, c’est aussi entrer par la grande porte dans le 21ème siècle en s’adaptant aux nouvelles technologies de l’information et de la de communication.

Faire d’une pierre deux coups
Il est indéniable que la révolution 2.0 a été le moteur du printemps arabe. Internet a permis un soulèvement du peuple dans un contexte social militarisé, bâillonné et étouffé par le mensonge, la peur permanente et renouvelée. Les jeunes ont communiqué et sont descendus dans la rue crier leur colère. La victoire était inéluctable.Mais la révolution 2.0 ne suffit pas. Internet est de plus en plus redouté et disponible. Les dictateurs en ont conscience et multiplient des actes d’intimidation qui ne font plus peur. La liberté est plus forte que tout. Cette victoire ouvre des
la rue crier leur colère. La victoire était inéluctable.

Perspectives réelles et dynamiques pour l’Afrique.
En effet, le retard que l’Afrique accuse sur tous les plans peut se rattraper au cours des vingt prochaines années grâce à la révolution numérique. L’Afrique dispose là d’atouts indéniables en investissant sur l’industrie numérique dans les secteurs tels que l’énergie, les infrastructures et l’économie.

La transition numérique est inévitable
Le défi majeur de l’Afrique postcoloniale est de transformer progressivement ses matières premières minières et agricoles. Sans une plus-value, ces matières premières ne créent pas de la richesse. Elles fragilisent et rendent dépendants les pays qui ne peuvent créer de l’emploi pour faire face à une démographie incontrôlée et à l’émigration sauvage.

A l’heure de la mondialisation, il est impératif de produire pour la consommation locale, régionale et internationale. Or, l’Afrique est réputée importer tous les biens de consommation courante de Chine et d’Europe. Cette tendance doit s’inverser si nous ne voulons pas assister, impuissants, aux troubles sociaux qui se préparent.

La transition numérique est une chance qui permettra à l’Afrique de sauter les étapes primaires de la recherche et développement en définissant les priorités et les recommandations selon ses richesses endogènes. Ce calendrier doit être pensé et formalisé par les africains. Il ne peut dépendre des puissances financières extérieures dont le but avoué est de freiner tout développement du continent.

La formation aux nouvelles technologies de l’informatique devient donc une priorité. Elle est indispensable pour un continent riche et pauvre de ses richesses.

Par Michel Lobé Etamé, Journaliste
Son éditorial peut être lu sur le site www.ekilafrica.com.
Michel Lobé Etamé peut aussi être suivi tous les vendredis à 13h30 sur Radio Sud Besançon à l’adresse : http://radiosud.net/


Vous aussi, vous pouvez publier votre chronique ou une tribune libre relative au secteur des TIC et des Télécoms sur TIC Mag ! Envoyez simplement votre texte à [email protected] ou à [email protected]. Illustrez votre texte avec votre belle photo d’une bonne résolution (1000 pixels en largeur) que vous envoyez aux mêmes adresses.

Cameroun : Paul Biya prescrit à ses ministres plus de présence sur les réseaux sociaux

(TIC Mag) – Après plusieurs appels à la mise en place d’une économie numérique au Cameroun, le président de la République Paul Biya vient de prescrire à ses ministres plus de visibilité sur Internet et notamment sur les réseaux sociaux. L’annonce est du ministre camerounais de la Communication Issa Tchiroma Bakary : « le chef de l’Etat nous a demandé d’être plus présents sur les réseaux sociaux ».

Une prescription qui tranche avec l’exhortation faite par Paul Biya dans son discours à la jeunesse le 10 février 2015 : « Vous devez surtout vous défier des chants trompeurs des oiseaux de mauvais augure, ces marchands d’illusion qui n’ont pour projet que la déstabilisation via les réseaux sociaux. Ces prophètes irresponsables cherchent de façon évidente à vous instrumentaliser », affirmait Paul Biya.

Cet appel intervient dans un contexte marqué par une quasi absence des membres du gouvernement sur les réseaux sociaux. Certains ministres ont même affirmé dans des communiqués publiés après une « usurpation d’identité sur Facebook » qu’ils ne possèdent pas de comptes sur les réseaux sociaux.

C’était le cas du Premier ministre, Philemon Yang, le ministre de l’Eau et de l’Energie Basile Atangana Kouna, ou encore du ministre des Transports, Edgar Alain Mebe Ngo’o (alors qu’il était ministre de la Défense). Dans la même veine, l’ancien international camerounais Roger Milla affirmait aussi ne posséder aucun compte sur les réseaux sociaux, tout comme Ibrahim Talba Malla, directeur général de la Sonara qui déclarait en septembre 2015 qu’il « n’a jamais possédé de profil Facebook ».

L’appel de Paul Biya correspond ainsi aux recommandations du cabinet ICT Media Strategies qui conseillait aux ministres dont les comptes étaient usurpés sur les réseaux sociaux d’en créer des comptes officiels pour donner de bonnes informations. « Ces ministres et DG publient des communiqués dans la presse écrite locale parce qu’ils ont sans doute des échos des victimes qui se font arnaquer par les détenteurs de ces faux comptes qui leur promettent soit des emplois, soit des marchés publics avec une contrepartie financière. Ces victimes sont sur un terrain précis : le web. Et sur Facebook particulièrement. C’est donc sur ce terrain-là que les ministres devraient communiquer en priorité. C’est sur Facebook que la communication doit se faire de manière optimale pour qu’elle touche la cible précise et les potentielles victimes », déclarait alors Beaugas-Orain Djoyum, le directeur général de ICT Media Strategies, un cabinet qui offre également des conseils en e-réputation.

Cameroun : Orange lance la commercialisation de ses cartes Sim 4G

(TIC Mag) – Au Cameroun, l’opérateur Orange a récemment lancé la phase de commercialisation de ses cartes Sim « 4G ». Désormais, le produit est disponible dans les services commerciaux du groupe, contrairement aux semaines précédentes, où l’opérateur MTN était encore le seul à commercialiser ce produit. Des responsables d’Orange Cameroun soutiennent qu’« Orange possède la 4G depuis l’annonce officielle. Seulement, nous attendions l’attribution des fréquences pour la déployer ».

En marge d’une conférence de presse organisée par le groupe pour présenter la nouvelle identité visuelle de la marque, Elisabeth Medou Badang, la directrice générale d’Orange Cameroun affirmait que le réseau « 4G d’Orange Cameroun couvre aujourd’hui un certain nombre de grandes métropoles du pays », notamment les villes de Yaoundé et Douala.

On s’en souvient qu’après l’annonce du lancement de son réseau 4G en décembre 2015, la filiale camerounaise revendiquait être « le premier opérateur 4G au Cameroun ». Par la suite, la directrice générale d’Orange Cameroun affirmait attendre l’attribution des fréquences par le régulateur pour déployer effectivement son réseau 4G. Avec la commercialisation de ces nouvelles cartes Sim 4G, le groupe semble donc avoir lancé dans cette nouvelle technologie.

Beaugas-Orain Djoyum : « L’Antic peut offrir gratuitement le .Cm »

Le directeur général du cabinet ICT Media Strategies et par ailleurs directeur de publication de TIC Mag, le portail web d’actualités quotidiennes sur les TIC et Télécoms en Afrique centrale, estime que le Cameroun, pour vulgariser son nom de domaine local et inciter les entreprises et organismes à l’adopter, doit l’offrir gratuitement pour les premières années d’utilisation.

Pourquoi d’après-vous de nombreux Camerounais disposant de sites web n’adoptent pas toujours le .Cm ?

D’après les chiffres de l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication qui gère le .Cm, à la fin du mois de décembre 2015, l’on rassemblait 53 500 sites web enregistrés en .Cm. Ce qui veut clairement dire que de nombreux Camerounais n’adoptent pas leur nom de domaine pays. Notons que le nom de domaine pays que les experts appellent Country Code Top Level Domain en abrégé ccTLD est l’extension d’un nom de domaine spécifique à un pays. Chaque pays a le code de son nom de domaine, généralement constitué de deux lettres. .cm pour le Cameroun. Le site web de la Présidence de la République www.prc.cm par exemple dispose d’un nom de domaine de premier niveau avec l’extension du code pays. Pour répondre précisément à votre question, je dirais que plusieurs raisons pourraient justifier la situation actuelle.

Il y a quelques années, le nom de domaine camerounais a subi de graves menaces de la part des pirates et hackers chinois, qui du fait de la proximité du .cm avec le .com (nom de domaine commercial) et avec le .cn (nom de domaine chinois) ont acquis des extensions en .cm pour rediriger les internautes vers d’autres sites web proposant de la publicité. D’autres hackers ont même réussi à infecter des sites web camerounais ayant l’extension .cm avec divers malwares permettant aux visiteurs de ces sites d’être espionnés à leur insu. Ce qui avait en son temps valu au .Cm camerounais la palme d’or du nom de domaine le plus risqué et le plus piraté au monde. C’était en 2009. Ce classement dressé par le géant américain en sécurité McAfee dans son fameux rapport « Mapping the Mal Web », à mon avis, avait un peu découragé les Camerounais qui avaient la volonté d’acquérir un nom de domaine local. Depuis lors, des dispositions ont été prises par les autorités camerounaises pour limiter les risques et sécuriser au mieux le nom de domaine .Cm. A ce jour, il n’y a plus de risque à avoir son nom de domaine en .Cm. D’ailleurs, le site web du cabinet ICT Media Strategies que je dirige dispose d’une extension en .Cm. (www.ictmedia.cm)

Autre raison, certaines personnes pensent également que c’est très cher d’avoir un nom de domaine local camerounais. D’autres ne l’adoptent pas faute d’information et ne savent pas quels sont les avantages à disposer d’un site web avec l’extension .cm.

Quels sont donc les avantages pour les Camerounais d’avoir un nom de domaine local en .cm qu’en .com ?

Avoir un site web avec un nom de domaine local a plusieurs avantages. Prenons un seul exemple pour montrer son utilité. Le .cm permet de vous identifier comme une entreprise, une institution, ou une organisation offrant ses services au Cameroun. Si par exemple, un groupe de Français décident de se rendre en vacances au Cameroun, lors des préparatifs de leur périple, ils vont rechercher en ligne des des hôtels ou des restaurants camerounais de Yaoundé ou Douala. Après avoir tapé le mot « restaurant camerounais » dans un moteur de recherche, parmi la dizaine de résultats de recherche qui s’affichent, ces touristes auront plus envie de cliquer sur le lien d’un restaurant camerounais disposant de l’extension .cm., ndole.cm par exemple au lieu de ndole.com. Ceci parce que l’internaute sait à partir de l’Url que ce restaurant est spécialisé Cameroun et offre des plats camerounais. Et lorsqu’il clique sur le lien et qu’il est satisfait du menu proposé, il réserve et n’a plus besoin de fouiller ailleurs sur le web.

Ainsi, en l’espace de quelques secondes, le promoteur du restaurant dont le site est ndole.cm a gagné de nouveaux clients. Une perte invisible pour le restaurant camerounais ayant choisi d’avoir un site web avec l’extension .com. (ndole.com). On peut multiplier des exemples ainsi dans plusieurs domaines. Vous comprenez qu’on peut donc gagner beaucoup d’argent simplement parce qu’on a un nom de domaine pays.

Les grands acteurs de l’économie numérique comme Google ont compris ce principe et ses avantages il y a longtemps. Pour avoir des résultats de recherche encore plus pertinents et plus proches de ses utilisateurs, les ingénieurs de Google ont acquis les noms de domaine locaux dans de dizaines de pays africains. C’est ainsi que vous avez en plus de google.com, des extensions pour de nombreux pays. Google.cm pour le Cameroun, google.sn pour le Sénégal ou encore google.td pour le Tchad. Le nom de domaine pays est donc un formidable outil pour cibler son marché et ses clients. Chez Google, ils vous disent que c’est pour avoir des résultats de recherche plus pertinent et correspondant aux réalités locales. Il faut se poser la question :  si Google qui est aux Etats-Unis acquiert une extension en .cm, pourquoi moi qui suis au Cameroun, ne devrais-je pas également avoir un site web avec un nom de domaine .cm ?

Comment faire, d’après vous, pour démocratiser l’usage du .cm et permettre aux promoteurs de sites web qui ne l’ont pas encore adopté de le faire ?

Deux solutions : D’abord, il appartient aux autorités en charge de la gestion de ce nom de domaine local de faire une promotion structurée autour du .cm. La communication autour du .cm doit être constante et ordonnée. L’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (l’ANTIC) doit être plus organisée en matière de communication sur les avantages du .cm. C’est parfois avec de la peine que l’on constate que l’Antic n’est pas toujours présente dans les événements organisés par les jeunes passionnés des TIC. Pourtant, elle doit avoir un répertoire de tous les événements majeurs organisés par les jeunes du numérique et y participer et sensibiliser. Et aussi, avoir une stratégie pour communiquer auprès des personnes ayant un site web ou susceptibles d’en avoir. On a l’impression que l’Antic abandonne un peu ce travail de promotion du .cm aux registres qui commercialisent aussi ces noms de domaine. Tous doivent s’y mettre car les bénéfices seront partagés.

Ensuite, il faudrait que l’Antic mette en place une politique d’acquisition plus souple du .cm. Quand un webmaster explique à un client que pour le nom de domaine qu’il a choisi l’extension .org est gratuit, le .com coûte 1 500 francs et le .cm coûte entre 7 000 francs et 10 000 francs, généralement, le choix est vite fait. Le promoteur qui veut dépenser moins prend le .com ou le .org. L’Antic peut donc offrir gratuitement le .cm. L’ offrir gratuitement pour la première année d’utilisation. Pourquoi pas pour les deux premières années ? Les années suivantes, elle pourrait exiger des frais annuels comme elle le fait actuellement. Certains pays comme le Gabon voisin ont adopté cette politique depuis 2013 et aujourd’hui, les résultats sont encourageants en terme de nombre de sites web ayant adopté le .ga (550 000 recensés en 2015). Cette politique de gratuité pourra permettre à ceux qui pensent que le .cm est cher de l’adopter. C’est également un moyen pour renflouer les caisses de l’Etat. Car sous d’autres cieux, les noms de domaine sont considérés comme une industrie. Imaginez combien d’argent peuvent se faire les autorités allemandes qui disposent plus de 15 millions de sites web enregistrés en .de s’ils fixent le tarif annuel de location à 10 euros !

Propos recueillis par Viviane Bahoken


Lire aussi ce mini-dossier de Viviane Bahoken paru dans le quotidien Mutations :

Accès au .cm : Qu’est-ce qui bloque ?

Cameroun : seulement 53 480 noms de domaines en .Cm enregitrés (2015)

(TIC Mag) -L’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC) a entrepris la réalisation d’une étude sur financement du projet Cab de la Banque mondiale portant sur la définition et la mise en place d’une stratégie pour la gestion du domaine internet « .cm ». D’après le site d’informations mediaterre.org qui révèle l’information en citant Ebot Ebot Enaw, le directeur général de l’Antic, l’objectif majeur est de vulgariser l’utilisation des noms de domaine « .cm » sur le territoire national et particulièrement par les entreprises locales.

Il y a quelques semaines le Dg de l’Antic indiquait que des initiatives allant dans le sens de la vulgarisation du .Cm avaient été initiées par l’Antic, en particulier des campagnes marketing dans les média et la baisse des coûts des noms de domaine de près de 70% entre 2009 et 2015. Les coûts d’enregistrement des noms de domaines sont passés de 131 000 F.Cfa à 23 850 F.Cfa , puis de 23 850 F.Cfa à 10 000 F.Cfa et de 10 000 F.Cfa à 7000 F.Cfa .

A côté de cette baisse des coûts, l’Antic évoque également la sécurisation en cours du cyberespace national via l’implémentation du protocole Dnssec qui permettra, entre autres, de renforcer la sécurité du « .cm » en garantissant l’authenticité et l’intégrité des transactions afférentes à la résolution des noms de domaine en « .cm » et de prévenir l’usurpation des noms de domaine en « .cm ». A en croire Ebot Ebot Enaw, grâce à ces actions, le nombre de noms de domaine enregistrés en « .cm » a connu un accroissement significatif, passant de 180 en 2009 à 53 480 en 2015.

Des chiffres d’adoption du Cm très réduit comparé aux pays comme le Gabon par exemple. Ici, les sites web ayant adopté le .ga sont au nombre de 550 000, d’après les récentes données de l’ANINF. Ce qui amène Beangas-Orain Djoyum, le directeur du Cabinet ICT Media Strategies, à proposer la gratuité du .cm pour intéresser les utilisateurs durant les premières années d’utilisation. Il propose également une stratégie de communication appropriée pour montrer les avantages du .cm aux Camerounais pouvant l’acquérir.

Delphine Nana : “Dans quelques années, nous aurons des femmes digitales”

(TIC Mag) – La présidente du Centre féminin pour la promotion du développement (Cefeprod), en partenariat avec la Chaîne de Télévision GENDER TV, organise la 2ème édition du Prix de l’Excellence des Femmes et des Filles dans les TIC. Ceci en prélude à la journée de la fille dans les TIC qui se célèbre le 28 avril 2016. TIC Mag l’a rencontré pour avoir son avis sur l’appropriation des TIC par les jeunes filles camerounaises.

TIC Mag : Aujourd’hui au Cameroun, qu’elle appréciation faites-vous de l’appropriation des TIC par les jeunes filles et les femmes ?

Delphine Nana : Aujourd’hui au Cameroun, en ce qui concerne les jeunes filles, nous notons des avancées considérables. Les filles s’orientent de plus en plus vers les filières scientifiques et techniques et s’intéressent davantage aux professions du Web et de l’Innovation. Cela suppose que, dans quelques années, nous aurons une nouvelle génération des femmes digitales ou androïdes.

Pour le reste, l’appropriation des TIC par les femmes se met en place timidement ou progressivement, pour la seule raison que les infrastructures des TIC se trouvent le plus souvent dans les zones urbaines alors que la majorité des femmes et des filles se trouvent dans les zones rurales et même quand il ya les infrastructures, beaucoup d’obstacles les empêchent à avoir accès aux TIC. Par conséquent, les femmes doivent être impliquées davantage dans le choix des contenus qui reflètent leur spécificité, leurs besoins et leurs aspirations.

Il est dont essentiel de mobiliser les femmes à tous les niveaux de l’action, dans un esprit d’égalité, dans toutes les sphères de la société, y compris l’accès aux responsabilités et la participation à la prise de décisions dans le secteur des TIC, tout en espérant que les femmes rurales seront prises en compte, dans cette recherche concertée du bien-être pour toutes.

TIC Mag : Quelle place occupe la société civile dans ce challenge de vulgarisation des TIC et comment jugez-vous son action de manière générale ?

DN : La société civile, en principe, joue le rôle de relais dans la dynamique entre les pouvoirs publics, le secteur privé, les partenaires au développement et les populations à la base. Malheureusement, pour jouer pleinement ce rôle, elle doit résolument connaître son degré d’intervention, afin d’éviter les dérives, car, elle ne saurait se substituer à l’Etat.  Elle doit donc rechercher des points d’ancrage, afin de lui permettre non seulement de s’impliquer davantage et sans heurt dans les processus gouvernementaux, mais aussi et surtout de contribuer efficacement dans la mise en œuvre des politiques et les stratégies élaborées par l’Etat, qui est le garant de la société et des institutions républicaines.

TIC Mag : Qu’elles sont les actions concrètes que le gouvernement doit prendre pour inciter les jeunes en général et les filles en particulier pour rapidement adopter et s’approprier les TIC ?

DN : Parmi les actions concrètes que le gouvernement doit prendre pour inciter les jeunes à adopter et s’approprier les TIC je peux citer :

  • La mise en place des politiques inclusives à l’endroit des jeunes filles et accordant une place importante aux contenus que ce soit en termes de création ou encore de diversité linguistique et culturelle, promouvant la formation et l’information comme un bien public
  • La prise en compte adéquate des préoccupations des hommes et des femmes dans l’élaboration des politiques de TIC,
  • L’amélioration de l’accès des jeunes filles (Femmes de demain) aux technologies de l’information et de la Communication
  • La formation des femmes à gagner confiance en elles-mêmes et plus généralement par la diffusion des informations multimédias et par des campagnes de sensibilisation.

TIC Mag : A l’occasion de la journée de la fille dans les TIC qui se célèbre le 28 avril 2016, le Cefeprod organise la 2ème édition du Prix de l’Excellence des Femmes et des Filles dans les TIC. Quel est l’objectif de ce prix ?

DN : Avant d’arriver à l’objectif ou aux objectifs du prix, permettez-moi, de parler très brièvement de son contexte. Afin de contribuer à la réduction de la fracture numérique de genre ou le fossé numérique Hommes/Femmes dans le secteur des TIC, le Centre féminin pour la promotion du développement, organisation d’appui et d’encadrement, dotée d’un statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), que j’ai la lourde responsabilité de diriger, mène des actions de promotion de l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes grâce aux TIC. Comme par exemple l’organisation au Cameroun de la Journée internationale de la Jeune fille du secteur des TIC. Une journée  dédiée aux filles par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), lors de sa Conférence de Plénipotentiaire qui s’était tenue à Guadalajara (Mexique) en octobre 2010.  A cette occasion, les Etats membres s’étaient engagés à concrétiser cette résolution pour une mobilisation internationale autour de l’intégration effective des femmes et des filles dans l’univers du numérique à travers quatre axes : le développement d’une culture numérique chez   les filles et les femmes ; le renforcement de l’accès et des capacités des filles et des femmes aux TIC ; le renforcement de la présence et de la participation effective des femmes aux postes de responsabilité dans le secteur des TIC et enfin l’institutionnalisation du genre dans le secteur des TIC.

L’objectif du prix est dont de créer une saine et constructive émulation entre les Femmes et les TIC, d’encourager et de récompenser les projets qui, par leur mise en œuvre, pourront permettre la réduction de la fracture numérique du genre et promouvoir leur autonomisation à travers les TIC.

TIC Mag : C’est également une manière d’encourager les filles de s’intéresser aux métiers des TIC…

DN : Effectivement. Il est aussi question de créer un environnement qui encourage les jeunes filles à pratiquer les filières scientifiques et techniques, afin d’envisager une carrière dans le domaine en pleine expansion des Technologies de l’Information et de Communication (TIC). Nous sensibilisons ainsi l’opinion sur le rôle de catalyseur que peuvent jouer les TIC pour ouvrir de vastes perspectives aux femmes et aux jeunes filles en éliminant les disparités entre les hommes et les femmes tout en leur  donnant les possibilités de devenir des créatrices des contenus dans l’ingénierie et l’informatique

TIC Mag : Qui sont celles qui peuvent participer ?

D’abord les femmes et les filles. Ensuite, la gente masculine, nous voulons impliquer davantage les jeunes hommes dans la promotion de la notion du Genre, dont ils sont un maillon important. De manière spécifique, le prix étant divisé en trois catégories :

La première catégorie prime les femmes et les jeunes filles qui, dans leur travail de journalisme (radio, télévision ou presse écrite) développent des applications ou utilisent l’outil Internet pour mettre en avant leur travail à travers des blogs ou des pages web).

La deuxième catégorie dénommée CREA@TIC permettra de montrer la capacité d’innovation des femmes et des filles dans l’entreprenariat féminin du secteur des Technologies de l’information et de la communication. Il est question d’inciter les femmes et les filles à une augmentation continue de la création d’entreprises innovantes dans le domaine des TIC.

La troisième et dernière catégorie consistera à encourager les filles à proposer des solutions TIC innovantes au profit du secteur de la santé.  A ce niveau, les initiatives, peuvent concerner tous les domaines de la santé et même des violences faites à l’égard de la femme.

TIC Mag : Quelles sont les conditions de participation ?

DN : S’agissant des conditions de participation, toutes les informations sont  en ligne sur le site web www.gendertv.cm ou sur notre page facebook GENDER TV. IL faut remplir le formulaire et le retourner au [email protected]  ou au [email protected]Nous avons d’ailleurs créé une newsletter dénommée : GENDER NEWS. Les photos, les articles ou tout autre document pouvant démontrer l’authenticité de l’initiative doivent également être postés à la suite du formulaire dûment rempli.

TIC Mag : Que gagneront les différentes lauréates ?

DN : Ce qui est certain c’est que les lauréates n’auront pas moins de 500 000 Frs CFA chacune ou chacun. Il y aura également des lots de participation pour ceux qui auront tenté leur chance. Il s’agit d’un concours susceptible de mobiliser les gagnants et les perdants. Il faut dire qu’en plus des prix et des lots de participation, les participantes au concours recevront les attestations imprimées en bonne et due forme à Genève par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), partenaire de l’événement. Plus qu’une simple remise de trophées, le Prix de l’excellence féminine dans le secteur des TIC vise aussi à devenir un espace d’apprentissage mutuel, d’échange d’expériences et un creuset des bonnes pratiques par la réplication et la promotion des projets lauréats, la constitution d’une base de connaissances au fur et à mesure des éditions.

 Propos receuillis par TIC Mag