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Pourquoi aucun des 28 datacenters de Microsoft repartis dans le monde ne se trouve en Afrique

(TIC Mag) – Pour offrir des services et des solutions de qualité, notamment les services Cloud, le géant américain Microsoft a installé à travers le monde 28 datacenters où sont stockées ses données et celles de ses clients et abonnés. D’après les experts de Microsoft, ce sont des datacenters géants dont la taille de chacun équivaut à la taille de 16 stades de football réunis. En plus, chaque data center compte 600 000 serveurs.

Seulement, aucun de ces datacenters n’est installé en Afrique. TIC Mag a posé la question à Rami Azzi (photo), le Business Group lead de la division Applications & Services de Microsoft Afrique de l’Ouest, du Centre et des îles de l’océan indien, afin de comprendre pourquoi.

D’après lui, aucun datacenter de Microsoft n’est présent en Afrique pour trois raisons principales :

La première, le manque d’énergie. « Chaque datacenter a besoin d’énormes quantité d’énergie. Connaissant les challenges qu’il y a en Afrique pour assurer une meilleure connectivité, il faut s’assurer qu’il n’y ait pas de problème d’énergie », affirme-t-il.

Deuxième raison, l’absence d’un cadre légal protégeant les données et interdisant de les transférer à quiconque, y compris au président de la République. « Les datacenters actuellement sont dans des pays qui protègent la sécurité sur les informations stockées sur ces daatacenters. Malheureusement, ces garanties légales n’existent pas dans beaucoup de pays africains. Rien n’empêche le président d’un pays de venir nous dire : ’’je veux toutes les informations qui sont sur votre datacenter’’. Et si jamais cela arrive, les compagnies qui nous font confiance, ne nous ferons plus confiance », se justifie Rami Azzi.

La troisième raison principale, c’est la mesure des risques externes dont peuvent faire face certains pays africains, car explique-t-il, il faut absolument être dans les régions qui n’ont pas de risques. Par exemple, il faut être « dans les pays où il n’y a pas de révolutions ou de coups d’Etat possibles qui peuvent venir impacter ces datacenters. Je suis Libanais et il n’y a pas de Datacenter de Microsoft dans tout le Moyen-Orient non plus », explique ce cadre de Microsoft.

Office 365

Ces datacenters permettent de proposer des services de qualité comme par exemple Office 365, Azure ou encore le système d’exploitation Windows 10.  Parlant d’office 365, il faut noter que c’est le produit le plus commercialisé de Microsoft depuis près de cinq ans. « En 22 trimestres consécutifs il a enregistré une croissance de 200% à travers le monde », affirme Rami Azzi. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les plus grands clients se retrouvent dans les pays émergents. Car durant la période ci-dessus évoquée, dans les marchés émergents, Office 365 a enregistré une croissance de 175%, rapporte l’expert de Microsoft.

Pour lui, Office 365 est un outil formidable. « Le gouvernement de Côte d’Ivoire a placé tous ses fonctionnaires sur Office 365. Pareil pour le gouvernement de Zimbabwe. Ils investissent sur Office 365 pour que leurs fonctionnaires soient productifs, aient accès aux applications dont ils ont besoin et puissent être joignables et mieux travailler », indique Rami Azzi.

Il faut noter que Microsoft qui mise sur les services de cloud indique que les estimations des dépenses des compagnies publiques dans le cloud d’ici l’année prochaine est de 98 milliards de dollars. Les compagnies devraient également dépenser 78 milliards de dollars dans le cloud hybride (à la fois auprès des serveurs distants et serveurs locaux) au cours des deux prochaines années.

Il faut noter qu’en février 2016, une équipe de Microsoft a rencontré les opérateurs économiques camerounais à Yaoundé et à Douala afin de leur présenter ces services et solutions de cloud, d’Office 365 et de Windows 10.

Ils avaient indiqué que la mission de Microsoft aujourd’hui est d’équiper chaque organisation et chaque utilisateur d’outils qui leur permette d’être plus productifs. « Aujourd’hui, notre stratégie se résume en trois objectifs : créer une expérience plus personnalisée du computing, construire un Cloud plus intelligent et réinventer la productivité et les procédures du business », indiquait alors Victoria N’dee Uwadoka, la directrice Marketing et Communication de Microsoft Afrique de l’Ouest et du Centre.

MTN Cameroon rectifie sa Pub écrite avec une faute de la langue française

(TIC Mag) – La publicité en question a fait des vagues sur les réseaux sociaux depuis sa publication le 22 mars 2016. Une erreur dans la concordance des temps. Dans sa pub initiale, le message publicitaire de la branche camerounaise du groupe sud-africain MTN était : « Eto’o est surpris que vous n’êtes pas avec MTN ».

A la publication du message, certains se justifiaient en disant que MTN a emprunté le langage vulgaire proche du public tandis que d’autres pensaient que c’était simplement un danger pour l’éducation des Camerounais et une participation à l’abrutissement des jeunes.

Après les nombreuses critiques et observations sur les réseaux sociaux, l’opérateur mobile a finalement changé la formulation et est revenu à la raison en écrivant : « Eto’o est surpris que vous ne soyez pas chez MTN ». Ici, la concordance des temps a été respecté en mettant « soyez » au lieu de « n’êtes » comme initialement écrit. De même, l’opérateur a changé « avec » par « chez ».

La bonne version de l’affiche

Etoo surpris (2)

Tempête sur les réseaux sociaux

Les réactions des internautes sur Facebook, il y en avait à profusion suite à la rectification de cette publicité. Pour Alex Siewe, expert en marketing et cadre chez Eneo, « la marque sort d’une polémique qui commençait à cannibaliser sa campagne. Avec tous ces détournements…Quel que soit l’angle sous lequel on prend cette reformulation elle semble plus simple et correcte ».

Mireille Fomekong, la promotrice d’Ascèse, l’agence conseil en marketing et communication, elle aussi ne manque pas d’apprécier la reconnaissance de l’erreur de l’opérateur mobile. « Où sont passées toutes ces personnes qui racontaient des histoires à dormir debout à coups de justifications bancales ? », se demande-t-elle. « Même MTN a eu l’humilité de rectifier. Que des gens aient essayé de défendre cette grossière faute de la langue française n’est pas seulement malhonnête intellectuellement, mais est dangereux pour la culture GENERALE collective. Car ces plus royalistes que MTN par des arguments spécieux, de nouvelles règles de la langue française qui n’existaient que dans leurs têtes ont troublé et fait douter plus d’une personne ! Un des arguments fallacieux utilisés qui était celui de l’inculturation de cette campagne était aussi malhonnête car il s’agissait de détourner les gens de la vérité ! Que n’ai-je pas lu ? Que la campagne parce que massmarket parlait le langage de la cible… Du grand n’importe quoi ! Plus c’est gros, plus ça passe ! Le culot, le bluff et le mensonge sont hélas les effets collatéraux de la liberté d’expression de Facebook ! Maa calcul ma plan de Ketch, affaire nkap de SABC, ou chez nous ça sort de Sgbc sont des campagnes inculturées. On ne peut pas invoquer cette technique de création publicitaire qui emprunte au christianisme pour justifier les fautes de langue les plus grossières ! Ils ont rectifié, donc ça va ! », écrit-elle sur son profil Facebook.

Pour le journaliste Martin Camus Mimb, promoteur de la chaîne de radio RSI, « MTN n’a pas corrigé une quelconque « faute », mais a choisi de sortir d’une inutile polémique qui n’est le but premier de cette campagne. De toute façon, le français n’est que la langue des AUTRES et seule sa compréhension est utile et apodictique. Et on avait bien compris que #Eto‘opeut ».

Tony Smith : « Les entrepreneurs du numérique devraient toquer aux portes pour fouiller l’info »

(TIC Mag) – En réponse à l’article publié sur TIC Mag faisant état des 10 propositions de TIC Mag pour booster l’économique, suggestions présentées lors des Journées nationales de l’économie numérique, Tony Smith, le Founder, President and CEO de Limitless Innovation Released, une entreprise spécialisée dans la conception des logiciels, des smartphones et des tablettes, a dans un texte commenté les recommandations de TIC Mag. Il donne par ailleurs son avis sur les préalables à mettre en place pour développer l’économie numérique. Sa contribution intégrale :

« L’économie numérique n’a pas été développée en France ou aux USA par le gouvernement, mais par le secteur privé. C’est quoi l’économie numérique ? C’est la numérisation de l’économie traditionnelle via sa digitalisation. Par exemple, le secteur traditionnel du Transport (Taxi) a été numérisé et Uber/Lift sont nés. La finance traditionnelle a été digitalisée et le paiement mobile utilisant le numéro ou l’email comme identifiant unique et PayPal est né et a changé le système bancaire classique. Un autre exemple est le commerce traditionnel qui a été digitalisé par le e-commerce et permettant aux commerçants de vendre au-delà de leurs frontières. Il y a plusieurs exemples de comment numériser l’économie, et de créer de nouvelles économies sur la base du numérique. Et Tout ceci a créé de nouveaux emplois, avec de nouvelles qualifications, qu’on n’apprend pas à l’école de Commerce ou de la Finance. Donc, pas besoin d’avoir suivi une formation en Finances pour développer des services de paiement mobile etc…

Pour booster l’adoption du numérique au Cameroun, voici selon moi les deux points importants :

Je rappelle que l’économie numérique concerne tous les ministères et pas seulement le ministère des Postes et Télécommunications. Mais, aussi les ministères de la Santé (GiftedMom, CardioPad), de l’agriculture, de l’éducation, etc… pour ne citer que quelques exemples.

1) Développer d’avantage l’infrastructure des télécoms et contrairement à ce que beaucoup pense la fibre optique n’est pas la solution. La solution est le wifi (Unlicences LTE) qui est une norme de wifi beaucoup plus rapide que la 4G/LTE et qui ne nécessite pas de licences spectraux. Ce n’est pas au gouvernement de développer ce secteur via Camtel. Mais, c’est au gouvernement de mettre en place des incitations aux investissements privés permettant de développer ce secteur. Comment inciter au développement de ce secteur ainsi qu’une meilleure régulation pour les acteurs et une protection des consommateurs.

2) Créer un ministère de l’Economie numérique dont le rôle sera de ’’verticaliser’’ l’industrie traditionnelle, recréant la version digitale de l’économie. Ce ministère facilitera la migration vers l’e-business et l’e-gouvernement. Ce ministère aura aussi pour objectif de créer de nouvelles industries, d’adapter l’économie traditionnelle et développer de nouvelles économies. « Innovate Or Die ». Entendez, « innove ou meurt » sera désormais la règle du jeu.

Le Cashless Gouvernement a toujours existé. Et continue d’exister. Mais, il peut justement être migré vers une gestion numérisée. C’est quoi le Cashless ? Simplement la dématérialisation de la monnaie. Vous avez toujours utilisé des Timbres Postaux, Communaux et Fiscaux. A un moment, le timbre fiscal est passé du papier à la version digitale (impression à encre instantané). Il doit désormais passer à la version numérique par des « code voucher ».

Donc, le paiement dématérialisé a toujours existé au Cameroun, mais sous une économie traditionnelle. Et c’est le rôle du ministère de l’Economie numérique de virtualiser ces timbres postaux, communaux, et fiscaux, dont aucun Camerounais n’a jamais trouvé d’inconvénients à son utilisation, car c’est obligatoire. Le paiement des timbres pour passeport, pour les copies à légaliser d’actes civils, etc….

Un autre exemple sera que le gouvernement dise que pour circuler entre Douala-Yaoundé, le Toll (péage) se fera désormais de façon automatique via un tag NFC collé sur le côté du conducteur du véhicule et qui sera automatiquement scanné au passe de sécurité et qui activera l’ouverture du portail automatique. Celui qui ne dispose pas de ce tag NFC ou qui ne l’a pas provisionné n’aura pour seconde option que la forêt ou la marche à pied. C’est l’une des infrastructures qui pourra faciliter l’adoption du numérique au Cameroun.

Concernant les incubateurs, le Cameroun compte près de 50 d’incubateurs à ce jour, mais le problème n’est pas le gouvernement, ce sont les entrepreneurs eux-mêmes. Ils n’ont pas encore compris l’esprit même de l’incubation. Le gouvernement a des incubateurs. La Banque des PME par exemple avec laquelle j’ai eu à interagir avec le bureau de Douala. J’ai été surpris du niveau d’expertises qu’ils ont in-house. Ce n’est pas simplement une banque, mais c’est un accélérateur des PME, il est inimaginable qu’un soit disant entrepreneur viennent avec un projet qui n’a ni tête ni queue et par la suite déclare n’avoir pas été soutenu par le gouvernement, alors que lui-même intérieurement sait qu’il n’a rien à présenter. Ce n’est pas le gouvernement qui va sortir les idées de son cerveau. Donc, une fois de plus je rejette la faute sur les porteurs de projets eux-mêmes.

Apres avoir découvert les services que le gouvernement Camerounais a mise en place, je comprends qu’il y a tout pour les entrepreneurs, mais ils veulent simplement qu’on leur facilite le travail et qu’on leur paye un salaire pendant qu’ils développent leur projet. J’ai testé la Banque des PME, l’agence de Création d’Entreprises, qui effectivement aide à créer une entreprise dans une durée variant d’une à deux semaines pour moins de 50 000 F.Cfa. J’ai aussi visité les services techniques de certaines délégations régionales des ministères qui offrent des services gratuitement et aussi des conseils.

Donc, pour résumer cette partie, les entrepreneurs du numérique devraient faire d’abord leur devoir, en fouillant l’information, en allant toquer aux portes ou l’information est susceptible d’être et à travailler dur en comptant sur soi-même et non sur le gouvernement ou encore sur le voisin. »

Programme d’entrepreneuriat #TEEP 2016 : les 48 jeunes de l’Afrique centrale sélectionnés

(TIC Mag) – La liste des 1 000 promoteurs africains retenus pour la seconde édition du Programme d’entrepreneuriat Tony Elumelu baptisé #TEEP de la Fondation Tony Elumelu a été publiée ce 22 mars 2016. Ces jeunes étaient appelés à proposer des projets qui peuvent changer l’Afrique.

D’après Tony Elumelu (Photo), cette édition 2016 a recueilli plus de 45 000 candidatures provenant de 54 pays africains. Dans une vidéo publiée sur YouTube, il explique que les candidats retenus recevront des cours en ligne, un mentorat, l’accès au networking, l’accès à une plateforme de rencontre avec les décideurs politiques africains et l’accès à des ateliers de formation. Ils auront durant le programme la possibilité d’attirer des investisseurs pour leur projet.

Les candidats qui auront passé avec succès la première étape de formation participeront au forum de l’entreprenariat au Nigeria où ils rencontreront de nombreux entrepreneurs d’Afrique.

Le #TEEP offre aux 1 000 sélectionnés un montant de 5 000 dollars US non remboursable pour la première phase de financement de leur projet.

En Afrique centrale (Zone CEEAC), c’est le Cameroun qui a obtenu de plus grand nombre de sélectionnés. Ils sont au nombre de 25 contrairement à l’année 2015 où il y avait 19 sélectionnés. Le Nigeria comme d’habitude a obtenu la palme d’or de participations et de sélectionnés.

Le TEEP a été lancé en décembre 2014 à Lagos. Selon la Fondation TONY Elumelu, il vise à «former, financer et accompagner la nouvelle génération d’entrepreneurs» des 54 Etats d’Afrique.

«Ce programme offrira une opportunité structurée et pluriannuelle permettant d’accéder au financement, à la connaissance et, ce qui est sans doute encore plus important, à du mentorat, à une échelle jamais vue auparavant en Afrique. Voici notre opportunité de faire monter en puissance une génération», avait alors déclaré Tony Elumelu.

La liste des Camerounais retenus par le #TEEP 2016

  1. Adamou Nchange Kouotou, Healthcare
  2. Agbor Ashumanyi Ako, Healthcare
  3. Albert Tsafack, Agriculture (Agri-Business, Farming, Etc.)
  4. Alvine Mireille Ghomsi Tchuente, Healthcare
  5. Anye Cho Bovinille, Manufacturing
  6. Arsene Anama, Media And Entertainment
  7. Augustin Fogue, Construction
  8. Bamai Namata, Professional Services
  9. Beaugas Orain Djoyum, Media and Entertainment
  10. Fekembie Walters Tonteh, Agriculture (AgriBusiness, Farming, etc.)
  11. Gabin Neyou Noupa, Agriculture (Agri-Business, Farming, etc.)
  12. Geraldine Kamana Biagne, Agriculture (AgriBusiness, Farming, etc.)
  13. Michel Nkuindja, Media and Entertainment
  14. Mohamed Salibaka, ICT
  15. Ndelly Ngunde Julius, Agriculture (Agri-Business, Farming, etc.)
  16. Ntoko Franz Ajebe Munge, Commercial/Retail
  17. Osangu Ajang Ngaaje, Media and Entertainment
  18. Patu Ndango Fen, Waste Management
  19. Paulin Nana, Agriculture (Agri-Business, Farming, Etc.) S
  20. amnick Maemble Liboum, Healthcare
  21. Serge Ntong, Commercial/Retail
  22. Teche Tende Tah, ICT
  23. Valery Awah Asafor Atowo, Commercial/Retail
  24. Vincent Ghislain Wokmou, FMCG
  25. Vumomsi Ngwefontaa Vutumu, Fashion

 

La liste des Rwandais retenus par le #TEEP 2016

  1. Alice Uwarugira, Energy/Power Generation
  2. Ange Imanishimwe, Healthcare
  3. Ange Ingabire, Commercial/Retail
  4. Carine Pierrette Mukamakuza, Agriculture (Agribusiness, Farming, etc.)
  5. Cephas Nshimyumuremyi, Manufacturing
  6. Cyriaque Sinayobye, Agriculture (Agri-business, Farming, etc.)
  7. Denyse Uwineza, ICT
  8. Emmanuel Ntawuyirusha, Manufacturing
  9. Gisele Uwera, Healthcare Ignace
  10. Ignace Nyiringabo, Agriculture (Agribusiness, Farming, etc.)
  11. Iragena Jean, Media and Entertainment

La liste des Gabonais retenus par le #TEEP 2016

  1. Christophe Ikegwu, ICT
  2. Gatien Gildas Tsamba, Professional Services
  3. Perrine Epouse Makouba Mouedi, Agriculture (Agri-business, Farming, etc.)
  4. Tamarah Moutotekema Boussamba, Agriculture (Agri-business, Farming, etc.)
  5. Yolande Kualikoung, Agriculture (Agri-business, Farming, etc.)

La liste des Congolais (RD Congo) retenus par le #TEEP 2016

  1. Pathy Tamba Pita, Tourism/Hospitality
  2. Paul Roger Ngoy Elenga, Commercial/Retail
  3. Tresor Mununga Mangenda, Professional Services

La liste des Centrafricains retenus par le #TEEP 2016

Yannick Henri Jackson Malessandji, Agriculture (Agri-business, Farming, etc.)

La liste des Tchadiens retenus par le #TEEP 2016

Robertine Denodji, Agriculture (Agri-business, Farming, etc.)

La liste des Congolais (Congo Brazza) retenus par le #TEEP 2016

Georcia Levinet, Agriculture (Agri-business, Farming, etc.)

La liste des Equato-guinéens retenus par le #TEEP 2016

Tojaka Jeroboam, Agriculture (Agri-business, Farming, etc.)

Télécharger ici la liste des 1000 sélectionnés de la #TEEP 2016

#TEEP 2016 : Les 25 Camerounais retenus par le programme d’entrepreneuriat Tony Elumelu

(TIC Mag) – La Fondation Tony Elumelu a publié ce 22 mars 2016 la liste des 1 000 promoteurs africains retenus pour la seconde édition du Programme d’entrepreneuriat Tony Elumelu baptisé #TEEP. Ces jeunes étaient appelés à proposer des projets qui peuvent changer l’Afrique.

D’après Tony Elumelu (Photo), cette édition a recueilli plus de 45 000 candidatures provenant de 54 pays africains. Dans une vidéo publiée sur YouTube, il explique que les candidats retenus recevront des cours en ligne, un mentorat, l’accès au networking, l’accès à une plateforme de rencontre avec les décideurs politiques africains et l’accès à des ateliers de formation. Ils auront durant le programme la possibilité d’attirer des investisseurs pour leur projet.

Les candidats qui auront passé avec succès la première étape de formation participeront au forum de l’entreprenariat au Nigeria où ils rencontreront de nombreux entrepreneurs d’Afrique.

Le #TEEP offre aux 1 000 sélectionnés un montant de 5 000 dollars US non remboursable pour la première phase de financement de leur projet.

En Afrique centrale (Zone CEEAC), c’est le Cameroun qui a obtenu de plus grand nombre de sélectionnés. Ils sont au nombre de 25 contrairement à l’année 2015 où il y avait 19 sélectionnés. Le Nigeria comme d’habitude a obtenu la palme d’or de participations et de sélectionnés.

Le TEEP a été lancé en décembre 2014 à Lagos. Selon la Fondation TONY Elumelu, il vise à «former, financer et accompagner la nouvelle génération d’entrepreneurs» des 54 Etats d’Afrique.

«Ce programme offrira une opportunité structurée et pluriannuelle permettant d’accéder au financement, à la connaissance et, ce qui est sans doute encore plus important, à du mentorat, à une échelle jamais vue auparavant en Afrique. Voici notre opportunité de faire monter en puissance une génération», avait alors déclaré Tony Elumelu.

La liste des Camerounais retenus par le #TEEP 2016

  1. Adamou Nchange Kouotou, Healthcare

  2. Agbor Ashumanyi Ako, Healthcare

  3. Albert Tsafack, Agriculture (Agri-Business, Farming, Etc.)

  4. Alvine Mireille Ghomsi Tchuente, Healthcare

  5. Anye Cho Bovinille, Manufacturing

  6. Arsene Anama, Media And Entertainment

  7. Augustin Fogue, Construction

  8. Bamai Namata, Professional Services

  9. Beaugas Orain Djoyum, Media and Entertainment

  10. Fekembie Walters Tonteh, Agriculture (AgriBusiness, Farming, etc.)

  11. Gabin Neyou Noupa, Agriculture (Agri-Business, Farming, etc.)

  12. Geraldine Kamana Biagne, Agriculture (AgriBusiness, Farming, etc.)

  13. Michel Nkuindja, Media and Entertainment

  14. Mohamed Salibaka, ICT

  15. Ndelly Ngunde Julius, Agriculture (Agri-Business, Farming, etc.)

  16. Ntoko Franz Ajebe Munge, Commercial/Retail

  17. Osangu Ajang Ngaaje, Media and Entertainment

  18. Patu Ndango Fen, Waste Management

  19. Paulin Nana, Agriculture (Agri-Business, Farming, Etc.) S

  20. amnick Maemble Liboum, Healthcare

  21. Serge Ntong, Commercial/Retail

  22. Teche Tende Tah, ICT

  23. Valery Awah Asafor Atowo, Commercial/Retail

  24. Vincent Ghislain Wokmou, FMCG

  25. Vumomsi Ngwefontaa Vutumu, Fashion

La liste des Rwandais retenus par le #TEEP 2016

  1. Alice Uwarugira, Energy/Power Generation

  2. Ange Imanishimwe, Healthcare

  3. Ange Ingabire, Commercial/Retail

  4. Carine Pierrette Mukamakuza, Agriculture (Agribusiness, Farming, etc.)

  5. Cephas Nshimyumuremyi, Manufacturing

  6. Cyriaque Sinayobye, Agriculture (Agri-business, Farming, etc.)

  7. Denyse Uwineza, ICT

  8. Emmanuel Ntawuyirusha, Manufacturing

  9. Gisele Uwera, Healthcare Ignace

  10. Ignace Nyiringabo, Agriculture (Agribusiness, Farming, etc.)

  11. Iragena Jean, Media and Entertainment

La liste des Gabonais retenus par le #TEEP 2016

  1. Christophe Ikegwu, ICT

  2. Gatien Gildas Tsamba, Professional Services

  3. Perrine Epouse Makouba Mouedi, Agriculture (Agri-business, Farming, etc.)

  4. Tamarah Moutotekema Boussamba, Agriculture (Agri-business, Farming, etc.)

  5. Yolande Kualikoung, Agriculture (Agri-business, Farming, etc.)

La liste des Congolais (RD Congo) retenus par le #TEEP 2016

  1. Pathy Tamba Pita, Tourism/Hospitality

  2. Paul Roger Ngoy Elenga, Commercial/Retail

  3. Tresor Mununga Mangenda, Professional Services

La liste des Centrafricains retenus par le #TEEP 2016

Yannick Henri Jackson Malessandji, Agriculture (Agri-business, Farming, etc.)

La liste des Tchadiens retenus par le #TEEP 2016

Robertine Denodji, Agriculture (Agri-business, Farming, etc.)

La liste des Congolais (Congo Brazza) retenus par le #TEEP 2016

Georcia Levinet, Agriculture (Agri-business, Farming, etc.)

La liste des Equato-guinéens retenus par le #TEEP 2016

Tojaka Jeroboam, Agriculture (Agri-business, Farming, etc.)

Télécharger ici la liste des 1000 sélectionnés de la #TEEP 2016

Samuel Eto’o : « Je souhaite une seule chose : permettre aux Camerounais de rêver »

(TIC Mag) – L’actuel joueur, capitaine et entraîneur d’Antalya Sport en Turquie et ancien capitaine des Lions indomptables, Samuel Eto’o, est désormais présent sur les affiches publicitaires de MTN Cameroon ainsi que dans un spot télévisé conçu pour la circonstance pour la publicité sur la 4G de l’opérateur. Pub basée sur le thème : « Si Samuel peut, je peux ».

Pourquoi a-t-il accepté d’être l’ambassadeur de la marque MTN Cameroon, lui qui était le PCA d’Eto’o Telecom SA, qui avait mis en place en 2012 l’opérateur mobile virtuel Set’Mobile ? TIC Mag a recueilli les explications de la star camerounaise. Des explications qu’il donne également dans les rencontres qu’organise l’opérateur MTN Cameroon dans les villes camerounaises avec l’ancien capitaine des Lions indomptables.

D’après lui, sa carrière a été motivée par un rêve. Celui d’être le meilleur. « Je remercie MTN qui me permet de m’aligner aux côtés du numéro 1 de la téléphonie mobile au Cameroun et je dirai même en Afrique. Pendant toute la durée de notre contrat et peut être beaucoup plus loin, je souhaite une seule chose : permettre aux Camerounais de rêver. On a besoin de rêver. Car le début d’une belle histoire c’est un beau rêve », affirme-t-il. Il invite d’ailleurs l’opérateur mobile à faire davantage rêver les Camerounais parce qu’ils ont des moyens de le faire et parce qu’ils sont agressifs.

Pour comprendre l’importance de rêver grand, il raconte sa petite histoire personnelle :

« Mon destin était autre. A Mvog Ada (A Yaoundé), j’étais voisin de la prison centrale de Kondengui, A New Bell (à Douala), j’étais voisin de la prison centrale de New Bell. Mais très vite, j’ai compris que je pouvais écrire mon histoire, que je pouvais écrire une belle histoire pour notre pays et notre continent. Alors, j’ai commencé et continué à jouer au football. Je jouais tellement qu’à chaque fois que je rentrais, j’avais droit à une fessée. Ma fessée. Mais, cela ne m’arrêtais pas. Je jouais toujours. A 15 ans, j’ai eu la chance de rejoindre un grand club en Europe. Dans mes baguages, il y avait deux choses : mon talent et mon courage. Je suis arrivé dans ce grand club. Il y avait des gens que j’admirais et dont j’avais des prospects dans ma chambre. Je devrais être frustré. Mais, j’ai dit : ‘’Non. Je vais écrire mon histoire’’. Alors, j’ai commencé à travailler. J’ai travaillé tellement dur que le jour où le président Florentino Pérez m’a dit : ’’Samuel, tu vas jouer pour la Corogne’’, j’ai dit : ’’Non, président. Je dois prendre mon destin en main’’. Alors j’ai décidé d’aller à Majorque. Cela m’a valu beaucoup de critiques. Mais, il me fallait ce courage pour écrire mon histoire. Je suis allé à Majorque sans le consentement de mon père qui me disait : ‘’c’est où Majorque ? Comment peux-tu laisser un grand club comme le Real de Madrid et aller à Majorque ?’’ Pendant cinq ans et demi, j’ai écrit la plus belle histoire de ce club. Ils ont décidé de me faire confiance. A 17 ans, j’étais le capitaine de ce club et des grands joueurs. J’avais 17 ans. J’avais envie de dévorer le monde. J’avais envie de changer les choses. J’avais envie de prouver aux jeunes Africains que si Roger Milla a pu le faire, si George Weah a pu le faire, si Abedi Pelé a pu le faire, il y a un jeune garçon qui sort de New Bell qui va mieux le faire. (…) Mais seulement, je n’avais pas la chance de jouer et de porter le plus beau maillot au monde. Celui de mon pays. Je suis venu à l’équipe nationale en 2000 pour la Coupe d’Afrique Nigeria-Ghana. Je me souviens Pierre Lechantre, l’entraîneur, me disait Samuel, tu es le quatrième attaquant derrière Patrick Mboma, Job Désiré et Pius N’diefi. Mais je lui ai dit : « Coach, vous vous trompez. Je suis le plus jeune, mais je suis meilleur que tous ces gars ». Il m’a dit : ‘’c’est mon choix. Si tu veux participer à cette coupe d’Afrique, il faudrait que tu acceptes cela’’. Alors, je suis resté au banc de touche.

‘’Etoomouan, Eto’o Fils’’

Eto'o Samuel

Premier match Ghana-Cameroun, à la 65ème minute Pierre Lechantre demande à Pius Ndiefi de s’échauffer. Ndiefi avait des tennis, il n’avait pas ses godasses. Il allait faire un remplacement. Alors, je me suis levé, j’ai fait l’échauffement de Roger Milla. Je suis allé le voir, il s’est retourné et a dit : ‘’Non, j’ai dit Ndiefi’’. Le ministre Joseph Owona qui était dans les tribunes a crié vers le coach Manga Onguené et lui a dit : ‘’Etoomouan, Eto’o Fils’’ Et le coach Manga de dire à son tour à Pierre Lechantre ‘’En fait, monsieur le ministre dit que c’est cet enfant’’. Je suis entré à la 70ème minute. Je n’ai pas marqué, mais la défense ghanéenne a souffert.

A la fin du match, Pierre Lechantre vient me voir et me dit : ‘’Tu seras titulaire face à la Côte d’Ivoire’’, le pays de ma charmante épouse. J’avais trois jours pour préparer ce match. Et pour commencer à écrire mon histoire avec notre beau pays. Je dormais avec Gérémi Njitap, ce grand-frère que j’ai perdu en route. Je n’arrêtais pas de dire qu’avant la 15ème minute je vais marquer. Ils ne me croyaient pas. Le jour du match, à la septième minute, j’ouvre le score. Patrick Mboma vient vers moi et me dit tu es un marabout. Je lui rétorque : ‘’Non. Je ne suis pas marabout. Si tu veux, tu peux’’. La première chose pour réussir dans la vie c’est qu’il faut croire en soi-même. Je me disais que je suis plus fort que les autres. Je le pensais vraiment et je le pense vraiment. Même à mes 35 ans, les petits là savent. Quand je décide, ils se mettent à côté et ils regardent. Ils font les commentaires du quartier en demandant est-ce que tel est plus fort. Non, je suis plus fort. Grâce au bon Dieu, on remporte cette CAN. Voilà comment Samuel Eto’o commence à écrire une très belle histoire en Afrique. »

‘’Quand on veut, on peut’’

« (…) Tout cela pour vous dire pourquoi Eto’o peut ? Parce que je change toujours l’histoire. J’ai écrit mon histoire. A chaque fois, j’ai voulu montrer à mes jeunes frères que quand on veut, on peut. Il suffit de se donner les moyens. Il suffit de s’entraîner, il suffit d’avoir une vision à long terme et de se donner les moyens. Regardez l’équipe nationale du Cameroun. On a la plus belle équipe du monde. Ces jeunes sont vraiment forts. Il faut les accompagner et les pousser à voir beaucoup plus loin. Il ne faut pas se donner les limites dans la vie. Quand vous vous donnez des limites dans la vie, vous restez derrière. »

Philisiwe Sibiya (DG MTN Cameroon) : pourquoi nous avons choisi Eto’o comme ambassadeur

(TIC Mag) – La directrice générale de MTN Cameroon, Philisiwe Sibiya, a expliqué à ses abonnés hier, 21 mars 2016, au Hilton Hôtel de Yaoundé, les raisons du choix de l’ancien capitaine des Lions indomptables du Cameroun comme ambassadeur de la marque MTN Cameroun.

Pour elle, l’histoire du groupe MTN est similaire à celle de Samuel Eto’o. « Nous avons commencé de manière humble avec une seule entreprise en Afrique du Sud en 1994. A partir de ce moment, l’on ne savait pas où l’avenir allait nous conduire. Mais, tout ce qu’on avait c’était le rêve. Aujourd’hui le groupe MTN revendique plus de 22 opérations dans le monde, plus de 250 abonnés et nous disons que nous sommes arrivés à cet exploit en bravant les mêmes difficultés que Samuel Eto’o a rencontrées », indique la DG de MTN Cameroon.

« Samuel Eto’o a rencontré les mêmes difficultés que nous pour atteindre le sommet de son art. Il a grandi au Cameroun, à Douala. Samuel Eto’o est l’un d’entre nous, Samuel Eto’o c’est nous. Il est Africain. Tout ce qu’il avait c’était un rêve. Tout ce qu’il avait comme ambition c’était de jouer au football et d’être le meilleur. C’est le rêve de MTN et c’est ce rêve que nous voulons inviter les Camerounais à avoir », affirme Philisiwe Sibiya.

L’actuel joueur, capitaine et entraîneur d’Antalya Sport en Turquie est désormais présent sur les affiches publicitaires de MTN Cameroon ainsi que dans un spot télévisé conçu pour la circonstance pour la publicité sur la 4G de l’opérateur. Le tout basé sur le thème : « Si Samuel peut, je peux ».

La présence de Samuel Eto’o vient couronner la fin de Set’Mobile, l’opérateur mobile virtuel qu’avait lancé Samuel Eto’o en 2012 à travers sa société Eto’o Telecom SA et en partenariat avec Orange Cameroun. Set’Mobile a connu de nombreuses difficultés et une succession de directeurs généraux qui ont mené la barque Set’Mobile comme il pouvaient, sans grand succès. Même si on peut remarquer que cet opérateur disposait déjà de 200 000 abonnés en deux mois d’existence sous la direction du Français, Charles Gueret.

10 propositions de TIC Mag pour booster l’économie numérique au Cameroun

(TIC Mag) – Lors de la première édition des Journées nationales de l’économie numérique au Cameroun (03 au 04 mars 2016) organisée par le ministère camerounais des Postes et Télécommunications, à l’invitation de la ministre Minette Libom li Likeng, Beaugas-Orain Djoyum (photo), le directeur de publication de TIC Mag, a présenté un exposé sur les pistes pour booster l’économie numérique au Cameroun. Il a ainsi proposé dix axes à suivre pour le développement de l’économie numérique au Cameroun.

Résumé de quelques propositions :

  • Déployer des infrastructures numériques dans l’ensemble du pays

Il faut déployer au Cameroun la fibre optique sur l’ensemble du territoire national. Aussi, en l’état actuel des choses seul Camtel, l’opérateur historique, peut installer la fibre optique interurbaine. L’exclusivité que cet opérateur détient en la matière devrait sauter pour permettre aux autres opérateurs de déployer cette infrastructure. Ceci même si Nexttel revendique déjà avoir installé 8 000 Km de fibre optique dans le pays. Pourquoi Nexttel et pas les autres comme MTN, Orange et les différents FAI ? D’autant plus que Camtel n’a pas toujours les moyens nécessaires pour répondre seul aux besoins de tous les Camerounais. De même, les autres opérateurs mobiles devraient déployer et étendre leurs services (voix et sms au minimum) dans les zones reculées du pays pour réduire la fracture numérique géographique. Ils doivent respecter leur cahier de charges en matière de couverture réseau dans l’ensemble du pays.

  • Créer une société nationale d’infrastructures numériques

L’autre solution pour régler le problème de déploiement des infrastructures numériques au Cameroun, c’est de ressusciter le projet SITELCAM enterré depuis 2009. Qu’importe le nom qu’il pourrait porter, il est important d’avoir une société étatique spécialisée dans le déploiement des infrastructures de télécommunications, y compris la fibre optique, au bénéfice de l’ensemble des opérateurs privés et publics sans discrimination. En septembre 2011 dans une enquête, TIC Mag se demandait déjà où était passé la SITELCAM. Cinq ans après, c’est toujours le silence. Un projet pourtant important pour la séparation des métiers de transporteur de celui de fournisseur de services. C’est cette société qui devrait déployer les infrastructures de télécommunications, le réseau national de transport en fibre optique, l’accès satellitaire et les différents points d’échanges. Ce qui restaurera une saine concurrence dans le secteur.

  • Relancer les filières TI en classe de Première et Terminale dans l’ensemble du pays

Autre sujet qui ne saurait être relégué en second plan, la formation. Meilleure arme de lutte contre le chômage et l’obscurantisme. Le développement de l’économie numérique va de pair avec le développement de la cybercriminalité. Les experts en matière de cybersécurité seront donc recherchés. Le Cameroun a initié les classes de Première et Terminale en Technologies de l’information il y a quelques années (en 2011). Mais, à ce jour, les résultats ne sont pas à l’optimum, certains établissements ne disposant pas de centre multimédia. Le projet reste une expérience pilote. Il est nécessaire et important que cette expérience pilote soit généralisée dans tous les établissements scolaires du pays ! Un accent devra être mis pour développer cette filière et doter les établissements scolaires d’ordinateurs et de logiciels adéquats.

  • Des services publics accessibles en ligne

Des avancées sont enregistrées dans certaines administrations publiques, mais il faudrait généraliser la digitalisation des services et la dématérialisation des services. Il n’est par exemple plus normal que des étudiants s’alignent sur des fil d’attente de centaines de mètres pour payer leurs droits universitaires comme on l’a vu l’an dernier à l’Université de Buéa. Mettre ces services publics en ligne et accessibles via ordinateur ou smartphone aura le mérite de faciliter la vie des citoyens, de lutter contre la corruption et de permettre aux gouvernés d’avoir plus confiance aux gouvernants. Aller vers le « Cashless Government » et « Papeless Government » comme le prévoient les pays comme le Rwanda.

  • Mettre en place des incubateurs pour les jeunes

Il faut être à l’écoute des jeunes en permanence. Un plus pour la ministre Minette Libom li Likeng qui a mis en place des séances de vidéo-conférence avec des jeunes des dix régions du Cameroun pour écouter leurs besoins. Parmi ces besoins, l’incubateur qui doit répondre aux attentes et préoccupations des jeunes innovateurs camerounais. Attentes exprimées à la fois par ceux étant encore sur les bancs d’écoles dans les campus et par ceux qui se frottent déjà aux réalités du marché, qui ont des idées innovantes ayant besoin d’être concrétisées, améliorées. L’appui de l’incubateur permettra à toute cette galaxie d’innovateurs d’être des entreprises rentables, créatrices d’emplois et de richesses. Et surtout prévoir des fonds pour accompagner les esprits brillants du numérique.

La suite des dix propositions de TIC Mag d’ans l’exposé.

Télécharger la présentation de Beaugas-Orain Djoyum aux Journées nationales de l’économie numérique du Cameroun


Beaugas-Orain DJOYUM est le directeur de la publication TIC Mag. Il s’intéresse également aux questions économiques et financières et aux questions de veille stratégique. A ce titre, Beaugas a créé le cabinet ICT Media Strategies  (www.ictmedia.cm), un cabinet de veille stratégique, de fourniture de contenus médiatiques, d’édition, de conseil en TIC, de RP, Communication et relations presse. Il collabore par ailleurs avec plusieurs publications, institutions nationales, régionales et internationales. Il collabore aussi avec des particuliers.
Pour le suivre sur Twitter : @BeaugasOrain 
Mails : [email protected]
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Cameroun : Baba Wame propose de baisser la taxe sur les produits technologiques

Dans un entretien publié par le Quotidien de l’Economie ce 17 mars 2016 et préalablement publié dans le magazine Comnews, l’enseignant de cyberjournalisme et de TIC de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (ESSTIC), Baba Wame, fait quelques propositions pour réduire la fracture numérique géographique au Cameroun.

Parmi ses propositions, « baisser la taxe sur les produits des technologies de l’Information et de la Communication, relancer la politique énergétique, accélérer et étendre la pose de la fibre optique, redéfinir les missions de l’Agence nationale des Technologies de l’Information et de la communication (ANTIC) ».

Au sujet de la digitalisation des services publics camerounais, l’enseignant pense que le retard accusé est causé par la crainte des Camerounais au changement. « Je voudrais juste rappeler la formule que j’utilise souvent pour parler d’Internet, « Internet, c’est comme dans la vraie vie ». Si dans la vraie vie, il n’y a pas de volonté de changement, il n’y aura pas de changement. C’est pareil pour Internet. Je note qu’au Cameroun, la remarque est valable aussi pour beaucoup d’autres pays, que le changement n’est jamais chose aisée. Nous disposons de tous les outils techniques de pointe pour l’archivage numérique, nous avons de la ressource humaine et intellectuelle. L’Esstic propose depuis plus de 10 ans une formation en archivistique et bibliothéconomie. Pourquoi donc notre administration tarde à s’ouvrir à l’évolution scientifique et technique ? La réponse coule de source, nous ne voulons pas le changement. A mon avis, la bonne question est également de savoir, à qui profite ce refus de changement ? Certainement pas aux administrés », explique-t-il.

L’enseignant recommande d’afficher une réelle volonté de changer nos vies en s’appuyant sur les TIC. D’après Baba Wame, il ne suffit pas seulement de le dire, mais il faut également passer à l’action en créant un environnement juridique, infrastructurel et social propice au changement.

Il salue d’ailleurs l’ingéniosité des Camerounaises, qui avec presque rien, ont réussi à s’approprier l’Internet en investissant les sites de rencontre et ont fini par « trouver leur Blanc », gage de changement radical de vie tant sociale que financière.

Roger Milla vient de découvrir qu’il a de faux comptes sur Facebook et Twitter et porte plainte

(TIC Mag) – Roger Milla est fâché. La légende du football camerounais a porté plainte contre x auprès des instances judiciaires du Cameroun le 14 mars 2016 pour usurpation d’identité sur le web et en particulier sur les réseaux sociaux. « Moi Albert Roger Milla, viens de découvrir qu’il y a des personnes non habilitées qui sont titulaires des comptes Facebook, des sites web, et autres médias internet au nom de Roger Milla ou Albert Roger Milla, et se font passer pour moi. (…) Face à cette situation, je déclare : 2-N’être titulaire d’aucun compte Facebook, Twitter, WhatsApp, ou site internet en mon nom, en dehors de ceux à l’usage exclusif de ma Fondation (Cœur d’Afrique – Fondation Roger Milla) », déclare le désormais ambassadeur itinérant dans un communiqué paru dans Cameroon Tribune, le quotidien gouvernemental.

Le pire, estime Roger Milla, c’est que « ces personnes utilisent ces médias internet pour inciter la population à la révolte suite au malheureux incident qui s’est produit le week-end dernier à l’hôpital Laquintinie de Douala ».

 Il tient à rassurer les internautes, ses fans et la population qui auraient pu être choqués par le contenu de ces pages Facebook, Twitter, etc… qu’il n’est pas responsable des déclarations qui s’y trouvent et n’a jamais posté des messages appelant à la mobilisation autour de l’hôpital Laquintinie de Douala.

Depuis deux ans, le faux compte Facebook

Roger Milla fake Facebook

Comme le cabinet ICT Media Strategies l’avait recommandé pour les ministres victimes de faux comptes sur les réseaux sociaux, l’une des réponses appropriées à cette usurpation d’identité sur le web, c’est la création d’une ou des pages officielles sur ces réseaux sociaux et de communiquer à travers ces plateformes digitales officielles.

« Ces ministres et DG publient des communiqués dans la presse écrite locale parce qu’ils ont sans doute des échos des victimes qui se font arnaquer par les détenteurs de ces faux comptes qui leur promettent soit des emplois, soit des marchés publics avec une contrepartie financière. Ces victimes sont sur un terrain précis : le web. Et sur Facebook particulièrement. C’est donc sur ce terrain-là que les ministres devraient communiquer en priorité. C’est sur Facebook que la communication doit se faire de manière optimale pour qu’elle touche la cible précise et les potentielles victimes », affirmait Beaugas-Orain Djoyum, le directeur général de ICT Media Strategies à TIC Mag.

Le cabinet ICT Media Strategies qui offre également des conseils en e-réputation recommande aux victimes des faux compte sur le web et les réseaux sociaux de ne pas hésiter de se rapprocher des experts pour les accompagner dans mise en place des outils pertinents de communication digitale, mais aussi et surtout de mettre en place et implémenter une stratégie pour construire leur réputation en ligne.

De même, ICT Media Strategies constate que la page Facebook de Roger Milla décriée existe depuis le 1er juillet 2014 et rassemble au 17 mars 2016 près de 11 200 fans. Le cabinet trouve curieux que ce soit seulement maintenant que célèbre buteur camerounais remarque l’existence de ce faux compte sur Facebook. 

Le Gabon signe un accord avec l’Unesco pour former 5 000 jeunes dans les métiers des TIC

(TIC Mag) – Le ministère gabonais de l’Economie numérique et de la Poste et l’Unesco ont signé hier, 16 mars 2016, un accord de partenariat en vue de la formation de 5 000 jeunes gabonais dans les métiers relatifs aux TIC.

D’après Pastor Ngoua N’neme, le ministre de l’Economie numérique et de la Poste, qui a paraphé cet accord, cette action entre dans le cadre du programme « FORMER MA GENERATION », initié par le président de la République, Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.

« Avec cet accord, l’UNESCO va permettre au Gabon de créer un Centre de formation pour enseignants, dans la production des cours en ligne ; ce qui donnera un coup d’accélérateur à la politique de formation du gouvernement et posera ainsi les bases de ce type d’enseignement dans notre Pays. Il s’agit par conséquent, d’un complément essentiel du Projet « e-éducation » porté par le plan sectoriel Gabon Numérique tiré du PSGE et du Programme pour l’égalité des chances du président de la République », précise le ministre sur son compte Facebook.

Ce vaste programme entre le ministère et l’Unesco sera appuyé par la Fondation Bharti Airtel.

Microsoft étend ses Windows Phone Store dans 21 nouveaux pays africains

(TIC Mag) – Le géant américain Microsoft vient d’annoncer l’ouverture de sa boutique web pour les applications et les jeux dans 37  nouveaux pays. Ce qui porte au total à 112 pays les différents marchés dans lesquels le groupe a ouvert des Windows Phone Store. Parmi les 37 nouveaux pays, on note la présence de 21 pays africains, notamment l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Tchad, la République Démocratique du Congo (RDC), le Kenya, Madagascar, le Malawi, le Mali, le Mozambique, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, la Somalie, la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe.

D’après Mohammed Mazhar cité par Microsoft, les 37 nouvelles Windows Phone Store qui ouvrent ainsi leurs portes comporteront de nouvelles fonctionnalités : « La première est la recherche universelle. Au lieu d’avoir à aller d’un endroit à un autre et trouver des applications pour rechercher des tutoriels, vous allez maintenant voir tous ces résultats de recherche à un seul endroit ; ce qui devrait permettre de trouver ce que vous recherchez plus rapidement et plus facilementLa Boutique Web a également désormais en charge l’installation d’applications via la carte SD, supportée par la plupart des modèles Windows Phone 8. Cette option peut être utile lorsqu’un service de données cellulaire ou une connexion Wi-Fi ne sont pas disponible. Il suffit de chercher le lien Télécharger et installer manuellement sur la page de l’app »

Au fil des années, les Windows Store sont apparus comme un élément essentiel de la nouvelle stratégie de Microsoft. D’après les données collectées sur Win App Updade, depuis la fin 2012, Windows Store a réalisé depuis une croissance exponentielle avec plus de 20.000 applis disponibles. Avec cette nouvelle expansion dans 21 pays africains, Microsoft espère gagner un peu plus de parts de marchés sur le continent, et prendre une avance sur son principal concurrent, Apple, dont la présence s’accentue également sur le marché africain. Il y a quelques mois, Apple annonçait le déploiement de ses App Store dans 32 nouveaux pays dont plus de la moitié sur le continent.

Nigéria : MTN laisse planer le doute sur le paiement de 1,5 milliards pour son amende

(TIC Mag) – Dans un communiqué de presse publié le 11 mars 2016, la filiale nigériane de l’opérateur de télécommunications sud-africain MTN a annoncé la poursuite des négociations avec le régulateur nigérian pour régler l’amende record infligée par celui-ci. Seulement, MTN ne confirme, ni n’infirme avoir proposé de payer 1,5 milliard de dollars pour résoudre le litige : « MTN Nigeria continue de négocier avec les autorités du Nigeria dans le but d’obtenir une résolution à l’amiable dans cette affaire », affirme le communiqué.

Cette sortie du groupe fait suite à la divulgation dans la presse le 10 mars 2016 d’informations selon laquelle la compagnie a proposé de payer 1,5 milliard de dollars au régulateur nigérian, selon une lettre de l’Américain Eric Holder, ancien ministre de la Justice des États-Unis qui est aujourd’hui avocat de MTN. Selon Reuters, qui indique avoir consulté cette lettre, l’opérateur aurait proposé de régler cette amende en déboursant l’équivalent de 300 millions de nairas (1,5 milliard de dollars) via par l’achat d’obligations d’État, des versements en espèces et en ouvrant un accès à ses infrastructures de réseau au réseau au gouvernement nigérian.

Pour l’instant, aucun accord n’a donc encore été officiellement trouvé. Il y a quelques semaines, à la fin du mois de février 2016, MTN Nigéria versait 250 millions de dollars au régulateur et retirait son action en justice qui visait à contester l’amende. D’après Jeune Afrique, le comité sénatorial chargé des télécommunications au Nigeria s’est réuni jeudi au sujet de cette amende, affirmant que les négociations avec MTN allaient se poursuivre encore pendant deux semaines.

Informatique : le Tchad va bénéficier de l’appui du Sénégal

(TIC Mag) – Le gouvernement tchadien a sollicité l’appui du Sénégal pour implémenter une politique nationale visant le développement de son secteur informatique. Dans ce sens, un protocole d’accord a récemment été signé entre les deux pays ouvrant la voie à  l’Agence de développement des technologies de l’information et de la communication du Tchad (ADETIC) pour s’inspirer de l’Agence sénégalaise de l’informatique de l’Etat (ADIE) afin de  mettre en œuvre la politique informatique de l’Etat tchadien.

De manière concrète, le Tchad bénéficiera du soutien et de l’assistance technique de l’ADIE dans l’élaboration du plan stratégique de développement de I’ADETIC, l’harmonisation et la modernisation des sites web des structures administratives tchadiennes, l’étude et la mise en place d’un centre de ressources pour I’ADETIC, la mise en place de services de communication pour l’Etat du Tchad (messagerie gouvernementale, hébergement, gestion de courriers, portails web, etc.) et de la mise en place de télé-procédures et d‘un réseau intranet administratif couvrant tout le Tchad.

MTN Cameroon explique la répartition des revenus entre l’Etat, les ’’call-boxeurs’’ et lui-même

(TIC Mag) – A l’occasion du mouvement de grève lancé le 7 mars 2016 par les distributeurs de crédits de communications, l’opérateur de téléphonie mobile MTN a publié une note d’information qui apporte quelques détails sur le fonctionnement de la distribution des crédits de communication. D’après cette note d’information rapportée par Le quotidien de l’Economie dans sa livraison du 11 mars 2016, on apprend par exemple qu’ « aucun contrat ne lie les call-boxeurs aux opérateurs de téléphonie mobile. Ils n’en sont pas non plus les sous-traitants… Un call-boxeur est un intermédiaire indépendant entre le grossiste et le détaillant. Il est une espèce de Bayam sellam (revendeurs) de la téléphonie mobile. Il achète du crédit de communication à des prix préférentiels chez les opérateurs et les revend aux usagers en y incluant sa marge bénéficiaire».

En ce qui concerne la répartition de l’argent issu des ventes des crédits de communication, on apprend également de MTN que les revendeurs de crédits (Call box) bénéficient de 5% de discount à chaque nouvel achat de crédit. Un bénéfice qui peut varier en fonction des opérations effectués, qu’il s’agisse des appels, des transferts de crédit ou autres : « Pour chaque carte de 10 000 FCFA vendu, le call boxeur perçoit d’office 500 FCFA. 4 500 FCFA sont reversés dans les caisses de l’Etat sous forme d’impôts, taxes et autres redevances payées». Tout calcul fait, si on s’en tient à ces données publiées par MTN on se rend compte qu’après-vente de crédit, l’opérateur bénéficie 50%, l’Etat 45%, et le revendeur de crédit s’en sort avec 5%.

Corriger les déséquilibres entre les sexes dans les TIC

A l’occasion de la Journée internationale de la femme, TIC Mag publie la tribune libre de Tumi Chamayou, la Vice-présidente Stratégie et Marketing Afrique sub-saharienne d’Ericsson. Elle plaide pour que les entreprises accordent plus de place au leadership féminin. Pour elle, toute l’industrie des TIC et Télécoms dans son ensemble doit  intervenir et s’impliquer d’avantage pour cette cause.

La disparité de la fracture numérique entre les sexes est non seulement un  problème social et d’égalité, mais aussi un défi essentiel pour une croissance économique durable, une inclusion financière, et une Afrique véritablement connectée. Malgré d’importants progrès de pénétration du mobile au cours des dernières années en Afrique sub-saharienne, la région abrite plus de 300 millions de femmes non connectées.

Les dernières recherches de la GSMA (association regroupant plus de 800 opérateurs du mobile dans le monde) montrent que le secteur mobile apporte une contribution substantielle au PIB, avec un total d’environ 100 milliards $ en 2014, et il est appelé à atteindre 166 milliards $ d’ici 2020. Des rapports ont indiqué qu’en réduisant l’écart entre les sexes dans l’accès et la possession d’un téléphone mobile, nous pourrions ajouter 170 milliards $ à l’ensemble de l’industrie d’ici 2020.

Non seulement cela augmentera le PIB, mais si nous pouvons travailler à accroître le nombre de femmes qui ont accès aux services mobiles, cela aura un effet important sur de nombreuses industries, cruciales pour la croissance, y compris l’agriculture, la santé, les services financiers, et à travers l’innovation de l’administration.

Les exemples de cette corrélation sont visibles dans tous les coins du continent. Un de mes exemples préférés dans lequel l’innovation des TIC concerne spécifiquement les femmes est le Midwife Mobile par la Fondation Grameen. C’est un service mobile gratuit qui permet aux femmes et à leurs familles de recevoir des SMS et/ou des messages vocaux dans leur langue maternelle, leur offrant des informations pertinentes et en temps opportun, tout au long de la grossesse et la première année après la naissance.

Un autre bon exemple qui a récemment attiré mon attention est venu d’Afrique du Sud : Fone Astra,  et son system pour pasteuriser le lait maternel. L’application rend plus facile le suivi et permet de retrouver les donatrices pour un contrôle et une assurance accrus de la qualité du lait, et qui peut être adapté pour une utilisation dans des environnements sans électricité. Jusqu’à 25 % des bébés prématurés ou de faible poids à leur naissance ne peuvent pas obtenir suffisamment de lait maternel de leur mère, souvent pour des raisons de maladie ou d’insuffisance, ce qui les rend plus vulnérables aux maladies infantiles mortelles telles que la diarrhée, la pneumonie et la septicémie néonatale.

Malgré les avantages sociaux et économiques, la question de savoir comment nous connectons plus de femmes demeure. J’ai vécu et travaillé dans de nombreux pays et une réponse évidente se trouve avec les responsables politiques et les organismes de régulation ; nous avons besoin de poser cette question de façon plus agressive au niveau local, afin qu’elle soit inscrite au programme des Plans Nationaux de Développement. Très souvent nous omettons la réduction de l’écart numérique entre les sexes dans nos conversations qui se concentrent sur la croissance inclusive à travers l’innovation et la création d’opportunités d’emploi.

Par exemple, des pays comme le Niger et la République Démocratique du Congo ont tous deux un écart de plus de 30 % en termes d’égalité des sexes concernant le mobile. Le coût est le plus grand obstacle pour posséder et utiliser un téléphone ; la réduction de taxes inefficaces sur les services mobiles entraînera la croissance de la couverture mobile.

Cela étant dit, le secteur privé a potentiellement un rôle encore plus important à jouer. J’ai été impressionnée d’apprendre récemment que Tigo Rwanda a promis d’augmenter le pourcentage de femmes accédant à sa plate-forme financière Mobile « Tigo Cash » de 39 % du total des utilisateurs à 45 % d’ici 2020. Ces types d’engagements sont forts et doivent être reproduits dans d’autres entreprises et dans de multiples secteurs.

Nous devons fournir un engagement continu afin d’assurer une représentation équilibrée des sexes pour qu’une croissance inclusive se produise, ce qui est essentiel à l’émergence de l’Afrique. Il ne suffit pas que de mettre en place des programmes. Ces initiatives doivent être encouragées activement à tous les niveaux de l’entreprise. Donc, que ce soit au niveau de la direction ou celui des fonctions de débutants, il faut fournir des postes et des opportunités d’emploi qui reconnaissent une distribution plus égalitaire entre les sexes à travers tout l’écosystème mobile.

Ce secteur est en pleine expansion et crée près de 120 000 nouveaux emplois chaque année et nous avons besoin de plus de femmes impliquées dans cette croissance. Beaucoup de filles et de femmes n’ont pas profité de cette occasion pour diverses raisons, telles que les barrières culturelles.

Ericsson a été l’une des premières entreprises à annoncer publiquement des objectifs spécifiques en matière d’emploi et à définir sa vision pour 2020, date d’ici laquelle la structure s’est engagée à avoir un ratio de 30 % de personnel féminin. À cet effet, un conseil régional pour la diversité a été mis en place pour attirer et retenir le personnel féminin. Ceci est lié à des programmes qui favorisent et mettent l’accent sur le développement de carrière et le leadership féminin. Je suis fière d’en être la présidente, mais pour que de telles initiatives réussissent, la clé est l’engagement (de tous), de la direction au plus bas niveau de la compagnie.

Nous pensons que les entreprises ont  un rôle à jouer, en jetant les bases pour l’égalité et l’autonomisation des femmes. Nous faisons cela de différentes façons, en abordant la question du déséquilibre actuel de la représentation féminine chez Ericsson, et en faisant en sorte que nos collègues masculins comprennent que la diversité n’est pas une menace pour eux, mais plutôt, un avantage concurrentiel pour notre entreprise.

Cela comprend l’accueil d’événements « Filles dans les TIC », ainsi que des programmes d’études supérieures et de bourses avec un accent particulier sur les femmes diplômées en STEM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques).

Il y a aussi des mesures d’incitations spéciales internes pour les références d’emploi pour les filles et femmes. Notre formation « Préjugés inconscients » pour le personnel sensibilise les employés aux préjugés sous-jacents dont nous ne pourrions même pas être conscients, eu égard à notre passé, à l’environnement culturel et à nos expériences. Plus important encore, le développement continu du leadership, le mentorat et le parrainage des femmes sont mis en œuvre.

Ce sont des étapes importantes pour le changement des déséquilibres traditionnels. Mais il est clair qu’il y a toujours des défis importants à surmonter. Et pendant que quelques entreprises s’efforcent de faire la différence, pour vraiment changer les inégalités du passé entre les sexes, toute l’industrie dans son ensemble doit  intervenir et s’impliquer d’avantage.

Par Tumi Chamayou,

Vice-présidente Stratégie et Marketing Afrique sub-saharienne chez Ericsson


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Jérôme Bezzina : « Avoir des infrastructures n’est pas suffisant pour développer l’économie numérique »

(TIC Mag) – L’économiste principal de la régulation auprès de représentation camerounaise de la Banque mondiale répond aux questions de TIC Mag sur l’importance et les défis à relever dans le développement de l’économie numérique au Cameroun.

TIC Mag : Quel est l’impact de l’économie numérique pour un Etat comme le Cameroun?

Jérôme Bezzina: L’économie numérique a d’énormes impacts sur l’économie en général. D’une part, sur le produit intérieur brut (PIB) et sur la croissance des économies, elle peut contribuer jusqu’à hauteur, dans certains pays, de 15% du PIB. Au Cameroun, je pense qu’elle est entre 2 ou 4%. Et d’autre part, elle apporte la création de l’emploi et celle des valeurs notamment chez les jeunes.

TIC Mag : Parlant de l’économie numérique, quel est le plus grand défi auquel le Cameroun doit faire face ?

Jérôme Bezzina: Le grand défi aujourd’hui, c’est dans la 3G et la 4G. C’est-à-dire l’internet haut débit qui permet à tout le monde d’avoir accès à l’Internet à partir de son smartphone. Aujourd’hui malheureusement, le Cameroun est encore à la traîne. Je ne sais pas quels sont les chiffres exacts, mais ce que je sais, c’est qu’on est loin derrière les pays comme la Mauritanie qui est à 7%, ou la Tunisie qui est à 17%.

Donc, c’est vraiment le défi. Les utilisateurs doivent avoir l’Internet mobile, la 3G et la 4G. Encore faut-il qu’il y ait des ressources de fréquences et que les ressources de fréquences soient de capacité internationale afin de permettre à ces opérateurs de fournir des offres et services de qualité.

TIC Mag : Quels sont les préalables pour arriver à ce développement ?

Jérôme Bezzina: Parlant de préalable, ce qu’on essaie de démontrer dans le rapport 2016 de la Banque mondiale portant sur « Les dividendes numériques », c’est qu’avoir des infrastructures c’est bien. C’est une condition nécessaire, mais pas suffisante.

Avoir des infrastructures ce n’est pas suffisant pour permettre à l’économie de se développer. Ce qu’on dit dans le rapport, c’est qu’il faut travailler sur ce qu’on appelle les piliers analogiques ou les compléments analogiques. Ces piliers sont au nombre de trois: les règlementations, les compétences, les institutions.

Pour la règlementation, il faut des organes de régulations. Ce qui existe déjà avec l’ART, l’ANTIC et le Minpostel quelque part déjà. Il faut renforcer la capacité et donner des outils à ces organes pour qu’ils puissent permettre de contrôler par exemple la qualité de service et le taux de pénétration.

Du côté de la régulation, il faut voir les compétences. Il ne sert à rien de donner un ordinateur ou de l’Internet à des enfants ou des étudiants, s’ils ne savent pas comment s’en servir. De même les travailleurs doivent être formés.

À côté de la régulation et de la formation, il faut des institutions fortes, un État fort. Une bonne démonstration a été faite avec l’allocution de Madame la ministre des Postes et des Télécommunications. Ce qui montre qu’on commence déjà à avoir des composantes essentielles analogiques avec la force des institutions qui a un cadre et qui régule le secteur.

TIC Mag : Quels sont les dangers si l’on ne s’oriente pas véritablement vers le développement de l’économie numérique au le Cameroun ? 

 

Jérôme Bezzina : Les inconvénients sont d’autant plus désastreux au regard de ce qu’on appelle coût d’opportunité. Nous sommes dans un environnement qui est global, régional.  Et aujourd’hui si le Cameroun ne le fait pas, d’autres pays le feront. Donc, il y a un risque pour le Cameroun de perdre à terme sa position de leader dans les pays de la CEMAC.

Puisqu’il a une position tout à fait confortable. Le Cameroun a des points d’atterrissage de la fibre optique au bord de la mer. Il peut donc prendre ces capacités pour les distribuer au niveau régional. C’est vraiment un coût d’opportunité important pour le Cameroun. Ce n’est pas seulement une recherche d’augmentation de la croissance, mais c’est aussi pour éviter qu’en ne le faisant pas, cela conduit à des pertes énormes des coûts d’opportunités.

Propos recueillis par Patricia Nya Njaounga (Stg)

57 recommandations pour accélérer l’économie numérique au Cameroun

(TIC Mag) – Les premières journées nationales de l’Economie numérique du Cameroun (JNEC) se sont tenues du 03 au 04 mars 2016 au Palais des congrès de Yaoundé. TIC Mag a participé à ces JNEC en dressant 10 propositions pour booster l’economie numérique. Aussi, à l’issue de ces journées des recommandations, propositions et chantiers ont été formulés par divers intervenants privés et de la société civile dans le domaine de l’économie numérique, Opérateurs de téléphonie mobile, Fournisseurs d’accès Internet, Développeurs de solutions, Milieux d’affaires.

TIC Mag publie l’ensemble des propositions formulées par ces différents acteurs organisés pour la circonstance en sessions de discussion et d’échanges.

Atelier N°1 : Opérateurs de téléphonie mobile

  1. L’élaboration d’un plan de développement des infrastructures large bande afin:
    • d’accélérer le déploiement des infrastructures à large bande ;
    • de mettre en œuvre de la mutualisation des infrastructures de télécommunications.
  2. La mise en place en place des Datacenters pour les besoins de l’administration et du grand public ;
  3. La mise en place des points d’échange internet ;
  4. La mise en œuvre des mesures de facilitation de l’accès aux terminaux ;
  5. Le renforcement du développement des contenus locaux ;
  6. La sensibilisation à l’utilisation du .cm ;
  7. La mise en œuvre d’une stratégie volontariste de numérisation des actes administratifs ;
  8. La mise en place d’un cadre de financement des infrastructures large bande porté par l’Etat ;
  9. Le renforcement de la sensibilisation des populations en matière de sécurité ;
  10. L’intégration des infrastructures d’accueil fibre optique dans les projets routiers ;
  11. La mise en place des énergies alternatives pour faire face au déficit énergétique

Atelier N°2 : Fournisseurs d’accès Internet 

Recommandations
1)      L’élaboration d’un cahier de charges de création d’une entreprise autonome chargée de la gestion des infrastructures
2)      L’application effective et le renforcement de la réglementation sur le partage des infrastructures ;
3)      La création d’un cadre de concertation sectoriel pour la résolution des problèmes de partage d’infrastructure.
4)      L’introduction dans le marché les offres Cloud de communication unifiée (standard automatique IPVX, call center)
5)      La clarification des critères de taxation des fréquences par région ;
6)      L’adaptation du cadre juridique actuel au développement de l’économie numérique.
7)      Le respect des normes par l’ensemble des intervenants ;

 

Atelier N°3 : Développeurs de solutions

  1. La mise en place de technopoles et des incubateurs développés par les principaux acteurs (les établissements d’enseignement supérieur, opérateurs, les banques…) 
  2. La dématérialisation et la production de contenus locaux et soutien des start-up stratégiques, en vue d’encourager le patriotisme numérique ;
  3. La création d’un mode de paiement électronique national indépendant des réseaux
  4. L’organisation des développeurs par centre d’intérêt / secteur d’activité ;
  5. L’encadrement de la recherche dans le domaine spécifique de l’économie numérique/informatique ;
  6. La subvention de la bande passante et de l’hébergement des applications des éditeurs de logiciels / startupers ;
  7. Le développement des nouvelles filières et compétences numériques adaptées aux exigences de l’économie numérique,
  8. La réduction du cout d’importation du matériel électronique et informatique
  9. L’élaboration d’une cartographie (régulièrement actualisée) des éditeurs de logiciels et applications camerounais, etc.

Atelier N°4 : Milieux d’affaires

  1. La Réalisation d’une étude pour identifier où va l’économie numérique, de quels types de formations on aura besoin demain, et orienter en conséquence, les actions, les programmes, et les filières de formation.
  2. La formation des business analyst et des spécificateurs pour les administrations ;
  3. La conception des procédures publiques dématérialisées ;
  4. La généralisation de la possibilité de disposer de services publics VIP ou d’urgence, en payant officiellement plus que pour le service standard, ce qui contribuera fortement à réduire la corruption ;
  5. L’utilisation du numérique et de la législation pour garantir les délais de paiement ;
  6. La mise en place d’un mentorship, avec un cadre incitatif ;
  7. L’attribution aux PME de droit camerounais d’un pourcentage des achats relatifs à la commande publique (marchés) dans le domaine du numérique ;
  8. L’accompagnement diplomatique de l’Etat pour accéder aux marchés extérieurs. Cela pourra favoriser l’accès aux marchés étrangers pour les PME locales ;
  9. L’Opérationnalisation de la plateforme de la PKI de l’Antic et le démarrage de l’agrément des autres autorités de certification, etc.

Atelier N°5 : Investissement – financement – accompagnement des start-ups

    1. La révision du code des investissements pour permettre aux start-ups de bénéficier des financements ;
    2. La révision de la taxation en matière de douane et TVA pour les équipements informatiques et logiciels en vue d’en favoriser l’acquisition par les jeunes entrepreneurs ;
    3. La proposition d’un cadre d’information via la création d’un guichet unique reposant sur un portail relatif aux activités et au développement des start-ups ;
    4. La révision du système de taxation des droits de téléchargement des logiciels ;
    5. La création d’incubateurs de projets au sein des structures de formation dans le domaine des TIC ;
    6. La mise en place d’un cadre juridique facilitant le développement du capital-risque et le crowdfunding (financement par la foule), tout en protégeant les projets innovants ;
    7. La création à la Douala Stock Exchange d’un compartiment réservé uniquement aux jeunes entrepreneurs proposant des projets porteurs mais à risque élevé.

Atelier N°6 : Société civile

    1. Le développement des infrastructures ;
    2. La sensibilisation des opérateurs et de l’ART sur l’accessibilité au service Interne ;
    3. La participation aux travaux de normalisation du secteur de normalisation de l’UIT
    4. La réflexion sur une méthodologie de financements des initiatives innovantes des acteurs de la société civile ;
    5. La sensibilisation de masse et des administrations sur l’arrimage au numérique ;
    6. La promotion d’une saine gouvernance des infrastructures d’accès au numérique ;
    7. L’élaboration du document de stratégie nationale de développement de l’économie numérique ;
    8. La mise en place d’un conseil national du numérique ;
    9. La protection des droits du consommateur du numérique consacrés par la loi ;
    10. La généralisation de la digitalisation des services publics dans l’optique du renforcement de la lutte contre la corruption, etc.
    11. La promotion et la vulgarisation de l’économie numérique ;
    12. La sensibilisation des acteurs de la presse numérique sur le respect de l’éthique et de la déontologie.
    13. L’élaboration d’un modèle de formation adapté au numérique ;
    14. L’établissement des partenariats d’échanges entre établissements de formation supérieurs dans le domaine des TIC.

Bien évidemment, TIC Mag a participé à l’atelier constitué des acteurs de la société civile (N°06) qui a eu le maximum de propositions. Télécharger les dix propositions de TIC Mag pour booster l’économie numérique au Cameroun (Journées nationales de l’économie numérique – Mars 2016)

Comment le Pr Jean Emmanuel Pondi et Minette Libom li Likeng incitent à l’adoption des TIC

TIC Mag publie des extraits du rapport général des premières Journées de l’Economie numérique du Cameroun (03 au 04 mars 2016 au Palais des Congrès de Yaoundé). Rapport général présenté hier à la cérémonie de clôture de ces journées par Jean-Claude OTTOU, ancien journaliste de la CRTV et ancien DGA de MTN.

« La cérémonie solennelle d’ouverture était présidée par le Ministre des Postes et Télécommunications, Mme Minette LIBOM LI LIKENG, entourée par trois autres membres du gouvernement : le Ministre de l’Education de Base, Mme YOUSSOUF HADIDJA ALIM ; le Ministre de la Promotion de la femme et de la famille, Mme Marie Thérèse ONDOA ABENA, et le Ministre de la Communication, M. Issa TCHIROMA BAKARI.

Cette cérémonie a connu une participation importante et de très haute qualité. On notait la présence des représentants de la Banque Mondiale, de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), de la Société Financière Internationale (SFI) et de la Banque Africaine de Développement (BAD), de divers acteurs du secteur des télécommunications et de l’internet, des institutions de formation, de la société civile, des hommes d’affaires et des Responsables du Ministère des Postes et Télécommunications.

Démarrée à 9h30, cette session plénière d’ouverture a enregistré trois communications : (i) le discours d’ouverture de Mme le Ministre des Postes et Télécommunications, (ii) la leçon inaugurale prononcée par le Pr Jean Emmanuel PONDI, Secrétaire général de l’Université de Yaoundé I et (iii) la présentation du rapport sur les « dividendes numériques » de la Banque Mondiale.

  1. Le discours d’ouverture

Dans son discours d’ouverture, Mme LIBOM LI LIKENG a campé les enjeux des JNEN en relevant que l’impact de l’économie numérique sur la richesse des nations « est bien supérieur à celui qu’ont eu dans le passé les révolutions industrielles ».

Tout en reconnaissant que « le développement de l’économie numérique véhicule […] des enjeux importants pour notre pays », l’oratrice souligne « [qu’au] Cameroun, le développement de l’infrastructure de télécommunication est en cours, mais la promotion et la vulgarisation des TIC, ainsi que l’arrimage de tous à la ‘norme numérique’ reste une condition pour rattraper le retard consommé ».

Ce retard, a rappelé Mme LIBOM LI LIKENG dans son discours, a été constaté par le Chef de l’Etat qui a demandé au Gouvernement d’accorder « toute l’attention méritée » au développement de l’économie numérique. Et le Premier Ministre Chef du Gouvernement a déjà mis en place un comité interministériel qui devrait proposer des actions visant à booster l’économie numérique au Cameroun.

Le ministre a déclaré que l’organisation des Journées Nationales de l’Economie Numérique visait à associer les acteurs du secteur privé et de la société civile à la réflexion menée en interne au sein de son département ministériel, et de recueillir ainsi leurs contributions en vue de l’élaboration d’un projet de stratégie qui sera soumis à la validation du Comité interministériel de développement de l’économie numérique, instance regroupant tous les intervenants publics du secteur.

Le ministre a relevé que le pays devait faire des progrès dans la mise en place des infrastructures et des compétences adéquates pour le développement d’une industrie viable des TIC et, dans la promotion de la recherche, du développement et de l’innovation dans le secteur numérique, afin d’avoir un avantage comparatif par rapport aux autres pays de même niveau de développement. De même elle a aussi souligné la nécessité pour le Cameroun de mettre en place un environnement juridique et institutionnel favorable à la concurrence, et d’améliorer l’accès aux services de communication, notamment la téléphonie mobile.

Le Ministre a suggéré des questions qui devraient nourrir les réflexions des participants aux JNEN avant de céder la place au Pr Jean-Emmanuel PONDI pour la leçon inaugurale.

  1. La leçon inaugurale

Professeur des Sciences politiques et des Relations internationales, M. Jean-Emmanuel PONDI, a donné une leçon inaugurale sur le thème : « L’économie numérique comme accélérateur des échanges dans les relations économiques internationales ».

En introduction de sa leçon, l’enseignant a défini la notion d’économie numérique comme étant l’ensemble des activités économiques créatrices de valeurs et d’emplois, qui sont générées par des plateformes telles que les réseaux internet, ou des téléphones mobiles.

La première partie de la leçon du Pr Jean-Emmanuel PONDI a été le lieu de lister les prérequis pour l’optimisation du déploiement de l’économie numérique : la disponibilité à bon niveau de l’énergie électrique ; la mise en place d’un système scolaire doté d’infrastructures informatisées ; et la mise en place d’une culture qui favorise la créativité, l’innovation et la compétitivité.

S’agissant de la disponibilité permanente de l’énergie électrique, l’enseignant a suggéré que les pays africains devraient diversifier les sources d’énergie électriques, en se gardant de privilégier seulement l’électricité d’origine hydraulique pour s’orienter aussi vers l’énergie d’origine solaire et éolienne pour laquelle le continent a le meilleur potentiel mondial.

S’agissant du système scolaire, il a plaidé pour que du primaire au supérieur en passant par le secondaire, une vraie politique de développement des infrastructures soit mise en place par les pouvoirs publics pour permettre une éclosion du génie créateur des jeunes.

Au sujet du développement d’une culture qui favorise la créativité, l’innovation et la compétitivité, l’enseignant a regretté que dans le contexte de l’Afrique noire, le succès soit toujours perçu non pas comme la conséquence du travail, mais comme le résultat d’une démarche négative. « Il faut changer de logiciel » en la matière, a-t-il martelé.

La seconde partie de la leçon inaugurale était axée sur « l’impact de la révolution digitale sur les différents secteurs de l’économie nationale et sur l’accélération des échanges (intra-africains et internationaux) ». L’enseignant a notamment insisté sur la télémédecine, la cyber agriculture, et  le télé enseignement.

En guise de conclusion à sa communication, le Pr PONDI a cité quelques chiffres donnant une idée de l’apport de l’économie numérique à l’accroissement du PIB. Selon une étude de la Banque mondiale, 10 nouveaux téléphones portables pour 100 habitants induisent une croissance de PIB de 0,8%. Selon une autre étude, 1000 nouvelles connexions internet génèrent 80 nouveaux emplois.

Enfin, le Pr Jean-Emmanuel PONDI a cité une étude menée par le Pr Emmanuel TONYE de l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique qui conclut qu’au Cameroun, « 86,5% des emplois du secteur tertiaire en l’an 2035 seront générés dans les domaines directement liés au TIC ».

  • la présentation du rapport sur les « dividendes numériques » de la Banque Mondiale.

Cette présentation a été délivrée par deux responsables de la Banque Mondiale : Mme Elisabeth HUYBENS, Directeur des opérations, et M. Jérôme BEZZINA, Chargé du projet CAB (Central Africa Backbone).

Il ressort de cette communication que les technologies numériques connaissent une expansion rapide et que la révolution numérique génère de nombreux avantages privés.  Un exemple : plus de 207 milliards de courriels sont envoyés quotidiennement à travers le monde.

Le rapport soulève la question de savoir si les pays tirent vraiment des dividendes substantiels de la révolution numérique ? Les avantages profitent-ils à tous, partout ? Certes, les technologies numériques élargissent la base d’information, réduisent le coût de l’information et créent des biens d’information. Force est néanmoins de constater que la fracture numérique reste profonde sur la planète.

Le rapport souligne qu’il subsiste dans le monde 6 milliards de personnes sans connexion à large bande, 4 milliards sans internet, 2 milliards sans téléphone mobile et près d’un demi-milliard sans signaux numériques. Selon le rapport, les plus gros obstacles au développement de l’économie numérique ne sont pas que technologiques. La révolution numérique doit agir sur les compléments analogiques importants : la réglementation, les compétences et les institutions.

Cette communication de la Banque Mondiale a marqué la fin de la session plénière d’ouverture, pour faire place aux travaux en ateliers cordonnés par le modérateur général des Journées Nationales de l’Economie numérique, M. David ABOUEM A TCHOYI, ancien ministre. »