Accueil Blog

Tecno lance une campagne mondiale de la meilleure photographie

[Digital Business Africa] – La marque chinoise de téléphones portables, TECNO Mobile a annoncé le lancement de la campagne mondiale de la meilleure photographie #CAMON12#CtheWorld Best Photography, qui vise à créer une occasion pour tous les amateurs de la photographie. Le meilleur travail photographique vaudra à son auteur de figurer dans le magazine National Geographic, la référence en termes d’influence et d’autorité dans le monde de la photographie. Cette campagne s’inscrit dans le cadre du lancement de la nouvelle série de smartphones CAMON 12.

« La campagne de la meilleure photographie #CAMON12#CtheWorld est un concours international de haut niveau qui dépasse les frontières et les ethnies nationales, et vise à encourager les photographes et les particuliers à explorer les possibilités offertes par la photographie à partir d’un téléphone mobile et à profiter pleinement des joies que procure ce type de photographie », explique Tecno dans un communiqué.

Les participants peuvent soumettre leurs meilleures photos sur le site Web de TECNO Mobile – bbs.TECNO-Mobile.com/index_new – du 10 septembre au 29 octobre (Minuit heure de Chine) 2019. Tous les passionnés de photographie, qu’ils utilisent ou non des smartphones TECNO Mobiles, sont invités à soumettre leurs photos réalisées à l’aide d’un téléphone portable, sans restriction de date de prise ou de modèle de téléphone utilisé. Chaque participant se limitera à un maximum de 30 œuvres – une photo, un storyboard 3×3 ou un fichier vidéo étant considéré comme une œuvre unique.

A partir de toutes les photos téléchargées sur le mur Facebook de TECNO Mobile, la liste des lauréats sera publiée le 1er novembre sur le site Web de TECNO Mobile et les 3 photos qui auront obtenu le plus grand nombre de likes seront présélectionnées. Les 3 photographes correspondants bénéficieront d’une formation auprès d’un photographe professionnel et auront l’occasion de prendre une nouvelle série de photos avec le CAMON 12 Series. Le photographe professionnel sélectionnera le meilleur instantané qu’il recommandera en vue de sa publication dans National Geographic.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Récupérer l’argent d’un mort de son compte MTN Mobile Money : Alain Nono explique comment [Vidéo]

[Digital Business Africa] – Votre plateforme web d’informations stratégiques sur les TIC, les Télécoms et le Numérique, Digital Business Africa, a organisé en collaboration avec la Fondation Inter-Progress la première édition d’Innovation 4 Human. L’événement s’est tenu du 18 au 22 février 2019 au Palais des Congrès de Yaoundé dans le pavillon numérique de Promote 2019, le salon international de l’investissement. 

Alain Nono, le Directeur de MTN Mobile Money (Cameroun), a été panéliste à la conférence Innovation 4 Human modérée par Beaugas Orain Djoyum, DG de ICT Media STRATEGIES et DP de Digital Business Africa, à Yaoundé le 20 février 2019. C’était sur le thème : «Monnaie électronique et régulation en Afrique centrale : quels défis ?».

Etaient également présents à ce panel, Patrick Kengne, le PDG de Wouri TV ; Jean-Jacques Massima-Landji, le Représentant de l’UIT pour l’Afrique Centrale et Madagascar et Valentin Mbozo’o,  le directeur général du GIMAC (le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale).

Alain Nono a expliqué au cours de cette conférence que la réglementation en matière de paiement mobile en Afrique centrale est plus restrictive que celle de l’Afrique de l’Ouest. Notamment en matière d’identification des abonnés. Aussi, il a expliqué comment retirer l’argent d’un mort retenu dans son compte MTn Mobile Money. Digital Business Africa vous présente dans cette vidéo les grandes séquences de son intervention.

Récupérer l’argent d’un mort de son compte MTN Mobile Money : Alain Nono explique comment [Vidéo]
La réglementation en matière de paiement mobile en Afrique centrale est plus restrictive que celle de l’Afrique de l’Ouest. En Afrique de l’Ouest, si vous avez un compte dont le montant n’atteint pas 200 000 francs Cfa, vous n’êtes pas obligés de vous faire identifier de la même façon qu’en Afrique centrale.Alain Nono

Alain Nono : « Lorsqu’une personne décède, même si cette personne n’a pas écrit son testament qui justifie ce qu’il faut faire de cet argent, les ayants-droits viennent à Mtn avec un document de justice confirmant et prouvant leur qualité d’ayants-droits et sont identifiés. Ils ont le choix de récupérer cet argent ou de transférer cela sur leur compte à eux.

Après un certain temps, si l’argent n’est pas réclamé, il est reversé à la banque. Nous avons un compte de compensation dans une banque où ces fonds sont reversés jusqu’à réclamation ».

Alain Nono : « (…) La réglementation en matière de paiement mobile en Afrique centrale est plus restrictive que celle de l’Afrique de l’Ouest. En Afrique de l’Ouest, si vous avez un compte dont le montant n’atteint pas 200 000 francs Cfa, vous n’êtes pas obligés de vous faire identifier de la même façon qu’en Afrique centrale. Chez nous, nous avons une réglementation très rigoureuse quel que soit le montant que vous avez dans votre compte de paiement mobile. Ce qui permet de sécuriser le client (…) ».

Innovation 4 Human

D’après Beaugas Orain Djoyum, Innovation 4 Human à Promote 2019 consistait à animer le pavillon numérique de Promote avec un accent sur les Conférences thématiques, ateliers et débats sur des thèmes collés à l’accélération du développement numérique au Cameroun. 

Le thème général d’Innovation 4 Human était « Accélérer le développement d’un Cameroun numérique ». L’objectif général étant de créer un cadre de rencontres professionnelles entre entreprises, de regrouper des experts sur des thématiques importantes du numérique avec un accent sur les retours d’expériences et bonnes pratiques, de proposer des solutions adaptées aux entreprises entamant leur transformation numérique, de découvrir des services et solutions innovantes adaptées aux entreprises, de partager les enjeux, opportunités et innovations du numérique.

Par Digital Business Africa 

Promote 2019 : Revivre en vidéos les conférences Innovation for Human

Cet article fait partie du Dossier spécial : Promote 2019 : Revivre en vidéos les conférences Innovation 4 Human. Lire également et voir les interventions des autres panélistes.

Smart Click Africa appelle à la responsabilité numérique face à la diffusion de sextapes

[Smart Click Africa] – Suite à la diffusion massive sur les réseaux sociaux d’images et de vidéos à caractère sexuel mettant en cause des membres des forces de sécurité au Cameroun, l’association Smart Click Africa rappelle que la dignité humaine, la vie privée et le respect du droit à l’image doivent prévaloir sur le sensationnalisme et la viralité.

En tant qu’organisation engagée dans la promotion d’un usage éthique et responsable du numérique en Afrique, nous invitons les internautes à adopter les bons réflexes face à ce type de contenus hautement sensibles. 

Quelques bons réflexes

POUR ÉVITER LA FUITE DE SEXTAPES :

  • Ne filmez jamais de contenu intime avec des outils professionnels (ordinateurs ou téléphones de service, caméras dans un cadre institutionnel). Votre terminal peut se perdre, être volé ou encore vous pouvez vous même offrir un ancien téléphone à un proche après avoir pris le soin de supprimer ces sextapes et photos intimes. Malheureusement pour vous, il existe des logiciels et outils pour restaurer l’ensemble des images et vidéos d’un téléphone, d’une clé USB, d’un disque dur ou d’un ordinateur
  • Protégez vos appareils avec des mots de passe forts et une double authentification. Si la double authentification était activée, l’accès au téléphone et aux contenus problématiques allait être compliqué.
  • Évitez d’envoyer des contenus intimes via des applications de messagerie (WhatsApp, Messenger, etc.), même à des personnes de confiance. Oui, je sais que cela peut entretenir la flamme. Surtout lorsqu’on est en couple et à distance. Mais imaginez que le téléphone de votre correspondant.e soit volé, ou encore, comme c’est très souvent le cas, qu’il y ait une rupture et que votre ex partenaire soit vicieux ou vicieuse... Ou encore, imaginez que vous voulez l’envoyer à votre conjoint.e, votre doigt glisse et vous l’envoyer à la mauvaise personne ou au mauvais groupe. Trois secondes suffisent pour que même si vous vous rendez compte et supprimez la vidéo, le message ou la vidéo puisse être restauré après suppression. Alors, ne partagez pas!
  • Ne sauvegardez jamais des vidéos ou photos sensibles sur des plateformes cloud sans chiffrement. Si vous ne savez pas protéger les mots de passe et activer la double authentification de votre cloud, ne tentez même pas…
  • Connaissez vos droits : la diffusion non consentie de contenus intimes est punissable par la loi au Cameroun (voir code pénal, articles relatifs à la vie privée, la diffamation et l’atteinte à l’honneur).
  • Sensibilisez à l’éthique numérique : Former les jeunes et les professionnels à la responsabilité numérique et aux conséquences juridiques et sociales de la création et diffusion de contenus sensibles. Un petit conseil ici et là provenant du leader d’opinion que vous êtes peut changer ou protéger une vie. 

Que faire face à une sextape diffusée ?

POUR ÉVITER DE DEVENIR COMPLICE EN RELAYANT UNE SEXTAPE :

  • Ne partagez pas: rediffuser une sextape (y compris sur WhatsApp) vous expose à des poursuites judiciaires (complicité d’atteinte à la vie privée, cyberharcèlement).
  • Ne demandez pas de voir la sextape inbox. Oui, je sais que c’est difficile de résister à la tentation. Surtout avec la curiosité et l’envie de découvrir les positions, attitudes et nudité de l’autre. Mais, au fond, après l’avoir regardé que gagnez-vous en plus ? Et si c’était votre frère, votre sœur, votre père, votre mère?  Un peu de retenue et de dignité! Moins vous demandez à voir, moins la diffusion se propage, moins les dégâts s’aggravent!
  • Signalez ces contenus aux plateformes numériques. WhatsApp, Facebook, Twitter/X, TikTok disposent des conditions d’utilisation qui interdisent la diffusion des contenus à caractère sexuel ou pédophile. Généralement, en cliquant longuement sur le message ou en cliquant sur les trois points verticaux, les différentes options de signalement s’offrent à vous. Nous partagerons avec vous comment signaler les contenus à caractère sexuel sur WhatsApp. Ou encore comment signaler ceux qui partagent ces contenus à caractère sexuel sur WhatsApp (par exemple un conjoint ou conjointe déçu.e). Sur Facebook, signalez massivement ces contenus et invitez les proches à les signaler pour un retrait plus rapide de ce sextape. Plus les signalements sont nombreux, plus les algorithmes et agents de ces réseaux sociaux agissent avec célérité pour limiter la propagation. 
  • Ne ridiculisez pas les victimes : cela alimente le cyberharcèlement et les traumatismes psychologiques. Tout le monde n’est pas fort psychologiquement pour se placer au-dessus des critiques. Le pire peut arriver… Suicide. Et lorsqu’il y a suicide le concerné et la société sont tous coupables. Dites-vous qu’en refusant de ridiculiser les concernés, en évitant de partager, vous participez à sauver une vie ou des vies. Ce n’est pas plus mal.
  • Protégez les plus jeunes : ne laissez pas ces contenus circuler dans les groupes familiaux, scolaires ou d’adolescents.
  • Adoptez une posture responsable : ce n’est pas parce que c’est viral que c’est acceptable.

Le petit mot de Smart Click Africa :

« La dignité humaine ne doit pas être sacrifiée sur l’autel du buzz.  Chaque internaute peut devenir un acteur de la paix numérique. Partager une sextape, c’est prolonger la violence.»

Par Beaugas ORAIN DJOYUM

Président de Smart Click Africa, association engagée dans la promotion de l’utilisation responsable, éthique et utile du web, des réseaux sociaux et des solutions numériques

DÉTOURNEMENT DES DONNÉES PERSONNELLES : UNE INFRACTION GRAVE !

La loi camerounaise protège vos données personnelles contre tout usage abusif !

Article 68 de la loi de 2024 sur la protection des données à caractère personnel au Cameroun : Sanctions pour détournement des données

Sont passibles de sanctions :
Tout responsable de traitement ou sous-traitant qui détourne les données personnelles de leur finalité initiale lors de leur enregistrement, classement, transmission, ou autre traitement.

Le responsable de traitement ou sous-traitant qui utilise ces données à des fins incompatibles avec leur objectif initial.

Lorsque la divulgation de ces données personnelles porte atteinte à la dignité ou à la vie privée, des sanctions sont prévues

  • Peines encourues :
  • 6 mois à 2 ans de prison
  • Amende de 500 000 à 5 000 000 FCFA

Protégez vos informations personnelles ! Elles ne doivent pas être utilisées pour d’autres fins sans votre consentement.

Partagez pour sensibiliser votre entourage !

La semaine de la confidentialité des données 2025

Nécrologie/Guinée : Dernière volonté du DGA de l’ANSSI et acteur clé de la transformation numérique

[DIGITAL Business Africa] – Ibrahima Kalil Keïra, c’était son nom. Le directeur général de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information reçoit les ultimes hommages ce vendredi 1ᵉʳ août 2025. Son dernier post sur ses plateformes numériques ( Facebook, LinkedIn) remonte à lundi 28 juillet 2025. Il portait sur la loi fondamentale de la Guinée.

« Le projet de nouvelle Constitution n’est pas qu’un document officiel, c’est le futur de notre République qui s’y écrit, page après page. Chaque article touche à nos droits, nos devoirs, nos institutions. Prenons le temps de lire, de comprendre et d’en parler autour de nous. L’avenir de la Guinée ne se construit pas sans les Guinéens. Une version électronique est disponible pour celles et ceux qui souhaitent la lire, envoyez-moi un message en inbox ».

Malheureusement, ces messages ne recevront ni d’accusé de réception ni de réponse. Puisque le directeur général adjoint de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information a été emporté par les fortes pluies qui se sont abattues sur Conakry dans la nuit du 29 au 30 juillet 2025. Son frère raconte.

« Un jeune homme nous a raconté que le drame s’est produit devant lui. Lorsque l’eau a emporté la voiture, mon frère a réussi à sortir. Il s’est mis debout sur le capot du véhicule et a crié à l’aide. Malheureusement, il n’y avait personne, et le courant était si fort que l’eau l’a finalement emporté. »

Professeur de Master spécialisé en Gestion de Projet informatique à sa mort, Ibrahima Kalil Keïra, a occupé des postes de responsabilité dans le domaine de la technologie. Le plus récent avant d’atterrir à l’ ANSSI était celui de Software Engineer chez Cat Amania de septembre 2021 à mai 2022. Il a occupé le même poste chez CGI entre avril 2019 et septembre 2021.

Rose Pola Pricemou, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique garde de lui le souvenir d’un « Homme d’engagement, de loyauté et de rigueur, M. Keira laisse derrière lui le souvenir d’un serviteur de l’État dévoué et d’un acteur clé de la transformation numérique en Guinée ».

PROGRAMME DES OBSÈQUES

Les obsèques du DGA de l’ANSSI de ce vendredi, 1 août 2025 se déroulent ainsi qu’il suit : • 9ℎ30 – Levée du corps à l’hôpital Sino-Guinéen• 10ℎ00 – Symposium en hommage au défunt à l’immeuble ARTP • 14ℎ00 – Prière funèbre à la mosquée de Nongo • 14ℎ30 – Inhumation au cimetière de Contéyah.

Le MPTEN présente ses condoléances les plus attristées à la famille du défunt, à ses proches, ainsi qu’à l’ensemble de la communauté numérique guinéenne.

Par Jean Materne Zambo, source: MPEN

CGS 2025: Bassirou Diomaye Faye appelle à la digitalisation intégrale du système éducatif

[DIGITAL Business Africa] – Au Sénégal, l’avenir c’est maintenant. Et il doit s’écrire au bout des doigts. Le président de la République, à l’occasion du Concours général sénégalais (CGS) de ce 31 juillet 2025, a exhorté à la digitalisation intégrale du système éducatif en phase avec les projets nationaux de transformation numérique. Le chef de l’État a présenté le numérique comme un levier stratégique pour moderniser l’école et réduire les inégalités. « Nous devons bâtir une école connectée, inclusive et souveraine. Le numérique est une chance à saisir, pas un luxe à différer », a-t-il déclaré.

Lors de cette cérémonie de remise des prix du Concours général, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé « la mise en place d’un programme national de dotation des écoles en matériel numérique, pilier d’une stratégie de souveraineté technologique ambitieuse ». La mise en œuvre de ce programme prévoit l’équipement de centaines d’établissements scolaires du pays, la construction de centres d’innovation et la distribution progressive de tablettes, d’ordinateurs portables et de dispositifs numériques solaires.

Cette initiative a pour but de combler les inégalités d’accès à la technologie et de moderniser l’enseignement dans toutes les régions du Sénégal. « Ce monde nouveau ne sera pas façonné par ceux qui subissent la technologie, mais par ceux qui la comprennent, la critiquent et la transforment au service du bien commun », a affirmé le chef de l’État.

S’adressant aux lauréats du Concours général, il les a exhortés à rester curieux, exigeants, enracinés, à faire du numérique un outil de liberté et de justice, à ne jamais perdre de vue que l’intelligence véritable est celle qui éclaire, relie et humanise. Il note que « ce programme numérique s’inscrit dans une vision éducative souveraine et humaniste, qui articule inclusion technologique, enracinement culturel et préparation aux défis globaux ».

Le président Faye a aussi insisté sur l’importance d’adapter les politiques éducatives aux données démographiques qui ont cours au pays. Et ce, en vue d’assurer une meilleure efficacité, équité et gouvernance. Il a par ailleurs réaffirmé l’engagement de l’État à faire du système éducatif un vecteur de développement et de souveraineté, capable de préparer la jeunesse aux métiers de demain et aux défis d’un monde en mutation rapide.

Le président a profité de cette occasion pour alerter sur la faiblesse persistante des séries scientifiques. Selon lui, celles-ci ne représentent que 17 % des candidats au baccalauréat, un chiffre jugé « préoccupant ». Bassirou Diomaye Faye estime que cette tendance met en péril les ambitions du pays en matière de souveraineté alimentaire, technologique, numérique et sécuritaire.

Le Concours général sénégalais (CGS) a été instauré par le décret n°61-213 du 30 mai 1961. Il s’agit d’une célébration de l’excellence académique et d’un encouragement à l’émulation parmi les élèves, tout en renforçant la performance du système éducatif national.

Par Jean Materne Zambo

Digitalisation : La Namibie s’inspire du Djibouti Port Community System

[DIGITAL Business Africa] – Djibouti, pays de la corne de l’ Afrique, attire les regards en matière digitalisation de la logistique et du commerce tranfrontalier en Afrique. Une délégation de la Namibie y a séjourné du 28 au 29 juillet 2025 pour s’inspirer du Djibouti Port Community System (DPCS). Djibouti Port Community System est un portail qui fournit un ensemble complet de services en ligne à la communauté commerciale.

Parmi les membres de la délégation namibienne, on retrouvait des représentants des autorités portuaires, des douanes, des affaires maritimes du ministère du Transport. Les axes majeurs de la mission incluaient :

• Une présentation détaillée du DPCS, accompagnée d’une démonstration en direct des services entièrement digitalisés, permettant un suivi centralisé en temps réel des opérations portuaires, des marchandises et de la documentation.

• Des démonstrations du module Business Intelligence, illustrant la capacité du système à favoriser la prise de décision basée sur les données pour optimiser la logistique et anticiper les tendances du marché.

• Des échanges techniques approfondis sur le cadre juridique et opérationnel du DPCS, les défis rencontrés, les solutions adoptees, ainsi que l’identification des priorités pour les différentes phases de mise en œuvre d’un système équivalent en Namibie.

• Des visites de terrain sur les infrastructures logistiques intégrées, notamment les terminaux portuaires et les zones franches, complétées par des discussions avec le secteur privé sur les avantages concrets et les gains de performance observés depuis l’adoption du DPCS.

Le Djibouti Port Community System (DPCS) a été lancé en 2018. Le portail permet de digitaliser et intégrer les processus d’importation, d’exportation et le transit. Le DPCS intègre tous les acteurs clés de la chaîne logistique : ports, douanes, zone franches, corridors, agences maritimes, transitaires, transporteurs et autres parties prenantes. Ce système permet une gestion en temps réel de la documentation, tout en garantissant une visibilité accrus sur l’ensemble des opérations logistiques.

Le DPCS est encadré juridiquement par le décret présidentiel n°216/2023. Ce qui fait du DPCS une plateforme unique de soumission pour l’ensemble des procédures d’importation, d’exportation et de transit à Djibouti. Le portail, selon plusieurs sources, a constitué un levier majeur pour la digitalisation harmonisée des processus par l’ensemble des acteurs de la chaîne logistique.

Cette démarche a considérablement renforcé l’efficacité, la transparence et la fluidité des opérations logistiques à l’échelle nationale.Cette visite namibienne benchmarking de la plateforme DPCS est consécutive à celle menée par la communauté portuaire de la Côte d’Ivoire en septembre 2024.

Par Jean Materne Zambo, source : lanation.dj

Orange Cameroun rembourse ses clients après une panne majeure : transparence et réactivité saluées

[Digital Business Africa] – Suite aux perturbations du weekend du 26 au 27 juillet 2025, Orange Cameroun vient de publier un communiqué officialisant une série de mesures concrètes pour indemniser les abonnés affectés. L’opérateur démontre ainsi sa volonté de transparence et son engagement envers la satisfaction client.

Réactivité technique exemplaire

Dès la détection des dysfonctionnements ayant impacté les appels, l’internet et surtout les transactions Orange Money, les équipes techniques d’Orange se sont mobilisées sans relâche. Les services essentiels ont été rétablis dès le 26 juillet à 8h43, mais des difficultés ont persisté dans la recharge via les points de vente et l’application mobile. Ces incidents sont désormais résolus et tous les canaux d’approvisionnement sont de nouveau opérationnels.

Un remboursement progressif et automatique

Orange a mis en place depuis le 28 juillet un processus de remboursement pour les clients ayant subi des débits sans réception de crédit. Selon le communiqué, ce remboursement est déjà effectif à 99% et s’effectue selon l’ordre chronologique des transactions. Cette initiative témoigne d’une approche proactive visant à restaurer la confiance et à limiter l’impact financier des perturbations.

Restauration des forfaits expirés pendant la panne

Les abonnés dont les volumes Internet ont expiré pendant l’indisponibilité des services seront également indemnisés dans les prochains jours. Une mesure bienvenue qui renforce l’attention portée à l’expérience client.

Reconnaissance et engagement

Orange Cameroun remercie ses abonnés pour leur patience et leur fidélité, tout en réitérant son engagement à offrir des services de qualité. Le service client reste joignable via le numéro 8900 ou sur l’appli Max it.

Le communiqué d’Orange Cameroun

Analyse Digital Business Africa

Cette démarche illustre une transformation progressive des pratiques relationnelles dans le secteur télécoms au Cameroun. À travers ce geste de remboursement, Orange répond aux exigences croissantes de transparence et de responsabilité digitale. Une posture qui pourrait inspirer d’autres acteurs et favoriser une dynamique positive dans l’écosystème numérique régional.

Par Digital Business Africa 

Réseaux sociaux: La mission du pape Léon XIV aux influenceurs web et missionnaires numériques

[DIGITAL Business Africa] – Les influenceurs (web) et missionnaires numériques du monde étaient à l’honneur au Vatican. Le pape Léon XIV a réuni, du 28 au 29 juillet 2025, des prêtres, religieux, religieuses et laïcs venus de tous les continents du monde pour célébrer le jubilé des influenceurs catholiques, le tout premier du genre. Cette reconnaissance du Très saint père envers les entrepreneurs du web est loin d’être du pain béni. Derrière elle, se cache une mission relativement délicate, à savoir: assainir les réseaux sociaux. Chose que les gouvernants ne parviennent pas à gérer efficacement jusqu’ici.

S’adressant à ses brébis, Léon XIV s’est servi d’une image pleine pour comparer les influenceurs web aux apôtres appelés par Jésus alors qu’ils réparaient leurs filets. « Il nous demande de construire d’autres réseaux : réseaux de relations, d’amour, de partage gratuit », a-t-il lancé.

Le pape a exhorté les participants à favoriser des liens profonds, où la solitude peut être brisée, où la vérité peut circuler, où l’amitié n’est pas mesurée au nombre de « followers »: « Soyez des agents de communion, capables de rompre la logique de la division et de la polarisation », a-t-il ajouté. Non sans remercier chacun pour le bien accompli, pour les rêves portés, et pour leur fidélité au Christ et à l’Église dans leur présence numérique.

Le Souverain Pontife a ensuite évoqué les mutations profondes liées aux technologies et à la culture numérique. Il fustige toute utilisation qui pourrait porter atteinte à la dignité humaine. « Notre mission, – votre mission – est de nourrir une culture d’humanisme chrétien », a-t-il déclaré, appelant à une présence discernante et bienveillante dans les nouveaux espaces de communication. Face à la généralisation de l’intelligence artificielle, il a invité à réfléchir à « l’authenticité de notre témoignage, à notre capacité d’écoute, de parole, de compréhension ». Il ne s’agit pas seulement, a-t-il précisé, de « produire du contenu », mais de « provoquer une rencontre des cœurs ».

Cette première édition du jubilé des influenceurs catholiques a été marquée par la présence du diocèse d’Ebolowa dont le garant est Mgr philippe Alain Mbarga évêque d’Ebolowa et vice-président de la conférence épiscopale nationale du cameroun en est le garant.

Texte intégral du salut du pape Léon XIV aux influenceurs et missionnaires numériques

« Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,la paix soit avec vous !Chers frères et sœurs, nous avons commencé par ce salut : la paix soit avec vous !Et combien nous avons besoin de paix en ce temps qui est le nôtre, déchiré par l’inimitié et par les guerres. Et combien nous sommes appelés aujourd’hui à en témoigner, par ce salut du Ressuscité : « La paix soit avec vous ! » (Jn 20,19).

Que la paix soit avec nous tous. Dans nos cœurs et dans nos actions.Telle est la mission de l’Église : annoncer au monde la paix ! La paix qui vient du Seigneur, qui a vaincu la mort, qui nous apporte le pardon de Dieu, qui nous donne la vie du Père, qui nous montre le chemin de l’Amour !

1. C’est cette mission que l’Église vous confie aujourd’hui ; vous qui êtes ici à Rome pour votre Jubilé, venus renouveler l’engagement à nourrir d’espérance chrétienne les réseaux sociaux et les espaces numériques.

La paix doit être cherchée, annoncée, partagée partout ; dans les lieux dramatiques de guerre comme dans les cœurs vides de ceux qui ont perdu le sens de l’existence et le goût de l’intériorité, le goût de la vie spirituelle. Et aujourd’hui, peut-être plus que jamais, nous avons besoin de disciples missionnaires qui portent au monde le don du Ressuscité ; qui donnent voix à l’espérance que nous donne Jésus Vivant, jusqu’aux extrémités de la terre (cf. Ac 1,3-8) ; qui atteignent tous les lieux où se trouve un cœur qui attend, un cœur qui cherche, un cœur qui a besoin. Oui, jusqu’aux confins de la terre, aux confins existentiels où il n’y a plus d’espérance.

2. Il y a un deuxième défi dans cette mission : chercher toujours la « chair souffrante du Christ » en chaque frère et sœur que vous rencontrez en ligne. Nous sommes aujourd’hui dans une culture nouvelle, profondément marquée et modelée par la technologie. Il nous revient – il vous revient à chacun – de faire en sorte que cette culture reste humaine.

La science et la technologie influencent notre manière de vivre dans le monde, affectant même notre compréhension de nous-mêmes, notre relation à Dieu et à autrui. Mais rien de ce qui vient de l’homme et de sa créativité ne devrait être utilisé pour porter atteinte à la dignité d’autrui. Notre mission – votre mission – est de nourrir une culture d’humanisme chrétien, et de le faire ensemble. C’est cela, la beauté du « réseau » pour nous tous.

Face aux changements culturels de l’histoire, l’Église n’est jamais restée passive ; elle a toujours cherché à éclairer chaque époque par la lumière et l’espérance du Christ, en discernant le bien du mal et ce qui était bon de ce qui devait être changé, transformé, purifié.Aujourd’hui, nous sommes dans une culture où la dimension technologique est présente dans presque tout, et la diffusion de l’intelligence artificielle marquera une nouvelle ère dans la vie des individus et de la société.

C’est un défi que nous devons affronter : réfléchir à l’authenticité de notre témoignage, à notre capacité d’écoute et de parole, à notre capacité de comprendre et d’être compris. Nous avons le devoir de travailler ensemble à élaborer une manière de penser, un langage de notre temps, qui donne voix à l’Amour.

Il ne s’agit pas simplement de générer du contenu, mais de provoquer une rencontre des cœurs. Cela implique de chercher ceux qui souffrent, ceux qui ont besoin de connaître le Seigneur, pour qu’ils puissent guérir leurs blessures, se relever et retrouver un sens à leur vie. Ce processus commence avant tout par l’acceptation de notre propre pauvreté, par l’abandon de toute prétention, et la reconnaissance de notre besoin vital de l’Évangile. Et ce processus est une démarche communautaire.

3. Et cela nous conduit à un troisième appel, et je vous le lance à tous : « allez réparer les réseaux ». Jésus appela ses premiers apôtres alors qu’ils réparaient leurs filets de pêche (cf. Mt 4,21-22). Il nous le demande aussi à nous, il nous demande même aujourd’hui de construire d’autres réseaux : des réseaux de relations, des réseaux d’amour, des réseaux d’échange gratuit, où l’amitié soit authentique et profonde.

Des réseaux où l’on puisse réparer ce qui a été brisé, où l’on puisse remédier à la solitude, sans se soucier du nombre de « followers », mais en expérimentant dans chaque rencontre la grandeur infinie de l’Amour.

Des réseaux qui laissent de la place à l’autre plus qu’à soi-même, où aucune « bulle de filtres » ne puisse étouffer la voix des plus faibles. Des réseaux qui libèrent, des réseaux qui sauvent. Des réseaux qui nous font redécouvrir la beauté de se regarder dans les yeux. Des réseaux de vérité. De cette manière, chaque histoire de bien partagé sera le nœud d’un unique et immense réseau : le réseau des réseaux, le réseau de Dieu.

Soyez alors des agents de communion, capables de rompre la logique de la division et de la polarisation ; de l’individualisme et de l’égocentrisme. Centrez-vous sur le Christ, pour vaincre la logique du monde, des fake news et de la frivolité, avec la beauté et la lumière de la vérité (cf. Jn 8,31-32).

Par Jean Materne Zambo, vaticannews.com

Gabon : Le gouvernement dote les hôpitaux d’ outils numériques pour une meilleure prise en charge des patients

[DIGITAL Business Africa] – Le gouvernement gabonais fournit du secours aux hôpitaux. Le ministre de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation, Mark Alexandre Doumba, a procédé ce 28 juillet 2025, à la remise officielle d’équipements informatiques et techniques. La cérémonie a connu la présence de plusieurs personnalités, dont le ministre de la Santé, le Professeur Adrien Mougougou, et du directeur général de l’ANINF, Alberto Wenceslas Mounguengui Moudoki.

L’objectif de ce don est de moderniser le système national d’information sanitaire pour une prise en charge des patients plus efficace, plus sûre et mieux coordonnée. Sont bénéficiaires de cette dotation, plusieurs structures sanitaires impliquées dans la deuxième phase du Système d’Information de Santé (SIS). Le Système d’Information de Santé est l’un des piliers du plan de digitalisation du Gabon, piloté par l’ANINF et soutenu par plusieurs ministères.

Le SIS s’aligne sur les standards internationaux de e-santé, tels que recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), et répond aux défis d’un système sanitaire parfois confronté à des problèmes de coordination, de traçabilité et de performance. Selon les autorités, le projet SIS permettra de centraliser les dossiers médicaux, de fluidifier les échanges d’informations entre professionnels de santé et d’éviter les pertes de données.

« Il s’agit d’entrer dans la phase pratique du déploiement de la digitalisation au sein du système de santé, afin que les données médicales soient transversales et permettent une meilleure prise en charge des patients. », a précisé le Pr Adrien Mougougou.

De son côté, Mark Alexandre Doumba, ministre de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovationa rappelé que cet acte est le fruit de la volonté du Chef de l’État. « Cette avancée concrète s’inscrit pleinement dans les priorités fixées par le Chef de l’État, visant à garantir un accès équitable, moderne et performant aux services publics essentiels, notamment dans le domaine de la santé. »

Cette réforme administrative a été engagée par les autorités depuis septembre 2023.

Par Jean Materne Zambo, sources : letransitoire.com, gaboninfoslive.com

Congo : Le Sénat vote 2 lois sur le Projet d’accélération de la transformation numérique

[DIGITAL Business Africa] – Le Projet d’Accélération de la transformation numérique au Congo achève sa navette parlementaire. Le Sénat a approuvé, ce lundi 28 juillet 2025, le projet de loi autorisant la ratification de la convention de subvention à l’investissement entre la République du Congo et la Banque européenne d’Investissement. Le montant du financement s’élève à plus de 17 milliards de FCFA. Lancé en 2022, le PATN vise à augmenter l’accès des populations, notamment des moins desservies, à l’Internet haut débit et à améliorer la capacité du gouvernement à fournir des services publics adaptés grâce au numérique.

Léon Juste Ibombo, ministre en charge de l’économie numérique, a expliqué les contours du financement du projet. « Le décaissement du PATN s’élève à 43 %. L’essentiel de ce décaissement a servi à la connectivité des zones rurales, à la construction des salles multimédias, à la connectivité de l’université Marien Ngouabi, de l’université Denis Sassou N’Guesso, à la connectivité des mairies d’arrondissement, à la connectivité de l’état civil en cours, à la connectivité du CHU de Brazzaville et d’autres hôpitaux généraux… », a-t-il dit.

Ce prêt de la Banque européenne d’investissement devra permettre d’élargir les offres de connectivité en milieu rural, dans d’autres administrations et de renforcer l’inclusion numérique en République du Congo. Ce projet de loi avait été adopté par la Chambre basse du Parlement ( A.N) le 25 juin 2025.

Le projet de loi autorisant la ratification de la convention de subvention à l’investissement entre la République du Congo et la BEI était accompagné d’un autre texte : le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de prêt relatif au troisième financement à l’appui des politiques de développement pour la gestion budgétaire et la croissance inclusive.Ces deux projets de loi étaient portés par le gouvernement, représenté par le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Christian Yoka.

À propos du PATN

Le Projet d’Accélération de la transformation numérique au Congo vise à renforcer l’environnement propice à l’accélération du numérique au Congo. À ce titre, il comprend un large éventail d’initiatives visant à renforcer les cadres de gouvernance électronique, de cybersécurité et de protection des données personnelles de la République du Congo, conformément aux meilleures pratiques européennes et internationales, ainsi qu’à renforcer les capacités numériques de la population, en général, et des professionnels de l’informatique des secteurs public et privé, en particulier.

Le projet global comprendra également le développement et la mise en œuvre des services numériques centrés sur l’humain, notamment liés à l’éducation, à la santé et à l’état civil/l’identité électronique, ainsi que l’inclusion numérique, rendue possible par l’expansion de la connectivité numérique.

Ledit projet est structuré en deux axes. Le premier axe, relatif au renforcement de l’environnement propice à l’accélération numérique, est constitué de 8 composantes. Le second est consacré à l’amélioration de la fourniture des services numériques centrés sur les personnes et à l’accès à ces services. Il est constitué de 4 composantes. Le PATN financera également l’unité de gestion du projet (UGP). La mise en œuvre du PATN couvre les années civiles 2023 à 2028.

Par Jean Materne Zambo, source : finances.gouv.cg

Cameroun – Piratage ou manipulation du site du MINAT ? Les preuves qui contredisent la version du ministre Atanga Nji

[Digital Business Africa] – À quelques mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025 au Cameroun, le climat politique s’électrise et les tensions se répercutent jusque dans le cyberespace. Le 25 juillet 2025, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a annoncé un piratage ciblant le site web et les systèmes informatiques de son département ministériel. L’objectif d’après lui? Manipuler les données du processus électoral en cours.

« Des investigations sont actuellement en cours pour localiser, identifier et déférer devant la justice les individus coupables d’avoir piraté les systèmes informatiques du Ministère de l’Administration Territoriale, dans le but malveillant d’y insérer un nom qui n’a ni fondement légal, ni place légitime dans le dispositif électoral national », a déclaré le ministre dans un communiqué radio-presse estampillé “urgent”.

Qualifiant ce « sabotage informatique » de tentative de déstabilisation des institutions républicaines, le ministre a promis des sanctions exemplaires pour les auteurs.

Un « piratage » à prendre avec des pincettes 

Digital Business Africa, votre plateforme d’informations stratégiques sur les TIC, les Télécoms et le Numérique en Afrique, émet des doutes. Sur la base des informations disponibles et vérifiables en ligne, cette alerte institutionnelle, en apparence sérieuse, pourrait en réalité dissimuler un enjeu bien plus politique : une bataille de légitimité autour de la candidature du Pr Maurice Kamto

L’ancien président du MRC, désormais investi par un autre parti, le MANIDEM, est au cœur d’une controverse qui soulève des interrogations sur l’usage des données, des plateformes numériques et de la cybersécurité à des fins politiques.

La manœuvre Kamto-Manidem et la réaction inattendue

L’annonce de la candidature du Pr Maurice Kamto à l’élection présidentielle d’octobre 2025 sous la bannière du MANIDEM (Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie) a pris de nombreux observateurs par surprise. Beaucoup s’attendaient à le voir se présenter sous les couleurs du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), son parti d’opposition, qui avait boycotté les dernières élections municipales et législatives et ne dispose donc pas d’élus locaux.

Pour éviter un rejet de candidature prévisible -certains analystes ayant déjà anticipé cette issue lors des débats sur le mandat impératif – le Pr Maurice Kamto a démissionné du MRC pour s’aligner avec le MANIDEM.

Ce « drible inattendu », selon le MANIDEM ayant investi le Pr Maurice Kamto pour l’élection présidentielle, aurait incité le ministre de l’Administration territoriale à chercher un moyen d’invalider cette candidature. C’est ainsi qu’une seconde candidature émanant du MANIDEM a été déposée à Elecam le 21 juillet, cette fois par Dieudonné Yebga. La suite est connue : la candidature du Pr Maurice Kamto a été rejetée le 26 juillet 2025 par Elecam pour « pluralité d’investiture par le Manidem », tout comme celle de Dieudonné Yebga.

Un témoignage accablant et des incohérences

Sur le plateau de STV, Anicet Ekane, figure emblématique du MANIDEM, a vivement réagi à la candidature de Dieudonné Yebga, la qualifiant de « fantoche » et dénonçant une tentative d’embrouiller l’électorat.

Dès l’annonce de la candidature de Dieudonné Yebga, Anicet Ekane a catégoriquement réfuté sa légitimité, soulignant que même le site web officiel du ministère de l’Administration territoriale (MINAT) le reconnaissait toujours comme président du MANIDEM. Il a également précisé avoir reçu le courrier officiel du MINAT prenant acte de l’exclusion de M. Yebga du parti.

Cameroun - Piratage ou manipulation du site du MINAT ? Les preuves qui contredisent la version du ministre Atanga Nji

« Je vois très mal comment [Yebga] sortirait de sa torpeur, trouverait 30 millions pour aller payer une caution alors qu’il est retiré au village », a déclaré Ekane, remettant en question la capacité et la légitimité financière du « soi-disant candidat ».

Pour appuyer ses propos, Anicet Ekane a mis en avant sa reconnaissance par les instances officielles : « Elecam m’invite à tous ses séminaires. Le dernier, c’était avec l’ONU il y a moins d’un mois. » Il a insisté sur le fait qu’Elecam (Elections Cameroon) se base sur la liste des partis légalisés par l’administration territoriale pour adresser ses invitations. 

Son étonnement était palpable : « C’est quand même surprenant que malgré cela, un candidat se lève, un soi-disant candidat vient déposer au nom du Manidem et se fait prévaloir d’être président du Manidem puisque c’est lui-même qui a signé son investiture. »

Anicet Ekane a laissé entendre que cette audace ne pouvait venir que d’une assurance reçue du pouvoir en place : « Je ne sais pas d’où il est allé tirer cette audace si on ne lui a pas dit que le pouvoir s’arrangerait à faire prévaloir sa candidature. »

Pour lui, cette manœuvre émane du ministre Atanga Nji et vise principalement à « embrouiller les Camerounais », à semer le doute et à exclure le Pr Maurice Kamto de la course à la présidentielle.

Le site web du MINAT : une chronologie troublante

Le 21 juillet 2025, Anicet Ekane a souligné que le site web officiel du Ministère de l’Administration Territoriale (MINAT) le mentionnait toujours comme président du MANIDEM. De nombreux internautes, militants du MANIDEM et partisans de Maurice Kamto, ont alors effectué des captures d’écran et les ont partagées sur Facebook, confirmant que le MINAT reconnaissait Anicet Ekane comme président du parti.

Cependant, dans la nuit du 21 au 22 juillet 2025, le site web du MINAT est devenu indisponible. À sa réapparition le 23 juillet, surprise : sur la page dédiée aux partis politiques, le nom d’Anicet Ekane avait été effacé et remplacé par celui de Dieudonné Yebga.

Dans son communiqué du 25 juillet, le MINAT a affirmé que son site avait été piraté « dans le but malveillant d’y insérer un nom qui n’a ni fondement légal, ni place légitime dans le dispositif électoral national ».

La preuve par la Wayback Machine : un “piratage” interne ?

Pour vérifier les changements survenus sur n’importe quel site web, la Wayback Machine d’Internet Archives est un outil précieux. Cette bibliothèque numérique archive régulièrement différentes versions des sites web, offrant une traçabilité indispensable. 

La plateforme est disponible à l’adresse https://web.archive.org/. Une fois sur la plateforme et les archives retrouvées, vous pouvez télécharger les pages web sauvegardées et les comparer via des outils comme https://www.diffchecker.com ou https://www.textcompare.org afin de voir les modifications effectuées. 

Pour rappel, la Wayback Machine développée par Internet Archives, une organisation à but non lucratif, est en quelque sorte une bibliothèque numérique riche de 835 milliards de pages web archivées et près de 80 millions de livres, vidéos, images, logiciels et d’autres objets culturels stockés sous forme numérique. 

Les vérifications menées par Digital Business Africa à partir des archives de la Wayback Machine révèlent des faits troublants :

  • La page web https://minat.gov.cm/annuaires/partis-politiques/ a été sauvegardée 18 fois entre décembre 2023 et juillet 2025, dont 7 fois entre le 21 et le 27 juillet 2025. Soit trois sauvegardes le 24 juillet, deux le 27 juillet et une les 24 et 26 juillet 2025.
Cameroun - Piratage ou manipulation du site du MINAT ? Les preuves qui contredisent la version du ministre Atanga Nji

Voir la page sur la Wayback Machine d’Internet Archives lorsqu’elle a été postée pour la première fois en 2023: https://web.archive.org/web/20231201140507/https://minat.gov.cm/annuaires/partis-politiques/

Voir la page sur la Wayback Machine d’Internet Archives : https://web.archive.org/web/20250430025326/https://minat.gov.cm/annuaires/partis-politiques/

  • La version du 24 juillet montre pour la première fois le nom de YEBGA Dieudonné comme président du Manidem, avec MEVOA comme SG.
  • Depuis, cette version est restée en ligne, sans retour à l’affichage précédent.

Voir la page sur la Wayback Machine d’Internet Archives en juillet 2025 : https://web.archive.org/web/20250726103142/https://minat.gov.cm/annuaires/partis-politiques/

Ces archives informatiques remettent sérieusement en question la thèse d’un piratage externe pour intrusion d’un nom qui y figurait depuis. Elles suggèrent plutôt une modification interne, assumée ou commandée, contredisant directement le discours du MINAT.

Un démenti gênant : Jean Benoît MEVOA prend la parole

L’argument du piratage semble d’autant moins convaincant que Jean Benoît Bénéfice MEVOA, présenté comme secrétaire général dans la nouvelle version du site, a publiquement démenti sa fonction actuelle précisée sur le site du Minat. 

Dans une vidéo publiée le 25 juillet sur sa page Facebook, accompagnée du commentaire « Si le mensonge a des courtes jambes, la vérité a donc des longues jambes… Avançons », il a affirmé avoir occupé ce poste en 2015 avec Dieudonné Yebga comme président. 

Mais, a-t-il précisé, depuis 2018, après un congrès du parti à Douala, il n’occupe plus ce poste et le parti est dirigé par Anicet Ekane.

« Je dénonce avec la dernière énergie le fait que mon nom soit utilisé à des fins politiciennes sans mon consentement (sur le site web du Minat, ndlr). Je ne suis donc ni de près, ni de loin associé à cette nébuleuse, à cette manipulation. Je prends le peuple camerounais à témoin et les rassure que je suis militant du Manidem, cadre du parti avec un président qui s’appelle Anicet EKANE », a-t-il affirmé.

Enjeux politiques et institutionnels

L’enjeu est de taille : cette modification du site du MINAT, associée à la candidature de Dieudonné Yebga, pouvait servir d’argument à Elecam pour rejeter la candidature du Pr Maurice Kamto, investi par le MANIDEM (version Ekane), au motif de « pluralité d’investiture ». La deuxième candidature du MANIDEM a subi le même sort.

Au regard de tous ces faits, Digital Business Africa peut affirmer sans grand risque de se tromper que les deux noms insérés sur le site web du MINAT en juillet sont ceux de YEBGA Dieudonné et MEVOA Jean Benoit Bénéfice. 

Étant donné qu’à l’heure actuelle ces deux noms s’y trouvent toujours, on peut imaginer que le nom d’Anicet Ekane est celui que le ministre Atanga Nji considère comme étant celui inséré frauduleusement sur le site web du Minat et n’ayant « ni fondement légal, ni place légitime dans le dispositif électoral national ». Sauf que, comme l’attestent les captures et faits présentés, cela semble le contraire.

Les deux candidats du MANIDEM ayant contesté la décision d’Elecam de rejeter leur candidature, il appartient désormais au Conseil constitutionnel de trancher. Quelle que soit sa décision, un fait restera : le nom d’Anicet Ekane, qui figurait sur le site web du MINAT comme président du MANIDEM depuis le 1er décembre 2023, a été remplacé le 23 juillet 2025 par celui de Dieudonné Yebga.

Par Beaugas-Orain DJOYUM

Etoudi 2025 BUZZ

Restez au cœur de l’actualité présidentielle camerounaise d’octobre 2025 grâce à la nouvelle rubrique exclusive de Digital Business Africa sur Facebook et Youtube: Etoudi 2025 BUZZ.

Nous vous proposons une veille complète et une analyse approfondie de tout ce qui anime les plateformes digitales autour de cette échéance majeure. Découvrez :

– Les trending topics et sujets les plus discutés.

– Les déclarations phares des acteurs et candidats.

– Des analyses de sentiments pour comprendre les perceptions.

– Les innovations en matière de campagne numérique.

Et bien plus encore !

#Etoudi2025BUZZ est votre fenêtre privilégiée sur la campagne présidentielle, vue et décryptée à travers le prisme du numérique. Les meilleurs contenus seront diffusés sur le site web de Digital Business Africa.

Ne manquez pas ces contenus ! Recevez-les également sur vos téléphones et smartphones.

Rejoignez notre chaîne WhatsApp : https://digt.al/DBA

Rejoignez également notre canal Telegram : https://t.me/digitalbusinessafrica

Lire aussi:

Maroc : L’ ANRT mobilise 80 milliards de dirhams (44,9 milliards de FCFA) pour le déploiement de la 5G

[DIGITAL Business Africa] – Couvrir 85 % de la population marocaine d’ici 2030. Les opérateurs télécoms du Maroc sont fixés sur leur mission. Toutes les dispositions ont été prises par le régulateur ANRT. L’Agence nationale de Réglementation des Télécommunications a mobilisé 80 milliards de dirhams soit 44,9 milliards de FCFA pour le déploiement de la 5G. La décision a été prise au cours d’une réunion du Conseil d’administration de l’ANRT ce 25 juillet 2025. Les travaux étaient placés sous la présidence du Chef du gouvernement Aziz Akhannouch.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale « Maroc Digital 2030 », qui ambitionne de faire du numérique un levier de développement inclusif. D’après plusieurs experts, le chantier de la 5G est une sorte d’ un accélérateur de croissance économique. Il pourrait stimuler l’innovation, attirer de nouveaux investisseurs, et renforcer la compétitivité du pays sur la scène régionale et internationale. Plusieurs secteurs stratégiques devraient en bénéficier, notamment le commerce électronique, les services financiers ou encore les technologies émergentes comme l’intelligence artificielle et l’Internet des objets.

Le directeur général de l’ANRT, Azlarab Hassibi était chargé de présenter au Chef du gouvernement, les dernières données du secteur des télécommunications. Selon le DG de l’ ANRT, le Maroc compte en 2025, 57 millions d’abonnés à la téléphonie mobile et près de 40 millions d’internautes, soit un taux de pénétration d’environ 90 %, bien supérieur à la moyenne continentale africaine qui plafonne à 37 %. Ce qui a valu au Royaume chérifien la première place du classement 2025 de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) en Afrique selon l’indice de développement des technologies de l’information et de la communication (IDI).

Cette séances de travail de l’ ANRT était aussi l’occasion pour le régulateur des télécommunications, d’officialiser l’attribution des licences 5G aux trois opérateurs historiques marocains. Maroc Télécom s’est vu octroyer une bande passante de 120 MHz contre 900 millions de dirhams (environ 83 millions d’euros) toutes taxes comprises, tandis qu’Inwi et Orange ont obtenu chacun 70 MHz pour un montant de 600 millions de dirhams TTC (environ 55,5 millions d’euros).

D’après le site fr.apanews.net, ces montants varient en fonction du volume de spectre acquis, conformément à l’appel à candidatures lancé précédemment par l’ANRT. À terme, chaque opérateur disposera d’une largeur de bande équivalente de 120 MHz, grâce à la libération progressive de fréquences. La même source rapporte que L’ ANRT a conditionné le lancement des offres commerciales à une couverture minimale de huit villes. Tous les dossiers déposés ont par ailleurs satisfait aux critères stricts en matière de qualité de service, de résilience des réseaux et de cybersécurité.

Par Jean Materne Zambo, sources : fr.apanews.net, media24.com

Cameroun : Fuite en ligne de la liste provisoire des candidats à l’élection présidentielle au mépris de la loi

[DIGITAL Business Africa] – Des documents hautement confidentiels sur les réseaux sociaux avant leur publication officielle. Le Cameroun frôle-t-il l’indécence ? Force est de constater que ce qui est proscrit par la loi semble avoir trouvé un écho favorable auprès de certains décideurs. La liste provisoire des candidats à l’élection présidentielle d’octobre 2025 a fuité sur les réseaux sociaux quelques heures avant sa publication officielle par ELECAM ce 26 juillet 2025. Le décret N° 94/199 DU 07 OCTOBRE 1994 portant statut général de la Fonction publique de l’Etat, en son article 41 est pourtant clair.

Art (1) « Tout fonctionnaire doit faire preuve de discrétion professionnelle pour tout ce qui concerne les faits, informations ou documents dont il a eu connaissance dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions. En dehors des cas expressément prévus par les textes en vigueur, le fonctionnaire ne peut être délié de cette obligation que par une décision expresse de l’autorité dont il relève ».

L’alinéa 2 de cette loi précise : « Tout détournement, toute soustraction de pièces ou de documents de service sont formellement interdits. Il en est de même de leur communication ou de leur reproduction, à moins qu’elles ne soient exécutées pour raison de service et dans les formes prescrites par les textes en vigueur ».

En plus de cette loi, il y a la circulaire N° 003 / CAB / PM DU 28 mars 2018 relative à la gestion des documents et données confidentiels de l’État et des organismes du secteur public qui avait été signée par le Premier ministre (PM), Philémon Yang.

« Il m’a été donné de constater qu’au mépris des lois et règlements en vigueur, les documents et informations confidentiels des institutions de l’Etat et des organismes du secteur public, sont régulièrement divulgués auprès d’un public non autorisé. Ce phénomène prend de l’ampleur à la faveur de la vulgarisation d’internet et l’apparition des nouveaux outils de communication électronique qui accentuent la propagation des informations ».

Le Premier ministre Philémon Yang prévenait déjà qu’on n’était pas loin de l’indécence :

« Au-delà du fait que ces pratiques répréhensibles sont de nature à compromettre l’efficacité de l’action publique, elles constituent également des atteintes graves à la sûreté de l’État, de plus en plus en proie à des menaces sécuritaires, multiformes ».

La sonnette d’alarme était donc tirée. Mais le son était moins perceptible par le DG des Médias du groupe l’Anecdote Bruno Bidjang, qui au mépris de la loi, va publier la liste contenant les noms des personnalités en lice pour la Magistrature suprême avant ELECAM, l’organe en charge des électionsau Cameroun. Il n’y a d’ailleurs trouvé aucun inconvénient.

Le journaliste a bien pris la précaution de mentionner “probable” et d’employer le conditioennel. L’ordre des candidats sur les listes n’est pas le même tout comme la disposition des noms. C’est vrai, mais aucun nom n’a sauté ou n’a été ajouté. Le journaliste Bruno Bidjang s’en félicite.

« Au moins 97 % des informations publiées sur cette plateforme sont vraies, vérifiables et recoupées. Chez nous, pas de populisme, pas de fanfaronnade, encore moins de manipulation ou de sensationnalisme pour attirer l’attention. Nous faisons du journalisme d’investigation sérieux, basé sur la rigueur, la confrontation des sources et la vérification systématique des faits ».

Un journaliste qui coupe l’herbe sous le pied du DG d’ ELECAM, Erik Essousse et s’en félicite. Cela méritait bien une sortie de l’institution pour condamner cette entorse de la loi. Le président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM), Anicet Ekane, se creuse les méninges.

« Quand un journaliste publie en avance la liste exacte des candidats validés, cela pose de sérieuses questions sur la fuite et les connivences »

En réaction à cette fuite, Ghislain Mekoueng Eva dit au journaliste Bruno Bidjang: « Dans un pays normal, tu devrais déjà être aux arrêts pour des informations confidentielles que seul le conseil électoral était en possession ».

Joel Bedeup soulève la problématique de la fraude électorale au Cameroun : « Ça nous rappelle nos élèves en classe d’examen qui passent l’année scolaire à faire l’école buissonnière, puis, à moins de 24 h de l’examen, ils reçoivent ” l’eau “, et passent avec mention. Tu es le seul journaliste d’investigation au Cameroun, tu nous sors ta liste avant même qu’elle ne soit publiée par l’organe en charge ».

Malgré l’existence du décret N° 94/199 DU 07 OCTOBRE 1994 portant statut général de la fonction publique de l’État et de la circulaire du Premier ministre, les documents hautement confidentiels continuent d’écumer les réseaux sociaux avant leur publication officielle. Renforçant ainsi la toute puissance des lanceurs d’alerte au grand dam des entreprises de presse pourtant dépositaires du pouvoir d’informer.

Par Jean Materne Zambo

Présidentielle 2025 au Cameroun : Paul Atanga Nji promet une traque des discours séditieux sur les réseaux sociaux et dans les médias [Vidéo] 

[DIGITAL Business Africa] – À l’approche de l’élection présidentielle prévue pour le 15 octobre 2025, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, durcit le ton face aux dérives communicationnelles observées dans l’espace public numérique. Lors d’une conférence de presse conjointe tenue à Yaoundé ce 16 juillet 2025 avec le président du Conseil national de la Communication (CNC), Joseph Chebonkeng Kalabubsu, le MINAT a clairement averti : les discours de haine, les fake news et les appels à l’insurrection ne seront plus tolérés.

« Nous allons traquer les messages séditieux dans les médias et dans les réseaux sociaux. Chacun sera comptable de ce qu’il aura dit, diffusé ou partagé », a affirmé Paul Atanga Nji, annonçant la mise en place d’un mécanisme de surveillance numérique renforcé.

Réseaux sociaux sous haute vigilance

Face à la montée des contenus viraux à caractère mensonger ou incitatif sur les plateformes sociales, le gouvernement entend adopter une stratégie proactive de cybersurveillance. Le ministre évoque notamment les mesures prises en 2018, où près de 500 jeunes internautes avaient été interpellés pour propagation de fausses informations :

« En 2018, j’ai fait interpeller environ 500 personnes. Des jeunes de 16 à 19 ans très actifs dans les réseaux sociaux. Cette fois-ci, on ne va plus comprendre la chanson que les enfants sont manipulés », a-t-il averti.

Le message est clair : les mineurs ne bénéficieront plus de circonstances atténuantes en cas de récidive.

Médias traditionnels également dans le viseur

Paul Atanga Nji ne s’est pas limité aux réseaux sociaux. Il a également interpellé les journalistes, animateurs de talk-shows et directeurs de rédaction. Ces derniers sont désormais appelés à faire preuve de vigilance dans la sélection de leurs invités et dans le traitement de l’information :

« Les journalistes qui invitent les gens sur les plateaux doivent leur dire que quand la ligne rouge est franchie, nous allons prendre et les invités et les journalistes. C’est une période cruciale pour notre pays », a-t-il insisté.

Une posture controversée mais assumée

Pour les autorités camerounaises, cette posture vise à préserver la paix sociale et à renforcer la crédibilité du processus électoral dans un contexte sensible. Toutefois, certaines voix pourraient y voir une forme de restriction à la liberté d’expression, notamment dans l’espace numérique déjà scruté de près.

Cette déclaration musclée du MINAT sonne comme un rappel à l’ordre à l’endroit des créateurs de contenus, influenceurs, journalistes et internautes, alors que la campagne électorale s’annonce intense sur les réseaux sociaux.

Par Digital Business Africa

Orange Cameroun rétablit ses services voix et data après une panne technique

[Digital Business Africa] – Les clients d’Orange Cameroun ont retrouvé l’accès à leurs services voix et data ce samedi matin 26 juillet 2025 à 8h41, après une interruption survenue plus tôt dans la journée. Selon un communiqué officiel de l’opérateur, l’incident serait d’origine technique.

 « Les services Internet et voix ont été restaurés ce jour à 8h41, après l’incident d’origine technique survenu très tôt ce matin », peut-on lire dans le message diffusé par Orange Cameroun.

L’opérateur exprime sa gratitude envers les abonnés pour leur patience et réaffirme son engagement à placer la satisfaction client au cœur de ses priorités.

Cette reprise des services témoigne des capacités de résilience et de réactivité de l’entreprise face aux imprévus techniques. Toutefois, l’absence de précisions sur la nature exacte de l’incident pourrait susciter des interrogations.

Dans un contexte où les infrastructures numériques constituent un pilier stratégique du développement en Afrique, chaque interruption soulève des enjeux cruciaux liés à la continuité de service et à la confiance des utilisateurs.

Par Digital Business Africa 

AfricaCERT Handshake 25 : Le Mali présente sa Stratégie nationale de Cybersécurité

0
[DIGITAL Business Africa] – La ville de Niamey au Niger vibre au rythme de la cybersécurité. Sur toutes les lèvres ou presque, on en parle. La faute au Symposium AfricaCERT Handshake 25, qui a débuté 24 juillet 2025. Thème du Symposium : « Ensemble pour une Afrique numérique et sécurisée ». D’une durée de trois jours, le Symposium réunit des professionnels de la cybersécurité, des décideurs et des experts du numérique pour favoriser l’échange de connaissances, le renforcement des compétences et la mise en œuvre de stratégies partagées.

Invité au Symposium AfricaCERT Handshake 25, le ministre malien de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration a honoré le panel ministériel de haut niveau. Il a réuni les trois ministres du Numérique de l’Alliance des États du Sahel (AES). Alhamdou Ag Ilyène a présenté les fondements de la Stratégie nationale de Cybersécurité (SNCS) du Mali, en cours de mise en œuvre. La stratégie s’appuie sur trois axes stratégiques majeurs de la SNCS :

1. Renforcer la gouvernance de la cybersécurité à l’échelle nationale et dans la coopération internationale ;

2. Promouvoir la culture de la cybersécurité via l’information, la formation et l’ancrage universitaire ;

3. Protéger les infrastructures critiques et lutter contre la cybercriminalité à travers des normes rigoureuses et des mécanismes de surveillance.

La Stratégie nationale de Cybersécurité (SNCS) trouve ses racines dans la politique « Mali Numérique 2020 », notamment à travers son axe stratégique 6 visant à instaurer la confiance numérique. Trois grandes priorités structurent cette vision :

• Mettre à jour le cadre législatif et réglementaire ;

• Créer les structures nationales de sécurité informatique ;

• Sensibiliser l’ensemble des acteurs de l’écosystème numérique.

Le ministre malien a évoqué l’ampleur des risques financiers liés aux cyberattaques. Alhamdou Ag Ilyène regrette les coûts moyens qui selon lui atteignent plusieurs millions de dollars par organisation. Il a attiré l’attention sur les dangers croissants posés par les menaces internes malveillantes, qui restent les plus coûteuses et les plus difficiles à détecter.

Ag Ilyène a profité de la tribune pour préciser les mécanismes de coopération au sein de l’Alliance des États du Sahel ( AES), notamment la création d’un CERT régional, une plateforme d’échange sécurisée, des exercices conjoints de simulation d’attaques, ainsi que la mise en place d’un observatoire régional des menaces numériques.

Puisqu’on parle de la vision de l’alliance au sujet de la cybersécurité, le Premier ministre du Niger, Ali Zein, a mis en lumière l’urgence d’une action concertée et souveraine en matière de cybersécurité. La directrice générale de l’Agence nationale pour la Sécurité des Systèmes d’Information du Niger (ANSI) n’y est pas allée de main morte.

Anne Rachel Marcel Inné a rappelé que la souveraineté numérique ne se négocie pas, et qu’elle repose sur trois piliers fondamentaux : le développement d’infrastructures robustes, le renforcement des compétences nationales et la consolidation d’alliances stratégiques africaines.

Par Jean Materne Zambo, source : CCOM/MCENMA

RD Congo : Le Parlement provincial du Kasaï -Central digitalise la gestion des documents légaux

[DIGITAL Business Africa] – 20. 000 dollars américains. C’est le budget alloué au Projet d’Appui à l’Archivage et à la digitalisation des Documents légaux de l’Assemblée provinciale du Kasaï-central. Le lancement officiel du projet a eu lieu ce 24 juillet 2025 au cours d’une cérémonie présidée par le président du bureau d’âge, l’honorable Stéphane Muanda.

Porté par JERODD (Jeunes Engagés pour la Réalisation des ODD), le projet a pour but de répertorier, organiser et conserver les documents légaux existants ; procéder à leur numérisation afin d’en garantir l’accessibilité ; mettre en place une base de données numérique pour une consultation efficace des textes législatifs et administratifs et de former le personnel administratif aux outils et techniques modernes de gestion documentaire.

Une innovation qui vient embarquer le Parlement provinciale du Kasaï – Central dans le train de la modernisation. Sonnant ainsi la fin de la gestion manuelle des archives.Prenant la parole, l’honorable Stéphane Muanda a salué le partenariat entre l’Assemblée provinciale et le PNUD. Un tournant « décisif » dans la gestion documentaire de l’institution législative.

« Ce processus permettra non seulement de préserver notre mémoire institutionnelle, mais aussi de faciliter l’accès rapide, sécurisé et durable aux documents légaux produits par notre Assemblée », a-t-il déclaré.

Pour Victor Mulumba, coordonnateur ad interim de l’initiative JERODD, cette gestion traditionnelle mettait en péril l’intégrité de ces documents essentiels.

« Vu que nous sommes dans une province où la perte des documents ne peut pas être exemptée, et compte tenu du risque que peut engendrer cet archivage manuel, les JERODD ont estimé qu’il fallait, à travers nos initiatives, reformuler un projet visant à aider notre Assemblée à numériser ses documents afin de stocker ces documents légaux de la province de manière sécurisée », a-t-il expliqué.

Victor Mulumba coordonnateur ad intérim de JERODD a également affirmé que cette initiative témoigne la volonté du PNUD de bâtir une Assemblée provinciale moderne, exemplaire et connectée aux enjeux du 21e siècle.

Par Jean Materne Zambo, source : Celcom AssProv/KC

Enquête nationale des TIC/Sénégal: Tout sur l’usage de l’internet en 2024

[DIGITAL Business Africa] – L’ Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) livre les résultats de l’ enquête nationale des TIC (ENTICS) 2024. Sur sa page Facebook ce 24 juillet 2025, le régulateur des télécommunications a rendu publiques les conclusions de cette enquête nationale « exhaustive » menée auprès des individus, ménages, entreprises et de l’administration de la capitale Dakar et autres villes et zones rurales.

Le but de l’étude a été de disposer de statistiques fiables et actualisées sur l’accès, les usages, la perception, les dépenses et autres indicateurs liés aux TIC. DIGITAL Business Africa s’est penchée sur les usages de l’internet par les ménages, les individus, les entreprises et les administrations publiques en 2024.

Ménages

L’utilisation d’internet à domicile au Sénégal a connu une forte progression, passant de 4% en 2009 à 19,4% en 2024. Cette évolution, d’après l’ ARTP, s’explique par la diffusion des smartphones, l’extension des réseaux mobiles et de la fibre.

L’enquête révèle que la fibre est le principal mode de connexion à Internet à domicile, utilisée par 49,8% des ménages, suivie de la Box Wifi (27,4%), de l’Internet mobile (11,4%) et de l’ADSL (9,6%). À Dakar, 64,2% des ménages utilisent la fibre, contre 65% des ménages dans les autres zones urbaines hors Dakar qui utilisent la Box W. L’ insatisfaction au sein des ménages est jugée moyenne (44,3%), avec un taux plus élevé à Dakar (69,1%) et dans les autres zones urbaines (54,8%). En zone rurale, la satisfaction chute à 24,4%, tandis que l’insatisfaction atteint 51,1%.

65,64% de ménages déplorent le coût élevé de l’abonnement. D’autres raisons incluent l’absence de téléphone fixe ou mobile (27,4%), le manque d’électricité (18,7%), l’indisponibilité d’ordinateurs (10,4%) et les problèmes de couverture réseau (9,7%). L’accès à internet hors domicile repose principalement sur le smartphone, utilisé par plus de 5 individus sur 10. L’ordinateur portable est utilisé par 5,5%, la tablette par 0,7% et le téléphone mobile classique par 0,4%.

Individus

L’utilisation d’internet hors domicile est majoritairement quotidienne : 77,4% de ceux des smartphones se connectent chaque jour et 75,6% des utilisateurs d’ordinateurs portables.Pour les téléphones mobiles, 69,8% des utilisateurs ont aussi une fréquence quotidienne. En revanche, la tablette est moins utilisée quotidiennement, avec 26,4% des individus s’y connectant une fois par semaine. De plus, 61,4% des individus utilisent l’Internet pour téléphoner via des applications, 47,6% pour les réseaux sociaux, 36,2% pour des loisirs numériques, 29,4% pour rechercher des informations et 15,5% pour la messagerie.

À côté du service internet, il y a les appels. Là, on peut dire que les opérateurs font mieux. Selon l’ ARTP, plus de la moitié des usagers (56,9%) sont satisfaits de la réception d’appels, surtout à Dakar (77,5%) et dans les autres zones urbaines. En milieu rural, 50,5% expriment une insatisfaction, les structures administratives (71,1%), affectant particulièrement les chambres consulaires (76,3%) et les collectivités territoriales (74,5%).

Entreprises

L’ enquête a été auprès de 17 514 entreprises formelles enregistrées au Centre unique de Collecte de l’Information (CUCI). Il apparaît que les entreprises préfèrent se connecter le plus souvent via la fibre Optique contrairement au VSAT qui est utilisé que par 2,6% des entreprises. 81,6 % des entreprises les réservent à leurs partenaires commerciaux. Le secteur du BTP a le plus recours à l’extranet pour des relations avec ses parties prenantes (partenaires commerciaux, banques etc.)

Administrations

Du côté des administrations publiques, la satisfaction n’est pas la chose la mieux partagée. Les résultats de l’enquête montrent que l’instabilité de la connexion constitue la principale difficulté rencontrée par les structures administratives (71,1%). Ce qui affecte particulièrement les chambres consulaires (76,3 %) et les collectivités territoriales (74,5%).

Au Sénégal, 82% des structures administratives déclarent disposer d’un accès direct à Internet, tandis que 18% n’en ont pas. L’enquête indique aussi un accès total (100%) au sein de l’administration centrale et des chambres consulaires. L’administration territoriale présente un taux d’accès à internet de 94,5%, tandis que les collectivités territoriales affichent le taux d’accès le plus faible (73,8%).

Consultez l’intégralité du rapport en cliquant sur le lien ci-après : https://artp.sn/sites/default/files/2025-07/PRESENTATION%20DES%20RESULTATS%20_ENTICS%202024.pdf

Par Jean Materne Zambo, Source : ANSD-ARTP, ENTICS 2024

Crypto-monnaies et droit OHADA : une étudiante de l’Université de Dschang ouvre une brèche juridique

[DIGITAL Business Africa] – C’est probablement un pan de l’ avenir du droit des affaires africain qui s’est écrit ce mardi 22 juillet 2025 dans une salle de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) de l’Université de Dschang au Cameroun. En soutenant son mémoire de Master sur « La saisissabilité de la crypto-monnaie en droit OHADA », Pauline Grâce TANDA MADIE a mis en lumière une problématique inédite, à la croisée du numérique et du droit continental.

Encadrée par le Dr TINKE TCHINDA Cédric, l’étudiante en Master Recherche – Droit des affaires a interrogé la capacité du droit OHADA à appréhender un actif désormais incontournable : la crypto-monnaie. Peut-on la saisir comme on le ferait avec un compte bancaire ou un immeuble ? Quels mécanismes juridiques faut-il adapter ou inventer pour assurer la sécurité des créanciers dans un monde où les valeurs circulent sans support physique ?

Dans une présentation rigoureuse, la candidate a démontré que malgré leur nature intangible, les crypto-actifs ont une valeur économique certaine, et peuvent – doivent – faire l’objet de mécanismes de saisie. Elle propose notamment :

– L’extension de la saisie-attribution aux crypto-actifs hébergés sur des plateformes centralisées ;

– La création d’une procédure de saisie spécifique, adaptée à la volatilité et à la traçabilité des monnaies virtuelles.

Son travail, brièvement présenté sur le web par son Université, a été salué par un jury composé du Pr ASSONTSA Robert, du Dr TSAFACK Cédric et de son encadreur. Verdict : mention Très Bien avec une note de 17,5/20.

Un signal certain pour le droit africain

Au-delà de l’exploit académique, cette soutenance marque une avancée symbolique : l’entrée des crypto-monnaies dans la réflexion juridique africaine. Dans un contexte où de plus en plus de transactions se font en actifs numériques, le droit OHADA, fondement du commerce dans 17 pays africains, est appelé à se moderniser.

La FSJP de Dschang, par cette initiative, démontre son engagement à anticiper les mutations juridiques induites par la révolution numérique. Car comme l’a souligné un membre du jury, « le droit africain ne peut plus ignorer la blockchain, les tokens, et les plateformes d’échange ».

Digital Business Africa continuera de suivre les initiatives académiques et législatives qui placent l’Afrique au cœur de la régulation du Web3 et des technologies financières émergentes.

Par Digital Business Africa 

Sénégal : Ousmane Sonko prescrit une plateforme de dématérialisation d’agréments pour booster le secteur de l’Economie sociale et solidaire

[DIGITAL Business Africa] – Le Le ministre de la Microfinance, de l’Economie sociale et solidaire Dr Alioune Dione prend acte des recommandations faites par le Premier ministre Ousmane Sonko à l’issue du conseil interministériel sur l’ Economie sociale et solidaire. Le ministre de la Microfinance, de l’Economie sociale et solidaire a indiqué sur son compte X ce 23 juillet 2025, que le Premier ministre Ousmane Sonko impulse une nouvelle dynamique dans le secteur de l’ ESS. Il engage le ministre en charge du Numérique, Alioune Sall, en collaboration avec le ministre de la Microfinance et de l’ Economie sociale et solidaire, Dr Alioune Dione, le ministre en charge de l’intérieur le Général Jean-Baptiste Tineet le ministre en charge du Commerce, le Dr Serigne Gueye Diop à :

– Développer une plateforme de dématérialisation d’agréments EsS, incluant la gestion du fichier national des OESS et l’actualisation des registres régionaux pour améliorer la gouvernance, la transparence et la coordination sectorielle

– Promouvoir la digitalisation des chaînes de valeur de l’ ESS ainsi que le développement de l’e-commerce ESS en vue de faciliter l’accès au marché, d’accroître la visibilité des produits et services du secteur et de stimuler les échangés économiques solidaires

– Accompagner le développement des plateformes numériques diaspora ESS ouvertes, visant à connecter les producteurs ESS aux acheteurs nationaux et internationaux, intégrant les solutions Fintech pour faciliter les paiements, la traçabilité et la logistique des exportations.

– Appuyer la formation des acteurs de l’ Ess aux outils digitaux et aux usages du numérique, en lien avec les dispositifs de transformation numérique des territoires

Résolutions du Conseil interministériel du vendredi 23 mai 2025

Le Conseil interministériel du vendredi 23 mai 2025, toujours au sujet de l’Économie Sociale et Solidaire avait retenu les orientations ci-dessous:

I. AU TITRE DE LA GOUVERNANCE STRATÉGIQUE

1. Le Premier ministre a engagé le ministre, Secrétaire général du Gouvernement, en collaboration avec le Ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, ainsi que les ministères concernés, à : accélérer la mise en place rapide du dispositif de gouvernance intégrant :

• un Conseil national de l’ESS, organe d’orientation, de réflexion stratégique, de concertation et de dialogue des acteurs, placé sous la supervision du Président de la République ;

• un Comité interministériel de pilotage, de coordination, et de suivi des politiques publiques du secteur ;

• un Observatoire national de l’ESS, en appui à l’identification des acteurs, à la production statistique et à l’évaluation des impacts ;

• des services régionaux et départementaux dédiés à l’ESS. 2. Ousmane Sonko avait instruit chaque ministre concerné de :

• désigner un point focal ESS dans chaque département ministériel, en vue de faciliter la coordination intersectorielle ;

• accompagner la mise en place de coopératives productives solidaires (CPS) dans chaque secteur ministériel, y compris des structures mutualisées de consommation (centrales d’achat).

3. Ousmane Sonko a aussi instruit le Mministre de la Microfinance et de l’ESS à mettre en œuvre un programme de formation des points focaux ESS dans les ministères sectoriels.

II. AU TITRE DU FINANCEMENT, DE LA FISCALITÉ ET DE L’ÉCONOMIE

4. Le Premier ministre a engagé le ministre des Finances et du Budget, en collaboration avec le Ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, ainsi que le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, à :

• procéder à la mutualisation des mécanismes d’appui à l’ESS, fondée sur la transformation du FAESS en une structure autonome chargée d’accompagner l’animation économique au sein des CPS dans les pôles territoires ;

• œuvrer à la mise en place effective d’un régime fiscal et douanier incitatif spécifique à l’Économie sociale et solidaire, conformément à la Loi d’orientation relative à l’ESS, à travers :

– le renforcement des facilitations fiscales accordées aux acteurs et partenaires de l’ESS – l’instauration d’un régime douanier préférentiel au bénéfice des acteurs et partenaires de l’ESS ; • accompagner la promotion des produits des acteurs de l’ESS à travers :

– l’application stricte, voire le relèvement du quota d’au moins 5 % des marchés publics en faveur des organisations de l’ESS (OESS); – la valorisation des initiatives communautaires (telles que les AVEC, calebasses, etc.) par le biais de dispositifs adaptés d’encadrement et de promotion ;

– le soutien à la mobilisation de financements innovants en faveur de l’ESS, notamment les Social Bonds, Diaspora Bonds, fonds verts et bleus, ainsi que les instruments issus de la finance islamique (waqf, zakat, sukuk) et les plateformes de financement participatif (crowdfunding).

5. Il a invité le ministre des Forces Armées, le Ministre de l’Intérieur, le Ministre de la Justice, ainsi que l’ensemble des ministres sectoriels concernés, à appliquer le quota dédié aux Organisations de l’Économie Sociale et Solidaire (OESS) dans les marchés de fournitures, de travaux et de services, en vue de renforcer leur inclusion dans les dispositifs d’achat public et de stimuler la demande nationale en faveur des produits et services issus de l’ESS.

6. Au ministre en charge du Pétrole, en relation avec le Ministre de la Microfinance et de l’ESS, Ousmane Sonko a instruit d’assurer l’assistance technique nécessaire aux OESS, afin de faciliter leur accès aux marchés des compagnies extractives ainsi que leur insertion dans les chaînes de valeur du secteur extractif dans le cadre du développement du contenu local.

7. Ousmane Sonko a également engagé le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération à accompagner le Ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire a mettre en place en 2026 du compte satellite de l’ESS, afin de renforcer la visibilité statistique du secteur et d’en mesurer plus efficacement les impacts économiques et sociaux.

III. AU TITRE DE L’INCLUSION SOCIOECONOMIQUE, DE LA PROTECTION SOCIALE, DU DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL, DE L’ENVIRONNEMENT

8. Le PM exhorte le ministre de la Famille et des Solidarités, en collaboration avec le Ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, à :

• partager la cartographie des dispositifs d’appui à l’entrepreneuriat féminin et solidaire ; • mutualiser les interventions ministérielles en faveur de l’entrepreneuriat relevant de l’économie sociale et solidaire ;

• développer des mutuelles de santé et des initiatives solidaires d’accès aux soins, en lien avec les dispositifs de protection sociale et de santé communautaire.

9. Il demande au ministre en charge des Collectivités territoriales, en coordination avec le ministre de l’Intérieur et le Ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire à :

• accélérer la signature de conventions de partenariat ESS avec les collectivités territoriales, en vue d’une meilleure appropriation territoriale des politiques ESS ;

• soutenir l’intégration effective de l’ESS dans les Plans Locaux de Développement (PLD), en cohérence avec les stratégies territoriales de développement durable ;

• accompagner la mise en place et l’opérationnalisation d’incubateurs ESS au sein des collectivités territoriales afin de stimuler l’émergence d’initiatives économiques locales et solidaires ;

• renforcer les réseaux d’organisations de l’ESS aux échelles locale, régionale, nationale et dans la diaspora, en appui à la structuration de l’écosystème ESS.

10. Le PM invite le ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire à concevoir et à déployer une stratégie nationale d’économie circulaire, adossée aux principes de durabilité.

11. Ousmane Sonko a instruit le ministre en charge du Travail, en relation avec le Ministre de la Microfinance et de l’ESS de prendre les dispositions nécessaires en vue d’intégrer les Organisations de l’Économie Sociale et Solidaire (OESS) au sein du Régime Simplifié du Petit Contribuable (RSPC), afin de renforcer leur protection sociale et accès au dispositifs d’appui institutionnel.

IV. AU TITRE DE LA PRODUCTION, SOUVERAINETÉ ET APPUI TECHNIQUE 12. Ousmane Sonko a engagé les ministres en charge de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Artisanat, du Tourisme et de la Formation professionnelle à :

• appuyer la formalisation juridique des Coopératives de Production Solidaire (CPS), en vue de l’obtention du statut de Société Coopérative de droit OHADA ;

• déployer des dispositifs multisectoriels d’accompagnement technique afin de renforcer les capacités productives des acteurs de l’ESS à travers des formations, conseils et appuis spécifiques ; • élaborer des stratégies ESS par filière afin de renforcer l’impact social et environnemental des organisations de l’ESS ;

• définir une stratégie de promotion de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) auprès des grandes entreprises du secteur agricole.

• organiser une synergie avec les Fondations, en tant qu’organisations de l’ESS, afin de renforcer leur rôle dans le développement local et solidaire.

V. AU TITRE DE L’ÉDUCATION, INNOVATION ET RECHERCHE

13. Le PM a engagé les Ministres en charge de l’Éducation, la Formation professionnelle et l’Enseignement supérieur, à:

• intégrer l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) dans les curricula scolaires, techniques et universitaires, afin de sensibiliser et former les jeunes générations aux enjeux de l’ESS ;

• créer des coopératives estudiantines solidaires et des incubateurs ESS étudiants, en vue de favoriser l’entrepreneuriat social dans le milieu académique;

• lancer un dispositif de soutien à la recherche et à l’innovation sociale, en accompagnant les initiatives de recherche appliquée et les projets innovants à impact social ;

• créer une chaire universitaire en Économie Sociale et Solidaire (ESS), afin de promouvoir la recherche, l’enseignement et les pratiques innovantes dans le domaine de l’ESS au sein du milieu académique ;

• contribuer à la vulgarisation de la LOESS, en promouvant sa compréhension dans les langues nationales pour son adoption à tous les niveaux de la société.

VI. AU TITRE DE LA COMMUNICATION ET DU NUMÉRIQUE

14. Le chef du gouvernement a engagé le ministre en charge du Numérique en collaboration avec le Ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale, le Ministre en charge de l’Intérieur et le Ministre en charge du Commerce à :

• développer une plateforme de dématérialisation des procédures d’agrément ESS, incluant la gestion du fichier national des OESS et l’actualisation des registres régionaux, pour améliorer la gouvernance, la transparence et la coordination sectorielle ;

• promouvoir la digitalisation des chaînes de valeur de l’ESS ainsi que le développement de l’e-commerce ESS, en vue de faciliter l’accès aux marchés, d’accroître la visibilité des produits et services du secteur, et de stimuler les échanges économiques solidaires ;

• accompagner le développement de plateformes numériques diaspora-ESS, ouvertes visant à connecter les producteurs ESS aux acheteurs nationaux et internationaux, intégrant des solutions fintech pour faciliter les paiements, la traçabilité, et la logistique des exportations ;

• appuyer la formation des acteurs de l’ESS aux outils digitaux et aux usages du numérique, en lien avec les dispositifs de transformation numérique des territoires.

15. Le PM a demandé au mnistre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire de mettre en place un plan de communication adossée à la Stratégie nationale de l’ESS, afin de développer le secteur, renforcer sa visibilité et mobiliser les parties prenantes à tous les niveaux ;

VII. AU TITRE DE LA PROMOTION DES PRODUITS ESS

16. Ousmane Sonko a engagé les ministres en charge des Sénégalais de l’Extérieur, des Transports, de l’Environnement, l’Industrie et du Commerce, du Tourisme et de l’Artisanat, des Pêches, de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur, de l’Urbanisme, de Jeunesse, des Sports et de la Culture, et de la Justice à :

• promouvoir des produits ESS dans le réseau diplomatique (ambassades, foires, expositions) ; • soutenir les organisations de l’ESS qui offrent des services de transport adaptés aux territoires enclavés, en appui à l’amélioration de la mobilité rurale et de l’accès aux services de base ;

• allouer des ressources matérielles et logistiques aux initiatives locales de développement durable menées par des organisations de l’ESS, en soutien à la transition écologique ;

• mettre en place des dispositifs facilitant la certification des produits ESS en vue de soutenir leur transformation et commercialisation à l’échelle nationale et internationale ;

• promouvoir un label ESS pour encourager les organisations de l’ESS à intégrer des pratiques commerciales responsables et durables;

• soutenir au sein des réseaux d’organisations ESS, la mini-industrialisation (création de petites unités industrielles solidaires) contribuant à la valorisation des produits locaux et au renforcement des capacités de production;

• promouvoir des initiatives solidaires visant à diversifier les activités économiques, notamment en soutenant les OESS de pisciculture, en protégeant les zones côtières, et en soutenant la pêche durable, dans le cadre de la lutte contre les défis environnementaux ;

• favoriser l’insertion des OESS dans les dispositifs d’approvisionnement des cantines scolaires et de prestations de service dans les Centres des Œuvres Universitaires, pour encourager l’ESS et soutenir l’économie locale;

• soutenir les initiatives ESS de promotion de l’habitat social et de protection de l’environnement, en favorisant des projets d’amélioration du cadre de vie à travers des financements et des partenariats ciblés ;

• mettre en place un programme spécifique pour promouvoir l’entrepreneuriat social des jeunes, en soutenant les associations entreprenantes et responsables qui œuvrent dans le domaine de l’ESS et en encourageant la création de Coopératives de Production Solidaire (CPS) spécifiquement dédiées aux jeunes ;

• développer des partenariats solides entre les structures ESS et les institutions sportives et culturelles, afin de promouvoir l’ESS comme moteur de développement dans ces secteurs ;

• promouvoir la philanthropie religieuse à travers des initiatives entrepreneuriales solidaires, telles que CPS Dawahir et associations chrétiennes, pour encourager l’entrepreneuriat social dans les communautés religieuses ;

• soutenir les industries culturelles créatives en créant des CPS dédiées à la promotion de l’entrepreneuriat culturel et créatif, afin de renforcer le secteur culturel à travers des modèles économiques solidaires ;

• mettre en place un dispositif de réinsertion au profit des ex-détenus et des mineurs sortant des centres de sauvegarde, en facilitant leur réinsertion professionnelle via la création de CPS adaptées aux besoins de ces publics vulnérables ;

• établir un dispositif national de suivi-évaluation de la performance sociale, afin de mesurer l’impact du secteur ESS sur le développement humain et territorial.

VIII. SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE

17. Le ministre, Secrétaire général du Gouvernement, en étroite coordination avec les ministres concernés, est chargé d’assurer le suivi rigoureux de la mise en œuvre de l’ensemble des décisions issues du présent Conseil interministériel, et de me faire un compte rendu régulier de l’état d’avancement-

Par Jean Materne Zambo, source : primature.sn

Côte d’Ivoire : 2 abonnés condamnés pour des dérives langagières en ligne à l’encontre du président Ouattara

[DIGITAL Business Africa] – Sans pitié, la justice ivoirienne frappe less auteurs de dérives sur les réseaux sociaux. En un mois, deux citoyens internautes ont été condamnés suite à des propos outrageants à l’encontre du président de la République, S.E Alassane Ouattara. Tokpa Flan Japhet, 43 ans, est l’infirmier qui a été condamné à trois ans de prison. Il est frappé pour avoir émis un commentaire jugé « outrageant » envers le président Ouattara. « Si la mère du président avait avorté, elle aurait “sauvé l’Afrique”, a-t-il lancé.

Malheureusement pour lui, les réseaux sociaux ne sont pas un espace permissif. Où tout est permis. Le 11 juillet 2025, la police chargée de la lutte contre la cybercriminalité a procédé à son arrestation pour propos injurieux, une infraction passible de cinq ans d’emprisonnement. La justice a donc qualifié cette déclaration d’« extrêmement outrageante envers une institution de la République ».

Tokpa Flan Japhet devra purger 36 mois de prison ferme assortis d’une amende de 5 millions de francs CFA (environ 7 600 euros). Annonce faite par le procureur de la République d’Abidjan, Oumar Braman Koné, dans un communiqué daté du lundi 22 juillet 2025. Les avocats du jeune homme ont déjà annoncé leur intention de faire appel.

Avant lui, il y a eu Jean-Louis Bakala. C’est l’identifiant Facebook de l’abonné qui s’en est pris au chef de l’État à propos de son dernier voyage en France. Dans son texte, il insinue que ce voyage du président est un signe de redevabilité vis-à-vis de celui par qui il serait arrivé au pouvoir. Dans le même commentaire, il a fait allusion aux actes obscènes en indexant le président de la République. Son arrestation intervient à un moment où la justice a promis de sévir contre les dérives sur les réseaux sociaux.

Toute publication injurieuse, insultante ou outrageuse contre la haute va susciter la prompte réaction du procureur de la République, a prévenu le procureur.

« Les injures, la diffamation, la divulgation de fausses informations, les propos haineux ou tribalistes, tout comme l’apologie de la violence, constituent des infractions punies par la loi », a rappelé le parquet dans son communiqué. Le Code pénal ivoirien et la loi relative à la cybercriminalité adoptée en 2013 prévoient des peines allant de lourdes amendes à des peines d’emprisonnement pour les auteurs d’infractions numériques.

Braman Koné Oumar souligne que des propos tenus sur les plateformes numériques comme Facebook, TikTok, X (ex-Twitter) ou encore WhatsApp sont passibles de poursuites judiciaires, au même titre que ceux tenus dans les médias traditionnels.

La Côte d’Ivoire suit les pas de l’Ouganda et d’autres pays. En juillet 2024, Edward Aweebwa, un habitant de l’Ouganda, avait été condamné à six ans de prison. Les motifs sont généralement les mêmes : Discours de haine et diffusion des informations nuisibles à l’encontre du président de la République, S.E Yoweri Museveni et de sa famille sur le réseau social TikTok. Le magistrat en chef du tribunal d’Entebbe avait prononcé la sentence à l’encontre de l’administrateur de la page « Save Media Uganda ».

Par Jean Materne Zambo, sources : afrique-sur7.fr, connectionivoirienne.net

Coopération : La RDC sollicite des investissements britanniques dans le secteur des télécoms et de la Tech

[DIGITAL Business Africa] – Le besoin d’investissements en terre congolaise dans le secteur des télécommunications et des technologies se fait pressant. Surtout si ces investissements viennent du Royaume-Uni. Cette grande puissance mondiale fait partie des pays, qui en 2024, ont investi le plus dans la recherche-développement, selon le Rapport sur la technologie et l’innovation 2025 de l’ UIT. Ce n’est donc pas anodin que le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, ait reçu en audience, ce lundi 21 juillet 2025, l’ ambassadrice du Royaume-Uni auprès de la République démocratique du Congo, S.E Alyson King.

Les deux personnalités se sont entretenues des questions concernant les activités des entreprises britanniques œuvrant en République démocratique du Congo. Parlant de l’inclusion numérique, l’ambassadrice du Royaume-Uni auprès de la République démocratique du Congo, S.E Alyson King, a évoqué le sujet de la création d’une joint-venture entre Vodacom et Orange pour la couverture en milieux ruraux, la conversion de la licence d’exploitation de Vodacom et du partenariat entre Hélios Towers et Africell. On se souvient qu’en RD Congo, Orange s’est alliée en janvier 2025 à Vodacom pour accélérer la connectivité grâce au solaire.

La joint-venture ainsi créée entre le géant français des télécoms et l’opérateur sud-africain vise à réduire la fracture numérique, tout en contribuant à la croissance économique inclusive dans le plus grand pays francophone au monde. C’est un projet qui consiste en la construction de 2.000 stations de base mobiles alimentées à l’énergie solaire sur six ans et équipées de technologie 2G ou 4G. Cela, afin de permettre à environ 19 millions de personnes résidant dans les localités reculées ou peu peuplées d’accéder au réseau mobile, mais aussi de meilleure qualité.

Jérôme Hénique, ancien directeur général d’Orange Afrique et Moyen-Orient, avait estimé que la conjugaison des expertises entre ces deux opérateurs télécoms présage de lendemains meilleurs. « Cette collaboration […] à travers le partage des infrastructures passives et actives est la meilleure approche pour tenir nos promesses », avait déclaré le patron Afrique d’Orange, soulignant l’engagement pris il y a une dizaine d’années par le groupe français de contribuer à accélérer la connectivité dans le pays.

Le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, et l’ambassadrice du Royaume-Uni auprès de la République démocratique du Congo, S.E Alyson King, ont en outre exploré les moyens pour contribuer activement à l’expansion du secteur des télécommunications en RD Congo. Côté congolais, on a fait savoir que le pays a besoin d’investisseurs pour développer les connaissances en matière de télécoms, de cybersécurité, d’intelligence artificielle. Le besoin en datacenters pour la protection des données et la formation en TIC demeure également une piste à exploiter avec différents bailleurs de fonds.

Notons que la RD Congo dispose d’un datacenter de niveau TIER 3 depuis le 14 août 2024. Situé à Silikin Village, dans la commune de la Gombe, il est destiné à héberger des serveurs informatiques. Ce centre de données d’une capacité de 2 mégawatts, dans un premier temps, est un Open Access, c’est-à-dire qu’il est ouvert à tous les opérateurs, notamment aux banques, aux sociétés de télécommunications, aux institutions publiques et aux fournisseurs internationaux de services cloud tels que Google, Microsoft, Meta et ByteDance, le groupe propriétaire de TikTok.

Par Jean Materne Zambo, sources : augustinkibassa.com, uit.int