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Le Rwanda va mettre sur pied un fonds de 100 millions de dollars pour financer les jeunes innovateurs

Dans un entretien accordé à l’agence Ecofin, le ministre rwandais de la Jeunesse et des TIC, Jean Philbert Nsengimana, a annoncé que son pays travaillait à la création d’un fonds de 100 millions de dollars dédié au financement des jeunes entrepreneurs du secteur des TIC.

« Nous sommes en train de travailler à un financement dédié. Ce sera un fonds de 100 millions de dollars pour résoudre le problème de l’accès difficile des jeunes entreprises du secteur des TIC aux prêts bancaires. Généralement, les banques ne comprennent pas le type de risque qu’il y a à prendre avec les start-ups. Il y a d’autres types de financement tels que les Angels Investors. C’est ce genre de financement que nous voulons mettre en place avec un certain nombre d’institutions financières et avec le soutien de notre Agence nationale de promotion du développement. Nous espérons lancer ce fonds bientôt », a-t-il expliqué.

« Mais, en attendant, précise Jean Philbert Nsengimana, il y a un certain nombre d’accélérateurs et d’initiatives qui visent à prendre des idées des jeunes à l’échelle de prototype pour les amener à l’échelle de marché en leur offrant un certain nombre de service comme le mentoring, la connexion au marché et les financements à petite échelle. Nous sommes en train de consolider ce système. »

La marche du Rwanda vers le tout digital, l’évaluation de la réalisation des grands axes du Manifeste Smart Africa par son pays et par les pays africains membres de la Smart Africa Alliance et bien d’autres sujets sont également évoqués dans cet entretien à lire en intégralité dans le numéro du magazine Réseau Telecom Network à paraître ce mois. 

Comme Google, Apple envisage aussi de devenir opérateur mobile aux Etats-Unis

(Agence Ecofin) – Le fabricant américain de téléphones et d’appareils intelligents Apple envisage lui aussi de se lancer dans le marché de la téléphonie mobile. C’est Business Insider qui a dévoilé cette information. Apple négocierait avec des opérateurs télécoms américains afin de leur acheter de la capacité réseau, devenant ainsi un opérateur de réseau mobile virtuel (MVNO).

Le projet pourrait mettre cinq ans, si tout se passe bien, pour se mettre en place. A travers cette entrée dans le marché des services mobiles, Apple voudrait proposer à ses consommateurs une offre complète incluant le terminal téléphonique doté de sa carte SIM intégrée et le forfait mobile pour accéder au réseau. En clair, un service complet qui risque de grignoter sérieusement les parts de marché des opérateurs classiques. Apple pourrait ainsi couvrir l’ensemble des Etats-Unis avec ses offres mobiles. Il lui suffira d’acheter la capacité réseau des opérateurs qui ont un vaste réseau et de la revendre. Cette astuce élargira également le marché de ses téléphones.

En se préparant pour le marché des services mobiles, Apple se met ainsi dans le sillage de l’un de ses grands rivaux Google, qui a annoncé le lancement de son service de téléphonie mobile le 22 avril 2015. Le service mobile de Google, baptisé « Project Fi », repose sur une technologie capable de déterminer le réseau le plus rapide à l’endroit où se trouve l’utilisateur, que ce soit du Wi-fi ou le réseau de Sprint ou T-Mobile, opérateurs avec qui il est en partenariat, et d’y connecter automatiquement l’utilisateur. 

Pour sa direction commerciale et marketing, Nexttel débauche à MTN Cameroon

(TIC Mag) – Nexttel, filiale camerounaise du vietnamien Viettel, a annoncé le 28 juillet dernier la nomination d’un nouveau directeur Marketing et commercial. Désormais, ce sera  Joël Awono-Ndjodo (photo) qui occupera le poste. Il sera chargé de la définition de la stratégie commerciale et marketing du groupe, tout comme du développement de la marque, de la production de revenus, du développement des parts de marché et de la réforme de la communication de Nexttel.

Âgé de 39 ans, Joël Awono-Ndjodo semble avoir le profil du poste.  Dans ses bagages, 16 années d’expériences dont 11 dans le secteur des télécommunications. Avant d’être recruté à Nexttel, il a occupé le poste de Senior manager du service Mobile money à Mtn Cameroon, la filiale locale du sud-africain MTN Group.

Côté académique, Joël Awono-Ndjodo  est titulaire d’un diplôme de troisième cycle en administration des entreprises, obtenu à l’Institut d’Administration des Entreprises de Lille en France.

Cette nomination intervient au lendemain de la revendication par Nexttel d’un parc d’abonnés de deux millions au Cameroun et déjà 200 milliards d’investissements. Seulement, sur le terrain, le groupe peine encore à rivaliser sérieusement avec ses principaux concurrents que sont Mtn Cameroun (qui revendique 10,4 millions d’abonnés) et Orange Cameroun qui revendiquait 6,2 millions d’abonnés en 2014.

Mais la présence de Nexttel aura forcément  contribué à baisser les parts de marché d’Orange et de MTN Cameroon depuis le début de cette année 2015. De l’avis de plusieurs observateurs, le groupe vietnamien devrait revoir sa stratégie de communication au Cameroun, de manière à être beaucoup plus visible sur le terrain et mieux faire connaitre ses offres et services. Ceci afin de rivaliser davantage avec les leaders actuels MTN et Orange.

 

Abderrahim  Koumaa : « A Gabon Telecom, nous n’avons aucunement peur des audits »

( Le Nouveau Gabon) – Installé à la tête de la filiale de Maroc Telecom au Gabon en février 2015, le Marocain Abderrahim  Koumaa, directeur général de Gabon Telecom, présente les atouts de son entreprise dans les domaines de la 3G et de la 4G. Il est si sûr de la qualité de ses services qu’il ne craint pas l’audit annoncé par l’ARCEP, le régulateur télécoms, pour évaluer la conformité de la 4G offerte dans le pays.

Le Nouveau Gabon : Avec les technologies que Gabon Telecom met en place aujourd’hui, peut-on dire que vous êtes prêts à offrir les services pour connecter les objets ?

Abderrahim  Koumaa : Le Gabon était le premier pays à lancer les services de 4G dans la région. Et le souci des autorités gabonaises et de Gabon Telecom c’est que le maximum de populations puisse accéder aux services de l’Internet des objets. Il y a un grand effort qui a été fait pour élargir la couverture du réseau 4G, mais 45% des capitales des provinces sont desservies en 4G et le déploiement est en cours pour qu’en septembre 2015, toutes les capitales soient couvertes en 3G et 4G. Cela concerne le volet de la couverture réseau et pour que les populations puissent accéder à ces services de haut débit, il faut que les tarifs soient abordables. C’est pour cela qu’au mois de juin Gabon Telecom a baissé les tarifs de 50% pour ce qui est de la 3G et de la 4G. On a des forfaits Internet abordables. Les forfaits de 200 mégas à un giga par exemple sont en baisse de 50%. Ce qui permettra à une large portion de la population d’accéder à la connaissance et aux services de l’Internet haut débit.

 

LNG : Quelles sont les caractéristiques des infrastructures mises en place par Gabon Telecom pour offrir une meilleure qualité des services 3G et 4G ?

AK : Après l’obtention de la licence l’année dernière (2014), ce qui a été une réussite dans la région en favorisant l’investissement, parce que le prix de la licence était à un prix raisonnable, Gabon Telecom a pratiquement doublé le montant de ses investissements sur les infrastructures par rapport aux investissements de 2013 pour que l’opérateur puisse déployer la dernière technologie pour ce qui est de la 3G et 4G. Pour la 3G, on a la 3G+, la 3G+ HSDPA+ du Dual carrier qui permet d’atteindre jusqu’à 42 mégabits par cellules. C’est le dernier cri qui existe dans le monde. Sur la 4G, nous avons également déployé la dernière technologie 4G. Le régulateur pour sa part a mis à la disposition des opérateurs les fréquences en bandes 1800 MHz et en bande 800 MHz qui permettent une large couverture.

 LNG : Le 02 juin dernier, le régulateur télécoms a annoncé un imminent audit de la qualité de services de la 4G qu’offrent les opérateurs. Craignez-vous l’annonce de cet audit ? Remplissez-vous toutes les conditions pour offrir les services 4G au Gabon ?

AK : Le travail régulateur-opérateur est un travail continu pour améliorer la qualité de service rendue au client. Lorsque le régulateur fait un audit, c’est dans l’objectif de détecter les mauvaises qualités de service observées, les signaler aux opérateurs afin que ceux-ci s’améliorent. C’est une action continue d’amélioration. L’audit n’a pas un rôle de sanction. C’est surtout pour développer secteur et pour le confort du consommateur et de l’utilisateur. Donc, nous n’avons aucunement peur des audits. Au contraire, les audits nous permettent de nous améliorer.

LNG : Vous avez sur le marché des anciennes clés Internet et de nouvelles clés Internet pour les services de la 4G. Que feront les utilisateurs des anciennes clés Internet dont ils disposent ?

AK : Il y a normalement une action continue chez les clients pour changer leurs terminaux afin de bénéficier de plus de débits. Ceci parce que les anciennes générations de terminaux ne permettent pas l’accès aux dernières normes en la matière (3G et 4G). Mais, ces nouveaux terminaux offrent les services qui étaient offerts avant. Le volume est dans la carte SIM et non dans la clé. La clé, elle, a une capacité haut-débit et tous les clients qui ont une carte SIM ont accès à tous les volumes. Ceci de 200 mégas à l’illimité. Tous les clients ont accès à tous les débits et tous les forfaits. La baisse de tarifs demandée par le régulateur est ce que nous essayons de faire, parce que 50% de baisse c’est énorme. C’est rare que l’on trouve des baisses similaires. Le dernier maillon de la baisse concerne les terminaux. Conscients que les étudiants et une large partie de la population n’ont pas accès aux smartphones pour bénéficier des services de la 4G, Gabon Telecom a négocié un contrat avec un fournisseur de premier niveau pour avoir des smartphones à des prix abordables. Gabon Telecom a donc officiellement mis sur le marché au mois de juin un smartphone 3G de haut débit qui permet l’accès à Internet et aux réseaux sociaux. Ceci à un prix de 35 000 FCfa, l’équivalent de 52 euros. C’est parmi les prix les plus bas du marché, car actuellement les prix des smartphones de qualité tournent autour de 100 000 FCfa. Avec ce smartphone-là, nous souhaitons réduire la fracture numérique et permettre à une large partie de la population d’accéder aux services Internet. L’objectif c’est que toutes les populations puissent accéder à l’Internet haut débit. Et c’est également l’objectif des autorités gabonaises que le monde de la connaissance soit ouvert à tous pour développer les compétences. Et c’est tout bénéfice pour les opérateurs dont l’objectif est aussi d’avoir plus de rentabilité, même si on a une toute petite marge. C’est une économie de marché qui est connue.

 LNG : Quelles sont les dispositions prises par Gabon Telecom pour offrir la connexion Internet via la fibre optique aux entreprises qui se retrouvent dans les régions ?

AK : Nous avons parlé des baisses tarifaires du mobile, mais au mois de mars, il y avait également une baisse consistante des tarifs de la connexion via la fibre optique pour permettre aux entreprises et aux PME gabonaises d’être compétitives et d’avoir les mêmes services à des prix abordables. Effectivement, il y a donc un programme ambitieux pour déployer la fibre optique et la rapprocher au maximum de clients dans toutes les régions du pays.

 LNG : La data représente-t-elle l’avenir des opérateurs de téléphonie mobile ?

AK : L’Internet est un vecteur de croissance important pour lequel il faut se préparer. En termes de bande passante, l’Internet occupe entre 70% et 80% de nos capacités même s’il ne génère même pas 80% de notre chiffre d’affaires. Mais, nous sommes conscients que c’est le cheval de bataille pour l’avenir. Pour lire la suite de l’interview, cliquez ici.

Propos recueillis par Beaugas-Orain Djoyum

Pastor Ngoua N’Neme : « Au Gabon, nous comptons sélectionner les premiers jeunes porteurs de projets en août 2015 »

(Le Nouveau Gabon) – D’après le ministre gabonais de l’Economie numérique et de la Poste, le Gabon a pour ambition de positionner son incubateur de projets du secteur des TIC comme un pôle numérique de rencontre.  Entretien avec le ministre Pastor Ngoua N’Neme qui en profite pour faire le point sur l’évolution des TIC et télécommunications dans son pays, côté infrastructures notamment.

Monsieur le ministre, le projet Gabon numérique du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) du président Ali Bongo prévoit de faire du Gabon à l’horizon 2016 un pays disposant d’une infrastructure numérique sur l’ensemble de son territoire, permettant le développement d’une large gamme de services « favorisant un saut qualitatif majeur dans les services sociaux et l’éclosion des piliers du Gabon Émergent ».  2016, c’est dans quelques mois. Pourrait-on à ce jour dire que le Gabon dispose de la fibre optique sur l’ensemble de son territoire ?

Le projet fibre optique est un vaste projet qui vise premièrement à accroitre la capacité internationale en haut débit du pays et deuxièmement à déployer un réseau de fibre optique sur toute l’étendue du territoire national. A ce jour, le Gabon s’est doté d’une connectivité internationale importante en se connectant au câble ACE (African Coast to Europe) d’une capacité allant jusqu’à 5,6 Térabits/s. Il s’ajoute au câble SAT3 déjà en exploitation par Gabon Télécom et qui propose une capacité de 800 Mégabits/s. Ces deux câbles garantissent au Gabon une capacité internationale de premier choix.

Pour ce qui est du réseau national (Backbone national), le projet se développe de manière graduelle. Toutes les capitales provinciales sont aujourd’hui dotées d’un réseau de fibre optique reliant les principales administrations, tandis que le réseau à Libreville, la capitale, est en cours de déploiement (50%). Il reste désormais à relier toutes ces « cellules » pour réaliser le maillage total. Et pour cela, nous avons déjà connecté Libreville, la capitale politique, à Port Gentil, la capitale économique. Nous venons de lancer la construction d’une ligne reliant Libreville à Lekoko (frontière avec le Congo) en passant par Franceville (dorsale phase1 du projet CAB4). Cette phase est déjà entièrement financée et sera livrée dans 15 mois. Nous recherchons aujourd’hui des financements pour relier la ville de Bouée située au centre du pays à Meyokyé (frontière avec le Cameroun au nord) et aussi Bouée à Mayumba dans le sud-ouest (Phase2 CAB4).C’est à la suite de la réalisation de ces deux phases qu’il ne restera plus qu’à connecter les capitales à la dorsale.

Quel est à ce jour le nombre de km de fibre optique installé dans le pays ?

Nous avons installé un linéaire en fibre optique à Libreville (50%) et dans chaque capitale provinciale. Par ailleurs, nous avons initié un câblage des bâtiments administratifs en fibre optique, soit un total de  130 Km dont 93 Km à Libreville. Les 1300 Km de la phase1 du CAB4 en cours de déploiement et entièrement financés doivent venir renforcer rapidement cette capacité pour aller à plus de 1500 Km de fibre optique en fin 2016.

Le 22 janvier 2014, à l’initiative de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF), 14 acteurs majeurs des télécommunications se sont réunis au sein d’un groupement pour mettre en place un point d’échange Internet qui permettra la réduction des coûts de l’Internet et évitera à ce que les internautes voient leur trafic Internet transiter vers d’autres pays. Vous aviez alors déclaré : « comme vous l’avez si bien souhaité, le futur point d’échange sera géré sous forme d’un Groupement d’intérêt économique (GIE). Je me permets pour cela d’inviter tous les acteurs appelés à gérer la future structure à jouer chacun sa partition afin que nous puissions exécuter de façon coordonnée, les mesures que nous avons convenues ensemble.» Où en est-on aujourd’hui avec ce point d’échange Internet et ce GIE ?

Dans le cadre de ce projet, nous avons bénéficié du soutien de l’Union africaine à travers le projet AXIS et du prêt de la banque mondiale dans le cadre du financement de la phase 1 du CAB4. L’architecture du point d’échange comporte deux nœuds redondants à Libreville pour sécuriser l’infrastructure et garantir la continuité de service.

Après la signature de la convention cadre le 22 janvier 2014, le GIE a été enregistré au RCCM et aux Impôts et a obtenu un bloc d’adresses IP ainsi qu’un numéro de système autonome (ASN) auprès de l’AfriNIC, le registre sous-régional. Il faut noter, en amont, que l’installation des équipements fournis par l’Union africaine à la station ACE a été faite du 19 au 22 octobre 2014. Ce qui a abouti à l’interconnexion de l’ANINF et des opérateurs comme Airtel Gabon, IPI9 et Gabon Télécom SA. Tout comme le lancement officiel des activités du premier nœud a été effectué le 02 décembre 2014 en présence de la Commissaire aux Infrastructures et à l’Energie de l’Union africaine.

Lors de la deuxième assemblée générale du GIE GAB-IX du 30 avril 2015, les membres ont adopté des résolutions pour la signature d’accord de partenariat avec Google et PCH afin de dynamiser le point d’échange. Aussi, le ministère de l’Economie numérique et de la Poste, appuie la candidature de Gabon Internet Exchange (Gab-IX), à l’appel d’offre de l’Union africaine pour le développement et la transformation en Point régional d’échange Internet. En fait, la transformation de Gab-IX en nœud régional d’échange Internet contribuera grandement à l’objectif du gouvernement gabonais de construire des infrastructures numériques de rang mondial et surtout de faire du Gabon un pôle régional des services à valeur ajoutée.

A ce jour, les tarifs de l’Internet sont encore jugés élevés par les populations gabonaises. Que fait le ministère pour baisser la tendance ?

Il n’existe aucun miracle pour faire baisser les tarifs de connexion en dehors du renforcement des capacités, c’est-à-dire des infrastructures. Aujourd’hui par exemple, au Gabon, le tarif d’un appel à l’international est pratiquement égal au tarif local ! Le tarif a considérablement baissé depuis 2002. Cela s’explique par la grande capacité internationale que nous nous sommes dotés (SAT3). La connexion Internet n’échappe pas à la règle, nous venons de rendre opérationnel la connectivité internationale avec ACE, qui vient renforcer SAT3. La société Axione Bouygues a été choisie pour gérer l’exploitation de cette infrastructure. Nous devons très bientôt percevoir une baisse significative dans la région de Libreville et de Port-Gentil avant que cela ne suive à l’intérieur du pays avec la dorsale CAB4 en cours de déploiement.

Le Gabon a accueilli le colloque mondial des régulateurs télécoms (GSR15) en juin 2015. Au cours de cette rencontre, vous avez déclaré que le Gabon sera toujours prêt à accompagner l’UIT dans la marche vers la modernité et que le Gabon s’emploie à mettre en œuvre l’initiative Smart Africa lancé par les chefs d’Etat. Comment comptez-vous le faire ?

Le Gabon est un membre de l’UIT depuis plusieurs décennies, il apporte régulièrement ses contributions lors des différentes réunions organisées par cette institution. L’ambition de notre pays à se doter d’infrastructures de rang mondial et d’en faire un pôle sous régional des technologies de l’information nous oblige à travailler en étroite collaboration avec l’institution mondiale en charge des questions sur les TIC. En plus du GSR15, nous avons aussi organisé le premier Atelier national des parties prenantes pour la protection de l’enfant en ligne.

Pour sa part, l’initiative Smart Africa lancée par les chefs d’Etat est en cours de matérialisation. Un projet de décret mettant en place un comité de pilotage est en cours d’élaboration. Il se chargera d’appliquer la feuille de route mise en place par les chefs d’Etat. L’objectif étant l’accélération du développement socio-économique durable de l’Afrique à travers l’accès équitable de tous aux moyens et services TIC large bande et leur utilisation appropriée.

Parlant de ce GSR15, quels enseignements avez-vous en tirés ?

Le GSR est le colloque mondial le plus important réunissant tous les régulateurs tous les quatre ans. C’était un honneur pour Gabon d’avoir organisé cet évènement. Car, c’était l’occasion pour tous les plus grands experts mondiaux de se réunir et de proposer une série de lignes directrices visant à susciter l’inclusion numérique et par conséquent la réduction de « la fracture numérique »  entre les pays industrialisés et les pays en développement. Mais, c’était aussi pour le Gabon, l’occasion de réaffirmer son engagement à participer activement au développement du numérique qui représente aujourd’hui un véritable levier de croissance et d’intégration sociale.

Vous avez récemment reconnu que les jeunes sont au cœur de l’innovation. Quelles sont les mesures que prend le gouvernement pour soutenir les jeunes Gabonais qui ont des projets dans le secteur des TIC et des télécommunications ?

Le chef de l’Etat, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, fait de l’investissement humain durable une priorité. Les jeunes et les femmes occupent une place de choix dans cette stratégie. Lire la suite ici sur Le Nouveau Gabon.

Propos receuillis par Beaugas-Orain Djoyum

​Pastor Ngoua N’neme : « Ces deux câbles garantissent au Gabon une capacité internationale de premier choix »

Le plan sectoriel Gabon numérique du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) du président de la République Ali Bongo promettait de faire du Gabon à l’horizon 2016 un pays disposant d’une infrastructure numérique sur l’ensemble de son territoire, permettant le développement d’une large gamme de services « favorisant un saut qualitatif majeur dans les services sociaux et l’éclosion des piliers du Gabon Émergent ».

Dans un entretien accordé à Beaugas-Orain Djoyum, à lire sur le site d’informations Le Nouveau Gabon, le ministre gabonais en charge de l’Economie numérique et de la Poste, Pastor Ngoua N’neme, fait le point à quelques mois de cette échéance de 2016.

Pour le ministre, le Gabon est engagé dans un vaste chantier de construction d’infrastructures de TIC et Télécommunications, notamment les chantiers de construction de la fibre optique et des installations pour les technologies 3G et 4G. « A ce jour, le Gabon s’est doté d’une connectivité internationale importante en se connectant au câble ACE (African Coast to Europe) d’une capacité allant jusqu’à 5,6 Térabits/s. Il s’ajoute au câble SAT3 déjà en exploitation par Gabon Télécom et qui propose une capacité de 800 Mégabits/s. Ces deux câbles garantissent au Gabon une capacité internationale de premier choix », explique-t-il.

Dans cet entretien, il indique par ailleurs que le Gabon a pour ambition de positionner son incubateur de projets du secteur des TIC comme un pôle numérique de rencontre. Il annonce d’ailleurs que les premiers projets TIC de jeunes Gabonais seront sélectionnés dès le mois prochain, en août 2015.

 

L’entretien complet ici

Gabon : le projet de la cybercity de l’île de Mandji retardé par la chute des cours du pétrole

Au Gabon, le projet de la cybercity de l’île de Mandji fait partie des projets majeurs dans le domaine des TIC. Ce vaste technopole a pour vocation d’inciter les principaux acteurs de l’économie numérique à venir s’installer au Gabon. Mais, depuis son annonce en 2012, le projet ne s’est pas encore matérialisé. 

Le ministre gabonais en charge de l’Economie numérique et de la Poste, Pastor Ngoua N’neme, confie dans un entretien accordé à TIC Mag que ce projet n’est pas encore lancé en raison des nouvelles contraintes économiques dont fait face le Gabon.

« La Cybercity de l’ile Mandji est effectivement un projet important qui fait partie de l’ensemble du plan sectoriel Gabon numérique. Les difficultés économiques que connait notre pays avec la chute brutale des revenus du pétrole nous ont emmenées à différer le lancement du projet », confie Pastor Ngoua N’neme à TIC Mag.

En effet, la chute des prix du baril de pétrole sur le marché international a eu un impact considérable sur les recettes pétrolières du Gabon qui ont baissé, contraignant ainsi le pays à choisir certaines priorités, laisse entendre le ministre.

La Cybercity de l’ile Mandji sera composée de huit technopoles. On peut citer parmi eux,  le Gabon Internet City (GIC), le Gabon Hosting Zone (GHZ), le Gabon Outsourcing Zone (GOZ), le Gabon Media City (GMC), le Gabon Studio City (GSC) ou encore le Gabon Tech Zone (GTZ).

Maquette de la Cybercity de l’ile Mandji

Le GIC, par exemple, sera une plateforme d’attraction des entreprises internationales des TIC pour la promotion et le développement de l’e-commerce et des téléservices. Des entreprises comme Google, Microsoft, Cisco Systems, IBM, HP, Dell, Siemens, Sony Ericsson, Telemedicine.com, RAFT, Resintel, etc. y sont attendues. Le président Ali Bongo leur promet : « l’exonération d’impôts pendant les 10 premières années, un taux d’impôt réduit sur les bénéfices plafonné à 10% à partir de la 11ème année, l’enregistrement rapide et facile des sociétés à partir d’un guichet unique, la liberté d’expatriation des fonds, etc. »

Lin Mombo : « Le président Ali Bongo Ondimba n’est pas pour le blocage des appels Viber, Skype ou WhatsApp »

( Le Nouveau Gabon) – Le Gabonais Lin Mombo, président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), qui a récemment été désigné par l’UIT ambassadeur des bonnes pratiques de régulation dans le monde, présente les enjeux de la régulation des télécoms au Gabon, donne son avis sur les problématiques de l’heure comme la concurrence faite par Viber, Skype ou encore WhatsApp aux opérateurs mobiles et présente ses nouvelles missions d’ambassadeur de bonnes pratiques de régulation.

Le Nouveau Gabon : Le marché de la data fait partie des nouveaux services qui intéressent les opérateurs mobiles et occupent une place importante dans le monde tout comme au Gabon. Comment entendez-vous réguler au niveau du Gabon la concurrence que font les acteurs de l’économie numérique comme Skype, Facebook ou encore Viber aux opérateurs télécoms en grignotant leurs parts de marché avec les appels sur IP ?

Lin Mombo : Je vous remercie pour cette question pertinente qui fait l’objet des discussions au sein de l’UIT en ce moment. Je peux vous dire que récemment lors de la conférence des plénipotentiaires à Dubaï, cette question a été au centre des discussions entre les opérateurs et Viber, Google, Skype et les autres. Cette question a à nouveau été posée lors d’un panel au Gabon lors du Colloque mondial des régulateurs télécoms (GSR 2015) qui s’est tenu du 09 au 11 juin 2015 à Libreville. Vous avez des attitudes de certains pays qui font bloquer les appels voix sur IP de Skype et Viber. Au motif bien sûr que nous donnons les licences aux opérateurs pour transporter la voix. Ces licences sont payantes. Ils ne comprennent pas pourquoi ces opérateurs annexes passent les appels par la voix gratuitement. Quelle est l’attitude du Gabon en la matière ? Au regard des instructions du chef de l’Etat, je continue à faire en sorte que les discussions se poursuivent avec ces personnes-là pour voir la solution appropriée. Le président de la République Son Excellence Ali Bongo Ondimba n’est pas pour le blocage des appels Viber, Skype ou WhatsApp. Il appartient aux opérateurs de trouver un arrangement, un terrain d’entente avec Skype, Viber, WhatsApp et les autres. Ceci afin que tout le monde puisse bénéficier de l’acheminement et de la portabilité de la voix dans le monde entier.

LNG : A l’international, certains opérateurs mobiles demandent à ces géants de l’économie numérique qui se lancent dans les appels voix sur IP de leur verser des taxes de transmission parce que, disent-ils, Skype, Viber, WhatsApp et les autres utilisent plus ou moins leurs infrastructures. Comment les opérateurs mobiles peuvent-ils parvenir à faire en sorte que ces acteurs du numérique payent aux opérateurs cette taxe de transmission ?

LM : La question est extrêmement complexe. Et elle mérite beaucoup d’études approfondies avant de trouver une solution. Au stade d’aujourd’hui, je ne peux pas me permettre de tenter de trouver une orientation quelconque.

LNG : Lors du Colloque mondial des régulateurs de télécommunications (GSR 2015) qui s’est tenu du 09 au 11 juin 2015, l’ensemble des régulateurs du monde et l’UIT vous a désigné comme l’ambassadeur qui divulguera les bonnes pratiques de régulation dans le monde. Quelles sont les missions que confère ce titre ?

LM : Au cours de mon mandat qui va de l’année 2015 à l’année 2016, il s’agira, comme l’indiquent les lignes directrices qui sont le résultat des consultations lancées par le Bureau de développement des télécommunications de l’UIT, de mener des actions sur quatre thématiques. La première, stimuler la demande. Ce qui passe par une invitation des gouvernements à mettre en œuvre des initiatives visant à connecter des administrations et des institutions publiques telles que les établissements scolaires, les bibliothèques et les hôpitaux qui peuvent ouvrir d’importants débouchés commerciaux et stimuler l’offre aussi bien que la demande de services et d’applications sur mobile. La deuxième thématique consiste à œuvrer pour faciliter dans les Etats la mise à disposition et l’utilisation d’applications et de services sur mobile ainsi que l’accès à ces applications et services. La troisième sera de divulguer les bonnes pratiques pour la protection des utilisateurs et les fournisseurs et enfin la quatrième thématique est axée sur le rôle des parties prenantes du secteur des TIC. En effet, les régulateurs et les décideurs doivent collaborer avec les organismes publics, le secteur privé et les structures non gouvernementales, afin d’intégrer les TIC, ainsi que les services et applications sur mobile en particulier, dans leurs stratégies socio-économiques nationales.

Lin Mombo : « Le président Ali Bongo Ondimba n’est pas pour le blocage des appels Viber, Skype ou WhatsApp »
Lin Mombo reçoit de Brahima Sanou (UIT) son trophée et un exemplaire du document des bonnes pratiques de régulation.

LNG : Quand vous invitez les régulateurs à une réglementation plus souple, qu’est-ce que cela implique concrètement ?

LM : Cela signifie simplement qu’il faut comprendre qu’aujourd’hui les investisseurs vont dans les pays émergents pour développer les TIC. Il faudrait donc mettre en place une réglementation souple et adaptée qui protège ces investisseurs. Et comme vous le savez, les coûts des infrastructures des télécommunications sont très élevés. Vous comprenez donc que celui qui vient avec des millions de dollars investir dans votre pays souhaite que le retour sur investissement se fasse dans une sécurité politique et dans une sécurité économique liée à la règlementation. Pour ce qui est du Gabon, nous venons de bénéficier d’un fonds de la Banque mondiale pour revoir toute la réglementation en matière de TIC. Les études ont commencé et un cabinet a été choisi à cet effet après un appel d’offres.

LNG : Le directeur général d’Airtel Afrique a déclaré pendant le GSR que certains régulateurs ne sanctionnent pas toujours tous les opérateurs défaillants. Sanctionnant certains et d’autres pas. Ce qui est, d’après lui, un frein au développement du secteur. Est-ce le cas au Gabon en matière de sanction des opérateurs ?

LM : Non. Nous ne percevons pas les choses de cette manière. Dans le cadre du plan stratégique Gabon émergent cher au président de la République, Son Excellence, Ali Bongo Ondimba, et précisément dans le volet Pilier des services, il est clairement indiqué que le secteur des TIC et télécommunications devrait booster au maximum l’économie nationale en termes de croissance. L’Union nationale des télécommunications (UIT) a indiqué à tous les régulateurs une proportion en termes de ratio que 11% d’accroissement du chiffre d’affaires du secteur des télécommunications enrichit le PIB de près de 1,5 à 2%. Donc, c’est une richesse en termes de valeur ajoutée. Pour rester dans les critères de performance, il va donc de soi de faire en sorte que les opérateurs améliorent leur chiffre d’affaires. En ce qui concerne le régulateur du Gabon, lorsque nous sanctionnons les opérateurs, parce qu’ils n’ont pas rempli leur cahier de charges, il arrive, et il nous est arrivé que nous ne percevons pas le cash de ces sanctions. Nous signons une convention en disant cet argent devait servir à développer leurs infrastructures. Et nous suivons avec l’opérateur le développement de ces infrastructures dans les zones où le signal n’est pas continu. Je dirais que nous travaillons avec des arrangements.

LNG : Vous-êtes donc davantage pour une co-régulation avec les opérateurs…

LM : Absolument, c’est le terme approprié. Nous faisons de la co-régulation.

LNG : Comment entendez-vous mener vos missions d’ambassadeur des bonnes pratiques de régulation dans le monde ?

LM : Il faudrait rappeler que lorsqu’un forum aussi important que le GSR se tient, il est organisé conjointement avec le gouvernement du pays hôte. Le Gabon a conjointement organisé ce colloque avec l’UIT dans le cadre d’un protocole d’accord qui a été signé. La conséquence c’est que nous sommes appelés à appliquer et à faire appliquer les directives de l’UIT. Donc, je ne travaille pas forcément ex-nihilo. Il y a un cadre élaboré à travers les lignes directrices que j’ai énumérées. Donc, tout ce que je fais (et tout ce que je ferai) est orienté par l’UIT. Et l’une des lignes directrices importantes que les pays émergents appliquent aujourd’hui, c’est d’avoir une autorité de régulation indépendante, autonome et hors influence politique. Ce qui nous permet de travailler dans le cadre purement réglementaire sans intervention du politique.

LNG : Et c’est le cas au Gabon ?

LM : Absolument ! C’est le cas au Gabon. Et en plus de cette directive, il y a une loi. La loi numéro 20 qui précise que le président du conseil de l’Autorité de régulation ne dépend pas forcément d’un membre du gouvernement. C’est l’article 58 qui le stipule. Et ceci est rappelé dans le cadre de l’harmonisation des textes réglementaires de la Cémac.

LNG : La Présidence ou le ministère en charge des Télécoms ne vous donnent-ils pas de directives ?

LM : Je dirais plutôt que nous avons le pouvoir délégué en la matière. La Présidence et le ministère de l’Economie numérique regardent quand même ce que nous faisons. Dès lors que nous sommes dans la ligne droite des directives du gouvernement, je peux vous rassurer que chacun est dans son couloir et de manière étanche. Lire la suite sur Le Nouveau Gabon

Propos recueillis par Beaugas-Orain Djoyum, à Libreville.

Le Gabon n’entend pas bloquer les appels VoIP de Viber, Skype ou WhatsApp

Inquiets de la réduction de leurs recettes du segment voix par l’entrée des acteurs de l’économie numérique dans ce domaine avec la voix sur IP, les opérateurs mobiles de certains pays africains ont déjà bloqué ou ont été accusés de bloquer les appels VoIP sur Viber, Skype ou WhatsApp. Ceci avant de revenir à la raison. C’est par exemple le cas au Sénégal où le 03 mars 2015, suite à une plainte des consommateurs, l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a sommé la Société nationale des télécommunications du Sénégal Sonatel de lui fournir dans les 48h suivant sa saisine, une explication sur les causes du blocage d’accès au service de Voix sur IP VIber. Au-delà des raisons de ce blocage, le régulateur télécom avait surtout demandé à l’opérateur historique, filiale du groupe télécom français Orange, de remédier au problème sans délai.

Au Gabon, les opérateurs mobiles ne se prêteront pas à ce jeu de suspension des appels sur IP. Du moins, si l’on en croît au régulateur de ce pays. Dans un entretien réalisé par Beaugas-Orain Djoyum pour le site web Le nouveau Gabon, Lin Mombo, le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), indique que le président gabonais en personne, Ali Bongo Ondimba, a demandé que les appels sur VoIP ne soient bloqués en aucune manière. « Le président de la République Son Excellence Ali Bongo Ondimba n’est pas pour le blocage des appels Viber, Skype ou WhatsApp. Il reste aussi dans la démocratie de tout ce qui est NTIC. Il appartient aux opérateurs de trouver un arrangement, un terrain d’entente avec Skype, Viber, WhatsApp et les autres. Ceci afin que tout le monde puisse bénéficier de l’acheminement et de la portabilité de la voix dans le monde entier », confie Lin Mombo.

Avant le Sénégal, Maroc Telecom avait déjà été accusé en 2012 et en août 2014 de bloquer les appels via Viber et Skype. De même, Comores Telecom avait bloqué les appels VoIP en septembre 2013 et avait d’ailleurs subi les foudres des hackers qui ont piraté et diffusé des documents internes de l’entreprise en représailles à cette suspension.

Le président de l’Arcep qui a été récemment nommé par l’UIT et par ses pairs ambassadeurs des bonnes pratiques de régulation dans le monde donne son avis sur cette problématique et revient dans cet entretien sur ses nouvelles missions.

Gabon : Lin Mombo désigné par l’UIT ambassadeur des bonnes pratiques de régulation dans le monde

Au terme du Symposium mondial des régulateurs de télécommunications (GSR 2015) qui s’est tenu du 09 au 11 juin 2014 à Libreville au Gabon, le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes du Gabon, Lin Mombo, a été désigné par ses pairs ambassadeur de l’UIT pour la diffusion des bonnes pratiques de régulation dans le monde et notamment dans les pays membres de l’UIT.

C’est M. Brahima Sanou, le directeur du Bureau de développement des télécommunications de l’UIT qui lui a remis cette distinction ainsi que la cravate bleue de l’UIT.  D’après Brahima Sanou, Lin Mombo est désormais le porte flambeau des bonnes pratiques de régulation dans le monde. Il se doit ainsi de parcourir le monde pour vulgariser ces pratiques prises de commun accord avec les régulateurs. Une décision approuvée par l’ensemble des régulateurs télécoms du monde qui ont à la même occasion attribué le trophée de l’UIT au président de l’Arcep pour la bonne organisation du GSR 2015. Forum qu’il a organisé avec l’UIT en tant que président du GSR 2015.

Travailler ensemble

Et comme pour résumer ces bonnes pratiques, mais aussi comme recommandation aux régulateurs, Brahima Sanou a invité les participants à travailler ensemble avec tout l’écosystème des TIC et télécommunications. « Il s’agit de transformer les défis en opportunités. Il faut que nous travaillions tous ensemble. Soit nous gagnons tous ensemble, soit nous perdons tous ensemble », a-t-il insisté.

Au cours de la cérémonie de clôture du GSR 15 où Lin Mombo a reçu cette double distinction, le président du GSR 2015 a remercié ses pairs, s’est dit honoré par cette distinction et a promis de remettre le trophée à lui attribué au président de la République, Ali Bongo, qu’il a remercié à l’occasion d’avoir accepté de placer le GSR 15 sous son très haut patronage.

Les régulateurs télécoms des pays membres de l’UIT se sont en effet réunis à Libreville au Gabon du 09 au 11 juin 2015 pour partager les meilleures pratiques de régulation et discuter avec les opérateurs et acteurs du secteur des problématiques de l’heure. Parmi les sujets abordés cette année figuraient « l’argent sur mobile »,  « le monde nouveau des services financiers numériques », le « tout-Internet », « enjeux et perspectives, stratégies innovantes pour promouvoir l’inclusion numérique », la « cyberaccessibilité », la « taxation et économie numérique » ou encore, l’interopérabilité dans l’écosystème numérique. Le thème général Symposium mondial des régulateurs était : «Attention à la fracture numérique ! Mesures d’incitation réglementaires visant à concrétiser le potentiel du numériques. » 

 

Extraits du Guide de bonnes pratiques de régulation adopté au GSR 2015 à Libreville au Gabon

« I – Stimuler la demande

Les gouvernements devraient également faire preuve d’innovation et devenir des utilisateurs chefs de file dans ce domaine. Les initiatives visant à connecter des administrations et des institutions publiques telles que les établissements scolaires, les bibliothèques et les hôpitaux, peuvent ouvrir d’importants débouchés commerciaux et stimuler l’offre aussi bien que la demande de services et d’applications sur mobile. (…) Nous reconnaissons que les régulateurs peuvent jouer un rôle en appuyant et encourageant les partenariats, afin de faciliter la mise au point de services et d’applications sur mobile et de sensibiliser les parties concernées à la manière dont ils peuvent contribuer à accroître la productivité économique.

II – Faciliter l’utilisation d’applications et de services sur mobile

Les décideurs et les régulateurs doivent être conscients du fait qu’il est important de concevoir des cadres politiques et réglementaires souples, incitatifs et orientés vers le marché, en ce qui concerne l’attribution et l’assignation de fréquences pour les services mobiles à large bande, de façon à instaurer la confiance et à créer les conditions nécessaires au développement des marchés des services et applications sur mobile.

Le développement de nouveaux marchés et l’industrie des terminaux mobiles doivent être soutenus au moyen de mesures d’ordre réglementaire adaptées, en particulier dans les pays en développement.

III – Protéger les utilisateurs et les fournisseurs

Nous reconnaissons qu’il est important d’adopter des cadres réglementaires intersectoriels tenant compte des spécificités et des besoins des services et applications sur mobile garantissant la liberté de choix, la protection des consommateurs et permettant à ces derniers d’exercer dûment leurs droits.

Nous reconnaissons qu’il est important d’assurer l’éducation et la responsabilisation des consommateurs par le biais de diverses mesures et initiatives, consistant notamment à mettre en place des mécanismes permettant de comparer, de manière conviviale et actualisée, les offres de services et les tarifs correspondants, à informer les consommateurs des dispositions juridiques et des procédures en matière de plainte et de réparation et à promouvoir une culture de la cybersécurité.

IV – Rôle des parties prenantes du secteur des TIC

Les régulateurs et les décideurs devraient collaborer avec les organismes publics, le secteur privé et les structures non gouvernementales, afin d’intégrer les TIC, ainsi que les services et applications sur mobile en particulier, dans leurs stratégies socio-économiques nationales et concevoir des politiques et une réglementation globales propres à favoriser les synergies et les interactions fructueuses entre l’économie des services et applications sur mobile et les autres secteurs. (…) »

 

Le coup de gueule de Christian de Faria aux régulateurs télécoms !

Intervenant le 09 juin 2015 au premier débat général du Symposium mondial des régulateurs du secteur des télécommunications (GSR 15) qui se tient à Libreville au Gabon, Christian de Faria, directeur Afrique du groupe indien Airtel, a titillé les régulateurs de télécommunications. D’après lui, « les régulateurs ne remplissent pas toujours leur rôle de régulation dans certains pays africains. Les régulateurs ne sanctionnent pas certains opérateurs qui ne remplissent pas leur cahier de charges », a-t-il lancé lors de son exposé. Toute chose qui, d’après lui, ne bénéficie pas au développement des télécoms et conduit plutôt à une « lost – lost situation » au lieu d’une situation « gagnant-gagnant » à la fois pour les régulateurs et les Etats d’une part et pour les opérateurs et les abonnés d’autres part.

Christian de Faria a également profité de la tribune du GSR 15 pour condamner la perception qu’ont parfois certains régulateurs des opérateurs de téléphonie mobile. « Les opérateurs sont traités comme des délinquants, parce que nous gagnons de l’argent », a-t-il observé. Dans la réalité, laisse-t-il entendre, c’est tout autre chose et c’est une fausse perception. « Nous participons au développement des pays !», s’est-t-il défendu.

Sponsor officiel du GSR 2015, la direction Afrique d’Airtel a baissé le ton en soirée lors du dîner que le groupe indien a offert aux régulateurs télécoms. Moment propice pour Christian de Faria de présenter les activités et les actions du groupe indien dans ses 17 opérations en Afrique. Aux abonnés d’Airtel Gabon, il a promis le lancement de la 4G d’Airtel Gabon avant la fin de cette semaine, soit au plus tard le 13 juin 2015. Mais, pour le moment, a-t-il précisé, seule la ville de Libreville va expérimenter cette technologie. Le reste du pays sera progressivement connecté à la 4G.

Les régulateurs télécoms des pays membres de l’UIT sont en effet réunis à Libreville au Gabon du 09 au 11 juin 2015 pour partager les meilleures pratiques de régulation et discuter avec les opérateurs et acteurs du secteur des problématiques de l’heure. Parmi les sujets abordés cette année, on peut noter « l’argent sur mobile »,  « le monde nouveau des services financiers numériques », le « tout-Internet », « enjeux et perspectives, stratégies innovantes pour promouvoir l’inclusion numérique », la « cyberaccessibilité », la « taxation et économie numérique » ou encore, l’interopérabilité dans l’écosystème numérique. Le thème général Symposium mondial des régulateurs est : «Attention à la fracture numérique ! Mesures d’incitation réglementaires visant à concrétiser le potentiel du numériques. »

Le Top 50 des tweets qui raillent Eneo, ’’Sponsor officiel de l’obscurité’’ au Cameroun

Les Camerounais expriment de diverses manières leur mécontentement face aux coupures d’électricité observées dans la quasi-totalité des villes du pays depuis le début de l’année 2015. Le problème aujourd’hui c’est que ces coupures sont plus fréquentes depuis deux semaines. De nombreux quartiers sont privés d’électricité durant plusieurs heures. Parfois pour près d’une journée. L’arrivée du Fonds d’investissement britannique Actis qui a racheté les parts de l’Américain Aes en 2014 a pourtant donné des espoirs de courte durée à certains Camerounais. Le nom de la marque du concessionnaire du service public de l’électricité a même changé. L’on est ainsi passé d’Aes-Sonel à Eneo. Entendez Energy of Cameroon que les Camerounais ont vite rebaptisé Energie Noire et Obscure du Cameroun à la suite des coupures intempestives qui ne sont malheureusement pas parties avec l’ancienne appellation. Face à ces coupures répétées, Eneo accuse la baisse du débit du fleuve Sanaga et la limite par l’Etat de sa production électrique  à 1000 Mw. Pas suffisant pour calmer les esprits des Camerounais, car les conséquences sont nombreuses.

Aujourd’hui, les ménages et les commerçants en souffrent. Des activités qui dépendent de l’électricité tournent au rabais. Le coiffeur du quartier par exemple a un nouvel ennemi redoutable : Eneo. Celui qui a la chance d’installer un groupe électrogène double le tarif de ses services. « Tara, la coiffure de la barbe c’est 1 000 Francs et non plus 500 Francs. Toi-même tu vois que c’est le groupe et qu’il faut l’essence !», lance un coiffeur du quartier Emana (Yaoundé) à un client à peine assis et qui a passé la nuit dans le noir. « Mince ! Non seulement, je dors dans l’obscurité à cause d’Eneo, mais là encore je dois dépenser plus d’argent toujours à cause d’une coupure d’électricité  d’Eneo ? C’est pas possible ! », fulmine le client courroucé qui se coiffe malgré sa colère.

Sur les réseaux sociaux des histoires pareilles abondent au fil des heures. Les plaintes et moqueries aussi. Chacun y va avec ses mots et ses tournures. Sur le site de microblogging Twitter, l’entreprise camerounaise qui fait le buzz ces dernières semaines est sans doute Eneo. Sélection de quelques 50 tweets.

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https://twitter.com/leelipop55/status/607154842113572864
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https://twitter.com/carole_kouam/status/606402668706320384
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https://twitter.com/cj_link/status/606785731999186944
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https://twitter.com/FraMat_Inc/status/605755378303963136
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Le Camerounais Freddy Tchala, nouveau directeur général de MTN Côte d’Ivoire

L’actuel directeur général de MTN Congo, le Camerounais Freddy Tchala (Photo), sera le prochain directeur général de MTN Côte d’Ivoire après la démission le 16 mai 2015 de Wim Vanhelleputte (Photo) après six ans passé à la tête de la filiale ivoirienne du sud-africain MTN. L’information n’est pas encore officielle, mais à en croire des sources introduites et un post publié sur la page Twitter du Camerounais, on peut bien imaginer que Freddy Tchala s’installera en Côte d’Ivoire dans les tous prochains jours. « New Venture, Same Great Brand, New Great Country”, a-t-il écrit hier, 29 mai 2015 sur le site de microblogging Twitter. Entendez, « Nouvelle aventure, même grande marque, nouveau grand pays ».

Tout porte à croire que ce nouveau grand pays dont parle Freddy Tchala est la Côte d’Ivoire. Le groupe MTN, Freddy le connaît très bien, car la Côte d’Ivoire sera le troisième pays où il officie comme directeur général de MTN. Il a notamment été DG de MTN en Guinée de septembre 2008 à juillet 2011. Soit deux ans et 11 mois à la tête de cette filiale de MTN Group. Après son séjour en Guinée, il sera affecté au Congo Brazza en juillet 2011. Poste qu’il occupe encore aujourd’hui en attendant le communiqué officiel du groupe l’annonçant comme DG de MTN CI.

Freddy Tchala a également travaillé chez MTN dans son pays d’origine le Cameroun. Il a occupé le poste de directeur Marketing de MTN Cameroon durant trois années de septembre 2005 à octobre 2008. Ceci après avoir été tour à tour Trade Marketing Manager (de septembre 2002 à janvier 2004) et Custom Segment Manager (de janvier 2004 à septembre 2005). Soit au total, six ans et quatre mois à MTN Cameroon.

Avant de rejoindre MTN Cameroon l’ancien étudiant de l’Université catholique d’Afrique centrale (UCAC, Yaoundé) avait travaillé pour la British American Tobacco où il a occupé le poste stratégique de Brand Manager de janvier 1999 à avril 2002. A l’Ucac, Freddy a étudié le Marketing, les Sciences sociales, les Finances et même l’Econométrie. Le Camerounais Freddy Tchala, nouveau directeur de MTN Côte d’Ivoire

Ses anciens collaborateurs disent de lui que c’est non seulement un manager moderne, mais également un travailleur compétent et acharné. Sekou Mohamed, superviseur du Call center de MTN Guinée, qui a par exemple travaillé avec Freddy du moment où il officiait à MTN Guinea affirme que « Freddy est un manager exemplaire qui maîtrise les techniques de communication et le marketing sans oublier son leadership et son intelligence très fine ».

Au Congo, MTN, deuxième opérateur du pays, a fêté ses 15 ans de présence le 01er mai 2015. D’après l’Agence d’information d’Afrique centrale,  en 15 ans le capital de MTN Congo est passé de 10 millions à 11 milliards F.Cfa, avec une part de marché qui a cru de 30 à 50%, pour passer d’une vingtaine de sites entre Brazzaville et Pointe Noire à près de 500 sites sur l’ensemble du territoire national.

Freddy Tchala partira donc d’un pays où MTN est deuxième acteur du marché pour un pays où MTN est leader du marché. Dans le magazine Réseau Telecom Network, Wim, son prédécesseur, déclarait récemment que « l’année 2014 a été une année extraordinaire pour nous, parce que nous avons reçu plusieurs reconnaissances notamment le prix ATP Awards du meilleur opérateur d’Afrique de l’Ouest. Aussi, le régulateur nous a confirmé pour la 2ème année consécutive comme étant le meilleur réseau télécom en Côte d’Ivoire. Alors, ce sont des preuves objectives de notre qualité et de notre performance mais au-delà de tout cela, en 2014, on a franchi la barre des 8 millions d’abonnés. Ce sont 8 millions de consommateurs tous les jours qui nous font confiance. Cela fait plaisir parce qu’on continue à chercher de la croissance dans un marché qui commence de plus en plus à atteindre son niveau de saturation ».

Un nouveau challenge donc comme Freddy le reconnaît lui-même, car il faudra maintenir le leadership et faire face à la concurrence.


Information confirmée sur son profil LinkedIn. 

Freddy Tchalla - LinkedIn

Comment le groupe MTN rémunère ses directeurs et employés

La philosophie de rémunération des cadres chez le sud-africain MTN vise, comme le groupe le clame d’ailleurs, à offrir une structure de rétribution compétitive, différenciée et flexible comme moyen d’attirer, de récompenser et de retenir les employés et directeurs performants et de qualité. La démission de Wim Vanhelleputte, le directeur général de MTN Côte d’Ivoire, après six ans d’activité pour cause de refus de revalorisation de ses conditions de travail, si l’on en croit les différents médias ayant rapporté l’information, amène à questionner cette philosophie, sinon à croire qu’il y a quelque chose qui n’a pas marché cette fois-ci. Il y a également quelques semaines (le 14 mai 2015), Serame Taukobong, le DG de MTN Ghana avait démissionné de son poste pour rejoindre General Electric où il occupera, d’après des sources concordantes, le poste de directeur commercial pour l’Afrique. Celui-ci a été remplacé quelques heures plus tard par le Ghanéen Ebenezer Asante.

D’après les informations obtenues de bonnes sources, après six ans en Côte d’Ivoire, Wim Vanhelleputte devait en principe être muté dans un autre pays où la taille des opérations est au moins équivalent à celle de la Côte d’Ivoire, voire plus grande. En effet, parmi les trois plus grandes opérations (large Opco) du groupe, le Ghana vient en première position, le Cameroun en deuxième position et la Côte d’Ivoire en troisième position en termes de chiffres d’affaires (avec respectivement au 31 décembre 2015, 2 674 Rm ; 2 651 Rm et 2 475 Rm). Le Ghana et le Cameroun ayant déjà chacun eu un nouveau Dg en avril et en mai 2015, apparaissait-il compliqué de trouver à Wim une nouvelle destination ? Rien n’est moins sûr.

Ces deux démissions amènent à s’intéresser sur le modèle de rémunération au sein du groupe MTN. Si les chiffres exacts des salaires des directeurs généraux des filiales de MTN ne sont pas rendus publics, ceux des directeurs exécutifs le sont. Tout comme les principes qui déterminent la rémunération de l’ensemble des employés du groupe. Chez MTN Group donc, c’est le Comité des Ressources humaines et de la rémunération qui se charge de proposer au conseil d’administration et aux actionnaires le montant des salaires et bonus des directeurs exécutifs et directeurs non-exécutifs du groupe. Ce comité, à qui le conseil d’administration a délégué ces pouvoirs, s’assure que cette rémunération rime avec les stratégies de l’entreprise et la bonne gouvernance. Il veille également à ce que les montants fixés n’aillent pas en contradiction avec les intérêts des actionnaires. Pour fixer ces salaires, le Comité peut faire appel à des consultants externes. Idem pour la revue constante de la stratégie de rémunération si l’on note un dynamisme du marché. « Nous croyons que l’investissement dans le capital humain doit être proportionné avec la performance. En sélectionnant un individu, nous considérons la combinaison compétence, habileté et expérience nécessaires pour réaliser nos priorités stratégiques », précise le groupe MTN.

Salaires des directeurs exécutifs chez MTN

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Source : MTN Group [à noter, 1000 Rands = 50 000 FCfa env. = 76,3 euros env.]

De manière générale, la compagnie ne rémunère pas ses salariés sur un principe d’égalité. Le groupe MTN explique que ces différences salariales existeront toujours, car influencées par l’offre et la demande des compétences, ainsi que par les autres charges salariales dont bénéficie chaque employé. Les salaires des directeurs exécutifs et des directeurs généraux des opérations de MTN à travers le monde sont quant à eux fixés en fonction de la taille de la compagnie, de la complexité du travail, du chiffre d’affaires et des taux du marché. Pour ce qui est de la prise en charge des directeurs expatriés, le Groupe MTN a révisé sa politique il y a quelques années pour introduire une relative équité salariale entre les directeurs généraux de ses différentes opérations à travers le monde. Il existe donc une base salariale pour les directeurs expatriés. Mais, les spécificités locales et le dynamisme du marché y sont ajoutés.

Salaires des directeurs du Comité exécutif de MTN Group

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Source : MTN Group [à noter, 1000 Rands = 50 000 F.Cfa env. = 76,3 euros env.]

Eléments de la rémunération

Pour ce qui est de la structure de la rémunération, MTN a opté pour un package annuel baptisé « Total Reward ». L’on y inclut le salaire fixe, les différents bonus, les avantages sociaux, les paiements d’incitation à court et à long terme et enfin des diverses indemnités. Chez MTN, le salaire fixe est déterminé en fonction de la performance. Le groupe a mis en place les paiements d’incitation basés sur le rendement. Ils sont réglés à court et à long terme pour encourager les directeurs exécutifs performants à rester au sein de la compagnie. Ces paiements d’incitation peuvent se traduire en attribution des parts dans la société (à long terme) ou encore en espèces sonnantes à la fin d’un exercice quand les résultats annuels ont été atteints ou dépassés. « L’attribution des actions vise à conduire la durabilité à long terme et la performance du groupe (…) Les régimes d’incitation à long terme sont conçus pour retenir les employés clés et les hauts cadres en alignant leur contribution à long terme au succès de la société et aux intérêts des actionnaires », a expliqué MTN Group lors de la présentation de ses résultats financiers pour l’exercice 2014 sans toutefois préciser le montant ou le pourcentage de ces actions. Mais, il est indiqué que la valeur de cette récompense est exprimée en pourcentage de la rémunération fixe. MTN Group prévoit par ailleurs dans sa politique de rémunération la récompense des bonnes habitudes qui permettent aux filiales respectives de parvenir aux résultats financiers fixés.

En ce qui concerne les bonus, le staff général et les directeurs exécutifs sont tous éligibles. Ces bonus sont calculés et attribués en fonction de la performance du groupe, de la performance des équipes et/ou des individus. « Au cours de l’année 2014, nous avons réexaminé le régime du bonus de rendement pour nous assurer qu’ils soient alignés avec les tendances du marché. Après ce réexamen, nous avons fait un réajustement du score de performance requis pour obtenir le maximum de bonus. Auparavant, un score de 3,30 était requis. Il a été abaissé à 2,80 et communiqué à tous les employés », explique le groupe. Ces primes sont payées dans les différentes filiales du groupe après validation par le Comité qui s’assure au préalable que les seuils minimaux de performance ont été atteints ou dépassés.

Salaires des directeurs non-exécutifs chez MTN

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Source : MTN Group [à noter, 1000 Rands = 50 000 F.Cfa env. = 76,3 euros env.]

Il faut également relever qu’en 2014, le groupe, pour se prémunir des fuites et dans l’optique de préserver ses stratégies d’entreprise, a révisé la structure de ses contrats signés avec ses dirigeants pour y inclure des dispositions visant à protéger l’entreprise. Par exemple, les démissionnaires ne pourront pas aller chez les concurrents de MTN les six premiers mois qui suivent leur démission. De même, ils doivent donner un préavis de démission six mois à l’avance. Certains contrats signés en 2014 comportent ces obligations.

S’il y a eu des démissions ces dernières semaines chez MTN, on peut également relever l’arrivée d’autres directeurs. Par exemple, l’ex-directeur de Vodacom en charge des services financiers digitaux, Herman Singh, a démissionné de son poste le 12 mai 2015 pour rejoindre le groupe MTN. Il y occupera d’après certaines indiscrétions le poste de directeur en charge du Digital du groupe (Chief Digital Officer). Tout n’est donc pas négatif, parait-il.

Source : Agence Ecofin

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Au secours, Google arrive!

Cri de détresse des opérateurs mobiles. S’ils ne le lancent pas haut et fort, c’est à peu près ce que les opérateurs mobiles des Etats-Unis d’Amérique disent en sourdine. On le savait déjà depuis le 21 janvier 2015 après les révélations du journal américain spécialisé en TIC et télécoms, The Information, confirmation en a été faite le 2 mars 2014 à Barcelone lors du Mobile World Congress 2015, la grand-messe du mobile. Le géant américain de l’économie numérique a annoncé son entrée dans le segment du mobile en devenant opérateur mobile virtuel (MVNO) aux Etats-Unis.

Le célèbre moteur de recherche, par la voix de Sundar Pichai, chargé de produits à Google, a précisé que la société n’a pas vocation (pour le moment ?) à devenir un opérateur à grande échelle comme le sont les leaders du marché tels AT&T ou Verizon aux Etats-Unis. Sundar Pichai voit plutôt en ce partenariat avec Sprint et T-Mobile, dont les réseaux seront utilisés par Google, un moyen pour le moteur de recherche de tester les trouvailles de ses laboratoires, ses innovations, et d’inciter les acteurs du mobile à les adopter. Officiellement, il ne s’agira donc pas de donner des tarifs moindres que AT&T ou Verizon, même si cela peut arriver.

Pas sans doute suffisant pour calmer les esprits des opérateurs, car l’on ne sait pas encore clairement les objectifs non avoués de cette entrée inquiétante (pour les opérateurs mobiles) de Google dans leur segment d’activité. D’autant plus qu’il ne s’agit pas d’un concurrent comme les autres. Il est question d’affronter sur le même segment de marché un As de l’internet. Doté d’atouts extraordinaires et démesurés. Parmi ses forces, il faut relever Android, le système d’exploitation de smartphones le plus répandu des Etats-Unis, édité par Google et que la moitié des détenteurs de téléphones intelligents utilise. Probablement, le géant américain veut tester Android et d’autres applications sur un réseau dont il maîtrise les paramètres. Et après quoi ? Là est toute la question qui se pose. Avec la percée du mobile money et son succès en Afrique, il n’est pas exclu que le géant de l’internet ait l’ambition d’offrir l’achat de ses multiples services via le paiement mobile. Ce qui serait une révolution importante.

Fournisseur d’accès Internet

« Au secours ! Google arrive ! » Le même cri de détresse pourrait également être lancé par les fournisseurs d’accès Internet (FAI). Le moteur de recherche ne souhaite pas seulement se lancer dans la téléphonie mobile. Il a commencé bien avant l’annonce de son entrée dans le mobile à offrir la fibre optique aux Américains. Présentement, Google propose aux particuliers une connexion Internet à la vitesse maximale d’1 Gbit/s et son offre inclut un service de diffusion de 200 chaînes de télévision HD. Cette offre est opérationnelle dans les agglomérations de Kansas City, Provo (Utah) et Austin (Texas). Mais en 2014 Google avait proposé à 34 villes situées dans neuf zones métropolitaines des Etats-Unis d’y déployer son offre de réseau Google Fiber. Une offre accessible à partir de 70 dollars HT par mois pour une connexion symétrique à 1 Gbit/s et 1 To d’espace de stockage dans le cloud. Pour bénéficier de la télévision HD, il faut débourser 200 dollars.

Et l’Afrique dans tout cela ? Il serait naïf de croire que Google ne compte pas dupliquer un jour en Afrique les services qu’il expérimente aux Etats-Unis. Toutes les études et la plupart des cabinets de conseils le montrent à suffisance. L’Afrique est considérée comme un relais de croissance pour les grands opérateurs télécoms. La couverture réseau n’est pas complète dans toutes les localités africaines et de nombreux opérateurs investissent des milliards de francs CFA pour connecter et offrir la téléphonie mobile aux localités vierges n’ayant pas accès aux réseaux de télécommunications. Google ne saurait rester en marge de cette tendance. D’ailleurs, sa branche africaine a déjà clairement déclaré son ambition d’être un FAI en RD Congo. Tidjane Deme, le responsable du bureau francophone de Google, a rencontré Thomas Luhaka, le vice-Premier ministre congolais, ministre des Postes, des Télécommunications, des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, en février 2015 à Kinshasa, où il a présenté l’ambition du moteur de recherche de fournir une connexion haut débit dès son installation à Kinshasa afin d’accompagner le pays de manière efficace dans son développement économique. Sans oublier de mentionner qu’avant la RDC, Tidjane Deme, dans une « démarche d’exploration », s’est entretenu avec Thierry Lézin Moungalla, le ministre des Postes et des Télécommunications du Congo Brazza, pour évaluer avec lui les opportunités d’affaires dans le secteur de l’internet.

Les autres projets du géant américain en Afrique, comme le projet Loon destiné à offrir le WiFi dans les zones non couvertes en réseaux de télécommunications via des ballons dirigeables, ou encore le projet O3B (Other Three Billion) qui consiste à lancer dans l’espace de petits satellites pour connecter les autres trois milliards de personnes sur terre qui n’ont pas accès à l’internet le montrent à suffisance. Il appartiendra donc aux départements Recherche et Développement des opérateurs mobiles et fournisseurs d’accès Internet de l’Afrique de préparer la concurrence du géant. Trois solutions gratuites : l’investissement, l’innovation et le rapprochement vers Google pour d’éventuels partenariats ou collaborations. Il faudrait aller au-delà de l’imagination et offrir des services innovants, incontournables et accessibles aux bourses des Africains. Ce sera le prix de la survie.

Chronique de Beaugas-Orain DJOYUM parue dans le magazine Réseau Télécom No 77.

Bounandele Koumba : « Les TIC ont un rôle très important dans la reconstruction de la RCA »

Le ministre des Postes, des Télécommunications, chargé des Nouvelles technologies de la République centrafricaine, Bounandele Koumba, expose les actions menées contre la cybercriminalité, et reconnait que les tarifs de roaming en Afrique centrale sont excessifs.
En quoi est-il urgent pour la RCA de lutter contre la cybercriminalité ?
Bounandele Koumba : Nous avons un espace sous-régional qui est aujourd’hui gangrené par le terrorisme, et il est important et urgent pour les six Etats de mettre en place les bases stratégiques pour lutter contre ce fléau qui menace dangereusement nos pays.
Quelles sont les actions déjà menées en RCA pour la lutte contre la cybercriminalité ?
BK : Au plan juridique, il fallait mettre les bases en mettant en place les textes qui régissent la cybercriminalité, et ensuite définir une stratégie au niveau de la sous-région pour assurer une lutte efficace contre la cybercriminalité.
Le forum de Yaoundé a demandé la mise en place de centres d’alertes et de réponses aux incidents cybernétiques. Etait-ce déjà le cas dans votre pays ?
BK : Il s’agit d’un engagement que nous venons de prendre. Nous prendrons toutes les dispositions pour que ces centres d’alertes soient mis en place afin de participer, avec les autres Etats, à la lutte contre ce fléau. Parce qu’il s’agit aujourd’hui d’établir une sorte d’osmose entre nos Etats pour le partage de nos différentes expériences.
La RCA fait partie des pays qui bénéficient du projet du Central African Backbone. Quelle est la situation du déploiement du projet de fibre optique en RCA ?
BK : Nous avons en vue la réalisation du projet CAB en RCA, qui, malheureusement, piétine du fait des turbulences que connaît notre pays depuis plus de deux ans. Mais il s’agit d’une priorité pour nous, parce que si nous devons participer à l’œuvre qui est aujourd’hui engagée suite au premier forum sur la cybercriminalité organisé à Yaoundé, nous devons tout faire pour assurer une connexion efficace afin de jouer véritablement le rôle qui est le nôtre. C’est-à-dire celui d’être avec les autres Etats et de lutter efficacement contre la cybercriminalité.
Comment les TIC peuvent-elles participer à la reconstruction de votre pays ?
BK : Les TIC ont un rôle très important dans la reconstruction du pays. Au plan économique, les TIC ont une très grande part de contribution du fait de leur implication dans toutes les activités économiques. Les TIC revêtent une importance non négligeable et nous pensons mettre un accent pour que leur développement se fasse en tenant compte des priorités des entreprises.
Comment jugez-vous les tarifs de roaming en Afrique centrale et comment faire en sorte que les populations de la sous-région puissent payer moins lorsqu’elles appellent d’un pays à un autre ?
BK : Il s’agit là d’un dossier très délicat. Les tarifs de roaming dans notre sous-région aujourd’hui nous paraissent excessifs. Nous pensons qu’avec les opérateurs de téléphonie mobile nous allons engager des débats et voir la possibilité de réviser ces tarifs afin qu’ils soient abordables aux utilisateurs de la téléphonie mobile.

Propos recueillis par Beaugas-Orain Djoyum pour le magazine Réseau Télécom No 77.

1 500 M de F.Cfa en 10 ans pour Orange Cameroun – La chronique de Muriel Edjo

Muriel Edjo, le rédacteur en chef de TIC Mag, revient sur l’annonce faite par la DG d’Orange Cameroun d’investir 1 500 milliards de F.Cfa au Cameroun. Dans sa chronique, il présente quelques projets que la filiale de l’opérateur français Orange souhaite implémenter dans le pays. Et parmi ces projets, le lancement de la 3G et même de la 4G.
Chronique vidéo du 17 décembre 2014. Retrouvez d’autres vidéos en cliquant ICI

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It provides a written communication concerning the landlordis determination so far as the tenant’s stay is worried. If the correspondence is palm-provided, a closed and created acknowledgment of delivery has to be extracted from the tenant. Incase the letter has to be mailed, authorized email services that sustain a record of the users have to be availed. A landlord usually takes the tenant to courtroom, if he doesn’t consent to evict the area, although an eviction page cannot be thought to be a legitimate notice.