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Gérard Lokossou (Airtel Congo) : « Les OTT sont des “monstres” qu’il ne faut surtout pas abattre »

(TIC Mag) – Le directeur général d’AIRTEL CONGO présente les défis qui se posent aujourd’hui au Congo Brazza au sujet de la fibre optique. Pour le DG, il est important que les prix de la data soient encadrés par la régulation, mais aussi fixés par les opérateurs dans un jeu de libre concurrence. De sorte à assurer la croissance, mais aussi les investissements nécessaires pour accompagner ce qui constitue pour tous l’avenir. Gérard Lokossou qui a reçu l’équipe de TIC Mag il y a quelques mois revient également sur la menace des OTT (Over The Top, à l’instar de WhatsApp, Facebook Messenger, Viber, Skype etc.) et les relations d’Airtel Congo avec l’ARPCE, le régulateur télécoms.

TIC Mag : Aujourd’hui le Congo dispose de la fibre optique. Quels sont les challenges à relever afin que les Congolais puissent bénéficier de manière optimale de cette infrastructure ?

Gérard Lokossou : Le Congo bénéficie en effet d’un large réseau de Fibre optique aussi bien privé que publique mais nous sommes encore loin de la « Démocratisation » de cette fibre pour lui permettre de jouer son rôle de véritable moteur de développement. Le challenge est de faire la balance entre la dimension purement économique de cette fibre pour aider au développement et la nécessité de le faire de façon rentable pour les acteurs surtout du secteur privé que nous sommes. Et ce challenge nous devons le relever avec tous les acteurs que sont les ministères et autorité de régulation.

Le premier chantier se situe au niveau  réglementaire et le légal à l’instar de ce qui se passe dans d’autres pays pas très éloignés. Tous les coûts directs ou indirects de déploiement de la fibre sont règlementés et orienté vers la vulgarisation de cette dernière pour le plus grand nombre. Par exemple, à Brazzaville, ville qui se modernise davantage, il devrait être systématiquement inclus dans les plans architecturaux une arrivée de la fibre dans tous les buildings. Les coûts sont à ce jour prohibitifs comparés à ce qu’il peut avoir dans d’autres pays. Il y a certes une volonté, mais il faut qu’elle soit accompagnée par une prise en compte de tout ce qui touche à l’écosystème de la mise à disposition de la fibre optique.

TIC Mag : Que faire pour que les coûts soient accessibles ?

G.L. : La première chose à faire c’est de réguler ces prix notamment ceux du déploiement. Aujourd’hui, pour avoir une liaison dédiée, vous savez en moyenne combien il faut payer. Le régulateur a encadré  les tarifs pour ces différents éléments. Il y a eu des discussions avec les opérateurs pour trouver les prix, mais il faut également des discussions pour fixer les conditions pour permettre aux opérateurs d’investir dans le domaine de la fibre.  Il y a une part informelle très importante dans le développement de ce secteur. Résultat des courses, les opérateurs auront tendances à installer et déployer la fibre uniquement là où, économiquement, les coûts permettent de le faire.

TIC Mag : Certaines personnes, lors d’un récent forum sur la fibre optique à Brazzaville, indiquaient que les tarifs pratiqués entre les opérateurs concernant la bande passante n’étaient pas les mêmes. Est-ce vrai ?

G.L. : Je ne connais pas les tarifs pratiqués par les autres, mais je ne serai pas étonné qu’ils ne soient pas les mêmes. Mais, ils sont encadrés. Nous sommes dans un marché qui est aussi libre en concurrence. Et je ne sais pas si la volonté était qu’ils soient les mêmes. Parce que derrière, il y a un enjeu de libre concurrence, d’éviter que les opérateurs, de par leur force, se cartellisent et fixent un prix. A un certain niveau, il faut laisser faire la loi du marché. Je pense que c’est encadré, mais l’encadrement ne doit pas aller jusqu’à dicter quel doit être le prix.

TIC Mag : La création d’une société de patrimoine pour la gestion de la fibre optique est-elle une solution qui vous arrange à Airtel Congo ?

G.L. : Oui. Pourquoi ? Parce que la fibre optique devient un enjeu central même pour les opérateurs, car nous sommes aussi clients à un certain niveau. Elle l’est déjà d’ailleurs, la première chose que cela devrait nous garantir c’est une certaine qualité de service qui accompagne à certains niveaux de disponibilité. Aujourd’hui, nos utilisateurs subissent un certain nombre de désagréments dans leurs  expériences d’utilisation de l’Internet qui ne sont pas sans liens avec cette fibre. Parmi ces facteurs, l’entretien de la fibre optique, la capacité de réaction quand la fibre optique est coupée, etc.

Par exemple, le nombre de coupures enregistrées pour des raisons  de travaux d’utilité publique. Et pourtant, il y a trois niveaux de protection quand la fibre est déployée. Mais, il ne se passe pas une semaine sans qu’il n’y ait une coupure. A la fin, le client perçoit cela comme une contre-performance de l’opérateur en fonction du fait que l’opérateur ait une boucle de redondance qui soit efficace ou pas. La réalité c’est qu’on est dépendant. Avec une société de gestion, nous nous attendons à plus d’efficacité, à plus de moyens mis à disposition pour que cette fibre soit disponible avec la qualité de service attendue.

TIC Mag : Après la disponibilité de la fibre optique au Congo, comment faire en sorte que les tarifs de la data pratiqués par les opérateurs soient plus abordables aux Congolais moyens dont certains estiment que ces tarifs sont encore chers, même si l’on a observé quelques baisses ces dernières années ?

G.L. : C’est une bonne question. Je m’attendais à celle-là. En répondant à la question je vais peut-être être en désaccord avec vous sur un point. Le point de désaccord est situé au niveau du coût de la data. C’est un discours qui a l’avantage d’être populaire, mais qui n’est pas très réaliste. J’aurais bien aimé avoir une étude comparative des tarifs de la data dans les pays de l’Afrique centrale ou par rapport à d’autres bien de substitution pour que nous soyons d’accord d’abord sur cette conclusion. Et votre organe TIC Mag peut être un très bon relais pour ce genre d’étude. (…)

Il est temps que ce type d’étude soit faite. Je pense qu’à produit égal, le Congo est l’un des moins cher dans la sous-région. J’aimerais bien que vous fassiez cette comparaison pour que nous puissions avancer sur ce débat.

TIC Mag : Peut-on s’attendre pour les mois à venir à une réduction des coûts ?

G.L. : Tout opérateur, dans un marché libre comme celui que nous avons au Congo, est régulé par le marché. Le marché sanctionne si vous êtes en dehors. Sauf s’il y a une cartellisation des opérateurs. Ce qui n’est pas le cas au Congo. Comment est structuré le tarif chez nous ? C’est le coût plus une  marge.

Si l’on veut améliorer le prix de vente que vous appelez le coût, il faut pouvoir l’améliorer sur les deux axes. Pas simplement la marge, mais améliorer aussi le coût de revient de l’opérateur. Et c’est de là qu’on revient au point initial : c’est-à-dire combien cela revient à l’opérateur de déployer la fibre optique ? On a un effet de volume qu’on peut avoir si on avait la fibre déployée partout.

On pourrait alors avoir une économie d’échelle qui nous permettrait, en tant qu’opérateur, d’avoir des tarifs beaucoup plus attractifs tirés vers le coût.

Gérard Lokossou (Airtel Congo) : « Internet et la data représentent l’avenir pour les opérateurs »

Normalement, pour l’économie globale et pour l’Etat congolais, il est important que les prix de la data soient fixés de telle sorte que nous ne n’hypothéquions pas l’ensemble du marché et la capacité à investir. Parce que c’est un secteur stratégique pour l’économie du Congo.Gérard Lokossou

TIC Mag : Le meilleur moyen de faire baisser les prix, c’est donc de rendre cette fibre optique plus disponible au plus grand nombre…

G.L. : Absolument ! Aussi, pour rendre la fibre optique plus disponible, il faut rendre le déploiement plus accessible ou plus réglementé. Aujourd’hui, le faire avec les coûts que nous avons serait pour tout opérateur hypothéquer son avenir. D’abord, c’est interdit de vendre la marge négative, mais Internet et la data représentent l’avenir pour les opérateurs.

C’est clair que la voix baisse de plus en plus. Il y a une forte substitution des services que nous faisions il y a quelques années avec le GSM par les services OTT (Over The Top, WhatsApp par exemple, ndlr). Plus nous améliorons la qualité, plus nous avons un impact direct sur ce qui était la voix.

TIC Mag : Comment percevez-vous chez Airtel Congo l’influence que les OTT opèrent dans les services qui, auparavant, étaient les vôtres ?

G.L. : Les OTT sont des “monstres” qu’il ne faut surtout pas abattre mais qu’il faut canaliser. Le problème ne se pose pas en termes d’existence ou de non existence des OTT. C’est un problème, une fois de plus, de régulation et de réglementation du marché. Nous sommes soumis à un certain nombre de contraintes, d’obligations et de taxes auxquelles ces OTT ne sont pas soumis.

La réalité c’est que nous nous retrouvons sur un marché avec une sorte de concurrence déloyale. D’autant plus que ce qui donne de l’impulsion à cette concurrence c’est l’amélioration de la qualité de nos services, donc de l’Internet. Aujourd’hui, cela représente une menace, mais demain cela pourrait représenter une opportunité de collaboration. Toutes les pertes de recettes sur la voix ou sur les SMS que nous enregistrons ont un impact sur les taxes que nous payons. Cela un impact sur l’Etat congolais.

Toute l’économie est perturbée par la présence de ces nouveaux opérateurs, qui, comparés à nous, n’ont pas d’infrastructures et d’obligations, mais qui proposent des services qui se substituent à ce que nous faisons.

Certains pays sont même allés jusqu’à les interdire, ces OTT ou les limiter à certains services. Cela veut dire que l’impact qui était négligeable il y a quelques années est devenu réel. Ce sont des acteurs à part entière. Ils doivent être pris en compte dans les deux sens. Aussi bien en termes d’obligations, qu’en termes de droits. Aujourd’hui, ils sont, entre guillemets, des clandestins. Il faut les encadrer.

TIC Mag : L’ARPCE a récemment fixé les tarifs d’interconnexion et l’on a constaté une baisse des tarifs d’interconnexion des SMS. Un communiqué a été publié par le régulateur pour inviter les opérateurs à donner leur avis sur ces tarifs. Quel a été l’avis d’Airtel Congo à ce sujet ?

G.L. : Nous avons la chance de travailler en très bonne intelligence avec notre autorité de régulation. Je dis la chance, parce que notre autorité de régulation est certes ferme, mais à partir du moment où nous ne sommes pas en rupture de communication avec le régulateur, nous pensons que nous avons la base pour pouvoir aborder les problèmes quand ils se posent.

Pour nous, chaque fois qu’il y a une décision, le plus important c’est de comprendre la volonté qu’il y a derrière la décision et de regarder si l’approche prise par la décision est la meilleure pour tout le monde pour atteindre la volonté exprimée. Quel est l’objectif du régulateur ? Peut-on l’atteindre différemment ? Est-ce le seul moyen de l’atteindre ?

Ce sont autant de questions que nous nous posons et dont nous discutons avec le régulateur pour examiner les voies et moyens. A partir du moment où le cadre de discussion est ouvert et que l’intérêt du Congo est mis en avant, il n’y a pas de raison de ne pas s’aligner..

TIC Mag : Quand vous dites que le régulateur est aussi ferme vous faites probablement allusion à la réduction par l’ARPCE d’une année de la durée votre licence à cause d’une qualité de service jugée discutable…

G.L. : Le régulateur a effectivement proposé la réduction d’un an de la durée de notre licence. Une décision qui est prévue dans la licence que nous avons. En la proposant, le régulateur n’est pas en dehors de la feuille de route tracée par la licence. Après, il y a des circonstances qui l’encadrent.

Nous avons une position par rapport à cette décision et ce que nous faisons c’est que nous continuons de batailler auprès du régulateur et auprès de toutes les autorités pour faire comprendre l’inopportunité de cette décision, au regard des nombreux investissements qui sont faits pour améliorer la qualité de service.

Par exemple, la disponibilité de l’énergie électrique à Brazzaville fait problème. La disponibilité de l’électricité dans une ville comme Brazzaville est en moyenne de 40%. Dans les zones reculées, la disponibilité de l’électricité est encore moins importante. La dépendance que nous avons de l’électricité est un phénomène réel.

Nous avons des sites où nous utilisons des batteries, des groupes électrogènes, etc. Il peut arriver que nous passions toute une journée sans électricité. Et ce n’est pas un phénomène exceptionnel. Le temps d’autonomie des batteries est de quatre à six heures. Les chances que nous ayons des sites qui tombent sont énormes. Et nous sommes obligés de faire un travail pour essayer de rattraper.

Et quand vous avez les pénuries que nous avons connues et que nous connaissons sur la disponibilité du carburant, alors que les groupes électrogènes fonctionnent au carburant, vous essayez de comprendre.

En mai 2016 par exemple, nous n’avions pas la possibilité d’acheter le quota de carburant qu’il nous fallait. Ce sont autant d’éléments qu’il faut mettre dans  la balance quand nous avons en face de nous ce genre de décision. Nous avons donc choisi de faire la bataille des arguments, de démontrer ce que nous faisons depuis l’audit qui avait été réalisé l’année précédente, les challenges auxquels nous sommes confrontés et que nous ne pouvons pas relever étant seul. Oui, c’est une décision qui nous a surpris, qui nous a peinés, mais que nous combattons avec les moyens que nous avons : les arguments.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM, à Brazzaville


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Congo Brazza : Comment l’ARPCE et Yves Castanou ont défini les conditions d’accès à la fibre optique

(TIC Mag) – Au Congo Brazza, l’Autorité de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) a joué un rôle majeur dans l’implémentation et la mise à la disposition du public de la fibre optique. Comment pose-t-on la fibre optique ? Combien cela coûte ? Qui a le droit de déployer la fibre ? Dans quel cadre doivent-ils le faire ?  Qui a accès à la station d’atterrage et combien cela coûte ? Ce sont autant de question qu’a adressé l’ARPCE au Congo pour une meilleure utilisation de la fibre optique. Et le directeur général de l’ARPCE, Yves Castanou, a bien voulu expliquer à l’équipe de TIC Mag comment.

De prime abord, un cadre réglementaire a été mis sur pied par le régulateur télécoms.  « C’est très important. Beaucoup de pays n’ont pas mis en place le cadre réglementaire par lequel la fibre optique doit être déployée », se félicite Yves Castanou. Tout en précisant : « On a mis en place des conditions de construction, d’exploitation et d’accès à l’infrastructure ». Au Congo Brazza, apprend-on, tous les opérateurs ont le droit d’accéder à l’infrastructure à condition d’être en règle avec les textes législatifs du secteur des télécoms au Congo.

L’ARPCE a également validé un catalogue d’interconnexion. Dans ce catalogue de référence distribué à tous les opérateurs figure tous les différents éléments de structuration des coûts de la fibre optique. Tout comme le régulateur a œuvré pour une baisse substantielle des tarifs de la bande passante. « Le régulateur a également mis en place l’environnement tarifaire dans lequel les coûts de location des capacités nationales et internationales en matière de fibre optique sont indiqués. On s’est battu pour que le coût de location d’une liaison internationale E1 (capacité internationale 32 lignes E0 de 2 Mbps, ndlr) soit revu à la baisse. Aujourd’hui, l’E1 sur satellite varie autour de 600 et 700 euros. On s’est arrangé pour que le prix de location de l’E1 pour un opérateur qui veut avoir un E1 entre Brazzaville et Paris ou Pointe Noire et Paris et peut-être Pointe Noire et dans des villes du Portugal soit inférieur au coût de location du Vsat », affirme Yves Castanou.

D’après lui, aujourd’hui au Congo, le coût de l’E1 serait entre 400 et 500 euros alors qu’avant il fallait payer 1500 ou 1 000 euros via le satellite.

La menace des OTT

Avec l’accessibilité de la fibre optique, de l’Internet mobile, les populations congolaises se sont ruées vers les services des OTT comme WhatsApp, Facebook Messenger ou encore Viber pour effectuer des appels ou envoyer des sms à leurs proches et connaissances. Conséquence, selon le rapport 2016 du marché de la téléphonie mobile en République du Congo que vient de publier l’ARPCE, le revenu total des trois opérateurs (MTN, Airtel et Azur) a connu une baisse passant de 267,1 milliards de F.CFA en 2015 à 236,7 milliards de FCFA en 2016. L’on a en effet enregistré en 2016 un trafic total voix entrant (national entrant et du trafic international entrant) de 601,1 millions de minutes. Par rapport à l’année 2015, cela représente une baisse de 23,8%.

Aussi, le volume des appels internationaux entrants a chuté.  Entre 2012 et 2016, l’on a enregistré une baisse de 33,5%. Entre 2015 et 2016, ce trafic international entrant a baissé de 17,8%.

Et les OTT sont en grande partie responsables de cette chute des revenus des opérateurs. Ce qui a une répercussion sur le volume des taxes et redevances à verser à l’Etat congolais. Faut-il dans ce cas interdire les services des OTT au Congo Brazza ? « Surtout pas ! », répond Yves Castanou. Les OTT sont en train de tuer le marché, reconnaît-il. « Nous nous sommes attelés à développer le mobile pour faire en sorte qu’il y ait de l’Internet mobile au plus grand nombre de Congolais avec des offres très attractives et très alléchantes. C’est ce qui a été fait. Mais, on s’est vite rendu compte que cela est en train de faire perdre de la valeur au marché. Les opérateurs télécoms perdent de l’argent à cause de cet Internet mobile à travers les services des OTT comme WhatsApp et autres », ajoute-t-il. Mais, « on ne va pas supprimer les services des OTT comme certains pays comme le Maroc l’ont fait il y a quelques temps avant de se raviser », indique le DG de l’ARPCE.

Congo Brazza : Comment l’ARPCE et Yves Castanou ont défini les conditions d’accès à la fibre optique

Le régulateur doit protéger l’intérêt du consommateur, de l’Etat, mais aussi des opérateurs. Il ne faut pas que les opérateurs télécoms coulent.Yves Castanou

Les forfaits mensuels combinés

Quelles solutions dans ce cas ? Au Congo Brazza, le DG de l’ARPCE et les opérateurs mobiles travaillent ensemble à trouver des solutions adéquates. D’après les explications d’Yves Castanou, l’Arpce est en train de chercher et d’expérimenter des systèmes à l’instar du Data Management System. Un système de monitoring que le régulateur peut mettre en place qui lui permet de mieux monitorer la progression fulgurante du trafic data. « Je ne suis pas sûr que les opérateurs eux-mêmes peuvent présenter la progression du flux du trafic data chez chacun des OTT comme WhatsApp, Viber et autres », affirme le DG.

Parmi les solutions à l’étude, les offres et forfaits combinés des opérateurs mobiles. C’est-à-dire proposer des forfaits Internet + voix + SMS. Conditionnalité ici, Internet permettra juste de naviguer. Mais, si un abonné veut souscrire à une offre Voix + Internet (avec appel sur IP) + SMS, il y a un coût supplémentaire à payer. Au lieu de payer 50 000 francs Cfa pour un forfait, l’utilisateur qui voudra effecteur des appels sur IP payera par exemple 60 000 francs Cfa. Le but étant de faire en sorte que les opérateurs mobiles rentrent dans leurs investissements.

« En Italie par exemple, lorsque vous voulez passez un appel IP, l’opérateur prévient l’abonné qu’avant de passer l’appel, il doit activer le forfait Appel sur IP qui lui coûte cinq euros de plus. Multiplié par un volume de plusieurs abonnés, les opérateurs réussissent à rentrer dans leur frais », illustre le DG de l’ARPCE.

Faible ARPU

Le point faible de cette solution réside dans le fait que les Africains sont habitués au prépayé et moins réceptifs aux forfaits mensuels que proposent certains opérateurs proposent. En Europe, ils ont moins de charges (pas de problème d’énergie électrique par exemple) et plus de revenus. Pourtant, en Afrique, il y a plus de charges, d’électricité notamment, et moins de revenus. Le DG de l’ARPCE explique que si en Afrique il y avait par exemple un courant électrique de bonne qualité, les opérateurs télécoms feraient des choses extraordinaires. Les coûts étant fixés en fonction de l’investissement effectué, plus les charges sont élevées, plus les répercussions se ressentent sur les consommateurs qui doivent payer plus.

Ces forfaits mensuels seraient donc plus avantageux pour les opérateurs. « A l’époque, quand je suis arrivé à l’ARPCE, le revenu moyen mensuel dépensé par abonné (ARPU) au Congo pour la voix était environ de 10 000 francs Cfa. Ailleurs, en Europe et en France particulièrement, c’est autour de 30 euros. Comment le savoir, la plupart des forfaits sont proposés à 30 euros. Car la plupart des opérateurs savent qu’avec 30 euros multiplié par six millions d’abonnés, l’on se fait un bon bénéfice », explique Yves Castanou

Mais seulement, au fil des années, l’ARPU au Congo a chuté. Pour l’année 2016 par exemple, le revenu moyen dépensé par abonné au Congo pour la voix s’est situé à 4 166 francs CFa par mois. En 2015, il était de 4 646 F CFA. La dépense mensuelle moyenne des abonnés a donc baissé de 10,3% entre 2015 et 2016, contre 3,0% sur la période 2014-2015. Et les services des OTT sont en partie responsables.

A la question de savoir pourquoi le régulateur s’évertue à trouver une solution à la problématique des OTT avec les opérateurs, Yves Castanou répond que « le régulateur doit protéger l’intérêt du consommateur, de l’Etat, mais aussi des opérateurs. Il ne faut pas que les opérateurs télécoms coulent ». Des rencontres régulières à ce sujet sont prévus avec les opérateurs.

Quid des coûts de l’Internet au Congo ?

Parlant du consommateur, comment faire en sorte que l’abonné moyen paye moins pour disposer de l’Internet. Le DG de l’Arpce rappelle que les coûts moyens des communications téléphoniques en République du Congo sont les plus bas de la sous-région Cémac. Yves Castanou pense qu’aujourd’hui les tarifs ont baissé. « On est parti des bundles de 30 000 francs Cfa pour quatre giga à ceux de 5 000 francs Cfa et de 2 000 francs Cfa. Le défi à présent réside dans la qualité du service de l’Internet mobile, son accessibilité partout et la maintenance », indique le DG qui expliquait quelques jours plutôt que « l’ARPCE est le régulateur. C’est son travail de contrôler les prix et je vous dis qu’aujourd’hui nous avons les tarifs de communications électroniques les plus bas. Ils sont moins cher qu’au Cameroun, nous sommes moins cher qu’au Gabon. Aussi bien au tarif vocal qu’au tarif Internet. Pour la RCA, je n’en parle même pas… »

Selon l’Arpce, les offres Internet validées à ce jour par le régulateur se présentent de la manière suivante : entre 25 et 125 FCFA/MB pour les offres pay as you go et entre 0,4 à 20 FCFA le MB pour une durée de un à 30 jours pour les autres forfaits. Le régulateur précise que le revenu mensuel par MB ne cesse de baisser (voir tableau).

D’après Yves Castanou, le véritable défi de la fibre optique au Congo c’est de valoriser et optimiser l’investissement de l’Etat, à travers une meilleure organisation et structuration de l’opérateur historique, gestionnaire du patrimoine de l’État. « Ce n’est pas une spécificité du Congo. C’est le challenge dans de nombreux pays africains avec les opérateurs historiques : amener le haut débit et les contenus partout dans l’ensemble du pays et rentabiliser les infrastructures et investissements de l’Etat », conclût-il.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM, à Brazzaville


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Grâce à la fibre optique de Congo Telecom, les Brazzavillois profitent encore du wifi public gratuit

(TIC Mag) –  Les jeunes Congolais de Brazzaville qui l’ont essayé sont unanimes. Le débit de connexion Internet est super ! Au point de se demander pourquoi ce type de connexion n’est pas disponible partout ailleurs au Congo. C’est le cas de Crépin Andouolo Nguessi qui indique avoir essayé le wifi public gratuit du parc public de Bacongo. « Je l’ai essayé, c’était extra. Mais, à quand l’installation des zones wifi à Ouenzé ? », demande-t-il à Congo Telecom. L’opérateur public met en effet un débit d’un mégabit par seconde à la disposition des internautes.

D’après l’opérateur, l’installation des zones de wifi public gratuit qui a commencé au début du mois de janvier 2017 s’étendra progressivement dans les différents quartiers de Brazzaville ainsi que dans les autres villes du pays. Pour l’instant, les six Wifi zones gratuits de Congo Telecom à Brazzaville sont accessibles à La Mandarine, au City center (caprices), à La corniche (entre le ministère de la Défense nationale et le Radisson Blu), au Parc public de Bacongo (au Square De Gaulle, dans les jardins en face du lycée Pierre- Savorgnan De Brazza), à l’esplanade de la télévision CNRTV/Congo à Kombo et à Congo pharmacie (juste à côté du siège de Congo Telecom, mais momentanément fermé).

Junior Besse qui a également testé ces zones de wifi public gratuit est impatient de retrouver ces zones wifi à Pointe Noire. « C’est bien ! C’est à féliciter. Brazzaville intègre le cercle des capitales africaines avec WI-FI gratuit au Centre-ville », se réjouit-il. « Cependant, demande-t-il à l’opérateur historique, merci de penser également à Pointe-Noire. » Réponse de l’opérateur, l’installation se fait graduellement. D’après Ruben Kindou, chef de projet Wifi à Congo Télécom, de nouvelles zones wifi seront bientôt inaugurées à Brazzaville. Parmi les lieux prioritaires de ces nouvelles zones, l’aéroport, la Préfecture, le Mémorial Pierre-Savorgnan-De Brazza ou encore le Mausolée Marien-Ngouabi.

Pas de mot de passe

Pour se connecter, les utilisateurs qui se rendent dans ces zones wifi sont simplement appelés à se connecter en activant le wifi de leur appareil ou smartphone. Aucun mot de passe n’est demandé, précise l’opérateur. En janvier 2017, Congo Telecom avait annoncé que l’accès à ces zones de wifi public sera payant à partir du 1er février 2017. Mais, face aux doléances de nombreux utilisateurs, les responsables de l’entreprise indiquent avoir prolongé le délai de l’accès gratuit à une date ultérieure.

A terme, apprend-on, les internautes pourront payer des tickets d’accès à ces zones. Par exemple, 400 F.Cfa pour une heure de connexion en illimité. Mais, pour l’instant, les Brazzavillois avides de connexion haut débit n’hésitent pas à se rendre dans ces zones de wifi public pour surfer sur le web, sur les réseaux sociaux ou pour télécharger des applications.

Ce projet est rendu possible grâce à la fibre optique désormais disponible à Brazzaville. Le défi aujourd’hui pour l’opérateur historique est de faire parvenir cette fibre optique dans tous les ménages du Congo et de rentabiliser l’investissement de l’Etat.

Ecrit par TIC Mag


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Le Kenya lance «M-Akiba»,  son premier emprunt obligataire exclusivement via paiement mobile

(TIC Mag) – C’est une première pour le m-Pesa kényan de Safaricom. Et même une première dans le monde. Le gouvernement du Kenya a émis un emprunt obligataire basé uniquement sur la téléphonie mobile visant à collecter l’épargne des abonnés ayant de petits montants et qui souhaitent participer à la construction de l’Etat, tout en réalisant une bonne affaire.

L’obligation est ouverte à tous les utilisateurs mobiles enregistrés auprès des opérateurs mobiles Safaricom et Airtel qui disposent des solutions de paiement mobile. Les intérêts de 10% seront payables tous les six mois.

D’après les informations obtenues du Trésor public, cet emprunt obligataire à trois ans sera le premier au monde à être vendu essentiellement sur une plateforme de paiement mobile.

Le Trésor place aux enchères la première tranche de ces obligations à 150 millions de shillings kenyans. Ce qui permettra à chaque Kenyan d’investir un minimum de 3 000 shillings au départ avec des ajouts de montants supplémentaires de 100 shillings en plusieurs paiements.

Avec ces petits montants, cette opération devrait permettre aux petits épargnants d’avoir accès aux marchés financiers. Habituellement, les acheteurs d’obligations paient un montant minimum de 50 000 Sh pour les obligations d’infrastructures sur le marché financier traditionel.

Les investisseurs recevront des détails sur les montants investis par message texte lors de leur paiement par le biais du payement mobile et les d’intérêts sur M-Akiba sont exonérés d’impôt“, indique le prospectus rendus public par le Trésor kényan. Le Trésor kényan devrait émettre son second emprunt obligataire via paiement mobile d’un montant de 4, 85 milliards de shillings au deuxième ou troisième trimestre de l’année 2017.

Le Kenya est le pionnier du paiement mobile dans le monde avec le service M-Pesa lancé en 2007 par l’opérateur télécoms Safaricom. Le lancement de cet emprunt obligataire payable uniquement par téléphone mobile sera sans doute un cas d’école dans le monde et démontre que l’Afrique dispose des atouts indéniables en matière d’innovation, de transformation économique, sociale, mais surtout de transformation numérique.

Par TIC Mag

Cameroun : La deuxième édition du forum Econuma se tient demain, 23 mars 2017, à Douala

(TIC Mag) – C’est ce 23 mars 2017 au Castel Hall de Douala que s’ouvre la deuxième édition du forum Econuma dédié à la Petite et moyenne entreprise et à la TPME avec pour thème “La transformation numérique de l’entreprise au Cameroun”

Econuma vise à sensibiliser les participants sur les outils qui peuvent accompagner la transformation numérique de leurs tâches professionnelles et personnelles. L’objectif principal étant de connecter les développeurs de technologies web et mobiles avec leurs utilisateurs.

Les organisateurs ont accordé une place importante aux femmes en leur accordant la tribune d’Econuma. Parmi les speakers annoncés les organisateurs citent déjà Dominique Hodieb, conseillère en e-Reputation qui exposera sur le marketing d’influence ; Danielle Ibohn, Project Digital Manager chez People Input sur « La gestion d’un projet digital » ; Danielle Akini, CEO de Genius Centers, sur « Les enfants et la technologie » ; Prudence Modupe, responsable Marketing et Commercial de GTS Infotel sur le marketing mobile ou encore Gwladys Minyem qui exposera sur le concept d’Economie collaborative.

Cameroun : Bientôt un annuaire statistique des acteurs du secteur des TIC et Télécoms

(TIC Mag) – Le Ministère des Postes et Télécommunications du Cameroun, en partenariat avec l’Institut national des statistiques (INS), réalise, du 06 au 28 mars 2017, une enquête auprès des ménages et des entreprises publiques et privées du pays en vue de la production d’un annuaire statistique du secteur des Télécoms et des TIC au Cameroun.

D’après les informations obtenues par TIC Mag auprès du Minpostel, cette enquête a pour but d’avoir une idée claire sur les acteurs du secteur, d’où l’invitation du ministère aux acteurs de l’écosystème camerounais du numérique à réserver un accueil chaleureux aux enquêteurs de l’INS qui, sur le terrain, réalisent ce travail.

En Afrique, qui sont les six femmes ministres en charge des TIC et du numérique ?

(TIC Mag) – A la faveur de la journée internationale de la femme qui s’est célébrée ce 08 mars 2017, TIC Mag a produit une infographie présentant succinctement les femmes ministres qui ont en charge le développement des TIC dans leur pays.

Parmi les pays africains qui ont confié le secteur des TIC aux dames, figurent l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun et le Togo. Voir l’infographie pour plus d’infos.

Cliquez ici pour mieux voir l’infographie

Benjamin Gérard Assouzo’o : « Tout le monde envie Camtel parce qu’il y a du concret ! » [VIDEO]

(TIC Mag) – A la faveur du partenariat signé le 22 février 2017 avec l’opérateur historique camerounais Camtel, le fournisseur d’accès Internet YooMee va, dès le second semestre 2017, proposer aux utilisateurs camerounais non seulement de l’Internet haut débit, mais également les services d’appels téléphoniques.

Pour le directeur Marketing et Communication de Camtel, Benjamin Gérard Assouzo’o, il s’agit là d’un exemple parfait de coopération entre entreprises nationales pour apporter des ressources et profits substantiels à l’économie nationale. Les deux opérateurs comptent renflouer leur caisse avec la commercialisation au plus grand nombre des services de la data et mobile, tout en offrant aux internautes et mobinautes camerounais un service de qualité.

Le directeur Marketing et Communication de Camtel annonce que l’opérateur historique envisage de signer des partenariats similaires avec d’autres entreprises nationales dans les mois à venir.

Camtel Mobile à MTN Cameroon

« Il faut que nous apprenions à produire la richesse du Cameroun. On a pris notre licence mobile, Camtel Mobile, on l’a vendu en monnaie de singe à MTN. Aujourd’hui MTN Cameroon est un mastodonte au niveau national. Tout le monde sait que cet argent, on se le partage ailleurs. C’est vrai qu’on peut nous accorder quelques centimes additionnels pour les impôts, mais nous savons que cette licence produit nettement mieux et cet argent s’en va », explique le cadre de Camtel. Voir la vidéo.

Plus encore, « ceux (institutions internationales parmi lesquelles la Banque mondiale, ndlr) qui veulent venir nous aider pour relever nos économies ne parlent pas de cette évasion des capitaux de manière légale. Pourquoi ne parlent-ils pas des centaines de milliards de francs Cfa qui s’envolent de notre pays et qui vont enrichir d’autres pays de la manière la plus claire ? », s’interroge Benjamin Gérard Assouzo’o.

Camtel à Promote

Mais avant d’évoquer le partenariat avec YooMee, le directeur marketing et commercial de Camtel revient sur la participation de l’entreprise au Salon Promote qui s’est tenu du 11 au19 février 2017. Principale attraction dans le stand de Camtel : la maison digitale. « Nous avons exposé à Promote le principe de la maison digitale, une maison capable de fabriquer les hommes et les femmes d’avenir qui vont devoir travailler pour développer cette économie numérique et développer un ensemble de structures capables d’offrir l’emploi et de s’auto développer », affirme le directeur Marketing et de la Communication de Camtel.

Parmi les autres services proposés par Camtel à Promote, des services et outils numériques pour des bureaux digitaux afin de travailler efficacement et rapidement, la vidéosurveillance et la vidéo à la demande et aussi la conception des sites web pour les PME. Voir la vidéo pour plus d’infos.

Ecrit par TIC Mag

Congo Brazza : Le trafic des appels internationaux entrants en chute libre depuis cinq ans

(TIC Mag) – Le rapport 2016 du marché de la téléphonie mobile en République du Congo que vient de publier l’Agence régulation des Postes et des Communications électroniques (ARPCE) relève quelques faits significatifs sur le marché congolais des télécoms, notamment dans le segment voix sur les cinq dernières années.

Selon l’Arpce, en 2016, le trafic total voix entrant (national entrant et du trafic international entrant) a atteint plus de 601,1 millions de minutes. Par rapport à l’année 2015, cela représente une baisse de 23,8%.

Le régulateur indique qu’en 2016, le trafic national entrant représentait 84% du total du trafic, contre 16% pour le trafic international entrant. Plus encore, entre 2012 et 2016, on note une baisse du trafic international entrant de 33,5%. Entre 2015 et 2016, ce trafic international entrant a baissé de 17,8%.

A l’observation, on se rend compte que le trafic international entrant n’a cessé de chuter sur les cinq dernières années, notamment en 2012 (140 876 000 de minutes), 2013 (138 773 000 de minutes), 2014 (132 230 000), 2015 (113 934 000), 2016 (93 642 000). Ce qui représente une baisse de 33,5% sur cinq ans. Une baisse qui se confirme lorsqu’on scrute les chiffres par opérateurs.

Evidemment, les revenus de ce segment baissent également. D’après l’ARPCE, le revenu international entrant a enregistré une baisse de 17,8% en 2016 comparé au revenu de 2015. Ce revenu est de 12,2 milliards de F CFA en 2016 et représente 43,4% du total du revenu entrant.

Aussi en baisse, le revenu national entrant qui est de 16,0 milliards de F CFA en 2016. Il enregistre une baisse de 25,0% par rapport à 2015 et représente 56,6% du total du revenu entrant. Le  trafic national entrant ayant baissé de 31,9% entre 2015 et 2016.

L’un des éléments pouvant justifier cette baisse du trafic international entrant est la généralisation de l’utilisation des services  VOIP à l’instar de WhatsApp qui permettent désormais de communiquer à la fois par message, par la voix et par la vidéo via IP, le protocole Internet.

Du coup, les moyens traditionnels de communication par voix GSM se retrouvent menacés par les OTT. D’après Beaugas Orain DJOYUM du cabinet ICT Media Strategies, cette tendance baissière des appels entrants internationaux via les canaux GSM va se poursuivre. “Avec la montée en force des offres data, de la 3G et de la 4G dans les pays africains, les abonnés mobiles vont de plus en plus se tourner vers solutions d’appels sur IP qu’offrent les OTT comme WhatsApp et Cie pour les appels internationaux. Cela pose à présent aux opérateurs mobiles traditionnels un double défi. Le premier étant celui de la réduction des tarifs de roaming international et le second étant l’innovation et la multiplication des offres data aux abonnés mobiles. Ce qui passe par un investissement conséquent dans ce domaine des infrastructures numériques pour avoir des offres data attrayantes. Au cas contraire, les pertes de revenus des opérateurs traditionnels dans ce segment seront toujours plus importantes”, analyse le DG de ICT Media Strategies.

Par TIC Mag

Le nouveau site Internet de MTN Cameroon est en ligne

Douala, le 27 janvier 2017. MTN, entreprise leader des télécommunications au Cameroon annonce la mise en ligne de son nouveau site Internet à l’adresse www.mtn.cm.

Cet espace de communication a été réaménagé pour offrir aux différents publics un accès plus simple et convivial aux contenus tels que les produits et services, les offres d’emplois et l’actualité de la compagnie.

Les clients intéressés par les smartphones et modems 4G en promotion seront satisfaits par ce nouveau site Internet. Les étudiants et chercheurs d’emplois intéressés par les différentes offres ont désormais un espace dédié pour les postes disponibles et les candidatures spontanées. Autre nouveauté : le programme « MTN Jeunes Diplômés » qui est un programme de 3 ans concernant des jeunes à fort potentiel, diplômés d’universités et grandes écoles, brillants, ambitieux, et désireux de travailler au Cameroun pour contribuer au développement du pays.

Grâce aux normes et technologies les plus récentes, l’affichage du contenu de ce site Internet s’adapte à tout type de navigateurs ainsi qu’aux appareils mobiles de différents formats.

« Dans un environnement en constante mutation, MTN Cameroun a développé cette vitrine numérique en étroite ligne avec l’aspiration de la marque qui est d’améliorer l’expérience client et de rendre la vie des clients un peu plus radieuse », a expliqué Linda Kouam, Directrice Marketing de MTN Cameroon.

A propos de MTN Cameroon.

Filiale du Groupe MTN représenté dans 22 pays et leader des télécommunications en Afrique, MTN Cameroon est un fournisseur de solutions de communication et de paiement présent au Cameroun depuis février 2000. MTN est l’une des cinq entreprises les plus importantes du Cameroun et le deuxième plus grand contribuable en 2015.

Sur les réseaux sociaux 

www.facebook.com/MTNCameroonwww.twitter.com/MTNCameroon

www.youtube.com/MTNCameroon,   www.mtn.cm

Plus d’infos : 

Edouard TAMBA: Tel.: +237 677 55 07 97.  E-mail : [email protected]

Massey Njiti BONGANG: Tel: +237 677 55 1 115. E-mail: [email protected]

Cameroun : YooMee se lance dans la téléphonie mobile au second semestre 2017

(TIC Mag) – A la faveur du partenariat signé le 22 février 2017 avec l’opérateur historique Camtel, le fournisseur d’accès Internet YooMee va non seulement proposer de l’Internet haut débit dans toutes les villes du pays, mais va également offrir les services d’appels téléphoniques.

D’après les indiscrétions de certains cadres de YooMee à TIC Mag, dès cette année 2017, YooMee va pleinement embrasser les télécommunications et l’offre des services d’appels téléphoniques, en partenariat avec Camtel, est annoncé au début du second semestre 2017. Soit vers juin 2017.

Ceci à la faveur du partenariat signé avec Camtel pour être MVNO (Opérateur de réseau mobile virtuel). C’est-à-dire, un opérateur qui ne dispose pas de ses propres infrastructures dans les zones ciblées, mais s’appuie sur les infrastructures de son partenaire.

En effet, apprend-on, en plus de l’offre sur la data, les éléments contractuels entre les deux opérateurs incluent également l’opérabilité en téléphonie mobile dans toutes les régions du Cameroun.

D’après les dirigeants de CAMTEL, ce partenariat avec YooMee vise à renforcer davantage l’offre commerciale de l’opérateur historique en matière de services de télécoms et ambitionne d’apporter satisfaction à l’ensemble des usagers camerounais, notamment en matière de l’Internet mobile.

Emmanuel Forson, directeur général de Yoomee Cameroun, pour sa part, estime qu’avec ce partenariat YooMee apportera plus de diversité dans ses offres de télécommunications actuelles. Déjà, il promet que YooMee mettra en oeuvre « des moyens ambitieux » pour une exploitation optimale des infrastructures déjà déployées par Camtel.

Présent sur le marché camerounais depuis mai 2011, Yoomee Cameroun commercialise la data dans les principales villes du Cameroun. Ancienne filiale du groupe Yoomee Africa, l’entreprise qui est désormais une société anonyme à capitaux mixtes, à majorité camerounaise, pourra commercialiser ses services dans toutes les villes camerounaises, grâce au réseau Camtel.

Les deux opérateurs comptent renflouer leur caisse avec la commercialisation au plus grand nombre des services de la data, tout en offrant aux internautes et mobinautes un service de qualité.

Ecrit par TIC Mag

René Cremonese : « Des entreprises canadiennes sont en prospection à Camtel »

(TIC Mag) – Le Haut-Commissaire du Canada au Cameroun, par ailleurs ambassadeur du Canada en République centrafricaine et au Gabon, René Cremonese explique à TIC Mag comment son pays envisage d’aider le Cameroun à développer le secteur du numérique.

TIC Mag : En matière de TIC, comment le Canada assiste-t-il le Cameroun ?

René Cremonese : Nous avons une société canadienne, Afrique Expansion, qui travaille en ce moment avec le ministère des Postes et Télécommunications à l’organisation d’un forum numérique au début du mois de mai 2017. Je n’ai pas la date exacte de ce forum, mais l’objectif est d’amener au Cameroun les entreprises, les experts canadiens qui peuvent aider au développement du pays en matière des TIC. Des entreprises et experts qui pourront développer des partenariats avec des entreprises locales. C’est un forum qui sera bientôt une réalité.

TIC Mag : Comment à ce jour les entreprises canadiennes aident-elles le Cameroun à atteindre ses objectifs fixés dans le plan « Cameroun numérique 2020 » ?

R.C. : Certainement, les entreprises canadiennes peuvent véritablement aider le Cameroun à atteindre ses objectifs en matière de développement numérique. Nous avons en ce moment au Cameroun des entreprises canadiennes qui sont en prospection et en négociations avec Camtel (opérateur historique de la téléphonie, ndlr). Nous avons reçu ici il y a quelques semaines une entreprise canadienne qui dispose d’un logiciel de gestion des hôpitaux. A travers ce logiciel par exemple, on peut facilement répondre à la question : « comment peut-on utiliser la technologie pour faire en sorte que les hôpitaux qui n’ont pas de cardiologues puissent bénéficier et offrir des services des cardiologues ? » Car cette entreprise-là dispose de cette technologie.

TIC Mag : D’après-vous, le Canada peut également aider le Cameroun à digitaliser son système judiciaire. Comment ?

R.C. : En effet, nous avons également une autre entreprise canadienne qui discute avec la Cour suprême et le ministère de la Justice sur l’institution d’une base de données avec la législation et les jurisprudences du Cameroun. Parce que plusieurs magistrats et juges camerounais se plaignent souvent du fait que lorsqu’une décision de justice est prise à Garoua, à Ebolowa et à Yaoundé ils ne sont pas au courant de cette décision. La solution de cette entreprise canadienne aide à résoudre ce problème. Nous espérons que tous ces projets et discussions vont bientôt aboutir, que cela sera une réalité et que tous ces projets vont faciliter la vie de nombreux Camerounais.

Propos recueillis par B-O.D.


Interview réalisée le 21 février 2017 en marge de la tenue du Café Pô, la rencontre du Club des journalistes politiques du Cameroun avec une personnalité. Le Haut-Commissaire du Canada au Cameroun pour la circonstance. Sur la photo (d.g.à d.), Georges Alain Boyomo, René Cremonese et B-O.D.

Nous espérons que tous ces projets et discussions vont bientôt aboutir, que cela sera une réalité et que tous ces projets vont faciliter la vie de nombreux Camerounais.René Cremonese

Cameroun : YooMee s’associe à Camtel pour commercialiser la data sur l’ensemble du territoire

(TIC Mag) – Le fournisseur d’accès Internet YooMee a signé ce 22 février 2017 une convention avec Camtel, l’opérateur historique des télécoms, pour être également un MVNO spécialisé dans la commercialisation de la data.

Il s’agit principalement d’un partenariat commercial entre les deux opérateurs pour la revente du trafic data sur l’ensemble du territoire national. Camtel, détenteur exclusif de l’autorisation de déploiement des infrastructures de fibre optique interurbaines, mettra à la disposition de son nouveau partenaire ses infrastructures et son réseau électronique afin qu’il puisse commercialiser des offres data à tous les Camerounais.

Renforcer l’offre commerciale

D’après les dirigeants de CAMTEL, ce partenariat avec YooMee vise à renforcer davantage l’offre commerciale de l’opérateur historique en matière de services de télécoms et ambitionne d’apporter satisfaction à l’ensemble des usagers camerounais, notamment en matière de l’Internet mobile.

Emmanuel Forson, directeur général de Yoomee Cameroun, pour sa part, estime qu’avec ce partenariat YooMee apportera plus de diversité dans ses offres de télécommunications actuelles. Déjà, il promet que YooMee mettra en oeuvre « des moyens ambitieux » pour une exploitation optimale des infrastructures déjà déployées par Camtel.

Présent sur le marché camerounais depuis mai 2011, Yoomee Cameroun commercialise la data dans les principales villes du Cameroun. Ancienne filiale du groupe Yoomee Africa, l’entreprise qui est désormais une société anonyme à capitaux mixtes, à majorité camerounaise, pourra commercialiser ses services dans toutes les villes camerounaises, grâce au réseau Camtel.

Les deux opérateurs comptent renflouer leur caisse avec la commercialisation au plus grand nombre des services de la data, tout en offrant aux internautes et mobinautes un service de qualité.

Burkina Faso : Qui est Mme Adja Fatimata Ouattara, la nouvelle ministre en charge des TIC

(TIC Mag) – A la faveur du remaniement ministériel du 21 février 2017, Mme Adja Fatimata Ouattara née Sanon a été porté à la tête du ministère du Développement de l’Economie numérique et des Postes.  Elle remplace à ce poste Mme Sana née Congo Aminata.

Interrogée par le quotidien Sidwaya, la nouvelle ministre en charge des TIC a déclaré avoir accueilli cette nomination avec beaucoup de fierté et un sentiment de lourde responsabilité. « C’est un grand challenge à relever. En attendant de recevoir la lettre de mission, il s’agira de travailler à accélérer la digitalisation dans notre pays pour aller vers le tout numérique. Toute chose qui participera à accélérer du même coup la croissance économique. Cela est possible avec une synergie d’actions de tous les acteurs du secteur et en s’appuyant fortement sur la jeunesse », a déclaré la nouvelle ministre.

Sa nomination intervient quelques jours après l’annonce de la cinquième édition du Forum panafricain sur le partage des meilleures pratiques dans le domaine des TIC que son département ministériel organise cette année à Ouagadougou du 22 au 23 juin 2017 sous le thème « Mettre le cap sur l’économie numérique ».

Ingénieur de conception en informatique, la nouvelle ministre est une passionnée du numérique. Elle est diplômée de l’Ecole supérieure d’informatique (ESI) de l’Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso et du Centre international d’études supérieures appliquées (CIESA) du Canada qui lui décerne son diplôme d’ingénieur des travaux informatiques et un Master professionnel en réseau informatique et multimédia.

Active dans la société civile

Active dans plusieurs associations et regroupements de professionnels du secteur des TIC, Mme Adja Fatimata Ouattara née Sanon est la secrétaire générale de la fondation Femmes, TIC et Développement durable. Elle est la cofondatrice de l’Association burkinabè pour Linux et les logiciels libres (A3LBF) où, en tant que secrétaire général, elle œuvre pour la promotion des logiciels libres. Elle est également cofondatrice du Réseau africain des logiciels libres qui œuvre pour la même cause au niveau panafricain.

D’après de nombreux médias burkinabè, avant sa nomination elle était également membre de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) au regard de sa prestance au sein des Associations nationales de professionnels de l’informatique. Administratrice au Conseil d’administration de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI), Mme Adja Fatimata Ouattara née Sanon n’est pas étrangère au ministère du Développement de l’Economie numérique et des Postes. Ceci pour avoir été conseiller technique dans ce département ministériel.

Celle qui, en 2005, occupait le poste de webmaster au Réseau de gestion des connaissances au Burkina (RGC-B) logé au sein du Centre d’analyse des politiques économiques et sociales (CAPES) est désormais la ministre en charge du numérique.

Une véritable consécration pour cette dame dont le parcours dans ce secteur du numérique, avec un passage à la tête du Secrétariat technique du guichet virtuel unique de l’administration publique au ministère de la Fonction publique sous le régime de la Transition, a été remarqué.

Ecrit par B-O.D.

115 faits surprenants sur les réseaux sociaux [INFOGRAPHIE]

De nos jours, les médias sociaux sont omniprésents dans la vie de tous ceux qui ont accès à  Internet. Voilà  115 faits marquants que vous ignoriez sans doute et qui vont vous expliquer sous forme d’infographie originale comment les médias sociaux sont devenus partie intégrante de la vie quotidienne et des habitudes de consommation de leurs utilisateurs.

 


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A l’origine était Linkedin, le précurseur, fondé fin 2002 pour un lancement en mai 2003, un an avant le désormais célèbre et gigantesque Facebook, et deux ans avant Twitter et son petit oiseau bleu. Ce n’est qu’en 2008 que les médias sociaux connaissent un formidable essor avec des fonctionnalités commençant à correspondre au mieux aux besoins et aux demandes des utilisateurs tel le célèbre et international «like»sous forme de pouce dressé vers le ciel ainsi que des versions optimisées pour les téléphones mobiles. En 2010, Instagram et Pinterest font leur apparition sur le devant de la scène.

Tous ces acteurs du développement d’une nouvelle forme de communication et d’utilisation de l’outil Internet ont réussi leur pari car désormais, en 2016, leurs profits font rêver et leur présence dans la vie des utilisateurs n’est plus à prouver.

En tête du peloton à la course au nombre d’utilisateurs, on trouve évidemment l’imbattable géant du genre Facebook, suivi par Instagram, Twitter, puis Linkedin et Pinterest. La capitalisation boursière de ces grands noms, qui se compte en milliards de dollars, a montré au reste du monde virtuel qu’il faudrait désormais compter avec eux.

Le taux de pénétration du marché des médias sociaux est globalement de 31%, les champions du genre étant les américains, nord et sud confondus, où ce taux dépasse les 50%. L’avènement de l’ère du smartphone, des tablettes tactiles, et plus spécifiquement d’une utilisation nomade d’Internet et des applications des médias sociaux a bien évidemment favorisé l’expansion de ceux-ci.

En terme de connections quotidiennes de ses utilisateurs, Facebook est largement en tête avec 70% d’utilisateurs accros à l’application, suivi de près par Instagram et ses 59%. Et en ce qui concerne les différences homme/femme sur l’utilisation des médias sociaux, nous pouvons maintenant affirmer que Facebook, Twitter et Instagram sont majoritairement prisés par le sexe féminin, à la différence de Youtube et Linkedin plutôt identifiés «masculins».

Si l’on s’intéresse à l’usage qu’en font les adolescents, plus de la moitié d’entre eux ont déjà partagé des photos d’eux-mêmes sur ces médias, et leur utilisation est quotidienne pour plus de 90% d’entre eux. Youtube peut même se targuer d’avoir été utilisé par 80% des adolescents et jeunes adultes naviguant sur Internet ! Pour ces mêmes adultes, Facebook reste leur média privilégié puisqu’ils représentent 58% des utilisateurs du réseau social, au contraire des autres médias qui peinent à les attirer pour plus d’un quart de leurs abonnés. Chaque réseau ou média est donc représenté par ses différents utilisateurs et va devoir s’adapter à la demande de la majorité.

étonnamment, les médias sociaux longtemps critiqués et décriés par le reste du monde connecté révèlent maintenant des utilisations diverses de leur abonnés, comme un usage certain et quotidien comme apport d’informations, redessinant le paysage des médias en ligne.

Quand à l’addiction à Internet qui n’est plus un mythe et qui a fait depuis l’objet de nombreuses études, et plus précisément aux médias sociaux, presque 20% des utilisateurs ne peuvent se passer du célèbre Facebook pour plus de quelques heures et certains accros du genre peuvent jeter un coup d’oeil aux nouvelles et derniers buzz avant même de se lever de leur lit !

L’infographie ci-dessus nous propose donc de s’intéresser au pouvoir de Facebook, Twitter et Pinterest et plus particulièrement à comment ils peuvent avoir une influence sur les décisions d’achat de leur utilisateurs. En tête de ces leaders de l’influence, toujours le célèbre Facebook, suivi de près par Youtube. C’est pourquoi ces médias dépensent des milliards en marketing, procurant un retour sur investissement certain pour les actionnaires.

Toujours plus loin, les médias et réseaux sociaux peuvent maintenant servir à vous trouver du travail car les recruteurs s’intéressent de près aux profils des utilisateurs en recherche d’emploi, se servant évidemment des filtres naturels de l’à¢ge des utilisateurs ou de leurs centres d’intérêt et utilisation de ces mêmes médias sociaux tant prisés.

Toujours plus haut, les compteurs de ce qui est «nouveau» chaque minute ou seconde passées sur ces plateformes ! Des millions de likes, des centaines de milliers de photos pour un développement incroyable de ces médias omniprésents dans la vie des gens. Il y a même désormais des fourchettes de temps identifiées comme les meilleures et plus performantes en terme d’audience, de retombées positives, de retour, sur chaque post Facebook, Twitter ou Linkedin.

Cette infographie originale vous propose également un recensement des marques commerciales et célébrités les plus prisées par média ou réseau social : pêle-même, on peut y retrouver Coca-Cola, Chanel, Justin Bieber, le musée Van Gogh d’Amsterdam ou le FC Barcelone !

Car il nous faut garder que les médias sociaux rapprochent sur la même plateforme célébrités, marques, entreprises et citoyens lambdas, qu’il est maintenant possible de suivre des candidats à la présidentielle sur ces nouveaux médias, d’acheter en un clic ce qui défile sous nos yeux, de partager avec le monde entier nos envies et trouvailles; chacun redessinant le monde selon les modes, les humeurs, les découvertes et les partages de chacun, intriquant de plus en plus à chaque seconde le monde réel du virtuel.

TIC Mag dévoile sa nouvelle plateforme web à Promote 2017

(TIC Mag) – Présente au Salon international de l’entreprise, Promote 2017, TIC Mag, la plateforme web (www.digitalbusiness.africa)  d’actualité quotidienne sur les TIC et Télécommunications en Afrique, a dévoilé ce 18 février 2017 son nouveau site web. Une nouvelle interface dévoilée à Promote et présentée à tous les visiteurs du stand de TIC Mag situé au Village des TIC à Promote.

D’après Beaugas Orain DJOYUM, son directeur de publication, le nouveau visage de TIC Mag intègre les modules et fonctionnalités de l’heure en matière de développement web. « Nous traitons l’actualité du numérique. Et tout va très vite dans ce secteur. Il est important que nous suivons le rythme de l’évolution numérique y compris dans le design de notre plateforme web. Le dernier visage de TIC Mag avait été conçu il y a près de trois ans. C’est vrai qu’il avait déjà un design unique et attrayant, mais comme nous sommes dans un domaine où les technologies et les innovations se développent tous les jours, il était important que nous ayons de nouvelles fonctionnalités encore plus intéressantes. Ceci afin de permettre à nos internautes de naviguer et de lire plus aisément nos articles. Mais, surtout afin de rester plus longtemps sur notre site web », explique Beaugas-Orain DJOYUM.

La nouvelle plateforme web de TIC Mag, responsive comme la précédente, est disponible à l’adresse www.digitalbusiness.africa . Elle est désormais plus aérée. Les articles sont davantage mis en exergue dès la page d’accueil du site web et à l’intérieur des pages avec un accent sur la photographie. Il est plus aisé de découvrir, dès la page d’accueil, les informations et actualités dans les différents domaines des TIC et Télécommunications. Parmi les nouveautés, l’on voit apparaître dès la page d’accueil un espace plus grand pour les vidéos dans TIC Mag TV. Aussi, l’on retrouve à la page d’accueil de nouvelles rubriques comme FINTECH, Innovation, Infrastructures et équipements, régulation, E-gouvernance.

Afrique francophone

Autre innovation, deux blocs apparaissent où sont rassemblés les informations relatives aux TIC et Télécoms dans les pays francophones de l’Afrique subsaharienne. C’est ainsi que l’on retrouve un champ où sont rassemblés les informations de l’Afrique centrale et un autre pour celles de l’Afrique de l’Ouest.

D’après les promoteurs de TIC Mag, l’actualité du numérique des pays de l’Afrique de l’Ouest aura plus que par le passé un espace de choix sur le site et l’on ne se contentera plus seulement des informations des dix pays de la zone CEEAC et du Cameroun en particulier.

« Au-delà de l’Afrique centrale, l’actualité des TIC et Télécoms est assez dense dans les autres régions de l’Afrique. Il est important que les acteurs du secteur du numérique résidant en Afrique centrale puissent comprendre la marche et l’évolution du numérique dans les autres pays africains et dans le monde. Ceci afin de s’inspirer au besoin des meilleures stratégies. Idem pour ceux de l’Afrique de l’Ouest », explique le directeur de publication qui annonce pour bientôt l’application web TIC Mag.

En matière de contenus, la plateforme web de TIC Mag répond au quotidien aux questions suivantes : Quelles sont les stratégies des opérateurs qui marchent ? Quelles sont celles qui rencontrent moins de succès ? Comment les acteurs publics régulent le secteur des TIC et quelles stratégies mettent-ils en place pour développer le numérique ? Quelles sont les start-ups innovantes en Afrique qui réussissent ? Comment leurs innovations participent-elles à rendre la vie plus facile dans leur communauté ?


A propos de TIC Mag

TIC Mag (www.digitalbusiness.africa )  est une plateforme web d’informations spécialisée dans l’actualité des TIC et Télécommunications lancée en janvier 2011. Elle a d’abord commencé à présenter l’actualité des TIC et Télécoms au Cameroun avant de s’étendre progressivement, au fil des années, vers le traitement de l’actu du numérique des pays de l’Afrique centrale et de l’Afrique en général.

TIC Mag rassemble en moyenne 65 000 visiteurs chaque mois. Tous des professionnels, experts et passionnés des TIC et Télécoms. Aussi, tous les jours, TIC Mag envoie une newsletter aux 8 500 professionnels et experts des TIC en Afrique. L’inscription à cette newsletter est gratuite. Cette plateforme web ainsi que sa newsletter quotidienne constituent des espaces de communication efficace pour les acteurs du numérique. TIC Mag est édité par ICT Media STRATEGIES.

Contacts :

Web : www.digitalbusiness.africa

Mail : [email protected]       Téléphone : +237 243 26 45 56 / 243 25 64 36


A propos de ICT Media STRATEGIES

ICT Media STRATEGIES (www.ictmedia.cm) est un cabinet spécialisé dans la veille stratégique. Ses actions s’articulent autour de six pôles d’activités : Veille Stratégique ; Fourniture de contenus médiatiques, Edition des magazines ; Relation presse, Relations publiques et E-Reputation ; Création Web et enfin Formation et études. ICT Media STRATEGIES travaille en collaboration avec la régie publicitaire ICT Media Marketing And Communication Agency.

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Mail : [email protected] / Téléphone: +237 243 26 45 56 / 243 25 64 36

Cameroun : Orange passe en revue son implication dans la transformation numérique du pays

(TIC Mag) – Au cours d’une rencontre avec les journalistes le 03 février 2017 à Douala au Cameroun, Elisabeth Medou Badang, la directrice générale d’Orange Cameroun, a présenté comment son entreprise participe au développement du numérique, et par là, à la transformation digitale du pays. D’après les explications de la DG, on peut indiquer que l’entreprise qui compte aujourd’hui plus de sept millions de clients intervient dans cinq volets en faveur du numérique.

Premièrement, la DG d’Orange Cameroun indique que son entreprise met à la disposition des jeunes innovateurs camerounais ses API qui permettent aux jeunes entreprises d’interconnecter leur système avec celui de Orange à moindre coût. « Les API d’Orange permettent aux jeunes entreprises de proposer leurs services sur notre plateforme USSD, à nos sept millions de clients, de proposer des solutions de paiement (Orange Money et paiement avec le crédit de communication) et l’envoi de SMS vers tous les opérateurs des télécommunications du Cameroun », a indiqué Elisabeth Medou Badang.

A ce sujet, TIC Mag a fait savoir à la DG d’Orange que certains jeunes innovateurs trouvaient onéreux le montant de la caution mensuelle exigée aux jeunes pour entrer en possession des API d’Orange Money. La DG a alors promis d’examiner de près cette doléance. Promesse confirmée quelques minutes plus tard par le directeur marketing d’Orange Cameroun, Cheikh Amadou Bamba Sarr, qui a indiqué que l’entreprise allait trouver une solution à cette situation.

Deuxième volet de l’implication d’Orange dans le numérique au Cameroun, l’organisation d’Orange Developpers Challenge qui permet aux jeunes de confronter leurs projets numériques face à un jury. Chaque année, indique la DG d’Orange Cameroun, le gagnant sélectionné bénéfice d’un accompagnement de l’entreprise.

Kerawa et Monetbil

A titre d’exemple deux start-ups sont cités : « Nous sommes ainsi fiers de certaines initiatives que nous avons pu soutenir. Kerawa.com est celles-là. Il s’agit d’un site internet de petites annonces lancé en 2009 par le Camerounais Nino Njopkou. Disposant d’une application Androïd, il permet aux entreprises de présenter leurs produits et service en ligne, touchant ainsi une clientèle plus large. Il convient aussi de mentionner Monetbil, gagnant d’Orange Developer Challenge 2015. C’est une solution de paiement mobile pour monétiser les jeux, la musique, les vidéos, les livres électroniques, etc.  Monetbil a permis, entre autres impacts, la création d’une centaine d’emplois directs, la bancarisation des populations non bancarisées », indique Elisabeth Medou Badang.

Au niveau international, relève la DG, le Prix Orange de l’Entrepreneur Social est lancé par le groupe. Un prix qui récompense les entrepreneurs proposant des produits et services innovants, s’appuyant sur les TIC pour répondre aux besoins des populations dans les domaines tels que la santé, l’agriculture, l’énergie, l’industrie, le commerce.

L’accompagnement apporté aux jeunes bénéficie également à un incubateur d’entreprises au Cameroun. C’est le troisième volet du soutien de l’entreprise. A travers cet incubateur, il s’agit pour Orange Cameroun de cibler des idées nouvelles et de les aider à mûrir.

En quatrième lieu, Elisabeth Medou Badang évoque le lancement d’Orange Fab en partenariat avec l’incubateur ActivSpaces. D’après les termes de la DG d’Orange, il s’agit d’un « véritable accélérateur de start-up qui donne droit à un prix pouvant aller jusqu’à 10 millions de F.CFA et dont il assure un accompagnement en vue de la commercialisation du service à nos clients ». En ce moment trois projets sont en accélération dans cet Orange Fab, dont Sheckshe (retrouver les pièces d’identité perdues) et Gifted Moom (informations sur la santé infantile et maternelle).

C’est pour nous, une manière concrète de promouvoir l’inclusion numérique des femmes en les familiarisant avec les outils numériques et les logiciels adaptés.Elisabeth Medou Badang

Les maisons digitales

Cinquième volet de son assistance, la filiale du groupe français au Cameroun est active dans le domaine de la formation au numérique. C’est ainsi qu’elle a par exemple lancé le programme « Maisons digitales ».  Grâce à ce programme, la Fondation Orange Cameroun, en partenariat avec les Centres de promotion de la femme et de la Famille (CPFF), a mis en place des salles numériques équipées dans le but de favoriser l’insertion professionnelle des femmes et de développer leur activité génératrice de revenues à travers l’alphabétisation et des modules de formation en entrepreneuriat de base (AGR).

Déjà, pour la première phase, cinq « maisons digitales » sont opérationnelles au Cameroun et la DG d’Orange annonce cinq autres « maisons digitales » en 2017. L’objectif recherché, former au moins 1 500 femmes aux TIC et aux bases de la gestion financière dans les dix régions que compte le Cameroun. « C’est pour nous, une manière concrète de promouvoir l’inclusion numérique des femmes en les familiarisant avec les outils numériques et les logiciels adaptés », affirme Elisabeth Medou Badang.

Autre programme soutenu par Orange, le programme « écoles numériques » qui consiste à mettre gratuitement à disposition des élèves du primaire de 50 écoles (dans la phase pilote, cinq par région) des contenus éducatifs (périscolaires) sous forme numérique. Parmi ces contenus, l’encyclopédie (Wikipédia), les annales des 10 derniers CEP, les cours de mathématiques et sciences (Khan Academy), les livres numériques, etc. Ces contenus sont stockés dans un serveur low-cost et accessibles aux élèves via une connexion Wi-Fi et un navigateur, apprend-on.

Pour la formation des non-voyants au numérique, l’entreprise, à travers sa Fondation, a décidé de réhabiliter et d’aménager des salles multimédia au sein des centres d’encadrement des malvoyants, de former leur personnel à l‘utilisation de logiciels adaptés (NVDA, JAWS) afin de donner aux déficients visuels les capacités à utiliser l’outil informatique pour leurs études et formations. C’est ainsi que certains jeunes non et mal voyants ont été formés à la recherche numérique des données sur Internet et aux logiciels numériques de base tels que Word et Excel.

Coming soon, Ongola FabLab

Toujours dans le cadre de la formation, un programme de déploiement de MOOCS est en gestation avec le concours des universités et grandes écoles du pays.

Aussi, il est annoncé dans les prochains jours le lancement du programme « FabLabs Solidaires ». D’après la DG d’Orange, ce programme « s’inscrit dans une démarche ambitieuse autour de l’éducation numérique pour donner de nouvelles chances à des jeunes en difficulté. C’est une formidable opportunité pour les jeunes de développer leurs compétences numériques et de se préparer aux métiers de demain ».

C’est dans cette optique qu’est annoncé Ongola FabLab, le tout premier fablab de la Fondation Orange Cameroun. Il sera, apprend-on, opérationnel dans un avenir proche et sera lancé en partenariat avec l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF),  l’Association Enfants, Jeunes et Avenir ( ASSEJA) et l’Université de Yaoundé I. Son objectif, offrir un espace et des équipements aux jeunes innovateurs. Il est prévu que ce FabLab soit ouvert à tous les jeunes diplômés ou non ayant simplement des idées novatrices

Au regard de ce qui précède, Elisabeth Medou Badang conclût que l’investissement d’Orange Cameroun dans le domaine du numérique au Cameroun est concret, diversifié et inclusif. « En conduisant les programmes que je viens de mentionner, nous assumons notre posture de « partenaire de la transformation numérique », conclût la DG.

Cameroun : le groupement d’opérateurs mobiles pour la gestion de la Portabilité sera dirigé par Nexttel

(TIC Mag) – Les opérateurs mobiles camerounais Orange Cameroun, Nexttel Cameroon et MTN Cameroon ont signé ce 31 janvier 2017 à Yaoundé un protocole d’accord lançant les activités du Groupement d’intérêt économique pour la gestion de la portabilité mobile au Cameroun (GIE-PMC).

Ce GIE-PMC sera dirigé pour les deux premières années par Nexttel Cameroun. Il permettra aux opérateurs mobiles de travailler ensemble pour la mise en œuvre de la portabilité et de « faciliter la migration vers ce nouvel outil en coordonnant les échanges techniques entre opérateurs ».

La portabilité permet en effet aux abonnés d’un même pays de changer d’opérateur mobile en cas d’insatisfaction, mais tout en gardant leur même numéro de téléphone.

D’après les différentes parties, cette portabilité nécessite une étroite collaboration entre les opérateurs sur les aspects financiers, réglementaires, techniques et administratifs. « C’est une nécessité pour que la portabilité mobile au Cameroun soit un succès au niveau des abonnés, des opérateurs et du gouvernement », a déclaré Nguyen Duc Quang, le DG de Nexttel Cameroon et par ailleurs Président du conseil d’administration du GIE-PMC.

« La portabilité est une innovation technologique qui permettra au consommateur d’exercer librement son choix sur l’ensemble des offres des opérateurs de télécommunications sans être contraints de changer de numéro », précise-t-on du côté de Nexttel.

Le DG de Nexttel Cameroon a par ailleurs rassuré les pouvoirs publics et les consommateurs que tout est d’ores et déjà mis en œuvre pour que la portabilité soit effective et soit un succès.

Outre la mise en œuvre de cette portabilité, parmi les missions du GIE-PMC figurent la gestion de la base de données de référence des numéros portés afin de permettre à ses membres d’assurer l’acheminement direct des communications électroniques de ces numéros.

Le GIE-PMC devra aussi s’assurer du respect des règles de gestion par les opérateurs alimentant cette base de données ou encore de router les messages du processus de portabilité entre les différents membres.

Elisabeth Medou Badang et Philisiwe Sibiya, respectivement Dg d’Orange Cameroon et DG de MTN Cameroon qui ont également assisté à la signature du protocole d’accord sont administrateurs de ce GIE-PMC. La signature de ce protocole d’accord s’est faite en présence du secrétaire général du ministère des Postes et Télécommunications, le Dr Armand Ndjodom et du directeur général de l’ART, Jean-Louis Beh Mengue.

Cameroun : Le Minpostel rencontre ce jeudi les jeunes porteurs de projets en TIC

(TIC Mag) – Le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) a récemment annoncé la tenue ce jeudi 2 février 2017 (demain) à partir de 13 heures de  la deuxième session de vidéoconférence avec les jeunes porteurs de projets dans le domaine des TIC au Cameroun.

Ceux-ci sont par ailleurs invités à se rendre nombreux ce jeudi 2 février 2017 avant 13 heures dans les locaux des dix délégations régionales de la CAMPOST. Les modalités d’inscription à cette vidéoconférence se font auprès des Délégués régionaux de la CAMPOST.

D’après les informations obtenues par TIC Mag auprès du Minpostel, il s’agira pour la ministre des Postes et Télécommnunications, Minette Libom Li Likeng, (photo) de recueillir les besoins des jeunes porteurs de projets TIC afin de mieux les accompagner dans la concrétisation de leurs projets et idées.

Contacts pour plus d’informations: 654 718 735 / 694 188 833 ou [email protected]

Pr Emmanuel Tonye : « 20 ans d’emprisonnement pour propagation de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux, c’est peu ! »

(TIC Mag) – Dans sa campagne de sensibilisation sur l’usage des réseaux sociaux, la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a indiqué qu’en plus de l’application de la loi sur la cybersécurité et la cybercriminalité, celle portant sur la répression des actes de terrorisme pourrait être appliqué en cas de propagation de fausse nouvelle sur les réseaux sociaux.

Invité au programme dominical Dimanche midi sur le poste national de la CRTV le 22 janvier 2017, le Pr Emmanuel Tonye (vice-recteur de l’Université de Yaoundé I en charge de la Recherche, de la Coopération et des relations avec les entreprises, coordonnateur du Master professionnel en sécurité des systèmes d’informations et de communications en formation à distance) a été interrogé sur l’application de ce texte réprimant les actes de terrorisme, notamment dans le cadre de l’usage des réseaux sociaux.

« Lorsque vous voyez les conséquences d’une information mensongère sur les réseaux sociaux, vous comprenez que 20 ans c’est peu. Si l’information mensongère a entraîné le suicide de quelqu’un. N’est-ce pas évident de condamner l’auteur à peut-être plus de 20 ans d’emprisonnement ? Si l’information mensongère a entraîné une catastrophe, cela paraît normal que le coupable soit bel et bien puni pour une telle durée d’emprisonnement (…)», a indiqué le Pr Emmanuel Tonye au cours de cette émission radio.

Il répondait ainsi à la question du DG de ICT Media Strategies. « Dans l’article 9 de la loi N° 2014/028 du 23 décembre 2014 portant répression des actes de terrorisme, il est indiqué qu’il est puni d’un emprisonnement de vingt (20) ans celui qui fait à l’autorité administrative ou judiciaire une déclaration mensongère ou une dénonciation calomnieuse. 20 ans d’emprisonnement pour propagation d’une information mensongère sur l’autorité administrative sur les réseaux sociaux, est-ce applicable dans ce contexte et n’est-ce pas assez élevé comme sanction ? », avait questionné Beaugas-Orain Djoyum.

En effet, l’émission radio Dimanche midi a réalisé un dossier sur l’usage des réseaux sociaux au Cameroun. Et Beaugas-Orain Djoyum, directeur général du cabinet ICT Media Strategies et DP de TIC Mag a été invité par la directrice de l’information de la radio à CRTV, Madeleine Soppi Kotto, à participer à l’entretien avec l’invité spécial de la radio, le Pr Emmanuel Tonye.

Suivre l’interview intégrale du Pr Emmanuel Tonye à partir de la 27e minute et l’ensemble du dossier de Dimanche midi sur les réseaux sociaux (Une heure d’écoute). Entretien mené par Madeleine Soppi Kotto (CRTV), Beaugas-Orain Djoyum (TIC Mag) et Michel Abanda (CRTV).