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Gabon : Le numérique et le développement au cœur du 4e Forum des associations

(TIC Mag) – La quatrième édition du Forum des associations au Gabon est annoncée pour les 11 et 12 mai 2017. Selon les organisateurs de l’évènement, les principaux sujets qui y seront débattus porteront sur le « Développement et numérique ». Organisé par le Service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France au Gabon, ce forum se veut être un espace d’échanges et de partages entre acteurs sur les perspectives offertes par les outils numériques.

Selon le journal Gabonreview.com qui révèle l’information en citant les organisateurs, la finalité de ce forum est de «répondre aux préoccupations d’une société civile active dans la sphère du développement, et intéressée en tant que consommatrice de produits numériques développés en appui à son activité». Parmi les personnes principalement visées par l’initiative, les jeunes développeurs et les incubateurs.

En ce qui concerne les articulations du forum, trois grandes temps forts sont annoncées : Une introduction qui rappellera le rôle des technologies numériques pour la conduite des projets de développement. Ensuite, une phase des échanges entre les différents acteurs et enfin un concours de développement d’une plateforme d’échanges entre acteurs non gouvernementaux et partenaires techniques et financiers.

Les pays de l’Afrique centrale absents du top 10 des pays africains où Internet est accessible

(TIC Mag) – La Coalition mondiale « Alliance for Affordable Internet » a récemment publié son rapport 2017 sur l’accessibilité d’Internet dans le monde. De manière globale, la coalition constate que des progrès significatifs ont été enregistrés sur le continent en termes d’accessibilité Internet.

Cependant, comparé aux autres régions du monde, l’Afrique reste le dernier de la classe. Pour établir son classement, « Alliance for Affordable Internet » se base sur l’infrastructure TIC que possèdent les pays, les politiques mises en place pour encourager l’émergence de ces technologies, le taux d’adoption du haut débit, et aussi les politiques de régulation en vue d’un accès équitable de tous à ces technologies.

Sur 58 pays étudiés par l’Alliance, 28 pays africains sont présents. Et dans le top 10 des pays où l’accessibilité Internet est le mieux ressentie, figurent respectivement Maurice, le Maroc, le Nigeria, le Botswana, la Côte d’Ivoire, le Rwanda, l’Afrique du Sud, le Ghana, le Bénin et le Kenya.

Parmi les progressions les plus spectaculaires, on peut citer le Bénin qui passe de la 38e place en 2016 à la 29e place en 2017. Egalement le Botswana qui est quitté de la 23e à la 4e place.  Une progression que le rapport attribue aux nombreuses réformes mises en place par les autorités, dont la révision du régime de licence multiservice, ou encore le projet d’installation du Wi-Fi public qui a considérablement améliorer la connectivité des botswanais.

Parmi les grands absents de ce classement, on remarque une inexistence d’au moins un pays d’Afrique centrale dans le top 10. Le seul pays présent étant le Cameroun classé 40e sur 58.

Cameroun : A son tour, Marcel Niat Njifenji, le président du Sénat, affirme ne posséder aucun compte Facebook

(TIC Mag) – Encore une personnalité camerounaise victime d’usurpation d’identité sur les réseaux sociaux. Après le Premier ministre, plusieurs ministres et directeurs généraux, c’est au tour du président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, de faire savoir au public qu’il ne possède pas de comptes sur un quelconque réseau social et que tous ceux qui portent son nom sont en fait des usurpateurs.

« Certains individus mal intentionnés ont entrepris de créer et d’exploiter un compte sur le réseau social Facebook au nom de S.E.M. Marcel Niat Njifenji, président du Sénat. Le profil de cette haute personnalité est illustré par l’une de ses photos où elle arbore l’écharpe de sénateur aux couleurs nationales », prévient un communiqué signé par le directeur de cabinet du président du Sénat.

Selon lui, il s’agit de faux comptes qui servent à « faire de vaines promesses aux personnes de bonne foi dans le but de leur extorquer de l’argent sous le couvert de monsieur le président du Sénat ». Aussi, il met en garde : «le président du Sénat n’entretient pas personnellement ou par personne interposée ou mandatée, ni un compte ni un profil sur le réseau Facebook ou sur tout autre réseau social connu ».

Dans la foulée, le directeur de cabinet du président du Sénat affirme qu’il s’agit de la cyber-délinquance et met en garde leurs auteurs.

Le Cameroun abrite un forum international sur l’économie numérique du 15 au 17 mai 2017

«Comment réussir l’économie numérique ? Comment la réussir au Cameroun ?» Tel est le thème autour duquel va s’articuler le Forum sur l’économie numérique au Cameroun, qui aura lieu du 15 au 17 mai 2017 dans la ville de Yaoundé, la capitale camerounaise, apprend-on de bonnes sources.

Véritable « vitrine de l’engagement des pouvoirs publics et scène d’expression des acteurs pour susciter l’investissement dans ce secteur », ce forum est organisé en partenariat avec le ministère des Postes et Télécoms. Selon les organisateurs, cette rencontre verra l’intervention de figures emblématiques du numérique à l’instar de Jacques Bonjawo, ancien de Microsoft, Ernest Simo, expert de la Nasa, Arthur Zang, l’inventeur de la première tablette médicale africaine, etc.

Sont également prévues les interventions des experts venus de pays tels que la Tunisie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Canada, ainsi que des responsables des principales entreprises des télécommunications en activité au Cameroun, à l’instar de MTN, Orange ou encore Camtel.

A en croire ses promoteurs, ce forum sur l’économie numérique se propose « d’offrir une véritable vitrine des atouts de l’économie numérique au Cameroun ; décliner les actions entreprises et à entreprendre par le gouvernement dans le sens du développement de l’économie numérique, du triple point de vue de la facilitation, la régulation, et l’accompagnement ; divulguer les axes pertinents et significatifs ainsi que les actions prioritaires du Plan stratégique du gouvernement ; mettre en scène les acteurs divers qui contribuent au développement de l’économie numérique ; intéresser les organismes de financement à l’investissement dans le secteur du numérique au Cameroun ; et mettre en présence opérateurs et porteurs de projets au Cameroun et les investisseurs ».

Écrit par BRM (avec Investir au Cameroun)

Dr Lambert SONNA : « Notre technologie de reconnaissance biométrique est basée sur la reconnaissance des veines en 3D »

(TIC Mag) – Aujourd’hui, de nombreux experts s’accordent sur l’incertitude de la méthode d’identification via les empreintes digitales. Car désormais, faillible dans ce sens où ces empreintes peuvent être piratées. Expert international en sécurité informatique d’origine camerounaise, le Dr Lambert Sonna Momo, CEO de Global ID, développe en partenariat avec l’École polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse) un nouveau processus d’identification plus sécurisé basé sur la reconnaissance des veines du doigt en 3D. Une réelle avancée. Entretien et explications avec TIC Mag.

TIC Mag : En collaboration avec le Laboratoire de sécurité et de cryptographie de l’EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne), votre start-up Global ID développe un processus d’identification chiffré basé sur la reconnaissance des veines du doigt en 3D. Comment est né ce projet ?

Dr Lambert SONNA : Ce projet est né suite à un problème qu’avaient eu les universités Suisses pour identifier les étudiants qui venaient d’ailleurs. Il y avait beaucoup d’usurpation d’identité dans le but d’intégrer les universités. Suite à cela, il fallait trouver un système d’identification fiable, qui répondrait au contexte des pays émergents tout en gardant la robustesse des systèmes utilisés dans les pays industrialisés

TIC Mag : S’il y avait plusieurs cas d’usurpation d’identité. C’est dire que le système de sécurité via les empreintes digitales n’était pas sûr. Qu’est-ce qui vous fait dire que le système de sécurité via les empreintes digitales est faillible ?

L.S.: Il existe de nouvelles méthodes pour pirater les empreintes digitales seulement à partir d’une photo des doigts de la victime. Ces méthodes ont été présentées au Chaos Communication Congress, conférence annuelle sur la sécurité.  Le vol d’empreintes digitales à son propriétaire est aussi possible si la personne a touché un objet avec une surface polie, comme un verre ou un smartphone.

TIC Mag : Avec votre technologie, comment s’assurer que le scanner et les différents éléments permettant de valider l’identité d’un sujet n’auront jamais de failles et que des pirates ne sauront les déchiffrer dans le but de les réutiliser ou d’exposer les informations confidentielles des tiers ?

L.S.: Notre technologie de reconnaissance biométrique est basée sur la reconnaissance des veines. Traditionnellement, les modèles de veine des doigts utilisés pour l’authentification sont acquis avec une seule caméra, produisant ainsi des données 2D. Notre technologie biométrique en veine 3D a une précision et une robustesse accrues. La falsification d’un système de reconnaissance des veines 3D nécessiterait le développement d’un modèle complexe 3D d’une veine, ce qui mettrait plusieurs laboratoires dans un pareil projet.

Nous avons eu un premier défi en développant un scanner d’acquisition portable à faible coût. La lumière transmise est utilisée pour le système d’acquisition étant donné que les images de qualité sont plus faciles à obtenir que lors de l’utilisation de la lumière réfléchie.

TIC Mag : Vous parlez également de la protection de la sphère privée. De quoi s’agit-il ?

L.S.: C’est une étape-clé dans l’authentification des personnes par des données biométriques. La sécurisation de la sphère privée est au cœur du projet que nous développons à l’EPFL. Il est fondamental d’assurer la sécurité de ces informations, par exemple pour les pays qui souhaitent stocker leurs données à l’étranger.

Basé sur la cryptographie homomorphique, notre système est parti d’un impératif clair : le scanner et les différents éléments permettant de valider l’identité doivent évaluer les données sans jamais les déchiffrer, afin de ne pas exposer les informations confidentielles liées à une personne.

Ce procédé évite ainsi les risques liés au vol de données lors de la mesure d’identité ou de sa vérification. Actuellement, les scanners utilisés dans les aéroports, par exemple, gardent les données biométriques en clair dans la mémoire de l’appareil, au risque qu’elles soient réutilisées ou volées. Grâce aux algorithmes de communication développés à l’EPFL, d’éventuelles données volées permettraient de remonter aussitôt au lecteur de provenance et de savoir ainsi d’où vient la fuite.

Le système est petit et léger pour être portable et est particulièrement résistant aux conditions météorologiques extrêmes et aux fluctuations de puissance. Ce scanner sera utilisé pour acquérir une base de données sur les images des veines. Des données ont été collectés en Suisse et au Cameroun afin de tester la robustesse de nos algorithmes, et de permettre ainsi d’affiner la précision des algorithmes sur tous types de peau.

TIC Mag : Pourquoi avez-vous choisi de travailler avec l’EPFL et quel est son apport ?

L.S.: J’ai choisi l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne parce qu’elle est parmi les meilleures universités techniques dans le monde. J’y ai fait mes études et de la recherche. De plus, le design et le chiffrement des protocoles sont faits dans le laboratoire de sécurité et de Cryptographie dirigé par le Professeur Serge Vaudenay.

TIC Mag : Vous indiquez que Global ID espère présenter d’ici l’été un prototype industrialisé aux investisseurs potentiels. Où en êtes-vous ce jour avec ce projet ?

L.S.: Nous avons terminé le premier prototype, qui marche très bien. C’est celui que nous avons utilisé pour faire l’acquisition des premières données en Suisse et au Cameroun. Le deuxième prototype est en développement et sera prêt en août 2017. Ce prototype sera la version industrialisable.

TIC Mag : Comment l’Afrique peut-elle bénéficier de ce système ?

L.S.: Grâce à sa robustesse, ce système d’identification représente une solution particulièrement intéressante pour les pays Africains. De nombreux pays, n’ont pas de système d’identification efficace. Les systèmes actuels ne vérifient pas les doublons dans la base de données, ne fournissent pas de correspondance centralisée en ligne, utilisent une transmission physique et manuelle des données d’identité au lieu d’une transmission numérique chiffrée, etc.  Ces facteurs augmentent les risques de manipulation illégale et, en cas extrême, la perte de données précieuses. Nous apportons une solution à cette problématique en identifiant de manière fiable et en maintenant la base de données biométrique chiffrée dans des serveurs centraux sécurisés, qui peuvent être facilement accessibles via des appareils fixes et des appareils mobiles.  À moyen terme, nous avons pour ambition de proposer l’authentification en tant que service, aussi bien aux hôpitaux, aux opétareurs de télécoms, aux institutions financières et aux gouvernements. Grâce à cette stratégie, les partenaires pourront rapidement déployer un système d’identification fiable et robuste sans investissement initial en infrastructures ou en personnel.

TIC Mag : Parlant d’investissement, vous prévoyez de le vendre à 300 francs suisses (environ 182 000 francs Cfa). N’est-ce pas assez élevé pour le marché africain ?

L.S.: Il est peu coûteux comparé aux scanners utilisés actuellement sur le marché africain. En plus, le nôtre n’est pas un simple scanner, dans la mesure où il intègre en lui tout un système d’identification complet et peut être utilisé tout seul pour identifier une personne sans connexion à une base de données distante, mais une base de données locale qui est synchronisée avec la base de données distante. Il a une longue durée d’autonomie, prévoyant ainsi les problèmes liés à une instabilité du courant électrique.

TIC Mag : Présentez-nous votre start-up Global ID…

L.S.: Global ID est une Spin-off (NDLR, une Spin-Off est une nouvelle société indépendante à partir d’une branche d’activité d’un groupe. En général, pour les actionnaires, la société échange les anciennes actions du groupe contre les actions de la nouvelle entité, par le biais d’une attribution automatique des titres – par exemple sous forme de distribution de dividende en titres au lieu d’un dividende en numéraire. Source : Lexique AOF) de l’EPFL domiciliée sur le parc de l’Innovation de l’EPFL et dont le but principal est d’apporter sur le marché une nouvelle technologie innovante pour identifier de manière fiable les personnes. Et ce, en utilisant des données biométriques en veines 3D.

Notre solution répond aux principaux inconvénients des technologies actuelles, à savoir la fiabilité, la robustesse et le coût élevé. L’équipe est constituée de plusieurs chercheurs qui travaillent en étroite collaboration avec quatre laboratoires suisses reconnus dans le domaine de la sécurité et de la biométrie, afin de créer ce système innovant. Le projet a été financé par la confédération Suisse.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM


Dr LAMBERT SONNA MOMO

D’origine Camerounaise, le Dr Lambert Sonna Momo est un expert international en sécurité informatique. Il est le fondateur de  GLOBAL ID SA, une Spin-off de l’EPFL  dont le but principal est d’apporter sur le marché une nouvelle technologie d’identification biométrique à partir d’une reconstruction des veines du doigt à trois dimensions.

Il détient un diplôme d’ingénieur informaticien  de l’EPFL et un Doctorat en Sécurité Informatique. Enseignant dans les universités suisses, il dirige les projets 3D Finger Vein  Biometric (3D FVB)  et Biométrique identification (BioID) financés par la confédération Suisse et composé d’une douzaine de chercheurs provenant de quatre laboratoires suisses dans les domaines du data,  de la biométrie, de l’imagerie et de la cryptographie.

L’AUF initie une réflexion sur les défis et perspectives de la formation à distance au Cameroun

(TIC Mag) – La formation ouverte et à distance (FOAD) recouvre plusieurs modalités de formations, entre autre des formations qui, pour leur élaboration et leur diffusion, recourent aux outils numériques, et plus particulièrement à Internet pour leur mise à distance. Plus trivialement, il s’agit de la formation en ligne ou e-learning et ses dérivés (blended learning, Rapid learning, mobile learning…).

Il s’agit d’une thématique centrale pour l’Agence universitaire de la francophonie. Et dans ce sens, elle initie depuis plus de 20 ans, des rencontres d’échanges dans le but d’impulser la réflexion en vue d’identifier les conditions nécessaires pour que les FOAD apportent une réelle valeur ajoutée à l’enseignement et à l’apprentissage.

C’est donc dans le but de poursuivre cette initiative qu’elle a organisé du 18 au 19 avril 2017 à Sup’TIC de Yaoundé un forum intitulé : “FOAD et amélioration de l’accès à la formation, défis et perspectives”, en  présence d’un panel de personnalités.

Parmi ces personnalités, la présidente de l’association des diplômés FOAD soutenus par l’AUF, le représentant du directeur de SUP’TIC, mais aussi du Pr Emmanuel Tonye, vice recteur de l’Université de Yaoundé I et coordonnateur du master Télécoms en ligne, qui  d’ailleurs a fait un exposé inaugural sur les exigences et contraintes rencontrés dans la mise en place de ce type de formation dans un environnement camerounais.

Il s’est ensuite agit de montrer concrètement en quoi les FOAD participent à l’accès à la formation, à la lumière notamment des « foadistes » qui ont partagé leur expérience avec l’assistance. Le dernier exposé quant à lui portait sur les applications mobiles comme alternatives aux plateformes e-learning classiques.

L’AUF inscrit donc ce forum dans la nouvelle dynamique qu’elle s’est donnée, à savoir, “la démarche participative à travers laquelle toutes les parties participeront à l’effort financier, mais surtout à la réflexion stratégique et technico-pédagogique, dans l’optique de constituer un terreau commun d’expérimentation et de vulgarisation de cette modalité d’enseignement et d’apprentissage”, tel que l’a souligné M. Alexandre Bell, responsable du Campus Numérique Francophone de Yaoundé .

Gaëlle Massang

MTN Mobile Financial Services lance son activité d’établissement émetteur de monnaie électronique

(MTN CI ) – Ce jeudi 20 Avril 2017, MTN COTE D’IVOIRE,  franchit un pas de plus en matière de services financiers en lançant sa nouvelle filiale MTN MOBILE FINANCIAL SERVICES COTE D’IVOIRE.

Cette nouvelle filiale a obtenu auprès de la Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) son agrément en tant qu’Etablissement émetteur de monnaie électronique sous l’identifiant EME.CI.009/2016.

Avec ce statut, MTN MFS CI,  société autonome constituée en Société Anonyme (SA), est  à présent garante de l’émission, de la gestion, de la distribution de la monnaie électronique de MTN Mobile Money. Elle est en outre responsable de la politique de conformité ainsi que du suivi général  de l’activité d’émission de monnaie électronique.

MTN MFS CI apportera plus de choix et de souplesse dans le cadre de lancement de nouveaux services et fonctionnalités, et cela, en droite ligne avec la Stratégie Régionale de l’Inclusion Financière prônée par la Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

C’est une étape-clé pour MTN Côte d’ivoire dans le développement et l’évolution structurante de services financiers mobiles innovants.

Prenant la parole, Mme Marie Bitty (photo principale, au centre), directrice générale de MTN MFS CI a déclaré que « ce statut apportant plus d’autonomie et d’agilité s’inscrit dans la ligne droite de la Stratégie Régionale de l’Inclusion Financière prônée par la BCEAO »

Le représentant du Ministère de l’Economie et des Finances, M. Fadika a pour sa part exprimé le vœu de voir MTN MFS CI élargir la gamme de services proposés permettant ainsi d’accroître l’inclusion pour  des populations et spécifiquement financièrement plus modestes et d’augmenter l’efficacité du secteur financier….

Le siège de MTN MFS CI est situé sur le boulevard Latrille en face de l’ENA.

Fort d’un réseau de plus  de 15 000 points de distribution, MTN MFS CI  compte 4 millions de clients MTN Mobile Money. En 2016, environ 1 566 milliards FCFA  de transactions avaient été réalisées via MTN Mobile Money.

A propos de MTN Côte d’Ivoire

Filiale du Groupe MTN, MTN Côte d’Ivoire est opérateur global, fournisseur de solution Fixe, Mobile, Internet à très haut débit  et de paiement, présent en Côte d’Ivoire depuis Juillet 2005.

Elle a  développé un réseau de télécommunications répondant aux standards internationaux avec des technologies 2G, 3G et 4G en plus du GSM. Son réseau est en constante évolution et est doté de 2 data centers ultra modernes de dernière génération,

MTN Côte d’Ivoire s’est rapidement imposée comme l’un des leaders du secteur, avec près de 10 millions d’abonnés à fin février2017.

La satisfaction du client est au cœur de l’activité de MTN Côte d’Ivoire. Outre son réseau propre d’agences, elle dispose de plus de cent mille points de ventes distribution répartis sur l’ensemble du territoire et de 2 centres d’appels disponibles 24/7, pour rendre à ses abonnés un service personnalisé et de qualité. En plus de ces canaux classiques, les clients peuvent être assistés via les comptes officiels de MTN Côte d’Ivoire sur Twitter et Facebook.

MTN Côte d’Ivoire emploie à ce jour plus de 750 personnes, dont plus de 30% sont des femmes.

A propos de MTN Mobile Financial Service Côte d’Ivoire

Filiale de  MTN Côte d’Ivoire, MTN Mobile Financial Service Côte d’Ivoire est une société autonome anonyme au capital de 300 Millions de FCFA  agréée par la BCEAO en qualité d’Etablissement de Monnaie Electronique depuis le 28 juillet 2016sous l’identifiant EME.CI.009/2016.
Premier opérateur ivoirien  à lancer le Mobile Money et fort d’un réseau de plus  de 15 000 points de distribution, MTN MFS CI  compte plus de 4 millions de clients MTN Mobile Money. MTN Mobile Money est  un service de transfert mobile sécurisé, facile et pratique, qui permet aux clients de transférer de l’argent, d’acheter du crédit, de payer les factures, en utilisant le téléphone

Cameroun : Paul Biya ordonne le rétablissement de l’Internet dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest

(TIC Mag) – Le président de la République Paul Biya a ordonné ce jeudi 20 avril 2017 le rétablissement de la connexion Internet dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. C’est un communiqué du ministre de la Communication Issa Tchiroma lu sur les ondes du poste national de la Crtv qui l’indique.

D’après ce communiqué, « les conditions ayant présidées à l’interdiction provisoire de l’Internet dans cette partie du territoire national ont évolué. Le Chef de l’Etat a par conséquent instruit le ministre en charge des Postes et Télécommunications de demander aux opérateurs de téléphonie mobile de rétablir la connexion Internet dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».

Le gouvernement camerounais exhorte par ailleurs les populations de ces régions à la vigilance pour « barrer la voie aux extrémistes, aux sécessionnistes et aux ennemis de la République ».

Mais, prévient Issa Tchiroma, « il reste entendu que le gouvernement de la République se réserve le droit de prendre en tant que de besoin les mesures appropriées pour éviter qu’Internet ne soit à nouveau utilisé pour susciter la haine et la discorde entre Camerounais ou pour créer des troubles à l’ordre public ».

Contactés par TIC Mag, certains habitants de ces régions affirment que la connexion Internet n’est pas encore rétablie depuis cette annonce. Mais, ils se réjouissent déjà de retrouver bientôt l’Internet et d’être connectés au monde.

« Une décision souveraine de l’Etat »

Quelques heures plus tôt dans la matinée, en visite à Douala dans le cadre du projet Globe-trotter de l’économie numérique lancé par son département ministériel, la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, déclarait que la décision de suspendre Internet dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest était « une décision souveraine de l’Etat ».

Interpellée au sujet de cette coupure de l’Internet il y a quelques semaines lors du Cameroon Business Forum, la ministre avait reconnu que l’expansion de l’économie numérique appelée de tous ses vœux par le président Paul Biya ne pourra se faire sans Internet. Elle demandait alors aux utilisateurs de ces parties du pays de faire preuve de patience, le temps que la situation revienne à la normale.

« Le chef de l’Etat l’a rappelé suffisamment, tout le gouvernement est mobilisé pour réaliser l’expansion de l’économie numérique. Et elle ne peut pas se faire sans Internet. Dans son discours de fin d’année, je crois qu’il a expliqué aux Camerounais qu’il y a des situations désagréables pour lesquelles certaines décisions sont prises. Et je crois que tout est mis en œuvre pour que la sérénité revienne, que l’Internet soit disponible partout. Ce n’est qu’une question de patience et tous doivent mettre la main à la pâte », avait expliqué Minette Libom Li Likeng.

C’est depuis le 17 janvier 2017 que les deux régions majoritairement anglophones du Cameroun ( Sud-ouest et du Nord-ouest) ont été privées de connexion Internet, après qu’elles aient été le théâtre d’un mouvement pour plus d’autonomie, voire d’indépendance. Depuis lors, de nombreux internautes et plusieurs ONG sont montées au créneau pour dénoncer cette coupure à travers le hashtag #BringBackOurInternet.

Ecrit par TIC Mag

Internet : Quand, comment et à combien enregistrer son nom de domaine en .africa

(TIC Mag) – Le nom de domaine africain de premier niveau .africa est en période de Sunrise depuis le 04 avril 2017 et ce jusqu’au 02 juin 2017.  Par période Sunrise, il faut entendre la période accordée à toute entreprise ou marque au lancement d’une extension afin qu’elle puisse enregistrer son domaine. Pendant cette période, l’enregistrement n’est accordé qu’aux titulaires de marque afin qu’ils puissent protéger leur droit.

C’est le 10 mars 2017 que l’Union africaine a annoncé avoir « enfin » obtenu son identité numérique. Ceci, après la décision rendue à la mi-février par la Cour supérieure de justice de Californie. Elle autorisait le régulateur d’Internet, la Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet (en anglais Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, ICANN) à déléguer la gestion du domaine générique de haut niveau dotAfrica (.africa) à l’organisation sud-africaine, ZA Central Registry (ZACR).

Cette décision venait mettre un terme à des années de tractations judiciaires entre DotConnectAfrica (DCA), une structure basée à l’île Maurice qui souhaitait aussi gérer le nom de domaine « .africa » et ZA Central Registry.

Sunrise

D’après certains registrars (bureau d’enregistrement ou un registraire de nom de domaine), le coût de l’enregistrement d’un domaine en .africa en période Sunrise s’élève à 181,66€ H.T. en grille A. Soit 119 161 francs Cfa. Et sont éligibles à l’enregistrement en phase de Sunrise, les propriétaires de marques ayant un enregistrement auprès d’un organisme accrédité TMCH. TMCH étant le système de protection des marques sur Internet dans le domaine des nouveaux gTLDs.

D’après SafeBrands, la création de la Trademark ClearingHouse s’inscrit dans le cadre du programme lancé par l’ICANN en vue de la libéralisation du processus de création d’extensions de noms de domaine internet. Ce programme permet la création, depuis novembre 2013, de centaines de nouvelles extensions.

Après la période de Sunrise, débuteront quatre phases d’enregistrement limité, pendant lesquelles il sera nécessaire certains registrars pour procéder à l’enregistrement. Chez le registrar Gandi par exemple, les coûts des quatre phases sont suivants :

  • Du 5 au 9 juin inclus, 5600€ H.T., soit 3 673 359 francs Cfa HT.
  • Du 12 au 16 juin inclus, 2240€ H.T., soit 1 469 343 francs Cfa HT.
  • Du 16 au 23 juin inclus, 1200€ H.T., soit 787 148 francs Cfa HT.
  • Du 26 au 30 juin inclus, 700€ H.T. soit 459 169 francs Cfa HT.

Du 04 au 31 juillet, l’enregistrement des domaines .AFRICA en Landrush (Premier à demander ou enchères pour certains domaines) sera ouvert à tous sur Gandi pour 181,66€ H.T. Soit 119 161 francs Cfa.

Prix pour le grand public

Enfin, après l’ouverture générale du .africa qui aura lieu le mercredi 02 août 2017, l’enregistrement sera facturé auprès des registrars au tarif standard de 31,43€ H.T. (20 616 francs Cfa HT) par an en grille A pour la première année, et 21,92€ H.T. (14 378 francs Cfa HT) par an les années suivantes chez Gandi.

Bon à savoir, d’après les experts de SwitchPlus, la phase “Landrush”, option dure pour le nouveau gTLD, qui dure environ 30 jours permet à n’importe qui d’acheter un domaine à un prix beaucoup plus élevé que dans la phase de régistration publique ultérieure. Dans le cas où deux ou plusieurs parties souhaitent enregistrer le même nom de domaine, soit le plus rapide obtient le domaine, soit une vente aux enchères a lieu. La plus haute enchère récupère donc le nom de domaine.

Ecrit par TIC Mag


Cet article fait partie du Dossier spécial : « .africa : une longue histoire, mais désormais une fierté continentale ». Lire les autres articles de ce dossier…

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Internet : .com, .org, .sn, .cm, .africa, etc., comprendre ce qu’est un nom de domaine

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Pierre Dandjinou : « Pour le .africa, les choses ont bien avancé »

Bénin : Pour Patrice Talon, le numérique est fondamental pour développer une nouvelle économie

(TIC Mag) – Intervenant ce dimanche 16 avril 2017 sur les ondes de RFI, le président béninois a réaffirmé que le numérique occupera une place de choix dans son Programme d’action gouvernemental, baptisé Bénin Révélé. Patrice Talon était interrogé par Alain Foka dans le cadre de son émission Le débat africain. Principal sujet à l’ordre du jour, le bilan de sa première année à la tête du Bénin.

A la question de savoir où il trouvera les 10 000 milliards de francs Cfa nécessaires à la concrétisation de son PAG, le président a évoqué les secteurs sur lesquels il compte, mais également l’importance de l’accompagnement de l’Etat et le rôle du secteur privé. « Notre ambition n’est pas que l’Etat investisse tous les montants évoqués. Nous voulons créer l’environnement pour que le secteur privé investisse. Il y a 60% d’investissement privé dans le PAG. Nous avons estimé et apprécié ce qui peut favoriser l’investissement privé. Au niveau du gouvernement, nous nous sommes engagé à créer cet environnement propice à l’investissement et à faire les efforts qu’il faut », explique Patrice Talon.

Numérique, Tourisme, Agriculture, Energie

Et le président Patrice Talon de miser sur le secteur du numérique : « Nous avons quantifié les secteurs où il peut avoir de la créativité et de l’attractivité pour les investissements. Notamment dans le domaine du tourisme qui est pour nous le choix le plus fondamental en matière de nouvelle économie. Puis, nous avons aussi le domaine du numérique. Voilà les domaines dans lesquels il peut avoir de la richesse et des emplois. Il y a également le secteur agricole.… Parfois, il est important que l’Etat créée des conditions et fasse le minimum parce que les gens n’ont pas de moyens ».

Pour Patrice Talon, des fonds pour son PAG commencent à être levés. « En quelques mois, nous avons réussi à avoir l’expression d’intérêt avéré des investisseurs qui sont prêts à injecter 500 milliards de francs Cfa dans le secteur de l’énergie. Quand on fait la somme de ce que nous sommes aujourd’hui en train de contracter en projets PPP avec le secteur privé, ce sont 500 milliards de francs Cfa qui sont déjà disponibles. Et pas par de moindres entreprises, mais par de groupes qui ont déjà une envergure internationale », explique le président.

Le Bénin révélé et le numérique

Au mois de décembre 2016, le cabinet ICT Media Strategies relevait que le Bénin ambitionne d’utiliser les TIC comme catalyseur de la dynamique économique et de la modernisation du Bénin pour l’accélération de la croissance économique et l’inclusion sociale d’ici à 2021.

En effet, dans son programme Bénin Révélé, l’axe stratégique N°4 sur l’amélioration de la croissance économique est mise en exergue. Et l’équipe de Patrice Talon a placé l’économie numérique parmi les secteurs stratégiques de la relance économique. L’enjeu, apprend-on dans le programme, est de transformer à moyen terme le Bénin en une plateforme de services numériques pour toute l’Afrique de l’Ouest.

Le gouvernement béninois précise que cette nouvelle stratégie s’appuiera notamment sur le développement massif des infrastructures et la généralisation de l’accès au haut débit en vue d’atteindre un taux de couverture de 80% ainsi que sur l’assainissement et la dynamisation du secteur. « Tout ceci permettra de doubler la taille du marché et de créer 90 000 emplois nets directs dans les TIC », prédit le gouvernement béninois.

Des 45 projets de ce programme, six sont consacrés au numérique. Il s’agit du projet de mise en place d’un Internet de très haut débit dans le pays, du projet de la Télévision numérique terrestre, du projet de mise en place d’une administration intelligente, du projet de généralisation du e-commerce, du projet de généralisation du numérique par l’éducation et la formation et enfin du projet de promotion et développement de contenus numériques.

Ecrit par TIC Mag

Dr Pierre-François Kamanou : « Un plan d’urgence doit être mis en place pour accélérer la pénétration de l’Internet mobile au Cameroun »

(TIC Mag) – Le directeur général de GTS Infotel Cameroon commente la récente sortie médiatique de la Banque mondiale et donne son avis sur la marche du Cameroun vers une société de l’information et de la connaissance.

TIC Mag : Lors d’un récent séminaire à Yaoundé, la Banque mondiale a estimé que le Cameroun ne réalise pas encore pleinement le potentiel économique du secteur des TIC. Pourquoi, d’après vous ?

Pierre-François Kamanou : En effet, sur le plan macro, ce rapport ne fait que confirmer ce que le Chef de l’Etat a lui-même reconnu dans son Message à la Nation le 31 décembre 2015 et je cite: « il nous faut rattraper au plus vite notre retard dans le développement de l’économie numérique. Celle-ci est un véritable accélérateur de croissance en plus d’être une véritable niche d’emplois pour notre jeunesse. Nous pouvons en tirer avantage pleinement ». Et tous les rapports statistiques publiés confirment que la plupart des indicateurs de performance du Cameroun dans ce secteur sont largement en dessous de la moyenne africaine en terme de taux de contribution du PIB, taux de pénétration de l’Internet fixe & mobile haut-débit, tarif d’accès à Internet ou encore en terme du développement des SVA.

TIC Mag : La BM constate tout de même que les SVA se développent progressivement. Particulièrement, le mobile banking. Qu’en est-il des autres sous-segments SVA ?

P-F.K. : Oui. Certaines banques et assurances ont commencé à offrir le service d’alerte SMS à leurs clients, mais souhaitent mettre en place un véritable portail USSD de services « Mobile Banking ». En tant qu’agrégateur SVA, nous recevons de plus en plus de demandes des entreprises de tous les secteurs économiques pour ce type de service USSD que nous ne pouvons malheureusement satisfaire, car nous restons en attente d’une offre d’interconnexion USSD de la part des Opérateurs GSM jusqu’à ce jour.

Le seul sous-segment SVA qui connaît un fort développement est celui du « Mobile Money sur portail USSD » exploité par les opérateurs Orange et MTN. Tous les autres sous-segments tels que : Cloud Enterprise Unified Communication, Mobile Marketing, Mutichannel Customer Service, Mobile Digital Content, sont quasi inexistants à ce jour ; preuve que les opérateurs mobiles ne sont pas en mesure de les développer massivement. D’où le constat relevé dans ce rapport de « manque à gagner considérable dans le développement des services de contenu et des services basés sur les TIC ». Par ailleurs, il me semble que c’est une des raisons pour lesquelles la BM recommande entre autres au gouvernement de faciliter l’entrée de nouveaux acteurs afin de permettre le développement des services OTT.

TIC Mag : Qu’est-ce qui explique le sous-développement du secteur de l’Internet, malgré l’essor du haut débit mobile ?

P-F.K. : Je ne dirai pas que le secteur de l’Internet est sous-développé, mais il reste encore fortement en deçà de son potentiel au Cameroun. Son état de développement n’est pas satisfaisant sur plusieurs points. Il me semble qu’un plan d’urgence doit être mis en place pour mesurer et améliorer la qualité de service offert par les opérateurs d’accès Internet et pour accélérer le taux de pénétration de l’Internet mobile haut-débit qui constitue un des fondamentaux de l’économie numérique. Ce taux est inférieur à 10%, donc loin derrière les pays tels que le Sénégal à environ 25%, le Gabon à 30% et le Ghana à plus de 60%.

TIC Mag : Pourquoi la mise en place d’une véritable économie numérique tarde-t-elle encore ?

P-F.K. : C’est vrai que le développement de l’Internet et de la téléphone mobile au Cameroun a démarré il y a près de 20 ans, mais c’est seulement depuis deux ans qu’on parle véritablement de l’économie numérique. Et il faut saluer les actions menées par le ministère des Postes et télécommunications qui a élaboré un « Plan Stratégique Cameroun Numérique 2020 » qui définit le plan d’actions prioritaires de l’économie numérique.

Dans le cadre de sa mise en œuvre, il appartient à tous les acteurs du secteur des Télécoms et TIC de prendre chacun en ce qui le concerne ses responsabilités pour un Cameroun numérique émergent en 2020. C’est dans ce contexte que GTS-Infotel se positionne désormais comme un nouvel opérateur alternatif de réseau virtuel des services OTT et SVA qui va offrir à travers son réseau Infotel une large gamme de solutions de communications numériques de type conversationnel et transactionnel sur le même numéro Infotel à préfixe 8.

Notre réseau Infotel répond parfaitement aux objectifs du Plan Cameroun Numérique 2020, notamment dans les domaines de la transformation numérique de l’administration et des entreprises, du renforcement de la confiance numérique, du développement de contenus numériques locaux.

Par ailleurs, il est regrettable de constater que le Cameroun reste l’un des rares pays au monde où les professionnels des télécoms et des TIC ne sont pas organisés en regroupement corporatiste. Lors de ma participation au congrès mondial du mobile en février dernier à Barcelone, j’ai noté la présence des délégations des organisations professionnelles des TIC du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et du Nigeria, respectivement OPTIC, GOTIC et ATCON, qui jouent un rôle prédominant dans le développement du secteur dans ces pays. Il me semble nécessaire et même urgent de mettre en place une organisation similaire, qui regrouperait tous les acteurs privés des différents sous-secteurs du Numérique pour assurer le développement inclusif de l’économie numérique.

TIC Mag : Qu’est-ce qui explique le niveau des prix de communications électroniques encore jugé élevé par certaines associations ?

P-F.K. : Je constate que les offres tarifaires de services Voix et Data mobiles sont assez complexes pour le grand public qui doit jongler régulièrement avec les nombreuses formules de forfait pour réduire ses coûts de communication. Et donc, je ne pense pas que les tarifs en soi soient élevés. Il me semble que c’est plus un problème de qualité de service et plus précisément de la stabilité de la connexion Internet. Je note également que depuis plus d’un an et contrairement aux autres pays, les opérateurs sont contraints de collecter les droits d’accises, qu’ils appliquent sur les tarifs des services de communication consommée.

Propos recueillis par Ruben Tchounyabe et TIC Mag

Cameroun : Les huit préalables à suivre avant la distribution gratuite des 500 000 ordinateurs [Document]

(TIC Mag) – A la suite de la tenue d’une réunion du Comité ad hoc de gestion du projet « E-National Higher Education Network » ce 12 avril 2017 à Yaoundé, TIC Mag publie la note d’information du ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, rendue publique à l’issue de cette rencontre. Une note relative à l’état d’avancement du projet et aux conditions de distribution gratuite des 500 000 ordinateurs à tous les étudiants Camerounais régulièrement inscrits pour l’année académique 2016-2017.
“Le ministre de l’Enseignement supérieur, Chancelier des Ordres académiques, président du Comité ad hoc de gestion du projet « E-National Higher Education Network », a présidé ce jour ( Ndlr, 12 avril 2017), en présence des points focaux des Universités d’Etat, dans la Salle de Conférences de son département ministériel, la réunion d’évaluation du processus de mise en œuvre de l’effectivité du don du Chef de l’Etat de 500 000 ordinateurs portables à tous les étudiants camerounais dûment inscrits dans les Universités d’Etat et les instituts privés d’enseignement supérieur pour l’année académique 2016/2017. (TIC Mag)
Le projet « E-National Higher Education Network » s’articule autour de deux axes : le don de 500 000 ordinateurs octroyés à tous les étudiants dûment inscrits dans les huit (08) Universités d’Etat et les 215 instituts privés d’enseignement supérieur réglementairement agrées par la Commission nationale de l’Enseignement supérieur privé d’une part, la construction de neuf (09) Centres de développement du numérique universitaire dans chaque Université d’Etat et à l’Université inter-États Cameroun-Congo (site de Sangmélima) qui ouvrira ses portes à la rentrée académique 2017/2018, d’autre part.
(TIC Mag) Les fonds relatifs au projet « E-NationalHigher Education Network » sont sur le point d’être débloqués par la partie chinoise (Exim Bank China) et mis à la disposition de la Société Chinoise Si-chuan Telecom Construction Enginee-ring Co. Ltd. Parallèlement, la confection rigoureuse et méthodique des listes biométriques des étudiants bénéficiaires se poursuit dans les Institutions universitaires publiques et privées du Cameroun.
Le principal point de l’ordre du jour de la réunion du 12 avril 2017 concernait l’état des lieux du processus de confection des listes biométriques des étudiants éligibles au Programme du Don d’ordinateurs par les différentes institutions d’enseignement supérieur.

La confection d’un fichier national biométrique des étudiants inscrits dans les institutions nationales d’enseignement supérieur au cours de l’année académique 2016-2017 est un pré-requis indispensable pour l’exécution harmonieuse du don d’ordinateurs aux étudiants. (TIC Mag)
A l’issue de cette concertation, il ressort que :
1. La partie chinoise, avec l’appui du gouvernement, s’active avec satisfaction à valider l’ensemble des pré-requis administratifs, financiers et techniques permettant une mise en œuvre harmonieuse de cette opération délicate et complexe.
2. Les systèmes administratifs et techniques d’inscription des étudiants des Universités sont en cours de modernisation pour les faire évoluer du mode d’enrôlement analogique actuel au mode d’enrôlement biométrique prescrit par le Premier ministre, chef du gouvernement, comme condition sine qua non de distribution des ordinateurs aux étudiants. Il se dégage de cette importante réunion les orientations suivantes :
1. Les Universités d’État et les IPES doivent poursuivre, avec plus de vigueur et de célérité, le processus d’enrôlement biométrique des étudiants, conformément au cahier de charges élaboré par le Groupe technique de travail constitué à cet effet. Le Ministre de l’Enseignement supérieur félicite les Universités qui ont déjà acquis des tablettes numériques et entamé la confection d’un fichier biométrique.
2. Chaque institution est invitée à publier, par toute voie accessible à ses étudiants, notamment la voie électronique, la liste des étudiants de l’année académique 2016/2017 éligibles au programme par Établissement, Cycle, Filière et Niveau. (TIC Mag)
3. Chaque institution est invitée à publier par toute voie accessible à ses étudiants la liste éventuelle des étudiants de l’année 2016/2017 non éligibles au programme et les raisons pour lesquelles ils sont déclarés non éligibles par l’Institution.
4. Chaque institution est invitée à transmettre au MINESUP, après épuisement des requêtes et délivrance des cartes d’étudiants, le fichier biométrique des étudiants éligibles au Programme en vue de la confection du Fichier national biométrique des étudiants de l’année académique 2016/2017. (TIC Mag)

 


5. Des mesures idoines seront prises pour que les données personnelles des étudiants contenues dans le Fichier National des Etudiants en cours de confection bénéficient des protections juridiques et techniques, conformément à la réglementation en vigueur.
6. La distribution des ordinateurs se fera par identification biométrique des étudiants (qui élimine les doublons) dans les centres de distribution qui seront installés à cet effet par le MINESUP.(TIC Mag)
7. Des vérifications appropriées seront incessamment faites par l’Inspection Générale des Services du MINESUP dans le but d’établir la parfaite adéquation entre le nombre d’étudiants déclarés par chaque Établissement et les frais de scolarité effectivement perçus par l’Établissement.
8. Le ministre de l’Enseignement supérieur publiera, au fur et à mesure, la liste des établissements ayant remplir les conditions préalables à la distribution des ordinateurs aux étudiants inscrits dans l’Établissement et remplissant toutes les conditions objectives.
(TIC Mag) Le ministre de l’Enseignement supérieur porte à la connaissance de la Communauté universitaire et de l’opinion publique nationale et internationale l’information ci-après : tous les étudiants réguliers et éligibles, dûment inscrits au Fichier national des étudiants de l’année académique 2016/2017 en cours de confection seront bénéficiaires du Don du chef de l’État, président de la République, Son Excellence Paul Biya.
Par ailleurs, l’État étudie les meilleures stratégies permettant de résoudre définitivement l’épineux problème de la bande passante Internet des Universités dans l’optique de la faire passer d’une capacité actuelle de 1 gigabit par seconde à 12 Gigabits par seconde pour l’ensemble des Universités. (TIC Mag)
Cette innovation numérique permettra de consolider la fonctionnalité du Don des 500 000 ordinateurs et l’efficience des neuf Centres de développement du numérique universitaire qui seront construits, au Cameroun, par la partie chinoise dans le cadre d’un prêt confessionnel dont l’accord-cadre avait été signé, sur haute autorisation du chef de l’État, par le ministre chinois du Commerce et son homologue camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, en présence Monsieur Philemon Yang, Premier ministre, Chef du gouvernement.”
Fait à Yaoundé, le 12 avril 2017.

(é) Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur

Cameroun : Les abonnés dénoncent les nouveaux tarifs data, Orange s’explique

(TIC Mag) – De nombreux abonnés d’Orange Cameroun sont mécontents des nouveaux tarifs data de l’opérateur. Depuis quelques jours (le 06 avril 2017), ils versent leur colère sur les réseaux sociaux. La raison, pour avoir la connexion Internet, il faut payer plus. Alors que certains crient à l’arnaque avec la nouvelle tarification, d’autres se plaignent de la confusion qui existe entre les offres promotionnelles et les tarifs classiques de la data.

Illustrations sur Facebook et Twitter

Côté associations de consommateurs, des voix s’élèvent également. Sur sa page Facebook, Simon Kaldjob, le président de la Fédération des associations des consommateurs des produits et services des télécommunications et des TICs (FACTICS), qui se plaignait récemment des tarifs élevés des télécommunications au Cameroun, prend position. « FACTICs, par la voix de son Président Général, Simon KALDJOB, dis non aux nouveaux prix des forfaits Internet d’Orange Cameroun », écrit-il.

Aussi, il partage un message de la page Vert-Rouge-Jaune qui invite les internautes à boycotter cette nouvelle tarification. La teneur du message : « Ensemble nous sommes forts. Jusqu’à quand ORANGE CAMEROUN va-t-il continuer à nous spolier! Grande campagne pour boycotter les produits d’Orange. C’est nous les consommateurs et nous avons le pouvoir de changer les choses! Sans nous ils ne sont rien! Maxi partage ! ».

Dénonciations également sur WhatsApp

D’autres réseaux sociaux comme WhatsApp sont mis à contribution. Ici, Simon Kaldjob explique qu’il s’agit d’une augmentation des tarifs de l’ordre de 20%, ce qu’il estime exagérée. D’après ses explications, pour les forfaits jour par exemple, avant on payait 102 francs Cfa pour 80 Mo. Aujourd’hui, pour le même montant, vous avez 50 Mo. Sauf qu’Orange Cameroun vous offre 50 Mo de bonus. Aussi, avant, avec 306 francs Cfa, vous aviez 250 Mo. Aujourd’hui, il faut débourser 500 francs Cfa pour avoir 300 Mo et obtenir automatiquement un bonus de 300 Mo.

« A priori, cela paraît bien pour le consommateur. Sauf que le crédit bonus forcé s’arrête le 06 Mai 2017 de manière automatique s’il n’est pas utilisé. Les consommateurs dénoncent cette tarification peu transparente et des bonus que n’avons pas demandés et qui pour eux est une arnaque », tranche Simon Kaldjob. Par ailleurs, il dénonce un déficit et manque d’information de l’opérateur Orange à l’endroit des consommateurs sur ces nouvelles offres data.

Le président de la Ligue camerounaise des consommateurs, Delor Magellan Kamseu Kamgaing, s’est également saisi de ce dossier. Il indique avoir été interpellé par de nombreux abonnés d’Orange Cameroun en colère. Sans hésiter, il appelle à un boycott des offres data d’Orange et propose aux abonnés de trouver un jour de la semaine où ce boycott aura plus d’effet. Pour lui, « les Gigas data changent avec Orange. 7Go de 2000 francs Cfa passent à 2 550 francs cfa par semaine ».

« Orangegate. Hausse abusive des prix d’Internet : vous préférez samedi ou dimanche pour boycotter Orange ? », écrit le président de la LCC sur son mur Facebook ce 11 avril 2017 après plusieurs jours de dénonciation. En réponse à ce post et en guise de commentaires, de nombreux internautes crachent leur venin sur cette nouvelle tarification.

Parmi ces internautes, Patrick Atangana qui laisse entendre que pour avoir jeté sa carte Sim au profit de Nexttel depuis l’annonce de cette nouvelle tarification, il est déjà dans le boycott perpétuel.

« Rien n’est permanent, sauf le changement »

Contacté, par la rédaction de TIC Mag, Orange Cameroun explique que les clients se plaignent de moins en moins dès lors qu’ils prennent mieux connaissance des avantages des nouveaux forfaits. “Orange Cameroun a en effet non seulement revu ses forfaits Internet dans le but de proposer à chaque client un forfait adapté à son besoin de consommation réel, mais a également réduit le nombre de forfaits afin de faciliter le choix des clients”, explique Samuel Ngondi Eboua, le directeur des Relations institutionnelles d’Orange Cameroun. (Lire son interview intégrale sur les explications de la nouvelle tarification)

Orange Cameroun avait déjà prévenu le 04 avril 2017 en publiant sur son compte Twitter une citation du philosophe grec Héraclite d’Ephese qui peut permettre aux abonnés de se faire une idée sur l’intention de l’opérateur : « Rien n’est permanent, sauf le changement »

Samuel Ngondi : « Orange Cameroun a revu ses forfaits Internet pour proposer des forfaits adaptés »

(TIC Mag) – Le directeur des Relations institutionnelles d’Orange Cameroun donne quelques explications sur la nouvelle tarification data contestée d’Orange. D’après lui, les clients se plaignent de moins en moins dès lors qu’ils prennent mieux connaissance des avantages des nouveaux forfaits.

TIC Mag : De nombreux abonnés de la data mobile d’Orange se plaignent de l’augmentation des tarifs de la data chez Orange Cameroun ou encore de la diminution du volume de la data pour des montants autrefois pratiqués. Qu’est-ce qui explique cette nouvelle tarification ?

Samuel Ngondi Eboua : Nous avons comme vous noté des plaintes de nos clients portant sur les forfaits du fait d’une lecture partielle de la révision de notre offre. La tendance inverse a été observée par la suite et au fur et à mesure que les clients avaient connaissance des avantages de cette nouvelle grille.  Orange Cameroun a en effet non seulement revu ses forfaits Internet dans le but de proposer à chaque client un forfait adapté à son besoin de consommation réel, mais a également réduit le nombre de forfaits afin de faciliter le choix des clients. C’est la raison pour laquelle nous avons créé deux forfaits de trois jours qui sont une nouveauté dans notre catalogue d’offres Internet et sur notre marché.

Concernant les volumes des forfaits, Orange Cameroun propose actuellement des volumes de data très généreux. Ils sont actuellement doublés grâce à une offre promotionnelle qui court depuis le 06 avril. Qu’ils en profitent !

TIC Mag : Justement sur les réseaux sociaux, des abonnés se plaignent également de ce que vous les embrouillez avec les tarifs des offres data et les différents forfaits que vous pratiquez. Comment expliquez-vous ces différents offres et forfaits ?

S.N.E : Pour simplifier le choix, Orange Cameroun propose trois types de forfaits Internet : Des forfaits de 24 heures, des forfaits de trois jours et des forfaits de 30 jours. Tous ces forfaits sont accessibles sur le menu #145# et sur l’application My Orange.

TIC Mag : A la suite des appels de certaines associations au boycott des offres data d’Orange et aux différentes plaintes sur les réseaux sociaux, que compte faire Orange Cameroun pour rassurer ses clients ? 

S.N.E : Nous renforçons notre proximité avec nos clients par la communication en leur assurant la bonne information, notamment sur les avantages des nouveaux forfaits Internet que nous leur proposons. Nous les invitons par ailleurs à consulter ces bénéfices auprès de notre Service Client en appelant gratuitement le 950, auprès de nos canaux de digitaux (Site Internet, comptes Facebook et Twitter) et auprès de nos agences où ils peuvent bénéficier de l’aide et des conseils des coach digitaux Orange.

TIC Mag : Où en est Orange ce jour avec le déploiement de la 4G au Cameroun ?

S.N.E : Nos deux grandes villes Douala et Yaoundé sont aujourd’hui couvertes à 100% en 4G. Ce déploiement du réseau Orange permet à nos abonnés de bénéficier d’une expérience incomparable sur le très haut débit mobile. Ils peuvent ainsi profiter de nos nouveaux services de streaming comme Trace en mode 4G et tous les autres services innovants qui seront disponibles dans les toutes prochaines semaines.

Notre déploiement 4G s’accompagne également d’une grande promotion sur des smartphones 4G disponibles dans nos agences à partir de 25 900 F.CFA. Pour 25 900 F.CFA, Orange Cameroun propose d’ailleurs le smartphone 4G le plus accessible sur le marché.

Propos recueillis par TIC Mag

Acquisition de TIGO par WARI : quelques éléments d’analyse stratégique

Passé le premier sentiment de fierté après l’annonce du rachat du deuxième opérateur de télécommunications au Sénégal, TIGO, filiale de Millicom (internationale) par la société de transfert d’argent et de services sénégalaise WARI, analysons du point de vue stratégique cette opération d’acquisition.

Une acquisition se justifie quand la restructuration qui en découle crée de la valeur pour l’acquéreur. Le cédant, lui, gagne presque à tous les coups car, en plus de la valeur de son entreprise, reçoit une prime de cession. De source officielle, le prix de la vente s’élève à 129 millions de USD (FCFA 79 milliards).

L’acquéreur, lui, poursuit généralement trois types d’objectifs stratégiques : acquérir des ressources ou des capacités de grande valeur, augmenter son pouvoir de marché et/ou réaliser une diversification géographique ou de marché.

Du point de vue des ressources, les entreprises les plus convoitées sont celles qui disposent de ressources qui ne sont pas transférables ou qui sont difficiles à répliquer.

En tant qu’opérateur de téléphonie mobile, la ressource la plus « valuable » que TIGO possède est sa licence de télécommunications dont la validité a été rallongée jusqu’en 2028 par l’Etat du Sénégal pour la somme de FCFA 50 milliards. Un investisseur qui désire se lancer dans les services de télécommunications n’a d’autre choix que d’acquérir un opérateur déjà présent sur le marché ou d’attendre la mise en vente hypothétique d’une licence par les autorités gouvernementales.

Toujours du point de vue des ressources, avec le réseau de TIGO, le provider de services de monnaie électronique et de transfert d’argent WARI a accès désormais à des technologies et services (cartes SIM, codes USSD…) qui sont habituellement sous le monopole des opérateurs de télécommunications et qui sont pourtant très utiles pour opérer dans le marché de la monnaie électronique.

En effet, jusque-là au Sénégal, les opérateurs de télécommunications ont le monopole des Codes USSD et des cartes SIM qui permettent aux opérateurs de services de monnaie électronique sur support de téléphone mobile d’offrir un service convivial et sécurisé à moindre coût aux usagers. La sécurité des transactions et la convivialité des interfaces étant deux facteurs clés de succès dans l’offre de services sur ce marché, WARI a désormais les capacités technologiques de rivaliser avec son concurrent désigné Orange Money.

S’agissant d’augmenter son pouvoir de marché et donc son avantage concurrentiel, WARI rajoute, avec cette acquisition, plusieurs cordes à son arc.

Les télécommunications, aussi bien que les services financiers mobiles sont deux industries caractérisées par une économie de réseau, et, dans lequel l’opérateur qui a le plus grand nombre d’utilisateurs gagne un avantage compétitif certain grâce des économies d’échelle conséquentes sur les coûts. Avec les 3.9 millions d’utilisateurs potentiel déjà présents dans le réseau TIGO, WARI a de quoi  étendre (fidéliser surtout!) substantiellement ses parts de marché dans les services de mobile money. Il faudra aussi compter avec le sentiment de fierté né de cette acquisition qui peut booster sensiblement le parc d’abonnés au réseau de TIGO et le nombre d’adhérents aux services offerts par WARI. Cet objectif stratégique d’augmenter son pouvoir de marché dans les services financiers mobiles est d’autant plus pertinent que WARI fait face au géant ORANGE MONEY (service de e money de l’opérateur Orange) avec ses presque 8 millions de clients potentiel (parc client orange 7,9 millions abonnés au 31 déc. 2016).

Conséquence des effets de réseau, avoir plus d’utilisateurs implique davantage de données clients, et donc un meilleur profilage de leurs besoins et une offre de service la plus adéquate possible.

La combinaison des réseaux de distribution de TIGO et de WARI sera aussi un élément déterminant dans la montée en puissance du pouvoir de marché sur les deux segments d’activités que sont les télécommunications et les services de monnaie électronique.

De l’autre côté de la balance, des synergies possibles dans les fonctions managériales, de distribution et de marketing, pour ne citer que celles-là, vont réduire sensiblement les coûts et booster la profitabilité des activités.

Des gains d’efficience substantiels pourront découler de l’intégration des activités de mobile money déjà existantes de TIGO et de WARI grâce, notamment, au transfert d’expertise et à la mutualisation des systèmes opérationnels.

S’agissant de la diversification de marché, WARI s’engouffre dans le domaine rentable de la télécommunication mobile et est susceptible d’apporter un souffle nouveau au réseau de TIGO dont les parts de marché (26%) ont du mal à évoluer face au puissant opérateur Orange. Avec une pénétration de 102% au 31 décembre 2016, le marché des télécommunications mobiles au Sénégal arrive à maturité, signalant un avenir qui sera bientôt tributaire de l’innovation dans l’offre de services, notamment les services financiers mobiles.

Forte de ces considérations stratégiques, l’acquisition de TIGO par WARI pose néanmoins des défis de taille (comme pour toutes les opérations de ce genre) dont le premier consiste à avoir la capacité de manager l’intégration. En plus d’appartenir à deux industries différentes, les deux entreprises ont des cultures différentes et les gains attendus ne pourront provenir que d’une restructuration très performante des fonctions managériales et opérationnelles. La question de l’intégration opérationnelle est d’autant plus sensible qu’elle ne devra en aucun cas déboucher sur la dégradation de la qualité des services.

Il faut noter toutefois que l’opération d’acquisition n’est pas encore une réalité. Le Code des Télécommunications stipule, en son article 27, que « les licences délivrées par décret…sont personnelles » et, en son article 28, que « les licences ne peuvent être cédées à un tiers que par décret. Cette cession implique la poursuite du respect de l’ensemble des dispositions de la licence ».

Pour en revenir au succès post acquisition, se conformer à la régulation de ces deux activités peut en lui-même être un défi. L’entité WARI, habituée à la régulation des Banques Centrales devra aussi se soumettre au Sénégal, à la régulation des activités télécoms autrement plus contraignante. Le challenge sera de mettre en place une organisation et des processus à la fois bien intégrés (et optimisés) et capables de répondre aux besoins des deux régulateurs. Il faudra aussi sans doute s’adapter aux évolutions prévisibles de la régulation des services de monnaie électronique et des technologies (convergence, régulation de la qualité de service, accès partagé aux technologies notamment).

Par , Msc in Finance, MBA. Consultant en management stratégique et régulation sectorielle. 

Texte publié sur sa page LinkedIn le 07 mars 2017.

Cameroun : L’extention .cm franchit le cap des 135 000 noms de domaines enregistrés

(TIC Mag) – Entre 2009 et 2017, le nombre de noms de domaines enregistrés au Cameroun sur l’extention « .cm » est passé de 180 à 135 671. Selon l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC) qui révèle l’information, si ce chiffre est en constante augmentation depuis le transfert en 2009 par l’Etat de la gestion du « .cm » de la Camtel à l’Antic, il reste tout de même en dessous des attentes.

Selon Josué Boumndjel, chef d’antenne régionale Antic pour les régions du Littoral et du Sud-ouest cité par Le quotidien de l’Economie, ce manque d’engouement des camerounais pour l’utilisation du nom de domaine national est la résultante des craintes et d’un manque de confiance : « Je pense qu’il y a un problème de confiance; ce n’est pas seulement dans les télécommunications. Beaucoup de Camerounais ont l’impression que les produits étrangers sont meilleurs que ceux du pays ».

Pourtant, selon lui, le « .cm » est une extension fiable qui offre aux Camerounais biens de garanties et d’avantages. D’abord, les coûts d’enregistrement qui ne dépassent pas les 7 000 F. Cfa. Ensuite, il évoque la facilitation de la création des contenus locaux ainsi qu’une baisse des cybercrimes.

Mais au-delà, il s’agit également d’un outil de souveraineté nationale : « Nous pensons que tous les promoteurs camerounais devraient avoir le .cm parce qu’il y va de la souveraineté de notre pays. On ne peut pas développer l’économie numérique avec le .com tout comme on ne peut pas développer l’agriculture de notre pays avec le cacao étranger. Pour développer l’économie de notre pays, il faut des contenus locaux, il faut l’extension locale », ajoute Josué Boumndjel dont les propos sont rapportés par Le quotidien de l’économie.

Congo Brazza : Fibre optique, les espoirs des startups

(TIC Mag) – En République du Congo, la fibre optique a fait son entrée en janvier 2011. Ceci, dans un environnement où Internet n’était accessible qu’à une poignée de personnes, avec une qualité de service qui faisait débat. A ce jour, force est de reconnaître que le pays a réalisé bien des efforts qui se sont traduits sur le terrain. Une progression à mettre entre autre à l’actif de la fibre optique. Si jusqu’à présent, certains estiment que les coûts pratiqués dans le pays sont assez élevés pour le Congolais moyen, la venue de la fibre optique au Congo en janvier 2011 a suscité beaucoup d’espoirs, principalement chez de nombreux startuppeurs dont le cœur de métier est essentiellement lié à Internet.

Plusieurs jeunes startuppeurs rencontrés au Congo placent également de nombreux espoirs dans l’arrivée et le déploiement de la fibre optique. C’est le cas de Yannick Biavanga, développeur d’application mobile sous Java et Androïd au Congo : « L’économie numérique c’est avant tout le contenu. Et ce contenu est aussi fourni par des applications mobiles qui fonctionnent essentiellement avec Internet. Ce qui veut dire que si Internet n’est pas vulgarisé, les applications également ne le seront pas. Nous espérons vraiment que la fibre optique qui sera à terme déployée dans tout le pays pourra contribuer à vulgariser l’Internet, mais également réduire les coûts pour le rendre accessible à toutes les bourses ».

Dans le même sillage, Neguev Mpassi le promoteur de la startup congolaise AntApp spécialisée dans la conception des applications web et mobile estime que l’arrivée de la fibre optique est en soit une bonne chose.

Cependant, le véritable défis pour la rendre utile sera de la démocratiser, de la rendre accessible auprès de tous : « A quoi servira la fibre optique si son réseau de couverture n’est pas assez répandu dans le pays ? C’est vrai qu’une majorité de consommateurs d’applications se trouvent dans les agglomérations, mais il y a aussi un potentiel marché dans les périphéries. Eux aussi ont besoin de tirer avantage de la fibre optique et tout ce qu’elle apporte avec elle en termes d’aisance et de contenu », explique Neguev Mpassi.

Enfin, d’autres porteurs de projets à l’instar de Mac Bolant, concepteur de l’application immobilière Lukimo pensent que l’arrivée de la fibre optique au Congo fera émerger un nouveau type d’applications et de contenus : « En plus des problèmes des coûts élevés qui pourront baisser, la venue de la fibre optique au Congo va nettement améliorer les débits, ce qui pourra consolider le marché des applications. Certaines applications ou des services nécessitent un débit minimum de connexion Internet pour pouvoir être utilisées. Et jusqu’ici, plusieurs startups privilégiaient des services de basse consommation. Donc, je pense qu’avec l’arrivée de la fibre optique, on pourra aussi assister au début du développement d’un nouveau type de contenus numériques au Congo », explique-t-il.

Le premier atout de la fibre optique mis en avant par le gouvernement congolais c’est la baisse des tarifs jusqu’ici pratiqués : « Plusieurs de nos jeunes se sont plaint de la cherté des coûts de l’Internet au Congo. C’est vrai que le gouvernement fait des efforts dans ce sens, et continue à la faire. A cet effet, le déploiement de la fibre optique dans le pays devrait non seulement permettre d’améliorer la qualité du service, mais induire également une baisse des prix jusqu’ici pratiqués », expliquait en octobre 2016 Léon Juste Ibombo, le ministre congolais des Postes et Télécommunications.

Par Jephté TCHEMEDIE


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  6. AKOUALA : « Il arrive des moments où on est totalement en guerre au niveau concurrentiel » [VIDÉO]
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AKOUALA : « Il arrive des moments où on est totalement en guerre au niveau concurrentiel » [VIDÉO]

(TIC Mag) – AKOUALA, l’Administrateur directeur général de Congo Telecom, s’est confié à TIC Mag au terme des Journées de réflexion sur la fibre optique en octobre 2016. En tant que DG et PCA du Conseil d’administration de Congo Telecom, accumule-t-il autant de pouvoirs au point d’être un handicap pour le développement de l’entreprise comme certains le laissent entendre ? Dans quel état a-t-il trouvé l’entreprise qu’il dirige aujourd’hui ? Pourquoi Congo Telecom fait-il face à des difficultés ? Pourquoi l’interopérabilité entre Congo Telecom et les opérateurs MTN Congo et Airtel Congo n’est-elle pas effective ? Quelles sont les solutions pour relever Congo Telecom ? Comment l’opérateur historique entend-il vulgariser l’appropriation par les ménages des offres Triple Play de Congo Telecom ?  Autant de questions auxquelles l’Administrateur directeur général de Congo Telecom répond en toute convivialité dans cet entretien vidéo.

Par exemple, au sujet des accusations sur le fait qu’il détient trop de pouvoirs, l’ADG explique qu’”il arrive des moments où on est totalement en guerre au niveau concurrentiel”. Ce qui implique des solutions et décisions urgentes pour faire face à la concurrence. Car, explique-t-il, si les échelles de décisions sont nombreuses, la réactivité de l’entreprise face aux actions de la concurrence est ralentie. Ce qui a un impact négatif sur la performance de l’entreprise. En tant qu’ADG, la réactivité est plus rapide et avantageuse pour l’entreprise, explique-t-il.

Il est mentionné dans les statuts de Congo Telecom que l’actionnaire unique qu’est l’Etat peut mettre fin au mandat de l’administrateur directeur général à tout moment. De quels pouvoirs parle-t-on ? Quand on dit que j’ai des pouvoirs, c’était comme si j’étais intouchable“, nuance l’ADG qui reconnaît que le Chef de l’Etat peut mettre fin à ses fonctions à tout moment. Voir la Vidéo complète de l’Interview.

Par TIC Mag


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Léon Juste Ibombo : « Il faut que la majorité de Congolais soit connectée à la fibre optique » [VIDÉO]

(TIC Mag) – Le ministre des Postes et Télécommunications du Congo Brazza fait le point sur le déploiement de la fibre optique au Congo. Pour Léon Juste Ibombo, le Congo a désormais une vue globale de ce qu’il y a à faire concernant la fibre optique.

« L’infrastructure est là, il faut que cette infrastructure puisse arriver auprès des ménages, auprès des entreprises et auprès des Congolais. Une étude de la Banque mondiale indique que de nombreux Congolais ne sont pas encore connectés à la fibre optique proposée par le gestionnaire de cette infrastructure qu’est Congo Telecom », affirme le ministre.

Le ministre Léon Juste Ibombo fait savoir que le challenge aujourd’hui au Congo c’est de trouver des voies et moyens pour que la fracture numérique soit réduite. D’où son appel aux acteurs du secteur des TIC et Télécommunications : « L’ambition du président de la République est que tous les Congolais puissent utiliser cette fibre optique. Notre ambition c’est de matérialiser cette ambition du président de la République dans les faits. L’infrastructure est disponible. Brisons à présent le seuil du dernier kilomètre et connectons le maximum de ménage ! »
Voir la vidéo pour plus d’explications du ministre Léon Juste Ibombo.


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  7. Djibrilla A. Issa : « Avec le projet CAB, la Banque mondiale créée des interconnexions régionales »

Djibrilla A. Issa : « Avec le projet CAB, la Banque mondiale créée des interconnexions régionales »

(TIC Mag) – Le Représentant résidant du Groupe de la Banque mondiale au Congo, Djibrilla A. Issa, explique à TIC Mag pourquoi la Banque mondiale accompagne le Congo Brazza dans son secteur du numérique et particulièrement dans le développement des infrastructures numériques, dont la fibre optique. Il donne par ailleurs des détails y compris financiers de cet accompagnement. Tout comme il revient sur les projets de son institution dans le pays de Dénis Sassou Nguesso.

TIC Mag : Comment la Banque mondiale accompagne-t-elle le Congo Brazza dans sa marche vers le développement d’une économie numérique ?

Djibrilla A. Issa : Les priorités du gouvernement qui ont été déclinées par le Président de la République et par le Premier ministre sont la création de la richesse et de l’emploi. Le gouvernement a identifié les secteurs porteurs de croissance et de richesse. Parmi ces secteurs, les TIC. Le gouvernement nous a demandé notre appui au niveau de trois niveaux : l’aider à mettre en place des infrastructures. Une fois ces infrastructures installées, il faudra aider le gouvernement à développer des services comme par exemple l’e-gouvernement ou l’e-santé autour de ces infrastructures.  En troisième lieu, il faudra créer du contenu local. C’est-à-dire, faire en sorte que les TIC puissent servir à créer des entreprises locales qui développent des contenus innovants en utilisant cette fibre optique. Ce sont les trois éléments d’appui que nous apportons au gouvernement dans le secteur des TIC et de la fibre optique comme moteur du développement.

TIC Mag : A combien s’élève aujourd’hui l’appui de la Banque mondiale dans le secteur du numérique au Congo ?

DAI : Le premier projet a été le financement des connexions interrégionales avec la fibre optique pour un montant de 30 millions de dollars pour relier Pointe noire – Mbinda à la frontière avec le Gabon. La fibre optique a été déployé sur plus de 500 Km. Aujourd’hui, nous sommes en train d’apporter un financement additionnel pour compléter les infrastructures et passer aux deux autres phases évoquées plus haut, c’est-à-dire l’utilisation de la fibre optique pour les services publics et la création d’un incubateur qui pourrait intéresser les entreprises qui gravitent et travaillent dans le secteur des TIC afin que ces entreprises puissent se développer et créer de la richesse. Nous sommes en train de mobiliser un financement additionnel au premier financement accordé.

TIC Mag : A quelle échéance comptez-vous mettre en place cet incubateur ?

DAI : Notre objectif c’est qu’avant la fin du mois de juin 2017, nous ayons déjà mobilisé ce financement et que nous commençons à mettre en place l’incubateur. Mais, en plus de l’incubateur, l’on voudrait aider à la mise en place du Fonds du développement du numérique qui peut appuyer les efforts des jeunes entrepreneurs innovants du secteur des TIC.

TIC Mag : Comment venir à bout de la fracture numérique au Congo et faire en sorte que le Congolais se trouvant à l’intérieur du pays puisse disposer d’une connexion Internet fiable ?

DAI : Déjà avec le maillage de la fibre optique, les populations sont rapprochées des infrastructures. C’est un premier niveau important. Le gouvernement a déjà initié un premier projet de maillage. Aussi, le fonds de développement du numérique et l’agence de régulation qui travaillent dans ce sens devraient aider à ce que le numérique soit accessible à tout le monde. Cela va créer la compétition et l’innovation, ce qui va contribuer à la baisse des coûts et faciliter l’accès. La gestion des infrastructures est aussi critique pour permettre à ce que la fibre optique soit partagée par tout le monde.

TIC Mag : Comparé à d’autres pays de la sous-région, les tarifs de la data sont encore élevés au Congo. La Banque mondiale qui finance la fibre optique n’a-t-il pas son mot à dire pour que les coûts soient davantage abordables pour les Congolais moyens ?

DAI : Les tarifs sont définis par les lois de l’offre et de la demande. Ce que le gouvernement fait déjà en amenant les infrastructures, en créant un environnement règlementaire accroît l’offre et la compétition. Ce qui va contribuer nécessairement à faire baisser les coûts. Si vous regardez en arrière, il y a cinq ou dix ans, le Congo n’avait pas accès à la fibre optique. Les coûts étaient encore plus élevés et aujourd’hui, les coûts sont en train de baisser et vont baisser. Je n’en doute pas. Nous sommes en train de travailler avec le gouvernement sur ces questions d’offres et d’environnement juridique dans cette logique.

TIC Mag : Comment la BM s’est-elle associée avec les autres bailleurs de fonds pour l’interconnexion sous-régionale en Afrique centrale ?

DAI : Le Central African Backbone (CAB) est un projet multi bailleur financé par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et d’autres bailleurs de fonds. Ce que nous essayons de faire dans ce cadre, c’est de créer des interconnexions régionales. Ce que la Banque mondiale a financé, c’est l’interconnexion entre la République du Congo et le Gabon. Ce que la BAD a financé c’est l’interconnexion entre la République du Congo et le Cameroun. Il y a des volets dans chaque pays qui vont contribuer à faire ce maillage-là. Pour que les communications entre les pays de la sous-région n’aillent plus dans d’autres directions en Europe avant de revenir. Qu’on utilise plus la fibre optique sous-marine et que la connexion soit plus directe.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM, à Brazzaville


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