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RD Congo : Oscar Manikunda (ARPTIC) demande à Orange d’interdire le partage des photos sur 18 réseaux sociaux

(TIC Mag) – En vue de prévenir « les échanges abusifs des images » via les réseaux sociaux entre les abonnés du réseau Orange en RD Congo, le président de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTIC) a adressé une correspondance au DG d’Orange RD Congo le priant de prendre, « dès réception de la présente, les mesures techniques préventives susceptible de réduire au strict minimum la capacité de transmission des images via les réseaux sociaux Facebook, Twitter, WhatsApp, Instagram, Google+, Baidu, Skype, Viber ; Pinterest, LinkedIn, Tagged, BAdoo, MySpace, YouTube, Buzznet, Meetup, Snapfish, Imo ».

Oscar Manikunda Musata, dans sa correspondance dont TIC Mag a obtenu une copie, ne précise aucune date quant à la durée de cette restriction. Mais, il indique que l’opérateur télécoms recevra toujours par correspondance écrite l’instruction autorisant le retour à la normale.

Des sources concordantes font savoir qu’une correspondance similaire a été adressée à tous les opérateurs télécoms et FAI du pays.

Vu le contexte sociopolitique du pays depuis quelques années, ce n’est pas la première fois que la RD Congo limite l’utilisation des réseaux sociaux. En décembre 2016, c’était déjà le cas. L’ARPTC avait alors ordonné aux opérateurs télécoms un « blocage momentané de tous les échanges d’images, des vidéos et de la voix via réseaux ».

Comme toujours, Facebook, WhatsApp, Twitter et Instagram figuraient parmi les réseaux sociaux visés. Dans sa lettre adressée aux différents FAI du pays, l’ARPTC précisait que « dans la mesure où le blocage partiel des services suscités ne sera pas possible », il sera demandé aux fournisseurs « de bloquer tout accès intégral » à ces réseaux sociaux.

Un an plus tôt, en 2015, c’est l’Internet qui était complètement coupé avant d’être progressivement rétabli au fil des jours.

Retrait de l’agrément de Bbcom : pourquoi Talon se trompe de cible [OPINION]

En voulant tirer sur Saley, il tire sur des opérateurs économiques nigérians. Dans son communiqué, le Conseil des ministres du 02 août a pris la décision de résilier la convention du réseau de téléphonie mobile Bell Bénin.

Mais il s’est trompé de cible. En voulant déstabiliser ainsi l’homme politique et opérateur économique Issa Salifou alias Saley, il s’en prend sans le savoir à l’opérateur nigérian Global Tecomnet Limited. En effet, depuis juillet 2016, Bell Bénin Communications Sa appartient à cet opérateur qui a racheté 90% de l’actionnariat ; laissant seulement 10% au député de Malanville.

A vouloir trop se venger, on finit par se cogner la tête au mur. Le gouvernement et son Chef Patrice Talon l’apprendront à leurs dépens. Le gouvernement du Président Patrice Talon n’est pas allé chercher loin le prétexte pour se débarrasser du réseau de télécommunication Bell Bénin : non-respect des obligations du réseau vis-à-vis de l’Etat, qui s’est traduit par son incapacité à solder la contrepartie financière de sa licence évaluée à 6 milliards de FCFA et les redevances dues au titre de cette licence qui s’élèvent à plus de douze milliards (12.089.012.237 FCFA plus précisément), autres dettes envers des structures étatiques s’élevant à plus de 9 milliards, et aux opérateurs privés de télécommunications évaluées à 2.861.644.076 de nos francs.

Il resterait en outre devoir au fisc une somme de 491.845.562 FCFA. De ce point de vue, toutes les raisons semblent justifiées pour opposer au malheureux la loi et les conventions signées. Même le recours gracieux introduit le 19 mai 2017 suite à la sanction prise à son encontre par le régulateur des communications électroniques et des postes (Arcep) le 18 avril 2017, n’a pu recevoir grâce, tant le désir d’en découdre avec le promoteur du réseau parait inébranlable. La décision était donc imparable et les acteurs prêts au jeu. Officiellement, tout semble propre et les ministres instruits semblent sereins pour mettre en œuvre les recommandations.

Représailles

Seulement lorsqu’on regarde les dessous de cette affaire, on se rend compte qu’en réalité les raisons évoquées ne sont autres choses que des faux-fuyants, des alibis pour régler ses comptes à cet opérateur de téléphonie dont le promoteur n’est rien d’autre que l’honorable Issa Salifou. Et pour qui connaît les rapports entre cet opérateur économique  et le Président Talon depuis que le premier a contribué à faire échec à la révision de la révision de la Constitution du 11 décembre 1990, gâchant ainsi « le mois des réformes » décrété par le Ministre de la Justice Joseph Djogbenou, il n’y a plus d’écheveau à démêler, tant l’évidence saute à l’œil.

En effet ce n’est pas d’aujourd’hui que datent les difficultés de l’opérateur de téléphonie mobile et l’Etat le savait bien. Mieux l’Etat a même accompagné des réformes envisagées dans le souci d’améliorer la situation de l’entreprise dans la perspective de sa cession souvent associée à celle de Benin Telecom Sa. C’est ainsi que depuis 2010 l’Administrateur Général de Bell Bénin communication SA a été associé à bien des négociations entre le gouvernement béninois et des opérateurs internationaux, français et marocains notamment, en vue de la privatisation de Bénin Télécom Sa dans laquelle est souvent intégrée celle de Bell Benin.

Il convient de préciser que dans ces négociations des personnalités du gouvernement actuel au plus haut niveau étaient présentes et ont joué des rôles qu’il convient de clarifier (nous y reviendrons). Mais d’ores et déjà on peut retenir que c’est la Société Linkston appartenant au sieur Pape Diouf, qui n’est autre que le fils de l’ancien Président sénégalais Abdou Diouf, qui a officié aux côtés du Bénin en qualité de « Conseil ». Un autre personnage énigmatique y a joué un rôle stratégique sur lequel nous reviendrons.

Alors que les différentes tentatives de rachat avec France Telecom et Maroc Télécom ont échoué (on y reviendra !),  le gouvernement béninois à travers l’Arcep, a, sur demande de l’opérateur Bbcom,  validé la restructuration de la Société Bell Benin Communications SA à travers l’ouverture de son capital à hauteur de 90% à des investisseurs étrangers (cf. lettre n°0404/Aecep/Se/Gu/2016 du 15 mars 2016). Ainsi depuis octobre 2016 les différentes phases de la cession de 90% des actions de Bell Benin Communications SA ont été bouclées par un acte enregistré par l’étude de Me Massihou A. Biléoma au greffe de Cotonou le 27 octobre 2016.

Pour le gouvernement qui a autorisé l’Arcep à approuver la requête relative à la transaction, « cette cession d’actions permettra à l’Etat et ses démembrements de se faire rembourser leurs créances su Bbcom, estimées à la somme de vingt deux milliards six cent trente millions trois cent quatre vingt cinq mile cent vingt huit (22 630 385 128) francs CFA (cf. Communication n° 109/16 du 9 février 2016, en Conseil des Ministres). Le problème c’est que cette ouverture de capital est devenue une réalité et a entraîné le contrôle direct au profit de Global Tecomnet Limited, et le gouvernement en était conscient, puisqu’il a donné sa caution et a même, dans la foulée, prorogé la durée d’exploitation de la licence de Bbcom SA le 5 avril 2016 (Cf. Décret 2016-258 du 5 avril 2016)  pour une durée de 5 ans. En outre cette prorogation a reçu l’adhésion du régulateur du secteur, l’Arcep, qui, dans sa Décision 2016-008 la justifiait entre autres en ces termes :

« Considérant les efforts antérieurement consentis par le gouvernement en offrant à l’opérateur Bbcom, les possibilités de retrouver ses capacités d’exploitation à travers la signature de deux ( 2) avenants et l’autorisation de l’ouverture du capital social à un partenaire stratégique ;

« Considérant notamment la nécessité pour le gouvernement de poursuivre ses efforts dans l’accompagnement  de cette entreprise nationale à sortir de ses difficultés en offrant au repreneur stratégique le temps nécessaire pour implémenter son plan de restructuration, le temps restant à courir dans le cadre de la convention d’exploitation n’étant plus que d’une année (…) »

Il est donc loisible de constater que le gouvernement est donc bien au fait de la situation de Bbcom et de son nouveau statut auquel il a contribué par les actes réglementaires nécessaires. Dès lors, qu’est-ce qui justifie la sanction du 18 avril ? Entre la transaction ayant conduit à la prise de contrôle de Bbcom SA par Global Tecomnet Limited fin octobre 2016 et la date de la sanction le 18 avril quelle nouvelle situation est intervenue ? Quelle faute a été commise par Bbcom SA ? Pourquoi le souci clairement exprimé par le gouvernement et approuvé par le régulateur sectoriel d’accompagner  Bbcom « à sortir de ses difficultés en offrant au repreneur stratégique le temps nécessaire pour implémenter son plan de restructuration » s’est plutôt mué en volonté manifeste de se débarrasser de l’opérateur, ce qui se traduit par le rejet du recours gracieux du 19 mai et le retrait de la licence prononcé par le Gouvernement béninois le 2 août ?

En réalité aucun argument de taille ne peut être évoqué pour justifier cet acte arbitraire en total décalage par rapport aux options précédemment faites par le gouvernement souvent sur recommandation ou décision de l’Arcep. Qu’on ne nous dise surtout pas que c’est sous l’ère Boni Yayi, car l’Etat est une continuité et à son arrivée Patrice Talon a déjà eu l’occasion d’abroger des actes réglementaires pris sous les mandats de Boni Yayi. Aussi les dettes dont on parle étaient-elles déjà connues lors des autorisations de modification substantielle entrainant un changement de contrôle direct au profit de Global Tecomnet Limited, puis de prorogation de la durée d’exploitation de la Lice. Les évoquer aujourd’hui comme argument de la révocation de la Licence est une manière d’abuser des populations voire de les mépriser. Alors, pourquoi cette décision arbitraire ? Très simple : Punir « Saley » pour ne pas rallier les rangs de la Rupture en victime expiatoire. Une mesure de rétorsion en somme dont les répercussions sont loin de se limiter aux seules frontières du Bénin

Suites judiciaires et déballages en vue

La Décision du gouvernement a péché par l’erreur sur la cible. En effet s’il est vrai  que le promoteur de Bbcom est bien l’honorable Issa Salifou, force est de constater que la transaction autorisée par le gouvernement et dont mention est faite plus haut a conduit à la prise de possession de la propriété de l’entreprise par le Nigerian Global Tecomnet Limited représenté par son Chef Consultant. La Décision du gouvernement nuit donc en premier lieu au nouveau repreneur qui voyait ses rêves  d’opportunité d’affaires au Bénin s’éteindre avant même de produire des fruits. Certes il a été prudent de conditionner le paiement des coûts de l’opération par le démarrage effectif de ses activités, une mesure de prudence qui, aujourd’hui semble payer.

Toujours est-il que la perspective de perdre ce marché dans de pareilles conditions de règlement de comptes peut bien conduire l’opérateur nigérian à intenter un procès contre le gouvernement. Un autre front en perspective. Mais il y a plus, car le rôle joué par la Diamond Bank dans la finalisation de l’opération de cession de capital n’est pas des moindres : c’est en effet cette banque qui s’est occupée de rechercher le repreneur nigérian. La situation actuelle crée par le gouvernement pourrait aussi contrarier les responsables de cette entreprise qui pourraient être tentés de rétablir l’image de leur structure.

Toujours est-il que en décidant de s’en prendre à tous ceux qui ne sont pas toujours de son côté au point de nuire aux emplois et aux familles le gouvernement Talon fait preuve d’une politique à courte vue, car si certains ont pu être pris au jeu, d’autres ne semblent pas disposés à se laisser conduire à l’abattoir comme des bêtes de somme.  Parmi ceux-ci l’Honorable  Salifou Issa qui en sait beaucoup sur ce système qu’il a contribué à mettre en place. Joint sur ce dossier le Député a estimé que l’heure n’était pas encore aux déballages. Mais son entourage estime que si le Président Patrice Talon et son prédécesseur Boni Yayi le souhaitent, l’un par la caution à l’arbitraire et l’autre par son silence alors il pourrait avoir des déballages.

Ce qui est d’ores et déjà sûr c’est que la décision du Conseil des Ministres de retirer la licence à l’opérateur Gsm Bbcom risque d’être la goutte d’eau qui fera déborder le vase.

Par le Professeur Sésé Mariani d’Almeida 

Bénin : Pourquoi l’Etat a retiré la licence télécoms de Bell Bénin Communications SA

(TIC Mag) – L’opérateur de téléphonie mobile Bell Bénin Communications SA (BBCom), opérant sur le marché télécoms béninois depuis 2008 a vu sa licence d’établissement et d’exploitation de réseau télécoms ouvert au public retirée le 02 août 2017. La décision prise au cours d’un conseil des ministres présidé par le président de la République Patrice Talon sanctionne la société pour défaillance sur la plupart de ses obligations. Défaillances enregistrées depuis plusieurs années jusqu’à l’extinction de son réseau depuis plusieurs mois.

C’est le 08 Octobre 2007 que le gouvernement béninois et la société Bell Bénin Communication SA avaient signé une convention d’exploitation d’un réseau GSM. D’où la licence d’exploitation accordée par le décret N°2010-167 du 06 mai 2010.

Au cour du conseil de ministre en charge de l’Economie numérique, la ministre Rafiatou Monrou, a exposé quelques défailles de la société. Parmi celles-ci :

  • Le non-paiement de la contrepartie financière de sa licence pour un montant de 6 milliards FCFA,
  • Le non-paiement des redevances dues au titre de sa licence pour un montant de 12 089 012 237 FCFA,
  • Les dettes envers les sociétés et offices d’Etat pour un montant s’élevant à plus de 9 milliards FCFA,
  • Les dettes envers les autres opérateurs privés du secteur s’élevant à 2 861 644 076 FCFA,
  • Les dettes envers les abonnés dont le préjudice financier n’a pu être évalué compte tenu du caractère imprévisible de l’extinction du réseau,
  • Des dettes fiscales s’élevant à 491 845 562 FCFA

La révocation de la licence GSM de BBCom est le point culminant de la procédure de sanction ouverte par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) le 6 mars 2017, après un nouveau constat du non-respect par l’entreprise télécoms de l’ensemble de ses obligations contractuelles. Bell Bénin Communications SA avait également introduit un recours gracieux le 19 mai 2017, malheureusement par l’ARCEP.

Le 18 avril 2017, après une énième sanction financière de l’opérateur, le régulateur télécoms avait finalement proposé au gouvernement la révocation de la licence GSM de BBCom.

A son tour, le Tchad détient son plan numérique qui aura besoin de 375 milliards de F.Cfa d’investissements en quatre ans

(TIC Mag) – Le Tchad envisage de se doter d’un programme national du numérique chiffré à 375 milliards de F.CFA et échelonné sur quatre, de 2017 à 2021. Déclaration du ministre tchadien des Postes, des nouvelles technologies et de l’information, Mahamat Allahou Taher (photo).

Parmi les objectifs de ce plan, parvenir à une couverture Internet maximale et optimale de son territoire, numériser les services étatiques et construire des infrastructures numériques. A cet effet, l’Agence tchadienne de développement des Technologie de l’information et de la communication (Adetic) a récemment organisé un atelier de validation du Plan Tchad Numérique (PNT) qui s’étale sur la période 2017-2021. Ce PNT est décliné en quinze programmes et soixante projets.

Aussi, le Plan devrait permettre au Tchad de densifier la quantité et la qualité de la couverture par fibre optique pour atteinte un taux de bande passante par habitant de 1 Mbps. Dans le même sillage, il devrait également permettre de déboucher sur une baisse des coûts, qui, selon les prévisions, devraient être les plus compétitifs en se situant en dessous de la moyenne des pays africains d’ici à 2021.

Dématérialisation de 30% des services publics

De manière plus générale, l’objectif est de doubler dès 2021 la contribution du numérique à l’économie nationale, de manière à ce qu’il représente entre 6 et 8% du PIB.

Dans un second volet, le PNT devrait améliorer la qualité du service dans l’administration tchadienne. Le programme a aussi pour objectif de la dématérialisation d’au moins 30% des procédures administratives du pays. Ce qui devrait permettre à 90% de la population adulte disposant d’une identité numérique d’accéder de façon sécurisée aux services et contenus numériques nationaux diversifiés.

Pour l’instant, le programme doit encore être validé par le gouvernement tchadien pour pouvoir être définitivement adopté.

Il faut rappeler qu’en zone CEMAC, le Gabon et le Cameroun détiennent déjà leur plan de développement de l’économie numérique.

Togo : le gouvernement va offrir des ordinateurs à crédit aux étudiants

(TIC Mag) – Le gouvernement togolais annonce le lancement prochain d’une opération qui visera à doter les étudiants des universités publiques des ordinateurs, notamment les universités de Lomé et de Kara. D’après Octave Nicoué Broohm, le ministre togolais de l’enseignement supérieur, qui fait l’annonce, le gouvernement va donner la possibilité aux étudiants d’acheter des ordinateurs de « grande qualité » à crédit.

Concrètement, le ministre Octave Nicoué Broohm explique qu’une plateforme de paiement en ligne sera créée et que les étudiants auront l’obligation de faire un dépôt initial de 50 000 F Cfa. Ensuite, l’étudiant prendra l’engagement de compléter le paiement par échéance mensuel de 5 000 F Cfa, ce qui lui reviendra à 167 F Cfa par jour. Une fois l’ordinateur remis à l’étudiant, celui-ci pourra bénéficier d’un service après-vente et d’une garantie de 12 mois.
Notons que cette opération entre dans le cadre du projet gouvernemental baptisé «Gallile », et qui vise a doter chaque étudiant d’un ordinateur et d’une connexion Internet afin de faire des universités togolaise les meilleures de la sous-région.

Côte d’Ivoire : Le gouvernement veut déployer un millier de caméras de vidéosurveillance dans les rues

(TIC Mag) – Pour améliorer la surveillance de son territoire, le gouvernement ivoirien a opté pour la vidéosurveillance. Selon Bruno Koné, le ministre ivoirien de la Communication, de l’Economie numérique et de la Poste qui fait l’annonce, le gouvernement espère installer au total un millier de caméra dans différentes villes du pays.

D’après Bruno Koné, une centaine de caméras ont déjà été déployées à Abidjan, et elles ont permis l’interpellation des cinq assaillants après l’attaque du 19 juillet 2017 à l’école de Police « Cette action a été fortement facilitée par les moyens électroniques qui se déploient sur la ville d’Abidjan, puisque nous avons un projet important de vidéosurveillance de la ville d’Abidjan », explique le ministre.

Fidel Mole Hamma : « eKiosque offre désormais à ses lecteurs et aux mobinautes Cameroon Tribune et Cameroon Business Today »

(TIC Mag) – Au Cameroun, il est désormais possible de lire tous les quotidiens du pays et des dizaines d’hebdomadaires et autres périodiques à partir de son smartphone ou de sa tablette. Cela est rendu possible grâce au kiosque numérique eKiosque proposé la jeune entreprise KIAMA SA. Cette dernière vient de conclure un partenariat avec la Société de presse et d’édition du Cameroun (Sopecam) qui édite entre autres le quotidien national Cameroon Tribune, l’hebdomadaire Cameroon Business Today ou encore le magazine people Nyanga. Désormais, les abonnés d’eKiosque pourront lire plus facilement le quotidien national sur leur tablette. TIC Mag a rencontré Fidel Mole Hamma, le directeur général de KIAMA SA, pour qu’il présente ce qui va changer et notamment les avantages d’un kiosque numérique. Tout comme il en profite pour présenter son entreprise.

TIC Mag : Vous avez signé ce 03 août 2017 un accord avec la Sopecam pour commercialiser ses deux principaux médias. A savoir, le quotidien national Cameroon Tribune et son hebdomadaire économique Cameroon Business Today. A partir de quand les abonnés d’eKiosque pourront-ils commencer à acheter Cameroon Tribune sur eKiosque ?

Fidel Mole Hamma : Avant de répondre à cette question, permettez-nous de remercier ici grandement la SOPECAM et son directeur général, Mme Marie Claire Nnana (Photo), pour cette marque de confiance placée en une aussi modeste structure que la nôtre. La plateforme eKiosque peut désormais offrir aux lecteurs Cameroon Tribune et Cameroon Business Today partout sur le territoire et à la première heure. Tout comme leurs autres principaux journaux.

Pour répondre à votre question, les abonnés d’eKiosque peuvent vous dire que depuis hier, ils ont eu droit à leur premier numéro de Cameroon Tribune sur la plateforme, c’est-à-dire quelques heures seulement après la signature de ce contrat. Et ce sera ainsi tous les jours pour ce qui est de Cameroon Tribune et chaque semaine pour ce qui est de CBT.

TIC Mag : Le coût du journal Cameroon Tribune vendu à 400 F.Cfa en kiosque sera-t-il à 200 francs CFA sur eKiosque comme les autres quotidiens disponibles sur cette plateforme ?

F.M.H. : Pour l’instant, le prix du quotidien national dans sa version numérique reste le même que celui de la version papier. Le rôle de notre entreprise est de proposer un autre moyen de distribution de la presse aux éditeurs, pas de leur imposer une stratégie de prix. En fonction de leurs cibles et de leurs clients, les éditeurs ont une totale liberté pour ce qui est de la fixation des tarifs de vente de leurs journaux ou magazines

TIC Mag : Combien coûtera Cameroon Business Today?

F.M.H. : Cependant pour ce qui est de Cameroon Business Today, le prix est largement revu à la baisse, il coûtera 800 F.CFA au lieu de 1 000 F.CFA. Les lecteurs trouveront leur hebdomadaire sur la plateforme au prix de 800 Frs. Nous ne pensons d’ailleurs pas que le prix soit un obstacle pour les clients. C’est l’inaccessibilité du journal dans certaines régions du pays et pour ceux qui sont dans les grandes métropoles, le retard accusé dans la livraison que nous à notre niveau essayons de résoudre. Un pari qui apparemment est en train d’être gagné au vu du nombre de souscriptions que nous enregistrons déjà sur eKiosque.

TIC Mag : Y aura-t-il la possibilité de souscrire à un abonnement annuel de Cameroon Tribune sur eKiosque?

F.M.H. : Comme pour toutes les autres parutions disponibles sur notre plateforme, l’abonnement annuel est possible. D’ailleurs chacun peut consulter les différentes offres d’abonnements et de bouquets disponibles sur www.ekiosque.cm.

Chaque lecteur peut avoir désormais la presse partout où il se trouve sur le territoire national et même en dehors. Il s’agit là d’un accès facile à la presse locale. Fidel Mole Hamma

TIC Mag : Quels sont les avantages qu’offre eKiosque pour l’achat et la lecture des journaux camerounais ?

F.M.H. : Il y a de nombreux avantages à la solution de distribution numérique de la presse que propose eKiosque. Chaque lecteur peut avoir désormais la presse partout où il se trouve sur le territoire national et même en dehors. Il s’agit là d’un accès facile à la presse locale. Par ailleurs, il peut recevoir l’information contenue dans le journal de son choix avant tout le monde, puisque les journaux sont disponibles sur eKiosque avant 5h.

On peut ajouter à cet avantage de mobilité et de célérité, la diversité des supports de lecture de la presse. Chacun qui possède un smartphone, une tablette ou un ordinateur peut, en téléchargeant l’application sur Google play ou PlayStore, acheter et lire son journal. Doit-on signaler qu’en termes d’achat, le lecteur trouve sa presse sur eKiosque à moitié-prix ? Sans oublier que dans sa corbeille d’achat, il reviendra même après sa lecture, trouver chacun des journaux qu’il aura achetés. D’ailleurs, pourquoi ne pas laisser chaque utilisateur définir lui-même les avantages de eKiosque ?

TIC Mag : A ce jour eKiosque comporte combien de titre de presse du Cameroun ?

F.M.H. : La plateforme eKiosque est en pleine évolution. Nous comptons actuellement une cinquantaine de journaux de magazines disponibles. Nous espérons surtout que dans les prochains jours, d’autres éditeurs s’ajouteront à ceux déjà présents, étant donné que le numérique ne fait pas concurrence à la presse physique. Au contraire, la distribution numérique accroît le nombre de lecteurs, en même temps qu’elle permet de maximiser les ventes.

TIC Mag : Comment présentez-vous Kiama, votre entreprise qui édite eKiosque ?

F.M.H. : KIAMA S.A est une startup camerounaise qui s’est donnée pour principal défi de trouver des solutions technologiques innovantes, dans tous les domaines, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises.

Nous nous inscrivons ainsi dans une démarche globale qui est celle de la mondialisation qui nous impose désormais la technologie dans notre vécu quotidien, et dans une démarche particulière marquée par la volonté du chef de l’Etat de voir les entreprises camerounaises s’arrimer aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, de même qu’il avait sollicité la formation des jeunes dans ce domaine. Chose que nous faisons à KIAMA S.A et eKiosque n’est que l’un des services que nous proposons. Car nous avons entre autres, des solutions de traçabilité des véhicules et des animaux (GPS et RFID) de même que nous sommes spécialisés dans le webhosting.

Propos recueillis par TIC Mag

Pour commercialiser la 4G au Cameroun, Vodafone a payé un milliard de Francs Cfa de frais de régulation

(TIC Mag) – En moins d’un an de service, Vodafone Cameroon a déjà versé à l’Etat près de trois milliards de F.Cfa. C’est ce qu’indique Antoine Pamboro, son directeur général. Soit deux milliards de F.CFA pour le paiement des taxes et impôts et un milliard de F.CFA au titre des frais de régulation.

Aussi, Vodafone Cameroon a déjà réalisé au Cameroun des investissements de l’ordre de 13,4 milliards de F.Cfa.  Ces chiffres ont été présentés par le DG de Vodafone Cameroon le 19 juillet 2017 à l’hôtel Hilton Yaoundé à l’occasion du lancement officiel du partenariat stratégique avec CAMTEL pour le partage du réseau de l’opérateur historique en vue de l’extension de la couverture 4G/LTE de Vodafone.

D’après Antoine Pamboro, « depuis le 29 Septembre 2016, forts de notre passion et de notre professionnalisme, nous avons à cœur de contribuer à l’économie nationale en fournissant aux Camerounais un service Internet d’excellente qualité pour leur permettre de saisir au mieux les opportunités de l’économie numérique ».

Ainsi donc, Vodafone Cameroon aura payé près d’un milliard de Francs Cfa au titre de ses frais de régulation. L’on se souvient tout de même des déclarations récentes de la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, face aux députés de la nation. Elle indiquait alors que Vodafone ne s’était pas installé de manière légale au Cameroun. Aujourd’hui, l’on apprend que Vodafone, qui a toujours clamé avoir respecté les procédures d’usage, a, au titre des frais de régulation, payé près d’un milliard de francs Cfa.

TIC Mag s’est rapproché des cadres de Vodafone Cameroon pour en savoir plus sur cette déclaration et sur ce milliard de francs Cfa dépensé au titre de frais de régulation. L’on apprend alors, de source autorisée à Vodafone, que le paiement d’environ un milliard de F.Cfa au titre des frais de régulation représente le total des frais payés pour l’utilisation des fréquences, les frais des contrôles et des vignettes, les frais de l’homologation d’équipements et les contributions aux Fonds spécial des télécoms.

La genèse du problème Vodafone

Vodafone au Cameroun opère via l’entreprise Northwave SARL fondée en 2009 par des actionnaires camerounais. En 2010, cette société a obtenu une licence de première catégorie pour une durée de dix ans et a par la suite établi avec le Groupe Afrimax un partenariat stratégique afin de disposer des ressources financières nécessaires au déploiement de son réseau, désormais opérationnel depuis septembre 2016 à Yaoundé et Douala. En investissant ses ressources dans Northwave Sarl, Afrimax prend ainsi le contrôle de l’entreprise camerounaise (désormais actionnaire à 100%).

Northwave va ensuite saisir l’ART pour lui signifier son intention de lancer ses services sous la marque Vodafone. L’ART va exiger de Northwave la présentation des documents justifiant de son lien juridique avec Vodafone. Après vérification des différents documents produits par Northwave et Afrimax, c’est finalement en septembre 2016 que l’ART donnera son Go Ahead!

A noter qu’Afrimax qui revendique le titre de leader en Afrique subsaharienne en couverture 4G/LTE avec un spectre 4G de qualité dans 13 pays et des licences couvrant plus de 250 millions de personnes a signé en 2014 avec le groupe Vodafone « un accord de marchés partenaires » pour l’utilisation de la marque. C’est donc grâce à cet accord qu’Afrimax opère au Cameroun sous la marque Vodafone. Il faut noter que Afrimax est aussi opérationnel en Zambie, en Uganda et au Ghana.

Seulement, au Minpostel, certaines sources font savoir que Vodafone qui est une très grande marque ne devrait pas entrer au Cameroun par la petite porte. Car Vodafone est l’un des groupes de télécommunications les plus importants du monde avec des opérations de téléphonie mobile dans 26 pays, des partenariats avec des opérateurs dans 51 pays et des opérations à large bande fixe sur 17 marchés.

Arriver ainsi sur le marché camerounais pour offrir les mêmes services 4G que les opérateurs mobiles Orange et MTN Cameroun qui ont payé 75 milliards de F.Cfa afin d’acquérir les licences 4G et 3G ne plaît pas à bon nombre de personnes. D’autant plus que Vodafone dispose à ce jour de ses propres cartes SIM 4G comme MTN et Orange qui, évidemment, ne voient pas d’un bon œil le déploiement toujours plus poussé de Vodafone. Car celui-ci vient à coup sûr arracher leurs clients et restreindre leur part de marché dans le segment data, alors qu’il n’a pas autant investi qu’eux, murmurent-ils dans les coulisses.

Riposte du Minpostel

C’est pourtant l’ART, le régulateur télécoms, qui a octroyé les autorisations provisoires ou titre transitoire à Vodafone. En octobre 2016, la ministre rend public un communiqué dont la teneur est la suivante : « L’attention de mon département ministériel a été attirée par le fait que de nombreux opérateurs du secteur des télécommunications mènent leurs activités en violation de la réglementation en vigueur. Je tiens à rappeler que, conformément aux dispositions des articles 35 et 42 du décret du 14 juillet 2012, fixant les modalités d’établissement et ou d’exploitation des réseaux et de fourniture des services de communications électroniques soumis au régime de l’autorisation, la délivrance de licences ou de tout titre en tenant lieu, relève de la seule compétence du ministre des Postes et Télécommunications. »

Même si le communiqué ne cite nommément aucune entreprise, des sources internes au ministère des Postes et Télécoms (Minpostel) révèlent que la sortie de la Ministre Libom Li Likeng est consécutive à l’arrivée sur le marché camerounais de la firme britannique Vodafone.

Northwave Sarl commercialise donc ses services sous la marque Vodafone Cameroon avec l’aval de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) qui considère Northwave comme un établissement d’exploitation des réseaux de communications électroniques, spécialisé dans la fourniture de l’accès à l’Internet à très haut débit et disposant d’un titre transitoire. Northwave SARL détient également de l’ART une licence de MVNO (opérateur mobile virtuel), apprend-on.

En clair, Northwave SARL est également autorisé à revendre du trafic téléphonique (appels et SMS) en s’associant à un opérateur télécoms détenteur d’une licence d’exploitation (MTN, Orange, Nexttel ou Camtel). Un peu à l’exemple de ce que faisait Set’Mobile (de Samuel Eto’o) avec Orange Cameroun. Le régulateur télécoms lui a déjà attribué des numéros courts à ce titre. Et il n’est donc pas exclu qu’en l’état actuel des choses, Vodafone Cameroon lance prochainement des services de téléphonie mobile en partenariat avec un opérateur local. Probablement Camtel avec qui il a déjà un partenariat pour le partage du réseau Camtel en vue de l’extension de la couverture 4G/LTE de Vodafone sur l’ensemble des dix régions du pays.

La démarche de l’ART qui a attribué ces titres transitoires à Vodafone Cameroun (Northwave SARL, précisément) ne plait donc pas visiblement au ministère des Postes et Télécommunications, qui, depuis 2010, n’aurait plus été informé de l’octroi de ces titres transitoires. Raison pour laquelle la ministre avait tenu à rappeler dans son communiqué que, conformément aux dispositions des articles 35 et 42 du décret du 14 juillet 2012, fixant les modalités d’établissement et/ou d’exploitation des réseaux et de fourniture des services de communications électroniques soumis au régime de l’autorisation, la délivrance de licences, ou de tout titre en tenant lieu, relève de la seule compétence du ministre des Postes et Télécommunications. Les concessions, elles, sont délivrées par le président de la République en personne. D’où les différentes correspondances adressées au DG de l’ART d’alors, Jean-Louis Beh Mengue, par la ministre pour lui « faire observer que les titres transitoires délivrés par ses soins sont pris en violation de la réglementation en vigueur et sont de nature à mettre à mal la régulation du secteur stratégique des télécommunications dans un contexte sécuritaire sensible ».

A l’ART, c’est plutôt avec quiétude qu’on justifiait la délivrance de ces « titres transitoires » aux 22 opérateurs épinglés y compris à Northwave SARL.  Pour le régulateur, il ne s’agissait pas de s’arroger les prérogatives dévolues au ministère. D’après l’ART, les titres transitoires étaient délivrés parce qu’il y avait « l’absence d’un certain nombre de textes, notamment celui fixant les droits d’entrée et de renouvellement des licences », d’une part et par « le souci de ne pas bloquer ce segment de marché dont les acteurs participent à l’essor de l’économie numérique » d’autre part. Difficile à avaler pour d’autres observateurs au vu de ce que les opérateurs télécoms payent dans d’autres pays pour commercialiser la 4G.

Coûts de la 4G dans quelques pays en Afrique

Pays Montant de la 4G Montant total Opérateurs ayant souscrits Nombre d’années Date d’attribution
Cameroun 75 milliards de F.Cfa* 75 milliards de F.Cfa* MTN et Orange 15 ans Mars 2015
Côte d’Ivoire 100 milliards de F.CFa* 100 milliards de F.CFa* MTN, Orange, Moov (de Maroc Telecom en janvier 2016) 15 ans Décembre 2015
Sénégal 32 milliards de F.Cfa 100 milliards de F.Cfa** Sonatel 17 ans Juin 2016
Gabon 5,5 milliards de F.Cfa Airtel Gabon

Gabon Telecom***

10 ans Mars 2014
Congo Brazza 10 milliards F.Cfa MTN Congo Juin 2016
Mali 100 milliards de F.CFa* 100 milliards de F.CFa* Orange Mali 15 ans Juillet 2017

 

*Pour licence globale

** Sonatel a payé en même temps 68 milliards de F.Cfa pour le renouvellement concession

***Coût de la licence 4G de Gabon Telecom non publié

Source du Tableau : TIC Mag

La législation désormais complète

En plus de Vodafone, ils sont aujourd’hui 22 opérateurs qui doivent obtenir des autorisations nécessaires. Ils avaient été invité par la ministre à présenter et justifier la régularité de leurs opérations. Les textes qui manquaient il y a encore quelques mois sont déjà disponibles. Le Premier ministre, Philemon Yang, a signé le 6 avril 2017 le décret d’application No 2017/2580/PM du 06 avril 2017 fixant les modalités d’établissement ou d’exploitation des réseaux et de fourniture des services de communications électroniques. Et le Minpostel et le Minfi ont fixé les conditions d’entrée.

De manière générale, Philemon Yang rappelle que l’exercice des activités d’établissement et d’exploitation des réseaux de fourniture des services de communications électroniques est soumis uniquement à l’obtention préalable d’une concession, d’une licence ou d’un agrément.

Le PM précise également que toutes ces autorisations sont délivrées uniquement par le ministère en charge des Télécommunications, et dans certains cas, de concert avec le ministre en charge des Finances et approuvé par le président de la République pour ce qui est de la concession.

Pour ce qui est de la licence, le décret du Premier ministre fait savoir que la demande doit se faire auprès de l’Agence de régulation des télécommunications qui dispose désormais de 45 jours (90 jours par le passé) pour l’étudier et transmettre sa conclusion au ministère en charge des Télécommunications. L’article 46 précise : « les licences d’exploitation de première et deuxièmes catégories sont délivrées par le ministre chargé des Télécommunications, sur proposition de l’Agence ».

En ce qui concerne le montant des droits d’entrée, le texte conjoint Minfi-Minpostel a été signé le 02 mai 2017. Par le passé, l’ART, en attribuant les titres transitoires, se justifiait en indiquant qu’elle exploitait un vide juridique issu des dispositions des articles 35 et 42 du décret du 14 juillet 2012 signé par le Premier ministre. La loi régissant les télécommunications au Cameroun, adoptée en décembre 2010 et révisée en avril 2016 prévoyait qu’un arrêté conjoint Minpostel-Minfi fixe le montant du ticket d’entrée d’un opérateur dans le secteur. Un arrêté qui n’existait pas encore. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

Le décret du PM du 06 avril 2017 rappelle donc que « la délivrance et le renouvellement d’une licence sont soumis au paiement d’une contrepartie financière appelée respectivement « droit d’entrée » et « droit de renouvellement ». Le 02 mai 2017, un arrêté conjoint de Minette Libom Li Likeng du Minpostel et d’Alamine Ousmane Mey du Minfi indique que le droit d’entrée d’une licence dans le domaine des communications électroniques est composé d’une partie fixe et d’une partie variable indexée sur le chiffre d’affaires.

Pour ce qui concerne les réseaux de fourniture au public des services de communications électroniques par exemple, la partie fixe est fixée à 500 000 F.Cfa multiplié par trois éléments. A savoir, la valeur du coefficient de la zone (valeur de 10 pour Douala et Yaoundé par exemple), le nombre de localités à couvrir par la licence et par le facteur de dégressivité lorsque le nombre de villes à couvrir par la licence est supérieur à 10. La partie variable du montant du droit d’entrée est de 0,5% du chiffre d’affaires de l’entreprise. Le montant du renouvellement de la licence, lui, est de 5% du chiffre d’affaires cumulé sur les cinq dernières années.

L’article 5 de cet arrêté indique que la partie fixe du droit d’entrée et le droit de renouvellement sont payables en totalité dans les trois jours ouvrables suivant la notification de la licence au bénéficiaire. La partie variable du droit d’entrée, elle, est payée pour chaque année au plus tard le 30 avril de l’année suivante. L’arrêté conjoint précise que tous les paiements se font auprès de l’agent comptable de l’Agence en charge de la régulation des communications électroniques.

A ce jour, apprend-on, les opérateurs ont commencé à suivre les procédures des nouvelles directives et bientôt les premières licences seront délivrées par le Minpostel. La liste des premières licences octroyées par le Minpostel est donc vivement attendue ! A plus d’un titre.

Beaugas-Orain DJOYUM avec ICT Media STRATEGIES

Cameroun : Vodafone lance la commercialisation de ses cartes SIM 4G

(TIC Mag) – Le fournisseur d’accès Internet Vodafone Cameroon a annoncé le lancement de la commercialisation de ses cartes SIM 4G au Cameroun ce 02 août 2017. Cela grâce à un partenariat signé avec Camtel, l’opérateur historique national.

D’après Antoine Pamboro, le DG de Vodafone Cameroon qui jusque-là offrait ses services à travers des modems 4G, pour le moment, avec cette carte SIM, les populations de Douala et de Yaoundé  peuvent désormais profiter d’une couverture réseau maximale (à 100%) et connaître une meilleure expérience de «  l’internet haut débit 4G LTE le plus rapide du Cameroun ».

Les autres villes des 10 régions du Cameron seront bientôt couvertes, annonce le DG de Vodafone Cameroon.

Les habitants de Douala et de Yaoundé peuvent donc désormais acheter leur carte  SIM Vodafone 4G LTE au prix 500 F.CFA, à Douala à Atrium, à Bonamoussadi (Carrefour Marché), à Super U et à Yaoundé au marché central (face immeuble Nziko), à Bastos (Carrefour Elecam) et dans les supermarchés Dovv (Bastos, Essos, Tongolo).

En retour, Vodafone offre,  comme forfait de bienvenue aux nouveaux abonnés, 100 Mo + WhatsApp et Facebook gratuits et illimités non-stop pendant sept jours. Cette carte SIM Vodafone peut être utilisée avec tout type d’équipements compatibles 4G.

Télécoms : L’Ethiopie annonce le lancement de son satellite dans deux ans

(TIC Mag) – L’information est délivrée par Getahun Mekurai, le ministre éthiopien des Sciences : L’Ethiopie est actuellement en train de construire un satellite qui devrait être mis en orbite dans deux ans, soit en 2019. D’après le ministre, ce satellite construit par des ingénieurs éthiopiens en collaboration avec le gouvernement chinois devrait peser environ 65 kg et sera lancé à une altitude maximale de 700 km.

En ce qui concerne son usage, on apprend du ministre Getahun Mekurai que ce satellite devrait être utilisé à des fins civiles, notamment pour les prévisions météorologiques ainsi de pour des activités connexes.

A travers ce nouvel outil technologique, l’Ethiopie entend soutenir les programmes nationaux actuellement engagés pour densifier les moyens de subsistance de sa population, dont une partie subie les rudes conséquences de la sécheresse.

Algérie : L’auteur du faux compte Facebook du Premier ministre aux arrêts

(TIC Mag) – Le bureau du Premier ministre algérien annonce la mise aux arrêts de l’auteur d’un des faux comptes Facebook attribués au Premier ministre Abdelmadjid Tebboune. Selon son communiqué cité par l’AFP, ce cyber escroc dont l’identité n’a pas été révélé a été «appréhendé par les services de sécurité qui ont, par ailleurs, diligenté une enquête ».

Dans le même communiqué signé du directeur de la communication du bureau du Premier ministre, Ahmed Madani, celui-ci dément formellement toutes les informations provenant de ce compte, et relayées par des médias.

En effet, l’internaute mis en cause avait publié des informations imaginaires des activités du Premier ministre, qui englobaient des réunions importantes et des décisions qui en découlaient, ou encore la convocation de plusieurs hauts responsables.

Ahmed Madani en profite pour rappeler que le premier ministre Abdelmadjid Tebboune « ne possède pas de compte sur ce réseau social (Facebook) », et que la création d’un compte « n’est pas à l’ordre du jour ». Il confirme cependant que le Chef du gouvernement possède bien un compte Twitter, qui a été ouvert en juin 2017.

Notons que pour l’instant, selon le journal Jeune Afrique,  au moins neuf autres comptes Facebook au nom du Premier ministre algérien sont actuellement visibles sur le même réseau social. Parmi les plus fréquentés, celui du nom de Abdelmadjid Tebboune qui est suivi par plus de 3 150 internautes. En réponse, le bureau du Premier ministre a promis de fermer ces comptes.

RCA : Socatel, Orange, Moov, Telecel et Azur sommées de payer à l’Etat une dette de 7 milliards de F.CFA

(TIC Mag) – En proie à d’énormes difficultés financières, le gouvernement centrafricain a décidé de mettre la pression sur le secteur de la téléphonie mobile pour renflouer ses caisses. A cet effet, le ministre centrafricain des Nouvelles technologies, de la Communication et des Postes, Justin Gourna Zacko, a sommé le 11 juillet 2017 les sociétés de téléphonie mobile de payer à l’Etat la somme de 7 milliards de F Cfa représentant des dettes dues au titre d’impôts.

Cette décision concerne les cinq sociétés présentes sur ce marché, notamment Socatel, Orange, Moov, Telecel et Azur.

Cependant, il est difficile pour l’instant de dire avec certitude si le gouvernement sera en mesure de recouvrer le montant indiqué, principalement en raison des difficultés que connaissent ces opérateurs.

En effet, la plupart d’entre eux ont des indicatifs financiers dans le rouge en raison de la guerre qui a cours dans le pays, et qui a occasionné la destruction de bien d’infrastructures télécoms, privant de fait les utilisateurs de ces services.

Dans la même sortie, le ministre Justin Gourna Zacko réitère aux opérateurs l’interdiction de vendre des cartes Sim à la sauvette pour des raisons de sûreté intérieure.

Dans la foulée, il ordonne la désactivation de tous les numéros qui n’ont pas été identifiés, ceci dans un délai de trois mois sous peine de sanctions réglementaires.

Enfin, toujours sur le chapitre des dettes, il demande aux opérateurs qui s’étaient lancées dans l’exploitation de la 3G+ sans s’acquitter des redevances à le faire dans un « délai raisonnable ».

Numérique : Google veut former 10 millions d’africains sur cinq ans

(TIC Mag) – Le géant américain de l’Internet Google a annoncé son intention de former 10 millions de personnes en Afrique subsaharienne dans le numérique au cours des cinq prochaines années, soit d’ici à 2022. Selon Sundar Pichai, le Googles’ global Chief Executive Office qui fait l’annonce, la société entend également former 100 000 Africains pour développer des applications de classe mondiale en mettant un accent particulier sur des pays à fort potentiels tels que le Nigeria, le Kenya et l’Afrique du Sud.

Dans la foulée, Sundar Pichai fait également savoir que la Fondation de Google engagera 20 millions de dollars au cours des cinq prochaines années à destination des organismes à but non lucratif qui aident à améliorer la vie sur le continent. Le groupe soutiendra aussi via des subventions initiales d’une valeur de 2,5 millions de dollars des organismes africains à but non lucratifs pour offrir un accès gratuit à l’apprentissage de 400 000 étudiants à faible revenu en Afrique du Sud et au Nigeria.

« Nous voulons également inviter des organisations à but non lucratif de tout le continent à partager leurs idées sur la façon dont elles pourraient avoir un impact sur leur communauté et au-delà. Nous lançons donc un Challenge d’impact Google.org en Afrique en 2018 pour octroyer des subventions de 5 millions de dollars. Tout organisme africain à but non lucratif peut postuler, et tout le monde aura la possibilité de choisir les meilleures idées en votant en ligne », ajoute Sundar Pichai.

Selon l’OIF, voici les 35 jeunes de 35 ans qui font bouger l’espace francophone en 2017

Pour cette 2e édition, l’appel à candidatures enregistre un record de postulants au nombre de 411 jeunes innovateurs résidant de 37 pays et provenant de 4 continents.
Des chiffres qui enthousiasment ainsi Pierre Nahoa, commissaire général de cette deuxième édition : «La jeunesse du monde francophone nous démontre qu’elle sait innover et se démarquer. Il nous appartient d’accompagner cet élan par de la visibilité et un soutien financier plus accru que nous comptons stimuler au travers de ces prix ».

Une prestigieuse cérémonie de récompense se déroulera le 16 Septembre 2017 à Abidjan, Côte d’Ivoire, réunissant des personnalités du monde francophone pour dévoiler le Super Prix du Jeune Francophone de l’Année et pour remettre un trophée à chaque Lauréat. Cet évènement sera précédé le 15 Septembre de « la Nuit Francophone de l’Inspiration » un évènement où plusieurs lauréats viendront parler de leurs parcours et de leurs réalisations d’avec le grand public.

Les 35 jeunes personnalités qui font bouger l’espace francophone sont:

AGRICULTURE ET AGRI-BUSINESS

Régis Ezin (BENIN), 31 ans : « Dayélian est le nouveau Coca-Cola »

En 2013, avec 15.000 FCFA en poches, Régis Ezin décide de révolutionner la consommation de « kluiklui, galettes d’arachide » très prisée au Bénin. Avec un premier lot de 20 bouteilles recyclées, la magie opère. Plus esthétique et pratique, le « kluiklui d’Agonlin » voit le jour. C’est de l’agroalimentaire identitaire. Le principe est de partir de recettes traditionnelles pour en faire des produits « hype », présentés dans des emballages modernes, écologiques, et innovants. En 2015, la société Iridium voit également le jour. En 2016, cette société emploie 21 personnes à temps plein avec une présence dans deux autres pays de la sous-région. « Dayélian » est le nom de marque sous lequel sont commercialisés les produits de la société qui mise sur une communication et un marketing modernes et contemporains, à l’image des grandes marques de l’agroalimentaire.
« Dayélian est le nouveau Coca-Cola », clame ses initiateurs.

Flavien Simo Kouatcha (CAMEROUN), 28 ans : « Révolutionner l’Agriculture africaine avec l’aquaponie »

Flavien Kouatcha conçoit et fabrique des unités en container pour la production à grand volume de produits alimentaires bio en espace urbain, en se servant d’excréments de poisson comme engrais fertilisant pour l’accélération de la croissance des végétaux. Avec ces unités aquaponiques, il fait grandir les aliments non seulement sans engrais chimique, mais aussi 2 à 3 fois plus vite qu’en agriculture traditionnelle et en économisant 90% d’eau. A travers le programme dénommé « AquaPionniers » qui consiste à former 1500 agriculteurs africains en aquaponie, Flavien Kouatcha a ouvert un nouveau bureau au Sénégal après celui du Cameroun. « Les petits agriculteurs africains méritent de vivre de leur travail. Avec l’aquaponie, nous souhaitons leur apporter un mode de production plus rentable et moins fatiguant », tel est le leitmotiv de M. Kouatcha.

Dicko Sy (SENEGAL), 26 ans : « Diffuser les meilleures techniques agricoles »

Passionnée depuis toujours par l’Agriculture et la Technologie, Dicko Sy créé une entreprise agronomique spécialisée en productions végétales et en vulgarisations de techniques agricoles. Une plateforme d’intermédiation permet tout d’abord aux cultivateurs d’avoir accès aux semences agricoles de qualité à tout moment de l’année et à travers tout le Continent. Grâce aux réseaux de capteurs installés sur des exploitations, il est possible de contrôler la température, l’humidité et les moisissures des stocks. Un réseau de transporteurs fiables inscrits sur la plateforme assure la livraison des produits. L’utilisation du service ne nécessite pas la connexion internet grâce à la technologie USSD. Même les paysans disposant d’un terminal de téléphone basique et vivant dans une zone ou l’accès à internet pose problème peuvent y accéder. Avec une exploitation-école installée à Saint-Louis, Dicko Sy ambitionne être présente dans six autres régions de son pays à moyen terme. Celle qui est toujours montrée du doigt pour avoir choisir un secteur d’activités qui serait réservé aux hommes n’en est pas à son premier défi abattu.

ARTS, CULTURE ET MODE

Paule-Marie Assandre (COTE D’IVOIRE), 32 ans : « S’accepter soi-même »

Pour ses proches, Paule-Marie Assandre a une personnalité divine. C’est un être qui consacre les heures de sa vie à la prise en main de personnes adultes et enfants pour leur bien-être. Cette dévotion s’est déclinée à travers son initiative « Body Acceptance » dont le but est d’aider les dames, jeunes et adultes à gagner et ou regagner pleinement confiance en elles. Chaque samedi, une trentaine de femmes se retrouvent pour travailler autour de thématiques, lors d’ateliers qui leur permettent d’extérioriser leurs craintes, leurs mauvaises perceptions d’elles-mêmes pour les transformer en atouts forts. La danse et la parole libérées sont les clés de la magie qui y opèrent. Le parcours de Paule-Marie Assandre l’amène de Montréal à Abidjan en passant par Paris et sa volonté de tenir la main aux autres lui fait mettre sur pied des événements comme Nauctam’Belle en 2010, Just Duet en 2011, Fashion Circus en 2014 et 2015 et Nine Dances en 2016.

Patrick Ivan Coulibaly dit Patrick Edooard Kitan (COTE D’IVOIRE), 33 ans : «Mettre en avant la richesse de la culture urbaine et de la mode Africaine »

BTENDANCE est un magazine en ligne de mode et de culture urbaine qui existe depuis 6 ans. Son objectif est de faire la promotion de la créativité africaine non seulement en Afrique mais aussi dans le monde entier à travers l’art, le design et surtout la mode. Cela passe par la revalorisation des acteurs de ces domaines en vue de les faire connaître aux habitants de la Côte d’Ivoire et du monde entier. Séances shooting des dernières collections de stylistes présents à Abidjan, participation à des ateliers mode, organisation de défilés de mode, etc., le magazine n’en finit plus de s’imposer attirant des annonceurs de la téléphonie et des cosmétiques. Sans oublier les innombrables demandes de collaboration. « Ce qui nous rend unique c’est ce besoin de valoriser le « made in Africa » qui mérite plus que jamais une exposition encore plus grande », soutient fièrement Patrick Edooard.

Géraldine Vovor (COTE D’IVOIRE), 31 ans : « Montrer l’Afrique d’ici et d’ailleurs qui bouge »

Géraldine Vovor est née et a grandi en Afrique. A 19 ans, elle se rend en France pour ses études. 12 longues années où elle observe que la Diaspora africaine n’est pas reconnue pour son savoir-faire, était et reste toujours stigmatisée. Un vécu personnel pour elle qui décide de ne pas rester inactive. Au travers de « Diaspora Got Talent », elle veut accroître la visibilité de cette Diaspora talentueuse et lui offrir des plateformes d’expression afin qu’elle puisse émerger. Le premier concept événementiel développé est le concept de l’Afro Brunch By G qui réunit le public, autour d’un pays africain sélectionné, afin de lui faire découvrir sa cuisine et son actualité artistique et culturelle. En 4 éditions, elle réussit à rassembler plus de 400 personnes à Paris. Depuis peu, elle s’est installée en Côte d’Ivoire et travaille désormais avec des coopératives pour l’exportation de produits transformés localement. « Je veux que la Diaspora Africaine ait ses lettres de noblesses et que l’on lui accorde tout son mérite (…) L’Afrique n’a pas de place dans mon cœur, non. L’Afrique est mon cœur ! », clame-t-elle.

BLOG ET INNOVATION MEDIA

Aliou Mamadou Diallo (GUINEE), 28 ans : « Montrer les entrepreneurs qui font bouger l’Afrique »

Afrique Jeune Entrepreneur est un magazine-blog né en 2015 à destination des acteurs de l’entrepreneuriat et des startups qui font bouger l’Afrique. En moins de 2 ans d’existence, il est devenu l’une des références en Afrique francophone avec plus de 60.000 abonnés dans l’ensemble de ses réseaux. Le magazine offre un mélange d’événements, de concours, d’actualités positives, de success-stories, d’analyses de tendances et de guides pratiques pour les jeunes qui sont passionnés de l’entrepreneuriat et de l’innovation en Afrique. C’est en mai 2015 que Aliou Diallo créé le Magazine Blog Afrique Jeune Entrepreneur pour qu’un guinéen puisse s’inspirer d’un algérien et répliquer si possible le concept et aussi via des événements comme le Startup Weekend Africa à Tours en France pour se faire rencontrer des passionnés de l’entrepreneuriat.

Inoussa Maïga (BURKINA FASO), 32 ans et Nawsheen Hosenally (ILE MAURICE), 28 ans : « Rendre l’agriculture tendance auprès des jeunes »

Agribusiness TV est une web-télé qui a pour mission d’utiliser la vidéo comme outil de promotion et de (re)valorisation du secteur agricole aux yeux des jeunes en montrant les parcours réussis de jeunes entrepreneurs agricoles et leurs innovations en Afrique. Lancée en mai 2016 avec un format unique, mais assez original, la web-télé a produit en douze mois 60 reportages vidéos de 4-9 minutes qui décryptent des parcours réussis de jeunes entrepreneurs agricoles de 40 ans maximum dans 11 pays d’Afrique. L’idée c’est de changer cette perception négative de la pratique agricole en Afrique et de montrer aux jeunes les nouvelles applications des métiers d’agriculture. Cette année, elle développe deux nouveaux formats : des vidéos de 90 secondes filmées et montées via smartphone et un magazine de 26 minutes qui sera proposé à des chaines de télévision nationales publiques/privées.

Sarah Mesbahi (BELGIQUE), 31 ans : « Mettre en valeur le patrimoine chocolatier de la francophonie »

Passionnée depuis toute petite par le chocolat et la pâtisserie, c’est en 2011 que Sarah Mesbahi se lance avec enthousiasme dans une formation de deux ans afin d’obtenir le titre de « chocolatier-confiseur » qu’elle convoite depuis longtemps. Parallèlement à ses activités de chocolatière, elle a lancé, en 2013, un blog d’actualités sur le chocolat (etat-de-choc.blogspot.be) sur lequel elle publie des recettes, des tests de chocolats et des rencontres avec des chocolatiers belges. Pour elle, ce blog met en valeur l’immense patrimoine chocolatier de son pays. Elle apprécie particulièrement de mettre en lumière les artisans chocolatiers belges qu’elle rencontre, leur travail et leurs innovations. Elle réalise elle-même les photos qui illustrent ses articles. En 2015, elle a reçu une bourse à la rencontre des artisans chocolatiers québécois. En 2017, elle a été sélectionnée pour participer à la fête de la francophonie en Chine dans le cadre d’une résidence de pâtisserie qui a eu lieu durant trois semaines en mars 2017. « J’apprécie beaucoup le chocolat pour son goût, ou plutôt pour ses goûts car il existe des milliers de nuances. J’aime le manger mais j’aime aussi le travailler. J’aime le fait que le travail du chocolat soit à la fois très technique et très créatif », s’enthousiasme Sarah Mesbahi à propos du chocolat.

CADRE D’ENTREPRISE ET INTRAPRENEURIAT

Ramatoulaye Bocoum (SENEGAL), 28 ans : « Des cheveux soignés avec des produits capillaires du terroir »

En 2013, alors qu’elle était encore en France, Ramatoulaye Bocoum ne se retrouvait pas avec tous les produits capillaires qu’elle avait sous la main. De sa chambre d’étudiante, elle commence à créer ses produits, à les adapter selon les besoins de ses cheveux et vois déjà des résultats apparaître. Rentrée au Sénégal en 2014, elle s’intéresse à la matière première non exploitée dans le domaine des cosmétiques capillaires et commence à les transformer. Ainsi nait Adaa Ada qui est une marque de produits capillaires naturels, valorisante des produits du terroir. Huit produits sont disponibles dont une gamme à base de mangue et, un lait aux feuilles de baobab, une lotion mentholée et un démêlant au gombo. La marque met en avant dans ses compositions les ressources naturelles du Sénégal et de l’Afrique et un savoir-faire ancestral afin de répondre aux besoins des femmes africaines. « La nature et ses ressources sont nos sources d’inspiration. Avec cette immensité de bienfaits, nous sommes curieux de les exploiter afin de proposer des produits de plus en plus innovants », appuie celle qui arrive à produire 800 produits par trimestre et qui veut porter ce chiffre à 2.000 par trimestre.

Ibrahima Thierno Diallo (GUINEE), 32 ans : « Basculer la Guinée vers le tout-numérique »

Diallo Thierno Ibrahima évolue dans le marketing, le conseil et stratégie digitale des entreprises. Il aide des organisations à mettre en place des stratégies pour être mieux vu sur le web à travers un système cross canal. Ce passionné des TIC a créé son premier site web alors qu’il était encore au lycée. En 2014 Diallo Thierno Ibrahima initie un concours interuniversitaire de programmation informatique afin de détecter les talents et les mettre sur le marché. Depuis 2017, il organise le « Conakry Digital Week » qui émerge comme le rendez-vous digital incontournable en Guinée.

Djibril Abdoul Diop (MAURITANIE), 35 ans : « La Jeunesse dynamique de Mauritanie a son évènement !»

« La Nuit des Retrouvailles des Jeunes Cadres et Entrepreneurs » résulte du constat de nécessité au niveau de la gestion du temps des loisirs des jeunes cadres. Prenant la forme d’un diner-gala, diverses activités et prestations sont ainsi développées : présentation d’initiatives des jeunes ; conférence thématique ; distinctions et récompenses… Par cette initiative, Djibril Abdoul Diop veut contribuer au développement de son pays et essayer de promouvoir l’entrepreneuriat tout en créant une plateforme de rencontre et d’échange des jeunes cadres et entrepreneurs. Depuis son lancement, ce sont plus de 1500 jeunes entrepreneurs et cadres qui ont assisté aux rencontres et bénéficié de mises en relation. Sans oublier plusieurs associations d’œuvre de bienfaisances qui ont bénéficié des fonds qui ont été récoltés lors de ces rencontres. Le rêve de Djibril Abdoul Diop est de voir son projet dupliqué dans plusieurs autres pays de la sous-région ouest-africaine.

ENVIRONNEMENT

Yebhe Mamadou Bah (GUINEE), 35 ans : « Electrifier l’Afrique par des mini-éoliennes »

L’Afrique est le continent le plus obscur où plus de 800 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité. C’est l’une des motivations de la création par Yebhe Mamadou Bah de Eol-Guinée, une structure qui apporte l’éclairage de base aux populations africaines. Eol-Guinée est spécialisée dans la conception et la fabrication de mini-éoliennes utilisant des matériaux locaux pour l’électrification. Ces éoliennes démarrent aussi avec des vents très faibles et ne nécessitent presque pas d’entretien. Yebhe Mamadou Bah qui a déjà installé 14 de ces mini-éoliennes en Guinée depuis 2014 ambitionne d’être représenté dans la majeure partie de l’Afrique de l’ouest.

INNOVATION SOCIALE

Evariste Akoumian (COTE D’IVOIRE), 35 ans : « S’éduquer même sans lumière dans les zones rurales »

Evariste Akoumian a conçu un sac solaire appelé « Solarpak » doté d’une plaquette solaire et d’une batterie qui se recharge à la lumière du jour ou aux rayons de soleil. A l’intérieur du sac, il y a une lampe LED et une fois la nuit tombée, il suffit à l’élève de connecter la lampe LED à la plaquette et l’énergie emmagasinée tout le long de la journée permet d’alimenter cette lampe LED et l’élève peut apprendre ses leçons et faire ses devoirs. 500 sacs ont été distribués gratuitement dans des villages où les élèves n’avaient pas d’électricité et cela a changé leurs vies. Les témoignages d’enseignants et d’élèves qui ont redoublé d’efforts de par Solarpak restent les premières satisfactions d’Evariste Akoumian qui va commencer la commercialisation du sac Solarpak. Son défi présent : ouvrir une usine d’assemblage en Côte d’Ivoire et conquérir toute l’Afrique et le Moyen-Orient. « Nous avons trouvé une solution pour aider les enfants ou les élèves qui sont dans les zones non électrifiées d’étudier une fois la nuit tombée », se réjouit-il.

Rania Belkahia (FRANCE/MAROC), 28 ans : « Révolutionner le secteur du e-commerce et du transfert d’argent à la fois »

AfriMarket est une plateforme de e-commerce présente en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Togo, au Cameroun et au Sénégal qui veut jouer sur deux tableaux : Concurrencer Western Union, mais en proposant à la diaspora africaine d’acheter directement des produits à leur famille plutôt que de leur envoyer de l’argent, en jouant sur « la confiance » et des taux plus intéressants. Devenir une sorte d’Amazon local, destiné cette fois aux familles de classes moyenne et supérieure africaines, qui galèrent par exemple à acheter le dernier smartphone. Et qui se le feront livrer en moins de cinq jours, promet Afrimarket, grâce à une flotte propre. Afrimarket a annoncé en 2015 31 000 clients et 300 magasins partenaires. Elle compte l’appui de quelques-uns des investisseurs français les plus en vue, tels que Xavier Niel, le géant Orange et le fonds d’investissement Global Innovation Fund.

Vanessa Zommi Kungne (CAMEROUN), 21 ans : « Redonner du mieux-être aux diabétiques »

Vanessa Zommi Kungne a monté la Startup Afya Tea qui produit du thé fait au Cameroun pour aider à gérer le niveau de sucre dans le sang pour les consommateurs de thé dans le monde, en particulier les diabétiques. C’est à l’âge de 17 ans et devant la souffrance qu’endurait sa mère atteinte du diabète que Vanessa Zommi a l’idée de son entreprise. Aujourd’hui, plus de 40 agriculteurs sont habilités comme fournisseurs et plus de 100.000 personnes touchées directement ou indirectement grâce à ses campagnes de santé ou de ventes.

INTERPRETATION CINEMA

Michelle Dybèle (FRANCE/CENTRAFRIQUE), 30 ans : « S’épanouir dans le cinéma »

Michelle Dybèle a produit en 2017 avec une structure ivoirienne Makeda, son premier court-métrage de 23 minutes qui a été sélectionné parmi 10.000 œuvres au festival de Cannes dans la catégorie « Short Film Corner ». Egalement actrice dans cette première œuvre, Michelle Dybèle ne compte pas de sitôt s’arrêter à cette première expérience. Celle qui a toujours rêvé de devenir actrice ne boude pas son plaisir et est fière d’avoir joué dans son propre film.

Prudence Maidou (FRANCE/CENTRAFRIQUE), 35 ans « Viser toujours plus haut »

Prudence Maïdou est une danseuse et actrice franco-centrafricaine dont le plus récent casting est dans le film Bienvenue au Gondwana. Née à Bangui (Centrafrique), Prudence Maïdou arrive à Paris (France) à l’âge de 10 ans et démarre à 16 ans une carrière artistique dans la danse jazz et travaille sur les spectacles de chanteurs tels que Jamiroquaï, Mariah Carey, MC Solaar, Ophélie Winter… Un jour, Prudence Maïdou réalise que la danse ne lui suffit plus. Elle prend ainsi des cours de théâtre à l’école Béatrice Brout de Paris (France) pendant trois ans puis durant un an au studio Pygmalion. Depuis, Prudence Maïdou a travaillé avec la réalisatrice gabonaise Nadine Otsobogo (Songe au rêve, Dialemi), le réalisateur français Antoine de Caunes (Les morsures de l’aube), le réalisateur sénégalais Hubert Laba Ndao (Dakar Trottoirs) et la réalisatrice française Amelle Chahbi (Amour sur place et à emporter) et a remporté le prix d’interprétation féminine du festival de Khouribga (Maroc) pour son rôle dans Dakar Trottoirs.

Kadhy Touré (COTE D’IVOIRE), 28 ans : « Redonner au cinéma ivoirien une nouvelle impulsion »

Kadhy Touré est actrice, productrice cinéma, interprète, et traductrice de langues. Elle est la productrice-scénariste du film L’Interprète, dans lequel elle joue le rôle de l’actrice principale, au côté d’autres acteurs tels que Guy Kalou et de Stéphane Zabavy. Aimable et ambitieuse, Kadhy Touré est une jeune actrice ivoirienne, titulaire d’une licence en Journalisme et Communication, qui a débuté sa carrière en 2008 dans le film Ivoiro-Nigérian « Le fruit non mur », dans lequel elle incarnait le rôle de « Nafir ». Elle est aussi apparue dans les productions telles « Aujourd’hui, demain et à jamais », « Extrême obsession », « Signature » et « Brouteur.com ».

MUSIQUE

Sidiki Diabaté (MALI), 26 ans : « La musique du Mali sur la scène mondiale »

Sidiki Diabaté surnommé le « Petit prince de la Kora » est d’une lignée de griots (paroliers traditionnels) maliens. Il est le fils de Toumani Diabaté, célèbre musicien malien qui a glané deux Grammy Awards en 2006 et 2010. Ce qui n’a pas empêché son fils de se faire un prénom sur la scène africaine et même mondiale. C’est un musicien, compositeur, instrumentaliste et chanteur africain reconnu. Il joue de la kora et de bien d’autres instruments tels que le piano, la guitare, etc. Celui qui a débuté la musique par le rap et le hip-hop a vu sa stature renforcer après la reprise d’un de ses titres par le célèbre rappeur français, Booba et avec la sortie du Single « Fais-moi confiance ». Il est devenu depuis l’icône de la musique urbaine malienne. L’originalité de Sidiki Diabaté réside dans sa parfaite maitrise du mélange entre l’instrument traditionnel (la Kora) et la programmation numérique.

Marie-Angélique Mbene Dione, (SENEGAL), 33 ans : « Rehausser la musique africaine »

Angélique Dione est une artiste engagée qui se bat pour la bonne cause de la femme et de l’enfant. Elle intègre l’école des Arts du Sénégal et devient la seule fille de sa promotion. A 22 ans, elle crée son propre groupe musical en décrochant des contrats dans des hôtels et restaurants pour s’acheter du matériel. Elle sort ensuite son 1er album en 2008 en écrivant un projet qui est financé à hauteur de 4,5 millions FCF. Angélique Dione a trois rêves : faire tous les festivals du monde, construire un studio pour faire des répétitions et ouvrir une école de musique pour mieux rehausser la culture africaine.

DJ Kerozen (COTE D’IVOIRE), 33 ans : « Se réinventer dans la musique ivoirienne »

DJ Kerozen se fait connaitre des mélomanes ivoiriens dès 2005. Le duo Boulevard DJ qu’il formait avec Zéphyr Conor va faire un carton avec le concept de «la danse de la moto». Ce sera ensuite le calme plat pour l’interprète qui malgré quelques singles ne se fait pas assez remarquer. Depuis, DJ Kerozen a réussi l’un des comeback les plus spectaculaires de la musique ivoirienne. En 2016, sous la houlette de l’arrangeur à succès Bebi Philip, il sort le single « Mon Heure a sonné », cet hymne à aller de l’avant en dépit des coups de la vie qui va sonner la consécration pour le jeune chanteur. Sites de téléchargement en ligne, réseaux sociaux, Youtube, la chanson fait un tabac. Loin de se reposer sous ses lauriers, DJ Kerozen sort en début 2017 un autre single « Le Temps ». En moins de 2 mois, la vidéo frôle le million de vues sur Youtube et affole encore les sites de téléchargement. Le temps de DJ Kerozen, c’est maintenant.

PERSONNALITE RADIO, TV OU INTERNET

Michel Joseph (HAITI), 29 ans : « Haïti aux mille facettes »

Michel Joseph a commencé dans le métier de journalisme en 2010. 7 ans plus tard, il est considéré comme l’un des meilleurs reporters en Haïti. En tant que journaliste Reporter, il se sert de son micro pour influencer et contribuer à l’amélioration des conditions de vies des autres. Il s’intéresse aux phénomènes sociaux qui rongent la société et leurs conséquences sur le mode de vie de la population (consommation de la drogue, situation des enfants dans la rue, conditions de détentions dans les prisons, prostitution, la problématique de l’adoption en Haïti, etc.) « J’ai remarqué que le social est plutôt négligé par la presse Haïtienne. Je me suis dit que ce serait une bonne idée de me frayer un chemin », soupire-t-il. A travers ses grands reportages, il essaie également d’allumer les projecteurs sur la vie de certaines couches défavorisées de la société et amener la société à tenir compte de leurs efforts et contribuer à leur émergence.

Latyf-Kader Koné « Papounigang », (COTE D’IVOIRE), 24 ans : « L’apôtre de l’humour à l’ivoirienne »

La « Papounigang » est une page Facebook avec un humour épicé à l’ivoirienne. « Une fratrie nourrie aux seins de l’humour et bercée par des comptines dans lesquelles seuls les éclats de rire constituent les refrains », c’est la phrase de présentation sur les réseaux sociaux de ce groupe d’une dizaine de personnes dont l’inspirateur est Koné Latyf-Kader dit « Papouni » alias « Impolimento ». Avec plus de 120.000 fans (Facebook et Instagram inclus) sur les réseaux sociaux, l’aventure « Papounigang » démarre en 2012 par des vidéos qui tournent en dérision plusieurs personnalités publiques ivoiriennes. Aujourd’hui, c’est à travers des caricatures d’images opposant des personnalités et personnages loufoques qu’il se réapproprie des actualités au plus grand bonheur de ses fans.

Konnie Touré (COTE D’IVOIRE), 35 ans : « Faire communier la Cote d’Ivoire par la magie de son micro»

Secrétaire bilingue de formation, Konnie Touré est aujourd’hui une animatrice radio et télé respectée, et réputée sur tout le continent. Celle qui a débuté sa carrière à radio Nostalgie, radio commerciale ivoirienne, y passera 14 ans de sa carrière professionnelle animant le « Super Morning », émission matinale à succès. Débauchée par la nouvelle radio commerciale « Vibe Radio », Konnie Touré en est aujourd’hui la directrice de programmes. Cette promotion ne l’empêche pas de se tourner vers la télévision, elle anime avec succès « On s’éclate », émission de divertissement sur la chaine publique ivoirienne. « L’Afrique a un incroyable talent », déclinaison africaine de ce célèbre programme mondial. Désignée parmi les 30 personnalités féminines qui font la Côte d’Ivoire, Konnie Touré a animé la cérémonie d’ouverture des Jeux de la Francophonie Abidjan 2017.

PLAIDOYER ET SOCIETE CIVILE

Abdourahmane Baldé, 32 ans et Fanta Kaoutar Camara (GUINEE), 25 ans : « La politique appartient aussi aux jeunes »

Le Parlement des Jeunes de Guinée a pour ambition de faire émerger de nouveaux leaders au sein de la société civile et d’insuffler un nouveau dynamisme citoyen. À travers cette structure, sont représentés les intérêts des jeunes et y sont entrepris des actions positionnant les jeunes comme les interlocuteurs officiels avec les autorités et le monde politique sur des thèmes concernant la jeunesse. Dans les parlements, les jeunes peuvent participer directement et durablement à la vie politique du pays. Ils participent à la promotion de la jeunesse par et pour les jeunes; tout en bénéficiant d’une formation politique orientée vers l’action et la pratique. Il existe 23 parlements des jeunes à travers le pays dont le siège principal se trouve dans la capitale Conakry avec plus de 8600 jeunes guinéens officiellement enregistrés dans les bureaux à travers tout le pays.

Jacques Daouda (SENEGAL), 30 ans : « Accompagner l’éducation et la formation des jeunes d’Afrique de l’Ouest »

ASAWA «Association des Sans Abris West Africa» est une organisation à but non lucratif avec pour objectif principal de promouvoir l’éducation et la formation des jeunes d’Afrique de l’Ouest, la réinsertion des enfants de la rue et des personnes en situation difficile. L’association a lancé le projet CAPRED « Projet de Construction d’un Centre d’Accueil pour la Réinsertion des Enfants Défavorisés » au Sénégal. Ce projet veut redonner espoir à tous les enfants et jeunes filles du Sénégal livrés à leur sort dans la ville de Mbour, précisément à Gandigal. A travers une méthode de développement éducative basée sur l’interdépendance le projet CAPRED a pour objectif d’orienter cette cible vulnérable vers un apprentissage de métier afin de lutter contre la marginalisation, la mendicité et la pauvreté et surtout de leur assurer une bonne intégration sociale. Le réseau ASAWA est présent dans 10 pays d’Afrique de l’Ouest.

André Blondel Tonleu (CANADA), 30 ans : « Lutter contre les discours de haine et la discrimination»

Vice-champion du monde du Débat oratoire francophone, André Blondel lutte contre les discours de haine et la discrimination sur internet par l’éducation au Droit international des Droits de la personne. Il participe aussi à la sensibilisation des jeunes sur la nécessité de prévenir la violence par la communication non violente et l’ouverture de l’autre. Telle est la mission du Comité national québécois de lutte contre les discours de haine dont il est membre. En tant que leader parlementaire pour la Fondation ONE (ONG Américaine fondé par Bono), André Blondel fait quotidiennement des plaidoyers pour lutter contre l’extrême pauvreté et les maladies évitables, en particulier en Afrique, en sensibilisant le public et en pressant les dirigeants politiques, parlementaires et acteurs locaux pour soutenir des politiques et des programmes intelligents et efficaces qui sauvent des vies, contribuant à mettre les enfants à l’école et à améliorer l’avenir.

SERVICE PUBLIC

Naïr Abakar (TCHAD), 26 ans : « Orienter les jeunes africains vers les opportunités de demain »

Naïr Abakar a conçu Afrique Campus, la première plateforme africaine qui simplifie les démarches de préinscription dans l’enseignement supérieur en regroupant sur un site internet l’ensemble des formations post-baccalauréat du monde (et notamment d’Afrique). Pour lancer ce site web, son équipe et lui ont organisé le premier Salon International de l’Etudiant Africain qui s’est tenu en février 2017. Il a dû parcourir le continent pour convaincre plus d’une cinquantaine d’écoles de venir à N’djamena en vue d’informer, orienter et conseiller les jeunes et futurs bacheliers sur les filières de formation et leurs débouchés. Durant les 3 jours du forum, l’organisation a recensé 30.000 visiteurs du continent africain et plus de 100 écoles africaines participantes.

Julien Achille Agbé (COTE D’IVOIRE), 29 ans : « Combattre l’analphabétisme financier par l’éducation financière »

Julien Achille Agbé combat l’analphabétisme financier par la création de Clubs d’Investissement, véritable tremplin où chaque personne peut bénéficier d’une éducation financière et mutualiser son épargne dans un esprit de solidarité et d’entraide pour la création de richesses. En Afrique et en Côte d’Ivoire en particulier, l’Education financière ne figure pas dans les programmes d’enseignement nationaux (Primaire – secondaire –Universitaire). C’est une raison majeure de la précarité financière des populations de même que de faibles niveaux de bancarisation, d’actionnariat, d’inclusion financière et de compétences financières. En 9 ans, Julien Achille Agbe a mis en place 170 clubs d’investissement, impacté directement plus de 2.000 personnes par ses programmes et dont les conditions de vie se sont nettement améliorées. Près de 20.000 personnes ont été indirectement impactées à travers des événements sur le continent. Son organisation est aujourd’hui présente dans 12 pays en Afrique et veut atteindre le cap de 1.000 clubs d’investissement dans les 53 pays du continent.

Daniel Oulaï (COTE D’IVOIRE), 28 ans : « Répertorier et préserver la diversité génétique des plantes africaines »

La grainothèque est un projet qui vise à préserver les espèces variétales de plantes nourricières locales, la diversité génétique de plantes Africaines et assurer l’égalité d’accès aux semences paysannes. Elle soutient l’agriculture paysanne, répond aux questions de sécurité alimentaire et de changement climatique. Pour ce faire, elle produit la documentation locale sur les pratiques et savoir paysans pour faire revivre un système agricole écologique qui préserve les ressources naturelles. La grainothèque propose des solutions et programmes spécifiques. Elle reproduit et libéralise l’accès aux semences variétales de plantes nourricières locales. Elle met à disposition une application mobile d’identification et de diagnostic des ravageurs et maladie de plante, ce qui permet aux usagers de prendre en charge aussi rapidement les anomalies constatées. Enfin, à travers ses fermes pédagogiques, elle renforce les compétences des jeunes en transition vers l’agriculture et les incubes. En deux ans, le projet a séduit plus de 500 paysans qui utilisent de nouvelles semences dans leurs champs. Le projet a par ailleurs contribué à faire revivre plus de 1.000 espèces variétales de plante nourricière. Ce sont aussi plus de 100 jeunes qui ont été formés à l’agro écologie à travers la Côte d’Ivoire.

TECHNOLOGIE

Paul Boris Gabou (COTE D’IVOIRE), 30 ans : « Une Sirène Scolaire qui se déclenche à distance »

Actionner les sirènes ordinaires encore utilisées de nos jours n’est pas chose aisée et représente malheureusement une corvée pour le personnel éducatif, surtout qu’elle doit sonner au moins 18 fois par jour ouvrable. Avec la Sirène Scolaire Connectée, les personnes habilitées à faire sonner la sirène n’ont plus qu’à composer et lancer un code (qui représente la clé du système) avec un téléphone basique simple, ou appuyer un bouton sur l’interface de leur smartphone grâce à une application installée sur ce dernier pour faire sonner la sirène. C’est un gadget peu gourmand en énergie électrique qui peut fonctionner de façon autonome grâce à une batterie intégrée et un kit d’énergie solaire qui l’accompagne.

Samuel Sevi Gbekpon (COTE D’IVOIRE), 23 ans : « Innover pour les planteurs d’hévéa dans le monde»

En Septembre 2011 lors d’un voyage effectué au village, Samuel Sévi voit son grand-père se plaindre du fait que sa production de latex d’hévéa (ou caoutchouc naturel) subissait d’énormes pertes de production (estimées à environ 35%) et une grave détérioration de sa qualité à cause des eaux de pluie qui inondent les tasses et augmentent le taux d’humidité. En voulant aider son grand-père, Samuel Sévi créé le protège-tasse à latex « SIVE », qui apporte une solution aux planteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire et d’ailleurs. L’invention « SIVE » est un dispositif en plastique qui sert à protéger la tasse recueillant le latex d’hévéa (ou caoutchouc naturel) contre les eaux de pluie. Près de 200.000 planteurs d’hévéa rien qu’en Côte d’Ivoire pourraient potentiellement bénéficier de cette invention.

Edouard Claude Oussou (GABON), 35 ans : « Garantir la réussite scolaire pour tous »

Solution efficiente pour accompagner la réussite scolaire, Scientia est une plateforme simple d’utilisation accessible depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone connecté à Internet et par SMS. Elle donne accès à des services numériques en ligne destinés aux communautés éducatives des écoles, collèges et lycées mais aussi aux élèves et à leurs familles. En intégrant au sein du même logiciel tous les champs de la scolarité (notes, absences, sanctions, cahiers de textes, exercices, agendas de l’établissement, suivi pluriannuel, dossier scolaire…), Scientia se révèle être une solution idoine pour la gestion et le suivi d’un établissement scolaire. L’accès à la plate-forme au Gabon se fait moyennant un paiement de 5000 FCFA par élève et par mois à la charge des parents. »

Casimir Fotso Chatue : « GoSat est au Cameroun pour mettre le haut du haut débit à la portée de tous »

(TIC Mag) – En partenariat avec Konnect Africa, filiale africaine d’Eutelsat, l’un des leaders mondiaux en satellite, Afrikanet a lancé ce 26 juillet 2017 à Douala (Cameroun) la commercialisation de son offre GoSat qui permet d’offrir un accès à l’Internet haut débit par satellite aux populations de deux grandes régions au Cameroun. Objectif principal de GoSat à court terme, déployer une connexion Internet haut débit dans toutes les zones urbaines et rurales du Cameroun dès le premier trimestre 2018. TIC Mag a rencontré Casimir Fotso Chatue, le PDG d’Afrikanet GoSat Cameroun, pour plus d’explications sur cette offre et ses ambitions, tout comme ses rapports actuels et à venir avec les pouvoirs publics.

TIC Mag : Quelle est l’ambition d’Afrikanet avec son produit GoSat au Cameroun ?

Casimir Fotso Chatue : Voyez cette image d’un enfant au village en pleine initiation à l’utilisation de l’Internet sur un ordinateur portable. C’est fabuleux ! C’est ce que nous souhaitons véritablement mettre à la portée de toutes les populations du Cameroun, de toutes les zones rurales, de toutes les zones enclavées. Demain, avec GoSat, elles ne le seront plus. La solution GoSat que nous apportons, surtout avec le lancement du deuxième satellite en fin d’année et début commercialisation en janvier 2018, permettra de connecter toutes les zones enclavées du Cameroun. Il y a une volonté du gouvernement d’amener le taux de pénétration de l’Internet à 20%. Aujourd’hui, il avoisine 5%.

Les grands opérateurs internet prennent du temps pour se déployer dans les zones rurales et doivent parfois faire des études économiques pour pouvoir se rendre dans ces zones. Dans ces zones où les opérateurs classiques ne peuvent arriver. Quand l’équipe de GoSat y arrive, en une heure, vous êtes connecté au haut débit de l’Internet via le satellite.

TIC Mag : L’on sait que l’accès à l’offre satellitaire ne nécessite pas de très grandes installations sur site. Aussi, les gouvernements n’ont pas très souvent le contrôle total sur l’accès à ces satellites. Nous sommes pourtant en Afrique dans un contexte où il arrive très souvent aux Etats de suspendre l’accès à l’Internet dans le pays ou dans une partie du pays pour une raison quelconque, comme cela a été le cas récemment avec le Cameroun. L’Internet par satellite que vous offrez via GoSat pourrait-il également être suspendu si l’Etat camerounais vous demandait de le faire ?

C.F.C : AfrikaNet GoSat Cameroun est une société de droit camerounais. Elle obéit aux directives qui sont celles des ministères de tutelle, notamment du ministère des Postes et Télécommunications. Le centre de contrôle de ce que nous mettons à disposition, dans les premières régions que nous couvrons, à savoir la région du Littoral et celle de l’Ouest, est basé à Douala. Nous devons et nous allons obéir à la loi camerounaise. S’il y a un certain nombre de directives de la part des autorités allant dans le sens de la suspension de l’Internet, ce qui n’est pas souhaitable, nous sommes dans l’obligation de suivre ces directives. Nos décideurs, à travers leurs programmes et ambitions politiques à l’horizon 2020, souhaitent développer l’économie numérique. Je pense qu’on n’aura jamais des instructions du style « couper l’Internet ».

TIC Mag : Dans certains pays africains, il existe une réglementation sur l’importation des kits et paraboles satellitaires. Ce qui n’est pas le cas au Cameroun. Car certains peuvent utiliser ces kits pour des fraudes télécoms comme la SIMBOX. N’y a-t-il pas un risque pour le déploiement de vos offres, si le Cameroun arrivait un jour à réglementer et interdire par exemple l’importation des paraboles satellitaires au tout venant ?

C.F.C : On ne peut pas avoir de l’ambition sans un cadre réglementaire strict. Il le faut pour que les choses marchent bien. Il y a des importations non contrôlées dans ce que nous faisons. Nous souhaitons nous inscrire dans le cadre réglementaire et j’ai d’ailleurs demandé à mes responsables camerounais d’être actifs au sein du Réseau des professionnels du secteur des TIC, Télécoms et du numérique (REPTIC). Certaines consultations commandées par les autorités se passent au sein de cette organisation. Il faut aller dans la mise en place de la réglementation. Il y a des pays qui ont compris que leur désenclavement numérique peut assez rapidement se résoudre par le satellite et ils ont supprimé certaines taxes douanières sur du matériel contribuant à réduire la fracture numérique et à développer l’économie numérique. Là où le numérique arrive, vous le dites si bien sur TIC Mag, le taux de chômage baisse énormément. C’est à l’intérêt de GoSat de contribuer à la baisse du chômage dans ces zones-là.

Nous ne sommes pas venus au Cameroun vendre les équipements satellitaires, nous sommes venus vendre et mettre le haut du haut débit à la portée de tous. Nous avons une formule qui permet d’acquérir gratuitement le Kit satellitaire. Casimir Fotso Chatue

TIC Mag : A Douala, le jour du lancement de GoSat (le 26 juillet 2017), dans vos points de démonstration, certains potentiels clients estimaient que plus de 200 000 F.Cfa pour s’acquérir le kit satellitaire était un peu élevé. Quelle stratégie mettez-vous en place pour que le Camerounais moyen puisse acquérir votre kit satellitaire sans toutefois crier que c’est très cher ?

C.F.C : C’est une question que tous nos prospects et potentiels client vont se poser. Au Cameroun, le kit revient à 200 000 F.Cfa.  Nous ne sommes pas venus au Cameroun vendre les équipements satellitaires, nous sommes venus vendre et mettre le haut du haut débit à la portée de tous. Nous avons une formule qui permet d’acquérir gratuitement le Kit satellitaire. Qu’importe qui vous êtes, si vous signez avec GoSat un contrat de deux ans, il vous est offert gratuitement le kit. C’est-à-dire qu’avec des montants de location variant de 5 000 F.Cfa à 10 000 F.Cfa par mois en fonction du type de passante pendant douze à 24 mois, vous acquérez le kit satellitaire en location-vente. Donc, nous ne faisons pas supporter ce montant du kit à nos clients. Nous ne voulons pas que le coût de l’accès au kit satellitaire soit un frein à l’accès au haut débit par satellite.

TIC Mag : Les 5 000 F.Cfa et 10 000 F.Cfa représentent quoi exactement ? Location de l’équipement satellitaire, abonnement mensuel à la bande passante ou les deux à la fois ?

C.F.C : Quand vous vous engagez à signer un partenariat avec nous, avec 5 000 F.Cfa et 10 000 F.Cfa, vous avez votre kit installé et votre abonnement qui dépend de votre utilisation. Bien entendu, le kit ne vous appartient pas encore. C’est une location. Nous encourageons même certains promoteurs immobiliers à se mettre en contact avec GoSat, parce que nous les offrons de petites antennes de réception pour qu’avant la fin de la construction de leur immeuble, leur bâtiment soit déjà connecté et GoSat Ready. Il restera pour le propriétaire de la maison et les locataires d’installer facilement un modem intérieur que Gosat leur fournira après souscription d’un forfait Internet haut débit. C’est une offre nouvelle que nous apportons sur le marché camerounais. Nous espérons que cette offre trouvera un écho favorable auprès des Camerounais. C’est un appel aux promoteurs immobiliers privés et publics qui mettent à la disposition des populations des logements.

TIC Mag : A quand la disponibilité de l’offre Internet GoSat dans les autres régions du Cameroun ?

C.F.C : L’épicentre du satellite que nous utilisons aujourd’hui se trouve dans un pays : le Nigéria. Nous sommes partenaires de Konnect Africa qui déploie ce satellite-là. Nous utilisons donc un satellite dont nous ne sommes pas propriétaires. Ce satellite déborde et touche au Cameroun les régions du Littoral et du grand Ouest. Le satellite dont l’épicentre se trouvera au Cameroun sera lancé à Douala au mois d’octobre 2017. Il permettra de couvrir toutes les autres régions du Cameroun. Au premier trimestre 2018, on aura la possibilité d’avoir chez soi, partout au Cameroun, du haut débit GoSat.

TIC Mag : Quelle stratégie est mise en place pour permettre aux distributeurs et jeunes qui souhaitent se faire un peu d’argent de distribuer et commercialiser les services GoSat au Cameroun ?

C.F.C : Aujourd’hui, l’initiative Gosat commence d’abord avec des personnes qui ont eu une fidélité à la marque Afrikanet depuis une dizaine d’années. Nous servons le Cameroun depuis une dizaine d’années et l’Afrique depuis 17 ans. Nous avons déjà permis à trois de nos employés fidèles de commencer à être leur propre patron dans les régions qu’ils ont choisi. Une fois qu’ils sont installés comme Cluster Manager, ils ont pour mission de démultiplier les distributeurs en ayant des contrats avec des jeunes indépendants qui souhaitent se lancer dans cette aventure en commercialisant GoSat dans leur zone de compétence. Ces Clusters Managers ont l’obligation de passer le message et de former six autres jeunes par région d’ici la fin de l’année 2017. Ces jeunes deviendront des Clusters Owners. Le dispositif de proximité est la clé de la réussite de ce projet. Nous comptons sur ces Clusters Managers pour recruter des Clusters Owners qui souhaitent relayer le produit GoSat dans leur région. Après formation, ils pourront remplir leur rêve à eux de pouvoir créer leur propre entreprise.

TIC Mag : En dehors de l’Internet par satellite GoSat que vous commercialisez, quels sont les autres solutions et services qu’offre Afrikanet ?

C.F.C : Par le fait qu’Afrikanet que j’ai fondé est en Angleterre, depuis 1999, est présent dans le monde du satellite, par le fait de ma formation (je précise que je suis un produit de l’Ecole polytechnique de Yaoundé il y a trente ans, en 1987), par le passage que j’ai eu dans de nombreuses organisations internationales et plusieurs grandes sociétés dans le monde des télécommunications en Europe, j’ai aujourd’hui une contrainte : amener ce produit GoSat au Cameroun. Pouvoir le distribuer et avoir le concours de tous ces jeunes, c’est en quelque sorte un rêve qui se réalise.

L’expertise que j’ai eue, mon expérience et ma position au sein de nombreuses sociétés de télécommunications en Europe m’ont permis de rencontrer de nombreux jeunes Africains en quête de formation dans nos structures en Angleterre. Ces jeunes sont aujourd’hui des experts africains en termes de télécommunications et de services.

Afrikanet, présent en Afrique et au Cameroun depuis une dizaine d’années, offre des services d’assistance et d’expertise technique dans le domaine de l’installation et la maintenance des infrastructures de télécommunications. Aujourd’hui, faire le pas avec GoSat, basculer vers le grand public, c’est une suite logique. Après avoir servi le satellite pour le compte des grandes entreprises, les microfinances, les ambassades, etc., aujourd’hui, avec le produit GoSat, on se tourne vers le grand public.

Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM

TEOLIS SA et Vivendi Africa Togo ont l’obligation de démarrer la commercialisation de leurs offres Internet en février 2018

Mercredi 7 juin 2017, j’ai eu l’honneur d’officialiser l’attribution des deux nouvelles licences de fournisseurs d’accès internet. Ces dernières, approuvées par le gouvernement, ont été octroyées à l’entreprise TEOLIS SA et au Groupe Vivendi Africa Togo.

Améliorer la qualité de service et démocratiser l’accès à internet, voilà 2 objectifs que je poursuis depuis ma prise de fonctions au Ministère des Postes et de l’Economie Numérique. L’attribution de ces 2 nouvelles licences devrait considérablement faciliter l’accès à internet des Togolais et leur permettre d’accéder à une connexion de qualité à très haut débit aux meilleurs prix.

Une offre concurrentielle

Le Togo compte quatre fournisseurs d’accès internet, c’est-à-dire quatre opérateurs dont l’activité est de proposer une connexion Internet (par fibre optique, satellite, radio, cuivre, etc.) aux clients intéressés.

Ces fournisseurs sont :

Ouvrir le marché de l’internet togolais à deux nouveaux fournisseurs est le fruit d’un processus qui aura duré près de neuf mois. Les deux entreprises sélectionnées auront à respecter un cahier des charges avec de fortes obligations d’investissement ainsi que des exigences de qualité de services.

TEOLIS SA et le Groupe Vivendi Africa Togo (GVA Togo) proposeront deux offres distinctes aux usagers. GVA Togo leur offrira la possibilité de se relier à la fibre jusqu’à leur domicile. TEOLIS développera des offres en s’appuyant sur la technologie LTE.

Chronologie de l’attribution des licences :

  • Le 24 août 2016, le MPEN obtient l’autorisation de lancer le processus d’attribution de 2 nouvelles licences à des fournisseurs d’accès internet.
  • Le 3 octobre 2016, un appel à concurrence est lancé afin de sélectionner les meilleures offres.
  • Le 31 mai 2017, le MPEN reçoit l’autorisation du gouvernement d’accorder 2 nouvelles licences au GVA Togo et à la société TEOLIS SA.
  • Le 7 juin 2017 a lieu la cérémonie d’officialisation de ces attributions.

Des conséquences bénéfiques aux Togolais

Avec ces nouvelles attributions, nous avons, avant tout, voulu faciliter la vie des Togolais en leur permettant d’accéder à des services internet haut débit de qualité aux meilleurs prix. Ces nouvelles licences auront un impact très positif sur le secteur de l’économie numérique et en particulier sur le segment de marché de l’internet.

Augmenter le nombre de fournisseurs, c’est créer de la concurrence et stimuler le marché. Plus les acteurs sont nombreux, plus les offres sont de qualité et les prix tirés vers le bas. Enfin, favoriser l’arrivée de nouveaux fournisseurs aura également des conséquences sur l’emploi.

Des offres disponibles en février 2018

La société TEOLIS SA et le Groupe Vivendi Africa (GVA) Togo ont l’obligation de démarrer la commercialisation de leurs offres internet dans les neuf mois suivant la notification de la licence, c’est-à-dire, en février 2018. Ce temps est lié à la nécessité de déployer leurs infrastructures.

Par Cina Lawson, ministre des Postes et de l’Economie numérique du Togo

Innovation : L’OIF lance la 1ère édition du Prix Jeune entrepreneur francophone

(TIC Mag) – L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) annonce le lancement de la première édition de son Prix “Jeune entrepreneur(e) francophone’’. Un Prix ouvert aux jeunes femmes et hommes de l’espace francophone âgés entre 18 et 35 ans.

Le Prix a entre autres objectifs de mettre en valeur les initiatives entrepreneuriales des jeunes dans le cadre de la Francophonie économique, d’encourager et valoriser l’entrepreneuriat de la jeunesse, ou encore d’améliorer l’accès des jeunes, des femmes en particulier, aux formations entrepreneuriales et aux services-conseils. Ceci, afin de soutenir les initiatives entrepreneuriales des jeunes, de leur donner de la visibilité et les encourager à persévérer

Selon l’OIF, l’appel à candidatures cible les candidats ressortissants d’un pays membre de la Francophonie, d’ores et déjà propriétaire d’une entreprise confirmée avec des réalisations vérifiables. Ce concours couvre les champs de l’économie verte (développement durable), de l’économie bleue (ressources et services liés aux étendues d’eau), de l’économie mauve (biens et services culturels), des technologiques de l’information et de la communication et de l’économie circulaire et solidaire.

« Sur la base de critères établis par des gestionnaires d’entreprises qui composeront le Jury, deux jeunes entrepreneurs, une femme et un homme, se verront récompensés d’une dotation de 10 000 euros et d’un suivi promotionnel. La cérémonie officielle de remise du Prix aura lieu en présence de la Secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, (photo) à Lomé (Togo) le 24 novembre 2017 à l’occasion de la Conférence ministérielle de la Francophonie», précise le communiqué de l’OIF. Notons que la date limite de soumission des candidatures est fixée au 30 août 2017 à 23 h 59, temps universel. Et les candidats qui souhaitent avoir plus d’informations peuvent se rendre à l’adresse www.jeunesse.francophonie.org.

Cybersécurité : Le Bénin va bénéficier de l’expérience du Consortium Atr Cyber

(TIC Mag) – Après les Etats-Unis et le Cameroun, c’est au tour du Bénin de bénéficier de l’expérience du consortium Atr Cyber en matière de cybersécurité. La compagnie a officiellement lancé ses activités à Cotonou le 25 juillet 2017 avec comme principal objectif d’aider le gouvernement et les citoyens béninois à mieux se prémunir contre la cybercriminalité.

Pour y parvenir, l’américain Atr Cyber entend proposer plusieurs services dont l’évaluation des données des systèmes informatisés des entreprises suivie des recommandations pour se protéger des cyber-attaques. Les attaques cybercriminels « mettent en danger les systèmes financiers, les services publics, les équipements industriels, les entreprises et les systèmes d’information gouvernementaux », précise Lucy Tamlyn, l’ambassadeur des Etats-Unis au Bénin, présent lors du lancement officiel.

Pour les autorités béninoises, la venue d’Atr Cyber au Bénin devrait impacter positivement la sécurité du cyberespace national. « L’efficacité de la lutte contre le fléau repose essentiellement sur l’humain… Quel que soit le système de protection à mettre en place pour contrer la cybercriminalité, si le maillon humain n’est pas bien impliqué, tout est voué à l’échec », renchéri Wagnilo Mèdégan Fagla, le directeur général de l’agence béninoise du numérique.

Cameroun : Orange augmente les tarifs d’Orange Money et des abonnés s’insurgent

(TIC Mag) – Dans un Sms diffusé à ses clients, la filiale camerounaise du français Orange a annoncé le 31 juillet 2017 une modification de la grille tarifaire de son service Orange Money : « Cher client, à partir du 1er Aout 2017, les tarifs Orange Money évoluent, mais restent inégalés. Orange vous remercie de votre fidélité », pouvait-on lire. Pratiquement, cette « évolution » est en réalité une augmentation de ses tarifs jusque là pratiqués. L’opérateur a effet redécoupé la tranche des montants et introduit des frais à l’envoi, y compris vers des clients Orange.

Dans la précédente grille, on avait par exemple la tranche allant de 100 à 5 000 F Cfa dont le dépôt dans son compte était gratuit tout comme le transfert vers un client Orange Money. Les frais de retrait pour un client Orange étaient de 100 F. Par contre, l’envoi vers un client non Orange coûtait 200 F Cfa et ce dernier n’avait plus de frais à payer au retrait.

Ancienne tarification

 

Cependant, la nouvelle tarification a introduit la tranche de montants allant de 500 à 3 000 Fcfa. En d’autres termes, il ne sera plus possible de faire des opérations pour un montant inférieur à 500 F Cfa. En plus, l’envoi vers un client Orange Money est désormais facturé à 50 F Cfa, tandis que le retrait est de 100 F Cfa.

Nouvelle tarification

Pour ce qui est de l’envoi à un client non Orange Money, il reste à 200 F Cfa et le retrait gratuit. Pour les montants compris entre 5 001 et 10 000F Cfa, les frais d’envoi vers un client Orange Money sont de 50 F Cfa, tandis que le retrait monte à 150 F Cfa. Aussi, sur la tranche allant de 10 001 à 25 000 F Cfa, les frais d’envoi pour clients Orange Money sont maintenant de 100 F Cfa, tandis que le retrait passe à 400 F Cfa. Pour les clients non Orange Money, l’envoie est ré-évalué à 500 F Cfa.

Les abonnés s’insurgent

Il n’en faudra pas plus pour faire réagir les clients sur les réseaux sociaux. De nombreux camerounais dénoncent la mauvaise communication autour de cette hausse de tarifs : « Le message d’Orange est arrivé à peine huit heures avant l’entrée en vigeur de la nouvelle grille », écrit un internaute sur Facebook qui précise que l’opérateur ment en jouant avec les mots. « Pourquoi disent-ils que c’est une évolution des prix au lieu de dire que c’est une augmentation des prix ? », s’insurge-t-il.

D’autres appellent tout simplement à boycotter le service : « Orange n’a pas pris la peine de justifier cette augmentation, ni de nous dire la plus value qu’ils apportent Alors, moi je fais comme un client qui a le choix : Je ferme mon compte Orange Money immédiatement et je vais voir chez le concurent si j’y suis », lance un autre internaute.

Le président de la Ligue camerounaise des consommateurs, Delor Magellan Kamseu Kamgaing, lui, appelle également au boycott du service de paiement mobile d’Orange Cameroun au profit de celui de la concurrence. Notamment MTN Mobile Money et EU Mobile Money dont le service est actuellement suspendu faute d’accord avec ses partenaires. Aussi, Delor Magellan Kamseu Kamgaing invite les Camerounais à s’intéresser davantage à Express Union. « Après la trahison d’Orange Money, la LCC encourage la réconciliation consommateurs/Express Union. Le consommateur doit être roi », écrit-il sur Facebook.

Plus sévère, Mandela Center, le centre de d’assistance pour les victimes d’injustices sociales, de violation des droits de l’homme et de torture, s’insurge et indique que ce « réajustement injustifié et inopportun » porte atteinte aux libertés fondamentales des consommateurs consacrées par la loi N°2010/013 du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques et la loi-cadre n°2011/012 du 06 mai 2011 portant protection du consommateur au Cameroun.

Jean Claude Fogno, le Secrétaire exécutif de Mandela Center, qualifie cette augmentation de « pratique quasi-criminelle ». D’après lui, le service de paiement mobile et de transfert d’argent par le mobile fait partie des offres de service des opérateurs mobiles dont la tarification reste très floue et ne profite qu’à une catégorie de citoyens et non à l’ensemble des consommateurs.

Tout en regrettant l’inexistence d’une loi au Cameroun pour encadrer les transferts d’argent via le mobile, Mandela Center exige du gouvernement camerounais « le maintien du statuquo jusqu’à l’adoption et la promulgation d’une loi qui devrait apporter une réponse définitive aux nombreux conflits qui émaillent le secteur du transfert d’argent au Cameroun ».

Mandela Center promet par ailleurs qu’il engagera dans les prochains jours une action devant les juridictions compétentes en vue de la réparation de tout préjudice direct ou indirect à l’intérêt des consommateurs camerounais.

Pour l’instant, en dehors de son SMS laconique, Orange n’a publié aucun communiqué sur ce sujet.

Par Jephté TCHEMEDIE avec ICT Media STRATEGIES

Sénégal : Kabirou Mbodje (Wari) appelle Macky Sall au secours à la suite du volte-face de Millicom (Tigo) !

(TIC Mag) – Comme l’on pouvait s’y attendre, le groupe Wari dirigé par Kabirou Mbodje conteste la décision unilatérale de Millicom de vendre ses opérations de Tigo au Sénégal au consortium NJJ constitué des groupes du français Xavier Niel et de Yerim Habib Sow, entre autres.

Wari a publié un communiqué dans lequel il « rejette catégoriquement » la décision de Millicom. « Conformément au contrat de vente conclu en février 2017 qui lie Wari et Millicom, Wari a respecté tous ses engagements dans le cadre de cette acquisition du deuxième opérateur de téléphonie sénégalais, en payant le deposit initial et en conduisant une due diligence contractuelle de neuf mois (étude de tous les aspects commerciaux, légaux, financiers et techniques de Tigo) qui devait déboucher sur un paiement du reliquat en cas de diagnostic concluant. Dans le cadre de cette due diligence, Wari s’est attaché les conseils d’un opérateur de télécommunications d’envergure internationale pour un avis indépendant », écrit le groupe.

Lire aussi : Avec Yerim Sow à ses côtés, Xavier Niel (Free) débarque en Afrique par le Sénégal en arrachant Tigo à Wari

Wari précise qu’avec son partenaire technique et financier, il maintient sa volonté de respecter les délais et les process sur lesquels l’accord avait été conclu. Soit de payer les frais d’acquisition de Tigo au plus tard le 30 septembre.

« Conformément aux engagements de sa banque partenaire, Wari dénonce une rupture unilatérale du contrat par Millicom et interpelle les autorités devant pareille forfaiture », lit-on dans le communiqué. Aussi,  Wari souligne que l’annonce de rupture de Millicom est dénoncée par les plus hautes autorités du Sénégal et qu’elle fera l’objet de recours en justice si Millicom persiste dans cette décision prise unilatéralement.

L’on se souvient déjà que le groupe Wari avait en quelque sorte reçu la bénédiction du président sénégalais Macky Sall, qui,  en visite en Suisse en mars 2017, avait présenté cette transaction comme une preuve du dynamisme de l’économie sénégalaise.

« Le rachat du deuxième groupe de télécommunications du pays par un Sénégalais est un signal fort pour le secteur privé », avait-il déclaré. Une indication que le gouvernement validait déjà en quelque sorte ce rachat d’une valeur de 129 millions de dollars, soit environ 79 milliards de F. Cfa.

Comment y est – on arrivé ?

Dans son communiqué, Wari raconte comment l’on est arrivé à ce stade. D’abord,
l’entreprise sénégalaise dénonce l’attitude du consortium composé de NJJ de Xavier Niel (Free) et de Sofima (Axian Group d’Hassan Hiridjee) qui aurait, à plusieurs reprises, tenté de faire échouer cette acquisition par Wari.

« Après la signature de l’accord en février entre Wari et Millicom, le consortium concurrent a notamment proposé à Wari d’être le partenaire technique, mais avec une offre à Millicom revue à la baisse et seulement entre 5 % et 10 % des parts sociales pour Wari. Par patriotisme, Wari a catégoriquement refusé cette offre. Il est regrettable que des acteurs économiques sénégalais puissent être associés à ce que Wari considère comme une manœuvre qui va à l’encontre des intérêts sénégalais et africains », raconte Wari qui ambitionne, avec l’acquisition de Tigo, de développer un groupe panafricain à vocation internationale, leader dans le déploiement de solutions digitales. Et le feuilleton est à nouveau relancé de plus belle !

Par TIC Mag