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Olivier Madiba : quand le jeu vidéo camerounais commence par un système participatif !

[Digital Business Africa] Kiro’o Games est le premier studio camerounais de création de jeux vidéo. « Aurion : l’Héritage des Kori-Odan » en est sorti. C’est le premier RPG (Role Playing Game ou jeu vidéo de rôle) d’African Fantasy au monde et l’un des jeux les plus célèbres réalisés en Afrique pour une audience internationale.

Selon les dernières indications données par le site Internet de Kiro’o Games, le studio d’Olivier Madiba pèse plus de 682 000 dollars américains grâce à des levées de fonds organisées à l’intention des amoureux de manettes. Ce gamer dans l’âme a su se faire une place dans le cercle très fermé des génies de l’animation numérique. Il se dévoile à Digital Business Africa !

« Un jour, je veux que des gens ressentent ça à cause de moi. Je veux voir des gens, manettes en main crier, rire, se sentir forts, frustrés et joyeux à cause de quelque chose que j’aurai créée ». Le  jeune Madiba rêvait déjà de conquérir le monde avec ses jeux vidéo alors qu’il n’était encore qu’un élève mordu des créations telles que « Oui Final Fantasy 7 » et « Metal gear Solid 1 ».

Autodidacte, il s’est frayé son chemin contre vents et marrées avec son baccalauréat en poche et une détermination débordante dans l’âme, à partir de 2003. « Nous sommes en 2003 je viens d’avoir mon bac à 17 ans. J’arrive à la fac de Yaoundé 1, et les cybers café sont à la mode au Cameroun. Je veux faire informatique, pour un jour aller travailler à Ubisoft ou Square Enix pour réaliser le RPG parfait», écrit-il dans le premier numéro du « Mémo de Kiro’o ». Mais, rien n’a été facile pour ce travailleur acharné.

Que de barrières franchies !

Le plus difficile pour ce passionné n’a pas été l’apprentissage des techniques de création d’un jeu vidéo. Internet l’y a aidé. En revanche, le plus vaste réseau mondial de communication ne résout pas ses problèmes d’échecs scolaires, de précarité et de scepticisme de la part des proches et des potentiels investisseurs. Il s’en souvient avec regret.

« Personne ne croyait en notre projet au départ et aucune banque ni aucun fonds d’investissement ne voulaient financer ledit projet », lance-t-il. Ces épines sur sa voie ne sont cependant pas assez pointues pour entamer le moral d’Olivier. Il poursuit donc sa quête de réalisation jusqu’au jour où internet lui sourit à nouveau.  

Stratège en financement participatif…

En 2013, avec le commandant en second de son studio, Jean-Yves BASSANGNA, Olivier met sur pied une stratégie de financement de ce qui n’est alors qu’un projet. C’est la naissance de l’ « équity crowdfunding rebuntu» de « Kiro’o Games ». Il s’agit d’un système de financement participatif qui permet aux investisseurs d’acquérir au moins 745 actions à 369 Frs CFA chacune, pour un montant global minimum de 275 000 Fcfa (XAF) par acquisition.

Aujourd’hui, avec sa seconde levée des fonds, 579 personnes ont souscrit à des parts dans l’entreprise pour un montant cumulé de plus de 375 millions de FCFA souscrits comme l’indique la page Facebook de la startup. Le grand brun partage l’expérience de son succès à travers sa plateforme de mentoring, Kiro’o Rebuntu.

Par Alain Brice Talla Defo (Stg)

Le système d’information coréen UNI-PASS utilisé par les Douanes camerounaises mis sur la touche au Ghana pour défaillances

[Digital Business Africa] – Au Ghana, 24 heures après sa mise en service, le programme informatique  Sud-coréen Customs UNI-PASS International Agency de dédouanement baptisé UNI-PASS  a été écarté du système de dédouanement des marchandises du port de Takoradi. Ce système informatique était officiellement entré en service le 28 avril 2020.

Dès le lendemain, la Ghana Revenue Authority (équivalent de la Direction générale des Impôts) par un communiqué informait les importateurs de ce que suite aux constats d’insuffisance et de plaintes enregistrées par les agents de Douanes et les déclarants dans l’intégration des documents d’importation des marchandises dans le système intégré de gestion douanière (ICUMS) proposé par UNI-PASS , un accord avait été trouvé avec l’ancien opérateur West Blue et GCNet pour renouer avec l’ancien système de dédouanement dès le 29 avril 2020. Chose faite.

Le journal ghanéen The New Publisher de ce jour, 04 mai 2020, indique que suite aux défaillances d’UNI-PASS, West Blue Consulting Limited et Ghana Community Network Services Limited (GCNet) ont tous deux accepté de reprendre du service et de sauver le pays des deux jours et demi de perte de revenus et de perturbation de la facilitation des échanges. Ceci bien que la lettre du Premier ministre Yaw Osafo-Maafo leur demandant de mettre un terme à leur système n’ait pas encore être révoquée.

En application de la lettre de Yaw Osafo-Maafo, les deux sociétés s’étaient conformées et avaient fermé leurs systèmes de facilitation du commerce dans les ports du pays très tôt mardi matin pour au profit du système UNI-PASS.  Selon The New Publisher, le système Ghana Link / UNI-PASS  déployé pour ses capacités supposés supérieurs s’est illustré dès sa mise en application « par un désordre complet provoquant une situation chaotique dans les ports », car le système UNI-PASS  ne pouvait tout simplement pas fonctionner.

Un haut responsable de GCNet a confié au journal The New Publisher qu’ils ont repris les opérations au port sur la base d’une simple directive verbale. « Il n’y a pas de contrat nous indiquant durant combien de temps nous travaillerions. Nous ne savons pas si c’est pour une semaine, pour  un mois, pour trois mois ou six mois. Nous n’avons aucune idée des conditions dans lesquelles nous travaillons. Alors que les négociations se poursuivent, nous avons décidé de reprendre les opérations, car nous devons sauver la situation », a confié ce responsable au journal.

L’appel de la Chambre des consommateurs

La décision de la reprise des opérations de West Blue Consulting Limited et GCNet vient aussi à la suite de l’appel de la Chambre des consommateurs de pétrole (COPEC) qui prévenaient déjà il y a quelques jours de ce que le pays pouvait connaître des pénuries de carburant si le gouvernement ne trouvait pas de solution aux problèmes rencontrés par le système Ghana Link / UNI-PASS ayant pris le relais de West Blue et GCNet.

L’on se rappelle que le 20 février 2020, Ghana Link / UNI-PASS  avait déjà manqué les tests d’implémentation de la phase pilote du déploiement de sa solution Uni-Pass au Port de Takoradi. Le système sud-coréen n’avait pas répondu aux attentes de base des acteurs portuaires lorsqu’il a déployé, en phase pilote, son système UNI-PASS au port de Takoradi dans le cadre de ses préparatifs pour la reprise des opérations du Ghana National Single Window (GNSW), le guichet unique national du Ghana.

Aujourd’hui, le gouvernement ghanéen a choisi de mettre en stand-by ce système et de revenir à l’ancien système informatique de gestion douanière. La suite à réserver n’est pas encore clairement précisée.

CAMCIS, version Cameroun d’UNI-PASS

Au Cameroun, ce système d’information des opérations douanières UNI-PASS  mis à l’écart au Ghana est utilisé par les douanes camerounaises depuis environ un mois. C’est du moins ce qu’indique la Direction générale des Douanes en précisant que la migration a été réussie. « En remplacement de SYDONIA++, CAMCIS (Cameroon Customs Information System), le nouveau système d’information des douanes est entré en production avec succès à Douala Port, le lundi 06 avril 2020 dans une ambiance détendue, marquant l’entrée du Cameroun dans  l’ère de  la dématérialisation des procédures du commerce extérieur », peut-on lire sur le site web de la DGD.

La DGD précise que la phase de tests de la migration était concluante quelques jours plus tôt. Des cadres de la Division des Systèmes d’Information du Ministère des Finances, les Informaticiens du CENADI, ceux de la Direction Générale des Douanes, les responsables et agents des douanes du Secteur des Douanes du Littoral I, les consignataires, les aconiers, les responsables du partenaire technique CAMPASS accompagné d’experts Coréens, les commissionnaires en douane agréés et les autres acteurs de la chaîne de dédouanement ont donc procédé ensemble à la validation de chaque étape de la procédure de dédouanement sous CAMCIS. 

CAMPASS a en effet été développé selon le modèle du système Sud-Coréen UNI-PASS  et est présenté par la DGD comme un système qui contribue à corriger toutes les insuffisances technologiques de SYDONIA++.

« Entre le 06 et le 08 avril 2020, 302 déclarations migrées de SYDONIA++ à CAMCIS ont été traitées. Les équipes techniques qui ont abattu un travail colossal, sont toujours à pied d’œuvre pour une totale maîtrise de la procédure de traitement des déclarations migrées de l’ancien système vers le nouveau. Outre les formations dispensées  par la douane pour une bonne maitrise de l’utilisation du système depuis juin 2019, il a été mis en place un numéro vert (80 31) fonctionnant 24h/24 pour répondre aux préoccupations des utilisateurs et les accompagner en cas de difficulté dans le traitement de leurs opérations », apprend-on de la DGD. Vivement que ces difficultés dans le traitement de leurs opérations  ne perdurent, mais surtout que les autorités camerounaises tirent les leçons de l’actualité ghanéenne!

Par Digital Business Africa

RD Congo : Un décret introduit une taxe de 1 à 7 dollars sur les téléphones mobiles

[Digital Business Africa] – Tout utilisateur d’un téléphone mobile devra payer, via son opérateur téléphonique, une taxe de 1 USD pour les appareils mobiles 2G ou 7 USD pour les appareils mobiles 3G, 4G et plus, pour leur certification par l’ARPTC à travers un enregistrement dans le registre central de la base des données IMEI”. Tel est la teneur du décret n°20/005 du 9 mars 2020 portant sur la «certification des appareils mobiles» signé du Premier ministre  Sylvestre Ilunga Ilunkamba et du ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles  technologies de l’information et de la communication, Augustin Kibasa Maliba.

Il instaure ainsi une nouvelle taxe sur les appareils mobiles, dont la collecte bénéficiera à l’Autorité de régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPTC) qui verra de ce fait ses revenus s’accroitre en vue d’optimiser son fonctionnement.

Ceci, alors que le régulateur décrie régulièrement le manque de moyens pour mener à bien ses missions. Cette nouvelle taxe viendra s’ajouter aux cinq autres déjà existantes, et dont la collecte est dédiée au régulateur congolais. De manière conséquente, il sera donc désormais beaucoup plus cher en RDC d’utiliser un smartphone par rapport à un téléphone 2G.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Cameroun : La CRTV à la recherche de 40 milliards pour achever sa migration vers la TNT

[Digital Business Africa] – L’information est donnée par la Commission technique de réhabilitation (CTR), en charge de la migration de l’analogie vers le numérique de l’office de radio-télévision publique camerounaise, la CRTV. Dans son rapport 2019, la CTR affirme que depuis le début en 2014 de la migration vers le numérique de la CRTV confiée à l’entreprise chinoise StarTimes, le processus n’est toujours pas achevé six ans plus tard, en 2020.

La faute, selon le document, à un manque de fonds pour financer l’achat des équipements nécessaires. Pour être précis, le rapport évoque un premier besoin chiffré à 40 milliards de F Cfa. Ceci, alors même que le coût global du projet est de 110 milliards de F Cfa.

Dans le rapport, la CTR donne une première piste pour pour obtenir les 40 milliards de F Cfa de financement, notamment la banque chinoise Eximbank auprès de laquelle un crédit pourrait être contracté. Cet argent permettra de réaliser le basculement vers le numérique, et d’activer le volet commercial des décodeurs.

Ce qui devrait générer des fonds pour rembourser le premier crédit, et financer les phases suivantes du projet. Seulement, une telle solution ne peut être envisagée que si le gouvernement inscrit ce projet dans la liste des projets sur financement extérieur du Cameroun à négocier avec le Fonds monétaire international (FMI). Ce qui ne s’annonce pas de toute évidence, sans bataille.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Malgré la crise, Orange maintient ses objectifs de croissance en Afrique (Stéphane Richard)

[Digital Business Africa] – S’il est un secteur de l’économie mondiale qui a continué de tourner à plein régime durant la crise liée au Covid 19, c’est bien celui des télécommunications. Contrairement aux autres secteurs d’activités, la demande s’est plutôt accrue avec le confinement. Les entreprises optant pour le télétravail, et les personnes confinées sollicitant davantage les services Internet pour rester en communication avec leurs proches. Une demande qui a entraîné une forte pression sur les réseaux de télécommunications existants, et mis les opérateurs à rude épreuve.

Parmi ceux-ci, le groupe Orange, dont le PDG Stéphane Richard estime les effets néfastes importants, mais ne sont pas ne nature à remettre en cause les objectifs de croissance de l’opérateur sur le continent africain. C’est du moins la teneur d’une Interview qu’il a accordé à Radio France International, dont voici un extrait.

Comment avez-vous géré cette période d’intense activité numérique ? Est-ce que les réseaux ont tenus ?

On a aujourd’hui 98% de nos salariés qui travaillent dans des environnements confinés. Aujourd’hui nous assez focalisés sur comment est-ce qu’on va sortir de ce confinement progressivement, ainsi que le mesures qu’il faut prendre. Nous avons plus de 100 000 employés en télétravail au niveau du groupe. Donc c’est assez considérable, y compris l’Afrique et le Moyen-Orient qui ont été capables de s’adapter très vite. Sur l’aspect des réseaux, nous avons encaissé cette surcharge considérable liée au télétravail, au confinement ou à l’enseignement à distance, et au fait que les gens restent chez eux. Donc, il y a eu une augmentation du trafic partout. Mais les réseaux ont été capables de les absorber sans incidents majeurs. Et puis, il ne faut pas oublier que nous sommes une entreprise et un secteur qui continue à travailler à plein. Si je mets de côté les boutiques qui sont fermées dans un certain nombre de pays, tout le reste de l’entreprise, l’accueil de nos clients au téléphone, sur Internet, le fonctionnement des réseaux, tout ça continue de fonctionner. Donc nous avons 95% de nos effectifs qui travaillent.

Est ces régions du monde, l’Afrique a enregistré une hausse de son trafic ces derniers mois ?

Comme partout dans le monde, les conséquences de cette crise ont été en Afrique une surcharge très forte sur les réseaux. On a surtout enregistré une hausse sur les réseaux mobiles, parce que c’est par là que l’essentiel du trafic passe en Afrique. Nous avons des hausses comprises entre 15 et 50% selon les pays. Cela s’est bien passé. Il n’y a pas eu de rupture ou de coupure particulière. On a dû augmenter très rapidement les capacités sur les liens internationaux, notamment sur les câbles sous-marins.

Est-ce que la baisse d’activités professionnelles dans vos marchés africains ne va pas impacter vos résultats ?

Si. Bien sûr ! Nous aurons un impact significatif sur nos résultats globalement, et partout. En Afrique et ailleurs. Je vais vous prendre quelques exemples. Il ya évidemment des clients entreprises qui souffrent énormément. Certaines ne pourront pas payer, tandis que d’autres demandent des délais ou des reports. Donc bien évidemment, on s’attend à des difficultés du côté de nos clients entreprises. On va essayer de les accompagner le mieux possible dans la crise elle-même, et en particulier, nous avons pris la décision de ne couper le service à personne, et surtout pas dans la période actuelle. Une autre conséquence c’est le roaming, qui est lié au déplacement des personnes. Vous savez, il ya pas de déplacements depuis, et donc évidemment, il y a plus de roaming. Et ça, c’est une poche de revenus importante quasiment à l’arrêt. Donc bien sûr, on aura un impact sur le chiffre d’affaire et sur la marge du groupe assez importante.

Vous assurez ne pas couper le service pour vos clients professionnels qui ne paient les factures, mais est-ce que vous envisagez également de faire un geste pour vos clients qui utilisent les cartes prépayés ?

Pour ces clients-là, il y a eu plusieurs choses qui ont été faites dans les pays, je ne vais pas rentrer dans les détails, mais nous avons donné dans beaucoup de cas la gratuité sur de la voix ou de l’Internet mobile au maximum de nos clients pour qu’ils ne soient pas pénalisés dans cette période. Nous leur avons donné en gros davantage de capacités, notamment sur l’Internet mobile à la plupart de nos clients.

Il y a quelques mois, vous estimiez que l’Afrique était la zone la plus dynamique du groupe avec l’espoir d’en tirer d’ici 05 ans environ 20% de vos revenus globaux. Est-ce que ces projections sont toujours d’actualité ?

Oui, parce que, si vous voulez d’abord, le poids de l’Afrique continue à croitre, même s’il y a un ralentissement lié à cette crise. Mais le ralentissement va intervenir partout, en Europe comme en Afrique, sans doute davantage même en Europe qu’en Afrique. Le poids relatif de l’Afrique ne va pas baisser. Je pense même sans doute davantage le contraire. Donc la crise actuelle ne remet pas du tout en cause cet objectif. Et puis par ailleurs, on a beaucoup de développement prévu en Afrique donc l’objectif à moyen terme rester tout de même pertinent.

Par Digital Business Africa

Covid 19 : La BID et l’ITFC lancent une plateforme d’apprentissage en ligne

[Digital Business Africa] – Alors que la pandémie de Covid-19 frappe de plein fouet le continent africain, les solutions innovantes de lutte contre la pandémie naissent au jour le jour. Dernière en date, une plateforme en ligne dédiée à l’apprentissage, et au partage des connaissances entre les équipes médicales des pays africains membres de la Banque islamique de développement (BID), qui est à l’initiative du projet avec la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC).

« L’initiative, qui a été développé dans le cadre du mechanism ‘Reverse Linkage’ de la BID et du Programme ‘Arab Africa Trade Bridges’ (AATB), a été inaugurée avec succès (le 25 avril 2020, ndlr) par un premier webinaire (https://youtu.be/qp4ycsXcVso) réunissant plus de 130 médecins, réanimateurs, urgentistes et membres de comités nationaux de 17 pays africains, axé sur la préparation et la réponse à la pandémie, en tirant parti de l’expertise internationale dans ce domaine », explique un communiqué conjoint des deux institutions, diffusé le 27 avril 2020.

On apprend du même document que l’initiative vise plusieurs objectifs. En premier, le renforcement des capacités du personnel médical des pays africains en matière de protocoles et d’approches de prise en charge des patients atteints du  COVID-19 , ainsi que le partage  des connaissances en tirant parti de l’expertise internationale. Aussi, la plateforme permettra de créer une discussion autour des principaux défis auxquels sont confrontés les pays participants et leur permettra de réfléchir ensemble aux meilleures solutions à adopter.

Un second Webinar est prévu pour le 2 mai 2020, de 10h à 14h (GMT), et sera accessible à tous les opérateurs du secteur de la santé dans les pays Africains en connectant sur les réseaux Sociaux de l’ITFC ou de l’AATB.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

INNOVATION : Les entrepreneurs africains invités à concourir au ‘‘Zayed Sustainability Prize’’ 2020

[Digital Business Africa] – Après sa dernière édition en 2019, le prix “Zayed Sustainability” rempile en 2021, avec une nouvelle édition en direction des PME, des Organisations à but non lucratif ainsi que des établissements scolaires. Pour sa 13e édition, une enveloppe globale de 3 millions de dollars est mis à la disposition des futurs lauréats,  répartie à part égale de 600 000 dollars pour chaque catégorie.

Notamment la santé, l’alimentation, l’énergie, l’eau et Lycées du Monde. Selon le Comité d’organisation, la sélection des projets à récompenser se base sur leur caractère innovant, inspirant et impactant dans cinq catégories citées.

Depuis sa création, le prix n’a cessé de prendre de l’ampleur en Afrique. Le nombre de candidats du continent dépassant même celui des autres régions et le Nigeria se plaçant comme le cinquième pays le plus porteur de candidatures.

Lors de la dernière édition, la Fondation Okuafo, une start-up basée au Ghana, a remporté le prix dans la catégorie Alimentaire. Elle a été récompensé pour son application mobile qui utilise l’Intelligence artificielle, l’apprentissage machine et l’analyse de données pour détecter les maladies nuisant aux cultures.

Pour l’édition 2021, les candidatures sont ouvertes jusqu’au 21 mai 2020, et les innovateurs africains sont une nouvelles fois encouragés à candidater exclusivement en ligne via le site zayedsustainabilityprize.com

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Cameroun : Le Pr Justine Diffo, une pédagogue pour apaiser le climat à l’ART

[Digital Business Africa] – Au Cameroun, ce sera finalement le Pr Justine Diffo qui devra ramener la paix et la convivialité à l’Agence de régulation des Télécommunications (ART). Elle a été nommée le 30 avril 2020 par décret présidentiel,  présidente du Conseil d’administration de l’ART, en remplacement de Hessana Mahamat.

Ce dernier entretenait depuis décembre 2019 des relations de plus en plus tendues avec le directeur général, le Pr Philémon Zo’o Zame. Parmi les points de leurs divergences, des nominations de responsables au sein de l’Agence. Les tensions entre les deux dirigeants avait fini par s’étendre sur la place publique lorsque des courriers confidentiels signés du PCA s’étaient retrouvés partagés sur les réseaux sociaux. Finalement donc, le président de la République a tranché, et a nommé un nouveau PCA, en la personne du Pr Justine Diffo.

Pr Justine Diffo
Pr Justine Diffo, nouvelle PCA de l’ART

La nouvelle responsable est une figure bien connue de la vie politique camerounaise. Davantage connue sous sa casquette de coordonnatrice du réseau More Women in politics, elle est également enseignante-chercheuse et donne des cours dans les universités camerounaises, dont l’Institut des Relations internationales du Cameroun (Iric).

Aussi, en ses qualités de Directrice des Affaires Juridiques au ministère de la Communication et de Présidente du Conseil d’Administration de l’Observatoire Africain de la Pratique des Affaires, elle bénéficie donc d’une solide expérience administrative. Ce qui lui sera certainement indispensable dans le cadre de ses nouvelles fonctions au sein de l’ART.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Congo Brazza : Marc Sakala, le nouveau DG de l’ARCPE, place son action sous le signe de l’amélioration dans la continuité


[Digital Business Africa] – Alors qu’il vient de revêtir ses nouveaux vêtements de Directeur général de l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Électroniques (Arpce) au Congo, Marc Sakala a défini les grandes lignes de ce que sera son mandat à la tête du régulateur des télécommunications du Congo.  Dans une adresse à ses compatriotes et aux acteurs et partenaires de l’Agence, il évoque de manière générale : « le changement et l’amélioration dans la continuité ».

Et par ‘‘continuité’’, Marc Sakala fait notamment référence à « l’ambitieuse vision de l’ARPCE définie dès les premières heures de sa création par mon prédécesseur Monsieur Yves Castanou, à savoir: “Faire entrer le Congo dans le top 5 des pays africains leaders des Postes et des Communications Électroniques” ». Dans ce sillage, le nouveau directeur général précise que l’ARPCE est une maison qu’il connait très bien, pour y avoir servi comme agent depuis sa création il y a maintenant 10 ans.

En termes de programme et de priorité, Marc Sakala annonce l’implémentation d’une politique axée sur l’innovation et la qualité. « Pour les prochaines années, notre ambition sera de faire en sorte que nous allions toujours plus loin qu’hier et ce, dans tous les domaines de notre secteur. Nous mettrons donc tout en œuvre pour positionner la République du Congo aux premières places de ce prestigieux carré des pays leaders des Postes et des Communications Électroniques. Pour ce faire, mes équipes et moi-même mobiliserons toute notre énergie, tout notre savoir-faire et tout notre savoir-être à l’accomplissement de cette vision patriotique », ajoute-t-il.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

L’intégralité du propos du DG de l’ARPCE

Marc Sakala,

Faire en sorte que nous allions toujours plus loin qu’hier”

C’est avec un réel plaisir et une immense joie que je voudrais vous remercier pour votre fidélité à notre site-web et nos différentes pages sociales.

L’Agence de Régulation des Postes et des Communications Électroniques, comme vous le savez, est une institution publique orientée résultats, qui a célébré il y a quelques mois, en novembre dernier, ses 10 ans d’existence. Un moment mémorable qui nous a permis d’apprécier les défis relevés et les énormes progrès que nous avons réalisés dans les secteurs des Postes et des Communications Électroniques. Les résultats obtenus ont été salués par l’ensemble des acteurs aussi bien au niveau national qu’international. Ce qui a valu à notre institution d’abriter de nombreuses rencontres internationales mais aussi de recevoir deux prix internationaux à savoir, “Meilleure Régulation – Afrique centrale” et “Meilleure initiative publique” pour la mise en place du Centre d’excellence des formations gratuites en TIC Yekolab; prix décernés respectivement en 2014 et 2016, par ses pairs africains.

Certes, ces réalisations sont très appréciables, mais des efforts méritent encore d’être fournis pour atteindre pleinement l’ambitieuse vision de l’ARPCE définie dès les premières heures de sa création par mon prédécesseur Monsieur Yves Castanou, à savoir: “Faire entrer le Congo dans le top 5 des pays africains leaders des Postes et des Communications Électroniques”.

C’est pourquoi, au moment où nous prenons la direction de cette prestigieuse institution, que nous servons depuis sa création en tant qu’agent, nous décidons d’inscrire notre mandat dans une logique de “changement et d’amélioration dans la continuité” pour valoriser nos acquis et focaliser sur les changements transformationnels que nous devons initier afin de permettre aux populations congolaises de jouir pleinement du potentiel économique que représentent les deux secteurs stratégiques que nous régulons.

Ces changements se situent au niveau des priorités auxquelles se penchera notre politique générale, “Innovation et qualité”, qui est l’émanation de la vision de l’ARPCE que nous estimons patriotique puisqu’elle s’aligne sur le Programme de Société de son Excellence Monsieur Denis Sassou N’Guesso, Président de la République intitulé “La marche vers le développement pour le Congo de 2016 à 2021 “.


Pour les prochaines années, notre ambition sera de faire en sorte que nous allions toujours plus loin qu’hier et ce, dans tous les domaines de notre secteur. Nous mettrons donc tout en œuvre pour positionner la République du Congo aux premières places de ce prestigieux carré des pays leaders des Postes et des Communications Électroniques. Pour ce faire, mes équipes et moi-même mobiliserons toute notre énergie, tout notre savoir-faire et tout notre savoir-être à l’accomplissement de cette vision patriotique.

Marc Sakala
Directeur Général / CEO

Jérôme Soffo Simo, un As du cinéma d’animation au Cameroun

[Digital Business Africa] – Jérôme Soffo Simo ou « Solf » (pour les intimes)  a gravi les échelons du dessin artistique au point de s’imposer comme la valeur sûre du cinéma d’animation au Cameroun.  Assis sur une chaise en rotin dont il caresse de temps en temps le bras gauche dans son bureau situé au quartier Nsimeyong à Yaoundé, Jérôme SOFFO semble totalement absorbé par l’écran de son ordinateur qui lui projette les rayons de la matérialisation de son imagination fertile.

Après une longue journée de travail, il marque une pause pour dévoiler sa vie, son enfance, son parcours et surtout sa passion pour la peinture et le dessin artistique. Cet originaire de Bahouan dans la région de l’Ouest exerce depuis plus d’une décennie comme graphiste, réalisateur et développeur.

S’il ne nous raconte pas beaucoup son enfance passée à Mbalmayo dans la région du Centre, il égrène cependant avec beaucoup d’entrain un chapelet de projets réalisés à venir. Le géant du dessin animé au Cameroun se souvient qu’enfant, il consacrait déjà au moins une heure par jour au dessin.

Il rêvait de percer les mystères des dessins animés japonais

Jérôme Soffo Simo

Il rêvait également de percer les mystères des dessins animés japonais. C’est ainsi qu’il est admis à l’Institut de Formation Artistique du collège Nina, puis, plus tard, en faculté des arts lettres et sciences humaines de l’Université de Yaoundé I.

Après un passage éclair en « arts plastiques » et  à l’institut Don Bosco de la ville aux sept collines où il acquiert les rudiments de l’animation, il décroche un contrat de formateur à la société Theligence International.

Mais, sa soif de découvrir des choses nouvelles et son envie de promouvoir le cinéma d’animation l’amènent à se mettre à son propre compte et à se consacrer essentiellement à cet art nouveau.

L’artiste réalise sa grande entrée dans le monde des réalisateurs confirmés en 2012 au festival « Écrans Noirs ». Il y est couronné de la distinction du meilleur réalisateur de dessins animés avec son court métrage intitulé « Baobab : Les deux jeunes gens ».

Cet événement marque le début d’une ascension sans cesse impressionnante de celui qui, jadis, se passionnait pour les animations Manga, notamment Dragon Ball de Akira Toriyama. Il dévorait les épisodes de ces productions asiatiques les uns après les autres.

Des awards et festivals

Jérôme Soffo Simo

En octobre 2012, il reçoit l’Award du film d’animation à la SILLICON VALLEY AFRICAN FILM FESTIVAL. Cette reconnaissance a davantage attisé sa volonté de « stimuler la créativité des jeunes africains à travers le cinéma d’animation ». Ce leit-motiv constitue le socle de son association dénommée Tous’anim. Cette dernière porte le festival CANIMAF (Cinéma d’Animation Africain) dont la troisième édition s’est tenue les 17, 18 et 19 octobre 2019 à l’Institut Français de Yaoundé. 

Pour faire vivre les grands moments de cette « fête du cinéma d’animation en Afrique »,  le robuste de 189 cm rabat son plan de travail et nous balade, les yeux pleins d’étoiles,  à travers la galerie de son ordinateur. Il savoure avec nous les photos des trois dernières éditions de l’unique festival du film d’animation organisé au Cameroun et au bout de la balade, il lance avec une satisfaction à peine voilée « J’aime ces moments. Ils font ma fierté.»

Le festival de l’association Tous’anim n’est pourtant pas la seule source de fierté de Jérôme SOFFO. Il parle également, avec autant d’assurance, de sa participation au Festival d’Annecy en France en 2018. Il y a été l’un des émissaires de son pays avec le projet Enamfilm de Pierre Bizo.

D’un festival à un autre, les ailes de « Solf » le conduisent à la quatrième édition du Bilili BD festival en décembre 2019 au Centre Culturel Français du Congo. Pour parvenir à de telles réalisations en moins d’une dizaine d’années, l’artiste a dû consentir à d’énormes sacrifices, tant son travail au quotidien est difficile.

De lourds investissements en temps et en énergie

Jérôme Soffo Simo

Parmi les compromis fait par « Tonton », il parle de lourds investissements en temps et en énergie. « Dans ma famille, quelques personnes dont ma mère continuent de m’appeler Tonton. C’est mon petit nom d’enfance. On me l’a donné parce qu’à cette période de ma vie j’affichais déjà la détermination d’un adulte », dit-il.

Sans grand soutien financier, il a quand même réussi à moderniser ce qu’il fait. Il écrit des scénarios, dessine, découpe, monte et passe à la post-production intégralement avec son ordinateur. Quand il ne s’agit pas d’animations publicitaires, les productions de Jérôme, des courts métrages, abordent des sujets du quotidien de l’ensemble des Camerounais.

Il y dénonce les violences en milieu scolaire, le délitement de l’autorité parentale et  l’incivisme entre autres. Il reconnaît qu’il a appris avec beaucoup de difficultés les secrets des story-boards et du découpage technique.    

Jérôme Soffo Simo

L’infatigable réalisateur travaille en ce moment sur un projet qui consiste à créer des personnages et des univers artistiques pour un conte. « C’est du lourd ! », nous lance-t-il. Ça sera peut-être un autre chef d’œuvre dans cet univers de plus en plus grandissant du dessin animé au Cameroun.

Jérôme révèle que les artistes plasticiens s’intéressent davantage au cinéma d’animation. Seulement, il souligne pour le déplorer la mauvaise qualité des productions. « Les gars travaillent. Mais, il y a encore du chemin à parcourir. C’est pour cette raison que nous ne baisserons pas les bras », assure-t-il.

Par Alain Brice Talla Defo (Stg)

AlloCovid : Des robots diagnostiquent le Covid-19 en France

[Digital Business Africa] – Depuis ce 27 avril, les Français peuvent échanger avec un robot doté d’intelligence artificielle en composant un numéro de téléphone, le 0 806 800 540, à l’effet de savoir s’ils sont susceptibles d’être porteurs du virus.

Grace à la technologie de reconnaissance vocale et à l’intelligence artificielle dont elle est dotée, la plateforme AlloCovid permet à ses utilisateurs de se faire une idée de leur état de santé au bout d’un dialogue mené avec « un robot à la voix féminine et un peu métallique comme celles des enceintes à assistance vocales », comme l’indique Le Parisien.

D’après les explications du professeur Xavier Jouven, cardiologue à Hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris, et chercheur à l’Inserm, cet outil « permet, via un questionnaire de trois minutes maximum, à tout citoyen d’être informé et bien orienté, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, sur ce qu’il doit faire en cas de symptômes, rester chez lui, appeler son médecin traitant ou, si besoin, d’appeler sans attendre le 15. »

Les questions auxquelles les usagers doivent répondre sont de deux ordres. « Il y a des questions sur les symptômes et des questions sur les facteurs de risques, pour savoir par exemple si la personne qui appelle a des antécédents », précise le professeur Xavier Jouven.

AlloCovid est née de la collaboration entre l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, l’Université de Paris, e-Voyageurs SNCF et Allo-Media, une start-up spécialisée dans l’intelligence artificielle.

Par Alain Brice Talla Defo (Stg)

Kerlink et la startup française CityTaps pour de l’eau courante dans les ménages au Kenya

[Digital Business Africa]- Kerlink, le fournisseur mondial de solutions dédiées à l’Internet des Objets (Internet of Things – IoT) et CityTaps, société française consacrée à l’amélioration de l’accès à l’eau courante dans les pays du tiers monde, ont rendu public ce 23 avril 2020 un communiqué de presse commun pour annoncer « leur association dans un projet de fourniture d’eau courante aux foyers des pays en développement » dont le Kenya qui bénéficie du premier déploiement de cette alliance.

Cette solution est un outil de facilitation de la gestion et du paiement des consommations d’eau par les Kenyans. Elle associe les passerelles Wirnet iBTS de Kerlink et l’application CTSuite de CityTaps qui intègre des compteurs connectés prépayés et une interface reliée au système de payement mobile en vigueur au Kenya.

Les habitants de la région du Wamatu qui en sont les principaux bénéficiaires pourront réduire les fuites et les pertes d’eau grâce à cette solution. La société  de distribution d’eau dans cette région, MAWASCO, en tirera également profit. Elle recouvrera plus facilement ses recettes.

Pour Grégoire Landel, PDG et fondateur de CityTaps, «un avantage certain de ce projet est qu’il permet aux personnes ayant des revenus irréguliers et qui ne peuvent se permettre de payer des factures mensuelles d’avoir accès à une eau de qualité à un prix abordable. Elles restent de plus connectées au réseau de la compagnie des eaux grâce à leur  paiement qu’elles effectuent lorsqu’elles le peuvent».

Si tant est qu’ « au Kenya, 41 % de la population n’a pas accès à l’eau courante» comme le précise Grégoire Landel, cette solution arrive à point nommé en cette période de pandémie pendant laquelle il est recommandé de se laver régulièrement les mains avec de l’eau courante et du savon.

«Ensemble, Kerlink et CityTaps contribuent à une meilleure qualité de vie et une meilleure santé dans la région de Watamu au Kenya », ajoute le PDG de CityTaps.

Par Alain Brice Talla Defo (Stg)

Cameroun : Le Minatd ordonne à Orange de MTN de bloquer et de geler les fonds du Mrc

[Digital Business Africa] – Au Cameroun, c’est une mini victoire pour le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) le politique d’opposition dirigé par le Pr Maurice Kamto qui a lancé une opération de collecte de fonds destinés à la réponse contre le Covid-19. Dans une correspondance datée du 23 avril 2020, le directeur général de MTN Cameroon par intérim Alain Nono informe le président du MRC du « rétablissement immédiat du fonctionnement du compte mobile money 6537910383 », le compte dédié à la collecte de fonds.

Dans sa correspondance, le DG par intérim de MTN Cameroon explique avoir suspendu les opérations sur ce compte « à la demande d’une autorité en charge de la surveillance des transactions financières ». Il ajoute : « Le délai de suspension ayant expiré, nous avons immédiatement levé la suspension, votre compte est en conséquence entièrement opérationnel ».

Seulement, cette nouvelle qui réjouit le MRC pourrait être de courte durée, parce que à nouveau compromise. Dans une correspondance datée du 27 avril 2020 et adressée au directeur général d’Orange Cameroun, le ministre de l’Administration territoriale revient à la charge et demande officiellement la clôture du compte Orange Money ouvert par le Mrc qui reçoit les dons dans le cadre de l’initiative “Survie Cameroun Survival Initiative“. Il évoque notamment l’illégalité de cette association.

Dans sa missive, Paul Atanga Nji n’hésite pas à recourir à la menace vis-à-vis du directeur général d’Orange Cameroon : « Par ailleurs, je relève à votre attention qu’en maintenant actif ledit compte, vous êtes susceptible d’être considéré comme co-auteur ou complice de cette activité illégale », affirme le ministre.

Il reviendra donc au directeur général d’Orange Cameroun de décider ou non de respecter cette injonction du ministre de l’Administration territoriale, qui n’est ni la tutelle technique, ni la tutelle administrative des opérateurs télécoms.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Nigeria : Pour contrer le Covid-19, Axa lance un service de télémédecine

[Digital Business Africa] – Au Nigeria, devant la saturation du système de santé durement éprouvé par la crise du Covid-19, les solutions alternatives pour venir en assistance à la population se mettent en place. Ainsi, AXA Mansard Health, filiale nigériane du groupe français d’assurance Axa a développé un service de télémédecine. Le service offre des consultations médicales virtuelles en ligne depuis leurs smartphones ou leurs ordinateurs.

« L’une des leçons que cette pandémie a enseignées au monde est que les soins de santé seront toujours la priorité absolue pour chaque individu, indépendamment de l’âge, de la couleur ou du sexe. […] Nous devons donc constamment nous efforcer de créer des solutions durables et innovantes pour répondre aux besoins de santé des personnes à tout moment », explique Tope Adeniyi, Ceo d’Axa Mansard Health.

De manière pratique, le service met rapidement en relation les patients avec des medecins agréés. Ces derniers peuvent ainsi virtuellement réaliser des consultations, faire des diagnostiques, prescrire des médicaments, et au besoin, faire des recommandations sur des traitements spécifiques aux patients.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Covid-19 : Les dirigeants de MTN Group cèdent 30% de leurs salaires par solidarité au personnel en difficulté

[Digital Business Africa] – Alors que la crise liée au Covid-19 progresse sur le continent, le groupe MTN a annoncé la création d’un Fonds de solidarité dédié à soutenir les employés du groupe en difficulté en lien avec la crise.  D’après le groupe, ce fonds d’urgence sera alimenté à hauteur de 40 millions de rands (plus de 2,1 millions de dollars) et permettra de venir en assistance aux employés dans ses 21 représentations en Afrique et au Moyen-Orient.

Pour ce qui est de l’alimentation de ce fonds, MTN indique qu’une partie sera pourvue par les dirigeants du groupe. Ainsi, Mcebisi Jonas, président du conseil d’administration, Rob Shuter, PDG du groupe, mais aussi le directeur financier du groupe et quelques administrateurs du groupe se sont engagés à donner chacun 30% de leurs jetons de présence et salaires sur les trois prochains mois.

« Nous pensons qu’il est de la responsabilité de toutes les organisations d’aider là où elles le peuvent pendant la pandémie. MTN joue un rôle essentiel dans l’industrie du mobile et des télécommunications en Afrique et au Moyen-Orient et il est essentiel que nous aidions nos employés […] en ces temps difficiles », explique Mcebisi Jonas, président du groupe MTN dans un communiqué.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Barcamp Cameroon 2020 : voici les vainqueurs du Hackaton « Hack the Covid 19 for Cameroon »

[Digital Business Africa] – Le Barcamp Cameroon 2020 parrainé par le ministère des Postes et télécommunications et organisé par l’Association camerounaise pour la promotion des logiciels libres s’est achevé ce lundi 27 avril 2020. Organisé sous le thème « Digitalizing Cameroon after Covid 19 », cette édition a vu la participation d’au moins 200 jeunes intervenants dans les salons réservés originaires des 10 régions du pays et de la diaspora.

Au terme des discussions lors des ateliers en ligne, de nombreuses recommandations ont té formulées, entre autres concernant la lutte contre les fake news sur les réseaux sociaux : « ils demandent en majorité que désormais le gouvernement sévisse selon les lois en vigueur contre les propagateurs de fausses nouvelles et des propos incitant à la haine et à la révolte dans les réseaux sociaux et les médias classiques », précise le document de synthèse de l’évènement.

Le Barcamp Cameroon, en tant que regroupement de la majorité des représentants de la communauté Tech 237 entend également se positionner comme un « interlocuteur pour faciliter le travail dans le secteur de l’économie numérique et dans la digitalisation du Cameroun avec la mise en œuvre d’une panoplie de logiciels propriétaires open source et libres » toujours selon le document.

Pour ce qui est du Hackaton, il a réuni 78 inscrits avec 13 équipes formées arrivant en demi – finale et neuf équipes en finale, encadrés par cinq mentors. La proclamation officielle des résultats a été faite lors de la cérémonie de clôture qui a eu lieu à la salle de conférences du Minpostel.

  • Le vainqueur du Hackaton était le projet « Health Pass Covid 19 Commuter testing » de Julie Laure Kingné, qui est une application pour l’utilisation des transports publics en toute sécurité, en cette période de propagation du coronavirus
  • Le 2è prix, c’était « Virtual doctor – sunshine advisory » de Pierre Tchamo est une application de consultation médicale en ligne
  • Le coup de cœur du jury est revenu à « Stay outsafe » de Hervé Djia, une application d’entraide sociale.

« J’adresse à ces jeunes les chaleureuses félicitations de la part du gouvernement, non seulement parce qu’ils ont franchi toutes les étapes du concours, mais aussi pour la bonne utilisation qu’ils font des outils numériques à savoir contribuer à améliorer le système de santé du pays », a déclaré Mme la ministre Minette Libom Li Likeng, dans son allocution lors de la cérémonie de clôture.

Elle a également assuré au comité d’organisation qu’elle a pris bonne note de leur volonté de devenir des partenaires du gouvernement et a promis de prendre attache avec le ministère de la Santé pour qu’ils intègrent les différentes idées développées au cours du Hackhaton dans le dispositif national  de riposte contre le Covid 19.

Par Gaëlle Massang

L’association Smart Click Africa lance son programme « 10 Millions Smart Citizens » pour la formation, la sensibilisation et le plaidoyer pour un meilleur usage de l’Internet

[Digital Business Africa] L’association des Africains engagés pour un meilleur développement du numérique, pour un Internet utile, sain et sûr, et pour un meilleur usage du web, baptisée Smart Click Africa, a lancé ce jour son programme « 10 Millions Smart Citizens ».

Il s’agit d’un vaste programme de sensibilisation et de formation des Africains dont l’objectif principal est de disposer d’au moins 10 millions d’Africains aptes à mieux utiliser le web et les solutions numériques de manière bénéfique tout en étant prêts à déployer ces solutions. Ceci à l’horizon 2030. Donc, d’une durée de 10 ans. Soit l’ambition de former et de sensibiliser un million d’Africains chaque année. D’après Smart Click Africa, ce programme « 10 Millions Smart Citizens » se décline en quatre axes principaux : la formation, la sensibilisation, l’information et le plaidoyer.

Beaugas Orain DJOYUM, le président de l’association Smart Click Africa, explique : « Aujourd’hui, après la vague des maisons connectées et des objets connectés, la tendance dans le monde est à la mise en place des smart cities (villes intelligentes et connectées). De nombreuses villes rivalisent d’adresse et d’ingéniosité pour proposer des innovations et solutions numériques qui facilitent la vie de leurs citoyens. En même temps, il ne saurait avoir des smart cities sans smart citizens. Donc, pas de villes intelligentes sans citoyens intelligents. Or, en Afrique, si on observe encore un retard dans de nombreux pays dans la mise en place des solutions numériques innovantes au bénéfice de leurs populations, ils sont également nombreux les Africains qui ne savent pas utiliser les outils numériques mis en place, et encore moins ne connaissent pas et ne maîtrisent pas les bases de l’utilisation de l’Internet et des simples outils numériques. Le programme « 10 Millions Smart Citizens » va donc non seulement participer à la formation des Africains sur les fondements, les bases de l’utilisation du web et des solutions numériques à portée de main, mais aussi sensibiliser les décideurs africains sur l’importance du déploiement des solutions numériques innovantes pour une meilleure transformation digitale au bénéfice de leurs populations et par ricochet de l’Etat ».

Comme première action de ce vaste programme « 10 Millions Smart Citizens », l’association Smart Click Africa a choisi de sensibiliser les populations à un meilleur usage du web et des réseaux sociaux durant cette période de crise sanitaire mondiale causée par le coronavirus 2019. Notamment, par la lutte contre la propagation des fake news et fausses informations qui circulent sur le web et les sur réseaux sociaux au sujet de cette maladie.

Une Covid19.cm

Conformément à son objectif de sensibilisation du public à un meilleur usage du web et des réseaux sociaux, Smart Click Africa a donc pris l’initiative de lancer ce 24 avril 2020 à Yaoundé la plateforme web Covid19.CM accessible à l’adresse url www.covid19.cm. Elle permet aux internautes camerounais non seulement d’avoir la bonne information sur la Covid-19 au Cameroun (avec la rubrique de factchecking vrai ou faux) et ainsi éviter de partager les fake news, mais également d’avoir toute l’info sur la maladie et les méthodes de prévention.

Selon Assongmo Necdem, chef du projet de factchecking Covid19.CM, « pour la rédaction des articles, nous avons opté pour l’intégration des professionnels des médias et des journalistes spécialisés dans le traitement de l’actualité liée à la santé, afin d’offrir aux Camerounais durant cette période difficile, la bonne information sur la Covid-19. L’équipe des journalistes de Smart Click Africa qui produit les articles vérifie bien évidemment le contenu des articles provenant de sources externes avant publication. Aussi, certains articles des autres médias Camerounais, en fonction de leur pertinence, peuvent-ils être postés sur la plateforme Covid19.CM. Ainsi, sur ordinateur, sur tablette ou sur téléphone, à travers la plateforme web Covid19.CM, l’info parvient à tous les Camerounais et même à tous les amis d’Afrique et du monde ».

L’association Smart Click Africa invite donc les Camerounais désireux de lutter contre la propagation des fake news et désireux d’avoir la bonne information sur la Covid-19, à se rendre sur la plateforme web Covid19.CM et même à participer à l’action de l’association.

A propos de l’association Smart Click Africa

Smart Click Africa est l’association des Africains engagés pour un meilleur développement du numérique, pour un Internet utile, sain et sûr, et pour un meilleur usage du web. Régie par la loi n°090/053 du 19 décembre 1990 au Cameroun, cette association a été créée le 04 décembre 2018 dans la région du Centre au Cameroun.

Son objectif affichée est d’œuvrer et de sensibiliser les populations et les décideurs africains à un meilleur usage du web et à une utilisation efficiente des solutions numériques afin de mieux  bénéficier des potentialités qu’offre l’Internet et, ainsi assurer une meilleure transformation digitale. Son programme phare de mobilisation est le projet « 10 Millions Smart Citizens ».

Par Digital Business Africa

Avec la Covid-19, « SGS QiiQ® », l’application innovante d’inspection à distance digitale de SGS, enregistre une augmentation de 30% de son utilisation

[Digital Business Africa] – A l’heure du confinement et de la distanciation sociale imposés par la crise sanitaire mondiale causée par le Coronavirus 2019, les entreprises innovent et proposent de nouvelles solutions pour satisfaire leurs clients et maintenir leurs activités à flot. Chez SGS, et particulièrement à la division Governments and Institutions, leader mondial de l’inspection, du contrôle, de l’analyse et de la certification, l’on rappelle que grâce aux nouvelles technologies, les inspections sont réalisées dans vos locaux sous la conduite d’un expert SGS. Et ce, partout dans le monde.

Le groupe suisse propose en effet aux exportateurs et importateurs son application mobile innovante d’inspection à distance baptisé SGS QiiQ®. D’après les explications du groupe, « en tant que prestataire leader mondial de services d’inspection, forts de notre expérience inégalée de la conduite d’inspections dans tous les secteurs, nous offrons notre expertise à distance en utilisant les technologies les plus récentes ».

Déjà, le groupe qui a pris de l’avance il y a quelques années dans la mise en place des solutions à distance, enregistre plus de 21 000 inspections par an avec cette application. Avec la crise sanitaire mondiale actuelle du coronavirus, le groupe enregistre une augmentation de 30% de l’utilisation de cette application.

Concrètement, précise SGS, cette application QiiQ permet aux exportateurs et importateurs, où qu’ils soient dans le monde, de continuer leurs activités malgré la crise du Covid-19, de se connecter à distance et en temps réel à un expert SGS qui les guidera dans toutes les étapes de l’inspection.

L’application est disponible gratuitement sous iOS et Android. Elle permet aux importateurs et exportateurs dont les produits sont liés par un programme d’évaluation en conformité, par le biais d’un inspecteur SGS, de réaliser leurs inspections à distance, partout dans le monde et en temps réel !

L’inspection à distance via SGS QiiQ® permet donc de procéder à des inspections digitales avec un expert SGS qui guidera le partenaire pendant chaque étape de l’inspection et posera des questions tout en vérifiant la documentation.

Par ailleurs, l’importateur ou l’exportateur peut assister à l’inspection à distance qu’il a commandée et même interagir avec l’inspecteur SGS sur le site. Tout comme il y a la possibilité d’enregistrer les inspections en vidéo et d’autoriser l’expert ou l’inspecteur SGS à prendre des photos du processus d’inspection comme par exemple l’emballage ou encore le marquage. 

Plus encore, lorsqu’un client commande une inspection SGS, l’application permet d’assister à distance au processus d’inspection. Une fois l’inspection terminée, un enregistrement complet avec la vidéo et les images de l’inspection est disponible aux fins d’évaluation et d’audit.

Pour réaliser cette inspection à distance via SGS QiiQ®, il suffit d’installer l’application mobile sur son terminal mobile (tablette, téléphone mobile ou même les lunettes intelligentes fonctionnant avec Android ou IOS) et de disposer d’une connexion en Wi-Fi ou 3/4G.

La contribution de SGS au commerce international, garantissant la continuité de ses services d’inspection de manière aussi efficace et rapide, au cours de cette période critique, a valu à l’entreprise la reconnaissance de ses clients et de ses dirigeants.

Par Digital Business Africa

Télétravail : le Minpostel acquiert une licence ZOOM Entreprise avec une version client 4. 6. 10 extensible aux autres administrations

[Digital Business Africa] – Depuis le 17 mars 2020 le gouvernement camerounais a engagé une série de mesures visant à limiter la propagation du virus responsable du Covid 19 au sein de la population. Ces mesures incluent la limitation des contacts physiques entre les personnes ainsi que l’interdiction de rassemblement et la distanciation sociale.

Concernant les administrations publiques, le gouvernement recommande de privilégier les moyens de communication électronique et outils numériques pour les réunions de plus de dix personnes. Cette recommandation justifie l’adoption par le gouvernement en général et le Minpostel en particulier de la plate-forme Zoom.

Il a ainsi acquis la licence Zoom Entreprise avec une version client 4. 6. 10 qui peut être extensible aux autres administrations, à savoir le Mindhu, le Minesec, le Minresi et le Mintss. « Parmi les solutions informatiques d’organisation des réunions virtuelles, la plate-forme Zoom se démarque en raison de plusieurs paramètres qui justifient son succès », explique la note de présentation du dispositif choisi par le Minpostel.

Toujours cette note, l’objectif visé est d’ « apporter des améliorations notables et immédiates en ce qui concerne l’expérience de travail à distance, permettant par voie de conséquence, d’obtenir de meilleurs résultats, tels qu’une pus grande productivité, un pus grand engagement, un meilleur équilibre entre vie professionnel et vie privée et une meilleure qualité générale du travail pendant ce temps de restrictions diverses dû au Covid 19 ».

Notons que selon le top 5 des téléchargements Google Play et App Store en France entre le 26 mars et le 1er avril, l’application Zoom se place en deuxième position avec 338 OOO téléchargement sur Google Playstore (derrière Whatsapp) et 199 000 téléchargements sur App Store (derrière Plato).

Gaëlle Massang

Cameroun : le gouvernement envisage la mise en place d’un comité de veille digitale face à la crise du Covid19

[Digital Business Africa] – La ministre des Postes et Télécommunications, Mme Minette Libom Li Likeng a tenu ce lundi 20 avril 2020 en visioconférence une réunion d’évaluation des actions engagées par les différents opérateurs du secteur, entre autres l’ANTIC et l’ART dans le cadre de leur stratégie propre de riposte face à la crise du Covid 19.

Cette réunion a été ainsi l’occasion pour les  différents acteurs de faire le point sur les mesures mises en place, notamment en termes de régulation du secteur. Mais, la réunion a aussi été l’occasion d’entrevoir la mise en place d’un comité de veille digitale pour répondre plus efficacement aux défis liés à la crise du Covid 19.

«  Le comité de veille digitale a pour objectifs d’évaluer les actions déjà mises en œuvre, se pencher sur les actions à prendre en tant que secteur, veiller à la continuité du service et veiller à la bonne marche des activités directement en lien avec la régulation en cette période de crise », précise la note parvenue à notre rédaction.

Rappelons que le gouvernement camerounais est engagé depuis ce 17 mars 2020 dans une stratégie de riposte globale face à la pandémie du Covid 19. Les mesures ont été réitérées ce 9 avril 2020, afin de s’ajuster à l’évolution de la crise. Dans ce cadre, le Minpostel a entrepris de sensibiliser les différents acteurs du secteur afin qu’ils apportent leur contribution en fournissant des services à moindre cout.

Gaëlle Massang