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Afrique du Sud : Vodacom résiste en dépit de la crise sanitaire

[Digital Business Africa] – En Afrique du Sud, devant la conjoncture qui a mis l’économie à rude épreuve, l’opérateur de télécommunications Vodacom Group essaie de se maintenir à flot. Le groupe a annoncé le 11 mai le report de la publication de ses prévisions à moyen terme, en raison notamment des perspectives économiques incertaines créées par la pandémie du nouveau Coronavirus. Dans le même temps, le groupe indique avoir une augmentation de 8,9% de ses revenus annuels.

Dans un communiqué, le directeur général de Vodacom Group  évoque la progression du parc client au cours de l’année 2019 : « Nous connectons désormais 116 millions de clients à travers le groupe, y compris Safaricom – et les avantages d’une diversification prudente du portefeuille… L’augmentation des moteurs de la croissance des données nous donne la certitude que nous continuerons à avoir de l’élasticité pour compenser les initiatives de transformation des prix convenues avec la Commission de la concurrence et mises en œuvre à partir du 1er avril 2020 ».

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

China Mobile, MTN, Orange, Vodafone, TELECOM Egypt et Facebook lancent 2Africa, un vaste projet de câble sous-marin à fibre optique de 37 000 km reliant le Moyent-Orient et l’Afrique

[DIGITAL BUSINESS AFRICA] — Les opérateurs télécoms  et numérique China Mobile International, Facebook, MTN GlobalConnect, Orange, stc, Telecom Egypt, Vodafone et WIOCC ont annoncé ce 14 mai 2020 leur collaboration dans le cadre du projet de construction du câble sous-marin à fibre optique 2Africa. C’est le câble sous-marin “le plus complet au monde destiné à desservir le continent africain et la région du Moyen-Orient”, précisent-ils. 

Les partenaires ont choisi de confier la construction du câble à Alcatel Submarine Networks (« ASN »). Le projet, intégralement financé par un montant non signalé, permettra d’améliorer de façon significative la connectivité en Afrique et au Moyen-Orient.

Long de 37 000 km, 2Africa sera parmi les projets de câble sous-marin les plus importants au monde. Il connectera l’Europe (vers l’Est, via l’Égypte), le Moyen-Orient (via l’Arabie saoudite) et 21 points d’atterrissement dans 16 pays d’Afrique. Il devrait être mis en service en 2023/4 et fournir une capacité nominale allant jusqu’à 180 Tbit/s sur les éléments clés du système, supérieure à la capacité combinée totale de tous les câbles sous-marins desservant l’Afrique à l’heure actuelle. 

2Africa apportera à de nombreuses régions d’Afrique la connectivité Internet et la fiabilité dont elles ont besoin. Il répondra à la demande de capacité toujours plus importante en Afrique et au Moyen-Orient et facilitera le déploiement de la 4G, de la 5G et de l’accès haut débit fixe pour des centaines de millions de personnes.


Dans les pays connectés par le câble 2Africa, les prestataires de services obtiendront des capacités par le biais de data centers neutres ou de stations d’atterrage en libre accès, de manière équitable et juste. Cette initiative permettra de soutenir le développement d’un écosystème Internet sain dans lequel les entreprises et les particuliers pourront bénéficier d’un accès fortement amélioré. 

Le câble 2Africa a été conçu pour améliorer la résilience et maximiser la performance. Il prévoit en option une interconnexion optique directe entre l’Afrique de l’Est et l’Europe. 

Les partenaires du projet 2Africa et Airtel ont signé avec Telecom Egypt un accord concernant la fourniture d’une liaison complètement nouvelle, reliant la mer Rouge et la Méditerranée, la première depuis plus d’une décennie. 

Ce projet inclut de nouvelles stations d’atterrage , et aussi le déploiement d’une fibre nouvelle génération sur deux nouveaux itinéraires terrestres différents, parallèles au Canal de Suez, allant de Ras Gharib à Port-Saïd, et, en plus, d’une nouvelle liaison sous-marine, établissant une troisième connexion entre Ras Gharib et Suez.  

Le câble 2Africa intègrera la nouvelle technologie SDM1, conçue par ASN, permettant le déploiement d’un maximum de 16 paires de fibres, là où les anciennes technologies n’en supportaient que huit, pour une capacité améliorée à un coût plus avantageux. 

Le câble intègrera également la technologie « optical switching » (commutation optique) pour permettre une gestion flexible de la bande passante. La profondeur d’enfouissement du câble a été augmentée de 50 % par rapport aux anciens systèmes et le tracé évitera les zones touchées par les perturbations sous-marines. Toutes ces mesures ont été prises afin d’offrir le plus haut niveau de disponibilité possible.

Selon Frédéric Schepens, PDG des opérations wholesale du Groupe MTN, MTN GlobalConnect, « MTN GlobalConnect est ravie de participer à cet audacieux projet de câble sous-marin 2Africa. Cette initiative vient compléter la stratégie de fibre terrestre de MTN GlobalConnect pour connecter les pays africains entre eux et avec le reste du monde. Nous sommes fiers de jouer un rôle clé dans ce projet apportant aux communautés tous les avantages d’une  vie moderne et connectée — l’une des valeurs fondamentales de MTN ».

Alioune Ndiaye, Directeur Général d’Orange Afrique et  Moyen-Orient , a pour sa part indiqué qu’« il était naturel pour Orange, l’un des principaux opérateurs de télécommunications multiservices au monde, présent dans 18 pays d’Afrique et du Moyen-Orient, de faire partie du projet 2Africa. Cet investissement majeur complètera nos infrastructures sous-marines et nos infrastructures terrestres panafricaines existantes pour fournir aux communautés de toute la côte Ouest de l’Afrique un accès à la connectivité internationale, de manière redondante. Ce projet permettra à Orange de répondre de manière sécurisée à la nécessité d’accroître la bande passante, une étape nécessaire au développement numérique continu des régions à travers le système 2Africa ».

De son côté, Mohammed A. Alabbadi, Vice-président Wholesale chez STC indique que son entreprise est ravie d’être partenaire d’un tel projet. « Le câble 2Africa sera intégré au data center MENA Gateway (MG1) de STC, situé à Djeddah, ce qui permettra aux clients d’accéder à notre vaste contenu international et d’étendre leur connectivité régionale grâce au réseau terrestre géomaillé de stc étendu à tous les pays voisins. Cette initiative jouera incontestablement un rôle important dans l’amélioration des capacités du réseau international de stc, tout en offrant à Stc le statut d’acteur numérique régional de premier plan dans la région MENA. Ce partenariat atteste de l’engagement de stc qui, conformément au plan gouvernemental saoudien Vision 2030, encourage une transformation numérique bénéfique et l’édification d’une société numérique pour tous », précise-t-il.

Adel Hamed, Président-directeur général de Telecom Egypt, a relevé la contribution de Telecom Egypt au projet 2Africa qui marque d’après lui une étape importante dans leurs efforts visant à contribuer à la transformation numérique de l’Afrique. “Les relations entre l’Égypte et les États africains sont et resteront l’une des plus grandes priorités de notre pays. Ces relations sont aujourd’hui étendues pour concrétiser la stratégie de l’Égypte en faveur du développement actuel de l’Afrique. Nous sommes honorés de faire partie d’un projet aussi révolutionnaire aux côtés de partenaires africains et internationaux de renom. Pendant des années, nous avons franchi des étapes tangibles dans la refonte de notre infrastructure internationale et l’augmentation de la géodiversité de nos actifs afin de suivre le rythme de la demande mondiale croissante pour une bande passante importante et une connectivité mondiale. Nous sommes convaincus que 2Africa sera un ajout précieux à nos investissements diversifiés dans l’industrie du câble sous-marin », déclare-t-il

« Améliorer la connectivité en Afrique est une étape importante qui jette les bases d’une numérisation accrue à travers le continent », a indiqué pour  sa part Vinod Kumar, le PDG de Vodafone Business. D’après lui, « 2Africa offrira aux entreprises et aux consommateurs locaux une meilleure expérience en ligne, et une plus grande connectivité entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient, qui contribuera à bâtir une société numérique plus large et plus inclusive à travers le monde. Nous sommes ravis de collaborer avec les partenaires de ce projet pour concrétiser cet objectif ».

« Le lancement de 2Africa nous permettra d’offrir à nos clients une connexion sans couture entre l’Afrique et l’Europe, associé à nos ressources de câble sous-marin SEA-ME-WE 5 et AAE-1 afin d’étendre notre présence en Asie, ce qui représente une étape importante de notre stratégie de développement international », a estimé quant à elle Jessica Gu, Administratrice et Directrice de la technologie chez China Mobile International. Selon elle, cela servira à « garantir une capacité maximale et une transmission plus rapide nous permet de satisfaire les besoins actuels et futurs des nations africaines, en adéquation avec notre engagement pour une vie numérique mondiale ».

Du côté de Facebook, Najam Ahmad, son Vice-président, Infrastructure Réseau, estime  que « 2Africa est l’un des éléments majeurs de notre investissement continu en Afrique visant à apporter au plus grand nombre un accès Internet plus rapide. Nous avons pu constater l’impact positif qu’une amélioration de la connectivité pouvait avoir sur les communautés, de l’éducation aux soins de santé. Nous savons que les économies prospèrent lorsqu’Internet est largement accessible aux entreprises. 2Africa est l’un des principaux piliers soutenant la formidable expansion d’Internet sur le continent africain, où l’économie numérique est en plein essor ».

Chris Wood, PDG de WIOCC, rappelle pour sa part que « depuis plus d’une décennie, WIOCC est le fournisseur de capacités à très grande échellepour l’Afrique. La société s’appuie sur un plan d’investissement stratégique continu dans des infrastructures sous-marines et terrestres clés. Notre participation au projet 2Africa s’inscrit dans cet engagement visant à fournir aux utilisateurs de grandes capacités le réseau résilient dont ils ont besoin pour répondre aux exigences toujours plus importantes de leurs clients en matière de bande passante. Notre investissement assure à la fois la pérennité de nos capacités réseau et une résilience supplémentaire pour maximiser la disponibilité de notre infrastructure critique ».

Alain Biston, le président d’Alcatel Submarine Networks qui construira ce câble, laisse entendre qu’ils sont honorés de la confiance placée en eux par leurs partenaires et fiers d’avoir été sélectionnés pour ce projet. «Grâce à ce système sous-marin de pointe, l’Afrique fera un pas de géant vers l’ère numérique en bénéficiant des technologies les plus avancées. L’Afrique et l’ASN partagent une longue histoire : nous avons déployé la majorité des câbles sous-marins autour du continent. Le projet 2Africa marque un nouveau chapitre plein de promesses ! », annonce-t-il.

Par DIGITAL Business Africa 

Gabon – Téléphonie mobile : Le cap des trois millions d’abonnés franchi

[Digital Business Africa] – Au Gabon, alors que la majorité des secteurs de l’économie affiche des voyants rouges, celui de la téléphonie mobile est au vert. D’après la Direction générale de l’Economie et de la politique fiscale qui a publié un état des lieux de l’économie à la fin 2019, le secteur a plutôt performé, avec des chiffres nettement à la hausse.

A la fin 2019, le chiffre d’affaires du secteur de la téléphonie mobile a atteint les 223 milliards de F. CFA. Aussi, le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile a franchi la barre des trois millions.

D’après les chiffres de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep Gabon), ce n’est pas la première fois que la barre de 3 000 000 d’abonnés est franchie.

Par exemple, le taux de pénétration de la téléphonie mobile à subit une baisse au cours du 3ème trimestre 2019 passant d’un taux de à 170.15% à 167.53% entre juillet et septembre 2019.

Le 3ème trimestre de 2019 avait donc enregistré un parc total déclaré par les opérateurs de 3 020 080 abonnés (soit une diminution de 9 330 abonnements) pour un parc réparti comme suit : 98,8% pour le prépayé et 1,2% pour le postpayé.

Par ailleurs, selon la Direction générale de l’Economie et de la politique fiscale, le taux de pénétration du mobile atteint 95% de la population. Grace notamment au déploiement de la fibre optique et aux offres promotionnelles des opérateurs. Ce qui représente une hausse de 0,5% par rapport à la fin 2018. Dans le même sillage, le nombre d’abonnés aux services Internet a également progressé de 6,5%, par rapport à 2018.

Pour ce qui est de la qualité de la couverture, la Direction générale de l’Economie et de la politique fiscale constate l’extension de la couverture 3/4G aux principaux centres urbains. Une avancée qui justifie la progression du chiffre d’affaire de 8,2% par rapport à 2018.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

RD Congo : Vers la création d’un Guichet unique de création d’entreprise

[Digital Business Africa] – Le gouvernement de la République démocratique du Congo annonce la création prochaine d’un Guichet unique de création d’entreprise. C’est ce qui ressort du compte-rendu de la 29ème réunion du Conseil des ministères tenue lundi 4 mai 2020 à Kinshasa : « Dans son exposé au Conseil des ministres, le vice-Premier ministre, ministre de la Justice et garde des Sceaux a indiqué que ce Décret vise à faire du Guichet unique de création d’entreprise, qui est une exigence de l’OHADA, un établissement public à caractère administratif et technique, jouissant de la personnalité juridique, en vue de faire face aux impératifs de célérité dans le domaine des affaires », précise le communiqué.

Cette mesure devrait largement profiter aux startups du numérique. En effet, le secteur est en pleine expansion en RD Congo. Et les jeunes porteurs de projets créent chaque jour de nouvelles entreprises. Suivant les dispositions légales, le Centre regroupe via des délégués tous les services intervenant dans le processus de création d’une entreprise. Notamment l’Office notarial, le Greffe d’immatriculation au RCCM, l’administration de l’Économie nationale chargée de l’identification des opérateurs économiques, l’administration des Impôts, l’administration des recettes non fiscales.

Ainsi, les nouvelles entreprises se créeront en un seul et même endroit. Les porteurs de projets n’auront plus à être tracassés d’administrations à administrations pour espérer remplir les formalités et obtenir le précieux sésame.

Par Digital Business Africa

Bénin : Le gouvernement lance une plateforme e-learning des universités publiques

[Digital Business Africa] – Au Bénin, c’est l’une des retombées positives de la crise sanitaire liée au Covid-19. Les autorités ont officiellement lancé  la plateforme e-learning des universités publiques du Bénin. Encouragés notamment par le développement du télétravail durant la crise, les autorités ont décidé de mettre sur pied une plateforme qui sera accessible gratuitement 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pour tous les étudiants des universités publiques du Bénin. Sur celle-ci, les étudiants pourront consulter les ressources pédagogiques.

« Les cours sont enregistrés sur la plateforme afin de permettre aux étudiants qui n’ont pas pu suivre en direct de se connecter, se former et d’accéder aux ressources pédagogiques (contenus multimédias, documents PDF…) 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 où qu’ils se trouvent.

Les étudiants ne disposant pas de smartphone ou d’ordinateur peuvent se rendre dans les 40 Points Numériques Communautaires, les 24 salles numériques et les 14 centres multimédias postaux installés sur toute l’étendue du territoire national pour accéder gratuitement aux cours », précise la présidence de la République du Bénin dans un communiqué.

La plateforme est accessible depuis l’adresse https://elearning.etudiant.bj. Pour s’y connecter, il suffit de se connecter à l’adresse, de renseigner les informations d’accès (adresse email de la plateforme et mot de passe personnalisable dès la première connexion). Et consulter le calendrier des cours et accéder aux cours par visio-conférence en cliquant sur un lien disponible sur la plateforme.

Par Digital Business Africa

Alvine Flora HANDOU CHOUPO et sa « VuSur » l’e-commerce !

[Digital Business Africa] – La trentaine à peine sonnée, Alvine Flore Choupo est la locomotive de deux initiatives inédites en Afrique : Vu Sur et AfriRelay qui sont à la fois des sociétés et des plateformes d’échanges commerciaux entre l’Afrique et le reste du monde. Elles ont respectivement été lancées en 2015 et en 2017.

« Je suis très attachée au e-commerce en Afrique et je pense que c’est un secteur qui a de l’avenir.» C’est ainsi que la jeune entrepreneure traduisait son optimisme relativement à un secteur qui n’est que très peu développé en Afrique à nos confrères de investiraucameroun.com. Partie de Yaoundé pour étudier en Europe, Alvine  a décroché tour à tour un diplôme d’ingénieur financier et un MBA en France, puis en Angleterre.

Entre les deux certifications, elle a passé quatre années dans une banque en France. Après une brillante carrière à ‘’quant’’, elle retourne dans son Cameroun natal pour y développer ce dont elle est devenue une pionnière : le commerce en ligne. Vu Sur naît alors en juillet 2015.

Un coup de maître

« Vu Sur, c’est mon premier bébé, qui aujourd’hui est très apprécié et utilisé des Camerounais », lance Alvine tel une mère qui parle, tout émue, de son premier enfant qu’elle voit grandir chaque jour. Cette plateforme est « un facilitateur d’achats sur les sites internet étrangers pour les personnes vivant au Cameroun et en Afrique», poursuit-elle.

VuSur permet en effet aux Africains et singulièrement au Camerounais de faire des achats sur les sites marchands du monde entier, quels que soient leurs moyens de payement. L’utilisateur effectue alors son achat devant son ordinateur, sa tablette ou son smartphone comme s’il était dans l’une des boutiques d’Amazone, de Zalando, d’AliBaba, d’Ebay ou de H&M entre autres.

Au succès de cette plateforme intermédiaire et compte tenu des difficultés de livraison auxquelles font face les clients des plateformes marchandes, la battante Alvine a créé AfriRelay deux années seulement après la naissance de son « premier bébé ». «J’ai compris qu’il était important de venir à bout des problèmes de livraison auxquels sont confrontés les entreprises de e-commerce en Afrique, poursuit-elle.  J’ai donc créé AfriRelay, un réseau de proximité, qui permet aux particuliers de récupérer leurs colis dans des points relais. » Le parcours entrepreneurial de la diplômée de  l’INSEAD Business School n’a cependant pas été un long fleuve tranquille.

 Stratège en gestion des ressources humaines

L’entreprise d’Alvine Flore a fait face à de nombreuses difficultés comme la plupart des jeunes startups africaines. Au premier rang de ces écueils, elle place l’insuffisance de qualification de la ressource humaine sur le continent. « Il est évident que l’un des premiers problèmes auxquels nous sommes confrontés en tant qu’entrepreneurs en Afrique est celui des ressources humaines. En effet, il est difficile de trouver des jeunes ayant une formation adéquate et une bonne connaissance du monde de l’entreprise », rappelle–elle.

Loin de se décourager, l’infatigable fille de Balengou, dans les hautes terres de l’Ouest Cameroun, a su trouver des stratégies dignes de « l’analyste quantitatif » qu’elle a été avant de se lancer dans son aventure autonome. Elle a réussi à construire une équipe de jeunes dynamiques en misant sur le potentiel de chacun de ses collaborateurs. «J’ai décidé d’adopter un leadership humain, précise-t-elle, c’est-à-dire axé sur mes collaborateurs et leur permettant de monter très vite en compétences. J’embauche des jeunes personnes avec un potentiel qu’ils ne soupçonnent pas eux-mêmes et je leur donne des responsabilités qui leur permettent de mieux se découvrir et de se réaliser», explique-t-elle. Dans le souci de faire valoir cette multitude de talents dont regorge son pays, la trentenaire a lancé vusur-market.com en juillet 2018. Cet autre site de commerce promeut des produits entièrement fabriqués au Cameroun et par des Camerounais.

Une femme bienveillante

Le sourire que la chef d’entreprise affiche en permanence est le reflet de la grandeur de son cœur. Après l’accident ferroviaire survenu à Eséka dans la région du Centre au Cameroun le 21 octobre 2016, elle a lancé une levée de fonds pour venir en aide aux rescapés de cette catastrophe.

À travers l’association TENDEMS, elle a pu récolter plus de 4084 euros soit environ 2.679.495 FCFA comme elle l’a annoncé sur sa page Facebook. Les fruits de cet élan de solidarité ont été distribués à l’hôpital central et au Centre des Urgences de Yaoundé (CUY) sous la forme d’équipements médicaux pour la prise en charge des victimes de cet accident. Celles-ci ont par ailleurs bénéficié de kits et des trousses de toilette individualisés.

Par Alain Brice Talla Defo (Stg)

92% des compagnies d’assurance en zone CIMA n’ont pas d’applications mobiles ouvertes aux clients

[Digital Business Africa]  –  La quasi-totalité des compagnies (96%) ont une application métier d’assurance. A contrario, presqu’aucune (92%) n’a d’applications mobiles ouvertes aux clients. Le manque des ressources financières et technologiques  en est la principale cause. Du moins, pour 42% de ces compagnies. Le défaut de compétences y est pour 24%.  Aussi, la grande majorité des compagnies (88%) ont un site internet. Toutefois, très peu d’entre elles (19%) proposent sur leur site internet des fonctionnalités d’e-assurance. Et seules 8% de ces compagnies disposent d’une application mobile (android/ios) ouverte aux clients.

Ce sont là quelques résultats de l’étude sur l’« Etat des lieux de la digitalisation des compagnies d’assurance de la zone CIMA » menée les cabinets KARBURA S.A dirigé par Franck ASSOU et P2A dirigé par Protais AYANGMA, sous l’accompagnement de la FANAF (Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines).

L’étude a interrogé de novembre 2019 à janvier 2020 52 compagnies d’assurance dans la zone CIMA. Les deux cabinets ont pris attache avec les compagnies présentes au Bénin (3), au Burkina Faso (5), au Cameroun (13), en Centrafrique (1), au Congo (3), en Côte d’Ivoire (7), au Gabon (2), au Mali (3), au Niger (4), au Sénégal (8), au Togo (3). Le taux de retour des questionnaires administrés par Google forms a été de 32,5 %.

Parmi les autres résultats de l’étude, il est indiqué que 100% des compagnies d’assurance affirment avoir des projets en cours ou à venir autour du numérique. Aussi, malgré que la quasi-totalité des compagnies (90%) ont identifié et désigné un acteur interne (Business Unit) ou externe (Prestataire), comme étant en charge de son système d’information, très peu (11,5%) ont véritablement formalisé toutes leurs procédures d’utilisation des outils numériques.

Par ailleurs, plus de la moitié des compagnies (58%) affirme que la haute direction s’implique intensément dans le processus de transformation numérique.

Pour les auteurs de cette étude, les principaux facteurs de freins au développement interne de la digitalisation exprimées par les compagnies interpellent paradoxalement beaucoup plus l’environnement externe. « Toutefois, s’il est vrai que la disponibilité des ressources matérielles, humaines et financières en qualité et en quantité soit déterminante pour la mise en place d’une économie d’e-assurance prospère, il est indispensable de préciser que la formalisation des processus d’affaires et l’orientation client en sont les clés de voute. Ainsi les solutions et les démarches de transformation digitale des compagnies d’assurance auront difficilement voire pas du tout d’efficacité si l’assuré n’est pas au centre et intégré dans des procédures formelles internes », suggèrent les auteurs de l’étude.

Par Digital Business Africa

Cameroun : Le Pr Justine Diffo, nouvelle PCA de l’ART, officiellement installée dans ses fonctions

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[Digital Business Africa] – Après sa nomination le 30 avril 2020 par le président de la République comme nouvelle PCA de l’Agence de régulation des télécommunications en remplacement de M. Hassana Mahamat, le Pr Justine Diffo a été officiellement installée dans ses fonctions ce jeudi 07 mai 2020 par Minette Libom Li Likeng, la ministre des Postes et Télécommunications.

La cérémonie d’installation a eu lieu à l’esplanade de l’ART en présence des principaux acteurs du secteur. Pour rappel, l’ART est un établissement public administratif qui voit le jour le 14 juillet 2010, avec pour mission d’assurer au compte de l’Etat, la régulation, le contrôle et l suivi des activités des opérateurs, des exploitants des réseaux et des fournisseurs de services de communications électroniques.

De ce fait, les défis de l’ART son entre autres :

  • D’assurer et garantir la disponibilité des ressources et des services dans le domaine des télécommunications
  • D’accompagner l’ouverture à la concurrence du secteur des télécommunications et réguler les marchés correspondants
  • D’assurer et garantir une bonne qualité de services
  • D’assurer et garantir l’innovation et le développement du marché dans le domaine des télécommunications en étroite ligne avec la vision du gouvernement

« Il s’agit donc là des défis que votre dynamisme et votre savoir-faire devraient vous permettre de relever aisément afin que la structure dont vous avez la charge joue pleinement son rôle en conformité avec les missions qui sont les vôtres », a déclaré la ministre des Postes et Télécommunications au cours de son allocution au cours de la cérémonie d’installation.

Elle a également relevé le contexte spécifique de tensions qui existe actuellement dans la marche de l’ART au quotidien. « L’ART aspire à un climat social apaisé, afin que les énergies et les intelligences soient orientées vers la seule bataille qui vaille la peine : sa compétitivité et sa crédibilité », affirme-t-elle, ajoutant que « je suis convaincue que votre dynamisme, votre expérience, votre expertise et vos compétences plurielles sont des atouts que vous saurez mobiliser en vue de relever les défis qui sont les vôtres, c’est-à-dire ceux du secteur des postes et télécommunications. Pour mener à bien vos missions, vous devrez en permanence cultiver un esprit de collaboration, amener vos équipes à travailler en parfaite symbiose, développer une synergie entre elle », promettant personnellement de mettre toute sa sollicitude ainsi que celle de ses collaborateurs à l’atteinte des missions assignées à la nouvelle PCA.

Gaëlle Massang

Réseaux sociaux : La camerounaise Julie Owono nommée au Conseil de surveillance de Facebook

[Digital Business Africa] – C’est une flèche de plus à l’arc de la camerounaise Julie Owono. A 33 ans, celle qui assume les fonctions de directrice exécutive de l’ONG française Internet sans frontières a été désignée par Facebook pour sieger parmi les 20 membres de son nouveau conseil de surveillance. Il s’agit d’une structure indépendante auprès de laquelle les internautes pourront désormais contester les décisions relatives au contenu sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram.

Dans le secteur des TIC et d’Internet, est bien connue sur la scène africaine. A plusieurs reprises, elle s’est insurgée, souvent par des actions en justice contre les Etats qui ont eu recours à la coupure d’Internet dans le cadre d’un projet politique. On s’en souvient notamment du cas de son pays d’origine le Cameroun, du Gabon, de la RDC, du Congo et autres.

Avocate de formation, Julie Owono est directrice exécutive de l’ONG Internet sans frontières, chercheuse au Berkman Klein Center de l’université de Harvard et membre de la Digital Civil Society de l’université de Stanford. Elle est l’un des 24 experts indépendants nommés par l’Unesco pour travailler sur “le premier projet de recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle“. Elle parle plusieurs langues: anglais, français, russe, allemand et ewondo.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Niger : Des personnes arrêtées sur la base des conversations privées sur WhatsApp

[Digital Business Africa] – Au Niger, la loi sur la cybercriminalité adoptée en 2019 continue d’alimenter les craintes d’abus par les autorités. Dans un communiqué publié le 8 mai 2020, l’ONG Amnesty International estime que cette loi sur la cybercriminalité est “un instrument de répression des voix dissidentes”.

Parmi les cas les plus flagrants, l’ONG cite le cas d’Amina Maiga, une employée au tribunal de Niamey qui a été arrêtée le 29 avril 2020, puis condamnée le 7 mai à trois mois de prison avec sursis pour trouble à l’ordre public. Le plus troublant dans cette affaire, explique Amesty, c’est que c’était à la suite de l’interception d’une conversation privée sur WhatsApp où elle critiquait la gestion de la pandémie de Covid-19 par le gouvernement.

Autre cas, celui d’un militant de la société civile, Mahaman Lawai Mahaman Nassourou. Amnesty explique qu’il “a été arbitrairement arrêté à Maradi, puis inculpé pour avoir partagé des informations susceptibles de troubler l’ordre public, après avoir transféré un message sur WhatsApp dénonçant la fermeture des mosquées par le gouvernement”.

Pour Amnesty, il s’agit purement et simplement d’un abus. Pour Kiné Fatim Diop, chargée de campagne pour l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International cité par l’AFP, si la situation de crise sanitaire liée au Coronavirus impose des restrictions dues à l’état d’urgence, celles-ci ne peuvent en aucun cas ‘‘permettre de criminaliser tout message critiquant les mesures prises par le gouvernement émis sur WhatsApp ou Facebook“. Aussi, l’ONG exige la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes arrêtées pour avoir uniquement exercé leur droit à la liberté d’expression.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Le réseau Network a organisé la version africaine de « Coronavirus Battle »

[Digital Business Africa] – Après la réussite des éditions précédentes organisées respectivement à l’intention de jeunes entreprises numériques d’Amérique, d’Europe, d’Asie, du Moyen Orient et de l’Australie, Network a organisé « Coronavirus Battle Africa » le 05 mai dernier afin de « se battre pour une vie normale pour tous ». Le concours a mis 12 startups africaines aux prises.

En collaboration avec Africa Impact Ventures, le réseau professionnel mondial dédié aux acteurs du marché du capital risque a permis à des startups innovantes du continent de présenter leurs projets inscrits dans le domaine de la médecine. Chaque fondateur de startup a ainsi pu défendre son initiative pendant six minutes devant un jury composé de spécialistes choisis parmi les 56 jurées du réseau.

Les CEO de Nawah Scientiifc, Rebird, 7Keema, ClinicPesa, EligiusHealth, Why Corporation, Dawa Clinic Ltd, AFYARECOD, Wellvis Health, Cure Ticket, Chips et Tira Robot ont répondu à des questions relatives à l’originalité, à l’efficacité et à la rentabilité de leurs projets.

Les résultats du challenge n’ont pas encore été rendus publics. La startup Nawa Scientiifc semble cependant être bien partie pour prendre la tête du classement avec une moyenne de 4,11.

Nawah est une plaque tournante de l’équipement de recherche de pointe spécialisée dans les sciences naturelles et médicales. Elle offre ses services en ligne et sur demande. Les scientifiques de Nawah réalisent des demandes d’expériences reçues en ligne et rendent les résultats aux requérants.

Par Alain Brice Talla Defo (Stg)

Tunisie : Des SMS pour distribuer des dons alimentaires

[Digital Business Africa] – En Tunisie, c’est un moyen innovant choisi par l’ONG “Banque alimentaire durable” pour distribuer ses dons alimentaires aux familles démunies. Elle a mis en place un système de bons d’achats par téléphone qui fonctionne comme une sorte de banque alimentaire à distance durant la période de crise sanitaire liée au nouveau Coronavirus.

Sur le principe, chacune de ces familles reçoit un code lui permettant de dépenser 40 à 60 dinars (20 à 30 euros) par semaine chez un des épiciers de son quartier, à condition qu’il soit équipé de l’application “Viamobile“. L’initiative, mûrie de longue date, a été lancée au début du jeûne du ramadan fin avril, alors que des milliers de foyers ont perdu leur source de revenus en raison du confinement décrété le 22 mars pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.

Sur le choix de la solution, l’ONG “Banque alimentaire durable” explique que dans le pays, en dépit du taux du niveau de pauvreté, les familles disposent au moins d’un téléphone portable, mais pas forcément d’un smartphone. Raison pour laquelle le système de SMS a été privilégié, de manière à couvrir ceux qui bénéficient ou non d’une couverture Internet. Au total, 300 familles familles vivant dans les quartiers pauvres de Tunis bénéficient de cette aide via SMS.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Pour atténuer les effets du confinement, Canon lance Canon Connected, un hub de contenu gratuit pour les passionnés de photographie

[Digital Business Africa] – Le groupe Canon, spécialiste de la photographie a annoncé le lancement de Canon Connected, un hub de contenu en libre accès, conçu pour former, inspirer et divertir les passionnés de photo et de vidéo. Produites par les Ambassadeurs de Canon, des metteurs en scène, des experts et des influenceurs de quatre coins de l’Europe et régulièrement mises en ligne sur le hub, des vidéos didactiques et inspirantes permettront aux usagers d’acquérir de nouvelles compétences ou d’affiner leurs techniques en cette période de confinement sans précédent.

« Les strictes mesures d’isolement imposées partout dans le monde privent de nombreux photographes et cinéastes professionnels de leur liberté de travailler et de se déplacer. Canon Connected leur offre la possibilité de partager leur expérience, leurs connaissances et leurs talents avec une communauté virtuelle de passionnés de photographie et, ce faisant, leur permet de conserver leurs moyens d’existence tout en restant en sécurité chez eux », explique l’opérateur.

Canon Connected offre aux conteurs de récits en images une multitude de façons de créer et de partager des contenus qui nourrissent la réflexion. Couvrant toute une gamme de sujets pertinents, les vidéos incluent des conseils, des astuces et des didacticiels pour tous ceux qui souhaitent apprendre auprès de maîtres en la matière, ou simplement affiner leurs compétences en photographie ou en réalisation de vidéos.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Niger : Un ChatBot sur WhatsApp pour répondre aux questions liées au COVID-19

[Digital Business Africa] – Les autorités sanitaires nigériennes ont annoncé le 4 mai 2020 le lancement d’un ChaBot dédié à l’information du public sur la pandémie liée au nouveau Coronavirus. Fruit d’une collaboration entre Facebook Inc., le Ministère de la Santé Publique du Niger et l’UNICEF, ce « ChatBot » est disponible sur le social Whatsapp, pour permettre à tous les utilisateurs de disposer d’informations fiables et à jour sur la situation du Covid-19 au Niger et pour répondre à tout questionnement autour de la maladie.

Ce nouveau service, gratuit, a été conçu pour répondre aux questions du public sur le coronavirus et pour fournir des informations rapides, fiables et officielles 24 heures sur 24. C’est pour cette raison que nous avons collaboré avec Facebook, non seulement pour combattre les rumeurs, mais aussi pour offrir au public des informations fiables, crédibles et des conseils pratiques pour lui permettre de se protéger du coronavirus », explique le Dr Idi Illiassou Maïnassara, Ministre de la Santé Publique au Niger.

Ce Chatbot offre une panoplie d’informations aux utilisateurs – incluant des conseils pratiques sur comment se protéger du coronavirus, des réponses aux questions fréquentes que se pose le public, des orientations pour vérifier les faits et stopper les rumeurs, des conseils pratiques aux voyageurs ainsi que toutes autres questions que les utilisateurs souhaiteraient poser. A cet effet, le Ministère de la Santé Publique a mis un dispositif composé de médecins et de communicateurs pour répondre directement aux inquiétudes de la population.

Pour exploiter ce service, les utilisateurs de WhatsApp peuvent enregistrer le numéro +227 80 06 60 30 dans leurs contacts téléphoniques, puis envoyer n’importe quel mot dans un message WhatsApp pour démarrer la conversation. Le bot répondra ensuite via une série de menus, couvrant les informations clés sur Covid-19.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Sitoyo Lopokoiyit, le kenyan nouveau patron de M-Pesa

[Digital Business Africa] – Le Kenyan Sitoyo Lopokoiyit a été désigné le 7 mai 2020 pour présider à la destinée de M-Pesa, nouvelle entité à part entière née de son rachat par le consortium formé de Vodacom et Safaricom. Au vu de son parcours, sa désignation à la tête de M-Pesa parait être une suite logique, lorsqu’on sait que c’est lui qui est à l’origine de la diversification des services de l’application via la négociation de son interopérabilité avec les autres plateformes marchandes.

Sur le court terme, Sitoyo Lopokoiyit devra s’atteler à marque l’implantation de M-Pesa dans plusieurs pays phares dont l’Ethiopie où la solution a récemment été introduite, le Kenya, la Tanzanie, le Mozambique, le Ghana, la RDC, l’Egypte et le Lesotho. Sa mission consiste également à proposter et à étendre la solution M-Pesa à de nouveaux marchés en Afrique et à l’international. Justement, à l’échelle internationale, il faut noter que M-Pesa a enregistré des échecs cuisants en Inde, en Albanie, en Roumanie ainsi qu’en Afghanistan. Sur le long terme Sitoyo Lopokoiyit est chargé de diversifier la solution M-Pesa, de manière à en faire une super-application qui offre un maximum de services.

Le moins qu’on puisse dire est que Sitoyo Lopokoiyit a le profil d Job. Pour avoir contribué à diversifier M-Pesa, c’est une solution qu’il maitrise du bout des doigts. A 43 ans, il peut également s’appuyer sur une solide expérience obtenue dans le secteur des TIC. A titre d’illustration, il a été en 2016, nommé à la direction du commerce mobile de Vodacom en Tanzanie. Puis, en 2018, il a signé son retour à Safaricom comme Directeur des services financier. Désormais à la tête de M-Pesa, il devra diriger un comité exécutif constitué de cinq personnes, dont un directeur commercial, un directeur financier, un directeur de la technologie, un chef de la conformité et des risques ainsi qu’un nouveau chef des services financiers. Ce comité est en cours de recrutement.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Maroc : Les drones en première ligne du combat contre le Covid 19

[Digital Business Africa] – Au Maroc, les drones sont en première ligne de la riposte nationale contre la pandémie du Covid-19. En effet, ces appareils sont utilisés par les autorités pour multiples fonctions, dont notamment la surveillance aérienne des populations, la diffusion de messages d’alerte, ou encore la désinfection des espaces publics. On assiste donc ainsi à une évolution assez spectaculaire, vu que l’usage des drones civils a jusqu’ici été très encadré, avec des restrictions administratives qui ne rendait leur utilisation que pour les tournages de cinéma, le traitement des surfaces agricoles, la surveillance des panneaux solaires ou les relevés cartographiques.

Mais subitement, avec la survenue de la crise liée au Coronavirus, la donne a changé. Les drones sont désormais utilisés par les autorités pour diffuser des messages d’alerte, détecter des mouvements suspects dans les rues ou débusquer des rassemblements illégaux sur les terrasses. De fait, ces robots volants pullulent dans le ciel marocain. Cette tendance est d’ailleurs confirmée sur l’AFP par Yassine Qamous, le directeur de “Droneway Maroc”, qui distribue sur le continent africain les produits du leader mondial chinois DJI : “Il y a un vrai engouement: en quelques semaines, la demande a triplé au Maroc et dans d’autres pays de la région“.  Il explique ensuite que le Maroc qui fait office de pionnier dans l’utilisation des drones dans la région “figure parmi les pays les plus avancés du continent“.

Outre les drones, les outils issus des TIC sont également en pointe de la lutte contre le Covid 19 au Maroc. Ainsi, la préfecture de Temara, située dans la périphérie de Rabat, a annoncé la semaine 27 avril 2020 le lancement d’un système de surveillance aérienne de haute précision développé par des ingénieurs d’un groupe local, Beti3D, jusque-là spécialisé dans la topographie.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Afrique du Sud : Vodacom débute la commercialisation de sa 5G par Johannesburg, Pretoria et Le Cap

[Digital Business Africa] – En Afrique du Sud, après Rain, un opérateur exclusivement data, qui a débuté le commercialisation de ses offres 5G en 2019, c’est au tour de Vodacom de se lancer, et de devenir le second opérateur sud-africain à commercialiser cette technologie. En pleine période de déconfinement de la population, Vodacom a annoncé le lancement de son réseau 5G, initialement dans trois villes du pays, Johannesburg, Pretoria et Le Cap. L’opérateur annonce l’extension progressive de ce réseau au reste du pays.

« Ce réseau prendra en charge les services sans fil mobiles et fixes et est actuellement disponible sur 20  sites 5G en direct, dont 18 à Gauteng et 2 au Cap. Avec un effet immédiat, les clients Vodacom avec des appareils compatibles 5G, et dans une zone de couverture 5G, sont désormais en mesure d’accéder à l’une des connexions réseau les plus rapides et les plus sophistiquées d’Afrique », affirme l’opérateur dans un communiqué.

Dans le même document, le PDG du groupe s’exprime également, et voit dans le lancement de Vodacom 5G en Afrique du Sud « un moment important car il nous aidera à améliorer l’efficacité de notre réseau pendant cette crise de Covid-19… nous sommes fiers d’offrir une technologie de réseau de classe mondiale à l’Afrique du Sud, et tous ses avantages associés, car nous fournissons un service essentiel pour garder le pays connecté ».

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

La Startup Dim remporte la première édition du « Prix Entrepreneur HEC »

[Digital Business Africa]- Les organisateurs du « Prix Entrepreneur HEC » ont communiqué les résultats de la première édition de ce concours, le 30 avril 2020. Celui-ci est né d’une collaboration entre L’Orient-Le Jour et l’ESA Business School en partenariat avec HEC Paris, la Chambre de commerce de Beyrouth et du Mont-Liban, l’incubateur Smart ESA et l’association des anciens de HEC au Liban, en vue d’impulser le développement de jeunes startups libanaises. Dim en a été la lauréate.

Après trois phases de présélection, c’est par visioconférence que les dix finalistes du concours ont défendu leurs projets devant un jury constitué exclusivement d’anciens étudiants d’HEC. Les critères qui ont prévalu pour la sélection ont été la créativité, l’innovation, la viabilité, la rentabilité du produit sur le long terme et surtout la capacité du projet à créer de l’emploi au Liban

Jadis dénommée Maj Solution, la startup Dim a présenté une plateforme de suivi de chantiers en temps réel : « Tout est numérisé, explique Michella Abou Jawdeh, la fondatrice de la satrtup. Le conducteur des travaux collecte sur sa tablette ou son téléphone les informations liées aux chantiers : descriptions des tâches, le temps passé dessus, la personne en charge, le pourcentage de ce qui a été exécuté… En fonction de ces données, la plateforme fournit une analyse détaillée instantanément, ce qui permet au chef de projet d’avoir à sa disposition des données fiables, afin de mettre en place les rectificatifs nécessaires et anticiper les étapes à venir afin de tenir ses engagements en matière de budget et de calendrier ».

Ce service a rencontré l’adhésion de l’ensemble des jurées. Pour son développement, Dim recevra une dotation de 10 000 dollars offerts par la Chambre de commerce de Beyrouth et du Mont-Liban. Dim bénéficiera également d’une incubation de trois mois à Station F, assurée par l’incubateur HEC à partir d’octobre prochain.

Par Alain Brice Talla Defo (Stg)

Transport urbain : Intel rachète Moovit.

[Digital Business Africa] – Le géant américain des semi-conducteurs a annoncé le rachat de Moovit le 04 mai 2020. Cette startup israélienne est spécialisée dans le calcul des itinéraires dans le domaine du transport urbain. L’opération vise à « accélérer l’offre de mobilité en tant que service de Mobileye », tel qu’on peut le lire sur le site d’Intel.

840 millions de dollars. C’est à ce montant que Nir Erez, CEO de Moovit, a consenti à céder son entreprise à Intel. La principale application de cette société, Moovit App Global Ltd, est une aide à la planification des voyages. Disponible sur Android et sur iOS, elle propose des cartes, des horaires, des directions et des alertes en cas de perturbation dans plus de 3000 villes à travers le monde. Elle a réussi à convaincre plus de 775 millions d’utilisateurs.

En mars dernier, l’entreprise a réorganisé son business model en vue de faire face à la crise sanitaire liée au Sars-Cov-2. Pour Bob Swan, Directeur Général d’Intel Corporation, « Le but d’Intel est de créer une technologie révolutionnaire qui enrichisse la vie de chaque personne sur terre, et (leur) équipe Mobileye poursuit cet objectif chaque jour».

L’achat repose par ailleurs sur la volonté de renforcer les capacités de la technologie ADA de Mobileye. « La technologie ADAS de Mobileye améliore déjà la sécurité de millions de voitures sur la route, et Moovit accélère leur capacité à révolutionner véritablement les transports – en réduisant la congestion et en sauvant des vies – en tant que fournisseur de mobilité complète », poursuit-il.

Par Alain Brice Talla Defo (Stg)

Cédric Atangana : de WeCashUp à WeCareUp

[Digital Business Africa] – Son visage d’adolescent et son sourire presqu’indélébile trahissent son jeune âge. À 28 ans seulement, Cédric Atangana a déjà fait la une de plus d’une dizaine de médias et remporté presqu’autant de prix grâce à sa première invention. Cet ingénieur en robotique et intelligence artificielle a développé WeCashUp, une passerelle universelle de paiement, en 2015. Même si à ce jour la solution n’est pas toujours accessible sur PlayStore, cinq années plus tard, en réponse à la pandémie liée au nouveau coronavirus, sa startup, Infinity Space, a mis sur pied WeCareUp.

WeCareUp permet aux centres hospitaliers d’organiser au mieux les tests de dépistage massifs au COVID-19 dans leurs localités, les prises en charge rapides des patients infectés et la mise en œuvre immédiate des traitements adéquats pour stopper cette épidémie. Elle permet aussi d’aiguiller les patients en temps réel vers les centres hospitaliers adéquats en fonction de leurs antécédents médicaux, la gravité de leur cas et la disponibilité des lits et équipements médicaux.

« En moins d’une minute, vous pourrez établir un premier pré-diagnostic et être pris en charge rapidement par le centre hospitalier le plus proche de chez vous en France et, nous l’espérons, très vite en Afrique et dans le reste du monde », explique Cédric Atangana.

Pour ce qui est de WeCashUp, sa mission est de faciliter les transactions financières pour différentes opérations effectuées sur Internet.  « Dans le monde entier, lorsqu’on veut faire du business sur internet, on fait face à des usages différents, des manières de consommer différentes. L’Afrique c’est 55 pays différents avec plus de 155 solutions de payement par mobile différentes. On a développé WeCashUp qui est une passerelle de payement universel qui agrège tous les moyens de payement qui existent dans le reste du monde et surtout en Afrique », expliquait-il au challenge du Hubday Future of Mobile Engagement de 2018.

 « WeCashUp part du principe que sur le continent africain on a plus de 800 millions de personnes non bancarisées, explique Cédric Atangana, Ça ne veut pas dire qu’elles n’ont pas d’argent», ajoute-t-il. C’est ainsi que le CEO d’Infinity Space présente les fondements de la plateforme qui l’a fait connaitre à travers le monde. Emmanuel Macron, Ameenah Gurib-Fakim (ancienne présidente de l’Ile Maurice) et Jack Ma, le PDG du groupe Alibaba, entre autres lui ont dit de vive voix leur admiration pour le petit génie qu’il est.

Son parcours n’a pas été une sinécure. Mais, le jeune Cédric a enfoncé les portes de grandes écoles d’ingénierie à force de travail et de détermination.

Réaliser : une gageure !

Parti de Douala où il avait fait deux années d’études d’ingénieur en Télécoms à la Faculté de Génie Industriel (FGI), il a continué de remplir sa gibecière épistémique en France, aux États-Unis et en Angleterre. « J’ai eu la chance d’être accepté en cursus d’ingénieur en Télécoms à la Faculté de Génie Industriel (FGI) de Douala, raconte-t-il fièrement à mfw4a.org.

« Arrivé en 3e année d’école d’ingénieur, passionné de Robotique, j’ai postulé au concours d’entrée à Polytech Marseille (une école spécialisée en Génie Industriel, Informatique et Robotique). J’ai été accepté et suis parti du Cameroun pour la France en 2012. Arrivé en fin d’études à Polytech Marseille début 2015, je devais réaliser un stage de fin d’études pour valider mon diplôme et j’ai choisi de le réaliser dans INFINITY SPACE, la Jeune Entreprise Innovante que je venais de mettre sur pied avec mes amis dans nos chambres d’étudiants. L’entreprise étant lancée et ayant réalisé que j’avais de grandes lacunes en management de l’innovation, j’ai postulé à un MBA à Stanford University à San Francisco aux USA et j’ai eu la chance d’être accepté. Polytech Marseille étant terminé, INFINITY SPACE lancé, je réalisai ensuite que malgré le fait que j’aie la meilleure co-fondatrice et directrice financière de l’univers, Mlle Annicelle KUNGNE, nous manquions de connaissances pointues en Finance Internationale et Droit Bancaire. C’est ainsi qu’en parallèle de tout ce que nous faisions déjà, j’ai aussi postulé pour un 2e MBA en Finance Internationale à l’INSEAD de Londres et j’y ai été accepté début 2017 »    

Le succès de cet ancien responsable des communautés de développeurs pour Google au Cameroun a valu à son équipe et à lui-même une reconnaissance internationale. Prix de la meilleure innovation et prix Vivatech en 2017, Prix de la meilleure startup du Président Emmanuel MACRON en 2018, meilleur Prix FinTech en 2019. Le rêve de celui dont l’enfance n’a pas été facile se réalise chaque jour un peu plus. INFINITY SPACE continue à se frayer son chemin dans le labyrinthe de l’entrepreneuriat numérique.

Par Alain Brice Talla Defo (Stg)