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Congo Brazza : Bharti Airtel condamné à verser 5,4 milliards F.CFA à Daniel Mbere

(TIC Mag) – C’est une information rapportée par le confidentiel La lettre du continent. Après deux années de procédures, la Cour d’appel de Brazzaville a confirmé, le 21 juin, un jugement du 26 juin 2015 condamnant Warid Congo et Bharti Airtel Congo, les filiales respectives d’Abu Dhabi Group et de Bharti Airtel, à verser 5,4 milliards F CFA (8,2 millions €) à Daniel Mbere.

Le confidentiel précise que depuis plusieurs années ce dernier, patron de la société Motorola Congo, réclame 7,6 millions € de commissions pour avoir facilité l’acquisition, par Abu Dhabi Group, de sa licence de téléphonie mobile au Congo-Brazza.

C’est en novembre 2013 en effet qu’Abu Dhabi Group a cédé Warid Congo à Bharti Airtel tout en transférant au groupe indien la créance de l’homme d’affaires Daniel Mbere. Depuis lors, Bharti Airtel n’a jamais acquitté cette somme ni produit l’acte de cession en question obligeant le patron de Motorola Congo à saisir les tribunaux.

Bharti Airtel avait fait appel de sa condamnation en première instance. Dans sa décision du 21 juin 2017, la Cour d’appel de Brazzaville a porté la créance à plus de huit millions € en raison des dommages et intérêts en estimant que l’Acte de cession des actions signé par les différentes parties depuis le 04 novembre 2013 avait bien été dissimulée par la compagnie, précise le journal.

Acquisition de Warid Congo : Bharti Airtel aurait lésé l’Etat congolais 

Plus encore, cette affaire a révélé un autre problème. La lettre du continent écrit qu‘il ” ressort également de cette décision que l’Etat congolais a été lésé“. D’après l’acte de cession, l’opérateur indien Bharti Airtel aurait déboursé 125 milliards F.CFA pour l’acquisition de Warid Congo alors qu’il n’aurait officiellement déclaré que 24,7 milliards F.CFA (37,6 millions €) au ministère en charge des Télécommunications à l’issue de cette opération.

Cette décision de justice en appel est le couronnement d’une longue procédure qui a également eu un large écho dans les médias locaux qui ont publié, à chaque rebondissement, de multiples documents sur l’affaire. Quelques uns ici :

Cameroun : Malgré les perturbations, le DG de Camtel rassure l’ensemble de ses partenaires que la fourniture de l’Internet reste effective

(Camtel – Yaoundé, le 28 juin 2016) – En date du 18 juin 2017, un grave incident s’est produit sur le segment haute-mer du câble sous-marin du consortium Main-One, précisément à 3 000 Km des côtes portugaises, sur le tronçon entre le Portugal et le Nigéria.

Concomitamment, le système de câble sous-marin SAT3, dont le point d’atterrissement est situé à Douala et qui aurait dû contenir les effets néfastes de cet incident, fonctionne actuellement au minimum de son potentiel, du fait des travaux programmés pour l’augmentation de ses capacités ; des travaux devant aller jusqu’au 12 juillet 2017.

Face aux perturbations actuellement observées sur les services Internet des usagers du Cameroun, le Directeur Général de Camtel rassure l’opinion nationale et l’ensemble de ses partenaires, que la fourniture de l’internet va rester effective. Des mesures urgentes sont d’ores et déjà prises pour augmenter les capacités sur le câble sous-marin WACS, dont le point d’atterrissement est situé à Limbé.

En ce qui concerne la gestion de l’incident susmentionné, Camtel travaille avec les autres membres du consortium Main-One, pour la relève de ce dérangement dans les plus brefs délais, même si en réalité, cela ne relève pas du domaine d’intervention de nos ingénieurs.

Il y a cependant lieu de rappeler qu’afin d’apporter une solution définitive à ce genre de perturbations, notre pays a entrepris de construire un câble sous-marin entre Kribi et Fortaleza au Brésil. Ce câble, le SAIL (South Atlantic Inter-Link), sera la première liaison directe par fibre optique entre l’Afrique et le continent Sud-américain. Les travaux de pose de ce câble sont accomplis à 40%, et la mise en service prévue pour le 3ème trimestre de l’année 2018.

Camtel sait pouvoir compter sur l’indulgence et la compréhension de tous, face aux éventuels désagréments qui seraient survenus entre temps dans leur service internet.

(é) Camtel

Philisiwe Sibiya : « Je vous assure, à MTN Cameroon, je ne volerai jamais votre crédit data » [VIDEO]

(TIC Mag) – La directrice générale de MTN Cameroon, Philisiwe Sibiya, s’est livrée à exercice de questions-réponses avec les internautes camerounais le 24 juin 2017. En direct sur Facebook Live et YouTube, elle a répondu aux préoccupations des abonnés de MTN Cameroon. Parmi ces préoccupations, celles de Sylvie Mago qui dit avoir marre du vol de ses forfaits data par Mtn Cameroon. Elle demande donc à Philisiwe Sibiya d’arrêter urgemment le vol des forfaits data des clients. Main au cœur, sourires aux lèvres, la DG jure que ce constat ne fait pas partie des pratiques de MTN Cameroon.  « Croyez mon cœur, je peux absolument vous assurer qu’à MTN Cameroon je ne volerai jamais votre crédit data », jure Philisiwe Sibiya.

En effet, la DG explique que de manière générale, ce sont les applications ouvertes, fonctionnant en background dans les smartphones, qui consomment la data des clients. Aussi, les mises à jour automatiques consomment les crédits data. « Certains clients disposent des forfaits Internet qui s’achèvent à minuit. Ils se réveillent le matin et se rendent compte que le forfait data journalier a disparu et a expiré dans la nuit. Si vous n’avez pas souscrit à un forfait data, SVP, assurez-vous que vos applications soient fermées. Ceux qui vivent l’expérience des crédits data qui disparaissent sont ceux-là qui ne ferment pas leurs applications », conseille la DG.

Pour étayer ses propos, la DG compare le smartphone à un ordinateur extrêmement rapide et fonctionne même quand nous nous endormons et qu’il est allumé avec des applications ouvertes. « Ceux qui voient leur crédit data disparaître sont ceux-là qui ont laissé leur ordinateur fonctionner durant la nuit. Quand le matin vous voyez des messages de Facebook reçus durant la nuit, c’est que le téléphone a fonctionné la nuit sur mon réseau. Les applications sont donc les plus grands consommateurs de votre crédit », accuse la DG.

Pour limiter ce problème qui créé des mésententes entre opérateurs et abonnés, Philisiwe Sibiya annonce que MTN Cameroon mettra en place au début du mois de juillet 2017 une application qui permettra à chaque abonné de mesurer et consulter en temps réel les applications qui consomment le plus leur forfait data et le nombre de méga consommé par chaque application.

Dans cet entretien (en anglais) de plus d’une heure avec les internautes, la DG s’est exprimée sur des sujets variés concernant aussi bien les services de MTN et leur apport dans le développement de l’économie numérique que les sujets relatifs à sa vie privée.

Voir l’entretien intégral

MTN Congo va compenser les pertes de ses abonnés suite à la rupture de la fibre optique

(TIC Mag) – C’est une bonne nouvelle pour les abonnés de la filiale congolaise du sud-africain MTN. L’opérateur a annoncé le 27 juin 2017 au cours d’une conférence de presse sa volonté de compenser les pertes subies par ses clients suite à la rupture de la fibre optique et les désagréments qui ont suivi. Selon Djibril Ouattara, le directeur général de MTN Congo, l’opérateur fera un « geste commercial » sur les factures des mois de juin et de juillet 2017.

Dans la foulée, il a fait savoir que le coût additionnel occasionné par la coupure Internet s’élève à 93,6 millions de F.Cfa avec des pertes de l’ordre de 256,430 millions de F.Cfa. D’après l’agence congolaise Adiac, c’était également l’occasion pour l’opérateur d’annoncer de nouveaux produits et services, parmi lesquels Télé na ngai, MTN tv, Game club, Internet à domicile, LTE business.

Et pour accompagner ces services, MTN Congo annonce également une amélioration du réseau avec la densification des sites avec des travaux d’optimisation de l’ensemble de ses sites sur tout le territoire congolais.

Et le vainqueur du HackerLab 2017 est… Irys Gbessemehlan, 18 ans et meilleur hacker du Bénin

(TIC Mag) – Comme prévu, l’Agence du numérique du Bénin a officiellement dévoilé ce 28 juin 2017 les gagnant du HackerLab 2017, son concours lancé pour détecter les meilleurs talents béninois en cybersécurité. Ainsi, c’est le jeune étudiant Irys GBESSEMEHLAN, âgé de 18 ans, qui s’est démarqué et s’est classé au premier rang de la compétition avec un score de 5 500 points. Il est suivi par Emile Silas SARE, 23 ans et développeur à FullStack, qui totalise 4 100 points. La troisième place revient à Viranson HOUNNOUVI, sous-directeur d’Exp. & CQ, qui obtient 4 050 points au terme de la compétition.

Le premier prix gagne un laptop, six mois de connexion Internet illimitée et un séjour d’une semaine à Paris (frais inclus) dans le Lab de CyberSec de PWC. Il bénéficiera en plus d’une formation CND, d’une formation CEH et d’une formation CISSP. Le second prix gagne également un laptop, six mois de connexion Internet illimitée, une formation CND et une formation CEH. Pour sa part, le troisième prix qui revient à Viranson Hounnouvi gagne un laptop, six mois de connexion Internet illimitée et une formation CND.

Organisée par l’Agence du Numérique, sous le couvert de la Présidence de la République du Bénin, cette compétition était réservée aux jeunes béninois de plus de 15 ans intéressés aux questions de cybersécurité. Son objectif « identifier les talents et le niveau de maturité locale en termes de compétences en cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité ».

D’après Irawo qui affirme avoir hacké le HackerLab 2017, il s’agissait pour les participants de résoudre une énigme. Sur son blog, il explique que le Hacker Lab est avant tout un défi organisée en format  « Capture the Flag ». Le CTF c’est un format. Comme à Fort Boyard, on cherche des clés, au CTF on cherche des Flags. Il s’agit de dénicher des mots-clés (appelés Flags) dissimulés dans les données d’une série d’épreuves à résoudre. Chaque Flag capturé vaut un certain nombre de points et le participant ayant rassemblé le plus de points gagne.

FACEBOOK CAPTURE – THE FLAG HACKING CHALLENGE

Une vingtaine de challenges de différentes catégories étaient donc soumis aux participants. Le tout schématisé sous le storytelling suivant :

Bonjour, Dimanche dernier, nos informateurs de l’Agence du Numérique ont réussi à retrouver la trace du vaste réseau de hackers « Atchégbé Corp » sévissant dans plusieurs pays, désormais sous le nom : « Addition Group ». Nous ignorons à l’heure actuelle l’étendue précise du réseau ainsi que leurs activités principales et c’est la raison pour laquelle nous vous faisons appel. Votre mission est simple : à partir des données récupérées, vous devez trouver puis infiltrer leur réseau afin de le détruire de l’intérieur. A l’heure actuelle, les deux seules pistes que nous avons sont : un enregistrement réseau récupéré sur un de nos pare-feu et une clef Usb arborant leur logo. Grâce à ces deux éléments, tentez de découvrir ce qui se trame ! Nous comptons vivement sur vous. Bonne chance. Agence du Numérique

Les multiples épreuves se sont déroulées du 30 mai au 25 juin 2017. Sur les 573 inscrits à la compétition, seuls 135 ont pu franchir la première étape, affirme l’Agence du Numérique.

Le HackerLab 2017 était organisé avec des sponsors comme Microsoft (qui a offert aux 20 meilleurs participants du #HackerLab2017 un accès gratuit d’un an au programme #Bizspark), PWC France qui offre le séjour en France, Benin Telecoms qui offre la connexion Internet illimitée et l’ABETIC.

Internet : Google frappé d’une amende de 2,42 milliards d’euros par l’UE

(TIC Mag) – C’est une amende qui bat tous les records que vient d’infliger la Commission de l’Union européenne au géant américain de l’Internet Google. Au terme d’une procédure longue de plus de deux ans, l’instance européenne a infligé le 27 juin 2017 au moteur de recherche une amende de 2,42 milliards d’euros pour abus de position dominante.

Selon la Commission, Google a favorisé son comparateur de prix, Google Shopping, au détriment de ses concurrents. Ainsi, à chaque fois qu’un utilisateur cherche un produit via le moteur Google, il tombe en premier sur Google Shopping. Les autres comparateurs étant relégués bien plus en arrière par Google.

« Durant notre enquête, nous avons noté que les concurrents les mieux placés de Google Shopping ne se retrouvaient qu’à la page 4 des résultats de recherche. Les autres sont encore plus loin. Evidemment, très peu d’internautes vont donc utiliser ces comparateurs concurrents. Nous donnons trois mois à Google pour stopper ces pratiques illégales, et offrir à ces concurrents un traitement égal à celui qu’il réserve à son propre outil », fait savoir la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager qui a travaillé sur ce dossier.

Passé ce délai, Google sera astreint à payer des pénalités quotidiennes pouvant atteindre 5% du chiffre d’affaires quotidien moyen d’Alphabet (246 millions de dollars), sa maison mère. Pour justifier le montant important de cette amende, Margrethe Vestager évoque la durée de l’abus, qui a cours depuis 2008, soit neuf ans aujourd’hui.

La réaction de Google ne s’est pas fait attendre. Le groupe a indiqué être en « désaccord respectueux » avec cette décision. Selon lui, Google Shopping est avant tout un service d’annonces publicitaires et ne peut être accusé de position dominante sur le marché des comparateurs de prix. Le groupe entend donc s’opposer à cette décision et dit être en train d’« étudier un futur appel »

Notons que jusqu’ici, l’amende la plus lourde infligée par le gendarme européen de la concurrence était à Intel en 2009. Elle se situait alors à 1,06 milliard d’euros. Pour autant, Google n’en a pas fini avec les ennuis sur le marché européen. Deux autres enquêtes pour abus de position dominante sont en cours, l’une relative à sa plate-forme publicitaire Adsense, l’autre à son système d’exploitation Android. Selon Margreth Vestager, « les conclusions préliminaires montrent qu’il y a bien eu des abus».

Réseaux sociaux : Facebook franchit le cap des deux milliards d’utilisateurs

(TIC Mag) – Facebook, le plus grand réseau social au monde a annoncé le 27 juin 2017 avoir passé la barre symbolique des deux milliards d’utilisateurs actifs dans le monde. C’est-à-dire, des utilisateurs qui se connectent au moins une fois par mois. Une première dans l’environnement mondial des réseaux sociaux, où aucun concurrent n’a jamais atteint une telle performance.

Son succès, Facebook le doit à son agressivité et son perpétuel caractère innovant. Au fil des années, Facebook a racheté plusieurs entreprises et services concurrents. C’est le cas de l’application de transferts de photos et vidéos Instagram, l’application de messagerie instantanée WhatsApp, ou encore Oculus qui est à l’origine du casque de réalité virtuelle Rift. Sur le chapitre des innovations, Facebook introduit régulièrement de nouveaux outils, à l’instar du « poke » qui permet de faire signe à un ami, le « mur » qui donne accès à l’actualité des uns abonnés, ou encore des « like » qui permettent d’apprécier des publications.

Pour rappel, c’est en 2004 que Facebook a été créé par Mark Zuckerberg, à l’époque étudiant d’Harvard. Initialement, la plateforme visait à interconnecter les étudiants de cette université américaine. Dans la foulée, « The Facebook » comme il s’appelait à l’origine a été étendu à d’autres universités et a atteint la même année un million d’utilisateurs.

Deux ans plus tard, l’application qui s’appelle désormais « Facebook » est étendue à tous les internautes. En 2010, il compte 500 millions d’utilisateurs et franchit le cap du milliard d’utilisateurs en 2012. Cinq ans plus tard, soit en 2017, le réseau social compte désormais deux milliards d’utilisateurs, sur une population mondiale de 7,4 milliards.

Sénégal : Un concours d’art numérique pour booster la créativité des artistes

(TIC Mag) –  Un concours d’art numérique pour « stimuler la créativité, la recherche et l’expérimentation des nouveaux langages esthétiques en Afrique». C’est l’objectif du concours baptisé “Africa Artbox”, lancé par l’entreprise sénégalaise Trias culture, dont la cible est les artistes africains et non africains vivant sur le continent. « Le continent africain accueille une grande partie de la jeunesse mondiale, qui défie tous les obstacles pour s’intégrer aux nouvelles cultures immatérielles et mobiles issues des technologies numériques», explique l’entreprise dans un communiqué.

Sur le principe de la compétition, une fois les dépôts des candidatures achevé, le jury procédera à une sélection au terme de laquelle « l’artiste lauréat obtiendra une résidence de création au centre international “Plataforma Bogotá”, un laboratoire interactif d’art, de science et de technologie basé à Bogotá, en Colombie », précise le communiqué.

Notons au passage que les artistes intéressés par la compétition peuvent déposer leur candidature jusqu’au 30 septembre 2017. Et pour participer à la compétition, les candidats doivent être âgés de plus de 18 ans avec la particularité d’être actif dans le numérique. Le but étant de cultiver chez ces artistes l’esprit créatif.

Togo : Faure Gnassingbé va distribuer des kits connectés dans les zones rurales

(TIC Mag) – Le président du Togo, Faure Gnassingbé, souhaite faire appel à la technologie pour améliorer l’électrification dans son pays. C’est ainsi qu’il a récemment annoncé un programme d’accès à l’électricité à partir du solaire et des objets connectés qui devrait fournir de l’électricité à environ 300 000 foyers ruraux togolais d’ici à 2022, soit près de deux millions de togolais.

Le Kit annoncé sera individuel et doté de technologie permettant de le suivre à distance. Ces kits seront accessibles à partir d’un montant journalier de 100 F.Cfa, soit 3 000 F.Cfa par mois. Ce sera aussi un moyen pour les autorités de s’assurer de la qualité du service.

« Outre l’accroissement notable du taux d’électrification rurale (qui devrait passer de 7% à plus de 40%), l’initiative “CIZO” favorisera l’adoption massive des paiements mobiles dans les zones rurales et, par conséquent, l’inclusion financière des populations rurales », renseigne le communiqué gouvernemental. Notons au passage que le projet a un coût estimé de 68 milliards de F Cfa, financé sur fonds privés.

Bénin : Le gouvernement va dissoudre Libercom SA et Benin Telecoms

(TIC Mag) – Le gouvernement du Bénin a annoncé le 21 juin 2017 au terme d’un Conseil des ministres le plan de restructuration de Libercom SA, de Bénin Télécoms Services SA et de Bénin Télécoms Infrastructures SA. Selon le communiqué du gouvernement, cette restructuration contribuera à rendre ces structures beaucoup plus performantes en plus de devenir rentables.

Seulement, ce plan prévoit la dissolution anticipée de Libercom SA, de Bénin Télécoms Infrastructures SA, ainsi que l’option d’une gestion de type privé à Bénin Télécoms services.

Une disposition qui a été mal accueillie par les employés de ces entreprises qui sont désormais visés par un licenciement collectif et dont les derniers salaires seront payés à la fin du mois de juillet 2017. Dans un communiqué de presse publié hier mercredi 21 juin 2017, ils dénoncent un «bradage du patrimoine de l’Etat au profit des sociétés privées ».

Pour les rassurer, la ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Rafiatou Monrou (photo), a précisé que « dès qu’on va finir le processus de dissolution des sociétés, les droits seront payés sans délai. Il y a un comité qui travaille dessus et il y a plusieurs étapes à franchir ». Dans la foulée, la ministre a invité les employés licenciés à se repositionner dans le secteur du Numérique, en leur demandant d’élaborer un plan sur lequel le gouvernement peut se fonder pour continuer le travail.

Du côté du gouvernement, on justifie une mesure qui est supposée booster le secteur de l’Economie numérique du Bénin. Le communiqué du conseil des ministres évoque la transformation du «  Bénin en une plateforme de services numériques d’Afrique de l’Ouest, pour l’accélération de la croissance et l’inclusion sociale d’ici 2021 ». Il poursuit en réassurant du soutien de l’Etat à « l’émergence d’une concurrence efficace dans le secteur » et au « déploiement d’une infrastructure de transmission à haut et très haut débit. Celle-ci sera détenue par une société de patrimoine publique dont l’exploitation et la maintenance seront confiées à une société de gestion privée, avec pour objectif une utilisation massive des infrastructures pour tous les opérateurs exerçant au Bénin ».

Nigéria : Comment Etisalat a été contraint de céder 45% de son capital

(TIC Mag) – Les difficultés financières de l’opérateur de téléphonie mobile Etisalat au Nigéria l’ont poussé à une ouverture forcée de son capital. Le quatrième opérateur du marché nigérian des télécoms a ainsi été contraint de céder 45% de sn actionnariat à un consortium de banques.

Il s’agit d’un prêt de 1,2 milliards de dollars que l’opérateur avait sollicité en 2013 pour le développement de son réseau. Le remboursement prévu sur plusieurs échéances n’a pas été honoré par l’opérateur, sujet à d’énormes difficultés financières dues à la dépréciation de plus de 60% du Naira vis-à-vis du dollar américain depuis juin 2016. Ce qui a entraîné l’explosion de la dette de l’entreprise et une augmentation des charges opérationnelles.

Au cours des négociations qui s’en sont suivi, les responsables d’Etisalat n’ont pas réussi à convaincre le consortium de banques de renégocier les termes du prêts. Finalement, le consortium de banque s’est emparé de 45% des parts d’Etisalat Group.

Une situation qui illustre à suffisance la situation précaire dans laquelle se retrouve plusieurs acteurs du marché nigérian des télécoms. Selon Gbenga Adebayo, le président de l’Association des opérateurs de télécommunications autorisés du Nigéria (ALTON) qui s’exprimait le 2 juin 2017 à l’occasion du « Sommet Broadband 2017 », pas moins de 21 opérateurs de télécommunications sont tombés en faillite au Nigeria au cours des dix dernières années. Il plaidait alors pour une intervention en urgence des autorités nigérianes. Et il avertit : Si rien n’est fait, plusieurs autres opérateurs feront également faillite d’ici la fin de l’année 2017.

Cameroun : Paul Biya prescrit une taxation optimale des acteurs de l’économie numérique en 2018

 

(TIC Mag) – Au Cameroun, la préparation du budget de l’Etat pour le compte de l’exercice 2018 est déjà engagée. A cet effet, le président de la République Paul Biya a fixé dans une circulaire datée du 20 juin 2017 les orientations générales de la politique budgétaire, ainsi que les dispositions pratiques pour l’élaboration du budget de l’État 2018.

Si de manière générale Paul Biya mise sur le développement des infrastructures routières, énergétiques et agricoles, l’économie numérique fait également partie des priorités du président. Ainsi, le président Paul Biya prescrit à son gouvernement « d’accélérer l’expansion de l’économie numérique ».

Cependant, contrairement aux années précédentes où le président Paul Biya invitait les jeunes à se lancer davantage dans les filières du numérique, le président camerounais pense qu’il est désormais temps que cette filière participe au mieux de ses capacités au financement du budget de l’Etat. Il prescrit donc « l’adaptation de notre système fiscal pour une taxation optimale de l’économie  numérique, ….la finalisation de l’interconnexion informatique entre les administrations financières (Direction générale des Impôts, Direction générale des Douanes, Direction générale du Budget et Direction générale du Trésor et de la Coopération financière et monétaire), la poursuite des efforts de maîtrise du fichier des contribuables en s’appuyant  sur le nouveau système d’identification, la modernisation des modes de paiement des impôts et taxes pour une meilleure  sécurisation des recettes ».

En ce qui concerne la qualité de la dépense publique, le président Paul Biya entend également l’améliorer afin d’éviter le gaspillage des ressources financières publiques. Dans le viseur présidentiel, les dépenses en téléphone de l’administration qui représente des dizaines de milliards de F Cfa.

En guise d’illustration, l’opérateur à capitaux publics Camtel réclamait en septembre 2016 à l’administration camerounaise en générale des impayés de près de 65 milliards de F Cfa. Pour colmater ce pôle de dépense, Paul Biya exige désormais  «la définition des quotas de consommation de téléphone par administration et par responsable».

Douglas Mbiandou : « Nous souhaitons faire de l’Afrique le premier fournisseur de développeurs au monde »  

 (TIC Mag) – C’est un jeune qui souhaite implémenter la prochaine génération de développeurs africains qui dominera l’univers mondial du numérique. Interrogé par TIC Mag, Douglas Mbiandou, le promoteur du projet « 10 000 Codeurs 2015 – 2020 » dévoile les objectifs de ce programme et surtout ses projets pour l’Afrique.

TIC Mag : Vous avez lancé en 2015 un programme de formation des jeunes codeurs africains baptisé « 10 000 codeurs 2015 – 2025 ».  Qu’est-ce qui vous a motivé à lancer un programme aussi ambitieux et surtout en quoi consiste-t-il?

Douglas Mbiandou : J’ai constaté au fil de mes nombreux déplacements en Afrique francophone que le nombre de développeurs compétents présents ne suffit pas. Par ailleurs, le chômage est de taille et la jeunesse plus consommatrice de technologies numérique (via Smartphone) que productrice. D’après moi, la jeunesse a un rôle à jouer dans la création de logiciels et services numérique dont l’Afrique a besoin pour son développement.

Alors que le centre de formation Objis que je dirige m’a permis de contribuer à la formation continue de plus de 3 000 personnes en France depuis 2005, les initiatives #AfricanGeek (web-série humoristique) et 10 000 codeurs sont plus orientées pour un développement du Continent. En parallèle du développement commercial du centre de formation en informatique Objis en Afrique, nous tenons à impacter positivement la vie des jeunes en Afrique en leur apportant une connaissance opérationnelle dans un secteur porteur : l’informatique.

Plus précisément, nous souhaitons faire du continent africain le premier fournisseur de développeurs au monde, en profitant du bonus démographique : deux milliards d’habitants en 2059 et un taux de fécondité de cinq enfants par femmes.

TIC Mag : Quelles sont les domaines de formations précis que vous proposez aux jeunes?

D. M. : Notre accompagnement se concentre aujourd’hui à donner les compétences permettant de passer d’un besoin métier idée à la réalisation et déploiement. Nous offrons plusieurs formations. Par exemple, concepteur et développeurs d’application web et mobile.

C’est par exemple ce qu’a fait notre bénéficiaire Ma Awa DIEDHIOU au Sénégal qui a produit tout au long du programme un logiciel qui permet de gérer le suivi de patient dans un centre médical. Nous préparons un nouveau cursus intégrant des compétences Big Data et Cloud Computing.

TIC Mag : En quoi ces formations sont différentes de celles proposées jusqu’ici?

D. M. : Les écoles de formation informatique en Afrique préparent les étudiants à passer des diplômes. Pas à obtenir un emploi ou répondre à des besoins réels. C’est ce que nous faisons à travers 20 modules très orientés pratique (70%) et qui débouchent sur un emploi ou sur la création de startup technologique comme celle d’Awa en cours de création et dédiée dans secteur Santé.

TIC Mag : Quelles sont les conditions pour pouvoir bénéficier du programme de formation dans l’un des pays concerné?

D. M. : Deux types de profils sont éligibles. D’abord, les informaticiens de formation : titulaires d’un Bac + 2 à Bac + 5 en informatique. Ensuite, des autodidactes déterminés à évoluer dans ce secteur porteur et capable de réaliser les huit premiers tutoriels Java sur Objis.com. Dans les deux cas, le programme canalise leur envie de réussir et transforme leur détermination en compétences opérationnelles.

Au Cameroun le programme a démarré en mars 2017. 15 bénéficiaires nous font confiance à Douala et 10 à Yaoundé. Les mensualités sont de 25 000 F Cfa sur 18 mois. Ils sont encadrés par deux professionnels pédagogues déterminés à partager efficacement leurs compétences : Gabriel Kwaye Kant (à Douala) et Daniel Fouomene (à Yaoundé). Des groupes WhatsApp pour ces deux classes sont en effervescence.

Nous avons par ailleurs rédigé un guide du bénéficiaire du Programme 10 000 codeurs. Il présente ma vision et réponds à de nombreuses questions sur le programme actuellement en cours de déploiement au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Cameroun.

TIC Mag : Le programme a été lancé en 2015. Nous sommes en 2017. Quelle progression avez-vous réalisé suivant votre objectif de former 10 000 codeurs sur le continent?

D. M. : Nous formons sur fonds propre (90%) les 100 premiers bénéficiaires pour un coût de 300.000 euros. La première vague à sortir en Octobre 2017 concerne 10 bénéficiaires du Sénégal dont Ma Awa. Tout au long de 2018 les autres sortiront. Nous pourrons faire les bilans des 100 en fin 2018. Nous souhaitons par la suite lever 30 000 000 d’euros pour déployer sur tout le continent et atteindre notre objectif de 10 000 codeurs.

Propos recueillis par Jephté TCHEMEDIE

Gabon : L’Arcep renouvelle les licences 2G de Gabon Telecom et Airtel Gabon

(TIC Mag) – Après plusieurs mois de négociations, l’Autorité de régulation des Communications électroniques et de la Poste (Arcep) du Gabon est finalement parvenu à un accord avec les opérateurs de la téléphonie mobile sur les nouveaux termes de leurs cahiers de charge. « Les négociations ont été très difficiles, mais nous avons réussi à trouver un consensus », explique le journal AfricTelegraph qui cite une source à l’Arcep. Après ces négociations, le régulateur a annoncé avoir procédé le 22 juin 2017 au renouvellement des licences 2G des opérateurs Gabon Telecom et Airtel Gabon.

Selon nos confrères d’AfricTelegraph, le point bloquant des négociations était principalement la couverture des axes routiers au Gabon qui était fixée par l’Arcep comme un préalable. Une exigence à laquelle Christian De Faria, le Directeur Afrique du Groupe refusait de céder en raison du fait que la rentabilité des axes routiers ne permettrait pas à Airtel de prendre intégralement en charge la couverture. Finalement, Airtel Gabon a obtenu de partager les frais de couverture avec Gabon Télécom.

En ce qui concerne le coût des licences, il a été fixé par le Conseil de régulation de l’Arcep à 10 milliards de F Cfa chacune, pour une période de 10 ans. Notons cependant que ces cahiers de charges devront encore être transmis au ministère de l’Economie numérique pour approbation par le Conseil des ministres.

Numérique : Objis veut former 10 000 développeurs en Afrique en cinq ans

 

(TIC Mag) – C’est un projet qui se veut être pour le moins ambitieux. L’ingénieur français d’origine camerounaise, Douglas Mbiandou souhaite former 10 000 jeunes africains au développement des applications entre 2015 et 2025. C’est le principal objectif de son programme baptisé « 10 000 codeurs 2015 – 2025 ». Il s’étend à 14 pays d’Afrique francophone, avec des objectifs en termes de quotas de formations qui varient en fonction des potentialités locales. Notamment le Sénégal (1500), la Cote d’Ivoire (1500), le Cameroun (1500 ), la Rdc (1500), le Congo Brazza (800), le Gabon (800), le Bénin (800), le Togo (500), le Mali (800), le Niger (500), la Guinée (500), le Tchad (500), la Rca (500) et Madagascar (500).

La particularité de ce Programme, contrairement à ceux qui existent déjà se trouve au niveau de la qualité de la formation, qui se veut être plus pratique (70%) que théorique. L’idée est non seulement de procurer des diplômes, mais surtout un savoir-faire et des outils de bonne tenue qui feront la différence une fois sur le terrain. « C’est le sens de la Certification ’’Développeur Concepteur JAVA’’ d’Objis. A la sortie : un savoir-faire et un savoir-être qui ouvrent les portes de l’emploi et la possibilité pour les jeunes formés de devenir acteurs de la transformation digitale du Continent », explique Douglas Mbiandou.

Congo Brazza : Le gouvernement annonce le rétablissement de l’Internet

(TIC Mag) – Le ministère congolais des Postes et Télécommunications a annoncé le 25 juin 2017 le rétablissement de la liaison Internet dans le pays suite à une rupture du câble à fibre optique la semaine dernière. « Le ministre des Postes et Télécommunications porte à l’attention du public que les travaux de réparation du câble sous-marin à fibre optique débutés le 19 juin 2017 sous la conduite du consortium WACS au large des côtes de Pointe-Noire ont pris fin ce jour. La liaison Internet a été rétablie », renseigne le communiqué.

Pour rappel, la perturbation qui aura duré un peu plus d’une semaine a été causé par un bateau chalutier qui a sectionné le câble sous-marin à 10 Km de Matombi au large de l’Océan atlantique.

Selon le ministère congolais des Postes et Télécommunications, cet incident avait alors entraîné une perturbation des opérateurs mobiles, des opérateurs économiques de façon générale ainsi que le bon fonctionnement des services de l’Etat.

Congo Brazza – Homologation : De nouvelles procédures d’importation des équipements terminaux et radioélectriques

(ARPCE – Brazzaville, 21 juin 2017) En partenariat avec la Direction Générale de la Douane et la Direction Générale du Commerce Intérieur, l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Électroniques organise, ce jour, une réunion d’information des opérateurs et autres acteurs du secteur des Communications Électroniques sur le lancement des opérations d’homologation des équipements terminaux radioélectriques entrant dans le pays.

L’homologation des équipements terminaux et radioélectriques est d’une importance capitale, car ayant un impact sur la sécurité des utilisateurs desdits équipements et contribue à garantir également la qualité des réseaux et services.

« A travers cette initiative qui s’inscrit dans le cadre de la promotion des droits des consommateurs, l’ARPCE entend assurer aux usagers des équipements terminaux et radioélectriques, à travers tout le pays, un matériel de qualité répondant aux normes internationales », indique le Directeur Général de l’ARPCE, M. Yves Castanou.

En effet, les conditions et les modalités d’homologation des équipements terminaux et radioélectriques, de vérification de la conformité et du contrôle technique à l’importation des équipements des Communications électroniques sont encadrées par la loi en République du Congo

L’article 18 du décret n°2015-254 du 19 février stipule que : « Le contrôle technique à l’importation s’effectue aux points d’entrée terrestres, maritimes ou aériens établis aux frontières nationales et pourvus d’un bureau de douane. Les opérations de contrôle sont entreprises au lieu de dédouanement et avant que la douane n’autorise l’enlèvement ».

« Si pour des raisons techniques, le contrôle ne peut être effectué au lieu de dédouanement, il peut être opéré dans les dépôts et lieux de stockage de l’importateur. Dans ces conditions, une autorisation provisoire d’enlèvement est délivrée par les services de la douane », explique M. Yves Castanou.

Il sera désormais exigé à tout importateur des équipements terminaux et radioélectriques, avant l’embarquement de la marchandise au pays de départ, un certificat d’homologation délivré par l’ARPCE, puis à l’arrivée, par les services de Douane, un certificat de conformité technique délivré une fois de plus par le Régulateur.

Ces nouvelles procédures d’importation des équipements terminaux et radioélectriques seront exigibles à compter du 1er octobre prochain.

 

A propos de l’ARPCE

L’ARPCE est l’Autorité Congolaise de contrôle, de suivi et de régulation des secteurs des Postes et Communications Électroniques. Bras opérationnel et technique du Gouvernement, elle a la délicate mission de garantir à la fois, les intérêts de l’Etat, des Consommateurs, des Opérateurs et Prestataires des services dans les secteurs régulés.

A l’IT Forum Cameroun, Armand Claude Abanda plaide pour la formation de 1 000 réparateurs de smartphones par an

(TIC Mag) – La quatrième édition de l’IT Forum Cameroun s’est tenue à Yaoundé à l’hôtel Mont Fébé le 22 juin 2017 sous le thème: « Le facteur humain dans la réussite d’une transformation digitale d’entreprise et Cybersécurité : Enjeux pour le Cameroun ». Occasion pour les panélistes de proposer des solutions pour la formation des Camerounais dans les métiers du numérique et de la cybersécurité.

Parmi les intervenants, Armand Claude Abanda, le représentent résidant de l’IAI au Cameroun. Il a révélé avoir proposé au gouvernement le projet de formation de 1 000 “maintenanciers” par an. « A l’Avenue Kennedy, il y a une fourmilière de jeunes qui réparent des téléphones. Tout comme une fourmilière de petits bandits. C’est un endroit réputé pour la réparation des téléphones portables. Même ceux qui vivent à Nkolbisson, à des dizaines de kilomètres de l’Avenue Kennedy, s’y rendent pour la réparation de leurs téléphones. Et je vous assure, quel que soit votre problème, ils le réparent. Et ils n’ont aucune formation formelle. Ils ont essayé de se former dans le tas, par l’observation. Malheureusement, lorsque vous y allez, vous êtes également confronté aux problèmes de sécurité », raconte Armand Claude Abanda.

Pour multiplier ce genre de réparateurs de smartphones à Yaoundé et dans le pays, Armand Claude Abanda indique avoir proposé ce projet de « formation de 1 000 maintenanciers par an ». Comment cela va-t-il se passer ? Ses explications : « Vous avez des jeunes qui vont dans une école avec internat durant trois mois. Ils sont formés en réparation d’outils électroniques. Ils ne sont ni ingénieurs, ni bacheliers. Du matin au soir, ils ne font que la réparation. Ils ont des salles de jeu pour se divertir de temps en temps. Ils seront des personnes à mesure de dépanner des téléphones portables, des ordinateurs, des imprimantes, etc. A côté de cette formation, on ajoute une autre sur l’initiation à l’entreprenariat et à la citoyenneté.  Pour la citoyenneté, nous avons signé un partenariat avec le ministère de la Jeunesse pour que leurs experts assurent cette partie de formation et pour l’initiation à l’entreprenariat, nous avons signé un partenariat avec l’Agence nationale des PME. »

Le représentant résident de l’IAI au Cameroun est convaincu qu’avec ce projet, dans tous les quartiers, des ateliers de réparation de téléphones et outils électroniques vont émerger. Ainsi, les Yaoundéens n’auront plus seulement besoin de se rendre à l’Avenue Kennedy pour la réparation de leurs téléphones.

Qui t’a envoyé ?

Petite anecdote d’Armand Claude Abanda : « Comme Pierre Pom (ATOS, ndlr) l’a indiqué tout à l’heure, j’ai vu circulé sur les réseaux sociaux un message qui indique qu’aux Etats-Unis, on vous demande ”qu’est-ce que vous savez faire ?’  En France on vous demande ”qu’est-ce que vous avez comme diplôme ?” et au Cameroun, on vous demande ”qui t’a envoyé ?” C’est une affirmation qui parle et qui doit nous parler. Le ’’qui t’a envoyé ?’’ relève d’une habitude qui est devenue quasiment automatique. On a l’impression que dès que l’on voit un jeune, c’est parce que c’est quelqu’un qui l’envoie, c’est quelqu’un qui a un parapluie. On a quasiment oublié que les gens doivent trouver leur chemin par leur cerveau. D’autant plus que nous sommes à l’ère du numérique et j’ai toujours dit qu’avec la révolution industrielle, nous étions toujours largués. Avec la révolution technologique, il suffit juste de deux choses : un cerveau et un ordinateur et nous sommes à égalité avec qui que ce soit. La révolution numérique est une chance pour nous de donner la capacité à nos jeunes compatriotes de maîtriser les méandres de cette technologie. (…)

A partir de la maîtrise de la programmation, nous pouvons réaliser plusieurs choses. C’est pourquoi je dis toujours à mes étudiants qu’il est très important que chaque fois que vous vous couchez le soir, vous faites le listing de tout ce qui peut être utile à l’homme. Ensuite, se demander qu’est-ce qui est automatisable et enfin qu’est-ce que je peux faire parmi ce qui est automatisable pour que le quotidien de votre entourage. C’est ainsi que vous pouvez créer des applications qui peuvent vous rendre milliardaire ».

D’où l’importance de la formation en programmation. « Il y a beaucoup d’ingénieurs qui sont dans les bureaux qui ne font rien. Ils sont dans des bureaux pour signer des courriers. Parfois ils mettent au bas de leur signature, ingénieur hors échelon. Il faut sortir de ce type d’idéologie. C’est cela qui nous enfonce », conclût-il.

D’après Mohamadou Diallo, le directeur de publication de Cio Mag, organisateur de l’IT Forum Cameroun, c’est la première fois, après près de 10 années d’organisation de conférences que le thème sur le facteur humain est mis en exergue. Il se félicite de la qualité des intervenants et des discussions et donne rendez-vous à l’année 2018 pour la prochaine édition, tout en invitant les Camerounais à participer au prochain Africa IT Expo qui se tiendra prochainement au Maroc.

Par TIC Mag

Fibre optique : Et si le Congo Brazza diversifiait ses partenaires ?

(TIC Mag) – La rupture du câble sous-marin à fibre optique à 10 Km de Matombi au large de l’Océan atlantique qui a entraîné un désagrément qui perturbe « non seulement les opérateurs mobiles, mais aussi les opérateurs économiques de façon générale ainsi que le bon fonctionnement des services de l’Etat », soulève aujourd’hui la nécessité pour le Congo de diversifier ses partenaires internationaux en matière de connexion Internet via la fibre optique.

Pour l’instant, le pays tire principalement sa connectivité du projet Central African Backbone (CAB) qui entend interconnecter les pays de la zone Afrique centrale. Cependant, au vu de la demande et aussi pour des raisons de sécurité, le pays gagnerait à multiplier ses pôles de connectivités. Parmi les options qui s’offrent au Congo, l’utilisation de sa jonction avec la République démocratique du Congo, également membre du consortium WACS.

Actuellement, faute de financement, le Congo aurait en principe déjà achevée son interconnexion avec le Gabon. Le pays pourrait aussi s’interconnecter avec le Cameroun, le République centrafricaine et l’Angola. Des projets qui sont pourtant évoqués par le gouvernement congolais, mais qui, pour l’instant, n’ont pas connu de début de concrétisation.

En dehors de toutes ces connexions par câble à fibre optique, le Congo pourrait également opter pour la connectivité Internet via satellite, tel que proposent actuellement plusieurs grands groupes internationaux.

Cette connexion Internet par satellite offre l’avantage d’avoir un débit important et aussi plus sécurisée, vu que les risques de ruptures sont moins importants. Cependant, cette solution d’Internet par satellite semble bien plus onéreuse financièrement que la solution à fibre optique. Mais en solution de substitution, il vaut mieux s’orienter vers ces solutions par satellite à défaut de compter les pertes énormes que peuvent causer la rupture de ce câble sous-marin.

Par Jephté TCHEMEDIE

Paiement mobile : La Béac interdit les transferts d’argent hors de la zone CEMAC

(TIC Mag) – Quelques semaines après avoir annoncé des mesures qui encadreraient davantage les transferts de fonds via paiement mobile, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) annonce avoir interdit la sortie des fonds hors de la zone par des opérations de cette nature. Dans une lettre datée du 19 juin 2017, Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Béac demande aux dirigeants de banques présents sur ce marché de « cesser toute opération de transfert de fonds à l’international dans le cadre des activités de monnaie électronique, par le canal de vos partenaires techniques ».

Dans le même document, le gouverneur de la Béac fait le constat selon lequel « les partenaires, opérateurs de téléphonie mobile, seraient en réalité les véritables émetteurs de monnaie électronique, en assureraient la gestion et procéderaient à des transferts à l’international. De telles actions constitueraient alors une violation grave de l’esprit et de la lettre de la réglementation régissant non seulement l’activité d’émission de la monnaie électronique, mais aussi la réglementation des changes ». Dans la foulée, Abbas Mahamat Tolli brandit la menace de la sanction en se réservant le droit de sévir contre des éventuels contrevenants.

Cette annonce intervient après une décision pareille de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest en mars 2017 qui interdisait les opérations Orange Money en dehors de la zone. Invité à s’exprimer sur cette question,  Abbas Mahamat Tolli indiquait alors que « les opérateurs de téléphonie, sans en avoir les autorisations, ni les contraintes auxquelles sont soumises les banques, qui font exactement l’activité des banques. Il faut mieux encadrer ça et surtout s’assurer qu’ils ne sont pas liés à des activités de blanchiment d’argent, d’évasion fiscale ou de financement du terrorisme ».

Notons que cette décision de la Béac concerne davantage MTN Cameroon qui proposait avec son partenaire Afriland First Bank des transferts de fonds à travers l’Afrique, notamment en direction de l’Afrique de l’Ouest dont le Bénin, Burkina Faso, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Togo.