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Journées « Afrique, Développement et Numérique » : réussies et perfectibles

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(TIC Mag) – A l’allure d’une mini Cop 21 de l’informatique où les acteurs du secteur du numérique français et africains étaient représentés et ont pu s’exprimer, les premières journées « Afrique, Développement et Numérique » qui se sont tenues les 27 et 28 octobre 2016 au centre de conférences Pierre Mendès France du ministère des Finances et de l’Economie à Paris ont été une initiative louable.

Paris : Des ministres africains discutent de leurs stratégies numériques avec des investisseurs français

(TIC Mag) – Les premières journées « Afrique, Développement et Numérique » se sont tenues les 27 et 28 octobre 2016 au centre de conférences Pierre Mendès France du ministère des Finances et de l’Economie à Paris. Occasion pour les entreprises de la FrenchTech comme Nokia Alcatel Lucent, Orange, Eutelsat, Sofrecom, Eutelsat, Linagora, ou encore le moteur de recherche français Qwant d’échanger avec les gouvernements africains sur les meilleures avancées technologiques et les meilleures stratégies pour développer en Afrique une véritable industrie de l’informatique, tant logicielle que matérielle, capable d’intéresser et d’attirer les investisseurs étrangers.

Ces journées ont commencé par un discours de la Secrétaire d’Etat française chargée du Numérique et de l’Innovation auprès du Ministre de l’Economie et des Finances, Axelle Lemaire. Après avoir remercié toutes les délégations africaines présentes et tout particulièrement les participants d’Egypte et du Soudan, la Secrétaire d’Etat a rappelé les deux principaux objectifs de son gouvernement en organisant ces rencontres : A savoir, accompagner le continent africain dans son développement numérique et l’aider à promouvoir un Internet ouvert et collaboratif, en demandant aux Etats d’être garants de la protection de la vie privée, de la libre disposition des données personnelles et de la diversité culturelle et linguistique.

Madagascar
Au cours de ces journées, plusieurs pays africains ont présenté leurs stratégies en matière de numérique. Représentant de Madagascar, le ministère des Postes et Télécommunications, a présenté les avancées importantes de son pays en matière de fibre optique et de réseau « large bande », notamment en direction des zones rurales. Aussi présentés, l’état de la formation de la jeunesse au numérique considérée comme une priorité de ses dirigeants avec à la clé 45 000 emplois créés dans le secteur de l’informel, la distribution de tablettes informatiques dans les écoles, la création d’un établissement d’enseignement du numérique facilitant l’accès des étudiants à des formations qualifiantes et professionnalisantes, ainsi que la construction d’un centre incubateur pour les jeunes ingénieurs en fin d’études.

Tunisie Digitale 2020

La délégation tunisienne, par la voix de son Ministre des Technologies de la Communication et de l’Economie numérique, a insisté sur la digitalisation de l’Afrique comme facteur de transformation sociétale et présenté son plan « Tunisie Digitale 2020 », pour que l’impact du numérique sur la vie en société (économie, vie de famille, école, etc.) se fasse dans les meilleures conditions. Ce plan ’’Tunisie Digitale 2020’’ devrait nécessiter un investissement de 500 millions d’euros. La Tunisie a également précisé être elle aussi à l’initiative des rendez-vous numériques sur le continent, notamment avec le « Forum d’Investissement » qu’elle organise à Tunis les 29 et 30 Novembre 2016 et où plusieurs chefs d’Etat, dont le président français, sont attendus.

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Pour sa part, la ministre du Développement de l’Economie numérique et des Postes du Burkina Faso, Mme Sana née Congo Aminata, a souligné combien il était important d’apporter au secteur du numérique une attention toute particulière, car étant un secteur transversal à tous les autres secteurs d’activité pouvant apporter des solutions notables, rapides et durables.

La délégation algérienne, constatant des progrès technologiques en stagnation, voire en phase de saturation, y voit une opportunité pour l’Afrique de rattraper son retard dans le secteur des nouvelles technologies et même une chance d’y jouer, dans un avenir proche, les premiers rôles. L’intervenant a également encouragé les diasporas africaines de l’hexagone, fortes de leurs acquis, à aller conquérir de nouveaux marchés vers leurs pays d’origine.

En affirmant, malgré la crise humanitaire que traverse son pays, que tout sera mis en place au Mali pour son développement numérique, sa représentante en a donné pour preuve ses toutes récentes avancées technologiques. Parmi celles-ci, les 6 000 km de câbles de fibre optique installés par les opérateurs, les 3 000 km de fibre optique qui interconnecte le Mali aux pays voisins ou encore les cinq hôpitaux équipés en matériel de télémédecine en liaison avec Genève.

D’autres délégations, comme le Soudan, la République Centrafricaine, la Côte d’Ivoire et le Sénégal (photo du ministre sénégalais Dr Yaya Abdoul Kane. Crédit Photo : Philippe Mingotaud) ont brièvement pris la parole durant ces journées. Le représentant de la Côte d’Ivoire a rappelé avec conviction l’importance à donner à l’entrepreneuriat autour de l’innovation et M. le Ministre des Postes et des Télécommunications du Sénégal a pris le temps de pointer les vertus bénéfiques du numérique sur les créations d’emplois, puis de plaider pour un renforcement de la coopération des états dans la lutte contre la cybercriminalité.

A noter que même si le nouveau Ministre de l’Economie Numérique du Gabon n’était pas présent, retenu à Libreville à la dernière minute par d’autres obligations, il a tenu à envoyer une délégation souhaitant montrer à sa population et plus largement à la communauté internationale que son pays, malgré les difficultés qu’il traverse actuellement, reste déterminé à occuper une place importante dans l’informatisation du continent.

Il faut par ailleurs noter qu’au cours de ces journées, en plus des grandes entreprises privées présentes, des start-ups africaines sélectionnées par leurs pays respectifs ont pu présenter leurs projets et pour certaines témoigner de leurs difficultés. On peut citer parmi ces start-ups COLIBA (contenus numériques) de M. Yaya KONE, GoMetro de Justin Coetzee, i-Pay et PayGenius des Sud-Africains Thomas Pays et Sebastien Lacour ou encore la société KLab du Rwandais Aphrodice MUTANGANA.

A Paris, on parle développement du numérique en Afrique

 

(TIC Mag) – Les Journées « Ambition Afrique Numérique » organisées par les ministères français de l’Economie et des Finances et des Affaires étrangères et du Développement international se tiennent à Paris en France depuis le 26 et s’achèvent ce 28 octobre 2016 . L’ événement a pour vocation de rassembler les acteurs du numérique, institutionnels et entreprises, africains et français qui concourent au développement du continent africain. Pour les organisateurs, ces journées sont une opportunité unique de rencontres, de démonstrations et de dialogue avec les meilleurs experts publics et privés.

La première journée (26 octobre 2016) a été consacrée aux rencontres entre les entreprises africaines et françaises. La journée du 27 octobre 2016 a réuni autour de la table les délégations ministérielles invitées. Ils ont discuté autour des Ateliers thématiques avec des démonstrations.

La journée de demain est réservée aux rencontres interministérielles ainsi qu’aux témoignages d’acteurs sur leurs projets et réalisations en Afrique.

Des délégations de certains pays comme l’Afrique du Sud, l’Egypte, la Côte d’Ivoire, le Maroc, la Tunisie, les Comores, le Burkina Faso, Madagascar, Maurice, l’Angola, le Congo, le Tchad, ou encore le Sénégal et le Gabon y sont. Présent à cet événement, TIC Mag y reviendra avec plus de détails.

Les acteurs Africains et Français du numérique en concertation à Paris

(TIC Mag) – Les ministères français de l’Economie et des Finances et des Affaires étrangères et du Développement international annoncent l’organisation à Paris en France les 26, 27 et 28 octobre 2016 des Journées « Ambition Afrique Numérique ». D’après un communiqué publié à cette intention, il s’agit d’un « événement qui a pour vocation de rassembler les acteurs du numérique, institutionnels et entreprises, africains et français qui concourent au développement du continent. Elles sont une opportunité unique de rencontres, de démonstrations et de dialogue avec les meilleurs experts publics et privés ».

De manière générale, on apprend que la première journée (26 octobre 2016) sera consacrée aux rencontres entre les entreprises africaines et françaises. La seconde, celle du 27 octobre 2016, sera meublée par une conférence interministérielle entre Ministres français et africains, suivie d’Ateliers thématiques avec des démonstrations. Enfin, la dernière journée, celle du 28 octobre 2016 sera réservées aux rencontres interministérielles ainsi qu’aux témoignages d’acteurs sur leurs projets et réalisations en Afrique.

Déjà, une dizaine de pays ont confirmé leur présence, à l’instar de l’Afrique du Sud, Egypte, Côte d’Ivoire, Maroc, Tunisie, Comores, Burkina Faso, Madagascar, Maurice, Angola, Congo, Tchad, Togo, Mauritanie, Sénégal, Gabon, Mali, Bénin et le Soudan.

Congo : Plus de 500 millions de F.CFA de soutien annuel de l’Arpce à l’incubateur Yekolab

 

(TIC Mag) – Le soutien financier qu’apporte annuellement l’Agence congolaise de régulation des postes et des communications électroniques (Arpce) à l’incubateur Yekolab au Congo se chiffre à plus de 500 millions de F.CFA. Un montant qui ne prend pas en compte la location du local de YekoLab, qui abrite des centaines de jeunes porteurs de projets. Un local gracieusement offert par l’Arpce (ancien local de l’Arpce qui a intégré son nouvel immeuble). L’annonce est de Yves Castanou, le directeur général de l’Arpce, qui s’exprimait à Brazzaville le 22 octobre 2016 lors d’une conférence de presse de présentation du trophée de la meilleure initiative publique, remporté lors des Awards Africa Telecom People (ATP) 2016.

D’après lui, il s’agit pour le régulateur d’investir dans la jeunesse, avec pour effet enduit la lutte contre le chômage et l’éclosion de la créativité des jeunes : « Nous investissons dans les gens qui vont transformer le monde demain. C’est merveilleux de voir que ce qu’on a investi produit de bons fruits… Fini le temps où les gens attendaient du travail après leurs études. Avec Yekolab, les étudiants deviennent des entrepreneurs », explique Yves Castanou, qui appelle dans la foulée tous les opérateurs à s’engager davantage et à soutenir plus activement des initiatives comme Yekolab.

Notons que depuis son lancement en février 2014, Yekolab revendique la formation et la certification de 118 étudiants congolais dans le domaine du web, tandis que 700 ont été formés en accès libre, et plus de 7 000 personnes ont pu accéder librement à l’espace co-working, équipé d’une connexion wifi.

Selon Max Bonbhel (photo), le président de Yekolab, l’objectif visé par ce projet est de former davantage de compétences locales pour combler la forte demande dans le secteur des TIC, qui est très souvent dominé par la main d’œuvre extérieure.

Congo : L’Arpce présente son trophée ATP de la « Meilleure initiative publique »

(TIC Mag) – Une seconde distinction pour l’Agence de régulation des Postes et des Communications électroniques (Arpce) de la République du Congo. Après le Prix de la « Meilleure régulation et gouvernance en Afrique centrale » obtenu en 2014, le régulateur congolais des télécoms s’est vu décerné le 6 octobre 2016 le trophée de la « Meilleure initiative publique pour l’année 2016 ». C’était à l’occasion de la 12e édition des Awards Africa Telecom People tenu à Abidjan en Côte d’Ivoire.

D’après l’Arcpe qui a présenté son trophée le 22 octobre 2016 aux journalistes congolais, ce Prix est la récompense des efforts, couplés à ceux de l’opérateur MTN Congo dans la mise en place de Yekolab, un centre d’excellence qui offre gratuitement aux jeunes congolais des formations qualifiantes dans les métiers du numérique, et plus globalement dans le secteur des technologies de l’information et de la communication.

Pour Yves Castanou, le directeur général de l’Arcpe, la décision de soutenir de telles initiatives vise à faire éclore les talents des jeunes congolais, qui manquent très souvent d’encadrement : « Il s’agit de contribuer, à travers Yekolab à faire émerger les talents et à promouvoir l’entreprenariat dans le secteur des TIC, un secteur à forte valeur ajoutée », explique Yves Castanou.

États-Unis : L’opérateur télécoms AT&T prend le contrôle de CNN, HBO et Warner Bros

(TIC Mag) – C’est sans doute le plus gros mariage de l’année dans le registre des fusions et acquisitions des entreprises tous secteurs confondus en cette année 2016. Le géant américain des télécommunications AT&T et le groupe Time Warner (propriétaire des chaînes de télévision CNN et HBO et des studios de cinéma Warner Bros) ont annoncé le 22 octobre 2016 leur rapprochement. AT&T précise qu’il s’agit du rachat le groupe de médias Time Warner pour un montant de 85,4 milliards de dollars.

Cette fusion devrait donner naissance à une nouvelle entité qui sera présidée par le Président directeur général d’AT&T, Randall Stephenson. Dans un communiqué, ce dernier indique que cet accord est « un assortiment parfait de deux sociétés avec des forces complémentaires qui peuvent apporter une nouvelle vision de la façon dont l’industrie des médias et des télécommunications travaille pour les clients, les créateurs de contenus, les distributeurs et les annonceurs ».

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Le montant global de l’opération, approuvée par les conseils d’administration des deux groupe, est de 108,7 milliards de dollars et comprend la dette de Time Warner. Les actionnaires de Time Warner, qui recevront 107,50 dollars par titre, détiendront ainsi entre 14,4 % et 15,7 % de la nouvelle entité, le solde revenant à AT&T.

Si les deux partenaires se sont déjà mis d’accord sur les clauses de leur fusion, cette opération devrait toutefois encore recevoir l’aval des autorités de la concurrence, qui pourraient bien faire capoter le projet. Pour sa part, le candidat républicain à la présidence américaine Donal Trump a d’ores et déjà annoncé : « Je bloquerai la fusion si je deviens président ». D’après lui, l’environnement américain connaît déjà une concentration excessive des médias. Même son de cloche chez Hillary Clinton qui a également promis d’être plus sévère en matière de concurrence.

Notons qu’aux Etats-Unis, de par sa capitalisation boursière, AT&T se positionne aujourd’hui comme le premier groupe de télécommunications. Cette opération représente également une bonne affaire pour le patron de Time Warner Jeff Bewkes, lui qui en 2014, s’était mis à dos les actionnaires pour avoir refusé de se vendre à 21st Century Fox qui voulait racheter le groupe en raison de 85 dollars par action. A l’époque, il trouvait alors cette proposition sous-évaluée. Au final, c’est à 107,50 dollars par action qu’AT&T se propose de racheter Time Warner.

Congo Brazza : pour Léon Juste Ibombo, sa mission sera atteinte si la fibre optique parvenait à tous les ménages

(TIC Mag) – Depuis 2012, la République du Congo bénéficie d’un raccordement à la fibre optique dans le cadre du projet WACS. Seulement, les avantages que peuvent offrir cette précieuse infrastructure ainsi que les autres en cours de construction et ce, acquise pourtant au prix de nombreux efforts ne sont toujours pas connus de la population. D’où l’organisation par le ministère des Postes et Télécommunications les 20 et 21 octobre 2016 de la première édition des Journées nationales de réflexion, axée sur le thème : « La fibre optique : nouveau levier de développement en République du Congo ».

Au cours de la rencontre, c’était l’occasion pour le ministre Léon Juste Ibombo de faire le point sur les grands chantiers déjà engagés par le Congo, à l’instar du câble à fibre optique Wacs qui relie le Congo à l’Europe et aux autres Etats africains, ainsi que le projet Central african Backbone qui relie les pays d’Afrique centrale réseau sous-marin mondial de câble à fibre optique. D’après lui, cette infrastructure de fibre optique est l’occasion idoine d’améliorer le haut débit dans le pays et surtout de faire baisser les coûts, considérés comme l’un des plus élevés de la zone.

Pour le ministre Léon Juste Ibombo, le chemin de la République du Congo est encore bien long dans le domaine, même si des avancées significatives ont déjà été réalisées : « Le plus important pour nous était de faire arriver l’infrastructure de fibre optique au Congo. C’est chose faite avec le Wacs, et bientôt ce sera le cas avec le CAB qui est déjà entré dans sa phase finale. Maintenant, il nous reste à ramener vulgariser cette fibre auprès des ménages, et ce n’est qu’à ce moment que nous aurions réussi notre mission ».

Les projets en cours relatifs à la fibre optique au Congo (selon Léon Juste Ibombo + ses explications)

Le projet CAB (Central African Backbone) pour la connectivité des réseaux haut débit de la sous-région CEMAC.

« Le projet a été initié en 2007 par la Conférence des Chefs d’État de la CEMAC réunis en session ordinaire le 25 avril 2007 à N’Djamena, avec l’appui de la Banque mondiale.  Il a pour objectif d’assurer le maillage des pays de la sous-région au moyen d’infrastructures à fibres optiques à très haut débit, afin d’accélérer l’intégration socio-économique sous-régionale ».

« A la faveur des accords de financement signés, le 15 juillet 2011 pour le Congo et le 21 mai 2012 pour le Gabon, les ministres en charge des Télécommunications de ces deux pays ont lancé le 21 décembre 2014 à Mbinda (frontière Gabon) les travaux de construction du premier lien interfrontalier entre les deux pays. Ce lien va présenter plusieurs avantages, entre autres :

  • l’interconnexion des réseaux sous-marins WACS (Congo) et SAT3 & ACE (Gabon) impliquant que le trafic mondial pourra être secouru entre le Congo et le Gabon ;
  • un trafic direct entre les deux pays ne transitant plus par l’étranger et qui va induire une réduction automatique des coûts. »

Le projet dit PCN (projet de couverture nationale en télécommunications) pour la modernisation du réseau national des télécommunications.

« Le Projet de Couverture Nationale en télécommunications (PCN) est un projet modulaire en trois phases I, II et III. Il a pour objectif de mailler le territoire en infrastructures de base de télécommunications afin de faciliter la vie. Le projet est piloté par le ministère de l’Aménagement du Territoire et des Grands Travaux, conformément au code des marchés en vigueur en République du Congo. Les phases I et II du projet sont à ce jour achevées. »

Le Point d’échange Internet du Congo

« Premier du genre en Afrique centrale, son rôle primordial est de maintenir le trafic Internet local au niveau des infrastructures locales des Fournisseurs d’Accès Internet, ce qui favorise une meilleure qualité de service et des prix bas. Cette réalisation a par ailleurs valu au Congo d’être choisi par la Commission de l’Union Africaine pour abriter le point d’échange Internet de la sous-région Afrique Centrale. »

Djibrilla A. Issa : « Avant la fin du mois de juin 2017, …. l’incubateur du Congo Brazza »

(TIC Mag) – Le Représentant résidant du Groupe de la Banque mondiale au Congo, Djibrilla A. Issa, explique à TIC Mag pourquoi la Banque mondiale accompagne le Congo Brazza dans son secteur du numérique et donne des détails y compris financiers de cet accompagnement.Tout comme il revient sur les projets de son institution dans le pays de Dénis Sassou Nguesso.

TIC Mag : Comment la Banque mondiale accompagne-t-elle le Congo Brazza dans sa marche vers le développement d’une économie numérique ?

Djibrilla A. Issa : Les priorités du gouvernement qui ont été déclinées par le Président de la République et par le Premier ministre sont la création de la richesse et de l’emploi. Le gouvernement a identifié les secteurs porteurs de croissance et de richesse. Parmi ces secteurs, les TIC. Le gouvernement nous a demandé notre appui au niveau de trois niveaux : l’aider à mettre en place des infrastructures. Une fois ces infrastructures installées, il faudra aider le gouvernement à développer des services comme par exemple l’e-gouvernement ou l’e-santé autour de ces infrastructures.  En troisième lieu, il faudra créer du contenu local. C’est-à-dire, faire en sorte que les TIC puissent servir à créer des entreprises locales qui développent des contenus innovants en utilisant cette fibre optique. Ce sont les trois éléments d’appui que nous apportons au gouvernement dans le secteur des TIC et de la fibre optique comme moteur du développement.

TIC Mag : A combien s’élève aujourd’hui l’appui de la Banque mondiale dans le secteur du numérique au Congo ?

DAI : Le premier projet a été le financement des connexions interrégionales avec la fibre optique pour un montant de 30 millions de dollars pour relier Pointe noire – Mbinda à la frontière avec le Gabon. La fibre optique a été déployé sur plus de 500 Km. Aujourd’hui, nous sommes en train d’apporter un financement additionnel pour compléter les infrastructures et passer aux deux autres phases évoquées plus haut, c’est-à-dire l’utilisation de la fibre optique pour les services publics et la création d’un incubateur qui pourrait intéresser les entreprises qui gravitent et travaillent dans le secteur des TIC afin que ces entreprises puissent se développer et créer de la richesse. Nous sommes en train de mobiliser un financement additionnel au premier financement accordé.

TIC Mag : A quelle échéance comptez-vous mettre en place cet incubateur ?

DAI : Notre objectif c’est qu’avant la fin du mois de juin 2017, nous ayons déjà mobilisé ce financement et que nous commençons à mettre en place l’incubateur. Mais, en plus de l’incubateur, l’on voudrait aider à la mise en place du Fonds du développement du numérique qui peut appuyer les efforts des jeunes entrepreneurs innovants du secteur des TIC.

TIC Mag : Comment venir à bout de la fracture numérique au Congo et faire en sorte que le Congolais se trouvant à l’intérieur du pays puisse disposer d’une connexion Internet fiable ?

DAI : Déjà avec le maillage de la fibre optique, les populations sont rapprochées des infrastructures. C’est un premier niveau important. Le gouvernement a déjà initié un premier projet de maillage. Aussi, le fonds de développement du numérique et l’agence de régulation qui travaillent dans ce sens devraient aider à ce que le numérique soit accessible à tout le monde. Cela va créer la compétition et l’innovation, ce qui va contribuer à la baisse des coûts et faciliter l’accès. La gestion des infrastructures est aussi critique pour permettre à ce que la fibre optique soit partagée par tout le monde.

TIC Mag : Comparé à d’autres pays de la sous-région, les tarifs de la data sont encore élevés au Congo. La Banque mondiale qui finance la fibre optique n’a-t-il pas son mot à dire pour que les coûts soient davantage abordables pour les Congolais moyens ?

DAI : Les tarifs sont définis par les lois de l’offre et de la demande. Ce que le gouvernement fait déjà en amenant les infrastructures, en créant un environnement règlementaire accroît l’offre et la compétition. Ce qui va contribuer nécessairement à faire baisser les coûts. Si vous regardez en arrière, il y a cinq ou dix ans, le Congo n’avait pas accès à la fibre optique. Les coûts étaient encore plus élevés et aujourd’hui, les coûts sont en train de baisser et vont baisser. Je n’en doute pas. Nous sommes en train de travailler avec le gouvernement sur ces questions d’offres et d’environnement juridique dans cette logique.

TIC Mag : Comment la BM s’est-elle associée avec les autres bailleurs de fonds pour l’interconnexion sous-régionale en Afrique centrale ?

DAI : Le Central African Backbone (CAB) est un projet multi bailleur financé par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et d’autres bailleurs de fonds. Ce que nous essayons de faire dans ce cadre, c’est de créer des interconnexions régionales. Ce que la Banque mondiale a financé, c’est l’interconnexion entre la République du Congo et le Gabon. Ce que la BAD a financé c’est l’interconnexion entre la République du Congo et le Cameroun. Il y a des volets dans chaque pays qui vont contribuer à faire ce maillage-là. Pour que les communications entre les pays de la sous-région n’aillent plus dans d’autres directions en Europe avant de revenir. Qu’on utilise plus la fibre optique sous-marine et que la connexion soit plus directe.

Propos receuillis par Beaugas-Orain DJOYUM, à Brazzaville

Gabon / Numérique : Alain Claude Bilie By Nze examine les recommandations du cabinet Bird & Bird

(TIC Mag) – Le Gabon a choisi il y a quelques mois le cabinet Bird & Bird pour l’accompagner dans la réforme de sa loi sur le secteur télécoms et numérique. Le cabinet a récemment dressé un état des lieux économique et juridique de ces secteurs et restitué ses recommandations.

Ce 21 octobre 2015, le ministre de l’Economie numérique, de la Communication, de la Culture et des Arts, Alain Claude Bilie By Nze, a ouvert un atelier de réflexion sur la révision du cadre législatif et réglementaire du secteur de l’Économie numérique. L’objectif étant de discuter sur ces recommandations et échanger sur l’élaboration dans les mois à venir des différents projets de lois relatifs au cadre des télécommunications, de la poste, du commerce électronique, de la cybersécurité et de la protection des données personnelles.

« Dans la lignée du Plan stratégique Gabon émergent et du Plan sectoriel Gabon numérique, nous devons aujourd’hui fournir un cadre réglementaire au niveau des normes les plus avancées dans le monde, et adapté aux enjeux numériques de notre pays. Ce travail, qui sera porté par et avec les différents acteurs du numérique et opérateurs du secteur, devra prendre en compte les bénéfices apportés à toutes les parties prenantes », indique le ministre en charge du Numérique.

Fibre optique : Le Burkina Faso va se connecter avec le Ghana et disposer d’un débit de 45 Gb/s

(TIC Mag) – Le Burkina Faso ne possède pas de façade maritime. Sa position géographique au cœur de l’Afrique de l’Ouest constitue ainsi un handicap pour son accès à la connexion haut débit fournie par les câbles sous-marins de fibre optique. Et d’après le gouvernement burkinabé, cette situation constitue un obstacle à la réalisation des objectifs politiques de développement du pays qui intègre l’infrastructure et les services des TIC comme des secteurs productifs et aussi comme infrastructures essentielles de soutien à la croissance des autres secteurs.

Pour faire face à ce handicap, le ministère du Développement de l’Economie numérique et de la Poste, dirigée par Mme Sana née Congo Aminata, en partenariat avec la Banque mondiale, ont mis sur pied le projet de raccordement du Burkina Faso aux câbles sous-marins à fibre optique en passant par le Ghana, qui dispose d’un littoral où atterrissent ces câbles.  C’est le Projet régional des infrastructures de communication de l’Afrique de l’Ouest, Projet du Burkina Faso (PRICAO-BF). Précisément, il s’agira de la construction d’une liaison sur fibre optique entre Ouagadougou et Pô jusqu’à la frontière du Ghana + Bretelle Bagré Pôle.

A travers ce projet dont le maître d’œuvre est le ministère en charge de l’Economie numérique, le pays a l’ambition de desservir les localités et les chefs-lieux qui se situent dans l’axe de la liaison ; de desservir le pôle de croissance de Bagré (contribution du ministère aux atteintes des objectifs infrastructurels de Bagrépole) ; de participer au désenclavement numérique du Burkina Faso avec une réduction de la fracture numérique, mais aussi et surtout de réduire les coûts des services Internet aux usagers et aux entreprises et institutions.

Coût des travaux : 4,8 milliards F.CFA

D’après les prévisions, cette fibre optique s’étalera sur 307 km et aura une capacité maximale du réseau de 1600 Gb/s avec un débit installé de 45 Gb/s. Le projet qui sera réalisé par l’entreprise chinoise Huawei International co LTD sera livré dans six mois. Il aura coûté 4,8 milliards F.CFA avec comme technologie installée la nouvelle génération WDM (multiplexage en longueur d’onde). L’assistance à la maitrise d’ouvrage sera assurée par Sofrecom, la filiale du groupe français Orange spécialisée en la matière.

A noter, ce projet entre dans le cadre de la composante 1 du PRICAO-BF dont l’objectif est l’amélioration de la connectivité. Elle vise notamment à garantir la connectivité internationale pour le Burkina Faso à travers les deux sous composantes « amélioration de la Connectivité internationale » et « amélioration de la Connectivité régionale ». Coût global de cette composante 17,3 millions USD.

Le PRICAO-BF a été mis en vigueur le 22 décembre 2011 et d’un coût global de 23 millions de dollars USD. Ses deux autres composantes sont : la création d’un environnement propice pour la connectivité (03,68 millions USD) et la gestion du projet (Gestion du projet).

Cameroun

L’on se rappelle que le Burkina Faso avait envoyé en avril 2015 une délégation de responsables des télécommunications du Burkina Faso pour s’inspirer de l’expérience camerounaise en matière de pose de la fibre optique. «Le Cameroun est en avance par rapport à nous en matière de gestion du backbone à fibre optique, parce qu’il dispose déjà de cette infrastructure. Une coopération Sud-Sud nous permettra de mieux nous inspirer de cette expérience pour la mise en place de notre infrastructure», déclarait alors Lamoussa Oualbeogo, le chef de la délégation burkinabé.

En guise de conseil, David Nkotto Emane, le directeur général de Camtel, l’entreprise publique des télécoms au Cameroun, leur avait recommandé de ne pas confier la gestion de cette infrastructure à un opérateur privé. «Si vous souhaitez réhabiliter les télécoms au Burkina Faso, le backbone devra faire l’objet de la création d’une structure nationale gérée par l’Etat. Cela sera davantage bénéfique pour le pays, contrairement à si elle est administrée par une entreprise privée», a-t-il suggéré.

Congo Brazza : pourquoi le régulateur baisse de moitié les tarifs d’interconnexion des SMS

(TIC Mag) – Les nouveaux tarifs d’interconnexion des SMS sont connus. Ils sont publiés par l’Agence de régulation des Postes et des Communications électroniques du Congo. D’après les nouveaux chiffres, l’on constate que les tarifs d’interconnexion des SMS ont baissé de moitié.

Le tarif d’interconnexion SMS devra désormais être égal à la moitié du tarif moyen pondéré on-net des SMS tel que calculé par l’Autorité de régulation au cours de la période 2015-2016. L’on passe ainsi de 3 F à 1,5 F.Cfa TTC.

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L’ARPCE a pris cette décision de baisser ce tarif avec les données à sa disposition, les opérateurs mobiles refusant systématiquement au fil des années de fournir à l’Autorité de régulation les éléments de base nécessaires aux calculs des coûts de revient des SMS.

Considérant que les tarifs pondérés des SMS en On-net, de l’ensemble du marché, sont stables depuis 2013 et s’établissent à 3 F CFA TTC, le régulateur estime que le tarif d’interconnexion des SMS fixé à 6,5 F CFA au cours du cycle précédent de régulation « ne reflète manifestement pas la réalité des coûts d’accès au réseau » de chaque opérateur, d’autant plus que le faible niveau d’échanges de SMS entre opérateurs au cours de l’année 2015, montre que 99% du volume des SMS sont générés en intra-réseau (on-net), contre 1% en extra-réseau (off-net).

Le régulateur indique que ce faible niveau d’échanges des SMS entre opérateurs se justifie essentiellement par le niveau « anormalement élevé » des tarifs des SMS en off-net. En effet, en 2015, par exemple, le tarif moyen pondéré TTC des SMS en off-net s’élève à 35 F CFA, soit plus de 12 fois le tarif on-net des SMS. Ce qui favorise « des effets clubs » ne garantissant pas les intérêts des consommateurs qui payent un tarif prohibitif d’accès, les obligeant à ne communiquer essentiellement qu’en intra-réseau.

Au regard de ce qui précède et considérant qu’une communication SMS en intra-réseau (on-net) consomme généralement deux fois plus de ressources qu’une communication SMS en extra-réseau (off-net), le régulateur a donc décidé de la baisse de moitié du tarif moyen pondéré on-net des SMS.

Les opérateurs mobiles ont jusqu’au 31 octobre 2016 pour donner leurs avis à cette nouvelle tarification, une consultation publique étant ouverte à cet effet.

Congo – Brazza : l’ARPCE reconduit les mêmes tarifs d’interconnexion voix pour deux ans encore

(TIC Mag) – Au terme du projet d’audit tarifaire 2016 réalisé au Congo Brazza par le cabinet Tactikom pour le compte de l’ARPCE (l’Agence de régulation des Postes et des Communications électroniques du Congo), le régulateur, après analyse des résultats des calculs de chaque opérateur et considérant l’évolution actuelle du marché de terminaison voix, a décidé de reconduire, pour la période allant de Janvier 2017 au 31 Décembre 2018, la structure tarifaire du marché de l’interconnexion telle que retenue au cours du précédent cycle de régulation.

Concrètement, pour acheminer un appel émis depuis le réseau MTN vers le réseau Airtel, MTN devra payer la somme de 31 F.CFA (toutes taxes comprises) à son grand concurrent. Le même montant devra être payé par Airtel à MTN lorsque Airtel voudra qu’un appel émis depuis son réseau se termine chez un abonné MTN.

Par contre, chaque fois qu’un grand opérateur voudra acheminer un appel ou un SMS émis depuis son réseau vers le réseau d’un petit opérateur, il devra payer à ce dernier la somme de 40 F.CFA. Le même montant s’applique entre les petits opérateurs Azur et Congo Telecom. En revanche, si un petit opérateur mobile (Azur ou Congo Telecom) veut acheminer un appel depuis son réseau vers le réseau d’un grand opérateur, il devra payer la somme de 31 F.CFA à MTN ou Airtel.

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En général, le régulateur a maintenu une symétrie des tarifs de terminaison entre MTN et Airtel (groupe 1 des grands opérateurs avec plus de 25% des parts de marché chacun), une symétrie des tarifs de terminaison entre Equateur Telecom Congo (Azur) et Congo Télécom (groupe 2 des petits opérateurs, moins de 25% des parts) et une asymétrie des tarifs de terminaison entre les opérateurs du groupe 1 et ceux du groupe 2.

Les opérateurs mobiles ont jusqu’au 31 octobre 2016 pour donner leurs avis au sujet de cette décision.

Pour sa part, le cabinet indique avoir déterminé « avec le plus de précision possible » le coût de revient de chacun des services offerts par chaque opérateur mobile. Ceci grâce à une méthode de calcul connue de tous les opérateurs. Aucune comparaison ou benchmark n’a été fait dans l’évaluation des coûts de revient des services offerts par les opérateurs de téléphonie mobile, apprend-on. Ceci afin de se calquer uniquement « sur leur réalité intrinsèque »

Les résultats issus du simulateur IctNetSim du cabinet Tactikom sont le reflet des situations technique et comptable des réseaux des opérateurs en 2016. Ils montrent que les coûts de revient du service d’accès aux réseaux restent asymétriques du fait de leur orientation vers les coûts. Mais seulement, pour des raisons de confidentialité et du secret des affaires, apprend-on, les tarifs de terminaison tels que calculés par le simulateur IctNetSim pour chaque opérateur n’ont pas été publiés et ne le seront pas. Toutefois, chaque opérateur a reçu un rapport spécifique avec ses tarifs propres. « Ces tarifs auraient été publiés s’ils avaient été retenus tels quels par l’Autorité de régulation », lit-on dans un document diffusé sur le web par le régulateur.

Pour le cabinet, les résultats du simulateur seront considérés comme une aide à la décision auprès des dirigeants de l’Autorité de régulation. Un outil d’aide à la décision pour garantir une concurrence plus équitable, fixer des tarifs autres que ceux du simulateur.

Photo : Yves Castanou (DG ARPCE) à gauche et Léon Juste Ibombo (ministre en charge des TIC)

Congo Brazza / Interconnexion : Les opérateurs mobiles gagnent plus de 10 milliards de francs CFA en sept mois

(TIC Mag) – Depuis le 1er octobre 2016, l’Agence de régulation des Postes et des Communications électroniques du Congo dirigée par Yves Castanou effectue une consultation publique relative à la fixation des tarifs de terminaison des appels voix et des SMS pour le quatrième cycle de régulation, soit la période 2017 – 2018.

L’objectif est de recueillir les avis des opérateurs du secteur de la téléphonie (fixe et mobile) sur la méthodologie suivie par l’Autorité de régulation pour fixer, par décision, les tarifs de terminaison des appels voix et des SMS sur le marché des communications électroniques en République du Congo pour la période 2017-2018. L’opération qui va durer un mois prend fin le 31 octobre 2016 et les réponses des opérateurs mobiles doivent être transmises, de préférence par courrier électronique, à l’adresse suivante [email protected] ou déposées à la direction générale de l’ARPCE.

Cette consultation fait suite aux calculs, au cours de l’année 2016, des tarifs d’interconnexion orientés vers les coûts des opérateurs des communications électroniques. Selon les résultats ce ces calculs, l’ARPCE indique qu’au cours de la période allant de janvier à juillet 2016, le volume de trafic voix entre les différents opérateurs de la téléphonie mobile a atteint plus de 313 millions de minutes. Ce qui représente en valeur près de 9,8 milliards de F.CFA.

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Source : ARPCE

Les opérateurs MTN et Airtel détiennent respectivement 51% et 43% de parts de marché du trafic de terminaison au cours de la période allant de janvier à juillet 2016. Ils dominent largement ce segment de marché. Le régulateur précise que cette répartition des parts de marchés est relativement stable depuis 2015 et est peu susceptible d’être modifiée à court terme.

Au sujet des SMS, les opérateurs mobiles se sont échangé un peu plus de 22 millions de SMS de janvier à juillet 2016 pour un marché de l’interconnexion des SMS est évalué à près de 146 millions de F.CFA. Et comme pour les appels, les opérateurs MTN et Airtel sont leader et détiennent respectivement 51% et 43% de parts de marché en valeur du marché de terminaison des SMS.

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Source : ARPCE

Au total, le marché de l’interconnexion des SMS et de la voix au Congo pour la période de janvier 2016 à juillet 2016 est de 10 044 832 000 de F.CFA.

A noter, l’interconnexion est la liaison physique et logique des réseaux ouverts au public exploités par le même opérateur ou un opérateur différent, afin de permettre aux utilisateurs d’un opérateur de communiquer avec les utilisateurs du même opérateur ou d’un autre, ou bien d’accéder aux services fournis par un autre opérateur.

L’Audit tarifaire 2016 au Congo a été effectué par le cabinet Tactikom, travaillant pour le compte de l’ARPCE.

L’ avenir des métiers de l’informatique en Afrique

(TIC Mag) – Philippe Mingotaud, le directeur de MTP-Editions, l’éditeur de la suite logicielle ServoCall et SerVisual Professionnels, explique dans cette analyse que TIC Mag publie les tendances pour les nouveaux métiers qui s’imposeront dans le domaine de l’informatique en Afrique.

« On me demande souvent, lors de mes présentations, de terminer par un mot sur les métiers du futur, sans doute dans un souci de rassurer les auditeurs présents qui cherchent leur voie professionnelle dans des secteurs d’activité en pleine mutation.

Mais, le fait de travailler sur les nouvelles technologies depuis toutes ces années ne me permet pas de prédire l’avenir. J’ai seulement le sentiment, dont je ne peux me défaire, de voir autour de moi plus d’emplois disparaître ou évoluer que se créer.
Annoncer péremptoirement que tel ou tel métier existera demain pour telle et telle raison, et conseiller aux jeunes qui m’écoutent de s’y préparer ne me parait pas très sérieux. Je pense pouvoir être plus utile en leur parlant de ceux que je vois changer dans l’informatique d’aujourd’hui.

Partons de ce qui se passe actuellement dans les pays fortement informatisés, notamment en Europe et regardons s’il existe des similarités ou des signes montrant que le continent africain emprunte les mêmes chemins.

Plusieurs éléments vont jouer sur le nombre et la nature des postes à pouvoir prochainement dans le secteur de l’informatique en Afrique. Je passe volontairement sur :
– l’économie mondialisée qui formate les savoir-faire, les méthodes de travail et les comportements;
– la démographie exponentielle que connait l’Afrique et ses inévitables répercussions sur l’emploi;
– les limites du modèle productiviste sur lequel repose les sociétés avancées et avec lequel on sait qu’il faudra composer.
Rien que ces trois points font peser tellement d’incertitude et de complexité sur l’avenir des métiers, qu’il n’est pas réaliste d’espérer les traiter correctement dans le cadre de cette contribution.

Contentons-nous de regarder plus en détails deux autres variables qui vont elles aussi avoir une incidence importante sur le type et le nombre des postes qui vont être créés dans le secteur de l’informatique en Afrique.

1) Concernant les types de postes

Nous constatons que plus les sociétés s’informatisent, plus le rendement des outils informatiques est élevé.
Les logiciels et les progiciels dont se servent les informaticiens évoluent. La programmation se fait avec des langages de 4ème, voire de 5ème génération, à la fois plus optimisés, plus performants et plus faciles à utiliser.
Le nombre de leurs fonctions augmente, mais leurs interfaces et leur mise en œuvre se simplifient. Les plus employées dans la réalisation des softs comme les installations, les sauvegardes, les impressions sont désormais regroupées dans des modules graphiques qui se manipulent en grande partie à la souris.

Aujourd’hui, plus de la moitié des personnes recrutées dans les métiers de l’informatique ont moins de 5 ans d’expérience. La moyenne d’âge se situe autour des 30 ans..Philippe Mingotaud
La généralisation de ces outils participe à la banalisation des développements et la prolifération des softs sans valeur ajoutée ne fait que conforter cette idée.
La simplification des tâches et la polyvalence des postes permettent aux employeurs d’embaucher des personnels moins qualifiés et de contenir les prétentions salariales.

Aujourd’hui, plus de la moitié des personnes recrutées dans les métiers de l’informatique ont moins de 5 ans d’expérience. La moyenne d’âge se situe autour des 30 ans.
C’est probablement une des plus jeunes que l’on connaisse dans le monde du travail et c’est une tendance qui n’est pas prête de s’inverser, compte-tenu d’un nombre croissant de postes désormais occupés par des stagiaires alors qu’ils revenaient il n’y a pas si longtemps encore à des salariés.

Formations de qualité, outils simplifiés et stages en entreprises aboutissent à une meilleure adéquation entre le niveau des personnes formées et le besoin des entreprises. Mais n’était-ce pas le but recherché ?

Les jeunes étant perçus par les recruteurs comme moins exigeants en terme de rémunérations, moins enclins à se syndiquer, plus disponibles, plus mobiles (ce qui est particulièrement apprécié des sociétés de service), plus adaptables, plus motivés et plus dynamiques, pourquoi ne pas leur donner la priorité à l’embauche si de surcroît ils savent faire d’emblée ce qui leur est demandé ? Aussi, pour préserver la cohésion des équipes en place, on sera tenté de remplacer chaque départ de l’un de ses membres par un jeune diplômé.

Je ne cesse de dire à ceux qui font appel à mes services qu’ils doivent se soucier de garder la main sur leur système d’information. Ceux qui veulent sous-traiter leurs développements doivent s’entourer d’experts techniques indépendants capables de défendre leurs intérêts auprès des prestataires retenus.Philippe Mingotaud

Mais qui dit rajeunissement des effectifs dit aussi rajeunissement des cadres. Au début des années 2000, un développeur passait « Chef de projet » après 10 à 15 ans d’expérience. Aujourd’hui, on ne lui en demande que 4 ou 5, voire moins dans certains cas.
Des projets qui pouvaient mobiliser plus de 10 professionnels dans les années 80 n’en demandent désormais plus que 2 ou 3 et moins expérimentés.
Manque de méthode et d’expérience, cahiers des charges moins aboutis et suivis moins soutenus conduisent à une réelle déperdition technique et à des développements moins pérennes. Cette sous-évaluation de l’importance à donner à la longévité des softs n’est que la continuité d’une acceptation implicite de l’obsolescence rapide des matériels et des nouvelles technologies qui peut finir par revenir cher à leurs propriétaires.

Je ne cesse de dire à ceux qui font appel à mes services qu’ils doivent se soucier de garder la main sur leur système d’information. Ceux qui veulent sous-traiter leurs développements doivent s’entourer d’experts techniques indépendants capables de défendre leurs intérêts auprès des prestataires retenus.

2) Concernant le nombre des postes
La façon dont les dirigeants comprennent les problématiques informatiques, leur capacité à planifier, à fixer des objectifs à long terme et à aider ceux qui vont chercher à les atteindre auront des répercussions déterminantes sur le nombre des postes qui seront créés.

J’encourage systématiquement les décideurs que j’ai la chance de rencontrer, à dépasser les effets d’annonce, à ne pas se satisfaire des discours stéréotypés sur les avantages incontestés de l’informatique dans le développement d’un pays ou d’une société. L’informatique est le symbole du changement, de la modernité, du progrès économique et social. Les Etats ne peuvent pas se contenter d’entretenir une concurrence de façade avec d’autres pays juste pour déclarer qu’ils s’en sortent mieux que leurs voisins. Ils devraient à l’inverse coopérer en se posant de vraies questions :
– Quels services veut-on rendre ? Qu’est-on prêt à investir pour y parvenir ?
– Comment s’y prend-on ? Qui charge-t-on de s’en occuper ? Il en va de leur souveraineté.

– L’Afrique sera-t-elle un producteur de contenus, de matériels et de services ou simplement un immense marché de plusieurs milliards de consommateurs de produits numériques fabriqués sur d’autres continents ?

Philippe Mingotaud 2016Mai

Considérer que plus un logiciel a de fonctions et plus il est performant est une hérésie. C’est tout le contraire. Une fonction inutile ne fait que perturber la bonne utilisation du soft avec lequel on a choisi de travailler. Un chef d’entreprise a tout intérêt à avoir ses propres équipes et à les fidéliser, à maintenir ses propres logiciels pour qu’ils collent au mieux à son activité.Philippe Mingotaud

Pour réussir le virage de l’informatisation des sociétés africaines, les décideurs doivent partir des besoins concrets des populations et non d’une réalité fantasmée dont la représentation la plus répandue est la start-up. Penser qu’il suffit de mettre en place un contexte favorable à l' »éclosion » de start-up en leur laissant le soin de trouver les services qu’elles vont rendre est pour le moins illusoire. La start-up qui démarre dans une cuisine ou un garage avec des idées de génie qui déclenchent des levées de fonds miraculeuses n’est qu’un mythe persistant qui n’a pas fini de décevoir.

Ce sont aux pouvoirs publics de comprendre les attentes, d’initier, d’entraîner et d’accompagner le mouvement, comme avec l’informatisation des services administratifs, en donnant aux personnes la possibilité de les utiliser à distance pour simplifier leurs démarches, éviter les déplacements et les pertes de temps.

Quant à l’entreprise, elle doit savoir définir précisément ses besoins sans céder aux Sirènes de la high tech. Considérer que plus un logiciel a de fonctions et plus il est performant est une hérésie. C’est tout le contraire. Une fonction inutile ne fait que perturber la bonne utilisation du soft avec lequel on a choisi de travailler. Un chef d’entreprise a tout intérêt à avoir ses propres équipes et à les fidéliser, à maintenir ses propres logiciels pour qu’ils collent au mieux à son activité.

S’il est clair qu’il y a une forte demande de la part des Africains pour mieux utiliser Internet, cela n’en fait pas pour autant des informaticiens. Croire que donner un accès fiable au Web est une fin en soi relève de la gageure dont les conséquences pourraient à elles seules faire l’objet d’un autre article. Sans organisation, sans contenu à diffuser, sans ingénieurs aguerris, on ne peut pas bâtir en Afrique ni ailleurs une véritable industrie de l’informatique.

Conclusion
De nombreux postes d’informaticien devraient probablement être créés dans un avenir proche en Afrique car l’informatisation à grande échelle du continent est désormais à l’ordre du jour. Mais, les réalités de cette informatisation généralisée vont forcément varier selon les pays. Tous les pays en Afrique n’avancent pas au même rythme. Les écarts entre certains d’entre eux sont déjà très importants.
L’Afrique a de sérieux atouts pour réussir, à commencer par sa jeunesse, mais à condition qu’elle soit suffisamment formée et encadrée. C’est par là qu’il faut probablement commencer, au risque d’hypothéquer ses chances de réussite.

Oui, l’informatisation des sociétés africaines va donner du travail aux jeunes africains, même si elle ne manquera pas d’en supprimer dans d’autres domaines avec l’essor de la robotique industrielle et de l’intelligence artificielle.
Oui, elle contribue au développement économique des pays et à augmenter le pouvoir d’achat de leurs habitants.
Faut-il s’orienter ou encourager les jeunes à se diriger vers les métiers de l’informatique, s’ils en ont envie ? La réponse est encore « Oui » mais en gardant à l’esprit :

– Que sauf à être à son compte, la carrière d’un informaticien tend à raccourcir.
Au début des années 2000, un informaticien commençait à rencontrer des difficultés pour se recaser vers l’âge de 50 ans. De récentes études tendent à montrer que ces difficultés apparaissent désormais dès 40 ans.

– Qu’il y a aujourd’hui deux types d’informaticien : les généralistes et les spécialistes. Pour durer, il est donc conseillé d’acquérir une double compétence, en informatique appliquée à un autre secteur, de pointe de préférence, comme les télécoms. La robotique, la sécurité et le cryptage des données, le big data, les réseaux sont aussi des qualifications recherchées, car former des spécialistes dans ces domaines coûte et prend du temps.

– Qu’il faut rester en veille technologique, ne pas se reposer sur ses acquis et chercher constamment à évaluer les nouveautés en fonction des réalités du terrain.

– Que la rareté d’un profil doit davantage inquiéter que conforter, car elle annonce la disparition prochaine de la demande concernant les compétences recherchées ainsi que celle des technologies correspondantes.

Délaissez, dès que vous constatez les premières difficultés à vous faire embaucher, les sociétés de service qui sont certes formatrices mais où le turn-over est important. Préférez leur des sociétés où l’informatique n’est pas l’activité principale, mais seulement le moyen d’en exercer une autre et ce, dans des secteurs d’avenir comme les transports, la santé, la grande distribution, la banque et l’assurance, l’énergie, etc.

Cette contribution ne prétend pas avoir la rigueur d’une étude scientifique. Il s’agit seulement d’une réflexion basée sur l’expérience que TIC Mag m’offre de partager avec ses lecteurs. J’espère qu’elle saura les intéresser et qu’elle aidera celles et ceux qui s’interrogent à choisir leur voie en toute connaissance de cause. »

Par Philippe Mingotaud


Philippe Mingotaud est spécialiste sur les questions de l’informatique et des nouvelles technologies. Il est par ailleurs l’éditeur de la suite logicielle ServoCall et SerVisual que vous pouvez acquérir ou consulter à travers les adresses Skype : servocall – Twitter : @ServoCall – eMail : [email protected].

Vous aussi, si vous avez une contribution, une analyse pertinente, un avis d’expert à décrypter vous pouvez l’envoyer à TIC Mag via l’adresse [email protected] ou encore à [email protected] en y associant votre photo.

Cameroun : WorldRemit s’associe avec Express Union pour le transfert d’argent

(TIC Mag) – Le service de transfert d’argent électronique WorldRemit a annoncé ce 14 octobre 2016 une association avec l’un des acteurs majeurs du transfert d’argent au Cameroun, Express Union. Désormais, les clients de WorldRemit peuvent envoyer de l’argent depuis l’étranger à destination du Cameroun, avec la garantie que cet argent pourra être perçu dans les plus de 700 points de vente Express Union. En quelque sorte une réponse aux besoins de la diaspora camerounaise qui effectue régulièrement des transferts rapides d’argent au Cameroun.

D’après Catherine Wines, co-fondatrice et Directrice Exécutive de WorldRemit, cette association avec Express Union vient répondre de manière plus complète au besoin de transfert rapide d’argent au Cameroun. « Le fait de rajouter ces nouveaux points de retrait – qui se comptent par centaines – à notre réseau du Cameroun, constitue une preuve non seulement de l’amélioration de notre service, mais également de notre détermination à offrir à nos clients ainsi qu’à leurs familles des services plus adaptés à leurs besoins et à l’épreuve de toute concurrence. WorldRemit reste fidèle à son engagement de sécurisation des transferts rapides d’argent, tout en tirant avantage du savoir-faire et de l’excellence opérationnelle de partenaires dignes de confiance à l’instar de Express Union », affirme-t-elle.

Pour sa part, Charès Nghoguo, le directeur général d’Express Union indique que le partenariat avec WorldRemit vise principalement à établir un lien supplémentaire entre les migrants camerounais et leurs proches restés au pays, entre les acteurs économiques locaux et ceux de l’étranger. « En ouvrant ses plus de 700 points de vente aux bénéficiaires des transferts WorldRemit en provenance de l’étranger, Express Union poursuit son engagement citoyen en faveur de la solidarité, de l’esprit de partage, du mieux-être des populations et le développement du Cameroun via le transfert d’argent », affirme Charès Nghoguo.

Selon la Banque mondiale, le Cameroun a reçu en 2015 des transferts d’un montant de 244 millions de dollars, ce qui représente plus du double du montant enregistré en 2010.

À ce jour, WorldRemit revendique plus d’un demi-million de dollars par mois comme opérations de transfert d’argent effectuées par ses clients.

Cameroun : Désaccords au sein du Synacom au sujet de la grève annoncée à Camtel le 22 octobre

(TIC Mag) – Sons divergents au sein du Syndicat national de la Communication (Synacom). Alors que Pierre Louis Mouangue, son président national, adressait une lettre à David Nkotto Emane, le directeur général de Camtel, le 21 septembre 2016 pour annoncer une grève dans l’entreprise publique de télécommunications du Cameroun dès le 22 octobre 2016, Manga Amougou, le président de la section Synacom de Camtel, lui, a adressé ce 14 octobre 2016 une lettre à son président national pour se désolidariser de la grève annoncée.

Dans cette correspondance dont TIC Mag a pu obtenir une copie, Manga Amougou indique à Pierre Louis Mouangue qu’en sa qualité de président de la section Synacom de Camtel et au nom de tous les membres appartenant à cette section syndicale, la section n’est pas solidaire de sa démarche.

« La section dont j’ai la charge ne vous a jamais saisi pour faire état de quelle que situation désespérée que ce soit pour le personnel de Camtel ou même entre les travailleurs et le patronat. Nous considérons votre démarche comme une intrusion grave aux affaires de notre section, ce qui est grossièrement contraire à nos textes », écrit Manga Amougou.

Manga Amougou reconnaît que le personnel de Camtel a des revendications pertinentes vis-à-vis du management. Mais, il indique qu’ils sont en pleine négociation avec le DG de Camtel et qu’une plateforme de concertation régulière est déjà mise en place. « A ce jour, nous avons déjà tenu cinq réunions avec le directeur général en personne, pour trouver les solutions pérennes aux problèmes auxquels les employés font face. Et nous sommes sur une très bonne voie. Par ailleurs, pour marquer sa volonté manifeste de trouver ces solutions, une réunion avec la centrale syndicale (CSAC) était déjà programmée et se tient effectivement le lundi 17 octobre 2016 avec le directeur général de Camtel. Et vous-mêmes en avez été convié en votre qualité de Secrétaire général de ladite Centrale », indique Manga Amougou.

Le président de la section demande au finish au président national de surseoir aux appels de grève, en attendant que soient achevées toutes les négociations entamées, et que le cas échéant, ils soient amenés à mobiliser les travailleurs concernés pour la revendication de leurs droits.

Les revendications

En rappel, Pierre Louis Mouangue, président du Synacom, dans le document intitulé « préavis de grève suite aux revendications des travailleurs de Camtel » expliquait au DG de Camtel que la décision d’arriver à une grève était motivée par le mutisme de la direction générale « face à leurs revendications qui ne datent pas d’aujourd’hui ».

Parmi les revendications du Synacom, le paiement du 13ème mois de salaire généralement payé en fin août, le reversement des retenues syndicales opérées sur les salaires des adhérents au Synacom qui n’a pas eu lieu depuis 8 mois, le paiement des gratifications annuelles gelées depuis 2009, le paiement effectif des salaires du personnel à la fin du mois, et non vers le 15 du mois.

Le Syndicat réclame également le paiement des avancements et reclassement du personnel, le reversement des cotisations sociales à la caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), le paiement des frais de mission, de relève et de congé. Finalement, le Synacom exige la mise sur pied d’une assurance maladie conforme pour tous les travailleurs et l’attribution des médailles d’honneur au travail.

Numérique : ce que Emmanuel Issoze-Ngondet et Alain Claude Bilie by Nze comptent réaliser en 100 jours au Gabon

(TIC Mag) – Le Premier ministre, Chef du gouvernement, Emmanuel Issoze-Ngondet, a présenté ce jeudi 13 octobre 2016 à Libreville les principales actions ou activités qu’il entend menées pour ses 100 premiers jours à la tête du premier gouvernement du second mandat d’Ali Bongo Ondimba à la Présidence de la République gabonaise.
Dans le secteur du numérique désormais placé sous la direction d’Alain Claude Bilie by Nze, ministre de l’Economie numérique, de la Communication, de la Culture et des Arts, de dizaines d’actions sont prévues. Au rang de celles-ci, le lancement du programme  »Un étudiant, un ordinateur ».
Également prévu, le renforcement des capacités du câble ACE, afin d’accroître les capacités des opérateurs, baisser les coûts de connexion et d’exploitation. En clair, d’ici 100 jours au plus, les tarifs de connexion Internet vont connaître une baisse.
Dans le cadre de la préparation de la Can 2017, il est prévu l’installation d’émetteurs-récepteurs sur l’ensemble du territoire national et la préparation des connexions Internet haut débit sur les quatre villes qui accueilleront l’événement.
Aussi, il est prévu la fusion de l’Agence nationale des infrastructures numériques (ANINF) et Télédiffusion du Gabon (TDG) et la réactivation du dossier de la Télévision numérique terrestre.

Nouveaux textes réglementaires

Au titre des réformes législatives, réglementaires et institutionnelles dans le secteur du numérique, il est prévu plusieurs réformes avec la mise en place de plusieurs textes. Notamment, la fiinalisation du dispositif législatif sur la société du numérique ; la loi portant modification de la loi sur la protection des données personnelles ; la loi sur les communications électroniques ; la loi sur la normalisation de la connectivité des immeubles ; la loi sur l’aménagement numérique du territoire national ; la loi sur la cyber sécurité ; la loi sur la cyber criminalité ; le cadre réglementaire de la TNT ; la loi sur les réseaux de nouvelle génération ; la loi portant création du Fonds de développement du numérique (FODEN).
Toujours dans le département ministériel d’Alain Claude Bilie by Nze, il est prévu dans les 100 jours à venir, la mise en place d’un identifiant unique des personnes physiques aux fins du croisement des bases de données des neufs institutions suivantes : IBOGA, CNAMGS/CNSS, la Solde, ONE, Trésor Public et SEEG.
Du pain sur la planche donc pour le nouveau ministre qui doit également, dans le cadre de ses fonctions, s’assurer du lancement de la deuxième chaîne de radio (Radio Gabon Musique); de la préparation du lancement de la troisième chaîne de télévision (Gabon Culture et Nature TV), mais aussi et surtout l’externalisation du service commercial du Groupe Gabon Télévision. Les opérateurs privés ont donc leur partition à jouer dans ces chantiers. Place donc aux positionnements dans plusieurs segments de ces objectifs à atteindre dans les 100 prochains jours.

Airtel Congo, sponsor officiel de JCertif Brazza 2016 : la Vidéo qui dresse le bilan

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(TIC Mag) – Les Congolais amoureux des TIC ont assisté durant trois jours (29,30 septembre et 1er octobre 2016) à la septième édition de JCertif Brazza. Une rencontre qui s’est tenue à la fois au Radisson Blu M’Bamou Palace pour la cérémonie d’ouverture et à Yekolab pour les formations.

La conférence a été ouverte par le ministre des Postes et Télécommunications, Léon Juste Ibombo. Une occasion pour les jeunes développeurs et amoureux des TIC d’approfondir leurs connaissances à travers les quatre programmes mis à leur disposition par JCertif Brazza 2016. A savoir :

  • JCertif Education, programme  offrant aux étudiants des services de formation scolaires et  d’accompagnement. Il propose aux apprenants méritant un service de coaching  et les intègre dans des projets Open Source pour le mobile et le web.
  • JCertif Lab, programme consacré aux jeunes développeurs pour les applications Open Source grâce à la Technologie Android, Java et Cloud.
  • JCertif Conférence, plateforme d’échanges et de partages des connaissances entre les passionnés des TIC au travers des séminaires, conférences et rencontres .
  • JCertif University, formations gratuites permettant aux étudiants d’acquérir des compétences pour développer les applications mobiles, web et acquérir des certifications dans les technologies.

Fier sponsor officiel de l’événement, Airtel Congo dresse un bilan de sa participation à ce rendez-vous des jeunes passionnés des technologies. Voir la vidéo.

Pour Mahamat Allahou Taher, la Poste tchadienne doit s’arrimer aux TIC pour moderniser ses services

(TIC Mag) – Le Tchad, à l’instar des 191 pays membres de l’Union postale universelle (UPU), a célébré la Journée mondiale de la Poste ce dimanche 09 octobre 2016 sous le thème : « Au service d’une nouvelles société – la Poste, plus près de vous ».

En prélude à cette journée, le ministre des Postes et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (MPNTIC), M. Mahamat Allahou Taher, a prononcé à la veille de cette manifestation, une déclaration. C’était dans son cabinet, devant les médias.

Mahamat Allahou Taher a, de prime abord, exposé le contexte historique de cette célébration qui marque la date de la fondation de l’UPU en 1874 à Berne en Suisse et a précisé le rôle combien important que joue la Poste et son apport dans le développement socio-économique d’une nation.

Au volet des technologies de l’information et de la communication, il affirme qu’elles viennent modifier le comportement des consommateurs dont les besoins sont devenus de plus en plus élevés et exigeants en matière de services postaux.  Raison de plus pour que la Société tchadienne des postes et de l’épargne (STPE) s’arrime aux TIC pour moderniser la qualité de ses services et produits. Le ministre n’a pas manqué d’évoquer les énormes difficultés de la société historique STPE durant ces dernières décennies à pouvoir rentabiliser ses productions et recettes.

Bientôt une banque postale

Parlant de projets et perspectives, le chef du département des Postes et NTIC annonce la mise en place d’une banque postale dans un futur très proche pour desservir les grandes villes du Tchad. Au titre des prestations de services financiers, deux projets majeurs sont en voie d’être mis en œuvre dont notamment – l’interconnexion du Centre des chèques postaux (Ccp) aux systèmes de paiement de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale appelés SYSTAC et SYGMA – et l’interconnexion dans une première phase de dix (10) bureaux de poste des provinces au siège du CCP.  A cela s’ajoute l’extension du réseau des transferts électroniques d’argent par l’offre d’un service appelé SMALL WORLD.

Le ministre Mahamat Allahou Taher a insisté sur trois axes prioritaires que sont l’Innovation, l’Intégration et l’Inclusion pour aider à relever les nombreux défis auxquels la STPE fait face, tout en rappelant les trois buts fondamentaux de la stratégie d’Istanbul qui oriente le développement du secteur postal entre 2017 et 2020. Le gouvernement ne ménagera aucun effort dans ce sens pour l’accompagnement et l’accomplissement de tous ces projets.