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Burkina Faso : Qui est Mme Adja Fatimata Ouattara, la nouvelle ministre en charge des TIC

(TIC Mag) – A la faveur du remaniement ministériel du 21 février 2017, Mme Adja Fatimata Ouattara née Sanon a été porté à la tête du ministère du Développement de l’Economie numérique et des Postes.  Elle remplace à ce poste Mme Sana née Congo Aminata.

Interrogée par le quotidien Sidwaya, la nouvelle ministre en charge des TIC a déclaré avoir accueilli cette nomination avec beaucoup de fierté et un sentiment de lourde responsabilité. « C’est un grand challenge à relever. En attendant de recevoir la lettre de mission, il s’agira de travailler à accélérer la digitalisation dans notre pays pour aller vers le tout numérique. Toute chose qui participera à accélérer du même coup la croissance économique. Cela est possible avec une synergie d’actions de tous les acteurs du secteur et en s’appuyant fortement sur la jeunesse », a déclaré la nouvelle ministre.

Sa nomination intervient quelques jours après l’annonce de la cinquième édition du Forum panafricain sur le partage des meilleures pratiques dans le domaine des TIC que son département ministériel organise cette année à Ouagadougou du 22 au 23 juin 2017 sous le thème « Mettre le cap sur l’économie numérique ».

Ingénieur de conception en informatique, la nouvelle ministre est une passionnée du numérique. Elle est diplômée de l’Ecole supérieure d’informatique (ESI) de l’Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso et du Centre international d’études supérieures appliquées (CIESA) du Canada qui lui décerne son diplôme d’ingénieur des travaux informatiques et un Master professionnel en réseau informatique et multimédia.

Active dans la société civile

Active dans plusieurs associations et regroupements de professionnels du secteur des TIC, Mme Adja Fatimata Ouattara née Sanon est la secrétaire générale de la fondation Femmes, TIC et Développement durable. Elle est la cofondatrice de l’Association burkinabè pour Linux et les logiciels libres (A3LBF) où, en tant que secrétaire général, elle œuvre pour la promotion des logiciels libres. Elle est également cofondatrice du Réseau africain des logiciels libres qui œuvre pour la même cause au niveau panafricain.

D’après de nombreux médias burkinabè, avant sa nomination elle était également membre de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) au regard de sa prestance au sein des Associations nationales de professionnels de l’informatique. Administratrice au Conseil d’administration de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI), Mme Adja Fatimata Ouattara née Sanon n’est pas étrangère au ministère du Développement de l’Economie numérique et des Postes. Ceci pour avoir été conseiller technique dans ce département ministériel.

Celle qui, en 2005, occupait le poste de webmaster au Réseau de gestion des connaissances au Burkina (RGC-B) logé au sein du Centre d’analyse des politiques économiques et sociales (CAPES) est désormais la ministre en charge du numérique.

Une véritable consécration pour cette dame dont le parcours dans ce secteur du numérique, avec un passage à la tête du Secrétariat technique du guichet virtuel unique de l’administration publique au ministère de la Fonction publique sous le régime de la Transition, a été remarqué.

Ecrit par B-O.D.

115 faits surprenants sur les réseaux sociaux [INFOGRAPHIE]

De nos jours, les médias sociaux sont omniprésents dans la vie de tous ceux qui ont accès à  Internet. Voilà  115 faits marquants que vous ignoriez sans doute et qui vont vous expliquer sous forme d’infographie originale comment les médias sociaux sont devenus partie intégrante de la vie quotidienne et des habitudes de consommation de leurs utilisateurs.

 


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A l’origine était Linkedin, le précurseur, fondé fin 2002 pour un lancement en mai 2003, un an avant le désormais célèbre et gigantesque Facebook, et deux ans avant Twitter et son petit oiseau bleu. Ce n’est qu’en 2008 que les médias sociaux connaissent un formidable essor avec des fonctionnalités commençant à correspondre au mieux aux besoins et aux demandes des utilisateurs tel le célèbre et international «like»sous forme de pouce dressé vers le ciel ainsi que des versions optimisées pour les téléphones mobiles. En 2010, Instagram et Pinterest font leur apparition sur le devant de la scène.

Tous ces acteurs du développement d’une nouvelle forme de communication et d’utilisation de l’outil Internet ont réussi leur pari car désormais, en 2016, leurs profits font rêver et leur présence dans la vie des utilisateurs n’est plus à prouver.

En tête du peloton à la course au nombre d’utilisateurs, on trouve évidemment l’imbattable géant du genre Facebook, suivi par Instagram, Twitter, puis Linkedin et Pinterest. La capitalisation boursière de ces grands noms, qui se compte en milliards de dollars, a montré au reste du monde virtuel qu’il faudrait désormais compter avec eux.

Le taux de pénétration du marché des médias sociaux est globalement de 31%, les champions du genre étant les américains, nord et sud confondus, où ce taux dépasse les 50%. L’avènement de l’ère du smartphone, des tablettes tactiles, et plus spécifiquement d’une utilisation nomade d’Internet et des applications des médias sociaux a bien évidemment favorisé l’expansion de ceux-ci.

En terme de connections quotidiennes de ses utilisateurs, Facebook est largement en tête avec 70% d’utilisateurs accros à l’application, suivi de près par Instagram et ses 59%. Et en ce qui concerne les différences homme/femme sur l’utilisation des médias sociaux, nous pouvons maintenant affirmer que Facebook, Twitter et Instagram sont majoritairement prisés par le sexe féminin, à la différence de Youtube et Linkedin plutôt identifiés «masculins».

Si l’on s’intéresse à l’usage qu’en font les adolescents, plus de la moitié d’entre eux ont déjà partagé des photos d’eux-mêmes sur ces médias, et leur utilisation est quotidienne pour plus de 90% d’entre eux. Youtube peut même se targuer d’avoir été utilisé par 80% des adolescents et jeunes adultes naviguant sur Internet ! Pour ces mêmes adultes, Facebook reste leur média privilégié puisqu’ils représentent 58% des utilisateurs du réseau social, au contraire des autres médias qui peinent à les attirer pour plus d’un quart de leurs abonnés. Chaque réseau ou média est donc représenté par ses différents utilisateurs et va devoir s’adapter à la demande de la majorité.

étonnamment, les médias sociaux longtemps critiqués et décriés par le reste du monde connecté révèlent maintenant des utilisations diverses de leur abonnés, comme un usage certain et quotidien comme apport d’informations, redessinant le paysage des médias en ligne.

Quand à l’addiction à Internet qui n’est plus un mythe et qui a fait depuis l’objet de nombreuses études, et plus précisément aux médias sociaux, presque 20% des utilisateurs ne peuvent se passer du célèbre Facebook pour plus de quelques heures et certains accros du genre peuvent jeter un coup d’oeil aux nouvelles et derniers buzz avant même de se lever de leur lit !

L’infographie ci-dessus nous propose donc de s’intéresser au pouvoir de Facebook, Twitter et Pinterest et plus particulièrement à comment ils peuvent avoir une influence sur les décisions d’achat de leur utilisateurs. En tête de ces leaders de l’influence, toujours le célèbre Facebook, suivi de près par Youtube. C’est pourquoi ces médias dépensent des milliards en marketing, procurant un retour sur investissement certain pour les actionnaires.

Toujours plus loin, les médias et réseaux sociaux peuvent maintenant servir à vous trouver du travail car les recruteurs s’intéressent de près aux profils des utilisateurs en recherche d’emploi, se servant évidemment des filtres naturels de l’à¢ge des utilisateurs ou de leurs centres d’intérêt et utilisation de ces mêmes médias sociaux tant prisés.

Toujours plus haut, les compteurs de ce qui est «nouveau» chaque minute ou seconde passées sur ces plateformes ! Des millions de likes, des centaines de milliers de photos pour un développement incroyable de ces médias omniprésents dans la vie des gens. Il y a même désormais des fourchettes de temps identifiées comme les meilleures et plus performantes en terme d’audience, de retombées positives, de retour, sur chaque post Facebook, Twitter ou Linkedin.

Cette infographie originale vous propose également un recensement des marques commerciales et célébrités les plus prisées par média ou réseau social : pêle-même, on peut y retrouver Coca-Cola, Chanel, Justin Bieber, le musée Van Gogh d’Amsterdam ou le FC Barcelone !

Car il nous faut garder que les médias sociaux rapprochent sur la même plateforme célébrités, marques, entreprises et citoyens lambdas, qu’il est maintenant possible de suivre des candidats à la présidentielle sur ces nouveaux médias, d’acheter en un clic ce qui défile sous nos yeux, de partager avec le monde entier nos envies et trouvailles; chacun redessinant le monde selon les modes, les humeurs, les découvertes et les partages de chacun, intriquant de plus en plus à chaque seconde le monde réel du virtuel.

TIC Mag dévoile sa nouvelle plateforme web à Promote 2017

(TIC Mag) – Présente au Salon international de l’entreprise, Promote 2017, TIC Mag, la plateforme web (www.digitalbusiness.africa)  d’actualité quotidienne sur les TIC et Télécommunications en Afrique, a dévoilé ce 18 février 2017 son nouveau site web. Une nouvelle interface dévoilée à Promote et présentée à tous les visiteurs du stand de TIC Mag situé au Village des TIC à Promote.

D’après Beaugas Orain DJOYUM, son directeur de publication, le nouveau visage de TIC Mag intègre les modules et fonctionnalités de l’heure en matière de développement web. « Nous traitons l’actualité du numérique. Et tout va très vite dans ce secteur. Il est important que nous suivons le rythme de l’évolution numérique y compris dans le design de notre plateforme web. Le dernier visage de TIC Mag avait été conçu il y a près de trois ans. C’est vrai qu’il avait déjà un design unique et attrayant, mais comme nous sommes dans un domaine où les technologies et les innovations se développent tous les jours, il était important que nous ayons de nouvelles fonctionnalités encore plus intéressantes. Ceci afin de permettre à nos internautes de naviguer et de lire plus aisément nos articles. Mais, surtout afin de rester plus longtemps sur notre site web », explique Beaugas-Orain DJOYUM.

La nouvelle plateforme web de TIC Mag, responsive comme la précédente, est disponible à l’adresse www.digitalbusiness.africa . Elle est désormais plus aérée. Les articles sont davantage mis en exergue dès la page d’accueil du site web et à l’intérieur des pages avec un accent sur la photographie. Il est plus aisé de découvrir, dès la page d’accueil, les informations et actualités dans les différents domaines des TIC et Télécommunications. Parmi les nouveautés, l’on voit apparaître dès la page d’accueil un espace plus grand pour les vidéos dans TIC Mag TV. Aussi, l’on retrouve à la page d’accueil de nouvelles rubriques comme FINTECH, Innovation, Infrastructures et équipements, régulation, E-gouvernance.

Afrique francophone

Autre innovation, deux blocs apparaissent où sont rassemblés les informations relatives aux TIC et Télécoms dans les pays francophones de l’Afrique subsaharienne. C’est ainsi que l’on retrouve un champ où sont rassemblés les informations de l’Afrique centrale et un autre pour celles de l’Afrique de l’Ouest.

D’après les promoteurs de TIC Mag, l’actualité du numérique des pays de l’Afrique de l’Ouest aura plus que par le passé un espace de choix sur le site et l’on ne se contentera plus seulement des informations des dix pays de la zone CEEAC et du Cameroun en particulier.

« Au-delà de l’Afrique centrale, l’actualité des TIC et Télécoms est assez dense dans les autres régions de l’Afrique. Il est important que les acteurs du secteur du numérique résidant en Afrique centrale puissent comprendre la marche et l’évolution du numérique dans les autres pays africains et dans le monde. Ceci afin de s’inspirer au besoin des meilleures stratégies. Idem pour ceux de l’Afrique de l’Ouest », explique le directeur de publication qui annonce pour bientôt l’application web TIC Mag.

En matière de contenus, la plateforme web de TIC Mag répond au quotidien aux questions suivantes : Quelles sont les stratégies des opérateurs qui marchent ? Quelles sont celles qui rencontrent moins de succès ? Comment les acteurs publics régulent le secteur des TIC et quelles stratégies mettent-ils en place pour développer le numérique ? Quelles sont les start-ups innovantes en Afrique qui réussissent ? Comment leurs innovations participent-elles à rendre la vie plus facile dans leur communauté ?


A propos de TIC Mag

TIC Mag (www.digitalbusiness.africa )  est une plateforme web d’informations spécialisée dans l’actualité des TIC et Télécommunications lancée en janvier 2011. Elle a d’abord commencé à présenter l’actualité des TIC et Télécoms au Cameroun avant de s’étendre progressivement, au fil des années, vers le traitement de l’actu du numérique des pays de l’Afrique centrale et de l’Afrique en général.

TIC Mag rassemble en moyenne 65 000 visiteurs chaque mois. Tous des professionnels, experts et passionnés des TIC et Télécoms. Aussi, tous les jours, TIC Mag envoie une newsletter aux 8 500 professionnels et experts des TIC en Afrique. L’inscription à cette newsletter est gratuite. Cette plateforme web ainsi que sa newsletter quotidienne constituent des espaces de communication efficace pour les acteurs du numérique. TIC Mag est édité par ICT Media STRATEGIES.

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A propos de ICT Media STRATEGIES

ICT Media STRATEGIES (www.ictmedia.cm) est un cabinet spécialisé dans la veille stratégique. Ses actions s’articulent autour de six pôles d’activités : Veille Stratégique ; Fourniture de contenus médiatiques, Edition des magazines ; Relation presse, Relations publiques et E-Reputation ; Création Web et enfin Formation et études. ICT Media STRATEGIES travaille en collaboration avec la régie publicitaire ICT Media Marketing And Communication Agency.

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Cameroun : Orange passe en revue son implication dans la transformation numérique du pays

(TIC Mag) – Au cours d’une rencontre avec les journalistes le 03 février 2017 à Douala au Cameroun, Elisabeth Medou Badang, la directrice générale d’Orange Cameroun, a présenté comment son entreprise participe au développement du numérique, et par là, à la transformation digitale du pays. D’après les explications de la DG, on peut indiquer que l’entreprise qui compte aujourd’hui plus de sept millions de clients intervient dans cinq volets en faveur du numérique.

Premièrement, la DG d’Orange Cameroun indique que son entreprise met à la disposition des jeunes innovateurs camerounais ses API qui permettent aux jeunes entreprises d’interconnecter leur système avec celui de Orange à moindre coût. « Les API d’Orange permettent aux jeunes entreprises de proposer leurs services sur notre plateforme USSD, à nos sept millions de clients, de proposer des solutions de paiement (Orange Money et paiement avec le crédit de communication) et l’envoi de SMS vers tous les opérateurs des télécommunications du Cameroun », a indiqué Elisabeth Medou Badang.

A ce sujet, TIC Mag a fait savoir à la DG d’Orange que certains jeunes innovateurs trouvaient onéreux le montant de la caution mensuelle exigée aux jeunes pour entrer en possession des API d’Orange Money. La DG a alors promis d’examiner de près cette doléance. Promesse confirmée quelques minutes plus tard par le directeur marketing d’Orange Cameroun, Cheikh Amadou Bamba Sarr, qui a indiqué que l’entreprise allait trouver une solution à cette situation.

Deuxième volet de l’implication d’Orange dans le numérique au Cameroun, l’organisation d’Orange Developpers Challenge qui permet aux jeunes de confronter leurs projets numériques face à un jury. Chaque année, indique la DG d’Orange Cameroun, le gagnant sélectionné bénéfice d’un accompagnement de l’entreprise.

Kerawa et Monetbil

A titre d’exemple deux start-ups sont cités : « Nous sommes ainsi fiers de certaines initiatives que nous avons pu soutenir. Kerawa.com est celles-là. Il s’agit d’un site internet de petites annonces lancé en 2009 par le Camerounais Nino Njopkou. Disposant d’une application Androïd, il permet aux entreprises de présenter leurs produits et service en ligne, touchant ainsi une clientèle plus large. Il convient aussi de mentionner Monetbil, gagnant d’Orange Developer Challenge 2015. C’est une solution de paiement mobile pour monétiser les jeux, la musique, les vidéos, les livres électroniques, etc.  Monetbil a permis, entre autres impacts, la création d’une centaine d’emplois directs, la bancarisation des populations non bancarisées », indique Elisabeth Medou Badang.

Au niveau international, relève la DG, le Prix Orange de l’Entrepreneur Social est lancé par le groupe. Un prix qui récompense les entrepreneurs proposant des produits et services innovants, s’appuyant sur les TIC pour répondre aux besoins des populations dans les domaines tels que la santé, l’agriculture, l’énergie, l’industrie, le commerce.

L’accompagnement apporté aux jeunes bénéficie également à un incubateur d’entreprises au Cameroun. C’est le troisième volet du soutien de l’entreprise. A travers cet incubateur, il s’agit pour Orange Cameroun de cibler des idées nouvelles et de les aider à mûrir.

En quatrième lieu, Elisabeth Medou Badang évoque le lancement d’Orange Fab en partenariat avec l’incubateur ActivSpaces. D’après les termes de la DG d’Orange, il s’agit d’un « véritable accélérateur de start-up qui donne droit à un prix pouvant aller jusqu’à 10 millions de F.CFA et dont il assure un accompagnement en vue de la commercialisation du service à nos clients ». En ce moment trois projets sont en accélération dans cet Orange Fab, dont Sheckshe (retrouver les pièces d’identité perdues) et Gifted Moom (informations sur la santé infantile et maternelle).

C’est pour nous, une manière concrète de promouvoir l’inclusion numérique des femmes en les familiarisant avec les outils numériques et les logiciels adaptés.Elisabeth Medou Badang

Les maisons digitales

Cinquième volet de son assistance, la filiale du groupe français au Cameroun est active dans le domaine de la formation au numérique. C’est ainsi qu’elle a par exemple lancé le programme « Maisons digitales ».  Grâce à ce programme, la Fondation Orange Cameroun, en partenariat avec les Centres de promotion de la femme et de la Famille (CPFF), a mis en place des salles numériques équipées dans le but de favoriser l’insertion professionnelle des femmes et de développer leur activité génératrice de revenues à travers l’alphabétisation et des modules de formation en entrepreneuriat de base (AGR).

Déjà, pour la première phase, cinq « maisons digitales » sont opérationnelles au Cameroun et la DG d’Orange annonce cinq autres « maisons digitales » en 2017. L’objectif recherché, former au moins 1 500 femmes aux TIC et aux bases de la gestion financière dans les dix régions que compte le Cameroun. « C’est pour nous, une manière concrète de promouvoir l’inclusion numérique des femmes en les familiarisant avec les outils numériques et les logiciels adaptés », affirme Elisabeth Medou Badang.

Autre programme soutenu par Orange, le programme « écoles numériques » qui consiste à mettre gratuitement à disposition des élèves du primaire de 50 écoles (dans la phase pilote, cinq par région) des contenus éducatifs (périscolaires) sous forme numérique. Parmi ces contenus, l’encyclopédie (Wikipédia), les annales des 10 derniers CEP, les cours de mathématiques et sciences (Khan Academy), les livres numériques, etc. Ces contenus sont stockés dans un serveur low-cost et accessibles aux élèves via une connexion Wi-Fi et un navigateur, apprend-on.

Pour la formation des non-voyants au numérique, l’entreprise, à travers sa Fondation, a décidé de réhabiliter et d’aménager des salles multimédia au sein des centres d’encadrement des malvoyants, de former leur personnel à l‘utilisation de logiciels adaptés (NVDA, JAWS) afin de donner aux déficients visuels les capacités à utiliser l’outil informatique pour leurs études et formations. C’est ainsi que certains jeunes non et mal voyants ont été formés à la recherche numérique des données sur Internet et aux logiciels numériques de base tels que Word et Excel.

Coming soon, Ongola FabLab

Toujours dans le cadre de la formation, un programme de déploiement de MOOCS est en gestation avec le concours des universités et grandes écoles du pays.

Aussi, il est annoncé dans les prochains jours le lancement du programme « FabLabs Solidaires ». D’après la DG d’Orange, ce programme « s’inscrit dans une démarche ambitieuse autour de l’éducation numérique pour donner de nouvelles chances à des jeunes en difficulté. C’est une formidable opportunité pour les jeunes de développer leurs compétences numériques et de se préparer aux métiers de demain ».

C’est dans cette optique qu’est annoncé Ongola FabLab, le tout premier fablab de la Fondation Orange Cameroun. Il sera, apprend-on, opérationnel dans un avenir proche et sera lancé en partenariat avec l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF),  l’Association Enfants, Jeunes et Avenir ( ASSEJA) et l’Université de Yaoundé I. Son objectif, offrir un espace et des équipements aux jeunes innovateurs. Il est prévu que ce FabLab soit ouvert à tous les jeunes diplômés ou non ayant simplement des idées novatrices

Au regard de ce qui précède, Elisabeth Medou Badang conclût que l’investissement d’Orange Cameroun dans le domaine du numérique au Cameroun est concret, diversifié et inclusif. « En conduisant les programmes que je viens de mentionner, nous assumons notre posture de « partenaire de la transformation numérique », conclût la DG.

Cameroun : le groupement d’opérateurs mobiles pour la gestion de la Portabilité sera dirigé par Nexttel

(TIC Mag) – Les opérateurs mobiles camerounais Orange Cameroun, Nexttel Cameroon et MTN Cameroon ont signé ce 31 janvier 2017 à Yaoundé un protocole d’accord lançant les activités du Groupement d’intérêt économique pour la gestion de la portabilité mobile au Cameroun (GIE-PMC).

Ce GIE-PMC sera dirigé pour les deux premières années par Nexttel Cameroun. Il permettra aux opérateurs mobiles de travailler ensemble pour la mise en œuvre de la portabilité et de « faciliter la migration vers ce nouvel outil en coordonnant les échanges techniques entre opérateurs ».

La portabilité permet en effet aux abonnés d’un même pays de changer d’opérateur mobile en cas d’insatisfaction, mais tout en gardant leur même numéro de téléphone.

D’après les différentes parties, cette portabilité nécessite une étroite collaboration entre les opérateurs sur les aspects financiers, réglementaires, techniques et administratifs. « C’est une nécessité pour que la portabilité mobile au Cameroun soit un succès au niveau des abonnés, des opérateurs et du gouvernement », a déclaré Nguyen Duc Quang, le DG de Nexttel Cameroon et par ailleurs Président du conseil d’administration du GIE-PMC.

« La portabilité est une innovation technologique qui permettra au consommateur d’exercer librement son choix sur l’ensemble des offres des opérateurs de télécommunications sans être contraints de changer de numéro », précise-t-on du côté de Nexttel.

Le DG de Nexttel Cameroon a par ailleurs rassuré les pouvoirs publics et les consommateurs que tout est d’ores et déjà mis en œuvre pour que la portabilité soit effective et soit un succès.

Outre la mise en œuvre de cette portabilité, parmi les missions du GIE-PMC figurent la gestion de la base de données de référence des numéros portés afin de permettre à ses membres d’assurer l’acheminement direct des communications électroniques de ces numéros.

Le GIE-PMC devra aussi s’assurer du respect des règles de gestion par les opérateurs alimentant cette base de données ou encore de router les messages du processus de portabilité entre les différents membres.

Elisabeth Medou Badang et Philisiwe Sibiya, respectivement Dg d’Orange Cameroon et DG de MTN Cameroon qui ont également assisté à la signature du protocole d’accord sont administrateurs de ce GIE-PMC. La signature de ce protocole d’accord s’est faite en présence du secrétaire général du ministère des Postes et Télécommunications, le Dr Armand Ndjodom et du directeur général de l’ART, Jean-Louis Beh Mengue.

Cameroun : Le Minpostel rencontre ce jeudi les jeunes porteurs de projets en TIC

(TIC Mag) – Le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) a récemment annoncé la tenue ce jeudi 2 février 2017 (demain) à partir de 13 heures de  la deuxième session de vidéoconférence avec les jeunes porteurs de projets dans le domaine des TIC au Cameroun.

Ceux-ci sont par ailleurs invités à se rendre nombreux ce jeudi 2 février 2017 avant 13 heures dans les locaux des dix délégations régionales de la CAMPOST. Les modalités d’inscription à cette vidéoconférence se font auprès des Délégués régionaux de la CAMPOST.

D’après les informations obtenues par TIC Mag auprès du Minpostel, il s’agira pour la ministre des Postes et Télécommnunications, Minette Libom Li Likeng, (photo) de recueillir les besoins des jeunes porteurs de projets TIC afin de mieux les accompagner dans la concrétisation de leurs projets et idées.

Contacts pour plus d’informations: 654 718 735 / 694 188 833 ou [email protected]

Pr Emmanuel Tonye : « 20 ans d’emprisonnement pour propagation de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux, c’est peu ! »

(TIC Mag) – Dans sa campagne de sensibilisation sur l’usage des réseaux sociaux, la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a indiqué qu’en plus de l’application de la loi sur la cybersécurité et la cybercriminalité, celle portant sur la répression des actes de terrorisme pourrait être appliqué en cas de propagation de fausse nouvelle sur les réseaux sociaux.

Invité au programme dominical Dimanche midi sur le poste national de la CRTV le 22 janvier 2017, le Pr Emmanuel Tonye (vice-recteur de l’Université de Yaoundé I en charge de la Recherche, de la Coopération et des relations avec les entreprises, coordonnateur du Master professionnel en sécurité des systèmes d’informations et de communications en formation à distance) a été interrogé sur l’application de ce texte réprimant les actes de terrorisme, notamment dans le cadre de l’usage des réseaux sociaux.

« Lorsque vous voyez les conséquences d’une information mensongère sur les réseaux sociaux, vous comprenez que 20 ans c’est peu. Si l’information mensongère a entraîné le suicide de quelqu’un. N’est-ce pas évident de condamner l’auteur à peut-être plus de 20 ans d’emprisonnement ? Si l’information mensongère a entraîné une catastrophe, cela paraît normal que le coupable soit bel et bien puni pour une telle durée d’emprisonnement (…)», a indiqué le Pr Emmanuel Tonye au cours de cette émission radio.

Il répondait ainsi à la question du DG de ICT Media Strategies. « Dans l’article 9 de la loi N° 2014/028 du 23 décembre 2014 portant répression des actes de terrorisme, il est indiqué qu’il est puni d’un emprisonnement de vingt (20) ans celui qui fait à l’autorité administrative ou judiciaire une déclaration mensongère ou une dénonciation calomnieuse. 20 ans d’emprisonnement pour propagation d’une information mensongère sur l’autorité administrative sur les réseaux sociaux, est-ce applicable dans ce contexte et n’est-ce pas assez élevé comme sanction ? », avait questionné Beaugas-Orain Djoyum.

En effet, l’émission radio Dimanche midi a réalisé un dossier sur l’usage des réseaux sociaux au Cameroun. Et Beaugas-Orain Djoyum, directeur général du cabinet ICT Media Strategies et DP de TIC Mag a été invité par la directrice de l’information de la radio à CRTV, Madeleine Soppi Kotto, à participer à l’entretien avec l’invité spécial de la radio, le Pr Emmanuel Tonye.

Suivre l’interview intégrale du Pr Emmanuel Tonye à partir de la 27e minute et l’ensemble du dossier de Dimanche midi sur les réseaux sociaux (Une heure d’écoute). Entretien mené par Madeleine Soppi Kotto (CRTV), Beaugas-Orain Djoyum (TIC Mag) et Michel Abanda (CRTV).

UWE Michael Neumann : « Avec ce système, les cadres de la Cémac pourront travailler plus efficacement »

(TIC Mag) – Le conseiller technique principal du programme Remap-Cemac (Programme de Renforcement de la gouvernance des Matières Premières en Afrique centrale ) financé par la GIZ explique le bien-fondé et l’apport du système de gestion d’informations que la Coopération allemande offre à la Commission de la Cémac.

TIC Mag : Qu’est-ce qui va changer aujourd’hui à la Commission de la Cémac avec ce « système de gestion des connaissances » que vous avez officiellement remis à la Cémac ?

UWE Michael Neumann : Avec ce système, l’ensemble des cadres de la Cémac pourront travailler ensemble plus efficacement. Il sera par exemple possible de travailler sur les données ou projets de la Cémac, même si l’on n’est pas au siège. Par exemple, si l’on est en déplacement professionnel à Paris ou ailleurs dans le monde, il sera possible de traiter les dossiers en cours à la Commission de la Cémac. Aussi, nous avons offert et nous offrons des formations pour une meilleure compréhension des procédures de traitement des documents. Les agents de la Cémac auront donc à présent une nouvelle manière d’expérimenter le travail ensemble et en groupe. Plus encore, cela va apporter plus de transparence. Et on pourra aussi voir augmenter les recettes que les Etats peuvent obtenir du secteur extractif.

TIC Mag : Quel a été le rôle de la GIZ dans la mise en œuvre de ce projet ?

UWE Michael Neumann : La Commission de la Cémac a demandé au gouvernement allemand de donner un appui à la réalisation de ce système de gestion des connaissances dans le secteur extractif, parce que les Etats rencontraient des problèmes avec la gestion de leurs matières premières. Il y a eu des négociations. Et au termes de ces négociations, le gouvernement allemand a demandé à la GIZ de financé un projet Remap-Cemac et de travailler avec la Commission de la Cémac. Nous avons eu quatre phases avec plusiuers objectifs. Nous avons par exemple une phase où nous mettions l’accent sur le processus ITIE (Initiative de transparence dans les industries extractives, ndlr).  Nous avons beaucoup travaillé dans ce processus et la sous-région a enregistré beaucoup de progrès dans ces procédures. A présent, nous sommes en train de vouloir harmoniser le cadre législatif dans la zone Cémac et renforcer le rôle de la Cémac comme acteur majeur dans le secteur législatif en renforçant les capacités des cadres de la Cémac.

TIC Mag : Quelles sont les principales difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de ce système de gestion d’informations ?

UWE Michael Neumann : Les difficultés, on les a rencontrées au niveau des Etats et de la Commission de la CEMAC lors de la discussion avec le gouvernement Allemand pour valider le financement ce projet.

Propos recueillis par TIC Mag

Henri Lotin : « Quand Internet arrive pour la première fois au Cameroun… » [VIDEO]

(TIC Mag) – Dans le cinquième épisode de la deuxième saison d’IT Stories proposé par Econuma (TooMedia) en partenariat avec TIC Mag, Henri Lotin, Creative Director chez Lotin Corp., décrypte le design des premiers sites web camerounais. Graphiste multimédia autodidacte vivant à Douala au Cameroun, il est co-fondateur de Lotin Corp., un studio graphique spécialisé dans le design multimédia et interactif. Depuis Octobre 2014, il a fondé la Lotin Corp. Academy où il enseigne l’introduction à la communication visuelle, le design web certains logiciels de PAO.

Dans cet épisode d’IT Stories, il parle de l’évolution du graphisme et du design des sites web au Cameroun. D’après lui, le premier moteur de recherche camerounais était http://deal.cm. « Quand Internet arrive au Cameroun pour la première fois avec les premiers FAI, tout le monde n’avait pas accès à Internet. Il fallait aller dans un cyber café pour se connecter ou pour avoir accès à un ordinateur. C’est pour cela que je dis que le mobile est une bénédiction. Le mobile a changé la façon dont on consomme l’Internet aujourd’hui. Malheureusement, tout le monde n’a pas encore adopté les bonnes manières pour mieux se vendre ou se faire lire sur le web via mobile« , observe-t-il.

Aussi, le directeur création de Lotin Corp évoque les tendances digitales actuelles au Cameroun en matière de design web.

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Microsoft et Ecobank s’engagent à accompagner les Etats africains dans le numérique

(TIC Mag) – Les entreprises Microsoft, spécialiste mondial de logiciels, de services et de solutions informatiques et Ecobank Transnational Incorporated, société mère du groupe bancaire panafricain Ecobank, ont annoncé ce 23 janvier 2017 la signature d’un protocole d’accord visant à accompagner les efforts des gouvernements africains engagés dans la transformation numérique de leurs villes.

L’accord vise à digitaliser des services des villes africaines comme les décaissements de bourses et les frais de scolarité dans le secteur de l’éducation ; la collecte des taxes par les municipalités auprès des vendeurs du marché et des petites boutiques ; les règlements des licences pour les véhicules et des permis de conduire ainsi que les e-visas et les e-passeports. Les deux entreprises annoncent déjà que des domaines clés tels que l’enregistrement des terrains et le recouvrement des droits dans les services municipaux et hospitaliers devraient faire l’objet d’une modernisation considérable avec cet accord.

Un programme d’alphabétisation numérique est associé à ce protocole. D’après Amr Kamel, directeur général de Microsoft pour l’Afrique de l’Ouest, de l’Est et centrale, « chez Microsoft, notre objectif est d’aider les sociétés à se transformer numériquement, du consommateur à l’ensemble des services gouvernementaux (…) Toute nation correctement soutenue par la technologie peut se transformer en un écosystème intelligent, capable de s’engager avec ses citoyens, d’autonomiser les employés et d’optimiser les opérations pour améliorer considérablement leurs vies ».

Pour sa part, le directeur général du groupe Ecobank, Ade Ayeyemi, affirme que le principal objectif recherché est d’accroître l’inclusion financière en Afrique et se dit fier de travailler avec le groupe américain dans ce sens. « Microsoft est une marque mondialement reconnue. Nous sommes heureux de nous associer à Microsoft pour aller plus vite sur notre stratégie de transformation numérique », déclare Ade Ayeyemi.

 

Cameroun : Minette Libom Li Likeng promet d’accompagner les jeunes start-ups, en 2017

(TIC Mag) – La traditionnelle cérémonie de présentation des vœux à la ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun s’est tenue ce 20 janvier 2017 au Palais des congrès de Yaoundé. Les acteurs du secteur des Postes et Télécommunications, ainsi que les collaborateurs du ministère, sont venus dire « Bonne année 2017, Madame la Ministre ! ».

Mais avant, la ministre a présenté dans son discours les grands axes de son action en 2017. Parmi ses annonces, elle indique vouloir renforcer de la confiance avec les opérateurs « à travers le cercle de concertation permanent public-privé pour le secteur des postes et télécommunications et TIC ». Mais, elle indique qu’elle veillera aussi à l’amélioration de la qualité de services dans le secteur. « Dans ce domaine, nous renforcerons nos actions en mettant l’accent sur l’identification et la sécurisation des trafics des communications électroniques », déclare la ministre.

L’accompagnement des jeunes startuppeurs dans le domaine du numérique sera également au rendez-vous, promet-elle. « Le problème du Cameroun réside notamment dans son incapacité à faire grandir ses entreprises numériques, à transformer ces start-ups en leaders mondiaux alors même que notre pays regorge des talents, de créativité et dispose d’atouts indéniables pour réussir la conversion du numérique », reconnaît Minette Libom Li Likeng qui promet de les aider.

A ses collaborateurs et aux structures sous la tutelle du Minpostel, elle indique qu’il y aura davantage un renforcement de la gouvernance. Ce qui implique, dit-elle, plus de transparence, moins de cloisonnement dans les structures et surtout plus d’accountability. « Des objectifs seront fixés pour chaque responsable et sur ces bases, ils seront évalués », indique la ministre qui engage ses collaborateurs à travailler davantage pour rattraper le retard du Cameroun dans le secteur des TIC et des Postes.

A partir du Cameroun, MTN lance un service d’envoi d’argent vers 25 pays africains

(TIC Mag) – La filiale camerounaise de l’opérateur sud-africain des télécommunications MTN a annoncé l’extension de son service MTN Mobile Money à plusieurs autres pays africains. Dans un message diffusé à ses abonnés, l’opérateur affirme : « Fini les files d’attente interminables et les longues heures dans les transports. Avec Mtn Mobile Money, vous pouvez désormais envoyer de l’argent vers 25 pays en Afrique à partir de votre compte MTN Mobile Money ».

 

Parmi les pays dans le viseur de l’opérateur, le Congo, la Côte d’ivoire, le Gabon, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Lesotho, le Libéria, Madagascar, le Malawi, le Mali, la Mozambique, le Niger, ou encore le Nigéria. Avec cette extension, MTN renforce sa position, et espère récupérer davantage de parts sur ce marché face à une concurrence de plus en plus rude, à l’instar du britannique WorldRemit.

Cameroun : L’Internet pertubé dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest

(TIC Mag) – Depuis le 17 janvier 2017, les régions d’expression anglaise du Cameroun connaissent des perturbations avec l’utilisation d’Internet. Notamment les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. D’après les informations obtenues auprès de certains habitants de ces deux régions, il n’ est pas aisé d’envoyer des mails, de communiquer via des réseaux sociaux comme WhatsApp, Facebook ou Twitter depuis quelques jours. Parallèlement, le transfert et la réception d’argent dans ces régions sont également perturbés. Tandis que dans le reste du pays, le réseau Internet  est globalement stable, même si certains évoquent un ralentissement du débit.

Selon le quotidien La Nouvelle Expression qui cite un habitant de la ville de Bamenda dans le Nord-Ouest, « nous avons découvert ce matin en arrivant au bureau qu’Internet était complètement bloqué. On a essayé de contacter les autres, mais on s’est vite rendu compte que c’est  une situation générale dans le Nord-Ouest… seuls les appels téléphoniques pour l’instant sont disponibles et toutes les activités qui pouvaient se faire via internet sont complètement suspendues». Selon d’autres habitants, l’opérateur Orange a envoyé le SMS suivant à ses abonnés des deux régions anglophones : « Cher client, pour des raisons indépendantes de notre volonté, les services Internet ne sont pas disponibles ».

Pour l’instant, aucune explication détaillée et officielle n’a été fournie par le gouvernement ou par le régulateur des télécoms sur cette suspension. Par ailleurs, notons que ces deux régions sont secouées depuis quelques temps par un mouvement de multiples revendications à l’endroit du pouvoir central de Yaoundé. Coïncidence ou non, les perturbations dans l’utilisation de l’Internet commencent le jour même où le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation suspendait deux regroupements (qui effectuent les revendications) des régions concernées.

Avec Equacomm, Camtel va étendre l’Internet via wifi au Cameroun

(TIC Mag) – L’opérateur historique des télécommunications au Cameroun, Camtel, a annoncé le 18 janvier 2017 la signature à Yaoundé d’un accord de partenariat avec Equacomm, un fournisseur d’accès Internet opérant au Cameroun et aux Etats-Unis. A travers ce partenariat, CAMTEL et EQUACOMM s’engagent pour le développement d’un réseau d’accès radio-wifi au Cameroun. Cet accord devrait permettre aux deux entreprises d’étendre le réseau d’Internet via Wifi sur tout le territoire national.

Selon les termes de l’accord, Equacomm qui devra s’appuyer sur l’infrastructure de Camtel, apportera des équipements qui s’ajusteront à la technologie américaine en la matière : « Nous allons commencer par Yaoundé et Douala et notre ambition est de couvrir tout le Cameroun. Avec ces deux grandes villes, tout ira ensuite très vite. Notre ambition étant la couverture totale du Cameroun avec un réseau Wifi robuste », explique Yves Djoko, le Directeur général d’Equacomm.

D’après David Nkoto Emane, le Directeur général de Camtel, l’extension de la couverture wifi au niveau national aurait déjà débuté et devrait s’intensifier au cours de cette année 2017 : « Nous avons déjà commencé à inonder beaucoup de structures en Wifi. Il y a sur ce volet, l’aéroport de Yaoundé – Nsimalen et certaines universités aussi », explique-t-il.

Protais Ayangma (MUTATIONS) : « Notre nouveau modèle économique repose essentiellement sur la digitalisation »

(TIC Mag) – Le PDG de la South Media Corporation qui édite le quotidien camerounais à capitaux privés Mutations explique la vision que se donne aujourd’hui le quotidien après 20 ans d’activités. La Presse en ligne tuera-t-elle la presse écrite traditionnelle ? Le patron de Mutations ne le pense pas. Certes, certaines personnes vont se détourner des kiosques, mais, croit-il, ce risque est mineur comparé aux gains énormes susceptibles d’être générés par la digitalisation des médias.

TIC Mag : Le nouveau Mutations est en kiosque depuis le 09 janvier 2017. Lors de la soirée d’anniversaire des 20 ans de Mutations, vous avez indiqué que le nouveau Mutations aura également un ancrage important sur les plateformes digitales. Que nous réserve Mutations dans ce domaine ?

Protais Ayangma : La digitalisation de notre journal est l’un des axes stratégiques de la refondation de notre journal. Elle vise à augmenter notre audience par l’inclusion d’un public jeune et de la diaspora. Notre nouveau modèle économique repose essentiellement sur ce pilier. Notre site web sera moderne, dynamique et responsive.

TIC Mag : Le journal va-t-il publier en ligne l’ensemble de ses articles quotidiens ?

P.A. : Le journal digital ne sera pas l’exacte copie du journal papier. Il y aura par exemple des alertes, etc. Avec le journal digital, nous avons moins de contrainte d’espaces et de temps qu’avec le papier. Ce qui nous donne plus de possibilités.

TIC Mag : Pensez-vous comme certains éditeurs de journaux traditionnels que la presse en ligne participe à la chute des revenus et des ventes en kiosque de la presse papier ?

P.A. : Au contraire. La presse en ligne, en s’attaquant à de nouvelles cibles et du fait de sa disponibilité dans l’espace et dans le temps, contribue à accroître le nombre de lecteurs. Aujourd’hui, il suffit d’avoir un smartphone pour être connecté sur le web.  La presse en ligne règle l’épineux problème de la distribution. Probablement, certaines personnes vont se détourner des kiosques, mais ce risque est mineur comparé aux gains énormes susceptibles d’être générés par ce nouveau marché induit par la presse en ligne.

TIC Mag : Quelle est l’expérience de Mutations en la matière ?

P.A. : Notre expérience est très limitée. C’est dire que nous partons de rien. C’est pour cela que nous avons fait appel à des experts.

TIC Mag : Les médias traditionnels trouvent encore difficilement un modèle économique efficace en ligne. Comment entendez-vous rentabiliser votre site web ?

P.A. : Nous n’allons pas inventer le fil à couper le beurre. Nous allons faire comme les grands journaux à travers le monde. Il y a les abonnements payants et la vente d’espaces. Le vrai défi sera celui des contenus.

TIC Mag : Par le passé, l’on avait du mal à se procurer la version PDF du journal Mutations. De nouvelles mesures pour commercialiser la version PDF du journal ? 

P.A. : Oui, nous avons mis en place des mesures pour commercialiser la version PDF du journal. Vous me permettrez de ne pas m’étendre dessus, car nous entrons déjà là dans notre stratégie.

TIC Mag : L’on annonçait également une nouvelle équipe. Quels sont les grands changements dans l’équipe ? Le journal Mutations disposera-t-il d’une rédaction web ?

P.A. : L’équipe est une construction permanente. Ce sera toujours un judicieux mix entre les anciens qui ont chevillé au corps l’esprit du journal et des nouveaux jeunes créatifs et ouverts au modernisme. Le plus grand changement c’est la séparation des fonctions éditoriales des fonctions de support avec à leur tête un Secrétaire général.

TIC Mag : De manière générale, après 20 ans, quelle est la nouvelle vision que Mutations se donne ?

P.A. : La nouvelle vision de Mutations se traduit par notre nouvelle signature : « Mutations, notre patrimoine commun ». Il s’agit de se reconnecter à nos lecteurs qui seront désormais les seuls propriétaires de Mutations. Cela se traduira par une ouverture du capital social et de nos colonnes au plus grand nombre. Notre nouvelle ambition, matérialisée par une charte éditoriale et un credo, c’est d’être le premier choix en termes de préférence et d’influencer positivement la marche du pays par une information sure, libre et engagée. Nos valeurs sont :  Éthique, Professionnalisme et Indépendance.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM

Cameroun : La Croissanterie, la recette du succès

[Message] Le 16 Décembre 2016, deux nouvelles croissanteries ouvrent les portes dans les stations Total Nomayos et Total aéroport à Yaoundé.

C’est en Mai 2016 que La Croissanterie inaugurait son implantation au Cameroun, au quartier Bonapriso à Douala. A l’époque déjà, ce restaurant est annoncé comme le premier d’un partenariat ambitieux qui verra le développement et l’implantation de plusieurs restaurants dans le pays. Le 16 Décembre 2016, deux nouvelles croissanteries ouvrent les portes dans les stations Total Nomayos et Total aéroport à Yaoundé.

Motivé par l’attrait d’un pays à fort potentiel et s’appuyant sur un partenariat avec le groupe TOTAL, La Croissanterie assume l’opportunité d’étendre son réseau dans des lieux stratégiques du Cameroun.
Après six mois d’activité, le point de vente de Bonapriso affiche des résultats très satisfaisants. C’est aussi, pour la population camerounaise, la traduction d’une création d’emplois pérenne dans le temps.

La qualité des produits au cœur de la réussite
Le concept de La Croissanterie – modèle historique de la restauration rapide à la française – a rapidement su convaincre ses nouveaux consommateurs. Si les viennoiseries connaissent un véritablement engouement, la sandwicherie trouve aussi son public.

Au Cameroun, l’enseigne choisi d’être fidèle à son positionnement et à son identité, aussi bien dans l’aménagement moderne de ses restaurants que dans ses gammes de produits. A cet effet, les consommateurs camerounais retrouvent la même qualité de produits et de services qu’en Europe.

Comme chaque restaurant de l’enseigne, tous les produits sont fabriqués sur place, le jour même, pour garantir fraîcheur et qualité. Pour les produits frais, l’enseigne préfère faire valoir les productions locales, rigoureusement sélectionnées.

Recrutement et formation, deux piliers essentiels de la réussite

Garantir ce modèle efficient impose aussi la valorisation des ressources humaines. Formation, accompagnement et suivi en continu par les équipes de La Croissanterie, (avant et après ouverture) permettent d’assurer une qualité et un service constant au sein des différents restaurants.

La Croissanterie offre chaque jour la possibilité de se restaurer et d’énergiser la vie, désormais accessible aussi à la population de Yaoundé.

Ce qu’il faut savoir sur le partage des infrastructures télécoms au Cameroun 

(TIC Mag) – Au Cameroun, pour l’installation de son réseau, un opérateur télécoms peut utiliser l’infrastructure appartenant à un autre opérateur de réseau de communications électroniques ou à un concessionnaire de service public. C’est ce qu’indique, en son article 50, le décret N°_2012/1640/PM du 14 JUIN 2012 fixant les conditions d’interconnexion, d’accès aux réseaux de communications électroniques ouverts au public et de partage des infrastructures.

D’après ce décret, l’opérateur demandeur du partage des infrastructures doit adresser une demande écrite de partage d’infrastructure à l’opérateur propriétaire de l’infrastructure. Et celui-ci est tenu de répondre à la demande de partage d’infrastructure dans un délai maximum de soixante (60) jours, à compter de Ia date de dépôt attestée par un accusé de réception.

Toutefois, ce délai de 60 jours peut être prorogé d’une durée identique, lorsque le site où le partage recherché est occupé par plusieurs autres utilisateurs et que le propriétaire du site est tenu de les consulter pour éviter des difficultés techniques ultérieures dans l’exécution du contrat.

L’opérateur détenteur de l’infrastructure est tenu de la partager en cas de sollicitation. L’article 50 de ce décret en son alinéa un précise que « la demande de partage d’infrastructures ne peut être refusée, si elle ne crée aucune perturbation ou autre difficulté technique, au regard du bon fonctionnement du réseau et de la bonne exploitation du service ». En plus, tout refus de partage d’infrastructures est motivé et communiqué à l’Agence par tout moyen laissant trace écrite.

Convention de partage des infrastructures

Avant de rendre opérationnel le partage des infrastructures, les deux parties doivent signer une convention de partage d’infrastructures fait l’objet d’un contrat de droit privé. Ce sont également les deux parties qui déterminent les conditions administratives, techniques et financières de cette convention.

Les clauses techniques minimales du contrat concernent entre autres la liste complète des utilisateurs de l’infrastructure objet du partage ; la description complète de l’infrastructure, ses caractéristiques techniques et son dimensionnement ; les conditions d’accès à l’Infrastructure ; les conditions de partage de l’infrastructure en terme d’espace, de gestion et de maintenance, notamment la description technique complète des équipements ; les informations que les parties doivent se communiquer de façon régulière pour assurer la gestion de l’infrastructure ; les projections futures concernant l’exploitation de l’infrastructure par les utilisateurs ; les conditions liées au respect des servitudes radioélectriques.

Les clauses administratives et financières minimales du contrat quant à elles concernent les procédures de facturation et de recouvrement ainsi que les modalités de paiement ; les définitions et les limites en matière de responsabilité et d’indemnisation entre les utilisateurs de l’infrastructure et enfin les modalités de répartition des coûts de partage de l’infrastructure.

Du partage des infrastructures alternatives appartenant aux opérateurs non telcos

Au Cameroun, certains opérateurs non telcos ont déployé des infrastructures de communications électroniques pour leurs services. C’est par exemple le cas d’Eneo (ex AES SONEL), le gestionnaire du service public d’électricité au Cameroun. Pour la fluidité de leur service, l’opérateur avait installé sans accord préalable de l’ART la fibre optique en aérien sur des poteaux électriques. Il avait été sanctionné, mais le gouvernement et l’opérateur étaient parvenus à un accord pour la rétrocession du surplus de ses capacités à l’Etat et donc, à Camtel l’opérateur historique. Ceci conformément aux textes en vigueur.

En effet, l’article 54 alinéa 1 du décret N°_2012/1640/PM du 14 JUIN 2012 fixant les conditions d’interconnexion, d’accès aux réseaux de communications électroniques ouverts au public et de partage des infrastructures stipule que les exploitants d’infrastructures alternatives sont tenus de céder, sous Ia supervision de l’administration chargée des télécommunications, à l’opérateur de réseau, les capacités excédentaires dont ils pourraient disposer après avoir déployé les infrastructures destinées à leurs propres besoins, et/ou les droits de passage sur le domaine public, les servitudes, les emprises, les ouvrages de génie civil, les artères et canalisations, ainsi que les points hauts dont ils disposent.

Ces capacités excédentaires des exploitants des infrastructures alternatives sont cédées à l’Etat selon des modalités fixées d’accord-parties, dans le cadre d’un protocole d’accord signé entre l’Etat et l’exploitant de l’infrastructure alternative. Aussi, ces capacités rétrocédées à l’opérateur désigné pour Ia gestion de l’infrastructure de communications électroniques sont transmis selon des modalités fixées d’accord-parties, dans le cadre d’une convention de rétrocession signée entre l’Etat et cet opérateur.

L’interconnexion des réseaux au Cameroun

Comme le partage des infrastructures, les opérateurs sont tenus d’assurer l’interconnexion avec les opérateurs télécoms légalement constitués. Ils doivent de ce fait régulièrement fournir un catalogue d’interconnexion. Lorsqu’une interconnexion ou un accès porte atteinte au bon fonctionnement du réseau d’un opérateur ou au respect des exigences essentielles, l’opérateur, après vérification technique de son réseau, en informe l’Agence de régulation des télécommunications qui peut, si cela est nécessaire, prononcer la suspension de l’interconnexion et de l’accès. Elle en informe les parties et fixe les conditions de son rétablissement.

Aussi, l’article 58 alinéa 3 de ce décret indique qu’iI est formellement interdit à tout opérateur de suspendre, partiellement ou totalement, l’interconnexion ou l’accès sans décision préalable de l’ART. Cependant, l’opérateur peut, en cas de danger grave portant atteinte au fonctionnement de son réseau, notamment une surtension, un trafic perturbateur ou un virus, interrompre le trafic. II informe l’ART par tout moyen laissant trace écrite, dans un délai de vingt-quatre (24) heures.

C’est toujours l’ART qui fixe la liste des indicateurs de qualité des prestations d’interconnexion et d’accès pour les réseaux de communications électroniques ouverts au public. Ces indicateurs comprennent notamment : le nombre et la durée des interruptions des liaisons d’interconnexion ; la vitesse de rétablissement des dérangements des liaisons d’interconnexion ; le taux d’efficacité des appels utilisant les services d’interconnexion ; le taux de blocage et d’interruption des communications électroniques au sein du réseau de départ d’appel et au sein du réseau de terminaison de communications électroniques.

Au regard de ces précisions, l’on peut comprendre pourquoi l’ART avait décidé d’enquêter et de revenir sur la décision unilatérale qu’avait prise Camtel, l’opérateur historique, d’interrompre l’interconnexion de la fibre optique à Orange Cameroun, privant ainsi ses abonnés de la connexion Internet, le temps de la résolution du différent qui opposait les deux opérateurs.

Par TIC Mag [Article mis à jour le 12-06-2018]

Désiré ATEBA : « L’Accord-cadre sur le partage des infrastructures au Cameroun est cité en exemple dans des fora internationaux »

(TIC Mag) – Cadre à la direction des Licences, de la Concurrence et de l’Interconnexion (DLCI) de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) du Cameroun, Désiré Ateba laisse entendre que l’Accord-cadre sur le partage des infrastructures numériques entre les opérateurs nationaux non titulaires des licences de télécommunications, et les telcos et toutes les initiatives prises par l’ART participent du souci de sauvegarder et de renforcer les intérêts du consommateur. Ce qui au finish est considéré comme un exemple.

TIC Mag : Quels sont les contours de l’Accord-cadre sur le partage des infrastructures numériques entre les opérateurs nationaux et d’une part et avec ENEO ?

Désiré ATEBA : L’Accord-cadre sur le partage d’infrastructures est une initiative de l’Agence de Régulation des Télécommunications qui visait la mise à disposition du secteur des télécommunications, de l’ensemble des infrastructures susceptibles d’être partagée par la communauté des opérateurs, y compris celles détenues par les concessionnaires d’autres industries ne relevant pas du secteur des télécommunications.

L’ART avait en effet noté que les sociétés telles qu’ENEO (ex AES Sonel), CAMRAIL et la CRTV, disposaient d’infrastructures passives pouvant être exploités par les opérateurs relevant du secteur des télécommunications.

L’objectif visé par cet Accord-cadre est donc la minimisation des coûts d’investissement des opérateurs d’une part, et d’autre part, de permettre le déploiement rapide du réseau par les opérateurs, afin d’être en conformité avec les obligations leur cahier des charges, notamment en ce qui concerne le calendrier de déploiement du réseau.

TIC Mag : Comment et quand sommes-nous parvenus à cet Accord-cadre sur le partage des infrastructures ?

Désiré ATEBA : Comme nous l’avons déjà signalé plus haut, le projet d’Accord-cadre a été initié suite au constat fait par l’Agence, de l’existence d’infrastructures détenue par les opérateurs du domaine des télécommunications et des concessionnaires d’autres secteurs d’activité, et non exploitée de façon optimale.

Des concertations ont été engagées avec les détenteurs desdites infrastructures en 2005 et les négociations se sont concrétisées le 13 décembre 2006 par la signature sous la supervision de l’Agence, de l’Accord-cadre, entre CAMTEL, MTN Cameroon, Orange Cameroun, CRTV, CAMRAIL, AES-Sonel, ainsi que le Collectif National des Exploitants du Secteur des Télécommunications (CONESTEL).

TIC Mag : Quel a été le rôle de l’ART dans cet accord ?

Désiré ATEBA : Si nous en tenons à ce que nous avons indiqué précédemment, l’ART qui a été à l’initiative de l’accord-cadre, a joué un rôle central en menant les négociations nécessaires et a supervisé la signature de l’Accord-cadre. Cela transparaît clairement.

TIC Mag : Comment le consommateur camerounais pourrait-il bénéficier de cet Accord-cadre sur le partage des infrastructures numériques ?

Désiré ATEBA : Pour répondre à votre préoccupation, il convient déjà de relever que toute initiative prise de l’ART participe du souci de sauvegarder ou de renforcer les intérêts du consommateur.

Nous avons dit plus haut que le partage des infrastructures visait notamment la minimisation du coût d’investissement. Dans ces conditions, la conséquence logique est la répercussion de ces coûts sur les services offerts au consommateur. Concrètement, nous contribuons par cette action à la baisse du tarif final appliqué au consommateur.

TIC Mag : Pensez-vous que l’expérience du Cameroun en la matière peut faire tache d’huile dans les pays de la sous-région et servir d’exemple ?

Désiré ATEBA : Nous ne pouvons pas attester des initiatives prises en la matière dans les pays de la sous-région. Par contre, et pour votre information, nous pouvons vous assurer que cet Accord-cadre a été cité en exemple dans des fora internationaux au-delà de la sous-région.

Propos recueillis par TIC Mag

Le Congolais AZUR annonce le lancement d’Azur France et supprime les tarifs du roaming avec l’Afrique

(TIC Mag) – Les abonnés de l’opérateur mobile Azur en Afrique (Congo, Gabon et RCA) peuvent désormais appeler en France au tarif local. Idem pour les abonnés du réseau Azur France qui peuvent appeler au tarif local leurs compatriotes restés en Afrique et abonnés d’Azur. Une sorte de suppression des frais de roaming entre la France et les trois pays africains où Azur opère. C’est du moins ce qu’a annoncé le 29 décembre 2016 le Groupe Azur Telecom (Bintel).

Dans un communiqué dont TIC Mag a obtenu une copie, Bintel annonce le lancement d’Azur France, son nouveau réseau mobile en France. D’après le groupe, Azur France devient ainsi la 4ème opération du groupe, après le Congo, le Gabon et la RCA.

Toutes ces opérations vont constituer un réseau unique pour tous les abonnés du groupe Azur Telecom. « Désormais, les clients du Groupe Azur Telecom pourront utiliser une carte SIM ’’Double Numéro’’ comportant deux numéros de téléphone : un numéro de téléphone français utilisable sur le réseau Azur France et un numéro de téléphone d’un des réseaux Azur en Afrique (Congo, Gabon et RCA) », explique le groupe. Parmi les avantages de cette SIM « Double numéro », l’opérateur cite la disponibilité permanente d’un numéro de téléphone en France et des appels entre l’Afrique et la France au coût d’un appel local pour les abonnés d’Azur.

Les nouvelles cartes SIM d’Azur France sont disponibles au niveau des agences commerciales du Groupe Azur Telecom en Afrique et en France à l’agence Azur France à Paris sise 84 rue du Poteau (métro Porte de Clignancourt), apprend-on.

Selon Jean Bruno Obambi, PDG du Groupe Azur Telecom, « le lancement de cette nouvelle opération s’inscrit en droite ligne avec notre stratégie et notre volonté d’être un opérateur de référence en Afrique Centrale, tout en faisant bénéficier de nos services à la diaspora africaine en France aux meilleurs tarifs sur le marché ».

Ce lancement intervient alors que certains médias locaux ont annoncé il y a peu des difficultés financières du groupe congolais qui pourraient compromettre l’avenir d’Azur Telecom. Sur TIC Mag, Souleymane Diallo, le directeur commercial du groupe, s’était inscrit en faux au sujet de ces allégations.

Pierre Kaptue : « Les résultats de l’assignation des fréquences 4G au Cameroun ne sauraient tarder »

(TIC Mag) – Le Comité interministériel d’attribution des bandes de fréquences radioélectriques (CIABAF) au Cameroun s’est réuni en sessions ordinaires les 28 et 29 décembre 2016 au ministère des Postes et Télécommunications. Parmi les points à l’ordre du jour, les perspectives de l’utilisation de la bande UHF (470 – 694 Mhz), l’examen du budget de 2016 et l’adoption de celui de 2017 ou encore le point sur le fichier national des fréquences. Occasion pour TIC Mag d’interroger Pierre Kaptue, l’inspecteur général chargé des questions techniques du Minpostel, qui présidait les travaux de ce Comité en remplacement de la ministre Minette Libom li Likeng, empêchée. Interrogation au sujet de l’assignation des fréquences pour la 4G aux opérateurs mobiles qui revendiquent déjà la disposition (et pour d’autres la commercialisation) de cette technologie.

TIC Mag : Le Comité interministériel d’attribution des bandes de fréquences radioélectriques (CIABAF) s’est réuni hier au Minpostel. Des opérateurs mobiles au Cameroun nous disent qu’ils attendent encore l’assignation des fréquences pour réellement implémenter la 4G dans le pays. L’assignation de ces fréquences pour la 4G était-elle au menu de vos travaux et aujourd’hui où en sommes-nous avec ce dossier ?

Pierre Kaptue : C’est bon d’attirer l’attention sur le fait que le Comité interministériel d’attribution des bandes de fréquences radioélectriques est l’entité nationale qui doit procéder à la mise à disposition des fréquences pour l’ensemble des utilisations y compris naturellement pour les services 3G et 4G des opérateurs mobiles. S’agissant de ce point précis d’assignation des fréquences pour la 4G, le Comité a déjà identifié les fréquences qui devront servir pour les services 3G et 4G au Cameroun. Cette étape étant franchie et acquise, il reste tout simplement que les fréquences soient assignées à chacun des opérateurs afin que les utilisations de ces services 4G soient optimales et pour qu’il n’y ait pas de brouillages des uns vis-à-vis des autres. Et quand on parle d’absence d’interférence entre les bandes de fréquences, on parle de meilleure qualité de service.

TIC Mag : A quand précisément l’assignation de ces fréquences pour la 4G ?

P.K : L’assignation est une activité permanente qui tient compte des résolutions et recommandations du Comité, qui, à chaque session, identifie les fréquences pour les nouveaux services comme par exemple la 3G et la 4G. Etant donné qu’il s’agit d’une activité permanente, cela veut dire que c’est un projet déjà en chantier et dont les résultats ne sauraient tarder.

TIC Mag : Sur quelles bases se font la répartition des fréquences ?

P.K : Etant donné le fait que les fréquences pour les différents services se propagent sans limites, il faut trouver des moyens techniques lors de cette distribution pour faire en sorte qu’aucune utilisation ne brouille de manière préjudiciable une autre. Ce sont là les bases essentielles qui guident l’assignation de ces fréquences.

Propos recueillis par TIC Mag


A noter, au Cameroun le CIABAF est l’instance nationale chargée d’assurer la gestion optimale de l’attribution des bandes de fréquences aux différents services nationaux de radiocommunications. Il assure la répartition des ressources en fréquences aux secteurs et services essentiels, à l’instar des télécommunications mobiles à large bande, sans fil, par satellite, la radiodiffusion télévisuelle ou sonore ou encore des transports.