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Samuel Ngondi : « Orange Cameroun a revu ses forfaits Internet pour proposer des forfaits adaptés »

(TIC Mag) – Le directeur des Relations institutionnelles d’Orange Cameroun donne quelques explications sur la nouvelle tarification data contestée d’Orange. D’après lui, les clients se plaignent de moins en moins dès lors qu’ils prennent mieux connaissance des avantages des nouveaux forfaits.

TIC Mag : De nombreux abonnés de la data mobile d’Orange se plaignent de l’augmentation des tarifs de la data chez Orange Cameroun ou encore de la diminution du volume de la data pour des montants autrefois pratiqués. Qu’est-ce qui explique cette nouvelle tarification ?

Samuel Ngondi Eboua : Nous avons comme vous noté des plaintes de nos clients portant sur les forfaits du fait d’une lecture partielle de la révision de notre offre. La tendance inverse a été observée par la suite et au fur et à mesure que les clients avaient connaissance des avantages de cette nouvelle grille.  Orange Cameroun a en effet non seulement revu ses forfaits Internet dans le but de proposer à chaque client un forfait adapté à son besoin de consommation réel, mais a également réduit le nombre de forfaits afin de faciliter le choix des clients. C’est la raison pour laquelle nous avons créé deux forfaits de trois jours qui sont une nouveauté dans notre catalogue d’offres Internet et sur notre marché.

Concernant les volumes des forfaits, Orange Cameroun propose actuellement des volumes de data très généreux. Ils sont actuellement doublés grâce à une offre promotionnelle qui court depuis le 06 avril. Qu’ils en profitent !

TIC Mag : Justement sur les réseaux sociaux, des abonnés se plaignent également de ce que vous les embrouillez avec les tarifs des offres data et les différents forfaits que vous pratiquez. Comment expliquez-vous ces différents offres et forfaits ?

S.N.E : Pour simplifier le choix, Orange Cameroun propose trois types de forfaits Internet : Des forfaits de 24 heures, des forfaits de trois jours et des forfaits de 30 jours. Tous ces forfaits sont accessibles sur le menu #145# et sur l’application My Orange.

TIC Mag : A la suite des appels de certaines associations au boycott des offres data d’Orange et aux différentes plaintes sur les réseaux sociaux, que compte faire Orange Cameroun pour rassurer ses clients ? 

S.N.E : Nous renforçons notre proximité avec nos clients par la communication en leur assurant la bonne information, notamment sur les avantages des nouveaux forfaits Internet que nous leur proposons. Nous les invitons par ailleurs à consulter ces bénéfices auprès de notre Service Client en appelant gratuitement le 950, auprès de nos canaux de digitaux (Site Internet, comptes Facebook et Twitter) et auprès de nos agences où ils peuvent bénéficier de l’aide et des conseils des coach digitaux Orange.

TIC Mag : Où en est Orange ce jour avec le déploiement de la 4G au Cameroun ?

S.N.E : Nos deux grandes villes Douala et Yaoundé sont aujourd’hui couvertes à 100% en 4G. Ce déploiement du réseau Orange permet à nos abonnés de bénéficier d’une expérience incomparable sur le très haut débit mobile. Ils peuvent ainsi profiter de nos nouveaux services de streaming comme Trace en mode 4G et tous les autres services innovants qui seront disponibles dans les toutes prochaines semaines.

Notre déploiement 4G s’accompagne également d’une grande promotion sur des smartphones 4G disponibles dans nos agences à partir de 25 900 F.CFA. Pour 25 900 F.CFA, Orange Cameroun propose d’ailleurs le smartphone 4G le plus accessible sur le marché.

Propos recueillis par TIC Mag

Acquisition de TIGO par WARI : quelques éléments d’analyse stratégique

Passé le premier sentiment de fierté après l’annonce du rachat du deuxième opérateur de télécommunications au Sénégal, TIGO, filiale de Millicom (internationale) par la société de transfert d’argent et de services sénégalaise WARI, analysons du point de vue stratégique cette opération d’acquisition.

Une acquisition se justifie quand la restructuration qui en découle crée de la valeur pour l’acquéreur. Le cédant, lui, gagne presque à tous les coups car, en plus de la valeur de son entreprise, reçoit une prime de cession. De source officielle, le prix de la vente s’élève à 129 millions de USD (FCFA 79 milliards).

L’acquéreur, lui, poursuit généralement trois types d’objectifs stratégiques : acquérir des ressources ou des capacités de grande valeur, augmenter son pouvoir de marché et/ou réaliser une diversification géographique ou de marché.

Du point de vue des ressources, les entreprises les plus convoitées sont celles qui disposent de ressources qui ne sont pas transférables ou qui sont difficiles à répliquer.

En tant qu’opérateur de téléphonie mobile, la ressource la plus « valuable » que TIGO possède est sa licence de télécommunications dont la validité a été rallongée jusqu’en 2028 par l’Etat du Sénégal pour la somme de FCFA 50 milliards. Un investisseur qui désire se lancer dans les services de télécommunications n’a d’autre choix que d’acquérir un opérateur déjà présent sur le marché ou d’attendre la mise en vente hypothétique d’une licence par les autorités gouvernementales.

Toujours du point de vue des ressources, avec le réseau de TIGO, le provider de services de monnaie électronique et de transfert d’argent WARI a accès désormais à des technologies et services (cartes SIM, codes USSD…) qui sont habituellement sous le monopole des opérateurs de télécommunications et qui sont pourtant très utiles pour opérer dans le marché de la monnaie électronique.

En effet, jusque-là au Sénégal, les opérateurs de télécommunications ont le monopole des Codes USSD et des cartes SIM qui permettent aux opérateurs de services de monnaie électronique sur support de téléphone mobile d’offrir un service convivial et sécurisé à moindre coût aux usagers. La sécurité des transactions et la convivialité des interfaces étant deux facteurs clés de succès dans l’offre de services sur ce marché, WARI a désormais les capacités technologiques de rivaliser avec son concurrent désigné Orange Money.

S’agissant d’augmenter son pouvoir de marché et donc son avantage concurrentiel, WARI rajoute, avec cette acquisition, plusieurs cordes à son arc.

Les télécommunications, aussi bien que les services financiers mobiles sont deux industries caractérisées par une économie de réseau, et, dans lequel l’opérateur qui a le plus grand nombre d’utilisateurs gagne un avantage compétitif certain grâce des économies d’échelle conséquentes sur les coûts. Avec les 3.9 millions d’utilisateurs potentiel déjà présents dans le réseau TIGO, WARI a de quoi  étendre (fidéliser surtout!) substantiellement ses parts de marché dans les services de mobile money. Il faudra aussi compter avec le sentiment de fierté né de cette acquisition qui peut booster sensiblement le parc d’abonnés au réseau de TIGO et le nombre d’adhérents aux services offerts par WARI. Cet objectif stratégique d’augmenter son pouvoir de marché dans les services financiers mobiles est d’autant plus pertinent que WARI fait face au géant ORANGE MONEY (service de e money de l’opérateur Orange) avec ses presque 8 millions de clients potentiel (parc client orange 7,9 millions abonnés au 31 déc. 2016).

Conséquence des effets de réseau, avoir plus d’utilisateurs implique davantage de données clients, et donc un meilleur profilage de leurs besoins et une offre de service la plus adéquate possible.

La combinaison des réseaux de distribution de TIGO et de WARI sera aussi un élément déterminant dans la montée en puissance du pouvoir de marché sur les deux segments d’activités que sont les télécommunications et les services de monnaie électronique.

De l’autre côté de la balance, des synergies possibles dans les fonctions managériales, de distribution et de marketing, pour ne citer que celles-là, vont réduire sensiblement les coûts et booster la profitabilité des activités.

Des gains d’efficience substantiels pourront découler de l’intégration des activités de mobile money déjà existantes de TIGO et de WARI grâce, notamment, au transfert d’expertise et à la mutualisation des systèmes opérationnels.

S’agissant de la diversification de marché, WARI s’engouffre dans le domaine rentable de la télécommunication mobile et est susceptible d’apporter un souffle nouveau au réseau de TIGO dont les parts de marché (26%) ont du mal à évoluer face au puissant opérateur Orange. Avec une pénétration de 102% au 31 décembre 2016, le marché des télécommunications mobiles au Sénégal arrive à maturité, signalant un avenir qui sera bientôt tributaire de l’innovation dans l’offre de services, notamment les services financiers mobiles.

Forte de ces considérations stratégiques, l’acquisition de TIGO par WARI pose néanmoins des défis de taille (comme pour toutes les opérations de ce genre) dont le premier consiste à avoir la capacité de manager l’intégration. En plus d’appartenir à deux industries différentes, les deux entreprises ont des cultures différentes et les gains attendus ne pourront provenir que d’une restructuration très performante des fonctions managériales et opérationnelles. La question de l’intégration opérationnelle est d’autant plus sensible qu’elle ne devra en aucun cas déboucher sur la dégradation de la qualité des services.

Il faut noter toutefois que l’opération d’acquisition n’est pas encore une réalité. Le Code des Télécommunications stipule, en son article 27, que « les licences délivrées par décret…sont personnelles » et, en son article 28, que « les licences ne peuvent être cédées à un tiers que par décret. Cette cession implique la poursuite du respect de l’ensemble des dispositions de la licence ».

Pour en revenir au succès post acquisition, se conformer à la régulation de ces deux activités peut en lui-même être un défi. L’entité WARI, habituée à la régulation des Banques Centrales devra aussi se soumettre au Sénégal, à la régulation des activités télécoms autrement plus contraignante. Le challenge sera de mettre en place une organisation et des processus à la fois bien intégrés (et optimisés) et capables de répondre aux besoins des deux régulateurs. Il faudra aussi sans doute s’adapter aux évolutions prévisibles de la régulation des services de monnaie électronique et des technologies (convergence, régulation de la qualité de service, accès partagé aux technologies notamment).

Par , Msc in Finance, MBA. Consultant en management stratégique et régulation sectorielle. 

Texte publié sur sa page LinkedIn le 07 mars 2017.

Cameroun : L’extention .cm franchit le cap des 135 000 noms de domaines enregistrés

(TIC Mag) – Entre 2009 et 2017, le nombre de noms de domaines enregistrés au Cameroun sur l’extention « .cm » est passé de 180 à 135 671. Selon l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC) qui révèle l’information, si ce chiffre est en constante augmentation depuis le transfert en 2009 par l’Etat de la gestion du « .cm » de la Camtel à l’Antic, il reste tout de même en dessous des attentes.

Selon Josué Boumndjel, chef d’antenne régionale Antic pour les régions du Littoral et du Sud-ouest cité par Le quotidien de l’Economie, ce manque d’engouement des camerounais pour l’utilisation du nom de domaine national est la résultante des craintes et d’un manque de confiance : « Je pense qu’il y a un problème de confiance; ce n’est pas seulement dans les télécommunications. Beaucoup de Camerounais ont l’impression que les produits étrangers sont meilleurs que ceux du pays ».

Pourtant, selon lui, le « .cm » est une extension fiable qui offre aux Camerounais biens de garanties et d’avantages. D’abord, les coûts d’enregistrement qui ne dépassent pas les 7 000 F. Cfa. Ensuite, il évoque la facilitation de la création des contenus locaux ainsi qu’une baisse des cybercrimes.

Mais au-delà, il s’agit également d’un outil de souveraineté nationale : « Nous pensons que tous les promoteurs camerounais devraient avoir le .cm parce qu’il y va de la souveraineté de notre pays. On ne peut pas développer l’économie numérique avec le .com tout comme on ne peut pas développer l’agriculture de notre pays avec le cacao étranger. Pour développer l’économie de notre pays, il faut des contenus locaux, il faut l’extension locale », ajoute Josué Boumndjel dont les propos sont rapportés par Le quotidien de l’économie.

Congo Brazza : Fibre optique, les espoirs des startups

(TIC Mag) – En République du Congo, la fibre optique a fait son entrée en janvier 2011. Ceci, dans un environnement où Internet n’était accessible qu’à une poignée de personnes, avec une qualité de service qui faisait débat. A ce jour, force est de reconnaître que le pays a réalisé bien des efforts qui se sont traduits sur le terrain. Une progression à mettre entre autre à l’actif de la fibre optique. Si jusqu’à présent, certains estiment que les coûts pratiqués dans le pays sont assez élevés pour le Congolais moyen, la venue de la fibre optique au Congo en janvier 2011 a suscité beaucoup d’espoirs, principalement chez de nombreux startuppeurs dont le cœur de métier est essentiellement lié à Internet.

Plusieurs jeunes startuppeurs rencontrés au Congo placent également de nombreux espoirs dans l’arrivée et le déploiement de la fibre optique. C’est le cas de Yannick Biavanga, développeur d’application mobile sous Java et Androïd au Congo : « L’économie numérique c’est avant tout le contenu. Et ce contenu est aussi fourni par des applications mobiles qui fonctionnent essentiellement avec Internet. Ce qui veut dire que si Internet n’est pas vulgarisé, les applications également ne le seront pas. Nous espérons vraiment que la fibre optique qui sera à terme déployée dans tout le pays pourra contribuer à vulgariser l’Internet, mais également réduire les coûts pour le rendre accessible à toutes les bourses ».

Dans le même sillage, Neguev Mpassi le promoteur de la startup congolaise AntApp spécialisée dans la conception des applications web et mobile estime que l’arrivée de la fibre optique est en soit une bonne chose.

Cependant, le véritable défis pour la rendre utile sera de la démocratiser, de la rendre accessible auprès de tous : « A quoi servira la fibre optique si son réseau de couverture n’est pas assez répandu dans le pays ? C’est vrai qu’une majorité de consommateurs d’applications se trouvent dans les agglomérations, mais il y a aussi un potentiel marché dans les périphéries. Eux aussi ont besoin de tirer avantage de la fibre optique et tout ce qu’elle apporte avec elle en termes d’aisance et de contenu », explique Neguev Mpassi.

Enfin, d’autres porteurs de projets à l’instar de Mac Bolant, concepteur de l’application immobilière Lukimo pensent que l’arrivée de la fibre optique au Congo fera émerger un nouveau type d’applications et de contenus : « En plus des problèmes des coûts élevés qui pourront baisser, la venue de la fibre optique au Congo va nettement améliorer les débits, ce qui pourra consolider le marché des applications. Certaines applications ou des services nécessitent un débit minimum de connexion Internet pour pouvoir être utilisées. Et jusqu’ici, plusieurs startups privilégiaient des services de basse consommation. Donc, je pense qu’avec l’arrivée de la fibre optique, on pourra aussi assister au début du développement d’un nouveau type de contenus numériques au Congo », explique-t-il.

Le premier atout de la fibre optique mis en avant par le gouvernement congolais c’est la baisse des tarifs jusqu’ici pratiqués : « Plusieurs de nos jeunes se sont plaint de la cherté des coûts de l’Internet au Congo. C’est vrai que le gouvernement fait des efforts dans ce sens, et continue à la faire. A cet effet, le déploiement de la fibre optique dans le pays devrait non seulement permettre d’améliorer la qualité du service, mais induire également une baisse des prix jusqu’ici pratiqués », expliquait en octobre 2016 Léon Juste Ibombo, le ministre congolais des Postes et Télécommunications.

Par Jephté TCHEMEDIE


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  1. Congo Brazza : Fibre optique, les espoirs des startups
  2. Grâce à la fibre optique de Congo Telecom, les Brazzavillois profitent encore du wifi public gratuit
  3. Léon Juste Ibombo : « Il faut que la majorité de Congolais soit connectée à la fibre optique » [VIDÉO]
  4. Congo Brazza : Comment l’ARPCE et Yves Castanou ont défini les conditions d’accès à la fibre optique
  5. Gérard Lokossou (Airtel Congo) : « Internet et la data représentent l’avenir pour les opérateurs »
  6. AKOUALA : « Il arrive des moments où on est totalement en guerre au niveau concurrentiel » [VIDÉO]
  7. Djibrilla A. Issa : « Avec le projet CAB, la Banque mondiale créée des interconnexions régionales »

 

AKOUALA : « Il arrive des moments où on est totalement en guerre au niveau concurrentiel » [VIDÉO]

(TIC Mag) – AKOUALA, l’Administrateur directeur général de Congo Telecom, s’est confié à TIC Mag au terme des Journées de réflexion sur la fibre optique en octobre 2016. En tant que DG et PCA du Conseil d’administration de Congo Telecom, accumule-t-il autant de pouvoirs au point d’être un handicap pour le développement de l’entreprise comme certains le laissent entendre ? Dans quel état a-t-il trouvé l’entreprise qu’il dirige aujourd’hui ? Pourquoi Congo Telecom fait-il face à des difficultés ? Pourquoi l’interopérabilité entre Congo Telecom et les opérateurs MTN Congo et Airtel Congo n’est-elle pas effective ? Quelles sont les solutions pour relever Congo Telecom ? Comment l’opérateur historique entend-il vulgariser l’appropriation par les ménages des offres Triple Play de Congo Telecom ?  Autant de questions auxquelles l’Administrateur directeur général de Congo Telecom répond en toute convivialité dans cet entretien vidéo.

Par exemple, au sujet des accusations sur le fait qu’il détient trop de pouvoirs, l’ADG explique qu’ »il arrive des moments où on est totalement en guerre au niveau concurrentiel ». Ce qui implique des solutions et décisions urgentes pour faire face à la concurrence. Car, explique-t-il, si les échelles de décisions sont nombreuses, la réactivité de l’entreprise face aux actions de la concurrence est ralentie. Ce qui a un impact négatif sur la performance de l’entreprise. En tant qu’ADG, la réactivité est plus rapide et avantageuse pour l’entreprise, explique-t-il.

« Il est mentionné dans les statuts de Congo Telecom que l’actionnaire unique qu’est l’Etat peut mettre fin au mandat de l’administrateur directeur général à tout moment. De quels pouvoirs parle-t-on ? Quand on dit que j’ai des pouvoirs, c’était comme si j’étais intouchable« , nuance l’ADG qui reconnaît que le Chef de l’Etat peut mettre fin à ses fonctions à tout moment. Voir la Vidéo complète de l’Interview.

Par TIC Mag


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Léon Juste Ibombo : « Il faut que la majorité de Congolais soit connectée à la fibre optique » [VIDÉO]

(TIC Mag) – Le ministre des Postes et Télécommunications du Congo Brazza fait le point sur le déploiement de la fibre optique au Congo. Pour Léon Juste Ibombo, le Congo a désormais une vue globale de ce qu’il y a à faire concernant la fibre optique.

« L’infrastructure est là, il faut que cette infrastructure puisse arriver auprès des ménages, auprès des entreprises et auprès des Congolais. Une étude de la Banque mondiale indique que de nombreux Congolais ne sont pas encore connectés à la fibre optique proposée par le gestionnaire de cette infrastructure qu’est Congo Telecom », affirme le ministre.

Le ministre Léon Juste Ibombo fait savoir que le challenge aujourd’hui au Congo c’est de trouver des voies et moyens pour que la fracture numérique soit réduite. D’où son appel aux acteurs du secteur des TIC et Télécommunications : « L’ambition du président de la République est que tous les Congolais puissent utiliser cette fibre optique. Notre ambition c’est de matérialiser cette ambition du président de la République dans les faits. L’infrastructure est disponible. Brisons à présent le seuil du dernier kilomètre et connectons le maximum de ménage ! »
Voir la vidéo pour plus d’explications du ministre Léon Juste Ibombo.


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  7. Djibrilla A. Issa : « Avec le projet CAB, la Banque mondiale créée des interconnexions régionales »

Djibrilla A. Issa : « Avec le projet CAB, la Banque mondiale créée des interconnexions régionales »

(TIC Mag) – Le Représentant résidant du Groupe de la Banque mondiale au Congo, Djibrilla A. Issa, explique à TIC Mag pourquoi la Banque mondiale accompagne le Congo Brazza dans son secteur du numérique et particulièrement dans le développement des infrastructures numériques, dont la fibre optique. Il donne par ailleurs des détails y compris financiers de cet accompagnement. Tout comme il revient sur les projets de son institution dans le pays de Dénis Sassou Nguesso.

TIC Mag : Comment la Banque mondiale accompagne-t-elle le Congo Brazza dans sa marche vers le développement d’une économie numérique ?

Djibrilla A. Issa : Les priorités du gouvernement qui ont été déclinées par le Président de la République et par le Premier ministre sont la création de la richesse et de l’emploi. Le gouvernement a identifié les secteurs porteurs de croissance et de richesse. Parmi ces secteurs, les TIC. Le gouvernement nous a demandé notre appui au niveau de trois niveaux : l’aider à mettre en place des infrastructures. Une fois ces infrastructures installées, il faudra aider le gouvernement à développer des services comme par exemple l’e-gouvernement ou l’e-santé autour de ces infrastructures.  En troisième lieu, il faudra créer du contenu local. C’est-à-dire, faire en sorte que les TIC puissent servir à créer des entreprises locales qui développent des contenus innovants en utilisant cette fibre optique. Ce sont les trois éléments d’appui que nous apportons au gouvernement dans le secteur des TIC et de la fibre optique comme moteur du développement.

TIC Mag : A combien s’élève aujourd’hui l’appui de la Banque mondiale dans le secteur du numérique au Congo ?

DAI : Le premier projet a été le financement des connexions interrégionales avec la fibre optique pour un montant de 30 millions de dollars pour relier Pointe noire – Mbinda à la frontière avec le Gabon. La fibre optique a été déployé sur plus de 500 Km. Aujourd’hui, nous sommes en train d’apporter un financement additionnel pour compléter les infrastructures et passer aux deux autres phases évoquées plus haut, c’est-à-dire l’utilisation de la fibre optique pour les services publics et la création d’un incubateur qui pourrait intéresser les entreprises qui gravitent et travaillent dans le secteur des TIC afin que ces entreprises puissent se développer et créer de la richesse. Nous sommes en train de mobiliser un financement additionnel au premier financement accordé.

TIC Mag : A quelle échéance comptez-vous mettre en place cet incubateur ?

DAI : Notre objectif c’est qu’avant la fin du mois de juin 2017, nous ayons déjà mobilisé ce financement et que nous commençons à mettre en place l’incubateur. Mais, en plus de l’incubateur, l’on voudrait aider à la mise en place du Fonds du développement du numérique qui peut appuyer les efforts des jeunes entrepreneurs innovants du secteur des TIC.

TIC Mag : Comment venir à bout de la fracture numérique au Congo et faire en sorte que le Congolais se trouvant à l’intérieur du pays puisse disposer d’une connexion Internet fiable ?

DAI : Déjà avec le maillage de la fibre optique, les populations sont rapprochées des infrastructures. C’est un premier niveau important. Le gouvernement a déjà initié un premier projet de maillage. Aussi, le fonds de développement du numérique et l’agence de régulation qui travaillent dans ce sens devraient aider à ce que le numérique soit accessible à tout le monde. Cela va créer la compétition et l’innovation, ce qui va contribuer à la baisse des coûts et faciliter l’accès. La gestion des infrastructures est aussi critique pour permettre à ce que la fibre optique soit partagée par tout le monde.

TIC Mag : Comparé à d’autres pays de la sous-région, les tarifs de la data sont encore élevés au Congo. La Banque mondiale qui finance la fibre optique n’a-t-il pas son mot à dire pour que les coûts soient davantage abordables pour les Congolais moyens ?

DAI : Les tarifs sont définis par les lois de l’offre et de la demande. Ce que le gouvernement fait déjà en amenant les infrastructures, en créant un environnement règlementaire accroît l’offre et la compétition. Ce qui va contribuer nécessairement à faire baisser les coûts. Si vous regardez en arrière, il y a cinq ou dix ans, le Congo n’avait pas accès à la fibre optique. Les coûts étaient encore plus élevés et aujourd’hui, les coûts sont en train de baisser et vont baisser. Je n’en doute pas. Nous sommes en train de travailler avec le gouvernement sur ces questions d’offres et d’environnement juridique dans cette logique.

TIC Mag : Comment la BM s’est-elle associée avec les autres bailleurs de fonds pour l’interconnexion sous-régionale en Afrique centrale ?

DAI : Le Central African Backbone (CAB) est un projet multi bailleur financé par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et d’autres bailleurs de fonds. Ce que nous essayons de faire dans ce cadre, c’est de créer des interconnexions régionales. Ce que la Banque mondiale a financé, c’est l’interconnexion entre la République du Congo et le Gabon. Ce que la BAD a financé c’est l’interconnexion entre la République du Congo et le Cameroun. Il y a des volets dans chaque pays qui vont contribuer à faire ce maillage-là. Pour que les communications entre les pays de la sous-région n’aillent plus dans d’autres directions en Europe avant de revenir. Qu’on utilise plus la fibre optique sous-marine et que la connexion soit plus directe.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM, à Brazzaville


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Gérard Lokossou (Airtel Congo) : « Les OTT sont des « monstres » qu’il ne faut surtout pas abattre »

(TIC Mag) – Le directeur général d’AIRTEL CONGO présente les défis qui se posent aujourd’hui au Congo Brazza au sujet de la fibre optique. Pour le DG, il est important que les prix de la data soient encadrés par la régulation, mais aussi fixés par les opérateurs dans un jeu de libre concurrence. De sorte à assurer la croissance, mais aussi les investissements nécessaires pour accompagner ce qui constitue pour tous l’avenir. Gérard Lokossou qui a reçu l’équipe de TIC Mag il y a quelques mois revient également sur la menace des OTT (Over The Top, à l’instar de WhatsApp, Facebook Messenger, Viber, Skype etc.) et les relations d’Airtel Congo avec l’ARPCE, le régulateur télécoms.

TIC Mag : Aujourd’hui le Congo dispose de la fibre optique. Quels sont les challenges à relever afin que les Congolais puissent bénéficier de manière optimale de cette infrastructure ?

Gérard Lokossou : Le Congo bénéficie en effet d’un large réseau de Fibre optique aussi bien privé que publique mais nous sommes encore loin de la « Démocratisation » de cette fibre pour lui permettre de jouer son rôle de véritable moteur de développement. Le challenge est de faire la balance entre la dimension purement économique de cette fibre pour aider au développement et la nécessité de le faire de façon rentable pour les acteurs surtout du secteur privé que nous sommes. Et ce challenge nous devons le relever avec tous les acteurs que sont les ministères et autorité de régulation.

Le premier chantier se situe au niveau  réglementaire et le légal à l’instar de ce qui se passe dans d’autres pays pas très éloignés. Tous les coûts directs ou indirects de déploiement de la fibre sont règlementés et orienté vers la vulgarisation de cette dernière pour le plus grand nombre. Par exemple, à Brazzaville, ville qui se modernise davantage, il devrait être systématiquement inclus dans les plans architecturaux une arrivée de la fibre dans tous les buildings. Les coûts sont à ce jour prohibitifs comparés à ce qu’il peut avoir dans d’autres pays. Il y a certes une volonté, mais il faut qu’elle soit accompagnée par une prise en compte de tout ce qui touche à l’écosystème de la mise à disposition de la fibre optique.

TIC Mag : Que faire pour que les coûts soient accessibles ?

G.L. : La première chose à faire c’est de réguler ces prix notamment ceux du déploiement. Aujourd’hui, pour avoir une liaison dédiée, vous savez en moyenne combien il faut payer. Le régulateur a encadré  les tarifs pour ces différents éléments. Il y a eu des discussions avec les opérateurs pour trouver les prix, mais il faut également des discussions pour fixer les conditions pour permettre aux opérateurs d’investir dans le domaine de la fibre.  Il y a une part informelle très importante dans le développement de ce secteur. Résultat des courses, les opérateurs auront tendances à installer et déployer la fibre uniquement là où, économiquement, les coûts permettent de le faire.

TIC Mag : Certaines personnes, lors d’un récent forum sur la fibre optique à Brazzaville, indiquaient que les tarifs pratiqués entre les opérateurs concernant la bande passante n’étaient pas les mêmes. Est-ce vrai ?

G.L. : Je ne connais pas les tarifs pratiqués par les autres, mais je ne serai pas étonné qu’ils ne soient pas les mêmes. Mais, ils sont encadrés. Nous sommes dans un marché qui est aussi libre en concurrence. Et je ne sais pas si la volonté était qu’ils soient les mêmes. Parce que derrière, il y a un enjeu de libre concurrence, d’éviter que les opérateurs, de par leur force, se cartellisent et fixent un prix. A un certain niveau, il faut laisser faire la loi du marché. Je pense que c’est encadré, mais l’encadrement ne doit pas aller jusqu’à dicter quel doit être le prix.

TIC Mag : La création d’une société de patrimoine pour la gestion de la fibre optique est-elle une solution qui vous arrange à Airtel Congo ?

G.L. : Oui. Pourquoi ? Parce que la fibre optique devient un enjeu central même pour les opérateurs, car nous sommes aussi clients à un certain niveau. Elle l’est déjà d’ailleurs, la première chose que cela devrait nous garantir c’est une certaine qualité de service qui accompagne à certains niveaux de disponibilité. Aujourd’hui, nos utilisateurs subissent un certain nombre de désagréments dans leurs  expériences d’utilisation de l’Internet qui ne sont pas sans liens avec cette fibre. Parmi ces facteurs, l’entretien de la fibre optique, la capacité de réaction quand la fibre optique est coupée, etc.

Par exemple, le nombre de coupures enregistrées pour des raisons  de travaux d’utilité publique. Et pourtant, il y a trois niveaux de protection quand la fibre est déployée. Mais, il ne se passe pas une semaine sans qu’il n’y ait une coupure. A la fin, le client perçoit cela comme une contre-performance de l’opérateur en fonction du fait que l’opérateur ait une boucle de redondance qui soit efficace ou pas. La réalité c’est qu’on est dépendant. Avec une société de gestion, nous nous attendons à plus d’efficacité, à plus de moyens mis à disposition pour que cette fibre soit disponible avec la qualité de service attendue.

TIC Mag : Après la disponibilité de la fibre optique au Congo, comment faire en sorte que les tarifs de la data pratiqués par les opérateurs soient plus abordables aux Congolais moyens dont certains estiment que ces tarifs sont encore chers, même si l’on a observé quelques baisses ces dernières années ?

G.L. : C’est une bonne question. Je m’attendais à celle-là. En répondant à la question je vais peut-être être en désaccord avec vous sur un point. Le point de désaccord est situé au niveau du coût de la data. C’est un discours qui a l’avantage d’être populaire, mais qui n’est pas très réaliste. J’aurais bien aimé avoir une étude comparative des tarifs de la data dans les pays de l’Afrique centrale ou par rapport à d’autres bien de substitution pour que nous soyons d’accord d’abord sur cette conclusion. Et votre organe TIC Mag peut être un très bon relais pour ce genre d’étude. (…)

Il est temps que ce type d’étude soit faite. Je pense qu’à produit égal, le Congo est l’un des moins cher dans la sous-région. J’aimerais bien que vous fassiez cette comparaison pour que nous puissions avancer sur ce débat.

TIC Mag : Peut-on s’attendre pour les mois à venir à une réduction des coûts ?

G.L. : Tout opérateur, dans un marché libre comme celui que nous avons au Congo, est régulé par le marché. Le marché sanctionne si vous êtes en dehors. Sauf s’il y a une cartellisation des opérateurs. Ce qui n’est pas le cas au Congo. Comment est structuré le tarif chez nous ? C’est le coût plus une  marge.

Si l’on veut améliorer le prix de vente que vous appelez le coût, il faut pouvoir l’améliorer sur les deux axes. Pas simplement la marge, mais améliorer aussi le coût de revient de l’opérateur. Et c’est de là qu’on revient au point initial : c’est-à-dire combien cela revient à l’opérateur de déployer la fibre optique ? On a un effet de volume qu’on peut avoir si on avait la fibre déployée partout.

On pourrait alors avoir une économie d’échelle qui nous permettrait, en tant qu’opérateur, d’avoir des tarifs beaucoup plus attractifs tirés vers le coût.

Gérard Lokossou (Airtel Congo) : « Internet et la data représentent l’avenir pour les opérateurs »

Normalement, pour l’économie globale et pour l’Etat congolais, il est important que les prix de la data soient fixés de telle sorte que nous ne n’hypothéquions pas l’ensemble du marché et la capacité à investir. Parce que c’est un secteur stratégique pour l’économie du Congo.Gérard Lokossou

TIC Mag : Le meilleur moyen de faire baisser les prix, c’est donc de rendre cette fibre optique plus disponible au plus grand nombre…

G.L. : Absolument ! Aussi, pour rendre la fibre optique plus disponible, il faut rendre le déploiement plus accessible ou plus réglementé. Aujourd’hui, le faire avec les coûts que nous avons serait pour tout opérateur hypothéquer son avenir. D’abord, c’est interdit de vendre la marge négative, mais Internet et la data représentent l’avenir pour les opérateurs.

C’est clair que la voix baisse de plus en plus. Il y a une forte substitution des services que nous faisions il y a quelques années avec le GSM par les services OTT (Over The Top, WhatsApp par exemple, ndlr). Plus nous améliorons la qualité, plus nous avons un impact direct sur ce qui était la voix.

TIC Mag : Comment percevez-vous chez Airtel Congo l’influence que les OTT opèrent dans les services qui, auparavant, étaient les vôtres ?

G.L. : Les OTT sont des « monstres » qu’il ne faut surtout pas abattre mais qu’il faut canaliser. Le problème ne se pose pas en termes d’existence ou de non existence des OTT. C’est un problème, une fois de plus, de régulation et de réglementation du marché. Nous sommes soumis à un certain nombre de contraintes, d’obligations et de taxes auxquelles ces OTT ne sont pas soumis.

La réalité c’est que nous nous retrouvons sur un marché avec une sorte de concurrence déloyale. D’autant plus que ce qui donne de l’impulsion à cette concurrence c’est l’amélioration de la qualité de nos services, donc de l’Internet. Aujourd’hui, cela représente une menace, mais demain cela pourrait représenter une opportunité de collaboration. Toutes les pertes de recettes sur la voix ou sur les SMS que nous enregistrons ont un impact sur les taxes que nous payons. Cela un impact sur l’Etat congolais.

Toute l’économie est perturbée par la présence de ces nouveaux opérateurs, qui, comparés à nous, n’ont pas d’infrastructures et d’obligations, mais qui proposent des services qui se substituent à ce que nous faisons.

Certains pays sont même allés jusqu’à les interdire, ces OTT ou les limiter à certains services. Cela veut dire que l’impact qui était négligeable il y a quelques années est devenu réel. Ce sont des acteurs à part entière. Ils doivent être pris en compte dans les deux sens. Aussi bien en termes d’obligations, qu’en termes de droits. Aujourd’hui, ils sont, entre guillemets, des clandestins. Il faut les encadrer.

TIC Mag : L’ARPCE a récemment fixé les tarifs d’interconnexion et l’on a constaté une baisse des tarifs d’interconnexion des SMS. Un communiqué a été publié par le régulateur pour inviter les opérateurs à donner leur avis sur ces tarifs. Quel a été l’avis d’Airtel Congo à ce sujet ?

G.L. : Nous avons la chance de travailler en très bonne intelligence avec notre autorité de régulation. Je dis la chance, parce que notre autorité de régulation est certes ferme, mais à partir du moment où nous ne sommes pas en rupture de communication avec le régulateur, nous pensons que nous avons la base pour pouvoir aborder les problèmes quand ils se posent.

Pour nous, chaque fois qu’il y a une décision, le plus important c’est de comprendre la volonté qu’il y a derrière la décision et de regarder si l’approche prise par la décision est la meilleure pour tout le monde pour atteindre la volonté exprimée. Quel est l’objectif du régulateur ? Peut-on l’atteindre différemment ? Est-ce le seul moyen de l’atteindre ?

Ce sont autant de questions que nous nous posons et dont nous discutons avec le régulateur pour examiner les voies et moyens. A partir du moment où le cadre de discussion est ouvert et que l’intérêt du Congo est mis en avant, il n’y a pas de raison de ne pas s’aligner..

TIC Mag : Quand vous dites que le régulateur est aussi ferme vous faites probablement allusion à la réduction par l’ARPCE d’une année de la durée votre licence à cause d’une qualité de service jugée discutable…

G.L. : Le régulateur a effectivement proposé la réduction d’un an de la durée de notre licence. Une décision qui est prévue dans la licence que nous avons. En la proposant, le régulateur n’est pas en dehors de la feuille de route tracée par la licence. Après, il y a des circonstances qui l’encadrent.

Nous avons une position par rapport à cette décision et ce que nous faisons c’est que nous continuons de batailler auprès du régulateur et auprès de toutes les autorités pour faire comprendre l’inopportunité de cette décision, au regard des nombreux investissements qui sont faits pour améliorer la qualité de service.

Par exemple, la disponibilité de l’énergie électrique à Brazzaville fait problème. La disponibilité de l’électricité dans une ville comme Brazzaville est en moyenne de 40%. Dans les zones reculées, la disponibilité de l’électricité est encore moins importante. La dépendance que nous avons de l’électricité est un phénomène réel.

Nous avons des sites où nous utilisons des batteries, des groupes électrogènes, etc. Il peut arriver que nous passions toute une journée sans électricité. Et ce n’est pas un phénomène exceptionnel. Le temps d’autonomie des batteries est de quatre à six heures. Les chances que nous ayons des sites qui tombent sont énormes. Et nous sommes obligés de faire un travail pour essayer de rattraper.

Et quand vous avez les pénuries que nous avons connues et que nous connaissons sur la disponibilité du carburant, alors que les groupes électrogènes fonctionnent au carburant, vous essayez de comprendre.

En mai 2016 par exemple, nous n’avions pas la possibilité d’acheter le quota de carburant qu’il nous fallait. Ce sont autant d’éléments qu’il faut mettre dans  la balance quand nous avons en face de nous ce genre de décision. Nous avons donc choisi de faire la bataille des arguments, de démontrer ce que nous faisons depuis l’audit qui avait été réalisé l’année précédente, les challenges auxquels nous sommes confrontés et que nous ne pouvons pas relever étant seul. Oui, c’est une décision qui nous a surpris, qui nous a peinés, mais que nous combattons avec les moyens que nous avons : les arguments.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM, à Brazzaville


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Congo Brazza : Comment l’ARPCE et Yves Castanou ont défini les conditions d’accès à la fibre optique

(TIC Mag) – Au Congo Brazza, l’Autorité de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) a joué un rôle majeur dans l’implémentation et la mise à la disposition du public de la fibre optique. Comment pose-t-on la fibre optique ? Combien cela coûte ? Qui a le droit de déployer la fibre ? Dans quel cadre doivent-ils le faire ?  Qui a accès à la station d’atterrage et combien cela coûte ? Ce sont autant de question qu’a adressé l’ARPCE au Congo pour une meilleure utilisation de la fibre optique. Et le directeur général de l’ARPCE, Yves Castanou, a bien voulu expliquer à l’équipe de TIC Mag comment.

De prime abord, un cadre réglementaire a été mis sur pied par le régulateur télécoms.  « C’est très important. Beaucoup de pays n’ont pas mis en place le cadre réglementaire par lequel la fibre optique doit être déployée », se félicite Yves Castanou. Tout en précisant : « On a mis en place des conditions de construction, d’exploitation et d’accès à l’infrastructure ». Au Congo Brazza, apprend-on, tous les opérateurs ont le droit d’accéder à l’infrastructure à condition d’être en règle avec les textes législatifs du secteur des télécoms au Congo.

L’ARPCE a également validé un catalogue d’interconnexion. Dans ce catalogue de référence distribué à tous les opérateurs figure tous les différents éléments de structuration des coûts de la fibre optique. Tout comme le régulateur a œuvré pour une baisse substantielle des tarifs de la bande passante. « Le régulateur a également mis en place l’environnement tarifaire dans lequel les coûts de location des capacités nationales et internationales en matière de fibre optique sont indiqués. On s’est battu pour que le coût de location d’une liaison internationale E1 (capacité internationale 32 lignes E0 de 2 Mbps, ndlr) soit revu à la baisse. Aujourd’hui, l’E1 sur satellite varie autour de 600 et 700 euros. On s’est arrangé pour que le prix de location de l’E1 pour un opérateur qui veut avoir un E1 entre Brazzaville et Paris ou Pointe Noire et Paris et peut-être Pointe Noire et dans des villes du Portugal soit inférieur au coût de location du Vsat », affirme Yves Castanou.

D’après lui, aujourd’hui au Congo, le coût de l’E1 serait entre 400 et 500 euros alors qu’avant il fallait payer 1500 ou 1 000 euros via le satellite.

La menace des OTT

Avec l’accessibilité de la fibre optique, de l’Internet mobile, les populations congolaises se sont ruées vers les services des OTT comme WhatsApp, Facebook Messenger ou encore Viber pour effectuer des appels ou envoyer des sms à leurs proches et connaissances. Conséquence, selon le rapport 2016 du marché de la téléphonie mobile en République du Congo que vient de publier l’ARPCE, le revenu total des trois opérateurs (MTN, Airtel et Azur) a connu une baisse passant de 267,1 milliards de F.CFA en 2015 à 236,7 milliards de FCFA en 2016. L’on a en effet enregistré en 2016 un trafic total voix entrant (national entrant et du trafic international entrant) de 601,1 millions de minutes. Par rapport à l’année 2015, cela représente une baisse de 23,8%.

Aussi, le volume des appels internationaux entrants a chuté.  Entre 2012 et 2016, l’on a enregistré une baisse de 33,5%. Entre 2015 et 2016, ce trafic international entrant a baissé de 17,8%.

Et les OTT sont en grande partie responsables de cette chute des revenus des opérateurs. Ce qui a une répercussion sur le volume des taxes et redevances à verser à l’Etat congolais. Faut-il dans ce cas interdire les services des OTT au Congo Brazza ? « Surtout pas ! », répond Yves Castanou. Les OTT sont en train de tuer le marché, reconnaît-il. « Nous nous sommes attelés à développer le mobile pour faire en sorte qu’il y ait de l’Internet mobile au plus grand nombre de Congolais avec des offres très attractives et très alléchantes. C’est ce qui a été fait. Mais, on s’est vite rendu compte que cela est en train de faire perdre de la valeur au marché. Les opérateurs télécoms perdent de l’argent à cause de cet Internet mobile à travers les services des OTT comme WhatsApp et autres », ajoute-t-il. Mais, « on ne va pas supprimer les services des OTT comme certains pays comme le Maroc l’ont fait il y a quelques temps avant de se raviser », indique le DG de l’ARPCE.

Congo Brazza : Comment l’ARPCE et Yves Castanou ont défini les conditions d’accès à la fibre optique

Le régulateur doit protéger l’intérêt du consommateur, de l’Etat, mais aussi des opérateurs. Il ne faut pas que les opérateurs télécoms coulent.Yves Castanou

Les forfaits mensuels combinés

Quelles solutions dans ce cas ? Au Congo Brazza, le DG de l’ARPCE et les opérateurs mobiles travaillent ensemble à trouver des solutions adéquates. D’après les explications d’Yves Castanou, l’Arpce est en train de chercher et d’expérimenter des systèmes à l’instar du Data Management System. Un système de monitoring que le régulateur peut mettre en place qui lui permet de mieux monitorer la progression fulgurante du trafic data. « Je ne suis pas sûr que les opérateurs eux-mêmes peuvent présenter la progression du flux du trafic data chez chacun des OTT comme WhatsApp, Viber et autres », affirme le DG.

Parmi les solutions à l’étude, les offres et forfaits combinés des opérateurs mobiles. C’est-à-dire proposer des forfaits Internet + voix + SMS. Conditionnalité ici, Internet permettra juste de naviguer. Mais, si un abonné veut souscrire à une offre Voix + Internet (avec appel sur IP) + SMS, il y a un coût supplémentaire à payer. Au lieu de payer 50 000 francs Cfa pour un forfait, l’utilisateur qui voudra effecteur des appels sur IP payera par exemple 60 000 francs Cfa. Le but étant de faire en sorte que les opérateurs mobiles rentrent dans leurs investissements.

« En Italie par exemple, lorsque vous voulez passez un appel IP, l’opérateur prévient l’abonné qu’avant de passer l’appel, il doit activer le forfait Appel sur IP qui lui coûte cinq euros de plus. Multiplié par un volume de plusieurs abonnés, les opérateurs réussissent à rentrer dans leur frais », illustre le DG de l’ARPCE.

Faible ARPU

Le point faible de cette solution réside dans le fait que les Africains sont habitués au prépayé et moins réceptifs aux forfaits mensuels que proposent certains opérateurs proposent. En Europe, ils ont moins de charges (pas de problème d’énergie électrique par exemple) et plus de revenus. Pourtant, en Afrique, il y a plus de charges, d’électricité notamment, et moins de revenus. Le DG de l’ARPCE explique que si en Afrique il y avait par exemple un courant électrique de bonne qualité, les opérateurs télécoms feraient des choses extraordinaires. Les coûts étant fixés en fonction de l’investissement effectué, plus les charges sont élevées, plus les répercussions se ressentent sur les consommateurs qui doivent payer plus.

Ces forfaits mensuels seraient donc plus avantageux pour les opérateurs. « A l’époque, quand je suis arrivé à l’ARPCE, le revenu moyen mensuel dépensé par abonné (ARPU) au Congo pour la voix était environ de 10 000 francs Cfa. Ailleurs, en Europe et en France particulièrement, c’est autour de 30 euros. Comment le savoir, la plupart des forfaits sont proposés à 30 euros. Car la plupart des opérateurs savent qu’avec 30 euros multiplié par six millions d’abonnés, l’on se fait un bon bénéfice », explique Yves Castanou

Mais seulement, au fil des années, l’ARPU au Congo a chuté. Pour l’année 2016 par exemple, le revenu moyen dépensé par abonné au Congo pour la voix s’est situé à 4 166 francs CFa par mois. En 2015, il était de 4 646 F CFA. La dépense mensuelle moyenne des abonnés a donc baissé de 10,3% entre 2015 et 2016, contre 3,0% sur la période 2014-2015. Et les services des OTT sont en partie responsables.

A la question de savoir pourquoi le régulateur s’évertue à trouver une solution à la problématique des OTT avec les opérateurs, Yves Castanou répond que « le régulateur doit protéger l’intérêt du consommateur, de l’Etat, mais aussi des opérateurs. Il ne faut pas que les opérateurs télécoms coulent ». Des rencontres régulières à ce sujet sont prévus avec les opérateurs.

Quid des coûts de l’Internet au Congo ?

Parlant du consommateur, comment faire en sorte que l’abonné moyen paye moins pour disposer de l’Internet. Le DG de l’Arpce rappelle que les coûts moyens des communications téléphoniques en République du Congo sont les plus bas de la sous-région Cémac. Yves Castanou pense qu’aujourd’hui les tarifs ont baissé. « On est parti des bundles de 30 000 francs Cfa pour quatre giga à ceux de 5 000 francs Cfa et de 2 000 francs Cfa. Le défi à présent réside dans la qualité du service de l’Internet mobile, son accessibilité partout et la maintenance », indique le DG qui expliquait quelques jours plutôt que « l’ARPCE est le régulateur. C’est son travail de contrôler les prix et je vous dis qu’aujourd’hui nous avons les tarifs de communications électroniques les plus bas. Ils sont moins cher qu’au Cameroun, nous sommes moins cher qu’au Gabon. Aussi bien au tarif vocal qu’au tarif Internet. Pour la RCA, je n’en parle même pas… »

Selon l’Arpce, les offres Internet validées à ce jour par le régulateur se présentent de la manière suivante : entre 25 et 125 FCFA/MB pour les offres pay as you go et entre 0,4 à 20 FCFA le MB pour une durée de un à 30 jours pour les autres forfaits. Le régulateur précise que le revenu mensuel par MB ne cesse de baisser (voir tableau).

D’après Yves Castanou, le véritable défi de la fibre optique au Congo c’est de valoriser et optimiser l’investissement de l’Etat, à travers une meilleure organisation et structuration de l’opérateur historique, gestionnaire du patrimoine de l’État. « Ce n’est pas une spécificité du Congo. C’est le challenge dans de nombreux pays africains avec les opérateurs historiques : amener le haut débit et les contenus partout dans l’ensemble du pays et rentabiliser les infrastructures et investissements de l’Etat », conclût-il.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM, à Brazzaville


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Grâce à la fibre optique de Congo Telecom, les Brazzavillois profitent encore du wifi public gratuit

(TIC Mag) –  Les jeunes Congolais de Brazzaville qui l’ont essayé sont unanimes. Le débit de connexion Internet est super ! Au point de se demander pourquoi ce type de connexion n’est pas disponible partout ailleurs au Congo. C’est le cas de Crépin Andouolo Nguessi qui indique avoir essayé le wifi public gratuit du parc public de Bacongo. « Je l’ai essayé, c’était extra. Mais, à quand l’installation des zones wifi à Ouenzé ? », demande-t-il à Congo Telecom. L’opérateur public met en effet un débit d’un mégabit par seconde à la disposition des internautes.

D’après l’opérateur, l’installation des zones de wifi public gratuit qui a commencé au début du mois de janvier 2017 s’étendra progressivement dans les différents quartiers de Brazzaville ainsi que dans les autres villes du pays. Pour l’instant, les six Wifi zones gratuits de Congo Telecom à Brazzaville sont accessibles à La Mandarine, au City center (caprices), à La corniche (entre le ministère de la Défense nationale et le Radisson Blu), au Parc public de Bacongo (au Square De Gaulle, dans les jardins en face du lycée Pierre- Savorgnan De Brazza), à l’esplanade de la télévision CNRTV/Congo à Kombo et à Congo pharmacie (juste à côté du siège de Congo Telecom, mais momentanément fermé).

Junior Besse qui a également testé ces zones de wifi public gratuit est impatient de retrouver ces zones wifi à Pointe Noire. « C’est bien ! C’est à féliciter. Brazzaville intègre le cercle des capitales africaines avec WI-FI gratuit au Centre-ville », se réjouit-il. « Cependant, demande-t-il à l’opérateur historique, merci de penser également à Pointe-Noire. » Réponse de l’opérateur, l’installation se fait graduellement. D’après Ruben Kindou, chef de projet Wifi à Congo Télécom, de nouvelles zones wifi seront bientôt inaugurées à Brazzaville. Parmi les lieux prioritaires de ces nouvelles zones, l’aéroport, la Préfecture, le Mémorial Pierre-Savorgnan-De Brazza ou encore le Mausolée Marien-Ngouabi.

Pas de mot de passe

Pour se connecter, les utilisateurs qui se rendent dans ces zones wifi sont simplement appelés à se connecter en activant le wifi de leur appareil ou smartphone. Aucun mot de passe n’est demandé, précise l’opérateur. En janvier 2017, Congo Telecom avait annoncé que l’accès à ces zones de wifi public sera payant à partir du 1er février 2017. Mais, face aux doléances de nombreux utilisateurs, les responsables de l’entreprise indiquent avoir prolongé le délai de l’accès gratuit à une date ultérieure.

A terme, apprend-on, les internautes pourront payer des tickets d’accès à ces zones. Par exemple, 400 F.Cfa pour une heure de connexion en illimité. Mais, pour l’instant, les Brazzavillois avides de connexion haut débit n’hésitent pas à se rendre dans ces zones de wifi public pour surfer sur le web, sur les réseaux sociaux ou pour télécharger des applications.

Ce projet est rendu possible grâce à la fibre optique désormais disponible à Brazzaville. Le défi aujourd’hui pour l’opérateur historique est de faire parvenir cette fibre optique dans tous les ménages du Congo et de rentabiliser l’investissement de l’Etat.

Ecrit par TIC Mag


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Le Kenya lance «M-Akiba»,  son premier emprunt obligataire exclusivement via paiement mobile

(TIC Mag) – C’est une première pour le m-Pesa kényan de Safaricom. Et même une première dans le monde. Le gouvernement du Kenya a émis un emprunt obligataire basé uniquement sur la téléphonie mobile visant à collecter l’épargne des abonnés ayant de petits montants et qui souhaitent participer à la construction de l’Etat, tout en réalisant une bonne affaire.

L’obligation est ouverte à tous les utilisateurs mobiles enregistrés auprès des opérateurs mobiles Safaricom et Airtel qui disposent des solutions de paiement mobile. Les intérêts de 10% seront payables tous les six mois.

D’après les informations obtenues du Trésor public, cet emprunt obligataire à trois ans sera le premier au monde à être vendu essentiellement sur une plateforme de paiement mobile.

Le Trésor place aux enchères la première tranche de ces obligations à 150 millions de shillings kenyans. Ce qui permettra à chaque Kenyan d’investir un minimum de 3 000 shillings au départ avec des ajouts de montants supplémentaires de 100 shillings en plusieurs paiements.

Avec ces petits montants, cette opération devrait permettre aux petits épargnants d’avoir accès aux marchés financiers. Habituellement, les acheteurs d’obligations paient un montant minimum de 50 000 Sh pour les obligations d’infrastructures sur le marché financier traditionel.

« Les investisseurs recevront des détails sur les montants investis par message texte lors de leur paiement par le biais du payement mobile et les d’intérêts sur M-Akiba sont exonérés d’impôt« , indique le prospectus rendus public par le Trésor kényan. Le Trésor kényan devrait émettre son second emprunt obligataire via paiement mobile d’un montant de 4, 85 milliards de shillings au deuxième ou troisième trimestre de l’année 2017.

Le Kenya est le pionnier du paiement mobile dans le monde avec le service M-Pesa lancé en 2007 par l’opérateur télécoms Safaricom. Le lancement de cet emprunt obligataire payable uniquement par téléphone mobile sera sans doute un cas d’école dans le monde et démontre que l’Afrique dispose des atouts indéniables en matière d’innovation, de transformation économique, sociale, mais surtout de transformation numérique.

Par TIC Mag

Cameroun : La deuxième édition du forum Econuma se tient demain, 23 mars 2017, à Douala

(TIC Mag) – C’est ce 23 mars 2017 au Castel Hall de Douala que s’ouvre la deuxième édition du forum Econuma dédié à la Petite et moyenne entreprise et à la TPME avec pour thème « La transformation numérique de l’entreprise au Cameroun »

Econuma vise à sensibiliser les participants sur les outils qui peuvent accompagner la transformation numérique de leurs tâches professionnelles et personnelles. L’objectif principal étant de connecter les développeurs de technologies web et mobiles avec leurs utilisateurs.

Les organisateurs ont accordé une place importante aux femmes en leur accordant la tribune d’Econuma. Parmi les speakers annoncés les organisateurs citent déjà Dominique Hodieb, conseillère en e-Reputation qui exposera sur le marketing d’influence ; Danielle Ibohn, Project Digital Manager chez People Input sur « La gestion d’un projet digital » ; Danielle Akini, CEO de Genius Centers, sur « Les enfants et la technologie » ; Prudence Modupe, responsable Marketing et Commercial de GTS Infotel sur le marketing mobile ou encore Gwladys Minyem qui exposera sur le concept d’Economie collaborative.

Cameroun : Bientôt un annuaire statistique des acteurs du secteur des TIC et Télécoms

(TIC Mag) – Le Ministère des Postes et Télécommunications du Cameroun, en partenariat avec l’Institut national des statistiques (INS), réalise, du 06 au 28 mars 2017, une enquête auprès des ménages et des entreprises publiques et privées du pays en vue de la production d’un annuaire statistique du secteur des Télécoms et des TIC au Cameroun.

D’après les informations obtenues par TIC Mag auprès du Minpostel, cette enquête a pour but d’avoir une idée claire sur les acteurs du secteur, d’où l’invitation du ministère aux acteurs de l’écosystème camerounais du numérique à réserver un accueil chaleureux aux enquêteurs de l’INS qui, sur le terrain, réalisent ce travail.

En Afrique, qui sont les six femmes ministres en charge des TIC et du numérique ?

(TIC Mag) – A la faveur de la journée internationale de la femme qui s’est célébrée ce 08 mars 2017, TIC Mag a produit une infographie présentant succinctement les femmes ministres qui ont en charge le développement des TIC dans leur pays.

Parmi les pays africains qui ont confié le secteur des TIC aux dames, figurent l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun et le Togo. Voir l’infographie pour plus d’infos.

Cliquez ici pour mieux voir l’infographie

Benjamin Gérard Assouzo’o : « Tout le monde envie Camtel parce qu’il y a du concret ! » [VIDEO]

(TIC Mag) – A la faveur du partenariat signé le 22 février 2017 avec l’opérateur historique camerounais Camtel, le fournisseur d’accès Internet YooMee va, dès le second semestre 2017, proposer aux utilisateurs camerounais non seulement de l’Internet haut débit, mais également les services d’appels téléphoniques.

Pour le directeur Marketing et Communication de Camtel, Benjamin Gérard Assouzo’o, il s’agit là d’un exemple parfait de coopération entre entreprises nationales pour apporter des ressources et profits substantiels à l’économie nationale. Les deux opérateurs comptent renflouer leur caisse avec la commercialisation au plus grand nombre des services de la data et mobile, tout en offrant aux internautes et mobinautes camerounais un service de qualité.

Le directeur Marketing et Communication de Camtel annonce que l’opérateur historique envisage de signer des partenariats similaires avec d’autres entreprises nationales dans les mois à venir.

Camtel Mobile à MTN Cameroon

« Il faut que nous apprenions à produire la richesse du Cameroun. On a pris notre licence mobile, Camtel Mobile, on l’a vendu en monnaie de singe à MTN. Aujourd’hui MTN Cameroon est un mastodonte au niveau national. Tout le monde sait que cet argent, on se le partage ailleurs. C’est vrai qu’on peut nous accorder quelques centimes additionnels pour les impôts, mais nous savons que cette licence produit nettement mieux et cet argent s’en va », explique le cadre de Camtel. Voir la vidéo.

Plus encore, « ceux (institutions internationales parmi lesquelles la Banque mondiale, ndlr) qui veulent venir nous aider pour relever nos économies ne parlent pas de cette évasion des capitaux de manière légale. Pourquoi ne parlent-ils pas des centaines de milliards de francs Cfa qui s’envolent de notre pays et qui vont enrichir d’autres pays de la manière la plus claire ? », s’interroge Benjamin Gérard Assouzo’o.

Camtel à Promote

Mais avant d’évoquer le partenariat avec YooMee, le directeur marketing et commercial de Camtel revient sur la participation de l’entreprise au Salon Promote qui s’est tenu du 11 au19 février 2017. Principale attraction dans le stand de Camtel : la maison digitale. « Nous avons exposé à Promote le principe de la maison digitale, une maison capable de fabriquer les hommes et les femmes d’avenir qui vont devoir travailler pour développer cette économie numérique et développer un ensemble de structures capables d’offrir l’emploi et de s’auto développer », affirme le directeur Marketing et de la Communication de Camtel.

Parmi les autres services proposés par Camtel à Promote, des services et outils numériques pour des bureaux digitaux afin de travailler efficacement et rapidement, la vidéosurveillance et la vidéo à la demande et aussi la conception des sites web pour les PME. Voir la vidéo pour plus d’infos.

Ecrit par TIC Mag

Congo Brazza : Le trafic des appels internationaux entrants en chute libre depuis cinq ans

(TIC Mag) – Le rapport 2016 du marché de la téléphonie mobile en République du Congo que vient de publier l’Agence régulation des Postes et des Communications électroniques (ARPCE) relève quelques faits significatifs sur le marché congolais des télécoms, notamment dans le segment voix sur les cinq dernières années.

Selon l’Arpce, en 2016, le trafic total voix entrant (national entrant et du trafic international entrant) a atteint plus de 601,1 millions de minutes. Par rapport à l’année 2015, cela représente une baisse de 23,8%.

Le régulateur indique qu’en 2016, le trafic national entrant représentait 84% du total du trafic, contre 16% pour le trafic international entrant. Plus encore, entre 2012 et 2016, on note une baisse du trafic international entrant de 33,5%. Entre 2015 et 2016, ce trafic international entrant a baissé de 17,8%.

A l’observation, on se rend compte que le trafic international entrant n’a cessé de chuter sur les cinq dernières années, notamment en 2012 (140 876 000 de minutes), 2013 (138 773 000 de minutes), 2014 (132 230 000), 2015 (113 934 000), 2016 (93 642 000). Ce qui représente une baisse de 33,5% sur cinq ans. Une baisse qui se confirme lorsqu’on scrute les chiffres par opérateurs.

Evidemment, les revenus de ce segment baissent également. D’après l’ARPCE, le revenu international entrant a enregistré une baisse de 17,8% en 2016 comparé au revenu de 2015. Ce revenu est de 12,2 milliards de F CFA en 2016 et représente 43,4% du total du revenu entrant.

Aussi en baisse, le revenu national entrant qui est de 16,0 milliards de F CFA en 2016. Il enregistre une baisse de 25,0% par rapport à 2015 et représente 56,6% du total du revenu entrant. Le  trafic national entrant ayant baissé de 31,9% entre 2015 et 2016.

L’un des éléments pouvant justifier cette baisse du trafic international entrant est la généralisation de l’utilisation des services  VOIP à l’instar de WhatsApp qui permettent désormais de communiquer à la fois par message, par la voix et par la vidéo via IP, le protocole Internet.

Du coup, les moyens traditionnels de communication par voix GSM se retrouvent menacés par les OTT. D’après Beaugas Orain DJOYUM du cabinet ICT Media Strategies, cette tendance baissière des appels entrants internationaux via les canaux GSM va se poursuivre. « Avec la montée en force des offres data, de la 3G et de la 4G dans les pays africains, les abonnés mobiles vont de plus en plus se tourner vers solutions d’appels sur IP qu’offrent les OTT comme WhatsApp et Cie pour les appels internationaux. Cela pose à présent aux opérateurs mobiles traditionnels un double défi. Le premier étant celui de la réduction des tarifs de roaming international et le second étant l’innovation et la multiplication des offres data aux abonnés mobiles. Ce qui passe par un investissement conséquent dans ce domaine des infrastructures numériques pour avoir des offres data attrayantes. Au cas contraire, les pertes de revenus des opérateurs traditionnels dans ce segment seront toujours plus importantes », analyse le DG de ICT Media Strategies.

Par TIC Mag

Le nouveau site Internet de MTN Cameroon est en ligne

Douala, le 27 janvier 2017. MTN, entreprise leader des télécommunications au Cameroon annonce la mise en ligne de son nouveau site Internet à l’adresse www.mtn.cm.

Cet espace de communication a été réaménagé pour offrir aux différents publics un accès plus simple et convivial aux contenus tels que les produits et services, les offres d’emplois et l’actualité de la compagnie.

Les clients intéressés par les smartphones et modems 4G en promotion seront satisfaits par ce nouveau site Internet. Les étudiants et chercheurs d’emplois intéressés par les différentes offres ont désormais un espace dédié pour les postes disponibles et les candidatures spontanées. Autre nouveauté : le programme « MTN Jeunes Diplômés » qui est un programme de 3 ans concernant des jeunes à fort potentiel, diplômés d’universités et grandes écoles, brillants, ambitieux, et désireux de travailler au Cameroun pour contribuer au développement du pays.

Grâce aux normes et technologies les plus récentes, l’affichage du contenu de ce site Internet s’adapte à tout type de navigateurs ainsi qu’aux appareils mobiles de différents formats.

« Dans un environnement en constante mutation, MTN Cameroun a développé cette vitrine numérique en étroite ligne avec l’aspiration de la marque qui est d’améliorer l’expérience client et de rendre la vie des clients un peu plus radieuse », a expliqué Linda Kouam, Directrice Marketing de MTN Cameroon.

A propos de MTN Cameroon.

Filiale du Groupe MTN représenté dans 22 pays et leader des télécommunications en Afrique, MTN Cameroon est un fournisseur de solutions de communication et de paiement présent au Cameroun depuis février 2000. MTN est l’une des cinq entreprises les plus importantes du Cameroun et le deuxième plus grand contribuable en 2015.

Sur les réseaux sociaux 

www.facebook.com/MTNCameroonwww.twitter.com/MTNCameroon

www.youtube.com/MTNCameroon,   www.mtn.cm

Plus d’infos : 

Edouard TAMBA: Tel.: +237 677 55 07 97.  E-mail : [email protected]

Massey Njiti BONGANG: Tel: +237 677 55 1 115. E-mail: [email protected]

Cameroun : YooMee se lance dans la téléphonie mobile au second semestre 2017

(TIC Mag) – A la faveur du partenariat signé le 22 février 2017 avec l’opérateur historique Camtel, le fournisseur d’accès Internet YooMee va non seulement proposer de l’Internet haut débit dans toutes les villes du pays, mais va également offrir les services d’appels téléphoniques.

D’après les indiscrétions de certains cadres de YooMee à TIC Mag, dès cette année 2017, YooMee va pleinement embrasser les télécommunications et l’offre des services d’appels téléphoniques, en partenariat avec Camtel, est annoncé au début du second semestre 2017. Soit vers juin 2017.

Ceci à la faveur du partenariat signé avec Camtel pour être MVNO (Opérateur de réseau mobile virtuel). C’est-à-dire, un opérateur qui ne dispose pas de ses propres infrastructures dans les zones ciblées, mais s’appuie sur les infrastructures de son partenaire.

En effet, apprend-on, en plus de l’offre sur la data, les éléments contractuels entre les deux opérateurs incluent également l’opérabilité en téléphonie mobile dans toutes les régions du Cameroun.

D’après les dirigeants de CAMTEL, ce partenariat avec YooMee vise à renforcer davantage l’offre commerciale de l’opérateur historique en matière de services de télécoms et ambitionne d’apporter satisfaction à l’ensemble des usagers camerounais, notamment en matière de l’Internet mobile.

Emmanuel Forson, directeur général de Yoomee Cameroun, pour sa part, estime qu’avec ce partenariat YooMee apportera plus de diversité dans ses offres de télécommunications actuelles. Déjà, il promet que YooMee mettra en oeuvre « des moyens ambitieux » pour une exploitation optimale des infrastructures déjà déployées par Camtel.

Présent sur le marché camerounais depuis mai 2011, Yoomee Cameroun commercialise la data dans les principales villes du Cameroun. Ancienne filiale du groupe Yoomee Africa, l’entreprise qui est désormais une société anonyme à capitaux mixtes, à majorité camerounaise, pourra commercialiser ses services dans toutes les villes camerounaises, grâce au réseau Camtel.

Les deux opérateurs comptent renflouer leur caisse avec la commercialisation au plus grand nombre des services de la data, tout en offrant aux internautes et mobinautes un service de qualité.

Ecrit par TIC Mag

René Cremonese : « Des entreprises canadiennes sont en prospection à Camtel »

(TIC Mag) – Le Haut-Commissaire du Canada au Cameroun, par ailleurs ambassadeur du Canada en République centrafricaine et au Gabon, René Cremonese explique à TIC Mag comment son pays envisage d’aider le Cameroun à développer le secteur du numérique.

TIC Mag : En matière de TIC, comment le Canada assiste-t-il le Cameroun ?

René Cremonese : Nous avons une société canadienne, Afrique Expansion, qui travaille en ce moment avec le ministère des Postes et Télécommunications à l’organisation d’un forum numérique au début du mois de mai 2017. Je n’ai pas la date exacte de ce forum, mais l’objectif est d’amener au Cameroun les entreprises, les experts canadiens qui peuvent aider au développement du pays en matière des TIC. Des entreprises et experts qui pourront développer des partenariats avec des entreprises locales. C’est un forum qui sera bientôt une réalité.

TIC Mag : Comment à ce jour les entreprises canadiennes aident-elles le Cameroun à atteindre ses objectifs fixés dans le plan « Cameroun numérique 2020 » ?

R.C. : Certainement, les entreprises canadiennes peuvent véritablement aider le Cameroun à atteindre ses objectifs en matière de développement numérique. Nous avons en ce moment au Cameroun des entreprises canadiennes qui sont en prospection et en négociations avec Camtel (opérateur historique de la téléphonie, ndlr). Nous avons reçu ici il y a quelques semaines une entreprise canadienne qui dispose d’un logiciel de gestion des hôpitaux. A travers ce logiciel par exemple, on peut facilement répondre à la question : « comment peut-on utiliser la technologie pour faire en sorte que les hôpitaux qui n’ont pas de cardiologues puissent bénéficier et offrir des services des cardiologues ? » Car cette entreprise-là dispose de cette technologie.

TIC Mag : D’après-vous, le Canada peut également aider le Cameroun à digitaliser son système judiciaire. Comment ?

R.C. : En effet, nous avons également une autre entreprise canadienne qui discute avec la Cour suprême et le ministère de la Justice sur l’institution d’une base de données avec la législation et les jurisprudences du Cameroun. Parce que plusieurs magistrats et juges camerounais se plaignent souvent du fait que lorsqu’une décision de justice est prise à Garoua, à Ebolowa et à Yaoundé ils ne sont pas au courant de cette décision. La solution de cette entreprise canadienne aide à résoudre ce problème. Nous espérons que tous ces projets et discussions vont bientôt aboutir, que cela sera une réalité et que tous ces projets vont faciliter la vie de nombreux Camerounais.

Propos recueillis par B-O.D.


Interview réalisée le 21 février 2017 en marge de la tenue du Café Pô, la rencontre du Club des journalistes politiques du Cameroun avec une personnalité. Le Haut-Commissaire du Canada au Cameroun pour la circonstance. Sur la photo (d.g.à d.), Georges Alain Boyomo, René Cremonese et B-O.D.

Nous espérons que tous ces projets et discussions vont bientôt aboutir, que cela sera une réalité et que tous ces projets vont faciliter la vie de nombreux Camerounais.René Cremonese

Cameroun : YooMee s’associe à Camtel pour commercialiser la data sur l’ensemble du territoire

(TIC Mag) – Le fournisseur d’accès Internet YooMee a signé ce 22 février 2017 une convention avec Camtel, l’opérateur historique des télécoms, pour être également un MVNO spécialisé dans la commercialisation de la data.

Il s’agit principalement d’un partenariat commercial entre les deux opérateurs pour la revente du trafic data sur l’ensemble du territoire national. Camtel, détenteur exclusif de l’autorisation de déploiement des infrastructures de fibre optique interurbaines, mettra à la disposition de son nouveau partenaire ses infrastructures et son réseau électronique afin qu’il puisse commercialiser des offres data à tous les Camerounais.

Renforcer l’offre commerciale

D’après les dirigeants de CAMTEL, ce partenariat avec YooMee vise à renforcer davantage l’offre commerciale de l’opérateur historique en matière de services de télécoms et ambitionne d’apporter satisfaction à l’ensemble des usagers camerounais, notamment en matière de l’Internet mobile.

Emmanuel Forson, directeur général de Yoomee Cameroun, pour sa part, estime qu’avec ce partenariat YooMee apportera plus de diversité dans ses offres de télécommunications actuelles. Déjà, il promet que YooMee mettra en oeuvre « des moyens ambitieux » pour une exploitation optimale des infrastructures déjà déployées par Camtel.

Présent sur le marché camerounais depuis mai 2011, Yoomee Cameroun commercialise la data dans les principales villes du Cameroun. Ancienne filiale du groupe Yoomee Africa, l’entreprise qui est désormais une société anonyme à capitaux mixtes, à majorité camerounaise, pourra commercialiser ses services dans toutes les villes camerounaises, grâce au réseau Camtel.

Les deux opérateurs comptent renflouer leur caisse avec la commercialisation au plus grand nombre des services de la data, tout en offrant aux internautes et mobinautes un service de qualité.