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Luc Missidimbazi : « Nous estimons atteindre plus de 1 500 noms de domaines en .cg d’ici la fin de l’année 2018 »

(TIC Mag) – Le 04 juillet 2018, le conseil d’administration a confié à Luc Missidimbazi, Conseiller Postes, Télécommunications et Numérique du Premier ministre du Congo Brazza et par ailleurs directeur de Marchés du Haut débit à l’ARPCE, la présidence de l’Agence congolaise de nommage Internet en Coopération (ACNIC). Le nouveau président de cette cet organisme chargé de la gestion du nom de domaine .cg confie à TIC Mag les stratégies qu’il compte mettre en place pour vulgariser et faire accepter le .cg par les Congolais.

TIC Mag : En ce moment, quel est l’état des lieux de l’appropriation du .cg au Congo ?

Luc Missidimbazi : Il faut tout d’abord relever que, depuis 2012, le domaine cctld congolais (.cg) est la pierre angulaire des stratégies du numérique, selon l’étude sur l’implémentation du e-gouv au Congo réalisée par le Cabinet Bearingpoint en 2015. L’ensemble des systèmes et solutions administratives reposent sur un usage de ce DNS.

S’agissant de sa gestion, le volet technique est totalement géré par l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARCPE) qui a mis en place une plateforme de gestion. Pour garantir la disponibilité des Dns, un partenariat avec l’ancien prestataire avait été noué. La gestion administrative est à la charge de l’Agence Congolaise de Nommage Internet et Coopération (ACNIC) qui regroupe tous les acteurs du secteur. Depuis sa mise en place, plus de 600 domaines en .cg ont été enregistrés au niveau national.

TIC Mag : Au regard de ce nombre réduit, comment comptez-vous convaincre les entreprises et PME congolaises à souscrire davantage à un .cg en lieu et place du .com?

L.M. : L’objectif de l’ACNIC est effectivement d’accroître le nombre de noms de domaine enregistrés en « .cg » et de le rendre plus accessible. Cela passe par la vulgarisation et la formation des usagers du domaine. Sans oublier les différents partenariats avec les institutions que nous comptons mettre en place.  Plusieurs axes de développement sont à considérer pour un meilleur usage du domaine « .cg ».

Au niveau des PME et entreprises privées par exemple, des discussions sont bien avancées. Notamment avec le Ministère des Postes et Télécommunications qui a pris plusieurs initiatives dans ce sens. Le but est aussi de faciliter la signature électronique et l’authentification des actes administratifs. L’ACNIC et l’agence de création des entreprises travaillent par exemple sur les enregistrements des noms de domaines dès la création des entreprises. Nous estimons atteindre plus de 1 500 noms de domaines en .cg d’ici la fin de l’année 2018.

Luc Missidimbazi : « Nous estimons atteindre plus de 1 500 noms de domaines en .cg d’ici la fin de l’année 2018 »

On estime que le .cg reste la marche indispensable pour une meilleure implémentation d’une culture numérique dans les administrations publiques et privées. Elle est pour cela la pierre angulaire de l’e-gouvernement.Luc Missidimbazi

TIC Mag : Quid de l’appropriation du .cg au sein de l’administration publique ?

L.M. : Au niveau de l’administration publique, un récent décret du Premier ministre publié ce mois de juillet 2017 oblige les toutes les administrations à utiliser le .cg. Les administrations publiques ont trois mois pour se conformer à cette nouvelle disposition. Cela facilitera l’usage du nom de domaine national dans toutes les administrations. Déjà, plus de 2/3 de départements ministériels utilisent le domaine « gouv.cg ». Mais, peu d’établissements publics disposent d’un domaine en .cg. Par ailleurs, il faut relever que toutes les administrations du Congo sont désormais appelées à communiquer uniquement avec des courriels en .cg. Donc, terminé les Yahoo et Gmail. C’est une excellente nouvelle pour le numérique congolais.


S’agissant de l’intégration du « .cg » dans une stratégie nationale, les études et plusieurs avis d’experts convergent sur ce point de vue. On estime que le .cg reste la marche indispensable pour une meilleure implémentation d’une culture numérique dans les administrations publiques et privées. Elle est pour cela la pierre angulaire de l’e-gouvernement.

TIC Mag : Comment faire pour développer une réelle industrie des noms de domaine au Congo Brazza?

L.M. : Le décret du Premier ministre est déjà un pas important. Mais, il faut noter que le développement de l’industrie des DNS passe par une appropriation des adresses IP & AS par tous les acteurs de l’écosystème numérique. Tant que les acteurs locaux seront dépendants des ressources Internet étrangères, ils ne saisiront jamais les opportunités d’affaires de l’industrie d’Internet. Il faut une vraie appropriation de ces outils. Les politiques et l’administration publique ne sont pas à même de conduire tout seuls cette appropriation. Il faut une forte implication du secteur privée et de la société civile.  L’ACNIC envisage dans ce sens de rassembler les acteurs privés autour d’une plateforme pour une meilleure utilisation des ressources Internet.

TIC Mag : Le Congo dispose-t-il, à ce jour, des moyens et capacités pour héberger au Congo les sites web en .cg et bien d’autres données numériques ?

L.M. : S’agissant de l’hébergement et du développement des services web, les dispositions prises par les pouvoirs publics ouvrent de nouvelles opportunités pour les jeunes développeurs et les hébergeurs de services du Congo… Il faut également noter que les administrations restent maîtres de l’hébergement et du contenu diffusé sur les sites web.

Propos recueillis par TIC Mag


C’est quoi l’ACNIC

Sous la conduite de l’ARPCE, le Congo s’est doté le 9 juin 2011, d’une association dénommée l’Agence congolaise de nommage Internet du Congo (ACNIC), nouvelle structure qui devra désormais gérer le nommage du domaine Internet du pays, autrement dit le  ».cg ».

La Création de l’ACNIC, cette association mixte constituée des représentants de l’administration publique, du privé, de la société civile, de la sécurité publique et de l’Université, est le fruit d’une coopération entre les différents acteurs du secteur et répond aux exigences internationales en matière de gouvernance électronique.

Au regard des enjeux et perspectives de développement du numérique dans notre pays, cette association devra jouer un rôle capital dans la fiabilité de transferts des communications électroniques. L’infrastructure de ce système constitue un maillon important dans l’écosystème numérique congolais.
Une convention de délégation de pouvoir sera établie très prochainement entre l’ARPCE et l’ACNIC pour la gestion du domaine Internet considéré comme patrimoine national.

Les principales missions de l’ACNIC sont:

  • l’établissement du plan de dénomination (« nommage ») de la zone .cg ou autres domaines qui lui seront confiés;
  • la mise en œuvre du nommage de l’Internet conformément à la loi Congolaise et la diffusion des informations correspondantes;
  • l’exploitation de serveurs de noms d’accès à l’Internet, pour la zone .cg ou autres domaines qui lui seront confiés;
  • le transfert, au plan national et international, des connaissances et des savoir-faire acquis en matière de nommage;
  • la promotion et la vulgarisation du nom de domaine en .cg ou autres domaines qui lui seront confiés;
  • toute mission qui lui sera confiée par les pouvoirs publics dans le cadre de la gestion de l’Internet.

Source : Arpce.cg

Cameroun : Paul Biya choisit Twitter pour annoncer sa candidature à l’élection présidentielle de 2018

(TIC Mag) – Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a annoncé ce vendredi, 13 juillet 2018, sur son compte Twitter sa candidature pour un nouveau mandat de sept ans à la tête du Cameroun. « Chers Compatriotes du Cameroun et de la Diaspora Conscient des défis que nous devons ensemble relever pour un Cameroun encore plus uni, stable et prospère, j’accepte de répondre favorablement à vos appels pressants. Je serai Votre Candidat à la prochaine élection présidentielle », a écrit le président Paul Biya sur son compte sur le site de microblogging.


Le candidat à sa propre succession avait publié le 09 juillet 2018 un décret convoquant les électeurs aux urnes le 07 octobre 2018. Certains médias s’étaient alors amusé à écrire que Paul Biya était non partant pour cette élection présidentielle, vu qu’il n’avait pas encore officiellement répondu favorablement aux appels à sa candidature.

Paul Biya Choisit Twitter pour annoncer sa candidature à l'élection présidentielle 2018

Le RDPC, le parti au pouvoir, dispose dans ses statuts que son président est « le candidat naturel » du parti pour l’élection présidentielle.

Le choix de Twitter, au détriment des médias traditionnels (publics, notamment) pour cette annonce est sans doute un clin d’œil du président Biya à la jeunesse camerounaise plus en plus connectée.

Par TIC Mag

Le Congo Brazza recherche un cabinet pour la réalisation du plan stratégique « Congo Digital 2025 »

(TIC Mag) – Le gouvernement congolais, avec l’appui du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), a lancé un avis à manifestation d’intérêt pour la recherche d’une firme pour l’élaboration d’un Plan national stratégique baptisé « Congo Digital 2025 ».

L’objectif étant de mettre sur pied un « véritable plan de transformation digitale de l’administration congolaise ». Une activité que le gouvernement veut financer en utilisant une partie du financement du projet Central African Backbone financé par la BAD et la Banque mondiale.

Selon Yvon Didier Miehakanda (photo), le coordonnateur du projet CAB Congo, « la première activité du projet CAB sera la mise en place d’un Système intégré de gestion électronique de la personne, de manière à ce que tous les acteurs aient un identifiant unique qui permettra de savoir qui est qui. Une phase importante de l’e-gouvernement. C’est quelque chose qui sera par exemple utile au niveau de l’état civil ou encore au niveau de l’e-Médecine. Ce sera vraiment le cœur de ce volet e-gouvernement en ce qui concerne le CAB »Ecrit par TIC Mag

Comment nous avons négocié avec la Banque mondiale pour faire du Gabon un champion du numérique*

En 2010, le Gabon accusait un retard considérable dans le secteur du numérique. Les coûts d’accès à internet étaient exorbitants et la qualité de service laissait à désirer. Cela était principalement dû à la situation de monopole de l’opérateur historique, Gabon Télécom, et au manque d’infrastructure de transport fibre optique dans le pays. De plus, le cadre légal et réglementaire du secteur ne permettait pas d’attirer les investissements du secteur privé.

Pour changer la donne, nous avons décidé d’intégrer un volet numérique dans l’élaboration de notre plan national de développement : le Plan stratégique Gabon émergent. Ce dernier, prévoyait de réorganiser le secteur et de créer l’Agence nationale des infrastructures numériques (l’ANINF), mais aussi l’Autorité de régulation des communications électroniques l’ARCEP. Nous avons également dû faire des investissements massifs dans les infrastructures numériques et mettre à jour le code de la communication et les textes de loi vieux d’une dizaine d’années.

Afin de mettre en œuvre ce plan, le gouvernement gabonais a pris la décision en 2011 de s’adjoindre les conseils et les services de la Banque mondiale. Au début, personne ne croyait vraiment à la réussite de ce projet, tant il y avait des divergences d’approche sur la stratégie à suivre.

Il nous aura fallu près d’une année de négociations pour trouver un consensus sur le modèle de gestion des infrastructures. D’un côté, la Banque mondiale souhaitait que l’État privatise ses infrastructures, et de l’autre côté, nous ne souhaitions pas faire un investissement sur lequel il nous aurait été difficile par la suite d’avoir un droit de regard.

En tant que président du Comité de pilotage, je ne regrette pas le temps que nous avons pris pour cela. Lorsque les choses sont claires pour tout le monde dès le départ, le projet a plus de chance de réussite. C’est ainsi qu’en mai 2012, le gouvernement gabonais signe un accord de prêt de 58 millions de dollars avec la Banque mondiale pour le financement du projet Central African backbone (a)

Cet accord prévoit le financement du point d’atterrissage gabonais du nouveau câble sous marin ACE, mais aussi le déploiement de 1100 Km de fibre optique jusqu’à la frontière congolaise.

Ce financement comprend en outre la réalisation de toutes les études préalables nécessaires : économiques, techniques, environnementales et sociales. Le projet a aussi pour d’objectif d’améliorer le cadre légal et réglementaire du Gabon dans le domaine du numérique. Les conditions liées au prêt ont permis de s’assurer que chacune des parties respecte ses engagements. Notamment l’accord de mise en concession de l’infrastructure de fibre optique à un délégataire choisie par un appel d’offre international. Ce consensus a rassuré la Banque mondiale et le Gabon qui n’était donc plus obligé de privatiser.

Grace à la mise en service du câble ACE en 2014, les coûts d’accès à internet ont été divisés par 10. L’attribution des licences de télécommunications 3G/4G aux opérateurs a permis de booster la demande en capacité internet, d’améliorer la qualité de service et d’enclencher la révolution numérique au Gabon. En moins d’un an, et grâce au mobile, le Gabon est passé d’un taux de pénétration d’internet de 28 % à près de 72 %.  Ce succès a par la suite incité d’autres pays comme la Mauritanie, le Sénégal et le Congo à copier le modèle gabonais d’utilisation d’une société de patrimoine du numérique dans le cadre de projets similaires avec la Banque mondiale.

Le 28 septembre 2015, l’Agence spécialisée des Nations Unies pour les technologies de l’information et de la communication (UIT) a décerné le prix « TIC pour le développement durable » au chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba. Dans son dernier rapport annuel publié le 15 novembre 2017, le Gabon a gagné 10 places dans le classement des indices de développement de l’internet et se trouve désormais en sixième position en Afrique, après le Bostwana et devant le Ghana.

Les réformes entreprises par le Gabon, appuyées par le groupe de la Banque mondiale, ont par la suite permis d’attirer des investissements directs étrangers. C’est le cas par exemple du Groupe Vivendi Africa (GVA), qui a lancé en 2017, sa première opération africaine en tant que fournisseur d’accès internet au Gabon. Elle offre des services de raccordement au réseau à large bande utilisant la fibre optique (FTTx), aux particuliers et aux entreprises. Ce sont ainsi près de 15 milliards de francs CFA qui seront investis sur trois ans. Et une centaine d’emplois directs et indirects créés.

Fort de cette expérience réussie, le Gabon a sollicité un financement additionnel afin de construire 500 km de fibre optique supplémentaire et de développer un réseau régional. Les travaux de cette nouvelle liaison ont démarré au mois de mai 2018 et permettront d’interconnecter le nord du Gabon, au Cameroun et à la Guinée équatoriale. Un pas supplémentaire qui desservira à terme 86% de la population gabonaise en infrastructures très haut débit.  Et fera du Gabon, le futur hub numérique de l’Afrique Centrale.
Par Radwan Charafeddine*


*Radwan Charafeddine est Conseiller du président de la République du Gabon, Ali Bongo Ondimba. Il est également président du Comité de pilotage du projet CAB4. Diplômé de l’École centrale d’électronique de Paris et de l’université d’Aalborg, Radwan Charafeddine a déployé de nombreux réseaux télécoms pour le compte d’Alcatel-Lucent.

Depuis 2010, il met en place, pour le compte du gouvernement gabonais, les politiques publiques en matière de nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ce texte a été publié également sur le blog Africa Can End Poverty de la Banque mondiale sous le titre : « Le projet Central African Backbone, moelle épinière de la révolution numérique au Gabon ».

Envie de surfer au Cameroun ? Découvrez tous les forfaits data de la nouvelle offre « MTN Giga Surf » de MTN Cameroon

(TIC Mag) – Au Cameroun, la filiale de l’opérateur télécoms sud-africain MTN propose à ses millions d’abonnés des forfaits internet pour surfer facilement sur le web ou encore pour se connecter sur les réseaux sociaux. Dans la gamme des forfaits Internet de MTN Cameroon, s’est récemment rajoutée la nouvelle offre « MTN Giga Surf ».

L’offre MTN Giga Surf, c’est un ensemble de forfaits Internet pratiques qui ont tout pour ravir les fans de téléchargements et de vidéos en ligne, en donnant de gros volumes chaque jour grâce à une allocation quotidienne sur la validité du forfait, qu’elle soit de 3, 7, 15 ou 30 jours.

Selon les forfaits choisis, l’allocation quotidienne peut aller d’un (01) giga-octet à cinq (05) giga-octets.

L’opérateur précise qu’avec MTN Giga Surf, MTN Cameroon offre à ses clients une plus large gamme de forfaits avec une allocation quotidienne, plus de quiétude et de flexibilité en termes de validité et de volume. Pour souscrire à un forfait MTN Giga Surf, l’abonné doit taper le code *157*5# et pour consulter son solde *157*99#.

Les détails des forfaits Internet MTN Giga Surf

Envie de surfer au Cameroun ? Découvrez tous les forfaits datas de la nouvelle offre « MTN Giga Surf » de MTN Cameroon

FAQ (Frequently Ask Questions) sur MTN Giga Surf

  1. Comment souscrire à un forfait MTN Giga Surf ?

Pour souscrire à un forfait MTN Giga Surf, tapez *157*5# et sélectionnez votre validité puis votre forfait sur le menu ou allez dans l’application myMTN > Achat de forfaits > Internet > MTN Giga Surf

  1. Comment consulter le solde du forfait MTN Giga Surf ?

Pour consulter le solde de votre forfait MTN Giga Surf, tapez *157*99# et sélectionnez le forfait pour lequel vous souhaitez consulter le solde ou allez dans l’application myMTN > Mon compte > Mes souscriptions

  1. Puis-je offrir un forfait MTN Giga Surf à un proche ?

Oui, pour offrir à un forfait MTN Giga Surf à un proche, tapez *157*5# et sélectionnez votre validité ensuite votre forfait sur le menu puis sélectionnez l’option 2 (Offrir) et entrez le numéro du bénéficiaire ou allez dans l’application myMTN > Offrir forfaits > Internet > Giga Surf

  1. Puis-je utiliser mon crédit Prolongation pour acheter un forfait MTN Giga Surf ?

Oui. Votre crédit Prolongation vous permet d’appeler, d’envoyer des SMS, de surfer sur Internet et d’acheter et souscrire aux forfaits et services MTN

  1. Puis-je activer le renouvellement automatique de mon forfait MTN Giga Surf ?

Non, le renouvellement automatique n’est pas encore disponible sur les forfaits MTN Giga Surf

TIC MAG, avec MTN Cameroon

Cameroun : Paul Biya prescrit « une informatisation accrue » de tous les bureaux de Douanes en 2019

(TIC Mag) – En 2019, les quatre directions générales en charge de l’administration financière placées sous la tutelle du ministère des Finances au Cameroun devront pouvoir s’interconnecter et échanger plus facilement des informations. Il s’agit de la Direction générale des Impôts, la Direction générale des Douanes, la Direction générale du Budget et la Direction générale du Trésor, de la Coopération financière et Monétaire. « La finalisation de l’interconnexion entre ces quatre directions doit être effective en 2019″. C’est ce qu’ordonne le président de la République Paul Biya. Le Chef de l’Etat camerounais l’a indiqué dans sa traditionnelle circulaire adressée en juin au gouvernement et relative à la préparation du budget de l’exercice 2019.

Dans cette circulaire, le président de la République demande aux ministres, à leurs collaborateurs et ordonnateurs de la dépense publique d’exploiter toutes les possibilités qu’offre le numérique. Par exemple, pour l’amélioration de l’environnement fiscal des affaires, Paul Biya prescrit « des mesures ambitieuses de simplification des procédures » qui passent par « l’amélioration de la qualité des services rendus aux contribuables, notamment par la densification de l’offre de service en ligne ».

En plus de l’interconnexion des quatre directions en charge de l’administration financière, pour une mobilisation optimale des recettes des impôts et taxes, pour l’élargissement de l’assiette fiscale, pour la sécurisation des recettes et du circuit de leur collecte, pour le renforcement de la lutte contre l’évasion et la fraude fiscale, ainsi que pour la rationalisation de la dépense fiscale, d’autres mesures sont prescrites par le chef de l’Etat.

Parmi ces autres mesures, l’adaptation du système fiscal camerounais pour une taxation optimale de l’économie numérique ; la poursuite de la réorganisation des services fiscaux et l’accélération de leur informatisation ; la poursuite des efforts de maîtrise du fichier des contribuables en s’appuyant sur le nouveau système d’identification ; la modernisation des modes de paiement des impôts et taxes pour une meilleure sécurisation des recettes. Aussi, il faut relever que le président ordonne la réduction de la dépense fiscale à travers la suppression progressive des exonérations fiscales relatives aux impôts indirects à hauteur de 100 milliards de francs Cfa en 2019.

Modernisation tout azimut des Douanes prescrite

S’agissant de l’amélioration de l’environnement fiscal des affaires, le président de la République recommande une intensification de la lutte contre la fraude douanière et commerciale à travers des mesures telles que « le renforcement du système de sécurisation et de recouvrement des recettes à travers notamment une informatisation accrue de tous les bureaux des Douanes ; l’utilisation aux frontières des instruments modernes d’inspection tels que les scanners, les ponts bascules et les kits pour tests dont l’administration des Douanes devra être doté » ; l’optimisation des contrôles douaniers à posteriori et des contrôles mixtes avec les Directions générales des Impôts et du Trésor qui implique le croisement systématique des données produites par les sociétés d’inspection mandataires du gouvernement, les intermédiaires agréés, le système douanier automatisé, les autres administrations et les aconiers.

Pour ce qui est des dépenses publiques, on peut relever pour ce qui concerne le secteur des TIC que Paul Biya a demandé aux ministres de définir les quotas de consommation de téléphone par administration et par responsable pour l’année 2019.

Déjà quelques avancées notables aux Impôts

Au titre des réformes enregistrées dans l’administration fiscale, il faut dire que la Direction générale des Impôts a déjà engagé un travail important.  Notamment pour la déclaration des impôts en ligne et également le paiement électronique de certaines taxes, comme la taxe foncière. Des efforts de modernisation de la direction générale des Impôts menés par Modeste Mopa Fatoing, son directeur général, ont par exemple permis de dépasser, durant cinq années consécutives, les objectifs annuels qui lui étaient assignés. En 2017 par exemple, la DGI a collecté les recettes fiscales non pétrolières de 1 734 milliards de F.Cfa contre un objectif assigné de 1 719 milliards de F.Cfa.

Par ailleurs, au Cameroun, les contribuables sont enregistrés mensuellement dans un répertoire sur le site web de la DGI mis à jour mensuellement. Pour l’interconnexion des quatre directions, un travail préalable a déjà été effectué. Grâce à ce que Modeste Mopa Fatoing appelle « l’outil FUSION », les déclarations des contribuables à la DGI font l’objet de croisement avec les données de la Direction générale des Douanes. Le président de la République demande de finaliser le processus et de consolider les acquis. Toutes des prescriptions qui sont en effet des opportunités d’affaires pour les entreprises spécialisées en la matière.

Beaugas-Orain DJOYUM

Cameroun : Joseph Kamgue Takougang, nouveau vice-président du MECAM

(TIC Mag) – Le Mouvement des entrepreneurs du Cameroun (MECAM) compte désormais 11 vice-présidents en plus de son président. C’est ce qui ressort de l’Assemblée générale extraordinaire et élective de ce mouvement qui s’est tenue le 19 juin 2018 à Yaoundé à la Chambre de commerce et d’industrie du Cameroun. Parmi ces vice-présidents, Joseph Kamgue Takougang, PDG de Kakotel SA qui sera en charge du pôle Economie numérique & Innovation. Il faisait en effet partie de la liste « Rénovation et Maturité » conduite par Daniel Claude Abate, président exécutif réélu du Mecam. Ils sont élus pour un mandat de quatre ans.

Joseph Kamgue Takougang a déjà une vision claire des actions qu’il entend mettre en place en qualité de vice-président du Mecam. Parmi ces actions, l’organisation d’un Salon de l’économie numérique. Un salon qui sera, d’après lui, une rencontre regroupant tous les acteurs du secteur, un rendez-vous du donner et du recevoir avec d’un côté les fournisseurs de services et de l’autre les demandeurs et acheteurs parmi lesquels l’Etat, les collectivités locales, les entreprises publiques et parapubliques ainsi que les acteurs du secteur privé.

Mais à côté de ses actions et projets, Joseph Kamgue Takougang envisage davantage défendre les intérêts des entreprises locales du secteur du numérique. « Le Cameroun est engagé dans un programme ambitieux dit « d’Emergence en 2035 ». Il serait difficile pour notre pays d’y parvenir si on continue à faire appel aux multinationales dans ce domaine pour réaliser les projets de développement qui peuvent être réalisés par les nationaux. Encore que ces multinationales exigent des budgets très importants », expose-t-il avant de s’interroger : « Comment un pays peut- il se développer quand il acquiert pour des dizaines de milliards une solution de gestion des élections par exemple, alors que l’expertise locale proposait mieux et quatre fois moins cher? Comment un pays peut-il se développer quand il est incapable de chiffrer les volumes d’appels internationaux qui rentrent et qui sont une source certaine de devises? Le reçu de paiement d’un billet d’avion à la Camair-Co se fait manuellement. Comment un pays peut-il se développer quand la Compagnie aérienne nationale est au manuel ? »

Au regard de tout cela, dit Joseph Kamgue Takougang, le Mecam veut être un acteur important en étant le partenaire du gouvernement dans la mise en œuvre de l’économie numérique en le conseillant et en garantissant et proposant auprès des pouvoirs publics l’expertise locale.

Parmi les missions du MECAM, défendre et promouvoir le patriotisme économique, porter la voix et défendre les intérêts des PME nationales, être une force de propositions pour l’amélioration du climat des affaires, contribuer à la recherche des financements et des partenariats pour ses membres.

LE NOUVEAU BUREAU EXÉCUTIF DU MECAM – LISTE « RENOVATION & MATURITE »

 Président exécutif: Daniel Claude ABATE, DG BFM BUSINESS CORPORATION LIMITED

Conseiller Spécial du Président : Mouctar HAMADAMA, PDG ALLIANCE TRADING S.A

Vice-présidents (en charge de):

Economie Numérique & Innovation : Joseph KAMGUE TAKOUGANG, PDG KAKOTEL SA

Industrie & Compétitivité Economique : Oumarou FADIL, DG Complexe Chimique Camerounais S.A

Amélioration du Climat des Affaires : Honorable NGA KOUMDA, DG FGTE Sarl

Financement des PME et Economie Sociale : Mme Honorine NEUNGOUE, DG NET FINANCE Sarl

Agriculture & Modernisation Agricole : Léopold TOMO, PDG Société Africaine Agroalimentaire SA

Promotion des Investissements Privés : Félix ETOUNDI, DG FINEXS SARL

Entreprenariat Féminin : Mme Nelly ANGOUAN’D, DG CANCAMN SARL

Entreprenariat Jeunes : Roland KWEMAIN, DG ADCOME SARL

Economie Verte & Assainissement : Adrien NGALLE MBEN, DG CAMEROON ALERT SYSTEM SARL

Coopération Internationale: Landry ONOBIONO, DG International Financial Exchange

Corporate & Business Services : Michel BISSEG (avec rang de Vice-Président), DG MADISSON SARL

PRÉSIDENTS DES COMMISSIONS PERMANENTES :

Recherche & Développement: Stean MPOLO, Managing Director  Stean & Associates

Fiscalité et Parafiscalité: Joseph KOUSSOCK, Cabinet KOUSSOCK & Associés

Transformation Locale & Label Cameroun : Thierry NYAMEN, DG NT FOODS SARL

Emploi et Sécurité Sociale: Jean Marcel MONKAM, DG PREVENTIS ASSURANCES SA

Ethique & Gouvernance Economique : Moise NZEMEN, DG Tontinière Nationale

Capital Humain & Développement des Compétences : Yves A.EPANGUE, DG AMSCO SA

Protection des Marques Industrielles : Michel NKENFACK, Président ANAPROC

Sous-Traitance: Germain SALLA, DG Institut des Matières Primaires

Intelligence Economique: Victorin ATANGANA, Gérant Associé EA GROUP LONDON – UK

Communication & Evénements Spéciaux: Erika LINDOU, TLB COMMUNICATIONS SARL

Partenariats & Affaires Juridiques: Me Pierre Robert FOJOU, Cabinet Avocats FOJOU

Energie : Joseph MOUZONG, DG SEREMAC SARL

Gouvernance des Marchés Publics : Carole MBESSA ELONGO, DG ME MULTIMEDIA SOLUTIONS SA

Trésorière Générale

Trésorière Générale: Mme FOTSO née EMERZIANE Cécile, DG FOURNIL SARL

Trésorier Général Adjoint : Herve KEMBEU, BLU COMPLEX SARL

Conseillers

Dr Ing. Fréderic DJEUHON, DG Cabinet EBONY – Expertises Techniques

AMBA SALLA, DG Ferme Moderne de Ndoro

Foletia Catherine LEKEYA, Managing Director of Lekeya Bio Company Ltd

Par TIC Mag

Constat à VivaTech 2018, l’avenir est aux partenariats entre start-ups et grandes entreprises

(TIC Mag) – Viva Technology, le salon des nouvelles technologies et des start-ups s’est tenu à Paris du 24 au 26 mai 2018. Souvent comparé au CES de Las Vegas, on s’attendait à y trouver une pépinière de start-ups venues du monde entier. Ce ne fut pas tout à fait le cas, non pas que les start-ups n’étaient pas en nombre (1800 start-ups enregistrées), mais elles avaient du mal à ne pas se faire « voler la vedette » face aux moyens déployés par les Etats, les régions et les grands groupes pour montrer leur intérêt ou leurs avancées en matière de nouvelles technologies.

Sélectionnées, pour beaucoup d’entre elles, selon une procédure qu’elles ont encore du mal à expliquer, les start-ups présentes, originaires d’une centaine de pays, étaient fréquemment invitées sur les stands des partenaires qui les avaient choisies.

Une démarche qu’on explique
De nombreuses grandes entreprises ont donc accompagné les start-ups à Viva Technology 2018. Les accompagnateurs de ces « jeunes pousses » tenaient à s’en expliquer. Pour La Poste par exemple, soutenir pas moins de 40 start-ups est un moyen d’œuvrer à « simplifier la vie des français ». La métropole du grand Paris se voulant à la fois intelligente et attractive, solidaire, et résiliente, innovante et compétitive ne peut que rechercher l’appui des start-ups pour réaliser son ambitieux projet. Il en va de même pour la région Ile de France qui, en tant que « start-up région », a soutenu et financé plus de 1000 start-ups en 2017.

Elégamment, l’Oréal est à la recherche d' »une nouvelle beauté », Accor Hotels nous a fait découvrir son « hospitalité augmentée », la RATP travaille à « améliorer la mobilité urbaine » et BpiFrance a vocation à soutenir les start-ups « à toutes les étapes du développement international » afin de jouer un rôle décisif face « aux grands enjeux du monde de demain ». Six pays africains y accompagnaient également leurs start-ups.

Sur le salon régnait une atmosphère digne d’une salle de marchés (100 000 visiteurs enregistrés, 300 speakers et plus de 9000 start-ups) où une absence de climatisation, heureusement compensée par de nombreux points d’eau et de boissons gazeuses installés à l’initiative des organisateurs et des exposants, ajoutait à l’effervescence du lieu. Bref, une ambiance chaleureuse et conviviale, dynamique et enthousiaste où les rencontres étaient faciles et où pour comprendre et être compris, un bon « franglais » était de mise.

Aux côtés des géants
Nous retiendrons de notre visite au salon Viva Technology 2018, au delà d’une réussite incontestable, qu’il semble à présent moins évident pour une start-up d’exister aux côtés des géants du numérique, mais aussi sans eux. L’industrie du numérique a besoin de nouveaux débouchés. Les nouveautés sont importantes et rapides, mais anarchiques, chaotiques et plus ou moins durables. Les moyens à engager pour rester « dans la course » seront de plus en plus importants et un tel contexte ne peut qu’accentuer la fragilité des start-ups.

25 mai 2018. Paris, Viva Technology 2018. Parc des expositions, porte de Versailles. Vue du stand d’Orange. Photo, Philippe Mingotaud, Correspondant de TIC Mag en Europe.

Si les créations d’entreprises dans l’industrie du numérique sont nombreuses, gardons bien à l’esprit que les cessations d’activité le sont tout autant. Les bonnes idées ne sont pas légions, les talents sont à dénicher et la rentabilité d’un projet aussi brillant soit-il peut rester longtemps incertaine. Si les réseaux sociaux étaient payants, y verrions-nous la même utilité ? en aurions-nous les mêmes usages ?

A la fois proie et prédatrice, la start-up est vulnérable et les mauvais coups sont fréquents. Se rapprocher d’une société établie, solide financièrement peut être une bonne stratégie pour se développer dans la sérénité.

Pour les grands groupes, les start-ups ne sont plus considérées comme les locomotives de l’innovation, mais plutôt comme un additif indispensable pour motiver leurs équipes et faire tourner à plein régime les moteurs de leurs propres laboratoires. Soutenir une start-up est un moyen habile pour une grande entreprise de renforcer sa veille technologique, d’externaliser à moindre coût une partie de sa R&D et de rajeunir son image.

L’avenir est aux partenariats, aux alliances et aux synergies. Il faut en être conscient et œuvrer dans ce sens. Les innovations pérennes de demain vont demander plus de professionnalisme et de gros investissements. Il est illusoire de croire qu’il ne suffit toujours que d’un peu de matière grise et de bonne volonté pour transformer le plomb en or et qu’en continuant à partir de rien ou en restant isolé, on va malgré tout jouer un rôle majeur dans l’industrie informatique du futur.

Par Philippe Mingotaud *


25 mai 2018. Paris, Viva Technology 2018. Parc des expositions, porte de Versailles. Philippe Mingotaud, Correspondant de TIC Mag en Europe et Beaugas Orain Djoyum, Directeur de publication de TIC Mag.

* Philippe Mingotaud est le correspondant de TIC Mag en Europe. Il est par ailleurs spécialiste sur les questions de l’informatique et des nouvelles technologies. Philippe est également l’éditeur de la suite logicielle ServoCall et SerVisual que vous pouvez acquérir ou consulter à travers les adresses Skype : servocall – Twitter : @ServoCall.

Viva Technology 2018 : Pour Emmanuel Macron qui annonce 65 millions d’euros pour les start-ups africaines, les investisseurs français sont très lents en Afrique

(TIC Mag) – Comme d’habitude à Viva Technology, le grand rendez-vous des start-ups et des leaders du secteur des TIC, des Télécoms et du numérique qui se tient désormais tous les ans à Paris, le président français Emmanuel Macron s’est exprimé à l’ouverture de la troisième édition ce 24 mai 2018. L’Afrique étant mise en exergue à ce salon à travers un espace dédié (Afric@Tech), le président français n’a pas manqué d’indiquer ce qu’il pense de l’innovation africaine qu’il estime florissante, mais qui a également besoin de soutiens.

Et en cette matière, reconnaît Emmanuel Macron, les entreprises et investisseurs français ne sont pas assez actifs, si non absents. « Les bailleurs de fonds, les entreprises et les financeurs ne sont pas adaptés à cela. Nous sommes trop lents et trop hésitants », déclare le président français qui invite les entreprises et investisseurs français à adapter leur mode d’intervention dans le financement des start-ups africaines.

Des appuis de 30 à 50 000 euros

Au niveau du gouvernement français, l’Agence française de développement va contribuer à apporter une solution, annonce Emmanuel Macron. Avec une enveloppe de 65 millions d’euros. « Depuis six mois, un travail important a été fait avec l’Agence française de développement qui va déployer dans les prochaines semaine un instrument spécifique doté de 65 millions d’euros pour lancer l’initiative Digital Africa, mais qui va être destiné à combler cette faille de l’accompagnement des start-ups africaines à de petits tickets, de 30 à 50 000 euros pour la première phase et qui sont ce dont ces start-ups ont besoin. Ces appuis vont accompagner les projets sélectionnés sur la plateforme Digital Africa. Nous allons demander à tous les autres bailleurs de fonds et aux acteurs privés de se joindre à nous pour décupler ce montant. Avec un objectif, être efficace, répondre rapidement et avoir un processus de sélection clair et adapté », explique le président français.

Selon Emmanuel Macron, l’innovation et le numérique font partie de la solution du développement de l’Afrique. « J’ai la conviction que l’innovation et le numérique sont une part de la solution. Parce que nous y avons un potentiel réel. Premièrement, parce que nous y avons beaucoup de talents. Deuxièmement, parce qu’une large majorité dans ce continent est faite de jeunes », affirme-t-il. Des jeunes africains qu’il invite à se rendre sur la plateforme Digital Africa et à rejoindre l’initiative pour la rendre plus puissante.

« Quand les start-ups décident de travailler ensemble, c’est bon pour le continent. Cela génère des opportunités et c’est par ricochet le meilleur moyen de lutter contre le terrorisme et tous ces fléaux qui affectent les jeunes… Il y a un énorme écosystème digital en Afrique. Connecter ces start-ups est important et c’est le sens de l’initiative Digital Africa », précise Emmanuel Macron.

Afric@Tech

Viva Technology 2018 : Pour Emmanuel Macron qui annonce 65 millions d’euros pour les start-ups africaines, les investisseurs français sont très lents en Afrique
24 mai 2018. Paris, Parc des expositions. Viva Technology 2018. Le président français Emmanuel Macron et son homologue rwandais Paul Kagame visitent des innovateurs africains.

Viva Technology 2018 est un événement co-organisé par Publicis et le groupe Les Echos. Particularité cette année, une centaine start-ups de l’Afrique ou d’Africains exposent pour la première fois leurs projets innovants dans l’espace dédié Afric@Tech. Certains Etats africains comme le Rwanda, hautement représenté par le président rwandais Paul Kagamé, y sont représentés. Parmi les autres pays, il faut citer le Sénégal, le Nigeria, la Tunisie, le Maroc, l’Afrique du Sud. Plusieurs ministres africains en charge de l’Economie numérique y sont également à l’instar de Bruno Koné de la Côte d’Ivoire ou encore de Cina Lawson du Togo. L’événement s’achève demain, 26 mai 2018.

Par Beaugas-Orain DJOYUM, à Paris

TIC Mag sera à Viva Technology 2018 pour un coup de projecteur à l’espace Afric@Tech

(TIC Mag) – En France, c’est le plus grand rendez-vous des start-ups et des leaders du secteur des TIC, des Télécoms et du numérique : Viva Technology 2018. L’événement co-organisé par Publicis et le groupe Les Echos qui est à sa troisième édition se tient au parc d’exposition de la porte de Versailles à Paris du 23 au 26 mai 2018.

Plusieurs grands leaders des géants du numérique ont déjà confirmé leur participation à l’événement. Parmi eux, Mark Zuckerberg de Facebook, Eric Schmidt de Google (Alphabet) ou encore Satya Nadella de Microsoft. Comme lors de la précédente édition, le Président de la République française, Emmanuel Macron, prononcera un discours à VivaTech le 24 mai au matin. Il expliquera son point de vue sur comment les technologies sont une force pour les différentes économies. La veille, au sommet « Tech for Good Summit » qui réunira au Palais de l’Elysée les leaders mondiaux de la technologie, il discutera de l’impact positif de la technologie et de l’innovation avec ces géants du numérique.

Afric@Tech

Particularité cette année, une centaine start-ups de l’Afrique ou d’Africains exposeront pour la première fois leurs projets innovants dans l’espace dédié Afric@Tech. Certains Etats africains y seront également pour présenter leurs besoins, mais également leurs solutions et les opportunités qu’offrent leurs pays. Par exemple, le président rwandais, Paul Kagamé, le ministre marocain en charge de l’Economie numérique, Moulay Hafid El Alami, le Secrétaire d’Etat britannique au Numérique, Matthew Hancock, ont déjà confirmé leur participation.  TIC Mag, votre portail web d’informations quotidiennes sur les TIC, les Télécommunications et le numérique en Afrique, qui couvre déjà plusieurs événements techs en Europe, y sera également.

TIC Mag sera présent pour rendre compte de l’actualité, mais également pour promouvoir des innovations, solutions et projets des start-ups, des pays africains et ceux des entreprises internationales qui ont des intérêts en Afrique. Un dossier intitulé « L’Afrique à VivaTech 2018 » sera produit à l’occasion. Si vous souhaitez communiquer dans ce dossier, ou encore si vous souhaitez présenter vos solutions pour l’Afrique, vous pouvez dès à présent prendre attache avec l’ équipe de TIC Mag à l’adresse [email protected].


VivaTech en chiffres

Plus de 95 pays sont représentés lors de cette 3e édition qui accueille des nations motrices de la tech mondiale comme la Corée du Sud, Israël ou la Russie sur 20 stands dédiés (+50% par rapport à 2017). Le stand Afric@ Tech regroupe la centaine de start-up africaines sélectionnées en Tunisie, au Maroc mais aussi au Cameroun ou au Sénégal.

1800 start-up exposantes. Venues avec les grands groupes qui les parrainent, les jeunes pousses tenteront de se faire remarquer dans les stands et les 23 labs d’open-innovation. En amont du salon, 100 défis thématiques ont été lancés et plus de 4000 start-up ont fait acte de candidatures afin d’obtenir une place.

68 000 visiteurs en 2017. Les 150 innovations présentées, dont une bonne partie en avant-premières mondiales, et les 400 intervenants de premier plan ont vocation à attirer encore plus de public. VivaTech vise le seuil des 80 000 visiteurs pour cette édition.

1400 investisseurs. Réservé aux professionnels les deux premiers jours, ce salon est aussi un rendez-vous pour faire des affaires et repérer les pépites de demain.

Pratique
  • Du 24 au 26 maiau Hall 1 du parc des Expositions de la porte de Versailles (Paris, XVe).
  • Accèspar métro (ligne 12) ou tram (lignes T2 et T3a).
  • Jeudi 24 et vendredi 25: le salon est réservé aux professionnels. Samedi 26 : journée grand public de 9 heures à 18 heures Entrée à 20 euros, tarif réduit à 10 euros, gratuit pour les moins de 5 ans. Billetterie en ligne :https://vivatechnology.com/grand-public

Ecrit par TIC Mag, avec leparisien.fr

AutoLife, InsurAfrica, Traveler, Cameroun Assurance, retour sur les solutions digitales présentées à Assurtech 2018

(TIC Mag) – Nombreuses ont été les solutions digitales présentées lors de la deuxième édition du forum Assurtech qui s’est tenue à Douala le 09 mai 2018 dans la salle des conférences du Gicam. TIC Mag, partenaire média de l’événement tech dédié au secteur de l’assurance, revient sur les solutions digitales et innovations proposées aux acteurs et professionnels du secteur des assurances de la capitale économique du Cameroun.

L’événement organisé par le cabinet P2A de Protais Ayangma s’est tenu sous le thème : ‘‘Assurances et Innovation’’. Une occasion donc de présenter non seulement les nouvelles innovations du secteur assurance au Cameroun, mais également de mettre en contact les assureurs et les développeurs afin de trouver des solutions pertinentes qui permettront de faciliter l’accès et la démocratisation du secteur de l’assurance, via les TIC (Technologies de l’information et de la communication).

AutoLife

Première innovation présentée à Assurtech ayant retenu l’attention de TIC Mag, l’application AutoLife. Une solution impulsée par le cabinet P2A et mis en œuvre par son partenaire en transformation digitale, Abbia Digital.  L’application est présentée aux participants par Linda Kouvouama, co-fondatrice et directrice commerciale d’ABBIA Digital. D’après ses explications, l’application AutoLife est en effet une plateforme collaborative des acteurs de l’automobile. Une solution collaborative qui retrace tous les moments de la vie de l’automobile.

AutoLife, InsurAfrica, Traveler, Cameroun Assurance, retour sur les solutions digitales présentées à Assurtech 2018
Présentation de l’app AutoLife

Sur cette application AutoLife utilisable par le grand public, les renseignements comme la marque du véhicule, sa photo, son modèle, son type, le numéro de sa carte grise, sa couleur, sa puissance, le nombre de place, son année d’acquisition, ses visites techniques, son propriétaire et même le changement de propriétaire sont accessibles.

AutoLife se présente donc comme un centre d’information qui stocke toutes les données relatives à la vie d’un véhicule. Tout le monde peut avoir accès à ces informations, mais avec des autorisations. Aussi, toutes les personnes possédant une automobile peuvent renseigner tous les sinistres concernant les véhicules. Ce qui permet à la police, au bureau des transports, aux assureurs mais aussi aux usagers, d’avoir une centrale d’information sur la vie des véhicules.

AutoLife permet également, d’après ses concepteurs, de signaler ou savoir les différents types de sinistres qu’a connu un véhicule. Ce qui permettra aux assurances de déterminer en un clin d’œil si une demande d’indemnisation pour un véhicule est légitime ou encore si une souscription à une police d’assurance pour un véhicule est légitime. Par ailleurs, précise Linda Kouvouama, le propriétaire d’un véhicule volé pourrait signaler que son véhicule a été volé et l’information sera accessible à tous.

D’après Protais Ayangma, promoteur du cabinet P2A, avec cet outil on serait capable de connaître la vie entière d’un véhicule et de s’approprier le parc automobile au Cameroun en sachant si un véhicule n’est pas assuré. « Avec l’accord du ministère des Transports, on pourrait dire quels sont les véhicules qui ne sont pas assurés. On estime qu’environ 30% de véhicules ne sont pas assurés au Cameroun… On n’a pas encore mis l’accent l’aspect sanctions, car on pourrait arriver à un point où on pourrait savoir quels sont les véhicules qui ont été sanctionnés. Cela pourrait également éviter les tracasseries policières, car un policier sera capable de vérifier tout le profil du véhicule en se connectant sur la plateforme », explique Protais Ayangma.

AutoLife, InsurAfrica, Traveler, Cameroun Assurance, retour sur les solutions digitales présentées à Assurtech 2018
Linda Kouvouama, co-fondatrice et directrice commerciale d’ABBIA Digital à Assurtech 2018

En somme, résume Linda Kouvouama, la solution Autolife est « un outil efficace qui vous aide à mieux visualiser les informations les plus importantes d’un véhicule, optimise la collaboration entre les acteurs liés au domaine de l’automobile et à mieux vous organiser en interne. Avec son interface “friendly”, elle est agréable et facile à utiliser. Ses nombreuses fonctionnalités vous permettent d’en savoir plus, plus rapidement et plus facilement. Elles invitent à une expérience utilisateur plus collaborative et plus productive que les outils traditionnels existants ».

Traveler

Une solution digitale intéressante de prévention des accidents de la circulation et de réduction de leurs impacts a été présenté au forum Assurtech 2018. Il s’agit de l’application Traveler du jeune innovateur camerounais Achiri Arnold Nji, un jeune entrepreneur de 28 ans basé à Buéa dans ce qu’il convient d’appeler la Silicon Mountain.  Traveler se donne pour objectif de surveiller la conduite des conducteurs de bus à distance et en temps réel dans le but d’améliorer la sécurité routière dans le pays.

Avec son système GPS, l’application collecte et analyse les données permettant de contrôler en direct la vitesse d’un véhicule, sa trajectoire, ses accélérations, ses arrêts anormaux, ses pannes et autres désagréments. Disponible également aux usagers, l’App permet également aux passagers de signaler toute conduite dangereuse ou panne via leur smartphone. Et s’il arrivait qu’un accident se produise, le système alerte automatiquement les hôpitaux et urgences les plus proches, ainsi que les proches des victimes. Ce qui peut permettre une prise en charge plus rapide qui peut sauver des vies.

L’application Traveler a reçu les ovations de l’ensemble des participants du forum Assurtech 2018 à Douala.

InsurAfrica

Autre application présentée lors du forum Assurtech, InsurAfrica. Une solution qui avait déjà été présentée à la première édition d’Assurtech en 2017 par le cabinet P2A et Abbia Digital. Pour l’édition 2018, Georges Nack d’Abbia Digital a présenté quelques innovations de l’application. D’après lui, c’est la solution idoine pour la transformation digitale des services et produits d’assurance proposés par les compagnies d’assurances. Objectif affiché, faciliter la gestion des assurés par les compagnies d’assurance sans que ces assurés aient encore besoin de se rendre vers les agences de la compagnie.

Selon les explications de Georges Nack, InsurAfrica est une solution qui permet aux assurés d’avoir accès aux offres d’assurance tout en améliorant la relation entre l’assuré et l’assureur. Et c’est davantage aux promoteurs des compagnies d’assurance qu’il s’adresse. Parmi les fonctionnalités de l’application, la possibilité de souscription en ligne à une police d’assurance sans se déplacer, la possibilité de déclaration d’un sinistre sans se déplacer, le suivi des réclamations des assurés via son smartphone sans se déplacer et un espace digital d’administration pour la compagnie d’assurance. Aussi, l’application permet aux assurés de connaître la position géographique des agences de la compagnie d’assurance pour mieux identifier l’agence la proche de sa compagnie.

« Qui dit InsurAfrica, dit mobilité, car vos produits sont disponibles partout dans le monde entier ; et vous avez la sécurité, car toutes vos transactions sont sûres ; vous avez la fidélité, car avec cette solution, vous pouvez gérer la fidélité de vos assurés. Vous avez également la célérité, c’est-à-dire la rapidité dans les transactions et échanges en temps réel avec vos assurés et potentiels clients qui souhaitent avoir plus d’infos sur vos services. Vous avez la possibilité de mettre sur InsurAfrica toutes vos procédures. Ce qui permet aux assurés de consulter vos offres et services. Nous avons imaginé InsurAfrica pour que l’assuré puisse communiquer aussi aisément avec sa compagnie d’assurance sans se déplacer. C’est la raison d’être d’InsurAfrica », résume Georges Nack d’Abbia Digital.

Cameroun-Assurance.com

Le forum Assurtech 2018 a également été l’occasion pour le cabinet P2A de présenter officiellement le portail http://www.cameroun-assurance.com/ lancé en avril 2018. Et c’est Judith Ngo Kam du cabinet P2A qui a présenté ce site web spécialisé sur les informations liées au secteur des assurances.

C’est en effet un portail informatif où tous ceux qui s’intéressent au secteur des assurances peuvent retrouver des informations concernant ce secteur au Cameroun et dans une certaine mesure en Afrique. Ce site web ambitionne de présenter tous les chiffres du marché, compagnie par compagnie ; toutes les statistiques en matière de règlement de sinistre, en matière de chiffre d’affaires, dans un premier temps sur une période de 5 à 6 ans. L’ambition étant d’aller jusqu’à 10 ans.

En somme, une plateforme web qui permettra aux professionnels du secteurs et journalistes de ne plus courir à la direction des Assurances ou auprès des compagnies d’assurance pour avoir des chiffres actualisés.

AutoLife, InsurAfrica, Traveler, Cameroun Assurance, retour sur les solutions digitales présentées à Assurtech 2018
09 mai 2018. Gicam. Une vue des participants à Assurtech 2018

Selon Protais Ayangma, l’actualité des acteurs du secteur des assurances au Cameroun y sera également présentée. Il explique que c’est un site web qui va être mis à jour au moins trois fois par semaine. « Nous comptons sur Jean Vincent Tchienehom qui écrit beaucoup dans le secteur des assurances. Il ne se passe pas un jour qu’il n’écrit sur le sujet. Il sera l’un des principaux animateurs de ce site web », indique Protais Ayangma.

Un accent particulier sera mis sur la documentation. « Nous allons mettre en téléchargements des ouvrages, les études, la réglementation et tous les essais sur les assurances. Nous avons encore un problème de droit d’auteur que nous sommes en train de régler », affirme le promoteur de P2A.

Le site web est en consultation gratuite pour le moment. Mais, les participants n’ont pas manqué de poser la question de savoir comment cela sera-t-il rentabilisé. Réponse de son initiateur : « C’est un grand investissement. Nous avons à temps plein deux à trois personnes qui travaillent sur le site. A défaut de le rentabiliser, nous espérons pouvoir maintenir l’équilibre. C’est n’est pas vous qui allez payer. Nous allons faire comme tout le monde. C’est-à-dire, travailler avec les assurances qui ont intérêt à communiquer sur leurs produits d’assurance. C’est le seul moyen de pérenniser ce site web et de l’améliorer. Le bénévolat a ses limites. Si cela reste gratuit, au bout d’un certain temps, il y aura relâchement. »

AutoLife, InsurAfrica, Traveler, Cameroun Assurance, retour sur les solutions digitales présentées à Assurtech 2018
09 mai 2018. Gicam. Protais Ayangma et Jean Vincent Tchieneyom à Assurtech 2018

Prix du meilleur conducteur automobile

Le cabinet P2A, lors de ce forum Assutech 2018, a lancé le prix du meilleur conducteur automobile. Ceci, dans le but de promouvoir des comportements responsables sur la route. Car, selon les chiffres du Conseil national de la route, constate le cabinet, 4 193 accidents se sont produits au Cameroun au cours de huit premiers mois de l’année 2017. Parmi ces accidents, des centaines de victimes décédés. Aussi parmi les causes de ces accidents, les excès de vitesse et les dépassements anarchiques. Chaque année, les trois meilleurs conducteurs du Cameroun, lauréats de ce prix, recevront des présents, avec comme premier lot à gagner un véhicule flambant neuf. Protais Ayangma pense en effet qu’aujourd’hui il faut complètement changer de paradigme et faire en sorte qu’il n’y ait plus autant d’accidents. Ce prix sera un pas dans ce sens.

Pour un meilleur accès à l’assurance via le digital

Autant d’innovations donc présentées à Assurtech 2018. Pour le promoteur de l’événement, le taux de pénétration de l’assurance est seulement de 2% au Cameroun. Et avec un taux de pénétration de la téléphonie mobile de 80% et un taux de pénétration de l’internet de 28%, l’opportunité est offerte aux compagnies d’assurance de toucher davantage les populations avec les produits d’assurance en exploitant les solutions qu’offrent la digitalisation. Car, pense-t-il, le problème de l’assurance est d’abord un problème d’accessibilité. Il faut pouvoir toucher et informer un maximum de personnes. Et après l’information, il faudra amener les gens à adhérer. Et pour Protais Ayangma, la digitalisation peut permettre, par un meilleur accès, de toucher un plus grand nombre.

Avis partagé par M. Tchuisseu, sous-directeur à la direction nationale des Assurances (Minfi) qui a participé de bout en bout au forum Assurtech 2018. D’après lui, la révolution numérique est en marche et aucun secteur n’échappe à cette nouvelle donne. « Elle exige une transformation de nos économies pour ne pas rester en marge. Cette révolution numérique a pour corollaire la dématérialisation. Les autorités de régulation du secteur de l’assurance sont en état de veille », note-t-il.

Ecrit par TIC Mag

Cameroun : Le ministre Joseph LE met son e-mail à la disposition des agents publics et usagers insatisfaits

(TIC Mag) – Le nouveau ministre camerounais de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph LE, veut réformer à sa manière la fonction publique camerounaise. Dans sa toute première note d’information du 17 avril 2018, après sa nomination le 02 mars 2018  à la tête de ce département ministériel, Joseph LE met à la disposition des usagers et des agents publics son adresse mail professionnelle : [email protected]. Ceux-ci pourront le contacter personnellement s’ils ne sont pas satisfaits des services offerts par son département ministériel.

Aussi, le ministre de la Fonction Publique et de la Réforme administrative, dans sa note d’information, rappelle aux personnels de l’Etat et aux usagers de son département ministériel qu’afin d’éviter les déplacements à risques et parfois onéreux dépensés pour le suivi des dossiers à Yaoundé la capitale et pour faciliter leur renseignement, le site web du ministère www.minfopra.gov.cm est disponible avec une possibilité de suivre en ligne l’évolution de son dossier.

Cameroun : Le ministre Joseph LE met son e-mail à la disposition des agents publics et usagers insatisfaits
Page d’acceuil du site web du MINFOPRA au 18 avril 2018. www.minfopra.gov.cm

Par ailleurs, toujours dans le but d’éviter aux agents publics et usagers du Minfopra des déplacements à risques et parfois onéreux pour le suivi de leurs dossiers à Yaoundé, le ministre a institué au sein de son département ministériel un dispositif de renseignements, de collecte et de suivi des dossiers au sein des délégations régionales. Les usagers et agents publics du pays sont donc désormais invités à se rapprocher des délégations régionales du Minfopra de leur lieu de résidence ou de fonction pour toute préoccupation relevant de la compétence du Minfopra.

Accès direct au ministre

Joseph LE précise que des mesures internes ont été prises au niveau des services centraux pour un traitement diligent des demandes d’informations ou des dossiers en provenance des Régions. Par exemple, une navette périodique sera organisée entre les délégations et les services centraux pour la transmission et le retour des informations ou dossiers. La notification des actes aboutis interviendra après la finalisation du processus d’identification et de localisation des personnels de l’Etat.

Plus besoin donc pour les fonctionnaires en service dans les régions et les usagers du Minfopra de se déplacer à Yaoundé pour le suivi de leur dossier. Dans les délégations régionales du Minfopra, ils peuvent désormais « solliciter des renseignements, déposer leurs dossiers complets ou obtenir des informations relatives à l’évolution du traitement de leurs dossiers, en précisant leur adresse complète (Boite postale, Téléphone, Email) ainsi que leur administration de rattachement, le cas échéant ». A défaut, utiliser le site web du ministère. Et en cas d’insatisfaction, ils pourront contacter directement le ministre par email.

Contacté par TIC Mag, le ministre Joseph LE confirme que lui-même recevra tous les mails envoyés à cette adresse et répondra personnellement au plus tard et en cas de besoin dans les 24 heures qui suivent l’envoi du mail.  « Le premier constat qui s’est dégagé à notre arrivée au MINFOPRA c’est que les usagers ont une grande soif d’information. Cela est tout à fait normal, car il s’agit d’une partie essentielle de la vie de nos concitoyens. Une carrière c’est le présent et l’avenir; il faut s’assurer que celle-ci soit bien suivie. En fait, pour nous au MINFOPRA, la satisfaction de l’usager doit toujours être au centre de toute action. Cela se résume dans ce slogan : Au MINFOPRA, l’usager est roi! », explique le ministre Joseph LE à TIC Mag.

Une mesure qui viendra sans doute donner un coup d’accélération aux services offerts par le Minfopra à ses usagers et qui contribuera également à sa manière à lutter contre l’inertie et la corruption. Car, les agents de l’Etat et notamment ceux du Minfopra savent désormais que le ministre peut recevoir personnellement toute dénonciation d’actes contraires à l’éthique professionnelle.

En plus de son email, il faut rappeler que le ministre Joseph LE, journaliste à la CRTV, la télévision nationale, par le passé, est présent sur le réseau social Twitter (@JosephLE_) et est l’un des rares ministres camerounais, si non le seul, à interagir personnellement avec les internautes. Aussi, c’est le seul ministre en fonction au Cameroun à disposer d’un blog personnel accessible à l’adresse www.josephle.cm.

Cameroun : Le ministre Joseph LE met son e-mail à la disposition des agents publics et usagers insatisfaits
Quelques échanges du ministre Joseph LE sur Twitter avec des internautes.

Une présence en ligne et une interactivité, certes à parfaire avec des mises à jour régulières, mais déjà saluées par de nombreux internautes. Ce qui donne l’image d’une administration publique camerounaise moderne. Vivement que d’autres ministres camerounais suivent cet exemple !

Par TIC Mag

Les apports de la Blockchain et des cryptomonnaies pour une économie numérique 2.0

Les Blockchains par définition sont des registres décentralisés. On se pose la question effectivement comment un registre peut révolutionner le monde et le système socio-économique tel qu’il est conçu actuellement. Car pour qu’une innovation devienne une révolution, elle passe généralement par trois étapes : elle est considérée ridicule, puis dangereuse, et finalement évidente. C’était le cas de l’Internet par exemple.

Aujourd’hui, la technologie Blockchain ne fait pas exception. Au début, on considérait que c’était utopique d’échanger des objets ou des valeurs, de pair à pair, puis c’était devenu dangereux avec l’usage de cette technologie dans le darkweb. Et actuellement, nous prenons conscience de son impact positif. A cet égard, les cryptomonnaies en sont un exemple d’usage concret.

Les Blockchains vont s’imposer dans notre quotidien, car elles apportent de nombreuses solutions dans différents secteurs. Elles permettent de redonner du pouvoir économique aux classes aisées et de favoriser une économie de partage.

Dans le cas des cryptomonnaies par exemple, elles permettent de réduire le coût des transactions de 8% en moyenne, un gain de temps importants dans les validations des transactions de quatre jours en moyenne, ainsi que l’ amélioration de la qualité du service.

J’irai encore plus loin pour dire qu’on ne va pas uniquement connaître une révolution blockchain, mais une seconde renaissance numérique. Avec internet, le Big data, l’intelligence artificielle, la technologie Tangle, la Blockchain… Comprendre l’évolution technologique d’aujourd’hui va nous permettre de mieux nous préparer pour demain, c’est pour cette raison que nous œuvrons à la démocratisation des concepts liés à la blockchain. Pour que, à l’avenir, nous ayons des futurs Google, Facebook, et qui seront pourquoi pas Algériens.

Apports de la Blockchain et des cryptomonnaies pour une économie numérique 2.0

Grâce à la Blockchain et les différentes innovations à l’image de la Tangle on peut créer un écosystème qui va faire passer l’Algérie d’une économie basée sur l’hydrocarbure à une économie diversifier et créatrice de richesse.

L’usage des blockchain ne se limitera pas uniquement dans le monde financier, mais il va apporter de nombreuses solutions dans différents secteurs. Dans le cas des banques par exemple, grâce à la Blockchain on peut faciliter l’inclusion financière grâce au KYC qui va permettre aux clients d’enregistrer leurs documents et de les centraliser dans une seule banque, avec pour possibilité de les réutiliser dans différents établissements financiers (banque et assurance), éliminant ainsi l’interminable paperasse et les lenteurs administratives.

La Blockchain est très intéressante dans le domaine des assurances, grâce aux smart contracts à savoir des contrats qui s’exécutent après la confirmation des conditions prédéfinies, les assurés pourront bénéficier des remboursements à instantanées, ce qui constitue un gain de temps pour les assurés et un gain de coût pour les assurances, car elles vont réduire l’intermédiation et le coût d’infrastructures.

La Blockchain va être également au service de la recherche médicale, on peut imaginer plusieurs applications qui peuvent être mises en place, par exemple l’enregistrement de l’historique de toutes les patients pour éviter les erreurs médicales et mettre à la disposition des médecins toutes les données nécessaires pour une meilleure performance.

Dans mon cas par exemple, ayant perdu mon carnet de vaccination, et ne disposant plus des informations médicales, j’ai dû refaire toute la vaccination du coup et c’est problématique.
Il est aussi possible d’enregistrer toutes les données des citoyens s’ils le souhaitent et les mettre à disposition des laboratoires de recherche.

On peut aussi créer une Blockchain pour les journalistes et les médias en général. On va rémunérer les journalistes indépendants selon la qualité de leurs productions, comme la Blockchain steemit.
Les registres distribués peuvent aider les gouvernements à collecter les taxes, distribuer les allocations, émettre des passeports, enregistrer des titres de propriété, assurer l’approvisionnement de biens et plus généralement garantir l’intégrité des fichiers et services du gouvernement.

Comment la Blockchain fonctionne ?

On va illustrer cela avec un exemple simple : Une personne A envoie de la monnaie (Bitcoin par exemple) à une personne B, cette transaction est consignée dans un bloc de données en ligne, des « mineurs » (aussi appelés les nœuds du réseau) viennent ensuite vérifier la conformité de ces données, c’est-à-dire s’assurer que la personne A possède bien ce qu’elle prétend avoir, afin d’éviter toute falsification, fraude ou double-dépense. Cette technique est appelée le Proof-of-Work (preuve de travail) et consiste en la résolution de problèmes algorithmiques grâce à la force de calcul des processeurs informatiques. La transaction entre A et B est donc vérifiée et validée par des formules mathématiques sans aucune faille ni erreur. Une fois validé, le nouveau bloc vient s’ajouter à la chaîne de blocs précédents qui constituent la blockchain.

L’historique de cette transaction sera enregistré et daté, avec le montant échangé et les adresses publiques de A et B. La transaction est alors visible pour le récepteur (la personne B) ainsi que l’ensemble du réseau et tous les utilisateurs peuvent consulter librement et avoir une copie de cette Blockchain.

Pourquoi ce succès ?

On peut expliquer le succès phénoménal de cette technologie par plusieurs facteurs :
• Son potentiel à faire baisser les coûts drastiquement : $20 Milliards de dollars de frais pourraient être économisés par les banques grâce à l’utilisation de cette technologie d’ici 2022. (Source: Banque Santander)
• Sa capacité à améliorer la qualité des services, en se passant des intermédiaires qui viennent altérer la qualité et la chaîne de valeur du service.

  • Sa rapidité à enregistrer et à valider les transactions, cela implique un gain précieux en terme de temps.
  • Sa capacité à exclure tout risque de fraude et de falsification grâce à son système décentralisé et sa technique Proof-of-Work.
  • Sa confidentialité et sa capacité à protéger nos données personnelles et notre vie privée, car grâce à la cryptographie, elle permet de crypter nos informations sur internet et ainsi nous protéger des piratages informatiques et des traçabilités malveillantes.

Nassim BELOUAR, co-fondateur de Blockchain AlgeriaPar Nassim BELOUAR, co-fondateur de Blockchain Algeria, développeur de projet Blockchain et blogueur : www.nassimbelouar.com

Le Gabon et le Congo Brazza célèbrent leur interconnexion en fibre optique via le projet CAB

(TIC Mag) –  L’interconnexion entre le Gabon et le Congo Brazza, à travers les projets de fibre optique Central African Backbone CAB 3 (Congo) et CAB 4 (Gabon) est désormais effective. Cette interconnexion a été officiellement présentée et inaugurée le 06 avril 2018 à Bakoumba, dans la province du Haut-Ogooué au Gabon. Ceci en présence du ministre d’Etat, ministre de la Communication, de l’Economie numérique, de la Culture, des Arts et traditions, chargé de l’Education populaire et de l’Instruction civique du Gabon, Alain Claude Bilie by Nze, et du ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique du Congo Brazza, Léon Juste Ibombo.

Pour Léon Juste Ibombo, c’est la concrétisation de la volonté de leurs présidents respectifs Dénis Sassou N’guesso et Ali Bongo Ondimba qui se sont engagés à réaliser ce projet devant leurs pairs, lors du Sommet de N’djamena en 2007, en République du Tchad. « Ils ont conceptualisé la dorsale en fibre optique d’Afrique centrale dont nous constatons les fruits en cette année 2018 », indique le ministre congolais.

D’ailleurs, le 17 février 2018, lors d’une visite de travail de 24 heures qu’a effectué le président Ali Bongo chez son homologue Denis Sassou N’Guesso, dans une déclaration commune, les deux présidents « se sont félicités de l’exemplarité de la coopération bilatérale qui se traduit, entre autres, par la réalisation des infrastructures routières communes, d’interconnexion de la fibre optique ». Ils avaient également souligné « la nécessité de renforcer la sécurité transfrontalière et demandé l’activation de la Commission Mixte, du Dialogue politique et de la Commission Mixte permanente de sécurité transfrontalière ».

D’après Léon Juste Ibombo, l’interconnexion entre le Gabon et le Congo Brazza « permettra à nos entreprises qu’elles soient nationales ou internationales de collaborer plus efficacement, plus vite et de créer de la valeur ajoutée pour tous ». « À partir d’aujourd’hui, nous n’aurons plus besoin d’emprunter des routes numériques internationales pour collaborer entre Etats frères. Les échanges digitaux vont fortement augmenter. La fracture numérique entre nos zones frontalières sera réduite et les populations profiteront d’un accès plus aisé au monde numérique, plus performant et moins cher. Cela, nous l’avons accompli ensemble et nous pouvons en être fiers », se réjouit le ministre congolais.

Le Gabon et le Congo Brazza célèbrent leur interconnexion en fibre optique via le projet CAB
Les ministres Alain Claude Bilie By Nze du Gabon et Léon Juste Ibombo du Congo

Pour le Gabon, un troisième point de connectivité à l’international

Pour sa part, Alain Claude Bilie by Nze, estime qu’en plus de la réduction substantielle de la fracture numérique visée par les deux Etats, ainsi que l’extension des réseaux nationaux en fibre optique avec une plus grande sécurisation de la connectivité, cette interconnexion avec la République sœur du Congo permettra au Gabon d’avoir un troisième point de connectivité à l’international, en plus des câbles sous-marins ACE et SAT3. « Toute chose qui concourt donc à la consolidation de la sécurisation de la connectivité du pays. Dorénavant, les échanges de trafic entre le Gabon et le Congo se feront de plus en plus via le réseau CAB et non plus à travers les câbles internationaux avec pour effet immédiat de favoriser la réduction continue du coût de connectivité entre nos deux Etats, et de permettre ainsi aux entreprises et aux populations d’accéder à un plus grand volume de données et de capacités », explique le ministre gabonais. Mais, plus encore, estime Alain Claude Bilie by Nze, « les projets CAB3 et CAB4 viennent apporter une pierre supplémentaire et qui plus est une pierre angulaire à la construction de l’œuvre d’intégration économique entre nos deux pays »

Alain Claude Bilie By Nze indique que le Gabon et le Congo sont deux pays frères liés non seulement par l’histoire et par la géographie, mais aussi par les peuples et les cultures. « Ces peuples si proches qu’on pourrait aisément dire qu’ils sont les mêmes s’il n’y avait pas ces frontières. Car en réalité ces frontières sont si artificielles. CE sont les mêmes familles qui vivent ici et là et que l’histoire a séparé. Ces familles se rencontrent en harmonie tous les jours ou presque », affirme le ministre qui indique par ailleurs qu’avec ce projet les deux peuples seront désormais plus proches.

Comprendre le projet CAB

Le Gabon et le Congo Brazza célèbrent leur interconnexion en fibre optique via le projet CAB
Carte des projets CAB 4 au Gabon et CAB 3 au Congo Brazza

Le Central African Backbone (CAB) est un projet qui vise à doter les pays de la sous-région d’un réseau de fibre optique capable de répondre à l’exigence d’une qualité réseau nécessaire pour soutenir la transition numérique en cours dans toutes les régions du monde. De portée internationale, le projet de dorsale d’Afrique Centrale en fibre optique financé par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, avec l’apport financier des pays concernés. Le projet a pour objectif d’interconnecter toutes les capitales de la sous-région par fibre optique. Il est caractérisé par cinq composantes à savoir :

  • CAB1 : Cameroun, Tchad et Centre-Afrique ;
  • CAB2 : Sao Tomé et Principe ;
  • CAB3 : République du Congo ;
  • CAB4 : Gabon ;
  • CAB5 : République Démocratique du Congo.

Chaque pays ou groupement de pays de ce projet se charge du déploiement du réseau sur son territoire dans le but de s’interconnecter avec ses pays limitrophes. Pour sa part, le Gabon s’est engagé à poser un câble fibre optique de sa capitale Libreville jusqu’à la frontière avec le Congo à Lekoko en attendant la livraison prochaine de la liaison allant de Booué jusqu’aux frontières avec le Cameroun et la Guinée équatoriale à Meyo kyé.

Au Gabon

L’inauguration du projet CAB 4 du 06 avril 2018 concernait la liaison Libreville – Franceville – Lekoko. Un projet lancé en 2011 à travers le projet Backbone National Gabonais (BNG) d’une longueur de 1100km. Cette liaison traverse cinq provinces du pays à savoir : l’Estuaire, le Moyen-Ogooué, l’Ogooué Ivindo, l’Ogooué lolo et enfin le Haut-Ogooué. Toutes les villes traversées par le réseau sont désormais interconnectées avec Libreville et le reste du monde en très haut débit. En suivant le tronçon ferroviaire et routier dans le cadre de l’intégration sous régionale, le CAB4 dans cette première phase va permettre de véhiculer la connectivité ACE jusqu’aux pays voisins par son ouverture à Lekoko, à la frontière entre le Gabon et le Congo.

Le Gabon et le Congo Brazza célèbrent leur interconnexion en fibre optique via le projet CAB
Léon Juste Ibombo et Alain Claude Bilie By Nze célèbrent l’interconnexion Congo – Gabon

Dans l’immédiat, toutes ces villes traversées par ce nouveau réseau sont dotées de centres techniques à travers lesquels les opérateurs privés (Opérateurs télécom, Fournisseurs d’accès internet, Banques, exploitants forestiers etc.) et l’administration (l’ANINF avec le réseau de l’administration gabonaise « RAG ») pourront se connecter. Ce qui aura pour conséquence d’apporter plusieurs services aux populations et entreprises de ces localités à des coûts très réduits avec une qualité de service optimale. Par ailleurs, cette interconnexion avec le Congo permettra aussi au Gabon d’avoir un troisième point d’interconnexion internet à l’international en plus de l’ACE et SAT3 déjà opérationnels. Ce qui consolide la sécurisation de la connectivité du pays.

Au Gabon, le projet est mis en œuvre et supervisé par I’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) et déployé par l’entreprise chinoise China Com Service (CCSI).

Après avoir été désigné numéro Un à l’indice sur la connexion internet dans la sous-région (N°6 africain) par l’Union Internationale des Télécommunications (IUT), le Gabon ambitionne d’être le Hub d’interconnexion de l’Afrique centrale et de devenir le centre névralgique de connectivité dans la sous-région.

Au Congo

Au Congo Brazza, après cette première phase du projet Cab lancé en mai 2015 et destiné à relier le Congo au Gabon d’un coût de quinze milliards F CFA, cofinancé par le Congo et la Banque mondiale, le projet a entamé les études de la deuxième phase, dit réseau nord. Ce sont les interconnexions avec le Cameroun, dont la fin des travaux est prévue pour fin 2019 et avec la Centrafrique, où il sera question d’une fibre optique sous-fluviale dans le lit de la Sangha.

En 2018 donc, la composante congolaise du projet Central Africa Backbone (CAB 3) se focalisera donc sur l’interconnexion par fibre optique de la République du Congo au Cameroun et à la Centrafrique ; soit 550 kilomètres de câble à déployer dans le cadre de sa phase 2. C’est du moins ce qui a été décidé lors du comité de pilotage du Cab Congo, tenu le 31 janvier 2018 sous la présidence de Franck Siolo, le directeur de cabinet du ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie numérique.

Yvon Didier MIEHAKANDA
Yvon Didier MIEHAKANDA, le Coordonnateur national du projet CAB3 au Congo.

Au-delà de l’installation du lien de fibre optique avec la Cameroun et la Centrafrique, la phase 2 du CAB Congo inclut également la mise en place d’un centre national de données et la mise en œuvre d’un certain nombre d’applications et services TIC (Système d’Alerte d’Urgence, e-Poste, etc.). Franck Siolo avait d’ailleurs souligné que tous les projets inscrits dans la phase 2 seront réalisés dans les délais, car les fonds sont disponibles.

43 658 000 000 F.Cfa sont en effet dans les caisses de l’Etat pour cette étape du projet. 21,8% des fonds sont apportés par le Congo, soit 9 520 000 000 F.Cfa,  tandis que le reste de la somme d’un montant de 34 138 000 000 F.Cfa est un prêt de la Banque Africaine de Développement (BAD), remboursable d’ici 2036.

Yvon Didier Miéhakanda, le coordonnateur national du projet CAB Congo, avait alors déclaré qu’un appel d’offres pour recruter le constructeur du réseau devait être lancé au mois de février 2018 avant l’inauguration officielle de l’interconnexion entre le Congo et le Gabon.

Par TIC Mag

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées » sur web

(TIC Mag) – Vérifier l’authenticité d’une photo avant de la publier ou avant de la partager sur les réseaux sociaux peut éviter de se faire ridiculiser par les internautes ou de tomber dans le piège de ceux qui propagent de fausses informations (fake news) sur le web pour en tirer quelques avantages et profits.

Certaines photos virales partagées à longueur de journée sur les réseaux sociaux sont parfois des photos montées. Et le phénomène s’aggrave quand il y a une situation de crise ou de catastrophe dans une ville ou dans un pays. Certains s’amusent alors à modifier des photos soit pour aggraver, soit pour minimiser la situation et susciter une réaction orientée des citoyens.

Après l’article de TIC Mag sur l’expérience du jeune Camerounais Ludovic Biyong qui avait réussi à faire publier une photo montée sur TIC Mag (qui avait à l’époque commis l’erreur de ne pas faire ce fact-check [et qui s’excuse encore]), de nombreuses personnes ont contacté TIC Mag pour savoir comment vérifier efficacement l’authenticité d’une photo publiée sur le web ou sur les réseaux sociaux.

TIC Mag vous propose donc cinq méthodes de fact check de photo sur le web :

1 – Google Images

Google ne permet pas seulement de chercher les informations. Avec le puissant moteur de recherche américain, il est possible de rechercher des photos similaires à la photo que vous avez. Et ainsi, savoir quel est le site web où les sites web qui ont déjà publié la photo que vous avez. Ou alors connaître l’origine d’une photo. Une fois sur Google, il faut cliquer sur Images. Ce qui vous conduit à la page Google Images. Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »

Page d’acceuil de Google.comUne fois sur Google Images, cliquez sur l’icône Photo tout juste au bout de l’espace recherche. Le moteur de recherche vous propose les deux méthodes de recherche par l’image : via lien URL ou encore via fichier à importer.

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Cliquez sur l’icône Image
Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Sélectionner l’image sur votre appareil

Une fois que vous avez importé la photo à vérifier sur le moteur de rechercher, celui-ci vous proposera les hypothèses les plus probables de l’origine de l’image que vous recherchez. Ainsi que des liens url de ces images. Si c’est une nouvelle photo authentique, vous n’obtiendrez rien parmi les résultats de recherche.

Cas pratique

Au Cameroun, cette image a circulé sur les réseaux sociaux et sur WhatsApp notamment à la suite du réaménagement ministériel survenu il y a quelques semaines. Bien entendu, c’est une photo truquée. Via Photoshop probablement.

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Image truquée circulant sur les réseaux sociaux camerounais.

Pour trouver l’image réelle qui a été utilisée par le monteur ou alors pour vérifier que ce n’est pas une photo fake, voici la procédure :

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Une fois sur Google image, recherchez par image en sélectionnant la photo sur votre appareil. Ou en faisant glisser la photo.
Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Les résultats de la recherche montrent plusieurs liens url avec des images similaires

En cliquant sur le lien Url, l’on se rend donc compte que c’est une photo de Reinnier KAZE de l’AFP utilisé par le site web de RFI pour illustrer son article sur l’arrivée du président du Nigeria, Muhammadu Buhari, à Yaoundé le 29 juillet 2015.

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Photo originale avec un message célébrant la coopération Cameroun – Nigéria à l’occasion de la visite du président BUHARI

2 – TynEye

Google Images n’est pas le seul outil qui permet de faire ce genre de vérification. TinEye est spécialisé en la matière. Il est disponible à l’adresse https://www.tineye.com/. C’est celui que TIC Mag préfère pour l’instant. Probablement au regard de sa spécialisation en la matière. Le procédé ici est à peu près le même qu’à Google Images. Car, vous êtes invités à uploader l’image que vous voulez rechercher ou vérifier.

Cas pratique : L’image montée envoyée par Ludovic Biyong à TIC Mag

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
Photo envoyée à TIC Mag par Ludovic Biyong pour illustration d’un article.

Pour retrouver l’image réelle, l’on uploade cette image sur TinEye et lance la recherche :

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »

L’on sélectionne la photo :

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Les résultats de la recherche après la sélection de la photo et le lancement de la recherche.

Parmi les résultats de la recherche, l’on peut donc voir que la photo originale vient d’un site web spécialisé en aéronautique.

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
La photo originale sur aeronautique.ma

3 – Bing Image Match

Comme Google, Bing, le moteur de recherche de Microsoft dispose également d’un outil de recherche d’images https://www.bing.com/images/. Tous fonctionnent avec le même principe. Ce service que Microsoft a baptisé Bing Image Match a été lancé en 2014. Même si ses résultats de recherche ne sont pas aussi affinés que ceux de Google, cela vaut aussi le coup de passer par là pour rechercher les images sources.

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Pour rechercher des photos via Bing

4 – Yandex

Parfois, certains monteurs et experts de Photoshop prennent un malin plaisir à brouiller les pistes en sophistiquant leurs montages photos. Et il est parfois compliqué de vérifier avec Google Images, Bing ou encore TinEye. Dans ce cas, utilisez Yandex, le puissant moteur de recherche russe qui est tout aussi impressionnant dans ce genre de recherche. Le principe n’a pas changé, vous uploadez votre photo et vous faites la recherche. Tout comme vous pouvez également faire cette recherche via le lien Url de l’image sélectionné.

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Page d’accueil Yandex. Puis, cliquez sur Images et uploadez votre photo
Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Résultats de la recherche sur Yandex

Le résultat est tout aussi intéressant que sur Google. En plus de Yandex, vous pouvez aussi opter pour la Chine. En allant sur Baidu, le moteur de recherche chinois qui propose un service similaire.

5 – Karma Decay pour Reddit

En fin, pour ceux qui sont abonnés sur Reddit.com, un site web spécial permet de rechercher les photos qui y ont été exclusivement publiées en premier. C’est Karma Decay : http://karmadecay.com/index/

Fact Check : Cinq moyens sûrs pour traquer et identifier les photos Fake et « photoshopées »
Pour rechercher des images initialement publiées sur Reddit.com

En plus de ces cinq méthodes de recherche par l’image, il faut également noter qu’avec son smartphone, l’on peut faire des recherches avec certaines applications dédiées. Parmi ces applications, on peut par exemple citer Google Goggles pour les smartphones Android et Veracity pour iOs.

Avec ces différents outils, difficile à présent de publier ou partager les photos fake ou « photoshopées » sur le web. Du moins, si l’on a fait ce travail préalable de fact check. Un fact check, très important (en connaissance de cause) Travail recommandé donc avant de publier ou partager sur le web et les réseaux sociaux une photo à l’origine douteuse. Si vous aussi, vous avez d’autres outils pour un fact check rapide des photos sur le web ou sur mobile, n’hésitez pas de partager le lien en commentaire.

Par TIC Mag

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir

(TIC Mag) – C’est un blogueur qui attire l’attention de la rédaction de TIC Mag sur deux articles que nous avons publiés le 25 juin 2016. Le premier a pour titre : « PA2M va développer pour Emirates un algorithme pour anticiper les défaillances des avions ». Et le second, une interview du promoteur de l’entreprise PA2M, Ludovic Biyong, intitulé : « Dans un avenir proche, tous les objets de la terre généreront des données ».

A l’époque, Ludovic Biyong, promoteur de PA2M, une « agence digitale & web développement », se présentant également comme un data scientist, conscient de la place de TIC Mag auprès des professionnels, acteurs et passionnés des TIC, Télécoms et du numérique en Afrique, contacte la rédaction de TIC Mag, pour un article en sa faveur.

Il fait alors part à la rédaction de TIC Mag de la signature d’un partenariat entre son entreprise PA2M et la compagnie aérienne Emirates. Un partenariat qui aurait été signé le 15 juin 2016 à Dubaï aux Émirats arabes unis et qui autorise le cabinet PA2M à développer des algorithmes qui permettront à la compagnie d’anticiper en temps réel les défaillances partielles de ses aéronefs. Ce qui garantira davantage la sécurité à bord de ses passagers. Une information qui enchante la rédaction de TIC Mag, fière qu’un Camerounais puisse réussir une telle prouesse.

La rédaction de TIC Mag, en plus de l’article voulu par Ludovic Biyong, décide d’aller plus loin dans la promotion du jeune camerounais. Elle lui propose de faire son interview, afin qu’il explique clairement aux internautes les défis des acteurs du secteur de l’aéronautique dans l’appropriation du numérique et surtout dans l’utilisation des algorithmes et de la Business intelligence pour prédire les défaillances des avions, à partir de l’analyse des données des appareils. Ludovic Biyong accepte et l’interview est réalisée via mail et via téléphone.

Master Photoshop

Pour l’illustration de l’article et de l’interview, TIC Mag demande des photos d’illustration à l’intéressé. Celui-ci envoie, toujours via mail, une photo qui sera publiée. Sur la photo envoyée par Ludovic Biyong, on peut le voir saluant Ahmed bin Saeed Al-Maktoum, le PDG d’Emirates. Suffisant pour impressionner TIC Mag qui commet l’erreur de ne pas vérifier l’info sur la signature de ce partenariat auprès d’Emirates (il n’y a pas de communiqué conjoint PA2M – Emirates) et de ne pas vérifier non plus l’authenticité de la photo envoyée. TIC Mag s’en excuse d’ailleurs auprès de ses lecteurs.

Cette photo est donc publiée en illustration de son interview et une autre photo d’un avion d’Emirates illustre l’article de TIC Mag au sujet de ce partenariat.

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
La photo initiale de Ludovic Biyong publiée sur TIC Mag

Le blogeur qui contacte la rédaction de TIC Mag pour l’alerter de la possible tricherie de Ludovic Biyong sur son partenariat et sa photo avec le PDG d’Emirates est visiblement courroucé du fait que Ludovic Biyong ait été lauréat du Prix de l’excellence en économie numérique (catégorie meilleur porteur d’idée de projet) organisé par le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique en février 2018 à l’occasion de la fête de la jeunesse au Cameroun. L’un des motifs de sa distinction : « Ludovic Biyong s’est illustré avec la conception d’un algorithme de prédiction de défaillances dans les avions […] », tel que l’indique cet article publié sur le site web du MINJEC. Il sera d’ailleurs reçu plus tard par le ministre, Mounouna Foutsou, qui le félicitera au passage. Et comme il se doit.

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
En 2017, Fier de présenter sa distinction et son prix à ses amis sur Facebook.
Le prix d’excellence à lui attribué en février 2018 par le MINJEC et qu’il publie sur Facebook avant de le supprimer plus tard.

La photo envoyée par Ludovic Biyong à TIC Mag pour publication est donc en réalité une photo falsifiée. La photo en question :

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
Photo envoyée à TIC Mag par Ludovic Biyong pour illustration de son interview.

Une petite recherche sur le web fait apparaître la photo originale. L’originale :

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
L’ex-ministre sénégalais en charge des Transport, Karim Wade, avec Sheikh Ahmed bin Saeed Al-Maktoum, le CEO d’Emirates.

L’on voit donc que Ludovic Biyong a utilisé Photoshop pour modifier cette photo, qui, initialement, est une photo de l’ex-ministre sénégalais en charge des Transport, Karim Wade, avec Sheikh Ahmed bin Saeed Al-Maktoum, le CEO d’Emirates, publié le 18 Novembre 2009 sur le site web : https://www.aeronautique.ma/Senegal-Airlines-et-Emirates-signent-un-accord-de-partenariat-strategique-technique-et-commercial_a1437.html. La modification est d’ailleurs réussie, car la photo modifiée est plus claire que la photo originale. Preuve que celui qui l’a faite maîtrise bien les logiciels de modification et trucage de photos.

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
Le Fake en premier et l’original en second

Contacté par la rédaction de TIC Mag pour savoir s’il a effectivement retouché cette photo, Ludovic Biyong confirme. Son explication : « J’étais pressé, car vous me mettiez la pression pour la photo. Vous me demandiez une photo dans la précipitation et rapidement j’ai proposé cette photo qui correspondait avec le partenariat. En plus, ce n’était pas moi qui avait effectué ce montage. C’était un monteur. En l’envoyant, je ne savais pas que cela allait arriver jusque-là ! ». Et quid de ce partenariat ? Est-il également une fausse annonce ? « Non. Ce n’était pas une fausse annonce. Ce n’était pas un partenariat, mais un contrat de prestation avec Emirates. Et ce contrat était bien réel. Pour preuve, nous pouvons apporter des factures », explique-t-il à TIC Mag.

Le blogueur fait savoir que Ludovic Biyong est un habitué de faux montages. Ce que dément l’accusé. Petit tour sur la page Facebook de Ludovic Biyong pour en avoir le cœur net. Et ici, on peut encore voir des photos-montages.

En juin 2016 par exemple, il publie une photo de lui intervenant à une conférence d’IBM à Orlando où il aurait été invité.  A noter, au moment de la publication de cet article (en voulant intégrer le lien url), l’on se rend compte qu’il a supprimé son post sur Facebook. Mais, les captures d’écran existent.

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
Photo montée et publiée par Ludovic Biyong sur son compte Facebook.

Cette photo publiée sur sa page Facebook et qui recueille près de 1000 J’aime est en réalité une photo montée, toujours via Photoshop apparemment. Il est allé prendre cette photo sur ce blog : https://ibmecmblog.wordpress.com/2015/10/26/day-1-ibm-insight-2015/ . Il a par la suite effacé les deux personnes sur la photo pour mettre la sienne. Aussi, il a changé la couleur du fond en couleur verte. L’on peut voir qu’il a oublié certaines lumières qu’il a laissées en couleur bleue. Voici la photo originale :

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
La photo originale utilisée pour le montage

La photo transformée :

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
Le Fake en premier et l’original en second.

Joint par TIC Mag, Ludovic Biyong ne conteste pas qu’il a modifié cette photo. « Mais, c’était destinée à être publiée sur ma page privée Facebook. Pas dans les médias. Mais, je peux vous assurer que j’avais bel et bien été invité aux Etats-Unis à cette conférence. Je vous envoie mon billet d’invitation via mail », se défend Ludovic Biyong.

Et ce n’est pas fini !

Les photos truquées ne s’arrêtent pas là. Toujours en 2016, au mois de novembre, il publie une autre photo sur sa page Facebook. Ici, l’on voit bien que sa société PA2M est mise en exergue au cours d’une grande conférence. Lui-même ne précise pas où se tient cette conférence.

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
Une photo falsifiée publié sur le profil Facebook de Ludovic Biyong. Photo déjà supprimée de son profil à ce jour.

Une petite recherche sur le web fait retrouver la photo originale qu’il a falsifiée. Il est toujours allé prendre une photo publiée en 2010 sur un blog : https://sanslignebleue.wordpress.com/2010/01/19/les-echos-de-la-taverne/.

La photo originale utilisé par l’artiste.

L’on peut alors bien observer qu’il a juste assombri les alentours de l’image et a inséré son logo à la place de l’intervenant.

Cameroun : Ludovic Biyong ou l’art d’utiliser la maîtrise des TIC pour mentir
Le fake en premier et l’original en second.

Place à la vidéo

D’autres contre-vérités sont parfois données par Ludovic Biyong dans des interviews qu’il accorde ici et là. Par exemple, dans une interview attribuée à l’émission Télé jeunes et postée sur YouTube, Ludovic Biyong affirme avoir travaillé dans l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron. « J’ai été en charge de la campagne d’Emmanuel Macron où on faisait la prédiction. Ce n’est pas la prédiction, mais on essaye de détecter les zones où il y avait des forts taux d’absentéisme pendant les élections. Quand on identifiait une zone où il y avait beaucoup de gens qui n’allaient pas voter, on envoyait des équipes sur le terrain faire justement le tractage », déclare-t-il dans cette interview.

Voir à partir de la 43e seconde où il dit avoir travaillé pour la campagne de Macron.

TIC Mag a contacté Ludovic Biyong pour savoir comment il a travaillé dans la campagne d’Emmanuel Macron. Ses précisions : « J’ai travaillé sur la campagne de Macron avec des comités techniques. Ce n’était pas avec Emmanuel Macron lui-même. C’était avec un comité technique. On faisait la détection des quartiers où il y avait de forts taux d’abstention et où on pouvait recommander d’y envoyer des équipes techniques pour faire du tractage. Il y avait des comités où chaque Français pouvait participer à la campagne de manière bénévole en s’enregistrant sur le site web de Macron. C’est ce que j’ai fait », se défend Ludovic Biyong.

« Faux ! », rétorque le blogueur. « Emmanuel Macron n’a jamais travaillé à l’identification des zones à faible taux de vote. Car en France cette information est déjà rendue publique à la fin de chaque élection. En plus, Ludovic Biyong et encore moins sa société PA2M n’est identifié nulle part comme partenaire d’Emmanuel Macron », indique le blogueur.

L’agrégateur camernews.com

Aussi, dans la même interview vidéo, il indique que ce sont des robots-rédacteurs qui écrivent des articles pour son site web camernews.com qui recueille 250 000 visiteurs uniques par jour. Evidemment que tout cela est faux. Il peut avoir des programmes qui font du copier-coller des articles de presse sur Internet. Ce qui est illégal quand on n’a pas d’autorisation ou quand le site web n’autorise pas la reproduction de ses articles. Et pour l’instant, ce site web fait du copier-coller. Donc, est un agrégateur d’informations.

Plus encore, le site web ne fait nullement 250 000 visiteurs par jour comme il l’indique. Chacun peut le vérifier avec les nombreux outils d’analyse de trafic disponibles sur la toile.

Autant d’exemples de montages et mensonges qui discréditent les qualités et compétences revendiquées par Ludovic Biyong. Tout comme ils montrent le degré d’intégrité du personnage qui est par ailleurs promoteur de Pikup, une l’application de collecte d’ordures. Application qu’il gagnerait sans doute à utiliser personnellement. Si ce n’est déjà le cas.

Par TIC Mag

En Chine, Paul Biya visite le siège de Huawei qui veut faire du Cameroun son hub sous-régional

(TIC Mag) – Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a achevé hier, 26 mars 2018, un séjour à l’étranger. Il a notamment été en Chine où il a été reçu par le président chinois Xi Jinping, faisant de lui le premier président à avoir rencontré le président chinois réélu. Au cours de son séjour en Chine, le président camerounais a également visité le 23 mars 2018 le siège du géant chinois Huawei spécialisé dans diverses technologies.

Huawei. Une entreprise qui, à travers sa filiale Huawei Marine Networks, réalise en partenariat avec Camtel, l’opérateur historique des télécoms du Cameroun,  China Unicom et China Unicom Do Brasil, le projet de câble sous-marin SAIL (South Atlantic Inter-Link) qui sera la première liaison directe par fibre optique entre l’Afrique et le continent Sud-américain.

Au siège de Huawei à Bejing, Paul Biya a été accueilli par Peng Song, le directeur Afrique du Nord de Huawei. Faisaient également partie de la délégation, Li Jiyang, le directeur général de Huawei Cameroon et (Benoît) Wu Jing, le directeur des Relations publiques de Huawei Cameroon.

La maquette du projet de câble sous-marin Brésil – Cameroun (SAIL). 

Suivez dans la vidéo ci-dessous l’importance du projet SAIL présenté par le DG de la CAMTEL, David Nkoto Emane.


Paul Biya pour le succès de la coopération avec Huawei

Après avoir la visite des installations et projets de l’opérateur chinois, il s’est tenu une réunion au cours de laquelle Peng Song a souligné que le groupe veut faire de Huawei Cameroun un point focal stratégique en matière de Technologies de l’Information et de la Communication dans la sous-région Afrique centrale. Il a aussi indiqué et réitéré l’engagement de Huawei à œuvrer pour le développement de l’économie numérique au Cameroun. Il a par ailleurs affirmé que Huawei Cameroon entend poursuivre ses investissements dans les infrastructures des TIC au Cameroun.

Le président Paul Biya a laissé entendre au cours de cette rencontre que sa visite à Huawei marque la volonté du Cameroun à travailler avec l’opérateur. « Ma visite chez vous montre notre désir cordial de continuer la coopération entre mon pays et votre société. Je souhaite en avance le succès de notre coopération », a affirmé le président Paul Biya.

Aussi, Huawei a présenté à Paul Biya les avantages de son Centre intelligent des opérations (Une solution de vidéosurveillance) pour les Smartcities et aussi les avantages du projet de câble sous-marin SAIL.

Présent au Cameroun depuis 2005, Huawei compte plus de 300 employés dont plus 70% de nationaux. Huawei installe la fibre optique interurbaine au Cameroun en collaboration avec Camtel. L’opérateur vise également d’autres marchés au Cameroun. Au rang de ces marchés et projets, les projets d’électrification au solaire en milieu rural, ceux du plan national de vidéosurveillance (il réalise déjà certains projets de vidéosurveillance) ou encore l’extension du réseau de fibre optique national.

En matière de RSE, l’entreprise a mis sur pied son Programme « Seeds For The Future » qui a déjà permis à 20 étudiants des Universités publiques camerounaises, d’obtenir des bourses de formation, d’une durée de deux semaines chacune au siège de Huawei à Shenzen en Chine.

En plus de Huawei, le président de la République a également visité en Chine les locaux de Startimes, un autre géant technologique.

Par TIC Mag

ICT Media STRATEGIES recrute deux responsables commerciaux et un journaliste à Cotonou (Bénin)

Pour densifier son équipe commerciale et développer des projets de ICT Media STRATEGIES au Bénin, le cabinet spécialisé en veille stratégique, communication digitale, e-Réputation, édition, fourniture de contenus médiatiques et relations presse, recrute deux commerciaux (ou commerciales dont les candidatures sont appréciées) et un (e) journaliste reporter à Cotonou au Bénin.

Rôle des commerciaux :

  • Développer et capturer des parts de marché afin d’augmenter la croissance des revenus du cabinet ;
  • Recruter de nouveaux clients, les convaincre de souscrire ou d’acheter les services et produits offerts par le cabinet ;
  • Entretenir le portefeuille client, identifier les besoins de la clientèle et les nouvelles opportunités stratégiques ;
  • Définir des objectifs commerciaux à court, moyen et long terme ;
  • Entretenir les relations avec les clients, négocier des contrats.

Responsabilités

  • Rencontrer de nouveaux clients et leur présenter le portefeuille des produits et services proposés
  • Rester en contact avec les cadres du cabinet et managers de différents départements pour pouvoir partager sa vision du marché
  • Identifier les rencontres et salons importants du domaine indiqué et y participer
  • Veiller sur le comportement et l’actualité des potentiels clients
  • Suivre les tendances du marché et rencontrer les clients importants.

Rôle du journaliste :

  • Faire une veille quotidienne sur l’actualité économique et TIC du Bénin ;
  • Rédiger des articles (interviews, portraits, enquêtes);
  • Partager des articles sur les réseaux sociaux ;
  • Proposer des sujets de qualité ;
  • Recruter et entretenir des sources d’informations fiables et officielles.

Qualités supplémentaires appréciées chez les commerciaux et le journaliste

  • Etre flexible
  • Avoir une parfaite maîtrise de l’utilisation du web et des réseaux sociaux
  • Etre capable de travailler dans un environnement de pression
  • Avoir une excellente connaissance du marché de la communication digitale, des médias et de l’édition en Afrique et au Bénin
  • Les candidatures féminines encouragées

Si vous désirez démontrer vos prouesses ou travailler dans un environnement professionnel, ICT Media STRATEGIES vous ouvre ses portes afin de travailler sur des projets de vos centres d’intérêt. Si vous êtes intéressé (e), envoyez juste votre CV et une lettre de motivation au plus tard le 02 avril 2018 à l’adresse web [email protected] avec en objet « Recrutement responsable commercial » ou « Recrutement Journaliste ». Si vous n’êtes pas intéressé (e), merci de partager auprès de vos contacts qui pourraient l’être.

Type de contrat : CDD avec possibilité de migrer en CDI

Salaire : à négocier

Lieu de service : Cotonou

Plus d’infos surhttps://www.ictmedia.africa/ 

Etats-Unis : Après les révélations sur Cambridge Analytica, Facebook chute en bourse

(TIC Mag) – Au lendemain des révélations sur l’utilisation par l’entreprise Cambridge Analytica de données personnelles de millions d’utilisateurs du réseau social Facebook et de son blocage par ce dernier, les conséquences, notamment économiques commencent à se faire sentir par Facebook. En effet, quelques minutes après l’ouverture de la Bourse de New York, l’action du réseau social avait chuté de 4,83% à 176,15 dollars, pesant fortement sur le cours du Nasdaq.Cette dégringolade intervient après la publication d’une enquête des journaux américains  New York Times et The Observer qui révélait que Cambridge Analytica, détenue par des proches du président Donald Trump, aurait récupéré les données de 50 millions d’utilisateurs et s’en serait servi pour élaborer un logiciel permettant de prédire et d’influencer le vote des électeurs.

Même si Facebook a annoncé dans la foulée avoir « suspendu » Cambridge Analytica, ainsi que les accès de la maison mère de la société, Strategic Communication Laboratories (SCL), ceux d’Aleksandr Kogan, psychologue à l’université de Cambridge, et Christopher Wylie, dirigeant de la société Eunoia Technologies et ancien employé de Cambridge Analytica, les internautes s’en sont amèrement pris au réseau social, accusé de ne pas protéger assez ses utilisateurs, créant dans la même veine une vague de méfiance à l’endroit du réseau social.

Dans le même temps, Facebook, via Paul Grewal, son vice-président et directeur juridique adjoint, indique qu’il est possible que toutes les données en possession de Cambridge Analytica n’aient jusqu’ici pas été définitivement supprimées : « Il y a plusieurs jours, nous avons reçu des informations selon lesquelles, contrairement aux promesses qui nous avaient été faites, toutes les données n’ont pas été détruites…Nous agissons vigoureusement pour déterminer la véracité de ces informations. Si elles sont exactes, il s’agirait d’un nouvelle violation inacceptable de la confiance et des engagements qui ont été pris ». Il ajoute ensuite que Facebook « prendra les mesures nécessaires pour que les données en question soient effacées une bonne fois pour toute ». En d’autres termes, il n’exclut pas une action devant la justice américaine. Déclarations faites avant l’annonce par Facebook d’avoir suspendu le compte de Cambridge Analytica. Probablement, Facebook se mord les doigts suite à la réaction de la bourse après l’information qu’elle a elle-même rendue publique.

Ecrit par TIC Mag

Congo Brazza : Après la participation du public et de la diaspora, la stratégie de développement de l’économie numérique en cours de validation

(TIC Mag) – Les acteurs clés et les passionnés du numérique au Congo se sont réunis le 09 mars 2018 à Brazzaville pour valider le document de stratégie nationale de développement de l’économie numérique 2018-2022 de la République du Congo.

Pour le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo, cette stratégie nationale contribuera à l’appropriation du numérique par les Congolais et permettra au secteur des technologies de l’information et des communications d’apporter sa contribution dans le cadre de la diversification de l’économie congolaise. D’où la nécessité de doter le Congo d’un cadre d’action global et cohérent, compte tenu des multiples enjeux inhérents au développement de cette nouvelle économie, ainsi que de la diversité des acteurs impliqués, précise le ministre.

« Aussi, dans le but de matérialiser cette volonté forte du Chef de l’Etat, le ministère des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, sous la férule de Son Excellence Monsieur Clément MOUAMBA, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a entrepris d’élaborer avec la participation de tous les acteurs de la vie nationale concernés, une stratégie nationale de développement de l’économie numérique assortie d’un plan d’actions pour la période 2018-2022, afin de faire du numérique un levier majeur pour la compétitivité des entreprises, l’attractivité du Congo en matière d’investissements directs, et la diversification de l’économie dans un contexte financier difficile », a déclaré Léon Juste Ibombo à l’ouverture de cette cérémonie.

Congo Brazza : Après la participation du public et de la diaspora, la stratégie de développement de l’économie numérique en cours de validation
Des participants de l’atelier de validation du document de stratégie nationale de développement de l’économie numérique 2018-2022 de la République du Congo

Pour ce projet de stratégie nationale et de plan d’action pour le développement de l’économie numérique, le ministère n’a dépensé aucun sou. Il a plutôt opté une démarche participative qui a permis de valoriser non seulement les compétences locales, mais aussi d’impliquer la diaspora congolaise dans le processus de rédaction de cette stratégie. Les propositions étaient envoyées via Internet à travers le site web du ministère : www.postetelecom.gouv.cg.

Le ministre affirme que la Direction générale du Développement de l’Economie numérique ainsi que l’Agence de Sécurité des Systèmes d’Informations, en cours de création dans le pays, auront un rôle crucial à jouer pour accompagner le ministère dans la mise à jour et le suivi du Plan d’actions dans lequel les partenariats publics privés seront fortement de mise.

Par TIC Mag