[Digital Business Africa] – Au Bénin, l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep) vient de rendre public son rapport annuel d’activité pour le compte de l’année 2018. Il en ressort notamment la très bonne santé du secteur du mobile money dans le pays, qui a enregistré une croissance assez soutenue. Selon le régulateur, cette croissance est imputable à l’augmentation du nombre d’utilisateurs du service.
Au total, les transactions
effectuées dans le pays en 2018 ont atteint 2 082 milliards de F CFA. Ce
qui représente une progression de 5% comparé à l’année 2017 où le volume des
transactions était de 1,97 milliards de F Cfa. De manière plus détaillée, on
apprend de l’Arcep – Bénin que le nombre total de transactions effectuées via
mobile money était de 202 millions en 2018, soit presque le double de l’année
2017 il n’était que de 105 millions.
Cette croissance
du mobile money est une tendance générale en Afrique, où ce service représente
en quelque sorte une alternative à la bancarisation classique dont le taux
reste assez faible. En Côte d’Ivoire par exemple, l’Autorité de régulation des
télécommunications estime dans son rapport annuel que le mobile money a généré
24,5 milliards FCFA de revenus, pour un volume de transaction quotidien de 17
milliards de F Cfa. La tendance se vérifie aussi au Cameroun où en 2017, le
mobile money a enregistré une croissance de 110%, avec une progression
de 288,96% du nombre de transactions.
Selon la GSMA dans son rapport 2017, le segment consacré à la monnaie électronique révèle que la valeur totale des transactions effectuées via ce canal a augmenté de 14,4% en Afrique subsaharienne, passant de 87 000 milliards FCFA en 2016 à 99 500 milliards FCFAen 2017. A l’origine de cette performance, trois pays principalement : Le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Ghana. Particulièrement en Afrique centrale, la tendance est nettement haussière, avec une croissance estimée à 72,6%, captant de fait une mobilisation de 600 milliards de FCFA via le mobile money.
[Digital Business Africa] – La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a annoncé le lancement de la seconde édition de sa compétition baptisée « BRVM Fintech Innovation Challenge ». Après la première édition qui avait eu lieu du 18 septembre 2018 au 17 octobre 2018, la BRVM rempile en 2019 avec une nouvelle édition qui vise à sélectionner des talents initiateurs de projets qui bénéficieront d’un accompagnement pour mettre en œuvre leurs projets dans son laboratoire « BRVM Fintech Lab ».
« Le concours est ouvert aux jeunes talents, personnes physiques âgées de 18 à 40 ans ou startups établies dans la région UEMOA et la période de réception des dossiers de candidature s’étend du 02 au 31 juillet 2019. Pour la deuxième édition, les candidats devront proposer des projets en rapport avec la technologie Blockchain, la Data analytics, les innovations dans les services bancaires et de paiement, la titrisation des actifs et leur digitalisation, la sécurité des services financiers », explique la BRVM dans un communiqué.
On apprend également de ce
communiqué qu’un jury composé de spécialistes dans les domaines concernés
sélectionnera les quatre meilleurs projets identifiés comme étant les plus
innovants et capables de relever de réels défis métiers dans le secteur des
services financiers. Les candidats retenus auront une période de 6 à 12 mois
pour mener à bien leurs projets dans le laboratoire de la BRVM. La période de réception des dossiers de candidature
s’étend du 02 au 31 juillet 2019. Le document de présentation et le
formulaire d’inscription sont disponibles sur le site internet de la BRVM: www.brvm.org.
[Digital Business Africa] – Au cours du 1er trimestre 2019 73 000 abonnés appartenant aux opérateurs télécoms MTN, Orange et Nexttel Cameroun ont été suspendus par l’Agence de régulation des télécommunications (ART). D’après Bekono Mengang, directeur technique de l’ART qui révèle l’information au cours d’une interview accordée au quotidien Cameroon Tribune, ces numéros étaient non conformes à la réglementation qui exige l’identification formelle et fiable de tous détenteurs d’un numéro de téléphone mobile.
L’Art suspend 73 000 numéros non-identifiés
Il explique ensuite que les données d’identification des 73 000 numéros suspendus n’étaient pas fiables. Ceci, en raison du fait que certains revendeurs de cartes Sim utilisent les pièces d’identités retrouvées dans la rue pour pré-activer des cartes Sim. « Ces pratiques rendent impossible le rapprochement de la puce avec son utilisateur final, lequel n’est plus l’abonné préalablement identifié », explique Bekono Mengang.
Dans la foulée, le directeur technique de l’ART fait le point sur l’avancement de l’opération d’identification des abonnés de la téléphonie mobile au Cameroun. Ainsi, au premier trimestre, selon le contrôle de base de données de MTN, Orange et Nexttel réalisé par l’ART, 21 952 millions d’abonnés sont formellement identifiés. Cependant, 783 000 numéros non conformes restent encore actifs sur le territoire camerounais. C’est à la suite de ce contrôle que les opérateurs Orange, MTN et Nexttel ont écopé le 3 juillet 2019 d’une amende de 1,5 milliards de F CFA pour des manquements liés à l’identification de leurs abonnés.
[Digital Business Africa] – Au terme de la semaine de l’innovation numérique au Cameroun le 28 juin 2019, l’équipe de l’application Mokine a été classée à la sixième position. Elle remporte une récompense d’une valeur totale de 2 630 000 F.Cfa. C’est l’équipe d’Agrix Tech qui a remporté le prix spécial du Président de la République, Paul Biya, dans le secteur du numérique. Emmanuel Foka, l’une des promoteurs de Mokine, explique à Digital Business Africa les origines de ce projet (qui vise à lutter contre le vol du bétail au Cameroun) et ses ambitions.
— DIGITAL Business Africa (@DigitalBusiness) July 1, 2019
Digital Business Africa : Quelle est la petite histoire qui se
cache derrière votre innovation Mokine ?
Emmanuel Foka : Mokine est né du constat de la vie socio-économique des populations des régions à forte population d’éleveurs. Le bétail a une importance capitale dans de nombreuses familles d’éleveurs. L’exemple grand Nord Cameroun. Pour certains, il constitue leur unique source de revenus. Cette population est fréquemment victime plusieurs problèmes parmi lesquels le vol de bétail par des malfaiteurs. De même que des épidémies qui ravagent le bétail des éleveurs. Avec Mokine, en cas de vol, l’animal peut être tracé et son nouveau propriétaire retrouvé. Le bétail est identifié à l’aide d’un bracelet électronique. Le but à long terme, c’est de pouvoir géolocaliser chaque animal en cas de disparition.
Digital Business Africa : Quels sont les objectifs de
Mokine ?
Emmanuel Foka : Les objectifs de MokIne sont entre
autres l’amélioration de la sécurité des troupeaux de bœufs ou moutons et
autres, tout en réduisant l’impact
environnemental des éleveurs. Mokine pourra assurer la traçabilité tout au long
du cycle de vie des bovins et même informer sur l’état sanitaire d’un
animal.
Nous comptons mettre à
disposition des éleveurs un Système d’Identification et de Géolocalisation du
cheptel dans le cadre du suivi animal et de la lutte contre le vol de bétail.
Notre projet est conçu pour transmettre l’innovation et la technologie de haut
niveau aux populations locales et contribuer ainsi au développement des
compétences.
Digital Business Africa : Comment votre projet va-t-il simplifier
la vie dans votre communauté ?
Emmanuel Foka : MokIne permettra non seulement de lutter contre le vol des bétails, mais aussi permettra de réduire au maximum le taux des risques des épidémies chez les animaux. Cela réduira également le taux chômage grandissant en offrant 100 à 200 emplois stables aux jeunes camerounais à long terme.
28 Juin 2019. Yaoundé. Emmanuel Foka recevant son Prix SUP’TIC.
Digital Business Africa : Quel est votre parcours personnel ?
Emmanuel Foka : J’ai un diplôme IT en Informatique de gestion et Analyste Programmeur avec spécialité développement Web et Mobile. Je suis manager de la communauté des développeurs de Google Maroua. Mon travail consiste à coordonner les activités du groupe y compris la formation. J’ai également participé à des formations en web développement et sur le Cloud via des plateformes telles que YALI, MOOC ou encore Study Jam. Je n’hésite pas à investir en moi-même pour nourrir mes passions.
Digital Business Africa : Sur quel projet précis travaillez-vous
en ce moment ?
Emmanuel Foka : En ce moment,
nous travaillons sur la réalisation de notre premier prototype de Mokine
Kit et sur le développement de notre plateforme en version beta. Nous
remercions déjà le gouvernement camerounais pour ce qu’il fait. Et nous restons
ouverts pour tout partenariat ou accompagnement à la réalisation de cette
innovation.
Digital Business Africa : Comment le gouvernement devrait-il venir
en aide aux jeunes entrepreneurs et innovateurs du pays ?
Emmanuel Foka : Le gouvernement pourrait venir en aide aux jeunes
entrepreneurs et innovateurs en répondant déjà à leurs
besoins primaires : l’accès à un réseau d’accompagnement et de
financement. Toutefois, nous saluons déjà comme je l’ai dit plus haut
l’initiative du MINPOSTEL (la semaine de l’innovation numérique, ndlr) en
termes d’accompagnement des Start up.
Digital Business Africa : S’il vous était donné de rencontrer le
président de la République Paul Biya, que lui diriez-vous ?
Emmanuel Foka : S’il m’était donné de rencontrer le président de la
République, Paul Biya, je lui dirai : « Monsieur le Président, votre
discours à l’occasion du 3ème Congrès Ordinaire du Rassemblement Démocratique
du Peuple Camerounais a créé un déclic en moi. J’ai même participé à la 1ere
Edition de la semaine de l’innovation numérique. Notre pays regorge de nombreux
talents. Tout reste à faire par le pays, surtout dans l’encadrement de ses
génies du numérique. Que l’Etat fasse son mieux pour que des jeunes pétris de
talents ne soient pas perdus. Ceci pourra contribuer significativement au
décollage de l’économie numérique. En ouvrant par exemple des pôles
technologiques dans les zones d’influence. Nous sommes impatients de participer
au rayonnement de notre pays à l’international ».
[Digital Business Africa] – La Banque mondiale va accompagner le gouvernement béninois dans le développement des services numérique en zone rurale. L’institution bancaire a en effet annoncé le déblocage à cette fin d’une enveloppe de 100 millions de dollars, soit 60 milliards de F Cfa qui sera investi dans le pays pour améliorer l’accès aux services à haut débit dans les zones rurales, promouvoir le recours aux solutions numériques, renforcer l’efficacité de certaines chaînes de valeur, et améliorer l’inclusion financière et l’accès aux marchés.
D’un point de vue plus spécifique, cet investissement devrait permettre aux petits producteurs d’accéder aux informations, aux services financiers et aux marchés. Toutes choses qui leur permettra d’accroitre leur productivité et les volumes de vente.
Selon la Banque mondiale,
ce projet devrait toucher directement environ 1,6 million de petits
agriculteurs, dont un million de femmes. Les retombées indirectes elles
concerneront 560 000 personnes travaillant dans quatre filières agricoles,
notamment le riz, le maïs, le karité et les légumes.
[Digital Business Africa] – En Guinée, la Banque centrale se dotera prochainement d’une plateforme digitale (switch). A cet effet, l’institution a lancé un appel d’offres en vue de la sélection d’un consultant international chargé de la gestion et de la coordination de la mise en place de la plateforme digitale (switch) et de l’assistance à la maitrise d’ouvrage. Cette plateforme correspond à la deuxième composante du Projet d’appui à la croissance, à la compétitivité et à l’accès des MPME au financement (PRECOP) qui implique le Renforcement de l’infrastructure financière, les services financiers adaptés aux TPE/PME.
Sur le profil du futur consultant, on apprend de la BCRG qu’il doit posséder des compétences à la fois techniques et fonctionnelles, en termes de mise en place de Plateforme digitale d’interopérabilité, pour faire le lien entre le besoin métier et son implémentation technique et informatique. « Expert international confirmé, de formation universitaire (bac+5 au moins) en Finances, Economie, Gestion ou équivalent, ayant une bonne connaissance du secteur financier en Guinée, justifiant d’expériences avérées dans la conduite de missions similaires et disposant de références solides dans un domaine lié à la mise en place d’une Plateforme digitale d’interopérabilité. Le Consultant doit maîtriser les outils de suivi des projets (ex : MS Project) et avoir une expertise en méthodologie de gestion de projets. Le Consultant ne devrait pas être lié directement à un processeur monétique. Des connaissances avancées en Digital (Digital client, E&M-Banking, Centre de relation client, SMS banking, et en paiements électroniques et monétiques) sont un atout », précise l’avis d’appel d’offre.
[Digital Business Africa] – Une semaine après une entrée remarquée à la bourse de Londres, Airtel Africa, la filiale du groupe télécoms indien Bhari Airtel, entre le 9 juillet 2019 à la bourse du Nigeria, la Nigeria Stock Exchange. Alors que cette introduction devrait initialement se faire le 5 juillet 2019, elle avait été reportée de quatre jours par le régulateur nigérian, la NSE, mais également par la bourse, le temps de s’assurer que Airtel Africa réponds réellement aux exigences réglementaires et du marché.
Finalement, l’IPO de Airtel Africa portera sur un montant de 4,4 milliards de dollars. Un montant conséquent lorsqu’on sait qu’en Afrique, Airtel compte en 2019 plus de 94 millions de clients. Ce qui fait de lui le quatrième opérateur du continent, derrière MTN, Vodafone et Orange. En 2018, Airtel Africa a réalisé 2,68 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans les pays où il est implanté. Cette opération intervient dans le cadre de la vaste offensive lancée par l’opérateur sur le continent africain. Une offensive soutenue par de lourds investissements. Dans ce sillage, l’opérateur avait annoncé en 2018 une levée de fonds de 1,25 milliard de dollars auprès de six investisseurs mondiaux. Un argent orienté vers la réduction de la dette de l’entreprise, estimée à 5 milliards de dollars, mais également dans le développement de ses activités sur le continent.
[Digital Business Africa] – Après trois premières éditions qui visaient les domaines de la santé (2016), l’éducation des filles (2017) et le développement durable (2018), la radio française RFI a annoncé le lancement de la quatrième édition du concours « RFI Challenge App Afrique ». Selon le média, cette compétition « vise cette année à favoriser l’intégration des nouvelles technologies dans le domaine du développement urbain et des villes intelligentes en Afrique francophone. Ouvert à tous les Africains et jeunes entreprises du continent, cette édition récompense les innovations numériques (sites Internet, applications, services SMS…) permettant d’améliorer les services urbains et la qualité de vie des citoyens ».
A l’issue de différentes sélections, les
trois finalistes seront invités à présenter leur projet en décembre 2019 à
Dakar, au Sénégal, devant un jury de professionnels présidé par Emmanuelle
Bastide qui les mettra à l’honneur dans une émission spécialement délocalisée
dans la capitale sénégalaise. Le lauréat se verra financer le
développement de son projet. « A
travers ce concours, RFI souhaite encourager et soutenir l’innovation, en stimulant
et accompagnant les jeunes entreprises et développeurs africains.Engie
Africa, Société Générale, Africa Global
Recycling, Schneider
Electric, ainsi que des incubateurs africains d’entreprises
innovantes sont associés à l’opération », explique la radio française.
Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 août 2019 sur le site Internet dédié : appafrique.rfi.fr
[Digital Business Africa] – Au Congo, l’Agence de régulation des Communications électroniques et des Postes (Arpce) a rendu public les chiffres clés des communications électroniques au 31 mai 2019 dans le pays. De manière générale, on note une augmentation de l’utilisation de l’Internet mobile, avec une progression de 7% du nombre d’utilisateurs, qui est passé de 2 181 000 abonnés en mai 2018 à 2 335 000 en mai 2019.
Par
contre, les revenus de l’Internet mobile sont en baisse de -5,2% en glissement
annuel. Soit 3 476 000 000 de F.Cfa en mai 2019 contre
3 666 000 000 F.Cfa en mai 2018. Le trafic total data a
également diminué de 1,2% avec 1 198 000 000 Mo de data consommés au
31 mai 2019.
A l’observation, même si le segment de la Voix enregistre une baisse de -8% de ses revenus (11 536 000 000 de F.Cfa en mai 2019 contre 11 658 000 000 de F.Cfa en mai 2018), il constitue encore presque les ¾ des revenus des opérateurs télécoms au Congo, avec une rentabilité de 72,8%, suivi de la data (internet mobile) qui représente 21,9%.
Le
pays qui comptait 5 096 325 abonnés mobiles au 31 mai 2018 totalise en mai
2019 environ 5 145 430 abonnés mobiles. Juste une augmentation de 1%.
Pour leur part, les revenus issus des SMS ne représentent plus que 5,3% des rentrées des opérateurs. Logiquement, les abonnés non utilisateurs de data mobile restent encore les plus nombreux au Congo, soit 54,6%, contre seulement 45,4% qui utilisent l’Internet mobile.
Egalement d’une relation de cause à effet, une observation de la répartition de l’ARPU par type de service révèle qu’au cours du mois mai 2019, les abonnés télécoms au Congo ont dépensés en moyenne 2056 F Cfa, soit 56% de leurs dépenses pour les appels sortants (+1%), 1489 F Cfa, soit 40% de leurs dépenses dans l’achat de l’Internet mobile (-11,4%), et 163 F Cfa, soit 4% (+1%) de leurs dépenses dans l’envoi des SMS.
[Digital Business Africa] – La banque africaine d’import-export Afreximbank a annoncé le 7 juillet 2019 le lancement d’une plateforme panafricaine de paiement qui devrait contribuer à accélérer le commerce intra-africain. Le nouveau service baptisé PAPSS pour Pan-African Payment and Settlement System -en français : Système panafricain de paiement et de règlement, devrait mettre en contact les entreprises commerçantes d’Afrique.
D’après le président d’Afreximbank Bénédict Oramah qui a lancé la nouvelle plateforme en marge du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etats de l’Union africaine, PAPSS est destiné à interconnecter tous les acteurs du système financier africain, notamment les banques centrales, les prestataires de services financiers, les entreprises et les utilisateurs finaux. Elle entend également interconnecter les transactions transfrontalières, avec l’avantage que les paiements pourront être effectués en monnaie locale.
Le lancement de PAPSS intervient au lendemain du lancement par Afreximbank de Mansa, une plateforme d’information sur le Costumer Due Diligence destinée aux entreprises et institutions financières africaines. Ce qui témoigne de l’orientation de la banque, en faveur du digital : «Nous avons vu que cette digitalisation a des conséquences bénéfiques non seulement en termes de paiements, non seulement en termes de commerce, mais pourrait également jouer un rôle extrêmement important et de catalyseur dans le processus d’industrialisation de l’Afrique», explique le Dr Hippolyte Fofack, économiste en chef et directeur de la recherche et de la Coopération internationale.
[Digital Business Africa] – Au Gabon, alors que le changement de la numérotation téléphonique devrait intervenir le 12 juillet 2019 à minuit, celle a été reportée par le régulateur, l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des postes (ARCEP) du Gabon. Dans un communiqué, Lin Mombo, le président de l’Arcep annonce que ce changement interviendra plutôt le 15 novembre 2019 à 23 heures GMT soit 24 heures (heure locale). Soit un report de quatre mois.
Pour
justifier ce report, le président de l’Arcep reste assez laconique. Sans donner
plus de détails il évoque simplement « des raisons diverses ». Toutefois, il
affirme que « le plan présenté initialement reste valable dans toutes ses
composantes ». Dans la foulée, il rappelle l’importance pour le pays
d’effectuer cette migration : « Cette
décision vise, d’une part à anticiper la saturation du plan actuel et, d’autre
part, à se conformer aux règles internationales qui recommandent la suppression
du chiffre zéro après l’indicatif de chaque pays pour les appels internationaux
entrants », ajoute Lin Mombo.
[Digital Business Africa] – Au terme de la semaine de l’innovation au Cameroun le 28 juin 2019, SmartScope a remporté le second prix spécial du Président de la République, Paul Biya, dans le secteur du numérique. C’était vendredi dernier, 28 juin 2019. L’équipe s’est démarquée des 15 projets présélectionnés et a reçu les faveurs du jury.
L’équipe SmartScope a occupé le second rang après celle d’Agrix Tech, première. Elle était suivie par l’équipe Transport Intelligent. Deuxième de ce classement sur 15 projets, L’équipe de Smartscope, dirigéé par Madina Mohamadou, gagne un chèque de deux millions de francs Cfa ; un mois d’incubation dans le HUB d’innovation d’Ericsson à DUBAI où ils seront formés en technologies innovantes, en stratégie et en innovation entrepreneuriale ; des rencontres de startups et visites de l’écosystème numérique à DUBAI ; une participation au Programme Academia Challenge Winners d’Ericsson ; un mois de mentorat sur la base du concept de réussite ; des rencontres virtuelles hebdomadaire sur le suivi du projet avec l’équipe d’Ericsson ; un ordinateur portable HP offert par MTN Cameroon + un modem connecté offert par Camtel. La valeur totale de ces prix étant de 10 000 000 de francs Cfa.
La jeune Madina Mohamadou,
promotrice de SmartScope, explique à Digital Business Africa ce qui fait la
particularité de son application.
Digital Business Africa : Quelle est la petite
histoire qui se cache derrière votre Smartscope ? Comment est-elle née et
quels sont ses objectifs ?
Madina Mohamadou : L’idée est née du fait qu’un 31 décembre
2008 à Maroua, j’ai perdu mon grand-frère de suite de paludisme diagnostiqué
tardivement. Il était âgé de 15 ans. C’est ainsi que je décide d’orienter mes
études d’ingénieur en télécommunications et TIC vers la recherche d’une
solution numérique adaptée à la lutte contre le paludisme ayant pour objectif
de diagnostiquer instantanément et automatiquement cette endémie et de réduire
le taux de mortalité infantile dû au paludisme, parce que d’après l’OMS, un
enfant meurt toutes les deux minutes du paludisme.
Digital Business Africa : Comment votre projet
va-t-il simplifier la vie dans votre communauté ?
Madina Mohamadou : Le projet simplifie la vie de notre
communauté en ce sens qu’il permet un gain considérable en temps lors du
diagnostic du paludisme. Car avec SMARTSCOPE, l’on peut faire à la fois
l’examen microscopique du paludisme ainsi que le diagnostic partout où l’on se
trouve. Et ce, de manière instantanée contrairement au test de diagnostic
rapide qui dure 10 à 20 minutes et au microscope 20 à 30 minutes. Avec
SMARTSCOPE on peut savoir si l’on a le paludisme ou pas sans se déplacer pour
faire une consultation. C’est un avantage pour les populations de zones
reculées.
Digital Business Africa : Quel est votre
parcours personnel ?
Madina Mohamadou : Originaire de la région de l’Extrême-Nord Cameroun, je fais mes études maternelles, primaires et secondaires à Maroua où j’ai obtenu un baccalauréat scientifique C en 2013. Ayant passée le concours d’entrée à la Faculté de Génie Industriel de l’Université de Douala, j’ai lancée en 2015 Africa Health Care, une application mobile de consultation médicale en ligne des maladies hydriques et tropicales. Mais cette dernière n’a pas marché, car toutes les zones de notre territoire national ne sont pas couvertes par Internet. En 2016, l’idée de mettre en place les kits de diagnostic des maladies m’est venue et j’ai commencé par le kit de paludisme qui a fait l’objet de mon projet de fin d’études en 2018 en tant qu’ingénieur en télécommunications et TIC.
Les récompenses attribuées aux vainqueurs :
Digital Business Africa : Sur quel projet
précis travaillez-vous en ce moment ?
Madina Mohamadou : Actuellement, nous travaillons sur
l’amélioration technique de SMARTSCOPE et de son design pour sa mise sur le
marché. En effet, nous finalisons le prototype afin qu’il soit plus fonctionnel
avec plusieurs fonctionnalités. Mais, il fonctionne déjà et est utilisable par
notre clientèle, que sont les ménages camerounais.
Digital Business Africa : Quelles sont vos ambitions ?
Madina Mohamadou : Nous ambitionnons de contribuer à
l’éradication du paludisme à l’échelle mondiale grâce à notre solution de
diagnostic automatique et instantanée, car un diagnostic rapide permet une
prise en charge efficace et un traitement ciblé. Nous étendrons notre solution
technologique au dépistage rapide des maladies épidémiques et endémiques et des
maladies où l’agent responsable se trouve dans le sang.
Digital Business Africa : Comment à votre avis le gouvernement
devrait-il venir en aide aux jeunes entrepreneurs et innovateurs du pays
?
Madina Mohamadou : L’aide du gouvernemental peut se matérialiser par la création des plateformes web permettant non seulement de mettre en avant les réalisations de tous ces jeunes entrepreneurs, mais aussi de lever des fonds afin de suivre et de permettre la maturité de ces projets. Le gouvernement devrait créer des salons d’expositions des innovations pour une visibilité internationale du génie « made in Cameroon» afin que l’inventeur ne se concentre pas seulement à chercher les finances, mais aussi à perfectionner son produit/ service.
Digital Business Africa : S’il vous était donné de rencontrer le Président
de la République, Paul Biya, que lui diriez-vous ?
Madina Mohamadou : Excellence, nous vous remercions déjà des
efforts consentis du gouvernement pour mettre en lumière le génie camerounais
dans le domaine de l’innovation technologique. Nous vous prions de garder le
cap pour ce qui reste encore à faire dans ce sens.
[Digital Business Africa] – L’un des temps forts de la cinquième édition de Transform Africa Summit 2019 (TAS 2019), qui s’est tenue au Centre de convention de Kigali au Rwanda du 14 au 17 mai 2019 sous le thème « Accélérer la numérisation de l’Afrique », a été la conversation de haut niveau tenue à la cérémonie d’ouverture de l’évent le 14 mai. Etaient présents à ce panel de haut niveau modéré par la journaliste Nozipho Mbanjwa, les présidents Paul Kagame du Rwanda, Uhuru Kenyatta du Kenya et Ibrahim Boubacar Keita du Mali.
Au terme de leur conversation, la
modératrice a donné la parole à une demi-douzaine de VIP pour des interventions
spéciales en une ou deux minutes. Parmi ces interventions, celle de la
Camerounaise Dr Vera Songwe, secrétaire
exécutive de la Commission économique des Nations
Unies pour l’Afrique, a arraché les
applaudissements des participants.
D’après elle, de nos jours, trois
choses sont importantes pour accélérer le développement du numérique sur le
continent et certaines sont mentionnées dans l’agenda numérique de l’Afrique. La première, la baisse des coûts de
l’Internet et du large bande en particulier. « Quand on observe le coût du large bande sur le continent, l’on se rend
compte que cela va 1,20 dollars US à 20 dollars. Peut-être dans lors des
prochaines rencontres nous seront à 10 dollars US. Quand nous mettons les
choses en place, il faut faire le suivi. Il faut juste voir les chiffres et
savoir où l’on va », suggère-t-elle.
14 mai 2019. Kigali, Rwanda. Le Dr Vera Songwe lors de son intervention à l’ouverture du Transform Africa Summit 2019.
La seconde, la coopération
internationale pour l’harmonisation et la régulation de ce secteur. Le Dr Vera
Songwe se réjouit d’ailleurs de ce que les présidents Paul Kagame du Rwanda,
Uhuru Kenyatta du Kenya et Ibrahim Boubakar Keita du Mali aient évoqué cela
dans leur discussion de haut niveau. « La
régulation des marchés financiers des acteurs situés hors du continent dans les
centres offshores peut conduire à ruiner nos marchés financiers sur le
continent, avec des choses comme la régulation des clients »,
prévient-elle. D’où sa proposition : « Nous devons nous assurer que l’Afrique développe une plateforme de
régulation harmonisée de ce secteur de l’économie numérique qui pourrait
correspondre avec le reste du monde ».
La troisième proposition de la secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique concerne la prise en compte des femmes dans les
politiques africaines de développement du numérique. Aujourd’hui, la
fracture numérique genre continue de se creuser en Afrique,
constate-t-elle.
D’après ses chiffres, seulement 8% de femmes du continent ont accès
à l’Internet contre 27% pour les hommes.
« Nous devons nous assurer, à
travers les politiques mises en place, que les femmes contribuent et
bénéficient à l’agenda numérique. (…) Donc, nous devons nous assurer que les
femmes aient les mêmes opportunités que les hommes », plaide-t-elle.
Toutes des propositions qui ont reçu l’assentiment des participants au vu de
leurs applaudissements.
Un Centre d’excellence du numérique en cours par la CEA
Pour commencer à mettre en œuvre ces propositions, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique
ne croise pas les bras. Elle annonce la création d’un Centre d’excellence dans
le secteur de l’économie numérique à Yaoundé au Cameroun.
C’est en tout cas le message qu’est venu adresser le Dr Vera Songwe
qui a effectué une visite officielle au Cameroun quelques mois plus tôt, du 16
au 18 avril 2019. Elle a, durant son séjour, rencontré, au Palais de l’Unité,
le président Camerounais Paul Biya qui lui a
accordé une audience. Une visite au cours de laquelle le Dr Vera Songwe a une
fois de plus appelé les Etats africains à investir plus dans l’économie
numérique et à bénéficier au besoin du soutien de la CEA dans cette aventure.
Avril 2019. Palais de l’Unité. Yaoundé, Cameroun. Le Dr Vera Songwe et Son Excellence M. Paul Biya, Président de la République du Cameroun.
« Nous avons parlé du fait que la CEA vient de lancer un centre
d’économie numérique et nous espérons que nous pouvons partager et apporter
notre expérience et notre soutien aux gouvernements d’Afrique centrale et de
toute l’Afrique en générale dans l’optique d’accélérer le développement et la
croissance de l’économie numérique pour créer plus d’emplois sur le continent », a indiqué le Dr Vera Songwe au sortir de l’audience
avec le président camerounais.
Ce centre d’excellence spécialisé sur l’identité numérique, le
commerce et l’économie numérique regroupe divers types de compétences en termes
de commerce, de statistiques, de technologie, de gestion des projets, de
politiques et d’investissements axés sur l’agenda numérique de
l’Afrique. Pour le Dr Vera Songwe, l’idée c’est de « former la
jeunesse africaine de manière à ce qu’elle puisse saisir toutes les opportunités
possibles, surtout celles en matière
d’économie numérique ».
[Digital Business Africa] – Le Conseil des ministres de la République de Guinée tenu à Conakry le 27 Juin 2019 et présidé par Son Excellence Alpha Condé, Président de la République, a validé le choix du groupe suisse SGS SA pour apporter son expertise dans la mise en place d’une solution de gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E) ainsi que pneumatiques dans le pays.
Comme le mentionne le communiqué de ce Conseil des ministres, le Ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts, Oyé Guilavogui, a expliqué lors de ce conseil que les investigations et enquêtes menées ont permis d’identifier la SGS, reconnue mondialement en matière d’inspection, de vérification, de certification ainsi qu’en matière d’encadrement institutionnel comme acteur clé de cette problématique.
Dans
son introduction, le Ministre Oyé Guilavogui a indiqué que l’absence de
solution durable en matière d’élimination et de traitement des D3E est devenue
critique et constitue une menace grandissante pour l’environnement et la santé
publique, sachant qu’une grande partie des onze milliards de tonnes de déchets
solides collectés chaque année dans le monde est composée de D3E et de
pneumatiques usagés. C’est pour répondre à ce défi mondial que la SGS a créé
une nouvelle solution appelée « SGS RENOVO® ».
Le
Ministre a soutenu que cette solution innovante répond au défi de la gestion
des D3E, elle s’appuie sur le principe de « responsabilité élargie des
producteurs » et de « pollueur payeur » en se basant sur les
principales régulations internationales, telle que la convention de Bale qui
régit le contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets dangereux et leur
élimination.
Le
Ministre a également rassuré que la mise en place du programme permettra
d’assurer un cadre de vie plus sein et une meilleure protection de
l’environnement, et également de générer des milliers d’emplois.
En raison de l’importance de la mise en place de SGS Renovo®, de la nécessité de son intégration au guichet unique et des recettes attendues, le Conseil a donné son accord pour le déclenchement de cette opération et instruit le Ministre de l’Environnement et du Développement durable à travailler avec le Ministre du Budget pour insérer cette nouvelle catégorie de taxe appelée Ecotaxe dans la loi rectificative des finances 2019.
Le programme SGS Renovo®
Face à l’absence en Afrique de mécanismes efficaces de
contrôle de l’état des équipements importés d’Europe, couplé au manque des
moyens, ressources et/ou outils pour recourir à des inspecteurs portuaires et à
des techniques de suivi GPS, face au manque des techniques de destruction de
ces déchets électroniques en respectant les normes environnementales et de
santé, comme le propose les experts, la SGS a donc mis en place ce programme Renovo® qui a démarré au Ghana depuis le 1er Novembre
2018 et est en cours de démarrage en
Côte d’Ivoire.
D’après SGS, une fois en Afrique, brûler, détruire ou
mener ces déchets électroniques à la décharge ne signifie ni plus ni moins que
mettre de côté un problème dont devront s’occuper les générations futures. Car,
explique le groupe suisse, plus de 1 000 substances présentes dans les déchets
électroniques sont libérées dans l’écosystème, notamment le plomb, le cadmium
et le mercure et constituent une menace tant pour les pays africains que pour
leurs habitants, compte tenu des graves problèmes que cela pourrait causer en
matière de santé et d’environnement, aussi bien aujourd’hui que demain.
SGS à travers SGS Renovo®, propose aux pays africains de
concevoir, de planifier et de mettre en place un système autofinancé de gestion
des déchets à grande échelle pour les pays. Cela passe par la collecte d’une
éco-redevance anticipée. Le service couvre toutes les étapes : de la
production à la récupération, du recyclage à l’élimination durable des déchets.
Dans ce programme, SGS se propose également, grâce au
partenariat signé avec 2 entités des Nations Unies (l’ONUDI et l’UNITAR), de former et d’encadrer le personnel local
nécessaire pour traiter tous les types de déchets (appareils électriques et
électroniques, pneus usagés et véhicules arrivés en fin de vie).
Ce qui permet par ricochet la création de nouveaux
emplois, mais également la création d’un nouveau secteur générateur de recettes
et d’une base solide permettant d’accroître la sensibilisation aux
comportements écologiques et au recyclage. « Le tout, pour donner
lieu à une croissance significative », explique le groupe. Des
initiatives et solutions que les pays africains ne perdraient pas à explorer
comme issue à cette problématique majeure qu’est la gestion des déchets électroniques.
, Moïse YAKAN, Directeur Régional Afrique Centrale et de l’Ouest du Programme SGS Renovo®
D’ailleurs, Moïse YAKAN, Directeur Régional Afrique Centrale et de l’Ouest du Programme SGS Renovo®, expliquait il y a quelques semaines sur Digital Business Africa que ce programme permet au Gouvernement du Ghana de lutter contre le problème des D3E sans avoir besoin d’investir de fonds propres, « car SGS collecte au nom du Gouvernement l’éco-redevance qui va être utilisée pour financer l’infrastructure de recyclage. Le fait que Renovo® soit une solution auto-financée est très intéressant pour le Gouvernement, car il est vrai que de nombreux pays d’Afrique sub-saharienne n’ont pas à disposition de budget suffisant pour lutter contre le problème des D3E.
Ceci est
d’autant plus vrai que ces D3E qui devraient être recyclés en Europe ou en Asie
sont en fait exportés vers des pays comme le Ghana, sans la source de
financement du recyclage correspondante. Pour la population locale, un
programme comme celui-ci doit permettre, à terme, grâce au recyclage, de
réduire la pollution environnementale et les risques sanitaires liés à ces déchets», expliquait-il.
[Digital Business Africa] – Pour les dix prochaines années, la Banque mondiale va consacrer 25 milliards de dollars US (environ 14 607 milliards de F.Cfa) à l’Afrique pour le développement de l’économie numérique. L’annonce a été faite le 14 mai 2019 à la cérémonie d’ouverture de la cinquième édition du Transform Africa Summit 2019 (TAS 2019), qui s’est tenue au Centre de convention de Kigali au Rwanda durant trois jours sous le thème « Accélérer la numérisation de l’Afrique ».
C’est Hafez Ghanem, le vice-président de la Banque mondiale en charge de l’Afrique, qui a fait cette annonce lors de son intervention à la cérémonie d’ouverture. D’après lui, la Banque mondiale va aider le continent africain à mettre en place les fondations de l’économie numérique. « Cela va concerner le soutien au développement des infrastructures numériques, des compétences digitales, des plateformes digitales, des services financiers digitaux et de entrepreneuriat numérique. A cet effet, la Banque mondiale va consacrer 25 milliards de dollars US de nos fonds propres pour le développement de l’économie numérique au cours des dix prochaines années. Et en plus de ces 25 milliards de dollars US, nous comptons également encourager le secteur privé à plus d’investissements dans ce secteur », a détaillé Hafez Ghanem.
Je voudrais indiquer que nous jouerons à la Banque mondiale notre rôle dans la coalition public-privé que la Smart Africa Alliance est en train de construire. Nous sommes engagés à travailler avec la Commission de l’Union africaine, avec les pays africains, avec le secteur privé et les partenaires au développement pour s’assurer que chaque africain, que chaque entreprise et chaque gouvernement soit au fait de la digitalisation en 2030. Hafez Ghanem, VP de la BM pour l'Afrique
Le vice-président de la Banque mondiale en charge de l’Afrique s’est dit prêt à discuter avec la Smart Africa Alliance et avec les pays africains des priorités pour faire de la transformation numérique de l’Afrique une réalité. Tout comme il encourage le secteur privé à plus d’engagement. Il appelle d’ailleurs les gouvernements africains à accorder une attention particulière aux besoins de ce secteur privé, parce que c’est lui qui impulse l’innovation et crée des emplois et des opportunités.
« Je voudrais indiquer que nous jouerons à la Banque mondiale notre rôle dans la coalition public-privé que la Smart Africa Alliance est en train de construire. Nous sommes engagés à travailler avec la Commission de l’Union africaine, avec les pays africains, avec le secteur privé et les partenaires au développement pour s’assurer que chaque africain, que chaque entreprise et chaque gouvernement soit au fait de la digitalisation en 2030. Pour cela, nous soutiendrons l’augmentation de la connectivité de la lange bande en Afrique à l’horizon 2021 pour mieux assurer la transformation numérique », annonce Hafez Ghanem.
D’après lui, la Banque mondiale
est plus que jamais engagée à soutenir le secteur du numérique. Car, dit-il, à
travers le monde, la révolution numérique conduit le développement et
transforme les économies avec une vitesse sans précédent.
« Nos recherches à la Banque mondiale concluent que la croissance dans les industries et la croissance des services sont aujourd’hui très liés à la croissance dans la digitalisation des pays. Spécifiquement, nos recherches en Afrique, montrent les pays qui observent une rapide croissance de leurs industries sont les pays qui se sont digitalisés plus rapidement que les autres. Nos recherches montrent également qu’une croissance de 10% de la pénétration de l’Internet conduit à 1,2% de croissance du PIB », argumente le vice-président de la Banque mondiale en charge de l’Afrique.
[Digital Business Africa] – La Ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng, a présidé ce jeudi 04 juillet 2019 à 9h 30 une concertation pour lancer la collaboration entre le Cameroun et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) pour l’implémentation du « Plan Stratégique Cameroun numérique 2020 ».
C’était dans les locaux de la CEA au Quartier du Lac à Yaoundé, situé sur la rue derrière l’ancienne Présidence du Cameroun.
La concertation a réuni les principaux acteurs de la communauté technologique à Yaoundé, notamment les institutions de réglementation et de surveillance des télécommunications (ART notamment), les entreprises de téléphonie mobile, les start-ups du secteur des TIC et les responsables de certains ministères.
La synergie entre le Cameroun et la CEA sur l’économie
numérique est le fruit des échanges entre le Président Paul Biya et la
Secrétaire exécutive de la CEA, Mme Vera Songwe, lors de sa première visite
officielle au Cameroun en avril 2019.
Suite à ces échanges avec le Président Paul Biya, Mme Songwe
avait indiqué que « le pays peut
améliorer son environnement numérique en réduisant le coût du haut débit, en y augmentant l’accès et en améliorant sa
qualité » pour de meilleurs résultats.
Vera Songwe et son Excellence M. Paul Biya Président de la République du Cameroun.
Cela correspond à la philosophie du Plan Stratégique
Cameroun numérique 2020, qui énonce dans son introduction que « l’enjeu pour le Cameroun dans le domaine des
infrastructures de communication et de télécommunications est de capitaliser
les acquis et de développer l’infrastructure large bande en vue de permettre
l’insertion de notre pays dans l’économie mondiale du savoir ».
Le Plan Stratégique Cameroun numérique 2020 définit les axes stratégiques, les actions et priorités à fort impact sur l’aménagement numérique du territoire, l’intensification des usages des services TIC ; la lutte contre la pauvreté par la création d’emplois et l’augmentation du taux de croissance de l’économie nationale.
Selon le Ministère des Postes et Télécommunications du
Cameroun, la mise en œuvre de ce plan nécessite des actions transversales
telles que l’amélioration de la gouvernance, le renforcement du capital humain
et de la confiance numérique, la prise en compte des aspects environnementaux
et la mise à disposition des ressources financières adéquates.
[Digital Business Africa] – Le groupe marocain Intelcia, présent à Dakar depuis 2016, a annoncé ce 02 juillet 2019 sa deuxième implantation au Sénégal, dans la ville de Thiès. Dans le cadre du développement de ses activités en Afrique subsaharienne, cette ouverture se donne pour objectif d’apporter des prestations de services à la fois à l’offshore et pour répondre aux besoins grandissants des entreprises panafricaines et locales implantées au Sénégal. Plus de 400 emplois seront créés.
En investissant à Thiès, ville située à
70 kms de Dakar, Intelcia va bénéficier d’un bassin d’emploi fort de son
potentiel mais encore inexploité jusque-là. Ce choix stratégique s’inscrit
également dans la volonté du groupe en faveur d’un ancrage territorial et un
d’impact positif sur l’écosystème dans toutes les villes où le groupe est
implanté.
Intelcia emploie actuellement 550 collaborateurs sur le site de Dakar et prévoit la création de plus de 400 postes pour le nouveau site de Thiès, avec essentiellement des fonctions de conseiller clients et middle manager. L’effectif potentiel de l’entreprise au Sénégal serait de 950 collaborateurs au premier semestre 2020
« Nous sommes dans une logique d’investissement durable, de création de valeur, et de développement des talents. Aujourd’hui nous misons beaucoup sur la construction d’un management local à tous les niveaux. Notre recrutement sera donc tourné vers les talents locaux mais aussi vers la promotion interne. 80% des middle managers du groupe ont évolué par ce biais », annonce Jean-Yves Kotto, Chairman Afrique Subsaharienne du Groupe Intelcia.
Intelcia, acteur global des métiers de
la relation client
Faisant partie des leaders dans les
métiers de la relation client, Intelcia compte près de 13 000 collaborateurs
répartis sur 8 pays, dont 75 % de ses effectifs répartis sur le continent
africain.
Sur le plan mondial, fort d’un chiffre
d’affaires d’environ 200 millions d’euros en 2017, l’entreprise se
hisse parmi le Top 5 des “outsourceurs” pour les marchés francophones.
Outre les sociétés historiques du secteur de la télécommunication qui font partie de son portefeuille client, Intelcia, par son positionnement panafricain, accompagne également plusieurs grands groupes africains dans la gestion de leur relation client comme Sonatel ou Orange au Maroc, au Sénégal et au Cameroun.
Acteur global, Intelcia évolue
aujourd’hui vers l’ensemble des services multi-canal, multilingues, avec une
intégration de nouvelles activités, qui vont au-delà du service client vers un
accompagnement de ‘l’expérience client” dans sa globalité.
L’expertise de Intelcia
Le succès d’Intelcia repose
principalement sur sa culture d’entreprise, son management humain et de
proximité et ses valeurs d’engagement, d’excellence, de transparence et
d’innovation. C’est le socle commun à tous les sites, quel que soit le pays,
qui permet de garantir une marque forte au service d’une expérience
collaborateur et client uniques.
Karim Bernoussi, fondateur et CEO d’Intelcia : “Nous continuons à évoluer dans une dynamique de croissance et d’internationalisation avec le souci de conjuguer l’intérêt pour nos clients, pour nos collaborateurs et l’écosystème qui nous accueille. Cela implique un engagement social et responsable : la formation et l’ascenseur social, l’interculturalité, le bien-être en entreprise et la proximité.”
Depuis sa création en 2000, Intelcia
s’est imposé comme un acteur majeur de l’externalisation des métiers de la
relation client. Fort de 13 000 collaborateurs, le Groupe Intelcia propose à
ses clients une offre globale, on shore et offshore sur 26 sites, à travers 8
pays : Maroc, France, Cameroun, Sénégal, Maurice, Madagascar, Portugal et la
Côte d’Ivoire.
Le succès d’Intelcia repose
principalement sur sa proximité et son engagement auprès de ses clients et de
ses collaborateurs, la diversification et le renforcement de son expertise et
sur son ADN humain.
Intelcia en Chiffres
Date de création : 2000Chiffre d’affaires 2017 du groupe : 200 millions d’eurosPrès de 13 000 collaborateurs : France (2000), Portugal (en cours de
démarrage), Maroc (7000), au Cameroun (1000), au Sénégal (550), en Côte d’Ivoire
(450), à Madagascar (1300) et à Maurice (630)26 implantations :7 en France (Neuilly sur seine (siège), Dreux, Lyon, Marseille (2),
Orléans, Champs-sur-marne, Charleville Mézières),1 au Portugal (Lisbonne) ;11 Maroc (Casablanca (6), Rabat (3), Meknès, El Jadida (2))1 Cameroun (Douala)1 Abidjan (Abidjan)2 Sénégal (Dakar, Thiès)1 Maurice (Pont fer-Phoenix)2 Madagascar (Antananarivo)
[Digital Business Africa] – Après plusieurs missions de contrôle suivies de plusieurs mises en demeure et conformément à la réglementation en vigueur,le Directeur Général de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART), le Pr Philémon Zo’o Zame (photo), a infligé des sanctions aux trois opérateurs télécoms du Cameroun titulaire d’une convention de concession : MTN, Orange et Nexttel.
La sanction la plus lourde
revient à ORANGE CAMEROUN qui s’en tire avec une amende d’un milliard cinq cent
millions de F.CFA. MTN Cameroon et Nexttel écopent, eux, d’une amende d’un milliard
de F.CFA.
Le régulateur télécoms leur
reproche une indifférence à ses différentes mises en garde relatives aux
manquements récurrents observés dans la mise en œuvre du décret N°2015/3759/PM
du 03 septembre 2015 fixant les modalités d’identification des abonnés et des
terminaux notamment la commercialisation des cartes SIM pré-activées, la
commercialisation des cartes SIM dans les rues, la détention par des personnes
physiques de plus de trois (3) cartes SIM et l’activation des numéros sans
identification préalable.
A en croire le communiqué du directeur général de l’ART, d’autres sanctions arrivent. Car ces opérateurs télécoms persistent dans l’ignorance des recommandations et mises en garde du régulateur. Dernier en date, le refus de ces opérateurs de baisser les tarifs des catalogues d’interconnexion. « L’Agence a procédé au mois de juin 2019 au rejet des catalogues d’interconnexion et d’accès, de MTN CAMEROON, ORANGE CAMEROUN et IHS. À l’issue de leur évaluation, les recommandations en faveur de la baisse de certains tarifs de gros à l’effet de garantir le principe de l’orientation des tarifs vers les coûts n’ont pas été respectées. Ces recommandations qui sont de nature à faire baisser les tarifs de communications aux consommateurs finaux entrent en droite ligne des hautes instructions du Premier Ministre, Chef du Gouvernement », rappelle le Pr Philémon Zo’o Zame dans son communiqué.
— DIGITAL Business Africa (@DigitalBusiness) July 4, 2019
Autre fait passible de sanction
et pas des moindres, « la dégradation
persistante de la qualité de service des réseaux de communications
électroniques, et en dépit des engagements fermes pris par les opérateurs
susvisés à l’occasion des multiples concertations relatives à la mise en œuvre
des recommandations issues de l’audit de la qualité de service et de la
couverture du réseau commis par le Ministre des Postes et Télécommunications ».
L’ART précise que des décisions
de mises en demeure ont été adressées à ces derniers à l’effet de se conformer,
dans un délai d’un mois, aux prescriptions de leurs cahiers de charges. D’autres
sanctions plus lourdes planent donc sur la tête de ces opérateurs.
[Digital Business Africa] – Afin de répondre à ses ambitieux plans de développement, la Banque Agricole du Faso, nouvelle banque du pays, a décidé d’implémenter la solution Sopra Banking Amplitude, a appris Digital Business Africa ce 03 juillet 2019. Sopra Banking Software qui l’annonce indique que la banque a fait le choix d’un éditeur bénéficiant de 40 années d’expérience, leader international dans le secteur, pour l’accompagner dans son développement stratégique.
« Le choix d’une solution core banking robuste et digitale permet de répondre aux problématiques liées à la création d’un nouvel établissement dans de brefs délais. L’expérience de Sopra Banking Software dans ce type d’implémentation dans la région, ainsi que sa capacité à accompagner les banques dans leurs projets digitaux, ont conduit la BADF à démarrer ses activités aux côtés de Sopra Banking Software », indique l’éditeur du logiciel dans son communiqué.
La création de la
Banque Agricole du Faso (BADF) a pour but de faciliter l’accès au financement
pour les agriculteurs. La BADF aura pour principale mission la mobilisation de l’épargne
populaire en milieu rural et le financement de l’agro-business.
A noter que le secteur rural au Burkina Faso représente 80% de la population et participe à près de 30% du PIB du pays. Seulement 15% des producteurs agricoles bénéficient actuellement de crédits bancaires, un taux qui pourrait rapidement augmenter avec le lancement de cette nouvelle banque.
« Nous sommes fiers d’avoir accompagné la BADF
dans le lancement de ses activités au Burkina Faso », souligne Patrick
Navarro, Senior Vice-Président Middle East & Africa chez Sopra Banking
Software. L’éditeur de ce logiciel bancaire revendique plus de 800
établissements financiers clients de sa solution Sopra Banking Amplitude. Sopra
Banking Software revendique également le leadership sur le continent africain
avec plus de 250 clients.
Avec ses 4300 experts, un chiffre d’affaires 2018 de 373,7
millions d’euros et l’un des portefeuilles de solutions et de services les plus
complets du marché, Sopra Banking Software dispose d’un savoir-faire qui lui
permet de répondre aux besoins d’innovation et de développement des banques et
institutions financières de toute taille. Sopra Banking Software est une
filiale du groupe Sopra Steria, leader européen de la transformation numérique.
Avec plus de 44 000 collaborateurs, ce dernier affiche un chiffre d’affaires
2018 de 4,1 milliard d’euros.
La Banque Agricole Du Faso, en abrégé BADF, elle, a été
constituée le 30 août 2017 en société anonyme avec conseil d’administration.
Son capital social est de 14 277 570 FCFA. Elle a obtenu son agrément
le 16 avril 2018 sous le numéro C 00207 J et a ouvert ses guichets à la
clientèle le 25 février 2019. Son
Conseil d’Administration est composé de dix (10) membres, dont trois (3)
représentants du monde rural.
La BADF, œuvrant en qualité de banque universelle, emploie
un personnel expérimenté, composé de spécialistes de différents domaines :
rural, banque, finance, gestion etc. Elle offre une large gamme de produits et
services bancaires à l’ensemble des promoteurs de l’économie. La banque a pour
ambition de booster l’économie du secteur agricole, son cœur de métier, par la
mise à disposition de système de crédit adapté aux réalités et besoins de ce
secteur d’activité.
Le siège de la BADF est situé au 1035, Avenue de la Grande
Mosquée, Secteur n°4, Arrondissement 01, commune d’Ouagadougou 01. Elle ouvrira prochainement des
agences dans les villes de Bobo Dioulasso et de Dédougou et, progressivement,
dans l’ensemble des provinces de Burkina Faso.
[Digital Business Africa] – La Fondation Internet Society a annoncé la nomination à sa présidence de la britannique Sara Armstrong. A 55 ans, elle devient la première femme à diriger cette organisation satellite d’Internet Society dont la mission est justement de clarifier les activités de subventionnement de l’Internet Society et de les distinguer des programmes de l’Internet Society.
Au moment de sa nomination,
Andrew Sullivan, le PDG de l’Internet Society, a dit espérer que sous son
impulsion, les projets financés par l’Internet Society pourront mieux se
réaliser : « Je suis sûr qu’elle jouera un rôle essentiel en
veillant à l’efficacité et à la pertinence du soutien financier que nous
apportons aux activités d’autrui. Je suis convaincu que, sous sa direction, la
Fondation renforcera l’Internet à la fois en termes de fonctionnalité et
d’accès, afin qu’il puisse bénéficier aux citoyens du monde entier ».
Pour atteindre ses objectifs, Sarah Armstrong pourra s’appuyer sur une expérience de plus de 20 ans dans la gestion des crises, dans la cybersécurité, ou encore dans la protection des données.