[Digital Business Africa] – La plateforme web TIC Mag (www.ticmag.net) qui a récemment migré vers l’appellation DIGITAL Business Africa (www.digitalbusiness.africa), magazine des décideurs consacré aux informations stratégiques sur les TIC, les Télécoms et le Numérique en Afrique, a entrepris d’interroger en interview vidéo les neuf candidats à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 au Cameroun. Digital Business Africa les a invité à parler du numérique et à exposer leurs propositions pour un meilleur développement du numérique au Cameroun. Sixième arrêt ce 03 octobre 2018, Frankline Ndifor Afanwi, le candidat du parti MCNC, le Mouvement citoyen national pour le Cameroun.
A défaut de l’avoir en interview malgré les sollicitations de DIGITAL Business Africa, nous vous proposons ce que le programme politique de son parti suggère pour développer le secteur des TIC et du numérique au Cameroun. Aussi, DIGITAL Business Africa vous propose un extrait de son interview à l’émission l’Arène présentée par Rodrigue Tongue sur la chaîne Canal 2 International. Il répondait alors à la question : quelle est la place que l’économie numérique occupera dans votre gouvernement si vous êtes élu président ?
Si son programme est réduit et ne comporte pas un volet spécial dédié au numérique, Frankline Ndifor propose de stimuler et financer le développement des start-up et de l’économie numérique. Une stimulation qui passera aussi par la mise en place d’une politique de priorisation des entrepreneurs Camerounais, tout en créant un cadre favorable aux investissements directs étrangers.
Le candidat pasteur qui se fait appeler Prophète Frankline Ndifor promet de digitaliser l’ensemble du processus de paiement de la pension de la retraite en cours à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS). Ceci afin de permettre le paiement de ces pensions dès le premier mois de la retraite.
Le secteur douanier fait également partie des secteurs qu’il souhaite digitaliser. Une fois à la tête de l’Etat, il promet qu’un commerçant ou chef d’entreprise qui réside par exemple dans la région du Nord pourrait dédouaner sa marchandise au port de Douala dans la région du Littoral sans toutefois se déplacer du lieu de sa résidence.
Autre proposition dans son programme politique, la mise en place d’un « un système de carte de crédit numérique » pour chaque Camerounais. Cela servira également au recouvrement ultérieur des frais médicaux. Comme il l’explique dans la vidéo proposée par Digital Business Africa, Frankline Ndifor, par ailleurs ingénieur en Informatique, promet de mettre en place une « puissante équipe informatique » qui surveillera les transactions financières des banques. Une équipe qui pourrait également veiller à la viabilité des banques.
En fin, pour ce qui concerne les jeunes du secteur du numérique, le candidat du MCNC promet un financement des innovations et des meilleurs projets.
Nous allons également digitaliser le système financier du Cameroun. Nous allons enseigner à chaque Camerounais, même ceux qui sont au village, comment utiliser une carte magnétique. Pour que nous puissions suivre toutes les transactions financières du Cameroun. Frankline NDIFOR AFANWI
Libres propos de Frankline Ndifor sur le numérique (Canal 2)
« Je viens de vous le dire, j’ai fait l’ingénierie informatique. On ne peut pas éliminer la corruption dans un pays quand un être humain est en train de superviser un autre. Nous allons amener un système de digitalisation de toutes les activités camerounaises. Les hommes, les bureaux, les routes, etc., seront suivis par les caméras et les équipements digitaux.
Nous allons également digitaliser le système financier du Cameroun. Nous allons enseigner à chaque Camerounais, même ceux qui sont au village, comment utiliser une carte magnétique. Pour que nous puissions suivre toutes les transactions financières du Cameroun.
Si vous supervisez un gouverneur et quand vous n’êtes pas là, il a un environnement large pour manipuler comme il veut. Mais, quand tout est digitalisé, vous déposez l’argent dans un compte, parce que nous allons avoir un système où le système financier sera digitalisé. De telle sorte que si vous déposez un million de F. Cfa dans le Trésor public ici à Douala, le système financier de cette région va afficher cela au même moment de dépôt de cet argent et dans le quartier général à Yaoundé, ce sera aussi affiché. Et à la fin de la journée, on saura combien est entré dans les caisses de l’Etat dans ce pays. Les reçus seront également imprimés avec des codes. Il n’y aura pas moyen de voler ne serait-ce qu’un franc Cfa.
Vous avez des banques qui ouvrent leurs portes aujourd’hui. Après un ou deux ans elles ferment sans même avertir les clients. Nous verrons comment mettre les experts pour surveiller toutes les transactions bancaires. Que cette banque la veuille ou pas, on va la suivre. Si vous ne le voulez pas, on ne vous autorise pas à fonctionner dans notre territoire. Pourquoi, parce qu’on aura un système comme en Amérique où le FBI a le moyen de voir les activités de toutes les banques. Voilà ! Nous allons mettre les comptables sur place. »
Point fort : Rien à signaler
Point faible : Ne dispose pas de site web pour présenter son programme moins structuré que celui des autres. Pourtant, le candidat pasteur de la Kingship International Ministries se présente également comme un ingénieur en informatique. Aussi, faible présence sur les réseaux sociaux comparée aux autres candidats.
Par Digital Business Africa
Ce que propose Frankline Ndifor concernant le numérique dans le programme politique du MCNC [EXTRAITS]
Nous créerons des industries de transformations de nos matières premières, nous mettrons en place une politique agressive d’émergence des champions nationaux par l’entremise d’une politique de faible taxation, faibles coût d’importations des machines, structuration du secteur informel, stimuler et financer le développement des start-up et de l’économie numérique, une politique de priorisation des entrepreneurs Camerounais, création d’un cadre favorable aux investissements directs étrangers(IDE) , une politique offensive de développement du tourisme et de l’économie vert …Frankline NDIFOR AFANWI
6- Meilleures conditions à la retraite
Reformer le système de la retraite de façon à encourager le départ à la retraite de toutes les personnes atteintes par l’âge de la retraite.
a) Rendre numérique le système de fonctionnement la CNPS de façon à payer la pension de la retraite dès le premier mois de la retraite.
I-1 AXES STRATEGIQUES DE NOTRE PROGRAMME D’ACTION
Chez nous au MCNC, notre politique économique donnera la part belle aux axes stratégiques que sont : Le secteur agricole, l’industrialisation, le développement du secteur énergétique, la modernisation de notre système de transport et d’infrastructures routières et immobilier, les services et les start-up.
Lorsqu’on observe le paysage économique du Cameroun, le constat est fait très rapidement dans la mesure où l’on s’aperçoit que le système productif du Cameroun est très faible.
Nous MCNC au pouvoir, nous mettrons l’accent à créer des agro-industries dans les différents bastions agro-écologiques de notre pays, des zones de libre-échange au niveau de nos frontières pour favoriser une politique de coopération transfrontalière et de développement et d’intégration transfrontalière.
Nous créerons des industries de transformations de nos matières premières, nous mettrons en place une politique agressive d’émergence des champions nationaux par l’entremise d’une politique de faible taxation, faibles coût d’importations des machines, structuration du secteur informel, stimuler et financer le développement des start-up et de l’économie numérique, une politique de priorisation des entrepreneurs Camerounais, création d’un cadre favorable aux investissements directs étrangers(IDE) , une politique offensive de développement du tourisme et de l’économie vert …
Restructurer les procédures douanières.
Réduire les taxes douanières pour faciliter le climat des affaires.
Rendre numérique le secteur douanier. Ainsi quelqu’un qui réside par exemple dans l’Etat du Nord peut dédouaner sa marchandise au port de Douala en restant dans son Etat.
CHAPITRE IV : LE PLAN SANTE DU MCNC
Chez nous au MCNC selon le tableau synoptique présentant les différents axes stratégiques de notre action, nous allons remodeler le secteur de la santé au Cameroun le faire entrer dans une phase plus proactive et offensive. Nous allons restructurer les unités de soins de santé existantes, investir dans des plateaux plus sophistiqués. Ainsi, chaque Camerounais aura accès à de bons soins de santé. Nous veillerons à ce que les camerounais commencent à recevoir des soins médicaux dès leur arrivée dans une unité de soins. L’aspect financier bien qu’important ne fera pas défaut car chaque Camerounais sera lié à un système de carte de crédit numérique pour un recouvrement ultérieur des frais médicaux. Tout ceci sera adossé sur un système de couverture social et de carte d’assurance maladie que nous mettrons en place.
Construction de l’Identité nationale et d’intégration nationale
Introduire dans les programmes scolaires une véritable histoire du Cameroun
-L’apprentissage effectif des langues camerounaise
-Création des centres interculturels dans les régions du Cameroun
–Développer et mettre en place une base numérique d’échange culturelle
-Créer des centres artisanaux et de diffusion des patrimoines culturelles dans toutes les régions
Développer les recherches et encourager l’innovation
Créer les centres de recherche concernant tous les aspects de l’industrialisation dans toutes les régions.
Encourager et faciliter le retour de la diaspora utile pour le Transfer de la technologie par nos centres de recherches de façon théorique et pratique.
Financement les innovations et les meilleurs projets.
Organiser tous les 02 ans un forum économique ou les experts et professionnels débattront sur les nouvelles orientations économiques du Cameroun. Ces orientations feront l’objet d’une application immédiate par notre gouvernement
Faciliter la meilleure gestion des ressources du pays.
FACILITER LA CRÉATION DES EMPLOI CHEZ LES JEUNES
Une politique d’accessibilité à la technologie afin de renforcer la compétitivité
Réduction voire élimination des taxes sur les produits de technologie
(Digital Business Africa) – « Les Septennats du Président » et « Les grandes Réalisations ». Ce sont les deux beaux-livres du coffret « Paul Biya » qu’Oswald Baboke, le directeur adjoint du Cabinet civil de la Présidence de la République, propose aux Camerounais et aux citoyens du monde depuis le 30 août 2018. Ces deux beaux-livres de 320 pages chacun dédicacées à Yaoundé le 21 septembre 2018 présentent l’homme (Les Septennats du Président) et ses actions (Les grandes Réalisations) à la tête du Cameroun. Dans chacun ces livres, le parcours et réalisations du président de la République du Cameroun sont présentées.
Les beaux -livres du coffret « Paul Biya ». « Les Septennats du Président » et « Les grandes Réalisations ». Auteur, Oswald Baboke
Comme le veut la tradition des beaux-livres, une image vaut mille mots. Oswald Baboke, dans ces ouvrages, a davantage laissé parler les photos. « Le beau-livre qui vous est donné de parcourir n’est qu’un cliché synoptique de l’ensemble de l’œuvre, non exhaustive, d’un homme d’Etat à la fois pratique et pragmatique… Les photographies qui meublent ce livre-exposition, véritable showroom des œuvres du président Paul Biya, ne sont ni des photomontages, ni des procédés trompeurs de Photoshop. Les ouvrages exposés sont visibles aux quatre coins du Cameroun…», précise Samuel Mvondo Ayolo, Ministre, directeur du Cabinet civil et préfacier de l’ouvrage Les grandes Réalisations.
Et dans ce livre II, l’auteur n’a pas manqué d’exposer les réalisations du président Paul Biya dans le secteur du numérique et bien entendu dans d’autres secteurs. Ainsi, selon Oswald Baboke, la construction récente du câble sous-marin à fibre optique de 6 000 Km entre le Cameroun (ville de Kribi) et le Brésil (ville de Fortaleza) est une réalisation majeure et la preuve de l’intérêt du président Paul Biya pour le développement de ce secteur ! Il ne manque pas de préciser que le ministère des Postes et Télécommunications et la Cameroon Telecommunications (Camtel) sont les responsables juridiques et techniques de cet ouvrage baptisé SAIL (South Atlantic Inter Link), premier câble sous-marin à fibre optique qui connecte le continent africain au Sud de l’Amérique.
« Des résultats expressifs ! »
Selon l’auteur, le secteur de l’économie numérique au Cameroun est l’un des plus dynamiques de l’économie nationale et une grande source de revenus. Il rappelle que le président de la République a déjà appelé la « Génération Androïde » à s’engager dans ce secteur. « La question du chômage qui préoccupe particulièrement le président de la République, trouve sa juste réponde dans le Plan stratégique de l’économie numérique au Cameroun : il vise à faire passer la part du numérique dans le PIB de 5% à 10%, à l’horizon 2020. Dans cette perspective, 20 000 emplois seront créés », écrit Oswald Baboke.
Comment ne pas avouer que mon intention était de lever toutes les équivoques entretenues, de rafraîchir les mémoires et de restituer ces mérites au président Paul Biya, qui bât patiemment la mesure de la symphonie d’une économie camerounaise ambitieuse. Volontairement ou sans m’en rendre compte, si je semble avoir tissé des lauriers à l’homme du Renouveau dans ce livre, ils sont mérités. Oswald BABOKE
Dans le livre I, Les Septennats du Président, le ministre Oswald Baboke martèle que « les résultats sont là, expressifs ! ». Parmi preuves qu’il présente : Paul Biya a mis 102 milliards de francs Cfa à la disposition des projets-jeunes dans le secteur lucratif de l’économie numérique ; Bien plus, il a gratuitement octroyé 500 000 ordinateurs à l’ensemble des étudiants du pays ; le don présidentiel s’accompagne de la construction de neuf centres de développement du numérique universitaire. Associé au financement des projets Pajer-U et PIAASI et au recrutement dans la fonction publique, « pas moins de 300 000 emplois ont été offerts aux jeunes au cours des septennats économiques », conclût Oswald Baboke.
La conclusion du livre II dévoile clairement les intentions de l’auteur de ces beaux-livres : « Comment ne pas avouer que mon intention était de lever toutes les équivoques entretenues, de rafraîchir les mémoires et de restituer ces mérites au président Paul Biya, qui bât patiemment la mesure de la symphonie d’une économie camerounaise ambitieuse. Volontairement ou sans m’en rendre compte, si je semble avoir tissé des lauriers à l’homme du Renouveau dans ce livre, ils sont mérités. »
La dédicace du coffret des deux beaux-livres étant faite quelques heures avant le lancement de la campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2018, le Pr Jacques Fame Ndongo, patron de la communication du RDPC (parti au pouvoir) et ministre de l’Enseignement supérieur, connu pour ses formules recherchées en langue française, formule en recommandant : « Ce livre est à lire et l’homme Biya est à élire ! »
(Digital Business Africa) – La lutte contre le chômage constitue un cheval de bataille important pour le gouvernement camerounais qui cherche sans cesse des solutions au problème du chômage des jeunes, représentant la majorité de la population.
Avec l’essor du numérique, les opportunités de résoudre ce problème se sont démultipliés, mais à condition disposer d’acteurs bien formés, moulés dans les standards internationaux et capables d’adresser les défis actuels. C’est dans ce cadre que le chef de l’Etat, son excellence Paul Biya, a procédé il y a quelques temps à la restructuration de l’Ecole nationale supérieure des postes et télécommunications qui est devenue Sup’PTIC, afin de marquer l’entrée du numérique dans les champs de spécialisation.
C’est également dans cette même lancée que le gouvernement a ouvert ce 21 septembre à Yaoundé, la Sup’PTIC Business Academy, le premier incubateur public dans le pays pour le développement des entreprises dans le numérique. Logé en plein centre-ville, dans ‘l’immeuble PKI à coté de la poste centrale, le tout nouvel incubateur dispose pour ses débuts d’une capacité de 30 places, les premiers incubés étant issus des concours Génies et talents du Cameroun et Challenge innovation. Il se compose d’un espace de coworking, d’un laboratoire de fabrication de matériel électronique, de deux ateliers et des bureaux des responsables administratifs.
« La Sup’PTIC Business Academy a pour missions principales, la détection de projets innovants dans le domaine du numérique, l’accompagnement des porteurs de projet de création d’entreprise dans ce même domaine, et leur installation dans la première année de vie. Donc, il s’agit essentiellement de booster le secteur de l’économie numérique, en produisant les acteurs majeurs du secteur », a déclaré lors de son discours pendant la cérémonie d’inauguration, M Théophile Abega Moussa, promoteur de l’application Mboa Store, la boutique d’applications 100% africaine, qui a été choisi pour diriger la structure, de part son expérience en tant qu’ancien startupper, et son engagement dans la promotion de l’entreprenariat jeune.
Pour son lancement, la Sup’PTIC Business Academy a également reçu de la part du gouvernement et des mains de la ministre des Postes et télécommunications madame Minette Libom Li Likeng, des dons en équipements informatiques constitué d’ordinateurs, de serveurs avec disques de stockage, baies de brassages et antivirus, ainsi que d’une liaison spéciale internet à fibre optique, liaison filaire à haut débit.
« Il faut que la SBA inscrive son nom parmi ces incubateurs de renom en Afrique. Comme accompagnateur de la dynamique numérique promue, cette institution doit bénéficier d’une accélération accrue, auprès de tous les partenaires et acteurs du secteur » a-t-elle déclaré, lançant un appel à contribution pour la construction et le rayonnement du pôle numérique à l’échelle internationale.
Elle a également adressé des remerciements particuliers au ministre des Finances présent à la cérémonie, pour sa contribution financière importante au projet, ainsi que les nombreux partenaires gouvernementaux. Sans oublier comme à son habitude son appel aux jeunes étudiants, à qui elle rappelle que « vous faites partie de la génération née avec le numérique, mieux placée que celle de vos parents borm before computer. Notre société évolue vers un monde de plus en plus connecté, qui présente des opportunités économiques pour la jeunesse. Le moment est venu aujourd’hui de saisir votre chance en tirant partie des possibilités offertes par les technologies numériques de manière imaginative et innovante. Comme le président Paul Biya vous l’a dit : osez, innovez, créez ! »
(Digital Business Africa) – La plateforme web TIC Mag (www.ticmag.net) qui a récemment migré vers l’appellation DIGITAL Business Africa (www.digitalbusiness.africa), magazine des décideurs consacré aux informations stratégiques sur les TIC, les Télécoms et le Numérique en Afrique, a entrepris d’interroger en interview vidéo les neuf candidats à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 au Cameroun. Digital Business Africa les a invité à parler du numérique et à exposer leurs propositions pour un meilleur développement du numérique au Cameroun. Quatrième arrêt ce 24 septembre 2018, Maurice Kamto, le candidat du parti MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun).
Maurice Kamto promet de faire confiance aux jeunes Camerounais et affirme que les entreprises camerounaises gérées par des Camerounais auront une place importante dans son programme de digitalisation du pays. Dans cet entretien vidéo avec DIGITAL Business Africa, découvrez ses propositions pour relever et développer le secteur du numérique au Cameroun.
Digital Business Africa : Quel état des lieux faites-vous du développement de l’économie numérique au Cameroun et que proposez-vous pour l’essor de ce secteur ?
Maurice Kamto : Je crois que de manière générale on peut s’accorder sur le fait qu’en dépit des efforts institutionnels, on tarde encore à voir en réalité la politique globale du numérique dans notre pays. Qu’est-ce que j’entends par efforts institutionnels ? Parce qu’il y a une agence qui est rattachée je crois à la Présidence de la République qui suit les questions du numérique ; il y a le ministère des Postes et Télécommunications, qui s’y intéresse aujourd’hui ; on nous parle également aujourd’hui d’un câble sous-marin de quatre mille km qui va relier le Cameroun au Brésil et qui augmentera probablement la capacité de la bande passante ; mais tout cela ne fait pas une politique du numérique.
Parce qu’on peut observer qu’il y a une disparité dans les actions gouvernementales en la matière. Manque de coordination. Chaque administration a tendance à initier son propre projet. On va vous parler de healthcare, de e-learning, de e-government, mais sans que cela ne rentre dans le cadre d’une politique globale.
Il me semble qu’on pourrait améliorer énormément les choses dans notre pays en s’appuyant davantage sur le numérique. Par exemple, la lutte contre la corruption pourrait être sensiblement améliorée en réduisant grâce au numérique le contact physique entre les administrations, c’est-à-dire les agents de l’Etat et les usagers de l’administration. On pourrait avoir une moindre déperdition dans les recettes publiques en informatisant davantage et en veillant à ce que les paiements se fassent par le canal des banques avec effectivement des possibilités d’informatiser tout le système, plutôt que de s’appuyer comme on le fait encore abondamment sur le paiement en espèce et le numéraire.
Digital Business Africa : Pour vous, c’est un secteur porteur, le numérique…
Maurice Kamto : Je pense à une politique plus globale dans le développement d’une véritable industrie du numérique au Cameroun. Et c’est vraiment le secteur qui m’intéresse éminemment, parce que non seulement c’est un secteur d’avenir, porteur de croissance, mais c’est un secteur où la jeunesse camerounaise a l’occasion de faire exploser son talent. Et on le voit déjà avec ce qu’ils ont, de leurs propres initiatives, réussi à faire autour de Buéa : ce qu’on appelle aujourd’hui la Silicon Mountain à Buéa, qui est d’initiative des jeunes du privé. Ce n’est pas une initiative gouvernementale.
Il n’est pas nécessaire que ce soit d’initiative gouvernementale, mais le gouvernement pourrait accompagner cela. Et c’est l’une des choses que nous considérons comme prioritaire. C’est un de mes engagements que si les Camerounais me font l’honneur de faire de moi le prochain Président de la République, je vais accompagner le développement de l’industrie numérique, non seulement en développant vraiment déjà la Silicon Mountain autour de Buéa, mais en créant d’autres pôles possible de développement des technologies de l’information et de la communication qui s’appuient sur le numérique.
Je voudrais dire peut-être pour sortir complètement de ce je considère comme l’absence d’une politique globale, on note par exemple qu’alors que les Camerounais sont très talentueux et peuvent aujourd’hui, à partir des outils de base de n’importe quel village produire par exemple même un logiciel, on ne voit pas un intérêt suffisant du gouvernement pour aller même au-delà. Parce qu’il faut faire attention à ce que le numérique, tout en étant un gisement d’emploi, ne chasse l’emploi. On a vu d’ailleurs dans les pays comme le Nigéria où l’informatisation du système bancaire d’une certaine manière a réduit considérablement les effectifs dans les banques. Il faut peut-être faire davantage de formations pour que le numérique créée de l’emploi, même si on est obligé d’abandonner les emplois traditionnels.
Enfin, il faut aller au-delà du numérique. Je pense que le Cameroun pourra être demain le premier pays africain qui ne prend pas seulement le software, mais s’intéresse également au hardware. Notamment, parce qu’on parle toujours de Silicon. Donc, c’est silicium, la matière. Il faut que nous commencions effectivement à nous intéresser de très près à toutes ces technologies de semi-conducteurs qui sont effectivement à la base du développement du hardware dans le domaine du numérique. Et je pense que c’est ça. Nous avons la richesse humaine capable ne serait-ce que d’initier quelque chose comme cela au Cameroun. Je voudrais que demain nous soyons des pionniers.
Ma politique vise à créer justement des écosystèmes, non pas seulement en mettant des infrastructures des bâtiments, mais en mettant en place des équipements. Je veux que le jeune Camerounais qui séjourne dans un écosystème du numérique passe douze mois et on ne lui demande rien. Tout ce qu’on lui demande, c’est de créer.Maurice Kamto
Digital Business Africa : Dans ce que vous appelez « le pacte productif » dans votre programme politique, vous proposez d’inciter les entreprises nationales et internationales à investir dans l’innovation. Comment se fera cette incitation ?
Maurice Kamto : Premièrement, il faut éviter de surcharger, de surtaxer les équipements, parce que les jeunes qui travaillent dans ce secteur ont besoin de machines puissantes qui coûtent parfois chers et si on doit les surcharger de taxes, ce sera d’autant plus difficile pour eux. Donc, je voudrais effectivement que l’on crée l’environnement et les facilités qui les permettent d’acquérir ces équipements et même, l’Etat peut les aider à le faire.
Avant d’arriver aux entreprises, je vois encore un jeune qui sort de l’école, il est talentueux. Mais, il n’a pas les moyens par exemple de louer un bureau, il ne peut pas payer un loyer mensuel, payer l’électricité, et l’eau ; il ne peut même pas avoir peut-être l’équipement de base, c’est-à-dire l’unité centrale pour faire quelque chose de puissant où il peut tirer beaucoup pour essayer de construire un logiciel de jeux ou un autre type de logiciel.
Ma politique vise à créer justement des écosystèmes, non pas seulement en mettant des infrastructures des bâtiments, mais en mettant en place des équipements. Je veux que le jeune Camerounais qui séjourne dans un écosystème du numérique passe douze mois et on ne lui demande rien. Tout ce qu’on lui demande, c’est de créer. Et donc, je crois que cela va être un facteur excitatif, parce qu’au bout de douze mois, tous ne vont pas faire de miracle. Mais, vous aurez peut-être sur cent jeunes deux, trois, quatre qui vont sortir quelque chose de génial et qui sera peut-être un produit qui va aller au-delà du marché camerounais et se positionner sur le marché africain et même mondial.
Digital Business Africa : Si les Camerounais vous élisent à la tête de l’Etat au soir du 07 octobre 2018, vous ferez confiance aux entreprises nationales ou internationales pour la digitalisation de l’administration ?
Maurice Kamto : Non, non. Je crois qu’il est temps ! Moi je suis de ceux qui plaident pour qu’on fasse confiance aux Africains et çà ce n’est pas par je ne sais quel nationalisme. C’est que pendant trop longtemps, on a mis des talents africains sous les tiroirs par complexe. En réalité, c’est le problème de départ. Il faut se décomplexer. Croyez-moi, cette souffrance ce n’est pas seulement chez les ingénieurs du secteur du numérique. C’est également dans le domaine du droit dans lequel je suis. Les Etats africains ne sont pas naturellement portés à faire confiance à des avocats africains parfois pour défendre leurs causes devant les instances internationales.
Heureusement, cela vient progressivement et je suis moi-même l’exemple vivant de ce que plusieurs pays africains m’ont sollicité pour défendre leur cause devant des juridictions internationales. Mais ce n’était pas le cas il y a simplement des dizaines des années. Donc, il faut qu’on décomplexe les dirigeants africains. Il faut que nous nous décomplexions pour faire confiance aux talents africains, parce que non seulement ils ne sont pas moins talentueux, mais ils connaissent l’environnement ; il y a en plus chez eux une dose de patriotisme et nous savons tous, je crois que ce n’est pas un secret pour personne, que la plupart de ces grandes boites-là, ce sont des jeunes africains qui les font tourner. Donc, pour moi, je dis qu’il n’y a pas de débat là-dessus en ce qui me concerne.
Digital Business Africa : Que doivent principalement retenir les jeunes passionnés du numérique qui vous écoutent de votre action en leur faveur si vous êtes élu président du Cameroun ?
Maurice Kamto : C’est ce que je viens de dire. Peut-être, il faudrait que je résume. Premièrement, c’est un secteur stratégique pour moi dans le développement futur du Cameroun. Je parle pour l’instant du Cameroun. Premièrement, ce sont des secteurs de création pure de richesse. J’entends par création pure de richesse, création presqu’à partir de rien. C’est-à-dire ce n’est pas basé sur les minerais. Ce sont les ressources de l’intelligence.
Et donc, quand vous arrivez à mettre en place un logiciel à partir de votre talent, de votre intelligence, forcément s’il y a un marché pour cela. Cela rapporte infiniment plus que s’il faudrait aller extraire des minerais, ce qui va abreuver les couts d’extraction, de transport, de transformation et tout.
Deuxièmement, pour moi, le numérique est prioritaire pourquoi ? Parce que j’ai vu ce que des jeunes Camerounais sont capables de faire dans ce secteur. Je n’ai plus tous les noms ici, j’ai cité quelque fois le jeune Olivier MADIBA, mais il y a ce jeune qui est dans le secteur financier, je crois d’ailleurs qu’il est à Marseille avec son système qui est très recherché maintenant. Je l’ai vu à des salons. WeCashUp de Cédric Atangana, c’est ce que je cherchais. Il y en a d’autres.
Donc, quand vous avez de jeunes aussi talentueux, vous ne pouvez pas les abandonner à eux-mêmes, parce que, tous comptes faits, Bangalore ce n’est pas quelque chose qui est tombé de la lune. Bangalore est venu d’ailleurs après la Silicon Valley. Donc, ce sont des gens qui, à un moment donné, comprennent qu’il y a un gisement de talent quelque part qu’il faut valoriser. Et moi, mon objectif politique, c’est de créer le cadre incitatif qui les encourage de s’installer et de créer la richesse. Et ça, on va travailler en liaison avec eux, parce qu’il faut connaître leurs besoins, bien les identifier, pour mettre en place le cadre législatif et aussi infrastructurel qu’il faut pour leur permettre aussi de s’épanouir.
Merci infiniment de l’intérêt que vous portez à cela ; mais je peux dire à la jeunesse et à tous ceux qui sont dans le secteur du numérique qu’ils peuvent être confiants.
Propos recueillis par DIGITAL Business Africa
Ce que Propose Maurice Kamto dans son programme de gouvernance pour le Cameroun : Volet Développement du Numérique !
Les Technologies de l’Information et de la Communication
Mettre l’accent sur la production de composants électroniques qui sont aujourd’hui omniprésents dans la société et participent à la fabrication des outils et supports des technologies de l’information et de la communication. Nous ambitionnons de faire du Cameroun un « lion de l’électronique ».Maurice Kamto
Libérer la créativité et encourager l’innovation dans les nouvelles technologies pour faire du Cameroun un « champion de l’électronique et du logiciel »
La situation des Technologies de l’information et de la communication (TIC) dans notre pays se caractérise par trois facteurs la vétusté et l’insuffisance des infrastructures et des équipements ; un cadre institutionnel et réglementaire inadapté ; des ressources insuffisantes.
En outre, la majorité des entreprises informatiques au Cameroun sont actives dans le domaine du matériel et des réseaux. En matière de logiciel, nos entreprises se concentrent sur la commercialisation et l’intégration de logiciels importés. La production locale de logiciel est quasi-nulle et est principalement le fait de petites PME qui ne bénéficient ni de financement des banques ni d’un soutien de l’Etat.
De même, la production locale de composants électroniques est quasi-nulle. Pourtant, la production locale des logiciels et celle des composants électroniques sont deux filières importantes où de nombreux jeunes pourraient s’investir à profit s’ils recevaient un appui financier. Nous comptons donc :
Mettre l’accent sur la production de composants électroniques qui sont aujourd’hui omniprésents dans la société et participent à la fabrication des outils et supports des technologies de l’information et de la communication. Nous ambitionnons de faire du Cameroun un « lion de l’électronique » ;
Soutenir la production de logiciels pour la mise en place de la gouvernance électronique et la modernisation de la gestion de nos entreprises.
Les TIC pour tous
Nous établirons en étroite collaboration avec les universités, les centres de recherche et les PME du secteur un diagnostic rigoureux sur l’accès, l’usage et la perception des TIC auprès de la population et des entreprises, sur nos atouts et nos faiblesses afin de fournir à nos administrations et au grand public un outil indispensable à la définition d’une politique sérieuse dans le domaine des TIC.
Nous démocratiserons l’accès aux TIC, à l’aide des mesures suivantes :
Engager les réformes nécessaires pour permettre le développement des infrastructures de télécommunications et de radiodiffusion sonore et télévisuelle ;
Faire du respect de la propriété intellectuelle une priorité afin de permettre l’essor de logiciels non-ouverts produits par des Camerounais et de rassurer les entreprises étrangères désireuses d’out-sourcer le développement de leurs logiciels au Cameroun ;
Mettre à la disposition de chaque communauté d’une zone géographique socialement moins favorisée, des télés services (téléphone, télécopie, Internet) ;
Mettre la fibre optique à la portée de toutes les entreprises dans les zones industrielles; Donner un accès à Internet dans toutes nos écoles et lycées d’enseignement public;
Donner un accès internet gratuit à tous dans les lieux publics.
Simplifier l’accès au domaine « .cm. » afin d’encourager les entreprises camerounaises à pratiquer l’e-commerce tout en promouvant l’image de notre pays dans le cyberespace.
Créer une agence spatiale camerounaise par une mutation de l’ART actuelle qui aura pour mission de : Promouvoir, encourager et réguler l’utilisation de l’espace comme moyen de communication au Cameroun; Produire les données géo spatiales indispensables à un développement efficace, harmonieux et eco-responsable de notre pays ; Géo-localiser les ménages et les entreprises sur l’ensemble du territoire ; Assister les autorités de la sécurité civile dans la prévention des catastrophes naturelles et industrielles.
Produire les composants électroniques de demain
Nous encouragerons et soutiendrons les PME qui sont créées et tournées vers la production du logiciel d’une part, et vers la production des composants électroniques d’autre part. L’objectif visé est de faire du Cameroun, une sorte de « Silicon Valley pour les solutions logicielles et les composants électroniques » en Afrique centrale.
Nous renforcerons considérablement nos capacités dans l’ingénierie et la conception des composants électroniques et des logiciels en agissant sur la formation initiale et continue. Nous mettrons en place une stratégie progressive pour la maîtrise des technologies de production de composants électroniques au Cameroun.
Un fonds pour l’innovation en électronique et en informatique sera créé en vue de fournir des incitants à cette industrie. Outre les subsides accordés aux entreprises innovatrices, ce fonds financera un prix accordé aux meilleures innovations dans le domaine de l’électronique au niveau universitaire et entrepreneurial.
Nous élaborerons une stratégie de la qualité, des campagnes de sensibilisation pour encourager et faciliter l’adoption de normes et de certifications internationales qui permettront aux PME du secteur des TIC de moderniser leurs capacités pour passer à des activités à forte valeur ajoutée.
Produire les logiciels pour nos administrations et nos entreprises et placer la signature électronique au cœur de la révolution numérique
Nous soutiendrons et encouragerons la création d’entreprises locales tournées vers la production de logiciels tant pour nos administrations que pour nos entreprises. Pour cela les mesures suivantes seront prises :
Renforcer la formation pratique en matière de développement de logiciels en accordant un subside aux entreprises qui prennent des étudiants en stage ;
Encourager les administrations à travailler avec les entreprises locales pour la fourniture en logiciel sur mesure ;
Promouvoir un label « Made in Cameroon » pour les logiciels produits localement ;
Encourager nos administrations et entreprises à utiliser les logiciels labélisés « made in Cameroun ».
Nous vulgariserons et généraliserons l’utilisation de la signature électronique afin de : o Fiabiliser et sécuriser les échanges économiques via l’utilisation de la facture électronique ; o Faciliter et promouvoir l’échange sécurisé de documents électroniques entre les administrations ; o Mettre en place un système de e-gouvernement où la population interagit avec l’administration via des portails sécurisés.
Nous soutiendrons la création de dessins animés et de jeux vidéos au Cameroun. Il s’agit en effet d’un secteur culturel en plein essor dans lequel notre pays est totalement absent.
Développer les entreprises de nouvelles technologies
À cet égard: Nous développerons le Silicon Mountain de Buea et créerons d’autres pôles des technologies du numérique. Doter la ville de Buea d’un centre d’incubation, permettant aux starts up de s’installer et démarrer. (Coût de construction 5 milliards maximum).
Nous mettrons en place une fiscalité incitative permettant au capital-risque camerounais de lever les capitaux.
Par exemple, les compagnies d’assurance vie, les sociétés de jeux, les groupes industriels seront exonérés de 5 % du montant total de l’impôt sur les sociétés à payer, s’ils investissent 50 % de leurs bénéfices dans un fonds de capital risque pour 10 ans. L’objectif est d’encourager les grandes entreprises à investir dans la nouvelle économie et ouvrir la voie à d’autres.
Nous réaliserons un cadastre informatisé et hautement sécurisé, l’immatriculation de tous les terrains des particuliers en milieux urbain et rural ainsi que toutes les parcelles incorporées au domaine privé de l’Etat ou relevant des collectivités territoriales (ou des entités fédérées).Maurice Kamto
L’E-Gouvernance (gouvernance électronique
L’e-gouvernance est l’utilisation de l’outil informatique comme support d’interopérabilité entre tous les acteurs de la chaîne de développement d’un Etat. Cette chaîne est généralement tripartite : l’Etat, la société civile et les partenaires au développement. Nous mettrons en œuvre l’e-gouvernance avec par ordre d’importance : L’e-administration, impliquant la gestion informatisée des opérations dans divers ministères et organismes publics. Un certain nombre de documents administratifs seront édités directement de façon électronique, limitant au passage le recours à des consommables (papier, encre, etc…) et assurant la traçabilité de tous les documents émis. Les e-services qui se veulent être la plateforme permettant la mise à disposition des citoyens des informations et des services par les administrations publiques. L’e-démocratie permettant aux citoyens et aux acteurs politiques de participer à la prise de décision grâce aux TIC.
Procéder à un cadastre numérique de toutes les parcelles pour la sécurisation de la propriété
Nous réaliserons un cadastre informatisé et hautement sécurisé, l’immatriculation de tous les terrains des particuliers en milieux urbain et rural ainsi que toutes les parcelles incorporées au domaine privé de l’Etat ou relevant des collectivités territoriales (ou des entités fédérées).
Nous réviserons la politique foncière en vue de réduire la spéculation foncière. Dans cette perspective, nous mettrons en place une politique de concession de l’aménagement foncier urbain à des opérateurs privés pour une production des terrains équipés. La commercialisation de ces terrains s’effectuera dès lors sous leur contrôle. Nous renforcerons les missions de la MAETUR dans la constitution et la gestion des réserves foncières nécessaires au développement des villes et des communes.
Assigner une fonction particulière aux entités urbaines
Les industries de Douala seront progressivement déplacées vers Edéa faisant place à des entrepôts qui pourront être reconvertis en centres logistiques ou en centres d’incubation pour les entreprises de la nouvelle économie financière, numérique et biotechnologique qui se développera à Douala. Edéa deviendra donc la principale plateforme industrielle du sud camerounais vers laquelle seront transférées les industries de Douala.
Biotechnologies
Le Cameroun, un Champion des biotechnologies
La biotechnologie est une science qui intègre les notions des sciences de la vie, de chimie, ingénierie, informatique, bio-informatique et statistique, pour trouver des solutions dans divers secteurs d’application (pharmaceutique, agro-alimentaire, environnemental, réglementaire) et développer de nouveaux produits biologiques..
Les objectifs du MRC pour le secteur des biotechnologies sont :
Faire du Cameroun un « lion des biotechnologies » Renforcer le développement des biotechnologies pour consolider l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’aquaculture ; Développer les biotechnologies pour une gestion durable des forêts Développer les biotechnologies pour la transformation et la sécurité sanitaire des aliments ;
Développer les biotechnologies pour la production dans le domaine de la santé. Les préalables Pour soutenir l’essor des biotechnologies, nous prendrons les mesures suivantes : Améliorer les infrastructures et équiper les laboratoires (équipements de pointe) ;
Faciliter l’accès à l’information et à la documentation autant dans les centres de recherche que dans les universités et écoles de formation (livres, articles, revues et journaux scientifiques) ;
Bonifier conséquemment le budget alloué au financement du fonctionnement des instituts de recherche, au salaire des chercheurs, au financement des projets de recherche ;
Améliorer la qualité de la formation post-secondaire actuellement essentiellement théorique en insistant sur les connaissances pratiques ;
Améliorer les conditions des chercheurs (salaires, autonomie, bureaux, laboratoires, subventions gouvernementales et non pas étrangères octroyées sur une base compétitive et équitable) ; Améliorer les conditions des étudiants (bourses de recherche et de mobilité) ;
Établir des accords avec les éditeurs de livres, journaux et revues scientifiques au bénéfice des chercheurs et étudiants.
Un programme national de recherche en biotechnologie
Nous élaborerons un programme national de recherche qui précisera chaque année les priorités de recherche en biotechnologie. Ce programme sera accompagné d’une politique qui mettra le chercheur, des institutions spécialisées, des Universités et écoles de formation, les producteurs et les industriels au cœur des enjeux. Ceux-ci devraient travailler de concert pour identifier les problématiques, élaborer des projets innovants portés vers le développement avec des objectifs clairement identifiés et des échéanciers précis.
Un fonds de recherche gouvernemental devra être mis sur pied pour promouvoir et soutenir financièrement la 58 recherche en biotechnologie, la vulgarisation des résultats, la formation des chercheurs et étudiants (bourses de recherche, perfectionnement), la création des PME ou start-up en biotechnologie.
En outre, nous encouragerons les regroupements de chercheurs en pôle d’excellence sur des domaines spécifiques, ainsi que les associations de producteurs et de transformateurs du secteur. Ces associations de producteurs et transformateurs devront apporter leurs contributions au financement des projets de recherches en fonction de leurs intérêts et des problématiques soulevées, et codirigeront l’Agence nationale des biotechnologies avec un droit de regard sur la gestion du fonds de recherche en biotechnologie dûment créé.
Nous créerons une Agence nationale des biotechnologies (ANB) qui aura pour missions de : établir le génome des plantes ; définir les grandes orientations en matière de biotechnologie ; coordonner les travaux de recherches dans les universités et veiller à l’industrialisation des résultats qui en résultent gérer le fonds de recherche en biotechnologie.
Les biotechnologies pour une agriculture efficace et durable
La biotechnologie étant reconnue comme un outil adéquat pour la promotion du développement durable, nos objectifs en vue d’atteindre l´autosuffisance alimentaire, à travers un tel outil, sont :
Amélioration de la productivité des cultures locales ;
Réduction de l’utilisation des pesticides ; Protection des cultures contre les ravageurs et les pertes post-récoltes ; Amélioration de la qualité nutritionnelle ;
Les techniques biotechnologiques seront utilisées pour créer un semencier national pour ainsi conduire à la production des plantes qui répondront de mieux en mieux aux contraintes sociales ou environnementales ainsi qu´à l´accroissement du rendement.
Présence sur les réseaux sociaux de Maurice KAMTO
Point fort : Sur Facebook, réseau social qui rassemble le plus grand nombre des Camerounais, Maurice Kamto dispose des partisans prêts à répondre aux attaques contre leur candidat. Ces partisans sont disséminés dans les groupes Facebook populaires et suivent les comptent des influenceurs qui sont pour ou contre le candidat. Ils sont prompts à réagir.
Point faible : Pas très actif sur les réseaux sociaux où il rassemble moins de followers comparé à ses concurrents à la Présidentielle. Sur Facebook par exemple, il n’a que 16 071 fans alors que Paul Biya est à 859 099. Idem sur Twitter où il ne compte que 1 674 followers alors que le président sortant, Paul Biya, est à 342 000 et Joshua Osih du SDF à 14 400.
(Digital Business Africa) – La plateforme web TIC Mag (www.ticmag.net) qui a récemment migré vers l’appellation DIGITAL Business Africa (www.digitalbusiness.africa), magazine des décideurs consacré aux informations stratégiques sur les TIC, les Télécoms et le Numérique en Afrique, a entrepris d’interroger en interview vidéo les neuf candidats à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 au Cameroun. Digital Business Africa les a invité à parler du numérique et à exposer leurs propositions pour un meilleur développement du numérique au Cameroun. Troisième arrêt ce 20 septembre 2018, Joshua Osih, le candidat du parti SDF (Social Democratic Front, le parti leader de l’opposition qui l’a investi).
Joshua Osih mise sur les acteurs du secteur privé pour activer son Plan de Révolution du numérique. Dans cet entretien vidéo avec DIGITAL Business Africa, découvrez ses propositions pour relever et développer le secteur du numérique au Cameroun.
Digital Business Africa : Dans votre Plan de révolution du numérique, c’est ainsi que vous l’avez intitulé, vous proposez parmi les huit initiatives la mise en place la création d’un fonds spécial de financement des jeunes entrepreneurs du numérique. Comment fonctionnera ce fonds et à combien sera-t-il doté ?
Joshua Osih : La raison d’être de ce fonds c’est que… le financement de cette révolution ne doit pas être un problème. Le financement des jeunes entrepreneurs dans le numérique ne doit pas être un problème aussi. Le fonds est un fonds de garantie. Donc, ce n’est pas un fonds à reverser aux jeunes, c’est un guichet d’accompagnement, c’est à dire que c’est un fonds de garantie et d’aide.
Puisque nous savons que les jeunes les plus créatifs très souvent ne peuvent pas avoir les garanties nécessaires pour financer leurs projets, ils pourront s’adresser à ce fonds pour cet accompagnement-là. Donc, c’est un fonds de garantie. A travers ce fonds qui garantirait les emprunts nécessaires peut-être pour s’équiper, des emprunts nécessaires pour acheter la propriété intellectuelle, etc…. Ce fonds sera donc la garantie de ces jeunes entrepreneurs du numérique pour y arriver.
Vous savez c’est projet transversal. Donc, il ne peut pas marcher s’il y a un maillon de la chaîne qui ne marche pas. Vous savez, vous ne pouvez pas passer à la numérisation de l’éducation qu’on appelle l’éducation 2.0 si vous n’avez pas de jeunes entrepreneurs et vice versa.
Vous ne pouvez pas avoir des jeunes entrepreneurs du numérique sans leur offrir un marché accessible et vaste. Et donc, il faut séquencer tout cela de façon à permettre aux différents maillons de la chaîne de profiter vraiment les uns des autres.
Donc, c’est juste pour dire que, le financement de ce fonds n’est pas aujourd’hui la priorité. Pendant qu’on établissait ce plan de révolution, ce n’était pas le montant qui était important, parce que le montant qui peut même être flexible, qui peut fluctuer représente les nécessités du moment. C’est-à-dire que si nous décidons de passer par exemple aux manuels scolaires numériques et que nous décidons que ce sera trois régions par année par exemple ou 300 écoles par année, il y aura une demande uniquement pour ces 300 écoles là. Donc, ceux qui vont faire les différentes applications, qui vont numériser les manuels, qui vont du côté du hardware développer les unités d’assemblage, etc… auront un marché donné qu’il faudra satisfaire.
Digital Business Africa : Vous proposez également votre Plan de révolution du numérique la création d’une Haute autorité nationale de télécommunications et des TIC. Quelles seront ses missions et sa différence avec les agences qu’on a actuellement au Cameroun ?
Joshua Osih : Premièrement, c’est une autorité, pas une agence. Une agence est sous la botte d’un département ministériel et sous la tutelle d’un gouvernement. Une autorité est en dehors. Le but de cette autorité c’est de pouvoir, en phase avec les objectifs du gouvernement, jouer le rôle que toutes les autres agences, y compris le ministère des Postes et Télécommunications, sont en train de jouer aujourd’hui.
Donc, c’est un peu cela pour le dire en quelques mots. Donc, dans l’imaginaire il faut comprendre qu’on veut véritablement avoir un écosystème numérique. Et cet écosystème doit aussi exister au niveau de l’administration. Donc, il faut une haute autorité qui est le volet administratif et gouvernemental dans cet écosystème numérique.
Il est évident qu’il y a une loi d’orientation sur le contenu local qui passera dès la première année. Je dis aussi que la commande publique sera prioritairement camerounaise et cette loi sur le contenu local passera du Cameroun à la CEMAC, de la CEMAC à l’Afrique avant d’aller ailleurs.Joshua OSIH
Digital Business Africa : Pour la digitalisation de l’administration camerounaise vous ferez appel aux entreprises nationales ou internationales ?
Joshua Osih : Vous êtes concentré uniquement sur le plan numérique et je vous en félicite. Mais, si vous aviez vu le volet économique du programme, vous auriez vu que je propose une loi ferme sur le contenu local pour les produits et services. Donc, il est évident que le numérique en fasse partie. Donc, je n’ai pas à répéter cette position là quand je parlais du numérique.
Il est évident qu’il y a une loi d’orientation sur le contenu local qui passera dès la première année. Je dis aussi que la commande publique sera prioritairement camerounaise et cette loi sur le contenu local passera du Cameroun à la CEMAC, de la CEMAC à l’Afrique avant d’aller ailleurs.
Donc, tout ce qui est commande publique, tant que ce sera produit au Cameroun et je ne parle pas des choses représentées au Cameroun dont la valeur ajoutée ne représente pas au moins de 50% de la valeur finale. Je parle des produits vraiment Camerounais dans le numérique. Les services vraiment camerounais dans le numérique auront la priorité sur les autres.
Digital Business Africa : Que doivent retenir les jeunes entrepreneurs du numérique de votre Plan de révolution du numérique et surtout de ce que vous leur proposez ?
Joshua Osih : Ce qu’il doit retenir est très simple. Aujourd’hui, dans le dispositif actuel de ceux qui nous gouvernent, pour s’en sortir il faut faire dans la commande publique, il faut être actif dans la fourniture, il faut être actif dans la construction des écoles, etc…, ou alors on tombe dans l’agriculture ou on tombe dans les métiers informels et tout ça.
Ce que nous proposons c’est que, avec une révolution numérique, c’est le numérique qui est au cœur de toutes les autres activités. Cela veut dire quoi ? Cela veut dire que même les projets de développement agricole, les projets de développement dans le foncier, le projet de développement dans l’habitat, les projets de développement dans l’éducation, dans l’utilisation de l’énergie, dans la distribution, dans les transports, etc…, au cœur de ces projets, nous aurons le numérique.
Cela veut dire que, au lieu de se déployer par exemple, de parler d’une agriculture 2.0 comme on le dit aujourd’hui ou de 2eme génération où les gens vont avec les machettes, on aura plutôt une agriculture où par exemple dans le septentrion, on proposera des solutions endogènes, locales d’irrigation gouttes par gouttes, qui, j’imagine peuvent être gérées par des applications sur des téléphones mobiles de ces paysans-là.
On parlera par exemple de la distribution de l’administration spatiale du Cameroun par un géodésique beaucoup plus accessible qui n’est pas seulement entre les mains d’un ministère, mais qui est accessible à tous les usagers pour qu’on puisse voir définitivement le cadastre national sur un écran ; on parlera d’une administration qui est essentiellement numérique, où n’y a plus de papiers après peut-être cinq ans ; on parlera moins de corruption, parce qu’on va dématérialiser les transactions entre l’administration et les usagers, mais alors complètement.
Et ce qu’on peut retenir c’est qu’à la fin de ce septennat, ceux qui n’auront pas de smartphones ou de tablettes qui ne seront pas connectés auront un problème véritablement de s’en sortir. Et donc, l’économie sera effectivement numérique partout. On me dit que c’est un défi ! Je dis en quelques mois on a pu couvrir le territoire du téléphones cellulaire. On me dit que c’est un défi ! Je dis en quelques mois on a pu couvrir pratiquement tout le territoire Camerounais avec l’accès à la télévision satellitaire et câblée ; donc, on est capable de le faire.
On doit juste orienter toutes nos politiques autour de cet aspect-là et mettre le numérique au centre de toutes nos décisions et vous verrez qu’on arriverait. En ces temps, c’est ce que je disais dernièrement, il y a beaucoup de gens qui sont coincés dans le débat du CFA sortir ou pas sortir ? Mais si au bout de sept ans vous avez complètement dématérialisé les transactions financières, la dénomination ne veut plus rien dire. Donc, c’est pour cela que pour moi ce n’est pas le débat central. Le débat central c’est comment les transactions sont organisées.
Propos recueillis par Digital Business Africa
Ce que propose Joshua Osih dans son programme politique. Volet TIC et Numérique.
PLAN POUR LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE
Ancrer le Cameroun dans la révolution numérique et les industries du futur
La numérisation, l’archivage et la mise en ligne de nos traditions et de nos langues locales ainsi que la mise en place des clusters numériques dans les dix régions fédérales.
La révolution numérique que nous vivons est mondiale, elle surpasse de beaucoup la révolution industrielle qu’on a pu vivre à une autre époque.
Dans la prochaine décennie :
Plus de 70% des êtres humains auront un smartphone et donc un accès illimité à des ressources éducatives et économiques
Le diagnostic et l’analyse médicale à distance sera courant
10% de la production industrielle mondiale sera réalisée par des imprimantes 3D
La capacité de production d’électricité solaire et renouvelable va dépasser celle du pétrole et du charbon.
60% des métiers tels que nous les connaissons vont disparaitre et se recréer autrement.
Si le Cameroun n’a pas pu participer à la révolution industrielle, nous ne devons pas rater la révolution numérique et les industries du futur.
Sous mon leadership, je mettrai en œuvre un « Plan pour la Révolution Numérique « qui permettra à tout citoyen sans distinction d’âge, de genre, de région, de s’arrimer à cette dynamique de croissance mondiale.
Le secteur du numérique est fortement créateur de richesses et d’emplois.
Il nous faut donc bâtir un écosystème numérique, capable de potentialiser les énergies créatrices des Camerounaises et des Camerounais. La modernisation et l’informatisation de l’Etat doivent servir de catalyseur à l’ancrage du Cameroun dans la révolution numérique.
La stratégie d’ancrage du Cameroun à la révolution numérique s’articulera dans deux grandes perspectives :
La numérisation dans la société – à savoir le numérique comme outil de modernisation de nos fonctionnements
L’économie numérique – à savoir le numérique comme secteur créateur de valeur en lui-même.
Nous aurons 4 grands objectifs :
Bâtir les infrastructures …
Transformer l’action publique et l’éducation…
Impulser l’entreprenariat local avec la création de contenus, d’emplois…
Garantir la sécurité des usagers et des usages…
Pour lesquelles nous proposons un plan numérique national composé de 8 initiatives :
1) Apporter les infrastructures et la capacité numérique (Internet, ordinateurs, objets connectés)
2) Moderniser et informatiser l’action publique
3) Transformer l’enseignement et l’éducation
4) Impulser la création de contenus numériques locaux
5) Créer de la richesse et des emplois du numérique
6) Mettre en place un cadre légal et juridique cohérent
7) Garantir la sécurité et la confiance numérique
8) La restructuration fondamentale de la gouvernance numérique
1) Apporter les moyens de base de l’internet et des ordinateurs (Développer les infrastructures et la capacité numérique)
Construction de points d’atterrissement des câbles sous-marins supplémentaires
Connexion au haut débit de l’ensemble des services déconcentrés des administrations publiques (incluant éducation nationale et santé)
Mise en place de Points d’Echange Internet (IXP)
Construction d’un Datacenter de dernière génération capable d’attirer les leaders mondiaux du numériques (GAFAM) au Cameroun
Mise en place d’un programme «one family, one computer » qui permettrait à chaque famille d’avoir au moins un ordinateur à domicile.
Projet d’équipement des écoles primaires et secondaires en ordinateurs
Coordonner le partage des infrastructures et encourager le partage d’infrastructures entre les différents secteurs
2) Impulser la création de contenus numériques locaux
Mise en place d’une bibliothèque numérique nationale
Numérisation et mise en ligne des archives nationales
Numérisation et diffusion des ressources pédagogiques et académiques
Développement des MOOC – Massive Open Online Courses
Mise en place d’une plateforme pour la numérisation des contenus touristiques et culturels
Mise en place d’une plateforme de téléenseignement
Création d’un portail web des ressources éducatives
Mise en place d’un portail agropastoral au bénéfice du monde rural
Mise en place d’une plateforme de commercialisation de la musique et des films camerounais en ligne
Pour la culture et la protection de nos traditions : archivage, musées en ligne, langues locales.
3) Libérer le potentiel des entrepreneurs camerounais du numérique / Créer de la richesse et des emplois du numérique
Mise en place d’un fonds à capital risque pour le financement des startups
Appui et subvention pour une industrie locale de développement des applications «made in Cameroon»
Suppression des taxes douanières sur le matériel informatique pour baisser le prix des outils de travail
Mise en place d’un fonds d’investissement pour le numérique alimenté par le public et le privé pour l’appui du passage au numérique des entreprises
Promotion de la création d’entreprises de développement et de fabrication du hardware informatique.
Appuis et subventions pour la Mise en place des industries d’assemblage /fabrication de terminaux et équipements du numérique
Appui aux programmes de R&D locaux : Mise en place d’un réseau national d’instituts de R&D dans le domaine du numérique.
Organisation et participation aux salons et fora IT
Mise en place d’un centre de traitement des déchets des équipements électriques et électroniques
Mise en place de clusters numériques dans les 10 régions. Un cluster est un groupement d’intérêt économique qui regroupe Universités / entreprises / Etat / incubateurs :
o L’université fournit les étudiants, les incubateurs les encadrent et font émerger les startups, les entreprises et l’Etat leur donnent des contrats
o Mise en place d’un parc technologique
o Mise en place des incubateurs dans le numérique ou plateforme d’appui aux startups
o Mise en place de zones franches industrielles de production des équipements du numérique
4) Transformer l’enseignement et l’éducation
Mise en place d’un Environnement pédagogique Numérique de Travail (ENT)
Appui à l’équipement des laboratoires du numérique dans les universités et grandes écoles
Appui à l’équipement et accompagnement des structures de formation dans le domaine des TIC
Elaboration d’un modèle de formation adapté au numérique, et création des cursus de spécialisation de courte durée pour les professionnels
Appui à la formation des formateurs et au recyclage du personnel enseignant
Construction d’une bibliothèque scientifique numérique accessible à tous
Mise en place d’une plateforme nationale de Cyber-orientation
Développement d’une offre universitaire pour l’enseignement à distance en ligne, notamment pour les salariés en activité.
Elaboration et mise à jour d’un référentiel des métiers du numérique pour une meilleure employabilité des diplômés.
Développement des initiatives de formation en partenariat public-privé.
Mise en place des Centres Intégrés d’Information en Entreprenariat des Jeunes.
Accompagnement au renforcement des capacités (formation) des personnels d’encadrement des structures sociales de base.
Pour l’éducation nationale : à l’échec cuisant des PBHEV, je substituerai l’équipement de nos structures éducatives en priorité pour que le numérique ne soit pas une matière mais une manière d’enseigner les matières.
5) Mettre en place un cadre légal et juridique cohérent
Création des bureaux de gestion de la propriété intellectuelle et du transfert de technologie au sein des structures d’innovation
Elaboration d’une loi régissant les paiements en ligne.
Elaboration d’un texte de loi sur la protection des données à caractère personnel
Adaptation de la législation sur la cybersécurité et la cybercriminalité, le cyberterrorisme, le commerce électronique, la propriété intellectuelle, afin de prendre en compte les exigences de l’économie numérique.
Relecture des lois sur les communications électroniques, la cybersécurité et la cybercriminalité, le terrorisme, et le commerce électronique.
Elaborer un régime fiscalo-douanier incitatif au développement de l’économie numérique.
Adaptation de la loi sur les partenariats publics-privés dans le domaine de l’économie numérique
Renforcement de la protection de la propriété intellectuelle du logiciel.
Création d’un statut spécifique aux entreprises innovantes de l’économie numérique.
Elaboration d’un cadre juridique national du financement par capital-risque.
6) Moderniser et informatiser l’action publique
Elaboration d’une feuille de route schéma Directeur de développement des systèmes d’informations dans les administrations publiques et de l’administration électronique
Mise en place d’un intranet gouvernemental accessible dans toutes les communes.
Mise en place des plateformes de paiement automatique et/ou en ligne des services offerts par l’administration
Mise en place des plateformes de Déclaration en ligne des impôts, taxes et des cotisations sociales
Mise en place du système d’identification unique du citoyen
Mise en place de la plateforme de délivrance des visas en ligne
Mise en ligne de l’ensemble des services postaux
Dématérialisation des procédures de passation des marchés publics (phase II et III)
Dématérialisation des procédures consulaires (e-visa, …)
Mise en place d’une plateforme nationale de télémédecine dans les hôpitaux publics
Pour la défense et la sécurité : je créerai des comités de vigilance sur les réseaux sociaux par commune, pour renouer le lien social et instrumentaliser le numérique comme outil de solidarité. Il sera possible de contacter la police de son quartier par WhatsApp ou Facebook ainsi que ses voisins.
Pour les entreprises : toutes les déclarations fiscales et sociales pourront se faire sur internet et pourront être payées par monnaie mobile afin de limiter la corruption et le chantage.
Pour le service au citoyen : toutes les pièces officielles, acte de naissance, certificats, etc… pourront être retirés sur internet- pour ceux qui n’ont pas internet, un kiosque avec un agent sera opérationnel dans chaque mairie (et chaque télécentre communautaire)
Pour la lutte contre la corruption et l’inertie : transparence sur l’action de ceux qui gèrent l’argent public. Une administration à zéro liquidité !!!
Pour l’engagement citoyen : je mettrai en ligne un portail de mon engagement, de mes promesses pour la transparence, pour la notation des membres du gouvernement, pour la notation du budget, et la transparence sur l’exécution budgétaire.
7) Sécurité et confiance numérique ;
Campagnes de Sensibilisation, de promotion et de vulgarisation de la cybersécurité
Cyber Incidence Response Team (CIRT) national (équipements logiciels, ressources humaines)
Renforcement des capacités des magistrats et officiers de police judiciaire en matière de cybersécurité
Identification, localisation et audit des infrastructures critiques d’information de l’Etat
Sécurisation des infrastructures critiques d’information de l’Etat
Mise en place de centres/ laboratoires de veille sécuritaire et de lutte contre les cybermenaces
Réalisation des audits de sécurité
Mise en place d’une plateforme commune d’identification des abonnés des réseaux de communications électroniques
8) La restructuration de la gouvernance du numérique
Réforme et restructuration en profondeur du secteur des Télécommunications
Création d’une Autorité Nationale des Télécommunication et des Technologies de l’Information et de la Communication
Redéfinir les rôles et responsabilités des agences existantes
Présence sur les réseaux sociaux de Joshua Osih
Point fort : Le candidat du SDF qui dispose d’une application mobile (OSIH 2018) envoie une newsletter hebdomadaire aux Camerounais pour leur présenter les différents axes de son programme. Il n’hésite pas également à personnaliser ces newsletters. Sur Facebook, il n’hésite pas faire recours aux publications sponsorisées pour promouvoir ses idées.
Point faible : Contrairement aux autres candidats, le joker du SDF à cette élection n’a pas assez de groupes de discussions et de groupes de fans sur Facebook. Groupes où ses partisans peuvent divulguer et partager son programme et son agenda. En termes de nombre d’amis sur Facebook, il vient en troisième position après Paul Biya et Serge Espoir Matomba.
(Digital Business Africa) – La plateforme web TIC Mag (www.ticmag.net) qui a récemment migré à l’appellation DIGITAL Business Africa (www.digitalbusiness.africa), magazine des décideurs consacré aux informations stratégiques sur les TIC, les Télécoms et le Numérique en Afrique, a entrepris d’interroger en interview vidéo les neuf candidats à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 au Cameroun. Digital Business Africa les a invité à parler du numérique et à exposer leurs propositions pour un meilleur développement du numérique au Cameroun. Deuxième arrêt ce 18 septembre 2018, Cabral Libii, le candidat du parti UNIVERS (Union nationale pour l’intégration vers la solidarité qui l’a investi).
Il propose une digitalisation complète de l’administration camerounaise. Aussi, il promet, s’il est élu président de la République du Cameroun, de sortir les jeunes innovateurs du secteur du numérique du maquis, non seulement en sécurisant leurs activités, mais également en leur accordant des financements et un cadre adéquat de travail dans chaque région du pays. Entretien vidéo.
Digital Business Africa : Quel état des lieux faites-vous du développement de l’économie numérique au Cameroun ?
Cabral Libii : Le numérique est en pleine expansion et en plein développement. Qui dit numérique dit Internet. Cela va vite. Cela fait qu’au Cameroun, il y a une bonne captation de ce secteur, notamment dans les milieux jeunes. On a aujourd’hui beaucoup de jeunes qui émergent dans ce domaine au travers des start-ups. Ils se battent comme ils peuvent. Je vais citer par exemple Kiro’o Games d’Olivier Madiba, Himore Medical d’Arthur Zang. La start-up c’est en réalité une entreprise qui démarre, qui offre une solution rapide, mais qui demande à être assistée.
Dans notre entendement et nous l’avons dans notre projet de société, la start-up est l’un des piliers de notre économie. Une économie de croissance. Parce que c’est un champ d’employabilité énorme. Pour l’optimiser, nous commençons par la réforme de l’Etat. Comment cela s’explique encore aujourd’hui que pour avoir un renseignement dans un département ministériel nous soyons obligé de parcourir 1 000 km pour que l’on vous dise que votre dossier est à tel niveau. Il suffit de lancer un appel d’offres, vous recevrez des applications qui vous permettront de résoudre ce problème immédiatement.
Mais, je crains ! Parce que pendant longtemps nous sommes dirigés par des personnes qui n’en mesure pas la portée ! Elles n’en comprennent pas la nécessité ou l’utilité. C’est pour cela que çà n’émerge pas. Et également parce que nous sommes dans un système qui aime bien l’opacité. Parce que l’avantage avec le numérique c’est qu’il apporte toute la lumière et la transparence dans un certain nombre de choses.
Digital Business Africa : Pour vous, il faut régler en priorité la problématique de l’accès à l’Internet…
Cabral Libii : Oui, il faut régler la question de l’accès à l’Internet. La qualité de l’Internet que nous avons. C’est vrai qu’à Yaoundé et à Douala on est dans la 3G qu’on appelle 4G. Mais non ! C’est la matière première de l’économie numérique. Nous avons aujourd’hui des pays dans le monde comme le Japon et d’autres pays qui explosent dans ce domaine. Mais, ils ont réglé à l’avance la question de la qualité de l’Internet, de la matière première de l’économie numérique. Il faut régler ce problème.
Il faut créer au Cameroun un incubateur du numérique. C’est-à-dire créer des espaces de travail dans chaque région. C’est pour cela que nous mettons un accent sur la régionalisation. Il faut que dans chaque région du Cameroun il y ait un incubateur du génie du numérique permettant aux jeunes de créer les conditions d’éclosion du génie. Et que l’Etat soit tout à côté pour que toutes les belles idées qui émergent de là soient mises à profit pour l’Etat et pour celui dans l’esprit duquel ce génie aura émergé.
Vous savez l’information, elle circule dans des réseaux. Et souvent, il y a un serveur quelque part où tout cela est étudié. Mais globalement, un peu comme on le voit en chine ; on le voit même déjà aux ETATS-UNIS. Vous savez bien, il y a le domaine de l’intelligence économique. Ce sont des domaines sur lesquelles il faut absolument travailler.Cabral LIBII
Digital Business Africa : Vous avez évoqué la question de la sécurité juridique de l’invention du numérique et du financement. Qu’apportez à ces sujets-là ?
Cabral Libii : Il faut aujourd’hui une sécurité juridique de l’invention du numérique, parce que nous avons découvert que dans le système de protection du droit d’auteur et de la propriété intellectuelle, le Cameroun n’a pas prévu un système de protection par exemple pour les logiciels. C’est encore un souci. Nous allons immédiatement régler cette question-là. Ça c’est la question du génie du numérique.
Quatrième point, le financement. Je pense qu’on ne peut pas avoir un numérique en expansion si l’Etat n’accompagne pas. Donc, nous allons créer un fonds de développement du numérique qui permettra de mettre à la disposition de la jeunesse tout ce qu’il faut ; d’abord pour que le génie éclose et ensuite pour pouvoir implémenter ce génie qui aura éclos.
Digital Business Africa : Avec Cabral Libii Président, à quel montant sera doté ce fonds du développement du numérique que vous envisagez mettre sur pied ?
Cabral Libii : Il faut savoir qu’au moment où nous accédons, nous prenons le pouvoir, nous héritons d’un pays qui est dans une situation compliquée. Donc, on va y aller progressivement. C’est-à-dire au fur et à mesure que la richesse nationale va augmenter, nous allons y aller progressivement. Mais globalement, tel que nous avons réfléchi, nous pensons que dans un premier temps, on peut pouvoir mettre à la disposition des jeunes des emplois, parce que, je le dis encore, l’objectif c’est de créer des emplois.
Il faut qu’on comprenne bien ce qu’on veut derrière. L’objectif c’est de créer les emplois et c’est un vivier incroyable d’emplois. Dans un premier temps nous y mettrons 50 milliards de francs Cfa. 50 milliards qui vont augmenter au fur et à mesure. C’est pour cela que nous en faisons un pilier de notre économie. Nous mettons à la base 50 milliards. C’est un investissement forcement productif. 50 milliards pour créer le cadre de l’éclosion du génie et au fur et à mesure que nous avancerons, il sera majoré au fur et à mesure que la richesse nationale augmentera. Richesse d’ailleurs générée par le travailleur du numérique.
Digital Business Africa : Quel sera le sort réservé aux incubateurs du secteur privé qui existent déjà ?
Cabral Libii : Les incubateurs qui existent, il faut les consolider. Mais, en fait, tout ce qui existe dans le domaine du numérique est un peu à l’abandon à la vérité. Un peu comme je parlais des Start up tout à l’heure, parce que le système gouvernant actuel n’a pas encore mesuré la portée de ce secteur-là dans l’économie. Bien que le président BIYA ait lancé un appel dans ce sens-là, il y a trois ou quatre ans, cela a provoqué un peu d’agitation au niveau du ministère y dédié et depuis lors on ne sent pas véritablement, ce n’est pas perceptible. Donc, évidemment les incubateurs qui existent, il faut les consolider.
Et dès qu’on peut les consolider, c’est une conjugaison. Vous savez nous autre option idéologique n’est ni libérale, ni socialiste. Nous sommes progressistes. Tout ce qui va dans le sens du progrès de l’homme et toutes nos actions seront toujours conjuguées. C’est à dire qu’il y aura un travail qui sera fait par l’ETAT et un travail qui sera encouragé du côté du secteur privé. Donc, les incubateurs qui existent, nous allons les faire accompagner. Mais évidemment, il y a aujourd’hui dans le monde, des partenaires, qui sont prêts à encourager de tels incubateurs, parce qu’ils en connaissent la nécessité.
En réalité, dans la campagne que je mène, vous le savez, pour cette élection, nous avons mis en place un logiciel, une application : ELECTRA (Election Transparency). Cela nous a pris six mois pour le mettre à la disposition de tous les acteurs. Mais écoutez, c’est ça le numérique. Ce sont des solutions rapides et efficaces pour régler les problèmes compliqués.Cabral LIBII
Digital Business Africa : Vous relevez également la question de la sécurité des données et de l’intelligence économique dans ce secteur du numérique…
Cabral Libii : Oui. Le danger étant la sécurisation des données. Parce qu’il faut faire attention aux partenaires avec qui il faut travailler, car vous pouvez solliciter des partenaires qui viennent installer chez vous un système tel qu’ils captent les premiers le génie qui sortent de là. Vous savez l’information, elle circule dans des réseaux. Et souvent, il y a un serveur quelque part où tout cela est étudié. Mais globalement, un peu comme on le voit en chine ; on le voit même déjà aux ETATS-UNIS. Vous savez bien, il y a le domaine de l’intelligence économique. Ce sont des domaines sur lesquelles il faut absolument travailler.
On ne peut pas parler d’intelligence économique si on n’aborde parle pas la question du numérique. Et l’intelligence économique veut aussi dire sécurisation des données, c’est pour ça que vous voyez aujourd’hui que dans le domaine des réseaux sociaux, il y a déjà des réseaux qui ont été créés en Afrique du sud qui sont des réseaux fermer pour les sud-africains. Parce que tout le monde s’est rendu compte du scandale ressent aux ETATS UNIS l’a clairement démontre que les informations que nous déversons sur les réseaux sociaux sont en fait stockées quelque part et transmises par exemple à des sociétés d’intelligence où tout cela est décrypté. Ce qui leur permet d’avoir une longueur d’avance sur les desiderata des uns et des autres et de construire des politiques économiques. Donc, il faut travailler avec des partenaires étrangers, mais avec prudence. C’est pour cela qu’il faut privilégier le génie local. D’abord les incubateurs locaux, ensuite le génie local de protection de tous cela.
Digital Business Africa : Que proposez-vous concrètement aux jeunes entrepreneurs qui investissent dans le secteur du numérique ?
Cabral Libii : D’abord, je vais les sortir du maquis, je vais sécuriser leurs activités. Je les sors du maquis non pas seulement par philanthropie, mais parce que j’en fais un levier de développement économique, un levier de création de richesses, un levier de pourvoit d’emplois. Donc, avec moi ils seront en bonne place. En fait, ils sont de mon époque. En réalité, dans la campagne que je mène, vous le savez, pour cette élection, nous avons mis en place un logiciel, une application : ELECTRA (Election Transparency). Cela nous a pris six mois pour le mettre à la disposition de tous les acteurs. Mais écoutez, c’est ça le numérique. Ce sont des solutions rapides et efficaces pour régler les problèmes compliqués. Donc, évidemment avec moi, ils auront la sécurité, l’assurance du futur, la protection et ils auront la latitude de développer leur génie.
Propos recueillis par Digital Business Africa
Ce que CABRAL LIBII propose dans son projet de société dans le volet TIC et Numérique. EXTRAITS :
UN SERVICE PUBLIC DE QUALITÉ
11- Moderniser la fonction publique Nous allons systématiser l’informatisation de l’administration en mettant l’accent sur l’e-administration, la numérisation des documents, la conservation des archives numériques, une informatisation plus accrue des communications administratives.
UNE ECONOMIE DE CROISSANCE PORTÉE PAR L’AGRICULTURE, L’INDUSTRIE LES SERVICES ET LES START-UP
8- Stimuler et financer le développement des startups et de l’économie numérique Nous allons encadrer, financer et accompagner au moins cent start-up par an pour générer en moyenne 10 000 emplois directs en créant des conditions favorables pour l’atteinte d’un taux de croissance de 8 à 10 pour cent et mettre en place des conditions propices au développement de l’e-commerce
Présence sur les réseaux sociaux de Cabral Libii
Point fort : Sur Facebook, réseau social qui rassemble le plus grand nombre des Camerounais, Cabral Libii rassemble le plus grand nombre de groupe de fans acquis à sa cause. Plus de 20 groupes le plus influent étant Cabral LIBII OFFICIEL avec plus de 200 000 membres. Mais sa page officielle compte seulement 7 860 J’aime.
Point faible : Pas très actif sur Twitter où il rassemble d’autres comptes, sans indication du compte officiel. Celui utilisé ici c’est le compte @CCandidat ayant près de 2000 followers.
Prochain candidat : Joshua Osih du parti SDF. Rendez-vous sur DIGITAL Business Africa le 20 septembre à 14h (www.digitalbusiness.africa)
(Digital Business Africa) – La poste camerounaise, à travers la société publique Campost, connaît un vent de modernisation tenant compte des mutations technologiques de l’heure, afin que le réseau postal devienne le cœur du développement de l’économie numérique.
Elle s’est ainsi dotée d’infrastructures qui lui ont permis entre autres de diversifier son offre de services électroniques et financiers postaux, notamment en terme de paiement électronique, d’hébergement grâce à son data center, ou encore d’interconnexion grâce à son réseau sécurisé de 234 bureaux de poste interconnectés par fibre optique et par satellite.
Cette position d’acteur majeur de l’écosystème numérique et de l’inclusion financière en a ainsi fait le partenaire de choix pour l’entreprise ZNG Smart Card, première usine de fabrication de cartes à puce et d’équipement électronique crée en 2015 par le célèbre startupper Arthur Zang, inventeur du Cardiopad et porteuse du projet de production et de distribution de la Zcard, nouveau moyen de paiement électronique qui sera lancé au Cameroun probablement dès fin octobre.
Après plusieurs mois de tractations et de négociation, l’entreprise décroche finalement un accord de partenariat officialisé ce 17 septembre 2018 à la salle des conférences du ministère des Postes et Télécommunications, en présence de madame la ministre Minette Libom Li Likeng ainsi que le représentant du ministère des Transport, du Dg de la Campost et plusieurs responsables de structures financières invités pour la circonstance.
La ZCard est en effet une carte qui permet aux clients d’effectuer des paiements sécurisés et traçables sans utiliser d’argent cash. Elle se veut moins couteuse que les cartes bancaires traditionnelles, (2 500 pour la carte valide un an et 4 000 pour la carte valide deux ans), rechargeable et disponible sur toute l’étendue du territoire, d’où la nécessité de faire intervenir un réseau financier conséquent.
« Il nous fallait constituer un réseau de distribution fiable et étendu et qui de mieux que la Campost pouvait répondre à cette exigence », a expliqué Arthur Zang, lors de son discours de présentation au cours de la cérémonie, ajoutant qu’ « en effet, du fait de son ancienneté et de sa robustesse, la Campost bénéficie d’une expérience professionnelle incontournable dans le secteur des services postaux, épargne et crédit sur toute l’étendue du territoire. Titulaire de toutes les licences bancaires et en matière de monnaie électronique, bénéficiant d’un réseau de plus de deux cent agences, la Campost nous est apparu comme étant le partenaire idéal pour héberger les comptes et distribuer les cartes dans tout le pays. »
Le jeune entrepreneur a ainsi reçu toutes les félicitations et les vifs encouragements de la part du gouvernement camerounais représenté par madame la ministre qui a réaffirmé son soutien ferme et qui a par ailleurs déclaré que « vous êtes le symbole de cette jeunesse entre qui travaille sans relâche dans le développement de projets technologiques a fort impact socioéconomique et qui contribue de manière intrinsèque au développement durable et à la création de richesses dans notre cher et beau pays ».
(Digital Business Africa) – Votre plateforme web TIC Mag (www.ticmag.net) qui a récemment migré vers l’appellation DIGITAL Business Africa (www.digitalbusiness.africa), magazine des décideurs consacré aux informations stratégiques sur les TIC, les Télécoms et le Numérique en Afrique, a entrepris d’interroger en interview vidéo les neuf candidats à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 au Cameroun. Digital Business Africa les a invité à parler du numérique et à exposer leurs propositions pour un meilleur développement de ce secteur au Cameroun. Premier arrêt ce 17 septembre 2018, Serge Espoir MATOMBA, le candidat du PURS (le parti Peuple uni pour la rénovation sociale dont il est le Premier secrétaire).
Il promet, s’il est élu président de la République du Cameroun, une obligation pour les banques d’accompagner les Start-up et entreprises du numérique et que les entreprises camerounaises seront prioritaires dans l’attribution les marchés publics consacrés à la digitalisation de l’administration camerounaise. Entretien.
Digital Business Africa : Quel est l’état des lieux que vous faites du développement de l’économie numérique au Cameroun ?
Serge Espoir MATOMBA : Écoutez. Je n’utiliserai pas le mot catastrophique. Je dirai tout simplement que le numérique n’occupe pas une place importante dans le développement du Cameroun. Et comme nous le disons, nous sommes là pour inverser les priorités. Le numérique fait partie du projet intégral de la refondation du système éducatif que nous avons. Parce que, nous le disons si bien, notre administration désormais doit complètement être informatisée et interconnectée. Comment allons-nous le faire si nous n’accordons pas une place importante au numérique ? Comment allons-nous le faire si nous ne pouvons pas utiliser le numérique comme une source de revenus importante dans le PIB camerounais ? D’autres pays le font. D’autres Etats, d’autres Nations le font. Pourquoi pas nous ? Il est important de dire que l’investissement qui sera accordé à ce secteur-là sera un investissement prioritaire, parce qu’en réalité ce que nous voulons c’est avoir des Camerounais prêts à développer leurs nations.
Mais, ceux-là qui vont au-delà de ce qui est présenté, qui vont plus loin parce que nous devons avoir une nation compétitive. Et avoir une nation compétitive veut dire que nous avons des Camerounais prêts qui ont tous les leviers pour développer la nation et ceci passe forcément par le numérique. Nous avons parlé de l’état civil, de l’identification, etc. Vous savez, les personnages comme STEVE JOBS, ou MARK ZUCKERBERG et bien d’autres, c’est grâce au numérique qu’ils ont pu se faire une place importante dans la société. Au Cameroun nous avons plusieurs jeunes qui ont énormément de talents et qui ont juste besoin d’être accompagnés.
Donc, Il y aura une priorité d’accompagnement pour toutes les Start-up exerçant dans le numérique qui pourront bénéficier de certains financements qui leur permettront non seulement de poursuivre les recherches, mais également de développer des produits qui seront plus tard des produits camerounais.
Nous allons accorder aux banques une garantie souveraine et les banques vont se charger d’étudier minutieusement les business plans qui seront présentés et voir ce qui est dans l’ordre du faisable. Mais, ces banques auront pour obligation d’accompagner ces Start-up. Serge Espoir MATOMBA
DIGITAL Business Africa : Comment entendez-vous contribuer et financer l’essor des entreprises et start-up du numérique au Cameroun ?
Serge Espoir MATOMBA : Alors, ce sera un schéma simple. Ces Start-up bénéficieront des accompagnements des banques conformément aux business plan qu’ils auront. Parce qu’en réalité il ne faut pas penser que nous allons dire que par Start up nous allons accorder tel montant. Nous allons accorder aux banques une garantie souveraine et les banques vont se charger d’étudier minutieusement les business plans qui seront présentés et voir ce qui est dans l’ordre du faisable.
Mais, ces banques auront pour obligation d’accompagner ces Start-up. Parce que, ce que nous voulons c’est que nous puissions sortir la tête de l’eau. Pouvoir vendre aussi des services. Parce que l’un des premiers piliers du développement d’un pays c’est le service. Si nous sommes compétitifs au niveau du service, alors il est clair que nous amorçons là une bonne chaîne pour le développement de la nation.
DIGITAL Business Africa : Dans votre programme politique vous prévoyez, dans le volet numérique, la création d’une école typiquement dédiée aux nouvelles technologies. Quelle sera la différence entre votre projet et l’Ecole supérieure des Postes et des TIC (SUP’PTIC) qui existe déjà ?
Serge Espoir MATOMBA : Le plus sera que, dès la base, vous verrez des gens qui seront formés dès la base jusqu’au sommet. C’est à dire que vous n’allez pas atteindre un certain niveau pour bénéficier de ces formations au niveau du supérieur. Mais, ce sera dès la base, parce que l’objectif pour nous c’est d’avoir au final tous les Camerounais utilisant et pouvant manier tout ce qui est du numérique. Donc, c’est ça !
C’est à dire que vous soyez un enfant de cinq ans, j’ai commencé par cinq ans, 10 ans, 20 ans que vous puissiez manipuler tout ce qui est du numérique. Ce sera cela la plus-value, parce que nous disons ces jeunes que nous allons former maintenant sont ceux qui construiront le futur de demain.
Donc, ils ne vont pas avoir une formation limitée à un certain moment, puisqu’ils grandissent avec une formation qui ouvre leurs consciences à beaucoup plus de recherche. Parce qu’il faut aller vers là. Vous savez, celui qui bénéficie d’une formation dans le numérique à un certain âge peut réaliser l’exploit d’inventer plusieurs choses. Mais, celui qui commence dès le bas âge arrive avec quelque chose de précis. Ce génie-là est encore là, il le développe dès la base et lorsqu’il devient à un certain niveau on le découvre.
DIGITAL Business Africa : Vous voulez également instaurer l’usage des TIC dans l’administration. Comment ferez-vous la digitalisation de l’administration camerounaise ?
Serge Espoir MATOMBA : Ce sera fait par secteur et nous allons accorder ce marché de la digitalisation de l’administration à des entreprises camerounaises spécialement. Ce sera un marché dont les entreprises camerounaises vont devoir développer des logiciels que l’administration pourra utiliser tout simplement. Parce qu’à la fin il faut prioriser l’emploi interne et motiver tous ceux-là qui veulent se lancer. Leur faire comprendre qu’il existe un marché. Donc, la digitalisation se fera par secteur. Nous n’allons pas le faire tout d’un coup, une seule fois. Parce qu’en réalité cela nécessite non seulement la disponibilité en temps, mais cela nécessite des moyens financiers importants.
Mais ce sera un travail qui sera fait par les Camerounais, par des programmes qui seront développés par des Camerounais.
Propos recueillis par DIGITAL Business Africa
Ce que propose Serge Espoir MATOMBA dans son projet de société dans le volet TIC et Nouvelles technologies
Présence sur les réseaux sociaux de Serge Espoir Matomba
Point fort : Sur Facebook, réseau social qui rassemble le plus grand nombre des Camerounais, Serge Espoir Matomba est deuxième en termes de nombre de fans sur sa Page officielle Facebook. Avec 120 913 amis.
Point faible : Pas assez d’abonnés et de vidéos sur son compte YouTube qui ne compte que 05 abonnés au 17 septembre 2018.
Par Digital Business Africa
Prochain candidat : Cabral Libii du parti UNIVERS. Rendez-vous demain 18 septembre 2018 sur DIGITAL Business Africa (www.digitalbusiness.africa)
(Digital Business Africa) – Les neuf candidats à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 au Cameroun ont, pour la majorité, une page officielle sur les réseaux sociaux. Facebook et Twitter notamment. Seul le candidat Ndifor Frankline Afanwi ne possède pas une page officielle sur Facebook. Par contre, il y dispose d’un compte personnel qui compte 4 983 amis. Aussi, seul le candidat Paul Biya dispose d’une page Facebook certifiée : Président Paul Biya. Les chiffres utilisés sont ceux consultés au 21 août 2018.
Sur Facebook, c’est donc le président sortant qui dispose du plus grand nombre de fans sur sa page officielle : 859 099 internautes aiment sa page. Il est suivi loin derrière par Serge Espoir Matomba qui vient avec 120 913 fans. Joshua Osih du SDF (leader de l’opposition) vient en troisième position avec 64 604 fans.
Sur Twitter, c’est à peu près la même chose. C’est encore le président Paul Biya qui vient en tête avec son compte @PR_Paul_Biya qui totalise 342 000 followers. Aucun des neuf candidats ne possède un compte certifié sur le site de microblogging. Paul Biya est suivi par Joshua Osih (@JoshuaOsih) du Sdf avec 14 400 followers et Akere Muna (@AkereMuna) du mouvement Now avec 7 902 followers.
Sur la plateforme de vidéos YouTube, c’est encore le président Paul Biya qui rassemble le plus grand nombre d’abonnés sur sa chaîne avec 5 466 abonnés. Il est suivi par Cabral Libii avec 1 332 abonnés sur sa chaîne YouTube.
Expliquant la longueur d’avance de Paul Biya sur ces réseaux sociaux par rapport à ses concurrents, Beaugas-Orain Djoyum du cabinet d’e-Réputation ICT Media Strategies indique que « le président Paul Biya bénéficie sans doute déjà de sa notoriété en tant que président de la République, mais aussi dispose de ces pages et comptes sur les réseaux sociaux depuis des années. Sa page Facebook y est présente par exemple depuis 2011, alors les autres candidats ont ouvert leur page officielle des années plus tard. Le simple fait que le compte du président Paul Biya soit entretenu régulièrement au fil des ans participe au recrutement de fans. Ceci contrairement aux autres candidats parfois obligés, après des périodes creuses, à faire recours aux publications sponsorisées pour gagner davantage de fans et faire passer leurs idées et programmes aux internautes ».
Cependant, relève ICT Media STRATEGIES, pour le moment, c’est Cabral Libii du parti UNIVERS qui gagne en terme de nombre de groupes de Fans acquis à sa cause sur Facebook. Ceci avec déjà plus de 20 pages de soutien à Cabral Libii créées. Le plus en vue étant CABRAL LIBII OFFICIEL avec 208 039 membres. N.B : Les chiffres consultés au 21 août 2018.
(Digital Business Africa) – Pour son édition N°000, Digital Business Africa, dans sa version magazine PDF, propose à ses lecteurs un dossier spécial sur l’état du roaming en Afrique. La situation dans les quatre grandes zones de l’Afrique est évoquée et des stratégies sont proposées par des experts pour aller vers la suppression des frais d’itinérance mobile afin de permettre aux Africains de communiquer et développer les échanges plus sereinement.
Le N°000 de ce magazine est disponible gratuitement en ligne sur le site web de digitalbusiness.africa. D’après Beaugas Orain Djoyum, son directeur de publication, c’est une version test pour avoir les avis des acteurs du secteur du numérique. « Le numéro 00 vous pouvez le télécharger gratuitement. Nous attendons avec impatience vos remarques pour l’améliorer. Un petit sondage est disponible en ligne et dans la newsletter N°1174 de TIC Mag, que dis-je, de Digital Business Africa ou encore dans la première newsletter sondage. Merci d’avance de prendre juste trois minutes de votre précieux temps pour répondre à ce très court sondage. Cliquez ici pour répondre à ce sondage. », indique le directeur de publication dans sa lettre aux abonnés.
Dans ce magazine, vous pouvez retrouver entre autres les chroniques de Jean-Jacques Massima, le représentant de l’UIT pour l’Afrique centrale et Madagascar ; d’Olivier Madiba, le promoteur de la start-up Kiro’o Games ; de Philippe Mingotaud, le correspondant de Digital Business Africa en Europe.
Aussi dans cette édition, des interviews exclusives de Rémy Rioux, le Directeur de l’AFD qui précise les modalités du programme Digital Africa lancé par le président français Emmanuel Macron en direction de l’Afrique ; d’Adiel Akplogan, l’un des vice-présidents de l’ICANN ou encore d’Antonio Pedro, le directeur du Bureau sous-régional Afrique centrale de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique.
Digital Business Africa est la plateforme web des décideurs consacrée à l’actualité quotidienne des TIC, Télécoms et Numérique en Afrique. Précédemment appelé TIC Mag, Digital Business Africa dispose de la plus grande base de données des professionnels du numérique en Afrique avec plus de 8500 abonnés professionnels à sa newsletter quotidienne. Elle propose désormais une version magazine en PDF aux professionnels du secteur du numérique.
(Digital Business Africa) –Les Prix Jeunesse Francophone 3535 récompensent chaque an 35 jeunes francophones inspirants âgés de 18 à 35 ans qui ont à leur actif des réalisations exceptionnelles dans leurs communautés. Pour cette 3e édition, l’appel à candidatures a enregistré 290 jeunes innovateurs postulants résidant dans 36 pays et de 4 continents. Une diversité de profils se distingue à cette occasion. Cette édition marque aussi l’introduction de Prix Spéciaux dits Prix «Elan Pour la Jeunesse» (4 lauréats) qui octroient une reconnaissance à des Francophones de tous âges dont les actions bénéficient ou accordent une proéminence particulière aux jeunes francophones.
D’après l’OIF, une prestigieuse cérémonie de récompense se déroulera le 09 Novembre 2018 à Abidjan, Côte d’Ivoire, réunissant des décideurs du monde francophone pour dévoiler le Super Prix du Jeune Francophone de l’Année et pour remettre un trophée à chaque Lauréat. Elle sera suivie le 10 Novembre d’un autre événement «Inspiration Francophone» où plusieurs lauréats viendront parler de leurs parcours et de leurs réalisations avec le grand public.
Selon l’OIF, les 35 jeunes personnalités qui font bouger l’espace francophone en 2018 sont:
AGRICULTURE ET AGRI-BUSINESS
Alimatou Diagne, Sénégal, 26 ans
Carvi Food est le premier producteur semi-industriel de la viande séchée de bœuf produite au Sénégal. Carvi Food part d’une recette traditionnelle, en fait une version améliorée afin d’offrir un produit plus « tendance » et présenté dans des emballages modernes et innovants. Démarré avec un capital de moins de 200 $, Carvi Foods produit 1500 paquets par mois à ce jour et emploie 10 personnes.
Parfait Djimnade, Tchad, 31 ans
Parfait Djimnade est le fondateur d’agro-businesstchad.com, une plateforme web de mise en relation entre des petits agriculteurs et des acheteurs, d’information sur les tendances des prix des produits sur le marché urbain et de conseil agro-météorologique. Son organisation a permis à 3000 petits producteurs agricoles et petits éleveurs de vendre leurs produits et estime avoir augmenté leur chiffre d’affaires de plus de 300 millions de FCFA (500,000 $).
Sausthène Guy Ehui, 30 ans
ICT4DEV est une start-up qui développe des services numériques dans l’agriculture. Elle est à l’origine de GELICO; une plateforme de gestion et de suivi en ligne des activités des coopératives et d’un service SMS de conseils agricoles et d’information de prix proposés aux agriculteurs via un abonnement mensuel. En moins de 2 ans, plus de 110 coopératives agricoles (représentant 20,000 paysans) utilisent l’Application GELICO et leur service SMS compte près de 5 000 abonnés.
ARTS, CULTURE ET MODE
Ndèye Fatou Kane, Sénégal, 32 ans
Pionnière du blogging littéraire au Sénégal (www.cequejaidanslatete.wordpress.com), Ndèye Fatou Kane est férue de littérature à l’image de son grand-père écrivain, Cheikh Hamidou Kane, auteur de l’aventure ambiguë. Avec à son actif deux ouvrages : Le Malheur de vivre, roman (L’Harmattan 2014) et Vous avez dit féministe? (L’Harmattan, 2018) Fatou Kane continue de gracier et d’animer l’actualité littéraire dans son pays.
Pehah Jacques Soro, Cote d’Ivoire, 30 ans
Major de promotion du Lycée d’Enseignements artistiques d’Abidjan puis titulaire d’un Master 2 à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts d’Abidjan, Jacques Soro est un artiste peintre qui réalise ses oeuvres avec un effet optique (3D) ultra réaliste qui sont loin de laisser indifférent. Il représente la nouvelle génération de peintres parmi les plus prometteurs de Cote d’Ivoire.
Séidou Barassounon, Bénin, 32 ans
Fils de Griot et musicien, Seidou Barassounon a créé le Festival annuel des Arts Griotiques qui met en scène depuis 3 ans les griots du Bénin et de la sous-région visant à sauvegarder et transmettre ce patrimoine en voie de disparition. Chaque édition du Festival regroupe environ 50 griots pour une moyenne de 25,000 spectateurs. Il est aussi à l’origine d’une pétition lancée auprès de l’UNESCO pour la reconnaissance d’une « Journée Mondiale des Griots et Maîtres de la Parole ».
BLOG, INFLUENCE DIGITALE ET INNOVATION MEDIA
Danny Izinga, RDC, 23 ans
KIVUZIK c’est 3-en-1 (une plateforme de streaming et de téléchargement, un magazine en ligne et une chaîne digitale KIVUZIK TV) qui permet aux jeunes artistes de la RDC de trouver leur audience. Avec plus de 8 000 morceaux des artistes émergents du pays, plus de 10 000 visites par jour et plus de 120 000 abonnés sur les réseaux sociaux, Danny Izinga est l’un des nouveaux influenceurs qui travaille à faire rayonner de plus belle la musique et la culture congolaise sur la scène internationale.
Grebet O’plérou Luc Denis, Cote d’Ivoire, 21 ans
A travers son compte Instagram @creativorian, Luc Denis publie chaque jour un émoji africain. Mets culinaires, objets du quotidien, monuments, vêtements…Tout y passe avec ces illustrations représentatives d’une Afrique fière de son quotidien et de sa culture. Son prochain défi à lui, intégrer ses émojis sur les plus grands réseaux sociaux existants.
Laetitia Ky, Cote d’Ivoire, 22 ans
Laetitia Ky enchante la toile digitale grâce à ses créations capillaires postées sur les réseaux sociaux, représentant bien souvent des coiffures qui défient les lois de la gravité. Avec une communauté cumulée de plus de 100,000 abonnés sur Instagram et Facebook, son art reste aussi insolite autant que militant en faisant passer des messages sur divers sujets tels que le respect de l’environnement, l’amour de soi, la paix etc.
DIRIGEANT D’ENTREPRISE
Carole Attoungbre, Côte d’Ivoire, 28 ans
Carole Attoungbre dirige la filiale ivoirienne d’Eneza Education, une entreprise sociale qui améliore l’accès à une éducation de qualité par la technologie. Avec plus de 4 millions d’utilisateurs au Kenya et au Ghana, iEduk disponible en Côte d’Ivoire est un tuteur éducatif virtuel qui permet aux élèves (à partir de la classe de CM1) d’avoir accès par SMS à des mini-leçons et des quiz conformes au programme national pour booster leur connaissance et recevoir un feedback individualisé par SMS. Carole est aussi membre du réseau Global Shapers (Abidjan Hub) du Forum Economique Mondial.
Néné Keita, France/Mali, 27 ans
La contribution de la diaspora malienne à l’économie nationale s’est chiffré à plus de 483 milliards de FCFA en 2017. C’est plus que l’aide publique au développement. Néné Kéita est en charge du Programme DiaspoHub chez Entreprendre Mali qui mobilise et accompagne des entrepreneurs de la diaspora malienne basés en France. 8 projets chiffrés à des centaines de millions de FCFA se sont déjà vus accompagnés dans des domaines aussi divers que le développement durable, l’agribusiness, la formation et les télécommunications.
Souleymane Biteye, Sénégal, 26 ans
Après plusieurs années où il a accompagné plus de 60 startups, Souleymane Biteye a fondé Mazali Group qui se spécialise dans la recherche et le développement de solutions innovantes pour les entreprises à travers l’élaboration de stratégies d’entreprise efficaces en Afrique.
EDUCATION
Lamine Barro, Côte d’Ivoire, 24 ans
Etudesk collabore directement avec des entreprises locales pour identifier leurs besoins et créer des modules de formation en ligne accessibles gratuitement sur leur plateforme. Etudesk se positionne ainsi comme « l’Université des entreprises » en formant des étudiants et des demandeurs d’emploi sur des compétences spécifiques à certaines industries puis partage les profils les plus qualifiés avec ces entreprises dans leurs processus de recrutement. Etudesk a depuis déployé 18 modules de formation et formé 1400 personnes en Côte d’Ivoire.
Madjiarebaye Jonathan, Tchad, 30 ans
Ancien projectionniste dans une salle de cinéma de la capitale, Madjiarebaye Jonathan contribue à améliorer le système éducatif au Tchad en ramenant le cinéma à l’école! Son projet « CINÉ CLASSE EDUCATION » est un programme de renforcement des capacités des élèves basé sur le programme éducatif qui effectue des projections avec des films adaptés des œuvres étudiées en classe. En 2017, il dénombre 2404 bénéficiaires pour cette initiative innovante et nouvelle.
Marx Elvis Godjo, Bénin, 31 ans
Afrik Excel Educ & TIC a initié un programme d’échange de livres scolaires unique au Bénin. L’organisation collecte les livres et manuels auprès de parents dont les enfants passent en classe supérieure; les traite et les rend disponible à un réseau d’élèves et parents adhérents qui peuvent échanger un ou plusieurs livres contre d’autres en payant des frais minimaux d’échange. En 2017, on compte 500 adhérents et 1500 livres cédés sous forme d’échange.
ENTREPRENEURIAT * 2 lauréats ont obtenu une note ex-æquo
Bertin Dakouo, Mali, 32 ans
Fété Impact Development est un cabinet de référence en conseil et de mise à niveau au Mali qui offre des services de conseil et formation de qualité égale à celle des cabinets occidentaux, au prix des cabinets locaux à différents acteurs du développement socio économique en Afrique. Démarré en janvier 2015 avec un investissement de 26.000F, le cabinet a réalisé un chiffre d’affaire de 400 millions de FCFA en 2017 et accompagne plus de 50 clients dans 3 pays.
Mariam Kourouma, Guinée, 34 ans
Mariam Kourouma est la fondatrice d’O’burger, une chaine de fast food spécialisée dans la restauration rapide et la livraison de repas à domicile qui compte 3 points de vente ouverts et d’une seconde entreprise INNOV Services. Forts de 30 employés, Mariam est un jeune modèle féminin de réussite dans les affaires en Guinée et une championne du Made in Africa.
Philippe Nkouaya, Cameroun, 27 ans
Philjohn Technologie est une entreprise de consulting et d’intégration de systèmes intervenant dans la Transformation Digitale, le Business Intelligence, la gestion clientèle et des données. Elle se spécialise particulièrement dans l’archivage numérique et la sécurisation des données pour un chiffre d’affaires excédant 100 millions de FCFA et 30 collaborateurs.
Vèna Arielle Ahouansou, Bénin, 25 ans
En Afrique, retrouver les antécédents médicaux des patients est un problème. A travers la plate-forme de santé numérique KEA Medicals, tout patient peut renseigner et conserver ses informations médicales en créant un compte d’Identité Médicale Universelle (IMU). Après un enregistrement, chaque patient reçoit son code IMU qui est un CODE QR imprimable sur différents supports: des bracelets, des patchs, des cartes qu’un médecin peut scanner par la suite. KEA medicals offre de même des services d’assurance santé et de consultation médicale en ligne. Plus de 50.000 utilisateurs dans 6 pays et 1700 professionnels de santé sont ainsi connectés.
ENVIRONNEMENT
Bemah Gado, Togo, 28 ans
STADD a créé 7 unités de collectes des déchets ménagers solides dans différents quartiers de Lomé et une unité de recyclage des déchets plastiques. Cette entreprise sociale a permis de créer 22 emplois verts directs, permanents et plus de 800 emplois indirects. Elle a également collecté et recyclé à ce jour 500 tonnes de déchets plastiques et 300 tonnes d’aluminium et ferrailles valorisés.
INTERPRETATION CINEMA
Ivanne Beke Niaba alias Yvidero, Côte d’Ivoire, 30 ans
Ivanne Beke est un personnage central de la série « BARBERSHOP » diffusée sur CANAL+. Reconnue à l’origine sur la toile, ce portrait de la fraîcheur hilarante des réseaux sociaux est l’instigatrice et le personnage principal de son web show «YviDeRo» qui utilise l’humour pour communiquer divers messages et rencontre un succès notable.
Aminata Sylla, Guinée, 34 ans
Diplômée de l’Institut Supérieur des Arts de Guinée avec une spécialisation scénario-réalisation, Aminata Sylla réalise en 2010 ses premiers courts métrages ainsi que sa première fiction « ET SI ON ETAIT UN » qui évoque la tolérance politique et religieuse. Son dernier documentaire intitulé « KINSY SANTY » devrait être bientôt disponible.
Marie Christine Beugré, Cote d’Ivoire, 34 ans
Révélé au public en présentant la météo de la télévision ivoirienne, Marie-Christine Beugré est une modèle et actrice qui a notamment joué pour les téléfilms ivoiriens « ET SI DIEU N’EXISTAIT PAS ? » et « SŒURS ENNEMIES ».
MUSIQUE
Josey Priscille Gnakrou alias Josey Cote d’Ivoire, 28 ans
Diplômée de l’École nationale d’administration (ENA), Josey est une artiste chanteuse ivoirienne développant une musique entre Coupé-décalé, Afro-zouk, RnB contemporain, Musique soul et afro-dance. Ses chansons sont plébiscitées dans plusieurs pays d’Afrique.
PERSONNALITE INTERNET, RADIO ET MEDIA
Hanse Charly Mougniengou alias Charly Tchatch, Gabon, 29 ans
Charly Tchatch est le créateur du Tchatching, un mélange singulier de consonnes et de syllabes qui ne respecte pas la logique de la syntaxe de la langue française et anglaise. Flamboyant, il a notamment officié comme maître de cérémonie du New York Forum Africa, de la CAN 2017 au Gabon et des Jeux de la Francophonie Abidjan 2017.
Ibo Laure Prisca alias Prissy La dégammeuse, Cote d’Ivoire, 30 ans
Animatrice Radio, Chroniqueuse, Actrice TV, Humoriste qui nous habitue à des parodies impossibles, Prissy la dégammeuse représente la nouvelle génération des talents culturels polyvalents de Côte d’Ivoire.
Jean Michel Onnin, Côte d’Ivoire, 30 ans
Son élégance, son aisance, et son éloquence ont fait de lui en quelques années l’un des animateurs ivoiriens les plus prisés. Diplômé en Broadcast Journalism de l’Institute of Commercial Management de Londres, Jean Michel Onnin s’engage aussi pour des causes qui lui parlent, comme en témoigne son activisme en qualité d’Ambassadeur de la sécurité routière en Côte d’Ivoire.
PLAIDOYER ET SOCIETE CIVILE
Johanna Sylvain Joseph, Haïti, 32 ans
Diplôme en droit, Avocate Fondatrice chez JSJ Law Services, Johanna Sylvain Joseph est l’organisatrice de Conversations Essenti’Elles, une série de rencontres-débats autour de la problématique du genre en Haiti qui réunit des centaines de personnes. Elle milite notamment pour l’application d’un principe de quota au sein des administrations du pays.
Leattytia Badibanga, Canada, 30 ans
Plus de 1/2 million d’animaux sont abandonnés en refuge chaque année au Québec et malheureusement, 80% d’entre eux se verront euthanasiés par manque de ressources. Les Pattes Jaunes est le seul et unique catalogue web francophone destiné à promouvoir l’adoption des animaux abandonnés et stérilisés des refuges éthiques du Québec. Depuis la mise en ligne en juin 2017, près de 3 000 animaux du catalogue ont été adoptés et le site compte 25 000 visites mensuelles organiques.
Manuella Ollo, Côte d’Ivoire, 33 ans
Le Label des Consommateurs Africains créé en 2014 est le seul et unique Label en Afrique Francophone qui est un programme de notation des produits et services par les consommateurs africains eux-mêmes. Plus de 50,000 personnes ont participé aux votes en lignes et enquêtes terrain pour 80 entreprises lauréates en 2018.
SERVICE PUBLIC
Bayédjê Roland Alavo, Bénin, 24 ans
Au Bénin, 823 lois sont en vigueurs. A travers le projet TOSSIN, RAB TECH transcrit vocalement les lois votées et promulguées du Bénin disponible via une application mobile. A ce jour, 12 lois sont déjà numérisées. TOSSIN permet ainsi aux utilisateurs d’écouter chaque article en Audio, de faire une recherche d’expressions dans la loi, d’accéder directement à un article par son numéro, de le partager à travers les réseaux sociaux et applications de messagerie, d’entretenir un liste de favoris, et de télécharger la version paru au journal officiel au format pdf. L’application cumule à ce jour plus de 15 000 téléchargements.
Fabiola Mizero Ngirabatware, Canada/Rwanda, 26 ans
Fabiola Mizero est la cofondatrice de l’Association des étudiants africains de l’Université de Montréal (AAUM) au Canada qui comprend 2000 étudiants. Elle est par ailleurs l’instigatrice de la première délégation de l’Union Africaine à l’Université de Montréal (MAU) et du Comité des Affaires internationales (CAIUM), afin de permettre aux étudiants issus de communautés diversifiées d’avoir une chance d’être représentés et d’être entendus.
Tounkara Sokona, Mali, 24 ans
Créé par une décision de la CEDEAO, le Centre de Développement de la Jeunesse et des Sports de la CEDEAO( CDJS/CEDEAO) initie et met en œuvre des programmes relatifs au développement de la jeunesse au sein de la communauté. A ce jour, plus de 1300 jeunes ont bénéficié des formations et 156 volontaires ont été déployés pour différentes activités. Le prochain cap, mettre en place une plateforme de financement participatif pour faciliter l’accès aux financements des jeunes.
PRIX SPECIAUX ELAN POUR LA JEUNESSE
Alexandra Amon, Côte d’Ivoire
Alexandra Amon entame une carrière d’entrepreneur dans l’audiovisuel en 2012. Tantôt actrice, tantôt productrice, elle compte à son actif quatre productions originales telles que la série TV CHRONIQUES AFRICAINES diffusée sur plusieurs chaînes internationales ou encore la plus récente web-série BOUTIQUE HÔTEL.
Fodé Kaera Yattabare, Côte d’Ivoire
Cosmétologue spécialisé et fondateur de KAERA Cosmetics, Fodé Kaera a réussi à hisser son entreprise dans le top 5 des industriels de l’hygiène et de la cosmétique en Côte d’Ivoire en 8 ans à peine. Son entreprise compte 151 employés avec plus d’1 milliard de chiffre d’affaire. Elu Administrateur à la Confédération Générale des Entreprises de CI en novembre 2017, il devient le plus jeune administrateur de l’histoire du patronat ivoirien à 32 ans.
Kahi Lumumba, RDC
Kahi Lumumba est le Fondateur et Directeur Général de TOTEM Expérience, une entreprise créative panafricaine qui développe la créativité des marques sur le digital. Il organise aussi les ADICOM Days, le rendez vous annuel qui réunit les professionnels de la communication et les influenceurs africains du net. Kahi est également le petit-fils du leader congolais Patrice Émery Lumumba.
Sidi-Mohamed Dhaker, Mauritanie
Sidi-Mohamed Dhaker est Directeur de Cabinet du Gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie. Il a été l’un des principaux artisans de la modernisation de l’institut d’émission qu’il a rejoint en 2014, notamment en étant le coordinateur du Programme de modernisation de la BCM. Engagé pour le leadership des jeunes, Dr. Dhaker est fondateur de l’Institut du Leadership, une organisation non-gouvernementale qui vise à renforcer les capacités des jeunes leaders.
TECHNOLOGIE
Kevin Sesse, Cote d’Ivoire, 25 ans
MONARTISAN.ci est une plateforme de compétence à la demande qui permet de trouver rapidement et facilement des artisans, à proximité, testés, évalués et recommandés pour des travaux de dépannages ou de réparations. Emmené par Kevin Sessé, major d’Université et récipiendaire du Prix Quotient Intellectuel des élèves et étudiants doués et surdoués de Cote d’Ivoire, MONARTISAN référence 200 artisans et a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 10 millions de FCFA (17,000$) sur ses 6 premiers mois d’activité.
Vincent Onana Binyegui, Cameroun, 30 ans
Teachmepad est une tablette éducative concue au Cameroun. Destinée particulièrement aux élèves des zones rurales, elle comprend une dizaine d’applications avec un contenu éducatif bilingue du primaire à l’université et reste modulable en fonction de chaque pays africain. Autres particularités; cette tablette intègre des matériaux locaux, notamment de l’essence de bois; utilise le solaire comme mode de rechargement alternatif et reste accessible sans connexion internet.
Youssouf Ballo, France/Cote d’Ivoire, 29 ans
Onéreux et nécessitant plusieurs déplacements; Legafrik est une plateforme 100% en ligne qui permet aux entrepreneurs de 17 pays en Afrique de pouvoir désormais créer leurs entreprises, à l’aide de leurs smartphones. Legafrik simplifie toutes les démarches juridiques et administratives des entrepreneurs en quelques clics et permet également de consulter des avocats en ligne à un tarif compétitif. Plus de 200 modèles de documents juridiques sont en outre disponible en ligne. Lancée en 2018, plus de 100 entrepreneurs ont déjà fait appel à leurs services.
Par Digital Business Africa, avec Francophonie 3535
(Digital Business Africa) – Très cher lecteur/ très chère lectrice, Vous faites sans doute partie des personnes qui suivent avec intérêt TIC Mag depuis l’année 2010. Nous vous remercions de tout cœur. Ce 05 septembre 2018, nous avons pris la difficile décision de changer le nom de notre plateforme web spécialisée dans l’actu des TIC, des Télécommunications et du numérique. Nous allons désormais vous proposer un contenu stratégique sur l’actualité des TIC, des Télécoms et du numérique en Afrique non plus sous la bannière de TIC Mag, mais à présent au travers de la marque Digital Business Africa. Une décision difficile à prendre, surtout au regard de la réputation que nous avons établie, au fil des années et au fil des nuits blanches.
C’est en réalité depuis plus de deux ans que nous avons évoqué la possibilité de changer la marque TIC Mag. Et beaucoup parmi vous nous ont également proposé cela. Après des hésitations, la décision est prise pour trois raisons principales : Premièrement, nous estimons que dans les années à venir, il ne sera plus très branché de parler de TIC, mais plutôt de numérique ou de digital. Un peu comme l’on assiste aujourd’hui avec la disparition de l’appellation N’TIC au profit de TIC.
Deuxièmement, parce que nous envisageons, dans un futur proche, lancer la version anglaise de notre support. Lancer cette version avec la même appellation TIC Mag ne serait pas « so cool » ; la version anglaise de TIC Mag étant ICT Mag. Ce qui impliquerait un investissement plus important en termes de marketing et de communication pour la marque en langue anglaise. Nous avons donc choisi un nom facilement assimilable à la fois en français et en anglais. D’autant plus que d’autres services parallèles seront lancés lors de la cérémonie officielle de présentation.
Troisièmement, il nous a paru important d’insérer la dénomination de notre très cher continent africain dans notre nouvelle appellation. Pas seulement parce que nous sommes attachés aux principes et aux valeurs africaines que nous souhaitons partager aux quatre coins de l’Afrique, mais également parce que nous voulons désormais raconter les success stories et les stratégies de développement du numérique observées chez nos voisins, afin qu’elles puissent, au besoin, inspirer nos lecteurs, les décideurs que vous êtes. Intégration donc désormais, non plus seulement des infos de l’Afrique centrale, mais également et beaucoup plus des infos de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique du Nord, de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe.
Parmi les nouveautés que nous vous proposons dans la foulée, en plus des infos stratégiques sur les artisans de la transformation numérique du continent, un magazine web mensuel exclusivement disponible en ligne pour le moment. Le numéro 00 que vous pouvez télécharger à partir de cette newsletter vous est offert gratuitement. Nous attendons avec impatience vos remarques pour l’améliorer. Un petit sondage est disponible en ligne et dans la newsletter N°1174 de TIC Mag, que dis-je, de Digital Business Africa ou encore dans la première newsletter sondage. Merci d’avance de prendre juste trois minutes de votre précieux temps pour répondre à ce très court sondage. Cliquez ici pour répondre à ce sondage.
Comme indiqué, vous continuerez à recevoir nos newsletters quotidiennes comme d’habitude. Le plus étant la version Mag en ligne et le nombre croissant d’informations stratégiques que nous allons vous proposer. Déjà nous vous remercions pour la confiance que vous placez en nous. A nos partenaires, annonceurs et mécènes, recevez ici nos sincères remerciements pour tout ce que vous faites pour nous. C’est grâce à vous que nous vous produisons ces contenus quotidiens. Merci encore et n’hésitez pas à convaincre d’autres à vous rejoindre.
Bonne lecture et à très bientôt ! Ne l’’oubliez pas : notre nom change, mais notre ADN reste le même !
Merci encore et excellente journée !
(Digital Business Africa) – C’est une histoire qui pourrait être à peine croyable. A l’occasion de la Defcon, la plus grande conférence de hacking au monde tenue en août 2018, Audrey Jones, 11 ans est parvenue à pirater une réplique du système de vote électronique américain. Il lui aura fallu au total 10 minutes pour parvenir à sa fin et faire élire “Bob da Builder” (Bob le bricoleur en français), célèbre personnage de dessin animé président des Etats-Unis.
Sur le principe de la compétition, les enfants étaient appelés à pirater les sites Internet officiels qui permettent d’annoncer les résultats. Sur les 39 enfants âgés de 8 à 16 ans participant à l’expérience du Voting Village de la Defcon, 35 seraient parvenus à pirater le site en moins d’une demi-heure. Les surdoués ont pu gonfler les voix et changer les noms des candidats, rapporte Financial Afrik.
Notons cependant que dans un communiqué, l’Association Nationale des Secrétaires d’État a émis quelques réserves sur la compétition, en affirmant que les répliques utilisées pour l’expérience étaient de loin différent de ceux réellement utilisées par les administrations américaines. Une réserve admise par les organisateurs de la Defcon, qui ont affirmé qu’il serait très difficile de répliquer exactement les sites réellement utilisés par les administrations américaines.
(TIC Mag) – Nouveau rebondissement dans l’affaire opposant l’opérateur mobile Viettel Cameroun qui exploite la marque Nexttel et l’opérateur Kakotel SA, détenteur d’une licence de première catégorie pour l’établissement et l’exploitation des réseaux en vue de la fourniture au public des services de communications électroniques.
En effet, depuis le 16 février 2018 que Kakotel Cameroon SA a obtenu sa licence après avoir payé ses droits d’entrée comme le veut la réglementation en vigueur au Cameroun, ce jeune opérateur a du mal à lancer ses activités avec aisance, parce que les trois grands opérateurs mobiles du pays (Nexttel, MTN Cameroon et Orange Cameroun) traînent à établir une réelle interconnexion des services SMS et la terminaison d’appels avec Kakotel SA. L’affaire avait alors été portée par Kakotel devant le régulateur (l’Agence de régulation des télécommunications) pour arbitrage.
Ce 23 août 2018, l’ART a sommé Nexttel de rétablir l’interconnexion avec Kakotel SA. Dans une correspondance adressée au DG de Viettel Cameroun, dont TIC Mag a pu consulter, Philémon Zo’o Zame, le DG de l’ART, demande au DG de Viettel Cameroun, troisième opérateur mobile du pays, de « rétablir sans délai » les interconnexions coupées.
L’injonction de l’ART
« Monsieur le Directeur Général, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance que dans le cadre du litige d’interconnexion rappelé en objet, des séances de conciliation sont en cours à l’Agence en vue de trouver une solution à l’amiable à ce problème. Par ailleurs, la suspension d’interconnexions des services SMS et terminaisons d’appels s’étant opéré sans décision préalable de l’Agence, en violation de l’article 58 du décret N°2012/1640/PM du 14 juin 2012 fixant les conditions d’interconnexion, d’accès aux réseaux de communications électroniques ouverts au public et de partage des infrastructures, je vous demande de rétablir ces interconnexions sans délai. Vous voudriez, pour le volet terminaison trafic, prendre les dispositions pour que ledit trafic soit exclusivement destiné aux abonnés du réseau de Viettel Cameroun », écrit le DG de l’ART au DG de Viettel Cameroun.
En effet, le décret N°2012/1640/PM du 14 juin 2012 fixant les conditions d’interconnexion, d’accès aux réseaux de communications électroniques ouverts au public et de partage des infrastructures, en son article 12, stipule que « les opérateurs de réseaux de communications électroniques ouverts au public, titulaires d’une concession, sont tenus de faire droit, dans les conditions objectives, transparentes et non discriminatoires, aux demandes d’interconnexion et d’accès au réseau de tout opérateur des services de communications électroniques ouvert au public, titulaire d’une concession, d’une licence ou d’un récépissé de déclaration ».
L’article 13 de ce même décret précise que « l’interconnexion et l’accès aux différents réseaux de communications électroniques ouverts au public font l’objet d’une convention de droit privé entre les parties, précisant les conditions techniques, financières et administratives prévues par les dispositions du présent décret ».
Kakotel SA appelle à la sanction
Commentant cette décision de l’ART, Joseph Kamgue, le PDG de Kakotel SA, affirme que « l’ART, en enjoignant Nexttel de nous reconnecter sans délais, vient sur le tard réparer une injustice et un abus de position dominante qui n’est d’ailleurs pas propre uniquement à Nexttel, puisque MTN et Orange ont fait pire en refusant carrément de nous interconnecter pour des raisons plus ou moins loufoques n’ayant rien à voir avec la réglementation ».
Notre crédibilité à la banque est également détruite! Car de l’entreprise modèle que l’on était, on s’est retrouvée blacklistée à cause des entreprises qui se croient tout permis. Joseph Kamgue
Joseph Kamgue encourage l’ART, le gendarme du secteur, à « sanctionner avec énergie, afin que personne d’autre ne puisse plus s’aventurer sur ce chemin-là ». D’après lui, Nexttel, en refusant l’interconnexion avec Kakotel, participe à la destruction de l’image de Kakotel SA non seulement devant ses clients, mais également devant ses fournisseurs et devant ses employés.
« Notre crédibilité à la banque est également détruite! Car de l’entreprise modèle que l’on était, on s’est retrouvée blacklistée à cause des entreprises qui se croient tout permis. Comment voulez-vous qu’une banque fasse confiance aux start-up dans ces conditions, si l’une des plus prometteuses d’entre elles ne peut pas travailler faute de clients à cause des mastodontes qui font fi des licences délivrées par le Gouvernement et les poussent sans honte à la faillite? », s’interroge le promoteur de Kakotel SA. Pour lui, il s’agit d’une volonté clairement affichée des opérateurs mobiles concessionnaires (Nexttel, Orange et MTN) de bloquer le développement des entreprises nationales du secteur du numérique.
Un problème rencontré par plusieurs opérateurs licenciés
« Si une banque finance les start-up et celles-ci remboursent elle n’aura aucun intérêt à ne pas financer d’autres start-up qui viennent vers elle. Mais si la banque finance la première start-up et que celle-ci ne rembourse pas, les conséquences pour l’économie sont désastreuses, d’où le constat selon lequel les banques sont surliquides, mais manquent de garantie ou bien de confiance », explique Joseph Kamgue qui souhaite un rétablissement rapide de ces interconnexions non seulement avec Nexttel, mais également avec MTN et Orange.
Au Cameroun, Kakotel SA n’est pas la seule entreprise qui souffre du refus de l’interconnexion de leurs réseaux avec ceux des opérateurs mobiles Orange, MTN et Nexttel. L’entreprise GTS Infotel Cameroon SA de Pierre-François Kamanou, par ailleurs président du REPTIC, sollicite également en vain depuis 2002 l’interconnexion avec Orange et MTN. Seul l’opérateur historique Camtel est sensible aux demandes d’interconnexion des opérateurs nationaux de communications électroniques détenteurs d’une licence.
(TIC Mag) –L’organisation internationale de la Francophonie, représentée par le Pr Jean-Louis Atangana Amougou, Directeur de cabinet de la Secrétaire générale de la francophonie, Michaëlle Jean, a remis au gouvernement camerounais, représenté par la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, et le vice-président de l’Assemblée nationale, Théodore Datouo, son audit du cadre juridique et institutionnel de l’économie numérique au Cameroun. C’était le 29 août 2018 à Yaoundé l’Assemblée nationale du Cameroun.
Dans cet audit réalisé par le cabinet Carapaces, Stratégies et Conformités mandaté par l’OIF, des recommandations sont formulées au gouvernement camerounais après les constats relevés. Au total, 26 propositions rassemblées dans quatre grandes recommandations pour l’amélioration du cadre juridique et institutionnel de l’économie numérique au Cameroun.
Ces quatre grandes recommandations sont : la définition et la mise en œuvre d’un cadre d’une prospective stratégique pour le développement de l’économie numérique au Cameroun ; la conduite des réformes nécessaires à la mise à niveau du cadre réglementaire de l’économie numérique ; le développement des stratégies et l’adoption des mesures réglementaires idoines à l’approfondissement de la régulation de l’économie numérique et enfin l’adoption des mesures techniques et réglementaires nécessaires à la mise en place effective d’un système national de normalisation pour l’économie numérique.
Ces recommandations ont également été présentées le 29 août 2018 à l’Assemblée nationale du Cameroun au cours d’un atelier de restitution ayant rassemblé les députés, les acteurs du secteur et le gouvernement. Atelier au cours duquel ces recommandations ont fait l’objet d’amples discussions entre les acteurs du secteur en vue de leur amélioration.
Le vice-président de l’Assemblée nationale, Théodore Datouo, s’est d’ailleurs félicité de cette initiative en saluant l’apport de l’OIF. « Pour l’économie numérique comme tout autre domaine, le cadre juridique et institutionnel est comparable à la fondation qui va porter et soutenir de manière stable et durable son développement. C’est en cela que l’action du Ministère des Postes et Télécommunications a été déterminante. Madame le Ministre, recevez ainsi l’expression de la satisfaction du Parlement national. La réalisation du présent audit a été possible, grâce à l’action en avant de votre département ministériel. Tout comme j’adresse mes sincères félicitations au REPATIC initiateur de cet audit et aux experts du Cabinet CARAPACE qui l’ont mené », a déclaré le vice-président de l’Assemblée nationale.
Une Taskforce créée pour le suivi des recommandations
Pour l’honorable Julien Bara, président du Réseau des parlementaires chargés des TIC (REPATIC), il n’est plus à démontrer que les technologies de l’économie numérique sont en perpétuelle mutation : « Elles offrent aux entreprises des opportunités de développement et d’expansion rapide en imposant de nouvelles règles de contrôle et de gestion qui reposent sur le numérique. D’où l’importance d’un cadre juridique robuste pour encadrer toutes les activités de l’économie numérique », indique-t-il.
Un groupe de réflexion pour le suivi des recommandations
Participant à cet atelier, Pierre-François Kamanou, le président du Réseau des professionnels des TIC, des Télécoms et du Numérique du Cameroun (REPTIC), note avec satisfaction que ce rapport d’audit dresse une liste exhaustive des freins au développement harmonieux et inclusif de l’économie numérique.
« A l’issue des débats qui ont eu lieu au cours de cet atelier de restitution, il a été constituée une taskforce incluant des représentants de tous les acteurs de l’écosystème sous la conduite du REPATIC, avec pour objectif d’apporter les modifications utiles et valider ce rapport avant sa présentation à la commission TIC des députés de l’assemblée nationale. Je félicite ainsi l’Honorable Julien Bara, Président du REPATIC, pour cette initiative salutaire. Je suis heureux de faire partie de cette taskforce et je confirme ici tout l’intérêt que le REPTIC accorde à l’opérationnalisation de ce rapport d’audit dans les meilleurs délais », indique Pierre-François Kamanou.
Pour sa part, la ministre des Postes et des Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, réaffirme la volonté du gouvernement à œuvrer pour le développement du numérique en mettant tout le nécessaire en œuvre pour que le pays puisse se doter d’un cadre juridique approprié et adapté. Engagement d’ailleurs présent dans le Plan stratégique Numérique Cameroun 2020.
L’engagement de l’OIF
C’est au terme de la XVe Conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage qui s’est tenue à Dakar les 29 et 30 novembre 2014 que l’OIF a réaffirmé son positionnement dans le domaine de l’économie numérique, avec l’adoption de la Stratégie économique pour la Francophonie, d’une part, et de la Stratégie jeunesse de la Francophonie 2015-2022, d’autre part.
Quelques acteurs clés de l’organisation de l’atelier de Yaoundé
Cette Stratégie économique pour la Francophonie s’inscrit dans une vision qui place l’épanouissement de l’individu au cœur du processus du développement économique durable. Dans cette optique, rappelle Emanuel V. Adjovi de l’OIF, la Francophonie entend renforcer l’espace économique francophone pour apporter des réponses aux interrogations que suscitent les défis économiques, numériques, sociaux, énergétiques et environnementaux ainsi que les déséquilibres croissants du système économique et financier mondial…
A travers ces propositions de révision du cadre juridique et institutionnel de l’économie numérique, il s’agit également pour l’OIF de soutenir l’esprit d’entrepreneuriat chez les jeunes et encourager la créativité numérique, culturelle et artistique.
La Commonwealth Telecommunication Organisation avait également, par le passé, accompagné le Cameroun (Minpostel et ANTIC) dans l’élaboration d’une politique de cybersécurité et la stratégie de lutte contre la cybercriminalité.
(TIC Mag) – En avril 2018, la start-up SDK Games Africa a lancé la 2è phase pilote de Moo Exams, son application de E-learning intégrant des contenus éducatifs en réalité virtuelle et réalité augmentée, 100% adaptée aux programmes scolaires camerounais, lancée deux ans plus tôt. L’engouement est immédiat, surtout à l’approche de la période des examens au Cameroun qui recouvre généralement les mois de mai et juin.
Et dans le souci de continuer de rester cohérent avec l’agenda de leur population cible, Moo Exams s’est donc par la suite mise elle aussi aux couleurs des grandes vacances scolaires, au travers de la compétition « Moo Exams Holidays Battle » dès le 16 juillet jusqu’au 25 août, date de la finale et cérémonie officielle de clôture et de récompense des meilleurs joueurs.
Réunis pour l’occasion à Canal Olympia dans le campus de l’Université de Yaoundé I, de même que les parents, des professeurs et des personnalités invités tels que le représentant du gouverneur de la région du Centre, les deux équipes finalistes se sont ainsi affrontées séance tenante sur des questionnaires de mathématiques, physique, chimie, ainsi qu’une épreuve additionnelle de réalité virtuelle et réalité augmentée.
« Ces équipes ont été constituées des meilleurs joueurs qui se sont démarqués tout au long de la compétition sur la plate-forme, en donnant le maximum de bonne réponse dans les meilleurs délais de temps, sur les séries de dix questions que nous avons postées quotidiennement sur l’application », explique Christian Yves Fongang, le promoteur de SDK Games Africa, très satisfait du déroulement de cette toute première édition du jeu, qu’il entend exporter dans d’autres pays d’Afrique comme le Burkina Faso où des partenaires sont déjà mobilisés.
Au terme des épreuves, l’équipe gagnante a ainsi reçu un chèque de 150 000 francs et tous les participants ont reçu également une tablette. D’autres chèques ont été distribués, primant des participations individuelles.
« Nous allons naturellement poursuivre sur notre lancée, en continuant de suivre l’évolution de l’année scolaire au Cameroun et nous allons nous adapter aux examens séquentiels, pour continuer d’aider les enfants à réviser tout en s’amusant », ajoute Christian Yves Fongang.
Le promoteur de l’application Moo Exams n’a pas manqué de remercier vivement tous les enseignants qui leur ont apporté un coup de main inestimable dans cette aventure, ainsi que les partenaires et sponsors qui leur ont fait confiance. L’application Moo Exams est téléchargeable sur le Playstore.
(TIC Mag) – Le Cameroun s’est engagé depuis près de trois ans dans une nouvelle dynamique impulsée par le chef de l’Etat, son excellence Paul Biya, qui, dans son adresse du 10 février 2016 a placé l »économie numérique au cœur de la stratégie d’émergence à l’horizon 2035.
Perçu comme le secteur le plus dynamique de l’économie mondiale et donc vecteur de productivité et de croissance, l’économie numérique se positionne ainsi aujourd’hui comme un secteur clé de l’économie nationale, d’où l’adoption d’un « plan stratégique de l’économie numérique 2020 » pour permettre l’atteinte des objectifs de croissance et de plein emploi à travers un usage plus intensif des TIC dans les activités de production.
Cette nouvelle impulsion a ainsi rendu les besoins et exigences en matière de statistiques dans le secteur des TIC plus importants aujourd’hui qu’hier. C’est dans cette optique que le ministère des Postes et télécommunications a signé le 14 janvier 2016 une convention d’assistance avec l’Institut national de la statistique en vue de la conception et de la mise en place d’un système d’information statistique pour la production de l’annuaire statistique des télécoms et TIC au Cameroun.
« Les objectifs sont entre autres de présenter les indicateurs macroéconomiques décrivant la situation du secteur des télécommunications et TIC, de capter et évaluer les besoins cibles, d’apprécier quantitativement et qualitativement l’offre de services des télécommunications et TIC » a déclaré Mme Libom Li Likeng, la ministre des Postes et télécommunications au cours de l cérémonie officielle de présentation de l’annuaire qu’elle a présidé ce 07 aout à l’hôtel Mont Fébé à Yaoundé, en présence de membres du gouvernement, du représentant de l’UIT zone Afrique centrale et Madagascar, des chefs de missions diplomatiques et représentants des organisations internationales, du directeur général de l’Institut national de la statistique et du personnel du ministère.
« Ces données statistiques viennent répondre à un besoin important en statistiques dans notre secteur. Elles regroupent notamment, les statistiques sur la demande et l’offre des services et des produits de télécommunications, sur les télécommunications et l’économie nationale, ainsi que sur le trafic des télécommunications et la sécurité des systèmes d’information » a-t-elle ajouté, précisant que le financement global destiné à la mise en œuvre et au suivi des activités menées dans le cadre de la convention a été assuré par le Fonds Spécial des Télécommunications. Les livrables produits dans le cadre de cette convention regroupent :
Le schéma conceptuel du système d’information statistique du Minpostel
L’annuaire statistique des télécommunications et TIC en langue française et anglaise avec une version CD
Le rapport d’analyse des données des télécommunications et TIC produit également dans les deux langues nationales
Une base de données dynamique logée au sein du Minpostel
Quels sont les enjeux de la mise en place d’un annuaire statistique des télécommunications et TIC ?
L’annuaire statistique des Télécommunications et TIC édition 2017 présenté ce 07 aout est le tout premier annuaire dans ce secteur au Cameroun. Réalisé par le ministère des Postes et télécommunications avec l’appui de l’Institut national de la statistique, cet annuaire a pour objectif de permettre à ce secteur de disposer d’un outil adéquat pour une bonne définition et mise en œuvre des politiques menées par le gouvernement dans ce domaine.
Grâce à cet annuaire, le Cameroun dispose désormais d’un outil de référence utile pour la planification et le développement de ce secteur, permettant que les décisions prises en matière d’investissement se fassent de manière éclairée. L’annuaire permet également de disposer d’un outil comparatif permettant de suivre dans le temps et dans l’espace, les progrès accomplis, d’identifier les éventuelles lacunes de la politique sectorielle afin d’y remédier de sorte que le maximum du potentiel des télécommunications et TIC soit exploité en tant que moteurs du développement socio-économique.
« Grâce à cet annuaire le Cameroun sera désormais plus visible au sein de l’UIT qui appréciera mieux les efforts réalisés par le Cameroun dans ce domaine » a déclaré Mme la ministre, ajoutant que la mise en place du schéma conceptuel et du système d’information statistique et de la base de données faciliteront par ailleurs la mise à jour régulière des informations collectées. Cette base d’information permet déjà par exemple de savoir que
83,9 % des ménages en zone rurale au Cameroun dispose d’un téléphone fixe ou mobile
5% de cette même proportion dispose d’un ordinateur
29,7% des ménages en zone urbaine contre 6,6% en zone rurale dispose d’une connexion Internet à domicile
Le secteur des télécommunications et TIC a créé plus de 8000 emplois en 2014.
Une ère nouvelle se lève ainsi au Cameroun en matière de conception et déploiement de la politique sectorielle dans le domaine des télécommunications et TIC.
(TIC Mag) – Ayant pris acte de son retard au plan international avec son faible score en matière de pénétration de l’Internet et des TIC, le gouvernement camerounais a organisé depuis 2016 sous impulsion du chef de l’Etat, les journées nationales du numérique destinées à amorcer la révolution numérique dans le pays et saisir ainsi les opportunités de croissance qui en découlent.
Ce secteur est effectivement porteur significatif de croissance, des fois taux de croissance à hauteur de 8% comme au Kenya ou au Nigéria, mais au Cameroun, on n’est pas encore à ce pourcentage-là. Toutefois, au Cameroun, le nombre de consommateurs des communications électroniques (Internet mobile) a explosé, quittant de 40 000 en 2000 à plus de cinq millions en 2016, ce qui en fait une niche inespérée pour les chercheurs d’emplois.
Le Conseil national de la jeunesse du Cameroun veut saisir l’opportunité qu’offre le numérique. D’où son initiative de lancement d’une « Bourse panafricaine de l’économie numérique et des technologies innovantes », en partenariat avec l’association Enfance sans frontières et l’incubateur Kum’Lab, bourse sous-régionale destinée à la formation de la jeunesse africaine en matière d’outils et de techniques leur permettant d’acquérir les aptitudes nécessaires dans l’utilisation des outils numériques.
Lancé depuis 2016, plus de 6000 jeunes parmi lesquels des étudiants, élèves du primaire et du secondaire, fonctionnaires de police, personnel de gendarmerie et pensionnaires de prison ont reçu une formation complète. Le programme prévoit de s’étendre d’ici 2020 à près de 50 000 jeunes au total sur l’ensemble du territoire national.
Fadimatou Iyawa, la nouvelle présidente du CNJC et des enfants lors de sa visite de terrain dans les établissements de Yaoundé. | Photo : GM
« Le CNJC veille effectivement à répondre à l’appel du chef de l’Etat pour une mobilisation de tous les acteurs en vue de la promotion de l’économie numérique au Cameroun. Et notre structure est particulièrement préoccupée de l’appropriation réelle par les jeunes enfants de tous ces nouveaux outils », explique Fadimatou Iyawa, la nouvelle présidente du CNJC. Celle-ci visitait alors quelques écoles primaires et secondaires de la capitale Yaoundé afin de constater le déploiement effectif de ses équipes. C’était le vendredi 27 juillet 2018.
« Nous constatons avec une grande joie que ces élèves passent des vacances utiles, pendant lesquels ils ont l’opportunité d’approfondir les notions générales d’informatique dispensés pendant l’année scolaire. Dans notre programme, ils ont le loisir de mettre en pratique ces notions et peuvent produire et concrétiser des idées grâce au numérique », a-t-elle ajouté.
Rappelons qu’au Cameroun, environ 72% de la population a moins de 35 ans. Et parmi ces derniers, 27% sont en situation de chômage. 74% de ceux qui ont accès à un emploi travaillent dans des conditions précaires et très souvent ne parviennent pas à joindre les deux bouts. L’économie numérique se positionne ainsi comme un atout important, pour espérer inverser la courbe du chômage chez les jeunes.
(TIC Mag) – En service au département communication de l’Agence de régulation des télécommunications, Léonce Mbondy présente les avantages du tout nouveau Call center (numéro vert 1515) de l’ART présenté au SAGO, Salon de l’action gouvernementale, qui s’est déroulé au palais des ports de Yaoundé du 24 au 28 juillet 2018 sous le thème : « Le Cameroun sur le chemin de l’émergence : politiques publiques et implication du citoyen ».
TIC Mag : Qu’est ce qui justifie votre présence au SAGO 2018 alors que vous n’aviez participé à aucune édition jusque-là ?
Léonce Mbondy : Rendue à sa 7è édition, le SAGO peut désormais être considérée comme une plateforme d’échange de choix. Du coup l’ART a estimé qu’on pouvait participer cette fois, mais la raison principale se décline en trois axes. Nous sommes là pour informer sur nos missions règlementaires et statutaires dans les activités de contrôle, de suivi et de régulation des opérateurs. Nous voulons également renseigner sur les activités de la mise en œuvre de ces missions de l’agence à travers les différentes structures techniques en apportant des détails sur ce que nous faisons sur le plan pratique au quotidien.
Et enfin, nous souhaitons sensibiliser. Là nous nous adressons principalement aux consommateurs, sensibiliser sur l’existence de la cellule de la protection du consommateur. Une cellule logée à la division des affaires juridiques.
TIC Mag : Que proposez-vous concrètement aux utilisateurs camerounais des TIC et des Télécoms ?
Léonce Mbondy : L’Agence de régulation des télécommunications du Cameroun a réussi à faire une avancée sur le call center pour lequel le numéro vert 1515 est disponible. Nous avons profité de l’opportunité qu’offre le SAGO qui draine assez de foule pour vulgariser ce numéro vert. Les consommateurs et toutes les autres strates de la société peuvent entrer en contact avec l’agence ou la saisir pour tout éventuel besoin.
TIC Mag : Depuis combien de temps ce nouveau numéro est t’il fonctionnel ?
Léonce Mbondy : Le call center a été annoncé depuis quelques temps. Mais, il n’était pas encore finalisé. Depuis le début du mois passé nous avons intensifié les travaux de finalisation. Il y a deux semaines, nous avons procédé aux dernières mises au point, tel que l’enregistrement des voix. Le numéro est donc entré en fonction tout récemment.
TIC Mag : Comment fonctionne-t-il concrètement, ce numéro vert ?
Léonce Mbondy : Le fonctionnement est très simple. Vous appelez et vous posez vos problèmes et le suivi est immédiat. On a en fait constaté qu’il y avait un énorme problème de communication entre les consommateurs et l’agence. Ils se plaignaient qu’ils ne savent pas par quel canal passer pour être en contact avec l’agence. Notamment pour leurs problèmes de communications électroniques. Nous avons donc pris l’initiative d’œuvrer pour nous rendre beaucoup plus accessible au grand public et pour tout autre acteur qui souhaite se rapprocher de nous.
TIC Mag : Les consommateurs camerounais lésés ont justement pris l’habitude déjà de se tourner plutôt vers l’Association de défense des droits des consommateurs, ne risquez vous pas d’être mis de côté ?
Léonce Mbondy : Cette association est effectivement connue parce qu’elle est montée au créneau pour défendre les consommateurs, c’est justement sa raison d’être. Mais, la protection des consommateurs est également l’une des missions premières de l’ART, bien que le public semble souvent ne pas le savoir. Chacun s’organise donc à son niveau pour faciliter la tâche aux consommateurs. Et l’existence de cette association n’empêche pas l’agence de remplir ses missions dans la même activité.
TIC Mag : Où en sont les travaux pour l’amélioration de la qualité de service des opérateurs télécoms ?
Léonce Mbondy : Les travaux sont encore en cours. Et cela se passe sur plusieurs paliers. Au niveau de l’ART, les acteurs interpellés à cet effet sont mobilisés. Mais, les détails de ces informations relèvent de la hiérarchie.
TIC Mag : Quels sont les autres chantiers de l’ART sur le moyen terme ?
Léonce Mbondy : Avec le nouveau management, l’agence a adopté une feuille de route 2018 ou les attentes de chaque structure sont consignées. Comme par exemple, la direction de la Communication, qui a reçu pour consigne de communiquer davantage, de donner à l’agence une meilleure visibilité. C’est pourquoi nous multiplions notre présence à divers évènements qui permettent qu’on entre en contact avec le public, en plus de ce que nous faisons déjà nous-même en interne.
(TIC Mag) – Vous vous souvenez sans doute de Joseph LE, ce ministre camerounais de la Fonction publique et de la Réforme administrative, qui, quelques mois après sa nomination, avait en avril 2018 entreprit de mettre son adresse mail professionnelle à la disposition du public et des usagers de son département ministériel. TIC Mag avait alors rapporté cette information. Trois mois plus tard, TIC Mag est allé à la rencontre du ministre pour savoir quels sont les types de mails et de messages que les usagers de la fonction publique camerounaise lui envoient à l’adresse [email protected]. Ainsi que le nombre moyen de mails reçus par jour.
Volontiers, le ministre Joseph LE a répondu à TIC Mag. D’après ses explications, trois mois plus tard après la mise de son mail à la disposition du public, il reçoit tous les jours en moyenne 30 mails. Avec des jours où le nombre de mails reçus peut aller jusqu’à 140. Le jour où il reçoit moins de mails, il est à 20 mails. Soit en moyenne 900 mails reçus par mois.
Alors, quelle est la typologie de ces messages électroniques ? Comme on pouvait s’y attendre, les mails concernant les possibilités d’emploi et de recrutement dans la Fonction publique camerounaise sont régulièrement envoyés au ministre et sont légion.
Tout récemment encore, il recevait des informations selon lesquelles certains groupes de répétition engagés dans le cadre de la préparation des étudiants au concours d’entrée à l’ENAM (Ecole nationale d’administration et de magistrature) se livraient à des pratiques de corruption, faisant miroiter aux étudiants un recrutement à l’Enam. Le ministre de la Fonction publique a d’ailleurs publié le 20 juillet 2018 un communiqué à ce sujet afin de dissuader les étudiants, leurs parents tout en les invitant à dénoncer les auteurs de ces pratiques.
Le communiqué intégral du ministre Joseph LE
60% des mails reçoivent une réponse
Mais, Joseph LE ne reçoit pas seulement les mails relatifs à la recherche d’emploi et au recrutement. Le ministre précise que les problématiques posées par les internautes sont relatives à neuf points dans l’ensemble : demande d’information sur les recrutements ; recherche d’emploi ; difficultés rencontrées quant au traitement des actes de recrutements ; difficultés rencontrées par les agents publics retraités ; difficultés rencontrées quant aux actes de carrière ; réclamations sur divers points ; propositions pour l’amélioration du service à l’usager ; offres de services pour le renforcement de capacité du personnel du MINFOPRA et autres structures sous-tutelle ; messages des différents partenaires du MINFOPRA et enfin des mails de remerciements des usagers suite aux efforts entrepris par le MINFOPRA pour un meilleur service à l’usager.
Le ministre Joseph LE indique qu’il répond personnellement à la majorité de ces mails. Mais, confit-il à TIC Mag, « la réponse à un email est conditionnée par une qualification de son contenu et de la disponibilité des différents éléments de réponses. Aussi, à ce jour, le pourcentage de réponse est évalué à 60 % du total des demandes reçues ».
Le commentaire de TIC Mag
La mise à la disposition du mail personnel du ministre au public est une initiative à saluer. Surtout dans un environnement où de nombreux usagers de la Fonction publique sont parfois frustrés. Ceux-ci ont désormais la possibilité d’écrire et d’entrer en contact direct avec le ministre pour exprimer leur désarroi. Les réponses à ces mails donnent à coup sûr au ministère et au pays l’image d’un pays moderne ayant saisi les avantages du numérique. Ceci étant également à l’honneur du ministre.
Dommage que d’autres ministres du Cameroun ne suivent pas encore cet exemple bénéfique, car comme le ministre Joseph LE l’indique, cela permet également d’être au courant de beaucoup de choses.