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Elisabeth Medou Badang d’Orange : Tout ce que je retiens du Cameroun [Interview exclusive]

(TIC Mag) – Elisabeth Medou Badang est désormais ex-DG d’Orange Cameroun. Elle a été promue ce mois de février 2018 au sein du groupe télécoms français Orange. La Camerounaise rejoint le Comité de direction d’Orange Middle East and Africa où elle occupe le poste de directeur de zone et porte-parole d’Orange Middle East and Africa.  Elle supervisera donc un certain nombre de pays africains et peut-être également le Cameroun. Ici, elle est remplacée par le Français Frédéric Debord qui a déjà pris les commandes d’Orange Cameroun. Une entreprise qui a fait l’actualité ces derniers mois.

Arrivée aux commandes d’Orange Cameroun en décembre 2013, la directrice générale sortante a accepté de recevoir l’équipe de TIC Mag le 14 février 2018, soit quelques jours avant son départ de l’entreprise. Elisabeth Medou Badang nous confie ce qu’elle retient du Cameroun, ce qu’elle y a réalisé durant les quatre années à la tête de cette structure. Ses projets les plus marquants, ses relations avec la concurrence y compris avec l’opérateur historique Camtel avec lequel y a eu une grande polémique, ses rapports avec l’Etat, les ingrédients de la réussite d’Orange Money, ses conseils pour un meilleur développement de l’économie numérique au Cameroun et bien d’autres sujets dans cet entretien exclusif avec Beaugas Orain Djoyum. Dans son bureau d’alors à Douala, Elisabeth Medou Badang a répondu à nos questions en toute convivialité.

TIC Mag : Vous quittez le Cameroun quelques mois après la lourde sanction que vous a infligée l’ART, le régulateur télécoms, au sujet des irrégularités constatées dans le processus d’identification de vos abonnés. Qu’est-ce qui n’a pas marché dans ce processus et où en êtes-vous aujourd’hui ?

Elisabeth Medou Badang : C’est un sujet que nous abordons avec beaucoup d’humilité.  C’est une problématique qui n’est pas spécifique au Cameroun. Dans plusieurs pays, les opérateurs arrivent à manager cette problématique plus ou moins bien. Pour ce qui nous concerne, je redis que nous prenons très au sérieux ce sujet qui relève de la sécurité de notre pays. A ce titre, plusieurs parties prenantes sont impliquées. Les opérateurs en font partie et doivent jouer leur partition. Nous avons tout mis en œuvre pour satisfaire au mieux les attentes des pouvoirs publics en la matière.  Nous avons revu notre système d’information pour l’adapter. Nous avons équipé tous nos points de vente d’outils permettant d’identifier les clients au moment de l’activation des puces.

Au plus fort de la période de régularisation, nous nous sommes investis sur le terrain en y déployant des milliers de personnes. Au moment où je vous parle, nous avons toute une équipe dédiée à la vérification des informations saisies et à la mise à jour de ces informations. Car, ce n’est pas parce que vous avez fourni une pièce d’identité à un moment donné que cette pièce reste valable à vie. Quand elle arrive à expiration, nous sommes censés mettre à jour les données de l’abonné avec les références de la nouvelle pièce d’identité. Si elles ne sont pas mises à jour à temps, ou en l’absence de production de la nouvelle pièce, le numéro est considéré comme non ou mal identifié. C’est un processus continu. Nous avons énormément investi pour cela.

TIC Mag : Quelques chiffres de ces investissements ?

EMB : Je ne vais pas fournir de chiffres, car nous continuons d’investir.  Je vous donne un exemple, dans notre application d’identification, nous avions introduit une fonctionnalité qui permettait de lire le code MRZ. Un code que l’on retrouve sur nos cartes d’identité précédentes et qui permettait de capturer automatiquement un certain nombre d’informations clés d’identification des abonnés : noms, prénoms, numéro de CNI, date de naissance, etc.  Avec cet outil, nous étions sûrs d’être à l’abri des erreurs de saisie sur ces informations clé. Ce qui peut arriver quand vous avez des milliers de données à saisir. Cela fonctionnait très bien.

Mais, entre-temps, les cartes nationales d’identité sont désormais mieux sécurisées avec une carte à puce incorporée. Elles n’ont plus de code MRZ. Aujourd’hui, il faut saisir les données des personnes titulaires de ces cartes et nos ingénieurs sont de nouveau en train de travailler à trouver quelle est la solution qui permet de capturer de façon automatique le maximum d’informations pour éviter des erreurs de saisie.

Il suffit de changer un chiffre dans une carte d’identité pour que ce ne soit plus conforme.  C’est ce qui explique les difficultés que nous avons. Evidemment, le rôle du Régulateur est de faire appliquer la réglementation telle qu’elle existe.  Mais, la réalité et les défis qui se posent à nous sont globaux par rapport au traitement de ce dossier. Notre engagement de nous conformer à la réglementation est ferme. Nous avons l’humilité cependant de reconnaître que ce n’est pas facile. Avoir zéro défaut en cette matière, dans la situation actuelle, est extrêmement difficile ; et ce n’est pas spécifique à Orange Cameroun. Ce qui explique que tous les opérateurs en cette matière ont tous été sanctionnés.

TIC Mag : Le régulateur télécoms comprend-il ces spécificités et vos explications ?

EMB : Le régulateur comprend les difficultés que nous soulevons !  Mais, une fois qu’un texte est signé, son rôle c’est de le faire appliquer, tant qu’il n’a pas été modifié. Il est dans son rôle.

TIC Mag : Où en est-on avec l’amélioration de la qualité de service chez Orange Cameroun ?

EMB : Je vais commencer par dire qu’à Orange Cameroun, satisfaire nos clients c’est notre priorité. Nous nous organisons au quotidien pour que la qualité de service soit meilleure. Mais, c’est une quête perpétuelle et continue. Il y a des périodes où on y arrive mieux que d’autres. Notre volonté et notre engagement sont immuables.  Notre réseau a subi une transformation significative au fil des années ; transformations visant justement à l’amélioration de la qualité de service et à l’augmentation des débits.

Cameroun : Philémon Zoo Zame présente à Frédéric Debord les défis que le régulateur attend d’Orange
15 février 2018. Yaoundé. ART. Philémon Zoo Zame, le DG de l’ART, Frédéric Debord, le nouveau DG d’Orange Cameroun et Elisabeth Medou Badang, DG sortante. Photo : ART
Nous avons eu une discussion avec le régulateur il y a deux semaines sur cette problématique de qualité de service. Et ce, avec les différents opérateurs. Les opérateurs ont exprimé au régulateur les leviers de stabilisation rapide de la qualité de service. Elisabeth Medou Badang

Dans un tel contexte il y a des impacts sur l’expérience client qui peuvent être plus ou moins perceptibles. Les phases les plus grandes de cette transformation sont derrière nous, même s’il reste des évolutions importantes dans quelques zones. Mais, nous nous attelons à faire en sorte que les impacts soient le plus réduit possible pendant cette transition. Nous avons également revu le design de nos réseaux, car ce sont des réseaux dynamiques. Nous avons revu les plans de fréquences. Au-delà de tout cela, il faut également noter qu’il y a des facteurs exogènes qui impactent la qualité de service. Pour certaines, nous parvenons à trouver des palliatifs, en revanche pour d’autres nous n’avons pas ou peu de marge de manœuvre.

TIC Mag : Quels sont ces facteurs exogènes ?

EMB : Précédemment, nous utilisions nos propres infrastructures de transmission. Compte tenu du développement de l’Internet et de l’augmentation du volume des données, nous avons besoin de la fibre optique. Si vous avez une fibre optique unique et linéaire qui part de Ngaoundéré à Kousseri, quand elle est coupée, la continuité de service est impactée. Le délai de rétablissement est de quelques heures dans le meilleur des cas. Ce n’est pas spécifique au Cameroun.

Sauf que pour pouvoir gérer cette réalité, il faut un réseau plus résilient. Il faut des boucles de sécurisation. S’il y a coupure entre Douala et Yaoundé par exemple, on passe par Bafoussam.  Je vais également ajouter la possibilité d’accéder à d’autres infrastructures de fibre qui existent. Car, il y a d’autres opérateurs qui ont des infrastructures. S’il nous était possible d’utiliser toutes ces infrastructures, cela permettrait que les coupures soient moins perceptibles pour le client final. En résumé, nous faisons tout ce qui est à notre pouvoir pour donner satisfaction à nos clients. Et c’est une quête permanente.

TIC Mag : Quand vous évoquez le problème de l’accès aux infrastructures, c’est le monopole de Camtel sur le déploiement de la fibre optique entre les villes que vous pointez du doigt ?

EMB : Cela peut être la réponse. Mais, il y a des infrastructures qui existent. Nexttel par exemple a déployé la fibre optique sur une bonne partie du territoire. Cette fibre ne nous est pas accessible. Il faut qu’on trouve des mécanismes pour qu’elle soit accessible. Evidemment, sans avoir besoin de pénaliser qui que ce soit. Il y a un certain nombre d’évolutions ou d’ajustements dans le cadre réglementaire qui peuvent contribuer à faciliter les choses.

Nous avons eu une discussion avec le régulateur il y a deux semaines sur cette problématique de qualité de service. Et ce, avec les différents opérateurs. Les opérateurs ont exprimé au régulateur les leviers de stabilisation rapide de la qualité de service.  Au-delà des initiatives qui sont sous notre contrôle et pour lesquelles les plans d’action précis sont en cours, je me permets de  souligner à nouveau  les facteurs exogènes d’amélioration structurelle de la qualité de service: l’accès à toutes  infrastructures en fibre permettant une redondance de la fibre de Camtel, la construction des boucles de sécurisation , l’optimisation de la répartition des fréquences, la mise à disposition des fréquences et évidemment l’amélioration de la fourniture d’énergie qui constitue  également un levier important.

TIC Mag : Lorsque vous évoquez la mise à disposition des fréquences, doit-on comprendre que jusqu’ici les pouvoirs publics ne vous ont pas encore assigné les fréquences de la 4G ?

EMB : Nous avons des fréquences sur lesquelles nous émettons en 4 G. Mais, sans rentrer dans une explication très technique, les fréquences hautes ont une capacité en terme de couverture moins bonne que les fréquences basses. Si nous voulons couvrir une ville comme Douala ou Yaoundé avec la 4G et avec une bonne qualité de service à l’intérieur des bâtiments, ce sera plus efficace d’y parvenir avec les fréquences basses.

Aujourd’hui, nous émettons en 4G sur la fréquence 1800 MHZ. Il y a des projets en cours auprès du régulateur et du Ministère pour que les fréquences des bandes basses (800 Mhz et 700 Mhz) nous soient assignées d’une part ; et d’autre part, la réorganisation de la bande de fréquences de 1800 Mhz elle-même est un élément d’amélioration de la qualité de service.  Mais, le développement du trafic sur la 4G va impérativement nécessiter que nous ayons ces fréquences 4G de la bande de 800 Mhz à très court terme. Autrement, la qualité sera négativement impactée.

Cameroun : Orange nie avoir des factures impayées chez Camtel qui menace à nouveau de tout couper
Elisabeth Medou Badang (DG d’Orange Cameroun) et Bruno Mettling (PDG Afrique Afrique d’Orange) à Yaoundé au Cameroun
Ce que je peux vous dire en revanche, c’est que Orange Cameroun est engagée à faire en sorte que la couverture des stades et de lieux de vie des supporters et joueurs pendant la CAN soit des plus pertinente. Nous nous organisons pour pouvoir atteindre cet objectif. La plupart des villes où la CAN va se jouer sont déjà couvertes par la 4G. Celles qui ne le sont pas le seront avant le début de cette compétition.Elisabeth Medou Badang

TIC Mag : Dans cette situation, pensez-vous que la qualité de service de la 4G offerte par Orange Cameroun permettra au Cameroun d’organiser la Can 2019, car certains experts de la CAF en visite technique au Cameroun auraient laissé entendre qu’il y a des réserves sur la qualité de la 4G déployée dans le pays ?

EMB : Je ne sais pas du tout à quoi ils faisaient référence. Je n’ai pas vu de manière formelle leur propos.  Aujourd’hui, j’ai plus de questions que de réponses. La première question qui me vient à l’esprit : « comment ont-ils essayé les services 4G ? » « Etaient-ils en roaming ? » S’ils étaient en roaming, pour qu’ils expérimentent la 4G, il faudrait que les accords de roaming sur la 4G entre les opérateurs de leurs pays et les opérateurs du Cameroun soient effectifs.

Supposons qu’ils aient utilisé une carte SIM locale. S’ils ont utilisé une SIM Orange, toutes nos SIM sont à présent en 4G.  Il faut cependant que d’une part le téléphone du client soit compatible 4G et que le client active cette fonctionnalité. Je trouve encore des clients qui se plaignent de la qualité de la 4G alors qu’ils n’ont pas de téléphone compatible 4G.

En définitive, ne sachant pas quel protocole de test a été mis en œuvre, je ne saurais commenter les propos qui sont prêtés aux experts de la CAF. Ce que je peux vous dire en revanche, c’est que Orange Cameroun est engagée à faire en sorte que la couverture des stades et de lieux de vie des supporters et joueurs pendant la CAN soit des plus pertinente. Nous nous organisons pour pouvoir atteindre cet objectif. La plupart des villes où la CAN va se jouer sont déjà couvertes par la 4G. Celles qui ne le sont pas le seront avant le début de cette compétition.

TIC Mag : Comment évaluez –vous la participation d’Orange Cameroun dans le budget du Cameroun durant vos quatre années à la tête de l’entreprise ?

EMB :. Je pense que les services des Impôts ou plus généralement du ministère des Finances sont mieux placés pour répondre à cette question. Mais, si je m’en tiens à nos statistiques, c’est en centaine de milliards de francs Cfa que nous avons contribué au budget de l’Etat du Cameroun ces quatre dernières années. Sauf erreur de ma part, nous sommes au-delà de 200 milliards de francs Cfa en termes d’impôts, droits taxes et autres. Je ne compte pas les droits de renouvellement des licences dans ce chiffre.

TIC Mag : Avec cette participation, quelle appréciation globale faites-vous de vos rapports avec le gouvernement camerounais ?

EMB : Je dirais que nous avons de très bons rapports avec le gouvernement. Avoir de bons rapports, cela ne veut pas dire que vous êtes d’accord sur tout et que vous obtenez tout ce que vous demandez. Personnellement, quand je suis arrivée, j’ai été très bien accueillie. Tous les membres du gouvernement ici m’ont dit leur fierté de m’avoir comme DG d’Orange Cameroun. Au-delà de ma personne, l’Etat a réaffirmé de manière constante son engagement à créer et maintenir les conditions permettant à l’investisseur Orange et de manière générale à tous les autres de continuer à se développer .

Leur disponibilité et leur écoute ont été constantes. Maintenant, est-ce que cela veut dire que nous n’avons eu aucun problème ?  L’Etat est dans son rôle. Nous à Orange, nous restons dans le nôtre. La plupart du temps, cela converge.  Mais, il y a évidemment des cas où nous ne sommes pas forcément d’accord. Pour autant, cela n’a pas d’impact sur la qualité de la relation que nous entretenons.

TIC Mag : Parlons à présent de la concurrence. Sur le champ du paiement mobile au Cameroun, Orange Money peut revendiquer avec fierté le leadership. Quelle stratégie avez-vous mise en place pour être leader dans ce segment du marché?

EMB :  Je dirai que c’est un choix stratégique que nous avons fait et nous nous sommes organisés en conséquence. Nous avons investi dans cette activité, à perte pendant plusieurs années, parce que nous savions que nous avions besoin de développer ce service, d’éduquer le marché et créer un écosystème favorable.

Au-delà du choix stratégique, il y a évidemment les facteurs clés de succès habituels dans notre industrie : l’innovation, la simplicité d’utilisation, la proximité avec les clients, le réseau de distribution porté par des partenaires motivés… Quand on voit le taux de bancarisation du pays, quand on voit nos modes d’échanges qui sont essentiellement en espèces, l’on comprend que ce service trouve sa place dans la vie quotidienne des Camerounais.

TIC Mag : Quels sont les chiffres qui font Orange Money aujourd’hui au Cameroun. Ailleurs, dans d’autres pays africains, on parle de dizaines de milliards de francs Cfa de transactions mensuelles via Orange Money. Quid du Cameroun ?

EMB : Je ne vais pas donner des chiffres, parce que l’interprétation qui peut en être fait peut s’avérer contre-productive. Ce que je peux dire c’est que la Banque centrale suit les statistiques de développement de ce service au Cameroun et que c’est un développement qui se distingue très nettement au-dessus des autres pays de la CEMAC.

TIC Mag : Peut-on avoir une idée du nombre d’abonnés d’Orange Money qui est assez indicateur du leadership d’Orange dans le paiement mobile au Cameroun ?

EMB : Le leadership d’Orange Cameroun dans ce domaine est incontesté. Que cela soit en nombre de clients actifs ou en valeur de transactions quotidiennes. C’est toujours délicat de publier de tels chiffres, parce que c’est souvent sujet à des interprétations non contrôlées.

TIC Mag : Le dynamisme d’Orange Cameroun dans le secteur du paiement mobile n’est malheureusement pas observé en matière de recrutement de nouveaux abonnés mobiles. MTN Cameroon reste le leader du marché que vous n’avez pas pu dépasser. Ne partez-vous pas du Cameroun avec un pincement au cœur concernant ce segment-là ?

EMB : Non ! Il n’y a pas un pincement, parce que nous avions défini une feuille de route, un plan stratégique avec un horizon précis. Notre cheminement a été cohérent par rapport à cette feuille de route-là. Le marché s’est enrichi d’un nouvel opérateur. Je peux vous dire qu’en termes de résilience, nous avons eu la meilleure résilience du marché.

TIC Mag : Après la polémique qu’il y a eu entre Orange Cameroun et Camtel au sujet de la facture contestée sur la location des capacités de la fibre optique, quelle est aujourd’hui la nature de vos rapports avec l’opérateur historique ?

EMB : L’opérateur historique Camtel est l’un de nos principaux fournisseurs. Il gère la fibre optique sur laquelle nos sites sont connectés. Il transporte les signaux de notre réseau. C’est un fournisseur important.

TIC Mag : La polémique est passée ?

EMB : Vous savez, comme dans toutes les relations, des désaccords peuvent naître entre les parties. Chacune défend ses intérêts de la façon qui lui semble la plus pertinente. Cela n’empêche de continuer à avancer à partir du moment où les deux parties considèrent que la relation contractuelle qui les lie reste pertinente. Et c’est le cas. Nous continuons d’avancer chacun dans son rôle.

TIC Mag : Comment contournez-vous la concurrence des nouveaux opérateurs que sont WhatsApp, Facebook, Skype ou encore Viber qui grignotent considérablement vos chiffres d’affaires ?

EMB : La seule chose à faire pour nous, c’est de transformer notre business model et de trouver de nouveaux relais de croissance. Nous ne songeons pas à empêcher à l’abonné d’aller sur WhatsApp. C’est une tendance inéluctable qui n’est pas spécifique au marché camerounais.  Nous pensons que nous pouvons l’amener à développer l’usage d’autres services en plus de WhatsApp etc. et créer ainsi de la valeur. C’est à nous de nous renouveler, d’identifier les usages utiles pour le client.

70 à 80% des revenus des opérateurs en Afrique sont tirés des appels voix ou sms. Ce taux est cependant en très forte baisse. La structure du chiffre d’affaires des opérateurs change. Dans les trois ou quatre prochaines années ce pourcentage sera de l’ordre de 60% voire 50%. Les clients téléphonent ou échangent des messages de plus en plus sur WhatsApp, Facebook ou Viber.

D’où cette tendance qui est déjà observée sur notre marché en valeur absolue et en valeur relative. Les revenus voix d’Orange Cameroun et de MTN Cameroon sont en baisse continuelle depuis plusieurs mois. Ils baissent du fait de l’usage des OTT, mais également de l’intensification de la concurrence. Mais, le développement de nouveaux relais de croissance permet de rééquilibrer les choses.

TIC Mag : Et pour Orange Cameroun, ces relais de croissance sont les données mobiles et le paiement mobile…

EMB : Entre autres. Cette transformation digitale, nous la voyons comme une opportunité. C’est le sens de l’histoire. C’est à nous de trouver les propositions les plus pertinentes permettant aux clients d’utiliser leurs services pas seulement pour passer un appel ou en recevoir, envoyer un message ou en recevoir. Nous avons le réseau, nous avons la capacité à toucher le client partout au Cameroun, il nous incombe de capitaliser là-dessus.

TIC Mag : Cela nous permet de faire une transition et de parler de votre perception du développement économie numérique de 2014 à 2018. Quelle évaluation en faites-vous ?

EMB : Le chemin parcouru est immense. Quand j’arrive en 2014, il n’y a pas la 3G au Cameroun. Elle arrive au Cameroun en septembre 2014. Trois années plus tard, la 3G c’est banal et la 4G est très répandue. Il n’y a pas beaucoup de marchés où cette transformation a été aussi rapide. Je considère que c’est une évolution positive. Même si on peut toujours faire mieux.

Le nombre de kilomètres de fibre optique déployée a également augmenté de manière significative. Le taux de pénétration de l’internet a crû de manière exponentielle. Nous sommes partis de 5% en 2015 à plus de 20% en 2017. Cette capacité d’absorption du changement technologique par les clients au Cameroun est très encourageante. Elle montre les opportunités que la transformation digitale suscite.

Il faut que les facteurs clé du développement de l’économie numérique soient activés de manière à pouvoir en tirer le meilleur parti. Cela oblige à la transformation, pas seulement des opérateurs mobiles, mais de plusieurs activités connexes susceptibles d’être impactées par le développement de cette nouvelle économie.

TIC Mag : Quels sont ces facteurs clés du développement de l’économie numérique qu’il faut activer ?

EMB : Il y a d’abord l’accès au haut débit. Il est question ici non seulement de réseau, mais également d’accès aux terminaux (smarphones, dominos, clés etc) ou encore de tarifs abordables. Des efforts sont déjà faits dans ce sens.

S’agissant des terminaux, là également la dynamique du marché fait que vous avez des téléphones compatibles 4G qui coûtent à peine 30 000 francs Cfa et 3G à moins de 20000 F.Cfa. Il y a ensuite la nécessité de développer un écosystème qui va impulser l’innovation vers des services spécifiques correspondants aux besoins des clients. Il faut également des moyens de paiement dématérialisés et disponibles partout. L’économie numérique est susceptible de transformer tous les secteurs de la vie des individus et des entreprises ou de l’Etat.

TIC Mag : D’après vous, quel est le rôle de l’Etat dans la construction de cet écosystème ?

EMB : L’Etat est facilitateur. C’est son rôle ! S’assurer que ce développement numérique ne se fasse pas seulement dans les localités qui ont un pouvoir d’achat important. Ce développement doit être inclusif. En ce sens, l’Etat a un rôle clé ! Avant d’être numérique, c’est de l ’économie dont il est question. Ce qui suppose un climat des affaires propice.

TIC Mag : Quel bilan personnel faites-vous de vos quatre années à Orange Cameroun ?

EMB : Plutôt qu’un bilan je préfère mentionner quelques réalisations. Je pense que le chemin parcouru est important. Si je prends le domaine de la transformation du réseau, nous avons étendu la couverture 2G de 70%. Nous avons renouvelé tout le réseau d’accès. Nous sommes passés de la 2G à la 3G, puis à la 4G. Nous avons changé nos infrastructures de transmission.

Nous avons sécurisé le réseau d’accès et renforcé sa résilience. Nous avons construit un data center dans les règles de l’art qui nous permet non seulement d’héberger notre cœur de réseau et nos plateformes de service dans de meilleures conditions, mais également d’accompagner les besoins de conservation des données des clients.  Vous avez également évoqué le leadership dans le secteur du paiement mobile.

En interne, nous avons été TOP employeur depuis trois ans déjà. La première fois, c’était en 2015. Nous n’avions jamais eu une telle distinction. Cela montre des avancées en matière de gestion des ressources humaines et de développement des compétences. Nous avons renforcé les processus d’identification et de développement des talents. Nous avons, et je m’en réjouis, un certain nombre de talents camerounais qui ont été admis dans le vivier de talents du groupe Orange (Talent pool). Nous avons amélioré le cadre de travail de nos équipes grâce notamment à notre nouveau siège.

Orange Cameroun désigné Top Employer 2015
A la réception de la distinction TOP Employeur en 2015
Les projets qui m’ont le plus marqué ? Je commencerai par la dynamique collective que nous avons pu créer ensemble, Orange Money, le Datacenter (qui est une contribution importante pour le Cameroun en dehors de ce que cela apporte à Orange), la satisfaction TOP Employeur (car les réformes se font avec les hommes) et enfin la victoire avec les Lions indomptables…Elisabeth Medou Badang

Nous avons également innové dans plusieurs domaines. La tarification par exemple. Nous sommes les premiers à proposer la possibilité à l’abonné de choisir la durée et le volume de son forfait data. Nous avons amélioré l’expérience client. Nous avons mis en place un Centre de test client, pour la prise en compte des avis des clients dans la définition de nos offres. Tout cela participe de notre volonté d’offrir au client la meilleure expérience possible.

TIC Mag : Parmi tous ces projets, quel est celui dont vous êtes le plus fière ?

EMB : Il y en a plusieurs. Je commencerai par la dynamique collective que nous avons pu créer ensemble, Orange Money, le Datacenter (qui est une contribution importante pour le Cameroun en dehors de ce que cela apporte à Orange), la satisfaction TOP Employeur (car les réformes se font avec les hommes) et enfin la victoire avec les Lions indomptables à la CAN 2017. Ah Oui ! Orange est sponsor officiel des Lions indomptables, l’équipe nationale de football du Cameroun. Nous attendions cette victoire depuis longtemps et j’étais particulièrement contente qu’elle soit arrivée pendant que j’étais à la tête de l’entreprise

TIC Mag : Quel est le projet que vous n’avez pas réalisé et que vous auriez bien voulu réaliser ?

EMB : Il y a plein de choses et de belles initiatives qui restent à mettre en œuvre. Chaque jour est spécifique. Chaque période est spécifique. Est-ce que j’aurais pu conduire tous ces projets en même temps que tout le reste ? Je n’en suis pas certaine.  Plutôt que de m’interroger sur ce que je n’ai pas pu réaliser, je vais tâcher de tirer tous les enseignements pertinents de tout ce qui s’est passé pendant ces quatre riches années, en bien et en moins bien.

TIC Mag : Et quels sont ces enseignements-là ?

EMB : Ils sont personnels (Rires). Il me faudrait une heure ou deux pour pouvoir les partager. Mais, on apprend toujours de ce qu’on fait si on se donne le temps de l’introspection. On peut apprendre de ses succès et de ses moins bonnes performances. On s’enrichit tous les jours. Pour peu que l’on prenne un peu de recul. Ma mission se terminant à peine, je ne pense pas avoir complètement pris du recul. Je n’ai pas encore pris la distance suffisante pour pouvoir tirer le meilleur parti de tous les enseignements de cette aventure.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM

Le cabinet ICT Media STRATEGIES recrute deux responsables commerciaux à Yaoundé

Pour densifier son équipe commerciale et développer des projets de ses clients, ICT Media STRATEGIES, cabinet spécialisé en veille stratégique, communication digitale, e-Réputation, édition, fourniture de contenus médiatiques et relations presse, recrute deux responsables commerciaux (ou commerciales) pour deux projets distincts.

Rôle :

  • Développer et capturer des parts de marché afin d’augmenter la croissance des revenus du cabinet ;
  • Recruter de nouveaux clients, les convaincre de souscrire ou d’acheter les services et produits offerts par le cabinet ;
  • Entretenir le portefeuille client, identifier les besoins de la clientèle et les nouvelles opportunités stratégiques ;
  • Définir des objectifs commerciaux à court, moyen et long terme ;
  • Entretenir les relations avec les clients, négocier des contrats.

Responsabilités

  • Rencontrer de nouveaux clients et leur présenter le portefeuille des produits et services proposés
  • Rester en contact avec les cadres du cabinet et managers de différents départements pour pouvoir partager sa vision du marché
  • Identifier les rencontres et salons importants du domaine indiqué et y participer
  • Veiller sur le comportement et l’actualité des potentiels clients
  • Suivre les tendances du marché et rencontrer les clients importants.

Qualités supplémentaires appréciées

  • Etre flexible
  • Avoir une parfaite maîtrise de l’utilisation du web et des réseaux sociaux
  • Etre capable de travailler dans un environnement de pression
  • Avoir une excellente connaissance du marché de la communication digitale, des médias et de l’édition en Afrique et au Cameroun
  • Les candidatures féminines encouragées

Si vous désirez démontrer vos prouesses ou travailler dans un environnement professionnel, ICT Media STRATEGIES vous ouvre ses portes afin de travailler sur des projets de vos centres d’intérêt. Si vous êtes intéressé (e), envoyez juste votre CV et une lettre de motivation au plus tard le 10 mars 2018 à l’adresse web [email protected] ou à [email protected] avec en objet « Recrutement responsable commercial ». Si vous n’êtes pas intéressé (e), merci de partager auprès de vos contacts qui pourraient l’être.

Type de contrat : CDD avec possibilité de migrer en CDI

Salaire : à négocier

Lieu de service : Yaoundé

Plus d’infos surhttps://www.ictmedia.africa/ 

Cameroun : Philémon Zoo Zame présente à Frédéric Debord les défis que le régulateur attend d’Orange

(TIC Mag) – Le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), Philémon Zoo Zame, a accordé une audience au tout nouveau directeur général d’Orange Cameroun, Frédéric Debord, accompagné de la DG sortante, Elisabeth Medou Badang. C’était le 15 février 2018 dans la salle de conférence de la direction générale sis à la Nouvelle Route Bastos à Yaoundé. Objectif de cette rencontre, prendre contact avec le nouveau DG nommé par résolution du Conseil d’administration d’Orange Cameroun le 14 février 2018. Mais aussi, lui présenter les défis et dossiers importants et urgents qui l’attendent au Cameroun.

Parmi ces dossiers, la relecture de la convention de concession d’Orange et les problèmes de qualité de service surtout en ce qui concerne la voix. Dans ce sens, le DG de l’ART a recommandé à Frédéric Debord le suivi des recommandations issues de l’audit sur la qualité de service commis par le Minpostel. Autres dossiers importants, le paiement des redevances dues et l’identification claire de l’ensemble des abonnés d’Orange. Une sanction avait déjà été infligée par le régulateur à Orange Cameroun au sujet de cette problématique.

Aussi, Philémon Zoo Zame a rendu un vibrant hommage à Mme Elisabeth Medou Badang, DG sortant, pour « la très bonne collaboration et coopération » au cours de ces quatre dernières années. « En effet, malgré les points de discordes, elle a toujours su trouver des compromis », explique Philémon Zoo Zame.

Cameroun : Philémon Zoo Zame présente à Frédéric Debord les défis que le régulateur attend d’Orange
15 février 2018. Yaoundé. ART. Philémon Zoo Zame, le DG de l’ART, Frédéric Debord, le nouveau DG d’Orange Cameroun et Elisabeth Medou Badang, DG sortante. Photo : ART

Prenant la parole à son tour, le directeur général entrant d’Orange a remercié le directeur général de l’ART pour son accueil et surtout pour la déclinaison de cette feuille de route réglementaire qui va lui servir de canevas. II s’est engagé à faire de son mieux pour respecter les prescriptions du régulateur et satisfaire les consommateurs. Il a également précisé qu’il reste conscient du rôle primordial du régulateur dans l’exercice de son activité et renouvelé la volonté d’Orange Cameroun à collaborer activement et pleinement avec le régulateur télécoms.

Au finish, le DG de l’ART a réitéré à Orange Cameroun la volonté des pouvoirs publics et celle du régulateur à les accompagner dans leur déploiement au Cameroun afin de satisfaire tous les utilisateurs des produits et service de communications électroniques. Toutefois, il invite Orange à plus de transparence dans ses actions, au partage de ses infrastructures et à la signature des conventions de coopération avec les autres opérateurs du secteur.

Ecrit par B-O.D., TIC Mag

Cameroun : Paul Biya appelle les jeunes au patriotisme sur Internet

(TIC Mag) – Une fois encore, les Technologies de l’information et de la communication ont fait partie intégrante du message du président Paul Biya à la jeunesse camerounaise. S’adressant le 10 février 2018 à l’occasion de la fête de la Jeunesse, le président camerounais a appelé ses jeunes compatriotes à faire preuve de « patriotisme » sur Internet. Dans un contexte marqué par l’utilisation des réseaux sociaux par les activistes sécessionnistes anglophones qui profitent de ce canal pour appeler au soulèvement, le président camerounais Paul Biya a appelé samedi les jeunes Camerounais à être des « internautes patriotes » sur les réseaux sociaux.

« Soyez des internautes patriotes qui œuvrent au développement et au rayonnement du Cameroun et non des followers passifs ou des relais naïfs des pourfendeurs de la République…Chaque fois qu’en un clic, vous empruntez ces autoroutes de la communication qui vous donnent une visibilité planétaire, il vous faut vous souvenir que vous n’êtes pas pour autant dispensés des obligations civiles et morales telles que le respect de l’autre et des institutions de votre pays », explique le président Biya.

Un choix, qui d’après Beaugas Orain DJOYUM, directeur général du cabinet ICT Media Strategies, cabinet de veille stratégique et de fourniture de contenus médiatiques exprime la gravité de la situation, mais aussi, un souci du président camerounais de se comprendre par le public jeune qui est visé par ce message.

Ecrit par TIC Mag


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Beaugas Orain DJOYUM : « Une autre manière pour Paul Biya de dire aux jeunes : ‘‘Attention, vous pourrez payer cher si vous publiez n’importe quoi’’ »

TIC Mag – Qu’est ce qui a justifié le choix par le président camerounais d’utiliser des expressions essentiellement ‘‘ jeunes’’ comme follower passif ?

Beaugas Orain DJOYUM – L’on peut avoir plusieurs décryptages de l’expression  »follower passif » utilisée par le président de la République, Paul Biya, dans son discours à la jeunesse. En lisant le discours du président et en le mettant en contexte, on comprend aisément qu’il demande aux jeunes camerounais, qui vivent dans un pays en  guerre contre les sécessionnistes et contre les adeptes de Boko Haram de ne pas propager des informations qui pourraient amplifier la guerre, démoraliser et décourager non seulement les populations, mais aussi les soldats.

TIC Mag – Comment faudrait-il interpréter l’expression follower passif ?

Beaugas Orain DJOYUM – Dans ce sens et dans l’entendement du président, l’internaute ou le follower actif doit être celui-là qui observe au moins deux attitudes sur les réseaux sociaux : premièrement, il partage des contenus qui valorisent l’image du pays et encourage les forces armées et les populations à maintenir la paix et le développement;  deuxièmement, il s’assure que ses publications et partages sur les réseaux sociaux ne sont pas contraires aux lois et règlements du pays, notamment la loi N° 2010/012 du 21 décembre 2010 relative  à la cybersécurité et la cybercriminalité  au Cameroun. Une loi qui, en son article 78 alinéa 1, stipule qu’est  puni  d’un  emprisonnement  de  six  (06)  mois  à  deux  (02)  ans  et  d’une  amende  de  5.000.000  (cinq  millions)  à  10.000.000  (dix  millions)  F.Cfa ou  de  l’une  de  ces  deux  peines  seulement,  celui  qui  publie  ou  propage  par  voie de  communications  électroniques  ou  d’un  système  d’information,  une  nouvelle sans  pouvoir  en  rapporter  la  preuve  de  véracité  ou  justifier  qu’il  avait  de  bonnes raisons  de  croire  à  la  vérité  de  ladite  nouvelle. Une autre manière pour le président de la République de dire aux jeunes :  »Attention, vous pourrez payer cher si vous publiez ou partagez n’importe quoi sur les réseaux sociaux. »  »


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Cameroun : Sup’PTIC inaugure un cycle de conférences scientifiques sur les TIC

(TIC Mag) – Conformément aux dispositions du Décret 2016\425 portant changement de dénomination et réorganisation de l’Ecole nationale supérieure des postes et télécommunications, SUP’PTIC a désormais pour mission de dispenser un enseignement supérieur professionnel de formation technique spécialisé, de formation continue et de recherche appliquée en matière de poste, de télécommunications et de technologies de l’information et de la communication, ainsi qu’en matière de gestion des entreprises relevant de ces domaines.

Ainsi, en plus des missions de formation initiale, de perfectionnement, de recyclage et de spécialisation du personnel, SUP’PTIC assure également les études et la recherche appliquée, la veille technologique en vue de la mise à jour des filières de formation dans le secteur, ainsi que l’appui technique aux administrations et organismes publics, parapublics, privés, dans les domaines de la poste, des communications électroniques et les TIC.

C’est dans cet élan qu’elle a mis en place un cycle de conférences scientifiques de haut niveau, concept innovant et opérationnel, qui a pour vocation à devenir à très brève échéance, un rendez-vous du donner et du recevoir.

« Les conférences scientifiques de haut niveau de SUP’PTIC rentrent dans le cadre des dispositifs innovants d’apprentissage mis en place par cette école de formation des hauts cadres des domaines des Postes, des télécommunications et TIC en vue d’une meilleure professionnalisation des enseignements », a déclaré Mme la ministre des Postes et télécommunications, Minette Likeng, dans son discours inaugural tenu lors de la cérémonie de lancement officiel qui s’est tenu ce 24 janvier 2018 à l’amphithéâtre de SUP’PTIC.

« Il s’agit pour l’encadrement de SUP’PTIC de faire venir ici même , des experts de haut niveau, connus pour leurs états de services et reconnus pour leurs contributions dans la production des savoirs et des savoir-faire, pour des échanges que nous souhaitons bénéfiques pour les étudiants, et tout le corps enseignant », a-t-elle ajouté, précisant que l’ambition était de capter les évolutions les plus pertinentes et les recherches les plus récentes pour en favoriser la dissémination dans les esprits, de manière à consolider l’arrimage des programmes aux exigences et standards en vigueur.

Il s’en est suivi alors une conférence, sur le thème : « Les nouveaux environnements des télécommunications face aux défis de l’économie numérique », décliné en deux exposés faits par Dr NFUH WINFRED, conseiller technique n 2 au Minpostel et le Dr Paul Zambo.

Relever le défi de la nouvelle économie

Le Ministre des Postes et télécommunications, Minette Likeng, conduisant, animant et modérant les débats face aux étudiants du SUP'PTIC | Photo : MINPOSTEL
Le Ministre des Postes et télécommunications, Minette Likeng, conduisant, animant et modérant les débats face aux étudiants du SUP’PTIC | Photo : MINPOSTEL

Avec l’essor de l’Internet, le numérique s’est développé par une suite d’innovations technologiques qui continue de s’accélérer aujourd’hui.

La mobilité, le Cloud, le Big Data, l’Intelligence artificielle, les objets connectés et les réseaux sociaux constituent désormais les fondements du numérique et ce qu’on appelle les nouveaux environnements du numérique.

Ces piliers interagissent pour conjuguer leurs effets et ouvrir la voie à d’autres innovations qui favorisent l’émergence de nouveaux services, de nouveaux acteurs et de nouveaux modèles économiques.

Les instituts de formation, les entreprises doivent relever un véritable défi pour s’adapter à temps et ne pas être ébranlés par les avancées dans ce domaine.

C’est en fonction de cet objectif que la conférence inaugurale à SUP’PTIC a porté sur un thème qui constitue une interpellation pour les étudiants, professionnels et experts, à capitaliser les instruments offerts par les nouveaux environnements des télécommunications pour répondre aux enjeux de l’économie numérique.

« A cet effet, il s’agira, à travers cette thématique, d’entretenir les étudiants sur les enjeux liés au développement de l’économie numérique au Cameroun, les différentes évolutions des télécommunications et leur capitalisation pour réussir la transition numérique dans notre pays » selon Mme Likeng.

Visiblement, les étudiants se sont montrés réceptifs à ce message. Au terme des exposés, une riche séance de questions-réponses a eu lieu, occasion pour Mme la ministre et ses experts de repréciser l’importance de ces enjeux.

Par Gaëlle Massang

 

Consultant IT, Justin Claver FOTSING répond au Pr ATSA Etoundi Roger à la suite de son interview sur TIC Mag

(TIC Mag) – Le 22 janvier 2018, soucieux de répondre aux nombreuses questions des Camerounais au sujet des ordinateurs offerts par le président de la République, Paul Biya, aux étudiants, TIC Mag s’est à nouveau rapproché du désormais célèbre Professeur Atsa Etoundi Roger afin d’avoir davantage d’explications sur ses déclarations à polémique. A la suite de cette interview réalisée par Beaugas Orain DJOYUM et publiée sur TIC Mag, Justin Claver FOTSING (JCF), consultant IT et passionné de l’informatique, a choisi de répondre au Pr Atsa point par point. Sa lettre ouverte…

« Mon cher Professeur Atsa, je voudrais dans la mesure du possible vous faire part de ma compréhension de votre point de vérité dans TIC Mag dont vous verrez un troisième personnage dans le dialogue désigné JCF.

Je me permettrais de souligner qu’en lisant vos réponses, je me suis demandé, si et seulement si, vous avez lu tout ce que l’opinion nationale et internationale a écrit sur le sujet. C’est ainsi que ce doute m’a poussé à vous poser personnellement la question et suite à votre réponse, j’ai fait un tour sur votre page Facebook pour me rassurer si vos propos étaient conséquents.

C’est ainsi que votre citation, en lien actif, du 13 juin 2017, 07:14, a retenu mon attention : « Celui qui estime connaitre alors qu’il ne connait pas est plus dangereux que celui qui ne connait. À méditer ma pensée de ce matin ».

Ma deuxième observation est que vous avez donné une interview avec un LENOVO doté d’un écran d’environ 17″ et non assis devant un PBHev avec son écran de 10″ qui est pourtant votre bébé.

Pr Atsa Etoundi Roger : « Je n’ai jamais dit que 32Go = 500 Go » [A lire absolument!]
Le Pr Atsa Etoundi Roger dans son bureau à Yaoundé ! Photo : TIC Mag
Ma dernière préoccupation a été de chercher à comprendre si vous comprenez en réalité quelle est votre responsabilité comme Chef de la division des systèmes d’information au MINESUP. Sachant qu’un SI est composé de deux sous-systèmes, l’un social et l’autre technique. Le sous-système social est composé de la structure organisationnelle et des personnes liées au SI. Le sous-système technique est composé des technologies (hardware, software et équipements de télécommunication) et des processus d’affaires concernés par le SI. Si cette affirmation ne souffre d’aucune contestation, je pense et par analogie, que vous êtes le chef d’orchestre de symphonie, de jazz, d’harmonie, ou de fanfare. Monsieur Atsa, ils ne jouent pas à tous les instruments, mais ils connaissent la musique.

D’où ma visite, avec plus d’intérêt, du site web du Ministère de l’Enseignement Supérieur à l’adresse suivante: http://www.minesup.gov.cm/site pour connaître la structuration de votre Division. C’est ainsi que j’ai pu faire les constats ci-après :

  1. En page d’accueil la photo de votre Ministre de tutelle est dénaturée et je ne vais pas citer celle des autres recteurs d’université ;
    Page d’accueil du site web du Minesup ce 30 janvier 2018. La photo du ministre Jacques Fame Ndongo (Cadré en rouge).
  2. L’organigramme du MINESUP publié sur son site web, du moins à ce jour 30 Janvier 2018 à 00 :17, n’a pas de Direction des Systèmes de l’Information, mais une DSI : Division des Systèmes d’Information, rattachée au Secrétariat Général qui comporte une CDSI : Cellule du Développement des Systèmes d’Information et une CRGMI : Cellule Réseaux et Gestion du Matériel Informatique, pourtant certains médias, et même dans votre point de vérité ci-dessous semblent vous présenter comme Directeur des Systèmes d’Information sans démenti de votre part. http://www.minesup.gov.cm/site/index.php/2012/08/12/24/#more-24;
  3. Une page web sur la E-National Higher Education existe, mais blanche ce qui pourrait dire qu’elle est vide. Est-ce à dire que la charrue a été mise avant les bœufs ? http://www.minesup.gov.cm/site/index.php/category/e-national-higher-education/
  4. Les correspondances que je vous ai envoyées en date du 05, 10 et 12 Janvier 2018 m’ont permis d’avoir la notification Mail Delivery Subsystem sur les adresses [email protected]; [email protected]; [email protected] qui pourrait signifier que celles-ci ne sont peut-être pas fonctionnelles.

Face à ce constat, je me suis dit qu’il serait peut-être superflu, voire prétentieux de poser les questions à savoir ; pourquoi il semblerait que le MINESUP et le MINPOSTEL ont chacun son programme pour l’implémentation d’une Économie Numérique au Cameroun et que CAMTEL qui serait peut-être la seule entité au Cameroun propriétaire des infrastructures d’interconnexion n’est peut-être jamais cité.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je voudrais à nouveau, vous priez de bien vouloir prendre en considération, ce que tous ceux qui se penchent sur le sujet disent, IL N’Y A RIEN DE PERSONNEL. Malheureusement ou heureusement pour vous, vous êtes en front office et par conséquent, êtes pour l’instant notre seul interlocuteur pour nous aider à donner au pays sa dignité et éviter un asservissement numérique.

Je voudrais que nous gardions en esprit deux citations. Celle de mon papy qui avait coutume de dire : « Il est sage de ne pas chercher à justifier ce que les autres qualifient comme une bêtise car le temps pourrait vous donner raison »

La mienne qui dit : « La mystification blanche est le géniteur de la mystification noire ».

Pr Atsa Etoundi Roger : « Je n’ai jamais dit que 32 Go = 500 Go »

(TIC Mag) – Soucieux de répondre aux nombreuses questions des Camerounais au sujet des ordinateurs offerts par le président de la République, Paul Biya, TIC Mag s’est à nouveau rapproché du désormais célèbre Professeur Atsa Etoundi Roger. Car ceux qui ne le connaissaient pas avant décembre 2017 le connaissent aujourd’hui au Cameroun et même ailleurs à la suite du buzz qu’il a créé sur les réseaux sociaux en décembre 2017 en indiquant les ordinateurs PBHev de 32 Go offerts par le Président Paul Biya aux étudiants sont aussi performants que des ordinateurs de 500 Go. Nouvelle technologie Vs ancienne technologie. Tout en donnant des informations importantes sur le projet qui fait polémique, le Pr Atsa Etoundi Roger, Directeur des Systèmes d’Information au Ministère camerounais de l’Enseignement Supérieur, soutient que des gens ont transformé ses propos et qu’il n’a pas dit ce que 32 Go égale 500 Go. Au-delà des informations supplémentaires apportées, il confie à TIC Mag des confidences sur son séjour en Chine alors qu’il supervisait l’acquisition de ces ordinateurs PBHev.

TIC Mag : Aujourd’hui beaucoup de Camerounais assimilent votre image en la comparant aux capacités du PBhev que vous avez décrites sur les antennes de la CRTV, soit 32 Go égale 500 G0. Comment vous sentez-vous aujourd’hui avec cette perception-là ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Tout cela m’amuse beaucoup. Je n’ai jamais pris cela au sérieux. Je reste concentré sur la réalisation du projet. Je ne saurai être distrait par ces manipulateurs d’opinion qui utilisent les réseaux sociaux pour tromper le peuple. Je répondais à une certaine opinion qui estimait qu’il fallait une capacité de 500 Go pour ces ordinateurs. Je crois que nous nous sommes bien compris après mon intervention à la CRTV. Pour rebondir, cette opinion a inondé les réseaux sociaux en transformant ‘ça fait’ en ‘égal’. Là, il y a une réelle intention de nuire et de détourner l’attention du peuple camerounais du geste très fort et salutaire du Chef de l’État à l’endroit de la jeunesse estudiantine camerounaise. Je ne suis pas expert de la langue française. Cependant, il faut bien noter que l’expression “ça fait” exprime une continuité d’un événement au moment où l’on parle. L’événement ici, c’est la capacité du PBhev. Cette continuité en termes de capacité est que chaque PBhev a un espace externe de stockage de 1 To dans le Cloud Microsoft puisque ces machines viennent avec M365 préinstallé. J’invite les uns et les autres à suivre toute ma déclaration, car j’ai poursuivi en parlant du Cloud. La capacité de stockage du PBhev est d’au moins 1056 Go. Lorsque je parle d’au moins, je pèse bien mes mots, car l’étudiant aura la possibilité, à travers son compte Microsoft, de connecter quinze machines supplémentaires. Toute chose qui augmentera sa capacité de stockage. Je laisse le soin à chacun de se faire une opinion sur la capacité de stockage offerte aux étudiants à travers les PBhev. Vous comprenez bien qu’il y a là une mauvaise foi manifeste. Pr Atsa Etoundi Roger

JCF : Mon cher Professeur, il faudrait qu’une fois pour toute vous nous disiez à combien de Go valent un 1 To pour vous, car lors du point de presse vous aviez parlé de 1028 Go, ceci par deux fois et j’ai dit aux autres que c’était un lapsus ; mais actuellement vous parlez de 1056 Go. Qu’en est-il de 1 téraoctet (To)  = 1024 gigaoctet (Go) ?

Je pensais qu’une fois pour toute vous diriez que les 1 To alloués aux étudiants sont dans un disque dur quelque part dans le monde et c’est pour cette raison qu’on parle de CLOUD (NUAGE). Moralité rien n’empêche au Cameroun de bâtir son CLOUD en fait qui n’est qu’un SERVEUR INFORMATIQUE. Combien de SERVEUR disposent le MINESUP ? Les deux cellules à savoir CDSI et CRGMI sont-elles incompétentes à vous faire des propositions viables ? Ou bien elles existent juste pour remplir des formalités administratives ; matricule obligeant ?

TIC Mag : Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Comment je me sens ? Je suis très serein au plan social, scientifique et technologique. Je n’ai jamais dit que 32 Go = 500 Go. Merci d’intégrer l’extrait de la CRTV pour que les gens l’écoute à nouveau. Que ceux qui ont fait cette transformation aillent au bout de leur pensée. Je suis un professeur comblé, car cette polémique a permis que les uns et les autres s’intéressent à la technologie et à son évolution. On parle désormais du Giga, de M365, du Cloud et des nouvelles technologies partout au Cameroun. Même si on ne sait pas de quoi il s’agit. Il y a eu là, une pénétration de la technologie dans notre société qui intègre bien ces concepts susmentionnés dans ma communication. Ce qui est déjà une bonne chose. Il faut cependant savoir que ça fait’ ne signifie pas toujours égal, on peut le vérifier dans les dictionnaires spécialisés et auprès des experts de la langue française. Pr Atsa Etoundi Roger

La vidéo de l’intervention du Pr Atsa à la CRTV

JCF : Vous aurez eu totalement raison par rapport à votre définition sur « ça fait » à la seule différence que pour que ce soit vrai, dans la phrase on doit impérativement trouver la conjonction de subordination QUE servant à relier une proposition principale et une proposition subordonnée et dans le cas d’espèce peut être remplacé par DEPUIS.

Ex : Ça fait trois ans que je travaille dans cette entreprise. (= Je travaille dans cette entreprise depuis trois ans.)

Maintenant prenons votre phrase je vous en prie :

« Ces ordinateurs sont dotés de disques SSD qui sont ultra rapides. C’est des disques SSD de 32 Go. Initialement quand on va voir ça on va dire que 32 Go c’est petit. Avec cette technologie, 32 Go ça fait 500 Go dans l’ancienne technologie »

Nous allons continuer en extrayant la dernière phrase.

Avec cette technologie, 32 Go ça fait 500 Go dans l’ancienne technologie 

Mon cher professeur, je ne vois pas de conjonction de subordination QUE dans votre phrase. Pensez-vous qu’il est possible d’écrire votre phrase avec DEPUIS ?

Je vais néanmoins essayer :

500 Go dans l’ancienne technologie DEPUIS 32 Go dans la nouvelle technologie.

Vous êtes d’accord avec ma nouvelle formulation ?

Dois-je donner tort à mon maître d’école primaire, qui face à nous posait la question :

2 + 2 font combien ou 2 x 2 font combien ? En d’autre terme est-ce que mon tuteur quand il posait la question 2 + 2, ça fait combien avait aussi tort ?

S’ils avaient peut-être raison, sous le contrôle de vos collègues agrégés de français, est-ce que ÇA FAIT dans une phrase sans QUE, ne renverrait pas à une notion d’équivalence ou d’égalité ?

Dans votre extrait à la CRTV que vous avez demandé d’être publié dans votre interview, il me semble vous entendre dire qu’il est possible d’avoir Internet via la connexion filaire et sans port approprié comment cela est-il possible ? Avez-vous prévu d’offrir aussi 500 000 Adaptateurs USB 2.0 vers Ethernet RJ45 ?

C’est vrai que je suis resté sans réponse à ma question adressée au Professeur Marcel Fouda Ndjodo sur la présence d’un port SIM sur l’appareil lors de votre point de presse en présence des deux Ministres. Lui au moins il s’est fait oublier par sa capacité à se taire et laisser les événements suivre leur cours.

Mon cher Professeur, je suis d’accord avec vous que vous avez le mérite de nous remettre au travail et de nous questionner à nouveau, car vous avez réussi à me faire douter au point de me faire rentrer à nouveau dans mes documents pour me rassurer si mon Enseignant ne s’était pas trompé en nous faisant savoir que depuis 1950 les utilisateurs accédaient déjà et ce depuis leurs terminaux à des applications fonctionnant sur des systèmes centraux qu’on baptisait THE CLOUD sous certains cieux.

TIC Mag : Mais franchement, reconnaissez-vous que vos déclarations, notamment votre comparaison, étaient un peu exagérées ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Non, pas du tout. J’ai dit ce qui est et ce qui sera. Savez-vous que la capacité de stockage d’un ordinateur dépend des logiciels qui y sont installés. Savez-vous qu’il existe des logiciels de compression des données qui ont un taux de compression de presque 97%. Avec cette classe d’algorithmes, on stocke 500 Go de données dans un disque de 15 Go de capacité. Avec M365 installé dans un PBhev, on a une capacité de stockage d’au moins 1056 GO. Ce sont plutôt les auteurs des différents documents qui ont circulés sur les réseaux sociaux et ailleurs qui ont fait montre d’une ignorance de la technologie et de l’utilisation d’un ordinateur. Un ordinateur sans logiciel est juste un objet sans valeur. Sa capacité est fonction des outils logiciels qui y sont installés.

Je constate qu’on a encore une vision empirique de l’ordinateur. Il est désormais un objet connecté qui bénéficie des ressources logicielles et matérielles du nouvel espace numérique. Je voudrai encore dire que de nos jours et dans les jours à venir, on ne s’intéresse plus à la capacité interne de stockage d’un ordinateur et d’un ordinateur en général, mais bien plus à sa capacité à aider son utilisateur à traiter les données. Vous savez, en dehors du Cloud, les avancées dans le domaine de la compression des données offrent de très bonnes perspectives dans l’augmentation de la capacité de stockage des ordinateurs. Je crois au moins que lorsqu’un professeur (je suis ainsi présenté) parle, on ne devrait pas se lancer dans la critique hâtive, car on ne sait pas à quel niveau se situent sa pensée et son esprit. Cette polémique me laisse croire que tous les chercheurs seraient mis à mort au Cameroun s’ils rendaient public les résultats de leurs travaux. Faisons attention !Pr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, je vous en prie, c’est le service SaaS (software as a service) que vous payez en location qui vous donne droit à 1 To et non une quelconque technique de compression de données de grâce.

D’autre part, personne ne dénie votre état de Professeur et peut-être de Chercheur, mais concédez-nous le fait que nous parlons juste des faits et de la norme. Personne n’a besoin d’être universitaire pour admettre un postulat.

TIC Mag : Beaucoup d’informations circulent sur les réseaux sociaux et traitent des sujets divers. La parodie de vos déclarations au sujet des PBHev a par exemple fait le tour de la toile. Comment appréciez-vous les nouveaux modes de communication qu’imposent aujourd’hui Internet et les réseaux sociaux ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Je constate avec regret que notre peuple n’assimile pas encore bien la communication dans les réseaux sociaux. Dans ces médias, tout le monde met tout sans le moindre contrôle. Vous comprenez que ce ne sont pas des journalistes formés qui initient ces communications. Lorsqu’une certaine opinion attend un type d’information, alors salut la polémique, salut les dégâts. Je suis très surpris que même les personnes avisées et certains responsables de partis politiques soient tombés sur ce piège tendu par ces nouveaux types de communicateurs. Ces derniers ont cru à ces informations des réseaux sociaux. Mais, tout ceci est très dangereux pour notre société. Cela veut tout simplement dire que notre peuple est facilement manipulable via les réseaux sociaux. Bientôt, les réseaux sociaux feront de certains d’entre nous Président de la république, Sénateur, Député et j’en passe.  J’en appelle à la prudence et à la vigilance.Pr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, les réseaux sociaux sont des modes de communication qui s’imposent à nous aujourd’hui, raison pour laquelle, chaque communication devrait être peaufinée avant d’être servie.

Malheureusement pour vous, toutes vos communications portent à croire que les deux cellules sous votre responsabilité n’ont rien à dire, pire, et je le dis avec beaucoup de réserve, que les autres Chefs des Départements Informatiques des autres Écoles ont peut-être découvert le projet par la presse comme plusieurs d’entre nous.

 

TIC Mag : Il y a une autre polémique sur le coût du PBhev, votre ministre avait annoncé un prix de revient de 300 000 FCFA, le ministre de la Communication a parlé de 100 000 FCFA et d’autres Camerounais affirment avoir retrouvé cet ordinateur en vente en ligne à moins de 50 000 FCFA. Qu’en est-il exactement ? Vous qui étiez en Chine pour ces PBHev, quel a été le prix réel de cet ordinateur ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Les deux ministres se complètent dans leurs déclarations. Un ordinateur est perçu sous deux angles : applicatif et matériel. Mon ministre a parlé de 300 000 FCFA. Je rappelle qu’il est enseignant et par conséquent s’intéresse aux aspects applicatifs. Parlant du coût des applications, il faut comprendre qu’il y a dans ces machines M365 (Office 365 de Microsoft, ndlr), pour lequel l’abonnement mensuel est d’au moins 20 dollars américains. Ce qui fait au moins 240 USD par an et au moins 720 USD en trois ans. Si vous prenez le dollar à 500 FCFA, vous obtenez 360 000 FCFA. C’est le montant qu’aurait déboursé un étudiant pour avoir la même qualité de service associé. Vous comprenez ainsi la déclaration du Professeur Jacques Fame Ndongo. Le Ministre Issa Tchiroma Bakary a parlé de 100 000 FCFA. Il s’agit du coût de la machine sans les applications. Nous sommes encore là devant un autre phénomène : la vente en ligne. Attention aux réseaux sociaux, attention à Internet et attention à tout ce qui s’y trouve. Savez-vous qu’il y a des annonces fantaisistes. Ah, attention vraiment ! Moi, j’étais à Shenzhen, l’une des grandes villes technologiques du monde. Le coût réel de cet ordinateur est au-delà de 100 000 F.Cfa. Mais, avec les accords entre les gouvernements chinois et camerounais, nous l’avons au prix préférentiel de 100 000 F.Cffa. Par ailleurs, si je vais aussi sur la toile, comme monsieur tout le monde, je vous dirai que PBhev a son équivalent qui est l’ultraportable Asus transformer Book T100TAF. Son coût est de loin au-delà des montants qui circulent au Cameroun sur les réseaux sociaux. Pr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, si nous devons accepter que les deux ministres sont complémentaires nous pouvons osez faire APPLICATION + MATÉRIEL ce qui nous donne 360 000 + 100 000 = 460 000 x 500 000 = 230 000 000 000 FCFA. Pouvons-nous dire que c’est le coût probable d’investissement de ce projet si aucune négociation n’est faite ?

Vous avez raison de sonner la sonnette d’alerte pour Internet et je suis très d’accord avec vous. Mais il me semble qu’en comparent le PBHev par rapport à l’ultraportable Asus transformer Book T100TAF vous faites exactement ce dont vous nous reprochez. Merci beaucoup de visiter le site constructeur et deux sites de vente en ligne ci-dessous.

https://www.asus.com/fr/2-in-1-PCs/ASUS_Transformer_Book_T100TAF/

https://www.lesnumeriques.com/ordinateur-portable/asus-transformer-book-t100ta-p17464/test.html

https://www.amazon.fr/Asus-Transformer-T100TAF-BING-DK001B-portable-Microsoft/dp/B00N7KWDXW

Avez-vous non seulement remarquez que c’est un 2 en 1, et que Office 365 est offert gratuitement pour 1 an ?

TIC Mag : Quel a été le montant global des applications Microsoft (avec qui vous êtes partenaires) installées dans ces 500 000 ordinateurs ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Pour une période de trois ans, l’État a payé pour chaque étudiant, la somme de 3.72675 USD, ce qui fait environ 1 865 FCFA au lieu de 720 USD, soit 360 000 FCFA. Ceci grâce aux négociations que nous avons menées avec Microsoft. Le Cameroun a été éligible au programme Shape the Future K-12 program de Microsoft Education. À travers ce programme, le Cameroun a des remises de presque 99% du prix réel. En principe, l’État paie juste un franc symbolique. Cette information peut être vérifiée auprès de Microsoft. J’ai la lettre d’éligibilité (LOE) pour ceux qui veulent la lire. Je voudrai porter à l’attention des Camerounais que le Cameroun n’a déboursé aucun franc pour être éligible au programme Shape the Future de MicrosoftPr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, vous désignez 1 865 FCFA comme insignifiant, mais pour 500 000 étudiants cela donne 932 500 000 FCFA. Mon cher, l’État a déboursé près d’un milliard sur les fonds du contribuable, je vous en prie ayez du respect pour cette somme et merci de retirer votre expression de « un franc symbolique ».

Monsieur Atsa, je voudrais porter à votre connaissance que K-12, c’est kindergarten plus 12 years of school ce qui voudrait dire de la Maternel au Secondaire en passant par le primaire. C’est la codification valable pour les Établissements scolaires publiques en Inde, États-Unis, Canada, Équateur, Corée du Sud, Turquie, Philippines, Égypte, Australie, Afghanistan et en Iran. Si je ne m’abuse.

Vous en tant que MINESUP, comment pouvez-vous affirmer que vous avez signé un MS LOE dans le cadre du programme Shape the Future K-12 program de Microsoft Education ?

Monsieur Atsa même la National Academic Offer dont l’abonnement est de 12 mois ne concerne nullement les universités. Voir les liens d’éligibilité ci-après et surtout lisez les contenus je vous en prie :

https://www.microsoft.com/en-us/education/products/windows/shapethefuture.aspx

https://signup.microsoft.com/signup?sku=StoreForBusinessEDUFaculty&origin=loe&ru=https://businessstore.microsoft.com/signup/eloe

Sur quelle base avez-vous véritablement payé les 932 500 000 FCFA pour la partie logiciel ?

TIC Mag : Pourtant, pour de nombreux Camerounais, votre ministre et vous, vous êtes bien arrosés dans le cadre de ce projet avec de multiples commissions et autres. Que leur répondez-vous ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Pour les Camerounais, lorsque vous êtes impliqués dans un projet, vous vous faites beaucoup d’argent. Ils expriment là ce qu’ils auraient dû faire s’ils étaient à notre place. Je voudrais porter l’attention de l’opinion que le projet est entièrement financé par Exim Bank of China et est exécuté par les entreprises chinoises. Aucun fond n’est géré par le Cameroun. Je vais vous surprendre en vous faisant une confidence. Pour faire le voyage à Shenzhen, à l’effet de suivre la fabrication de ces ordinateurs, j’ai fait cette mission sans frais. Le Ministre a financé de sa poche la mission, après estimation des frais du billet d’avion, d’hébergement et de nutrition. Le coût de la vie et les fluctuations des coûts des chambres d’hôtel en fonction des jours de la semaine, m’ont amené à passer le temps à changer d’hôtel pour rester dans le budget.

Au finish, je suis rentré avec une dette de 11 120 yuans que je dois rembourser à un personnel de l’ambassade du Cameroun en Chine qui m’a aidé à solder les factures. Pour le moment je n’ai pas encore remboursé, car je n’ai pas d’argent. Mais, je le ferai. Car je ne devrais pas abuser de la confiance de ce compatriote. Allez voir comment les missions à l’étranger se gèrent selon notre règlementation. Mais faute d’argent et pour l’honneur du pays, j’ai accepté ce sacrifice et je le ferai toujours en cas de besoin. Certains penseront que ce sont des histoires, mais tout ceci peut être vérifié auprès du MINESUP, de notre ambassade en Chine et du MINFIPr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, ce n’est plus sans frais, puisque sur la base de l’ordre de mission qu’il a signé, Son Excellence Monsieur le Ministre a payé de ses poches une mission en Chine pour le compte de l’État du Cameroun. Vous conviendrez avec moi que c’est un acte patriotique à saluer, qui plus est, mérite une décoration de la nation.

Mais vous ne dites jamais pourquoi pour une mission qui engage 75 000 000 000 FCFA vous avez toujours été seul ? Est-ce à vouloir confirmer que la DSI du MINESUP n’existe que sur la forme ? Ou dans toutes les universités du Cameroun voir tout le MINESUP vous étiez le seul compétent à comprendre le chinois ?

Monsieur Atsa, l’opinion qui pense qu’il pourrait avoir collusion dans cette affaire que ce soit avec la partie chinoise ou la partie Microsoft se fonde sur vos déclarations contradictoires, non seulement des termes mais des chiffres depuis vos déclarations de presse jusqu’à votre point de vérité en passant par votre lettre adressée au MINESUP.

TIC Mag : Waouh ! Passons à autre chose. L’on attend toujours l’activation d’Office 365 qui devait se faire avec le partenaire Microsoft dès le 17 janvier 2018. Où en est-on avec cette opération ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Effectivement, Microsoft a mis en mission Monsieur Anthony Nyutu (Devices Lead- Education – West, East, Central Africa & Indian Ocean Islands) qui a travaillé avec l’équipe technique camerounaise dans la semaine du 15 janvier 2018. Il est reparti vendredi pour revenir au courant de la semaine du 22 janvier 2018. Les travaux techniques en prélude à l’activation de M365 sont bouclés. Nous attendons les listes biométriques des étudiants des universités pour passer à la phase d’activation. Il faut savoir que chaque étudiant pourra, en dehors du PBhev, se connecter avec quinze machines supplémentaires au Cloud Microsoft. Vous voyez ce que cela fait en termes de capacité de stockage ?Pr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, avez-vous remarqué que votre intervieweur à lancer un cri d’admiration à votre égard ?

Monsieur Atsa, pour l’instant nous connaissons deux méthodes d’activation des licences Microsoft qui sont soit par Internet, soit par téléphone. En se laissant guider, le système vérifie la validité de votre numéro de licence et, si elle n’est pas considérée comme une licence piratée, votre licence est activée automatiquement.

Monsieur Atsa, devrons-nous comprendre que nous sommes suffisamment nul au Cameroun pour conduire une activation d’un logiciel au point qu’un expert Microsoft doive faire des vas et viens au Cameroun ?

Microsoft ayant mis Monsieur Anthony Nyutu en mission, qui supporte les frais, le Cameroun ou Microsoft ?

Monsieur Atsa, voici un lien qui explique comment activer Office 365. Vos étudiants sont-ils incapables de suivre cette procédure ? https://support.office.com/fr-fr/article/activer-office-365-office-2016-ou-office-2013-5bd38f38-db92-448b-a982-ad170b1e187e

Monsieur Atsa, connecter 1 ou 15 appareils dans un Cloud est purement et simplement un principe natif de synchronisation et je vous prie de noter que cela n’accroit en rien la capacité au contraire est un risque pour ceux qui ne sont pas vigilants.

TIC Mag : Comment allez-vous assurer aux 500 000 étudiants l’appropriation de l’outil qu’ils ont reçu et de ses applications Microsoft. Car visiblement, beaucoup sont perdus et ne savent pas encore comment bénéficier de l’ensemble des avantages de cet ordinateur ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Il sera organisé dans les jours à venir et après activation de M365, des séances de formation des formateurs pour chaque université. Ces séances de formation seront animées par des experts venant de Microsoft et de la société qui fabrique les ordinateurs. Vu l’effectif important par Université, une moyenne de 100 étudiants et des personnels techniques seront formés. Ce capital humain va se charger de former le reste des étudiants par filière, par département et par faculté ou école dans chaque Université. Pr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, une fois de plus, êtes-vous en train de certifier que vous n’êtes pas une ressource capable de former les étudiants à la synchronisation et à l’utilisation de la bureautique ?

TIC Mag : Le projet comporte la création des Centres de développement du numérique universitaire. De quoi s’agit-il exactement ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Il s’agit des centres spécialisés dans le numérique universitaire. On y retrouve les salles multimédias, des salles de maintenances des ordinateurs, des salles de formations, des salles d’enregistrements des cours par les enseignants, des salles de vidéo conférences, des sources interrompues d’énergie pour garantir la disponibilité des services offerts aux étudiants, un call centre qui aidera à collecter toutes les questions des étudiants relatives à la compréhension des cours  d’une part et des réponses apportées par les enseignants par rapport à ces sollicitations d’autre part, un mini Datacenter dans lequel sera implémentée une solution de stockage en local (des bases de données documentaires) dans les campus. Toute chose qui évitera la consommation de l’Internet, car il y aura un intranet à base du Wifi dans chaque Université.Pr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, nous pouvons implémenter des grands Datacenter, si vous n’avez les compétences pour le faire, adressez-vous au MINPOSTEL, CAMTEL ou à des opérateurs privés camerounais qui vous viendront en aide.

Monsieur Atsa, les serveurs informatiques qui hébergent la base de donnée de l’indentification au Cameroun sont basés au Cameroun et administrés par des camerounais.

Je vous surprendrais en vous informant qu’ils fonctionnent interactivement avec des postes distants disséminés un peu partout en temps réel.

TIC Mag : Ces ordinateurs portent le nom PBhev pour Paul Biya Higher education Vision. Quelle est cette vision du président pour l’Enseignement supérieur ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Je ne saurai parler au nom de Monsieur le Président de la République, Son Excellence Paul Biya. Mais, je puis vous assurer, de par les actions que nous devons mener dans le cadre du projet E-National Higher Education Network, qu’il s’agit d’une vision futuriste pour la jeunesse estudiantine camerounaise. Le premier grand concept de cette vision est bel et bien ‘‘Un étudiant- Un ordinateur-Une connexion Internet’’. Cette triade a comme corolaire des actions fortes pour une transformation numérique durable des universités camerounaises. Ces actions fortes conduiront à :

  1. Un enseignement supérieur de demain totalement numérique ;
  2. Des enseignants centrés dans la production des supports didactiques et pédagogiques pour permettre aux étudiants d’appréhender le savoir et le savoir-faire ;
  3. Un étudiant recevant en début d’année académique, tous les supports didactiques lui permettant une auto formation ;
  4. Un étudiant n’ayant plus besoin de se rendre au campus pour suivre les résultats à la suite des examens ou des ajustements apportés pendant sa formation ;
  5. Des interactions numériques très poussées entre l’administration universitaire et les étudiants ;
  6. Une mobilité sans limite des étudiants entre les universités ;
  7. Un téléchargement en début d’année académique de tous les cours par filière et niveau d’étude ;
  8. Une modernisation du processus de diplomation ;
  9. Une formation des étudiants axée sur le savoir-faire ;
  10. ‘’Une université, un Centre Interuniversitaires des Ressources Documentaires (CIRD)’’ ;
  11. Une professionnalisation des enseignements ;
  12. Un arrimage au système LMD ;
  13. Un entrepreneuriat étudiant. Pr Atsa Etoundi Roger

JCF : Monsieur Atsa, pardon, de grâce, laissons un peu le Président de la République tranquille et prenons nos responsabilités.

Votre responsabilité est de réussir à donner la vie à ces 13 points, pour cela vous devez avoir le courage d’oublier votre slogan de CLOUD et bâtir une véritable architecture dans chaque Campus avec des véritables Serveurs Informatiques et non les squelettes annoncés plus haut.

Votre responsabilité est de tout faire pour que la plateforme MINESUP-MINPOSTEL-CAMTEL voie le jour.

Votre responsabilité est de savoir ce qu’est une DSI et tout faire pour lui donner toutes ses lettres de noblesse au sein de MINESUP.

Votre responsabilité est de comprendre qu’au-delà de tout, Microsoft est un commerçant, par conséquent vous devez vous entourer de la bonne ressource humaine pour vous permettre d’avoir un partenariat gagnant-gagnant qui vous évitera de signer des conventions destinés aux élèves pour les étudiants.

Votre responsabilité est de supprimer la page web sur la E-National Higher Education ou rendre son lien inactif.

Votre responsabilité est de reconnaître que vous êtes un être humain sujet à toute faillite, de ce fait, pourquoi vouloir toujours justifier l’injustifiable ?

Consultant IT, Justin Claver FOTSING répond au Pr ATSA Etoundi Roger à la suite de son interview sur TIC Mag
Justin Claver FOTSING, Consultant IT et passionné de l’outil informatique.

Par Justin Claver FOTSING, consultant IT et passionné de l’outil informatique.

Vous aussi, si vous avez un avis d’expert ou une opinion sur un sujet d’actualité relatif aux TIC, aux Télécoms et au numérique, écrivez à TIC Mag ( [email protected] ). N’hésitez pas de joindre une photo de bonne résolution pour l’illustration de votre Avis d’expert ou de votre opinion.

 


Lire aussi :

Pr Atsa Etoundi Roger : « Je n’ai jamais dit que 32Go=500Go »

Pour plus d’explications, lire l’Avis d’expert du Pr Atsa Etoundi Roger spécialement rédigé pour TIC Mag

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Le Congo Brazza et le Gabon connectés via le projet de fibre optique CAB en fin mars 2018

(TIC Mag) – L’interconnexion en réseau à très haut débit en fibre optique entre la République du Congo et la République du Gabon s’effectuera au plus tard en fin mars 2018. La cérémonie y relative se déroulera au village LEKOKO, côté Gabon. C’est ce qui ressort des conclusions de la réunion technique du projet Central African Backbone (CAB) qui s’est déroulée le 19 janvier 2018 à Libreville au Gabon.

Outre la problématique des aspects de l’interconnexion entre ces deux pays, d’autres points importants ont été aussi examinés à savoir: la question sur l’état d’avancement de la construction du réseau Gabonais et de la mise en service du réseau des deux parties ;  la problématique de modalités de construction des 150 mètres restant du coté gabonais en vue de l’interconnexion avec le Congo ; les aspects formels de cette interconnexion ; la rédaction de la convention de ladite interconnexion et enfin la proposition d’un chronomètre et de décision de fixer ensemble la date du calendrier d’exécution des taches précitées.

Cette réunion de Libreville sur le CAB, tenue dans les locaux de la Société de Patrimoine des Infrastructures Numériques du Gabon (SPIN), a été présidée par Axcèle KISSANGOU – MOUELE, directeur général de la Société de Patrimoine des Infrastructures Numériques (SPIN). La partie congolaise quant à elle a été représentée par le Coordonnateur national du projet CAB3, Yvon Didier MIEHAKANDA et par le Conseiller à l’économie numérique de Léon – juste IBOMBO, ministre congolais des Postes, Télécommunications et de l’Economie numérique.

Notons que la SPIN est une société qui a la charge d’exploiter et de commercialiser les infrastructures numériques de l’Etat gabonais. C’est également elle qui s’occupe de gestion du « Backbone national » du Gabon en fibre optique déployé à Libreville et à Port – gentil par le câble ACE. Elle a encore la mission de la gestion de la fibre optique du projet CAB Gabon appelé encore CAB 4.

Après cette réunion technique, la délégation congolaise a eu droit à la visite guidée de la station Africa Coast to Europe (ACE) de Libreville. Cette station gérée par la société AXIONE. Cette station a la charge de fournir l’accès Internet, la maintenance des infrastructures par le câble international sous – marin ACE. Objectif de cette station, sécuriser la connectivité à l’internet au Gabon et dans les autres pays d’Afrique.

Par TIC Mag avec CP


Bon à savoir : Qui sont-ils ?

Axcèle KISSANGOU-MOUELE, DG de la SPIN

Le Congo Brazza et le Gabon connectés via le projet de fibre optique CAB en fin mars 2018
Axcèle KISSANGOU – MOUELE, directeur général de la Société de Patrimoine des Infrastructures Numériques (SPIN).

Diplômé de l’INSG de Libreville, de l’INTEC de Paris, et de l’EAA de Liège, Axcèle KISSANGOU-MOUELE a intégré BGFIGroup en 1994, en qualité de CRC Grandes Entreprises. Il a par la suite successivement occupé les fonctions suivantes : Chef de Département Contrôle de Gestion & Budget (BGFIBank Gabon), Chef de Projet BGFIBank GE, ADG BGFIBank GE, Chef de Département Audit Interne (BGFIBank Gabon), DGA puis DG de BGFIBail, Chef de Projet BGFIBank RDC, DG BGFIBank RDC, Senior Banker Responsable du Crédit BGFI Holding Corporation et Directeur des Engagements de BGFIBank Gabon.

Parallèlement à ces responsabilités, l’intéressé a été Administrateur représentant le Groupe BGFI aux Conseils d’administration des sociétés SBE, SOMIVAB (industrie du bois), ASSINCO, SOLICAR (assurances), SOTRALGA (transformation aluminium), et Finatra (crédit à la consommation), Président du Comité d’Audit de Finatra, Secrétaire des Conseils et Assemblées de BGFIBank GE, BGFIBail, BGFIBank RDC.

De mars 2013 à août 2015, il pilote le déploiement de la Société de Patrimoine des Infrastructures Numériques (SPIN), société d’Etat chargée de détenir et opérer les infrastructures TICs de la République gabonaise, en qualité de DG.

De septembre 2015 à août 2016, il pilote le déploiement ACE Gabon, filiale de la SPIN en charge de l’exploitation du câble sous-marin fibre optique ACE.

Depuis septembre 2016, il est à nouveau DG de la SPIN.

 

Yvon Didier MIEHAKANDA, Coordonnateur du projet CAB3 Congo

Yvon Didier MIEHAKANDA
Yvon Didier MIEHAKANDA, le Coordonnateur national du projet CAB3 au Congo.

Depuis Mai 2015, Yvon Didier Miehakanda est le Coordonnateur du projet CAB 3 au Congo Brazza, Central African Backbone.  Un projet de coopération de la Banque mondiale, de la Banque Africaine de Développement et des Etats d’Afrique centrale qui consiste en la la construction des infrastructures de télécommunications de très haut débit dans la sous-région, notamment la fibre optique.

MSc, ESSEC Executive MBA, Yvon-Didier Miehakanda a exercé 5 années en qualité d’Ingénieur dans l’industrie pétrolière pour le Groupe Schlumberger. Il a entre autres occupé pendant plus de 10 ans en Europe, aux USA et en Asie des fonctions de Direction en Technologie, principalement pour les Groupes Thomson Technicolor et Nissan.

Il est co-fondateur en 2010 de SABBAR Expertise Management Consulting, le premier cabinet de Conseil en Management Green IT africain fondé au Maroc et spécialisé dans le Conseil RSE, l’Organisation, les Opérations et les Études informatiques.

Pr Atsa Etoundi Roger : « Je n’ai jamais dit que 32Go = 500 Go » [A lire absolument!]

(TIC Mag) – Soucieux de répondre aux nombreuses questions des Camerounais au sujet des ordinateurs offerts par le président de la République, Paul Biya, TIC Mag s’est à nouveau rapproché du désormais célèbre Professeur Atsa Etoundi Roger. Car ceux qui ne le connaissaient pas avant décembre 2017 le connaissent aujourd’hui au Cameroun et même ailleurs à la suite du buzz qu’il a créé sur les réseaux sociaux en décembre 2017 en indiquant les ordinateurs PBHev de 32 Go offerts par le president Paul Biya aux étudiants sont aussi performants que des ordinateurs de 500 Go. Nouvelle technologie Vs ancienne technologie. Tout en donnant des informations importantes sur le projet qui fait polémique, le Pr Atsa Etoundi Roger, directeur des Systèmes d’information au ministère camerounais de l’Enseignement supérieur, soutient que des gens ont transformé ses propos et qu’il n’a pas dit ce que 32Go égale 500 Go. Au delà des informations supplémentaires apportées, il confie à TIC Mag des confidences sur son séjour en Chine alors qu’il supervisait l’acquisition de ces ordinateurs PBHev.

TIC Mag : Aujourd’hui beaucoup de Camerounais assimilent votre image en la comparant aux capacités du PBhev que vous avez décrites sur les antennes de la Crtv, soit 32 Go égale 500 G0. Comment vous sentez- vous aujourd’hui avec cette perception-là ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Tout cela m’amuse beaucoup. Je n’ai jamais pris cela au sérieux. Je reste concentré sur la réalisation du projet. Je ne saurai être distrait par ces manipulateurs d’opinion qui utilisent les réseaux sociaux pour tromper le peuple. Je répondais à une certaine opinion qui estimait qu’il fallait une capacité de 500 Go pour ces ordinateurs. Je crois que nous nous sommes bien compris après mon intervention à la CRTV.

Pour rebondir, cette opinion a inondé les réseaux sociaux en transformant ‘ça fait’ en ‘égal’. Là, il y a une réelle intention de nuire et de détourner l’attention du peuple camerounais du geste très fort et salutaire du Chef de l’Etat à l’endroit de la jeunesse estudiantine camerounaise. Je ne suis pas expert de la langue française. Cependant, il faut bien noter que l’expression « ça fait » exprime une continuité d’un événement au moment où l’on parle. L’événement ici, c’est la capacité du PBhev. Cette continuité en termes de capacité est que chaque PBhev a un espace externe de stockage de 1To dans le Cloud Microsoft puisque ces machines viennent avec M365 préinstallé.

La capacité de stockage du PBhev est d’au moins 1056 Go. Lorsque je parle d’au moins, je pèse bien mes mots, car l’étudiant aura la possibilité, à travers son compte Microsoft, de connecter quinze machines supplémentaires. Toute chose qui augmentera sa capacité de stockage. Pr Atsa Etoundi Roger

J’invite les uns et les autres à suivre toute ma déclaration, car j’ai poursuivi en parlant du Cloud. La capacité de stockage du PBhev est d’au moins 1056 Go. Lorsque je parle d’au moins, je pèse bien mes mots, car l’étudiant aura la possibilité, à travers son compte Microsoft, de connecter quinze machines supplémentaires. Toute chose qui augmentera sa capacité de stockage. Je laisse le soin à chacun de se faire une opinion sur la capacité de stockage offerte aux étudiants à travers les PBhev. Vous comprenez bien qu’il y a là une mauvaise foi manifeste.

TIC Mag : Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Comment je me sens ? Je suis très serein au plan social, scientifique et technologique. Je n’ai jamais dit que 32Go = 500 Go. Merci d’intégrer l’extrait de la CRTV pour que les gens l’écoute à nouveau. Que ceux qui ont fait cette transformation aillent au bout de leur pensée. Je suis un professeur comblé, car cette polémique a permis que les uns et les autres s’intéressent à la technologie et à son évolution. On parle désormais du Giga, de M365, du Cloud et des nouvelles technologies partout au Cameroun. Même si on ne sait pas de quoi il s’agit. Il y a eu , une pénétration de la technologie dans notre société qui intègre bien ces concepts susmentionnés dans ma communication. Ce qui est déjà une bonne chose. Il faut cependant savoir que ‘ça fait’ ne signifie pas toujours ‘égal’, on peut le vérifier dans les dictionnaires spécialisés et auprès des experts de la langue française.

La vidéo de l’intervention du Pr Atsa à la CRTV

Lire aussi : Cameroun / 32Go = 500 Go : Le Pr Roger Atsa Etoundi du Minesup tourné en dérision sur les réseaux sociaux

TIC Mag : Mais franchement, reconnaissez-vous que vos déclarations, notamment votre comparaison, étaient un peu exagérées ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Non, pas du tout. J’ai dit ce qui est et ce qui sera. Savez-vous que la capacité de stockage d’un ordinateur dépend des logiciels qui y sont installés. Savez-vous qu’il existe des logiciels de compression des données qui ont un taux de compression de presque 97%. Avec cette classe d’algorithmes, on stocke 500 Go de données dans un disque de 15 Go de capacité. Avec M365 installé dans un PBhev, on a une capacité de stockage d’au moins 1056 GO. Ce sont plutôt les auteurs des différents documents qui ont circulés sur les réseaux sociaux et ailleurs qui ont fait montre d’une ignorance de la technologie et de l’utilisation d’un ordinateur. Un ordinateur sans logiciel est juste un objet sans valeur. Sa capacité est fonction des outils logiciels qui y sont installés.

Pr Atsa Etoundi Roger : “La capacité des ordinateurs PBhev est de loin supérieure aux 500 GO initialement sollicités par l’opinion”

Je crois au moins que lorsqu’un professeur (je suis ainsi présenté) parle, on ne devrait pas se lancer dans la critique hâtive, car on ne sait pas à quel niveau se situent sa pensée et son esprit. Cette polémique me laisse croire que tous les chercheurs seraient mis à mort au Cameroun s’ils rendaient public les résultats de leurs travaux. Faisons attention !Pr Atsa Etoundi Roger

Je constate qu’on a encore une vision empirique de l’ordinateur. Il est désormais un objet connecté qui bénéficie des ressources logicielles et matérielles du nouvel espace numérique. Je voudrai encore dire que de nos jours et dans les jours à venir, on ne s’intéresse plus à la capacité interne de stockage d’un ordinateur et d’un ordinateur en général, mais bien plus à sa capacité à aider son utilisateur à traiter les données. Vous savez, en dehors du Cloud, les avancées dans le domaine de la compression des données offrent de très bonnes perspectives dans l’augmentation de la capacité de stockage des ordinateurs. Je crois au moins que lorsqu’un professeur (je suis ainsi présenté) parle, on ne devrait pas se lancer dans la critique hâtive, car on ne sait pas à quel niveau se situent sa pensée et son esprit. Cette polémique me laisse croire que tous les chercheurs seraient mis à mort au Cameroun s’ils rendaient public les résultats de leurs travaux. Faisons attention !

TIC Mag : Beaucoup d’informations circulent sur les réseaux sociaux et traitent des sujets divers. La parodie de vos déclarations au sujet des PBHev a par exemple fait le tour de la toile. Comment appréciez-vous les nouveaux modes de communication qu’imposent aujourd’hui Internet et les réseaux sociaux ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Je constate avec regret que notre peuple n’assimile pas encore bien la communication dans les réseaux sociaux. Dans ces médias, tout le monde met tout sans le moindre contrôle. Vous comprenez que ce ne sont pas des journalistes formés qui initient ces communications. Lorsqu’une certaine opinion attend un type d’information, alors salut la polémique, salut les dégâts. Je suis très surpris que même les personnes avisées et certains responsables de partis politiques soient tombés sur ce piège tendu par ces nouveaux types de communicateurs. Ces derniers ont cru à ces informations des réseaux sociaux.  Mais, tout ceci est très dangereux pour notre société. Cela veut tout simplement dire que notre peuple est facilement manipulable via les réseaux sociaux. Bientôt, les réseaux sociaux feront de certains d’entre nous Président de la république, Sénateur, Député et j’en passe.  J’en appelle à la prudence et à la vigilance.

TIC Mag : Il y a une autre polémique sur le coût du PBhev, votre ministre avait annoncé un prix de revient de 300 000 F.Cfa, le ministre de la Communication a parlé de 100 000 F.Cfa et d’autres Camerounais affirment avoir retrouvé cet ordinateur en vente en ligne à moins de 50 000 F.Cfa. Qu’en est-il exactement ? Vous qui étiez en Chine pour ces PBHev, quel a été le prix réel de cet ordinateur ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Les deux ministres se complètent dans leurs déclarations. Un ordinateur est perçu sous deux angles : applicatif et matériel. Mon ministre a parlé de 300 000 F.Cfa. Je rappelle qu’il est enseignant et par conséquent s’intéresse aux aspects applicatifs. Parlant du coût des applications, il faut comprendre qu’il y a dans ces machines M365 (Office 365 de Microsoft, ndlr), pour lequel l’abonnement mensuel est d’au moins 20 dollars américains. Ce qui fait au moins 240 USD par an et au moins 720 USD en trois ans. Si vous prenez le dollar à 500 F.Cfa, vous obtenez 360 000 F.Cfa. C’est le montant qu’aurait déboursé un étudiant pour avoir la même qualité de service associé. Vous comprenez ainsi la déclaration du Professeur Jacques Fame Ndongo. Le Ministre Issa Tchiroma Bakary a parlé de 100 000 F.Cfa. Il s’agit du coût de la machine sans les applications.

Nous sommes encore là devant un autre phénomène : la vente en ligne. Attention aux réseaux sociaux, attention à Internet et attention à tout ce qui s’y trouve. Savez-vous qu’il y a des annonces fantaisistes. Ah, attention vraiment ! Moi, j’étais à Shenzhen, l’une des grandes villes technologiques du monde. Le coût réel de cet ordinateur est au-delà de 100 000 F.Cfa. Mais, avec les accords entre les gouvernements chinois et camerounais, nous l’avons au prix préférentiel de 100 000 F.Cffa. Par ailleurs, si je vais aussi sur la toile, comme monsieur tout le monde, je vous dirai que PBhev a son équivalent qui est l’ultraportable Asus transformer Book T100TAF. Son coût est de loin au-delà des montants qui circulent au Cameroun sur les réseaux sociaux.

Pr Atsa Etoundi Roger : « Je n’ai jamais dit que 32Go = 500 Go » [A lire absolument!]

En principe, l’Etat paie juste un franc symbolique. Cette information peut être vérifiée auprès de Microsoft. J’ai la lettre d’éligibilité (LOE) pour ceux qui veulent la lire. Je voudrai porter à l’attention des Camerounais que le Cameroun n’a déboursé aucun franc pour être éligible au programme Shape the Future de Microsoft.Pr Atsa Etoundi Roger

TIC Mag : Quel a été le montant global des applications Microsoft (avec qui vous êtes partenaires) installées dans ces 500 000 ordinateurs ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Pour une période de trois ans, l’Etat a payé pour chaque étudiant, la somme de 3.72675 USD, ce qui fait environ 1 865 F.Cfa au lieu de 720 USD, soit 360 000 F.Cfa. Ceci grâce aux négociations que nous avons menées avec Microsoft. Le Cameroun a été éligible au programme Shape the Future K-12 program de Microsoft Education. A travers ce programme, le Cameroun a des remises de presque 99% du prix réel. En principe, l’Etat paie juste un franc symbolique. Cette information peut être vérifiée auprès de Microsoft. J’ai la lettre d’éligibilité (LOE) pour ceux qui veulent la lire. Je voudrai porter à l’attention des Camerounais que le Cameroun n’a déboursé aucun franc pour être éligible au programme Shape the Future de Microsoft.

TIC Mag : Pourtant, pour de nombreux Camerounais, votre ministre et vous, vous êtes bien arrosés dans le cadre de ce projet avec de multiples commissions et autres. Que leur répondez-vous ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Pour les Camerounais, lorsque vous êtes impliqués dans un projet, vous vous faites beaucoup d’argent. Ils expriment là ce qu’ils auraient dû faire s’ils étaient à notre place. Je voudrais porter l’attention de l’opinion que le projet est entièrement financé par Exim Bank of China et est exécuté par les entreprises chinoises. Aucun fond n’est géré par le Cameroun. Je vais vous surprendre en vous faisant une confidence. Pour faire le voyage à Shenzhen, à l’effet de suivre la fabrication de ces ordinateurs, j’ai fait cette mission sans frais. Le Ministre a financé de sa poche la mission, après estimation des frais du billet d’avion, d’hébergement et de nutrition. Le coût de la vie et les fluctuations des coûts des chambres d’hôtel en fonction des jours de la semaine, m’ont amené à passer le temps à changer d’hôtel pour rester dans le budget.

Au finish, je suis rentré avec une dette de 11 120 yuans que je dois rembourser à un personnel de l’ambassade du Cameroun en Chine qui m’a aidé à solder les factures. Pour le moment je n’ai pas encore remboursé, car je n’ai pas d’argent. Mais, je le ferai. Car je ne devrais pas abuser de la confiance de ce compatriote. Allez voir comment les missions à l’étranger se gèrent selon notre règlementation. Mais faute d’argent et pour l’honneur du pays, j’ai accepté ce sacrifice et je le ferai toujours en cas de besoin. Certains penseront que ce sont des histoires, mais tout ceci peut être vérifié auprès du MINESUP, de notre ambassade en Chine et du MINFI.

TIC Mag : Waouh ! Passons à autre chose. L’on attend toujours l’activation d’Office 365 qui devait se faire avec le partenaire Microsoft dès le 17 janvier 2018. Où en est-on avec cette opération ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Effectivement, Microsoft a mis en mission Monsieur Anthony Nyutu (Devices Lead- Education – West, East, Central Africa & Indian Ocean Islands) qui a travaillé avec l’équipe technique camerounaise dans la semaine du 15 janvier 2018. Il est reparti vendredi pour revenir au courant de la semaine du 22 janvier 2018. Les travaux techniques en prélude à l’activation de M365 sont bouclés. Nous attendons les listes biométriques des étudiants des universités pour passer à la phase d’activation. Il faut savoir que chaque étudiant pourra, en dehors du PBhev, se connecter avec quinze machines supplémentaires au Cloud Microsoft. Vous voyez ce que cela fait en termes de capacité de stockage ?

TIC Mag : Comment allez-vous assurer aux 500 000 étudiants l’appropriation de l’outil qu’ils ont reçu et de ses applications Microsoft. Car visiblement, beaucoup sont perdus et ne savent pas encore comment bénéficier de l’ensemble des avantages de cet ordinateur ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Il sera organisé dans les jours à venir et après activation de M365, des séances de formation des formateurs pour chaque université. Ces séances de formation seront animées par des experts venant de Microsoft et de la société qui fabrique les ordinateurs. Vu l’effectif important par Université, une moyenne de 100 étudiants et des personnels techniques seront formés. Ce capital humain va se charger de former le reste des étudiants par filière, par département et par faculté ou école dans chaque Université.

TIC Mag : Le projet comporte la création des Centres de développement du numérique universitaire. De quoi s’agit-il exactement ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Il s’agit des centres spécialisés dans le numérique universitaire. On y retrouve les salles multimédias, des salles de maintenances des ordinateurs, des salles de formations, des salles d’enregistrements des cours par les enseignants, des salles de vidéo conférences, des sources interrompues d’énergie pour garantir la disponibilité des services offerts aux étudiants, un call centre qui aidera à collecter toutes les questions des étudiants relatives à la compréhension des cours  d’une part et des réponses apportées par les enseignants par rapport à ces sollicitations d’autre part, un mini datacenter dans lequel sera implémentée une solution de stockage en local (des bases de données documentaires) dans les campus. Toute chose qui évitera la consommation de l’Internet, car il y aura un intranet à base du Wifi dans chaque Université.

TIC Mag : Ces ordinateurs portent le nom PBhev pour Paul Biya Higher education Vision. Quelle est cette vision du président pour l’Enseignement supérieur ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Je ne saurai parler au nom de Monsieur le Président de la République, Son Excellence Paul Biya. Mais, je puis vous assurer, de par les actions que nous devons mener dans le cadre du projet E-National Higher Education Network, qu’il s’agit d’une vision futuriste pour la jeunesse estudiantine camerounaise. Le premier grand concept de cette vision est bel et bien ‘‘Un étudiant- Un ordinateur-Une connexion Internet’’. Cette triade a comme corolaire des actions fortes pour une transformation numérique durable des universités camerounaises. Ces actions fortes conduiront à :

  • Un enseignement supérieur de demain totalement numérique ;
  • Des enseignants centrés dans la production des supports didactiques et pédagogiques pour permettre aux étudiants d’appréhender le savoir et le savoir-faire ;
  • Un étudiant recevant en début d’année académique, tous les supports didactiques lui permettant une auto formation ;
  • Un étudiant n’ayant plus besoin de se rendre au campus pour suivre les résultats à la suite des examens ou des ajustements apportés pendant sa formation ;
  • Des interactions numériques très poussées entre l’administration universitaire et les étudiants ;
  • Une mobilité sans limite des étudiants entre les universités ;
  • Un téléchargement en début d’année académique de tous les cours par filière et niveau d’étude ;
  • Une modernisation du processus de diplomation ;
  • Une formation des étudiants axée sur le savoir-faire ;
  • ‘’Une université, un Centre Interuniversitaires des Ressources Documentaires (CIRD)’’ ;
  • Une professionnalisation des enseignements ;
  • Un arrimage au système LMD ;
  • Un entrepreneuriat étudiant.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM, TIC Mag


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Cameroun : Voici les priorités du Minpostel pour l’année 2018

(TIC Mag) – Le Minpostel s’est attelé à réaliser les grands défis du septennat, tel que prescrit par le chef de l’Etat à l’entame de son mandat. Le président Paul Biya déclarait « c’est ensemble que nous ferons des grandes réalisations, les grandes réussites…nous allons transformer notre pays en un vaste chantier offrant des opportunités d’emplois aux jeunes, créant des richesses pouvant être redistribués de manière équitable ».

A cet effet, la conférence annuelle des services centraux, déconcentrés et des sociétés sous tutelle s’est tenue la semaine dernière sous le thème : « Le secteur des Postes et télécommunications résolument mobilisés pour les grandes réussites du septennat ».

Ces importantes assises ont été pour le Minpostel, l’occasion d’une mobilisation sur l’évaluation des acquis du septennat et la détermination des perspectives permettant de faire des grandes réalisations des grandes réussites à travers une réponse appropriée à l’enjeu de l’heure, à savoir le développement de l’économie numérique.

Au cours de ces travaux, chacun des acteurs publics a présenté une évaluation de son action et décliné les perspectives de l’année 2018. Et lors de la cérémonie de présentation des vœux, vendredi dernier 19 janvier 2018, Mme la ministre est revenu sur l’essentiel des priorités pour cette nouvelle année.

« Notre ambition pour cette année est de consolider les actions entreprises en 2017 en vue de stimuler la croissance et de participer à la marche de notre pays vers l’émergence numérique à l’horizon 2020 », a-t-elle déclaré lors de son allocution, avant d’énumérer ensuite l’ensemble de ces actions.

Il s’agit de :

  • La densification des infrastructures
  • La poursuite du processus d’assainissement du secteur
  • La mise en place d’une saine concurrence entre les acteurs à travers une régulation plus efficace
  • La poursuite du processus de restructuration de la poste
  • La poursuite des réformes engagées pour faire de SUP’PTIC un pôle d’excellence
  • Le renforcement du dialogue public-privé à travers une plus grande adhésion des opérateurs au cercle de concertation permanente public –privé
  • L’amélioration de la gouvernance

La ministre a également souligné l’importance de relever le défi de la performance afin de satisfaire les attentes du public en matière de développement du commerce électronique et de la bancarisation de l’arrière-pays.

La finalisation des conventions de concession des opérateurs de la téléphonie mobile MTN Cameroon, Orange Cameroon et Viettel, ainsi que le processus de délivrance d’une convention de concession à la CAMTEL pour l’établissement et l’exploitation des réseaux de communications électroniques fixes et mobiles, ainsi que la stricte mise en œuvre des recommandations issues de l’audit de la qualité de services des réseaux des opérateurs de communications électroniques qui font également partie des actions citées par la ministre.

Elle a enfin mentionné la recherche de solutions en vue d’un accompagnement idoine des jeunes porteurs des projets TIC, afin de développer un tissu industriel numérique au Cameroun.

Par Gaëlle Massang

Cameroun : L’ultime alerte de l’ART aux opérateurs mobiles sur la dégradation de la qualité de service [DOCUMENT]

(TIC Mag) – Ils sont nombreux les Camerounais qui vivent une expérience désastreuse avec la qualité des services mobiles. Appels entrecoupés, numéros déclarés non attribués pourtant valides, appels indisponibles, paiements des forfaits data ou appels non pris en compte alors que l’abonné est débité, le chapelet des plaintes et réclamations des usagers est long. Les principaux opérateurs pointés du doigt par les abonnés, MTN Cameroon et Orange Cameroun.

Une récente étude commandée par le Minpostel pointait également du doigt les opérateurs Nexttel et Camtel. « Mais, ceux qui agacent véritablement les usagers sont Orange et MTN », commente Martin Yo, un abonné qui détient deux cartes SIM, Orange et MTN. Mais, qui envisage de se procurer une troisième SIM (Nexttel ou Camtel), tant il a été débité plusieurs fois en vain. « Ce qui énerve le plus dans cette histoire c’est que le service client des opérateurs n’est pas réactif à solutionner les problèmes. Quand vous vous plaignez par exemple que votre crédit a été injustement débité, sans que vous n’ayez le service, il faut attendre parfois plus de 48h avant que votre crédit ne soit restitué. C’est la même chose que ce soit à Orange ou à MTN ces derniers mois. On dirait qu’ils ont les mêmes infrastructures et qu’ils s’entendent pour importuner les abonnés », se plaint-il.

Des plaintes des usagers sont parvenues au régulateur qui a également effectué des tests et le résultat confirme les différentes réclamations des abonnés. Sur le volet des appels par exemple, « les mesures effectuées dans les plateformes font apparaître un taux élevé d’échecs des appels, des coupures fréquentes des communications, ainsi qu’une détérioration de la qualité auditive », constate Philémon ZO’O ZAME, le DG de l’ART dans un communiqué publié ce 16 janvier 2018.

Le Communiqué de l’ART

D’imminentes sanctions

TIC Mag a appris que des sanctions sont déjà prêtes au niveau de l’ART et qu’elles seront infligées incessamment. Mais avant ces sanctions, apprend TIC Mag, le régulateur télécoms a convoqué tous les opérateurs mobiles à une ultime séance de travail ce 22 janvier à 10h dans ses locaux à Yaoundé avec pour unique point à l’ordre du jour, la qualité de service.

L’on se souvient il y a près de trois mois, la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, face au constat de la dégradation constante des services de communications électroniques, avait donné un délai de six mois aux opérateurs pour améliorer la qualité de leurs services. Faute de quoi ils seraient sanctionnés. Mais depuis lors, de l’avis de nombreux abonnés, la situation s’est empirée au lieu de s’améliorer.

Par TIC Mag

Cameroun : Le Club Est 2.0 revendique déjà 4 000 jeunes formés aux TIC dans la région de l’Est

(TIC Mag) – Environ 4000 jeunes des villes de Bertoua, Yokadouma ; Batouri et Abong-Mbang dans régions de l’Est ont reçu cette semaine leur attestation de formation sur les bases de l’informatique et l’utilisation de l’outil informatique. C’est du moins ce qu’a appris TIC Mag. Ces jeunes ont été formés dans le cadre du programme du Club Est 2.0 lancé par le ministre Joseph LE, directeur du Cabinet civil adjoint à la Présidence de la République et réalisé avec l’appui technique de l’Institut africain d’informatique. Un programme qui vise la formation de 10 000 jeunes de la région de l’Est aux nouvelles technologies.

C’est à la suite du message à la jeunesse le 10 février 2016 du président de la République, Paul Biya et en réaction à une demande des jeunes de la région de l’Est, que le Ministre Joseph LE, a initié ce programme.

Il a par la suite sollicité et obtenu l’expertise et l’outil de formation du Centre d’Excellence Technologique Paul BIYA(IAI-Cameroun), pour lancer une campagne de formation de dix mille (10 000) jeunes et autres personnes de divers âges ou horizons socioculturels. Cette action entre également dans le cadre de l’Opération MIJEF 2035 que l’IAI-Cameroun a lancée sous le Haut patronage de Mme Chantal BIYA, Première dame du Cameroun.

15 janvier 2018. Yokadouma
15 janvier 2018 à Yokadouma. Le ministre Joseph LE remet le parchemin d’une bénéficiaire de la formation.

Au-delà de l’apprentissage de l’utilisation des TIC, ce programme vise un double objectif: Premièrement, créer une plateforme d’échanges d’informations utiles dans les domaines liés au développement rural. Cette plateforme sera baptisée “Club2.0-Est”. Et deuxièmement, mettre à la disposition des membres de la plateforme, quasiment en temps réel, toutes les informations (discours, décrets et tout autre acte rendu public) susceptibles de les éclairer sur la marche de la nation, sous la houlette du CHEF DE L’ETAT.

Par TIC Mag

Polémique autour des capacités de stockage des ordinateurs PBhev : le point du Pr ATSA

(TIC Mag) –Professeur Atsa Etoundi Roger. Nombreux sont les Camerounais qui ne le connaissaient pas avant décembre 2017. Aujourd’hui, il est connu par bon nombre de Camerounais. Car il a fait le buzz sur les réseaux sociaux en décembre 2017 en comparant les ordinateurs PBHev de 32 Go offerts par le président Paul Biya aux étudiants aussi performants que des ordinateurs de 500 Go. Nouvelle technologie Vs ancienne technologie. Après sa sortie sur les antennes de la CRTV, le Pr Atsa Etoundi Roger, directeur des Systèmes d’information au ministère camerounais de l’Enseignement supérieur, a écrit une note au ministre pour démontrer ce qu’il a expliqué à la CRTV. TIC Mag a sollicité plus d’explications et le Prof a gentiment actualisé sa note spécialement pour TIC Mag. Ses précisions en détails.

« Avant d’aborder la polémique sur la capacité des ordinateurs PBhev, objets de la donation du Prisent de la République du Cameroun, Son excellence Paul Biya, qu’il nous soit permis de présenter très brièvement les acquis du projet E-National Higher Education Network dans lequel ces ordinateurs sont distribués aux étudiants des universités camerounaises. Ce projet comporte 5 composantes :

1- La composante construction des réseaux à fibre optique au sein des différents campus universitaires qui donneront un accès illimité à Internet haut débit aux étudiants et enseignants ;
2- La composante un étudiant un ordinateur équipé de la suite M365 qui lui donne automatiquement une capacité de stockage de 1000 Go dans le Cloud Microsoft. L’Etat a d’ailleurs déjà payé trois ans d’abonnement pour les 500 000 étudiants camerounais éligibles;
3- La composante développement et déploiement des outils de E-learning et du E-Administration mettant ainsi les étudiants camerounais dans le réseau mondial de la connaissance planétaire ;
4- La composante construction des centres de développement du numérique universitaire pour le développement des contenus numériques.

Revenons à la polémique, il est déjà important de souligner qu’en 2017 le standard du disque dur des laptops était de 500 GO. Il était de bon ton de faire un parallèle entre ce standard et le disque de 32Go qui équipe tous les laptops PBhev. Qu’il nous soit permis de souligner dans un premier temps que les caractéristiques des ordinateurs de marque PBhev avaient été mises à la disposition des étudiants et du public. Toute chose qui avait suscité des critiques de toute part au sujet de la capacité du disque dur, la majorité estimant qu’il fallait une capacité de 500 GO.
Du projet E-National Higher Education Network, la capacité de stockage qui est donnée aux étudiants est d’au moins 1056 Go pour 32 GO en local et au moins 1000 GO dans le Cloud Microsoft. On comprend aisément la comparaison qui est faite entre les 32Go et les 500 Go. C’est une comparaison au plan logique en termes de gestion d’un grand volume de données par l’étudiant. Cette comparaison n’est pas et ne saurait être au plan purement arithmétique. C’est dommage que ce soit plutôt comme cela que bon nombre de camerounais ont perçu la communication.

Avec l’avènement de l’Internet et du Cloud, tous les fabricants d’ordinateurs s’accordent sur le fait que, désormais, l’accent est mis sur la miniaturisation et la performance des équipements. A cet égard, les disques durs des ordinateurs portables deviennent miniaturisés et dédiés aux systèmes d’exploitation et aux logiciels applicatifs (métiers). On parle alors de Disque Systèmes dans cette catégorie de machines (ordinateurs portables). Dans les jours à venir, les disques (SSD) remplaceront complètement les disque HDD dans les ordinateurs portables.

Ce serait une erreur de juger les performances des machines offertes aux étudiants par le Chef de l’Etat sous le seul prisme de leur capacité de stockage local, ces machines font partie des éléments de l’écosystème du grand projet E-National Higher Education Network, qui se tiennent les uns et les autres et ne sauraient être dissociés. Il est très clair que la Technologie est l’utilisation et l’adaptation des résultats de la science pour résoudre les problèmes de la société. On parle désormais, des technologies pour le développement, concept à la mode de nos jours pour le développement de l’Afrique. La technologie se réfère ainsi aux usages en fonction des besoins et se présente ainsi comme le côté pratique de la science.
Les étudiants jugeront eux-mêmes de la capacité de stockage des PBhev, outils purement pédagogiques, mis à leur disposition dans les prochains jours avec l’activation de M365 et la formation qui leur sera donnée gratuitement au sein des universités par une équipe conjointe Microsoft – Sichuan Telecom Engineering Co. Ltd.

Dans notre communication à la CRTV, nous avons présenté une information comme si nous avions tous le même niveau de compréhension du projet E-National Higher Education Network. La difficulté dans ce type de communication est de trouver un juste équilibre entre la théorie que beaucoup connaissent et le savoir-faire (Technologie) qui est la chose la moins partagée. Cela a suscité une vive polémique au niveau de l’opinion. Il y a là un besoin de consolider deux domaines différents de l’éducation, à savoir celui de la science et celui de la technologie. Le premier produisant les résultats scientifiques basés sur les expériences et le second les mettant en pratique avec des raffinements en fonction du contexte. C’est pour cela d’ailleurs que de part le monde, il existe des universités des sciences et technologies pour être sûr que les étudiants reçoivent à la fois savoir et savoir-faire.
Le décalage entre le savoir et le savoir-faire que nous avons observé nous a permis de lancer une conférence internationale sur le développement de l’Afrique à travers les technologies. Cette conférence a vu la participation des grandes universités européennes et américaines. Sous un tout autre plan, nous avons mis en place au sein de l’Université de Yaoundé I, une filière dédiée aux technologies afin de concilier savoir et savoir-faire. Ainsi, ces opinions diverses ne devraient en aucun cas ternir le geste salutaire du Chef de l’Etat Camerounais, Son excellence Paul Biya, à l’endroit de la jeunesse estudiantine camerounaise.

Les différents écueils suite à notre communication devraient être mis à notre actif et en aucun cas sur le projet ou ses différents partenaires et intervenants, encore moins sur son initiateur.
Nous sommes fières d’apporter notre contribution à ce projet futuriste et innovant qui va révolutionner l’Enseignement Supérieur au Cameroun. »

Pr Atsa Etoundi Roger : “La capacité des ordinateurs PBhev est de loin supérieure aux 500 GO initialement sollicités par l’opinion”

Par Atsa Etoundi Roger, DSI du MINESUP


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(TIC Mag) – Professeur Atsa Etoundi Roger. Nombreux sont les Camerounais qui ne le connaissaient pas avant décembre 2017. Aujourd’hui, il est connu par bon nombre de Camerounais.  Car il a fait le buzz sur les réseaux sociaux en décembre 2017 en comparant les ordinateurs PBHev de 32 Go offerts par le president Paul Biya aux étudiants aussi performants que des ordinateurs de 500 Go. Nouvelle technologie Vs ancienne technologie. Après sa sortie sur les antennes de la CRTV, le Pr Atsa Etoundi Roger, directeur des Systèmes d’information au ministère camerounais de l’Enseignement supérieur, a écrit une note au ministre pour démontrer ce qu’il a expliqué à la CRTV. TIC Mag est allé à sa rencontre pour avoir plus d’explications sur ses déclarations qui font toujours le buzz. Aussi, le Prof recommande la prudence au sujet de la proposition d’assemblage des ordinateurs sur place au Cameroun.

TIC Mag : Dans une note récente adressée au ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, vous expliquez que la performance liée aux caractéristiques du PBHev avec notamment 32 Go de disque system SSD, en plus des logiciels associés pour son fonctionnement est équivalent à la performance d’un ordinateur de 500 Giga de disque classique HDD. Certaines personnes ont encore du mal à saisir cette explication. Comment vous leur expliquez cela en des termes plus simples ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Je vous remercie de l’opportunité que vous me donnez à l’effet d’apporter des clarifications sur les performances des machines que le Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, Président de la République du Cameroun, met à la disposition de la jeunesse estudiantine camerounaise. Je voudrais d’entrée suggérez fortement à nos lecteurs d’envisager le concept un « étudiant, un ordinateur » comme étant un élément de l’écosystème du projet E-National Higher Education Network. Un projet qui comprend, en dehors de la composante ordinateurs, une composante construction des réseaux à fibre optique au sein des campus des différentes universités pour offrir un accès à Internet haut débit aux étudiants, la construction des centres de développement du numérique universitaire, la construction d’un data center pour la mutualisation des ressources documentaires inhérentes à une bonne formation des étudiants dans les universités camerounaises, le développement des plateformes pour l’E-learning et l’E-administration. Il est très important et même essentiel d’intégrer cette architecture technologique pour une utilisation optimale des ordinateurs offerts aux étudiants.

Parlant des ordinateurs PBhev, pour cerner efficacement l’option technologique prise, il est essentiel de comprendre que l’Etat a mis un accent particulier sur la capacité de stockage des données des étudiants en leur offrant des ordinateurs connectés au Cloud (OneDrive) de Microsoft et dotés d’une capacité locale de 32 GO et 1TO sur un support distant (Cloud). Cette capacité est de loin supérieure aux 500 GO initialement sollicités par l’opinion.  Les PBhev sont équipés des disques SSD, technologie nouvelle, qui sont amenés à remplacer les disques HDD dans les futurs laptops.

Lorsque vous avez un bocal de 500 litres autonome d’une part et un bocal de 32 litres communiquant avec un autre bocal de capacité infinie d’autre part et qu’il vous est demandé de choisir le bocal qui vous permettrait d’avoir une plus grande quantité d’eau, lequel choisiriez-vous? Il est clair qu’on choisira le bocal de 32 litres qui communique à l’aide d’un tuyau au bocal de capacité infinie, car on peut y stocker une quantité infinie d’eau.

(Pour plus d’explications, lire l’Avis d’expert du Pr Atsa spécialement rédigé pour TIC Mag)

TIC Mag : Sur le site web Microsoft, il est proposé les gammes Microsoft 365 Education, Microsoft 365 Enterprise et Microsoft Business. Certains indiquaient que les PBHev avaient une offre d’Office familal 365. Dans votre note au minister vous parlez d’Office Academy 365 de Microsoft. Finalement, il s’agit de quelle offre précisément ? Et quels sont les différents services ou logiciels dont bénéficieront les détenteurs des ordinateurs PBHev avec cette offre-là?

Pr Atsa Etoundi Roger : sur la base du MoU avec Microsoft dans le cadre du projet E-National Higher Education Network, le Cameroun a souscrit à la solution M365 qui comprend Office 365, Windows 10, Enterprise Mobility + Security. Office 365 comprend les solutions Cloud, Sharepoint online, Exchange online, Word, Excel, PowerPoint, OneNote Desktop, Outlook, Publisher, Access, Skype for Business, Planner, InfoPath, Office Online apps, Teams Skype for Business, OneDrive for business. Ces outils permettent le travail collaboratif entre les différents acteurs de la formation universitaire.

En outre, ils permettront de gérer les étudiants, les données et les appareils avec un seul tableau de bord ; de protéger l’identité, les applications, les données et les appareils avec une sécurité intelligente renforcée par l’apprentissage automatique ; de gérer l’archivage, la gouvernance et la découverte des données. Et bien évidemment, de remplir les fonctions afférentes à la gestion d’un document.

Pr Atsa Etoundi Roger : “La capacité des ordinateurs PBhev est de loin supérieure aux 500 GO initialement sollicités par l’opinion”

…Alors, les étendre pour servir de laboratoire d’assemblage et de montage des ordinateurs ? Oui, cela est possible à travers une extension des locaux et des équipements. Le problème est maintenant de savoir si un tel investissement est rentable pour notre pays. Le marché des ordinateurs au Cameroun n’est pas florissant. Les expériences en d’assemblage des ordinateurs dans les autres pays ne sont pas vraiment rassurantes. Je conseille la prudence avant de s’y lancer.Pr Atsa Etoundi Roger

TIC Mag : L’on annonçait les clés d’activation de ces services de Microsoft au mois de janvier 2018. Nous y sommes. A quand donc ces clés ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Oui effectivement, l’activation se fera au courant de ce mois de janvier. Il y a des travaux préalables qui devaient être faits. A ce jour, ces derniers sont en phase de finalisation. L’équipe technique de Microsoft pour cette activité est annoncée pour la semaine du 15 janvier 2018. Le domaine enhen.acad.cm à partir duquel les activations seront possibles est désormais disponible.

TIC Mag : Comment précisément les étudiants feront-ils pour bénéficier des différentes fonctionnalités des services acquis auprès de Microsoft ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Après la procédure d’activation qui aboutira à la création d’un espace de travail pour chaque étudiant, des séances de formation des étudiants et des responsables techniques seront organisées conjointement par le Ministère de l‘Enseignement supérieur et Microsoft au sein des différentes universités pour une meilleure utilisation de la gamme d’outils mis à leur disposition.

TIC Mag : Peut-on envisager selon vous une extension de ce projet, notamment pour que les neuf centres qui seront construits deviennent également des laboratoires d’assemblage et de montage des ordinateurs ?

Pr Atsa Etoundi Roger : Les centres de développement du numérique universitaires sont destinées essentiellement à la production des contenus et des ressources documentaires pour une meilleure formation des étudiants camerounais.  On y retrouve ainsi des salles de vidéo conférences, des salles d’enregistrement des cours, des salles multimédias, des salles techniques pour les serveurs et équipements réseau, des salles pour la maintenance des ordinateurs PBhev, des sources redondantes en alimentation électrique.  Alors, les étendre pour servir de laboratoire d’assemblage et de montage des ordinateurs ? Oui, cela est possible à travers une extension des locaux et des équipements. Le problème est maintenant de savoir si un tel investissement est rentable pour notre pays. Le marché des ordinateurs au Cameroun n’est pas florissant. Les expériences en d’assemblage des ordinateurs dans les autres pays ne sont pas vraiment rassurantes. Je conseille la prudence avant de s’y lancer.

Propos recueillis par Beaugas – Orain DJOYUM, TIC Mag


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Pour plus d’explications, lire l’Avis d’expert du Pr Atsa Etoundi Roger spécialement rédigé pour TIC Mag

Cameroun / 32Go = 500 Go : Le Pr Roger Atsa Etoundi du Minesup tourné en dérision sur les réseaux sociaux

Jacques Fame Ndongo : “Ne s’allie pas à Microsoft qui veut, mais… qui peut!”

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Jean Biangue Tinda : « 32 Go ne seront jamais 500 Go ! Mettez fin à l´hémorragie ! »

Issa Tchiroma : « Le gouvernement a acquis les 500 000 ordinateurs en Chine à raison de 100 000 F.CFA l’unité »

(TIC Mag) – Le ministre de la Communication du Cameroun, Issa Tchiroma Bakary, a tenu une conférence de presse ce 29 décembre 2017 à Yaoundé en compagnie de son homologue de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, afin d’apporter des précisions sur l’opération « Un étudiant, un ordinateur » lancé par le gouvernement à la suite de la promesse du président de la République, Paul Biya, d’offrir 500 000 ordinateurs destinés à tous les étudiants du Cameroun. TIC Mag, vous propose des extraits des explications du ministre de la Communication.

« Mesdames, Messieurs les Journalistes,

Au cours de son traditionnel message à la jeunesse le 10 février 2016, le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, annonçait sa vision de l’intérêt que notre pays avait à engager les jeunes dans le développement de l’économie numérique.

Permettez-moi de citer amplement le Chef de l’État à cette occasion : « À chaque génération ses défis historiques, pour le devenir de la nation ! Je puis dire que, pour notre jeunesse, l’un des défis majeurs est de réussir l’arrimage à ce phénomène marquant qu’est l’économie numérique.

J’invite toute la nation à se mobiliser résolument, pour accompagner les nombreuses initiatives de nos jeunes dans ce domaine :

–  Le gouvernement devra poursuivre avec méthode et efficacité la mise en place d’une infrastructure adéquate ; mais aussi l’assainissement et la bonne régulation de ce secteur clé, dans l’intérêt de l’économie nationale et du développement de l’emploi-jeune.

–  Les instituts de formation, publics ou privés, sont appelés à jouer leur rôle pleinement. Ils doivent identifier les métiers nouveaux et adapter leurs programmes en conséquence.

–  Les grandes entreprises et autres structures, publiques comme privées, sont appelées à donner l’exemple, en procédant progressivement à leur propre mutation numérique.

–  Les institutions financières trouveront certainement leur intérêt à développer des programmes spécifiques, pour soutenir les projets portés par les jeunes dans cette nouvelle économie.

C’est au prix d’un tel engagement collectif que nous allons gagner le pari d’une transition numérique réussie », fin de citation.

Tenant résolument parole et déterminé à ce que cet engagement prenne immédiatement corps, le Président de la République avait alors instruit le Ministre de l’Enseignement Supérieur d’opérationnaliser Sa Très Haute Volonté dans les meilleurs délais que pouvaient permettre les procédures y afférentes.

C’est ainsi que en date du 27 juillet 2016, le Ministre de l’Enseignement Supérieur annonçait à la presse le lancement d’une opération visant à doter chaque étudiant au Cameroun d’un ordinateur portable.

Le développement de l’informatique et des TIC a, de nos jours, favorisé l’émergence d’un cyberespace, qui modifie fondamentalement le rapport à la connaissance et au savoir. Il s’agit là d’une donnée immuable que toute personne dotée d’un bon sens et immergée dans une logique et dans une quête de l’excellence contemporaine ne peut ignorer. Dans le domaine de l’Enseignement Supérieur en tout cas, ce prérequis se traduit par l’existence de ce que l’on désigne désormais par l’expression générique de « cyberespace universitaire mondial ».Issa Tchiroma Bakary

Baptisée « e-national higher education », cette opération était destinée à généraliser l’usage de TIC par les étudiants camerounais, en particulier pour la satisfaction de leurs besoins didactiques.

Il s’agissait, avait alors précisé le Ministre de l’Enseignement Supérieur, je le cite : « d’une opération présidentielle et ponctuelle, ayant pour objectif de mettre à la disposition de 500 000 étudiants camerounais des outils informatiques appropriés pour leur arrimage à l’économie numérique », fin de citation.

Pour y parvenir, le Gouvernement camerounais s’était allié les services d’un partenaire technique en la personne de l’entreprise chinoise Sichuan Telecom Construction Engeneering Company, sur financement d’Exim Bank of China pour un montant de 75 milliards de FCFA.

Chers Amis Journalistes, comme chacun peut donc s’en rendre compte, l’opération « un étudiant, un ordinateur » résulte d’un projet qui ne date pas d’aujourd’hui.

Il ne s’agit pas, comme on a malheureusement pu l’entendre dire ces derniers temps, d’une opération opportuniste à quelques visées d’incorporation de consciences et à des buts électoralistes.

Ce projet résulte d’une initiative du Chef de l’État à l’intention de la jeunesse estudiantine camerounaise, pour lui apporter le coup de pouce nécessaire, et au-delà, créer le déclic psychologique à son insertion dans l’univers numérique qui structure désormais le processus de socialisation et de transcendance, en particulier dans cette frange de la population.

Je voudrais souligner à ce sujet, et au plan général, que le développement de l’informatique et des TIC a de nos jours, favorisé l’émergence d’un cyberespace, qui modifie fondamentalement le rapport à la connaissance et au savoir.

Il s’agit là d’une donnée immuable que toute personne dotée d’un bon sens et immergée dans une logique et dans une quête de l’excellence contemporaine ne peut ignorer.

Dans le domaine de l’Enseignement Supérieur en tout cas, ce prérequis se traduit par l’existence de ce que l’on désigne désormais par l’expression générique de « cyberespace universitaire mondial ».

Dans ce contexte devenu en quelque sorte rigide, l’apprenant qui n’a pas accès à ce cyberespace est de fait marginalisé dans la quête de la connaissance et du savoir. Et s’agissant des pays à niveau de développement relatif comme le nôtre, la principale barrière qui limite l’apprenant dans son processus d’accès au cyberespace universitaire, réside dans son incapacité économique à acquérir les outils informatiques adaptés à un usage didactique universel.

Pour l’étudiant camerounais, il ne s’agit donc ni plus ni moins, que de satisfaire ses besoins didactiques par la propriété, et l’appropriation d’un outil informatique pertinent.

Les ordinateurs concernés par le projet « e-national higher education » dont il est question ici, sont justement conçus pour permettre à leurs utilisateurs de satisfaire leurs besoins didactiques les plus pressants, à savoir : accéder convenablement partout où ils se trouvent aux ouvrages et aux documents numériques acquis dans le cyberespace ; se connecter dans les conditions optimales à l’Internet, en fonction des moyens disponibles au sein de l’environnement dans lequel ils se trouvent – qu’ils s’agissent de clés internet, du Wi-Fi ou de réseaux câblés ; de produire des documents académiques et de les transmettre à distance et à volonté ; de stocker dans des supports internes ou externes connectés à l’ordinateur, des ouvrages et tout autre document numérique.

Il s’agit là, j’insiste dessus, des quatre besoins didactiques de base prescrits par le cyberespace universitaire mondial, et que tout ordinateur dédié à cet effet doit être à même de satisfaire ; ce qui est le cas en l’occurrence, du PBHEV entendez « Paul BIYA Higher Education Vision », objet de l’opération « un étudiant, un ordinateur ».

Ce faisant, le PBHEV n’en demeure pas moins un ordinateur conventionnel et performant, doté de toutes les caractéristiques techniques propres aux outils de cette nature. Il en est ainsi notamment de sa capacité de mémoire, de la puissance et de la vitesse de ses processeurs ou encore de ses propriétés multimédias.

Parfaitement adapté aux usages bureautiques courants, cet ordinateur répond à toutes les exigences du fonctionnement en réseau et dispose d’une longue autonomie d’énergie, avec en plus une facilité de transport que lui confèrent sa petite taille et son faible poids.

Le coût du projet est de 75 milliards de FCFA répartis ainsi qu’il suit : 50 milliards de FCFA pour la fabrication, le transport et la distribution de 500 mille ordinateurs, à raison de 100 000 FCFA par ordinateur ; les 25 milliards de FCFA restants étant consacrés à la construction, à l’équipement et au renforcement des capacités des personnels des neuf centres de développement numérique universitaire, auxquels il faut ajouter les mêmes prestations en ce qui concerne le centre national de gestion du réseau inter-universitaire.Issa Tchiroma Bakary

Mesdames, Messieurs les Journalistes,

Je voudrais à présent dire un mot sur le coût de cette opération en laquelle certains ont cru voir un prétexte à réquisitoire au vitriol.

Mais là encore, les choses sont claires et parfaitement transparentes.

Le coût du projet est de 75 milliards de FCFA répartis ainsi qu’il suit : 50 milliards de FCFA pour la fabrication, le transport et la distribution de 500 mille ordinateurs, à raison de 100 000 FCFA par ordinateur ; les 25 milliards de FCFA restants étant consacrés à la construction, à l’équipement et au renforcement des capacités des personnels des neuf centres de développement numérique universitaire, auxquels il faut ajouter les mêmes prestations en ce qui concerne le centre national de gestion du réseau inter-universitaire.

S’agissant du coût unitaire de 100 mille FCFA, il importe de comprendre qu’il ne s’agit pas là du coût commercial de cet ordinateur, c’est-à-dire de sa véritable valeur marchande. Pour pouvoir acquérir un ordinateur de cette performance à ce coût unitaire, il aura en effet fallu l’exempter des coûts d’usage des marques commerciales (puisqu’il n’en a pas), de ceux de la chaîne de commercialisation (la livraison étant directe du fabricant à l’acheteur final), des taxes et droits divers (l’opération étant exonérée de toutes taxes) et de transport international (compris dans le prix unitaire de l’ordinateur comme je l’indiquais plus haut).

Considération prise de ceci, le prix commercial de ces ordinateurs rendus au Cameroun, c’est-à-dire sur le marché national, est de 300 mille FCFA l’unité.

Je voudrais signaler pour finir que dès janvier 2018, un service après-vente constitué d’équipes techniques camerouno-chinoises sera installé dans chaque Université d’État et apportera son assistance aux étudiants bénéficiaires, pour la prise en main et la maintenance des ordinateurs, objets du don du Chef de l’État.

Voilà donc, Chers Amis Journalistes, les éléments d’information que le Ministre de l’Enseignement Supérieur et moi-même, avons estimé qu’il était nécessaire de vous communiquer au sujet de cette importante opération avant tout bénéfique à notre jeunesse estudiantine, et qui vient ici raffermir la volonté de Monsieur le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, de permettre au Cameroun de figurer au premier plan des nations immergées dans la civilisation du numérique en Afrique et pourquoi pas, à travers le monde.

Il vous reste à présent d’en faire un usage responsable et approprié.        « 

Jacques Fame Ndongo : « Ne s’allie pas à Microsoft qui veut, mais… qui peut! »

(TIC Mag) – Le ministre de l’Enseignement supérieur du Cameroun, Jacques Fame Ndongo, a procédé ce 26 décembre 2017 à l’Université de Yaoundé I à la cérémonie de distribution des 1 000 premiers ordinateurs aux étudiants camerounais. 80 000 ordinateurs sont déjà présents au Cameroun et font partie de la première vague des 500 000 ordinateurs promis par le président Paul Biya aux étudiants camerounais.

Invité au journal parlé de 13h de la CRTV (Poste national) de ce jour, le ministre Jacques Fame Ndongo n’a pas seulement tari d’éloges au Chef de l’Etat. Il a également fait une belle publicité à Microsoft en vantant les caractéristiques de ces ordinateurs qui ne font pas l’unanimité.

« Ne s’allie pas à Microsoft qui veut, excusez-moi la parodie, mais qui peut! Donc, nous avons pu nous arrimer à Microsoft qui est le leader mondial dans le domaine. Ce sont donc des ordinateurs fiables. Car Microsoft ne vient pas n’importe où, n’importe comment et pour faire n’importe quoi!« , a indiqué le ministre à nos confrères de la CRTV.

Suivre l’intégralité de l’interview du ministre Jacques Fame Ndongo.

 

Jacques Fame Ndongo : "Ne s'allie pas à Microsoft qui veut, mais qui peut!"
Jacques Fame Ndongo : « Ne s’allie pas à Microsoft qui veut, mais qui peut! »

Ces ordinateurs sont griffés PBHev, entendez Paul Biya Higher Education Vision. C’est du moins ce qu’explique le ministre Fame Ndongo.

Lire aussi : Jacques Fame Ndongo : “L’étudiant ne paye absolument rien pour un ordinateur dont le prix de revient est de 300 000 F.Cfa”

Jacques Fame Ndongo : « L’étudiant ne paye absolument rien pour un ordinateur dont le prix de revient est de 300 000 F.Cfa »

(TIC Mag) – Le ministre de l’Enseignement supérieur du Cameroun, Jacques Fame Ndongo, a procédé ce 26 décembre 2017 à l’Université de Yaoundé I à la cérémonie de distribution des 1 000 premiers ordinateurs aux étudiants camerounais. 80 000 ordinateurs sont déjà présents au Cameroun et font partie de la première vague des 500 000 ordinateurs promis par le président Paul Biya aux étudiants camerounais.

Des étudiants fiers d’exhiber leur ordinateurs

Invité au journal parlé de 13h de la CRTV (Poste national) de ce jour, le ministre n’a pas tari d’éloges au Chef de l’Etat. Mais, il a également indiqué que le prix de revient de cet ordinateur est de 300 000 F.Cfa. Ce qui n’a pas laissé les internautes camerounais indifférents au vu des caractéristiques de ces ordinateurs. Certains pensent en effet qu’avec 300 000 F.Cfa des étudiants pourraient se procurer des ordinateurs avec des caractéristiques plus grandes et plus performantes que celles de la marque PBHev.

Quelques caractéristiques de l’ordinateur PBHev

Ces ordinateurs sont griffés PBHev, entendez Paul Biya Higher Education Vision. C’est du moins ce qu’explique le ministre Fame Ndongo.

Suivre l’intégralité de l’interview du ministre Jacques Fame Ndongo.

Pr Bwelle Guillaume Joseph, Felix Watching, Dr Nkamba Léontine : le profil des nouveaux dirigeants de SUP’PTIC

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(TIC Mag) – Suite aux décrets N° 2017/593 et N°2017/594 du 04 décembre 2017, signés du Président de la République, Paul Biya, le Pr Bwelle Guillaume Joseph devient le président du conseil de direction de l’Ecole nationale supérieure des Postes, des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication  (SUP’PTIC) et Messieurs Watching Felix et Nkamba Léontine sont nommés respectivement directeur et directeur adjoint chargé des études de cette école.

La nouvelle équipe a été solennellement installée par la ministre des Postes et Télécommunications, Mme Minette Libom Li Likeng, au cours d’une cérémonie organisée ce 21 décembre 2017 à l’amphithéâtre de SUP’PTIC. TIC Mag vous présente sommairement les nouveaux dirigeants.

Pr Bwelle Guillaume Joseph

Pr Bwelle Guillaune Joseph, président du conseil de direction.
Pr Bwelle Guillaume Joseph, président du conseil de direction de Sup’PTIC.

Pr Bwelle Guillaume est né le 11 janvier 1939 à Douala dans la région du Littoral. Professeur agrégé de Philosophie sur concours à l’Ecole normale supérieure de Paris V en 1966, il est également titulaire d’un doctorat en Lettres et Sciences humaines de l’Université paris X Nanterre, obtenu en 1993 avec mention très honorable.

Sur le plan professionnel, après avoir enseigné la Philosophie au lycée Janson-de-Sailly et au lycée Claude Bernard à Paris XVI, il a été entre autres conseiller spécial à la Présidence de la République, ministre de l’Information et de la Culture et PCA de la SOPECAM. Il est membre de plusieurs sociétés savantes et auteurs de plusieurs publications scientifiques. Depuis 2000, il assume les fonctions de secrétaire permanent du conseil de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et technique.

Avant sa nomination comme président du conseil de direction de SUPPTIC, il était vice-président du conseil de direction et président du conseil des études.

Felix Watching

Felix Watching, directeur chargé des études de Sup'PTIC.
Felix Watching, directeur de Sup’PTIC.

Felix Watching est un ingénieur des télécommunications né vers 1969 à Djiguilao dans la région de l’Extrême-nord. Il est titulaire d’un master II of Engeneering, option Services et réseaux mobiles obtenu à l’Ecole nationale supérieure des Postes et Télécommunications de Yaoundé. Sur le plan professionnel, il a travaillé au secteur transmission de Ngaoundéré puis comme chef section installation d’abonnés, réalisations privées et péritéléphonie SUP’PTIC, où il est enseignant depuis 2000. Il est marié et père de sept enfants et a réalisé plusieurs projets spécifiques dans le secteur des télécommunications.

Nkamba Léontine

Léontine Nkamba, directeur adjoint chargé des études de Sup'PTIC.
Léontine Nkamba, directeur adjoint chargé des études.

Le Dr Nkamba Léontine est née le 25 octobre 1977 à Mpalampoam par Angossas dans la région de l’Est. Elle est titulaire d’un PHD en mathématiques, obtenu à l’université de la lorraine en France après une formation universitaire sanctionnée entre autres par un master en Sciences et technologies de l’information et de la communication de l’université d’Amiens en France.

Comme enseignant chercheur, elle est l’auteur de plusieurs publications scientifiques et affiliées à plusieurs centres de recherche en France, Canada et Afrique du Sud. Avant sa nomination, elle était chargée de cours à l’Ecole normale supérieure de Yaoundé.

Par Gaëlle Massang

Lire aussi : Cameroun : Felix Watching et Léontine Nkamba prennent officiellement les commandes de SUP’PTIC

Cameroun : Felix Watching et Léontine Nkamba prennent officiellement les commandes de SUP’PTIC

(TIC Mag) – Suite aux décrets N° 2017/593 et N°2017/594 du 04 décembre 2017, signés du Président de la République, Paul Biya, le Pr Bwelle Guillaune Joseph devient le président du conseil de direction de l’Ecole nationale supérieure des Postes, des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication  (SUP’PTIC) et Messieurs Watching Felix et Nkamba Léontine sont nommés respectivement directeur et directeur adjoint chargé des études de cette école.

Léontine Nkamba, directeur adjoint chargé des études du Sup'PTIC.
Léontine Nkamba, directeur adjoint chargé des études du Sup’PTIC.

La nouvelle équipe a été solennellement installée par la ministre des Postes et Télécommunications, Mme Minette Libom Li Likeng, au cours d’une cérémonie organisée ce 21 décembre 2017 à l’amphithéâtre de SUP’PTIC. « Le renouvellement des organes dirigeants de SUP’PTIC qui intervient après la restructuration de cette école rentre dans le cadre des mesures engagées par le Chef de l’Etat en vue du développement des ressources humaines dans les standards internationaux, permettant de relever le défi du développement de l’économie numérique à travers la formation d’un personnel de qualité dans les matières en relation avec l’économie numérique », a déclaré la ministre lors de son allocution officielle, avant de rappeler les missions et défis attendues de la part des nouveaux venus, au vu des défis de l’heure.

Rappelons que le Pr Bwelle était auparavant vice-président du conseil de direction et président du conseil des études de SUP’PTIC depuis 2004, tandis que M. Watching était auparavant enseignant à SUP’PTIC. Mme Nkamba quant à elle est chargée de cours à l’Ecole normale supérieure.

Pr Bwelle Guillaune Joseph, président du conseil de direction du SUP’PTIC.

La ministre n’a pas oublié d’exprimer sa gratitude à l’équipe sortante, à savoir M. Jean Marie Dongo et M. Nanga Ayissi, respectivement directeur sortant et directeur adjoint chargé des études sortant.

La cérémonie s’est achevée par une poignée de main symbolique de la part de la ministre et sa suite pour féliciter toute la nouvelle équipe, puis la remise de cadeaux et bouquets de fleurs par les proches et une photo de famille.

Par Gaëlle Massang

Lire aussi : Pr BwelleGuillaune Joseph, Felix Watching, Dr Nkamba Léontine : le profil des nouveaux dirigeants de SUP’PTIC

Projet WARCIP TOGO : Avis d’Appel d’Offres International pour la construction et l’équipement d’un Carrier Hôtel de niveau TIER III au Togo

(Warcip Togo) – AVIS D’APPEL D’OFFRES INTERNATIONAL (AA0I). PROJET WARCIP – TOGO. TRAVAUX DE CONSTRUCTION ET ÉQUIPEMENT D’UN CARRIER HOTEL DE NIVEAU TIER III AU TOGO. AOI N°: 0012017/MPEN/CAB/PRMP/WARCIP

  1. Cet Avis d’appel d’offres fait suite à l’Avis Général d’Appel d’Offres paru dans le numéro wb 4676 du 23 août 2013 de « Développement Business », Le Gouvernement de la République Togolaise a obtenu un financement de la Banque mondiale d’un montant équivalant à Trente millions (30 000 000) dollars EU pour financer le Programme Régional Ouest-Africain de Développement des Infrastructures de Communication (traduction anglaise : West African Regional Communications Infrastructure Program ou WARCIP) dénommé WARCIP – TOGO, et se propose d’utiliser ces fonds pour effectuer des paiements au titre du Marché relatif aux travaux de construction et d’équipement d’un Carrier Hôtel de niveau TIER III au Togo.
  2. Le Ministère des Postes et de l’Economie Numérique, agissant pour le compte du Projet WARCIP, sollicite des offres fermées de la part de candidats éligibles et répondant aux qualifications requises pour la réalisation desdits travaux répartis en un lot unique clé en main constitué des travaux ci-après :
    Ø Groupe 1: Génie civil composé de : Travaux n°1 – Terrassement Travaux n°2 – VRD (Voirie et réseaux divers) Travaux n°3 – Gros œuvre Travaux n°4 – Etanchéité toiture Travaux n°5 – Menuiserie extérieure Travaux n°6 – Espaces verts Travaux n°7 – Second œuvre
    Ø Groupe 2 : Travaux techniques composé de : Travaux n°8 – Courants forts Travaux n°9 – Courants faibles Travaux n°10 – Groupes électrogènes Travaux n°11 – Climatisation & Ventilation Travaux n°12 – Plomberie & sanitaires Travaux n°13 – Système de Sécurité Incendie Travaux n°14 – VDI (Voix Données Images) Travaux n°15 – Plancher technique Travaux n°16 – Urbanisation Travaux n°17 – Pylône Travaux n°18 – Ascenseur
    Ø Groupe 3 : Télécom et Informatique composé de : Travaux n°E01 – Réseau IP International Travaux n°E03 – Informatique et bureautique Travaux n°E04 – Développement et exploitations du site web Travaux n°E05 – Logiciels administratifs Travaux n°E06 – Exploitation du Datacenter Travaux n°E10 – Exploitation de la Bande Passante Internationale
    Ø Groupe 4 : Maintenance composé de : Travaux n°M01 – Maintenance Courants Forts Travaux n°M02 – Maintenance Courants Faibles Travaux n°M03 – Maintenance GE Travaux n°M04 – Maintenance Climatisation Travaux n°M05 – Maintenance SSI Travaux n°M06 – Maintenance Plancher Technique Travaux n°M07 – Maintenance Ascenseur 3. Le délai d’exécution des travaux est compris entre douze (12) et quinze (15) mois tel que spécifié dans le DPAO. Le lieu d’exécution est situé à Lomé, quartier Tokoin Atchanté (Lomé II).
    La passation du marché sera conduite par Appel d‘Offres International (AOI) tel que défini dans les « Directives : Passation des marches de biens, travaux et services (autres que les services de consultants) finances par les prêts de la BIRD, et les dons et crédits de l’AID aux Emprunteurs de la Banque mondiale, Janvier 2011 », et ouvert à tous les soumissionnaires de pays éligibles tels que définis dans les Directives.
  3. Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations auprès du Ministère des Postes et de l’Economie Numérique, Unité de Coordination du Projet WARCIP-TOGO et prendre connaissance des documents d’Appel d’Offres de 8h 00 à 12h 00 le matin et 15h à 17h l’après-midi (TU), à l’adresse mentionnée ci-après :
    A l’attention de Monsieur Mayéki ALI-KPOHOU
    Coordonnateur du Projet WARCIP – Togo
    Ministère des Postes et de l’Economie Numérique Avenue Abdoulaye Fadiga, Lomé-Togo Téléphone : (+228) 22 20 95 97 / (+228) 90 02 66 17 Télécopie: (+228) 22 20 44 25 Courriel: [email protected] avec copie à [email protected] ;
  4. Les exigences en matière de qualifications sont :
    · ne pas avoir d’antécédents de non-exécution de marché au cours des trois (03) dernières années qui précèdent la date limite de dépôt de soumission des offres, confirmé par tous les renseignements relatifs aux litiges ou aux procès complètement réglés en défaveur du soumissionnaire. Un litige ou un procès complètement réglé est un litige ou un procès qui a été résolu conformément au Mécanisme de règlement des litiges du marché correspondant et pour lequel tous les recours à la disposition du candidat ont été épuisés ;
    · avoir réalisé une moyenne de chiffres d’affaires des cinq (05) dernières années des activités de construction, de fournitures et installations d’équipements de télécommunications ou d’informatiques supérieure ou égale à trente-deux-millions (32 000 000) de dollars EU ;
    · avoir participé à titre d’entrepreneur ou de sous-traitant dans au moins deux (02) marchés au cours des cinq (05) dernières années, à compter du 1er janvier 2013 jusqu’à la date limite de remise des offres avec une valeur minimum de dix millions (10 000 000) de dollars EU chacun, qui ont été exécutés de manière satisfaisante et terminés, pour l’essentiel, et qui sont similaires aux travaux proposés. La similitude portera sur la taille physique, la complexité, les méthodes/technologies ou autres caractéristiques telles que décrites dans la Section VII, Etendue des Travaux. ;
    · la justification de facilités de crédit bancaire couvrant un montant minimum égal à six millions (6 000 000)de dollars EU nets de ses autres engagements
    · la mise à disposition du chantier des équipements et du personnel essentiels pour l’exécution des travaux conformément à la section III ;
    · fournir l’autorisation du fabriquant si le Soumissionnaire compte fournir et installer des composants importants d’équipements qu’il ne fabrique ou ne produit lui-même conformément aux dispositions à la section III.
  5. Les soumissionnaires intéressés peuvent obtenir à partir du 18 décembre 2017 un dossier d’Appel d’offres complet en langue française à l’adresse mentionnée ci-dessous contre paiement en liquidité d’un montant non remboursable de cent milles (100 000) francs CFA ou sa contre-valeur dans une monnaie librement convertible.

Secrétariat du WARCIP
Siège du projet WARCIP – Togo
Ministère des Postes et de l’Economie Numérique Avenue Abdoulaye Fadiga, Lomé-Togo Téléphone : (+228) 22 20 95 97 / (+228) 90 02 66 17 Télécopie: (+228) 22 20 44 25.
Le paiement sera effectué en espèces à l’adresse ci-dessus, contre remise d’un reçu.

  1. Les soumissions devront être accompagnées du reçu d’achat du Dossier d’Appel d’Offres
    International délivré par l’UCP WARCIP et déposées au secrétariat de l’UCP à Lomé, le
    06 mars 2018 à 10 heures (TU) au plus tard. Les dépôts électroniques ne seront pas admis. Les soumissions présentées hors délais seront rejetées. Les Soumissions seront ouvertes physiquement ce même jour, 06 mars 2018 à 10 heures 30 minutes (TU) dans la salle de réunion du siège du WARCIP – Togo, en présence des représentants des soumissionnaires qui souhaitent y assister.
  2. L’offre doit être accompagnée d’une Garantie bancaire de soumission d’un montant deux
    cent millions (200 000 000) francs CFA.
  3. Il sera organisé à l’attention des soumissionnaires une réunion préparatoire le 16 janvier
    2018 à 9 heures TU dans la salle de réunion du siège du WARCIP – Togo suivie le
    même jour d’une visite du site où sera construit le carrier hôtel.
  4. Les offres resteront valides pendant une durée de cent vingt (120) jours à compter de la
    date d’ouverture des plis.
    (é) Le Ministre de Postes et de l’Economie Numérique, Cina LAWSON