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Burkina Faso : La Banque Agricole du Faso choisi de lancer ses activités avec la solution logicielle de Sopra Banking Software

[Digital Business Africa] – Afin de répondre à ses ambitieux plans de développement, la Banque Agricole du Faso, nouvelle banque du pays, a décidé d’implémenter la solution Sopra Banking Amplitude, a appris Digital Business Africa ce 03 juillet 2019. Sopra Banking Software qui l’annonce indique que la banque a fait le choix d’un éditeur bénéficiant de 40 années d’expérience, leader international dans le secteur, pour l’accompagner dans son développement stratégique.

« Le choix d’une solution core banking robuste et digitale permet de répondre aux problématiques liées à la création d’un nouvel établissement dans de brefs délais. L’expérience de Sopra Banking Software dans ce type d’implémentation dans la région, ainsi que sa capacité à accompagner les banques dans leurs projets digitaux, ont conduit la BADF à démarrer ses activités aux côtés de Sopra Banking Software », indique l’éditeur du logiciel dans son communiqué.

La création de la Banque Agricole du Faso (BADF) a pour but de faciliter l’accès au financement pour les agriculteurs. La BADF aura pour principale mission la mobilisation de l’épargne populaire en milieu rural et le financement de l’agro-business.

A noter que le secteur rural au Burkina Faso représente 80% de la population et participe à près de 30% du PIB du pays. Seulement 15% des producteurs agricoles bénéficient actuellement de crédits bancaires, un taux qui pourrait rapidement augmenter avec le lancement de cette nouvelle banque.

 « Nous sommes fiers d’avoir accompagné la BADF dans le lancement de ses activités au Burkina Faso », souligne Patrick Navarro, Senior Vice-Président Middle East & Africa chez Sopra Banking Software. L’éditeur de ce logiciel bancaire revendique plus de 800 établissements financiers clients de sa solution Sopra Banking Amplitude. Sopra Banking Software revendique également le leadership sur le continent africain avec plus de 250 clients.

Avec ses 4300 experts, un chiffre d’affaires 2018 de 373,7 millions d’euros et l’un des portefeuilles de solutions et de services les plus complets du marché, Sopra Banking Software dispose d’un savoir-faire qui lui permet de répondre aux besoins d’innovation et de développement des banques et institutions financières de toute taille. Sopra Banking Software est une filiale du groupe Sopra Steria, leader européen de la transformation numérique. Avec plus de 44 000 collaborateurs, ce dernier affiche un chiffre d’affaires 2018 de 4,1 milliard d’euros.

La Banque Agricole Du Faso, en abrégé BADF, elle, a été constituée le 30 août 2017 en société anonyme avec conseil d’administration. Son capital social est de 14 277 570 FCFA. Elle a obtenu son agrément le 16 avril 2018 sous le numéro C 00207 J et a ouvert ses guichets à la clientèle le 25 février 2019.  Son Conseil d’Administration est composé de dix (10) membres, dont trois (3) représentants du monde rural.

La BADF, œuvrant en qualité de banque universelle, emploie un personnel expérimenté, composé de spécialistes de différents domaines : rural, banque, finance, gestion etc. Elle offre une large gamme de produits et services bancaires à l’ensemble des promoteurs de l’économie. La banque a pour ambition de booster l’économie du secteur agricole, son cœur de métier, par la mise à disposition de système de crédit adapté aux réalités et besoins de ce secteur d’activité.

Le siège de la BADF est situé au 1035, Avenue de la Grande Mosquée, Secteur n°4, Arrondissement 01, commune d’Ouagadougou 01. Elle ouvrira prochainement des agences dans les villes de Bobo Dioulasso et de Dédougou et, progressivement, dans l’ensemble des provinces de Burkina Faso.

Par Digital Business Africa

Internet Society : Sarah Armstrong, première femme nommée Directrice générale

[Digital Business Africa] – La Fondation Internet Society a annoncé la nomination à sa présidence de la britannique Sara Armstrong. A 55 ans, elle devient la première femme à diriger cette organisation satellite d’Internet Society dont la mission est justement de clarifier les activités de subventionnement de l’Internet Society et de les distinguer des programmes de l’Internet Society.

Au moment de sa nomination, Andrew Sullivan, le PDG de l’Internet Society, a dit espérer que sous son impulsion, les projets financés par l’Internet Society pourront mieux se réaliser : « Je suis sûr qu’elle jouera un rôle essentiel en veillant à l’efficacité et à la pertinence du soutien financier que nous apportons aux activités d’autrui. Je suis convaincu que, sous sa direction, la Fondation renforcera l’Internet à la fois en termes de fonctionnalité et d’accès, afin qu’il puisse bénéficier aux citoyens du monde entier ».

Pour atteindre ses objectifs, Sarah Armstrong pourra s’appuyer sur une expérience de plus de 20 ans dans la gestion des crises, dans la cybersécurité, ou encore dans la protection des données.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Sénégal : 20 milliards de dollars pour le Centre d’innovation technologique

[Digital Business Africa] – Au Sénégal, c’est ce qui sera certainement le plus grand centre d’innovation numérique d’Afrique. D’après le délégué général de la Délégation à l’entreprenariat rapide Pape Amadou Sarr, le pays va se doter prochainement d’un Centre d’incubation, d’accélération et d’innovation de startups Tech et de PME. Ce qui est déjà annoncé comme étant le plus grand projet du genre en Afrique nécessitera la mobilisation d’une enveloppe de 20 milliards de dollars pour sa construction.  

D’après le délégué général Amadou Sarr, la pose de la première pierre de ce projet devra se faire à la mi-juillet 2019. Selon les prévisions, les travaux devront durer 18 mois : « ce centre sera la Sillicon Valley africaine de par les différents domaines du numérique qu’elle adresse, de l’intelligence artificielle à la robotique en passant par, entre autres, la blockchain. De plus, ce centre sera connecté aux plus grands de part le monde », promet Pape Amadou Sarr.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Kenya : Michael Joseph nommé DG par intérim après le décès de Bob Collymore

[Digital Business Africa] – Au Kenya, c’est le sud-africain Michael Joseph qui assurera l’intérim à la direction générale de Safaricom, au lendemain du décès de son PDG Bob Collymore le 1er juillet 2019. L’annonce a été faite mardi 2 juillet 2019 par le Conseil d’administration de l’opérateur, qui a ainsi décidé de rappeler celui qui a été le CEO de Safaricom de juillet 2000 à octobre 2010 et qui est actuellement président de la compagnie aérienne Kenya Airways. « Mr. Joseph occupera cette fonction jusqu’à ce que le conseil communique en temps opportun sur une nomination permanente. Le Conseil est confiant que durant cette période de transition, M. Joseph fournira les orientations nécessaires à l’entreprise et à ses employés », indique Nicholas Nganga, président du conseil d’administration de Safaricom qui annonçait ainsi la nomination de Michael Joseph avec effet immédiat.

C’est donc un retour à la maison neuf ans après l’avoir quitté pour Michael Joseph qui reprend ainsi les commandes de l’entreprise dont il est en réalité à l’origine du succès. C’est lui en effet le tout premier patron de Safaricom, à l’époque où l’opérateur n’était encore qu’une PME logée dans un appartement. A ce moment, il revenait tout droit des Etats-Unis, après l’échec d’un projet d’entreprise qui avait englouti toutes ses économies. Il voit donc dans le projet Safaricom l’opportunité de se reconstruire. Il en parle même souvent comme étant « le projet de sa vie » qui est devenu « le plus gros succès de sa vie ».

Un succès qui s’illustre par la santé de l’entreprise qu’il laisse à son successeur. En effet, il a fait passer le nombre d’abonnés de Safaricom de moins de 20 000 à plus de 16,7 millions. C’est aussi sous son magistère que la solution de mobile money M-Pesa a été lancée, avec le succès qu’on lui connait aujourd’hui. Le témoin qu’il a passé à Bob Collymore a été très bien entretenu. Ce que confirme d’ailleurs les résultats, notamment le cours de l’action de Safaricom qui a grimpé de plus de 400% à la Bourse de Nairobi. Pour l’année 2018, Safaricom a réalisé un bénéfice net de 626,1 millions de dollars, soit en hausse de 14,7%. Mais surtout, on retiendra de lui le développement de M-Pesa, l’application qui a révolutionné l’usage du mobile money en Afrique et dans le monde.

De manière générale, la course à la succession de Bob Collymore était ouverte depuis plusieurs mois maintenant. Seulement, les discussions butaient sur le nom du prochain PDG, vu que le gouvernement kenyan qui détient 35% du tour de table veut voir à ce poste un kenyan. Ce qui ne correspond pas forcément à la volonté de Vodacom qui détient également 35% de l’actionnariat et souhaite également imposer son propre dirigeant. Selon des informations révélées par la presse kenyane, une short liste de cinq candidats a déjà été arrêtée.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Sénégal : Abdoul Ly nommé directeur général de l’Artp

[Digital Business Africa] – Au Sénégal, le nouveau patron de l’Autorité de régulation des Télécommunications et Postes s’appelle Abdoul Ly. Il a été nommé directeur général de l’organe, par le président Macky Sall, et remplace à ce poste Abdou Karim Sall, promu au ministère de l’Environnement et du Développement durable. La nomination de Abdoul Ly vient ainsi mettre un terme à deux mois de vacance à la tête de l’Artp.

Ingénieur des télécommunications, le nouveau promu est un produit du secteur privé. Parmi les grandes lignes de son parcours, on peut par exemple citer ABM Technologies, un intégrateur de solutions informatiques spécialisé dans la vente de matériels, la maintenance et le suivi des parcs informatiques dont il a été directeur général.

La tâche qui s’annonce devant lui est immense, surtout dans un pays où les opérateurs télécoms sont régulièrement accusés d’abus, et eux-mêmes se plaignant du manque de flexibilité au niveau réglementaire. Abdoul Ly devra donc jouer un   d’arbitre.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Au Moyen-Orient et en Afrique, Orange Money enregistre des transactions de 1 milliards d’euros par semaine

[Digital Business Africa] – C’est la preuve de la bonne santé du service de mobile money de l’opérateur française de télécommunications Orange. Dans un tweet de sa branche Orange Africa & Middle East, l’opérateur a annoncé un volume hebdomadaire de 1 milliards d’euros de transactions sur son service Orange money. La preuve, du dynamisme de son service qui porte, avec le segment du data la croissance du groupe.

Depuis son lancement en 2008 en Côte d’Ivoire, le service Orange money n’a cessé de prendre de grandes proportions, pour compter aujourd’hui 120 millions de clients dans 19 pays en Afrique. Au cours du dernier trimestre 2018, le service a généré 90 millions d’euros, ce qui représente trois fois plus qu’à la même période, il ya deux ans.

C’est donc fort de ce succès que l’opérateur envisage désormais le lancement de sa banque en Afrique : « Dès que cette licence sera accordée, nous lancerons une banque à part entière en Afrique. Orange Money a ouvert la voie à des services financiers plus étendus sur ses marchés africains, la société étant prête à lancer des opérations bancaires à part entière dès que les autorités de régulation l’auront approuvée », expliquait à ce sujet Alioune Ndiaye, le CEO d’Orange Middle East and Africa.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Kenya : Bob Collymore, le PDG de Safaricom est mort

[Digital Business Africa] – Au Kenya, c’est une nouvelle qui a fait l’effet d’une bombe : l’annonce du décès le 1er juillet 2019 de Bob Collymore, le PDG de Safaricom. « C’est avec une grande tristesse que nous annonçons le décès de Robert (Bob) William Collymore, PDG de Safaricom, ce matin (lundi 1er juillet) à son domicile. Ces dernières semaines, son état de santé s’est détérioré et il a succombé au cancer », précise un communiqué de l’opérateur.

Depuis plusieurs années, on savait le patron de Safaricom malade. Une maladie qui l’avait obligé à prendre un congé maladie de neuf mois entre fin 2017 et juillet 2018. C’est aussi cette même maladie qu’il évoquait d’ailleurs ouvertement à la télévision qui l’avait motivé à annoncer son retrait de la direction de Safaricom en août 2019, au terme de son mandat. Seulement, devant l’enlisement de la question de sa succession, il avait dû revenir sur sa décision pour repousser son départ jusqu’en 2020.

Au moment de son décès à l’âge de 61 ans, Bob Collymore laisse une entreprise en parfaite santé, sur une courbe ascendante. Durant sa présidence, le cours de l’action de Safaricom a grimpé de plus de 400% à la Bourse de Nairobi. Pour l’année 2018, Safaricom a réalisé un bénéfice net de 626,1 millions de dollars, soit en hausse de 14,7%. Mais surtout, on retiendra de lui le développement de M-Pesa, l’application qui a révolutionné l’usage du mobile money en Afrique et dans le monde.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Cameroun : Et le gagnant du prix spécial du Président de la République dans le numérique est AGRIX TECH !

[Digital Business Africa] – La semaine de l’innovation au Cameroun s’est achevée vendredi dernier, 28 juin 2019, avec la remise des prix aux meilleurs projets TIC du pays. Des 15 projets présélectionnés, c’est l’équipe d’Agrix Tech, représentée par Mariben Chiato et Dorothée Mvondo, co-fondatrices d’Agrix Tech, qui a remporté le prix spécial du Président de la République, Paul Biya, dans le secteur du numérique.

Ces deux co-fondatrices ont su, lors de leur deux pitchs, convaincre le jury de l’importance de leur application pour les agriculteurs. Agrix Tech est en effet une application, qui, grâce à son intelligence artificielle intégrée, permet aux agriculteurs, à l’aide d’une photo de la plante malade, de savoir de quelle maladie souffre la plante et surtout de savoir comment éradiquer la maladie et quel produit utiliser pour ce faire. ET ce, en écrit et par une voix en langue locale.  

D’après les explications des co-fondatrices, une fois que vous ouvrez l’application qui fonctionne même sans Internet, vous choisissez la langue locale qui vous convient et le type de culture que vous avez. Pour le moment, les données sont disponibles pour la culture de la tomate en pidgin. Mais, plusieurs plantes ainsi que plusieurs langues peuvent s’y intégrer.

Il suffit par la suite pour l’agriculteur de photographier la plante malade et l’IA intégrée à l’application va instantanément, à travers les centaines des données et photos déjà intégrées dans l’application, diagnostiquer le mal de la plante et vous dire de quoi elle souffre, le type de traitement approprié et même le type d’engrais à utiliser pour booster votre plantation. L’application permet aux agriculteurs illettrés d’écouter en leur langue locale ces recommandations et conseils.

Contacté par Digital Business Africa, Adamou Nchange Kouotou, CEO & Fondateur principal à AGRIX TECH (lire son interview intégrale ICI), et représenté à ce concours par Mariben Chiato et Dorothée Mvondo, explique que « à Agrix Tech, nous développons une intelligence artificielle qui dote instantanément les petits agriculteurs formés sur le tas de compétences en prévention, détection et traitement des maladies des plantes agricoles. Ainsi, les petits agriculteurs, qui représentent 80% des agriculteurs en Afrique, pourront augmenter les rendements de leurs exploitations et par conséquent leurs revenus ».

Comme récompense, l’équipe Agrix Tech gagne un montant de six millions de francs Cfa (chèque remis) ; un mois d’incubation dans le HUB d’innovation d’Ericsson à DUBAI où ils seront formés en technologies innovantes, en stratégie et en innovation entrepreneuriale ; des rencontres de startups et visites de l’écosystème numérique à DUBAI ; une participation au Programme Academia Challenge Winners d’Ericsson ; un mois de mentorat sur la base du concept de réussite ; des rencontres virtuelles hebdomadaire sur le suivi du projet avec l’équipe d’Ericsson ; un ordinateur portable HP offert par MTN Cameroon + un modem connecté offert par Camtel. La valeur totale de ce prix, apprend-on, est de 50 000 000 de francs Cfa.

Ils sont suivis par l’équipe SmartScope qui vient en troisième position et l’équipe Transport Intelligent qui remporte le troisième prix. Ils gagnent chacun un chèque de deux millions de francs Cfa ; un mois d’incubation dans le HUB d’innovation d’Ericsson à DUBAI où ils seront formés en technologies innovantes, en stratégie et en innovation entrepreneuriale ; des rencontres de startups et visites de l’écosystème numérique à DUBAI ; une participation au Programme Academia Challenge Winners d’Ericsson ; un mois de mentorat sur la base du concept de réussite ; des rencontres virtuelles hebdomadaire sur le suivi du projet avec l’équipe d’Ericsson ; un ordinateur portable HP offert par MTN Cameroon + un modem connecté offert par Camtel. La valeur totale de ces prix étant de 10 000 000 de francs Cfa.

Tous les 11 autres présélectionnés à ce concours sont également récompensés. Ils gagnent au moins un chèque de 300 000 francs Cfa ; un ordinateur portable + 1 modem et une formation accélérée soit l’UIT à Genève, soit un stage à Orange Cameroun et une incubation à la Sup’PTIC Business Academy.

Cameroun : Et le gagnant du prix spécial du Président de la République dans le numérique est AGRIX TECH !
Lors de la présentation de l’Application AGRIX TECH.

Reine Mbang Essobmadje, présidente du jury, au nom de l’ensemble des membres du Jury, a invité tous les innovateurs à persévérer dans leur projet : “Le jury est satisfait de l’originalité et de la diversité des projets présentés et encourage l’ensemble des porteurs de projet à poursuivre le développement de leur innovation. Qu’ils continuent d’oser, d’innover et de répondre aux problématiques des citoyens camerounais“, a-t-elle déclaré.

La ministre des Postes et des Télécommunications, initiatrice de ce concours, a promis à tous les innovateurs récompensés l’assistance permanente du gouvernement dans le développement de leurs innovations, avec l’appui du président de la République et du Premier ministre, chef du gouvernement.

Cette semaine de l’innovation numérique au Cameroun marque, selon Minette Libom Li Likeng, la volonté du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, d’inscrire résolument le Cameroun sur la voie du développement de l’économie numérique. « Elle constitue une occasion sans précédent, permettant de mettre en exergue le génie des innovateurs camerounais, afin de faire bénéficier pleinement à notre pays de ses atouts numériques, pour une transformation digitale réussie de la société et des entreprises, en vue de la croissance économique du Cameroun », affirme la ministre des Postes et des Télécommunications.

Par Digital Business Africa

Le jury du Prix spécial du président de la République dans le secteur du Numérique

Présidente :

Reine Mbang Essobmadje, co-founder de Coalition digitale et présidents de la Commission Economie numérique du Gicam

Membres :

Beaugas Orain DJOYUM, CEO de ICT Media STRATEGIES et directeur de publication de DIGITAL Business Africa

Habsatou Nadia KALKABA, Ingénieure des Postes et Télécommunications

Olivier MADIBA, CEO de Kiro’o Games

Abega MOUSSA, Directeur de Sup’PTIC Business Academy

Alex Bertrand GOUATHER, PDG de Gouather Telecoms

Njikam AMINATOU, Responsable d’Agence de Banque Atlantique

Dr Mfuh Winfried, Conseiller technique N°2 au Minpostel

Les récompenses attribuées aux vainqueurs :

Lire l’interview du CEO d’AGRIX, vainqueur du Pris spécial du Président de la République dans le secteur du Numérique : Adamou N. Kouotou : « Agrix IA, le consultant agricole virtuel que nous développons, est une intelligence artificielle pure »

Adamou N. Kouotou : « Agrix IA, le consultant agricole virtuel que nous développons, est une intelligence artificielle pure »

[Digital Business Africa] – C’est l’équipe d’Agrix Tech, représentée par Mariben Chiato et Dorothée Mvondo, co-fondatrices d’Agrix Tech, qui a remporté le prix spécial du Président de la République, Paul Biya, dans le secteur du numérique. C’était vendredi dernier, 28 juin 2019, au terme de la semaine de l’innovation au Cameroun. L’équipe s’est démarquée des 15 projets présélectionnés et a reçu les faveurs du jury.  

Ces deux co-fondatrices ont su, lors de leur deux pitchs, convaincre le jury de l’importance de leur application pour les agriculteurs. Agrix Tech est en effet une application, qui, grâce à son intelligence artificielle intégrée, permet aux agriculteurs, à l’aide d’une photo de la plante malade, de savoir de quelle maladie souffre la plante et surtout de savoir comment éradiquer la maladie et quel produit utiliser pour ce faire. ET ce, en écrit et par une voix en langue locale.  

Contacté par Digital Business Africa, Adamou Nchange Kouotou, CEO & fondateur principal d’AGRIX TECH, explique dans cet entretien les contours et ambitions de ce projet.

Digital Business Africa : Quelle est la petite histoire qui se cache derrière votre innovation Agrix Tech? Comment est-elle née et quels sont ses objectifs ?

Adamou Nchange Kouotou : En 2016, suite à l’appel du Président de la République du Cameroun aux jeunes de s’investir dans l’agriculture, j’avais décidé de créer une exploitation agricole. Mais, ce projet n’a jamais vu le jour car après avoir étudié mes chances de succès, je me suis rendu compte que mes connaissances agricoles limitées seraient une barrière à son succès.

Ainsi, plutôt que de me lancer dans l’agriculture à proprement parler, j’ai décidé de mettre mes compétences d’ingénieur en informatique et d’entrepreneur au service de tous ces agriculteurs formés sur le tas et qui comme moi ont besoin de supports techniques pour réussir leurs projets agricoles.

Digital Business Africa : Comment votre projet va-t-il simplifier la vie de ces agriculteurs formés sur le tas ?

Adamou Nchange Kouotou : A Agrix Tech, nous développons une Intelligence Artificielle qui dote instantanément les petits agriculteurs formés sur le tas de compétences en prévention, détection et traitement des maladies des plantes agricoles. Ainsi, les petits agriculteurs, qui représentent 80% des agriculteurs en Afrique, pourront augmenter les rendements de leurs exploitations et par conséquent leurs revenus.

Digital Business Africa : Pourquoi avoir choisi les ressources du web pour mieux faire passer vos messages?

Adamou Nchange Kouotou : Le web est une bonne source de communication, car elle n’est pas très coûteuse. Pour n’importe quelle startup dans le monde, il est capital de ne pas gaspiller ses ressources, car nous devons viser gros, mais avec des moyens limités pour intéresser des investisseurs. Notre stratégie de communication est donc longuement pensée pour être efficace et la moins coûteuse possible.

Digital Business Africa : De quoi avez-vous besoin maintenant pour mener à bien votre projet?

Adamou Nchange Kouotou : Agrix IA, le consultant agricole virtuel que nous développons, est une intelligence artificielle pure. Elle effectue son apprentissage en phytopathologie elle-même sur la base des données que nous lui fournissons. Nous avons donc besoin d’investissements financiers pour mener à bien la campagne de collecte de données sur le terrain qui serviront à le rendre plus performant.

J’invite les investisseurs qui liront cet interview et qui veulent connaître le montant exact dont nous avons besoin à nous contacter par e-mail à l’adresse [email protected] . La première phase de cette campagne de collecte de données commencera en septembre 2019.

Digital Business Africa : Quel est votre parcours personnel ?

Adamou Nchange Kouotou : Je suis un ingénieur diplômé de l’Ecole Nationale Polytechnique de Yaoundé. Je suis aussi titulaire d’un MBA obtenu à l’European School of Management and Technology de Berlin. Je ne suis pas à mon premier projet entrepreneurial. J’ai lancé un bon nombre de startups, mais de plus petite envergure dans le passé. L’un de ces projets passés m’a permis d’obtenir la distinction d’entrepreneur de la fondation Tony Elumelu en 2016 et ensuite de devenir boursier de la fondation Kofi Annan (KABSF) en 2018.

Digital Business Africa : Sur quel projet précis travaillez-vous en ce moment ?

Adamou Nchange Kouotou : Actuellement, je suis concentré à 100% sur Agrix Tech, cette startup, qui grâce au programme d’intelligence artificielle qu’elle développe, compte mettre fin au problème de manque de support technique dont souffre la majorité des agriculteurs en Afrique.

Digital Business Africa : Quelles sont vos ambitions ?

Adamou Nchange Kouotou : Le rêve de toute l’équipe d’Agrix Tech (Modeste, Dorothée, Maryben, Jean Marc, Landry et j’en oublie) est que les agriculteurs africains adoptent l’IA Agrix comme un outil de travail banal comme les pioches et les brouettes qu’ils utilisent déjà. Et que, l’IA Agrix leur permette de maximiser leurs productions de manière durable.

Nous souhaitons que, malgré la forte croissance démographique annoncée pour Afrique dans les années à venir, Agrix Tech permette aux agriculteurs africains de produire suffisamment de nourriture pour nourrir sa population.

Digital Business Africa : Comment le gouvernement devrait-il venir en aide aux jeunes entrepreneurs et innovateurs du pays ?

Adamou Nchange Kouotou : Le gouvernement devrait organiser beaucoup plus d’évènements tels que la Semaine de l’innovation numérique qui a permis au peuple camerounais de nous découvrir. J’en profite pour remercier le chef de l’Etat du Cameroun pour ce qui est déjà fait. En outre, je pense que le gouvernement pourrait aussi fournir des bourses aux jeunes entrepreneurs pour qu’ils puissent subsister dignement pendant les premiers mois de développement de leurs projets. Cela se fait déjà par exemple dans un pays tel que l’Allemagne à travers le programme EXIST. Les jeunes ont les idées et les compétences, mais ils n’ont pas les moyens de les exprimer.

Digital Business Africa : En cinq phrases maximum, s’il vous était donné de rencontrer le président de la République, Paul Biya, que lui diriez-vous ?

Adamou Nchange Kouotou : De ma modeste expérience dans l’entrepreneuriat au Cameroun, je sais qu’il n’est pas facile pour un jeune entrepreneur de lever des fonds. Les conditions d’obtention d’un prêt bancaire sont très rudes et inaccessibles aux jeunes entrepreneurs. Pour ceux qui décident de solliciter des investissements étrangers, ils font face à la méfiance des investisseurs du fait du climat actuel des affaires au Cameroun.

Par conséquent, j’exhorterai le Président de la République de redoubler de plus d’efforts afin d’assainir le climat des affaires au Cameroun. Pour terminer, je pense qu’insérer des cours d’entrepreneuriat dans le cursus éducatif dès le lycée permettra aux jeunes de ne plus être dépendants du gouvernement à la fin de leurs études pour subvenir à leurs besoins.

Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM

Lire aussi : Cameroun : Et le gagnant du prix spécial du Président de la République dans le numérique est AGRIX TECH !

Recensement biométrique dans la Fonction publique au Gabon : Les clarifications du gouvernement

[Digital Business Africa] – Le Conseil des Ministres du 29 mars 2019 a entériné la décision portant recensement biométrique au sein de la Fonction publique. Cette décision suscite des interrogations chez le grand public. Le gouvernement, par le biais du ministère en charge de la Fonction publique dirigé par Madeleine Berre, apporte des clarifications sur ce projet.

« Le fonctionnement du recensement …

Il s’agit d’un recensement biométrique général de la Fonction publique. Il concerne à la fois les ministères régaliens, les ministères sectoriels, les institutions, les organes de régulation, les corps de défense et de sécurité, donc toutes les composantes de l’administration publique.

Le recensement concerne tous les agents publics émargeant au budget de l’Etat et payés par la Solde, tous secteurs confondus : fonctionnaires, contractuels, institutionnels et main d’œuvre non permanente (MONP). Contrairement aux recensements précédents « manuels », qui n’ont pas permis d’obtenir des informations précises sur la main d’œuvre dans les administrations, celui-ci s’appuie sur la « biométrie » (photos et empreintes digitales) qui permet d’éviter la manipulation humaine et d’assurer ainsi la fiabilité du processus. A la différence du recensement « manuel » de 2018, ce nouveau processus s’appuie sur une méthodologie affinée qui permettra de disposer des données précises tant sur le plan quantitatif « combien d’agents dans chaque administration » que qualitatif « quel profil, à quel poste, dans quelle administration et pour quelle productivité ».

A l’issue de ce recensement, le ministère de la Fonction publique disposera d’une cartographie précise de tous les agents de l’administration gabonaise. Cette cartographie contribuera à terme, à optimiser le fonctionnement des administrations et d’assurer l’adéquation entre le profil de l’agent, le poste d’affectation, les tâches à accomplir et son rendement.

Employabilité des agents …

Ce recensement placé sous le sceau  « Le capital humain au cœur de la démarche » a pour objectif principal de fiabiliser le fichier des agents publics de l’Etat aux fins d’améliorer l’employabilité des agents.

Il permettra l’affectation d’hommes et de femmes aux postes qui correspondent aux besoins réels de fonctionnement optimal des administrations. C’est une forme de justice pour les nombreux agents qui demeurent sans affectation depuis des mois, voire des années. Il aboutira, à terme, au redéploiement d’une partie de la main d’œuvre pour doter les administrations d’agents dont les compétences cadrent avec les besoins pour plus de cohérence dans le service public. « Plus d’agronomes à la Santé, plus de psychologues aux Hydrocarbures ou de nutritionnistes aux Impôts, mais plutôt où leurs compétences peuvent être utiles. » Avec l’appui du privé, certains agents pourraient se reconvertir dans le privé.

La connaissance optimale des ressources humaines qui découlera de ce recensement permettra d’avoir une identification précise des postes non pourvus et de mettre en place des plans de gestion de carrières justes et équitables en phase avec les objectifs de rendement de chaque administration. Au même titre qu’elle contribuera à la régularisation des agents en présalaire. 

Amélioration de la qualité du service …

Le recensement devra aboutir à des décisions allant dans le sens d’un « agent, un poste et un rendement » et permettre plus d’efficacité dans le service public proposé aux citoyens afin de répondre à leurs attentes.

Sa mise en œuvre se déroulera en 3 étapes : renseignement du formulaire avec l’appui des DCRH, prélèvement des données biométriques, traitement et analyse des données collectées.

Le recensement biométrique et la distribution de la fiche unique d’identification s’effectueront simultanément sous la supervision des DCRH. A l’intérieur du pays, il se fera au sein des gouvernorats et des mairies.

Le fonctionnement du recensement …

Il s’agit d’un recensement biométrique général de la Fonction publique. Il concerne à la fois les ministères régaliens, les ministères sectoriels, les institutions, les organes de régulation, les corps de défense et de sécurité, donc toutes les composantes de l’administration publique.

Le recensement concerne tous les agents publics émargeant au budget de l’Etat et payés par la Solde, tous secteurs confondus : fonctionnaires, contractuels, institutionnels et main d’œuvre non permanente (MONP). Contrairement aux recensements précédents « manuels », qui n’ont pas permis d’obtenir des informations précises sur la main d’œuvre dans les administrations, celui-ci s’appuie sur la « biométrie » (photos et empreintes digitales) qui permet d’éviter la manipulation humaine et d’assurer ainsi la fiabilité du processus. A la différence du recensement « manuel » de 2018, ce nouveau processus s’appuie sur une méthodologie affinée qui permettra de disposer des données précises tant sur le plan quantitatif « combien d’agents dans chaque administration » que qualitatif « quel profil, à quel poste, dans quelle administration et pour quelle productivité ».

A l’issue de ce recensement, le ministère de la Fonction publique disposera d’une cartographie précise de tous les agents de l’administration gabonaise. Cette cartographie contribuera à terme, à optimiser le fonctionnement des administrations et d’assurer l’adéquation entre le profil de l’agent, le poste d’affectation, les tâches à accomplir et son rendement.

Employabilité des agents …

Ce recensement placé sous le sceau  « Le capital humain au cœur de la démarche » a pour objectif principal de fiabiliser le fichier des agents publics de l’Etat aux fins d’améliorer l’employabilité des agents.

Il permettra l’affectation d’hommes et de femmes aux postes qui correspondent aux besoins réels de fonctionnement optimal des administrations. C’est une forme de justice pour les nombreux agents qui demeurent sans affectation depuis des mois, voire des années. Il aboutira, à terme, au redéploiement d’une partie de la main d’œuvre pour doter les administrations d’agents dont les compétences cadrent avec les besoins pour plus de cohérence dans le service public. « Plus d’agronomes à la Santé, plus de psychologues aux Hydrocarbures ou de nutritionnistes aux Impôts, mais plutôt où leurs compétences peuvent être utiles. » Avec l’appui du privé, certains agents pourraient se reconvertir dans le privé.

La connaissance optimale des ressources humaines qui découlera de ce recensement permettra d’avoir une identification précise des postes non pourvus et de mettre en place des plans de gestion de carrières justes et équitables en phase avec les objectifs de rendement de chaque administration. Au même titre qu’elle contribuera à la régularisation des agents en présalaire. 

Amélioration de la qualité du service …

Le recensement devra aboutir à des décisions allant dans le sens d’un « agent, un poste et un rendement » et permettre plus d’efficacité dans le service public proposé aux citoyens afin de répondre à leurs attentes.

Sa mise en œuvre se déroulera en 3 étapes : renseignement du formulaire avec l’appui des DCRH, prélèvement des données biométriques, traitement et analyse des données collectées.

Le recensement biométrique et la distribution de la fiche unique d’identification s’effectueront simultanément sous la supervision des DCRH. A l’intérieur du pays, il se fera au sein des gouvernorats et des mairies. »

10 bonnes raisons d’apprendre à son enfant à coder

Au quotidien, nous sommes appelés à exécuter plusieurs tâches. Si la plupart des gens se servent d’un agenda, les plus futés eux, se tournent vers des outils de programmation. Encouragés par des activités professionnelles ou personnelles, comment la programmation serait-elle bénéfique pour les enfants ? 10 éléments de réponses selon Genius Centers.

Aujourd’hui, il est plus facile de programmer son temps et ses activités, grâce à une série d’applications technologiques qui nous assistent au quotidien. Changer des couches grâce à un système d’alarme.  Veiller à son taux de cholestérol, etc.

Evidemment, nous sommes loin de l’univers de la Matrix. Cependant, notre quotidien est mutant et c’est ce changement qu’il importe d’anticiper, au mieux de contrôler selon nos besoins. Un héritage technoculturel qui incombe aux générations futures, c’est ce que tente d’expliquer Genius Centers en 10 points.

  1. Coder c’est avant tout est une activité stimulante pour la créativité. Elle permet de matérialiser la pensée selon les besoins. Ouvrir les portes du codage à un enfant c’est changer son regard face à la technologie. Il comprendra alors qu’il peut devenir autre que le consommateur, mais un acteur à part entière de ce nouvel univers.
  2. Coder permet de structurer sa pensée et développer sa logique. En donnant des instructions via un programme, l’enfant s’attendra à des résultats, selon ses desseins. Cette façon de faire et de concevoir est conséquente de l’évolution de notre monde.
  3. Coder c’est aussi développer son sens de la critique. La plupart des inventions, des applications, programmes etc. Répondent à un besoin. Une problématique soulevée. En s’orientant sur cette voie, l’enfant en codant apprend à aiguiser son sens de la critique pour résoudre un problème.
  4. Coder c’est s’ouvrir à la socialisation. Que l’enfant soit timide, introverti, etc., le codage dans sa logique d’innovation sociale encourage l’enfant ou le programmeur travailler sa sociabilité, mieux quand la programmation fait appel à un travail collaboratif.
  5. Coder est désormais obligatoire. Le numérique s’étant rendu universel, peu importe le domaine d’activité où un enfant travaillera il lui sera nécessaire. Croire qu’il est possible d’avancer sans code de nos jours est impossible.
  6. Coder ouvre le champ à de nombreuses possibilités. Dans le domaine professionnel, c’est avoir des capacités de créer et d’innover. La plupart des codeurs ont d’ailleurs des aptitudes à s’auto-employer, en créant de nouvelles richesses grâce aux nouvelles solutions.
  7. Coder permet en effet de travailler à son propre chef. Les plus grands patrons de l’informatique sont des ingénieurs de formation, qui ont eu l’ingéniosité de sortir du lot grâce à leur créativité et leur savoir-faire.
  8. Coder permet de mieux comprendre le langage d’Internet et des réseaux sociaux. Cette faculté de déchiffrer au-delà des mots communs, les plateformes les plus prisées donne à l’enfant une meilleure compréhension de ces plateformes et notamment une faculté de mieux les gérer.
  9. Coder, c’est embrasser un nouveau langage. Oui le codage a sa propre langue et comme l’Anglais, l’arabe, le mandarin ou le français. A la seule exception qu’il est élitiste de part le nombre de personne qui l’utilise.
  10. En fin coder c’est tout simplement génial. A ce titre nous souhaitons rappeler les propos de Marc Andreessen : « There will be two kinds of people in the world, those who tell computers what to do, and those who’re told by computers what to do. »

Par André Michel NYEM

Burkina Faso : Des jeunes formés en marketing digital lors du OUAGA DIGITAL SHOW

[Digital Business Africa] – La 1ère édition de OUAGA DIGITAL SHOW, une plateforme de réseautage, d’expositions et de rencontres B2B entre acteurs du digital du Burkina Faso et d’ailleurs, s’est tenue les 20 et 21 Juin 2019 à Ouagadougou au pavillon soleil levant du SIAO.

L’agence Focus DigiCom qui a initié ce forum avait pour mission de créer un cadre d’échange propice au partage d’expériences et de visibilité pour les acteurs du digital. Quatre show-case et quatre panels ont été animés par des spécialistes et des professionnels du digital durant ces deux jours du forum et un module de formation sur le Marketing Digital a été dispensé aux visiteurs du forum par un spécialiste du Marketing Digital.

70 candidatures ont été enregistrées sur le site web de OUAGA DIGITAL SHOW pour la participation au concours Pitch et 42 candidatures ont été enregistrées pour le concours Gaming. Neuf ont été récompensés lors de la soirée de remise de prix.

La 1ère édition de OUAGA DIGITAL SHOW a été placée sous le parrainage du Ministre de l’Énergie et sous le co-parrainage du Maire de la ville de Ouagadougou. Sa présence à la cérémonie d’ouverture a rehaussé l’événement tout comme la présence des Directeurs de cabinet, du Représentant de l’UNCDF et du Coordonnateur National de ProFeJec.

UNCDF (United Nations Capital Developemnt Fund) et ProFeJec (Projet Femmes-Jeunes Entreprenants et Citoyenneté) ont été les partenaires techniques de cette 1ère édition du forum OUAGA DIGITAL SHOW.

Par Digital Business Africa

Philippe Mingotaud : « Un Etat qui veut jouer un rôle dans le domaine du numérique doit savoir planifier et investir dans la durée »

[Digital Business Africa] – Il y a quelques mois, Philippe Mingotaud, spécialiste sur les questions de l’informatique et des nouvelles technologies et par ailleurs Directeur de MTP-Editions, mettait en vente les suites logicielles ServoCall et SerVisual. Dans cet entretien avec Digital Business Africa, il explique les avantages de l’acquisition des code-sources d’une suite logicielle.

Digital Business Africa : Après 12 ans d’activité, MTP-Editions vend les codes sources de ses logiciels. En quoi acheter du code-source est-elle une stratégie gagnante pour une entreprise ?
Philippe Mingotaud :
Tout dépend de l’acheteur, de son secteur d’activité et de son projet. En investissant dans un code opérationnel, une société acquiert de nouveaux outils, de nouveaux services, de nouvelles compétences et gagne en efficacité, en crédibilité et en autonomie. C’est indiscutablement une bonne solution pour renforcer rapidement son implantation et dynamiser son business. Mais étonnamment, ce n’est pas encore une démarche très répandue chez les TPE et le PME qui ne la voient pas forcément comme assurément rentable ni comme un moyen efficace de développer au mieux leur R&D.

Digital Business Africa : Comment expliquez-vous cela ?
Philippe Mingotaud :
Les entreprises de taille intermédiaire n’ont pas toujours les compétences techniques et commerciales en interne afin de convaincre leurs dirigeants du bien-fondé de la démarche, ni pour mener à bien les recherches, les évaluations et les tractations nécessaires.
Elles craignent à la fois une obsolescence des sources, des difficultés pour les exploiter correctement et de devoir débourser des sommes importantes, comme celles dont on entend parler lors de certaines ventes fortement médiatisées.

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Mais tous les codes sources en vente sur Internet ne se négocient pas en millions d’euros. Il existe de réelles opportunités pour les entreprises, à des prix très abordables avec un retour sur investissement rapide et garanti. Mais, encore faut-il savoir les trouver, les estimer et les négocier.

Parmi les structures qui auraient tout intérêt à étudier plus souvent cette option on trouve, au-delà des entreprises, les organismes de formation ainsi que les collectivités et les services d’Etat dont les missions sont d’œuvrer au développement du numérique dans leur pays.
Digital Business Africa : Cela peut-il être un moyen pour certains Etats africains de combler leur retard numérique et espérer un jour avoir leurs propres GAFA ?
Philippe Mingotaud : En matière d’informatique, les réalités d’aujourd’hui ne sont plus celles des années 80. On ne démarre plus un empire numérique en connectant un PC dans son garage.
Désormais, un Etat qui veut jouer un rôle dans le domaine du numérique doit savoir planifier et investir dans la durée. Des efforts financiers importants ont été consentis en Afrique pour le déploiement de la fibre. Il n’y a pas particulièrement de “problème africain”.

Beaucoup de pays dans le monde n’ont pas les moyens de leurs ambitions numériques et ce, pour plusieurs raisons. Certains gouvernants pensent que les Etats n’ont pas à intervenir directement dans les affaires des entreprises et qu’il leur suffit de faire confiance aux bienfaits de l’initiative, de la libre concurrence et de l’autorégulation économique pour voir apparaître de nouveaux géants. D’autres gouvernants pensent que les enjeux numériques de demain, la robotique, l’IA, les réseaux de télécommunications, etc. sont de nouveaux défis qui permettront de redistribuer les cartes du leadership à la manière de la téléphonie mobile vis à vis de la téléphonie fixe. Ils espèrent que leurs start-ups sauront prendre le train en marche, en misant sur la jeunesse, la motivation et en ignorant délibérément leur inexpérience et leur manque de moyens.

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Ils ne voient pas en quoi tout est lié et interdépendant, ni pourquoi la qualité des infrastructures existantes peut favoriser ou handicaper la réussite des entreprises. Prenez l’IA. Elle revêt de multiples réalités dans la tête de celles et ceux qui souhaitent pouvoir s’en servir. Mais elle n’est le plus souvent, dans sa conception, qu’une continuité d’un existant, une meilleure capacité à synthétiser un plus grand nombre de données, à mémoriser et à réutiliser automatiquement des “process machines” déjà validés.

Elle n’a pas vraiment vocation à prendre, hors contrôle, des décisions pouvant être contestées par la suite. Son objectif reste le même que celui que prônait l’informatique des années 80 : rendre les machines toujours plus performantes afin d’imiter puis de dépasser les capacités humaines : la force, la précision, la régularité et l’endurance; la machine se devant d’être toujours plus fiable, résistante et productive.

Aujourd’hui, l’IA est essentiellement conçue pour être “embarquée”, en vue de piloter des matériels, les bras robotisés, les machines-outils, les véhicules autonomes, etc. Ainsi, aussi sophistiquée soit-elle, elle n’aura réellement d’intérêt qu’associée à une production industrielle de qualité.

Digital Business Africa : Que peut gagner un département ministériel en charge des TICs à acquérir un code source opérationnel ?
Philippe Mingotaud : Cela lui permettra à la fois de gagner un temps précieux, de montrer la voie et de rassurer. En implémentant ou en permettant aux entreprises et aux centres de formation d’implémenter du code, pour l’adapter aux spécificités de leur activité, sans déperdition d’information liée aux intermédiaires, sans coûts financiers attachés aux contrats des prestataires. Il pourra les aider dans de nombreux secteurs comme le commerce, l’agriculture, la gestion, la communication, la sécurité, le transport, l’éducation, le social, le culturel et le loisir, sans oublier l’IA. En diffusant du code librement, tel un noyau Unix ou Linux, il favorisera les échanges et les collaborations entre entreprises et renforcera l’organisation de son économie autour du numérique.
En mobilisant les énergies, en organisant les synergies, en fédérant les bonnes volontés, il contribuera à la mise en place de structures technologiques compétitives en mesure de rivaliser avec celles d’autres pays et capable de répondre aux défis du moment.

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Digital Business Africa : Et quels bénéfices pour les entreprises d’acquérir un code source opérationnel ?

Philippe Mingotaud : L’achat de codes-sources est sans aucun doute la meilleure des solutions pour les entreprises, les organismes de formation et les services d’Etats qui veulent jouer un rôle de premier plan et qui comprennent que pour cela ils doivent coopérer. Ceux qui pensent qu’avec les nouveaux défis du numérique, l’intelligence artificielle, le big data ou la robotique “une page se tourne” se trompent. Ceux qui croient qu’avec trois fois rien, ils parviendront à s’y faire une place de premier plan risquent eux aussi de déchanter.

Le savoir-faire et l’expérience restent plus que jamais des atouts déterminants pour réussir. A défaut, il ne faut pas hésiter à en acheter, afin d’obtenir à bon compte tout ce qui est nécessaire pour rester ou pour entrer dans la course à l’innovation.

L’heure est aux alliances et la dot reste encore le meilleur moyen d’intéresser les investisseurs et de faciliter les mariages d’entreprises. Une offre telle que celle de MTP-Editions est un bon moyen de constituer cette dot. Désormais, sauf à faire dans l’artisanal ou les “niches” feutrées, il convient, dans le numérique, de ne pas tergiverser, ni de lésiner sur les conditions à réunir pour pouvoir compter et prospérer rapidement.

Propos recueillis par Digital Business Africa

Cyriaque-Didier Kouma : « Le GABIX dispose d’une infrastructure lui permettant de s’interconnecter à d’autres IXP »

[Digital Business Africa] – Une délégation des responsables du Gabix (Gabon Internet Exchange) conduite par Cyriaque-Didier Kouma, PCA du Gabix, et Landry Ndoumbou Lingombe, Secrétaire exécutif du Gabix, a parcouru trois pays de l’Afrique centrale au mois de mai 2019 pour explorer les possibilités de collaboration du point d’échange Internet du Gabon avec ceux des autres pays.

Les membres de cette délégation gabonaise ont ainsi rencontré les responsables des ixp BDIXP (Burundi Internet Exchange Point) du Burundi, CAMIX (Cameroun Internet eXchange Point) du Cameroun et KINIX  (Kinshasa Internet Exchange Point) de Kinshasa en RD Congo. Objectif principal de ce périple, nouer des partenariats en vue de trouver un compromis entre points d’échange internet pour faciliter le trafic Internet directement entre leurs différents réseaux grâce à des accords mutuels.

Cyriaque-Didier Kouma, PCA du Gabix, a bien voulu expliquer à Digital Business Africa les contours de cette campagne de séduction auprès des points d’échange Internet de la sous-région Afrique centrale.

Cyriaque-Didier Kouma : « Le GABIX dispose d'une infrastructure lui permettant de s'interconnecter à d'autres IXP »
Les responsables du Gabix à la rencontre des responsables du CAMIX au Cameroun.

Digital Business Africa : Quel est l’objectif de la mission de promotion du point d’échange du Gabon que vous avez récemment organisé dans plusieurs pays de l’Afrique centrale?

Cyriaque-Didier Kouma : L’objectif de cette mission était de faire connaître GABIX et d’étudier les possibilités d’interconnexion avec les ixp de la sous-région. Cette campagne de communication a été organisée par GABIX, dans le cadre de la mise en œuvre d’un volet essentiel du projet AXIS qui est de doter l’Afrique de nœuds régionaux d’échange Internet afin de favoriser les échanges de trafic intercontinental. Ce projet vise également à réduire les coûts de transit actuellement très élevés en Afrique. 

Digital Business Africa : Quelles sont les caractéristiques et avantages de ce Gabix pour l’Afrique centrale ?

Cyriaque-Didier Kouma : Le GABIX dispose actuellement d’une infrastructure lui permettant de s’interconnecter à d’autres IXP et opérateurs de la sous-région. Toutefois, il est à noter que disposer d’une infrastructure n’est pas suffisant, c’est pourquoi GABIX mène actuellement cette campagne de communication. Il est également question pour nous de mettre tout en œuvre pour dynamiser la communauté et œuvrer pour créer des plateformes d’échange et de discussion pour faire grandir notre communauté. Nous avons déjà par exemple créé une plateforme d’échange et de partage d’expérience avec d’autres points d’échange africains.

Digital Business Africa : Que gagnent les populations de l’Afrique centrale avec l’exploitation de ce point d’échange GABIX ?

Cyriaque-Didier Kouma : Le principal avantage sera le rapprochement des populations.  Car il faut le dire, Internet reste un outil communautaire. Cela favorisera également le développement de contenus adaptés à nos contextes. Le dernier avantage que nous pouvons citer est la diminution des coûts de connexion Internet au niveau de la sous-région et en Afrique ainsi que la dynamisation du développement des services Internet qui dressent les problématiques locaux.

Digital Business Africa : Le Congo Brazza et le Gabon ont chacun un point d’échange sous-régional. Comment cohabitent ces points d’échange ?

Cyriaque-Didier Kouma : Les points d’échange du Gabon et du Congo seront complémentaires. Il faut dire que l’objectif de l’Union africaine est de créée un maillage au niveau du continent. Déjà, un protocole d’accord visant, in fine, à interconnecter nos deux IXP a été signé en 2018. Donc, il n’y a absolument aucune ambiguïté. Notre cohabitation repose essentiellement dans la complémentarité par rapport au maillage sous régional que nous souhaitons mettre en place au niveau de l’Afrique centrale et par extension au niveau du continent.

Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM

Le GABIX

Le Gabon Internet Exchange (Gabix) est un Groupement d’intérêt économique (G.I.E) constitué de douze opérateurs de service internet gabonais. Créé depuis 2014, ce G.I.E a été mise en place pour gérer et mettre en œuvre les activités du point d’échange internet de même nom, première infrastructure du genre en république gabonaise.

Le groupement a pour objet de mettre en œuvre tous les moyens propres à faciliter ou à développer l’activité économique de ses membres, à améliorer ou accroitre les résultats de cette activité en facilitant l’échange de trafic internet local, en favorisant le développement de l’économie numérique au Gabon et en fournissant les services Internet de base et les services y afférents. D’après ses responsables, les membres connectés au Gabix sont Gabon Telecom, GVA Gabon, iPi9, PCH, Airtel, Facebook et l’Aninf. Son Secrétaire exécutif est Landry Ndoumbou Lingombe et son PCA Cyriaque-Didier Kouma.

Cameroun: Minette Libom Li Likeng lance la Semaine de l’innovation numérique

[Digital Business Africa] – La semaine de l’innovation numérique a été officiellement lancée ce mercredi 25 juin 2019 par Mme Minette Libom Li Likeng, la ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, en présence d’invités et divers acteurs du secteur de l’économie numérique.

Organisée sous le très haut patronage du président de la République, cette  semaine de l’innovation numérique va se déroule du 24 au 28 juin 2019 à Sup’PTIC, l’Ecole nationale supérieure des postes, télécommunications et TIC, sous le thème “Inoovez, créez et surtout osez: quelles appropriations et quelles perspectives pour cet appel du Chef de l’Etat?”

Elle est la toute première édition du genre organisée par le gouvernement à travers le Minpostel. Elle a pour objet de détecter et de récompenser les projets les plus innovants présentés par les jeunes au cours d’une année, pour un accompagnement adéquat en vue de la création des PME du numérique, avec pour activité phare le concours national du meilleur projet TIC de l’année, dont le lancement a été annoncé lors de la conférence de presse de Mme la ministre le 11 juin dernier.

« Cette semaine sera donc la tribune de l’engagement des pouvoirs publics et l’espace de déploiement des jeunes pour le développement de l’économie numérique au Cameroun », a déclaré Mme la ministre lors du discours qu’elle a prononcé lors de la cérémonie officielle d’ouverture de l’évènement. « Il s’agit donc à cette occasion d’axer nos activités sur l’appropriation de l’appel du chef de l’Etat aux jeunes en vue de l’innovation dans les TIC. Il s’agit également d’amener les différents acteurs sociétaux à accompagner les jeunes innovateurs camerounais à travers la mise en place d’écosystèmes appropriés ou l’adaptation de ceux existants, afin de favoriser l’éclosion de véritables entreprises numériques », ajoute t’elle.

La semaine de l‘innovation numérique comporte ainsi plusieurs articulations dont le plus important est le concours national du meilleur projet des TIC, avec à la clé le Prix spécial du Président de la République. Déjà, une session de formation spécialisée et de conseils est organisé en faveur des 15 jeunes innovateurs présélectionnés.

Aussi, une conférence scientifique de haut niveau sur le thème « innover ou disparaitre, les contours d’une alternance indispensable dans l’univers numérique aujourd’hui » dispensée par Jean-Jaques Massima Landji, représentant de l’UIT pour l’Afrique centrale et Madagascar, s’est tenue. Tout comme le partage des expériences des jeunes promoteurs de projets. La journée du jeudi 27 juin 2019 est consacrée à différents ateliers pratiques à l’intention de jeunes engagés dans les TIC en guise d’incubation en vue de la maturation de leurs projets. Ces formations seront délivrées par d’autres startups qui ont achevé leur migration vers l’entreprenariat numérique. Le 28 juin sera l’apothéose avec le pitch final du concours, puis la cérémonie de remise de récompenses aux lauréats du concours.

Au jury constitué des professionnels du secteur et présidé par Reine Essobmadje, la ministre a demandé de travailler avec professionnalisme pour récompenser les meilleurs projets.

Par Gaëlle Massang

Nicolas Yenoussi : « Le projet e-bilan vient sonner le glas des difficultés et tracasseries liées à l’élaboration et la réception des états financiers »

[Digital Business Africa] –  Le ministre de l’Economie et des Finances du Bénin, Romuald Wadagni, et le directeur général des Impôts, Nicolas Yenoussi, ont officiellement lancé ce 25 juin 2019 à la salle de conférence de Sèmè city à Cotonou, la plateforme eBilan qui permet aux entreprises de déclarer en ligne leurs états financiers.  Digital Business Africa vous propose des extraits du discours de Nicolas Yenoussi au lancement de cette plateforme novatrice.  

« Une administration fiscale qui se veut moderne ne peut choisir de vivre en marge des progrès technologiques susceptibles de contribuer à la modernisation de la gestion de l’impôt. C’est dans cette logique, que la DGI s’est engagée dans une série de réformes dont la plupart sont axées sur la dématérialisation des procédures fiscales en vue de faciliter les formalités pour les contribuables, nos partenaires privilégiés.

Qu’il vous souvienne, nous avions mis en place l’année écoulée, la plateforme informatique multifonctionnelle e-services offrant la possibilité aux grandes et moyennes entreprises de déclarer et de payer leurs impôts en ligne. 

Cependant, la DGI n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. C’est pourquoi, une fois de plus, nous avons conçu et mis en ligne la plateforme e-Bilan pour la dématérialisation du dépôt des états financiers.

Mesdames et Messieurs, 

Vous n’êtes pas sans savoir que la loi fait obligation aux contribuables, d’accompagner la déclaration de leur bénéfice de l’année des états financiers qui, doivent être présentés conformément aux dispositions de l’Acte Uniforme de l’OHADA du 26 janvier 2017 relatif au Droit Comptable et à l’Information Financière. 

La DGI, à travers le guichet unique de dépôt des états financiers, est l’administration dépositaire des états financiers des entreprises. Mais, elle n’en est pas la seule administration destinataire. Elle a toujours joué le rôle de plateforme de collecte et de mise à disposition des états financiers aux autres destinataires que sont, l’INSAE, la BCEAO, le Greffe du tribunal de commerce. Il est donc fait obligation aux contribuables de produire les états financiers en cinq (05) exemplaires. A cela, s’ajoutent tous les moyens logistiques, financiers et humains qui sont déployés dans l’accomplissement de cette tâche.

De même, la directive n°04/2009/CM/UEMOA du 27 mars 2009 prévoit, pour la recevabilité  des états financiers, le visa obligatoire des membres de l’Ordre des Experts-Comptables et Comptables Agréés du Bénin (OECCA-BENIN) ou d’un salarié de l’entreprise attestant de sa qualité par l’immatriculation à la CNSS.

Cependant, l’OECCA-BENIN a dénoncé récemment plusieurs cas de falsification d’attestation de présentation d’états financiers et d’exercice illégal de la profession d’expert-comptable. Il s’agit là de graves violations des textes régissant la production et le contrôle de l’information financière contenue dans les états financiers et qui sont de nature à éroder l’assiette fiscale. Des propositions de réforme de la mise en œuvre du visa des états financiers avaient été donc suggérées par l’OECCA.

Le projet e-bilan vient donc sonner le glas des difficultés et tracasseries liées à l’élaboration et la réception des états financiers pour le bonheur aussi bien de l’administration fiscale que de vous-mêmes nos chers partenaires.

Il aura donc pour avantage de mettre fin aux longues files d’attentes pour le dépôt des états financiers ; de dispenser de la production en cinq (05) exemplaires des états financiers mais aussi de débarrasser l’administration fiscale des cargaisons de papiers ; de créer de surcroît un environnement intégré et structuré de gestion du système d’information de gestion des états financiers ; de générer une attestation électronique de dépôt des états financiers avec signature ; de dématérialiser la procédure de leur mise à disposition des utilisateurs, notamment la BCEAO et l’INSAE ; de dématérialiser le visa obligatoire prévu par la directive de l’UEMOA

Mesdames et Messieurs,

Le projet e-bilan est désormais une réalité au Bénin et déjà les états financiers de l’exercice comptable 2018 sont attendus par voie électronique jusqu’au 30 juin 2019.  C’est le moment pour moi de féliciter tous les acteurs ayant contribué à la mise en œuvre de ce projet. 

A vous, chers partenaires privilégiés, soyez rassurés de nos efforts au quotidien pour vous faciliter la tâche dans l’accomplissement de vos formalités administratives. 

Je ne saurais terminer sans remercier le Ministre de l’Economie et des Finances et toute son équipe qui ne ménagent aucun effort pour nous accompagner. 

Mesdames et Messieurs, Chers invités, Je m’en voudrais de finir sans réitérer mes chaleureux mots de bienvenue à vous tous ici présents.  Vive le Bénin. Vive le partenariat public-privé,

Je vous remercie ! »

Lire aussi : La DGI du Bénin lance e-Bilan pour la déclaration en ligne des états financiers des entreprises

La DGI du Bénin lance e-Bilan pour la déclaration en ligne des états financiers des entreprises

[Digital Business Africa] –  C’est une innovation majeure. Au Bénin, les états financiers des entreprises pour l’exercice comptable 2018 sont attendus jusqu’au 30 juin 2019 par voie électronique via la plateforme ebilan.impots.bj. Le ministre de l’Economie et des Finances du Bénin, Romuald Wadagni, et le directeur général des Impôts, Nicolas Yenoussi, ont officiellement lancé ce 25 juin 2019 à la salle de conférence de Sèmè city à Cotonou, cette plateforme e-Bilan.  

Annoncé aux contribuables par un communiqué le 20 juin 2019, e-Bilan permettra aux usagers des Centres des Impôts des Moyennes et Petites Entreprises du Littoral, de l’Atlantique, du Borgou-Alibori et de la Direction des Grandes Entreprises de soumettre leurs états financiers en ligne via la plateforme ebilan.impots.bj.

La DGI du Bénin lance e-Bilan pour la déclaration en ligne des états financiers des entreprises

Cette plateforme offre l’avantage de dispenser les entreprises de la production des cinq exemplaires des états financiers et l’avantage de débarrasser l’administration fiscale des cargaisons de papiers.  

e-Bilan crée un cadre favorable à une exploitation moins laborieuse des données des états financiers en éliminant les redondances et bénéficiant des atouts des technologies nouvelles (requêteur automatique, recoupement, tableau de bord en temps réel, etc). Les outils modernes mis en place par cette plateforme résorberont les difficultés de traitement rencontrées par les services de contrôle fiscal et de vérification.

L’objectif et les bénéficiaires

L’objectif général de la plateforme e-Bilan est la dématérialisation du dépôt des états financiers. A titre spécifique, il s’agit de créer un environnement intégré et structuré de gestion du système d’information de gestion des états financiers ; d’automatiser les travaux de contrôle et de traitement des états financiers au niveau du GUDEF ; de générer une attestation électronique de dépôt des états financiers avec signature; de faciliter l’exploitation des informations financières contenues dans les états financiers pour les besoins du contrôle fiscal ; de dématérialiser la procédure de leur mise à dispositions des utilisateurs, notamment la BCEAO et l’INSAE, en vue de leur simplifier l’accès  et de dématérialiser le visa obligatoire prévu par la directive de l’UEMOA.

Pour la mise en œuvre de cette plateforme plusieurs acteurs ont été mis à contribution. D’abord les entreprises à qui incombe l’obligation de déposer les états financiers : les responsables financiers ou les comptables ; ensuite l’OECCA-Bénin et ses membres qui certifient et visent les états financiers avant leur dépôt ; puis l’administration fiscale qui collecte les états financiers et délivre une attestation de dépôt aux entreprises. Viennent ensuite le greffe du tribunal de commerce qui reçoit copie des états financiers ; la Direction Nationale de la BCEAO qui centralise tous les états financiers pour la centrale des bilans et l’INSAE qui exploite les données pour des fins des agrégats macroéconomiques.

La fin des falsifications d’attestation de présentation des états financiers

Pour Nicolas Yenoussi, le DG des Impôts, qui se réjouit de cette innovation, « une administration fiscale qui se veut moderne ne peut choisir de vivre en marge des progrès technologiques susceptibles de contribuer à la modernisation de la gestion de l’impôt. C’est dans cette logique, que la DGI s’est engagée dans une série de réformes dont la plupart sont axées sur la dématérialisation des procédures fiscales en vue de faciliter les formalités pour les contribuables, nos partenaires privilégiés ».

Nicolas Yenoussi : « A Yaoundé, l’expérience du Bénin en matière de digitalisation de l’administration fiscale a suscité suffisamment d’engouement »
Nicolas YENOUSSI, DG des Impôts du Bénin.

Le DG affirme que cette plateforme viendra par ailleurs mettre fin aux falsifications d’attestation de présentation des états financiers. L’OECCA-BENIN a en effet récemment dénoncé plusieurs cas de falsification d’attestation de présentation d’états financiers et d’exercice illégal de la profession d’expert-comptable.

Selon Nicolas Yenoussi, il s’agit là de graves violations des textes régissant la production et le contrôle de l’information financière contenue dans les états financiers et qui sont de nature à éroder l’assiette fiscale. « Des propositions de réforme de la mise en œuvre du visa des états financiers avaient été donc suggérées par l’OECCA. Le projet e-bilan vient donc sonner le glas des difficultés et tracasseries liées à l’élaboration et la réception des états financiers pour le bonheur aussi bien de l’administration fiscale que de vous-mêmes nos chers partenaires », se réjouit le DG des Impôts.

La DGI du Bénin lance e-Bilan pour la déclaration en ligne des états financiers des entreprises
Romuald Wadagni, ministre de l’Economie et des Finances du Bénin.

Fier de cette avancée notable, le ministre de l’Economie et des Finances du Bénin, Romuald Wadagni, affirme qu’il s’agit là d’une « révolution qui place le Bénin en tête de l’ensemble des pays de l’UEMOA. Aucun pays de l’UEMOA n’a encore réussi cette réforme. Nous sommes les premiers ».

Par Digital Business Africa

Lire aussi : Nicolas Yenoussi : « Le projet e-bilan vient sonner le glas des difficultés et tracasseries liées à l’élaboration et la réception des états financiers »

Comment fonctionne la Plateforme e-BILAN?

La plateforme e-Bilan est un service en ligne offert par la Direction Générale des Impôts pour la télétransmission des états financiers. Ce service se matérialise par la conception et l’implémentation d’une plateforme orientée Web avec un portail développé en java.

Chaque intervenant, après une demande de connexion en ligne dispose d’un espace abonné type au travers duquel :

  • les Entreprises ou contribuables 
  • choisissent leurs experts comptables ou leurs commissaires aux comptes pour, soit la tenue et la surveillance de la comptabilité, soit l’élaboration des états financiers de fin d’exercice. Un mandat électronique est généré automatiquement ;
  • déposent leurs états financiers suivant un modèle type en ligne ;
  • formulent une demande de certification de leurs états financiers auprès de leurs experts comptables. Des signatures et attestations électroniques sont générées automatiquement ;
  •  utilisent le centre de messagerie pour envoyer des mails dans un cadre de réseau social professionnel.
  • les Experts comptables :
  • reçoivent les notifications en provenance des clients pour constituer leur portefeuille ;
  • sollicitent un mandat auprès des clients les missions d’expertise comptables ;
  • consultent et contrôlent la régularité des états financiers soumis en ligne ou élaborés par eux-mêmes ;
  • certifient en ligne les états financiers, appliquent une signature électronique, génèrent une attestation et les télétransmettent, par eux-mêmes ou par les clients, à la Direction Générale des Impôts.
  • la Direction Générale des Impôts : 
  • réorganise et redynamise le GUDEF ;
  • collecte en ligne et centralise les états financiers déposés après un contrôle de cohérence automatique ;
  • récupère en base de données toutes les informations financières et comptables ;
  • établit au besoin une interface avec les bases de données existantes ;
  • produit des tableaux de bord, réalise les travaux d’exploitation des données, procède aux contrôles fiscaux et archive les données ;
  • transmet les fichiers numériques des états financiers aux partenaires (BCEAO, Tribunal de Commerce, INSAE etc..).
  • les Partenaires (destinataires) :
  • s’inscrivent en ligne ;
  • collectent les fichiers numériques des états financiers pour les besoins de leur exploitation.

Source : DGI

Guinée équatoriale : A Malabo en septembre 2019, la CEA tient un dialogue de haut-niveau sur l’Economie numérique en l’Afrique centrale

[Digital Business Africa] –  Le gouvernement de la Guinée équatoriale et le Bureau sous-régional pour l’Afrique Centrale de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) convoquent la 35ème session du Comité Intergouvernemental de Hauts Fonctionnaires et d’ Experts (CIE) en vue de permettre à l’Afrique centrale de discuter et de proposer des voies et moyens pratiques à travers lesquels les pays de la sous-région peuvent tirer pleinement profit du potentiel de l’économie numérique à l’effet d’apporter une meilleure réponse à leurs défis liés aux développement, notamment le besoin pressant de diversification et d’industrialisation.

Les débats de fond et les séances de travaux pratiques du CIE qui se tiendront du 23 au 27 septembre 2019 à Malabo, capitale de la  Guinée Equatoriale sous le thème « Transformations numériques et diversification économique en Afrique Centrale: enjeux, défis et opportunités » permettront aux hauts fonctionnaires, experts, inventeurs, innovateurs, chercheurs et représentants des institutions phares dans le domaine du développement ainsi que des universitaires présents de faire un bilan de santé de l’économie numérique en l’Afrique Centrale, région perçue comme enregistrant la moindre performance dans ce secteur, sur le continent.

Trois sessions plénières ont été programmées pour le rendez-vous de cette année: un dialogue de haut niveau sur l’économie numérique en Afrique Centrale visant à explorer les points de vue des décideurs ; une plateforme de démonstration sur les expériences et les applications en matière d’économie numérique; et un événement spécial pour l’analyse du statut de la transformation structurelle en Afrique centrale en se basant sur les dimensions de l’emploi, la production et la société tel que dépeint dans la publication  Profil ‘STEPS’ Régional pour l’Afrique Centrale.

Antonio Pedro, le directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission Economique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).

Selon les chiffres du portail ICT-Eye (2017) de l’Union internationale des Télécommunications (UIT),  l’Afrique centrale pratique les coûts les plus élevés de téléphonie mobile sur le continent (jusqu’à 0,08 Dollar par seconde pour les appels mobile –mobile par seconde au Tchad et à Sao Tome et Principe, par exemple). Elle est également la région la plus faible en termes de performance. Le taux de pénétration de la téléphonie fixe haut débit est de 0.8% seulement tandis que celui de la téléphonie mobile de haut débit représente 22,48%. Cependant, le niveau général de pénétration de l’internet est encourageant et s’élève à 48,6% contre une moyenne mondiale de 62% ; la vitesse moyenne de transfert et de téléchargement en ligne est en deçà des 10 mégabytes par seconde.

Ainsi, les délégués approfondiront leur compréhension des causes de cette faible performance en termes d’accès et de contenu et étaleront une gamme complète de transformations à entreprendre dans l’optique de résoudre les pépins et de faire de la transformation numérique un point nodal de la montée industrielle et de la diversification économique en Afrique Centrale.

Les théoriciens du développement et les groupes de réflexion de par le monde s’accordent à dire que la technologie et l’innovation représentent les principaux moteurs de la croissance économique aujourd’hui. Les pays d’Afrique Centrale doivent placer l’innovation au centre du développement pour attiser la flamme de l’innovation numérique dans leur écosystème afin de stimuler les transformations dans une grande variété de secteurs notamment : la gouvernance, l’éducation, l’agriculture, l’énergie, la banque et la finance, l’emploi, la manufacture, l’industrie créative, le transport et la logistique, le commerce et le secteur numérique en question, en tirant parti des opportunités qu’offre le blockchain, de l’informatique en nuage, l’intelligence artificielle, l’impression 3D et d’autres innovations », a déclaré   Antonio Pedro, Directeur du Bureau sous régional pour l’Afrique Centrale de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) en prélude au rendez-vous de Malabo.

« Quoique les pays de l’Afrique Centrale n’ont pas été des acteurs majeursdes révolutions industrielles du passé, la présente ère d’intelligence+ et de réseautage encore appelée la quatrième révolution industrielle, où les innovations numériques sont associées au haut débit pour connecter toutes choses et propulser la productivité, représente l’occasion en or de dépasser toutes les autres ères pour et se positionner sur la voie du développement durable.  Dans notre théorie du changement pour la diversification économique et la transformation structurelle de l’Afrique centrale, nous considérons l’économie numérique comme l’élément qui change la donne ; d’où notre réunion à Malabo. »

Siège de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA)

Le Directeur a déclaré qu’une stratégie complète et bien structurée, entérinée par les autorités politiques de plus haut niveau  de la sous-région et avec l’adhésion de nombreux acteurs notamment le secteur privé, sera nécessaire pour investir dans et tirer profit de l’économie numérique en vue d’une transformation économique, mais aussi pour mieux affronter les perturbations associées au changement de paradigme attendu dans la production et les écosystèmes y relatifs.

Comme l’a récemment relevé la Secrétaire Exécutive de la CEA, Madame Vera Songwe, d’ici 2020, la valeur de  l’économie numérique en Afrique s’élèvera à 300 milliards de Dollars E.U – un espace que les jeunes entrepreneurs et les femmes en particulier devront capitaliser. Ils devront également tirer  le meilleur profit des opportunités  qu’offre la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf). La contribution des jeunes et des femmes figurera en bonne place dans les discussions du CIE.

Plusieurs estimations indiquent que l’économie numérique globale atteindra 24,3% du PIB mondial d’ici 2025, une augmentation par rapport aux 15,5% du PIB mondial (qui représente 11,50 trillions de Dollars E.U) estimés en 2016.

Dans cet écosystème, la téléphonie mobile occupe une place de choix et est rapidement exploitée en Afrique. D’après l’UIT, la téléphonie mobile s’est développée plus rapidement que toutes les autres technologies dans l’histoire, avec le nombre total de souscriptions mobiles de haut débit passant de 268 millions en 2007 à 4,2 milliards en 2018, à travers le monde.

A la veille de la révolution 5G, la question qui se pose est désormais de savoir qui bénéficiera de ces transformations digitales. Comment faciliter le vaste déploiement des solutions numériques en Afrique centrale afin de doper la productivité, d’accroitre l’efficacité dans la prestation des services, de réduire les couts, de connecter les personnes et enfin de faire de la sous-région un acteur dynamique et compétiteur dans le domaine de l’économie numérique, représentera l’une des principales taches des délégués de la conférence de Malabo.

Digital Business Africa, avec la CEA

L’AFI lance un concours en direction des Fintech qui proposent des solutions innovantes

[Digital Business Africa] – L’Alliance for Financial Inclusion (AFI) a annoncé le lancement d’un concours destiné aux Fintech offrant des solutions innovantes visant à améliorer l’utilisation des services financiers numériques par les femmes, les jeunes, les personnes déplacées, etc.

« Reconnaissant la puissance de la technologie financière (FinTech) pour créer des solutions révolutionnaires qui soutiennent et développent des services financiers de qualité, AFI organise un concours ouvert aux innovateurs de la FinTech afin de présenter des solutions ciblant les populations à faible revenu dans les sept thèmes suivants: genre, jeunesse, vieillissement , personnes déplacées de force, réduction des risques, technologie de réglementation / technologie de supervision (RegTech / SupTech) et Inclusive Green Finance », annonce l’AFI dans un communiqué.

Elle ajoute ensuite que 14 finalistes seront sélectionnés et auront l’occasion de présenter leur solution lors du Forum Annuel sur les Politiques d’Inclusion Financière prévu au Rwanda du 09 au 13 septembre 2019. L’occasion pour eux de proposer leurs solutions aux régulateurs et acteurs Techs de plus de 90 pays.

La compétition est ouverte aux entreprises en démarrage, aux institutions financières établies, et plus globalement aux Fintech. Les candidatures peuvent être soumises jusqu’au 05 juillet 2019, sur le site web de l’AFI à l’adresse : https://www.afi-global.org/events/fintech-showcase-2019

Jephté TCHEMEDIE

Selon le Dr Albert Zeufack de la Banque mondiale, le coût de l’Internet est encore très élevé en Afrique de l’Ouest

[Digital Business Africa] – En Afrique de l’Ouest, le coût élevé d’Internet demeure l’une des principales entraves à la connectivité des populations. L’affirmation est du Dr Albert Zeufack, l’économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique, cité par l’agence de presse africaine.

Alors qu’il s’exprimait lors  d’un panel inaugural de la deuxième conférence internationale de statistique et d’économie appliquée qu’il a animé autour du thème : ‘‘La transparence des données dans l’ère numérique’’, le Dr Albert Zeufack qui est en charge de 48 pays africains a affirmé : « A la Banque mondiale, nous pensons que l’économie digitale est l’une des façons par lesquelles l’Afrique peut se développer…Mais, le coût de l’Internet en Afrique de l’ouest est très élevé ».

Il explique ensuite qu’avec les évolutions technologiques, la connexion haut débit est la clé du développement. D’autant plus pour le continent africain qui enregistre une croissance exceptionnelle de sa population, la plus rapide du monde : « L’Afrique atteindra 2 milliards de personnes d’ici cinq ans (…) 43% des 2 milliards d’Africains jusqu’en 2050 auront moins de 15 ans. Et le continent devra alors créer un million d’emplois par mois », explique le Dr Albert Zeufack qui ajoute : « le numérique n’est pas un luxe pour l’Afrique. C’est un outil qui est déjà en train d’améliorer la croissance de certains pays africains ».

Jephté TCHEMEDIE