Accueil Blog Page 198

Apple dépose un nouveau brevet pour un concept d’iPhone avec écran pliable

[Digital Business Africa] – On ne sait pas si Apple voudra se lancer lui aussi dans la course aux smartphones à écran pliable. Mais, s’il finit par s’y mettre un jour, l’entreprise américaine pourra s’appuyer sur un concept qu’il vient de faire valider. Le Bureau américain des brevets et des marques de commerce (USPTO) a approuvé le 28 mai 2019 une demande déposée le 12 janvier 2018 portant sur un appareil électronique pouvant se plier.

Il s’avère que ce brevet n’est pas le seul qu’a soumis Apple à l’USPTO. Le 12 octobre 2018, la firme de Cupertino avait fait une demande équivalente sur un concept de dispositif doté d’un affichage souple. Les visuels accompagnant le brevet montrent un appareil qui peut se plier complètement en deux, chaque moitié de l’écran touchant l’autre lorsqu’il est replié sur lui-même. Ce brevet a été approuvé le 14 février.

Précédemment, l’on pourrait aussi mentionner cet autre brevet, plus ancien car déposé au mois de septembre 2016, qui a été approuvé par l’USPTO fin novembre 2017. Là encore, les documents décrivent une technologie d’écran flexible figurant sur des appareils destinés au grand public. Nul besoin d’être grand clerc pour deviner qu’elle pourrait figurer sur un iPhone ou un iPad.

La multiplication des brevets n’est pourtant pas nécessairement un indice si probant que cela des intentions d’Apple dans ce sujet. En matière de propriété industrielle, cela dénote avant tout une forte activité des départements de R&D et juridique pour imaginer toutes sortes de concepts, mais aussi les protéger. Les brevets servent aussi à attaquer ou à se défendre et sont de véritables actifs.

Il n’en demeure pas moins que l’idée d’un iPhone ou d’un iPad pliable est peut-être une éventualité que considère Tim Cook et ses troupes. Le PDG d’Apple n’a certainement pas dû manquer l’arrivée du Galaxy Fold (même si ses débuts sont ratés, à cause d’un souci de design, ce qui peut inciter à la prudence), ni l’émergence de matériaux révolutionnaires, comme le graphène.

Le timing paraît donc favorable : Apple a maintenant plusieurs brevets en sa possession, la concurrence se lance (il reste toutefois à voir l’appétence du public et quels usages il est possible de faire émerger pour que ça ne soit pas qu’un simple gadget) et des matériaux permettent de plier, courber, tordre et même rabattre un smartphone sur lui-même, avec mais parfois avec l’emploi d’une charnière.

Cet alignement des planètes fait d’ailleurs dire à des analystes, qui s’appuient par ailleurs sur les informations qu’ils glanent auprès des chaînes de production et des partenaires de la firme de Cupertino, qu’un iPhone pliable pourrait voir le jour en 2020. Un lancement dès cette année parait improbable — il y aurait déjà eu des fuites significatives. Mais pour l’an prochain, c’est plausible.

Par Gaëlle Massang

Nokia vient renforcer l’offre mobile de Vodafone Egypte

[Digital Business Africa] – Considéré par la GSMA comme un marché à forte croissance en Afrique du Nord, l’Égypte enregistrait 93,1 millions de connexions mobiles au quatrième trimestre 2018, pour une population de plus de 99 millions d’habitants. En parallèle, le haut débit mobile y bénéficiait d’une croissance de 19 % sur un an. Quatre opérateurs se partagent le marché : Vodafone, en tête, Orange, Etisalat et We – une branche de Telecom Egypt.

L’équipementier finlandais Nokia va mettre ses services de gestion de données à la disposition du leader du marché. Par un système de cloud, ils permettront d’abord à Vodafone d’optimiser la qualité du réseau proposé. L’opérateur va également pouvoir rassembler les données concernant ses abonnés sur un seul UDR (dépôt de données utilisateurs), tous supports et réseaux confondus. Une gestion centralisée qui devrait lui permettre de réduire ses coûts opérationnels et de favoriser une mise sur le marché plus rapide de nouveaux services mobiles, notamment pour les utilisateurs 4G.

Dans la pratique, cette installation aidera l’opérateur égyptien à fidéliser sa clientèle mobile, qui représente 38 % des utilisateurs dans le pays, et à se maintenir en tête du marché en répondant mieux à des besoins grandissants. Une demande croissante qui lui a permis de gagner 14,7 % sur ses recettes annuelles, pour atteindre 1,1 millions d’euros au 31 mars 2019.

Par Gaëlle Massang

Minette Libom Li Likeng : « Pour un acteur public, la présence sur les réseaux sociaux constitue désormais une opportunité »

[Digital Business Africa] – Les étudiants de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la Communication (ESSTIC) et notamment ceux de la filière Communication des Organisations, réunis au sein de l’association L’ELITE, ont organisé une conférence pour questionner les enjeux de la communication gouvernementale du Cameroun à l’ère des réseaux sociaux. C’était ce 29 mai 2019 à Yaoundé au Campus Hervé Bourges de cette école à Ngoa-Ekelé.

Et pour cela, quatre ministres ont favorablement répondu à l’invitation des jeunes étudiants. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona ; le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary ; la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng et le représentant du ministre de la Communication René Emmanuel Sadi en la personne du Pr Mabou Mabou

Digital Business Africa vous propose l’exposé de la ministre Minette Libom Li Likeng :

  • “Monsieur le Ministre de la Communication ;
  • Monsieur le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale ;
  • Monsieur le Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle ;
  • Monsieur le Recteur de l’Université de Yaoundé I ;
  • Excellences Messieurs les Ambassadeurs et Représentants du corps diplomatiques ;
  • Monsieur le Directeur de l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ESSTIC) ;
  • Chère communauté éducative de l’ESSTIC ;
  • Chers étudiantes et étudiants de l’ESSTIC ;
  • Mesdames et Messieurs,

Je suis profondément honorée de prendre la parole ce jour, à l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication, à l’occasion de la Conférence sur la communication gouvernementale a l’ère des réseaux sociaux.

En cette importante circonstance, je voudrais tout d’abord exprimer mes vifs remerciements à l’association L’ELITE du Département de la Communication des Organisations de cette école, pour l’invitation qui m’a été adressée, afin de participer comme panéliste à cette conférence.

Merci à tous les membres de L’ELITE pour cette initiative, en même temps que je leur adresse mes vives et sincères félicitations.

Merci également à M. le Directeur de l’ESSTIC, pour son accueil.

Merci enfin à Monsieur le Ministre de la Communication, qui a accepté que le Ministre des Postes et Télécommunications prenne la parole dans cette institution de référence, chargée de la formation des communicateurs au Cameroun.

La conférence de ce jour en effet, consacrée à la communication gouvernementale et aux réseaux sociaux, vise une utilisation réussie des réseaux sociaux dans la communication des Institutions Publiques.

Et de ce fait, celle-ci s’inscrit en droite ligne des Très Hautes Prescriptions du Chef de l’Etat, en vue du développement du secteur du numérique au Cameroun.

De manière précise, elle rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de développement de l’économie numérique dans son axe relatif à la gouvernance numérique.

La communication publique est une communication d’intérêt général émise par les administrations, les collectivités territoriales et les organismes publics. Elle constitue un service public à part entière, qui s’adresse à l’ensemble de la population : citoyens, habitants, contribuables, usagers des services publics.

Outil de la vie démocratique, la communication publique est par nature attentive aux logiques de participation et d’engagement. Et l’essor des réseaux sociaux, qui a démultiplié les possibilités de prise de parole, constitue un allié précieux et un moyen d’interaction privilégié.

Toutefois, il convient de le signaler, autant les réseaux sociaux constituent un vecteur important de diffusion et de circulation de l’information dans l’espace public, autant leur utilisation aux fins de désinformation et de distorsion de la réalité, est de nature à créer la psychose au sein de l’opinion publique et à rompre l’équilibre social.

Mon intervention portera donc sur la « Communication Publique, TIC  et réseaux sociaux au Cameroun : l’action du MINPOSTEL».

Il s’agit pour nous ici, d’adresser la problématique de la communication publique à travers les réseaux sociaux, en mettant en exergue les risques, dangers et défis qui se posent dans ce domaine, ainsi que les actions menées par le Gouvernement à travers le MINPOSTEL, pour un usage réussi des réseaux sociaux.

Et dans cette optique, notre propos sera articulé autour de quatre principales parties :  

  1. L’univers des TIC et des réseaux sociaux au Cameroun
  2. L’Administration publique camerounaise à l’ère du numérique
  3. L’utilisation des réseaux sociaux dans la communication publique
  4. La lutte contre la cybercriminalité : l’action du MINPOSTEL
  1. L’UNIVERS DES TIC ET DES RESEAUX SOCIAUX AU CAMEROUN
  1. Les enjeux du  numérique

La révolution numérique, marquée par la convergence entre l’informatique et les télécommunications a pleinement bouleversé les modèles économiques traditionnels des entreprises, le fonctionnement de nos sociétés, et nos modes de vie.

Son impact sur la richesse des nations est bien supérieur à celui qu’ont eu dans le passé les révolutions industrielles. Comme le fut l’électricité au 19ème siècle, le numérique a impulsé une révolution systémique qui va impacter tous les secteurs.

Selon les statistiques 2019 de l’Union Internationale des Télécommunications et la grande étude annuelle de Hootsuite et We Are Social sur l’usage du web et des réseaux sociaux, sur une population mondiale de 7,676 milliards d’humains, on dénombre :

  • 4,388 milliards d’internautes (57%)
  • 3,484 milliards d’utilisateurs des réseaux sociaux (45%) avec plus de six heures passées par jour sur Internet
  • 3,256 milliards d’utilisateurs des réseaux sociaux sur mobile (42%)

Parmi les plateformes les plus populaires, on retrouve la galaxie d’applications Facebook, YouTube et de nombreux réseaux asiatiques :

  • Facebook – 2,32 milliards (selon les chiffres parus ce matin)
  • YouTube – 1,90 milliard
  • WhatsApp – 1,5 milliard

De par son évolution exponentielle, le numérique est considéré aujourd’hui comme la révolution de l’information et de la communication la plus importante de l’histoire de l’humanité.

  1. Le cas du Cameroun

Au Cameroun, l’expansion des TIC et du numérique est impulsée par la Très Haute Vision du Chef de l’Etat pour le développement de l’économie numérique, au cours du septennat 2011-2018.

Dans le cadre des stratégies définies à cet effet, des projets ont été mis en œuvre dans le domaine des Télécommunications et TIC. A savoir notamment :

  • La construction des infrastructures de télécommunications et des TIC de qualité, appelées à supporter l’économie numérique ;
  • La promotion de l’accès aux réseaux et services modernes des télécommunications/TIC de qualité, et à moindre coût, à toutes les couches de la population, quelle que soit leur position géographique ;

Des avancées considérables ont été enregistrées au niveau de la couverture du territoire national tant par les réseaux téléphoniques que par l’accès à l’Internet. Par ailleurs, les coûts d’accès aux services ont baissé de manière significative. Cela a eu pour effet d’accroitre la pénétration du téléphone mobile et celle d’internet. D’où les statistiques suivantes :

  • 18.819.852 abonnés mobiles en 2016, soit un taux de pénétration de 83% (contre 44% en 2010)
  • L’accès à Internet est passé de 0,24% en 2011 à 35,43% environ en 2016.
  • L’indice de développement des TIC (IDI), selon la méthode de calcul de l’UIT : entre 2014 et 2017 est passé de 2,030 à 3,852.
  • 90% d’entreprises utilisent un ordinateur en 2016 (93% pour les Petites Entreprises (PE))
  • 76% d’entreprises disposent d’une connexion Internet en 2017 (73% pour les PE).

Ce développement rapide de notre infrastructure TIC associé à la diminution des coûts d’internet a accentué la pénétration des TIC dans notre société a eu pour conséquence l’usage accru des réseaux sociaux qui ont pris une place plus qu’importante dans le quotidien des camerounais.

D’après la même étude de Hootsuite, en début d’année 2019, sur les 25 millions d’habitants que compte le Cameroun, l’on dénombre :

  • un peu plus de 6 millions d’internautes, soit une pénétration de 25 %.
  • 3.6 millions (plus de 50% des internautes) d’utilisateurs actifs  des réseaux sociaux, soit une pénétration de 14% sur ce segment.
  • 3.4 millions d’utilisateurs actifs  sur le mobile, soit 14 % de pénétration sur ce segment.

Le plus intéressant c’est que les utilisateurs actifs des réseaux sociaux,  le sont sur les appareils mobiles. Cela montre à quel point le mobile est très présent au Cameroun et continue sa forte percée dans notre économie.

Et voici quelques chiffres sur l’utilisation des réseaux sociaux par les Camerounais :

  • FACEBOOK (Juillet 2018)
  • 3 400 000 abonnés
  • Hommes : 2 000 000 abonnés
  • Femmes : 1 400 000 abonnés
  • Entre 18 ans et 65 ans : 3 100 000 abonnés
  • Instagram (Octobre 2017)
  • 440.000 utilisateurs
  • environ 270.000 d’hommes
  • 170.000 de femmes
  • Douala : 190.000 inscrits
  • Yaoundé : 180.000 inscrits
  • 18-34 ans : 320.000 inscrits Via HCM
  • WhatsApp
  • Estimations 2.100.000
  • D’après une étude de HCM 78% des Camerounais interrogés déclarent l’ouvrir au réveil et 40 % le font au moins 30 fois par jour. 75,7 % préfèrent envoyer un message par WhatsApp plutôt que par SMS. Plus de la moitié (58 %) se connecte sur WhatsApp pour s’informer.
  • LinkedIn : 560 000 utilisateurs
  • Twitter : 77 600 utilisateurs
  1. L’ADMINISTRATION PUBLIQUE CAMEROUNAISE A L’ERE DU NUMERIQUE

Dans un contexte d’évolution des modes de gouvernance, le numérique s’impose comme un levier incontournable dans l’accompagnement et dans la définition de la relation entre les services publics et les citoyens.

  1. Etat des lieux et avancées  

Dans une interview qu’il a accordée le 21 octobre 2010 au journal panafricain « Les Afriques », le Président Paul BIYA disait : « Nous qualifions les TIC d’accélérateurs du développement. Car, très tôt, nous avons pris conscience de leur caractère révolutionnaire, en ce sens qu’elles permettent de démultiplier les performances dans tous les secteurs de l’activité humaine : éducation, communication, administration, agriculture, industrie, police, commerce, médecine, banques et autres services, etc. ».

Le Chef de l’Etat posait ainsi les jalons d’une option prise pour le développement de ce secteur clé de l’économie nationale.

Face à un environnement en perpétuel changement et une demande de plus en plus exigeante et diversifiée, l’Administration publique, s’est engagée à s’adapter et à simplifier ses processus pour réussir le projet de transformation par les TIC et faire émerger une administration électronique (service public en ligne).

Le Gouvernement s’est donc engagé, dans un processus d’administration électronique, avec des services délivrés en ligne. C’est dans ce cadre qu’à été crée le projet e-government, qui est un plan permettant à l’Etat du Cameroun d’introduire des innovations dans son administration. Nous pouvons citer comme exemple le projet SIGIPES (Système Intégré de Gestion du Personnel de l’Etat)

Avec le développement des infrastructures de télécommunications et le développement des services numériques, l’Administration camerounaise a, au fil des années amorcé la transition numérique, avec un niveau d’adoption des TIC qui progresse de jour en jour.

Nous citerons à titre d’exemple les secteurs ci-après :

  • Santé : initiative e-santé

04 Centres hospitaliers camerounais sont connectés à un réseau de télémédecine. Et le développement des applications telles que le cardiopad, GiftedMoon va permettre d’améliorer l’accès des populations aux services de santé.

  • Education : e-éducation

– 28 sur 33 sites des universités d’Etat sont connectés à Internet ;

–  50 lycées sont connectés à Internet.

  • Paiements des recettes fiscales et budgétaires
  • Déclaration fiscale en ligne.
    • Le système douanier informatisé SYDONIA.

D’autres avancées existent dans le domaine des paiements en ligne via le Mobile Money pour ce qui est des paiements des allocations de retraite, paiement des frais d’inscriptions et d’examens scolaire et bien d’autres prestations.  

S’engager dans un service public en ligne, aujourd’hui indispensable pour tous les acteurs étatiques, serait une amélioration, substantielle du rapport entre l’administration et les usagers. Et pour y arriver les administrations publiques aujourd’hui ont opté pour une stratégie et des actions de communication à mener sur le web, les médias sociaux, les terminaux mobiles et les objets connectés.

  1. Communication publique à l’ère du numérique  

Dans l’Instruction générale N° 002 du 1er octobre 2002 du Président de la République, relative à l’organisation du travail gouvernemental, le Chef de l’Etat rappelle aux membres du Gouvernement que la communication est une composante essentielle du travail gouvernemental. En effet, il ne suffit pas seulement de bien faire, encore faut-il le faire savoir. Les citoyens doivent être régulièrement informés pour mieux percevoir les motivations et les actes des pouvoirs publics.

Plus récemment, les chefs de départements ministériels ont été instruits dans un courrier du 5 avril 2016, du Secrétaire Général de la Présidence de la République, de mettre en œuvre une stratégie de communication publique plus offensive, afin de diffuser en temps réel auprès des médias y compris des réseaux sociaux, l’information appropriée sur l’action du Gouvernement.

Nous ne nous attarderons pas sur cette partie qui sera sans aucun doute abordée par le Ministre de la Communication.

  1. L’UTILISATION DES RESEAUX SOCIAUX DANS LA COMMUNICATION PUBLIQUE
  1. Les enjeux et défis

Pour un acteur public, la présence sur les réseaux sociaux constitue désormais une opportunité, de pouvoir communiquer directement avec les usagers et les citoyens, sans médiation, une opportunité de pouvoir ainsi fédérer une communauté tout en construisant une relation personnalisée.  

Si, dans les années 1990 et 2000, internet était souvent présenté comme une jungle, un espace de non-droit où les pouvoirs publics ne devaient pas s’aventurer, la généralisation et la normalisation des usages d’internet ont permis d’amorcer une pratique institutionnelle de l’outil.

Cameroun : Les étudiants de l’ESSTIC interrogent quatre ministres sur la communication gouvernementale à l’ère des réseaux sociaux
Yaoundé, le 29 mai 2019. Le Pr Laurent Charles Boyomo Assala et les ministres à l’ESSTIC.

« Désormais, c’est l’absence des acteurs publics sur le Web et sur les réseaux sociaux qui crée un doute, un sentiment d’opacité. »

Cette pratique institutionnelle d’internet comporte néanmoins un défi majeur : instaurer la relation tout en gardant la maîtrise du périmètre et des contenus de l’échange. Dans un climat de défiance généralisée, le décideur public est sur une ligne de crête. On n’est plus écouté et cru parce qu’on est doté d’une légitimité inconditionnelle, on est aussi écouté et cru parce qu’on est coopté par la communauté. Les formes de conversation et de participation liées aux réseaux sociaux permettent de construire cette nouvelle forme de légitimité.

  1. Le cas spécifique du Cameroun

Les réseaux sociaux sont devenus un puissant outil d’expression et de vulgarisation des idées auprès des populations Camerounaises. Les institutions du pays l’ont bien compris, il serait risqué pour elles de vouloir faire croître leur portée et de ne pas faire appel à l’aide que peut apporter les réseaux sociaux.

Donnant l’exemple, et en droite ligne de ses différentes prescriptions, le Chef de l’Etat camerounais en a fait un outil de sa communication personnelle.

Plusieurs membres du Gouvernement ont suivi le pas. Pour ce qui est du MINPOSTEL, les principaux canaux de communication utilisés sont :

  • Les réseaux sociaux (compte twitter, page FaceBook)
  • Les blogs
  • Le site web.

Que ce soit au niveau local, régional ou national, la communication publique à travers les réseaux sociaux est en plein essor au Cameroun, même s’il convient de reconnaitre que certaines administrations publiques restent à la traine.

Chaque évolution est toutefois porteuse d’opportunités mais aussi de risques, que ce soit pour les individus, les organisations publiques et privées ou l’Etat et la société.

Aujourd’hui, le citoyen détenteur d’un téléphone portable approprié, se retrouve très souvent au départ ou dans la chaine de dissémination d’une image ou d’une nouvelle. Peu importe que ces images ou ces nouvelles soient vraies ou fausses, elles sont propagées à une vitesse effrénée, et finissent par influencer l’opinion publique, à écorner l’image du pays.

Nous ne le dirons jamais assez. Autant les réseaux sociaux contribuent à l’essor de l’économie numérique si chère au Président de la République et au développement économique social et culturel, autant leur utilisation malveillante peut constituer une menace réelle pour les individus, les entreprises et les Etats.

C- Les risques et dangers : la cybercriminalité

La cybercriminalité est le terme employé pour désigner l’ensemble des infractions pénales qui sont commises via les réseaux informatiques, notamment sur le réseau internet. Elle désigne à la fois les atteintes sur les biens et sur les personnes.  

La disponibilité du cyberespace, son intégrité, son authenticité et la confidentialité des données constituent les questions essentielles du 21ème siècle. Aussi, la cybersécurité est-elle de plus en plus considérée comme une question stratégique qui interpelle la société toute entière.

En effet, plus un pays est connecté, plus sa vulnérabilité aux cyber–attaques, à la cyber-criminalité et à la cyber–dissidence est grande.

Internet permet de communiquer avec potentiellement tout le monde et donc n’importe qui. Il est difficile, voir impossible de vérifier qui se cache derrière un écran ou une identité virtuelle

Profitant de cet anonymat, les esprits malveillants utilisent l’Internet et les réseaux sociaux à des fins de propagande, d’escroquerie ou de terrorisme. Des centaines de millions de cyber attaques sont lancées chaque jour pour voler des données stratégiques des entreprises ou des données personnelles ; des secrets d’Etats sont piratés et publiés à travers les réseaux sociaux.  

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les organisations terroristes ont considérablement perfectionné leurs stratégies. Le piratage des moyens de télécommunication, des infrastructures sensibles comme les aéroports, les gares et les métros, est devenu monnaie courante. Le cyberterrorisme est une menace réelle.

Au Cameroun, le cycle politique ouvert avec l’élection du président de la République, a été marqué par la stimulation du recours à l’usage des réseaux sociaux par les citoyens.

La période s’est aussi avérée propice à toutes sortes de manipulations, notamment la diffusion d’éléments à la véracité incertaine et contestable.

À l’observation, on aura assisté à l’amplification d’un discours de haine et d’exclusion, parfois selon un vocabulaire appelant à la division des Camerounais, sur des bases communautaires, ethniques ou tribales.

Dans le même temps, l’on notait la montée en puissance de l’intolérance et des extrémismes de tout bord.

En un mot, l’usage des réseaux sociaux a été dangereusement dévoyé, au point que ce qui apparaissait au premier abord, comme une formidable opportunité pour la démocratie numérique, s’est mué en menace sur notre vivre-ensemble.

Au vu de toutes ces dérives, il est évident que les défis à relever sont nombreux.

  1. LA LUTTE CONTRE LA CYBERCRIMINALITE : L’ACTION DU MINPOSTEL
  1. Les défis à relever par les Etats

Le principal défi actuel auquel sont confrontés les États souverains est celui de conquérir la souveraineté de leur cyberespace national, longtemps resté libre et sans frontière.

Les Etats souverains sont menacés dans leur fondement par tous les dangers cités plus haut, notamment par les réseaux sociaux à travers la propagande terroriste, la diffusion de fausses informations avec comme corolaire la déstabilisation ou la destruction, par des cyberattaques de grande ampleur visant leurs infrastructures critiques.

  1. Les mesures mises en place

Parmi les principales actions engagées par les Etats pour protéger leur « souveraineté numérique »,  on peut citer, sans être exhaustif :

  • l’adoption des lois et réglementations appropriées.
  • la délimitation, le contrôle et la surveillance du cyber espace national. A titre d’exemple, lorsque vous arrivez à l’aéroport de Paris et que vous voulez vous connecter à votre compte e-mail à l’aide de votre laptop, tablette ou portable, vous recevez un message qui vous informe que vous êtes arrivé dans le cyberespace français et que vous devez fournir des informations d’identification.

Au niveau international, la tendance est à une gouvernance collaborative de l’Internet.

  1. L’action du Gouvernement à travers le MINPOSTEL

La recrudescence des actes cybercriminels et cyberterroristes a amené l’Etat à engager d’importantes mesures stratégiques,  à mettre en place des infrastructures appropriées et à mener des actions qui visent non seulement à sensibiliser, mais surtout à former les principaux acteurs de la chaine, pour un bon usage des réseaux sociaux.

S’agissant des actions engagées ou en cours,

  1. Sur le plan réglementaire, on peut citer l’adoption de trois (3) lois importantes visant à réglementer, à contrôler et à sanctionner les dérives liées à l’usage du cyberespace national. Il s’agit de la loi n° 2010/012 régissant la cybersécurité et la cybercriminalité, la loi n° 2010/013 régissant les Communications électroniques au Cameroun et la loi n° 2010/021 régissant le Commerce électronique au Cameroun, ainsi que de leurs textes d’application.
  2. Sur le plan institutionnel, la création de l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC),  bras opérationnel de l’Etat dans la régulation des TIC et la lutte contre la cybercriminalité.

A ces deux mesures, il convient d’ajouter l’élaboration d’une stratégie gouvernementale de développement de l’économie numérique, dont l’un des piliers est la gouvernance numérique. Celle-ci vise à promouvoir la confiance numérique à travers le renforcement de la lutte contre la cybercriminalité.

De manière spécifique, les principales actions ci-après ont été engagées :

  • La mise en place de deux laboratoires de cybersécurité à la Direction de la Police Judiciaire de la Délégation Générale à la Sûreté Nationale et à l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique, chargés de l’investigation numérique.
  • La mise en place des réseaux de surveillance et de vidéosurveillance du cyberespace camerounais au sein des Administrations compétentes chargées de la sécurité publique.
  • Une campagne d’identification des abonnés des réseaux téléphoniques commencée en 2016.
  • Un audit de la qualité du service offert par les opérateurs de téléphonie mobile visant à s’assurer de la fiabilité de leurs équipements tout en proposant des mesures correctives.
  • La veille sécuritaire avec, entre autres, le monitoring en temps réel des infrastructures sensibles, l’émission de bulletins et d’alertes de sécurité, l’élaboration des référentiels de sécurité, etc.
  • L’audit des systèmes d’information des Administrations publiques.
  • La mise en place d’un programme de promotion de l’utilisation responsable des réseaux sociaux, engagé depuis l’année 2016 et qui comporte plusieurs axes, à savoir :
  • la sensibilisation par SMS à travers les opérateurs de téléphonie mobile  déjà amorcée,
  • la sensibilisation par voie de médias,
  • La sensibilisation des jeunes à travers l’organisation des camps TIC et des campagnes de masse,
  • La  formation des acteurs clés. Celle-ci a commencé l’année dernière par les hommes de médias, à travers les journalistes de l’UPF Cameroun à une utilisation maîtrisée des réseaux sociaux.

Ces actions vont être renforcées et consolidées tout au long de cette année avec notamment la poursuite de l’organisation des Camps TIC, des rencontres de sensibilisation de masse, des séminaires de formation et l’acquisition des équipements nécessaires.

CONCLUSION

A l’ère de l’économie numérique, le rôle des réseaux sociaux dans la diffusion et la circulation de l’information et même des images dans l’espace public, et singulièrement au Cameroun, est devenu capital.

Ce que recherche aujourd’hui le Gouvernement, c’est une prise de conscience généralisée, à travers l’action de tous les acteurs de la société.

Selon une étude réalisée par l’institut Reuters, 51% de la population mondiale aujourd’hui utilise désormais les réseaux sociaux pour accéder à l’information.

Permettez-moi donc, en guise de conclusion, et puisque j’ai l’opportunité de me retrouver à l’ESSTIC, de m’adresser de manière toute particulière aux communicateurs et hommes de Presse en puissance. Je l’ai dis il y a quelques mois aux journalistes de l’UPF Cameroun et je voudrais le répéter en cette circonstance.

Même s’il faut admettre qu’ils sont perçus comme des fils d’information en temps réel, il faut cependant reconnaître que les réseaux sociaux ne proposent pas de recul sur les évènements, ni sur la capacité à les analyser. Or deux critères essentiels doivent satisfaire à l’information : le détail de l’information et l’analyse scientifique qui donne du crédit et permet à cet effet de prendre du recul.

De nos jours, tous les hommes de média utilisent les réseaux sociaux, dans le cadre de leur travail. Les réseaux sociaux ne sont donc plus une mode en soi, mais un outil de travail à part entière dans le métier de journaliste. Le défi dans ce paradigme, demeure sans aucun doute, la qualité de l’information.

Nous inspirant des enseignements sur  le fonctionnement de ce que les experts appellent ” l’espace public numérique”, il est important de relever que, du fait de son accessibilité à tous, il arrive que la frontière si importante entre FAITS établis, et rumeurs, tende à se brouiller. Or, justement, qui, mieux que l’homme de média sait que les FAITS sont sacrés, les commentaires libres, même si ces-derniers doivent être honnêtes.

Comme l’a affirmé un célèbre journaliste, EDWY PLENEL, je crois, la matière brute des journalistes, ” ce sont des FAITS, de petits FAITS, VRAIS et VÉRIFIÉS”.

Parce que les communicateurs et autres  journalistes jouent un rôle important dans le dispositif démocratique, on peut mieux comprendre cette exigence fondamentale de la vérification préalable.

En définitive, si l’intérêt des réseaux sociaux n’est plus à démontrer car étant de plus en plus utilisés comme canaux de communications privilégiés et de ce fait régulièrement utilisés dans l’administration publique, le défi reste et restera toujours la mise en place des mécanismes pour un usage adéquat.

Avant de terminer, j’adresse une fois de plus mes sincères félicitations à la Présidente de L’ELITE et à tous les membres de l’association, au comité d’organisation de cette importante conférence sur la communication gouvernementale a l’ère des réseaux sociaux.

Je vous remercie de votre bienveillante attention.”

Cameroun : Les étudiants de l’ESSTIC interrogent quatre ministres sur la communication gouvernementale à l’ère des réseaux sociaux

0

[Digital Business Africa] – Les étudiants de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la Communication (ESSTIC) et notamment ceux de la filière Communication des Organisations, réunis au sein de l’association L’ELITE, ont organisé une conférence pour questionner les enjeux de la communication gouvernementale du Cameroun à l’ère des réseaux sociaux. C’était ce 29 mai 2019 à Yaoundé au Campus Hervé Bourges de cette école à Ngoa-Ekelé.

Et pour cela, quatre ministres ont favorablement répondu à l’invitation des jeunes étudiants. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona ; le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary ; la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng et le représentant du ministre de la Communication René Emmanuel Sadi en la personne du Pr Mabou Mabou.

Tous ont expliqué aux étudiants pourquoi et comment leur département ministériel communique désormais sur les réseaux sociaux. La ministre des Postes et des Télécommunications a précisé en premier lieu que les communications des départements ministériels sur la toile sont le résultat de la mise en application des prescriptions du président de la République, Paul Biya.

Elle rappelle que les chefs de départements ministériels ont été instruits par un courrier du Secrétaire Général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, daté du 05 avril 2019, à mettre en œuvre une stratégie de communication publique plus offensive, « afin de diffuser en temps réel auprès des médias, y compris des réseaux sociaux, l’information appropriée sur l’action du gouvernement ».

Selon la ministre, ces « très hautes prescriptions » adressées aux membres du gouvernement interpellaient également toutes les institutions publiques qui mettent en œuvre les politiques publiques à travers les différents canaux que sont les réseaux sociaux, les sites web, les blogs,  les newsletters et les applications mobiles. La Minpostel a précisé que son département ministériel communique à travers tous les canaux cités ci-dessus.

Minette Libom Li Likeng pense que désormais c’est l’absence des acteurs publics sur le web et sur les réseaux sociaux qui crée un doute et un sentiment d’opacité. « Que ce soit au niveau local, régional ou national, la communication publique à travers les réseaux sociaux est en plein essor au Cameroun, même s’il convient de reconnaître que certaines administrations publiques restent à la traîne », reconnaît la ministre.

Lire aussi son exposé : Minette Libom Li Likeng : « Pour un acteur public, la présence sur les réseaux sociaux constitue désormais une opportunité »

Pour Grégoire Owona, l’action de son département ministériel est orientée par l’instruction du président de la République « Faites et faites savoir ! ». « La réussite de cette mission qui inclue les réseaux sociaux passent par une importante communication sur les réseaux sociaux. Le département ministériel dont j’ai la charge dispose d’une page Facebook et d’un compte Twitter sur lesquels sont publiés les réalisations, les informations et actualités du ministère. Quand les sujets abordés sont complexes ou soumis à des vifs débats, un dispositif dédié à ce sujet peut être mis en place pour que les internautes puissent échanger », explique le ministre qui indique que la cellule de communication de son département ministériel a été outillée pour cela.

Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre de la Communication, a davantage choisi cette tribune pour demander aux étudiants et élèves journalistes à être des patriotes qui défendent les intérêts du Cameroun sur Internet chaque fois que sa souveraineté est attaquée. « Nous sommes dans une Nation qui fait l’objet de tant de convoitises. Vous écouterez çà et là que la communauté internationale va se pencher sur le cas du Cameroun. Que c’est l’extérieur qui fera ceci ou cela. Mesdames et messieurs les journalistes, vous êtes nationalistes. Quoiqu’il arrive et quels que soient vos opinions, quand l’extérieur veut s’emparer de notre souveraineté, votre responsabilité est de leur réserver un fin de non-recevoir », a-t-il conseillé.

Même son de cloche pour le Pr Mabou Mabou, représentant du ministre de la Communication. Il invite par ailleurs les journalistes et tous les Camerounais à contribuer à l’action du gouvernement sur les réseaux sociaux. Simplement en apportant des infos contraires aux fake news qui circulent et en disant sur les réseaux sociaux : « Non, ceci est une information truquée voici la réalité ! » Car, dit-il, seul, l’Etat ne peut mener efficacement ce travail de communication sur les réseaux sociaux.

Cette conférence qui entre dans le cadre d’un devoir professionnel accordé aux étudiants par le département Communication des Organisations a été saluée par le Professeur Laurent Charles Boyomo Assala, directeur de l’ESSTIC qui a promis que cet exercice sera évalué en interne. A l’Esstic.

Par Digital Business Africa

Kiroo Games dévoile sa « roadmap » de jeux et services sur les 4 prochaines années

[Digital Business Africa] – Au Cameroun, on en disait un peu plus sur des prochains challenges sur lesquels travaille le studio Kiro’o Games. Le 28 mai 2019, le producteur du jeu Aurion a rendu public « KIRO’O URITHY », qu’il présente comme étant la roadmap de réalisation de son catalogue des jeux et services sur les 4 prochaines années : « Tout le monde se demande ce que Kiroo fait concrètement depuis la sortie de Aurion en 2016. Nous avons donc décidé de montrer le planning interne pour que chaque membre de notre communauté ait le sentiment qu’il fait partie de notre équipe », explique YAKAN Dominique, le cofondateur et Lead Designer du studio.

De manière générale, le studio indique être en train de travailler actuellement sur quatre grands projets phares qui vont composer ce catalogue en développement : «La marque Aurion : qui est l’axe phare d’African-Fantasy avec des jeux PC, smartphones, bande dessinées et même un projet de dessin animé centré sur les Kori-Odan mais pas seulement. La marque Mboa : Les jeux qui vont simuler de façon comique notre société africaine sur différents axes (fonctionnaires, bayam-sellam, etc). Au-delà des jeux, le studio développe des produits dérivés comme le Mboa Tribune qui a fait un buzz sur réseau sociaux pendant l’année électorale camerounaise. La marque Rebuntu : C’est l’aspect de Kiroo qui soutient les autres PME africaines. Le studio veut notamment démocratiser sa méthode de levée de fonds pour tous. On constate que le mentoring en ligne n’était qu’une phase et que 2 autres sont à venir. Et Kiroo Tchop : Un axe plus physique du studio qui veut apparemment un peu diversifier ses activités et rendre l’expérience plus réelle pour ses fans.

Cette sortie intervient en pleine levée de fonds, via une ouverture du capital de Kiro’o auprès d’investisseurs privés. L’occasion pour le studio de faire le point sur cette opération : « 355 000 USD de souscriptions ; 105 000 USD déjà reçu ; 316 investisseurs ayant souscrits ; 99 actionnaires effectifs ayant déjà concrétisé ». Le studio explique également que plus de 80 % des actionnaires sont de nationalité Camerounaise avec beaucoup de profil de jeune cadre en finance et tech membre de la diaspora.

« La levée de fond se poursuit. Nous espérons que notre transparence va montrer l’exemple à d’autres PME africaines et rassurer encore plus nos partenaires. Le planning que vous voyez, est le résultat de 3 longues années de préparations où nous avons réalisé des tests et forgé notre organisation interne. On invite les investisseurs privés à nous rejoindre », ajoute Olivier Madiba, fondateur et CEO de Kiro’o.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Cameroun : l’AUF lance un Fablab mobile ainsi qu’un incubateur d’entreprise

[Digital Business Africa] – L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) a annoncé le lancement à Yaoundé au Cameroun en partenariat avec l’opérateur Orange Cameroun d’un Fablab mobile ainsi que la mise en place d’un incubateur d’entreprise. Dans la cible des nouvelles structures, les jeunes défavorisés, les jeunes diplômés sans emploi, les élèves et étudiants, les startupers et artisans du numérique, les enseignants-chercheurs, les entreprises, et les collectivités territoriales décentralisées. Selon le communiqué de l’AUF, l’objectif visé est double : Développer les compétences numériques des jeunes en général et celles des jeunes défavorisés et sans emploi en particulier, à travers la mise en place de programmes pédagogiques spécifiques. Et accompagner les jeunes dans la maturation de leurs projets de fabrication numérique.

« Les ateliers mobiles permettront aux jeunes d’intégrer les pratiques numériques et leurs potentialités dans un parcours d’accompagnement progressif avec des phases de découverte et d’initiation. Une dernière phase de réalisation de projet professionnel ou collectif en fonction de leur classe d’âge leur permettra de mettre en pratique les compétences acquises. Les capacités des jeunes prototypeurs des fablabs (ongola fablab et fablab mobile) dans le montage de projets et la culture entrepreneuriale sont renforcées pour faciliter leur insertion professionnelle et leur employabilité. Des projets de jeunes arrivés en maturation entreront dans un phase d’incubation sous l’encadrement de professionnels au sein de l’incubateur mis en place », explique l’AUF dans un communiqué. On apprend également du même document que le projet cours jusqu’à décembre 2020.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Cameroun : Camtel annonce le déploiement de 12 000 km supplémentaire

[Digital Business Africa] – Au Cameroun, la Cameroon Telecommunications (Camtel), l’opérateur de télécommunications public qui détient le monopole sur la fibre optique a revendiqué le déploiement de 12 000 km de fibre optique supplémentaire dans le pays. Un déploiement réalisé avec l’opérateur chinois Huawei Technologie qui porte à environ 90% le taux de couverture des chefs-lieux de département camerounais. Ainsi, la Camtel assure que le linéaire de fibre optique s’étend désormais de la ville frontalière de Kye-Ossi dans le Sud, à Kousseri dans l’Extrême Nord. Ce qui représente tout le linéaire Nord-Sud du pays.

Ce projet de maillage du pays par la fibre optique rentre dans le cadre du projet du Backbone national à fibre optique financé par la Banque mondiale qui implique un maillage complet du territoire national et son raccordement à d’autres pays de la sous-région. Dans sa 4e phase dont les projets sont en cours, le projet entend parvenir à une couverture additionnelle de 3 500 km. L’idée est de parvenir à une réduction de la fracture numérique dans le pays en connectant toutes les parties du pays, et en réduisant les coûts de connexion, tout en améliorant la qualité.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Mobicel lance Trendy 2 en Afrique du Sud

[Digital Business Africa] – Mobicel, la marque de smartphones sud-africaine, a lancé le Trendy 2 – un smartphone abordable compatible LTE fonctionnant sur la plate-forme Android PGo.

L’appareil dispose d’un écran de 5,45 pouces, d’un appareil photo frontal de 2 mégapixels, d’un appareil photo arrière de 5 mégapixels et de 8 Go de mémoire embarquée. La capacité intégrée 4G / LTE, quant à elle, permet aux utilisateurs débutants de profiter d’une meilleure expérience lorsqu’ils utilisent des applications gourmandes en bande passante, telles que la lecture en continu de vidéos et de musique.

Le Trendy 2 est l’un des premiers smartphones de sa gamme de prix à fonctionner sur Android PGo, l’édition Go de la dernière version du système d’exploitation Android. Le système d’exploitation adapte et améliore l’expérience utilisateur lorsque vous utilisez le téléphone, apprenez vos préférences et adaptez votre interface en conséquence.

Il donne la priorité à vos applications en fonction de leur fréquence d’utilisation, garantissant que les applications que vous n’utilisez que rarement ou jamais n’affecteront la durée de vie de votre batterie. Il peut même surveiller votre utilisation de certaines applications et exécuter les fonctionnalités in-app que vous utilisez le plus au premier plan pour votre commodité.

PGo met à votre disposition des données sur la manière dont vous utilisez votre appareil, afin que vous puissiez voir le temps que vous passez sur votre téléphone, les applications sur lesquelles vous passez le plus de temps et vos habitudes à des moments particuliers de la journée. Vous pouvez utiliser cette information pour définir des limites quotidiennes, hebdomadaires et mensuelles d’utilisation de vos applications et de vos données. Votre téléphone vous alertera lorsque vous aurez atteint ces plafonds.

Les produits Mobicel peuvent être achetés en ligne sur Mobicel.co.za et dans tous les grands magasins de vente au détail du pays. Le Trendy 2 est disponible pour un prix de vente de R899.

Par Gaëlle Massang

Après son exclusion, Huawei réintègre la WiFi Alliance

[Digital Business Africa] – Selon le média spécialisé PhoneAndroid, Huawei a réintégré ce 29 mai 2019 la WiFi Alliance, le consortium qui développe des standards de technologie sans fil. Le site précise que dans la foulée, le constructeur chinois est aussi réapparu sur le site du Joint Electron Device Engineering Council (JEDEC), un organisme qui gère les standards pour l’USB et la RAM, et du Bluetooth Special Interest Group (SIG) qui est destiné à superviser l’évolution des normes Bluetooth.

Au départ, lors de son exclusion l’Alliance a dit « restreindre temporairement » la participation de Huawei dans ses activités, à savoir définir les standards de la technologie WiFi. Ce groupement est notamment composé d’Apple, Qualcomm, Broadcom et Intel. Ces trois derniers ayant déjà tournés le dos à Huawei. Cette mise en retrait n’aura pas d’influence particulière sur l’activité commerciale du Chinois, qui pourra continuer à utiliser la norme mais ne pourra plus obtenir la certification ou participer à l’évolution des standards du WiFi.

Là où Huawei est encore plus à la peine, c’est d’avoir été exclu de la SD Association. Cette dernière a dit « s’aligner sur les décisions du département du Commerce des Etats-Unis » à nos confrères de Nikkei Asian Review. Si le vendeur de terminaux chinois n’aura donc plus voix au chapitre concernant les standards de la technologie de stockage, il ne pourra plus utiliser de cartes SD et de technologie les supportant dans ses produits non plus. Un handicap certain, même si Huawei se détache quand même de cette norme au profit du format NM, qu’il utilise notamment pour son Mate 20. L’entreprise pourrait aussi décider de ne proposer que du stockage interne, comme le fait Apple.

Si tous ces partenariats s’effondrent bien, Huawei ne pourra définitivement plus construire ses smartphones, tablettes et PC portables. Si au moment où Google stoppait au fournisseur chinois sa licence Android, Huawei aurait pu trouver un OS différent ou même le développer en interne, les choses se sont corsées au moment où Intel a coupé les ponts avec le Chinois. Le privant de processeurs pour ces ordinateurs.

ARM en a rajouté une couche en mettant un terme au partenariat permettant à Huawei de fabriquer ses puces pour mobile Kirin sous l’architecture du concepteur. Et son exclusion de ces deux dernières associations n’arrangera pas la situation de Huawei.

Par Gaëlle Massang

L’iPod n’est pas mort: Apple sort un nouveau modèle, le premier en 4 ans

[Digital Business Africa] – Malgré le succès des smartphones, Apple n’a pas abandonné le marché des lecteurs multimédia et a sorti ce 28 mai 2019 un nouveau modèle d’iPod, le premier en quatre ans.

Apple a d’autant plus intérêt à proposer le plus possible d’appareils permettant d’écouter de la musique ou encore de jouer à des jeux que la firme à la pomme a fait des services (Apple Music, vidéo, etc) son nouveau relais de croissance au moment où les ventes d’iPhone patinent.

Cet iPod nouvelle génération –grosso modo un iPhone sans fonction téléphone, qui peut aussi se connecter à internet en wifi– est vendu à partir de 199 dollars, l’appareil mobile d’Apple “le plus abordable” selon le géant américain, qui promet un iPod deux fois plus performant que le modèle précédent.

Apple a annoncé récemment se lancer dans le streaming vidéo, développer un abonnement presse ou encore un abonnement à des jeux vidéos, autant de nouveaux services qui pourraient l’aider à se réinventer.

Le premier modèle d’iPod en 2001 avait rencontré un grand succès et marqué le tournant de la firme vers les appareils portables, avant le carton planétaire de l’iPhone en 2007.

Par Gaëlle Massang

MTN Group cède ses parts dans Amadeus pour 83 millions $

[Digital Business Africa] – MTN Group, l’opérateur sud-africain, acteur majeur de la téléphonie mobile en Afrique et au Moyen-Orient, a annoncé la cession de ses parts dans les activités de la firme de private Equity Amadeus Capital, pour la somme de 1,2 milliard de rands (83 millions $ au cours actuel).

L’opérateur a indiqué que cette initiative entre dans le cadre de sa stratégie, visant à mobiliser jusqu’à 15 milliards de rands au cours des 3 prochaines années, mais aussi de se recentrer sur son principal métier et de réduire son exposition à des risques.

MTN était entré dans les activités de la firme Amadeus en 2013, dans le cadre de la mobilisation par cette dernière, de son fonds destiné aux innovations technologiques. Trois ans plus tard (2016), les deux partenaires annonçaient un investissement de 40 millions $ dans le capital de TravelStart, une plateforme en ligne de services de location basée en Afrique du Sud.

Confronté à des défis de régulation, notamment sur son principal marché qu’est le Nigéria, MTN cherche aujourd’hui à améliorer sa liquidité. Cette année 2019, il a effectué une cession partielle de sa participation dans Jumia, la plateforme de vente en ligne, en vue sur le continent africain.

L’opérateur possède encore des participations dans plusieurs autres sociétés dont l’objectif premier n’est pas forcément de fournir des solutions d’appels et d’accès à des services divers de l’Internet.

Pour l’acquéreur de l’opération, la firme d’investissement HarbourVest, ce financement lui permet de rajouter une deuxième entreprise africaine de poids à son portefeuille après l’investissement mené en 2015, aux côtés du Sud-Africain Ethos Private Equity, dans le capital du gestionnaire de tours de télécommunications Eaton Towers.

Par Gaëlle Massang

Cameroun : Paul Biya donne la possibilité aux opérateurs télécoms privés d’entrer dans le capital de Camtel [Document]

[Digital Business Africa] – C’est officiel ! L’opérateur historique des télécoms du Cameroun peut désormais ouvrir son capital aux opérateurs privés des télécoms. Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a signé aujourd’hui, 28 mai 2019, un décret portant modification des statuts de la Cameroon Tecommunications (Camtel). Principal changement dans ce texte, la possibilité pour les opérateurs privés d’entrer dans le capital de Camtel.

D’après l’article 2 du décret N°2019/263 du 28 mai 2019 portant réorganisation de la société Camtel, CAMTEL a pour actionnaire unique l’Etat du Cameroun. Mais, l’alinéa 2 et 3 de cet article précise que l’actionnariat de CAMTEL peut être ouvert à d’autres entités publiques ou privées  et que les statuts de CAMTEL prévoient les modalités de participation au capital social.

En plus, contrairement à ce qui était prévu dans les statuts abrogés de Camtel de 1998, l’article 6 de ce nouveau décret stipule que la gestion de CAMTEL est désormais assurée par trois organes au lieu de deux comme par le passé : une Assemblée générale, un Conseil  d’administration et d’une Direction générale.

CAMTEL, comme par le passé, reste placée sous la tutelle technique du Ministère en charge des Télécommunications et  sous la tutelle financière du Ministère en charge des Finances. En liaison avec le Conseil d’administration, elles concourent au suivi de la performance de CAMTEL.

La tutelle technique s’assure de la conformité des résolutions du Conseil d’Administration aux lois et règlements en vigueur, ainsi qu’aux orientations des politiques sectorielles.

La tutelle financière, elle, s’assure de la régularité des résolutions du Conseil d’administration à incidence financière, de la soutenabilité des engagements financiers et de la cohérence générale des plans de performance de CAMTEL aux programmes sectoriels.

Cameroun : La pincette de Minette Libom Li Likeng à Judith Yah Sunday au sujet de Camtel
Yaoundé, 17 décembre 2018. La ministre Minette Libom Li Likeng procède à l’installation de Judith Yah Sunday épouse Achidi, nouvelle DG de Camtel, et de Mohamadou Saoudi, Nouveau PCA.

Les attributions de Camtel

Le décret N°2019/263 du 28 mai 2019 portant réorganisation de la société Camtel précise que CAMTEL a pour objet de posséder, d’opérer et de fournir des infrastructures et des services de communications électroniques dans le cadre des titres à elle octroyés à cet effet par les autorités compétentes .

CAMTEL va donc assurer l’étude, l’installation, l’exploitation et l’entretien de tout système nécessaire à la fourniture des services de communications électroniques sur l’ensemble du territoire national, ainsi qu’à la connexion des réseaux locaux ou nationaux aux réseaux étrangers.

La société va également assurer la réalisation des opérations commerciales, industrielles, mobilières, immobilières et financières se rattachant directement ou indirectement aux services ci-dessus ou de nature à favoriser leur développement.

A ce titre, elle est chargée, de fournir tout service public de communications électroniques au niveau national et international ; de mettre en place les infrastructures et les équipements de communications électroniques nationales et internationales ; d’installer, d’exploiter et d’entretenir des réseaux de communications électroniques pour l’acheminement du trafic national et international ; de gérer et d’exploiter à des buts commerciaux les réseaux et services de communications électroniques ; de participer à tout système global de communications électroniques ; d’acquérir et d’exploiter toute concession, droits et privilèges relatifs à l’exploitation des réseaux et services de communications électroniques ; de participer aux négociations et à la conclusion des accords avec tout organisme en vue de favoriser le développement des communications électroniques  ou encore de de prendre des participations dans des sociétés de communications électroniques nationales ou étrangères.

Le décret présidentiel fixe également les conditions de recrutement à Camtel.

Selon les articles 7, 8 et 9, peuvent faire partie du personnel de CAMTEL, le personnel recruté directement par CAMTEL ; les fonctionnaires en détachement; les agents de l’Etat relevant du Code du Travail mis à la disposition de CAMTEL et le personnel occasionnel, saisonnier et temporaire dont les modalités de recrutement, de rémunération et de rupture de contrat sont fixées par les statuts du personnel.

Lire aussi : Cameroun : Camtel recrute des anciens cadres de MTN pour relancer ses performances

Le président de la République précise que les fonctionnaires en détachement et les agents de l’Etat relevant du Code du Travail mis à la disposition de CAMTEL relèvent, pendant toute la durée de leur emploi, de la législation du travail, sous réserve des dispositions du Statut Général de la Fonction Publique et des statuts spécifiques relatifs à la retraite, à l’avancement et à la fin du détachement. Par ailleurs, quel que soit leur statut d’origine, ils sont pris totalement en charge par CAMTEL.

Lire le décret intégral du président de la République, Paul Biya.

Par Digital Business Africa

Maroc : Le projet de loi sur l’administration numérique est prêt

[Digital Business Africa] – Mission accomplie (ou presque) pour les deux principaux départements ministériels qui pilotent le chantier de l’administration électronique. De sources informées, nous apprenons que Moulay Hafid Elalamy, ministre du Commerce et de l’industrie, et Mohamed Benabdelkader, son collègue chargé de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique, ont transmis, le 27 mai 2019, le texte du projet de loi portant sur l’administration numérique.

«Cela intervient sur hautes directives royales au gouvernement l’incitant à la mise en commun des informations par les administrations et à l’utilisation des technologies de l’information pour la simplification des services publics et le rapprochement de l’administration du citoyen, de façon à ce qu’il n’ait plus à fournir à une administration la même information ou document détenu par une autre», affirme une source gouvernementale.

«Ce projet de loi va constituer le cadre législatif et le référentiel de la transition numérique de l’administration publique marocaine», ajoute la même source. Ce projet de loi sera suivi et décliné via un décret portant schéma directeur de la transformation numérique actuellement en cours d’élaboration par le département de Mohamed Benabdelkader.

L’idéal, selon les mêmes sources, est de parvenir à déboucher, par une démarche volontariste, sur la réalisation automatisée par l’administration, des services aux usagers, sans la conditionner par une demande préalable. Et, pour ce faire, le gouvernement est appelé à rattraper le retard dans la mise en œuvre du projet de la Gateway gouvernementale et de fixer des échéances pour un basculement vers «le tout numérique».

Une fois «toiletté» par les services de Mohamed El Hajoui, secrétaire général du gouvernement, ce projet de loi prendra le circuit habituel d’examen et d’adoption, avant publication au Bulletin officiel.

Par Gaëlle Massang

Cameroun : Camtel s’engage à réduire les risques de coupure de la fibre optique

[Digital Business Africa] – Pour réduire les risques d’interruption des services de la fibre optique et assurer la disponibilité permanente du réseau, Camtel, l’opérateur historique des télécoms au Cameroun, annonce qu’il a engagé un certain nombre d’actions.

Parmi ces actions, l’entreprise dit avoir lancé l’intensification de la sensibilisation des parties prenantes (administrations publiques) et des pourparlers avec les maîtres d’ouvrage. Objectif : faire en sorte que ceux-ci intègrent le déplacement du réseau dans l’exécution des travaux portant préjudice à l’entreprise et à ses clients.

Le linéaire de fibre optique qui dessert aujourd’hui le Cameroun est de 12 000 km. Il couvre tous les dix chefs-lieux de région et près de 90 % de départements et une centaine d’arrondissements. « À date, les travaux du déploiement de la fibre optique dans les coins du triangle national se poursuivent. Des études sont en cours pour la couverture d’au moins 3 500 km à travers la 4e phase du Backbone », indique Camtel.

L’opérateur précise que, grâce au projet central Africa Backbone financé par la Banque mondiale, le Cameroun sera connecté au reste des pays de la Cémac par un réseau de télécommunications à fibre optique. Une extension de ce réseau entre Bambili et Kumbo (Nord-Ouest du pays) est aussi envisagée. « L’infrastructure construite permettra ainsi au Cameroun, non seulement de poursuivre la réduction considérable de la fracture numérique et technologique, mais aussi de se positionner comme hub incontestable de l’Afrique centrale », se projette Camtel.

En octobre 2018, l’Agence de régulation des télécommunications (ART) avait publié une note. Selon ce document, Camtel enregistre, « en moyenne, une trentaine de coupures de la fibre optique par mois » sur le territoire national. Ces multiples coupures, selon l’opérateur public, sont occasionnées par les travaux de réhabilitation des infrastructures routières. L’ART a demandé à Camtel d’assurer un meilleur maillage de son réseau en tenant compte des besoins en redondance pour garantir la qualité de service de la fibre optique.

Par Gaëlle Massang

Acquisition des droits de propriété intellectuelle du M-Pesa : Safaricom met 12 millions € sur la table de Vodafone

[Digital Business Africa] – Safaricom veut acquérir les droits de propriété intellectuelle sur son service de paiement mobile M-Pesa. L’opérateur de téléphonie mobile veut détenir  les pleins pouvoirs sur ce produit qui enregistre un franc succès depuis de nombreuses années afin de le déployer dans de nouveaux pays d’Afrique.

Le patron de la société télécoms veut s’associer à son coactionnaire, Vodacom Group, à 35 % pour réaliser cette opération d’acquisition évaluée à 12 millions d’euros.

Selon le site Agenceecofin, le projet de Safaricom de créer une coentreprise avec Vodacom pour acquérir les droits de propriété intellectuelle de M-Pesa est soumis à l’approbation des autorités du marché télécoms d’Afrique du Sud ainsi que des actionnaires de Vodacom Group. Il est également requis une approbation des autorités du marché télécoms du Kenya.

Pour rappel, M-Pesa a vu sa contribution au revenu de Safaricom (2 351 800 832 USD) passer de 23,3 % en  2018 à 31,2 % en 2019. En valeur, le service de paiement mobile a généré un revenu de 74,9 milliards de shillings (733 041 541 USD).

Par Gaëlle Massang

Nigeria : une enquête ouverte sur la liste des actions MTN à la bourse de Lagos

[Digital Business Africa] – L’information a été communiquée par MTN Nigéria ce 25 mai 2019 suite à une visite d’une délégation de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) à son siège la veille à Lagos.

« MTN Nigéria a reçu le 23 mai 2019, une lettre de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) demandant des informations et des documents relatifs à la liste de nos actions sur la Nigerian Stock Exchange (NSE) », écrit-elle dans un communiqué, indiquant n’avoir  « été accusé d’aucun acte répréhensible ».

«Nous réitérons que nous avons reçu toutes les approbations réglementaires requises pour inscrire nos actions à la bourse, comme confirmé publiquement par la NSE et la Securities exchange commission (SEC) », poursuit MTN Nigéria. La société précise, par ailleurs, qu’elle coopère pleinement avec les autorités.

Admise officiellement le 16 mai 2019 à la NSE avec une capitalisation de 5,8 milliards d’euros, devenant la 2ème plus importante sur la place financière après Dangote Cement, la filiale du groupe sud-africain MTN avait fini en baisse vendredi pour la toute première fois, perdant 6,04% de sa valeur.

Pour l’heure, l’EFCC ne laisse rien filtrer au sujet de la procédure ; même si la presse locale évoque « une fraude liée à la cotation de la société ».

Par Gaëlle Massang

Plus de 2000 experts à Genève dès ce jour pour examiner comment l’intelligence artificielle peut accélérer la réalisation des ODD

[Digital Business Africa] – La troisième édition du Sommet mondial sur l’intelligence artificielle au service du bien social, organisé chaque année, s’est ouverte ce 28 mai 2019 à Genève en Suisse et vise à rechercher des applications pratiques de l’intelligence artificielle pour accélérer les progrès accomplis en vue de la réalisation des Objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies.

Plus de 2 000 participants de plus de 120 pays, ainsi que des grands noms du secteur de l’intelligence artificielle et de l’action humanitaire, se réunissent pour le lancement de ce sommet qui se tient jusqu’au 31 mai. Ce Sommet vise à susciter la création de projets dans le domaine de l’intelligence artificielle au service du bien social susceptibles d’être mis en œuvre à court terme, sous la direction du public du Sommet, constitué de multiples parties prenantes issues de nombreuses disciplines. Il vise également à garantir la mise au point de technologies d’intelligence artificielle qui soient fiables et sûres et profitent à tous, et à faire en sorte que chacun puisse en profiter de manière équitable.

L’édition de 2019 du Sommet mettra en avant le potentiel qu’offre l’intelligence artificielle au service de l’éducation, de la santé et du bien-être, de l’égalité socio-économique, de la recherche spatiale et de la mobilité intelligente et sans risque. Des débats seront organisés sur les conséquences imprévues de l’intelligence artificielle et de la corrélation entre cette technologie et l’art et la culture. Une journée consacrée à l’apprentissage permettra aux utilisateurs potentiels de l’intelligence artificielle de s’adresser à un public constitué d’experts et de formateurs de renom dans le domaine de l’intelligence artificielle.

L’une des grandes priorités de l’édition de 2019 sera de proposer des mesures propres à faciliter la mise en œuvre de solutions prometteuses dans le domaine de l’intelligence artificielle à l’échelle mondiale.

Ce Sommet constitue la principale tribune des Nations Unies permettant d’engager un dialogue sur l’intelligence artificielle. L’intelligence artificielle est utilisée pour lutter contre la faim, atténuer la crise due aux changements climatiques ou encore faciliter la transition vers des villes intelligentes et durables“, a déclaré le Secrétaire général de l’UIT, Houlin Zhao.

Pour le patron de l’UIT, “l’intelligence artificielle soulève également des questions de confiance et de confidentialité très complexes et pose d’autres problèmes, tels que la délocalisation des emplois, les biais potentiels des algorithmes, les armes autonomes et la manipulation sociale. Une chose est claire: aucune nation, ni aucune organisation, entreprise ou communauté, ne peut relever à elle seule ces défis. Pour que cette transformation s’opère et pour disposer de technologies d’intelligence artificielle fiables et sûres et qui profitent à tous, les pouvoirs publics, les entreprises, les établissements universitaires et la société civile devront engager une collaboration à un niveau sans précédent“.

Intelligence Artificielle

Organisé par l’Union internationale des télécommunications (UIT) – institution spécialisée des Nations Unies pour les technologies de l’information et de la communication (TIC) – en partenariat avec la Fondation XPRIZE, l’Association for Computing Machinery (ACM) et 37 autres institutions du système des Nations Unies, la série de manifestations sur l’intelligence artificielle au service du bien social est la principale tribune des Nations Unies permettant de nouer un dialogue ouvert sur l’intelligence artificielle. Ce Sommet vise à identifier les applications pratiques de l’intelligence artificielle propres à accélérer les progrès sur la voie de la réalisation des Objectifs de développement durable définis par les Nations Unies.

L’édition de 2017 du Sommet avait été l’occasion de nouer un dialogue mondial sur le potentiel qu’offre l’intelligence artificielle comme vecteur de progrès. L’édition de 2018, davantage tournée vers l’action, a donné lieu à 35 projets dans ce sens, et notamment à la création d’un Groupe spécialisé sur l’intelligence artificielle au service de la santé, aujourd’hui conduit par l’UIT et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). En 2019, le Sommet continuera d’offrir aux innovateurs du secteur de l’intelligence artificielle l’occasion de rencontrer des décideurs du secteur public et du secteur privé, renforçant ainsi la collaboration pour tirer le meilleur parti possible de l’intelligence artificielle au service du bien social.

Nous devons lancer un débat de plus grande ampleur sur la façon dont il faut utiliser l’intelligence artificielle et les données pour trouver des solutions adaptables face aux défis de taille auxquels est confrontée l’humanité“, a déclaré Anousheh Ansari, Directrice générale de la Fondation XPRIZE. “Nous invitons les innovateurs du monde entier à définir ensemble des connaissances et des cadres communs d’un nouveau genre pour progresser plus rapidement sur la voie de la réalisation des Objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies. La Fondation XPRIZE a organisé le premier Sommet conjointement avec l’UIT, convaincue que la mise au point de solutions d’intelligence artificielle sûres, bénéfiques et éthiques permettrait d’améliorer considérablement la qualité de vie de tous les habitants de la planète et de nous assurer un avenir meilleur. Nous serons heureux d’apporter notre soutien aux efforts concertés qui seront entrepris à l’issue de ce Sommet dans le cadre de notre partenariat avec l’UIT“, a-t-elle ajouté.

Pour Vicki L. Hanson, Directrice générale de l’Association for Computing Machinery, “c’est un honneur pour l’ACM d’être à la fois partenaire et sponsor de la Catégorie or du 3ème Sommet mondial annuel sur l’intelligence artificielle au service du bien social”. “C’est en réunissant des spécialistes des technologies d’intelligence artificielle et des dirigeants issus des secteurs public et privé ainsi que des grands noms de l’action humanitaire que l’on peut concevoir et déployer de nouvelles façons d’appliquer l’intelligence artificielle pour faire face aux grands enjeux du moment. Les travaux que nous menons ensemble dans le cadre de ce Sommet illustrent bien la devise des près de 100 000 membres que compte l’ACM: “Nous voulons un monde dans lequel l’informatique contribue à résoudre les problèmes de demain, où nous mettons nos compétences et nos connaissances au service de notre coeur de métier et pour changer la donne“, a-t-elle déclaré.

Plus de 300 intervenants et panélistes (dirigeants et experts du secteur privé, ainsi que des représentants de plus de 50 universités, gouvernements, organisations non gouvernementales, organisations internationales et entités de la société civile) ont confirmé leur participation au Sommet, parmi lesquels: Jim Hagemann Snabe – Président, Siemens ; Cédric Villani – Conseiller auprès du Président de la France pour l’intelligence artificielle ; Jean-Philippe Courtois – Président des opérations mondiales, Microsoft ; Anousheh Ansari – P.-D. G., Fondation XPRIZE, Ambassadrice de l’espace ; Yves Daccord – Directeur général, Comité international de la Croix-Rouge ; Yan Huang – Directeur, Innovation en matière d’intelligence artificielle, Baidu ; Timnit Gebru – Responsable de l’éthique en matière d’intelligence artificielle, Google ; Vladimir Kramnik – Champion du monde d’échecs ; Vicki Hanson – P.-D. G., ACM ou encore Ray Kurzweil – Inventeur de renom, futurologue mondialement connu et auteur de The Singularity Is Near.

Par Laurent Adjovi, avec l’UIT

Contre l’avis de sept pays riverains du fleuve Amazone, l’Icann autorise Amazon à gérer le nom de domaine .amazon

[Digital Business Africa] – C’est une procédure judicaire qui est en cours depuis sept ans déjà et qui porte sur l’utilisation du nom de domaine .amazon par le géant de l’e-commerce et de la logistique Amazon. Et finalement, c’est l’entreprise qui l’emporte devant sept pays riverains du fleuve Amazone.

En effet, l’Icann, l’organisme américain qui gère les adresses en ligne, a approuvé l’utilisation de ce nom de domaine par la société Amazon. Ceci, contrairement à la demande des pays riverains de la forêt amazonienne, notamment le Brésil, le Pérou, la Bolivie, la Colombie, le Venezuela, l’Equateur et le Surinam.

Sur le fonds de l’affaire, les pays riverains du fleuve Amazone estimaient qu’ « en raison de sa relation sémantique indissociable de la forêt d’Amazonie, ce domaine ne devrait être en aucun cas le monopole d’une entreprise ». Ils avaient alors introduit une requête auprès de l’Icann pour déposer ce nom de domaine, ainsi que ses variantes.

Dans un premier temps, l’Icann avait demandé à l’entreprise et aux sept pays de trouver un accord à l’amiable. La proposition de l’entreprise d’offrir en contrepartie de l’utilisation de ce nom de domaine l’équivalent de cinq millions de dollars de produits et services et des extensions spécifiques aux noms de domaine, comme « br.amazon » pour le Brésil n’avait pas trouvé d’écho favorable auprès des sept pays, ce qui avait fait échouer les négociations. L’Icann devait donc trancher.

Dans sa décision, l’organisme américain a autorisé le géant du e-commerce à poursuivre l’utilisation du nom de domaine .amazon. Toutefois, cette utilisation reste encadrée par l’interdiction de se servir du nom de domaine “amazon” quand il s’agit de parler clairement de l’Amazonie (Amazon en anglais). Aussi, l’entreprise doit laisser aux pays riverains la possibilité d’utiliser plusieurs noms de domaines dérivés à des fins non lucratives.

Selon l’AFP, le gouvernement colombien a dénoncé ce vendredi 24 mai 2019 l’attribution du nom de domaine internet (adresse) en « .amazon » au géant technologique américain du même nom, et a averti qu’il tentera de faire infirmer cette décision.

La Colombie estime en effet que le choix de l’ICANN – l’organisme américain qui gère le système des adresses internet – « viole clairement » le droit des pays d’Amazonie, qui veulent éviter l’octroi exclusif du nom de domaine « .amazon » à l’entreprise, a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le pays sud-américain « évaluera toutes les options » possibles afin que l’ICANN « reconsidère sa décision », a-t-il ajouté.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Amazon a le soutien de ses actionnaires pour vendre sa reconnaissance faciale à l’État


[Digital Business Africa] – Les actionnaires ont décidé de faire la sourde oreille. Alors que depuis 2016 les critiques fusent de la part des associations, mais également de géants de la Tech eux-mêmes, les investisseurs ont rejeté toute proposition visant à limiter ou même revoir la vente et l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale d’Amazon auprès des autorités gouvernementales. Alors que San Francisco vient de bannir cette technologie au sein de ses services, la Floride et l’Oregon continuent d’utiliser Rekognition.

La réunion annuelle des investisseurs d’Amazon n’a pas laissé beaucoup de place aux compromis. Et c’est peu dire. Les actionnaires ont décidé faire front à toute proposition visant à interdire à Amazon la vente de sa technologie de reconnaissance faciale aux forces de l’ordre, malgré les inquiétudes soulevées en janvier dernier par une poignée d’entre eux.

Ils ont également rejeté une proposition pour « commander un rapport indépendant sur l’impact de l’utilisation gouvernementale de la reconnaissance ». Une décision qui ne va pas manquer de faire brûler le torchon entre Amazon et une trentaine de groupes militants issus de l’American Civil Liberties Union (ACLU) pour qui Rekognition risque d’exacerber les discriminations raciales et le pouvoir de surveillance des autorités.

Au-delà de ce front contre toute proposition liée à Rekognition, les investisseurs n’ont pas manqué de voter « contre toutes les autres propositions présentées à l’assemblée », écrit Engagdet.

Que ce soit pour changer la façon dont Amazon signale les disparités salariales entre les sexes, pour produire un rapport sur son empreinte carbone et son utilisation de combustibles fossiles, ou encore pour détailler ses efforts sur la façon dont elle aborde le « discours haineux et la vente de produits offensants dans l’ensemble de ses activités », les investisseurs ont dit non. Des investisseurs en réalité directement exhortés par le Conseil d’administration à voter contre toutes ces mesures…

Par Gaëlle Massang

 Le stockage gratuit de Samsung Cloud passe de 15 à 5 Go

[Digital Business Africa] – Mauvaise nouvelle pour les utilisateurs d’appareils Samsung : le constructeur a annoncé que l’offre gratuite de son cloud sera rétrogradée à compter du 1er juin prochain.

Ne motivant pas le moins du monde sa décision, Samsung informe son aimable clientèle que l’offre gratuite de Samsung Cloud passera de 15 à 5 Go à partir du 1er juin 2019.

Pas bégueule, le constructeur sud-coréen rassure néanmoins sur un point : « quiconque a déjà créé, ou créera un compte Samsung avant le 31 mai aura accès à vie aux 15 Go de stockage offert. Vous savez ce qu’il vous reste à faire !»

Lapidaire, le message ne donne pas davantage d’informations sur les raisons qui poussent l’entreprise à revoir leur offre en matière de stockage en ligne.

Heureusement, Samsung a pensé à tout. Si vous vous sentez un peu à l’étroit avec vos 5 Go offerts, le constructeur permet évidemment d’augmenter cet espace à 50 Go contre 0,99 €/mois, ou 200 Go pour 2,99 €/mois.

Par Gaëlle Massang