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Cameroun : Les parlementaires et Camtel unis pour sécuriser les données personnelles et développer l’Economie numérique

[DIGITAL Business Africa] – Des parlementaires réunis hors de l’hémicycle. Cela n’arrive pas tout le temps. Députés, sénateurs et d’autres acteurs du numérique se sont pourtant concertés à Yaoundé, le temps d’une journée. Cela, pour trouver les solutions à même de sécuriser les données à caractère personnel et de développer l’Economie numérique du Cameroun. C’était le l’objectif de la Journée Camtel des Parlementaires de ce 25 juin 2024, organisée par l’operateur historique et présidée par la directrice générale de Camtel, Judith Yah Sunday. La rencontre avait pour thème : « La législation de l’industrie numérique pour la transformation structurelle de l’Economie camerounaise ».

Une problématique que Camtel a tenu à mettre sur la table pour inviter les pouvoirs publics afin de prendre des mesures pour réglementer le cyberespace. La DG de Camtel, Judith Yah Sunday, en a bien conscience.

« Les préoccupations récurrentes concernant la sécurité des données et les violations de la vie privée, à l’échelle internationale et même nationale, soulignent l’urgence de dispositions légales robustes qui encadrent la collecte, le traitement et l’utilisation des informations personnelles dans le cyberespace. Cela devrait par ailleurs permettre de garantir un équilibre entre le développement des nouvelles technologies, à l’instar de l’intelligence artificielle, et les considérations éthiques et sociales »
», a-t-elle dit.

 

La SND30, vectrice de développement de l’Economie numérique

 

Deux sessions ont été prévues pour ces agapes intellectuelles. Notamment celle portant sur « le développement du Numérique au Cameroun ». Cette session a connu l’intervention du Dr Tsafack Djoumessi, DRPT/Minpostel. « Le développement du numérique au Cameroun dans la perspective de la mise en œuvre de la SDN30 : enjeux et défis législatifs ». C’était le thème de son exposé. L’intervenante a d’abord démontré la place du numérique dans la SND30. Dr Tsafack Djoumessi, DRPT/Minpostel, fait comprendre que le développement des industries et des services numériques, le développement des infrastructures de télécommunications sont des préalables au développement de l’Economie numérique. Elle a aussi présenté les grandes réformes du cadre légal des télécommunications et des TIC au Cameroun.

De 1968 ( la loi sur la radioélectricité privée), en passant par la loi n°2010/013 du 21 décembre 2010, régissant les communications électroniques au Cameroun. Jusqu’à la loi n°2023/009 du 25 juillet 2023 portant charte de protection des enfants en ligne au Cameroun. Au total, 11 lois qui constituent des instruments capables de codifier règlementer et de rendre compétitif le cyberespace camerounais. Dr Tsafack Djoumessi, DRPT/Minpostel, a néanmoins noté des vides juridiques dans l’utilisation et le traitement de données par les acteurs publics et privés. Elle a annoncé que les réformes législatives sont en cours, concernant la loi sur la protection des données à caractère personnel, la loi sur les communications électroniques, la loi sur le commerce électronique, la loi sur la cybercriminalité, la loi régissant le droit d’accès et l’utilisation de l’information et la transformation numérique de l’administration. Encore faut-il qu’elles soient appliquées après leur promulgation.

 

Quid de l’application de ces lois ?

 

La stratégie pour développer l’Economie numérique existe bel et bien. L’on vient de le voir à travers l’exposé du Dr Tsafack Djoumessi, DRPT/Minpostel. Mais à l’observation, est-ce que cela est vraiment appliqué à la lettre ? Est-ce que ces mesures sont suivies d’effets ? Le représentant du Réseau des Parlementaires des TIC (Repatic), a entretenu l’assistance sur le : « rôle des parlementaires dans le développement du numérique et la transformation structurelle de l’Economie numérique ». Le Repatic estime que depuis 2015, il y a eu beaucoup d’innovations en termes de télécommunications. Mais plus de neuf ans après, rien n’a été fait ». Il s’appuie sur quatre documents essentiels, à savoir la stratégie de développement du domaine des télécommunications et TIC, valide en 2005 et révisée en 2015. Elle prévoyait par exemple de faire évoluer la densité téléphonique fixe et mobile respectivement de 1% et 12% à 30% et 50% en 2015. Ou encore le document de stratégie pour la croissance et l’emploi, qui devait porter la télédensité fixe de 45% et la télédensité mobile à 65%.

 

Des solutions pour un avenir radieux de notre Economie numérique

 

Comme solutions, le Repatic suggère de mettre en place une règlementation au service de la transformation numérique ; de répondre à la forte croissance de demande en débit par le déploiement des infrastructures haut débit, de former et sensibiliser les parties prenantes à la transformation numérique ; de finaliser dans les meilleurs délais, les projets de loi relatifs à l’économie numérique en tenant compte des nouvelles problématiques telles que les services financiers mobiles, l’IA, le cloud computing, la cybercriminalité transfrontalière.

Il propose aussi d’évaluer les stratégies mises en place pour le développement de l’économie numérique et la transformation numérique du pays ; d’interconnecter les opérateurs détenteurs de licencis ; de mettre en place un cadre de concertation entre Camtel et le Repatic. A propos de Camtel, le Repatic reconnait que l’entreprise a un data center « très performant » et quatre câbles sous-marins qu’elle doit capitaliser au profit de l’Economie numérique du Cameroun. La DG de Camtel, Judith Yah Sunday, le mentionnait déjà dans son propos d’ouverture des travaux.

« Une gestion efficace des infrastructures numériques est essentielle pour assurer la résilience et la sécurité de notre économie et de notre société dans son ensemble. Les infrastructures numériques, y compris les réseaux de télécommunications et les systèmes informatiques critiques, doivent être réglementées de manière à garantir leur disponibilité, leur intégrité et leur sécurité face aux cybermenaces et aux attaques malveillantes. Des règles claires et transparentes encouragent en outre l’innovation et l’investissement dans les infrastructures numériques. Cela inclut la régulation des pratiques commerciales anti-concurrentielles, la promotion de la concurrence loyale entre les acteurs du marché et la garantie d’un accès équitable aux ressources numériques », a-t-elle dit.

Engelbert Ateke Olomo, Chef cellule de la politique économique au Minepat, est également intervenu lors de cette première session. Il s’est beaucoup appesanti sur les cryptomonnaies. Après avoir présenté le côté sombre de cette technologie basée sur la blockchain, il a évoqué l’avantage des cryptomonaies. Selon lui, malgré qu’elles puissent rendre exsangue l’économie d’un pays, elles peuvent aussi la dynamiser. Engelbert Ateke Olomo est convaincu que les cryptomonaies peuvent rapporter à l’Economie du Cameroun. Cependant, il suggère à l’Etat de réglementer le secteur des cryptomonaies avant de l’ouvrir.

Par Jean Materne Zambo

L’ARPCE démantèle des kits Starlink installés sans autorisation au Congo

[DIGITAL Business Africa] – Dans un communiqué publié sur le web, l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) du Congo informe que son antenne départementale de la Sangha, basée à Ouesso (900 km au nord de Brazzaville), en collaboration avec les services de la Police nationale, a saisi, le 28 mai dernier dans une exploitation forestière située à environ 70 km de Sembé (deuxième localité de la Sangha), des équipements Starlink installés sans son autorisation. Il s’agit d’un kit Starlink, conçu pour fournir un accès Internet par satellite.

S’exprimant à cette occasion, M. Benjamin Mouandza, directeur des Réseaux et Services de Communications Électroniques à l’ARPCE, a expliqué que : « Cette installation est illégale, car l’opérateur satellitaire Starlink n’a pas obtenu de l’ARPCE l’autorisation requise pour exploiter le segment spatial congolais, violant ainsi la législation en vigueur. »

En effet, la loi de 2009 sur les communications électroniques, ainsi que la loi de finances 2023, obligent tout opérateur à l’obtention d’une autorisation du Régulateur avant de fournir des services satellitaires, d’exploiter des segments spatiaux ou d’occuper la position orbitale attribuée au Congo.

Benjamin Mouandza a tenu à préciser : « Cette exigence est renforcée par l’obligation pour les opérateurs souhaitant déployer des réseaux satellitaires au Congo de procéder préalablement à la coordination des fréquences ». Il s’agit, selon lui, d’une mesure qui vise à « protéger les réseaux terrestres congolais opérant sur les mêmes bandes de fréquences contre d’éventuelles interférences préjudiciables », ajoutant : « Les équipements importés par la société chinoise Famiye n’ont pas été homologués, constituant une infraction supplémentaire ».

Le lendemain du démantèlement, les responsables de la société chinoise, convoqués par l’Autorité de régulation, ont exprimé leur volonté de régulariser leur situation. « Nous leur avons recommandé de recourir aux opérateurs dûment autorisés au Congo, capables d’assurer la fourniture de services réseau conformes. Airtel, par exemple, couvre déjà les localités de Sembé et Souanké », a indiqué le directeur des Réseaux et Services de Communications électroniques.

Bien d’autres propositions ont été faites aux cadres de Famiye, notamment la société 3C Technologie, qui exploite un réseau de fibre optique à Sembé et Souanké, qui serait des alternatives viables.

« Il faut dire que cette opération de démantèlement s’inscrit dans le cadre des missions de contrôle et de régulation de l’ARPCE, visant à garantir le respect de la réglementation et la qualité des réseaux. L’efficacité de ces actions est attestée par le démantèlement d’une vingtaine de réseaux frauduleux à ce jour, démontrant l’engagement du régulateur dans la surveillance et la protection de l’espace hertzien national. En effet, grâce à ses équipements de pointe, l’ARPCE est en mesure de détecter et localiser en temps réel tout réseau installé illicitement sur l’ensemble du territoire national », prévient l’ARPCE.

Par Digital Business Africa

SpaceX lance Starlink Mini, la nouvelle antenne qui promet une meilleure offre Internet par satellite.

[DIGITAL Business Africa] – Starlink, le service d’internet par satellite qui dispose d’une constellation de satellites, est maintenant disponible sous la forme d’un « kit mini Dish » plus petit et mobile. Ce KIT est principalement destiné aux zones isolées, aux aventuriers et aux militaires.
Cependant, il existe quelques limitations. Notamment le nombre limité de kits disponibles. Le tarif du mini kit reste également élevé par rapport aux autres versions de Starlink, bien qu’Elon Musk ait promis des prix plus bas à l’avenir.
Le prix du Kit mini en France n’a pas encore été annoncé. Les premiers kits Mini Dish sont actuellement distribués en Colombie, au Salvador, au Guatemala et au Panama, mais en quantités limitées aux États-Unis. Les tarifs varient selon les pays et sont plus bas que le tarif actuel aux États-Unis.
Par exemple, en Colombie, le kit coûte environ 179,81 euros et l’abonnement mensuel est de 34 euros. En France, où la concurrence dans le domaine des accès Internet est forte, on peut espérer des tarifs plus bas que ceux pratiqués actuellement.
Le principal avantage de cet abonnement est sa portabilité et son haut débit, bien que le débit soit légèrement inférieur à l’offre classique en France. L’abonnement comprend également une offre de DATA mobile illimitée, bien que les débits ne soient pas aussi élevés.
Il y a cependant certaines limitations, notamment l’impossibilité de changer d’offre en cours de route pour les abonnés mobiles. Starlink est la plus grande constellation de satellites en opération au monde, avec plus de 6 000 unités en orbite et jusqu’à 45 000 unités prévues.
Cependant, le déploiement de la constellation pose encore quelques problèmes de débit pour les abonnés, et il est recommandé d’opter pour une connexion fibre ou 4G/5G de qualité si elle est disponible.

Il n’y a pas encore de date de disponibilité de ce mini kit en France et cela peut prendre du temps en raison des difficultés de montée en charge du réseau et de la taille du marché. De plus, le coût de production du KIT reste un mystère.

En conclusion, l’offre Starlink peut être intéressante pour les résidents des zones non couvertes par la fibre, mais il est recommandé de comparer les tarifs avec les autres offres disponibles.

Malgré la concurrence limitée, Starlink a réussi à s’imposer grâce à l’innovation de SpaceX. Les futures évolutions du marché restent incertaines, avec des capacités de lancement limitées dans le monde entier.

Par Digital Business Africa

Les Gafam et Cie vont collecter et reverser au fisc sénégalais la TVA sur les activités numériques, dès le 1er juillet 2024

[DIGITAL Business Africa] – D’après un communiqué de la Direction générale des Impôts et Domaines (DGID) du Sénégal, l’entrée en vigueur de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les prestations de services numériques réalisées par des fournisseurs en ligne étrangers et des plateformes numériques étrangères sera effective à partir du 1er juillet 2024.

Cette mesure est conforme aux dispositions de l’article 355 bis du Code général des impôts (CGI).

Selon le communiqué, la DGID précise que tous les fournisseurs en ligne étrangers et les plateformes numériques opérant au Sénégal sont désormais tenus de se conformer aux obligations fiscales locales.

Les principales dispositions incluent : la collecte et le reversement de la TVA, les entreprises étrangères immatriculées à la direction des grandes entreprises doivent collecter la TVA sur les ventes de biens et services numériques aux clients sénégalais, y compris les entreprises, entités et particuliers.

La TVA collectée doit être reversée au plus tard le 20 du mois suivant chaque trimestre civil. Obligation de retenue pour les assujettis locaux : Si une entreprise numérique étrangère ne peut pas prouver son immatriculation régulière, l’assujetti local doit retenir et verser la TVA exigible conformément à l’article 355 du CGI.

Les prestations de services numériques, incluant les fournitures de biens et/ou de services immatériels, sont soumises à la TVA. Les principaux domaines concernés par cette collecte sont les intermédiations numériques, les plateformes et places de marché en ligne facilitant les transactions entre fournisseurs et clients.

Dans le domaine des téléchargements et de la diffusion, les prestataires de musique, de films et de jeux en ligne. Dans le domaine du stockage et du traitement des données, les services de cloud et de gestion de bases de données et d’hébergement de contenus en ligne (sites Web, images, et textes). Dans le secteur de l’apprentissage et de l’enseignement en ligne, les prestataires de cours et de formations à distance.

Ce que dit la loi

En effet, c’est le 08 novembre 2023 que le gouvernement sénégalais a promulgué l’Arrêté n°034269 MFB/DGID. Un arrêté conforme à l’article 355 bis du Code général des impôts (CGI), instaurant la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les services numériques fournis par des assujettis étrangers. Cette mesure s’inscrit dans la dynamique d’une économie numérique croissante, visant à encadrer les transactions en ligne et à garantir une juste répartition des charges fiscales.

L’objectif étant de collecter la TVA sur les prestations de services numériques et ventes en ligne réalisées au Sénégal par des fournisseurs étrangers.

L’origine étant la loi 2022-22 du 19 décembre 2022 portant loi de finances pour l’année 2023 au Sénégal, avec l’arrivée de l’article 355 bis dans le CGI. Puis publiée officiellement via l’arrêté n°034269/MFB/DGID du 09 novembre 2023.

La date initiale d’entrée en vigueur était le 1er avril 2024 pour toutes les opérations entrant dans son champ d’application et qui seront réalisées par les prestataires numériques étrangers ou intermédiaires non-résidents au Sénégal.

Il faut noter que la TVA sur les prestations de services numériques et des ventes en ligne au Sénégal est de 18 %.

Elle concerne les prestations réalisées en ligne ou via une plateforme spécifique, par des prestataires non établis au Sénégal, mais qui seront soit destinés à être utilisés ou consommés au Sénégal, soit dont le donneur d’ordre y est établi.

  • Le prestataire étranger doit s’immatriculer au lien suivant : https://les services.dgid.snlfimfip.net.
  • Le prestataire étranger immatriculé doit faire ses déclarations en se connectant sur la plateforme E-tax via le lien https://csfe4.dgid.sn/ en usant de ses identifiants (NINEA et mot de passe) et renseigner le formulaire de déclaration de la TVA avec les données de la période pour laquelle il déclare avant de soumettre sa déclaration en ligne. Cette déclaration pourra ensuite être imprimée pour conservation et archivage. Cette déclaration doit être effectuée chaque mois, au plus tard le 15 du mois suivant.

Le centre fiscal compétent pour le suivi de ces déclarations est la Direction des Grandes Entreprises (DGE).

Le paiement doit être fait par virement bancaire dans le compte ouvert au nom du Trésorier général du Sénégal dans les livres de la BCEAO, dont les coordonnées sont données à l’article n° 7 de l’arrêté n°034269/MFB/DGID.

Pour effectuer ces déclarations, les prestataires et entreprises en ligne doivent s’immatriculer par voie électronique (en ligne), en remplissant le formulaire dédié via le lien suivant : https://eservices.dgid.sn/fimfipnet, afin d’obtenir un NINEA ainsi que les accès à la plateforme de télédéclaration et de télépaiement (ETAX).

Les experts de TedMaster préviennent que cette formalité ne constitue pas une preuve de l’établissement du fournisseur au Sénégal de façon stable.

Les fournisseurs en ligne étrangers peuvent donc s’immatriculer et obtenir leurs identifiants de connexion (login et mot de passe) à distance par voie électronique en utilisant le lien : https://eservices.dgid.sn/fimfipnet.

La DGID a mis en place des moyens électroniques pour faciliter les formalités de déclaration et de paiement de la TVA. Les contribuables peuvent effectuer leurs déclarations et paiements via la plateforme de télédéclaration accessible à l’adresse : https://csfe4.dgid.sn.

Les plateformes numériques non-résidentes au Sénégal ne sont pas tenues de s’attacher les services d’un représentant fiscal au Sénégal pour la déclaration et le paiement de la TVA sur les ventes en ligne.

Les sanctions prévues

Le non-respect des obligations déclaratives et de paiement entraînera des sanctions fiscales habituelles prévues par le CGI (pénalités, amendes, taxation d’office…) ou encore la suspension de l’accès à la plateforme numérique ou espace de vente en ligne dudit fournisseur sur le territoire sénégalais.

Les experts de TedMaster observent qu’avant la récente loi, lorsque les entreprises sénégalaises contractaient avec des fournisseurs extérieurs de prestations de services (transfert de connaissance via une plate-forme numérique ou pas, aucune précision n’était à l’ordre du jour), elles étaient contraintes par la loi de prélever une TVA pour compte sur la rémunération du prestataire et de la reverser à l’administration fiscale (Confère la convention fiscale existante entre les deux pays).

Cependant, le récent arrêté demande aux fournisseurs étrangers de prendre la responsabilité de leur déclaration, non seulement pour les transferts de connaissances, mais aussi sur toutes formes de chiffre d’affaires fait via les plateformes numériques portant sur les prestations de services numériques, incluant fournitures de biens et/ou de services immatériels.

« Cette légère ambiguïté de la loi peut nous amener à appeler les contribuables assujettis à la TVA établis au Sénégal à redoubler de vigilance et à prendre leurs dispositions, afin de ne pas être tenus responsables de la fuite de recettes fiscales et d’être substitués puis sanctionnés à la place du fournisseur étranger », conseille TedMaster.

Aussi, lorsque le prestataire étranger ne dispose pas d’une preuve d’immatriculation régulière, cette obligation de liquidation, de collecte et de reversement de la TVA pèse soit sur le destinataire ou le bénéficiaire de l’opération imposable à la TVA s’il est assujetti à la TVA (Vigilance), soit sur le représentant fiscal de l’opérateur qui est établi au Sénégal conformément aux dispositions de l’article 355 du CGI. Il faudrait donc se référer à la liste fournie par les impôts et domaines sur les fournisseurs étrangers enregistrés au Sénégal.

Pour certains experts, l’implémentation de cette loi suscite des inquiétudes, particulièrement en ce qui concerne les fournisseurs étrangers de services numériques et de ventes en ligne au Sénégal qui se sont dûment enregistrés sur la plateforme prévue à cet effet.

« Il y a un risque croissant de voir de plus en plus de fournisseurs étrangers contourner les formalités légales locales en s’enregistrant en ligne, leur permettant ainsi d’exercer secrètement une activité commerciale sur le territoire. À titre de rappel, ils ne seront tenus qu’au paiement de la TVA, tandis que les entités commerciales locales assumeront des responsabilités fiscales beaucoup plus étendues, incluant la TVA, la BRS, la VRS, la CEL, l’IS, et bien d’autres. De plus, ils seront soumis à des vérifications fiscales limitées. Le législateur semble avoir ouvert la porte à des problèmes potentiels”, constatent les experts de TedMaster.

Pour eux, il existe le risque d’une diminution du pouvoir économique local, car les entreprises locales auront du mal à rivaliser avec les prix compétitifs, les capacités de communication et surtout le pouvoir d’achat des talents étrangers, surpassant de loin celui des acteurs locaux. Ce qui pourrait contribuer à la détérioration du tissu économique local.

D’où leur appel au législateur fiscal sénégalais pour un réexamen ou un réajustement de « cette lacune fiscale ».

De manière générale, cette initiative du Gouvernement sénégalais vise à réguler le secteur des services numériques, en garantissant que les transactions numériques contribuent de manière équitable aux recettes fiscales du pays.

« Cette nouvelle réglementation vise non seulement à accroître les recettes fiscales de l’État, mais aussi à créer un environnement commercial plus équitable entre les entreprises locales et les géants du numérique étrangers. En structurant ainsi l’imposition des activités numériques, le Sénégal aspire à moderniser son système fiscal et à s’assurer que toutes les parties prenantes contribuent équitablement au développement économique du pays”, indique la DGID.

Pour la DGID, cette mesure encouragera également une plus grande transparence et une meilleure gouvernance des transactions numériques, tout en offrant aux consommateurs locaux des services numériques de qualité.

Par Digital Business Africa

Coopération : La Chine va former des journalistes tchadiens aux nouvelles technologies

[DIGITAL Business Africa] – Le renforcement de la coopération Sino-tchadienne. Toile de fond de l’audience accordée à l’Ambassadeur de la Chine au Tchad, Wang Xining, ce 24 juin 2024, par le Dr Michel Boukar. Trois invitations adressées au ministre des Communications, de l’Economie numérique et de la Digitalisation de l’Administration par l’Ambassadeur de la Chine au Tchad, Wang Xining. D’abord celle concernant le forum Sino-Africain, qui se tiendra en septembre 2024 à Pékin, en Chine. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yiil, annonçait en 2023 que cet événement permettra d’engager des discussions « fructueuses » entre les dirigeants chinois et leurs homologues africains sur le développement des relations économiques bilatérales et l’échange d’expertise en matière de gouvernance.

Ensuite, le ministre Michel Boukar a été invité à assister au forum sur l’économie numérique en Juillet 2024. Et enfin, le mois d’après, c’est-à-dire en août 2024, le Dr Michel Boukar sera de nouveau à Pékin à la faveur du forum sur les médias. Les « Hommes de médias » ont été au centre des discussions lors de l’audience accordée à Wang Xining. L’Ambassadeur de la Chine au Tchad a, à ce propos, promis à son hôte que la Chine compte initier une formation dans le domaine du journalisme pour permettre aux professionnels des médias tchadiens de renforcer leurs capacités de traitement de l’information dans un monde où la technologie est omniprésente. Le Dr Michel Boukar a, en retour, rassuré son hôte de la disponibilité de son département à travailler en synergie pour répondre aux attentes des populations tchadiennnes en matière de l’économie numérique, des Communications.

Le ministre des Communications, de l’Economie numérique et de la Digitalisation de l’Administration, Dr Michel Boukar, était accompagné de ses proches collaborateurs et du directeur général de l’ Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes Arcep, Hassan Daoussa Hassaballah.

Par Jean Materne Zambo, source : MCENDA

Cameroun: La nécessité de numériser la CNI comme en Afrique de l’Ouest

[DIGITAL Business Africa] – Des Etats africains ont compris la nécessité de la transformation numérique. Raison pour laquelle ils s’attellent à l’implémenter dans tous les services publics en vue de les moderniser. L’on ne peut donc pas parler de transformation numérique du moment où on fait fi des technologies numériques, des outils et des plateformes numériques. La transformation numérique n’a qu’un but : faciliter l’interaction entre les citoyens et l’administration. Et si l’ Etat du Cameroun souhaite véritablement essorer les larmes de ses populations, apaiser leurs peines, il a le devoir  de prendre des mesures fortes à la hauteur de sa grandeur.  Cela passe par l’identification des citoyens.  Car c’est elle qui lie les populations à l’Administration.

Cette interaction ne peut être au beau fixe que lorsque la fraude (double identification) n’ a pas droit de cité. Quel agent voudrait avoir devant lui un visage qui ne reflète pas l’ âge de l’usager qui lui tend sa pièce d’identité? Certains pays ont trouvé l’antidote contre la fraude : la biométrie. De mainière simple  c’est l’ensemble des techniques informatiques permettant de reconnaître automatiquement un individu à partir de ses caractéristiques physiques, biologiques, voire comportementales. Ce n’est donc pas une hérésie que d’interpeller les pouvoirs publics sur la nécessité de produire aux Camerounais des CNI biométriques. Puisqu’à côté, on sait ce que c’est.

Le gouvernement malien, a par exemple, décidé de la mise en circulation de la carte d’identité biométrique conformément aux normes de la CEDEAO à travers le décret N°2022 0639/PT-RM du 3 novembre 2022. La carte nationale d’identité biométrique sécurisée est obligatoire à partir de 15 ans avec une durée de validité de 5 ans. Elle coûte 6000 FCFA comme au Benin. C’est un document officiel certifiant l’identité de son titulaire, sur la base de son numéro personnel. Elle peut assurer d’autres fonctions en dehors de l’identification nationale. La première dotation est gratuite, mais le renouvellement est payant.

La carte biométrique sécurisée remplace de plein droit la carte NINA( numéro d’identification nationale ). NINA  comporte le numéro d’identification nationale ( quelque 11 chiffres). Le numéro tient lieu de carte d’électeur, mais aussi de carte d’identité. Le NINA est également utilisé au Nigeria en attendant la délivrance des National Identity Smart Cards. La Commission nigériane nationale de Gestion de l’Identité en anglais national Identity Management Commission (NIMC) a annoncé le 05 avril 2024 que cette carte permettra aux détenteurs de prouver facilement leur identité, tant pour accéder aux services sociaux gouvernementaux que pour effectuer des transactions financières.

« Cette carte répondra à la demande d’identification physique permettant aux détenteurs de prouver leur identité, d’accéder aux services sociaux gouvernementaux et privés, de faciliter l’inclusion financière des Nigérians privés de leurs droits, de responsabiliser les citoyens et d’encourager une participation accrue à la construction de la nation », a expliqué un communiqué signé par Kayode Adegoke, responsable des communications de la NIMC. Elle intègre des fonctionnalités biométriques avancées, notamment, les empreintes digitales et les photos, ce qui en fait un outil de vérification d’identité fiable et sécurisé.

A côté du NINA, il y a d’une part, le Numéro unique d’Identification Nationale (NNIC), qui est une carte multifonctions « conçue de façon à permettre aux citoyens et aux résidents autorisés de prouver leur identité au Nigéria ». La NNIC peut également servir à effectuer des paiements et des activités par voie électronique et à « lutter contre le piratage et la contrefaçon ».

La NNIC compte 13 « applets » (petites applications), dont la technologie de comparaison (Match-on-Card), l’identité électronique, l’infrastructure à clés publiques électroniques, un applet de l’Organisation de l’aviation civile internationale, l’inscription des électeurs, l’assurance maladie, les impôts, la pension, le permis de conduire, l’inscription SIM et le transport, et un autre encore pouvant être mis en service immédiatement, au besoin, et un applet de paiement. Lorsque les demandeurs obtiennent leur NNIC, ils doivent activer leur « pièce d’identité électronique » à l’aide de la biométrie et, s’ils veulent se servir du volet du guichet bancaire, ils doivent utiliser leur numéro d’identification personnel.

Et d’autre part, les cartes ATM, qui sont émises par des Banques et permettent aux clients d’accéder à leurs comptes à tout moment et de n’importe où, rendant les transactions bancaires plus faciles et plus rapides. Depuis, 2023, elles peuvent être utilisées au Nigeria comme pièce d’iidentification.

Au demeurant, le National Identity Smart Cards  sera une sorte de pièce « tout-en-un ». Avec ses fonctions, elle permettra au détecteur de s’identifier, d’effectuer des transactions bancaires et de pouvoir voter.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : le tarif du timbre de la CNI passe de 2 800 F.CFA à 10 000 F.CFA, des Camerounais mécontents sur la toile

[DIGITAL Business Africa] – Les dispositions sont prises pour soulager les citoyens camerounais en quête de pièces d’identification. L’ordonnance du président de la République, SE Paul Biya, modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2023/019 du 19 décembre 2023 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2024, a été signée ce 20 juin 2024. L’article 549 de ce texte présidentiel prévoit que le timbre passe de 2800 FCFA à 10 000 F.CFA pour les CNI. Extraits de cet article :

“Article 549 – Les cartes d’identité délivrées aux personnes de nationalité camerounaise, les cartes de séjour et de résident délivrées aux personnes de – nationalité étrangère, sont soumises aux droits de timbre ci-après 1 ) Cartes nationales d’identité : 1 O 000 F CFA. (…)

ARTICLE 549 bis.- Les cartes consulaires délivrées aux ressortissants camerounais résidant à l’étranger sont soumises aux droits de timbre ci-après:

– F CFA 20 000 pour les cartes consulaires délivrées aux ressortissants camerounais résidant dans les pays d’Afrique

– F CFA 25 000 pour les cartes consulaires délivrées aux ressortissants camerounais résidant dans les pays d’Asie

– F CFA 30 000 pour les cartes consulaires délivrées aux ressortissants camerounais résidant dans les pays d’Europe et d’Amérique”

L’ordonnance du Président de la République

Désormais donc, au lieu de 7 000 ou 8000 F.Cfa, le Camerounais devrait débourser au minimun 15 500 F.CFA pour obtenir sa CNI. Soit 10.000 F.CFA pour le timbre, 3.500 F.CFA pour le certificat de nationalité et 2.000 F.CFA pour la copie certifiée de l’acte de naissance.

Toute chose n’étant pas de nature à réjouir les Camerounais. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes expriment leur désapprobation.
Sur Kerel Kongossa, un groupe Facebook populaire au Cameroun, la publication sur le sujet a généré plus de 1 600 commentaires. La majorité des commentateurs estiment que l’augmentation est très salée.
“Quand un projet comme celui-ci passait à l’Assemblée nationale les députés étaient où? Ils pensent même aux populations?”, se demande David Medjo.
Par contre, toujours sur la toile, d’autres Camerounais indiquent que si avec les 10 000 F. Cfa de timbre payés ils obtiennent rapidement leur CNI, ce serait une bonne chose. Car, pour le moment, obtenir ce précieux sésame relève d’un parcours du combattant. Mais, visiblement, la durée d’attente va bientôt être plus courte.

C’est l’entreprise allemande Augentic GmbH qui a été retenue pour la production des Cartes nationales d’identité. Un accord a récemment été signé entre le délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguele, pour la partie camerounaise, et l’entreprise allemande Augentic GmbH, représentée par son directeur général, Labinot Carreti. C’était le 13 mai 2024. Son contrat prévoit que la carte pourra être établie et délivrée au bout de 48 heures.

Pour mettre en œuvre ce projet, AUGENTIC investira environ 70 millions d’euros. Le montant servira à construire trois centres autonomes de production de la carte nationale d’identité à Yaoundé, Douala et Garoua. Il sera également chargé de construire des centres modernes d’enrôlement avec un minimum de quinze postes d’enrôlement dans chaque chef-lieu de région.

Ce qui devrait doubler le nombre de postes d’identification sur l’ensemble du territoire national, passant de 280 actuellement à 543. Aussi, plus de 700 kits fixes et 300 kits mobiles dotés de la plus haute technologie en la matière seront installés dans les postes d’identification.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : La start-up Bee, Advans et Atlantique Assurance s’engagent à financer 3 600 mototaximen à hauteur de 2,3 milliards de F.Cfa

[Digital Business Africa] – La start-up Bee Group, spécialisée dans le transport par motos et la livraison des produits divers, la microfinance Advans Cameroun et la compagnie Atlantique Assurance sont engagées pour soutenir l’inclusion financière des mototaximen.

Elles ont signé, le 5 juin 2024 à Douala, un partenariat d’un an et demi et renouvelable afin que les mototaximans travaillant avec Bee bénéficient des prêts d’Advans Cameroun, filiale locale du groupe français de microfinance, et d’une couverture d’Atlantique Assurance, le pool assurance du groupe ivoirien Atlantic Group

Les trois organisations ont en effet fait le constat selon lequel l’on observe une croissance exponentielle de la population africaine, selon les prévisions
démographiques. Elle devrait atteindre 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050, dont 60% sera âgée de moins de 25 ans. Cette croissance de la population ne va pas sans son lot de complications. Dans des secteurs stratégiques comme celui des transports, cette croissance a occasionné un engorgement dû au manque d’infrastructures de transport voire de mobilité, ce qui pousse les populations à penser à des solutions qui ‘‘matchent’’ avec les réalités infrastructurelles et les contraintes de coûts, dont la
plus célèbre est la MOTO TAXI, qui, au Cameroun, est devenu un mode de transport attrayant et pratique, tant pour un usage personnel que commercial.

Seulement, la plupart des chauffeurs de moto en Afrique ont un pouvoir d’achat limité, ce qui les empêche d’acquérir des motos avec des moyens de paiement comptant.

De même, les banques et microfinance n’offrent pas de crédit à ces chauffeurs, car ne correspondant pas aux catégories de personnes
respectant les critères de bancarisation (historique bancaire ou de transactions, garanties meubles et
immeubles, prévoyance sociale…).

Par contre, ces institutions financières ne possèdent pas les moyens et l’expertise nécessaire pour gérer les risques liés au financement de ces acteurs
incontournables du tissu économique camerounais.

C’est pourquoi BEE, la start-up active dans le secteur des Fintech dont l’objectif est de transformer la mobilité en Afrique, veut révolutionner ce secteur en offrant des services d’accès au financement des motos, d’accès à l’assurance accident et maladie, et le préfinancement des permis de conduire aux chauffeurs motototaxi.

Cette solution pensée et adaptée aux contextes camerounais et africain a permis à Bee, en moins de sept ans, d’obtenir les résultats suivants :
– 1300 chauffeurs financés
– 400 Chauffeurs assurés (Assurance accident)
– 1300 Chauffeurs assurés (Assurance automobile)
– 600 permis préfinancés
– 400 téléphones financés

Avec ce partenariat, BEE et ADVANS ont mutualisé leurs forces dans le but d’accélérer la bancarisation et la formalisation du secteur de mototaxi au Cameroun dans un premier temps et ensuite dans toute l’Afrique.

Désormais, BEE :
– Recrutera les chauffeurs
– Analysera le risque par chauffeur
– Transmettra les profils des chauffeurs à ADVANS
– Équipera les motos de GPS
– Se chargera du suivi opérationnel des chauffeurs
– Collectera les remboursements journaliers sur l’application BEE

Pour sa part, ADVANS :
– Financera l’acquisition des motos avec tous les papiers
– Offrira des crédits scolaires et autres crédits à la consommation aux chauffeur motos taxi sous la supervision de BEE.
– Ouvrira un compte bancaire à tous les chauffeurs financés.

Ce partenariat donnera la possibilité à Bee de financer 3600 chauffeurs mototaxi pendant les 24 prochains mois.

Ce qui est évalué, selon les signataires, à environ deux milliards 340 millions de francs CFA de financement et aura un impact sur 36 000 Camerounais sachant que 1 chauffeur mototaxi a un impact sur 10 membres de sa famille.

Dans ce partenariat entre BEE et Atlantique Assurance,
Atlantique Assurance offrira une Assurance Accident et maladie à tous les chauffeurs Bee ainsi qu’une Assurance Automobile.

Les signataires de ces partenariats sont Patrick TIMANI, Directeur général et cofondateur de Bee, Théophile FETADZONG TCHIO, Directeur général d’Atlantique Assurances Cameroun et Mamie KALONDA, Directeur général Advans Cameroun.

« Nous nous engageons dans un pari et moins un risque dans un secteur peu assuré. Mais, nous pensons que nous pouvons maîtriser le risque si chacun fait l’effort à son niveau pour que nous sortions avec l’intérêt protégé et l’activité pérennisée », souhaite Théophile Fotadzong Tchio, directeur général d’Atlantique Assurance Cameroun.

Par Digital Business Africa. Source : Bee Group

Côte d’Ivoire : Le Centre d’Innovation « Yiri » inauguré, Rebecca Enonchong ambassadrice de cet incubateur

[DIGITAL Business Africa] – Le Centre d’Innovation Yiri à Marcory est opérationnel. En coupant le ruban rouge, ce 19 juin 2024, le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konate, a donné espoir à toute une jeunesse. Le Centre Yiri devient ainsi un hub incontournable pour les professionnels et startups du numérique, stimulant l’innovation, l’entrepreneuriat et la création d’emplois en Afrique. Le bâtiment est construite au cœur de la commune de Marcory, à Abidjan.

Le centre abrite des espaces modulables et collaboratifs pour offrir aux étudiants, aux collaborateurs d’AGL et aux start-ups un environnement de travail optimal grâces aux outils technologiques qui y sont déployés. L’infrastructure est ouverte au grand public, qui peut bénéficier des conférences thématiques, des concours de pitch, des challenges d’innovation ainsi que des masterclass autour des centres d’intérêt de la digitalisation (intelligence artificielle, mobilité…)

Pour le ministre Ibrahim Kalil Konaté, ce centre est assez représentantif dans la croissance économique et sociale de la Côte d’ivoire : « Ce Centre représente une avancée significative vers une économie numérique intégrée, alignée sur la vision de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République », a-t-il dit.

Présent également à la cérémonie d’inauguration du centre « Yiri », le ministre de la Promotion de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Touré Mamadou, a salué cette initiative  d’AGL et le rôle crucial du CI20, mettant en lumière les efforts continus du gouvernement pour soutenir les jeunes entrepreneurs.

Fatou Diomandé, responsable du Centre d’innovation d’Abidjan, avait estimé à l’occasion du lancement des activités du centre que « cette plateforme collaborative entre les étudiants,  les startups,  les collaborateurs et les clients d’ AGL sera un véritable  creuset d’où émegeront des solutions innovantes,  adaptées aux réalités spécifiques  de notre continent et respectueuses de l’environnement. Notre crédo est de permettre l’accéleration des startups ». 

Les premières activités de « Yiri » ont été lancées le 18 mars 2024. Cette initiative a bénéficié de la densité des installations et compétences portuaires, logistiques, maritimes et ferroviaires d’AGL, des centres de formations de l’entreprise et du programme de mécénat d’AGL. Le centre a pour ambassadeurs, Fabrice Sawegnon, Didier Drogba, Régis Bamba, l’entrepreneuse camerounaise Rebecca Enonchong et Francis Kere.

Par Jean Materne Zambo

Meta envisage de diminuer la taille de ses bureaux au Nigeria suite aux licenciements

[Digital Business Africa] – En 2023, le départ des employés de Meta a laissé des traces. Après avoir considérablement réduit ses effectifs globaux (20 000 au total), l’entreprise prévoit cette fois de diminuer la taille de son bureau de Lagos.

D’après TechCabal, ces licenciements ont affecté au moins 35 employés au Nigeria et l’équipe d’ingénieurs de l’entreprise, qui comptait 24 membres en 2022, fait partie des personnes affectées. Un porte-parole de Meta a affirmé dans un courriel adressé à TechCabal que les ingénieurs continuent de fournir leur expertise dans la région à partir de plusieurs de nos centres d’ingénierie internationaux en dehors du Nigéria. Cependant, il n’a pas précisé le nombre d’employés nigérians.

Conséquence de cette diminution d’effectifs, la réévaluation de ses bureaux. Meta est en effet sur le point de renégocier son contrat de location pour ses bureaux dans l’immeuble Kings Tower à Ikoyi, Lagos, qui aurait demandé 800 dollars par mètre carré et par an. La négociation permettrait à Meta de réduire son empreinte immobilière.

« Nous évaluons régulièrement nos espaces de bureaux pour nous assurer qu’ils répondent aux exigences de l’entreprise, et notre bureau du Nigéria ne fait pas exception », a déclaré Meta à TechCabal. « À mesure que nous réduisons notre empreinte immobilière, nous passons à un modèle de partage de bureau pour les employés qui travaillent principalement en dehors du bureau », a indiqué le groupe Meta cette mi-juin 2024.

Cette mesure est aussi le corollaire de la visite de Nick Clegg, président des affaires mondiales de Meta, qui en mars 2024 s’est rendu au Nigeria et a annoncé des plans pour offrir des opportunités de monétisation aux créateurs à partir du troisième trimestre 2024. Il n’a pas manqué de souligner la reconnaissance mondiale que les créateurs nigérians ont obtenue en utilisant les plateformes de Meta que sont Facebook, Instagram et WhatsApp.

Rappelons qu’en mai 2024, Microsoft avait déjà fermé son Centre de développement en Afrique. Cela a entraîné la perte d’au moins 100 emplois d’ingénieurs. Et c’est au Kenya que l’entreprise américaine est allée investir plusieurs milliards de dollars dans des centres de données.

Par Jean Materne Zambo

 

 

 

Tchad : Des investisseurs explorent les secteurs des télécoms et de l’énergie solaire

[DIGITAL Business Africa] – Audience au ministère des Communications, de l’Economie Numérique et de la Digitalisation de l’Administration. Ce 18 Juin 2024, le Dr Michel Boukar a reçu une délégation d’investisseurs, accompagnés par l’Ambassadrice du Tchad aux États-Unis, S.E Kitoko Gata Ngoulou. Le ministre Dr Michel Boukar et ses invités ont pu parcourir les possibilités d’investir au Tchad, dans le secteur de l’économie numérique, des télécommunications et de la digitalisation. Pour le ministre des Communications, de l’Economie Numérique et de la Digitalisation de l’Administration, Dr Michel Boukar, de tels partenariats permettront de « répondre aux attentes des populations dans le domaine des télécommunications ».

L’ Ambassadrice du Tchad aux États-Unis, S.E Kitoko Gata Ngoulou, a quant à elle rappelé que l’objectif du gouvernement tchadien est d’encourager les investisseurs étrangers à considérer le Tchad comme une destination d’opportunités. Des efforts, qui d’après elle, contribueront au développement économique et à la création d’emplois pour les jeunes.

La délégation d’investisseurs, dans laquelle on pouvait remarquer la directrice de l’entreprise Waksaw- Uddiyana, Yali Xuan, est aussi allée à la rencontre du ministre de l’Eau et de l’Energie, Marcelin Passalé Kanabé. Les échanges ont porté sur l’implantation de l’entreprise Waksaw – Uddiyana au Tchad. Pour la directrice Yali Xuan, sa société est prête à investir pour la construction d’une centrale solaire de 30Mwh afin de renforcer la production actuelle du pays et ainsi répondre à la problématique du chômage en milieu jeunes.

Par Jean Materne Zambo, source : MTEN

La Stratégie continentale de l’IA et le pacte numérique africain approuvés par l’Union africaine

[Digital Business Africa] – Les ministres africains des TIC et de la Communication ont unanimement approuvé une Stratégie continentale de l’intelligence artificielle (IA) ainsi qu’un Pacte numérique africain. Les deux documents visent à accélérer la transformation numérique du continent en exploitant le potentiel des nouvelles technologies numériques.

Ces approbations ont eu lieu lors de la deuxième session extraordinaire du Comité technique spécialisé dans la communication et les TIC de l’Union africaine, tenue en ligne du mardi 11 au jeudi 13 juin 2024. Selon le communiqué de l’Union africaine, la Stratégie continentale de l’IA « fournit des orientations aux pays africains pour exploiter l’IA afin de répondre aux aspirations de développement et de bien-être de leurs populations, tout en promouvant une utilisation éthique, en minimisant les risques potentiels et en tirant parti des opportunités ». Quant au Pacte numérique africain, il retrace l’avenir numérique du continent et exploite le potentiel de transformation des technologies numériques pour favoriser le développement durable, la croissance économique et le bien-être de la société dans toute l’Afrique.

La stratégie et le pacte visent à :

– Développer des infrastructures d’IA spécifiques à l’Afrique, intégrant matériel et logiciel pour le traitement des données et le déploiement de l’IA.
– Réguler l’utilisation de l’IA pour garantir une utilisation éthique et sécurisée.
– Financer la recherche sur l’IA afin d’enrichir les connaissances africaines dans ce domaine.
– Promouvoir la participation des jeunes, des innovateurs, des scientifiques informatiques, des experts en données et des chercheurs en IA à travers l’Afrique.

Ces initiatives s’inscrivent dans la Stratégie de transformation numérique de l’UA (2020-2030) et l’Agenda 2063. Elles visent à créer un écosystème inclusif et compétitif de l’IA en Afrique, tout en répondant aux ambitions du continent.

Par Digital Business Africa

Cameroun : Ces innovations digitales présentées à la Fedipresse pour revigorer le secteur de la presse écrite

[DIGITAL Business Africa] – Les promoteurs d’organes de presse membres de la Fedipresse se sont réunis à Yaoundé. La Fédération des éditeurs de presse écrite du Cameroun (FEDIpresse) a organisé un séminaire, ce 19 juin 2024, pour explorer les possibilités qu’offre le numérique aux acteurs et promoteurs de la presse écrite.

Les travaux avaient pour thème : « Les nouveaux paradigmes de la presse écrite ». Plusieurs figures emblématiques du journalisme étaient présentes, à l’instar du Pr Laurent Charles Boyomo Assala, ancien directeur de l’École supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication, du SG de la même école de journalisme, du Pr Nta à Bitang, entre autres participants.

Deux exposés, à ce séminaire, ont proposé aux promoteurs de journaux papier une migration vers le numérique. Il y a eu l’exposé de Marie-Germaine NZIE, Senior Manager Corporate Affairs chez MTN Cameroon, qui a présenté la solution Y’ello Kiosk qui connecte le lecteur aux dernières nouvelles à tout moment et en tout lieu. Point n’est besoin de se déplacer pour acheter des journaux. MTN Cameroon n’est pas la seule entreprise à offrir ce service – là. Il y a aussi la plateforme « ekiosque » qui permet d’accéder à la presse numérique camerounaise sur tous les terminaux mobiles et Web.

Un autre exposé, toujours dans le champ numérique. Celui de Beaugas Orain Djoyum, DG du cabinet de veille stratégique et d’e-Réputation ICT Media Strategies et par ailleurs directeur de publication du site web d’informations sur les TIC, les télécommunications et le numérique, DigitalBusiness.Africa.

Le thème de sa présentation était : « Presse écrite à l’ère du numérique : évolution et adaptation de ses contenus ». D’une manière générale, dans son exposé, il a proposé des solutions à même de générer des revenus supplémentaires aux médias de la presse écrite, qui sont presque à l’« agonie ». Beaugas Orain Djoyum va donc recommander aux entreprises de presse de s’approprier les outils numériques, de développer leurs plateformes numériques (site web et réseaux sociaux), de developper leur audience et leur communauté en ligne, d’adopter les nouvelles méthodes de publications en ligne et de collecte de l’information en allant vers le “rich media” qui intègre les écrits, les contenus audiovisuels et des infographies, de s’enregistrer auprès des kiosques numériques camerounais et européens ou encore de créer un ekiosque maison sur leur site web pour diffuser leurs produits.

Le patron du cabinet d’e-Réputation et de veille stratégique ICT Media Strategies a aussi conseillé aux promoteurs de presse de développer leurs communautés, d’avoir recours aux posts sponsorisés sur les réseaux sociaux quand le besoin se fait sentir, d’effectuer des lives streaming (pour donner de la visibilité aux événements organisés par leurs annonceurs), de penser à la promotion de leurs médias.

Surtout, Beaugas Orain Djoyum a insisté sur la nécessité de former et mettre à jour les compétences des journalistes et commerciaux des médias de la presse écrite afin qu’ils optent pour les contenus “rich media” et les campagnes “cross media”.

Il a proposé un début de solution pour cette formation à travers le Digital Media Tour qu’organise ICT Media Strategies en collaboration avec l’association Smart Click Africa pour renforcer les capacités des médias en écriture web, en référencement et en e-Réputation. Il invite  les médias et les organisations à soutenir cette initiative pour renforcer les capacités des acteurs de la presse aux nouveaux outils du numérique.

Digital Media Tour : ICT Media STRATEGIES renforce les capacités du personnel du Journal Intégration en matière d’e-Réputation

Il a conclu son propos en suggérant quelques outils IA dont Quillbot, qui est un correcteur en ligne, Media.io/Rev/Temi pour transcrire des audios, Grammarly pour des corrections grammaticales ou encore OnlineOCR.net. Ce dernier outil est un convertisseur d’image en texte qui vous permet d’extraire du texte d’une image ou de convertir un PDF aux formats Word, Excel ou Texte à l’aide d’un logiciel de reconnaissance optique de caractères en ligne.

Voir la présentation de Beaugas Orain DJOYUM

Impliquer tous les médias (radio, télé, presse en ligne)

Dans sa note conclusive, le Pr Boyomo Assala a salué l’initiative de la Fedipresse, qui offre aux journalistes la possibilité de se réunir de temps en temps afin d’ausculter la profession qu’ils exercent.
« Il me semble important que des journalistes se réunissent, se parlent, échangent sur un ensemble et essayent de trouver des solutions ensemble aux questions qui les touchent pour résoudre les problèmes qu’ils ont… Parce que le journalisme est d’abord un métier collaboratif. C’est une profession en émergence qui n’arrête pas de s’organiser toujours. Et cette organisation obéissant elle-même au rythme de production des technologies, qui vont donc avoir un impact sur l’organisation professionnelle… L’idée ici est de rechercher des solutions pérennes pour que la presse écrite puisse participer au développement social, du point de vue économique, culturel, etc., mais également être une activité professionnelle qui permet de nourrir ceux qui la choisissent » , a-t-il dit.

L’ex-directeur de l’Esstic a cependant proposé à la Fedipresse d’intégrer à ce type de séminaire et même dans la fédération d’autres médias comme la radio, la télévision et le cyberjournalisme.

Par Jean Materne Zambo

La BCEAO lance la phase pilote du système de paiement instantané interopérable de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine dès le 22 juillet 2024

[Digital Business Africa] – La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a le plaisir d’informer le public du lancement de la phase pilote du système de paiement instantané interopérable de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), prévu pour le lundi 22 juillet 2024.

Cette étape décisive traduit l’engagement de la BCEAO à mettre en place un système de paiement instantané interopérable, opérationnel en continu, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, capable de traiter les transactions de toute nature, quel que soit le type de compte.

La mise en œuvre de cette plateforme permettra de proposer une large gamme de services, visant à simplifier les transactions quotidiennes des usagers et à stimuler l’innovation financière.

Que le compte soit détenu auprès d’une banque, d’un émetteur de monnaie électronique, d’une institution de microfinance ou d’un établissement de paiement connecté au système interopérable, les usagers pourront désormais effectuer des transferts et des paiements vers le compte de leurs bénéficiaires, même si l’institution financière du bénéficiaire est différente de celle de l’expéditeur. Les fonds seront reçus instantanément et disponibles immédiatement.

Les usagers pourront effectuer leurs paiements auprès de tout commerçant disposant d’un QR Code interopérable ou capable d’envoyer une demande de paiement. La fourniture des services financiers aux entreprises sera standardisée.

Enfin, cette nouvelle infrastructure, conforme aux normes internationales en matière de sécurité des systèmes de paiement, jouera un rôle déterminant dans la promotion de l’inclusion financière dans l’UEMOA

Par Digital Business Africa. Source : BCEAO

Cameroun : Plus de10 millions de FCFA à remporter au CITS, le sommet dédié à la Tech et l’entrepreneuriat pour dynamiser l’économie nationale [Inscrivez-vous]

[DIGITAL Business Africa] – Encore trois mois avant la clôture des inscriptions au Sommet international des Technologies, Cameroun 2024. L’événement organisé par The Mountain hub et ses partenaires a pour but d’amener les participants à partager leurs idées, discuter des défis et présenter des produits et services technologiques. Il réunit les amateurs de technologie, les entrepreneurs, les innovateurs et tous les curieux des dernières avancées en technologie.

« Pour nous, la technologie est un outil puissant, permettant aux individus et aux organisations d’innover, de collaborer et de promouvoir le progrès dans le monde interconnecté d’aujourd’hui », indique la direction du CITS.

Le sommet se tient au Palais des Congrès de Yaoundé sous le thème : « La Technologie, l’innovation, l’ esprit d’entreprise et la durabilité en tant que qu’outils permettant de dynamiser l’économie nationale ». Inscrivez-vous jusqu’en septembre 2024, à travers le lien https://bit.ly/3XriaPC.

Plusieurs activités ont préludé au debut effectif de l’évènement. Ces activités ont une durée de neuf mois sur toute l’étendue du territoire national. Parmi elles, on a eu par exemple la semaine de l’innovation  de Sangmelima,  tenue du 26 au 31 mai 2024.

Le CITS 2024 prévoit plusieurs activités, notamment : un Hackathon de 72 heures avec un prix de plus de 10 millions de FCFA ; un pitching de projet d’entrepreneuriat avec un prix de plus de 10 millions de FCFA ; 30 discussions de panel sur les technologies et l’entrepreneuriat ; des Think Tanks sur l’entrepreneuriat ; six événements mini dans les industries et plus de 100 masterclasses.

Par Jean Materne Zambo, source : cits.com

La RDC devient le 44ème membre du Forum sur l’administration fiscale africaine

[Digital Business Africa]La République démocratique du Congo (RDC) a rejoint de manière officielle le Forum sur l’administration fiscale africaine (ATAF), marquant une étape importante en tant que 44ème membre de l’organisation. La cérémonie d’adhésion a eu lieu le 7 juin 2024 à Kinshasa, lors d’un atelier de l’ATAF sur la mobilisation des ressources intérieures pour l’Afrique centrale, financé par la Banque africaine de développement (BAD).

M. Emeka NWANKWO, chef par intérim : services aux membres, représentant le secrétaire exécutif de l’ATAF, a souligné l’importance de cet événement : « Il s’agit d’une étape importante, non seulement pour la République démocratique du Congo, mais aussi pour l’ensemble du continent africain, alors que nous continuons à renforcer nos efforts collectifs en faveur d’administrations fiscales robustes et efficaces. »

Depuis sa création en 2009, l’ATAF a connu une croissance considérable, avec l’adhésion de 19 nouveaux membres, dont quatre au cours des deux dernières années. Cette expansion rapide s’aligne sur la vision stratégique de la nouvelle décennie de l’organisation, qui vise à englober tous les pays africains parmi ses membres au cours de la prochaine décennie. Fermement établi comme la voix de l’Afrique sur les questions fiscales, l’ATAF poursuit sa croissance continue, ce qui témoigne du rôle central de l’organisation dans l’amélioration de l’administration fiscale au niveau continental.

La RDC occupe une position stratégique dans la région de l’Afrique australe en raison de ses vastes ressources naturelles, de son influence politique ainsi que de son important potentiel économique. Jusqu’à aujourd’hui, elle était le seul pays membre de la SADC et de la CAE à ne pas faire partie de l’ATAF.

« Le 7 juin 2024 restera gravé dans l’histoire fiscale de la RDC comme le jour où nous nous sommes officiellement associés à d’autres pays africains pour travailler ensemble à la modernisation de nos administrations fiscales respectives et au renforcement de nos capacités de mobilisation des ressources intérieures », a déclaré le Directeur Général des Impôts de la RDC, M. Barnabé Muakadi MUAMBA, lors de son discours d’ouverture.

À propos de l’ATAF

Le Forum sur l’administration fiscale africaine (ATAF) est une plateforme qui rassemble les administrations fiscales africaines pour participer aux discussions mutuellement bénéfiques et à des initiatives de renforcement des capacités. L’ATAF œuvre à la promotion de systèmes fiscaux efficaces et efficients qui contribuent au développement durable des nations africaines.

Par Digital Business Africa. Source : Ataf

Cameroun: Camtel et Camwater, un Partenariat « Win-win » pour mutualiser leurs opérations de réseaux

[DIGITAL Business Africa] – Un autre saut qualitatif de Camtel pour consolider son infrastructure réseau. Après la convention de rétrocession du linéaire de 812 km de fibre optique, appartenant initialement à Eneo Cameroon (signée le lundi 30 mai 2023 avec Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications), Camtel vient de signer, ce 19 juin 2024, une convention-cadre avec la Cameroon Water Utilities Corporaton (Camwater). Le Partage d’infrastructures entre Camtel et son nouveau partenaire, Camwater, vise à mutualiser les infrastructures entre l’hydraulique et les Télécommunications. Ce partenariat devrait profiter aux deux parties. Judith Yah Sunday, DG de Camtel, parle d’ailleurs de partenariat « win-win ».

Comme avantage pour son entreprise ( Camtel), le partenariat permettra de résorber le problème de vandalisme de son infrastructure. Et ce, pour une amélioration la qualité de service de Camtel. De plus, la signature advient au moment où l’opérateur historique des télécommunications se prépare à lancer l’extension de son réseau backbone national à fibre optique à travers le projet BB4, comme l’a si bien indiqué à DG de Camtel, Judith Yah Sunday.

« Il va sans dire que mutualiser les infrastructures avec Camwater est une des solutions avérées pour la sécurité et la stabilité de notre réseau. Ainsi, dans les grandes villes que sont Douala et Yaoundé, l’utilisation des conduites et des canalisations de Camwater peut permettre de sécuriser les boucles métropolitaines de chacune de ces localités […] Nos regards croisés sur les villes de Douala et Yaoundé découvrent une extension vertigineuse de ces deux métropoles avec une multiplicité des nouveaux quartiers, des immeubles et des villas. Il s’agit des potentialités qui interpellent à la fois Camtel et Camwater, chacun en ce qui le concerne. Il s’agit également des occasions propices pour la mutualisation des infrastructures et de réduction des coûts. Nous devons répondre favorablement à cet appel, car ce genre de mutualisation s’érige de plus en plus en modèle dans le monde», a-t-elle dit.

Un propos apprécié par le DG de Camwater, Blaise Moussa, qui s’est même montré à la limite dithyrambique vis-à-vis de son hôte. Trouvant que le mot de son homologue traçait parfaitement les contours du partenariat. Au point de la qualifier de cours magistral. Blaise Moussa a requis que le discours de la DG Judith Yah Sunday soit publié sur le site web de la Camwater, en raison de sa pertinence.

Côté Camwater, c’est une opportunité d’exploiter le génie civil, qui va poser la tuyauterie nécessaire pour la desserte de certaines localités en eau potable. Et ce, pour le grand bonheur des populations, à en croire le DG Blaise Moussa

« Il s’agit des réseaux publics qui fonctionnent dans le sens de satisfaire les populations. Alors pourquoi ne pas faire des économies d’échelle, pourquoi ne pas pouvoir optimiser tout ce qui rentre dans nos différents actifs en sorte que le service public à la fois de l’eau potable et de la télécommunication soit mutuellement bénéfique aux populations. C’est ça le but de cette convention, en sorte qu’il y ait de la convergence et de la cohérence dans nos interventions et que nous puissions collaborer dans le sens où celle-ci devrait nous permettre d’avoir une meilleure entente lorsque nous voulons produire les éléments de construction de service public », a-t-il dit.

« Camtel et Camwater, pour Judith Yah Sunday, pourraient désormais s’appuyer réciproquement sur leurs travaux d’extension pour étendre leurs réseaux respectifs en zones urbaines et périurbaines. Et que dire de l’utilisation du réseau de distribution d’eau pour la desserte des abonnés FTTH de Camtel. Cette approche a l’avantage de sécuriser la fibre en la protégeant contre les actes de vandalisme, ce qui réduirait les dérangements et améliorerait la qualité de service ».

Camtel reste engagée à étendre son réseau partout au Cameroun. La société résout d’installer 3500 km de fibre optique supplémentaire à partir de 2024. Pour l’heure, le linéaire est évalué à quelque 15 812 km. Cela participera à renforcer son infrastructure de télécommunications, à élargir son réseau de haut débit et à faciliter l’accès à internet.

Par Jean Materne Zambo

Télécoms : NuRAN et le groupe MTN vont déployer 250 autres sites en Afrique

[DIGITAL Business Africa] – Le groupe MTN vient de parapher un accord de partenariat avec le fournisseur de solutions d’infrastructure sans fil mobile et haut débit, NuRAN Wireless. L’ accord de réseau concerne le déploiement de 250 sites en Afrique dans le cadre de l’activité Network-as-a-service (NaaS). Il est question ici d’un modèle de service cloud dans lequel les clients louent des services de réseau auprès de fournisseurs cloud. NaaS permet aux clients d’exploiter leurs propres réseaux sans avoir à maintenir leur propre infrastructure de réseau. Les revenus de cet accord s’appuieront sur un modèle de partage des revenus, dépendant de facteurs tels que le revenu moyen par utilisateur et les taux de pénétration en milieu rural. Les projets devraient prendre en charge les technologies 2G et 3G et sont adaptés à différentes densités de population.

L’ accord avec MTN est le cinquième du genre. Avec pour résultat, 2 150 sites dans cinq pays différents et représentant jusqu’à environ 27 millions de dollars de revenus sur cinq ans, en supposant que les 250 sites soient achevés. Le fournisseur NuRAN a déclaré que la durée de cinq ans du NaaS conformément au GFA peut être prolongée ou renouvelée pour cinq années supplémentaires, sous réserve d’un accord de prolongation ou de modèle.

« Nous sommes ravis d’annoncer ce contrat avec MTN, marquant une nouvelle étape dans l’engagement de NuRAN à autonomiser 50 millions de vies et à connecter les communautés rurales de cette région. Reconnaissant le potentiel inexploité du marché rural, ce contrat de 250 sites témoigne de notre engagement à responsabiliser le populations rurales d’Afrique. Nous apprécions la confiance et le soutien continus de MTN, favorisant une relation solide et mutuellement bénéfique. Avec l’ajout de ces 250 sites, NuRAN compte désormais un total de 4 892 sites sous contrat, et nous progressons rapidement vers notre objectif d’atteindre. 10 000 sites d’ici cinq ans », avait révélé NuRAN .

Cet autre accord entre le fournisseur de solutions d’infrastructure sans fil mobile et haut débit et le groupe MTN est consécutif à son accord-cadre de groupe (GFA) annoncé avec le groupe MTN en juillet 2022.

Par Jean Materne Zambo, source : telekomtalk.info

Cameroun : Fedipresse sensibilise les acteurs de la presse écrite aux opportunités qu’offre le numérique

[DIGITAL Business Africa] – La Fédération des éditeurs de presse écrite du Cameroun (Fedipresse) organise ce 19 juin 2024 au Djeuga Palace de Yaoundé un séminaire pour explorer les possibilités qu’offre le numérique aux acteurs et promoteurs de la presse écrite. Le thème général du séminaire est : « Les nouveaux paradigmes de la presse écrite ».

Il y a sept ans, en effet, dans le cadre d’un plaidoyer auprès du Gouvernement de la République, la FEDIPRESSE avait tiré la sonnette d’alarme sur les difficultés structurelles et conjoncturelles de la presse écrite privée du CAM. Éroun. La FEDIPRESSE faisait observer le marasme économique qui sévit dans la presse écrite, dont les conséquences sont la non-viabilité actuelle de toutes les entreprises de presse écrite privée, des pertes d’emploi dans le secteur, la généralisation de la presse à gages et le risque démocratique d’une liberté. É de presse en péril.

Ces dernières années, Fedipresse constate que la situation ne s’est pas améliorée. ée. Pour elle, la conjoncture économique de la presse écrite s’est considérablement dégradée avec l’augmentation des prix des intrants de fabrication, la baisse continue des tirages et des ventes, la fuite ininterrompue des cerveaux, la paupérisation persistante des entreprises de presse. SSE écrite.

L’avènement du COVID dès 2019 a accentué cette situation, la presse écrite camerounaise étant consubstantiellement dépendante de la circulation du journal P. APIER. Cette crise a révélé l’insuffisante prise en compte, la quasi-inexistence d’une adaptation de la presse écrite aux changements de son environnement direct, observe F. Edipresse.

Ce qui est observable, depuis ce difficile épisode, c’est l’incapacité des journaux à se saisir de la disruption des technologies numériques. Ues.

« Nos journaux, en tout cas la plupart d’entre eux, n’ont pas été préparés à l’entrée dans le nouvel écosystème économique de la pressse écrite. Peut-être certains ont-ils conscience de leurs difficultés, mais ignorent les causes fondamentales qui les déterminent. Les enjeux de transition vers le numérique ne sont pas que prégnants dans la presse écrite privée, ils sont devenus des impératifs catégoriques. L’heure de l’ Aggiornamento a sonné. La FEDIPRESSE est consciente que les patrons de presse écrite n’ont peut-être pas saisi tous les nouveaux paradigmes nés des mutations en cours et à venir dans leur secteur”, indique Fedipresse.

La FEDIPRESSE met en œuvre depuis deux ans une initiative visant le relèvement de la presse écrite privée par la migration numérique.

D’où l’organisation de ce séminaire dont l’objectif général est d’armer les éditeurs pour aller à l’assaut des parts de marché logées dans le cyberespace à travers la production des contenus adaptés à l’écosystème numérique.

Ce projet a déjà conduit la FEDIPRESSE à procéder à des remises de dons en équipements numériques aux médias, y compris la CONNECtivité.

Il faut donc aider les éditeurs de presse à mettre sur pied de nouvelles stratégies d’action et partager les expériences vécues et des observations sur le terrain en vue d’enrichir leur démarche.

Plusieurs professionnels sont invités à prendre la parole au cours de ce séminaire. Parmi eux, le professeur Félix Zogo, secrétaire général du ministère de la Communication, MINCOM et enseignant au département des Sciences du langage à l’université de Yaoundé I. Sa leçon inaugurale aura pour thème : « La presse écrite a est-elle un avenir ? »

Le Pr Nta à Bitang, enseignant/chercheur et directeur adjoint de l’École supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication, va dresser un état des lieux de la presse écrite camerounaise en présentant leurs contraintes et défis.

Beaugas Orain Djoyum, directeur de publication de Digital Business Africa et directeur général du Cabinet ICT Media Strategies, quant à lui, va examiner comment la migration numérique influence la création et la distribution des contenus médiatiques.Cameroun : Fedipresse sensibilise les acteurs de la presse écrite aux opportunités qu'offre le numérique

Il mettra en lumière la diversification des contenus avec les nouvelles tendances telles que la vidéo en ligne, les podcasts, les médias sociaux et les nouvelles contraintes de collecte et de traitement de l’information.

Il abordera également la question de l’adaptation des médias aux préférences et habitudes de consommation numériques, en mettant en lumière les nouveaux protocoles de publication des nouvelles.

Melvin AKAM, journaliste, porteur du projet Yello Kiosk, directeur des Relations institutionnelles à MTN Cameroon, sera également de la partie. Il va évaluer les implications de la migration numérique sur l’organisation et la structuration des entreprises de presse. Te.

Enfin, la note conclusive sera prononcée par le Pr. Laurent Charles BOYOMO ASSALA, sénateur et ancien directeur de l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication.

Au terme de ce séminaire, il est attendu que les éditeurs de presse mettent sur pied des stratégies et des instruments susceptibles d’accélérer la digitalisation complète de la presse écrite au Cameroun et ainsi profiter des atouts qu’offre le numérique. E.

Par Digital Business Africa

TIC : Armand-Claude Abanda et Alexis Michel, directeur de l’Enib signent un accord-cadre de coopération avec la chaire Unesco d’Afrique centrale

[DIGITAL Business Africa] – Armand Claude Abanda a signé un accord-cadre de coopération avec l’École nationale d’ingénieurs de Brest (Enib) dans le cadre de la chaire Unesco d’Afrique centrale. C’était le jeudi 13 juin 2024 à Plouzané, en présence de Vinceline Akomndja Avom, conseillère culturelle à l’ambassade du Cameroun à Paris. La chaire unesco est une initiative qui promeut l’accès des jeunes et femmes aux TIC en Afrique centrale par la recherche, l’enseignement et la mobilisation communautaire visant leur autonomie.

« La chaire Unesco est la volonté du président de la république, qui obtenu auprès de l’UNESCO à Paris, une domiciliation de la chaire Unesco Afrique centrale Accès TIC avec pour thème central l’ingénierie éducative adossée sur deux piliers à savoir l’autonomisation des femmes et l’entreprenariat des jeunes. En terme de contenus, le président est conscient de la paupérisation qui est galopante dans nos cités malgré le savoir distillé dans les universités. A travers la chaire Unesco, c’est un espace où vont se dérouler des formations à quatre niveaux. Des formations au niveau du doctorat, des masters, des formations qualifiantes et des formations certifiantes. 

« Ceci est une ouverture pour permettre à tout un chacun de trouver son compte et cela va s’étendre dans les dix états de l’Afrique centrale. Il est question de sensibiliser toutes les couches sociales et vous avez constaté qu’il y avait des enfants autistes qui sont déjà en formation ici. C’est une invitation à la numérisation et le professionnalisation des enseignements. La cérémonie de ce jour était en direct à travers les médias sociaux…

« Le président veut combattre la pauvreté par les jeunes qui représentent environ 62% de la population camerounaise sur 28 millions d’habitants. Selon les projections, en 2050 le Cameroun va compter 50 millions d’habitants, comment allons nous vivre si les jeunes n’ont pas les prérequis pour créer des emplois? Vous savez que la fonction publique est déjà essoufflée, le statut de l’étudiant entrepreneur revêt toute sa place car à travers les start-ups, les incitations des entreprises, voilà à peu près l’essentiel du message de ce jour », expliquait  le Pr Jean Paul Mbia, conseiller technique n°1 au Minesup lors du lancement officiel de la Chaire Accès TIC au Campus IAI de Nkol-Anga, le 04 avril 2024.

Par Jean Materne Zambo