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Me Akere T. Muna : « Les TIC peuvent résoudre au moins 60% des problèmes de gouvernance »

(TIC MAg) – Le célèbre avocat camerounais, ex vice-président de Transparency International et ex président du Conseil économique, social et culturel (Ecosoc) de l’Union africaine (UA) soutient que le Cameroun peut être une véritable locomotive de la sous-région s’il adopte une réelle politique des TIC et si les départements ministériels harmonisent leurs actions dans ce secteur. Rencontre avec le président de l’International Anti-corruption Conference (IACC).

TIC Mag : Pourquoi l’avocat actif dans le domaine de la Gouvernance et de la justice que vous êtes s’intéresse-t-il au secteur des TIC au point d’organiser un forum sur le sujet le 19 novembre dernier à Yaoundé ?

Me Akere T. Muna : Je pense que les TIC peuvent jouer un rôle en ce qui concerne la gouvernance. J’ai commencé à m’intéresser aux TIC à cause du programme gouvernemental eProcurement implémenté par le ministère des Marchés publics. C’est en réalité quelque chose que je demande depuis. Le système d’eProcument va apaiser tous les soupçons qui sont apportés sur le système national d’octroi des marchés publics. Vous avez suivi récemment, certains fonctionnaires ont quatre matricules. A mon avis, les TIC peuvent résoudre au moins 60% des problèmes de gouvernance. Y compris la corruption et tout ce qui va avec. Voilà pourquoi le sujet m’intéresse.

Au niveau judiciaire par exemple, j’envoie parfois un avocat de Yaoundé à Maroua pour relever une décision de justice. Pourtant, aux Etats-Unis, la plupart des décisions de justice, sont disponibles en ligne. A partir du Cameroun, je peux m’asseoir à Yaoundé et avoir les décisions de justice aux Etats-Unis en quelques minutes. Dois-je partir de Yaoundé pour aller déposer des écrits à Maroua en matière civile ? Pour que l’on renvoie cela dans deux semaines en plus. Pourtant, je peux facilement envoyer cela en ligne. Les TIC sont là, pour rendre la vie facile. Comment est-ce que les TIC peuvent nous aider ? comment les TIC peuvent devenir un moteur de la croissance ?

Avoir des départements ministériels qui investissent chacun de manière unique et commune dans le secteur des TIC va améliorer la situation actuelle. Je ne suis pas expert en TIC, mais on invente rien. A travers ce forum donc, nous souhaitions voir ce que nous pouvons faire dans l’urgence pour valoriser le potentiel camerounais en matière des TIC.

TIC Mag : Au terme du forum sur les TIC que vous avez organisé, vous recommandez l’harmonisation des politiques des départements ministériels en matière des TIC. Quel peut être l’impact d’une telle mesure ?

Me Akere T. Muna : Prenons un exemple. Dans le processus d’identification des abonnés de la téléphonie mobile, si un Camerounais va s’identifier avec une fausse carte nationale d’identité, comment l’opérateur mobile saura-t-il que c’est une fausse carte ? S’il y avait un terminal qui permettait à MTN ou Orange de frapper votre nom pour vérifier, ce serait plus facile. Qu’est ce qui empêche d’avoir un système où la Carte d’identité nationale délivrée par la police, la carte grise de votre voiture, le titre foncier de votre maison si vous en avez, le permis de conduire, votre matricule comme contribuable, tous délivrés par des départements ministériels différents, soient disponibles sur une seule plateforme. Si quelqu’un va à la mairie prendre un certificat de décès pour récupérer l’argent de votre solde, la base de données signalera que le salaire est en train d’être payé à une personne morte et le paiement ne sera pas fait.

Je reviens d’une activité de l’Ordre des médecins du Cameroun et son président dit qu’il y a des médecins qui ont signé des certificats de genre de mort pour permettre aux familles d’aller toucher des primes d’assurance vie. Il y a des gens qui font des certificats médicaux qui montrent que des gens sont malades quand ils ne le sont pas. Quand vous avez un système où les départements ministériels sont interconnectés, c’est compliqué pour les fraudeurs de s’en sortir et c’est très facile pour ceux qui veulent vivre normalement. Surtout quand vous avez un gouvernement qui a un ministère en charge de l’Enseignement primaire, un autre en charge des Enseignements secondaires, un autre en charge de l’Enseignement supérieur, etc. Je suis sûr qu’il y a moyen d’interconnecter ces départements ministériels pour faciliter la vie aux citoyens normaux qui subissent en ce moment une espèce de punition. Je pense que l’informatique et les TIC vont beaucoup nous aider.

TIC Mag : Les populations devraient-ils craindre les TIC avec les données personnelles qui sont aujourd’hui entre les mains des grands acteurs de l’économie numérique ?

Me Akere T. Muna : C’est vrai que certaines personnes de ma génération ont peur des TIC. Je me rappelle quand en 1973 je revenais pour des congés au Cameroun, j’avais ramené des Etats-Unis une calculatrice miniaturisée à mon père. Il a pris 10 chiffres qu’il a additionné et multiplié en calculant manuellement et a fait les mêmes opérations sur la calculette. C’est après qu’il m’a dit : « Mince ! ta machine ci est vraiment juste ! ». Voyez-vous, c’est une culture, c’est une période, c’est un réflexe. Je pense simplement qu’il y a un travail d’éducation à faire. Et nous avons la chance que des gens ont confiance quand ils voient les autres qui s’en sortent mieux avec les TIC. Personnellement, je pense que si nous ne sautons pas dans ce train des TIC, nous allons être à la plaque. Il ne faut pas que parce que quelqu’un ne maîtrise pas les TIC qu’il pense que c’est pas important. C’est dangereux de penser comme cela. Il faut que nous ayons une politique claire en matière de TIC et il faut qu’on laisse ceux qui sont experts en la matière s’en occuper. C’est vrai qu’il y aura toujours des véreux qu’il faut craindre. Il faut simplement prendre des mesures appropriées pour éviter les dégâts de ces véreux.

TIC Mag : Vous avez été dans de nombreux pays au cours de vos différentes fonctions internationales. Quelles sont les meilleures initiatives en matière de TIC qui vous ont marquées et qu’on peut dupliquer au Cameroun ?

Me Akere T. Muna : Je vais prendre l’exemple du Rwanda en commençant par vous raconter une histoire. Nous étions un samedi et je devais me rendre au Rwanda en urgence lundi pour un rendez-vous important avec le président Kagame. Pendant que je me demandais qui je devais contacter rapidement pour obtenir un visa, on m’a simplement dit : ‘’Allez en ligne et demandez votre visa’’. J’ai donc fait la demande en ligne et le lundi, arrivé à l’aéroport, j’ai payé 50 dollars et c’était tout. C’est extraordinaire ! En moins de dix minutes, tout était OK. On peut implémenter ce système au Cameroun. On le fait déjà également en Côte d’Ivoire, au Sénégal et tout récemment au Gabon. Autre chose qui m’a marqué au Rwanda, c’est la volonté affichée des pouvoirs publics d’aller dans une direction. Cela permet aux populations de comprendre que où l’on va. Et quand on prend une décision, on l’applique. Ici, on a toujours l’impression que lorsqu’on met une politique en place, au début c’est facultatif. Quand les gens voient que c’est facultatif, ils commencent à se plaindre, quand ils se plaignent, on dit qu’il faut suspendre cela pendant un ou deux ans, et puis on abandonne. Vous savez par exemple qu’au Rwanda il n’y a pas de papiers plastiques. Quand vous arrivez à l’aéroport avec un sac plastique, on enlève ce plastique. Vous ne trouverez nulle part au Rwanda des sacs plastiques. Kigali est nickel et propre ! (…)

Propos recueillis par Beaugas-Orain Djoyum

Dorothée Danedjo Fouba : « Nous voulons favoriser l’accès aux TIC »

La représentante de la communauté Mozilla au Cameroun explique à TIC Mag les objectifs du premier festival Mozilla Cameroun qui s’est tenu ce 21 novembre à Yaoundé au Goethe Institute.

 

TIC Mag : Quelle est la finalité du Festival Mozilla Cameroun ?

Dorothée Danedjo Fouba : L’objectif du premier Mozilla festival au Cameroun c’est de pouvoir permettre un accès facile aux produits Mozilla au Cameroun. Mais, au-delà de présenter les produits Mozilla, nous voulons également favoriser l’accès aux technologies de l’information et de la communication, quel que soit les producteurs de ces technologies, mais surtout en privilégiant les logiciels libres et Open Sources. Dans le cadre du Mozilla festival Cameroun, nous voulons faire connaitre le Mozilla Cameroun, les avantages d’être mozilien au Cameroun et vulgariser les outils de Mozilla.

TM : Aujourd’hui, quels sont les programmes spécifiques que Mozilla offre au Cameroun ?

DDF : Globalement, Mozilla offre une douzaine de programmes dans le monde. Cependant, vu qu’au Cameroun nous sommes au début de notre lancement, nous offrons deux programmes phares : Le Firefox Student Ambassador Program destiné aux étudiants et tous ceux qui sont liés au secteur universitaire en vue du plaidoyer pour l’utilisation du navigateur Firefox, des applications sur Firefox OS, l’utilisation des téléphones sur Firefox OS, et leur permettre de pouvoir saisir des opportunités de formations à l’étranger. Le second programme se dénomme Womoz et est destiné aux femmes prioritairement dans les technologies, mais surtout aux femmes qui aimeraient développer leurs activités aux travers des technologies.

TM : Quels sont les avantages qu’un Camerounais gagnerait à devenir ‘‘Mozillien’’ ?

DDF : L’avantage c’est d’abord avoir l’information en tant que privilégié de Mozilla, et ensuite d’avoir l’opportunité de pouvoir contribuer à la création ou à la modification d’un certain nombre de chose sur les produits de Mozilla. Enfin, c’est de pouvoir saisir des opportunités pour nos carrières professionnelles. Cela permet de construire votre CV en tant que contributeur mondial et cela vous donne la possibilité de pouvoir postuler à certaines offres d’emplois.

TM : Comment adhérer à la communauté Mozilla ?

DDF : L’adhésion à Mozilla est gratuite. Il suffit de s’inscrire en ligne sur le site Mozilians.org. La communauté Mozilla Cameroun a également un site web qui est Mozillacameroon.org. Et sur ces sites, vous avez toutes les voies d’accès à Mozilla Cameroun, notamment la mailing List, les comptes sur les réseaux sociaux, les cadres de discussion avec les moziliens du Cameroun.

TM : Un an après son lancement, quel est le bilan de vos activités ?

DDF : En un an, nous avons contribué au lancement des téléphones sous Firefox OS au Cameroun, nous avons organisé au travers du pays environ 10 évènements déjà, les Mozcafés, nous avons eu la possibilité d’appuyer les filles inscrites au concours Technovation. Et le 21 novembre 2015, nous organisons pour la première fois au Cameroun, le Mozilla festival.

Propos recueillis par Jephté TCHEMEDIE

Lors du premier festival Mozilla Cameroun, quatre sessions étaient au programme. La première, une Hunburding pour l’adhésion aux programmes et contenus offerts par Mozilla. La seconde, une Hacking session, destinée aux développeurs et codeurs leur permettant de connaître les outils mis à leur disposition par Mozilla pour développer des applications et des sites Web. La troisième session ‘‘Absdave session’’, dédiée à la création d’applications mobiles. Enfin, la session Support, permettant à tous d’avoir une assistance technique sur place.

 

Alida Ebo’o : « Je rêve d’un pays où les jeunes sont des acteurs du développement »

(TIC Mag) – La plateforme d’actualité sur les TIC et les Télécoms en Afrique centrale, TIC Mag, fait cette semaine un focus sur les applications, innovations et initiatives camerounaises du secteur des technologies. Certaines ont été présentées lors du Barcamp le 14 novembre 2015 à l’Université Saint Jérôme de Douala. C’est le tour d’Alida Ebo’o, fondatrice de la communauté Inspire Cameroon. 

TIC Mag : Qui est Alida Ebo’o ?

AME : Je suis Alida Micale Ebo’o, étudiante en Ingénierie à la faculté de Génie industriel de Douala qui est la ville où je réside depuis près de trois ans déjà. Je suis une grande passionnée de technologie. J’adore tout ce qui est Tech, IT, digital et numérique ce qui justifie aussi ma présence ici au Barcamp. J’ai souvent participé aux événements de la GDG (Google Developper Group) Douala et je suis membre de l’association technologique Infinity Space Cameroon. C’est une association de jeunes dynamiques passionnés de technologie qu’on retrouve aussi en France et au Kenya. Enfin, je suis une jeune entrepreneure, très passionnée par l’entrepreneuriat. Je suis WED (women’s entrepreneurship day) Student Ambassador. Le WED est un mouvement international qui promeut l’entreprenariat féminin dans 144 pays et se célèbre chaque 19 Novembre. J’ai à cet effet fondé la communauté Inspire Cameroon qui vise à promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes, à les inspirer ce qui leur permettra d’inspirer d’autres à leur tour.  Nous sommes incubés par ActivSpaces qui est un incubateur de la place à douala en tant que Community partner.

TIC Mag : Quel a été l’objet de votre présentation au Barcamp 2015 ?

Alida Micale Ebo’o : Je participe au BARCAMP Douala 2015 en tant que fondatrice de la communauté « INSPIRE CAMEROON ». J’étais là pour présenter ma communauté au grand public de l’événement et j’étais intervenante dans la catégorie « Community room ». Le but ici était de toucher un large public sur ce que nous faisons, à savoir promouvoir l’auto entreprenariat chez les jeunes.

TM : Quelle est l’importance de la communauté « INSPIRE CAMEROON » ?

AME : La communauté « inspire Cameroun » est née d’une page Facebook que j’administrais. Cette page avait été créée à la base pour parler de certains jeunes entrepreneurs Camerounais qui ont réussi dans domaine divers et qui ont particulièrement inspirés la jeune fille que je suis et m’ont également poussé de par leurs exploits à me lancer dans l’entrepreneuriat. Le but de tous ceci était de toucher d’autres personnes, des jeunes particulièrement et de les inspirer eux aussi à se lancer dans l’entrepreneuriat, dans des idées de projet, de startup etc. Je pense que si on avait beaucoup plus de jeunes actifs dans ces domaines, on développerait plus l’esprit de l’auto-emploi. Ce qui résoudrait sans doute le problème de chômage dans notre pays. Je rêve d’un pays où les jeunes sont des acteurs du développement et non des spectateurs en se posant des questions comme : « Qu’est-ce que je peux faire pour mon pays et non qu’est-ce que mon pays peut faire pour moi ». Un pays où les jeunes au lieu de se plaindre des conditions difficiles du pays, se proposent de trouver des solutions pour résoudre celles-ci et pour moi tout commence par l’inspiration, car tout a commencé comme cela. D’où l’importance de la communauté à mes yeux.

TM : Au quotidien, quelles sont vos actions ?

AME : Nos activités sont beaucoup plus “OnLine”. Nous avons une page Facebook, un compte Twitter, un groupe Google pour les échanges, un blog et très bientôt un site Internet qui est en ce moment en cours de réalisation. Notre page Facebook est l’endroit où nous nous focalisons le plus pour l’instant en attendant le site car tout est parti de là. Chaque jour, on essaye de faire de nouveau portrait. Pour l’instant, je me contente de faire une petite présentation sur ceux-là que je nomme mes “Inspiring” sur la page. Je n’écris pas du contenu pour l’instant. Nous sommes en négociation pour un partenariat avec des journalistes qui feront des articles complets pour le site. Sur Twitter, c’est à peu près le même principe, mais plus réduit puisqu’il s’agit de Tweet. Dans le groupe Google, nous donnons l’occasion aux membres de la communauté de poser des questions sur leurs ‘Inspiring” favoris pour créer une sorte d’interaction entre la Communauté. Nous proposons aussi des rencontres physiques lors d’événement que nous organisons. Cela peut être des ateliers, des forums ou tout simplement une conférence. Dernièrement, nous avons d’ailleurs tenu un atelier de leadership autour des femmes. Et comme avec le Barcamp, nous participons à plusieurs forums en partenariat avec d’autres communautés.

TM : Que faut-il en ce moment pour optimiser votre communauté ?

AME : La communauté fonctionne tout à fait bien pour le moment. Peut-être, nous ne dirons pas non à des financements pour élargir notre champ d’actions et pour financer nos événements physiques ou encore pour pouvoir faire des décentes dans les établissements par exemple. Nous voulons aussi légaliser le mouvement pour pouvoir exercer en toute sérénité.

Propos recueillis par TIC Mag

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Vous êtes Camerounais(e), Gabonais(e), (RD) Congolais(e), Tchadien(ne), Centrafricain(ne), Rwandais(e) ; Vous désirez présenter votre application, votre initiative ou un service innovant dans le secteur des TIC et Télécommunications ou alors vous souhaitez aussi être interviewé (e), écrivez à la rédaction de TIC Mag à l’adresse [email protected] ou à l’adresse [email protected] en présentant votre initiative. La rédaction de TIC Mag vous contactera.

Evaris Ngouzo : « Avec 3G+TV, visionnez vos vidéos favorites où, quand et comment vous le voulez »

(TIC Mag) – La plateforme d’actualité sur les TIC et les Télécoms en Afrique centrale, TIC Mag, fait cette semaine un focus sur les applications, innovations et initiatives camerounaises du secteur des technologies. Certaines ont été présentées lors du Barcamp le 14 novembre 2015 à l’Université Saint Jérôme de Douala. Premier arrêt, le projet 3G+TV d’Evaris Ngouzo et de Franck Elombat.

TIC Mag : Quel a été l’objet de votre présentation au Barcamp 2015 ?

Evaris Ngouzo : Il était question pour nous à cette édition du Barcamp de présenter le concept et les opportunités offertes par la vidéo à la demande en streaming et ensuite faire découvrir le projet 3G+TV qui ambitionne de donner l’opportunité à tous les détenteurs de terminaux connectés de consommer leurs vidéos favorites où, quand et comment ils le souhaitent.

TM : En quoi ce projet 3G+TV est-il important ?

EM : Face à la fois au nombre croissant d’utilisateurs de smartphones et autres terminaux connectés, il nous a paru important de donner la possibilité à tous les utilisateurs de ces terminaux de pouvoir consommer leurs émissions de télé, clips musicaux, faits divers et autres via leurs smartphones. L’on n’a pas toujours le temps de regarder son documentaire favori, son match de foot ou son débat télévisé tant aimé. Plus encore, il en est de même pour un film afin se détendre ou quelques clips musicaux pour aérer son esprit. Ce qui est très regrettable, car l’on possède déjà sans le savoir presque tout ce qu’il faut pour le faire. Alors, cette idée se traduit par le développement de nos nouveaux réflexes en matière d’intérêt pour notre culture très riche, la connaissance de notre environnement et le partage de nos expériences. Nous avons désormais une caméra à portée de main en permanence pour capturer une scène…

TM : Comment les programmes sont-ils intégrés dans cette plateforme 3G+TV ?

EM : Nous parcourons les programmes/guides TV, nous participons aux évents tels le BarCamp, les Digital Thursdays et nous scrutons le web en quête de pépites locales, pour entrer en contact avec les auteurs et producteurs de ces contenus toujours plus nombreux et inspirés, en vue de partager leurs œuvres avec un plus grand nombre d’utilisateurs de mobiles et de tablettes.

TM : Combien de programmes ou vidéos sont actuellement disponibles sur votre plateforme ?

EM : La plateforme est actuellement en cours de développement et ne contient qu’une centaine de contenus pour des fins de test. Nous établissons en ce moment des contacts avec différents partenaires afin de fournir un catalogue de contenus diversifié, mais avec un accent sur les contenus locaux.

TM : Comment les Camerounais peuvent-ils expérimenter la plateforme 3G+TV ?

EM : Les Camerounais pourront exploiter la plate-forme dans le courant du premier semestre 2016. Les premiers à le faire seront les possesseurs d’une téléphone Android, ils n’auront qu’à se rendre sur le playstore et rechercher l’application 3G+TV, une fois installé, l’application est directement exploitable. Pour ceux qui sont impatients de découvrir l’application nous offrons des démonstrations lors d’événements tech (comme le barcamp 2015) ou le DevFest Douala 2015 qui aura lieu le 21 novembre 2015 à Akwa à l’immeuble Tecno. Ou encore se rendre sur le site web du projet à l’adresse www.3gplus.tv pour avoir les dernières nouvelles sur le projet.

TM : Que faut-il en ce moment pour optimiser et concrétiser votre projet ?​

EM : Nous sommes actuellement en phase de développement de notre produit. Un prototype fonctionnel a déjà été mis sur pied et nous a permis d’être finalistes du concours MTN Innovation Challenge. Nous recevons déjà le soutient du DG d’Inet Consulting et comptons bénéficier de l’incubation de ActivSpaces. Néanmoins, pour atteindre notre objectif de lancer le produit 3G+TV dans le premier semestre 2016, un soutien financier nous permettrai d’accélérer les choses, de réaliser le maximum de contrôles techniques afin d’offrir le meilleur produit qui soit au consommateur.

TM : Qui sont les concepteurs de 3G+TV ?

EM : Evaris Ngouzo et Franck Elombat sont les concepteurs de 3G+TV. Ils sont deux développeurs d’applications qui, en plus de leur parcours académique, ont fait beaucoup de recherches afin de maitriser au mieux les techniques et outils de développement d’applications. C’est fort de ces connaissances qu’aujourd’hui ils construisent la plateforme de streaming vidéo 3G+TV.

Propos recueillis par TIC Mag

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Vous êtes Camerounais(e), Gabonais(e), (RD) Congolais(e), Tchadien(ne), Centrafricain(ne), Rwandais(e) ; Vous désirez présenter votre application, votre initiative ou un service innovant dans le secteur des TIC et Télécommunications ou alors vous souhaitez aussi être interviewé (e), écrivez à la rédaction de TIC Mag à l’adresse [email protected] ou à [email protected] en présentant votre initiative. La rédaction de TIC Mag vous contactera.

[VIDEO] Dr Ernest SIMO : « La science est incontournable, la recherche est indispensable »

En marge des Journées de l’excellence de la recherche scientifique et de l’innovation (JERSIC) tenues à Yaoundé du 10 novembre au 12 novembre 2015 sur le thème : « Recherche – développement : Cap sur l’innovation », l’ingénieur camerounais qui a participé à l’optimisation du tout premier VSAT dans le monde en 1984 à Memphis, au quartier général de Federal Express, et qui fût le premier africain à être admis à un programme de sélection d’astronautes la NASA, s’est confié à TIC Mag.

Le Dr Ernest Simo revient principalement sur le message principal de sa leçon inaugurale : « J’ai lancé un appel à la communauté scientifique camerounaise de produire avant 2020 des impulsions tangibles pour accélérer la croissance économique et pour essayer de redresser le ratio des importations par rapport aux exportations et pour atteindre les objectifs spécifiques suivants : nous devons développer 20 produits d’exportation et les arrimer vers le marché international et domestique ; nous devons déclencher une transition d’une économie agro-centrique, vers une économie info-centrique en vulgarisant les technologies de l’information et de la communication et en développant des applications indigènes appropriées ; nous devons développer des méthodes pour développer et améliorer la production agricole et améliorer les prestations de service dans les domaines de la santé et de l’éducation ; nous devons mener des expériences pour démontrer l’exploitation des énergies renouvelables (…). »

Le Dr Ernest Simo a annoncé en primeur à TIC Mag, le projet qu’il nourrit pour le Cameroun. « Je suis en train d’encourager l’érection d’un centre de recherche moderne au Cameroun supporté par un réseau de centres d’incubation dans les régions du Cameroun pour exploiter au maximum les ressources locales et le potentiel humain que nous avons dans notre pays », a-t-il confié au portail web de l’actu sur les TIC et les télécoms de l’Afrique centrale.


Qui est le Dr Ernest SIMO ?
Réponse de Jean Jacques Bodo (www.focacom.com) :

“Premier Camerounais, premier Africain finaliste au programme de sélection d’astronautes de la NASA.
Premier Camerounais, premier Africain, première personne à installer un satellite VSAT dans le monde.
Pionnier de la technologie de base (CDMA) du système de téléphonie mobile aux Etats-Unis.
Il a formé plus de 20.000 cadres et ingénieurs dans le domaines des communications par satellite à travers le monde.
Dr Ernest Simo, ingénieur et scientifique Camerounais.

Né au Cameroun en 1956, Dr Simo effectue ses études primaires à Yaoundé à l’école principale d’Ekoudou dans le quartier briqueterie.Il poursuit ensuite avec les études secondaires au lycée Général Leclerc ou il obtient son baccalauréat scientifique en 1974. Il est ensuite admis à l’école polytechnique Playmouth en Angleterre ou il obtient une licence en génie électrique 3 ans plus tard. En 1979, il obtient une maitrise à l’université d’Essex en Angleterre avec comme spécialité télécommunications par satellite.

Après sa maitrise, il rentre au Cameroun mettre ses compétences au profit de sa communauté. Il occupe simultanément le poste de professeur de télécommunications a l’école supérieure des Postes et Télécommunications et chef de service de transmission au ministère des PTT.

En 1980, il est admis à l’université de Birmingham et il obtient un doctorat en génie électrique en 1983.
Il est recruté tout de suite après par Hughes Network Systems dans l’Etat du Maryland aux Etats Unis ou il participe au développement de la technologie VSAT (Very Small Aperture Terminal).  Il installe le premier VSAT dans le monde en 1984 à Memphis. Après la réussite de ce projet, il veut faire bénéficier son Cameroun natal en envoyant une proposition et recommandation au Cameroun d’utiliser cette nouvelle technologie pour l’amélioration du réseau national des télécommunications.

De 1984 à 1988 il est professeur et conférencier à l’université de George Washington à Washington DC. Il est spécialisé en système de satellite et VSAT. Ce poste lui permet de former de nombreux ingénieurs à travers le monde (Etats-Unis, Brésil, Argentine, Chili, Venezuela, Mexique, Angleterre). De 1988 à 1991, il de retour au labo ou il participe au développement de la technologie CDMA (Code Division Multiple Access), technologie clé des communications sans fil. Il forme l’équipe qui implantera le premier réseau CDMA dans le monde: Hutchison Telecommunications à Hong-Kong (1994-1996).
Il forme également l’équipe des opérations chargé du déploiement du premier réseau CDMA commercial aux Etats-Unis (Los Angeles, Orange County et Walnut-Creek-CA 1996–1998).

En 1994, puis 1996 il s’illustre en accédant aux finales du programme de sélection des austronautes de la NASA devenant ainsi le premier Africain (noirs et blancs confondus) à y accéder. En 1994, il a comme co-finaliste les heros de l’espace tels que Rick Husband et William McCool qui étaient respectivement Commandeur et pilote de la navette spatiale Columbia perdue tragiquement en février 2003.

Actuellement, Il aide les entreprises leader aux Etats-Unis au développement et lancement des produits de prochaine génération dans les domaines des communications sans fil et de la gestion d’information.
Il est l’auteur d’une série de livres sur les communications par satellite (…) »

Dr Ernest Simo aux JERSIC 2015 : « Nous devons aller vers une économie ’’info-centrique’’ en vulgarisant les TIC… »

(TIC Mag) – Intervenant hier, 10 novembre 2015, à Yaoundé à l’occasion de la 5ème édition des Journées d’excellence de la recherche scientifique et de l’innovation (JERSIC 2015), le Dr Ernest Simo a proposé à la communauté des scientifiques et des innovateurs camerounais des pistes pour relancer l’économie camerounaise.

Durant la leçon inaugurale qu’il a tenue, l’ingénieur camerounais qui a participé à la création du tout premier VSAT dans le monde en 1984 à Memphis, au quartier général de Federal Express, et qui fût le premier africain à être admis à un programme de la NASA, a insisté sur l’importance du rêve, de l’imagination, du travail et de l’optimisme.

Au terme de sa leçon inaugurale applaudie par l’assistance, TIC Mag s’est rapproché du Pr Ernest Simo pour avoir des précisions sur le fond de sa pensée. Et c’est avec plaisir qu’il se lâche à nouveau. « Aujourd’hui, les pays africains n’ont aucun choix que de s’engager dans une voix de renaissance économique pour essayer de relever les défis qui s’imposent à eux. Quand je regarde le Cameroun, je constate, naturellement comme dans tous les pays africains, qu’il y a eu un peu de retard par rapport aux projections économiques. Mais, je suis quand même très fier de constater que le gouvernement a lancé une vaste phase préparatoire de relance économique. Et cette phase préparatoire est articulé dans un document généralement reconnu par son nom de Plan d’émergence 2035. D’aucuns diront que 2035 est une date lointaine, mais je pense que 2035 est une date d’arrivée, une date d’atterrissage et que les forces vives de la nation doivent concourir pour décoller en 2015 », explique-t-il à TIC Mag

Une transition d’une économie agro-centrique, vers une économie info-centrique

D’où son appel aux ingénieurs et spécialistes camerounais : « J’ai lancé un appel à la communauté scientifique camerounaise de produire avant 2020 des impulsions tangibles pour accélérer la croissance économique et pour essayer de redresser le ratio des importations par rapport aux exportations et pour atteindre les objectifs spécifiques suivants : nous devons développer 20 produits d’exportation et les arrimer vers le marché international et domestique ; nous devons déclencher une transition d’une économie agro-centrique, vers une économie info-centrique en vulgarisant les technologies de l’information et de la communication et en développant les applications indigènes appropriées ; nous devons développer des méthodes pour développer et améliorer la production agricole et améliorer les prestations de service dans les domaines de la santé et de l’éducation ; nous devons mener des expériences pour démontrer l’exploitation des énergies renouvelables (…). »

Le Dr Ernest Simo a annoncé en primeur à TIC Mag, le projet qu’il nourrit pour le Cameroun. « JE suis en train d’encourager l’érection d’un centre de recherche moderne au Cameroun supporté par un réseau de centres d’incubation dans les régions du Cameroun pour exploiter au maximum les ressources locales et le potentiel humain que nous avons dans notre pays », a-t-il confié au portail web de l’actu sur les TIC et les télécoms de l’Afrique centrale.

A noter, les Journées de l’excellence de la recherche scientifique et de l’innovation (JERSIC) ont commencé à Yaoundé le 10 novembre et s’achèvent le 12 novembre 2015. Les débats se tiennent au Hilton Hôtel de Yaoundé sur le thème : « Recherche – développement : Cap sur l’innovation », tandis que les expositions des chercheurs et innovateurs camerounais sont dévoilés à l’esplanade de l’hôtel de ville de Yaoundé.

Cameroun : 10 millions de F.Cfa à gagner au concours de l’Innovation

(TIC Mag) – Pour recevoir le maximum de candidats, le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi) vient de reporter la date limite de recevabilité des dossiers pour le concours de la cinquième édition des Journées d’excellence de la recherche scientifique et de l’innovation (Jersic). “Les innovateurs camerounais et les promoteurs de start-ups peuvent encore postuler jusqu’à lundi prochain, 27 octobre 2015 à 15h30“, souffle un cadre du Minresi approché par TIC Mag.  

Cette année, le concours est placé sous le thème de « Recherche – Développement : Cap sur l’Innovation » avec comme objectif « positionner l’Innovation comme instrument permettant l’accélération du développement socio-économique et l’innovation dans l’entreprise nationale comme un levier important de promotion de la compétitivité, de la création de richesses et des emplois »

Le concours est ouvert à tout Camerounais âgé de 40 ans au plus et qui a mené ses recherches au Cameroun, et qui mène une partie ou toutes ses activités dans le triangle national. Les groupe de jeunes innovateurs et les groupes de jeunes au sein des entreprises sont également appelés à participer au concours.

Au terme du concours, les lauréats se verront attribués plusieurs prix parmi lesquels le prix spécial de l’innovation en faveur de la jeunesse d’un montant de dix millions de francs CFA.

De manière générale, les Jersic permettent de présenter au public les dernières innovations de la recherche camerounaise et de positionner celle-ci comme vecteur, à part entière d’accélération de croissance économique inclusive. Pour cette édition 2015, les participants sont appelés à déposer tous les dossiers de candidature sous forme physique au bureau du Conseiller technique N°1 du MINRESI, pour être ensuite acheminés à la Commission Scientifique. Les candidats peuvent consulter la constitution du dossier de candidature au Minresi, ou dans les délégations régionales et départementales.

CONDITIONS DE PARTICIPATION AU « GRAND PRIX SPECIAL DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE : LION D’OR DE L’EXCELLENCE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE»

Le concours est ouvert  à l’ensemble de la communauté scientifique nationale (chercheurs individuels ou en équipe des organismes publics et privés de recherche, chercheurs indépendants, etc.)

Les candidats doivent :
•    Etre de nationalité camerounaise sans distinction d’âge ou de sexe ;
•    Avoir mené des recherches au Cameroun en rapport avec la thématique générale des JERSIC 2015.

DOMAINES DE REHERCHE CONCERNES
Peuvent être présentés à ce concours, les travaux de recherche originaux et pertinents concernant les domaines suivants :
•    Recherches en Sciences Agricoles, Forestières, Zootechniques et Vétérinaires;
•    Recherches en Sciences Médicales et Sanitaires ;
•    Recherches en Sciences Sociales et Humaines;
•    Recherches en Sciences Géographiques et Aménagement ;
•    Recherches en Sciences Géologiques, hydrologique et des Ressources Minérales.
•    Recherches sur les Matériaux Locaux, les Sciences exactes et Appliquées ;
•    Recherches technologiques et l’Innovation

DOSSIER DE CANDIDATURE
Les postulants à ce prix devront présenter un dossier comprenant :
•    CV détaillé du/des candidats ;
•    Titre des travaux de recherche présentés pour le prix ;
•    Domaine de recherche ;
•    Spécialité (s) ;
•    Résumé des travaux (en français et en anglais, quatre pages maximum par langue ; caractère : police 12 Times New Roman, interligne 1,5 ; marge globale 2,5) ;
•    Sources de financement ;
•    Partenariats scientifiques et leurs adresses complètes ;
•    Encadrement (noms des chercheurs/étudiants encadrés, titres des travaux/projets, justification) ;
•    Publications (tirés à part de revues scientifiques, manuels, brevets, posters, échantillons/spécimen, rapports de recherche, supports audiovisuels présentés pour le prix) ;
•     Contribution des résultats à la croissance et au développement durable ;
•    Perspectives.

NB :
•    Pour les travaux en équipe, faire ressortir la contribution individuelle de chaque membre, et faire authentifier par l’ensemble des contributeurs. Indiquer l’adresse complète du chercheur principal.
•    Tout travail ayant été précédemment récompensé ou primé aux JERSIC ne sera pas recevable.

EVALUATION DU DOSSIER
Les dossiers de candidature seront évalués et présélectionnés à raison d’un meilleur dossier/domaine par des sous-commissions indépendantes, spécialisées suivant les six domaines de recherche concernés par le concours.
Les présélections des sous-commissions spécialisées seront transmises ensuite au Jury spécial d’attribution du Prix du Président de la République après une validation préalable par la commission scientifique des JERSIC 2015.

Critères d’évaluation
•    Pertinence du sujet par rapport à la thématique générale des JERSIC 2015 ;
•    Originalité et caractère innovant de la recherche ;
•    Aptitude à rechercher des financements ;
•    Aptitude à la recherche des partenariats ;
•    Respect de l’éthique scientifique ;
•    Tutorats et Encadrements;
•    Contribution à l’avancement de la science et de l’innovation;
•    Contribution à la croissance et au développement durable ;
•    Impact sur l’entreprenariat ;
•    Impact social ;
•    Perspectives ;
•    Forme et présentation du document.

Source : MINRESI

 

L’audience de RFI et de France 24 au Cameroun confortée par le web

(TIC Mag) – D’après des études réalisées par TNS-Sofres entre le 23 mai et le 24 juillet 2015 à Yaoundé et Douala sur des échantillons représentatifs de la population âgée de 15 et plus, l’audimat de RFI et France 24 est croissant grâce au web. Selon l’étude, RFI enregistre sur Internet une hausse de 70% de son trafic en un an, avec désormais 163 000 visites en moyenne chaque mois. Pareillement, entre 2014 et 2015, France 24 a doublé son audience sur Internet et totalise maintenant 178 000 visites mensuelles en moyenne.

De manière plus générale, France 24 est regardée chaque semaine par 39,2% de la population et 85,8% des cadres et dirigeants. Elle est aussi la chaîne internationale la plus connue avec une notoriété de 86,8% sur l’ensemble de la population, et 100% chez les cadres et dirigeants.

Pour sa part, RFI est écouté par 30,6% de la population à Douala et 39,5% de la population de Yaoundé chaque semaine. Chez les cadres, l’audience hebdomadaire monte à 77,6% à Douala. En termes de notoriété, RFI est connue par plus de 9 habitants sur 10 et 100% des cadres et dirigeants.

Le câble sous-marin à fibre optique Cameroun – Brésil de 6 000 Km se concrétise peu à peu

(TIC MAG) – Le Cameroun devrait se doter de son propre câble sous-marin à fibre optique très prochainement. L’opérateur historique des télécommunications, la Cameroon Telecommunications (Camtel), a annoncé ce 13 octobre la signature demain, 14 octobre 2015, d’une convention de partenariat avec le géant chinois China Unicom pour la construction d’un câble sous-marin à fibre optique qui devra relier le Cameroun au Brésil.

Le câble, dénommé Cameroon Bresil Submarine Cable (CBSC) aura comme point de départ Fortaleza (Brésil) et comme point d’atterrissement Kribi (Cameroun), soit une longueur de 6 000 km, pour un coût global de 128 milliards de F.CFA, financé par la Chine.

Le CBSC sera géré par le consortium formé du Cameroun, de la Chine et du Brésil. Côté technique, le point d’atterrissement de Kribi sera construit par l’équipementier Huawei, tandis que celui de Fortaleza sera construit par la multinationale espagnole Telefonica.

C’est depuis le 4 juillet 2014, que Camtel annonce ce projet. Le directeur général de la Cameroon Telecommunications (Camtel), David Nkotto Emane, avait annoncé ce jour-là dans une réclame à la Cameroon Tribune que «les négociations sont assez avancées pour que le Cameroun soit le premier pays africain à avoir une connexion par câble sous-marin avec le continent sud-américain».

Ce câble sous-marin annoncé par Camtel sera le quatrième à atterrir au Cameroun, après le WACS posé par un consortium auquel faisait partie le groupe MTN, le SAT3 que gère déjà Camtel ; Main One (en cours de construction), qui reliera le Cameroun et le Nigeria et ACE que projette de tirer le groupe Orange.

Orange Cameroun désigné Top Employer Africa  2015

(TIC Mag) – Le groupe Orange vient d’être certifié « Top Employer Cameroun », au terme de l’enquête « Top Employers HR Best Practices » menée par le Top Employers Institute. Un prix qui vient récompenser sa politique de management des ressources humaines, jugée meilleure au Cameroun.

D’après un communiqué de l’opérateur, « cette certification atteste de la crédibilité d’Orange Cameroun en tant qu’Employeur de référence dans notre pays. Mais également démontre par un moyen objectif, indépendant et externe, la qualité des éléments RH proposés aux collaborateurs afin de rendre l’organisation plus attractive, de manière à réengager ses collaborateurs au travers d’une proposition de valeur « employé » définie et valorisante ».

Orange Cameroun désigné Top Employer 2015

En guise de rappel, le Top Employers Institute récompense dans le monde entier l’excellence des conditions de travail offertes par les employeurs à leurs salariés. Autrement dit, les meilleurs employeurs qui proposent un environnement de travail de grande qualité, favorisent le développement des talents à tous les échelons et s’efforcent d’améliorer en permanence leurs pratiques RH.

 

Faux comptes Facebook des officiels camerounais : réaction adaptée du Premier Ministre ?

Les ministres Camerounais dont le 1er d’entre eux ont été victimes de création de comptes Facebook frauduleux, c’est à dire des comptes crées et alimentés par des individus mal intentionnés. Les victimes ont donc pris la mesure des conséquences de tels actes sur leurs images. Et ont décidé de riposter… Par voie de presse. En publiant des communiqués de mise au point dans la presse imprimée camerounaise, notamment Cameroon Tribune, le quotidien national.

En tant que professionnel du numérique, ces sorties posent deux problèmes: Le 1er problème est celui de la gestion de la réputation numérique des fonctionnaires d’Etat du calibre des victimes sus citées. La “détéritorialisation” de la diffusion des informations sur la toile et la “viralité” inhérente à la consommation de cette information exigent aujourd’hui de mettre en place des process de contrôle de son image. La veille traditionnelle existe et reste qualitative, mais Internet a élargi le spectre et modifié les lignes de front et il faut s’adapter. Surtout que des outils existent pour mettre en place cette veille, au moins pour avoir un temps de réaction court.

En plus simple, chacun s’il le veut, à des niveaux différents bien sûr, peut chercher à savoir ce qui se dit sur lui sur la toile. Des outils simples comme Google Alerts ou plus élaborés comme Alerti et Mention permettent d’arriver à cette fin. Ces deux derniers freemiums ont une offre médias sociaux en accès payant. Cela aurait permis aux services de communication des ministres d’être informés dès la création de ces nouveaux comptes Facebook portant leurs patronymes. Ceci avant la mise en ligne des contenus potentiellement malveillants.

Le 2e problème est celui des canaux de diffusion utilisés pour informer l’opinion de ces désagréments. Je parie que les Camerounais qui ont lu cette sortie dans le Cameroon Tribune ont appris l’info par le même canal et pire, en ont été informés via ledit communiqué. Et les Camerounais fans de Facebook et donc potentiellement amis avec le faux compte du Premier Ministre, n’ont pas nécessairement lu Cameroon Tribune et donc le communiqué et au mieux en ont entendu parler via… Facebook.

Conclusion, les supports utilisés n’étaient pas complètement adaptés au public visé. Nous avons évoqué la “détéritorialisation” de l’information sur la toile. Cela signifie que des Camerounais du monde entier et même d’autres nationalités ont été en contact avec ces pages Facebook mais qu’ils ne peuvent pas lire la sortie des concernés dans la presse diffusée au Cameroun. Il aurait donc fallu s’appuyer sur de solides supports numériques pour diffuser cette information. Et pour être sûre de le faire de manière efficace, mettre en place des stratégies de référencement naturel (SEO) ou payant (SEM) pour faire paraître ces mises au point de manière optimale. Les cas de ce type vont se multiplier et les recours juridiques traditionnels ne sont pas toujours efficients pour retrouver et faire punir les auteurs de tels faits. Car c’est l’adresse IP, unique à chaque ordinateur qui permet d’identifier le responsable de l’ordinateur comme le coupable. Mais dans un pays où l’utilisation de l’Internet est encore largement communautaire, le tracking est difficile. Un ordinateur dans un cybercafé de Yaoundé a une adresse IP unique, mais vingt utilisateurs dans la journée. Comment traquer facilement l’un des utilisateurs de la journée si c’est de cet ordinateur qu’a été créé le faux compte Facebook? Pire, le compte peut avoir été créé dans un autre pays… Ce n’est donc pas simple. Facebook et d’autres réseaux sociaux ont mis en place des réglementations concernant le droit à la confidentialité et y avoir recours est judicieux, au moins dans un premier temps.

Et puis, la meilleure façon de répondre à la création de faux comptes est… la création de vrais comptes ou “comptes officiels”. Avec des contenus réguliers, pertinents et inédits, la différence se fera très rapidement avec les faux comptes. Facebook revendique 120 millions d’utilisateurs en Afrique. Ce qui signifie que les réseaux sociaux font progressivement partie des mœurs et doivent, toute proportion gardée, être intégrés comme leviers de communication, notamment institutionnelle. Car elle touche un public différent des lecteurs de presse traditionnelle et montre à bon escient l’ouverture des administrateurs au processus de modernité. Avec l’émancipation des usages, liée à une offre de connexion de plus en plus stable et l’usage des smartphones, Internet qui était un support de communication est devenu un mode de consommation et de pensée. Et bouleverse les usages et remodèle le rapport à l’information, à la politique ou à la publicité.

Bien prendre conscience de ces enjeux est presque une nécessité pour nos dirigeants. Ses règles sont différentes de celles de la communication traditionnelle. Cela conduit à avoir des profils professionnels bien spécifiques dédiés à la gestion des communautés (community managers), des contenus (web content – brand content manager), du marketing (webmarketing), des visuels (webdesign)… Un tout autre monde.

Ingrid Ngounou d’Halluin est auteur de “Internet et la presse en ligne au Cameroun” Harmattan, 2010.

Vous aussi, vous pouvez publier votre chronique ou une tribune libre sur TIC Mag ! Envoyez simplement votre texte à [email protected] ou à [email protected]. Illustrez votre texte avec votre belle photo d’une bonne résolution (1000 pixels en largeur) que vous envoyez aux mêmes adresses.

Denis Sassou Nguesso : “La révolution numérique en Afrique a besoin d’être soutenue…”

(TIC Mag) – S’exprimant à l’ouverture du forum Forbes Afrique 2015 à Brazzaville au Congo, le président congolais Denis Sassou Nguesso a estimé que l’Afrique avait besoin du soutien des pays avancés dans le domaine du digital. Il a aussi  invité ses pairs à miser sur la construction des infrastructures dans le domaine des TIC et Télécommunications et sur la formation des ressources humaines de qualité. Au cours de cette quatrième édition du Forum Forbes Afrique s’est tenu sous le thème : « la révolution numérique : accélérateur de la croissance africaine », le président congolais a profité pour faire une brève photographie de l’évolution des TIC dans son pays. Son discours intégral du 21 juillet 2015. 

 

“- Messieurs les Chefs d’Etat et chers frères,

– Monsieur Shimon PERES, Ancien Président d’Israël, Prix Nobel de la Paix,

– Mesdames et Messieurs les Ministres,

– Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatique,

– Distingués invités,

– Mesdames et Messieurs,

Nous sommes particulièrement heureux de vous accueillir à Brazzaville, à l’occasion de la quatrième édition du Forum économique Forbes Afrique. Il me plait de vous souhaiter, à toutes et à tous, une cordiale bienvenue et un excellent séjour au Congo.

Le thème de la quatrième édition du Forum Forbes Afrique, «  la révolution numérique : accélérateur de la croissance africaine », nous place au cœur d’un des principaux défis auxquels est confrontée l’Afrique dans le processus de son développement.

Dans le domaine du numérique, le retard de l’Afrique est considérable. La fracture qui sépare notre continent du reste du Monde est profonde.

L’Afrique, selon des études récentes, est la deuxième région du monde ayant le plus faible taux de pénétration de l’internet, 18% ; contre 78% pour l’Europe Occidentale et plus de 80% pour l’Amérique du Nord. Elle possède la contribution de l’internet au Produit Intérieur Brut la moins élevée. Elle manque d’infrastructures et de formation.

Malgré ces faiblesses, il se passe sur l’ensemble de notre continent, dans le rayon du numérique, une formidable effervescence qui est assimilable à une révolution.

Selon les observateurs les plus avertis, l’Afrique a dans le grand secteur des technologies de l’information et de la communication des atouts indéniables. Continent d’avenir, il l’est aussi et surtout dans le domaine du numérique où l’internet et le téléphone mobile font office de locomotive.

C’est, en effet, grâce au développement remarquable de l’internet et de l’explosion du téléphone mobile que toutes nos sociétés vivent une fulgurante mutation économique et sociale.

Les spécialistes prévoient qu’en 2025, s’agissant de l’internet, il y aura en Afrique :

  • 50% de pénétration contre 16% aujourd’hui ;
  • 600 millions d’internautes contre 167 millions aujourd’hui ;
  • 300 milliards de dollars américains de contribution au Produit Intérieur Brut contre 18 milliards aujourd’hui. Le secteur des télécommunications, avec la progression spectaculaire, ces dix dernières années, du téléphone portable, est sans conteste le fleuron de ce formidable progrès. Estimé à 130 millions en 2005, le nombre d’usagers du téléphone portable est passé à plus de 700 millions.

 Messieurs les Chefs d’Etat,

Distingués Invités,

Mesdames et Messieurs

Grâce aux formidables innovations apportées par l’internet et le téléphone mobile, l’Afrique vit donc sa révolution numérique.

Cette révolution est un véritable atout pour la croissance inclusive du continent :

  • Pour les Etats qui peuvent moderniser les services publics à moindre coût ;
  • Pour les entreprises qui peuvent innover et accéder à une main-d’œuvre de qualité ;
  • Pour les populations qui en tirent des bénéfices directs.

Pour que le numérique soit le moteur durable de la croissance en Afrique, il faut que nous résolvions de façon prioritaire les problèmes relatifs aux infrastructures,  à la formation des compétences susceptibles de promouvoir la recherche et la créativité.

La révolution numérique en Afrique a aussi besoin d’être soutenue par la communauté internationale. Elle a besoin de l’expérience et de la solidarité des pays développés.

Il s’agit notamment, pour la communauté internationale, et ce n’est qu’un rappel, de donner suite, par des actes concrets, à sa volonté exprimée à l’issue du Sommet mondial de la société de l’information tenu à Genève en 2003, et réaffirmée à Tunis en 2005.

Denis Sassou Nguesso : "La révolution numérique en Afrique a besoin d’être soutenue par la communauté internationale"

Messieurs les chefs d’Etat et Chers Frères,

Mesdames et Messieurs,

Consciente des enjeux dont est porteur le défi numérique, la République du Congo a mis en chantier un programme ambitieux de promotion et de développement de nouvelles technologies de l’information et de la communication, dans le cadre d’une cyber-stratégie nationale.

Pour cela, mon Gouvernement a mis en œuvre une politique volontariste de développement des infrastructures énergétiques et de communication physique.

A ce jour, outre le développement de la téléphonie mobile, on peut noter :

– un taux d’utilisation de l’internet de 30%

– Le développement d’une dorsale à fibre optique de plus de 1500Km, d’où partent 320 Km de boucles métropolitaines en direction des grandes villes et chefs lieux de département, avec des bretelles vers les chefs lieux de districts.

– l’établissement, dès l’année prochaine, d’une interconnexion entre le Congo et le Gabon dans le cadre du projet CAB ;

– enfin, la mise au point d’un outil pédagogique numérique dénommé Cartable ou Liseuse Numérique. Ce cartable contient tous les programmes scolaires en vigueur par niveau d’études. Il a été expérimenté avec succès dans des collèges-pilotes et la généralisation de son usage dans l’ensemble du système scolaire interviendra après la formation des formateurs.

Sur le chemin d’une Afrique qui croit, d’une Afrique qui promet, la révolution numérique est pour notre Continent un réel espoir.

Il revient de le concrétiser en nous appuyant d’abord et avant tout sur nos ressources propres, sur des infrastructures idoines et adaptées.

A la communauté internationale, nous sollicitons sa solidarité au nom d’un nouvel ordre mondial qui doit être fondé sur l’équité et la justice.

Fort de cette certitude, je déclare ouvert le quatrième forum économique Forbes Afrique

Vive l’Afrique !

Vive la coopération internationale

Je vous remercie.”

Facebook  compte 120 millions d’utilisateurs actifs en Afrique, dont 80% via mobile

(TIC Mag) – Le géant américain Facebook a annoncé ce 10 septembre 2015 avoir franchi le cap des 120 millions d’utilisateurs actifs sur le continent africain. Une annonce qui représente une augmentation de 20% par rapport par rapport à septembre 2014, où le réseau social annonçait enregistrer 100 millions d’utilisateurs. La progression de téléphonie mobile est également à mettre à l’actif de cette augmentation, vu que d’après Facebook, 80% de ces utilisateurs se connectent via des Smartphones.

Dans le détail, l’Afrique du Sud mène la course en tête du nombre d’abonnés avec 7,2 millions d’utilisateurs quotidiens et 12 millions d’utilisateurs actifs chaque mois. Le pays est suivi du Nigéria qui enregistre 7,1 millions d’utilisateurs par jours et 15 millions par mois. Le Kenya arrive en troisième position avec 2,2 millions d’utilisateurs par journée et 4,5 millions mensuellement. 

Ces résultats sont publiés au lendemain de l’annonce du groupe de faire de l’Afrique une de ses priorités, en augmentant sa présence.

Le groupe dirigé par Mark Zuckerberg (photo) s’était déjà associé à six opérateurs (Nokia, Ericsson, Samsung, Opera, Mediatek et Qualcomm) pour lancer internet.org, dont l’un des projets permettra aux Africains de se connecter gratuitement.

Facebook a annoncé le 28 août 2015 avoir franchi la barre du milliard d’utilisateurs connectés. Le réseau social était fréquenté par 600 millions d’utilisateurs en septembre 2012 et plus de 950 millions en juin 2015.

Le Rwanda va mettre sur pied un fonds de 100 millions de dollars pour financer les jeunes innovateurs

Dans un entretien accordé à l’agence Ecofin, le ministre rwandais de la Jeunesse et des TIC, Jean Philbert Nsengimana, a annoncé que son pays travaillait à la création d’un fonds de 100 millions de dollars dédié au financement des jeunes entrepreneurs du secteur des TIC.

« Nous sommes en train de travailler à un financement dédié. Ce sera un fonds de 100 millions de dollars pour résoudre le problème de l’accès difficile des jeunes entreprises du secteur des TIC aux prêts bancaires. Généralement, les banques ne comprennent pas le type de risque qu’il y a à prendre avec les start-ups. Il y a d’autres types de financement tels que les Angels Investors. C’est ce genre de financement que nous voulons mettre en place avec un certain nombre d’institutions financières et avec le soutien de notre Agence nationale de promotion du développement. Nous espérons lancer ce fonds bientôt », a-t-il expliqué.

« Mais, en attendant, précise Jean Philbert Nsengimana, il y a un certain nombre d’accélérateurs et d’initiatives qui visent à prendre des idées des jeunes à l’échelle de prototype pour les amener à l’échelle de marché en leur offrant un certain nombre de service comme le mentoring, la connexion au marché et les financements à petite échelle. Nous sommes en train de consolider ce système. »

La marche du Rwanda vers le tout digital, l’évaluation de la réalisation des grands axes du Manifeste Smart Africa par son pays et par les pays africains membres de la Smart Africa Alliance et bien d’autres sujets sont également évoqués dans cet entretien à lire en intégralité dans le numéro du magazine Réseau Telecom Network à paraître ce mois. 

Comme Google, Apple envisage aussi de devenir opérateur mobile aux Etats-Unis

(Agence Ecofin) – Le fabricant américain de téléphones et d’appareils intelligents Apple envisage lui aussi de se lancer dans le marché de la téléphonie mobile. C’est Business Insider qui a dévoilé cette information. Apple négocierait avec des opérateurs télécoms américains afin de leur acheter de la capacité réseau, devenant ainsi un opérateur de réseau mobile virtuel (MVNO).

Le projet pourrait mettre cinq ans, si tout se passe bien, pour se mettre en place. A travers cette entrée dans le marché des services mobiles, Apple voudrait proposer à ses consommateurs une offre complète incluant le terminal téléphonique doté de sa carte SIM intégrée et le forfait mobile pour accéder au réseau. En clair, un service complet qui risque de grignoter sérieusement les parts de marché des opérateurs classiques. Apple pourrait ainsi couvrir l’ensemble des Etats-Unis avec ses offres mobiles. Il lui suffira d’acheter la capacité réseau des opérateurs qui ont un vaste réseau et de la revendre. Cette astuce élargira également le marché de ses téléphones.

En se préparant pour le marché des services mobiles, Apple se met ainsi dans le sillage de l’un de ses grands rivaux Google, qui a annoncé le lancement de son service de téléphonie mobile le 22 avril 2015. Le service mobile de Google, baptisé « Project Fi », repose sur une technologie capable de déterminer le réseau le plus rapide à l’endroit où se trouve l’utilisateur, que ce soit du Wi-fi ou le réseau de Sprint ou T-Mobile, opérateurs avec qui il est en partenariat, et d’y connecter automatiquement l’utilisateur. 

Pour sa direction commerciale et marketing, Nexttel débauche à MTN Cameroon

(TIC Mag) – Nexttel, filiale camerounaise du vietnamien Viettel, a annoncé le 28 juillet dernier la nomination d’un nouveau directeur Marketing et commercial. Désormais, ce sera  Joël Awono-Ndjodo (photo) qui occupera le poste. Il sera chargé de la définition de la stratégie commerciale et marketing du groupe, tout comme du développement de la marque, de la production de revenus, du développement des parts de marché et de la réforme de la communication de Nexttel.

Âgé de 39 ans, Joël Awono-Ndjodo semble avoir le profil du poste.  Dans ses bagages, 16 années d’expériences dont 11 dans le secteur des télécommunications. Avant d’être recruté à Nexttel, il a occupé le poste de Senior manager du service Mobile money à Mtn Cameroon, la filiale locale du sud-africain MTN Group.

Côté académique, Joël Awono-Ndjodo  est titulaire d’un diplôme de troisième cycle en administration des entreprises, obtenu à l’Institut d’Administration des Entreprises de Lille en France.

Cette nomination intervient au lendemain de la revendication par Nexttel d’un parc d’abonnés de deux millions au Cameroun et déjà 200 milliards d’investissements. Seulement, sur le terrain, le groupe peine encore à rivaliser sérieusement avec ses principaux concurrents que sont Mtn Cameroun (qui revendique 10,4 millions d’abonnés) et Orange Cameroun qui revendiquait 6,2 millions d’abonnés en 2014.

Mais la présence de Nexttel aura forcément  contribué à baisser les parts de marché d’Orange et de MTN Cameroon depuis le début de cette année 2015. De l’avis de plusieurs observateurs, le groupe vietnamien devrait revoir sa stratégie de communication au Cameroun, de manière à être beaucoup plus visible sur le terrain et mieux faire connaitre ses offres et services. Ceci afin de rivaliser davantage avec les leaders actuels MTN et Orange.

 

Abderrahim  Koumaa : « A Gabon Telecom, nous n’avons aucunement peur des audits »

( Le Nouveau Gabon) – Installé à la tête de la filiale de Maroc Telecom au Gabon en février 2015, le Marocain Abderrahim  Koumaa, directeur général de Gabon Telecom, présente les atouts de son entreprise dans les domaines de la 3G et de la 4G. Il est si sûr de la qualité de ses services qu’il ne craint pas l’audit annoncé par l’ARCEP, le régulateur télécoms, pour évaluer la conformité de la 4G offerte dans le pays.

Le Nouveau Gabon : Avec les technologies que Gabon Telecom met en place aujourd’hui, peut-on dire que vous êtes prêts à offrir les services pour connecter les objets ?

Abderrahim  Koumaa : Le Gabon était le premier pays à lancer les services de 4G dans la région. Et le souci des autorités gabonaises et de Gabon Telecom c’est que le maximum de populations puisse accéder aux services de l’Internet des objets. Il y a un grand effort qui a été fait pour élargir la couverture du réseau 4G, mais 45% des capitales des provinces sont desservies en 4G et le déploiement est en cours pour qu’en septembre 2015, toutes les capitales soient couvertes en 3G et 4G. Cela concerne le volet de la couverture réseau et pour que les populations puissent accéder à ces services de haut débit, il faut que les tarifs soient abordables. C’est pour cela qu’au mois de juin Gabon Telecom a baissé les tarifs de 50% pour ce qui est de la 3G et de la 4G. On a des forfaits Internet abordables. Les forfaits de 200 mégas à un giga par exemple sont en baisse de 50%. Ce qui permettra à une large portion de la population d’accéder à la connaissance et aux services de l’Internet haut débit.

 

LNG : Quelles sont les caractéristiques des infrastructures mises en place par Gabon Telecom pour offrir une meilleure qualité des services 3G et 4G ?

AK : Après l’obtention de la licence l’année dernière (2014), ce qui a été une réussite dans la région en favorisant l’investissement, parce que le prix de la licence était à un prix raisonnable, Gabon Telecom a pratiquement doublé le montant de ses investissements sur les infrastructures par rapport aux investissements de 2013 pour que l’opérateur puisse déployer la dernière technologie pour ce qui est de la 3G et 4G. Pour la 3G, on a la 3G+, la 3G+ HSDPA+ du Dual carrier qui permet d’atteindre jusqu’à 42 mégabits par cellules. C’est le dernier cri qui existe dans le monde. Sur la 4G, nous avons également déployé la dernière technologie 4G. Le régulateur pour sa part a mis à la disposition des opérateurs les fréquences en bandes 1800 MHz et en bande 800 MHz qui permettent une large couverture.

 LNG : Le 02 juin dernier, le régulateur télécoms a annoncé un imminent audit de la qualité de services de la 4G qu’offrent les opérateurs. Craignez-vous l’annonce de cet audit ? Remplissez-vous toutes les conditions pour offrir les services 4G au Gabon ?

AK : Le travail régulateur-opérateur est un travail continu pour améliorer la qualité de service rendue au client. Lorsque le régulateur fait un audit, c’est dans l’objectif de détecter les mauvaises qualités de service observées, les signaler aux opérateurs afin que ceux-ci s’améliorent. C’est une action continue d’amélioration. L’audit n’a pas un rôle de sanction. C’est surtout pour développer secteur et pour le confort du consommateur et de l’utilisateur. Donc, nous n’avons aucunement peur des audits. Au contraire, les audits nous permettent de nous améliorer.

LNG : Vous avez sur le marché des anciennes clés Internet et de nouvelles clés Internet pour les services de la 4G. Que feront les utilisateurs des anciennes clés Internet dont ils disposent ?

AK : Il y a normalement une action continue chez les clients pour changer leurs terminaux afin de bénéficier de plus de débits. Ceci parce que les anciennes générations de terminaux ne permettent pas l’accès aux dernières normes en la matière (3G et 4G). Mais, ces nouveaux terminaux offrent les services qui étaient offerts avant. Le volume est dans la carte SIM et non dans la clé. La clé, elle, a une capacité haut-débit et tous les clients qui ont une carte SIM ont accès à tous les volumes. Ceci de 200 mégas à l’illimité. Tous les clients ont accès à tous les débits et tous les forfaits. La baisse de tarifs demandée par le régulateur est ce que nous essayons de faire, parce que 50% de baisse c’est énorme. C’est rare que l’on trouve des baisses similaires. Le dernier maillon de la baisse concerne les terminaux. Conscients que les étudiants et une large partie de la population n’ont pas accès aux smartphones pour bénéficier des services de la 4G, Gabon Telecom a négocié un contrat avec un fournisseur de premier niveau pour avoir des smartphones à des prix abordables. Gabon Telecom a donc officiellement mis sur le marché au mois de juin un smartphone 3G de haut débit qui permet l’accès à Internet et aux réseaux sociaux. Ceci à un prix de 35 000 FCfa, l’équivalent de 52 euros. C’est parmi les prix les plus bas du marché, car actuellement les prix des smartphones de qualité tournent autour de 100 000 FCfa. Avec ce smartphone-là, nous souhaitons réduire la fracture numérique et permettre à une large partie de la population d’accéder aux services Internet. L’objectif c’est que toutes les populations puissent accéder à l’Internet haut débit. Et c’est également l’objectif des autorités gabonaises que le monde de la connaissance soit ouvert à tous pour développer les compétences. Et c’est tout bénéfice pour les opérateurs dont l’objectif est aussi d’avoir plus de rentabilité, même si on a une toute petite marge. C’est une économie de marché qui est connue.

 LNG : Quelles sont les dispositions prises par Gabon Telecom pour offrir la connexion Internet via la fibre optique aux entreprises qui se retrouvent dans les régions ?

AK : Nous avons parlé des baisses tarifaires du mobile, mais au mois de mars, il y avait également une baisse consistante des tarifs de la connexion via la fibre optique pour permettre aux entreprises et aux PME gabonaises d’être compétitives et d’avoir les mêmes services à des prix abordables. Effectivement, il y a donc un programme ambitieux pour déployer la fibre optique et la rapprocher au maximum de clients dans toutes les régions du pays.

 LNG : La data représente-t-elle l’avenir des opérateurs de téléphonie mobile ?

AK : L’Internet est un vecteur de croissance important pour lequel il faut se préparer. En termes de bande passante, l’Internet occupe entre 70% et 80% de nos capacités même s’il ne génère même pas 80% de notre chiffre d’affaires. Mais, nous sommes conscients que c’est le cheval de bataille pour l’avenir. Pour lire la suite de l’interview, cliquez ici.

Propos recueillis par Beaugas-Orain Djoyum

Pastor Ngoua N’Neme : « Au Gabon, nous comptons sélectionner les premiers jeunes porteurs de projets en août 2015 »

(Le Nouveau Gabon) – D’après le ministre gabonais de l’Economie numérique et de la Poste, le Gabon a pour ambition de positionner son incubateur de projets du secteur des TIC comme un pôle numérique de rencontre.  Entretien avec le ministre Pastor Ngoua N’Neme qui en profite pour faire le point sur l’évolution des TIC et télécommunications dans son pays, côté infrastructures notamment.

Monsieur le ministre, le projet Gabon numérique du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) du président Ali Bongo prévoit de faire du Gabon à l’horizon 2016 un pays disposant d’une infrastructure numérique sur l’ensemble de son territoire, permettant le développement d’une large gamme de services « favorisant un saut qualitatif majeur dans les services sociaux et l’éclosion des piliers du Gabon Émergent ».  2016, c’est dans quelques mois. Pourrait-on à ce jour dire que le Gabon dispose de la fibre optique sur l’ensemble de son territoire ?

Le projet fibre optique est un vaste projet qui vise premièrement à accroitre la capacité internationale en haut débit du pays et deuxièmement à déployer un réseau de fibre optique sur toute l’étendue du territoire national. A ce jour, le Gabon s’est doté d’une connectivité internationale importante en se connectant au câble ACE (African Coast to Europe) d’une capacité allant jusqu’à 5,6 Térabits/s. Il s’ajoute au câble SAT3 déjà en exploitation par Gabon Télécom et qui propose une capacité de 800 Mégabits/s. Ces deux câbles garantissent au Gabon une capacité internationale de premier choix.

Pour ce qui est du réseau national (Backbone national), le projet se développe de manière graduelle. Toutes les capitales provinciales sont aujourd’hui dotées d’un réseau de fibre optique reliant les principales administrations, tandis que le réseau à Libreville, la capitale, est en cours de déploiement (50%). Il reste désormais à relier toutes ces « cellules » pour réaliser le maillage total. Et pour cela, nous avons déjà connecté Libreville, la capitale politique, à Port Gentil, la capitale économique. Nous venons de lancer la construction d’une ligne reliant Libreville à Lekoko (frontière avec le Congo) en passant par Franceville (dorsale phase1 du projet CAB4). Cette phase est déjà entièrement financée et sera livrée dans 15 mois. Nous recherchons aujourd’hui des financements pour relier la ville de Bouée située au centre du pays à Meyokyé (frontière avec le Cameroun au nord) et aussi Bouée à Mayumba dans le sud-ouest (Phase2 CAB4).C’est à la suite de la réalisation de ces deux phases qu’il ne restera plus qu’à connecter les capitales à la dorsale.

Quel est à ce jour le nombre de km de fibre optique installé dans le pays ?

Nous avons installé un linéaire en fibre optique à Libreville (50%) et dans chaque capitale provinciale. Par ailleurs, nous avons initié un câblage des bâtiments administratifs en fibre optique, soit un total de  130 Km dont 93 Km à Libreville. Les 1300 Km de la phase1 du CAB4 en cours de déploiement et entièrement financés doivent venir renforcer rapidement cette capacité pour aller à plus de 1500 Km de fibre optique en fin 2016.

Le 22 janvier 2014, à l’initiative de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF), 14 acteurs majeurs des télécommunications se sont réunis au sein d’un groupement pour mettre en place un point d’échange Internet qui permettra la réduction des coûts de l’Internet et évitera à ce que les internautes voient leur trafic Internet transiter vers d’autres pays. Vous aviez alors déclaré : « comme vous l’avez si bien souhaité, le futur point d’échange sera géré sous forme d’un Groupement d’intérêt économique (GIE). Je me permets pour cela d’inviter tous les acteurs appelés à gérer la future structure à jouer chacun sa partition afin que nous puissions exécuter de façon coordonnée, les mesures que nous avons convenues ensemble.» Où en est-on aujourd’hui avec ce point d’échange Internet et ce GIE ?

Dans le cadre de ce projet, nous avons bénéficié du soutien de l’Union africaine à travers le projet AXIS et du prêt de la banque mondiale dans le cadre du financement de la phase 1 du CAB4. L’architecture du point d’échange comporte deux nœuds redondants à Libreville pour sécuriser l’infrastructure et garantir la continuité de service.

Après la signature de la convention cadre le 22 janvier 2014, le GIE a été enregistré au RCCM et aux Impôts et a obtenu un bloc d’adresses IP ainsi qu’un numéro de système autonome (ASN) auprès de l’AfriNIC, le registre sous-régional. Il faut noter, en amont, que l’installation des équipements fournis par l’Union africaine à la station ACE a été faite du 19 au 22 octobre 2014. Ce qui a abouti à l’interconnexion de l’ANINF et des opérateurs comme Airtel Gabon, IPI9 et Gabon Télécom SA. Tout comme le lancement officiel des activités du premier nœud a été effectué le 02 décembre 2014 en présence de la Commissaire aux Infrastructures et à l’Energie de l’Union africaine.

Lors de la deuxième assemblée générale du GIE GAB-IX du 30 avril 2015, les membres ont adopté des résolutions pour la signature d’accord de partenariat avec Google et PCH afin de dynamiser le point d’échange. Aussi, le ministère de l’Economie numérique et de la Poste, appuie la candidature de Gabon Internet Exchange (Gab-IX), à l’appel d’offre de l’Union africaine pour le développement et la transformation en Point régional d’échange Internet. En fait, la transformation de Gab-IX en nœud régional d’échange Internet contribuera grandement à l’objectif du gouvernement gabonais de construire des infrastructures numériques de rang mondial et surtout de faire du Gabon un pôle régional des services à valeur ajoutée.

A ce jour, les tarifs de l’Internet sont encore jugés élevés par les populations gabonaises. Que fait le ministère pour baisser la tendance ?

Il n’existe aucun miracle pour faire baisser les tarifs de connexion en dehors du renforcement des capacités, c’est-à-dire des infrastructures. Aujourd’hui par exemple, au Gabon, le tarif d’un appel à l’international est pratiquement égal au tarif local ! Le tarif a considérablement baissé depuis 2002. Cela s’explique par la grande capacité internationale que nous nous sommes dotés (SAT3). La connexion Internet n’échappe pas à la règle, nous venons de rendre opérationnel la connectivité internationale avec ACE, qui vient renforcer SAT3. La société Axione Bouygues a été choisie pour gérer l’exploitation de cette infrastructure. Nous devons très bientôt percevoir une baisse significative dans la région de Libreville et de Port-Gentil avant que cela ne suive à l’intérieur du pays avec la dorsale CAB4 en cours de déploiement.

Le Gabon a accueilli le colloque mondial des régulateurs télécoms (GSR15) en juin 2015. Au cours de cette rencontre, vous avez déclaré que le Gabon sera toujours prêt à accompagner l’UIT dans la marche vers la modernité et que le Gabon s’emploie à mettre en œuvre l’initiative Smart Africa lancé par les chefs d’Etat. Comment comptez-vous le faire ?

Le Gabon est un membre de l’UIT depuis plusieurs décennies, il apporte régulièrement ses contributions lors des différentes réunions organisées par cette institution. L’ambition de notre pays à se doter d’infrastructures de rang mondial et d’en faire un pôle sous régional des technologies de l’information nous oblige à travailler en étroite collaboration avec l’institution mondiale en charge des questions sur les TIC. En plus du GSR15, nous avons aussi organisé le premier Atelier national des parties prenantes pour la protection de l’enfant en ligne.

Pour sa part, l’initiative Smart Africa lancée par les chefs d’Etat est en cours de matérialisation. Un projet de décret mettant en place un comité de pilotage est en cours d’élaboration. Il se chargera d’appliquer la feuille de route mise en place par les chefs d’Etat. L’objectif étant l’accélération du développement socio-économique durable de l’Afrique à travers l’accès équitable de tous aux moyens et services TIC large bande et leur utilisation appropriée.

Parlant de ce GSR15, quels enseignements avez-vous en tirés ?

Le GSR est le colloque mondial le plus important réunissant tous les régulateurs tous les quatre ans. C’était un honneur pour Gabon d’avoir organisé cet évènement. Car, c’était l’occasion pour tous les plus grands experts mondiaux de se réunir et de proposer une série de lignes directrices visant à susciter l’inclusion numérique et par conséquent la réduction de « la fracture numérique »  entre les pays industrialisés et les pays en développement. Mais, c’était aussi pour le Gabon, l’occasion de réaffirmer son engagement à participer activement au développement du numérique qui représente aujourd’hui un véritable levier de croissance et d’intégration sociale.

Vous avez récemment reconnu que les jeunes sont au cœur de l’innovation. Quelles sont les mesures que prend le gouvernement pour soutenir les jeunes Gabonais qui ont des projets dans le secteur des TIC et des télécommunications ?

Le chef de l’Etat, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, fait de l’investissement humain durable une priorité. Les jeunes et les femmes occupent une place de choix dans cette stratégie. Lire la suite ici sur Le Nouveau Gabon.

Propos receuillis par Beaugas-Orain Djoyum

​Pastor Ngoua N’neme : « Ces deux câbles garantissent au Gabon une capacité internationale de premier choix »

Le plan sectoriel Gabon numérique du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) du président de la République Ali Bongo promettait de faire du Gabon à l’horizon 2016 un pays disposant d’une infrastructure numérique sur l’ensemble de son territoire, permettant le développement d’une large gamme de services « favorisant un saut qualitatif majeur dans les services sociaux et l’éclosion des piliers du Gabon Émergent ».

Dans un entretien accordé à Beaugas-Orain Djoyum, à lire sur le site d’informations Le Nouveau Gabon, le ministre gabonais en charge de l’Economie numérique et de la Poste, Pastor Ngoua N’neme, fait le point à quelques mois de cette échéance de 2016.

Pour le ministre, le Gabon est engagé dans un vaste chantier de construction d’infrastructures de TIC et Télécommunications, notamment les chantiers de construction de la fibre optique et des installations pour les technologies 3G et 4G. « A ce jour, le Gabon s’est doté d’une connectivité internationale importante en se connectant au câble ACE (African Coast to Europe) d’une capacité allant jusqu’à 5,6 Térabits/s. Il s’ajoute au câble SAT3 déjà en exploitation par Gabon Télécom et qui propose une capacité de 800 Mégabits/s. Ces deux câbles garantissent au Gabon une capacité internationale de premier choix », explique-t-il.

Dans cet entretien, il indique par ailleurs que le Gabon a pour ambition de positionner son incubateur de projets du secteur des TIC comme un pôle numérique de rencontre. Il annonce d’ailleurs que les premiers projets TIC de jeunes Gabonais seront sélectionnés dès le mois prochain, en août 2015.

 

L’entretien complet ici