[Digital Business Africa] – La série d’accusation américaine au motif d’espionnage à l’encontre de l’opérateur télécoms chinois Huawei n’en finit plus. Dernier épisode en date, l’Agence de renseignement américaine accuse l’opérateur d’être financé par les services de renseignements chinois, en l’occurrence de l’armée populaire chinoise, de la commission nationale de sécurité chinoise et d’une partie du renseignement national.
Selon le journal américain The Timesqui révèle l’information, la CIA aurait même alerté ses partenaires de l’alliance Five Eyes qui regroupe, en plus des Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
En réponse, et comme à son habitude, l’opérateur chinois Huawei a rejeté en bloc toutes ces accusations, refusant même de commenter « les allégations non fondées et sans aucun élément de preuve provenant de sources anonymes ».
De manière
concrète, ces accusations viennent saper encore un peu plus l’image déjà ternie
de Huawei, qui essaie depuis de redorer son blason auprès de plusieurs
pays. Huawei le martèle : Elle est une entreprise chinoise, un acteur
privé et indépendant !
Visiblement pas suffisant pour rassurer les pays européens, qui pour certains, ont suivi l’exemple américain en excluant Huawei de tous les travaux d’installation et d’équipements en 5G.
[Digital Business Africa] – « Huawei peut se targuer d’une riche expérience de standard irréprochable en matière de fourniture de solutions technologiques en Afrique». C’est la substance d’un communiqué du groupe chinois de télécommunications Huawei publié le 18 avril 2019, dans lequel il rejette en bloc les accusations d’espionnage du siège de l’Union africaine. Selon le groupe, les services qu’il assure en matière de TIC à l’Union africaine sont emprunts d’une loyauté sans faille.
« Huawei n’a pas accès au data center de l’UA, data center qui est contrôlé et géré par son staff dédié aux Nouvelles technologies », renseigne l’opérateur dans son communiqué. Il précise ensuite qu’actuellement un nombre très limité de données non essentielles de l’UA est sauvegardé sur les serveurs et autres supports techniques qu’il fournit. De manière précise, Huawei affirme que ces données secondaires sont domestiquées, centralisées et gérées par le staff de l’UA en charge des questions TIC.
Dans sa contre-offensive médiatique, le groupe Huawei a reçu des soutiens de taille, celui du président de la Commission de l’Union africaine, le tchadien Moussa Faki Mahamat, ainsi que celui de l’ancien premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn qui ont publiquement affirmé que Huawei restait loyal à l’institution panafricaine dans le cadre des services qu’il fournit. Il s’agirait, selon ces deux personnalités, d’affirmations non fondées dont l’objectif serait de jeter du discrédit sur l’Union africaine, ainsi que sur l’opérateur chinois.
Même si ces propos
viennent apporter une sorte de bouffée d’oxygène à Huawei, il n’en demeure pas
moins que l’opérateur est depuis plusieurs mois obligé de batailler sur la
défensive.
En plus d’être accusé d’espionner le siège de l’Union africaine, Huawei est également accusé par les Etats-Unis d’être un pion des renseignements chinois qui travaille à la solde du gouvernement de Chine.
Dans la foulée,
l’administration américaine a pris des sanctions à l’encontre de l’opérateur et
lui a refusé les autorisations nécessaires pour vendre ses équipements pour
l’important marché de la 5G.
Le géant chinois des technologies Huawei va déployer la 5G pour la première fois en Egypte lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2019), qui aura lieu dans le pays cet été, a annoncé dimanche le ministre des Télécoms égyptien.
“Huawei va mettre en oeuvre les premières expériences de la 5G au stade du Caire lors des matchs de la CAN“, a annoncé le ministre des Télécoms Amr Talaat, dans un communiqué du gouvernement. “L’Egypte souhaite coopérer avec Huawei dans le domaine de l’intelligence artificielle, du transfert de technologie et de la 5G”, a-t-il ajouté.
Plusieurs pays mènent une campagne intense à travers le monde contre le fabricant chinois, évoquant des risques d’accès par les services de renseignement de Pékin aux communications 5G, la nouvelle génération ultrarapide de l’internet mobile. Huawei nie ces accusations en bloc.
M. Talaat a assisté dimanche à une rencontre entre le
Premier ministre égyptien Moustafa Madbouli et des responsables de Huawei au
Caire, selon le communiqué.
En février, le ministère des Télécoms avait annoncé que l’entreprise chinoise avait exprimé sa volonté de créer, en Egypte, sa première plateforme de données pour le “cloud“, services d’informatique dématérialisée, en Afrique et au Moyen-Orient. La CAN se déroulera du 21 juin au 19 juillet. Le Stade international du Caire est l’un des six terrains qui accueilleront les 24 équipes qualifiées pour la compétition.
[Digital Business Africa] – A l’heure du tout numérique, les réseaux sociaux peuvent également être utilisés pour lutter contre les maladies, ou du moins pour les prévoir. C’est en tout cas l’idée qu’a eu le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) qui va s’appuyer sur les réseaux sociaux afin de montrer que la plupart des parents font confiance aux vaccins pour protéger leurs enfants.
« Dans un contexte de résurgence de maladies
évitables par la vaccination, la campagne de l’UNICEF s’appuiera sur les
réseaux sociaux afin de montrer que la plupart des parents font confiance aux
vaccins pour protéger leurs enfants. Nous voulons
que le message #VaccinesWork devienne viral. Les vaccins sont sans danger et
ils sauvent des vies. Cette campagne est l’occasion de montrer au monde que les
réseaux sociaux peuvent être un puissant moteur de changement et de fournir aux
parents des informations fiables sur les vaccin», explique
Robin Nandy, Chef, Vaccination de l’UNICEF.
L’agence onusienne lancera une
nouvelle campagne mondiale le 24 avril 2019 sur les réseaux sociaux pour
rappeler aux communautés et notamment aux parents qu’ensemble, ils peuvent
protéger tout le monde grâce aux vaccins.
Cette nouvelle campagne sur les réseaux sociaux sera lancée en association avec la Fondation Bill & Melinda Gates, l’Organisation mondiale de la santé et Gavi, l’Alliance du Vaccin. Durant la période de campagne, la Fondation Bill & Melinda Gates reversera 1 dollar des États-Unis à l’UNICEF pour chaque mention « J’aime » ou partage de publication comportant le hashtag #VaccinesWork sur les réseaux sociaux, à concurrence de 1 million de dollars Us pour que tous les enfants aient accès aux vaccins vitaux dont ils ont besoin.
[Digital Business Africa] – Dans un entretien accordé à Digital Business Africa, le directeur général du Groupement Interbancaire Monétique de l’Afrique Centrale (Gimac), Valentin Mbozo’o, a indiqué que les transactions de monnaie électronique de l’ensemble des 12 opérateurs mobiles de la zone Cémac offrant ce service sont passées en montant cumulé de 4700 à 8296 milliards de francs CFA de 2017 à 2018. Et en termes de nombre des transactions, les transactions de monnaie électronique ( Mobile Money) représentent 99% l’essentiel de l’activité.
Pour mieux organiser le secteur
monétique dans la zone Cémac, le gouverneur de la Béac, Abbas Mahamat Tolli, avait
signé le 10 août 2018 l’instruction n° 001/GR/2018 relative à la définition de
l’étendue de l’interopérabilité et l’interbancarité des systèmes de paiement
monétique dans la Cémac.
Depuis le 1er octobre 2018 donc, selon cette instruction, tous les réseaux monétiques et tous les réseaux de transfert d’argent opérant dans la CEMAC sont tenus de déclarer les statistiques de leurs opérations à la BEAC et au GIMAC. D’où ces chiffres présentés par le DG du Gimac.
« Pour tenir compte de l’évolution du paysage en termes de nouveaux instruments de paiement, avec le développement exponentiel du Mobile money, technologie épousant mieux que la carte les modes de vie des populations de la Cémac, ainsi que des transferts d’argent, le Gimac s’est doté d’un plan stratégique triennal 2018-2020, reposant essentiellement sur la mise en œuvre de l’interopérabilité des mobiles, ainsi que l’intégration des transfert d’argent, pour une convergence des transactions Carte, Mobile et Transferts. Ceci non seulement pour tenir compte de l’évolution du paysage en termes de nouveaux instruments de paiement dans notre sous-région, mais surtout pour accentuer la dématérialisation des paiements par la généralisation à toutes les couches de la population de la Cémac de l’usage bénéfique des instruments de paiement électronique », expliquait il y a quelques mois Valentin Mbozo’o, le DG du Gimac, sur Digital Business Africa.
[Digital Business Africa] – Le directeur général du Groupement Interbancaire Monétique de l’Afrique Centrale (Gimac), Valentin Mbozo’o, explique les raisons du retard enregistré dans la mise en place de l’interopérabilité intégrale des paiements électroniques auprès des opérateurs télécoms et auprès des banques de la sous-région.
Valentin Mbozo’o a participé au Salon Osiane 2019 qui s’est tenu du 16 au 18 avril 2019 à Brazzaville au Congo. Digital Business Africa qui y était également a profité de l’occasion pour faire le point de la mise en place de l’interopérabilité intégrale des systèmes de paiement électronique en Afrique centrale.
En effet, pour mieux organiser le secteur monétique dans la zone Cémac, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac), Abbas Mahamat Tolli, a signé le 10 août 2018 l’instruction n° 001/GR/2018 relative à la définition de l’étendue de l’interopérabilité et l’interbancarité des systèmes de paiement monétique dans la Cémac. Depuis le 1er octobre 2018 donc, selon cette instruction, tous les réseaux monétiques et tous les réseaux de transfert d’argent opérant dans la CEMAC sont tenus de déclarer les statistiques de leurs opérations à la BEAC et au GIMAC.
Par ailleurs, l’instruction n° 001/GR/2018 relative à la définition de l’étendue de l’interopérabilité et l’interbancarité des systèmes de paiement monétique dans la Cémac vise l’organisation d’une interopérabilité intégrale, l’extension de l’interopérabilité de la carte bancaire à celle mobile, voire aux autres instruments de paiement électronique, afin de décloisoner les différents réseaux monétiques opérant dans la sous-région.
En termes plus clair, depuis le 31 mars 2019 comme l’indique cette instruction du gouverneur de la Béac, en zone Cémac, il devait être possible pour chaque habitant de la zone Cémac de faire les transactions financières entre son compte mobile de paiement électronique et son compte bancaire. Et vice-versa. Aussi, il devait être possible à un abonné d’Airtel Money par exemple d’effectuer un transfert d’argent vers le compte d’un abonné d’Orange Money. Ce qui n’est malheureusement pas le cas à ce jour. Pourquoi ces retards ? Valentin Mbozo’o explique à Digital Business Africa.
Digital Business Africa : Vous avez participé au Salon Osiane 2019
où vous avez tenu un exposé sur « l’interopérabilité des systèmes
bancaires dans un paysage digitalisé ». Pour ceux qui n’y étaient pas, que
retenir de votre présentation ?
Valentin Mbozo’o : J’aimerai tout d’abord vous remercier
de l’opportunité que vous m’offrez de parler de la participation du GIMAC à ces
assises, dont le thème portait sur le développement de la confiance numérique
pour garantir une économie prospère. Salon placé sous le haut patronage du
Premier Ministre de la République du Congo, ayant présidé en personne la
cérémonie d’ouverture du salon des technologies de l’information et de
l’innovation Osiane 2019, qui s’est tenue le 16 avril 2019 à Brazzaville.
De la présentation de
l’interopérabilité des systèmes bancaires dans un paysage digitalisé, après
avoir rappelé que l’interopérabilité consistait en l’opérationnalité des
instruments de paiement d’un système sur tout autre, il fallait retenir le fait que seuls les
systèmes bancaires de paiement interopéraient. Le reste des outils digitaux de
l’environnement numérique bancaire étant susceptible d’interagir avec une
complexité accrue au niveau du Système d’Information Bancaire (SIB), pour une
meilleure contribution à cette mission.
En dehors de cela, dans le cadre de la conférence portant sur le numérique et l’inclusion financière, j’ai fait l’état des lieux ainsi que la cartographie des offres de services de paiement dans la sous région CEMAC, avec un focus sur l’acteur majeur de l’interopérabilité intégrale qu’est le Groupement Interbancaire Monétique de l’Afrique Centrale (GIMAC), tout en relevant l’immense incidence qu’allait avoir en termes d’accélération, la mise en œuvre de l’interopérabilité intégrale, consistant en la convergences des transactions entre les Cartes bancaires, les Mobiles Money et Banking, ainsi que les transferts.
Quant à l’atelier sur le thème du
digital et le monde financier, l’essentiel à retenir portait sur l’évolution de
la digitalisation des acteurs du monde financier, du traitement manuel des
transactions financières à la numérisation totale des processus actuels, en
passant par l’époque de la semi digitalisation.
Digital Business Africa : Les opérateurs offrant les services de
paiements électroniques devaient depuis le 31 mars 2019 effectuer
l’interopérabilité des systèmes des paiements électroniques en zone Cemac tel
qu’indiqué par une directive de la BEAC. Pourquoi ce n’est pas encore
effectif ?
Valentin Mbozo’o : En réponse à cette question, je dirai
que l’interopérabilité sous régionale des paiements par carte GIMAC est
effective depuis 2015, et compte à ce jour 45 banques opérationnelles au
travers de notre plateforme.
Quant au démarrage du volet Mobile Money, Mobile Banking et des transferts, volet capital et innovant de l’interopérabilité intégrale dont la date limite d’application des articulations de l’instruction de Monsieur le Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) du 10 août 2018, était fixée au 31 mars 2019, un certain nombre d’acteurs ayant participé à la phase pilote sont dans la phase de pré production, en attendant le feu vert de leur mise en production une fois que les volets compensation et garantie des transactions interopérables de l’activité par les acteurs ne disposant pas de compte à cet effet à la Banque Centrale, seront opérationnalisés.
Les transactions de monnaie électronique sont passées en montant cumulé de 4700 à 8296 milliards de francs CFA de 2017 à 2018. En termes de nombre des transactions, l’on est passé de 303 à 572 millions au cours de la même période, le Mobile Money représentant à lui seul 99% l’essentiel de l’activité. Valentin Mbozo’o
Digital Business Africa : Quelles sont les explications de ce
retard du côté des opérateurs télécoms offrant les services de mobile
money ?
Valentin Mbozo’o : Le retard qu’il y a eu avec certains
opérateurs s’explique par des hésitations à se lancer dans l’interopérabilité
régionale, après avoir longtemps fonctionné en vase clos. Si la notion
d’interopérabilité est largement connue des banques sur le volet carte, pour
les opérateurs télécoms de Mobile Money ce concept demeure encore nouveau.
Aussi, il a fallu plusieurs séances de travail ainsi que des ateliers de
sensibilisation, afin d’assoir le concept et le bien-fondé de
l’interopérabilité des services Mobile Money auprès de ceux-ci, aujourd’hui très
impliqués dans la phase pilote.
Digital Business Africa : Pourquoi tous les opérateurs télécoms
offrant les services de mobile money en Afrique centrale n’ont pas participé à
la phase pilote ?
Valentin Mbozo’o : Tout simplement parce qu’une phase
pilote s’entend toujours avec un échantillon de participants au système. Par
ailleurs, la phase pilote de validation de l’effectivité opérationnelle des
offres de services de l’interopérabilité intégrale ne pouvait pas se faire avec
l’ensemble des participants donnés au système.
Digital Business Africa : Qu’en est-il des banques ? Permettent-elles
déjà l’interopérabilité des systèmes des paiements électroniques en zone
Cemac ?
Valentin Mbozo’o : Si l’interopérabilité sous régionale des
paiements par carte GIMAC est déjà effective depuis 2015 avec les statistiques sus
rappelées, un certain nombre de banques ayant participé à la phase pilote au
travers du Mobile Money ou Banking, se trouve fort heureusement en phase de pré
production, avec comme annoncé supra leur mise en production imminente.
Digital Business Africa : A ce jour, quels sont les derniers
chiffres des opérations et transactions de la monnaie électronique en zone
Cémac ?
Valentin Mbozo’o : Les transactions de monnaie électronique sont passées en montant cumulé de 4700 à 8296 milliards de francs CFA de 2017 à 2018. En termes de nombre des transactions, l’on est passé de 303 à 572 millions au cours de la même période, le Mobile Money représentant à lui seul 99% l’essentiel de l’activité.
Propos recueillis par Beaugas-Orain Djoyum, Digital Business Africa
[Digital Business Africa] – Chaque jour dans le monde, les services
postaux font la différence dans la vie des gens et des communautés. En fournissant
à tous des services abordables, fiables et dignes de confiance (envoi et
distribution des lettres et des colis, transferts d’argent même dans les
endroits les plus reculés), la Poste promeut l’inclusion sociale.
A l’ère du numérique, la Poste s’est par ailleurs positionnée comme un acteur majeur du commerce électronique mondial et un partenaire de distribution évident, pour les entreprises qui vendent leurs produits en ligne.
Conscients de l’importance de la Poste dans le développement économique des pays, le gouvernement, dans le domaine postal s’est engagé à faire de la poste camerounaise un secteur moderne, composante essentielle de l’économie nationale. Cette modernisation suppose donc, non seulement la transformation numérique du secteur, mais aussi son assainissement, et la mise en place d’une régulation efficace.
C’est dans cette optique que le gouvernement, à travers la Commission postale a lancé ce 18 avril 2019 une opération spéciale de recouvrement des droits d’entrée à l’exercice de l’activité postale par les opérateurs privés postaux. Son objectif ? amener tous les opérateurs à se mettre en règle vis-à-vis des lois et règlements en matière d’obtention des autorisations requises, en déposant un dossier conforme et en payant les droits requis pour l’exercice de l’activité postale.
« En effet, le diagnostic réalisé sur le terrain fait ressortir que l’activité privée postale s’exerce au Cameroun dans l’informel, sans aucun respect des lois et règlements de la République. Certains de ces opérateurs ont certes déposé un dossier en vue d’une autorisation d’établissement ou d’exploitation d’un réseau postal, mais ceux-ci ne remplissent toujours pas les conditions requises », a expliqué Mme Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications, à Yaoundé lors de la cérémonie officielle de lancement de la campagne de recouvrement.
La campagne comportera pour ce faire,
une phase de sensibilisation sur l’étendue du territoire national à Yaoundé,
Douala, Bafoussam et Ngaoundéré, puis une deuxième phase consacrée au
recouvrement des droits dus aux opérateurs privés par l’Etat du Cameroun au
titre de l’exercice de l’activité postale, en application des dispositions
réglementaires.
Mais, la ministre a précisé qu’un
délai de 60 jours sera accordé aux opérateurs, pour se conformer à la
réglementation, concernant leur situation administrative et le paiement de
leurs impôts.
« Passé ce délai, la phase répressive sera engagée et tous les opérateurs
qui ne se seront pas conformés à la réglementation subiront les sanctions
prévus par les textes en vigueur. Et l’Etat procèdera au recouvrement spontané
des sommes dues », a-t-elle précisé.
[Digital Business Africa] – « Émue, honorée d’avoir été nominée puis sélectionnée comme lauréate du Prix Margaret 2019 – Femme Digitale Africaine par la #JF19 (Journée de la Femmes Digitale 2019, ndlr). Je le dédie à belle famille CAYSTI, à chaque parent qui nous fait confiance et aux Partenaires qui nous accompagnent et à la brillante équipe TheBureau. La route est très longue, la synergie avec chacun de vous permettra d’avoir un impact. » C’est ainsi que s’est adressée Arielle Kitio Tsamo, la CEO de CAYSTI, ce 20 avril 2019 à ses 1500 followers sur la plateforme LinkedIn.
La jeune camerounaise a en effet été, avec la Française Julie Davico-Pahin (Ombrea), lauréates des prix Margaret, remis le 17 avril 2019 lors de la Journée de la femme digitale. Elles sont respectivement sacrées femme européenne de l’année et femme africaine de l’année.
Le prix récompense les femmes qui veulent “changer le monde” par la technologie en créant leur start-up. Selon Delphine Rémy-Boutang, la fondatrice de l’événement, cette récompense rend hommage à Margaret Hamilton, l’informaticienne du MIT qui a créé le système embarqué du programme spatial Apollo. Pour l’organisatrice, c’est également une occasion d’alerter sur la disparition des femmes dans le monde digital, alors que dans les décennies précédentes, elles participaient à l’aventure de l’informatique.
La Journée de la Femme Digitale s’est tenue à Paris à la Maison de la Radio avec de nombreux temps forts lors des rencontres, débats et partages d’expériences. Ceci avec tour à tour des personnalités féminines comme Anne Rigail (Directrice Générale d’ Air France), Fabienne Dulac (DG d’Orange France), Salwa Toko (Présidente du CNNUM), Sophie Viger (Directrice de l’Ecole 42), Carlo Purassanta (Président de Microsoft France) ou encore Momar Nguer (Directeur Général de TOTAL, Marketing & Services).
Une
tête pleine de codes
Doctorante en génie logiciel à
l’Université de Yaoundé I, Arielle Kitio a lancé en 2017 la Cameroon Youth
School Tech Incubator, baptisée Caysti. Un centre d’éveil technologique pour les
enfants âgés de 6 à 15 ans. Pour mieux transmettre la passion aux enfants
et aux filles en particulier, Caysti a mis en place un logiciel intuitif et
ludique appelé abcCode. A travers ce logiciel, ces jeunes apprennent le langage
du code en français, en haoussa et en wolof. Sa start-up a déjà formé plus
de 5 000 personnes et vise la formation de
100 000 jeunes d’ici à 2020.
« Sélectionnée parmi les quatre premiers du prestigieux programme TechWomen, je suis une mentor régulière certifiée qui croit fermement au pouvoir de l’éducation, de la culture du mentorat et du leadership par l’exemple. J’avais l’habitude de voir les TIC comme un outil stimulant, puissant et transversal qui représente une énorme opportunité pour les pays en développement comme le Cameroun. Cette vision est à la base de ma passion pour les TIC et, par l’entremise de Caysti, j’ai l’intention de la partager avec mes pairs et les plus jeunes. Ensemble, nous utiliserons les TIC et la technologie en général pour mieux vivre dans notre communauté », expose-t-elle
C’est à l’âge de 15 ans qu’Arielle
Kitio obtient son Bacc C avec mention. Très vite, elle obtient son Master en
informatique option Cloud Computing avec mention très bien, avec à la clé un
stage de master à l’Institut National Polytechnique de Toulouse.
Arielle Kitio a déjà dans sa gibecière plusieurs distinctions : ambassadrice du Next Einstein Forum au Cameroun (elle a organisé en décembre 2018 à Yaoundé la Semaine africaine de la Science), classée dans Forbes 30 Under 30 Afrique, lauréate de l’Award TechWomen 2016 (Etats-Unis), finaliste du programme Queen’s Young Leaders en 2016 ou encore lauréate du Prix Afrique Innovante 2018.
« Dream Big, Work Smart, Be Resilient »
September 2016. Starting the TechWomen experience with our #237 Flag in hands. What an honnor! What a Blessing!
Le conseil le plus important que je donnerai aux jeunes est de rêver grand. Notre première limite est celle que nous nous imposons. L’autre conseil tient en une seule phrase résultante d’une compilation de conseils qui m’ont inspiré : « Dream Big, Work Smart, Be Resilient, Surround yourself by people you are marter, Tell your story ».Arielle Kitio Tsamo
Celle qui a été mentor à Technovation, à Protège QV ou encore à la fondation Denis & Lenora Foretia, n’hésite pas de transmettre sa passion et d’encourager les jeunes à se surpasser. En 2017, sur Digital Business Africa (alors TIC Mag), Arielle Kitio conseillait aux jeunes africains de rêver grand, de travailler et de persévérer : « Le conseil le plus important que je donnerai aux jeunes qui, comme moi, se sentent la mission d’être le plus utile possible à l’émergence de leur patrie, de l’Afrique et l’humain tout simplement (indépendamment de race, de l’obédience religieuse, etc…) est de rêver grand. Notre première limite est celle que nous nous imposons.
L’autre conseil tient en une seule phrase résultante d’une compilation de conseils qui m’ont inspiré : « Dream Big, Work smart, Be Resilient, Surround yourself by people you are marter, Tell your story ». J’ajouterai à cela deux citations : «1000 failures make 01 Success… learn how successful people deal with their failures rather than focussing on their successes » de JACK MA et « We need a new generation of problem solvers, who see further and work smarter » de S.E. Paul Kagame, Président de la République du Rwanda », recommandait-elle.
[Digital Business Africa] – Alors que l’économie mondiale traditionnelle connaît un ralentissement à l’échelle mondiale, la courbe de croissance du secteur lié au numérique enregistre plutôt une envolée. Une envolée qui entraine avec elle d’énormes retombées dont l’Afrique peut et doit tirer profit.
C’est en tout cas le message qu’est venu adresser Vera Songwe, la Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies qui a effectué une visite officielle au Cameroun du 16 au 18 avril 2019. Elle a durant son séjour rencontré au Palais de l’Unité le président Camerounais Paul Biya qui lui a accordé une audience. Une visite au cours de laquelle Vera Songwe a une fois de plus appelé les Etats africains à investir plus dans l’économie numérique et à bénéficier au besoin du soutien de la CEA dans cette aventure.
« Nous avons parlé du fait que la CEA vient de lancer un centre d’économie numérique et nous espérons que nous pouvons partager et apporter notre expérience et notre soutien aux gouvernements d’Afrique centrale et de toute l’Afrique en générale dans l’optique d’accélérer le développement et la croissance de l’économie numérique pour créer plus d’emplois sur le continent », explique Vera Songwe.
Justement, ce centre d’excellence en matière d’identité, de commerce et d’économie numérique regroupe divers types de compétences en termes de commerce, de statistiques, de technologie, de gestion des projets, de politiques et d’investissements axés sur l’agenda numérique de l’Afrique.
Pour Vera Songwe, l’idée c’est de
« former la jeunesse africaine de
manière à ce qu’elle puisse saisir toutes les opportunités possibles, surtout
celles en matières d’économie numérique ».
[Digital Business Africa] – En Angola, c’est une licence à 120 millions de dollars que vient de décrocher l’opérateur télécoms Telstar. « La société angolaise Telstar a remporté l’appel d’offres public international pour le quatrième opérateur de télécommunications en Angola », annonce le ministre angolais des Télécommunications, José Carlos da Rocha.
De ce fait, l’opérateur s’est vu attribué du gouvernement angolais cette licence, alors qu’il était en compétition avec 27 autres entreprises, dont le géant des télécoms sud-africain MTN.
Avec cette nouvelle entrée, les opérateurs télécoms en Angola seront désormais au nombre de quatre. Telstar devra en effet batailler très dur pour se faire une place sur ce marché, dominé par Unitel qui concentre 80% des parts de marché, et Movicel qui concentre les 20% restants. Il faudra également compter avec la compagnie publique Angola Telecom. Selon les prévisions de Telstar, son réseau sera opérationnel d’ici un an, soit en 2020.
[Digital Business Africa] – Le groupe suisse Seedstars annonce le lancement, en association avec First Growth Ventures de Seedstars Africa Ventures, du financement des entreprises innovantes les plus prometteuses de l’Afrique. Il s’agit du « fonds pour l’Afrique subsaharienne d’une taille cible de 100 millions de dollars, qui permettra de réaliser des investissements minoritaires en early-stage allant de 250 000 USD à 5 millions USD dans les entreprises les plus prometteuses et innovantes, à travers différents secteurs et pays », explique Seedstars dans un communiqué.
On apprend également de ce communiqué que le fonds devrait effectuer ses premiers investissements d’ici la fin de l’année 2019. Jusqu’ici, Seedstars est déjà présent dans plus de 20 marchés d’Afrique subsaharienne, et dispose de hubs physiques dans des pays clés tels que l’Afrique du Sud, le Nigéria, la Côte d’Ivoire et la Tanzanie.
Avec donc le lancement de Seedstars Africa Ventures, le fonds
disposera d’une présence locale forte et de ressources à travers l’Afrique.
[Digital Business Africa] – Annoncé depuis plusieurs mois sur le continent africain, c’est finalement le Maroc qui a été choisi par Orange cyberdéfense, branche du groupe français Orange dédié à la cyber sécurité pour son implantation en Afrique. Basée dans la ville de Casablanca, cette première filiale africaine du groupe a vocation à devenir le pilier de l’implantation et du développement du groupe dans le Maghreb et en Afrique subsaharienne.
«C’est un service supplémentaire que nous proposons à nos clients dans le royaume pour leur permettre d’amorcer leur transformation digitale en toute sérénité. Nous allons également investir dans le domaine de la formation avec le tissu académique marocain afin d’assurer le meilleur niveau d’expertise», explique Yves Gauthier, directeur général d’Orange Maroc, cité par le journal Jeune Afrique.
Concenant le choix du Maroc pour abriter la filiale de lancement de sa filiale africaine, Orange évoque les défis majeurs auxquels doivent faire désormais face l’Algérie, le Maroc et la Tunisie en matière de cybercriminalité. A titre d’illustration, pour la seule année 2017, la direction générale de la Sûreté nationale d’Algérie a recensé environ 2 130 affaires liées à la cybercriminalité. Une donnée encore bien plus inquiétante lorsqu’on sait que ce chiffre représente le double du nombre d’affaires enregistrés en 2016, soit un an plus tôt.
[Digital Business Africa] – LaCôte d’Ivoireconnait un dynamisme économique incarné par des jeunes entrepreneur.e.s décomplexé.e.s qui investissent tous les secteurs. Blue Bag Africa a dévoilé cette semaine sa liste des 15 jeunes entreprises les plus innovantes de Côte d’Ivoire en 2019. Digital Business Africa vous les présente :
1 . AKIL TECHNOLOGIES
AKIL TECHNOLOGIES
Le trio Abou Koné, Franck Boni et Josselin Kouco a fondé AKIL Technologies en 2016, une entreprise de services numériques offshore dont la solution-phare AKILCAB, est une suite logicielle basé sur le système SYSCOHADA qui permet désormais aux experts comptables d’offrir à leurs clients l’édition et la télétransmission des états financiers, la saisie d’écriture et la production des états comptables entièrement dématérialisé. 50 cabinets et experts comptables sont sur la plateforme en beta, avec une cible de 1000 d’ici fin 2019 en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Sénégal.
« Vite Fait… Bien Frais ! » Telle est la devise d’APERO ABIDJAN, le premier service ivoirien de livraison de packs d’apéro à domicile. Ouvert de 19h à 4h du matin, APERO ABIDJAN livre des packs (packs Gin Tonic, Cuba Libre etc…) qui comprennent des boissons, glaçons et snacks. Les livraisons se font dans une durée maximale d’une heure. Son pari pour 2019 ? Faire passer APERO ABIDJAN d’un service de dépannage à l’essentiel des soirées abidjanaises.
Marcel YAO a fondé ATRE MARCHE, un marché virtuel qui permet de faire ses achats de produits vivriers en ligne et de se faire livrer chez soi. Avec plus de 450 produits locaux et importés répertoriés y compris l’akpi et la petite cola, ATRE MARCHE permet de passer une commande sur leur site web, via l’application disponible sur Playstore ou par messenger. La jeune entreprise compte à ce jour plus de 500 clients réguliers et près de 50 fournisseurs, le tout piloté par une équipe de 9 personnes. Avec des services diversifiés tels que la vente en gros et au kilo, ATRE MARCHE fait le pari de faciliter le quotidien des ivoiriens.
DIASPO4AFRICA.com connecte la diaspora à des promoteurs de projets locaux pour créer de la richesse. Sa plateforme a attiré l’inscription de plus de 1500 entrepreneurs dans 11 pays d’Afrique francophone pour 300 projets sélectionnés à ce jour. En 2018, DIASPO4AFRICA compte 100 comptes d’investisseurs actifs de la diaspora et a facilité pour 196 millions de FCFA en levée de fonds pour des projets locaux.
EASY est une conciergerie connectée qui propose de faire la collecte de votre linge pour traitement (lavage, repassage) et vous le livrer en 48 heures. Fondée par Anin Rebecca Jocelyne, EASY offre un service d’abonnement (à partir de 2 passages par mois pour 30 vêtements par mois et plus) ou de la collecte sur-demande. Avec plus de 500 courses réalisées, la jeune entreprise vient de réussir une première levée de fonds d’un investisseur canadien et compte bien accélérer sa performance en 2019.
Fondatrice de la filiale de JUMIA en Côte d’Ivoire puis ex-Directrice Générale de JUMIA au Nigéria, Fatoumata Bâa créé JANNGO, le premier « social start-up studio » en Afrique, ou plus simplement, une start-up qui en lance d’autres. En mai 2018, Fatoumata Bâ a réussi une levée de fonds d’amorçage d’un million d’euros et a lancé sa première startup-plateforme : JEXPORT.
Avec une quinzaine de collaborateurs,
JEXPORT est une solution digitale clé en main qui simplifie la logistique à
l’import-export pour les PME : elle permet d’obtenir devis et demandes
d’expéditions en ligne, de gérer les documents d’accompagnement des marchandises
et de suivre les colis en temps réel.
C’est en Côte d’Ivoire où il vivra 10 ans, puis au Canada que Patrick Nikiema développe une passion particulière pour le cigare. Sa vision étant de créer la première marque de cigares pensée et destinée au marché africain. C’est chose faite en 2016 où il lance la production de cigares de sa marque qu’il dénomme Lyon Cigars qui utilise un tabac de qualité premium, tabac vieilli entre 2 et 3 ans puis roulé à la main. Fabriqué en République dominicaine, écoulé dans plusieurs pays (Nigéria, Burkina Faso, Togo, Luxembourg, Canada), on peut retrouver les Lyon Cigars dans les magasins Zino et au Dutty free de l’aéroport FHB d’Abidjan.
Besoin d’un plombier ou encore d’un
éléctricien dans l’urgence ? MONARTISAN est une plateforme de compétences
à la demande qui permet de trouver rapidement et facilement des artisans à
proximité de vous, testés, évalués et recommandés pour des travaux de
maintenance et de dépannage.
En 2018, c’est 280 commandes traitées et 6 contrats d’entreprise qui ont ainsi été honorés via la plateforme. Lauréat du Prix panafricain BMCE de l’Entrepreneur Africain, l’entreprise dispose grâce à ce prix d’un financement additionnel pour un objectif fixé de 1,000 commandes attendues en 2019.
NOFIPLAY est une application pionnière
de streaming de cinéma et de musique africaine. Sa particularité ? Plus
besoin d’Internet.
La startup a créé un logiciel propriétaire embarqué sur un boitier avec wifi intégré qui permet à tout autre appareil wifi (smart TV, PC chez vous ou votre smartphone en ville) de se connecter , pour regarder ainsi du contenu de divertissement. La startup dispose en outre d’un studio d’enregistrement et a créé un catalogue fourni de contenu local original. L’application NOFIPLAY est accessible via Android et AppStore pour un abonnement mensuel de 1,000 FCFA et une offre sans internet devrait suivre dans les prochains mois.
NVERSE se spécialise dans la collecte de cartouches d’encre usagées pour les reconditionner en de nouvelles cartouches, jusqu’à 35 % moins chers que le coût de nouvelles cartouches. Animé par un certain sens des affaires et aussi par une fibre écologique aime-til rajouter; Il lance NVERSE en 2016. Avec une équipe de 9 personnes et un chiffre d’affaires excédent 45 millions de FCFA en 2018, elle dessert essentiellement des entreprises-clientes et entend se lancer en 2019 dans la grande distribution. NVERSE a notamment remporté le Prix Industrie du Patronat Ivoirien en 2016.
Etche Noel est informaticien. En 2010, un membre de sa famille est touché par une grave maladie. Son neveu tombé malade d’une méningite, ne respectant pas sa date de rendez-vous, devient sourd. C’est le déclic, et il développe avec son cofondateur Jean-Claude Blay Niamkey, un service de rappel de vaccination par SMS qu’il élargit à un carnet de vaccinations en ligne.
Après un test en 2011 à l’Institut d’hygiène publique, le carnet électronique de vaccinations, baptisé OPISMS – qui coûte 1 000 F CFA par an –, bénéficie d’une convention du ministère de la Santé pour être lancé au niveau national en 2013. Quatre ans plus tard, OPISMS revendique une couverture de 600 000 personnes dans 165 centres de santé.
PORC IVOIRE lance le premier réseau
ivoirien de production et de distribution de
viande de porc bio. Selon la startup, la viande porcine est la viande la
plus consommée en Côte d’Ivoire.
Daniel Oulaï, son fondateur a développé un modèle ingénieux. L’entreprise forme des jeunes dans sa nouvelle ferme-école située à Man aux métiers de l’élevage porcin; les jeunes décidant de s’installer à leur propre compte sont ensuite fournis en aliment pour bétail à des conditions préférentielles et toute leur production est ensuite rachetée par PORC IVOIRE. L’entreprise vise la formation et l’installation de 1,000 jeunes auto-entrepreneurs sur les 5 prochaines années.
PROCOUTURE simplifie la vie et la gestion-clientèle pour les couturiers. Elle permet à tout couturier de montrer leur catalogue à des clients, d’enregistrer les mensurations du client, les dates de livraison et dotée d’un système de comptabilité — le tout à l’aide d’une interface très simplifiée pour des couturiers, même en situation d’illettrisme fonctionnel.
PROCOUTURE a à ce jour séduit plus de 500 couturiers qui paient un forfait mensuel. Emmenée par Souleymane Ouattara, Adama Bakayoko, Levi N’Dri Konan et Laure Epiphanie Vah, ce quatuor ambitionne d’étendre l’usage de PROCOUTURE à toute la sous-région.
Fondé par Mamadou Kwidjim Touré, ancien dirigeant de l’américain Général Electric pour l’Afrique et passé par l’IFC, Ubuntu Coin veut démocratiser la propriété de l’or pour les africains et afro-descendants. Ubuntu Coin a lancé «U-Gold» qui n’est pas une crypto-monnaie, mais un certificat numérique garanti par de l’or divisible et transférable sur la blockchain en temps réel. Ubuntu Coin a ainsi obtenu de l’or auprès de fournisseurs importants sur le continent et négocie un modèle de préfinancement de matériel et d’assistance technique pour les orpailleurs artisanaux en échange de la fourniture régulière d’or à prix réduit. Cette startup lancera une offre publique ouverte à tous les investisseurs au 2e trimestre 2019.
C’est avec un capital de 60 000 FCFA et 50 poussins que Ben Aziz Konaté lance VOLAILLE D’OR qui produit et vend des poulets de qualité en 2013. Aujourd’hui, le jeune entrepreneur âgé de 24 ans dirige une équipe de 17 employés permanents pour plusieurs milliers de têtes de volailles en production sur plusieurs sites et un chiffre d’affaires de plus de 100 millions en 2017. Un succès qui a valu à Ben Aziz de figurer dans la liste des 30 jeunes africains les plus prometteurs selon le classement 2018 de FORBES Magazine.
[Digital Business Africa] – Le géant d’internet américain Google a annoncé le 15 avril 2019 le lancement de son cycle de bourses d’études Google Africa Certifications qui vise à aider les développeurs à obtenir la certification des technologies Android, Web et Cloud de Google : « Cette année, nous proposons 30 000 opportunités de bourses supplémentaires et 1 000 subventions pour les certifications Google Associate Android, Web Mobile et Associate Cloud Engineer. Le programme sera dispensé par nos partenaires, Pluralsight et Andela, dans le cadre d’un programme d’apprentissage intensif conçu pour préparer les apprenants motivés à des rôles de niveau débutant et intermédiaire en tant que concepteurs de logiciels dans ces domaines », indique Google dans un communiqué.
De manière générale, à
travers ce programme, Google entend préparer les jeunes africains aux emplois
de demain en les dotant des compétences nécessaires en matière de
développement. Les certifications de Google sont développées autour d’une
analyse tâche-travail qui teste les apprenants pour déterminer les compétences
que les employeurs attendent des développeurs dans ces domaines.
« Nos initiatives continues axées sur la
formation aux compétences numériques, l’éducation et les opportunités
économiques, ainsi que le soutien aux startups et développeurs africains
témoignent de notre volonté d’aider à faire progresser un écosystème de
développeurs sain et dynamique. En apportant un soutien à la formation et aux
certifications, nous contribuerons à combler le fossé du chômage sur le
continent en augmentant le nombre de développeurs de logiciels utilisables »,
ajoute Google dans son communiqué.
[Digital Business Africa] – Alors que le sujet de la régulation ou non des OTT est régulièrement au-devant de l’actualité télécoms, le directeur général de la Sonatel, Sékou Drame a fait une sortie très remarquée sur la question. Dans une interview accordée au journal sénégalais Le Soleil, il affirme que la venue des OTT représente une plus-value qui a forcément amélioré beaucoup de choses, et apporté plusieurs facilités aux utilisateurs.
Cependant, il pense que la venue des OTT a également un impact, y compris dans les performances des entreprises télécoms qui ont vu, à l’instar de la Sonatel les revenus des différents segments voix fondre, au profit du segment data, qui n’est pas en l’état forcément plus rentable. Aussi, Sekou Drame se prononce en faveur d’une réforme fiscale qui devrait intégrer la taxation des OTT.
« Nous considérons que les services OTT apportent de la valeur pour nos clients. Par contre, nous pensons que la charge fiscale devrait être mieux répartie entre les opérateurs de télécoms et les OTT. A ce titre, nous avons plusieurs modèles qui sont en cours. En Europe, vous voyez une taxation de chiffre d’affaires qui nous semble être le mieux. Un autre modèle où cette fiscalité est répercutée ou collectée à travers le client est contreproductif. Nous pensons qu’il faut libérer les usages à tous les niveaux, pour que la transformation numérique puisse être une réalité dans nos sociétés », explique le directeur général de la Sonatel.
Au-delà d’une réforme fiscale impliquant les OTT, Sékou Dramé pense que pour survivre, il est désormais impératif pour les opérateurs, à l’instar de la Sonatel de diversifier leurs activités. « Aujourd’hui, on parle plus de transformation de notre business model et nous nous sommes préparés à ces changements. Face à cette baisse des revenus, nous avons su développer de nouveaux services pour répondre à l’attente de nos clients qui nous ont permis d’obtenir la croissance qui a été affichée. En dépit de la poursuite de la baisse du chiffre d’affaires international, le groupe Sonatel continue d’enregistrer des performances très solides sur les plans financier et commercial et à conserver son leadership. Ceci s’explique par notre capacité à proposer de nouveaux services, à passer de notre statut d’opérateur de connectivité à un opérateur de multiservices capable de fournir les services qui répondent aux attentes de nos clients ».
[Digital Business Africa] – Au Togo, la mise en place de l’Autorité de Certification électronique annoncée depuis mars 2018 devrait être effective, au cours de cette année 2019. C’est notamment ce qui en ressort d’un appel à Manifestation d’Intérêt public publié le 14 avril 2019 par l’ART&P du Togo, relatif au processus d’accréditation des prestataires de services de certification électroniques (« PSCE») ainsi que la certification des prestataires de services de confiance électronique en tant que prestataires de services de confiance qualifiés (« PSCQ») : « L’Autorité de Réglementation des secteurs de Postes et de Télécommunications (ART&P) a prévu dans le cadre de son budget 2019, des lignes pour financer la mise en place d’une Autorité de Certification Electronique et les procédures de certification ».
Cette opération « s’inscrit dans le processus de la mise en place de la chaîne de confiance au Togo. Par ce biais, l’ART&P souhaite, identifier les acteurs locaux qui souhaiteraient obtenir une accréditation en tant que Prestataire de Services de Certification Electronique (« PSCE») pour fournir des certificats électroniques permettant de signer des échanges électroniques de manière fiable et sécurisée et accéder au statut de Prestataire de Services de Confiance Qualifié (« PSCQ») pour fournir aux entreprises, aux administrations et au public un ou plusieurs services de confiance définis aux articles 89 et suivants de la LTE et au chapitre III du décret n°2018-062/PR », précise l’avis de manifestation d’intérêt publié par le régulateur togolais.
Pour ce qui est des missions de la
nouvelle instance, il s’agira principalement d’assurer l’accréditation et le
contrôle des prestataires des services de certification électronique. Ainsi,
elle devra « accréditer des
prestataires de services de certification électroniques (« PSCE») et certifier les
prestataires de services de confiance électronique en tant que prestataires de
services de confiance qualifiés (« PSCQ ») ».
[Digital Business Africa] – L’Agence de régulation des Postes et des communications électroniques (ARPCE) du Congo a indiqué ce 16 avril 2019 à Brazzaville au Salon Osiane 2019 que le point d’échange Internet congolais CGIX est désormais le premier point d’échange Internet sous-régional (Afrique centrale). Ceci avec le support de l’Union africaine qui a accompagné l’ARPCE dans ce projet. L’UA, par le biais de Moses Bayingana du département TIC et Infrastructures de l’Union africaine présent à Brazzaville, a par la même occasion reçu la reconnaissance et les remerciements d’Yves Castanou, le DG de l’ARPCE.
Yves Castanou a fait remarquer que contrairement au Congo Brazza, beaucoup de pays de l’Afrique centrale ont commencé la migration de leur point d’échange Internet à l’échelle sous-régionale, mais n’ont pas encore terminé. En plus du soutien de l’UA, l’ARPCE a noué des partenariats importants avec des Français (France IX) et des Allemands pour son accompagnement.
Maintenant, nous sommes capables d’accueillir les GAFA et les grands éditeurs et fournisseurs de contenus. Ces grands acteurs de l’économie numérique, pour venir s’interconnecter à votre point d’échange Internet, exigent une capacité de connexion de 10 Go. Maintenant, nous sommes capables de le faire. Pour nous, c’est une très bonne avancée Yves Castanou
« Dans le cadre de ce projet, nous avons mis un accent sur la formation. Il fallait que nos équipes de gestion du CGIX soient formés pour être capables de gérer le point d’échange sous-régional. C’est ce qui a été fait. Nous sommes reconnaissants de l’accompagnement de l’Union africaine. Aussi, il a fallu upgrader et mettre à niveau notre point d’échange Internet. Au départ, le CGIX était un point d’échange internet local. Aujourd’hui, avec tout ce qui a été fait, nous sommes un point d’échange Internet sous-régional. Le CGIX est devenu le point d’échange Internet de la sous-région Afrique centrale. Maintenant, nous sommes capables d’accueillir les GAFA et les grands éditeurs et fournisseurs de contenus. Ces grands acteurs de l’économie numérique, pour venir s’interconnecter à votre point d’échange Internet, exigent une capacité de connexion de 10Go. Maintenant, nous sommes capables de le faire. Pour nous, c’est une très bonne avancée », se réjouit le DG de l’ARPCE.
Interconnexion prochaine
avec l’Angola
Plus encore, le CGIX et le Gab-IX au Gabon sont déjà interconnectés, annonce Yves Castanou. Tout comme l’ARPCE envisage d’autres interconnexions avec plusieurs autres pays au rang desquels l’Angola. « Nous avons déjà signé un mémorandum avec notre voisin frère gabonais le Gab-IX. Les deux points d’échange Congo et Gabon sont déjà interconnectés. C’est une très bonne avancée. Nous sommes également en train de travailler avec les Angolais pour interconnecter le CGIX et l’Angonix. Le but c’est de s’interconnecter avec tous les points d’échange Internet possible », explique le DG de l’ARPCE.
Présent à Brazzaville pour le salon Osiane 2019, Pierre Dandjinou, le vice-président de l’Icann pour l’Afrique, salue cette avancée notable qu’il appelle depuis plus de dix ans dans les pays africains. Jean-Jacques Massima Landji, le représentant de l’UIT pour l’Afrique centrale et Madagascar, salue également cette initiative et remercie l’Union africaine qui finance ces projets « qui sont quand même de cinq millions de dollars avec le soutien de l’Europe et d’autres partenaires qui risquent encore d’arriver». « Vous avez le chemin de fer, c’est bien ! A présent, il faut mettre la locomotive qui va tirer les wagons. Si non, on va assister à la situation où l’on voit le chemin de fer, mais où on ne voit jamais les trains passer et ce sont les gens qui y marchent à pied. Il faut éviter cela », suggère-t-il. Pour lui, les conditions doivent être créées afin que start-uppeurs, les entreprises et PME puissent bénéficier des avantages qu’offre ce point d’échange Internet.
Le point d’échange Internet CGIX
Initié par l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques sous l’impulsion de son directeur général, le point d’échange Internet du Congo (CGIX) avait été lancé le 10 mai 2013 avec quatre acteurs connectés. Il s’agit de deux opérateurs de téléphonie mobile (MTN et Airtel) et de deux Fournisseurs d’Accès Internet fonctionnels (OFIS et Isecure Télécom).
En mai 2017, il avait été retenu par la Commission de
l’Union Africaine pour devenir le nœud Internet de la sous-région d’Afrique centrale.
C’est dans ce cadre qu’une migration de sa plateforme a été faite au cours du
mois d’août 2018 avec l’accompagnement technique de son partenaire France-IX.
D’après les informations disponible sur son site web, la plateforme CGIX est constituée d’un Core Network composé d’un switch Brocade MLX disposant de 40 ports de 1 Gbit/s et 16 ports de 10 Gbit/s ; d’un réseau de management ; d’un réseau de supervision (Observium) ; d’un réseau de services (Looking-glass, route server…) et d’un réseau de peering où sont connectés tous les opérateurs.
Source : CGIX
En janvier 2019 par exemple, le trafic au sein du CGIX avait
augmenté par rapport au mois de décembre 2018. Les débits Inbound et Outbound
moyens et les volumes de données entrant et sortant mensuels avaient augmenté
de plus de 65 %.
[Digital Business Africa] – La troisième édition du Salon des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane) s’est ouverte ce 16 avril 2019 à Brazzaville sous le thème « développer la confiance numérique pour garantir une économie prospère ».
Intervenant à l’ouverture officielle de ce salon, Léon Juste Ibombo, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a indiqué qu’Osiane 2019 se tient dans un contexte assez particulier, car face aux enjeux émergents et persistants de l’usage du web et des outils numériques, de la sécurisation des données personnelles, des transactions électroniques, des systèmes d’informations, de infrastructures critiques et de tous les réseaux de communications électroniques à large bande, les regards se tournent de plus en plus vers les autorités chargées de garantir la confiance numérique.
« Et garantir la confiance numérique, rappelle le ministre, n’est en effet rien d’autre qu’étendre aux territoires numériques au cyberespace la protection que nous devons à nos concitoyens, condition essentielle du respect des principes fondateurs de nos pays, et avant toute chose du respect de l’Etat de droit et des libertés individuelles, en toutes circonstances ».
Léon Juste Ibombo rappelle le caractère global et international des menaces mettant en cause la sécurité numérique et appelle à une réponse commune et cohérente de l’ensemble des pays du globe.
« Aucun Etat n’étant actuellement en mesure d’assumer seul la recherche et la poursuite des délinquants, il ne servirait à rien de développer des stratégies, les plus élaborées soient-elles, sans une coopération internationale élargie. Il est en effet constaté lors des enquêtes judiciaires que les criminels/fraudeurs et autres cyber harceleurs agissent rarement au sein de leur propre pays, préférant rechercher leurs victimes à l’étranger ; aussi, devons-nous opérer une lutte contre la cybercriminalité. Les réseaux internet, de même que les infractions qui s’y rattachent, n’ayant pas de frontière physique, l’amélioration de la coopération internationale doit donc être une priorité absolue », propose Léon Juste Ibombo.
Mais aussi, un cadre législatif national…
En plus d’une coopération internationale en la matière, le ministre congolais pense qu’il est important que chaque Etat se dote de moyens de lutte adaptés, en créant d’une part des unités spécialisées et d’autre part en se dotant d’un arsenal législatif conséquent. Léon Juste Ibombo indique que pour ce qui est du Congo Brazza il a été approuvé, récemment, en Conseil des ministres et transmis au parlement pour adoption, la législation sur la lutte contre la cybercriminalité, la cybersécurité, la protection des données à caractère personnelle et les transactions électroniques.
Le ministre des Postes, des Télécommunications
et de l’Economie numérique annonce également que le gouvernement est déterminé
à mettre en place l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’informations et
la Commission nationale de protection des données afin d’assainir l’environnement
numérique congolais.
Le Premier ministre congolais, Clément
Mouamba, qui a ouvert ce salon a pour sa part indiqué que le contexte actuel oblige
le Congo à être vigilant et plus déterminé à s’acheminer vers la conquête de ce
nouvel espace, mais aussi à se protéger. « Nous protéger pas pour être introvertis, mais nous protéger contre
toutes les dérives possibles et contre tout ce qui peut attenter à la vie
privée des individus ou des institutions. Le Congo n’est pas resté inactif à
cela. Il y a tout un chantier ouvert pour doter le Congo d’un cadre légal
approprié pour organiser cette lutte absolument nécessaire… En effet, au-delà d’un
simple événement le salon nous interpelle chaque année sur notre implication au
développement de notre environnement numérique », renchérit le PM qui
rappelle que la particularité du salon Osiane réside en sa capacité à réunir
différents acteurs « pour apporter
des réponses concrètes aux besoins quotidiens de nos citoyens, des entreprises
et de nos administrations publiques ».
Invités de marque
Le salon Osiane qui se tient jusqu’au 18 avril 2019 est rehaussé par la présence du ministre des Postes, Télécommunications et des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication de la RD Congo, Emery Okundji et par le ministre de la Communication de l’Économie Numérique et de la Poste, Guy-Maixent Mamiaka. Plusieurs entreprises et start-up y exposent également leurs innovations et solutions numériques.
16 avril 2019. Brazzaville, Congo. Palais des Congrès. Les officiels et invités à l’ouverture officielle du salon Osiane 2019
Si l’année dernière, Osiane a
accueilli plus de deux mille cinq cents participants, Osiane 2019 lance le défi
d’atteindre cinq mille et propose des stands pour permettre aux sociétés de
vendre leur technologie et d’échanger sur diverses pratiques.
Organisatrice du salon Osiane,
l’association Pratic bénéficie de l’appui de l’Agence de régulation des postes et communications
électroniques et d’autres institutions nationales et internationales
pour réussir le pari de l’événement. Créée depuis 2008, l’association regroupe
les acteurs du développement des TIC en République du Congo et en Afrique.
Parmi les objectifs, faire connaître et valoriser le numérique à travers le
monde grâce à un large réseau d’experts, d’entreprises et institutions ;
accompagner les administrations publiques pour renforcer les capacités
institutionnelles, humaines et administratives ; et développer une coopération
multiforme nationale et internationale, dans le domaine du numérique et de
l’innovation.
C’est un texte fort que Mark Zuckerberg a publié le 31 mars 2019 dans quatre quotidiens internationaux (Le Journal du Dimanche en France, le Washington Postaux Etats-Unis, le Frankfurter Allgemeine Zeitung en Allemagne et le Sunday Independent en Irlande). Le PDG de Facebook y détaille “quatre idées pour réguler Internet”. Elles concernent les contenus violents et haineux, l’intégrité des élections, la protection de la vie privée et la portabilité des données. Il en appelle aux gouvernements et aux pouvoirs publics et livre un constat surprenant et neuf de la part d’un entrepreneur américain qui a créé le réseau social le plus puissant au monde : “Les décideurs publics me disent souvent que nous avons trop de pouvoir en matière d’expression, et franchement, je suis d’accord. J’en viens à croire que nous ne devrions pas prendre de telles décisions tout seuls.”
Voici la version française de la tribune de Mark Zuckerberg
publiée en exclusivité par le JDD :
“La technologie occupe une place importante dans nos vies, et des entreprises comme Facebook ont une très grande responsabilité. Tous les jours, nous devons prendre des décisions pour déterminer quel discours est dangereux, ce qui constitue de la publicité politique ou encore comment prévenir des cyber-attaques complexes. Ces décisions sont importantes pour assurer la sécurité de notre communauté. Personne n’attend des entreprises qu’elles répondent seules à ces enjeux.
Faire évoluer la
régulation d’Internet nous permettra de préserver ce qu’Internet a de meilleur
Je suis convaincu que les gouvernements et les
régulateurs doivent jouer un rôle plus actif. Faire évoluer la régulation
d’Internet nous permettra de préserver ce qu’Internet a de meilleur – la liberté
pour les gens de s’exprimer et l’opportunité pour les entrepreneurs de créer –
tout en protégeant la société de préjudices plus larges.
Ce que je retiens de mon expérience, c’est que nous
avons besoin d’une nouvelle régulation dans quatre domaines : les contenus
violents et haineux, l’intégrité des élections, la protection de la vie privée
et la portabilité des données.
1. Premièrement, sur les contenus violents et haineux. Facebook permet aux gens de faire entendre leur voix, et c’est
une bonne chose – cela leur permet de partager des expériences et de se
mobiliser plus facilement. Dans ce contexte, nous avons une responsabilité
vis-à-vis de leur sécurité lorsqu’ils utilisent nos services. Cela implique de
décider de ce qui est de la propagande terroriste, du discours haineux, et plus
encore. Nous ajustons sans cesse nos règles avec des experts, mais compte tenu
de notre échelle, nous ferons toujours des erreurs et prendrons des décisions
avec lesquelles les gens ne seront pas forcément d’accord.
Les lois sur la publicité politique en ligne concernent en priorité les candidats et les élections, plutôt que les sujets politiques qui divisent, et sur lesquels nous avons constaté plus de tentatives d’interférence. Mark Zuckerberg
Les décideurs publics me disent souvent que nous avons
trop de pouvoir en matière d’expression, et franchement, je suis d’accord. J’en
viens à croire que nous ne devrions pas prendre de telles décisions tout seuls.
Nous sommes donc en train de créer un organisme indépendant pour que les gens
puissent faire appel de nos décisions. Nous travaillons aussi avec les
gouvernements, et notamment avec les pouvoirs publics français dans le cadre
d’un groupe de travail commun, afin de garantir que nos dispositifs de modération
des contenus soient efficaces.
Une idée pourrait être
de confier à des organismes tiers le soin de définir des standards sur la
diffusion des contenus violents et haineux
Les entreprises d’Internet doivent rendre des comptes
quant à l’application des règles concernant les contenus violents et haineux.
Il est impossible de retirer l’ensemble de ces contenus d’Internet. Or, quand
on sait que les gens utilisent des dizaines de services de partage différents,
chacun avec ses propres règles et processus, il devient évident que nous avons
besoin d’une approche plus harmonisée.
Une idée pourrait être de confier à des organismes tiers le soin
de définir des standards sur la diffusion des contenus violents et haineux, et
d’évaluer les entreprises sur la base de ces standards. La régulation pourrait
établir une base de référence de ce qui est interdit, et exiger des entreprises
qu’elles mettent en place des moyens pour réduire au maximum les contenus
violents et haineux.
Facebook publie déjà des rapports de transparence sur le retrait des contenus
violents et haineux. J’estime que toutes les grandes entreprises du numérique
devraient le faire tous les trimestres, car c’est aussi important que publier
les rapports financiers. Quand nous aurons une meilleure idée de la part des
contenus violents et haineux, nous pourrons alors constater quelles entreprises
font des progrès, et voir où nous devrions placer le curseur.
2. Deuxièmement, la législation est importante pour protéger les élections. Facebook a déjà mis en œuvre d’importants changements en matière de publicité politique : dans de nombreux pays, les annonceurs doivent désormais faire vérifier leur identité avant de diffuser ce type de contenus. Nous avons créé une bibliothèque en ligne pour les répertorier. Mais décider de ce qui relève de la publicité politique n’est pas toujours évident. Nos systèmes seraient plus performants si la régulation établissait des standards communs pour vérifier l’identité des acteurs politiques.
Seuls les
gouvernements peuvent créer des sanctions qui découragent les interférences
Les lois sur la publicité politique en ligne concernent en priorité les candidats et les élections, plutôt que les sujets politiques qui divisent, et sur lesquels nous avons constaté plus de tentatives d’interférence. Certaines lois ne s’appliquent que pendant les élections alors que les campagnes d’influence sont continues. Par ailleurs, d’importantes questions se posent sur la manière dont le ciblage et les données sont utilisés pendant les campagnes politiques. La législation devrait refléter la réalité des menaces actuelles et définir des standards pour l’ensemble de l’industrie. Les gouvernements peuvent aussi utiliser leur pouvoir pour prévenir les ingérences. Nous pouvons bannir les acteurs malveillants, mais seuls les gouvernements peuvent créer des sanctions qui découragent les interférences.
3. Troisièmement, pour être efficace, la protection de la vie privée et des données personnelles nécessite un cadre harmonisé à l’échelle mondiale. Partout dans le monde, les gens réclament une réglementation complète en matière de protection de la vie privée en accord avec le RGPD (Règlement Européen de Protection des Données), et je suis d’accord. Je pense qu’il serait bon pour Internet que davantage de pays adoptent une réglementation telle que le RGPD comme cadre commun.
Mark Zuckerberg / Crédits : Flickr
Les règles régissant Internet ont permis à une génération d’entrepreneurs de créer des services, qui ont changé le monde et créé beaucoup de valeur dans la vie des gens.Mark Zuckerberg
Toute nouvelle réglementation sur la protection de la
vie privée aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde devrait s’appuyer sur les
protections offertes par le RGPD. Elle devrait protéger le droit de chacun de
choisir la façon dont ses informations sont utilisées, tout en permettant aux
entreprises de les employer, à la fois à des fins de sécurité et aussi pour
fournir des services. Elle ne devrait pas imposer que les données soient
stockées localement, ce qui les rend plus vulnérables à un accès non justifié.
Et elle devrait faire en sorte que les entreprises comme la nôtre soient tenues
responsables, en leur imposant des sanctions lorsqu’elles commettent des
erreurs.
Nous avons besoin de clarté
sur la manière dont les données peuvent être utilisées pour servir l’intérêt
général
4. Enfin, la réglementation devrait garantir le principe de la
portabilité des données. Si vous partagez
des données avec un service, vous devriez pouvoir les transférer facilement et
de manière sécurisée vers un autre service. Cela donne aux gens le choix et
permet aux développeurs d’innover et d’être plus compétitifs.
Nous soutenons un
format standard de transfert de données, ainsi que le projet open source Data
Transfer Project
C’est important pour Internet, et pour créer les
services que les gens veulent. C’est la raison pour laquelle nous avons
construit notre plateforme de développement. La véritable portabilité des
données devrait ressembler davantage à la manière dont les gens utilisent notre
plateforme pour se connecter à une application, plutôt qu’à la manière dont les
gens téléchargent actuellement une archive de leurs informations. Mais cela
exige des règles claires sur qui est responsable de la protection de l’information
lorsqu’elle passe d’un service à l’autre.
Cela nécessite également des standards communs ; c’est pourquoi
nous soutenons un format standard de transfert de données, ainsi que le projet
open source Data Transfer Project.
Je suis convaincu que Facebook a la responsabilité d’aider à répondre à ces
enjeux, et je serai heureux d’en discuter avec les décideurs publics du monde
entier. Au cours des deux dernières années, nous avons mis au point les
systèmes les plus avancés pour trouver les contenus violents et haineux, mettre
fin aux interférences électorales et rendre les publicités plus transparentes.
Mais, les gens ne devraient pas avoir à s’en remettre aux entreprises pour
qu’elles règlent seules ces problèmes. Nous devrions avoir un débat plus large
sur ce que nous voulons en tant que société, et sur la façon dont la
réglementation peut nous aider. Ces quatre domaines sont importants, mais il y
a bien sûr beaucoup d’autres sujets à discuter.
Les règles régissant Internet ont permis à une génération d’entrepreneurs de
créer des services, qui ont changé le monde et créé beaucoup de valeur dans la
vie des gens. Il est temps d’actualiser ces règles afin de définir clairement
les responsabilités des personnes, des entreprises et des gouvernements.”
[Digital Business Africa ] – Le Secrétariat général du Gouvernement du Bénin (SGG) a annoncé ce 15 avril qu’il vient de numériser et de mettre en ligne les décrets pris et lois promulguées au Bénin depuis 1960.
Il s’agit de plus de 32000 documents officiels (lois, décrets, arrêtés présidentiels, ordonnances, comptes rendus du conseil des ministres) disponibles en lecture et en téléchargement libre sur le site web : sgg.gouv.bj
Le gouvernement béninois a aussi facilité la navigation sur
cette plateforme web. C’est ainsi qu’on peut y retrouver un moteur de recherche
permettant de retrouver les documents par type (lois, décrets, arrêtés
présidentiels, ordonnances, comptes rendus du conseil des ministres) ; retrouver
les documents par période ou par mots clé ou encore de télécharger les
documents par unité ou par lot.
Les internautes du Bénin et du monde entier ont ainsi la possibilité de se rendre sur le site sgg.gouv.bj pour lire, partager ou télécharger gratuitement les actes officiels importants du Bénin.
Le gouvernement rappelle que le site web du Secrétariat
général du Gouvernement du Bénin devient ainsi une bibliothèque
institutionnelle et numérique au service de tous les Béninois et de tout le
monde.