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Sénégal : La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso invités d’honneur du SIPEN 2019

[Digital Business Africa] – La 4ème édition du Salon International des Professionnels de l’Economie Numérique (​SIPEN​) aura lieu ​du 16 au 17 Avril 2019 à l’hôtel King Fahd Palace, sous le thème « la
transformation digitale, accélération de l’émergence Africaine ». Organisé par ​l’OPTIC (Organisation des Professionnels des Technologies de l’Information et de la Communication) en partenariat avec le Conseil National du Patronat(CNP) et la Fondation Konrad Adenauer, le SIPEN a pour objectif principal « promouvoir l’innovation IT et développer des partenariats d’affaires ».

Pendant deux jours, Dakar est au rendez-vous du numérique pour accueillir les professionnels exposants nationaux et internationaux comme les Pays de l’UEMOA dont la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso invités d’honneur sans oublier les Organisations Professionnelles du Numérique d’Europe, d’Afrique et du Maghreb.

Au menu, forum des affaires, forum des Start Up, forum de l’Innovation et le Forum
Institutionnel. Selon le Président de l’OPTIC,  Antoine Ngom, « la transformation digitale est considérée comme étant un socle de la 4ème révolution industrielle en Afrique. Intégrée de manière transversale à nos économies (hôtellerie, assurance, finance, santé, humanitaire, commerce…), la digitalisation apparaît comme l’un des leviers de croissance privilégié pour les Etats Africains».

Ainsi, cette 4ème édition du SIPEN, complètement repensée, est l’occasion de découvrir
les enjeux et les perspectives de la transformation digitale comme accélérateur de
l’émergence africaine.

L’OPTIC rappelle que le Premier Ministre ​Mahammed Boun Abdallah Dione avait déclaré,
l’année dernière lors des Assises de l’Entreprises, que 2018 sera déterminante pour la mise
en œuvre de la « Stratégie Numérique 2025 » avec la mise en œuvre des organes de
gouvernance et la promotion et le développement des incubateurs, start up, data centers
et autres plateformes de développement et de création de service à valeur ajoutée.

Par Digital Business Africa, avec l’OPTIC

Tunisie : Des drones pour améliorer la productivité agricole

[Digital Business Africa] – En Tunisie, la Banque africaine de développement (BAD), le ministère tunisien de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche et l’agence gouvernementale sud-coréenne Busan Techno Park ont signé, le 8 avril à Tunis, un accord tripartite prévoyant le déploiement, dès la fin avril, de drones dans des projets agricoles de la région de Sidi Bouzid, au centre du pays.

Ce projet pilote a été initié par la Banque qui, par le biais du fonds de coopération économique Corée-Afrique (KOAFEC), a organisé le transfert de technologies pour l’utilisation des drones. Cet accord a pour objectif de soutenir le gouvernement tunisien dans sa politique visant à améliorer la productivité agricole.

« Par la mise en fonction de drones dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, ce projet permettra de fournir rapidement des informations clés susceptibles d’optimiser l’utilisation des systèmes d’irrigation et des engrais, de détecter de manière précoce les maladies qui affectent la production agricole, et d’améliorer, par l’actualisation des données statistiques, la prise de décision durant les différentes phases du projet. Un centre d’excellence régional sera créé en Tunisie pour partager cette expérience à d’autres pays africains », explique la BAD dans un communiqué.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Côte d’Ivoire : En 2018, la cybercriminalité a engendré des pertes de 5,5 milliards de F.CFA

[Digital Business Africa] – En 2018, la cybercriminalité a une fois de plus été présente en Côte d’Ivoire, avec un préjudice financier estimé à plus de 5 milliards de F CFA. D’après la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité qui révèle l’information dans son bilan d’activité annuel, « au cours de l’année 2018, dans son activité de répression, la Plateforme de la lutte contre la cybercriminalité a enregistré 2860 plaintes pour un préjudice estimé à 5 595 075 980 FCFA. 89 personnes ont été interpellées dont 73 déférées devant les juridictions compétentes», explique le Commissaire Mamadou Fofana, le responsable de la PLCC cité par l’agence de presse africaine.

On apprend également de M. Fofana que les hommes représentent le plus grand nombre de victimes, mais également de cybercriminels. Selon les données de la Plateforme, 60% des plaignants sont des hommes, contre seulement 36% pour les femmes. Avec 4% du nombre de plaintes déposées, les entreprises ne sont pas épargnées par les activités des cybercriminels. Dans le même temps, 92% des personnes déférées devant les juridictions compétentes sont des hommes et 63% ont entre 18 et 27 ans, quand 37% sont des élèves et des étudiants, et 19% sont des sans-emplois. Un profil correspondant aux jeunes peu ou pas scolarisés, motivés par une pauvreté accentuée et un fort taux de chômage.

Parmi les attaques les plus récurrentes en 2018, la Plateforme évoque en première position la fraude sur le porte-monnaie électronique, ensuite l’usurpation d’identité et en troisième position les atteintes à l’image et à l’honneur. Parmi les priorités de 2019, la Plateforme veut davantage mettre un accent sur la prévention, en outillant davantage les internautes ivoiriens aux pratiques des cybercriminels.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Tchad – Fibre optique : La gestion confiée à la société soudano-tchadienne Sudatchad

[Digital Business Africa] – Au Tchad, le gouvernement a décidé de confier la gestion de la fibre optique à la société soudano-tchadienne Sudatchad. C’est l’une des résolutions adoptées le 26 mars 2019 lors d’un conseil des ministres. Selon le gouvernement tchadien, l’aboutissement des différents travaux engagés sur la fibre optique dans le pays devrait permettre de désenclaver numériquement le pays : « Ce projet de décret s’inscrit en droite ligne du vaste programme engagé par le ministère pour la réalisation des infrastructures large bande en fibre optique en vue de relier le Tchad aux réseaux internationaux et d’interconnecter les chefs-lieux des provinces et départements dans l’optique de rendre l’internet haut débit accessible sur l’ensemble du territoire national ».

En octroyant le marché de la gestion de la fibre optique au Tchad à Sudatchad, l’entreprise se voit ainsi autorisée à installer la fibre optique dans tout le pays. Suivant les projections du gouvernement tchadien, le réseau de fibre optique qui devra relier Njamena à Adré devrait s’étendre sur près de 800 km.

Seulement l’attribution de ce marché intervient dans un contexte tchadien marqué par une censure sans précédente des services Internet par le gouvernement. En mars 2018, le gouvernement avait décidé de suspendre, ou du moins, restreindre fortement l’accès aux réseaux sociaux, et globalement à Internet dans le pays. Rendu à avril 2019, le constat est le même : Internet est toujours restreint.

Une situation assez dommageable à l’ouverture du Tchad sur le monde. Ceci, alors que déjà, le pays n’affiche pas de très bons résultats en matière d’inclusion numérique, se classant parmi les derniers en Afrique. Alors que la moyenne africaine en termes d’accès à Internet est de 37,4%, ce taux n’est que de 5% au Tchad.  Dans la même veine, alors que le nombre d’utilisateurs de médias sociaux est en augmentation dans d’autres pays africains, au Tchad, c’est plutôt l’inverse. Au cours des douze mois précédant janvier 2019, l’utilisation des médias sociaux a diminué de 150 000 utilisateurs, soit 54%.

Ainsi, pour pouvoir permettre à Sudatchad de réaliser du bénéfice, il faudra inévitablement procéder à la levée de la suspension d’Internet.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

TIC : Pour contrer l’influence chinoise en Afrique, les Etats-Unis vont doubler leurs investissements

[Digital Business Africa] – La guerre commerciale que se livrent la Chine et les Etats-Unis pourra faire des heureux sur le continent africain. En effet, dans l’optique de contrer l’influence politique et économique chinoise en Afrique, l’Overseas Private Investment Corp (OPIC), l’agence de financement du développement du gouvernement américain annonce qu’elle va doubler ses investissements en Afrique de 12,4 milliards de dollars.

Parmi les secteurs principaux qui bénéficieront de l’investissement américain, celui des TIC occupe une place prépondérante. Dans ce sillage, l’OPIC s’est doté d’un plan d’investissement de deux ans qui englobe le secteur des transports, les technologies de l’information et de la communication et les secteurs de la logistique.

Preuve de cet engagement, l’OPIC a déjà injecté 100 millions de dollars dans Africell Holdings Ltd., un opérateur de télécommunications mobiles, dans le cadre de son investissement d’un milliard de dollars dans la région. «Nous essayons vraiment de nous développer et de nous concentrer sur ce marché», explique Worku Gachou, le directeur général pour l’Afrique de l’Opic à propos des TIC. Une affirmation qui augure de nouveaux programmes d’investissements américains sur le continent africain, principalement dans le secteur des TIC.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Kiro’o Games ouvre son capital et permet d’investir à partir de 250 000 F.Cfa

[Digital Business Africa] – La start-up camerounaise Kiro’o Games, spécialisée dans la conception et la fabrication des jeux-vidéos, a annoncé l’ouverture de son capital aux investisseurs nationaux et internationaux ce 04 avril 2019 à Yaoundé.

Le studio annonce qu’il utilise pour cela son processus « d’Equity Crowfunding Rebuntu» proposé aux startuppers qui permet à des investisseurs d’acheter des parts à partir de 500 USD (environ 275 000 FCFA). Kiro’o Games précise que chaque nouvel actionnaire aura un droit de voter et pourra participer à la gestion de l’entreprise via un intranet dédié.

« La relation avec un actionnaire est aussi importante qu’un mariage. Au-delà de l’argent, Kiro’o ne retiendra que des investisseurs compatibles à notre vision. Nous assurons d’ailleurs une Due Diligence rigoureuse sur les sources de revenus des investisseurs », explique Jean-Yves Bassangna, co-fondateur et responsable financier du studio.

Plusieurs investisseurs ont déjà marqué leurs intentions d’investir. Selon Olivier Madiba, CEO de Kiro’o Games, un jour après l’ouverture du capital, soit le 05 avril 2019, les intentions d’investissements étaient de l’ordre de 105 000 dollars Us, soit environ 61,4 millions de francs Cfa. « Certains ont même déjà concrétisé leurs intentions », affirme Olivier Madiba.

Capture d”écran publiée par Olivier Madiba sur son profil Facebook le 05 avril 2019

La levée de fonds s’étend jusqu’au mois de juin 2019. Sur la plateforme de déclaration d’intention d’investissement, il est demandé aux investisseurs de justifier leur source de revenus avec le maximum de références. Aussi, Kiro’o Games précise qu’avant 2030 le studio va conserver 80% de ses bénéfices pour réinvestir et assurer plus de dividendes sur le long terme. Les investisseurs sont invités à donner leur avis sur cette politique.

Kiro’o Games a également mis sur son site web un résumé de son business plan. La start-up estime son potentiel de croissance à un million de clients en Afrique d’ici 2025 avec 20 millions de dollars de chiffre d’affaires annuel.

Kiro’o Games ouvre son capital et permet d’investir à partir de 250 000 F.Cfa
Extrait résumé du Business Plan de Kiro’o Games

Au-delà de son equity crowdfunding, le studio utilise en parallèle des voies classiques de levée de fonds. Des VC et des Business Angels plus institutionnels sont donc également annoncés.

Par Digital Business Africa

Tanzanie : Le DG de Vodacom arrêté par la police pour fraude

[Digital Business Africa] – En Tanzanie le directeur général de l’opérateur de téléphonie Vodacom et quelques employés du groupe ont été placés mercredi 03 avril 2019 en détention par la police. Selon un acte d’accusation publié le 3 avril par la justice tanzanienne, l’Egyptien Hisham Hendi, directeur général de l’opérateur et d’autres employés de la société de télécommunication, ont été assignées et placés en détention pour crimes économiques.

Une information confirmée quelques heures plus tard par l’opérateur, qui essaie toutefois de relativiser. Dans un communiqué, Vodacom affirme que : « Plusieurs employés de Vodacom, y compris le directeur général Hisham Hendi, sont interrogés par les autorités pour utilisation frauduleuse des installations du réseau. Aucunes accusations formelles n’ont été proférées contre ces employés, mais nous avons été informées qu’ils pourraient comparaître devant le tribunal…».

De manière concrète, les la justice tanzanienne les accusent d’avoir organisé intentionnellement et délibérément un racket criminel, qui a engendré un manque à gagner d’environ 2,5 millions de dollars à l’Etat. Les prévenus devront comparaître le 17 avril prochain.

Ces arrestations rentrent dans le cadre d’un vaste programme gouvernemental de lutte contre la corruption et l’évasion fiscale. Un programme qui a déjà vu l’arrestation de plusieurs dirigeants d’entreprises télécoms, à l’instar de Van Dai, directeur général de Halotel Tanzania et Sherif El Barbary, directeur général de Zanzibar Telecom Company, qui ont été inculpés aux côtés de quatre autres suspects de complot, de fraude et de fraude fiscale, entraînant la perte de plus 530 000 dollars.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Nigéria : MTN va déployer son service Mobile money pour toucher jusqu’à 60 millions de clients

[Digital Business Africa] – Au Nigéria, la filiale locale de l’opérateur de téléphonie mobile sud-africain MTN annonce le lancement au cours du second trimestre 2019 de son service mobile money. Ceci, au lendemain de l’obtention auprès de la Banque centrale du Nigéria d’une licence PSB (Payment Service Bank) qui lui autorise d’exercer une activité de mobile money. Selon les prévisions de MTN Nigéria indiqué qu’il ciblait entre 40 et 60 millions d’utilisateurs non bancarisés avec son futur service de transfert d’argent mobile.

«Au Nigéria, la population adulte non banalisée et adressable est estimée entre 40 et 60 millions de personnes, c’est donc une opportunité incroyable. Nous pensons que nous pouvons vraiment nous tailler une affaire très importante là-bas. Et si vous l’ajoutez aux entreprises fintech existantes, nous serons assurément un acteur à part entière dans ce domaine », explique dans un communiqué le PDG du groupe MTN, Rob Shuter. Il ajoute qu’en plus du Nigéria, MTN prévoit d’introduire le service Mobile Money en Afrique du Sud, en Afghanistan et au Soudan au cours de cette année 2019.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Internet : La Corée du Sud lance la 5G et tacle les Etats-Unis

[Digital Business Africa] – Depuis le 3 avril 2019 à 23h, la Corée du Sud est officiellement entrée dans l’ère de la 5G. En lançant ainsi ce nouveau standard de la téléphonie mobile, elle devient le premier pays au monde à commercialiser la 5G. De ce fait, des millions d’utilisateurs sud-coréens détenteurs de smartphones compatibles et abonnés de l’opérateur KT ont pu expérimenter pour la première fois la rapidité de la connexion Internet 5G –qui offre des débits théoriques pouvant aller jusqu’à 2,7 Gb/s -, mais également les multiples services qui vont avec. Parmi ceux-ci, des vidéos holographiques, ou l’exploitation de la réalité virtuelle ou augmentée.

Il importe tout de même de rappeler que la Corée du Sud, pays hyper connecté a toujours affirmée sa volonté d’être le premier pays au monde à commercialiser la 5G. Une primeur qui lui aurait pourtant été arrachée par les Etats-Unis. En effet, l’opérateur sud-coréen KT avait initialement prévu le lancement officiel de la 5G pour le 5 avril. Seulement, ils ont appris que l’opérateur américain Verizon s’apprêtait en secret à lancer son propre service 5G le 4 avril, aux États-Unis. Soit une semaine avant la date annoncée. D’où le lancement précipité de la 5G dans la nuit du 3 avril 2019.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Tchad : Un an déjà sans Internet

[Digital Business Africa] – Au Tchad, c’était en mars 2018 que le gouvernement avait décidé de suspendre, ou du moins, restreindre fortement l’accès aux réseaux sociaux, et globalement à Internet dans le pays. Privant de fait des millions de tchadiens de ce service aujourd’hui incontournable, y compris pour les élèves et étudiants qui en ont également besoin pour leur formation. Rendu à avril 2019, le constat est le même. Dans la foulée de cette suspension, plusieurs tchadiens, des ONG internationales telles qu’Internet sans frontières ont dénoncé cette coupure. Le fait même d’invoquer la résolution du 1er juillet 2016 du Conseil des droits de l’homme des Nations unies condamnant tout gouvernement qui empêche ou perturbe intentionnellement l’accès en ligne n’y aura rien fait. Le gouvernement tchadien est resté de marbre : Internet est toujours restreint.

Au départ, les fournisseurs de services attribuaient cette perturbation à des problèmes techniques. Mais rapidement, des organisations telles qu’Internet sans frontières ont révélé qu’en fait, c’est le gouvernement qui avait ordonné aux entreprises de téléphonie mobile de couper l’accès à Internet. Une situation assez dommageable à l’ouverture du Tchad sur le monde. Ceci, alors que déjà, le pays n’affiche pas de très bons résultats en matière d’inclusion numérique, se classant parmi les derniers en Afrique. Alors que la moyenne africaine en termes d’accès à Internet est de 37,4%, ce taux n’est que de 5% au Tchad.  Dans la même veine, alors que le nombre d’utilisateurs de médias sociaux est en augmentation dans d’autres pays africains, au Tchad, c’est plutôt l’inverse. Au cours des douze mois précédant janvier 2019, l’utilisation des médias sociaux a diminué de 150 000 utilisateurs, soit 54%.

Une réalité qui semble assez problématique pour les startups du numériques présentes dans le pays, et qui se voient pour certaines obligées de changer de secteur d’activité, ou à défaut, s’installer dans un autre pays. Aussi, les entreprises télécoms dont la majeur partie des profits se situe désormais sur le segment data se voient ainsi privées d’une partie de leurs revenus, en dépits des investissements réalisés sur les technologies 3 et 4G.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Sébastien Soriano : « Je salue la méthodologie de l’ART Cameroun. J’ai été impressionné… »

[Digital Business Africa] – Lors de la cérémonie de  clôture du 16ème séminaire du Réseau francophone de la régulation des télécommunications (Fratel) le 03 avril 2019 à Douala, Sébastien Soriano, le président de l’Arcep France, et président en exercice du Fratel, a particulièrement félicité l’Agence de régulation des télécommunications du Cameroun qui a accueilli les 140 participants représentant 21 autorités de régulation, membres du Réseau francophone de la régulation des télécommunications (Fratel), membres des institutions internationales (AFD, UEMOA, UIT), des administrations, membres du secteur académique et acteurs du secteur (opérateurs et association d’opérateurs, associations régionales de régulateurs, équipementiers, cabinets de consultants). Ils y étaient pour le partage d’expériences et des discussions autour du thème : « Méthodologies et outils pour la mesure de la couverture et de la qualité de service mobile ».

Après avoir dressé le bilan de cette rencontre, Sébastien Soriano a exprimé son « immense remerciement à l’ART Cameroun qui nous a accordé un accueil fabuleux ». Il s’est dit impressionné par l’organisation et surtout par l’habillement des personnels de l’ART Cameroun qui lui donne des idées pour l’Arcep France. Digital Business Africa vous propose des extraits de son intervention.

« Le titre de notre séminaire était « Méthodologies et outils pour la mesure de la couverture de la qualité de service ». Je voudrais d’abord saluer la méthodologie de l’ART Cameroun. Particulièrement, j’ai été impressionné par sa gestion du protocole. Je crois que tous on a à prendre de la graine. C’était très impressionnant de voir le déroulage et le minutage assez exceptionnel. Et bien évidemment, tout le soin qui a été apporté pour nous donner cette salle pour organiser les débats et permettre que techniquement cela fonctionne.

Lire aussi : Amélioration de la qualité des services mobiles : A Douala, les régulateurs télécoms préconisent des mesures et des cartes au lieu des sanctions des opérateurs

Je voudrais ensuite saluer les outils. Vous nous avez donné tous ces outils qui nous ont permis de communiquer. Parfois les débits étaient capricieux, mais j’ai appris que la difficulté de communiquer à distance avec notre camarade tunisien résidait également en partie de la responsabilité de la connexion tunisienne. Vous nous avez donné tous ces outils essentiels pour que nous travaillions ensemble et même à distance.

Je voudrais également saluer la mesure. La mesure du temps d’abord, car on a respecté notre timing. ET franchement c’était essentiel. Autre mesure, j’ai été particulièrement bluffé par les habits que portent les personnels de l’ART Cameroun, qui je crois sont des habits sur mesure. Vraiment, cela me donne des idées pour l’Arcep France. C’est très impressionnant.

J’ai eu l’occasion d’échanger avec la ministre des Postes et des Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, et de réaliser tout l’engagement du gouvernement camerounais pour les sujets de télécommunications. Moi, je n’en doutais pas. Mais, quand on a l’occasion d’échanger, c’est toujours plus impressionnant.Sébastien Soriano

Je voudrais également saluer la couverture. C’est tout simplement la chaleur que vous nous avez accordée à travers ce dîner exceptionnel qui a fait découvrir la gastronomie du Cameroun et à travers la présence de la ministre des Postes et des Télécommunications, Minette Libom Li Likeng. J’ai eu l’occasion d’échanger avec elle et de réaliser tout l’engagement du gouvernement camerounais pour les sujets de télécommunications. Moi, je n’en doutais pas. Mais, quand on a l’occasion d’échanger, c’est toujours plus impressionnant. 

Pour la qualité que je salue, c’est la qualité de ce lieu, la qualité de l’accueil, la qualité des repas. Pour le service, l’ART a été au petit soin avec nous avec tous les agents de l’ART Cameroun qui nous ont vraiment accompagnés. Je voudrais particulièrement saluer Fadimatou, Benoit, Yannick, Christian, Alain Robert, Henry, Séraphin, j’en oublie d’autres. Je voudrais également saluer le secrétariat exécutif du Fratel. Nos deux piliers, deux agents de l’Arcep : Julien et Antoine qui portent à cœur le travail du Fratel et qui lui donne une âme. Encore une fois, Philémon, mille mercis pour l’accueil exceptionnel de l’ART Cameroun qui a mis la barre assez haut. Je suis certain qu’on passera de très bons moments à Bucarest. Merci beaucoup et à bientôt ! »

Par Digital Business Africa

Amélioration de la qualité des services mobiles : A Douala, les régulateurs télécoms préconisent des mesures et des cartes au lieu des sanctions des opérateurs

[Digital Business Africa] – Dans la salle de conférences de l’hôtel la Falaise à Douala ce 03 avril 2019 aux environs de 17h, les régulateurs télécoms sont silencieux. Après deux jours de débats et partage d’expériences, ils assistent à la cérémonie de  clôture du 16ème séminaire du réseau francophone de la régulation des télécommunications le 03 avril 2019 à Douala. Sébastien Soriano, le président de l’Arcep France, a la parole. Comme un aveu il lâche : « Sanctionner c’est quand même un aveu d’échec ». Échec du régulateur des télécoms à faire en sorte que les opérateurs mobiles offrent des services mobiles de qualité aux abonnés.

Certains dans la salle acquiescent. Le silence qui suit en dit long. Les 140 participants représentant 20 autorités de régulation, membres du Réseau francophone de la régulation des télécommunications (Fratel), des institutions internationales (AFD, UEMOA, UIT), des administrations, des membres du secteur académique et des acteurs du secteur (opérateurs et association d’opérateurs, associations régionales de régulateurs, équipementiers, cabinets de consultants) sont tout ouïs. On l’écoute résumer le bilan des deux jours de la discussion sur le thème : « Méthodologies et outils pour la mesure de la couverture et de la qualité de service mobile ».

Ce n’est pas facile de les sanctionner. Ce sont des procédures, il faut du courage. Si on peut réussir à avoir des diagnostics et que simplement on montre la réalité des choses, c’est encore mieux Sébastien Soriano 

Cartographier la publication des résultats des données sur la qualité de service

« L’on constate bien que c’est compliqué de se fâcher avec les opérateurs. On le sait bien, après on râle, on a des pressions diverses et variées, des communications à faire, etc. Ce n’est pas facile de se fâcher avec les opérateurs. Ce n’est pas facile de les sanctionner. Ce sont des procédures, il faut du courage. Si on peut réussir à avoir des diagnostics et que simplement on montre la réalité des choses, c’est encore mieux », indique le régulateur français qui préside le Fratel.

Pour Sébastien Soriano, ce qui a émergé des discussions de Douala c’est qu’il y a plusieurs manières de définir la qualité de service et plusieurs manières de la mesurer avec des audits, des drive tests, des extraits des données des opérateurs, de crowdsourcing, etc. « Mais, ce qui est certain, précise le président du Fratel, c’est que pour apporter l’information qui soit compréhensible par le public, les cartes sont quelque chose de particulier. La différence entre les chiffres et les cartes c’est que les cartes ont une espèce de sensualité. On se représente ce que s’est, on voit son village. La carte parle. Je pense que le fait de passer progressivement de tout un tas d’indicateurs sur lesquels on travaille à la carte est perceptible. Je trouve qu’à l’issue de nos travaux c’est l’étape vers laquelle la plupart des régulateurs convergeaient et chacun gardant sa liberté. C’est le propre du Fratel. ET on voit bien que nous sommes tous, plus ou moins engagés dans cette direction avec des stratégies qui sont les mêmes ou pas »

Selon le régulateurs français, il y a toujours plus d’une manière de se donner plus de libertés en tant que régulateur par rapport aux régulés, c’est de faire en sorte que l’opinion publique puisse se saisir de ces résultats en matière de qualité de service. Car la sanction du consommateur est celle qui fait le plus mal.  La publication de données fiables notamment sous forme de cartes, par les opérateurs, les régulateurs ou acteurs tiers, pour mieux refléter la performance des réseaux, permettre une comparaison entre les services et in fine donner plus de pouvoir aux consommateurs est donc essentielle, laisse entendre Sébastien Soriano.

Sanctions et qualité de service mobile : l’expérience du Cameroun

Intervenant au cours de cette rencontre de Douala, le directeur général de l’ART, Philémon Zoo Zame, a validé cette thèse lors de la présentation de l’expérience du Cameroun en matière d’amélioration de la qualité des services mob iles et de sanctions des opérateurs mobiles défaillants en matière de qualité de service : les sanctions n’ont pas toujours amélioré la qualité de service.

Amélioration de la qualité des services mobiles : A Douala, les régulateurs télécoms préconisent des mesures et des cartes au lieu des sanctions des opérateurs
Douala. Philémon Zoo Zame, DG de l’ART, entouré du DG de MTN Cameroon, Hendrick Kasteel, et de la DG de Camtel, Judith Yah Sunday.

Selon le régulateur camerounais, en application des dispositions réglementaires en vigueur, l’ART procède depuis 2001 à des mesures régulières de la couverture et de la qualité de service offerte par les réseaux, en concertation avec les opérateurs de réseaux publics de télécommunications. Ces mesures, d’après lui, visent à vérifier le respect, par les opérateurs, de leurs obligations telles que prescrites dans leurs cahiers des charges respectifs. « Elles ont aussi pour objectif d’évaluer  la qualité de service telle que perçue par l’utilisateur final en la comparant aux normes et standards internationaux pertinents notamment ceux définis par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) », précise Philémon Zoo Zame.

Pour cela, l’ART s’est dotée des équipements « de dernière génération » en vue de l’optimisation qualitative et quantitative des contrôles régulièrement effectués. Aussi, l’ART a créé un cadre de concertation avec les opérateurs de télécommunications fixes et mobiles, les fournisseurs de services ainsi que les consommateurs dans lequel la question de couverture et de la qualité de service tient une place de choix pour assurer au mieux sa mission de contrôle et de suivi de leurs activités.

En plus de ces mesures prises par le régulateur, le gouvernement s’est également intéressé à l’amélioration de la qualité de service qui se dégrade. « Cette situation préoccupe au plus haut point le gouvernement qui a engagé des actions (un audit par un cabinet international, ndlr) visant améliorer cette perception de l’utilisateur. L’audit a permis d’identifier les causes de la mauvaise qualité de service dans les réseaux de tous les opérateurs et de proposer des indicateurs de performance conformes aux normes internationales », a exposé la ministre des Postes et des Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, lors de cette réunion du Fratel.

Malgré ces différentes actions du régulateur et du gouvernement, force est cependant de constater, qu’en dépit de toutes ces mesures, la couverture et la qualité de service demeurent une préoccupation majeure de notre secteur, déplore Philémon Zoo Zame.

« A l’analyse, il apparaît que le levier de la concurrence qui a été considéré jusqu’ici comme l’un des principaux déterminants pour pousser les opérateurs à étendre la couverture de leurs réseaux et à offrir les services de meilleure qualité ne produit pas toujours les résultats escomptés ; le choix du consommateur dans notre environnement étant davantage  guidé par les tarifs.

De même, les sanctions pécuniaires et administratives, considérées comme un instrument primordial du régulateur pour amener les opérateurs  à respecter  leurs obligations au titre de leurs cahiers de charges ne semblent pas toujours porter des fruits. En dépit des sanctions infligées aux opérateurs, les services offerts ne connaissent pas une amélioration sensible; ce qui pourrait laisser penser que ces derniers procèdent à une espèce d’arbitrage entre lesdites sanctions et les investissements nécessaires », explique le DG de l’ART. 

Dans l’optique d’apporter des solutions à cette situation,  Philémon Zoo Zame a mis sur pied un comité de réflexion interne pour examiner de manière holistique le cadre de suivi et d’évaluation de la couverture et de la qualité des services fournis par les opérateurs de réseaux publics de communications électroniques en vue de le compléter ou de le mettre à jour.

Et d’après le DG de l’ART, le résultat de ce travail est destiné à servir d’outil d’orientation pour l’amélioration de la définition des paramètres et des mesures de la couverture, de la qualité de service et de la qualité d’expérience ainsi que de l’application des mécanismes de mise en œuvre. D’où l’intérêt que les cadres de l’ART avaient à participer à ce séminaire du Fratel.

Les tables-rondes de la réunion de Douala

Lors de cette rencontre de Douala, les 21 autorités de régulation ayant la langue française en partage ont donc discuté autour du thème des outils de mesure de la couverture et de la qualité de service mobile. Cette thématique a été déclinée en trois tables-rondes. La première abordait les définitions et notions de couverture et de QoS, les paramètres de mesure, les protocoles et les indicateurs de performance à prendre en compte pour chaque service et leur pertinence au regard des objectifs de régulation poursuivis. Les différentes sources de données, leur collecte, leur traitement et leur fiabilisation ont également fait l’objet d’échanges.

Les chantiers de 2019

Ce séminaire a par ailleurs permis de lancer le chantier phare de l’année 2019 : la rédaction d’un document commun sur les enjeux de couverture et de qualité de service mobile, pour publication d’ici la fin de l’année. Le séminaire a été aussi l’occasion de présenter le nouveau logo du Fratel et de faire le point sur les autres chantiers prévus en 2019, notamment la modernisation du site internet, confirmant l’engagement des membres dans le réseau et son ancrage dans l’actualité après les travaux de réflexion sur l’avenir de FRATEL menés en 2018.

Il a par ailleurs été décidé que la 17ème réunion annuelle de FRATEL aura lieu à Bucarest les 23 et 24 octobre prochains. Elle portera sur les stratégies de régulation en matière de couverture et de qualité de service mobile dans le prolongement des travaux du séminaire de Douala et dans la perspective de la publication du rapport. Cette réunion annuelle aura pour thème : « Enjeux de couverture et de qualité de service mobile : quel rôle pour le régulateur ? ». «Cette question de la carte émerge de nos travaux de Douala et je pense que c’est un des sujets dont il faut qu’on continue à évoquer dans nos prochaines rencontres », justifie Sébastien Soriano.

Par Beaugas-Orain Djoyum

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Cheryle Idossou Yallou : « IFENI, le 1er site web de vente d’articles de mode d’occasion en ligne au Bénin, fait ma fierté »

[Digital Business Africa] – Femme entrepreneure, mère atypique et si bienveillante. Telle est la description de cette jeune mère soucieuse d’impacter significativement le mieux-être de sa communauté à travers des collectes et des dons. Cette jeune mère au profil insolite et attachant est Cheryle Idossou Yallou. Diplômée d’un master II en gestion, banque, et finance d’entreprise et de marché, elle ambitionne de toucher des milliers de familles et d’enfants démunis.

C’est donc à travers l’initiative IFENI qui signifie « c’est par amour » qu’elle lance un appel à la société à travers la mode et son business model écologique, le recyclage. Plus concrètement, l’initiative IFENI collecte les articles de mode de qualité, susceptibles d’être encore appréciés, avec un accent sur la mode africaine et délaissés par les grandes dames nanties ou auprès des magasins de mode qui désirent marquer leur solidarité en soutenant cette cause. Les fonds collectés sont ensuite reversés aux familles.

Cheryle IDOSSOU YALLOU est présidente de son initiative IFENI, présente sur le site internet www.ifeni.net qu’elle anime afin de sensibiliser sa communauté qu’elle entend élargir sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, les actions s’enchaînent pour l’initiative IFENI qui a fait son lancement officiel.

A la suite de ce texte tiré de l’initiative FemmeDigitale.BJ lancée par le ministère de la Communication et de l’Economie numérique et la Direction de la Communication de la Présidence de la République du Bénin, Digital Business Africa a choisi de donner la parole à Cheryle Idossou Yallou qui précise ses projets, explique ses ambitions. Aussi, elle interpelle, à sa manière, le président de la République, Patrice Talon.

Digital Business Africa : Quelle est la petite histoire qui se cache derrière l’initiative IFENI ? Comment est-elle née et quels sont ses objectifs ?

Cheryle Idossou Yallou : IFENI est né du constat qu’il y a un contraste assez remarquable dans la société, mais sur lequel personne ne veut réellement se pencher. En effet, il y a des personnes qui ont autant des garde-manger remplis que des garde-robe très achalandés, à la différence que le garde-manger renferme des produits périssables contrairement à la garde-robe. Alors qu’il existe tout juste à proximité, dans le voisinage, des familles affamées, dans le besoin, un enfant qui a besoin d’être soutenu dans ses études scolaires ou dans ses projets d’avenir tout simplement au risque d’abandonner et de tomber dans la délinquance. Pourquoi ne pas partager ? J’invite les nantis à mettre à disposition leur garde-robe en excès afin de régler l’un de ces problèmes sociaux en lieux et place du cash qu’ils pourraient avoir plus de peine à donner ? Je prends l’initiative de les monnayer en les rendant plus désirables et attractifs.

Aussi, l’Occident nous inonde d’articles d’occasion, qui font certes notre bonheur, mais qui ont pour entre autres buts, la protection de leur écologie. Alors que nous autres, nous ne pouvons leur renvoyer nos articles déjà utilisés. Leur stock vient s’ajouter au nôtre produit sur place. Comment également sauvegarder notre environnement ? Pour ce faire, j’invite tout le monde à utiliser les articles recyclés.

De tout temps et partout ailleurs, surtout en Afrique et au BENIN, le marché d’occasion des articles de mode n’est pas réputé pouvoir donner accès libre, spontané et sans gêne à toute la population, compte tenu de notre culture et des préjugés. De plus, les articles de mode typiquement africains n’y font pas partie. Pourquoi ne pas également valoriser la mode africaine ? Et préserver la discrétion des transactions pour ceux qui le désirent.

Digital Business Africa : Pourquoi avoir choisi les ressources du web pour mieux faire connaître Ifeni ?

Cheryle Idossou Yallou : Je peux citer quatre raisons. Premièrement, le web atteint une audience plus large et plus à même de relayer les objectifs du projet IFENI, même à ceux qui n’ont pas accès à internet. Deuxièmement, les échos du web n’ont pas de frontières. Troisièmement, les transactions en ligne permettent de gagner un temps inestimable et enfin les clients peuvent se faire plaisir dans la discrétion.

Nul n’est heureux tout seul et dans chaque action que nous posons, nous devons penser au bienfait que l’autre peut en tirer.Cheryle IDOSSOU YALLOU

Digital Business Africa : Quel est votre parcours personnel ?

Cheryle Idossou Yallou : Je suis nantie de deux MASTER II, l’un en AUDIT et CONTROLE DE GESTION, obtenu à IIM-Cotonou, et l’autre en BANQUE et FINANCE d’entreprises et de marchés obtenu au CESAG (Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion) à Dakar. J’accumule plus d’une dizaine d’années d’expérience professionnelle dans le domaine de la gestion, comptabilité et finance. Depuis mes débuts dans une société privée de GSM, en passant par un cabinet d’expertise comptable, puis par la banque, je fais actuellement parti du staff d’une société de commercialisation de produits pétroliers, à sa direction financière en tant que Responsable de la trésorerie.

Digital Business Africa : Quels sont les plus grands succès de votre programme IFENI ?

Cheryle Idossou Yallou : IFENI vient à peine de naître. Toutefois, chaque année, depuis bientôt quatre ans, je suis à l’initiative de dons de vivres et autres cadeaux en faveur d’orphelins. Ainsi, nous avons déjà rendu heureux plusieurs enfants d’orphelinats tels que l’orphelinat SHALOM de Lokossa, LA PROVIDENCE et quelques indigents du centre BETHESDA de Lokossa.

Digital Business Africa : Quel est à présent le projet réalisé qui fait votre fierté ?

Cheryle Idossou Yallou : Le projet qui fait actuellement ma fierté est le lancement du site internet IFENI, le 1er site de vente d’articles de mode d’occasion en ligne au Bénin.

Digital Business Africa : Sur quel projet précis travaillez-vous en ce moment ?

Cheryle Idossou Yallou : Pour l’heure je m’atèle à formaliser IFENI et à l’approfondir. Il s’agit pour le moment d’une initiative et je souhaite la porter beaucoup plus loin.

Digital Business Africa : Quelles sont vos ambitions ?

Cheryle Idossou Yallou : J’ai surtout pour ambition de monter une structure où tout le monde sera amené à participer inconsciemment à la création d’un nouveau monde. Il ne s’agit pas de réinventer la houe, mais de se rendre compte que le changement de la planète passe par de petites actions anodines et que le changement de la vie d’un seul individu peut suffire. Nul n’est heureux tout seul et dans chaque action que nous posons, nous devons penser au bienfait que l’autre peut en tirer.

Digital Business Africa : Comment le gouvernement devrait-il venir en aide aux jeunes entrepreneurs et innovateurs du pays ?

Cheryle Idossou Yallou : Je pense qu’innover et entreprendre représente ce qu’il y a de mieux dans le développement et l’épanouissement d’une nation. En ce sens, le gouvernement pourrait promouvoir les idées des jeunes en mettant en place des creusets d’échange, des partages d’expérience de réussite de jeunes entrepreneurs, faire la promotion des jeunes qui osent innover et entreprendre histoire de les galvaniser. Il pourrait également les accompagner en facilitant et en promouvant l’installation d’incubateurs.

Digital Business Africa : Quel est votre conseil aux jeunes entrepreneurs et aux innovateurs ?

Cheryle Idossou Yallou : Mon conseil est simple : il faut croire en soi et ne jamais baisser les bras.

Digital Business Africa : En cinq phrases maximum, s’il vous était donné de rencontrer le président de la République, Patrice Talon, que lui diriez-vous ?

Cheryle Idossou Yallou : Je commencerai par le remercier pour la promotion de l’excellence qu’il fait en s’entourant de personnes compétentes pour l’accompagner dans son programme d’actions. Je dirai également à président Patrice Talon que le BENIN, à l’instar des autres pays de l’Afrique de l’Ouest francophone, tel que le SENEGAL, profiterait d’une meilleure économie grâce au numérique pour lequel nous souhaitons un accès plus facile. En tant qu’entrepreneur bien averti des difficultés d’entreprise, je dirai également au président de bien vouloir faire la promotion des start-up et innovateurs en mettant par exemple en place un fonds d’investissement pour soutenir les débuts. En tant que Président de la République, il est bon d’alléger davantage la fiscalité des start-up en annulant l’impôt sur le résultat pour les trois premières années. Et enfin, en tant que père de la nation, je demanderai au président Patrice Talon de penser en premier lieu au bien-être de tous dans toutes ses résolutions pour un Bénin plus révélé.

Propos recueillis par Laurent ADJOVI, Digital Business Africa

Maroc : Avec Ericsson, Maroc Telecom teste avec succès la 5G

[Digital Business Africa] – Au Maroc, le déploiement du nouveau standard de technologie Internet, la 5G n’est plus qu’une question de temps. Dans un communiqué, l’opérateur Maroc Telecom annonce avoir procédé avec le Suédois Ericsson à des tests sur la 5G dans ses locaux de la ville de Rabat au Maroc.

«La démonstration a présenté plusieurs cas d’utilisation de la 5G dans le cadre d’un système 5G autonome de bout en bout, notamment un prototype de radio, de bande de base, et un appareil UE prototype pour la démonstration 5G, offrant de hauts débits atteignant une vitesse de 25,8 Gbps de vitesse, la plus rapide en Afrique», précise Maroc Telecom.

Dans la foulée, Rafiah Ibrahim, responsable d’Ericsson Moyen-Orient et Afrique fait savoir que « nous explorons le potentiel de la 5G avec notre partenaire de longue date, Maroc Telecom. Cela nous permettra de développer conjointement des technologies basées sur la 5G en fonction de leurs besoins commerciaux afin d’améliorer leurs activités commerciales et de saisir les nouvelles opportunités offertes par d’autres industries ».

En termes de prévision, la 5G qui succède à la 4G devrait pouvoir atteindre plus de 40% de la population mondiale et 1,5 milliard d’abonnements au haut débit mobile amélioré d’ici fin 2024. Une opportunité sur laquelle se positionne déjà Maroc Telecom.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Foster Plender prend la direction générale de AfricaOnline, fournisseur de services Internet ghanéen

[Digital Business Africa] – Au Ghana, Foster Plender est le nouveau directeur général de AfricaOnline, fournisseur de services Internet dans le pays, filiale de Gondwana International Networks (GIN). Dans un communiqué rendu public le 29 mars 2019, AfricaOnline explique que « Foster Plender, qui occupait un poste de consultant au sein de GIN avant sa nomination, apporte avec lui une expérience de plusieurs décennies dans le secteur des télécommunications sur les marchés africain et européen ».

Avec cette nomination, AfricaOnline entend consolider son emprise sur le marché ghanéen. Un marché qui est, du constat même du nouveau promu, en pleine croissance et riche d’opportunités : « Nous assistons à une augmentation de l’investissement mondial, du développement des infrastructures et à une pénétration accrue de l’Internet. Les secteurs verticaux sont en train de prendre de l’ampleur, de même que les technologies de la fibre et du sans-fil du dernier kilomètre, des déploiements mobiles 4G et des satellites à haut débit ».

Avec ses 10 110 000 utilisateurs d’internet en 2017, ce qui représente tout de même 34,3% de pénétration de l’internet, le Ghana est en train de se positionner comme un hub d’affaire en Afrique de l’Ouest. Un positionnement sur lequel compte miser le nouveau management de AfricaOnline.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Ouganda – Télécommunications : Le régulateur télécoms ordonne une nouvelle opération d’identification des abonnés

[Digital Business Africa] – En Ouganda, la Commission des communications, l’organe en charge de la régulation des télécommunications dans le pays, met à nouveau en garde les opérateurs sur l’obligation d’identification des abonnés. A cet effet, elle a ordonné aux opérateurs télécoms ainsi qu’à toutes les entreprises qui exercent dans le secteur de vérifier l’identité de leurs abonnés détenteurs de plusieurs cartes SIM téléphoniques. Il s’agira précisément de s’assurer de la conformité des numéros d’identifications nationaux avec l’identité des personnes déclarées.

En effet, le régulateur affirme qu’actuellement dans le pays, il s’est rendu compte que plusieurs abonnés s’étaient faits enregistrés avec le numéro d’identification national de leurs parents, amis ou autres. Une réalité qui empêche aux autorités de pouvoir identifier réellement les propriétaires de lignes téléphonique en cas de nécessité.

« C’est un exercice d’évaluation que les sociétés de télécommunications sont tenus de réaliser régulièrement. C’est une obligation. Ces messages ne sont envoyés qu’aux personnes dont les noms comportent plusieurs numéros. Les entreprises de télécommunication veillent à ce que le nom de chacun corresponde aux numéros d’identification nationaux, pour une sécurité renforcée. Les personnes résidant à l’étranger sont prises en charge, car plusieurs dispositions sont en place pour effectuer la vérification, où qu’elles se trouvent. De plus, le processus ne sera pas aussi complexe que celui de l’enregistrement, mais il s’agit d’un processus très simple que ne devrait pas s’inquiéter», explique Julianne Mweheire, directrice de la Commission chargée des Affaires industrielles et du Contenu.

Pour les autorités ougandaises, l’application de cette disposition relève d’une question de sécurité nationale. De ce fait, la menace des sanctions est agitée au cas où ces entreprises ne se conformeraient pas.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Pour son service de large bande étendue et pour l’extension de son réseau en Afrique de l’Est, Liquid Telecom choisit Nokia

[Digital Business Africa] – Au Kenya, c’est Nokia qui se chargera de la construction et du déploiement pour le compte de Liquid Telecom d’un réseau de canaux mis à niveau en Afrique de l’Est pour des services large bande étendus. Les deux opérateurs, Liquid Telecom et Nokia ont en effet annoncé avoir signé un partenariat de deux ans qui vise à améliorer leur réseau de fibre optique existant afin de prendre en charge la technologie OTN / DWDM d’une capacité initiale de 500G.

De manière pratique, ce partenariat se traduira par une connexion plus rapide et plus fiable le long de la route reliant l’océan Indien aux centres de données du Kenya, de l’Ouganda, du Rwanda et des pays voisins. Le réseau prendra en charge les connexions à haute capacité des stations d’atterrissage sous-marin de Mombasa, au Kenya, aux principaux centres de données de Nairobi, du Kenya, de l’Ouganda et du Rwanda, ainsi que des marchés environnants.

En nous associant à Nokia, nous serons capables de nous adapter rapidement à la croissance rapide du secteur dans la région et à un meilleur accès à notre réseau de fibre optique haut débit et à nos services de cloud computing en Afrique de l’Est. Ceci,  à un moment où davantage d’opérateurs de téléphonie mobile envisagent d’augmenter leur bande passante dorsale pour se préparer à la 5G qui stimule la demande de liaisons Internet haute vitesse de ville à ville », explique Ben Roberts, CTO de Liquid Telecom.

Une mise à niveau qui permettra à Liquid Telecom de répondre à la demande croissante de ses clients opérateurs, opérateurs de téléphonie mobile et fournisseurs de services Internet (CSP / ISP) de services inter-réseaux de plus grande capacité. Avec ce projet, Liquid Telecom souhaite devenir le premier fournisseur de solutions de communication à se connecter via son propre réseau à presque tous les pays limitrophes du Kenya, tout en offrant une voie de remplacement de la fibre optique au sous-marin pour d’autres pays enclavés tels que l’Éthiopie, le Rwanda et même la RD Congo.

Suivant les termes de l’accord, le nouveau réseau sera disponible sur les itinéraires Nairobi – Mombasa pour l’interconnexion à grande capacité des centres de données de Nairobi aux stations d’atterrissage sous-marins de Mombasa ; Nairobi – Kampala qui sera une nouvelle route à grande capacité en Ouganda, au Rwanda et au-delà ; Nairobi – Namanga qui sera aussi une nouvelle route à grande capacité vers la Tanzanie ; et Nairobi – Éthiopie, soit une nouvelle route à grande capacité vers l’Éthiopie qui offrira au pays sans littoral une autre route vers la liaison sous-marine de Djibouti

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Congo Brazza : 55,8 milliards de F CFA de transactions de paiement mobile au mois de février 2019

[Digital Business Africa] – Les chiffres clés relatifs à l’évolution du marché du Mobile Money au mois de février 2019 au Congo Brazza sont disponibles. D’après l’ARPCE, ces chiffres traduisent le dynamisme que connait ce secteur en République du Congo. Il ressort du rapport réalisé par la Direction de l’économie et des Marchés de l’ARPCE les éléments suivants :

Le marché congolais du Mobile Money a connu une hausse de 11,7% au mois de février 2019, comparé à janvier 2019. En effet, de 562 millions de F CFA en janvier 2019, le revenu total du marché a atteint 627 millions de F CFA au mois de février 2019.

MTN est leader du marché en termes de revenu et détient une part de marché de 89% au mois de février 2019. 4,6 millions d’abonnés ont été enregistrés durant cette période dont 1,02 millions d’abonnés actifs.

Comparé au mois de janvier 2019, le nombre d’abonnés actifs en février de la même année connaît une hausse de 9,7%. « Notons que MTN enregistre le plus grand nombre d’abonnés actifs et détient 85% de parts du marché. Par ailleurs, le nombre de transaction Mobile Money a augmenté de 6,3% par rapport à janvier 2019. Les utilisateurs de Mobile Money ont réalisé 18 millions d’opérations pendant le mois de février 2019, pour un montant total de 55,8 milliard de F.CFA », rapporte l’ARPCE.

En terme de volume de transactions, les achats de crédit téléphonique domine le mix-produit, et représente 33% du nombre total de transactions réalisées en février 2019, suivi des paiements de services avec 30% et du dépôt d’argent (cash in) qui représente 16% du nombre total de transaction du marché Mobile Money.

Par Digital Business Africa, avec données de l’ARPCE

La transformation digitale des secteurs du tourisme et du transport aérien en Afrique n’est pas une fin en soi

Du 27 au 29 mars a eu lieu au Cap-Vert la première Conférence ministérielle sur le tourisme et le transport aérien de l’Organisation mondiale du tourisme OMT et de l’Organisation de l’aviation civile internationale OACI. Le Cadre du plan d’action pour le développement du tourisme et du transport aérien en Afrique 2019-2021 (voir table1) adopté concernant la bonne gouvernance et politiques harmonisées; la connectivité aérienne et gestion de la destination; le financement des infrastructures et du renforcement des capacités; la facilitation des voyages; le renforcement des secteurs de l’aviation et du tourisme est certes un pas dans la bonne direction pour la société civile et l’État de droit mais voué à l’échec sans des programmes d’assistance technique et d’aide financière à la transformation numérique des entreprises du tourisme et du transport aérien en Afrique.

La transformation digitale des secteurs du tourisme et du transport aérien en Afrique n’est pas une fin en soi, mais une condition nécessaire pour permettre au tourisme africain de prendre son envol, entre autre dans ses relations avec l’Europe de l’Atlantique à l’Oural. Jusqu’à présent, l’Union européenne n’a pas dans ces secteurs d’activités de ligne politique claire face à l’Afrique. Depuis plusieurs années la coopération entre seize pays d’Europe centrale et orientale et la Chine est déterminante dans les rapports de force entre les acteurs d’interfaces des infrastructures aérospatiales et produits touristiques et l’offre commerciale complémentaire en Afrique selon que les acteurs d’interfaces soient dirigés par des offreurs locaux ou par des firmes-mondes de type GAFA-BATX-NATU. En fait, la transformation digitale d’une infrastructure aérospatiale et touristique de qualité en Afrique ne pourra être viable et se réaliser que si la singularité africaine est affirmée par rapport au reste du monde.

Dans un tel contexte, la première vérité est que les petits joueurs africains du tourisme et du transport aérien de l’Internet du futur peuvent concurrencer les géants du web du moment qu’ils ont confiance en leurs idées et qu’ils n’ont pas peur de foncer. Désormais, il faut savoir montrer les crocs et mettre du tigre dans un moteur de recherche touristique et du transport aérien en Afrique. Et pour cause. Dans un marché mondial dominé par les GAFA-BATX-NATU cela signifie plonger, surmonter la peur, avoir le courage de ses convictions.  Ailleurs sur les cinq continents, la meilleure défense est une bonne attaque. Les gens d’affaires ne disent pas je n’essaierai pas parce qu’il y a déjà les géants du web. À cet égard, les entreprises africaines des secteurs du tourisme et du transport aérien ont toujours peur de déranger. La plupart d’entre elles sont parfois nerveuses à l’idée de s’épanouir.

La deuxième vérité est se demander ce que l’Afrique fait de mieux dans le tourisme et le transport aérien. Comment l’Afrique peut-elle rivaliser avec les GAFA-BATX-NATU? Plutôt que de se concentrer sur ce que les géants du web font, l’Afrique doit se demander ce qu’elle peut faire de mieux. À tort l’Afrique a tendance à penser qu’elle doit avoir les mêmes forces que les géants du web. Actuellement, ils sont la référence pour un certain type de commerce électronique, mais avec la 5G les règles du jeu vont changer, du moins en ce qui concerne les délais de livraison des produits de luxe. La troisième leçon et non la moindre : pensez au-delà des frontières. En Afrique, les gens d’affaires aiment que les choses restent à un niveau local et modeste. Les entreprises qui deviennent de plus en plus importantes sont décriées car il existe en Afrique un problème de prise de risque et de croissance.

À l’ère du numérique, il n’y a aucune raison pour qu’un entrepreneur africain ne puisse pas faire de l’Europe, l’Amérique et l’Asie son marché principal. Certains entrepreneurs manquent de connaissances, notamment en matière de commerce en ligne, mais cela n’est pas un obstacle.

La quatrième leçon : surveillez la prochaine vague de l’intelligence artificielle et de la 5G moins énergivore et plus respectueuse de l’environnement qui seront choyés par les investisseurs (video 1). Les universités africaines forment une partie de la génération qui créer des logiciels viables, et c’est comme ça que cet écosystème continuera de croître sur le continent africain. La cinquième leçon, surtout ne pas écarter le passé.

Un bon exemple est le courrier et le commerce électronique. Il y a cinq ans, on pensait que l’époque du courrier postal était terminée, que plus personne ne s’en servirait pour ses envois. Aujourd’hui, tout le monde reçoit des colis. Parfois, il suffit d’un nouveau contexte pour renverser les choses.

Par Gilles Couture, journaliste indépendant. Ville de Québec, Canada

Rob Shuter, le PDG du groupe MTN, gagne près de cinq millions de francs Cfa par jour

[Digital Business Africa] – D’après les résultats financiers consolidés pour l’année 2018 du groupe sud-africain des télécommunications MTN publiés le 07 mars 2019 à Johannesburg en Afrique du Sud, Rob Shuter, le président et PDG du groupe, a perçu une rémunération totale de 42,9 millions de rands en 2018. Soit environ 1,7 milliards de francs Cfa, salaire, bénéfices et bonus compris. Soit un salaire de 15,2 millions de rands (616  millions de francs Cfa) et d’un bonus de 25,2 millions de rands (1,019 milliard de francs Cfa). Ce qui fait ce PDG qui a été recruté le 13 mars 2017 a gagné 4 733 019 de francs Cfa par jour tout au long de l’année 2018. En fonction des performances du groupe, il pourrait continuer à gagner ce même montant par jour et même plus au fil des ans jusqu’au 12 mars 2021, date de la fin de son contrat à la tête du groupe.

Après le PDG du groupe, l’exécutif qui a le plus gagné à MTN en 2018  est Ebenezer Asante. Engagé au sein du groupe en octobre 2017, il passe de 4 637 000 Rands (186 744 884  francs Cfa) en 2017 à 24 029 000 Rands (967 519 789 francs Cfa) en 2018. Soit au total environ 2 650 739 francs par jour durant l’année 2018 pour le Vice-Président du groupe MTN en charge de la région Afrique australe et orientale et le Ghana (SEAGHA). Dans le détail, il empoche en 2018 un salaire de 9 956 000 rands, des bénéfices de 5 225 000 rands et un bonus de 8 145 000 rands.  

Le troisième exécutif ayant le plus gagné en 2018 est Godfrey Motsa, le PDG de MTN Nigeria et le plus jeune top exécutif du groupe (né en 1973), avec un gain total de 945 453 000 francs Cfa. Il est suivi par Jens Schulte-Bockum, le Directeur des opérations du groupe, avec 935 753 000 francs Cfa et par Godfrey Motsa, le PDG de MTN Afrique du Sud, avec un gain de 945 453 000 francs Cfa.

Ralph T. Mupita, le Directeur financier du Groupe MTN, vient en sixième position avec une rémunération totale d’environ 2 487 177 de francs Cfa de gain par jour.

Il faut noter que ces rémunérations totales comprennent l’assistance médicale, l’assurance décès et invalidité, les avantages du mode de vie des dirigeants, la caisse d’assurance chômage et tout autre versement spécial effectué.

Dans son rapport, le groupe MTN explique que « notre approche de la rémunération des nouveaux employés est guidée par nos échelles de rémunération internes, dans lesquelles nous proposons des formules ciblant la médiane du marché. La progression dans l’échelle prend en compte plusieurs facteurs pour chaque employé, tels que l’expérience, les qualifications, les compétences en leadership, les compétences techniques, les performances des employés, etc. Au besoin, nous avons consulté nos fournisseurs externes d’enquêtes pour nous assurer que les décisions en matière de rémunération étaient alignées sur les meilleures pratiques du secteur ».

Toujours en croissance

Le Groupe de télécommunications sud-africain MTN est présent dans 21 pays à travers le monde. Ses résultats de 2018 sont marqués par une forte croissance du nombre d’abonnés qui se situait au 31 décembre 2018 à 233 millions dans les 21 pays, contre 217 millions en 2017. Les revenus voix du groupe ont augmenté de 7,3% passant à 82,2 milliards de Rands. Les revenus data du groupe ont progressé à +22% passant à 28,5 milliards de Rands.

Outre la croissance du nombre d’abonnés, le service d’argent mobile MTN Mobile Money enregistre également une envolée spectaculaire, notamment avec un taux de croissance de +47%, pour des revenus globaux de 7,8 milliards de Rands, soit 540 millions de dollars. Une percée que le groupe attribue principalement au faible taux de bancarisation sur le continent, à l’utilisation massive du cash par les populations, aux avantages bonus offerts par le service lors des recharge des crédits de communication et une régulation favorable.

Par Beaugas Orain DJOYUM, Digital Business Africa