[Digital Business Africa] – Face à la progression de la pandémie liée au Covid 19 sur le continent africain, le groupe télécom chinois a annoncé l’offre de ‘‘trois solutions pragmatiques pour être aux côtés des africains et de leurs gouvernements dans ce contexte exceptionnel’’. Dans un communiqué, le groupe répertorie trois actions fortes qui doivent être menées dans le cadre de la lutte contre la pandémie : la détection des cas touchés par l’épidémie, un soutien accru aux personnels médicaux, et la poursuite d’une activité économique en période de quarantaine et de confinement.
« Pour détecter le plus grand nombre de cas touchés par la pandémie du COVID-19, Huawei propose d’offrir aux gouvernements des pays africains qu’il couvre un ‘‘système d’identification et de contrôle de température’’ efficace, basée sur les TIC, qui peut être disposé dans les aéroports, les ports et à l’entrée de bâtiments ciblés », explique l’opérateur dans un communiqué. Il poursuit : « Une fois les cas avérés détectés, pour soigner les malades à temps et venir en soutien du personnel médical et des autorités sanitaires déjà éprouvées par la vitesse de propagation du virus, Huawei fournit à titre gracieux une couverture WIFI haut débit partout sur le continent africain. Cela doit permettre de favoriser la téléconsultation, de protéger les professionnels médicaux des risques d’infection et d’assurer au maximum la sûreté des ressources médicales ».
Toujours en soutien du secteur médical, Huawei indique avoir déjà commencé à accompagner de nombreux pays sur le continent africain, comme la Tunisie, la République démocratique du Congo et le Cameroun. En Tunisie, Huawei s’est engagé en permettant la modernisation de ses équipements et en formant des femmes aux métiers des TIC. En RDC et au Cameroun, Huawei a fait don de fournitures, tels que des masques, gants de protection et désinfectant pour les mains.
Enfin, Huawei table sur le développement de nouveaux modes de travail pour soutenir la dynamique de croissance du continent africain. Huawei annonce avoir décidé d’offrir dans l’ensemble du monde un ‘‘système de vidéoconférence et de télétravail sûr et fiable’’ pour soutenir l’activité économique et les échanges professionnels, et aider les gouvernements et agences médicales à lutter contre cette épidémie à distance, pour l’endiguer le plus rapidement possible.
[Digital Business Africa] – Face à la pandémie du coronavirus qui frappe également les pays de la zone CEMAC,la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) inviter les fournisseurs de services de paiement à baisser les coûts des transactions de monnaie électronique et de paiements digitaux dans la zone CEMAC. Ceci afin d’accompagner les efforts des pouvoirs publics des Etats membres de la CEMAC dans la lutte contre la propagation du Coronavirus (COVID-19), en encourageant les populations à pratiquer la distanciation sociale et à privilégier l’utilisation des paiements digitaux.
C’est l’invitation du Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Béac qui s’est réuni le 27 mars 2020 sous la présidence d’Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Béac. Lors de cette rencontre, la Béac a en outre recommandé aux établissements de crédit de garantir la fourniture de l’ensemble des services habituels à leur clientèle et de renforcer les opérations de banque à distance.
Dans le communiqué sanctionnant cette rencontre, Abbas Mahamat Tolli, informe le public de ce que « les cartes bancaires, les mobiles et les autres instruments de paiement électronique sont désormais interopérables et, par conséquent, permettent l’échange des données transactionnelles entre eux, à des fins de dénouement des opérations de paiement ».
En clair, les porteurs des cartes bancaires, des comptes de paiement mobile ainsi que les utilisateurs des systèmes et moyens de paiement, peuvent désormais réaliser des opérations de paiement et de transfert de fonds dans la CEMAC, à des coûts relativement moindres et sans avoir à se déplacer, ni à manipuler des espèces.
Par conséquent, la BEAC invite donc les populations de la CEMAC à privilégier les paiements par carte à travers tous les canaux de paiements électroniques existant dans la sous-région, les paiements par mobile intra et inter opérateurs, ainsi que les paiements par transfert en guise de règlement.
Ce faisant, dans leurs dépenses quotidiennes et dans la mesure du possible, les moyens de paiement électronique devront être utilisés en lieu et place des espèces, afin de réduire les risques de contamination inhérents à la manipulation des espèces, facteur de non distanciation sociale.
Une longue attente
Cette interopérabilité des moyens de paiement mobile entre opérateurs télécoms était attendue depuis de nombreuses années. La mise en place de l’interopérabilité intégrale des paiements électroniques auprès des opérateurs télécoms et auprès des banques de la sous-région aura duré environ deux ans. Mais, l’interopérabilité sous régionale des paiements par carte GIMAC était déjà effective l’interopérabilité depuis 2015, et comptait il y a un an 45 banques opérationnelles au travers de notre plateforme GIMAC.
Côté opérateurs télécoms et paiements mobiles, des retards subsistaient encore. En effet, pour mieux organiser le secteur monétique dans la zone Cémac, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac), Abbas Mahamat Tolli, avait signé le 10 août 2018 l’instruction n° 001/GR/2018 relative à la définition de l’étendue de l’interopérabilité et l’interbancarité des systèmes de paiement monétique dans la Cémac. Depuis le 1er octobre 2018 donc, selon cette instruction, tous les réseaux monétiques et tous les réseaux de transfert d’argent opérant dans la CEMAC sont tenus de déclarer les statistiques de leurs opérations à la BEAC et au GIMAC.
Par ailleurs, l’instruction n° 001/GR/2018 relative à la définition de l’étendue de l’interopérabilité et l’interbancarité des systèmes de paiement monétique dans la Cémac vise l’organisation d’une interopérabilité intégrale, l’extension de l’interopérabilité de la carte bancaire à celle mobile, voire aux autres instruments de paiement électronique, afin de décloisoner les différents réseaux monétiques opérant dans la sous-région.
L’interopérabibilité expliquée
En termes plus clair, depuis le 31 mars 2019 comme l’indique cette instruction du gouverneur de la Béac, en zone Cémac, il devait être possible pour chaque habitant de la zone Cémac de faire les transactions financières entre son compte mobile de paiement électronique et son compte bancaire. Et vice-versa.
Aussi, il devait être possible à un abonné d’Airtel Money par exemple d’effectuer un transfert d’argent vers le compte d’un abonné d’Orange Money. Ce qui n’était malheureusement pas toujours le cas jusqu’au communiqué du 15 avril 2020 du gouverneur de la Béac.
Expliquant les raisons de ce retard à Digital Business Africa il y a un an, Valentin Mbozo’o, le directeur général du Gimac, indiquait que pour les opérateurs de Mobile Money, le concept d’interopérabilité intégrale était encore nouveau. « Le retard qu’il y a eu avec certains opérateurs s’explique par des hésitations à se lancer dans l’interopérabilité régionale, après avoir longtemps fonctionné en vase clos. Si la notion d’interopérabilité est largement connue des banques sur le volet carte, pour les opérateurs télécoms de Mobile Money ce concept demeure encore nouveau. Aussi, il a fallu plusieurs séances de travail ainsi que des ateliers de sensibilisation, afin d’assoir le concept et le bien-fondé de l’interopérabilité des services Mobile Money auprès de ceux-ci, aujourd’hui très impliqués dans la phase pilote », expliquait-il en avril 2019.
Avec cette annonce de la Béac, vivement que cette interopérabilité intégrale des paiements mobiles via les services des opérateurs télécoms soit une réalité.
[Digital Business Africa] – La lutte contre la pandémie liée au Coronavirus en Afrique se fera également avec la participation des régulateurs télécoms du continent. C’est le vœu émis par l’Union africaine des télécommunications, l’agence spécialisée de l’Union africaine dans le domaine des télécommunications qui a appelé les régulateurs de tous les pays africains à une action harmonisée contre la pandémie qui sévit actuellement sur le continent.
Suivant un communiqué de l’UAT, l’organe lance un appel à tous les ministères des TIC, par le biais des régulateurs et des opérateurs de télécommunications des États membres, pour envisager à mettre en œuvre les recommandations / lignes directrices suivantes pour lutter contre la pandémie du COVID-19 :
1. Activation du protocole d’alerte commun (PAC)
Les régulateurs sont invités à mettre en œuvre le protocole d’alerte commun (PAC) pour permettre aux autorités de prévenir et d’atténuer efficacement la propagation de Covid-19. Le PAC implique l’utilisation de plusieurs modes de communication pour éduquer les citoyens y compris les plus vulnérables, sur la maladie ainsi que sur les mesures préventives. Le PAC permettra aux citoyens de recevoir des informations de plusieurs manières, par exemple via des téléphones mobiles et fixes, Internet (e-mail, Google, Facebook, Twitter, WhatsApp, applications pour smartphone, publicité en ligne, Internet des objets (IoT), haut-parleurs intelligents à domicile, etc.), sirènes (dans le bâtiment ou à l’extérieur), radio et télévision de diffusion, télévision par câble, radio d’urgence, radio amateur, diffusion directe par satellite et réseaux de signalisation numérique (panneaux routiers , panneaux d’affichage, contrôle de la circulation automobile et ferroviaire), entre autres.
2. Mesures pratiques de collaboration
Les régulateurs devraient adopter :
(a) Capacité réseau
Les fournisseurs de téléphonie fixe et mobile devraient dédier une certaine capacité de réseau pour être mise gratuitement à la disposition des autorités chargées du Covid-19.
(b) Numéros d’urgence
Les fournisseurs de téléphonie fixe et mobile devraient mettre en œuvre et activer les numéros d’urgence, par exemple le 119, pour la messagerie vocale et promouvoir le service de messages courts (SMS) comme alternative aux communications téléphoniques pendant cette période. Les départements d’urgence – comme la police, les ministères de la santé et les hôpitaux devraient dimensionner de manière adéquate la capacité de leur réseau, par ex. lignes et lignes d’accès, pour offrir un service efficace lorsque la demande d’appel est élevée. De plus, les fournisseurs de télécommunications et les opérateurs de radio amateur doivent effectuer des exercices d’urgence périodiques ensemble. Le public devrait être correctement informé sur la disponibilité et la gratuité de ses services.
Pendant cette période, une durée fixe comprise entre 1 et 2 minutes pour les appels téléphoniques mobiles et fixes du public est requise. Cependant, cette exigence ne s’applique pas aux appels au sein du réseau de communication spécial pour les urgences à utiliser par les autorités. De plus, les appels vers les numéros d’urgence devraient être gratuits. Les fournisseurs de backbones/ réseaux locaux et longue distance doivent disposer d’infrastructures redondantes pour acheminer les trafics provenant d’autres fournisseurs qui rencontrent des difficultés. Les radiodiffuseurs devraient soutenir les stratégies de communication et de messagerie avec le public en coordination avec toutes les autres départements impliqués.
(d) Opérateurs de radioamateurs et simplification des processus d’homologation
La communauté des radioamateurs devrait être fortement impliquée dans les processus de diffusion de l’information pour l’atténuation de la propagation du Covid-19. Toutes procédures acceptation et d’homologation des équipements d’urgence pourraient être assouplies et/ou levées pour les équipements destinés à être utilisés par les opérateurs de radio amateur durant la période d’urgence et ce afin de gagner du temps, mais également exonérer ces équipements d’urgence des taxations en vigueur. Les autorités pourraient éventuellement reconnaître les homologations émises par d’autres pays et ce afin d’accélérer le processus d’acquisition des équipements d’urgence tout en s’appuyant sur les recommandations du Secteur de la normalisation des télécommunications de l’UIT (UIT-T).
3. Rationalisation des processus de réglementation
Une prompte réactivité suite à une catastrophe est primordiale. Par conséquent, les régulateurs devraient rationaliser le processus pour permettre la disponibilité des services de télécommunications / TIC dès que nécessaire dans la mesure du possible. Les autorités réglementaires devraient envisager les stratégies suivantes:
a) Octroi de licences de services de télécommunications / TIC
Alors que les continents luttent contre la pandémie de Covid-19, les autorités de régulation des télécommunications / TIC devrait être en mesurer de délivrer dans délais très courts, des licences de services de télécommunications / TIC d’urgence, nécessaires et par conséquent, mettre en place des procédures accélérées pour des licences pour usage exceptionnel et à titre gratuit. Ces licences devraient être octroyées à titre temporaire et valide durant la période d’urgence et ce jusqu’à ce que le gouvernement décide qu’il n’a plus besoin du service fourni.
b) Attribution des fréquences
La planification et l’attribution des fréquences sont essentielles durant la période de crise. Les gouvernements devraient mettre à disposition les bandes de fréquences nécessaires à l’échelle nationale pour permettre l’accès aux multiples services et applications y compris les services vocaux à bande étroite et applications à large bande. Une combinaison de bandes de fréquences devrait être disponible gratuitement pour les communications d’urgence, permettant aux systèmes terrestres et par satellite d’être rapidement déployés avec des interférences limitées.
Pendant ces périodes d’urgence, les réseaux peuvent rencontrer des difficultés à fournir le service pour différentes raisons, l’une d’entre elles étant la surcharge retardant ou empêchant complètement les communications critiques. Les régulateurs devraient établir un routage prioritaire des appels sur les réseaux mobiles et fixes pour que les personnes engagées dans l’urgence et le secours en relation avec le Covid-19 ainsi que pour les autres entités et institutions impliquées puisse mener à bien leurs activités.
(d) Redondance du réseau
La redondance des infrastructures est un élément essentiel pour la robustesse du réseau de télécommunications / TIC et minimisera les pannes pendant cette période. En cas de catastrophe, les réseaux doivent s’appuyer sur la redondance et la résilience de leur conception, et pouvoir si nécessaire supporter un nombre additionnels de terminaux. Les autorités de réglementation doivent veiller à ce que les fournisseurs télécoms / TIC aient des réseaux avec une redondance adéquate et de multiples options de connectivité pour les autorités concernées par la lutte contre le Covid-19.
(e) Importation d’équipements de télécommunications / TIC
Des retards importants lors de l’importation d’équipements critiques de télécommunications / TIC ont un impact négatif sur le temps de réponse à une catastrophe, et même un impact sur la perte probable de vies. Des retards peuvent survenir pour plusieurs raisons, y compris les droits ou tarifs, les restrictions basées sur les normes locales, les formalités administratives importantes, les processus désorganisés, etc. Des règles doivent être mises en place pour accélérer le processus d’importation des équipements de télécommunications / TIC critiques qui pourraient être utilisés dans ces cas d’urgence : par exemple, exemptions de droits et tarifs, processus accélérés clairs et formalités simplifiées. De plus, une fois que l’équipement devra être retourné au lieu d’origine, de même des processus accélérés devraient être en place pour faciliter le processus de retour.
4. Collaboration multipartite
Il devrait y avoir des efforts coordonnés pendant cette période et des fonctions clairement définies pour différentes institutions gouvernementales, par exemple les ministères des affaires étrangères, des TIC et des communications, les douanes, les agences de régulation et les premiers intervenants tels que les hôpitaux, entre autres. En outre, il devrait y avoir une collaboration avec le secteur privé, y compris les opérateurs de télécommunications / TIC, les réseaux privés et la radio amateur, entre autres, pour apporter un soutien au gouvernement en contribuant à la collecte des informations et des données ainsi que leur diffusion au public. Les régulateurs devraient, par conséquent, mener un ensemble d’activités et de procédures pour connecter tous les acteurs de l’écosystème aux niveaux local, national et international et assurer un flux d’informations efficace alors que le continent lutte contre le Covid-19.
[Digital Business Africa] – Actualité oblige, la pandémie liée au Coronavirus sera au cœur de l’édition 2020 du Barcamp Cameroun. Il s’agira essentiellement de trouver les voies et moyens d’accélérer la digitalisation dans le pays, dont la nécessité a été indubitablement soulignée lors de la crise. « Pour cette édition spéciale, TOUT-EN-LIGNE, l’événement mettra l’accent sur les toutes dernières innovations que l’on pourrait adopter au Cameroun en matière d’applications Internet, de logiciels libres et de réseaux sociaux dans un contexte marqué par le COVID-19 », explique le comité d’organisation dans une note.
En termes d’objectifs, l’évènement entend : « proposer des idées, solutions et outils concrets dont l’Etat du Cameroun pourrait se servir pour la gestion de la crise née du COVID-19 ; Penser le Cameroun digital pendant et après le COVID-19 ; et permettre aux Camerounais, jeunes et utilisateurs d’Internet en particulier, de contribuer au développement du Cameroun, dans un cadre de concertation convivial, sans tabou, non conventionnel ».
Au terme de l’activité, un rapport global de contribution à la gestion de la crise du Covid-19, pendant et après, présentant les différentes idées, propositions, projets, réalisations et sessions sera confectionné pour être acheminé au plus tard le mercredi 29 avril 2020 aux différentes instances de décisions institutionnelles de l’Etat du Cameroun.
[Digital Business Africa – Avis d’expert* ] – Si l’on se souvient que le monde a connu des pandémies dans le passé (la peste de 1346, la grippe espagnole de 1918), l’année 2020 s’est également inscrite dans l’histoire des crises sanitaires mondiales car la pandémie causée par le Covid-19 aura été sans précédent du point de vue du modèle de propagation exponentiel qui l’aura caractérisée. Le monde entier comptait plus de 500.000 cas d’infection au troisième mois de la pandémie (entre le 31 Décembre 2019 et le 31 mars 2020), avec l’homme comme principal vecteur de transmission. Du point de vue économique, cette pandémie a immédiatement été assimilée à une crise mondiale majeure, compte tenu de son impact tant sur l’offre que sur la demande.
Etant peu préparées, certaines entreprises africaines n’avaient pas intégré dans leur stratégie de risques des scénarii de crises d’une telle ampleur et d’un tel impact. Pire dans d’autres, la notion de plan de continuité d’activités (PCA) restait conceptuelle. Dans les deux cas, ce n’est qu’aux premières ondes de choc du covid19 que certaines entreprises ont sollicité précipitamment leur Direction des systèmes d’information (DSI) pour la mise en place d’outils et de moyens pour y faire face, notamment des solutions de Télétravail.
Ces changements qui interviennent dans un contexte socio-économique particulièrement tendu, se retrouvent accentués par l’absence de sérénité des collaborateurs face à une situation d’une telle ampleur. Aussi, décider des restructurations de système d’information d’entreprise dans un tel contexte implique des risques opérationnels importants, pouvant amener l’entreprise à devoir suspendre certaines activités, de manière provisoire, et dans certains cas de manière définitive.
En effet, à l’occasion d’une démarche aussi spontanée, des failles de sécurité peuvent être ignorées, négligées, voire même créées, donnant ainsi l’opportunité à des cybers criminels de réaliser des « casses » à succès[1]. Ces challenges interpellent tout de même sur la place actuelle de la DSI au sein de l’entreprise Africaine, mais incitent aussi à éclairer sur les risques consubstantiels au télétravail.
« Covid-19 et continuité d’activités » : Le Télétravail au sein de l’entreprise africaine
A l’aube de la pandémie Covid19, au regard de sa propagation exponentielle, l’une des préoccupations de l’entreprise Africaine aura été d’activer un des outils de gestion de risques bien connu : le plan de continuité d’activités (PCA).
Rappelons que dans la plupart des cas, les collaborateurs en Télétravail sont connectés à leur entreprise via un accès Internet. Dès lors, il apparait évident que la confidentialité des données, l’intégrité des échanges et la disponibilité du système d’information sont des risques à maitriser.
En effet, maitriser la confidentialité des échanges (des collaborateurs) transitant par Internet permettrait de s’assurer que les données de l’entreprise ne soient pas accessibles aux tiers non autorisés (cyber criminel par exemple).
Par ailleurs, l’intégrité des données reviendrait à s’assurer que les informations saisies ou extraites des systèmes d’informations par les utilisateurs ne souffrent d’aucune corruption.
Quant au système d’information de l’entreprise, notamment les applications informatiques, elles devraient (en tant de crise) être en permanence disponibles depuis Internet afin que les collaborateurs en Télétravail puissent y accéder depuis leurs domiciles. Ce qui expose les organisations aux risques susmentionnés.
En somme, dans le cadre du télétravail, les postes de travail des collaborateurs et les accès distants (connexion Internet, serveurs distants, applications métiers accessibles à distance) sont fortement exposés à des menaces réelles pouvant générer des déconvenues significatives (liste non exhaustive) :
La sécurité des connexions Internet : l’entreprise n’a pas la main sur l’accès Internet domestique de ses collaborateurs. Des attaques de type « Man in the middle » peuvent alors s’opérer sur ces accès qui relient l’entreprise au domicile des collaborateurs.
A l’arrivée d’un nouveau collaborateur dans certaines entreprises, ce dernier se sert dans un premier temps de son ordinateur personnel (le temps qu’un poste de travail lui soit commandé par l’entreprise). Cela s’inscrit dans le modèle bien connu de BYOD (Bring Your Own Device). Dans des conditions de Télétravail, en cas d’utilisation d’un ordinateur personnel par le collaborateur pour accéder au système d’information de l’entreprise, un virus informatique (Malware) pourrait être installé sur ce poste dans le but de collecter par exemple des données de l’entreprise.
En l’absence de l’adoption du confinement total par certains Etats Africains, le Télétravail peut également susciter des réflexes tel que le nomadisme chez certains collaborateurs : usage du poste de travail dans un café, dans un bus, dans un restaurant, à son domicile. La perte ou le vol des postes de travail n’est donc pas exclu.
Le Télétravail et les mesures de sécurité de l’entreprise
Cette section propose des moyens de protection de son système d’information relativement aux risques mentionnés dans la section précédente, sans toutefois rentrer dans des considérations techniques. Si à cette étape de l’article vous vous demandez encore pour quelle raison une attention particulière a été portée sur le Télétravail, c’est pour une raison simple : à la date de rédaction de cet article, le Télétravail ne faisait pas partie de la culture d’entreprise dans la plupart des pays d’Afrique, il s’agissait d’une pratique exceptionnelle et non culturelle.
Quelques mesures de sécurité à adopter selon les cas sont proposées ci-après, chacune d’elle pouvant faire l’objet d’approfondissements :
Sécuriser les postes de travail des collaborateurs :
La sécurité du poste de travail est encadrée par une politique conçue par la DSI et validée par le Top Management. Une politique d’authentification forte doit s’articuler autant que possible autour des trois principes ci-après : « ce que je sais » c’est-à-dire un mot de passe, « ce que je possède » c’est-à-dire un « Token » par exemple, « ce que je suis » c’est-à-dire mon empreinte digitale par exemple.
Concernant les supports amovibles (clés USB par exemple), les ports USB sont des canaux par lesquels il est possible de véhiculer des virus informatiques dans un poste de travail, voire d’en extirper des informations. Au demeurant, il convient de bloquer l’usage des supports amovibles inconnus (c’est-à-dire non procurées par la DSI). En effet, il serait préférable que seule la DSI soit en capacité de procurer aux collaborateurs des clés USB paramétrées et propre à l’entreprise. Seules ces clés devraient pouvoir être reconnues par les postes de travail des collaborateurs.
Aussi, il est important de veiller à la mise à jour d’un pare-feu et d’un anti-virus sur les postes des collaborateurs.
Enfin, la sensibilisation des collaborateurs quant à la politique de Télétravail de l’entreprise est indispensable. Cela suppose que cette dernière soit encadrée et communiquée via une note interne par exemple.
Sécuriser les connexions Internet domestiques :
Si nous convenons qu’il est presque impossible d’avoir des garanties sur le trajet emprunté par les données échangées sur Internet, nous conviendrons également qu’il est indispensable de mettre en place des mécanismes d’authentification fort afin d’accéder au système d’information de l’entreprise depuis Internet.
Paradoxalement, l’entreprise peut s’appuyer sur le réseau Internet afin de créer des tunnels sécurisés entre les postes de travail des collaborateurs en Télétravail et le système d’information de l’entreprise. Cela est rendu possible grâce à la technologie de chiffrement connue sous le trigramme VPN (Virtual Private Network).
Messagerie
En cette période de crise sanitaire où une communication régulière est faite par les entreprises auprès de leurs collaborateurs (email de sensibilisation, email d’information, etc.), il est important que les collaborateurs soient sensibilisés à bien identifier l’émetteur des messages électroniques avant toute ouverture de pièces jointes. En effet, sous cette kyrielle de mails reçus, certains contrevenants peuvent profiter pour diffuser des mails contenant des pièces jointes ou des liens infectés de virus (Ransonware, etc.). C’est ainsi que des virus informatiques sont diffusés par mail pendant cette crise sanitaire notamment le Malware baptisé « CoronaVirus[2] » qui, après que vous ayez ouvert un mail et la pièce jointe infectée par ledit virus informatique, prend le contrôle de votre poste de travail verrouille certains dossiers et vous exige une rançon payable en Bitcoin par exemple.
Prises réseaux
En cette période de crise (et même après) où les collaborateurs sont en Télétravail et les bureaux vides, les prises réseau (RJ45) accessibles au public dans des salles de réunion, le hall d’accueil, etc.) doivent être désactivées afin d’empêcher un contrevenant d’accéder au réseau de l’entreprise. Ces failles sont régulièrement observées au sein des entreprises et ont déjà fait l’objet d’exploitation.
Salles serveurs
On le dira sans cesse, la sécurité d’accès physique aux serveurs de données doit faire partie de la politique de sécurité de l’entreprise. Il faudrait notamment contrôler l’accès via un système d’ouverture par badge électronique et imposer l’accompagnement des prestataires externes qui doivent y accéder pour des opérations de maintenance par exemple.
Encadrer le BYOD
Elaborer et implémenter une politique dédiée au BYOD (Bring Your Own Device). En effet, l’usage à des fins professionnelles des postes de travail personnels peut créer des brèches exploitables par des pirates informatiques.
Quelle place occupe la DSI dans l’entreprise Africaine ?
La valeur de la DSI est une notion que les entreprises africaines intègrent progressivement, au fil de la digitalisation de leurs processus de gestion et de production. Mais bien que l’absorption du Numérique soit croissante, beaucoup de responsables d’entreprises n’ont pas encore pleinement perçu les enjeux et opportunités d’avoir une DSI forte. Peu d’entreprises accordent à la DSI sa juste valeur, c’est-à-dire un acteur majeur dans les structures de gouvernance, un partenaire stratégique au sein de l’entreprise. De fait, la DSI est encore vue comme un centre de coût et cette perception transparait dans la relation entre les Directions Métiers et la DSI, qui demeure de nature « client / fournisseurs » uniquement.
Par ailleurs, il y a comme une volonté de ne pas exploiter les opportunités générées par le Numérique. C’est ainsi que l’on retrouve encore dans certaines entreprises Africaines cette logique du « tout en présentiel ». Les réunions (de service, client, etc.) et autres transmissions d’informations sont autant d’opportunités pour expérimenter les avantages du Numérique : plus besoin pour des collaborateurs de quitter leur ville ou leur pays pour une réunion de quelques heures. Cela pourrait se faire au travers de solutions sécurisées mises en place par la DSI, permettant de gagner en heures et jours de travail, de minimiser les coûts et les risques d’accidents de travail. Cet état de fait, affecte directement la productivité de certaines entreprises Africaines.
Pour assurer un minimum de résilience face aux turbulences à venir (catastrophes, crises, concurrences, etc.), la transformation digitale des chaines de valeurs productives et la maitrise des risques induits seront indispensables. Ce constat traduit la nécessité d’un changement de paradigme dans le positionnement de la DSI au sein de l’entreprise Africaine.
Photo d’illustration. Source : zevillage
L’entreprise africaine et la nécessité d’un changement de paradigme à l’issue de la crise sanitaire COVID19
Les entreprises Africaines sont appelées à mieux appréhender les crises à venir. Cela passera par :
La digitalisation de leurs processus
L’efficacité opérationnelle des collaborateurs, l’amélioration de la connaissance et de la relation clients, l’amélioration de la relation fournisseurs, sont tous des objectifs atteignables par une digitalisation des pratiques. La transformation digitale étant d’abord un changement de mentalité impulsé par le Top Management et soutenu in fine par la DSI.
Le renforcement de leurs stratégies de gestion des risques.
A court terme, il serait judicieux de systématiser la mise en place d’un plan de continuité d’activités (PCA) peu importe la taille de l’entreprise. Ce PCA devrait d’ailleurs faire l’objet de tests réguliers afin de s’assurer que toutes les briques de ce dernier soient en permanence fonctionnelles.
A moyen terme, reconfigurer la gouvernance du contrôle interne en dissociant les trois[3] lignes de défense prescrites par les bonnes pratiques en matière de gestion des risques (première ligne assurée par les Managers, deuxième ligne assurée par les fonctions de gestion de risques et conformité, la troisième ligne assurée par l’audit interne). Par ricochet, revisiter les cartographies des risques en s’assurant d’y avoir intégré les risques induits par l’usage d’un système d’information, qui sont eux aussi des risques opérationnels. C’est d’ailleurs dans cette rubrique qu’est logé le risque de cyber sécurité.
Anticipation des crises majeures à venir : rôle des Etats Africains
C’est bien connu, l’Etat doit mettre en place les conditions favorables à l’émergence d’un secteur privé dynamique dans une perspective de développement durable. A ce titre, les Etats Africains pourraient envisager (comme mesure à long terme du point de vue des entreprises) :
De réformer le code du travail en tenant compte des évolutions des modes de travail, notamment le télétravail.
Dans certains pays d’Afrique subsaharienne, il existe encore un vide juridique face à la question du télétravail. En effet, ce modèle de travail est absent dans bien des codes de travail. Dès lors, plusieurs questions se posent telle que la définition de l’accident de travail dans le cadre du télétravail. Cependant quelques pays comme le Maroc ont déjà légiféré sur la question avec l’article 8 du Code du travail consacré au travail à domicile.
De renforcer les contrôles relatifs à la qualité des réseaux internet mis en place par les opérateurs Telecom et négocier la tarification de la bande passe Internet
La technologie 4G est la même en France, aux USA, en Chine : c’est un standard. Que sa qualité et son coût (pour les entreprises) soient autant variables selon l’espace, est difficilement recevable. D’autant plus que parfois ce sont les mêmes acteurs qui opèrent cette technologie en Afrique et ailleurs.
De proposer un cadre réglementaire rendant coercitif la mise en place d’un plan de continuité d’activités au sein des entreprises du secteur privé
La continuité de l’activité économique doit être un impératif pour les Etats Africains, afin de limiter le poids des effets des crises majeures. Compte tenu du coup induit par la mise en place d’un PCA, des mesures d’accompagnement pourraient éventuellement être consenties.
Par Frank William NZOUETOM*
*Frank William NZOUETOM est Senior Manager chez Mazars Cameroun. Par ailleurs, il est Head of Digital Transformation & Technologies Risks
[1] Les « casses à succès » sont entendues ici comme étant des opérations de fraudes internes et externes réussies.
[Digital Business Africa] – Le hackathon The Global Hack a rassemblé des spécialistes de la tech, de la santé, des entrepreneurs, responsables de projets, experts en marketing, designers et innovateurs des quatre coins du monde pour échanger des idées et des bonnes pratiques afin de développer des prototypes pratiques et créatifs pour faire face au Covid-19. C’était en ligne du 09 au 12 avril 2020.
Selon les organisateurs, plus de 12 000 participants issus de 98 pays ont participé à ce hackathon. L’équipe gagnante du classement final de The Global Hack est SunCrafter – une solution de désinfection par ultraviolets alimentée par de l’énergie solaire
L’idée derrière SunCrafter est de permettre une protection complète face à cette crise pour chaque être humain. Une solution d’hygiène doit être inclusive et accessible pour tout le monde. Les méthodes actuelles de désinfection dépendent d’un lieu, ne sont pas durables, nécessitent de la maintenance ou des connaissances techniques. Ainsi, elles ne sont pas adaptées à de nombreux cas. L’idée d’un système de désinfection par ultraviolets a été développée à partir de zéro lors de ce hackathon. Il est connu que les ultraviolets permettent une désinfection sûre et efficace pouvant être utilisée tout simplement en présentant vos mains.
Un autre facteur important est que la solution n’a pas besoin de maintenance, ne produit pas de déchet et est totalement durable car elle utilise de l’électricité issue de l’énergie solaire.
Cette station de désinfection propose une solution complète pour l’hygiène. En offrant un accès facile, abordable et sans aucune barrière à la désinfection des mains, nous pouvons aider à réduire la propagation des virus comme le coronavirus.
“Je suis vraiment heureux, merci. Cela signifie beaucoup pour toute l’équipe et nous pensons sincèrement que notre solution est la pièce manquante du puzzle de l’hygiène pour tous”, a déclaré Florian Heep de SunCrafter, l’équipe gagnante du classement final de The Global Hack.
Interviewé depuis chez lui à Berlin, Florian explique ce qu’ils comptent essayer leur système au Ghana.
La deuxième place revient à Act On Crisis – un soutien émotionnel sécurisé adapté à votre culture
Selon le gouvernement lituanien, avant cette crise, 12% de la population avait besoin de suivi psychologique. Il y a actuellement 3 milliards d‘êtres humains en confinement, ce qui représente environ 360 millions de personnes souffrant d’anxiété et ce chiffre devrait augmenter avec les risques de pertes d’emploi. Act On Crisis compte aider au moins 4500 personnes par semaine en proposant des discussions vidéo avec des professionnels afin de lutter contre la solitude et l’anxiété.
La troisième place de The Global Hack est pourMaterial Mapper.
Leur idée principale est de garder les déchets de construction dans les bâtiments plutôt que dans les décharges. 40 % des déchets mondiaux proviennent du bâtiment et selon les nouvelles réglementations européennes, 70% des matériaux utilisés dans les nouveaux bâtiments doivent être réutilisés. Les entreprises de construction ne savent pas comment avoir accès à du matériel de construction réutilisable car les municipalités n’ont souvent pas ces informations, perdues dans différentes bases de données.
L’industrie du bâtiment doit suivre de nouvelles régulations. Les municipalités doivent offrir les outils nécessaires pour suivre ces régulations et empêcher des matériaux parfaitement réutilisables de finir dans des décharges. Jusqu’à présent, une solution viable manquait à l’appel.
“Il y a quatre semaines, c’était seulement une idée. Nous nous demandions si nous pourrions rassembler des porteurs de changements issus du monde entier et aussi bien du secteur public que privé afin de co-créer ensemble des solutions face à la crise du COVID-19. Aujourd’hui, je suis impressionnée par le résultat,” dit Kai Isand.
The Global Hack est une initiative de volontaires unis pour combattre la crise et invitant des personnes du monde entier à faire partie de la solution. The Global Hack a attiré des mentors du monde entier parmi lesquels Brad Feld, Anne-Marie Slaughter, Billi Tai, Christopher M Schroeder, Charles Nader, Carmen Kass, Garry Kasparov, Enrico Giovannini, John Robb, Toomas Hendrik Ilves, Mitch Sinclair, Samantha Cristoforetti, Sophia Bush et Steve Jurveston.
[Digital Business Africa] –Les groupes de télécommunications Safaricom et Vodacom ont conjointement annoncé le 6 avril 2020 avoir finalisé l’acquisition de la parque M-Pesa, ainsi que ses services de développement de produits et d’assistance. L’opération s’est faite auprès de Vodafone Group PLC via une joint-venture.
«Il s’agit d’une étape importante pour Vodacom, car elle accélérera nos aspirations en matière de services financiers en Afrique. Notre coentreprise permettra à Vodacom et Safaricom de piloter la prochaine génération de la plate-forme M-PESA, une plate-forme intelligente basée sur le cloud pour l’ère des smartphones. Cela nous aidera également à promouvoir une plus grande inclusion financière et à combler le fossé numérique au sein des communautés dans lesquelles nous opérons », explique Shameel Joosub, le PDG du groupe Vodacom, dans un communiqué.
Dans le même sillage, Michael Joseph, le PDG sortant de Safaricom, s’est dit ravi de voir le service M-Pesa connaitre une nouvelle dynamique. Ceci, depuis la quasi révolution débutée il ya 13 ans. “Ce nouveau partenariat avec Vodacom nous permettra de consolider le développement de notre plate-forme, de synchroniser plus étroitement nos feuilles de route produits et d’améliorer nos capacités opérationnelles en un centre d’excellence unique et entièrement convergent”, explique-t-il, dans le même communiqué.
Aujourd’hui en 2020, la plateforme de paiement M-Pesa compte 40 millions d’utilisateurs et traite plus d’un milliard de transactions chaque mois. Outre le Kenya, le service s’est exporté en Tanzanie, au Lesotho, en République démocratique du Congo, au Ghana, au Mozambique et en Égypte.
[Digital Business Africa] –A partir du 22 juillet 2020, le président du groupe de télécoms Vodacom, leader en Afrique du Sud sera Sakumzi Justice Macozoma. Plus connu sous le nom de Saki Macozoma, celui qui était jusqu’ici Vice-Président du Conseil d’Administration remplacera Jabu Moleketi, arrivé en fin de mandat, et qui prendra sa retraite. Selon le communiqué de Vodacom, la nomination de Saki Macozoma prendra effet à partir du 22 juillet 2020.
Pour atteindre ses nouvelles missions Saki Macozoma devra se baser sur une longue expérience, y compris celle acquise au sein de Vodacom, une maison qu’il connait très bien. Par ailleurs, Saki Macozoma, qui a étudiées sciences politiques, l’économie et le journalisme à l’Université d’Afrique du Sud (UNISA) et à l’Université de Boston aux États-Unis est très connu dans le pays pour avoir été incarcéré au plus fort moment de l’Apartheid en Afrique du Sud.
[Digital Business Africa] –L’arrivée de la pandémie liée au Coronavirus a entrainée avec elle une déferlante d’applications. La quasi-totalité de celles-ci affirme mettre à disposition les données statistiques par pays, et par région du monde, pour se tenir informé de la progression de la pandémie. Seulement, parmi ce lot d’applications, figure celles malveillantes, des espionnes. Devant cette situation, Apple et Amazon ont décidés de n’accepter désormais plus que les applications liées au COVID-19 et aux coronavirus provenant «d’entités reconnues».
Cette restriction d’Apple était depuis le début de la pandémie officieuse. Mais désormais, le géant américain a officialisé sa décision. Dans une déclaration publiée le 11 avril 2020 sur son site Web pour développeurs, Apple a déclaré qu’il n’accepterait les applications liées aux coronavirus que “d’entités reconnues telles que des organisations gouvernementales, des ONG axées sur la santé, des entreprises profondément accréditées en matière de santé et des établissements médicaux ou éducatifs“. La société a déclaré vouloir s’assurer que “les sources de données sont fiables”.
“Les communautés du monde entier dépendent des applications pour être des sources d’information crédibles – aidant les utilisateurs à comprendre les dernières innovations en matière de santé, à savoir où ils peuvent obtenir de l’aide si nécessaire ou fournir une assistance à leurs voisins. Plus que jamais, cet engagement revêt une importance particulière alors que le monde combat la pandémie de COVID-19.“, explique Apple dans son communiqué.
L’approche d’Amazon est similaire à celle d’Apple : Elle bloque systématiquement toutes les applications de coronavirus de sources non officielles. Ils sont aidés en cela par Google qui bloque les résultats des recherches liées au coronavirus ou COVID-19, et ne pointe à la place que les liens qui redirige les utilisateurs vers le site Web de l’OMS et des “applications de confiance”.
[Digital Business Africa] –L’expérience chinoise en terme de lutte contre le nouveau Coronavirus continue d’inspirer bien des pays, y compris sur le continent africain. En effet, depuis la fin février 2020, l’empire du milieu avait fait recours à un système de surveillance multifonctionnel basé sur des drones pour aider à contrôler le nouveau coronavirus et offrir des alertes précoces.
En Côte d’Ivoire, les concepteurs de drones ont également souhaité jouer leur partition. Les trois entreprises leaders du secteur dans le pays, notamment Côte d’Ivoire Drone, WeFly Agri et Investiv se sont regroupées dans le cadre d’une Fondation baptisée «Saved By Tech». Dans ce cadre, elles ont développé une série de drones particuliers, ainsi que des applications qui permettent de réaliser des prises de température aérienne, la désinfection des espaces publics de la capitale économique ivoirienne.
Ainsi, trois prototypes de drones ont été conçus : Le premier est équipé de mégaphone, d’une vision infrarouge et d’un projecteur de lumière, est destiné à la sensibilisation des populations dans les espaces publics avec la diffusion, en français ou dans des langues locales, de messages préenregistrés ou en direct. Le second est équipé d’une caméra thermique embarquée, et est en mesure de réaliser des prises de températures aériennes en temps réel. Enfin, le troisième peut transporter une vingtaine de litres de solution liquide pour pulvériser et désinfecter en une journée une zone de plus de sept hectares.
[Digital Business Africa] –Alors que l’attention mondiale est captivée par la progression de la pandémie liée au Coronavirus, plusieurs entités publiques ou privées ont développé des applications numériques qui permettent de suivre l’évolution de la pandémie, ou à diffuser des messages de sensibilisation. Seulement, dans cette mouvance, les cybercriminels ont trouvé le moyen de sévir.
Ainsi, ils profitent du flot de solutions pour introduire et proposer des applications de suivi de l’évolution de la maladie, mais contenant des virus informatiques dissimulés. C’est par exemple le cas avec l’application ‘‘Corona-virus-Map.com.exe’’. Cette application ne fait d’ailleurs qu’afficher la carte de suivi en temps réel du coronavirus créée par l’université Johns Hopkins, visible tout simplement sur le Web avec n’importe quel navigateur.
Une fois installé, ce programme de 3 Mo active un code malveillant connu sous le nom d’«AZORult », qui circule depuis 2016 sur les réseaux et permet de voler de nombreuses informations personnelles sur les ordinateurs de leurs victimes (historique de navigation, identifiants, mots de passe, numéros de cartes de crédit et de comptes en banque, etc.). Une fois ces données obtenues, elles sont revendues sur un marché parallèle.
Il est donc important de redoubler de vigilance, et de n’installer sur ses terminaux que des applications qui jouissent d’un minimum de crédibilité.
[Digital Business Africa] –Alors que la pandémie de Covid-19 semble connaitre une progression sur le continent, les pays s’organisent, aidés en cela par les opérateurs de télécommunications. Au Cameroun, les opérateurs télécoms, notamment Orange, MTN, Nexttel et Camtel ont opté pour la sensibilisation.
Désormais, chaque abonné qui émet un appel est systématiquement sensibilisé sur les symptômes d’une infection au Covid-19, ainsi que sur la conduite à tenir en cas de doute : « Coronavirus : Si tu as les symptômes suivant : toux, écoulements nasales, fièvres et des difficultés à respirer, appelle le 1510 pour toutes informations utiles ».
Bien avant ce message placé en aval de la sonnerie, les opérateurs MTN et Orange Cameroun avaient conjointement décidé de supprimer les frais de transactions pour les opérations de Mobile money plafonnées à 20 000 Fcfa. Une mesure qui visait à limiter l’utilisation du cash, potentiel vecteur du virus.
[Digital Business Africa] –Alors que le Coronavirus continue sa progression en Côte d’Ivoire, le gouvernement invite les uns et les autres à adopter des mesures et habitudes qui permettront de limiter la propagation du virus. Dans ce sillage, le ministère de l’Economie numérique et de la Poste a invité tous les chefs d’entreprises du pays, ainsi que les chefs d’administrations publiques à opter pour les solutions de télétravail.
Cette mesure aurait alors pour effet de décongestionner les bureaux et services publiques, ce qui limitera les risques de rencontre entre les usagers, et par conséquent les risques de transmissions du virus. « Le travail au moyen des technologies numériques contribue à la protection des salariés contre les risques de contamination et allège les conséquences économiques liées au spectre du Coronavirus », explique le ministre de l’Économie numérique, Mamadou Sanogo. Il annonce ensuite avoir interpellé les opérateurs de téléphonie mobile, qu’il a invité à «démocratiser et à faciliter l’accès aux solutions de télétravail en mettant à la disposition des entreprises et des populations des offres technologiques adaptées à des coûts abordables ».
Pour conclure, le ministre Mamadou Sanogo, ajoute : « utilisons tous le numérique pour combattre le Covid-19 ».
[Digital Business Africa] – Il est désormais possible pour les utilisateurs de Facebook de choisir de s’abonner au Centre d’information sur le coronavirus pour recevoir des notifications et voir dans leur fil d’actualité les mises à jour des autorités sanitaires officielles. Le géant mondial a annoncé le 9 avril 2020 l’extension de son Centre d’information sur le Coronavirus (Covid-19)déjà actif en Afrique du Sud, à 17 pays supplémentaires en Afrique subsaharienne.
Le Centre d’information COVID-19 figure en haut du fil d’actualité. Il se présente comme un espace central pour se tenir informé sur le coronavirus. Il comprend des mises à jour en temps réel provenant des autorités sanitaires nationales et d’organisations internationales telles que l’Organisation mondiale de la santé. Il comporte également des articles, des vidéos et des messages utiles sur la distanciation sociale et la prévention de la propagation de COVID-19. Les utilisateurs de Facebook peuvent choisir de s’abonner au Centre pour recevoir des notifications et voir dans leur fil d’actualité les mises à jour des autorités sanitaires officielles.
Le Centre, déjà lancé en Afrique du Sud la semaine dernière, va maintenant être étendu à plus d’une quinzaine de pays d’Afrique subsaharienne, dont notamment: le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Cap-Vert, le Tchad, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Gabon, la Guinée, le Kenya, le Mali, la Mauritanie, le Nigéria, le Sénégal, les Seychelles, la République démocratique du Congo (RDC) et le Togo.
[Digital Business Africa] –En Côte d’Ivoire, la sensibilisation sur l’utilisation des moyens de paiements digitaux semble porter ses fruits. D’après Abdourahmane Cissé, le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables plus de 70% des paiements des factures d’électricité se font à travers les moyens digitaux dans le pays.
« Aujourd’hui je suis satisfait, il y a plus de 70% des paiements qui se font à travers les moyens digitaux. J’invite la population à souscrire à l’application +Ma CIE+ et de l’utiliser pour que nous puissions réduire les interactions humaines et ça facilite aussi la vie aussi», explique le ministre.
Cette sortie du ministre Abdourahmane Cissé intervient alors que le gouvernement invite les Ivoiriens à davantage adopter les paiements électroniques, au détriment du cash, qui représente un moyen de propagation du nouveau Coronavirus. Aussi, le ministre Abdourahmane Cissé invite les 30% d’Ivoiriens restant à eux aussi adopter les paiements digitaux pour le règlement de leurs factures.
[Digital Business Africa] – Pour limiter la propagation du coronavirus au Cameroun, les autorités publiques ont suspendu depuis le 17 mars 2020 les cours dans les établissements scolaires, secondaires et universitaires sur l’ensemble du territoire national. De nombreuses initiatives d’e-Learning sont à présent utilisées par de nombreux établissements et structures de formation. La télévision nationale, la CRTV, est également mise à contribution pour dispenser les cours en direct.
Dans ce contexte, la Fondation MTN Cameroon a annoncé le 04 avril 2020 qu’elle donnait un accès libre aux sites web et autres plateformes numériques dédiés à l’éducation, à partir du réseau MTN au Cameroun.
Etudiants et élèves ont donc accès à 30 plateformes numériques locales et internationales consacrées à l’éducation aussi bien primaire, secondaire, qu’universitaire. En accédant à cette plateforme, la data des abonnés n’est pas consommée. La liste des plateformes concernées, appelée à évoluer en fonction des demandes des apprenants et des établissements, est disponible sur le site web de MTN Cameroon à l’adresse mtn.cm/fr/school-goes-on.
Pour MTN Cameroon, cette initiative qui s’inscrit dans le cadre de la réponse nationale face à la propagation du covid-19 va permettre aux élèves, aux étudiants et aux enseignants d’accéder aux ressources éducatives dont ils ont besoin, sans consommer leurs crédits de communication ou leurs forfaits internet, en ces temps où les établissements scolaires et universitaires sont fermés.
En accord avec le Ministère de la Santé Publique, la Fondation MTN Cameroon accompagne le ‘’Plan National Opérationnel de Réponse au COVID-19 au Cameroun 2020’’, à travers l’intensification de la sensibilisation, la facilitation des communications des personnels de santé et l’aide à la mise en place de centres de tests.
[Digital Business Africa] – L’ancien directeur du Bureau des Télécommunications de l’Union internationale des Télécommunications, le Burkinabè Brahima Sanou, a été honoré à Luanda en Angola ce 12 mars 2020 par l’Association des régulateurs des télécommunications et des communications électroniques de la Communauté des pays de langue portugaise (ARCTEL – CPLP).
L’ARCTEL –CPLP qui lui a attribué une d’une médaille d’honneur en marge du 11e Forum des communications de la CPLP qui s’est tenu sous le thème «les défis de la réglementation dans le nouvel écosystème numérique» reconnaît le professionnalisme et l’intégrité de Brahima Sanou. Selon les propos de Nadine Chorão, secrétaire de cette organisation, Brahima Sanou a toujours soutenu les membres de la CPLP ainsi que les activités de l’association durant son mandat à l’UIT.
D’après elle, c’est sous le mandat de M. Brahima Sanou que l’ARCTEL a pu faire avancer la première étude sur l’Accès universel pour les pays de la CPLP, l’étude sur les agendas numériques des pays de la CPLP, l’élaboration de l’Agenda numérique pour les pays de la CPLP, ainsi que le lancement de l’étude sur le commerce électronique dans les pays de la communauté.
« M. Brahima Sanou était également présent lorsque la réunion des ministres de la CPLP a été relancée à Maputo, en août 2016, exprimant ainsi et dès le début, le grand soutien qui restait à venir. Sa grande contribution et son engagement dans le secteur de la communication au niveau mondial, son profil aimable et honnête ont également été pris en compte. Pour toutes ces raisons, M. Brahima Sanou est plus que digne de cette appréciation des membres d’ARCTEL », explique dans un mail Nadine Chorão pour justifier le choix de l’ARCTEL –CPLP d’attribuer cette médaille d’honneur à Brahima Sanou.
Remerciements
En recevant cette médaille, Brahima Sanou l’a dédiée à sa famille et à tout le personnel du BDT de l’UIT « avec une mention très spéciale à notre amie Maygenet Abebe et frère Marcelino Tayob » qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions, il y a tout juste un an, en Éthiopie dans un accident d’avion (vol ET302) de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines.
Dans son discours de circonstance, Brahima Sanou a indiqué que pendant ses dix ans de mandat comme Directeur régional de l’UIT et pendant ses huit années comme Directeur du BDT de l’UIT, il a eu l’honneur et le privilège de servir l’ARCTEL –CPLP « avec dévouement, loyauté et bon cœur ».
« J’ai également reçu beaucoup de vous tous dans vos différentes capacités personnelles et professionnelles. En recevant cette médaille, je tiens à vous remercier tous pour la courtoisie et la considération », a-t-il déclaré.
Il n’a pas manqué de remercier les personnes avec qui il a travaillé à l’époque. Parmi eux, David Gomez du Cap-Vert, initiateur d’après lui du partenariat institutionnel entre le BDT et l’ARCTEL-CPLP. Aussi, Filipe Batista du Portugal, alors secrétaire de l’ARCTEL avec qui il a travaillé pour la mise en place du Centre d’excellence pour les pays lusophones. « Je voudrais saisir cette occasion pour exprimer ma profonde gratitude à vous tous pour votre amitié. Les pays de la CPLP ont toujours été à mes côtés lorsque j’étais dans le besoin, et “un ami dans le besoin est vraiment un ami” », a indiqué Brahima Sanou qui leur en remis en guise d’amitié une statuette en bronze fabriquée au Burkina Faso.
L’ARCTEL
La médaille d’honneur de l’Association ARCTEL veut honorer les personnes qui ont contribué à la cause de l’Association ou du secteur des télécoms en général. La décision d’accorder cette Médaille d’honneur avait été proposée par le Conseil d’administration de l’association et validée par l’Assemblée.
L’ARCTEL est l’association des autorités de régulation des communications électroniques des pays lusophones. C’est une association de droit privé qui promeut le partage d’informations et l’échange d’expériences entre les régulateurs des pays lusophones de la CPLP en vue de l’amélioration du secteur et de la croissance du marché.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA SANTÉ ET DES LIBERTÉS
Le monde compte désormais plus de 3,4 milliards de personnes confinées. Bien que coupées physiquement de leur famille, de leurs proches et de leurs collègues, elles n’en demeurent pas moins connectées à leurs communautés. Les liens sociaux et le sentiment d’appartenance survivent grâce à Internet et à la téléphonie. En cette période d’isolement, ces technologies n’ont jamais été aussi précieuses pour l’Humanité. Et elles peuvent le devenir plus encore par l’utilisation du traçage des données mobiles afin de contrarier la propagation du SARS-CoV-2. La gravité de la situation appelle à se saisir de tous les moyens à disposition, sans toutefois compromettre nos valeurs et nos libertés. Il en va de la confiance en nos institutions.
De nombreux pays y réfléchissent. La Chine, Taïwan et la Corée du Sud exploitent de nombreux leviers technologiques, parfois avec succès, mais en questionnant les libertés. Des pays leur ont emboîté le pas, à l’image d’Israël et de la Pologne. D’autres, tels que la France, l’Allemagne et les Etats-Unis, y songent avec précaution. De nombreux chercheurs sont mobilisés dans une réflexion qui mêle santé publique, informatique et droits fondamentaux.
p.25 de l’étude. Captures d’écran du projet Privacy KIT du MIT
Le débat éthique est ouvert et des avis parfois tranchés s’expriment à travers le monde : pour certains, on doit pouvoir utiliser toute technologie disponible si c’est au service des vies sauvées et de l’intégrité de l’Etat ; pour d’autres, il faudrait au contraire se priver de tout usage de ces technologies au nom de la protection des libertés individuelles. Entre ces deux voies extrêmes, la plupart des Etats trace un chemin d’équilibre qui correspond à leur histoire et à leurs valeurs.
Le 27 mars, la revue scientifique Nature Medicine pose ainsi les termes du débat : l’éthique ne doit pas nécessairement fermer la porte à la géolocalisation des personnes mais doit encadrer ses usages.
La CNIL rappelle que tous les usages ne se valent pas : les modalités d’application sont aussi nombreuses que variées. L’éthique impose de les sélectionner suivant des principes de proportionnalité, de transparence, de temporalité réduite et de contrôle par le Parlement, par des autorités indépendantes et par la société civile.
Aussi, le débat ne doit pas porter sur l’usage du traçage mobile de manière générale. Il doit amener à s’interroger sur chacune des modalités envisageables. Si le diable réside souvent dans les détails, les solutions s’y trouvent également.
Certaines méthodes de tracking et de backtracking, qui s’appuient sur des données anonymes ou nominatives, proposent un équilibre entre la préservation des libertés individuelles et la protection sanitaire des citoyens. Sous certaines conditions, leur rapport bénéfice/risque peut être supérieur à celui du non-recours.
Ce document d’analyse a pour vocation d’alimenter utilement le débat public sur l’utilisation des données mobiles des citoyens en situation d’épidémie exceptionnelle et grave. Fondé sur une revue de presse française et internationale, il expose la diversité des solutions et leurs implications technologiques et éthiques. Cette note n’exprime pas mon avis personnel.
Elle est un outil à la main du Parlement, des autorités en charge et de tous les citoyens pour les aider à mieux appréhender le sujet dans sa complexité. Il s’agit de penser et de construire ensemble les meilleures solutions pour la France.
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Synthèse
L’usage du traçage des données mobiles dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 répond à trois finalités :
L’observation des pratiques collectives de mobilité et de confinement (i.e. cartographie des déplacements de population).
L’identification des sujets “contact” (i.e. backtracking ou contact tracking).
Le contrôle des confinements individuels(i.e. tracking ou bracelet électronique virtuel).
Plusieurs technologies supportent ces usages à travers le monde :
le bornage téléphonique,
des applications GPS,
des applications Bluetooth,
les systèmes de cartes bancaires et de transport,
la vidéosurveillance, dotée ou non d’intelligence artificielle.
Chaque couple de technologie et usage témoigne d’un potentiel et de limites propres. Et chacun d’eux amène à une réflexion éthique particulière. Aussi, seule une analyse détaillée des méthodes permet d’apprécier les possibilités d’un juste équilibre entre les objectifs de santé publique et la préservation des libertés individuelles.
Les cartographies de mobilités collectives (1er usage) sont utiles aux stades 1 et 2 de l’épidémie. Elles suscitent peu de contestation éthique. Des opportunités existent pour les exploiter davantage à des niveaux géographiques plus fins. Pour cela, de nombreux opérateurs mobiles et fournisseurs d’application se disent disposés à travailler avec les autorités sanitaires.
L’identification des sujets “contact” (2ème usage) est très utile aux stades 1 et 2, ainsi que pour éviter un rebond après un stade 3. Elle alimente cependant des inquiétudes justifiées quant à la protection de la vie privée. Ces inquiétudes doivent amener à délimiter les recours aux possibilités techniques, mais non à les exclure complètement.
La question du consentement de l’utilisateur est débattue dans de nombreux pays. En la matière, les applications Bluetooth de contact tracing semblent créer un consensus du fait de leur aspect plus protecteur des libertés individuelles. Pour autant, elles n’ont pas encore fait la preuve de leur efficacité sanitaire.
Des applications GPS sans remontée automatique offrent également d’intéressantes opportunités protectrices des données personnelles. Dans certains pays, des dispositifs étatiques de collecte et traitement massif de données sans consentement des utilisateurs ont été mis en place dans le cadre de mesures exceptionnelles. L’efficacité réelle de ces dispositifs reste à ce jour mal évaluée.
Enfin, le contrôle du confinement à domicile (3ème usage) est utilisé à tous les stades de l’épidémie ; aux stades 1 et 2 pour les quarantaines des personnes malades et au stade 3 pour le confinement plus général de la population. Il pose un défi pleinement éthique mais moins technologique. Il pose la question de la coercition par les autorités des règles de confinement au niveau individuel. Quel contrôle et quelles sanctions ? Plus éloignés des cultures de nombreux pays d’Europe dont la France, ces dispositifs sont pleinement utilisés en Asie.
Les opportunités offertes par les nouvelles technologies ont pour clé de voûte l’acceptation populaire. Celle-ci repose sur plusieurs exigences, dont une proportionnalité des méthodes aux objectifs, une pleine transparence des pratiques, et notamment des codes informatiques…Mounir Mahjoubi
Les opportunités offertes par les nouvelles technologies ont pour clé de voûte l’acceptation populaire. Celle-ci repose sur plusieurs exigences, dont une proportionnalité des méthodes aux objectifs, une pleine transparence des pratiques, et notamment des codes informatiques, et une véritable gouvernance indépendante de contrôle, en capacité d’évaluer efficacement et à tout moment les pratiques et leurs performances sanitaires.
Pour un débat utile et éclairé sur le sujet, l’analyse doit être nourrie. Ce document a pour vocation d’y contribuer. Pour chacun des trois usages annoncés, il détaille les technologies et les modalités à considérer. Il présente les avantages et les limites techniques. Il aborde les implications éthiques et les modulations envisageables. Enfin, il procure des exemples d’implémentations à l’étranger.
Ce document a été réalisé avec mon équipe parlementaire dans les conditions actuelles de confinement, sa pertinence et son exhaustivité seront renforcées par les retours et participations de ses lecteurs. Des version augmentées seront régulièrement proposées. Pour toute proposition, écrivez à : [email protected].
1er usage : Observer les pratiques collectives de mobilité et de confinement
Finalités : → Obtenir une vision nationale et régionale → Obtenir une vision affinée à l’échelle d’un quartier
Techniques :1)Traitement des données issues du bornage des opérateurs télécoms 2) Traitement de données GPS issues d’applications mobiles 3) Système de cartes bancaires
2ème usage : Identifier les personnes “contact”
Finalités : → Retracer le parcours récent des personnes testées positives → Informer la population des zones à risque → Relever directement les contacts récents entre les individus testés positifs et des personnes tierces
Techniques :1)Traitement des données issues du bornage des opérateurs télécoms 2) Traitement de données GPS issues d’applications mobiles 3) Traitement de connexion Bluetooth issues d’applications mobiles 4) Traitement des données issues des cartes bancaires et de transport 5) Traitement des données issues de la vidéosurveillance
3ème usage : Contrôler des confinements individuels
Finalités : → Veiller au respect des quarantaines (sujets malades et “contact”) → Veiller au respect des confinements (population générale) → Développer un “permis de circuler”
Techniques :1)Traitement des données GPS issues d’une application mobile 2) Traitement des données issues du bornage des opérateurs télécoms
Synthèse des Pratiques Internationales
Revue de presse
*Par Mounir Mahjoubi, Député du 19e arrondissement de Paris. Engagé pour les gens du quotidien.
[Digital Business Africa] – C’est une jeune pousse dans le secteur du high Tech en Afrique qui se veut prometteuse. Présente au Cameroun, à l’île Maurice et en France, Kamix qui compte six collaborateurs à temps plein est parvenue à lever près de 200 000 € au cours des huit derniers mois. Son objectif affiché est de révolutionner le secteur africain de la fintech, à partir du Cameroun. Dans ce sillage, Justin Lock, co-fondateur de la startup répond aux questions de DBA.
Digital Business Africa : De manière générale, qu’est-ce que c’est que Kamix?
JustinLock : Kamix est une application mobile et une startup proposant deux principaux services basées sur la blockchain et les cryptomonnaies. D’une part un service de transfert d’argent sans frais de commission de l’Union Européenne vers le Cameroun. D’autre part, un service de vente de Bitcoins et autres crypto monnaies au Cameroun. Le nom Kamix est dérivé de la contraction des termes Kamite et Exchange.
Digital Business Africa : Quel est le contexte qui a justifié la création de Kamix ?
JustinLock : Chaque année, les Africains renvoient près de 65 milliards de dollars sur le continent à des frais de commission moyens de 9%, alors que la moyenne mondiale est de 7% (et l’objectif des Nations Unies est de ramener ces frais à 5%). Cette différence de 2% se traduit par une “perte” de près de 2 milliards de F.Cfa par an pour les Africains, ce qui aurait pu permettre de financer de nombreux projets, sociaux, par exemple l’éducation de 15 millions d’enfants, ou encore l’accès à l’eau potable pour plus de 10 millions de personnes. Ou encore cette perte aurait pu augmenter le pouvoir d’achat de ceux qui dépendent de ces transactions pour vivre.
En percevant les transferts de la diaspora Africaine comme puissant levier de développement d’autant plus qu’ils représentent plus du double de l’aide publique au développement, réduire ces frais de transfert et les rendre nul nous a semblé une mission sociale et challenge économique excitants pour une startup. Nous nous sommes donc lancés il y a un an en misant sur le nouveau paradigme de la technologie block Chain qu’on peut coupler à d’autres solutions digitales, notamment, le mobile money.
Digital Business Africa : Quelles sont les innovations et les particularités de Kamix par rapport aux autres applications qui existent déjà ?
JustinLock : Kamix est une solution 100% digitale qui est donc accessible 24h/24 et 7j/7 pour la diaspora qui veut effectuer des transactions de surcroît sans frais de commission. Mieux encore, nous proposons aux utilisateurs de récupérer 1% de leur transaction en cash back lorsque leur compte est bien configuré. Ou encore de gagner 10 € lorsqu’ils invitent un contact et que ce contact commence à faire des transactions, qui se déroulent en une dizaine de minutes, les fonds arrivant directement dans le compte mobile money du bénéficiaire. Enfin, l’appli kamix dispose également d’une messagerie instantanée et d’une Marketplace pour aider à acheter et vendre des produits et services
Digital Business Africa : En termes de perspectives, quelles sont les projections de Kamix ?
JustinLock : Même si nous démarrons par les transactions uniquement de l’union européenne vers le Cameroun, nous prévoyons de couvrir progressivement d’autres pays africains, puis d’autoriser les transactions dans les deux sens. Pour cela nous pensons évoluer en devenant une institution financière de type micro finance, et pourquoi pas banque digitale si notre modèle tiens la route… Notre mission est d’impacter positivement la vie de millions d’Africains en leur rendant leur argent.
[Digital Business Africa] – Alors que la pandémie liée au Covid-19 ne cesse de progresser sur le continent africain, on observe dans le même temps un flot de fake news associés qui font l’objet de nombreux partages. Afin de limiter la propagation de fausses informations autour du Coronavirus, Whatsapp a annoncé le 7 avril 2020 la réduction du nombre de discussions auxquelles un message ” hautement transféré ” peut être transmis.
De manière pratique, cela signifie qu’une fois qu’un message est indiqué comme “hautement transféré” par l’icône à double flèche, il ne sera plus possible de transférer ce message qu’à un seul groupe de discussion WhatsApp, au lieu de cinq auparavant.
« Cette nouvelle modification s’inscrit dans le cadre d’efforts engagés de longue date, avec notamment l’introduction l’année dernière de l’icône à double flèche dans le coin supérieur gauche du message et qui permet d’indiquer aux utilisateurs les messages qui ont été transférés plus de cinq fois afin qu’ils puissent voir quand un message ne provient pas d’un contact personnel proche. Ces messages sont désormais appelés “messages hautement transférés“ », explique Whatsapp dans son communiqué.
Depuis 2018, les simples messages transférés sont quant à eux également marqués d’une icône en forme d’une seule flèche. WhatsApp a aussi précédemment supprimé la fonctionnalité de “transfert rapide” pour tous les messages de fichiers média hautement transférés et a introduit en octobre dernier un nouveau paramètre de confidentialité et système d’invitation pour mieux décider de qui peut vous ajouter à des groupes.