Arielle Kitio : « Former 2000 femmes d’ici 2026, avec un taux d’insertion professionnelle de 75% »

[DIGITAL Business Africa ] –L’entrepreneure, informaticienne et fondatrice de l’entreprise Caysti, a organisé une journée portes ouvertes à l’Institut national de la Formation des formateurs et de Développement des Programmes sis à Yaoundé, jeudi 26 août 2022, en présence du Haut Commissaire du Canada, Richard Bale, du ministre des Petites et moyennes Entreprises, de l’Économie sociale et de l’ Artisanat, Achille Bassilekin III et du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Backary.

Arielle Kitio et son équipe ont présenté au public les projets pensés par les bénéficiaires du programme Techwomen Factory lancé en avril 2022. Ils étaient repartis dans trois catégories, notamment l’Art numérique ( Infographiste 3D, concept artist caractère Designer),  Développement web ( développer front-end, développer web mobile, Web Master) et Data Sciences( technicien Data analyste, Data miner, Technicien BY).

DIGITAL Business Africa : Que retenir du programme Techwomen Factory et qu’est ce qui a motivé un tel projet?

Arielle Kitio : Techwomen Factory est un programme de formation professionnelle qui vise à faciliter l’accès au compétences et à l’emploi décent de la femme et des jeunes en général dans le secteur du numérique. Nous sommes partis du fait que moins de 18% des professionnels des TIC du Cameroun sont des femmes. Alors que c’est un secteur qui a plus d’opportunités en matière d’emplois, de télétravail en terme même d’épanouissement de soi. Quand on sait que ça permet de créer de l’emploi et de répondre à des problématiques personnelles nationales et internationales.

Techwomen Factory, aujourd’hui, c’est 179 jeunes venus des 10 régions du Cameroun et qui suivent une formation de neuf mois à Yaoundé. Aujourd’hui, nous étions à une cérémonie de présentation de résultats obtenus au bout de trois mois. Nous avons montré des jeunes qui au début ne savaient pas coder et qui arrivent à créer des projets très originaux et à maîtriser certains outils. L’idée était de montrer qu’on a la compétence pour aider les jeunes camerounais en reconversion, en situation de chômage et en situation de sous emploi à pouvoir acquérir des compétences utiles transversales et universelles qu’ils peuvent mettre à profit dans la société.

DIGITAL Business Africa : Quelles sont les conditions à remplir pour bénéficier du programme en question ?

Arielle Kitio : Il faut être âgé entre 18 et 35 ans. Être de nationalité camerounaise. Maintenant, en fonction des parcours, on avait des critères différents. En dehors des parcours Data Sciences, les autres nécessitent n’importe quel Bac. Data Sciences nécessite qu’on ait un Bac scientifique. Pour le format actuel, le minimum requis est le Bac. A préciser qu’il s’agit des jeunes en situation de sous-emploi, de chômage ou de reconversion professionnelle. Mais par contre, nous sommes entrain d’ajuster des choses pour affiner le profilage des jeunes de la prochaine cohorte.

DIGITAL Business Africa : Quel accompagnement apportez-vous aux bénéficiaires ?

Arielle Kitio : Il y a des accompagnements multiformes. Vous avez vu des partenaires voulant acheter leurs kits, les supports qu’elles font et qui veulent leur donner de business. En moins de trois mois de formation, on a 12 jeunes qui ont déjà eu des emplois décents. On accompagne ces jeunes dans leurs projets de carrière et entrepreneuriaux. Vous avez vu le ministre des Petites et moyennes Entreprises de l’ Économie sociale et de l’Artisanat qui était là pour réitérer l’accompagnement de son ministère.

DIGITAL Business Africa : Supposons qu’une Camerounaise veuille rejoindre l’aventure maintenant, quelle sera la conduite à suivre ?

Arielle Kitio : Elle doit nous suivre sur nos réseaux sociaux, Facebook, Twitter, LinkedIn, ou sur nos sites internet www.caysti.com. www.techwomenfactorycaysti.com.

DIGITAL Business Africa : Pour sortir, une idée sur vos objectifs à long terme.

Arielle Kitio : Je tiens à remercier nos partenaires qui sont « Affaires mondiales » Canada qui finance le projet, « Cuso internationale » pour l’appui technique, le Haut Commissariat du Canada, le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, le ministère des Petites et moyennes Entreprises et tout nouvellement « Onu femme », qui accompagne cette initiative. Nous comptons former 2000 femmes d’ici 2026 à travers le Cameroun, avec un taux d’insertion professionnelle de 75%.

Propos recueillis à JMZ

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