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Jim Yong Kim : « La technologie permet… d’accéder à un monde de possibilités »

Nous nous trouvons au cœur de la révolution de l’information et de la communication la plus importante de l’histoire de l’humanité. Plus de 40 % de la population mondiale a accès à l’internet, de nouveaux usagers intégrant le web chaque jour. Parmi les 20 % des ménages les plus pauvres, près de 7 sur 10 possèdent un téléphone mobile. En fait, ces ménages sont plus susceptibles d’accéder à des téléphones mobiles qu’à des toilettes ou à de l’eau salubre.

Nous devons tirer parti de cette évolution rapide de la technologie pour rendre le monde plus prospère et plus solidaire. Le Rapport sur le développement dans le monde 2016 fait valoir que les défis qui se posent traditionnellement au plan du développement empêchent la révolution numérique d’engendrer des transformations profondes.

Pour beaucoup de personnes, l’accès accru aux technologies numériques offre aujourd’hui plus de choix et de commodité. En favorisant l’inclusion, l’efficacité et l’innovation, la technologie permet aux populations pauvres et défavorisées d’accéder à un monde de possibilités auparavant hors de portée.

Au Kenya par exemple, le coût de l’envoi de fonds par des travailleurs émigrés a diminué de 90 % après la mise en place du système de paiement numérique M-Pesa. Les nouvelles technologies permettent aux femmes d’intégrer plus facilement le marché de l’emploi — comme chef d’entreprises de commerce en ligne, dans des professions exercées sur le web ou dans des processus d’entreprises externalisés. Le milliard de personnes handicapées à travers le monde — dont 80 % vivent dans des pays en développement — peut mener une existence plus productive en communiquant par texte, par la voix et par la vidéo. Et les systèmes d’identification numérique peuvent offrir un meilleur accès à des services publics et privés aux 2,4 milliards de personnes qui ne disposent pas de documents d’identité formels comme des actes de naissance.

Si tout cela représente une énorme avancée, beaucoup restent exclus du système faute d’un accès aux technologies numériques. Les personnes vivant dans une pauvreté extrême ont le plus à gagner d’une meilleure communication et d’un meilleur accès à l’information. Près de 6 milliards de personnes ne disposent pas d’une connexion internet haut débit, et ne peuvent donc pas participer pleinement à l’économie numérique. Pour faire en sorte que les réseaux numériques soient accessibles à tous, nous devons investir dans les infrastructures et engager des réformes qui renforcent la concurrence dans le secteur des télécommunications, encouragent les partenariats public-privé et permettent une régulation efficace.

Télécharger le rapport Dividende numérique

Le rapport conclut que les avancées dans le domaine de l’information et de la communication ne seront pleinement profitables que si les pays continuent à améliorer leur climat des affaires, investissent dans l’éducation et la santé de leurs populations, et s’emploient à promouvoir la bonne gouvernance. Dans les pays où ces fondamentaux sont faibles, les technologies numériques n’ont pas stimulé la productivité ou réduit les inégalités. En revanche, ceux qui complètent leurs investissements dans la technologie par des réformes économiques plus vastes récoltent les dividendes du numérique qui se déclinent sous la forme d’une accélération de la croissance, d’un plus grand nombre d’emplois et de services de meilleure qualité.

Le Groupe de la Banque mondiale se tient prêt à aider les pays à poursuivre ces priorités. Avec nos clients, nous travaillons déjà à promouvoir un environnement économique concurrentiel, à renforcer l’éthique de responsabilité et à améliorer les systèmes d’enseignement et de formation professionnelle pour préparer les populations à occuper les emplois du futur.

Alors qu’à travers le monde, plus de 4 milliards de recherches sont effectuées sur Google chaque jour, 4 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à l’internet. Les conclusions de ce rapport doivent être mises à profit par tous ceux qui œuvrent à mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. La plus grande avancée dans l’histoire de l’information et des communications ne sera véritablement révolutionnaire que si elle profite à tous et partout.

Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale

Extraits de Banque mondiale. 2016. « Rapport sur le développement dans le monde 2016 : Les dividendes du numérique. » Abrégé. Washington : Banque mondiale. Licence : Creative Commons Attribution CC BY 3.0 IGO

La Smart Africa Alliance va octroyer des bourses aux étudiants en TIC

(TIC Mag) – C’est le Rwanda qui abritera le siège du Secrétariat exécutif de la SMART Africa Alliance. L’annonce a été faite au terme de la troisième réunion de haut niveau de la Smart Africa Alliance tenue le 31 janvier 2016 à, Addis-Abeba en marge du 26e sommet de l’Union africaine. Sur invitation du président rwandais Paul Kagame, cette réunion de haut niveau a rassemblé les présidents Paul Kagamé (Rwanda), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina-Faso), John Dramani Mahama (Ghana), Uhuru Kenyatta (Kenya), Ibrahim Boubacar Keïta (Mali) et Macky Sall (Sénégal). Etaient également présent, l’ancien secrétaire général de l’UIT, le Malien Hamadoun Touré, désormais directeur exécutif de la Smart Africa Alliance, et aussi l’actuel directeur de développement de l’UIT, le Burkinabé Brahima Sanou.

Autre décision lors de cette réunion, l’octroi des bourses aux étudiants africains évoluant dans le domaine des TIC. Les pays de l’Afrique sub-saharienne seront les principaux bénéficiare. Mais déjà, précise l’APS, « outre les étudiants qui sont à l’université de « Carnegie Mellon » de Kigali, ceux de l’Ecole supérieure multinationale des télécommunications (ESMT) basée à Dakar pourraient bénéficier des bourses de Smart Africa ».

Aussi, le Gabon succède le Rwanda à la présidence du comité d’audit de la Smart Africa Alliance.

Les chefs d’Etat ont également échangé autour des projets mis en place dans le cadre de SMART Africa dont le but connecter l’Afrique sub-saharienne en mettant en place des infrastructures de télécommunications. D’après Ali Bongo, président du Gabon, cette réunion a permis de faire le bilan du Programme “Smart Africa” lancé à l’initiative du président Paul Kagamé en 2014. Un programme qui, d’après lui, vise à améliorer la formation des jeunes et le développement du numérique en Afrique. « Soucieux de l’avenir de notre jeunesse africaine, et plus particulièrement gabonaise, j’ai pu renouveler tout mon soutien à ce programme ambitieux », affirme le président gabonais.

Les 11 pays membres de la Smart Africa Alliance (Burkina Faso, Gabon, Kenya, Mali, Rwanda, Sénégal, Soudan du Sud, Tchad, Ouganda, Côte d’Ivoire et Angola) avaient décidé d’une levée de fonds de 300 milliards de dollars d’ici 2020 pour connecter toute l’Afrique sub-saharienne au web et développer l’économie numérique.

Jean-Louis Beh Mengue : « … Mais en fait, la 4G est déjà opérationnelle à MTN »

(TIC Mag) – Après une visite au centre technique de MTN Cameroon à Douala ce mercredi 03 février 2016, le directeur général de l’Agence de régulations des télécommunications (Art) s’est confié à TIC Mag au sujet de l’effectivité de la 4G, mais également sur le récent rapport à charge de la Conac, la Commission nationale anticorruption.

TIC Mag : Vous venez d’effectuer une visite des installations de MTN Cameroon. Après cette visite, confirmez-vous que la 4G est effective chez MTN ?

Jean-Louis Beh Mengue : Cette visite n’était pas dans notre programme de départ, mais c’est avec plaisir que nous avons accepté de visiter les installations de cette société. Nous avons eu l’occasion de voir ces équipements d’ordre technique et une démonstration de la manière dont la 3G diffère de la 4G. Cela nous a montré que les choses sont au point. Mais aussi, on a appris qu’il y avait déjà un certain nombre de clients qui étaient déjà enregistrés dans la 4G. Cela veut dire que dans l’effectivité des choses, cette 4G est opérationnelle sur le plan technique à MTN.

Mais, ce que nous disons à notre avis, parce qu’on veut donner un avis officiel, nous continuons de dire que le référentiel technique par rapport à la réglementation n’est pas au point pour nous permettre de nous déclarer officiellement. Ce travail est en train de se faire. D’ici 15 jours, très probablement, le canevas de contrôle de l’effectivité de la mise en œuvre de la 4G sera au point. C’est à ce moment-là que nous reposons sur ce qui est dans les cahiers de charges pour certifier que la 4G marche. Mais en fait, elle est déjà opérationnelle à MTN.

TIC Mag : En dehors de MTN, d’autres opérateurs mobiles possèdent-ils la 4G au Cameroun ?

Jean-Louis Beh Mengue : Vous me demandez de confirmer des choses que je ne peux pas confirmer officiellement, puisque je n’ai pas un repère réglementaire qui me permette de certifier quoi que ce soit

TIC Mag : Quelle est la position de l’ART par rapport au récent rapport de la Conac ?

Jean-Louis Beh Mengue : L’ART est d’abord très gênée, parce que c’est un rapport qui était adressé à la plus haute autorité de ce pays, qui ne l’avait pas encore reçu et qui n’avait pas réagi. Nous sommes surpris que sur le marché, on apprenne qu’il y a des présentations, des commentaires et autres.

Nous ne pensons pas que les affaires de l’Etat se gèrent de cette façon-là. Voilà notre point de vue. Maintenant, pour ce qui est du fond du problème, c’est un dossier qui est en cours de gestion dans le secteur des communications électroniques.

Ce n’est pas un dossier classé à partir duquel on peut tirer des conclusions. C’est un dossier qui est en cours de traitement. Qu’on attende, qu’on arrive à la fin de la gestion de ce dossier pour tirer des conclusions et faire des recommandations. Je pense qu’ils sont allés trop vite en besogne.

Propos receuillis par Jephté TCHEMEDIE

Victoria N’dee Uwadoka : « Nous pouvons aider le Cameroun… par la digitalisation »

De passage au Cameroun pour une série de rencontres les 02 et 05 février 2016 respectivement à Yaoundé et Douala, Victoria N’dee Uwadoka, la directrice Marketing et Communication de Microsoft Afrique de l’Ouest et du Centre, a saisi l’occasion pour répondre à trois questions de TIC Mag.

TIC Mag : Microsoft rencontre plusieurs responsables du secteur public camerounais pour évoquer avec eux les questions de productivité grâce aux solutions Cloud. Quelles sont les motivations de ces rencontres ?

Victoria N’dee Uwadoka : Vous savez, la mission de Microsoft est d’équiper chaque organisation et chaque utilisateur à faire plus. Aujourd’hui, notre stratégie se résume à trois objectifs : créer une expérience plus personnalisée du computing, construire un Cloud plus intelligent et réinventer la productivité et les procédures du business. Toutes nos solutions et services (Office 365, Azure, CRM online, etc) sont alignés sur cette stratégie et la valeur de ces services très forte en mobilité.

Notre motivation est de mettre l’information adéquate à la portée de nos clients et partenaires pour  les aider à consommer les solutions mieux adaptées à leurs activités. En plus des réunions avec nos clients, nous avons planifié deux briefings qui seront l’occasion  de leur montrer comment réinventer la productivité et les procédures de travail grâce à Office 365 et aussi comment Microsoft construit le cloud intelligent.

TIC Mag : Qui sont les participants à ce briefing ?

Victoria N’dee Uwadoka : Nous sommes au Cameroun pour deux rencontres importantes : une à Yaoundé ce mardi 02 février et une autre le 05 février 2016 à Douala. Nous rencontrerons nos clients du secteur public, dont la DGSN, la Sopecam, la CRTV, le Crédit Foncier, les ministères en charge des TIC, de l’Education, des Travaux Publics et de la Défense, le PMUC, la CDE,  le GIE, Express Exchange, Camwater et bien d’autres afin de leur présenter les nouveautés technologiques et le cloud de Microsoft. Mais, nous comptons sur les médias, qui jouent un rôle extrêmement important dans la promotion des TIC, afin de relayer l’information sur les outils cloud Microsoft répondant à leurs besoins de productivité et de performance.

Les invités seront entretenus par M. Rami Azzi, le Business Group lead de la division Applications & Services, Microsoft  Afrique de l’Ouest et du Centre et les îles de l’Océan indien, avec M. Dele Akinsade, directeur de la division Cloud & Entreprises, Microsoft  Afrique de l’Ouest et du Centre et les îles de l’Océan indien parmi tant d’autres ressources Microsoft.

TIC Mag : Quel peut être l’accompagnement de Microsoft au plan d’émergence du Cameroun qui comporte une composante importante sur le développement des technologies ?

Victoria N’dee Uwadoka : Lors d’un récent passage à Yaoundé, notre directeur général, Simon Ouattara, a eu des rencontres au haut niveau avec des personnalités du Cameroun afin de jeter les bases d’un futur partenariat mutuellement bénéfique entre le Cameroun et Microsoft et aussi de rapprocher la vision de Microsoft aux objectifs stratégiques du gouvernement camerounais en explorant les domaines dans lesquels nous pourrions travailler à l’avenir.

Il n’y a aucun doute, les TIC occupent une place très importante et les chantiers actuellement engagés en est la preuve. C’est à ce niveau où Microsoft peut apporter son expertise et jouer son rôle d’advisor, de conseiller.

Concrètement, au niveau du secteur public, il y a plusieurs secteurs tels que la sécurité, la justice, l’éducation, la formation continue, etc. Nous pouvons aider le gouvernement à accélérer les prises de décisions par la digitalisation, la numérisation.

Acteur important de la croissance économique, nous accompagnons le secteur privé en mettant à leur disposition des outils de productivité et compétitivité à l’instar d’Office 365, Windows 10, ERP-CRM, Azure, etc.

Au niveau du grand public, notamment des jeunes, Microsoft est convaincu que la technologie offre les opportunités d’emploi. Notre mission est de vulgariser la technologie en la rendant accessible à tous.

Cloud et mobilité signifie pour nous aider nos clients à faire toujours plus en mettant à leur disposition la solution la mieux adaptée aux évolutions rapides de leurs usages qu’ils soient professionnels ou particuliers.

Propos recueillis par TIC Mag et Adrien B.

Tony Elumelu : « L’énergie a un impact sur la communication et sur tous les secteurs de l’économie »

Tony Elumelu, le Président de Heirs Holdings, Promoteur de la Fondation Tony Elumelu et Président de UBA –United Bank for Africa- a fait appel au Congrès des Etats-Unis pour l’adoption de « la Loi Électrifier l’Afrique », soutenant que cette loi apportera beaucoup de changements en Afrique.

« Quand vous partez d’ici, appelez vos Représentant ainsi que  les dirigeants de la Chambre, et demandez leur d’adopter le projet de loi »  a exhorté Elumelu a un  auditoire rempli.

Le projet de loi va servir à maintenir et développer l’initiative Power Africa du President Obama, en codifiant l’accès à l’électricité comme l’une des priorités des Etats Unis en matière de politique étrangère pour l’Afrique. Il a déjà été adopté par le Sénat américain et sera prochainement soumis au vote aa la Chambre des Représentants des Etats-Unis la semaine prochaine.

S’exprimant à l’hôtel Marriott de Washington D.C,  au  « Sommet Power Africa », le Jeudi 28 janvier 2016, M. Elumelu a loué les efforts du  Président Obama qui a mobilisé le secteur privé pour  investir 43 milliards de dollar dans le secteur de l’Energie en  Afrique  à travers l’initiative « Power Africa ».

Selon M. Elumelu, l’Afrique doit surmonter le défi énergétique si elle aspire à devenir une puissance industrielle au vingt-et-unième siècle, relevant que « les coupures d’électricité  doivent être assimilées à des exactions.  Le genre d’exactions qui réveille l’activiste en chacun de nous».

Heirs Holding, entreprise d’investissement privée de Tony ELUMELU,  a promis, à travers la société  Transcorps Power, la somme de  $2.5 milliards pour la fourniture de 2.000 mégawatts d’électricité dans le cadre de l’initiative Power Africa. Actuellement Transcorps Power produit environ de 19% des besoins énergétiques du Nigeria avec le but d’augmenter la capacité à 25% dans un futur proche.

« L’énergie touche et a un impact sur  la prestation des soins de santé, la création d’emplois,  l’éducation, l’industrie alimentaire,  la sécurité,  la  communication et tous les autres secteurs de l’économie. C’est inadmissible que 600 millions d’Africains n’aient pas d’accès à l’énergie au 21ème siècle », dit Elumelu .

L’appel à Washington DC, suit la lettre commune adressée au Congrès des Etats-Unis et cosignée par M. Elumelu et le président du groupe Dangote, M. Aliko Dangote, au nom du Groupe des dirigeants africains du secteur de l’énergie (African Energy Leaders Group-AELG), qu’ils ont cofondé avec d’autres leaders en janvier 2015. La lettre a aussi exhorté les membres de la Chambre des représentants Américains à agir rapidement et à adopter cette mesure législative essentielle pour renforcer les efforts des Etats-Unis pour aider les Africains à avoir l’accès à l’électricité.

Evolution des relations commerciales  et financières américano-africaines

Poursuivant ses efforts de sensibilisation en faveur de l’Afrique, Elumelu s’est également exprimé le même jour devant la Commission commerciale internationale américaine sur le sujet de « L’avenir de la Relation Américano-africaine dans le secteur du commerce et de l’Investissement ». Présidé par l’Ambassadeur Michael Froman, le Représentant des Etats-Unis pour les questions commerciales, l’audition s’inscrit dans les efforts déployés par le gouvernement américain afin de poser des bases solides pour les prochaines phases de son partenariat économique avec l’Afrique.

En tant que chef d’entreprise et leader éclairé, M. Tony Elumelu était invité à partager ses idées au sujet de l’évolution des relations commerciales  et financières Américano-africaines et ce,  au-delà de l’accès préférentiel  des produits africains au marché américain – dans le cadre de l’AGOA-  en incluant  des accords de libre-échange et des traités d’investissements.

Tony Elumelu UBA

Prenant la parole à l’audition, M. Tony Elumelu a déclaré que l’Afrique n’a pas besoin d’un autre  accord commercial ou d’un programme préférentiel et a fait un appel pour la mise en place d’un nouveau paradigme dans les relations commerciales et d’investissement avec l’Afrique. Il a déclaré que « C’est le moment d’évoluer  au-delà des échanges déséquilibrés des matières premières bon marché pour des produits finis chers, qui défavorisent  l’Afrique, vers des échanges  qui assurent le transfert de technologies et le développement économique durable,  générant des retours économiques énormes pour des investisseurs et créant de nouveaux emplois pour les deux parties ».

Il a suggéré trois approches pour réaliser ces objectifs : l’application des principes de l’Africapitalisme ; Il faut se concentrer sur l’identification et l’activation des chaines de valeurs spécifiques ainsi que sur la promotion de l’esprit d’entreprise. « L’Africapitalisme peut aider à former le nouveau paradigme commercial parce que les gouvernements, les donateurs et le secteur privé travaillent ensemble avec ‘un objectif commun’  dans le but d’assurer la création des programmes nationaux et des politiques de soutien dans les secteurs spécifiques avec des objectifs liés, afin que le secteur privé puisse intervenir avec le capital et le savoir-faire nécessaire à  la réalisation de ces objectifs, que ce soit à travers la production de tonnes de céréales, de mégawatts d’électricité produits ou de parcs industriels crées » a-t-il déclaré .

A part M. Elumelu, les témoignages de  M. Donald Kaberuka, l’ancien Président de la Banque Africaine de Développement, de M. Jim Kolbe, Président de JTK Consulting, de M. Tom Hart, Administrateur One Campaign et de  M. Scott Eisner, Président de la Chambre de Commerce des États-Unis ont aussi été recueillis. D’autres participants, parmi lesquels le Sénateur Johnny Isakson, qui a déclaré que l’AGOA est un principe gagnant-gagnant pour les Etats-Unis et l’Afrique, divulguant qu’un marché Sud-Africain a été ouvert  pour produits les avicoles avec son état d’origine la Géorgie et  ainsi que le Delaware.

Programme commercial et d’investissement américano-africain

 En affirmant au cours de l’audition que « L’Afrique à autant besoin des Etats-Unis, que les Etats-Unis ont besoin de l’Afrique », Froman a fait remarquer  que les prochaines décennies seront très importantes pour l’économie mondiale du fait de l’augmentation des consommateurs africains. Pour façonner la prochaine loi liée aux relations avec l’Afrique, il a déclaré que le Bureau du Représentant des Etats Unis pour les questions commerciales discute avec ses partenaires africains, de l’industrie et la société civile, le milieu universitaire et les communautés d’investisseurs, ainsi que les fondations aux Etats-Unis et en Afrique pour les modalités à suivre.

« Ces informations sont critiques dans l’élaboration d’un rapport public destiné au Congrès en Juin de cette année qui va servir de guide dans l’avancement du programme commercial et d’investissement américano-africain » a conclu l’Ambassadeur Froman.

Electrify Africa

Les activités d’Elumelu aux Etats-Unis viennent après la visite récente d’une délégation des membres du Conseil consultatif Présidentiel d’Obama en charge de la gestion des affaires en Afrique – Obama’s Presidential Advisory Council on Doing Business in Africa (PAC-DBIA)-, ainsi que des représentants de plusieurs agences gouvernementales axées sur le commerce et l’investissement.

Cette délégation, dirigée par l’Honorable Penny Pritzker – la secrétaire au commerce des Etats-Unis,  menait une mission de collecte d’informations pour  documenter le rapport à remettre au Président Américain au sujet des recommandations permettant de renforcer les échanges  commerciaux entre les États-Unis et l’Afrique, ce qui aboutirait à une croissance mutuellement avantageuse.

Elumelu a accueilli la délégation à Lagos, afin de leur donner l’occasion de dialoguer directement avec les entrepreneurs en herbes choisis du Programme Entrepreneurial Tony Elumelu (Tony Elumelu Entrepreneurship Programme-TEEP) ; une initiative audacieuse qui fournit le capital d’amorçage, la formation, le mentorat et une plate-forme de réseau pour 10.000 entrepreneurs africains au cours d’une période de 10 années.

Avec la contribution de $100 million de la part du philanthrope africain, le programme, qui a commencé l’année dernière avec 1.000 bénéficiaires, est actuellement dans sa deuxième année avec 1.000 bénéficiaires supplémentaires  du continent qui vont participer et profiter du programme de développement entrepreneurial de  2016.

Minette Libom li Likeng : « L’heure est à la mobilisation de tous »

L’intégralité de l’allocution du ministre des Postes et télécommunications, Minette Libom li Likeng, lors de l’ouverture des travaux de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés le 21 janvier 2016 proposée aux internautes par TIC Mag

Monsieur le Représentant de l’Union Internationale des Télécommunications pour la zone Afrique centrale et Madagascar;

– Monsieur le Secrétaire Général;
– Messieurs les Inspecteurs Généraux;
– Messieurs les Directeurs Généraux des Sociétés Sous
Tutelles;
– Madame et Monsieur les Conseillers Techniques;
– Madame et Messieurs les Directeurs et Assimilés;
– Monsieur le Directeur de l’ENSPT ;
– Messieurs les Délégués Régionaux;
– Chers collaborateurs;
– Mesdames, Messieurs,

C’est avec un réel plaisir que je prends la parole ce matin, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des travaux de la Conférence annuelle des responsables des services centraux, déconcentrés et des sociétés sous tutelles du Ministère des Postes et Télécommunications.
Je suis d’autant plus heureuse que cette conférence, qui se tient les 20 et 21 janvier 2016, est le premier grand rassemblement des acteurs publics du secteur des Postes et Télécommunications, depuis le remaniement ministériel du 02 octobre 2015.

Avant de poursuivre mon propos, permettez-moi de prime abord, de souhaiter une chaleureuse bienvenue, à l’ensemble des participants aux présentes assises. Ces souhaits s’adressent de manière spéciale à tous les responsables des services déconcentrés que je rencontre pour la première fois aujourd’hui, ainsi qu’à tous les experts.

Chères collaboratrices, chers collaborateurs,
La conférence des services centraux et déconcentrés, élargie aux sociétés sous tutelle est toujours l’occasion pour les participants, de faire le bilan de l’année écoulée et d’arrêter les grands axes de mise en œuvre des chantiers de l’année qui commence.

En ce qui concerne le MINPOSTEL, il s’agira, au-delà des évaluations, de réfléchir sur la stratégie de réalisation des très hautes prescriptions du Chef de l’Etat sur le développement de l’économie numérique. La rencontre qui commence ce jour se tient dans un environnement marqué par les crises sécuritaires que connaissent les pays de la Sous-Région. Et où, malgré ce contexte peu favorable, le Gouvernement poursuit la mise en œuvre des grands projets structurants, avec comme priorité un programme triennal d’infrastructures d’urgence pour l’accélération de la croissance d’une part et l’organisation des Coupes d’Afrique des Nations de football féminin en 2016 e-t masculin en 2019 d’autre part.

Au regard des missions qui lui sont dévolues, le Ministère des Postes et Télécommunications se trouve fortement interpellé dans la mise en œuvre de ce programme impulsé par le Chef de l’Etat et conduit par le Chef du Gouvernement.
Nous devons donc nous mobiliser, pour l’accompagnement de ces projets phares, en vue de l’émergence du Cameroun. Et dans ce cadre, notre priorité porte sur deux programmes majeurs, à savoir :

  • le développement et l’optimisation des réseaux et des services des télécommunications et TIC en vue d’améliorer l’offre de services en quantité, en qualité et à des prix abordables, à travers le renforcement des infrastructures de télécommunications à haut et à très haut débit;

  • la densification du réseau et l’amélioration de la couverture postale nationale afin de favoriser l’accès de tous aux services postaux et financiers sur l’étendue du territoire national.

En effet, le développement étant tributaire du niveau des infrastructures de base et de l’accessibilité aux facteurs de production, le Ministère des Postes et Télécommunications doit se tenir aux côtés des Administrations compétentes pour donner un coup d’accélération à la réalisation des objectifs de développement à travers les infrastructures et services de télécommunications. Il s’agit notamment :

  • du développement des infrastructures large bande;

  • de l’augmentation du taux de pénétration de l’internet;

  • de la baisse des coûts de communications électroniques;

  • de la couverture des zones rurales ou enclavées;

  • de l’implémentation des services électroniques;

  • de l’amélioration de la qualité de service.

Pour la réalisation de ces programmes, les projets ci-après sont en cours :

  • La National Broaband Network (NBN), qui va permettre d’installer 40.000 Km de fibre optique. L’objectif ici est de porter le linéaire à plus de 20.000 Km à l’horizon du DSCE ;

    • Le Réseau National de Télécommunications d’Urgence (RNTU)

    • La construction des points d’atterrissement des câbles sous-marins;

    • La construction des boucles optiques urbaines dans les chefs-lieux de région;

    • La construction des deux points d’échanges Internet à Douala et Yaoundé.

Mesdames, Messieurs,
En dépit des efforts engagés, le constat fait par les spécialistes est que le Cameroun accuse encore un retard par rapport aux autres pays africains, d’où d’importants défis à relever.

Le premier défi qui se pose au développement des télécommunications au Cameroun est d’ordre infrastructurel. Fibre optique, boucles optiques urbaines, points d’atterrissement
et autres. Il s’agit ici de construire des infrastructures viables à mêmes de satisfaire les besoins des opérateurs.
Le deuxième défi est celui de la qualité et des prix des services. Les nombreuses plaintes liées à la saturation des réseaux, à la lenteur des transmissions et aux nombreuses interruptions nous interpellent vivement. Il en est de même aujourd’hui de la perte de confiance dans les services postaux.

Il est impératif que les opérateurs y travaillent prioritairement. 
Le pays n’a pas de choix s’il veut rivaliser avec les autres puissances africaines en cette matière et s’il compte tirer avantage du secteur à l’ère de l’économie numérique. Cette dernière est considérée par tous les spécialistes comme une source de croissance, autant qu’un générateur d’emplois.
Face à l’offensive bien comprise des opérateurs privés déterminés à proposer des solutions adaptées aux besoins de plus en plus exigeants du monde des affaires, les pouvoirs publics doivent tenir des paris de plusieurs ordres : organiser, structurer, mettre en place des conditions d’un développement optimal des activités de télécommunications, de manière à tirer le
meilleur avantage des opportunités qui s’offrent au Cameroun.

L’heure est donc à la mobilisation de tous pour le développement de ce secteur, mobilisation de tous les acteurs pour la performance : acteurs publics et acteurs privés. C’est l’intérêt du thème choisi pour la conférence 2016: « Le partenariat public – privé, facteur de mobilisation des télécommunications pour l’émergence du Cameroun ».
Cette thématique, compatible avec le DSCE, dont le Chef de l’Etat a dit qu’il restait la boussole économique du Cameroun, s’inscrit dans sa vision sur l’économie numérique : source de croissance et gisement d’emplois.

Elle met en même temps en exergue, l’importance du secteur privé dans l’économie numérique. C’est ce secteur privé, avec des opérateurs qui investissent dans les infrastructures, qui va véritablement impulser cette économie numérique, l’Etat devant encadrer, organiser et inciter.
L’objectif visé par les travaux qui s’ouvrent ce jour est d’engager une réflexion sur l’importance du partenariat public/privé comme facteur de mobilisation des télécommunications, en vue du développement de l’économie numérique au Cameroun.
De manière spécifique, il s’agira de : 

  • Faire une évaluation de la mise en œuvre des projets dans le secteur au cours de l’année 2015 ;

  • Partager la vision de développement du secteur pour l’année 2016 en conformité avec le DSCE et les trèshautes prescriptions du Chef de l’Etat ;

  • Définir une stratégie sur les conditions de développement d’une véritable économie numérique au Cameroun ;

  • Mettre en exergue l’importance du partenariat avec le secteur privé dans le développement de l’économie numérique au Cameroun ;

  • Engager une réflexion sur l’amélioration de la qualité duservice dans le secteur des Postes et Télécommunications.

En vue de l’atteinte de ces objectifs, les thématiques suivantes seront développées :
Public-Privé: quel partenariat pour l’essor des télécommunications au Cameroun?

– Les télécommunications, levier de la croissance économique: enjeux actuels et perspectives pour l’économie numérique;
– La qualité de service dans le secteur des postes et télécommunications: au-delà du slogan, les enjeux pour le Cameroun;
– l’exécution du budget et l’évaluation des projets phares.

Mesdames, Messieurs,
Dans son adresse de fin d’année à la Nation, le 31 décembre 2015, le Chef de l’Etat Son Excellence Paul BIYA, a fixé comme priorité l’accélération de la croissance à travers la mise en place des conditions préalables à l’industrialisation de notre pays, notamment le développement des infrastructures de communication et des télécommunications.
A cet égard, s’agissant du domaine des infrastructures de communication et des télécommunications, il a dit (et je cite) « il nous faut rattraper au plus vite notre retard dans le développement de l’Economie numérique. Celle-ci est un véritable accélérateur de croissance, en plus d’être une véritable niche d’emplois nouveaux pour notre jeunesse. Nous devons pouvoir en tirer avantage pleinement. Le Gouvernement, dans son organisation, accordera à ce secteur toute l’attention méritée (…) ne ratons pas ce tournant décisif ».

Il est indéniable, qu’au regard des investissements importants requis dans le secteur des Postes, des Télécommunications et TIC, la contractualisation avec les opérateurs privés constitue à cet égard, une réponse appropriée à la problématique de mobilisation des ressources pour le financement public, sans alourdir l’endettement de nos pays. Elle permettra à l’Etat de développer rapidement ce ‘secteur à haute intensité de capital, de libérer des ressources affectées et de les réorienter avantageusement vers d’autres priorités.

A ce titre, le partenariat public-privé devient un maillon important dans la mise en œuvre de la stratégie sectorielle axée sur le développement des infrastructures des Postes, des
Télécommunications et TIC. Et de ce fait, un instrument efficace de développement, permettant la réalisation des orientations stratégiques du Chef de l’Etat.
Monsieur le Représentant de l’Union Internationale des Télécommunication pour la zone Afrique Centrale et Madagascar,

Monsieur le Secrétaire Général ;
Messieurs les Directeurs Généraux des Sociétés Sous tutelle ;
Chers collaborateurs; Mesdames, Messieurs,
Le Gouvernement a placé le développement des infrastructures comme étant le pilier de la croissance. En vue d’accélérer la croissance et d’accompagner notre pays vers l’émergence, notre ambition est de mettre en œuvre les très hautes prescriptions du Chef de l’Etat pour le développement de l’économie numérique au Cameroun. Mais, pour que l’économie numérique ait un impact sur l’économie réelle et contribue à l’émergence, il faudrait doter notre pays d’infrastructures de pointe capable de relever ce défi et améliorer la qualité de service.

Les exposés et débats autour du thème de cette conférence :

« Le partenariat public – privé, facteur de mobilisation des télécommunications pour l’émergence du Cameroun » ainsi que les recommandations pertinentes qui découleront des travaux en ateliers, nous permettront à n’en point douter, de poser les bases d’un véritable partenariat gagnant gagnant avec le secteur privé, sur le développement des infrastructures de télécommunications afin de rattraper le retard du Cameroun dans le développement de l’économie numérique.

A tous les experts impliqués dans l’animation de cette conférence, je voudrais rappeler avec insistance que de la qualité et de la profondeur des échanges sur chacun des thèmes proposés, dépendra la qualité des résultats et des recommandations qu’il nous reviendra de mettre en œuvre au cours de l’année 2016.
Je souhaite d’ores et déjà que les travaux se déroulent dans la discipline et dans une atmosphère empreinte de sérénité et de convivialité.
C’est sur ces mots que je déclare ouverts les travaux de la conférence annuelle des responsables des services centraux, déconcentrés et sociétés sous tutelles du Ministère des Postes et Télécommunications.

Je vous remercie pour votre bienveillante attention.

Yves Fongang : « Avec le jeu ’’Coller la petite’’, notre but est de valoriser l’Afrique »

(TIC Mag) – Co-fondateur de la société SDK Games Africa, Christian Yves Fongang et son équipe ont su profiter de la vague de succès du titre ’’Coller la petite’’ de l’artiste camerounais Franko.  Ils en ont fait un jeu. Christian Yves Fongang, par ailleurs directeur technique de Sdk Games Africa explique à TIC Mag les différentes motivations de son équipe et les ambitions de leur société.

TIC Mag : Pourquoi avoir créé le jeu « Coller la petite » ?

Christian Yves Fongang : Nous sommes un studio de jeux vidéo africains.  Pour nos jeux et applications, nous puisons notre inspiration des cultures, réalités, traditions et histoires africaines.

C’est donc ainsi que nous avons voulu créer quelque chose pour célébrer à notre manière le succès de la chanson controversée de l’artiste Franko : « Coller la Petite ».

Cette idée quoique drôle, nous l’avons concrétisée et nous avons décidé de la partager avec le monde. La première version du jeu, la version 1.0.0, a été mise en ligne le 05 décembre 2015.

TIC Mag : Comment l’artiste Franko que vous soutenez a-t-il accueilli ce jeu ?

CYF : Franko, a été mis au courant de l’existence de ce jeu juste à la veille de son lancement. Il s’est senti très honoré et nous a remercié de l’initiative. L’honneur lui a même été décerné en publiant lui-même le jeu sur sa page Facebook.

TIC Mag : Votre jeu recueille déjà entre 10 000 et 50 000 téléchargements sur la plateforme Google Play. Vous attendiez-vous à ce succès ?

CYF : Nous totalisons déjà plus de 25 000 téléchargements aujourd’hui, pour être un peu plus précis.  Quoique nous n’ayons pas pu intégrer tout ce que nous aurions souhaité, le concept étant amusant, c’était déjà ca. Les chiffres sont allés un peu plus vite que nous ne l’avions pensé, mais on s’attendait à atteindre 50 000 téléchargements et pourquoi pas aller au delà. Mais, la note positive nous vient du rating 4.2 sur 5 avec déjà prêts de 500 votants. Ce qui est très encourageant. Même si cette tentative n’est pas parfaite, ce ratio démontre que le public a faim de ce type d’initiative.

Coller la Petite 1

TIC Mag : La chanson « Coller la Petite » a été interdite dans un département au Cameroun. Le Jeu « Coller la Petite » ne vient-il pas rendre davantage populaire cette chanson au Cameroun et particulièrement dans ce département ?

CYF : Notre but est de valoriser le continent qu’est l’Afrique à l’intérieur comme à l’extérieur et ce jeu entre dans cet ordre d’idées.  Maintenant, à l’ère du digital, cette interdiction semble inutile, car interdire le jeu dans cette zone la requiert un programme qui bloque l’accès a Google Play store.

Le jeu « Coller la petite » a été principalement créé pour célébrer le succès d’une chanson, chanson qui nous a permis de générer un scenario facile, ce qui n’est pas le cas pour la plupart des musiques africaines.

TIC Mag : La dernière mise à jour de votre jeu date du 19 décembre 2015 et comporte l’intégration d’une nouvelle piste de danse et des missions qui permettent de passer en zone verte (intouchable). Des internautes sur Google Play vous proposent un ensemble d’amélioration comme la rapidité du jeu, le graphisme, la gestion de la musique, la diversification des musiques, la multiplication des couloirs, etc. Que faites-vous pour répondre à ces préoccupations-là ?

CYF : Nous sommes déjà contents de l’intérêt que portent les internautes à ce jeu et nous ne sommes pas sourds à leurs observations. Vous réaliserez que trois mises à jour entre le 5 et le 19 décembre ont été effectuées. Histoire de répondre le plus rapidement possible à certaines revendications.

A présent, nous travaillons déjà sur la version 2.0 qui intègrera de nombreuses améliorations, mais aussi beaucoup de nouveautés et de surprises. Nous nous employons tant bien que mal de répondre à la plus grande partie des demandes de nos internautes et fans du jeu. La version 2.0 sera disponible ce mois de janvier 2016 si tout se passe bien.

coller-la-petite

TIC Mag : Quelles sont les musiques disponibles dans ce jeu ?

CYF : Pour le moment nous n’avons intégré que des bouts de musique de la chanson de franko « Coller la petite » et de Maahlox « Ça sort comme ça sort ».

TIC Mag : SDK Games Africa a à son actif plusieurs autres jeux et applications sur sa page Google Play et qui n’ont pas le même succès que le jeu « Coller la Petite ». Par exemple, MooExams avec 50 téléchargements, MooRabara avec 500 téléchargements, MooEvents avec 50 téléchargements. Peut-on dire qu’avec le jeu « Coller la Petite », vous allez davantage vous focaliser sur ce jeu ?

CYF : Les applications MooEvents et MooExams ne sont pas encore lancées, même si elles sont disponibles sur Google Play store, nous avons presque été contraints de les laisser y figurer pour permettre une visibilité à ces partenaires (qui ne sont pas des développeurs) avec qui nous travaillons. Prochainement, il y aura des lancements pour ces produits et ils seront annoncés sur notre page Facebook.

Ceci fait donc de « Coller la petite » notre deuxième application mise en ligne après le jeu Moorabaraba, qui est un jeu africain très intéressant. Bien que « Coller la petite » affiche des statistiques encourageants, les ambitions du studio sont beaucoup plus grands que cela. Par exemple, dans les semaines à venir, bien que nous soyons sur les améliorations du jeu « coller la petite », nous comptons publier un nouveau jeu, qui en principe devrait rapidement battre le record en téléchargements de ce que nous avons fait avec le jeu « Coller la petite ».

TIC Mag : Comment le jeu « Coller la petite » sera-t-il monétisé ?

CYF : Notre principe à SDK Games Africa est de ne pas vendre nos jeux ou nos applications. Nos premières sources de financement viendront du « In-App adverstising ». Ce qui veut dire faire de la publicité dans le jeu ou dans l’application. Pour cela, nous offrirons des espaces publicitaires dans le jeu ou encore nous mettrons à la disposition des entreprises des principes de « Gamification » qui leur permettra de faire connaître leur produit de façon interactive dans le jeu à travers des activités.

Le clip de Franko

TIC Mag : Généralement, vous utilisez la réalité augmentée pour vos créations. Que représente cette technologie pour le marché camerounais en particulier et africain en général ?

CYF : La réalité augmentée est une technique qui permet de superposer des contenus virtuels à des contenus réels après possible analyse de ces contenus réels. Très souvent nous développons des applications de réalité augmentée pour smartphones en prenant avantage de leur camera, accéléromètre, GPS et gyroscope pour capter et analyser les données réelles et afficher un résultat à partir de cela.

La réalité augmentée représente un potentiel très important, pas encore exploité à sa juste valeur par le continent africain en général et le Cameroun en particulier. Cette technologie représente le futur qui changera la façon dont nous concevons les choses. Par exemple, à travers cette technologie, on sera capable de produire des spots publicitaires à moindre coup, faire des menus des restaurants qui seront beaucoup plus proches de la réalité, etc. Par exemple, au lieu de lire sur un menu « Ndolé au poisson fumé » on verra un plat de Ndolé fumant sur son téléphone, nous donnant une idée réelle de notre commande. Dans un contexte économique où il est très difficile d’acquérir des équipements pour des laboratoires, il serait possible de créer des simulateurs virtuels dans une application de réalité augmentée qui se rapprocherait le mieux que possible de la réalité sans aucun risque d’accidents, de pertes ou de renouvellement de matériel.

Propos recueillis par Beaugas-Orain Djoyum


 

SDK Games Africa

SDK Games Africa est un studio de développement de contenus pour mobile avec des bureaux au Cameroun et en Afrique du Sud. Le studio a été créé par des jeunes entrepreneurs Camerounais et Sud-africains passionnés de technologies et d’innovation ayant pour objectif de combler le manque de contenus d’origine africaine et de qualité sur le marché des consoles de jeux. Ses promoteurs s’attèlent à la création des contenus inspirés des cultures, réalités, traditions et histoires africaines. Ceci avec pour mission de fournir aux utilisateurs des smartphones des expériences inédites de jeux et d’applications diverses.

300 Cardiopads assemblés au Cameroun et disponibles en vente à Yaoundé dès demain

(TIC Mag) – Himore Medical Equipments, l’entreprise d’Arthur Zang, est passée à la phase de la commercialisation de sa tablette tactile à usage médical destinée aux examens cardiologiques, avec comme avantage le transfert à distance et en temps réel des résultats des examens. Dès ce 19 janvier 2016, 300 tablettes seront commercialisées. Le kit complet de chaque Cardiopad sera vendu au prix de 2 000 000 francs Cfa.

Le Cadiopad et ses composants ont été fabriqués en Chine, mais l’assemblage a été fait au quartier Obobogo (Foyer des soeurs) à Yaoundé où Himore Medical Equipments dispose des bureaux. D’après Arthur Zang, la commercialisation se fera d’abord à partir du site internet www.himore-medical.com.

Himore Medical OK

Par ailleurs, des accords de partenariats avec d’autres revendeurs sont en cours de négociation tout comme Arthur Zang affirme que ces appareils seront également disponibles sur certaines plateformes de ventes de matériel médical.

Comment Arthur Zang est parvenu à cet exploit ? « Après avoir obtenu en 2014 le prix Rolex avec 58,000 USD, en 2015 le Prix d’excellence du chef de l’Etat de Cameroun avec 40,000 USD, mon entreprise Himore Medical a ensuite obtenu un prêt de 40,000 USD de ma banque au Cameroun. Nous avons investi le tout dans la production de 300 kits Cardio-pad. Les composants ont été fabriqués en Chine, ensuite importés au Cameroun, ce qui nous a permis de démarrer l’assemblage, la programmation et les tests des appareils Cardio-pad, et de tous les autres éléments du Kit », explique-t-il à TIC Mag.

Arthur ZANG OK

A présent, Himore Medical envisage une vaste campagne d’examens cardiaques à travers le Cameroun avant de s’attaquer à la sous-région Afrique centrale « le plus tôt possible ». Pour en savoir plus sur les avantages du Cardiopad, cliquez ICI : Cardiopad, première tablette tactile camerounaise.

Des membres de l'équipe d'Himore Medical lors de l'assemblage des Cardiopads
Des membres de l’équipe d’Himore Medical lors de l’assemblage des Cardiopads

Elisabeth Medou Badang : « Les fréquences pour la 4G n’ont été attribuées à aucun opérateur »

(TIC Mag) – Au cours d’un entretien avec des journalistes camerounais le 14 janvier 2016 à Yaoundé, Elisabeth Medou Badang, la directrice générale d’Orange Cameroun, a dit ses quatre vérités sur la 4G. En effet, sur des affiches postées dans plusieurs villes camerounaises, Orange revendique le titre de « 1er opérateur 4G du Cameroun ».  Idem pour son concurrent MTN Cameroun qui se vante également d’avoir le premier réseau 4G.

Alors qui est le premier opérateur à avoir lancé la 4G au Cameroun ? Elisabeth Medou Badang soutient mordicus que c’est bien Orange Cameroun.  « Il y a un référentiel qui classe Miss Monde comme la plus belle femme du monde. C’est un référentiel. Est-ce que dans tous les référentiels elle est la plus belle femme du monde ? Je dis non ! Est-ce qu’une autre femme n’a pas le droit de dire qu’elle est la plus belle femme du monde ? J’affirme que non », répond la DG d’Orange Cameroun.

Sur le terrain, de nombreux utilisateurs ont pourtant du mal à utiliser la 4G annoncée par Orange. Une plainte pour publicité mensongère est d’ailleurs déposée au Tribunal de première instance de Yaoundé contre Orange, mais aussi contre MTN Cameroon et ces derniers sont convoqués à la barre le 28 janvier prochain. Déjà, la DG d’Orange qui se dit respectueuse des textes en vigueur au Cameroun affirme que sa société sera bien présente devant le juge et cela leur donnera l’occasion de mieux expliquer leurs positions.

Et quelles sont ces positions ? « Ce qu’Orange Cameroun dit c’est qu’elle a un réseau 4G disponible. Il y a un certain nombre d’abonnés qui, aujourd’hui, testent, utilisent nos services. Ce qu’Orange Cameroun dit également, c’est que nous sommes respectueux de la réglementation. Vous avez vu comme moi le communiqué du régulateur sur ce sujet. Sur ce point-là (de la 4G, ndlr), nous sommes prêts. Personnellement, j’ai une tablette avec une SIM qui convient bien à la 4G, tout le monde peut voir que le réseau 4G existe, nous avons indiqué dans quelles villes ce réseau est disponible. Ce que nous avons indiqué également, c’est qu’il y a un certain nombre de problématiques réglementaires et qui n’ont rien de technique d’un point de vue technologique qui doivent être adressées par les autorités compétentes », explique Elisabeth Medou Badang.

En clair, la DG d’Orange explique que l’ART, le régulateur télécoms, doit leur assigner des fréquences « avant que ses clients puissent bénéficier largement de la 4G dans les conditions les plus appropriées ». D’ailleurs la DG affirme qu’aucun opérateur n’a encore soldé ce problème de fréquences nécessaires pour la 4G. D’après elle, « les fréquences additionnelles pour émettre la 4G n’ont été attribuées pour le moment à aucun opérateur. Si vous posez la question au régulateur, il va vous le confirmer. Nous sommes tous en attente de l’assignation formelle des fréquences, puisqu’il y a toute une procédure à faire et un dossier à constituer que nous avons tous constitué. En tout cas, c’est le cas pour ce qui est d’Orange depuis des mois. Nous avons fourni toutes les informations nécessaires, le détail des équipements qui vont émettre sur ces fréquences-là et tous les éléments d’information dont le régulateur a besoin ». Sa société travaille avec le régulateur pour que tout soit OK et elle affirme avoir rencontré le régulateur jeudi dernier à cet effet.

Ces fréquences attendues

Selon Elisabeth Medou Badang, les canaux de fréquences ont bel et bien été attribués à Orange Cameroun dans le cadre de la licence 3G et 4G acquise en 2015. « Il n’y a aucune ambiguïté là-dessus. Les canaux nous ont été attribués dans la bande de 900 qui existait déjà. En cas de problème, chacun sait où il doit être. Les canaux nous ont été attribués dans la bande de 2 100 où nous émettons la 3G, là aussi pas de problème, chacun sait où il doit être. Dans la bande de 700 et de 800 pour lesquelles aujourd’hui personne ne sait où il doit être. Dans la bande de 1 800 dans laquelle nous émettions déjà, mais pour laquelle nous avons obtenu des canaux supplémentaires, nous n’avons pas aujourd’hui l’affectation précise de là où nous devons émettre sur des canaux supplémentaires. Cela étant, les équipements sur lesquels nous avons développé la 4G, que nous émettions en début de bande ou en fin de bande, les ajustements pour passer de l’un à l’autre sont minimes. Il suffit que l’on nous dise que vous émettez de telle bande à telle bande et cela nous prend quelques minutes pour les réajustements. On sait quelles sont les bandes qui sont disponibles. Je vous disais que nous avons des clients qui sont en train de tester. C’est sur ces bandes-là qu’ils la testent. A partir du moment où le régulateur nous aura donné des précisions, instantanément nous allons faire des ajustements et bénéficier de la 4G », explique la DG.

Elisabeth Medou Badang affirme que son entreprise est en conformité avec les textes en vigueur et que rien en principe ne devrait retarder l’assignation de ces fréquences. « D’un point de vue réglementaire, nous sommes 100% dans le respect des dispositions de la réglementation. Nous travaillons avec les autorités compétentes pour que cette situation soit clarifiée dans les meilleurs délais pour la bande de 1 800 pour laquelle c’est la plus facile et pour la bande de 700 qui n’a jamais été utilisée et qu’il faut repartir et pour la bande de 800 qui présente un certain nombre de difficultés ».

En attendant, les utilisateurs camerounais continuent à voir des affiches d’Orange offrant la 4G, sans pour autant avoir la possibilité d’utiliser cette 4G d’Orange dans des conditions appropriées. Pour la Ligue camerounaise des consommateurs, c’est simplement du mensonge. A suivre.

Cameroun : une association appelle au boycott de MTN et Orange le 10 janvier 2016

(TIC Mag) – La Ligue Camerounaise des Consommateurs (LCC) appelle à un boycott des opérateurs de la téléphonie mobile Mtn et Orange le dimanche 10 janvier 2016 pour protester contre la « Tromperie sur la 4G ». Le président de cette Ligue, Delor Magellan Kamseu Kamgaing (Photo), a lancé cet appel le 08 janvier dernier, alors qu’il s’exprimait sur les ondes de la Radio Amplitude FM à Yaoundé : « Si vous êtes à MTN, si vous êtes à Orange, de 6 heures à 11 heures, dimanche 10 janvier. C’est le boycott. Vous qui subissez les miasmes, les sarcasmes, les tortures, l’ingratitude et la méchanceté de MTN et Orange, il faut tout simplement éteindre votre téléphone. On ne vous demande pas d’aller marcher, étant là où vous êtes, éteignez votre téléphone».

Avec cet appel, la LCC espère créer à ces différents opérateurs un manque à gagner qui « va les amener dès le lendemain, lundi, à commencer à nous respecter en mettant fin à la publicité mensongère». Pour Delor Magellan Kamseu Kamgaing, ces opérateurs peinent encore à déployer la 3G, et il est important qu’ils le reconnaissent : «Ils doivent reconnaitre qu’ils sont encore à la 3G et que même le service 3G n’est pas encore total. Il n’y a pas de 4G au Cameroun». La matinée du dimanche 10 janvier 2016 apparaîtra donc comme un test de popularité pour cette association de consommateurs.

Cameroun, seul pays de l’Afrique centrale du classement 2015 des pays les plus innovants

(TIC Mag) – Publié le 17 septembre dernier, un classement effectué par l’université américaine Cornell, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et l’Ecole de Commerce Isead indique qu’en Afrique centrale, le Cameroun est le seul pays de la zone Cémac à être innovant. Il occupe ainsi la 110ème place du classement mondial Global Innovation Index 2015 devant la Cote d’Ivoire classée 116ème.

L’île Maurice occupe le premier rang dans le classement africain des pays innovants et 49ème sur l’échiquier mondial. Le Global Innovation Index 2015 classe ainsi économiquement 141 pays du monde entier.

Les différents indicateurs ayant inspiré ce classement sont la valorisation du capital humain, l’investissement dans la recherche, les résultats dans le domaine de la création et le perfectionnement des entreprises. Parmi les pays africains, l’Afrique du Sud (60ème mondial) prend la seconde place suivie de près par les Seychelles (65ème mondial), la Tunisie (76ème) et le Maroc (77ème).

Le Sénégal quant à lui prend la 6ème place devant le Botswana, le Kenya, le Rwanda et la Mozambique. La Suisse quant à elle conserve sa première place sur l’échiquier mondial et ce, depuis 5 ans, suivi par du Royaume Uni, de la suède et des Pays Bas.

Le Top 10 des innovations technologiques qui m’ont marqué en 2015

(TIC Mag)  – L’année 2015 aura été marqué par de nombreuses innovations technologiques sur le continent africain. De jeunes africains ont mis sur pied des innovations ou ont perfectionné celles existantes afin d’améliorer les conditions de vie des Africains. Audrey Owona Essomba a bien voulu proposé à TIC Mag celles qui ont attiré son attention en 2015.

 

Gifted Mom ou le combat contre la mortalité infantile

Il s’agit d’une application qui permet de contacter via SMS les femmes enceintes qui vivent dans les zones rurales dans le but de leur rappeler leur rendez-vous pour visites prénatales. Cette innovation contribuerait à réduire le taux de mortalité infantile en Afrique et précisément  dans les zones enclavées. Gifted Mom est une trouvaille d’un jeune informaticien camerounais de 23 ans, Alain Nteff (Photo), qui a pu développer sa Start-up à travers de nombreux partenariats. Il a à ce jour été lauréat de nombreux prix africains et même internationaux.

Lumkani pour la détection d’incendies par radio fréquence

Réduire les incendies dans les logements rudimentaires. Tel a sans doute été l’objectif du Sud-africain David Gluckman lorsqu’il a mis sur pied un dispositif de détection d’incendies, le tout marqué par un service d’alerte utilisant la technologie de transmission par radio fréquence.

Plus concrètement, en cas d’incendie, le dispositif déclenche une alarme alertant alors la famille. En 20 secondes, le dispositif déclenche des détecteurs de chaleur dans un rayon de 60 mètres.

My Connect, un réseau social d’e-commerce

Il est désormais possible de vendre et d’acheter sa marchandise via My Connect, une plateforme web, fondé par Fabrice Alomo Atangana. Ce Camerounais de 22 ans dit avoir crée cet outil pour permettre aux Africains de pouvoir vendre et acheter des marchandises sans compte ni carte bancaire. Une centaine d’entreprises et Pme camerounaises utilisent déjà cette plateforme.

Ce jeune homme de 22 ans a été reçu par le ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique en décembre dernier, après avoir été lauréat du 2ème prix Anzisha 2015 de l’académie de l’entreprenariat africain en Afrique du Sud.

Matibabu, une application pour diagnostiquer le paludisme

C’est une trouvaille de quatre étudiants ougandais de l’Université de Kampala aidant à dépister le paludisme. A travers la technologie de diffusion de lumière, les co-fondateurs peuvent déterminer de dispersion des cellules normales et de celles infectées. Avec cette différence, l’application est capable de diagnostiquer le paludisme sous une prise de sans par émission d’infrarouge. L’application MATIBABU vise ainsi à réduire le taux de mortalité suite au paludisme en Afrique, mais aussi à améliorer les mécanismes de dépistage de cette pandémie qui est l’une des causes principales de la mortalité dans le continent.

 

Diamond, un système pour lutter contre la pénurie du sang

Au Sénégal, c’est l’œuvre de deux ingénieurs en télécommunications. Ces deux ambitieux finalisent un système qui permettra d’alerter les populations et les services médicaux sur la disponibilité des poches de sang dans les différentes banques de sang. Jean Luc Franseco Semedo et Evelyne Ines Ntonga prévoient à travers ce système l’envoi des messages vocaux et écrits dans les langues maternelles des populations. Il se présente ainsi comme une interface entre les banques de sang et les populations. Cette révolution technologique sur le plan sanitaire arrive à point nommé alors que de nombreux décès en Afrique sont du  au manque d’information sur la disponibilité du sang dans les banques.

Mobile Mathématique, un logiciel pour apprendre les maths

 

Mobile Mathématique est pour les autorités tanzaniennes un moyen de booster l’apprentissage des mathématiques pour les collégiens. Il s’agit en substance d’un portail qui offre près de 9 000 exercices de mathématiques, mais aussi un espace interactif ou les apprenants peuvent partager et comparer les exercices.  D’après un professeur de mathématiques, les premières améliorations commencent à être observées sur le terrain. Cette application est le fruit d’une collaboration entre la Commission tanzanienne pour les sciences et les nouvelles Technologies et Microsoft.

Somtou, une console pour gérer son commerce

Somtou, c’est le nom de la console conçu par le camerounais Ted Boulou. Il qui permet aux commerçants de gérer leur petit commerce. A travers cette console solaire, avec un écran tactile assorti d’un lecteur de codes à barres et une échelle mécanique connectée, elle permet d’enregistrer toutes les transactions dans un commerce.

Entre la gestion des stocks et le contrôle des bénéfices le commerçant peut ainsi être à jour dans sa comptabilité et ainsi mieux organiser ses achats.

« Viky », une application aide-mémoire

Viky est une application qui transforme le téléphone portable en secrétaire et rappelle à son utilisateur toutes les tâches qu’il doit effectuer. D’après Patrick Mveng, son concepteur camerounais, « avec Viky installé dans votre téléphone, vous pouvez faire des notifications orales à votre téléphone. Par exemple, ‘‘Rappelle moi d’aller au rendez-vous chez le médecin demain à 8h’’. L’application l’intègre automatiquement dans l’agenda de votre téléphone et vous le rappel le moment venu ». Viky qui a également une commande vocale peut fonctionner sans connexion internet. Dans ce cas, il suffit d’envoyer la demande par sms au 8192 et l’application ira chercher ce que vous désirez.

Smart Charger, pédaler pour recharger son téléphone

Une heure de pédales pour recharger son téléphone. C’est un Smart Charger, une sorte de chargeur intelligent connecté à la dynamo d’un vélo qui permet aux kenyans vivants dans des zones non électrifiées de pouvoir charger leurs téléphones portables.

Une fois la connexion faite, il faut pédaler l’engin à deux roues pendant une heure et le portable sera entièrement chargé. A travers cette technologie, Jeremia Murimi et Pascal Katana, tous deux étudiants kenyans exonèrent les villageois des longues distances qu’ils avaient à parcourir pour espérer recharger leurs téléphones.

Certaines des applications listées ici n’ont pas encore été primées, certainement du fait qu’elles ne soient pas totalement achevées ou qu’elles sont encore à parfaire selon leurs inventeurs.

Sticky Cash, pour une bonne gestion des dépenses personnelles

Le jeune camerounais Ludovic Momo a mis sur pied en 2015 une application destinée à aider les utilisateurs à mieux gérer les dépenses quotidiennes. L’application dénommée ‘‘Sticky Cash’’ « est née du constat que beaucoup de personnes éprouvent d’énormes difficultés à gérer tout seul leur finance. Il est donc question de leur fournir une assistance électronique capable de les alerter en cas d’excès ». D’après Ludovic Momo cette application vous alerte automatiquement lorsque vos dépenses dépassent le seuil prévu par jour, par semaine ou par mois et vous donne la possibilité d’avoir une liste et des graffs qui présentent l’ensemble de vos dépenses sur une période donnée.

Par Audrey Owona Essomba

Cameroun : L’ART persiste et signe, MTN et Orange n’ont pas la 4G

(TIC Mag) – Dans un communiqué publié dans le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune le 08 janvier 2016, le directeur général adjoint de l’Agence de régulation des télécommunications, Zourmba Aboubakar (photo), revient sur la campagne publicitaire en cours des opérateurs MTN Cameroon et Orange Cameroun sur la 4G. Pour lui, ces opérateurs n’offrent pas encore les services de la 4G. Pourtant, sur les messages publicitaires, MTN Cameroon affirme que «4G LTE est là », alors qu’Orange Cameroun revendique « le premier réseau 4G du Cameroun ».

Selon Zourmba Aboubakar, si les deux opérateurs détiennent des licences leur permettant d’offrir les services 4G, les « aspects importants » de leurs cahiers de charge en vue de l’opérationnalisation effective de la 4G ne sont pas encore terminés et par conséquent, ceux-ci ne sauraient offrir les services 4G. D’ailleurs, il indique que les débits proposés aujourd’hui par ces opérateurs ne correspondent pas aux débits de la 4G. « L’agence de régulation des télécommunications tient à rappeler que la 4G est un ensemble de systèmes mobiles qui fournissent des services de télécommunications dans le monde entier quels que soient le lieu, le réseau, l’équipement terminal utilisé. Ces systèmes offrent un accès aux services des télécommunications les plus avancés du moment. Lesdits services mobiles sont dits « à très haut débit », c’est-à-dire permettant des transmissions de données à des vitesses théoriques supérieures à cent Mégabits par seconde (100 Mbps). En pratique, ces débits sont généralement inférieurs à cette valeur », précise le DGA de l’ART.

Zourmba Aboubakar rappelle que MTN et Orange « sont assujettis aux obligations contenues dans les cahiers de charge annexés à ces conventions (leur convention de concession, ndlr). Certains aspects importants de ces cahiers de charge sont en cours d’élaboration en vue de l’opérationnalisation effective de la 4G.  L’ART, dans le cadre de ses missions de suivi et de contrôle des activités du secteur des télécommunications, s’emploie, en collaboration avec le ministère des Postes et Télécommunications, à mettre en cohérence lesdits cahiers de charge, en vue d’un développement harmonieux des réseaux et services de communications électroniques, dans le strict respect de la réglementation en vigueur ».

Ce n’est pas la première fois que l’ART conteste les publicités d’Orange et de MTN sur l’offre des services 4G. Mengang Bekono, le directeur technique de l’Art, l’indiquait déjà dans une interview accordée à Cameroon Tribune dans sa livraison du 18 décembre 2015. « Techniquement, ils sont encore au niveau du perfectionnement de la 3G. Même s’ils ont déjà la 4G, il ne faut pas s’attendre à l’avoir maintenant dans les téléphones. Parce qu’il y a une génération intermédiaire que forcément les consommateurs et le grand public ne connaissent pas. Il s’agit, par exemple, de la 2,5G et la 2,75G. L’opérateur ajoute module par module, ce qui permet d’améliorer technologiquement le service. Ce sont les étapes qui donnent une meilleure condition d’écoute, en termes de voix, de signal de données, etc. C’est un processus de migration », expliquait Mengang Bekono.

La migration se fait de manière progressive 

De même, il ajoutait que « l’ART n’a même pas encore testé les performances de la 3G et je ne peux pas dire que les opérateurs aient vraiment fait leurs preuves sur cette dernière génération. Nous sommes en train de préparer le contrôle pour certifier de l’effectivité de la 3G. Mais au niveau du consommateur, certaines données peuvent s’afficher lui faisant croire que tout est ok. Seulement, la qualité n’y est pas par rapport à ce à quoi on se serait attendu. Il devrait juste comprendre que techniquement, c’est une migration qui se fait d’une manière progressive ».

Interrogé par TIC Mag à la suite de ces affirmations, MTN Cameroon avait contesté ces déclarations. Georges Mpoudi Ngole, le Chief Information Officer de MTN Cameroon, affirmait alors à TIC Mag que « j’ai lu cet article comme vous. J’ai été tellement choqué. Vous savez quelle a été la réaction de notre DG ? On a pris un smartphone compatible et une puce 4G qu’on est allé donner gratuitement au directeur de l’ART en question en lui demandant de tester cette 4G et de rentrer à Cameroon Tribune donner les résultats de son test. En fait, personne ne cherche, personne ne va à la source chercher la bonne information. On a même fait une conférence de presse où nous avons donné toutes les informations. Il y avait plusieurs journalistes dans la salle. Nous leur avons dit : « faites des tests de notre 4G et faites des commentaires qui sont basés sur la réalité ». Mais, nous avons encore des gens qui disent que c’est du bluff et c’est embêtant ! Je préfère encore que quelqu’un me dise que j’ai pris la carte SIM 4G de MTN que je l’ai testé et cela ne marchait pas, que de dire simplement que c’est du bluff sans avoir rien testé. »

Le jeu de ping-pong entre opérateurs et régulateur est donc loin de se terminer. Sur les réseaux sociaux, les internautes camerounais affirment qu’ils peinent encore à avoir les avantages de cette 4G.

Georges Mpoudi Ngole : « MTN Cameroon a lancé la 4G, l’autre opérateur fait du bruit »

(TIC Mag) – Le Chief Information Officer de MTN Cameroon répond aux questions que les Camerounais se posent sur la disponibilité et l’accessibilité de la 3G et de la 4G récemment lancée. Pour lui, MTN Cameroon a déployé 150 sites de la technologie 4G qui lui permet de proposer la 4G dans quatre villes. Il explique aussi aux lecteurs de TIC Mag comment accéder à cette technologie en égratignant au passage son concurrent Orange Cameroun, qui revendique lui aussi d’avoir le premier réseau 4G du Cameroun.

TIC Mag : Les deux opérateurs MTN Cameroon et ORANGE Cameroun ont annoncé le lancement de la 4G pratiquement le même jour, le 16 décembre 2015. Chacun revendique d’être le premier réseau 4G du Cameroun. Qui finalement a lancé en premier la 4G au Cameroun ?

Georges Mpoudi Ngole : Les voix les plus autorisées de chaque compagnie au Cameroun sont leurs directeurs généraux. Je me souviens que le directeur général d’Orange Cameroun est passé à la CRTV télé au journal de 20 heures et a dit de manière claire et sans discussions qu’ils n’avaient pas encore de fréquences pour leur permettre d’émettre leur signal 4G. Je crois qu’elle l’a dit de manière assez claire. J’ai du mal à comprendre pourquoi il y a un doute. Eux-mêmes l’ont dit. Ils n’ont pas encore de fréquences. Ils n’ont pas encore activé le service 4G. Et c’est leur directeur général qui l’a dit.

TIC Mag : Est-ce le cas chez vous, disposez-vous des fréquences pour la 4G ?

GMN : Nous avons fait un lancement officiel. Non seulement les fréquences sont activées depuis des mois, mais le service est vendu. Plusieurs Camerounais se promènent avec leurs puces 4G dans un téléphone 4G et font des téléchargements. Nous avons invité les journalistes en conférence de presse ; nous avons fait une démonstration en live pendant la conférence de presse ; nous avons fait des animations dans des rues où on donne d’ailleurs les cartes SIM 4G gratuitement. Elles ne sont pas payantes puisqu’on est obligé de changer de carte SIM. Pour pouvoir activer les services 3G et 4G, vous ne pouvez pas le faire avec les mêmes cartes SIM qu’on utilisait pour la 2G. Donc, nous offrons gratuitement ces cartes SIM.

Nous ne sommes pas en train de parler d’une théorie de lancement. Il y a un opérateur qui fait du bruit, qui fait de la publicité mensongère pour être clair. Ils n’ont pas encore reçu de fréquences. Ils ont un problème de spectre de fréquences. Pendant ce temps, il y a un autre opérateur qui a lancé la 4G, mais le message qui est dit c’est que la bataille se joue simplement sur le terrain de la communication. Ce n’est pas vrai !

TIC Mag : D’après les informations et commentaires des internautes camerounais sur Facebook, Twitter et autres, c’est du bluff cette 4G au Cameroun. Que leur répondez-vous ?

GMN : Je ne peux pas répondre à des commentaires. Ce que je peux répondre c’est que la 4G c’est trois choses : un téléphone compatible 4G, une carte SIM qui est connecté 4G et un bon réseau de couverture 4G. Ces trois choses-là je peux les mettre sur la table. Je dis qu’on n’est pas en train de parler de théorie. Des commentaires, j’en ai suivi. Les gens commentent sur des choses qu’ils ne savent pas. Personne ne pose la question. Beaucoup de personnes pensent que quand on annonce la 4G cela veut dire que sur le téléphone, cela doit afficher 4G. Mais pas du tout ! Si vous avez un téléphone qui n’est pas compatible, si vous n’avez pas de carte SIM compatible, vous n’aurez jamais le service 4G. On n’a même pas encore distribué les cartes SIM 4G à tout le monde et les gens disent déjà que c’est du bluff. C’est de la mauvaise foi. Maintenant, que ces commentaires viennent de la part d’un monsieur X ou d’un internaute ordinaire, il n’y a pas de problème. Mais, quand cela vient d’un leader d’opinion, d’un journaliste ou d’une revue crédible, cela m’offusque réellement.

TIC Mag : Mais un responsable de l’ART indiquait clairement dans Cameroon Tribune que vos annonces étaient probablement à inscrire dans le registre de la pure communication

GMN : J’ai lu cet article comme vous. J’ai été tellement choqué. Vous savez quelle a été la réaction de notre DG ? On a pris un smartphone compatible et une puce 4G qu’on est allé donner gratuitement au directeur de l’ART en question en lui demandant de tester cette 4G et de rentrer à Cameroon Tribune donner les résultats de son test. En fait, personne ne cherche, personne ne va à la source chercher la bonne information. On a même fait une conférence de presse où nous avons donné toutes les informations. Il y avait plusieurs journalistes dans la salle. Nous leur avons dit : « faites des tests de notre 4G et faites des commentaires qui sont basés sur la réalité ».

Mais, nous avons encore des gens qui disent que c’est du bluff et c’est embêtant ! Je préfère encore que quelqu’un me dise que j’ai pris la carte SIM 4G de MTN que je l’ai testé et cela ne marchait pas, que de dire simplement que c’est du bluff sans avoir rien testé. Tout ce qu’on demande c’est que les points de vue soient légitimes. Qu’on n’officialise pas des rumeurs. Je trouve cela décrédibilisant. Cela décrédibilise non seulement les organes de presse qui le font, mais aussi, cela décrédibilise le Cameroun tout entier. Nous pensons que c’est un point positif d’avoir lancé la 4G au Cameroun.

TIC Mag : Le problème vient peut-être du fait que la 3G n’avait pas été réellement effective dans tout le pays et que l’on soit directement passé à la 4G sans que les gens n’aient véritablement expérimenté la 3G…

GMN : Le concept de réellement effectif, je ne sais pas comment on le mesure. Nous avons obtenu une licence 3G en début d’année 2015, on a eu la licence 3G officiellement le 11 mars 2015 je crois. Quel est le pays du monde qui obtient la licence 3G en mars et déploie son réseau 3G sur toute l’étendue de son pays la même année ? Il faut quand même qu’on soit réaliste. On nous compare à des gens comme NEXTTEL qui ont obtenu leur licence deux ans plus tôt avec exclusivité, donc avec des avantages déraisonnables. Ils ont eu tout le temps nécessaire pour déployer leur réseau dans le pays. On veut que nous, après six mois, qu’on atteigne le même niveau de couverture. Ce n’est pas réaliste ! Cela ne fait même pas encore neuf moins qu’on a eu la fibre optique.

En moins de neuf mois, a-t-on eu le temps de commander le matériel, de le déployer sur l’ensemble du Cameroun ? Comment ? Même les réseaux comme SFR n’ont pas couvert toute la France en une seule journée ! Donc, quand on me dit que la 3G n’est pas effective, je dis non. La couverture de la 3G n’atteint pas peut-être toutes les localités du Cameroun. Nous avons aujourd’hui 1 500 sites de 2G qu’on a déployé en 15 ans. Cela nous a pris 12 à 15 ans pour installer ces 1 500 sites 2G. Pour la 3G, nous avons commencé directement avec 300 sites. Ce qui n’était déjà pas mal.

TIC Mag : Aujourd’hui, combien de sites 3G MTN Cameroon dispose-t-il ?

GMN : Je n’ai pas le nombre exact, mais aujourd’hui, nous avons un peu plus de 650 sites pour la 3G alors qu’en mars, nous n’en avions que 300. (…) Si vous voulez plus de chiffres, je dirai qu’en décembre 2014 on transportait à peu près deux Térabits (2 000 gigas) de données par jour sur notre réseau 2G. Et aujourd’hui, nous transportons 14 Térabits de données par jour avec la 3G.  Et quand on me dit que la 3G n’est pas effective, je me demande d’où peuvent bien provenir les 12 térabits supplémentaires. Donc, les mêmes gens vous disent qu’il n’y a pas la 3G, mais les mêmes gens l’utilisent tous les jours au point de consommer 12 à 14 Térabits de données par jour. Ce n’est pas moi qui génère ces 14 Térabits, mais ce sont bien les clients et les chiffres d’affaires qu’on a. Avec la 3G, le chiffre d’affaires des données a explosé. Et quand tu entends le commentaire selon lequel la 3G n’est pas effective, cela ne correspond pas du tout à la réalité.

TIC Mag : En ce moment, la 4G de MTN Cameroon est disponible sur combien de sites et dans combien de villes ?

GMN : Nous avons commencé avec juste quatre villes, puisqu’il fallait commencer quelque part. Nous avons commencé avec environ 120 sites. Ce n’est pas un chiffre exact. On couvre aujourd’hui Douala, Yaoundé, Bamenda et Buea. Ce sont les quatre villes de lancement. Je ne vais pas dire qu’on couvre tout Douala. Non ! Si vous faites une échelle de grandeur, on part de 1 500 sites pour la 2G, de 650 sites pour la 3G et de 120 sites pour la 4G. Vous comprenez bien qu’en termes de taille de la couverture ce n’est pas du tout la même chose. Donc, effectivement on couvre uniquement en 4G les hotspots, les gros points dans les centres urbains. Quelqu’un qui habite au quartier Logpom à Douala par exemple ne sera pas couvert par la 4G. Mais, celui qui est à Bonandjo forcément sera couvert.

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TIC Mag : La 4G ne sera donc pas pour tous les Camerounais…

GMN : Nous ne prétendons pas qu’on a aujourd’hui une couverture nationale de la 4G. Ce n’est pas du tout le cas. Premièrement, la 4G n’est pas pour tout le monde. Il y a des terminaux 4G qui coûtent 400 000 F.CFA. Combien de personnes peuvent acheter un I-phone ou un Galaxie S5 ? Pour le moment, nous n’avons pas un positionnement grand public où nous allons dire que nos 10 millions d’abonnés vont bénéficier de la 4G. C’est un service qui est relativement élitiste. Mais, rien n’empêche qu’il soit réel. On peut le mesurer. Personnellement, j’ai fait des téléchargements à sept Mégabits par seconde. J’ai les copies d’écran pour le prouver. Nous souhaitons que les gens testent pour de vrai avant de faire des commentaires, pas qu’ils fassent des commentaires sans avoir testé.

TIC Mag : Sur des affiches, vous demandez aux abonnés qui souhaitent avoir la 4G de se préenregistrer avant sur le site web www.mtnturbospeed.cm . Pourquoi se préenregistrer sur le web avant de bénéficier de votre 4G ?

GMN : Le préenregistrement est proposé parce que nous n’avons pas encore de sites 4G partout. Nous avons une stratégie de lancement basée sur les « Streets Parties ». On a des fêtes pour des campagnes d’activation des cartes SIM en 4G que nous organisons dans des rues. Mercredi dernier par exemple, c’était à Yaoundé au boulevard du 20 mai. Ce sont des « Streets Activation ». Vous vous préenregistrez sur le site Internet et quand vous arrivez à la street party, on vous connecte en moins de trois minutes. Pour ceux qui se sont préenregistrés, en 60 secondes ils sont connectés 4G. Comment cela se passe ? Vous venez avec votre carte SIM, vous donnez votre numéro de téléphone, nous faisons un contrôle d’identité pour s’assurer que c’est bien vous le propriétaire, nous lançons la procédure de migration, cela enlève votre numéro de votre ancienne carte SIM pour la transférer sur la nouvelle SIM 4G qu’on vous remet et que vous insérez dans votre smartphone. Et le tour est joué, vous avez votre carte SIM 4G qui s’affiche sur votre téléphone. A condition que votre smartphone soit compatible 4G. Après ces Streets Activation, les activations 4G se font dans les différentes agences de MTN Cameroon.

Propos receullis par Beaugas-Orain Djoyum

Le Câble numérique du Gabon, un trimestriel pour présenter l’évolution des TIC et Télécoms

(TIC Mag) – La première édition du ‘‘Câble numérique du Gabon’’ est disponible. Dans sa livraison de décembre 2015, le trimestriel revient sur les principales avancées effectuées par le Gabon au cours des dernières années. Dans son éditorial, le directeur de la publication, Pastor Ngoua N’neme, ministre gabonais de l’Economie numérique et de la Poste, présente Le Câble numérique du Gabon comme un instrument pour « mieux vulgariser l’usage et les chiffres des TIC » au Gabon.

Le ministre dresse par ailleurs un bilan succinct des années 2014 et 2015 dans le domaine des TIC et Télécommunications au Gabon. L’année 2015 par exemple a particulièrement été marqué par une reconnaissance internationale des efforts du Gabon dans le domaine des TIC, rappelle son directeur de publication. « L’année 2015 s’est achevée sur un sentiment de satisfaction au vu des avancées du secteur du numérique. Ces avancées ont été reconnues et récompensées à travers le prix TIC pour le développement durable attribué par l’Union internationale des télécommunications (UIT) au Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, à l’occasion du 150e anniversaire de l’UIT, en septembre dernier, à New York (USA) », écrit Pastor Ngoua N’Neme.

Cette première édition comporte également un dossier qui présente le secteur gabonais des télécommunications comme l’exemple à suivre dans la zone Afrique centrale. Pour cela, le trimestriel met en avant six arguments : un taux de pénétration du mobile de 179% en juin 2015, premier pays à délivrer une licence 3G en Afrique centrale, quatre opérateurs mobiles pour 2,7 millions d’abonnés, un accès Internet étendu à 67% de Gabonais, 6 000 km de fibre optique déployés et deux réseaux 4G disponibles à Libreville.

 

Le Câble numérique du Gabon consacre également une part importante aux chiffres clés et aux indicateurs de l’évolution des secteurs TIC et Télécoms au Gabon. « Nous voulons Le câble numérique du Gabon comme un instrument de suivi-évaluation des politiques publiques, indique pour sa part Cyriaque D. Kouma, son coordonnateur général. Nous pensons qu’il est important d’évaluer les efforts entrepris par tous les acteurs du numérique pour transformer positivement nos vies. Pour cela, à chaque fois qu’un projet est initié, nous définissons des indicateurs d’évaluation afin de mesurer l’impact sur la société. Le Câble sera donc un moyen de consolider et de publier les données statistiques qui existent de manière éparse et de rendre compte de la qualité de services. Un réseau de collecte d’informations sera développé pour soutenir la publication de ce bulletin. »

En plus, affirme Cyriaque D. Kouma, par ailleurs directeur général de l’Economie numérique au Gabon, « je veux aussi, rappeler que les activités du ministère ne se concentrent pas qu’autour des opérateurs télécoms et du régulateur. Il y a aussi, les fournisseurs des services numériques, les sociétés de services informatiques et les associations et ONG qui œuvrent sur les chantiers du numérique également. Donc, cette publication devrait concerner l’ensemble des acteurs sans discrimination ».

Le Câble numérique du Gabon a pour opérateur ICT Media Agency. Il est distribué gratuitement au ministère gabonais de l’Economie numérique et de la Poste. Sa version électronique peut être téléchargée gratuitement en cliquant ici. Aussi, ceux qui souhaitent recevoir gratuitement Le Câble numérique du Gabon dès sa publication peuvent simplement envoyer leurs mails à l’adresse mail de l’opérateur de la publication disponible dans le trimestriel (Ours).

Elisabeth Medou Badang : « Notre réseau est prêt pour offrir les services 4G »

Au cours du journal télévisé de 20h30 à la CRTV le 16 décembre 2015, la directrice générale d’Orange Cameroun, Elisabeth Medou Badang, a expliqué les dispositions prises par sa société pour offrir la 4G aux Camerounais.

Lazare Etoundi : Je vous accueille avec cette préoccupation de nos téléspectateurs qui sont sans doute également clients d’Orange Cameroun. Pourquoi toutes ces perturbations sur les réseaux ces derniers temps ?

Elisabeth Medou Badang : C’est vrai que les réseaux mobiles ont connu des perturbations récemment, le week-end dernier particulièrement. Notamment, en ce qui concerne la connectivité Internet. C’est l’occasion pour moi de réaffirmer à nos clients notre volonté et notre engagement permanent pour leur assurer une qualité de réseau irréprochable et une qualité de couverture irréprochable. Nos équipes sont mobilisées 24h/24 et 7j/7 à cet effet. Malheureusement, il y a un certain nombre de circonstances qui empêchent par moment de fournir à nos clients la qualité de service qu’ils attendent. Mais, nous sommes engagés. Il y a un certain nombre d’actions structurantes qui vont permettre d’améliorer la résilience globale du réseau.

LE : Quel bilan d’exploitation de la 3G faites-vous à ce stade ?

EMB : Je ne ferai pas de bilan à ce stade. Pour moi, c’est le début d’une grande aventure. Nous avons pris l’engagement et notre ambition est d’être vraiment le moteur de la digitalisation de notre économie. Le lancement de la 3G en est une illustration. Nous avons lancé la 3G au mois de mars et nous avons pris l’engagement d’améliorer l’accès pour nos clients. C’est ce que nous avons fait et ce que nous allons continuer de faire. Aujourd’hui, nous couvrons environ 100 localités au Cameroun. Nous avons réduit de façon significative les prix des smartphones. Et là, je profite de l’occasion pour dire que nous avons une promotion qui commence aujourd’hui pour la dernière ligne droite avant les fêtes au terme de laquelle pour chaque téléphone acheté, quel que soit le prix, le client recevra le même téléphone. C’est comme si nous réduisons les prix de nos téléphones de 50%. Ce qui va permettre de donner accès à l’Internet à encore plus de personnes avec tout le bénéfice que nous connaissons déjà des usages qui en découlent.

LE :  Pour les fêtes de fin d’année, que réserve Orange Cameroun pour ses différentes catégories de clientèle ?

EMB : Ce qu’Orange Cameroun réserve à ses clients c’est de continuer d’innover. Je voudrais réaffirmer ici notre volonté notre engagement d’être un acteur majeur dans la digitalisation de notre économie. Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’annoncer à l’ensemble des Camerounais et à l’ensemble de nos clients que notre réseau est prêt pour offrir les services 4G. Tous les équipements ont été adaptés. Tout le réseau a été transformé en conséquence. La seule chose que nous attendons c’est que nous soit définie les fréquences sur lesquelles nous allons pouvoir émettre. Et nous savons que le régulateur est en train de travailler là-dessus. Cela devrait se faire dans les prochains jours. Nos clients Entreprises, gros utilisateurs de la data, vont pouvoir bénéficier d’une expérience améliorée grâce à la 4G que nous allons lancé pour commencer dans les villes de Douala, Yaoundé, Buea et Bamenda. Ce sont des villes où nous avons soit plusieurs entreprises ayant des gros besoins, notamment en terme de débit, soit qui sont de très grands utilisateurs de l’Internet. Je pense aux universitaires notamment. Nous sommes ravis de pouvoir faire cette innovation technologique. Il y a encore un an, le Cameroun était parmi les derniers pays d’Afrique à avoir la 3G, aujourd’hui, je peux dire qu’en moins d’un an, nous avons rattrapé le peloton de tête en la matière. Ce qui confirme que le potentiel et l’engagement de notre entreprise à contribuer au développement des télécommunications dans notre pays.

LE : Une partie de l’opinion peut se poser la question de savoir est-ce qu’on ne va pas trop vite du côté d’Orange Cameroun et la 4G c’est quels avantages pour les utilisateurs ?

EMB : On ne va pas trop vite. On se dit pourquoi suivre le même cheminement que les autres ? Il y a une technologie qui existe aujourd’hui, qui permet d’améliorer l’expérience client, pourquoi ne pas y aller directement. Elle est disponible, nous sommes capables de développer les compétences nécessaires pour l’offrir à nos clients. Et c’est ce que nous faisons.

LE : Peut-être un dernier mot à l’endroit de vos clients…

EMB : C’est avec plaisir que je voudrais souhaiter à nos clients et à tous les Camerounais de passer de très agréables fêtes de fin d’année et une année 2016 pleine de sécurité, de richesses et d’épanouissement pour tous.

Propos recueillis par Lazare Etoundi le 16 décembre 2015 lors du JT (20h30) de la CRTV et retranscrits par TIC Mag

Jean Norbert Diramba : « En 2016, nous mettrons l’accent sur l’incubateur du Gabon »

Pour l’année 2016 qui profile à l’horizon, la Société de patrimoine des infrastructures numériques (SPIN) du Gabon envisage d’oeuvrer, en collaboration avec l’ANINF, pour la finalisation du projet du backbone (projet CAB4), dans sa phase première qui va de Libreville à Franceville pour atteindre la frontière avec la République du Congo. De même, un accent sera mis dans le soutien des jeunes start-ups gabonaises. Jean Norbert Diramba, le nouveau directeur général de la SPIN, explique la stratégie de la société pour l’année 2016 dans cet entretien mené à Libreville au Gabon par Beaugas-Orain Djoyum.

Réseau Telecom Network : L’État gabonais, par l’intermédiaire de la Société de Patrimoine des Infrastructures Numériques (SPIN), a officiellement attribué en avril 2015 à Libreville, l’exploitation, la maintenance et la commercialisation de ses deux réseaux de fibre optique (terrestre et sous-marine) au groupe français Axione (filiale de Bouygues Energies & Services) au terme de la signature d’une Convention de Délégation de Service Public (DSP) entre les deux parties. Pourquoi avoir choisi ce modèle de collaboration ?

Jean Norbert Diramba : C’est tout simple ! La SPIN est une jeune entreprise. Elle a été créée en juin 2012 avec pour mission d’exploiter, de maintenir et de commercialiser les infrastructures numériques mises à sa disposition par l’État, afin de réduire la fracture numérique en République gabonaise.

En juin 2014, la SPIN a reçu de l’État deux infrastructures de grande valeur à savoir le point d’atterrissement du Câble fibre optique ACE et le Câble fibre optique sous-marin qui relie Libreville à Port-Gentil.

Pour atteindre rapidement ses objectifs, nous avons fait appel à un opérateur d’infrastructures ayant une expérience avérée dans le domaine. Le choix de ce modèle nous permet de concilier deux objectifs majeurs : la rentabilité de l’investissement et la réduction de la fracture numérique.

RTN : Est-ce à dire que sept ans plus tard ce sont les Gabonais qu’on retrouvera à la manette des actions dévolues à la SPIN ?

 JND : oui, la SPIN a signé avec le groupe Bouygues Energies & Services et Axione pour une durée de sept ans. Au terme de ces sept années, nous allons nous même opérer ces infrastructures.

RTN : Où situez-vous la barrière entre les actions de la SPIN et les actions de l’ANINF ?

JND : Le modèle économique de notre système est simple. Le ministère de l’Économie numérique définit les politiques publiques, l’ANINF dans un de ses volets construit les infrastructures numériques et la SPIN les exploitent, les maintient et les commercialise.

RTN : La SPIN a-t-elle déjà commencé à prendre des actions dans les activités des acteurs de l’économie numérique au Gabon comme prévu ?

JND : Non. Cela fait effectivement partie des missions de la SPIN. Dans nos attributions, nous avons la gestion des participations de l’État dans les entreprises du secteur de l’Économie numérique. Nous pouvons prendre des actions, créer des entreprises, mais cela suppose que nous ayons déjà des capacités financières suffisamment importantes. Une meilleure rentabilité de nos infrastructures nous permettra de dégager des revenus nécessaires qui nous permettrons le financement et la prise des participations dans les entreprises du secteur de l’économie numérique.

Spin

RTN : Avez-vous déjà évalué le marché des start-ups au Gabon et comment entendez-vous soutenir ces jeunes gabonais qui ont des initiatives intéressantes, mais qui n’ont pas toujours des moyens pour se lancer ?

JND : Le Salon international de l’Économie numérique que va organiser le ministère de l’Économie numérique à la mi-décembre 2015 nous donnera l’occasion d’exposer là-dessus. Notre stratégie repose sur le concept du Co-working, d’incubateur et la mise en place d’un fonds destiné à la prise de participation dans les start-up.

RTN : Concrètement, comment va fonctionner cet incubateur ?

JND : Il y a deux possibilités pour y accéder :

Première possibilité, les jeunes développeurs issus de l’espace de Co-working ayant des meilleurs projets innovants ; deuxième possibilité, les détenteurs de meilleurs projets innovants réalisés hors de l’espace de Co-working. La SPIN accompagnera les porteurs de projets par un encadrement et une prise en charge des dépenses liées au développement du projet dans une période déterminée que nous estimons à moins d’un an.

RTN : Quels sont les principaux projets sur lesquels la SPIN travaille à ce jour ?

 JND : Nous travaillons sur la finalisation du projet du backbone, nous suivons avec l’ANINF la réalisation du projet CAB4, dans sa phase première qui va de Libreville à Franceville pour atteindre la frontière avec la République du Congo.

De même, pour les besoins de la CAN 2017, le président de la République a instruit le gouvernement de mettre en œuvre rapidement la deuxième phase de ce projet.

Nous avons un autre projet, celui de la mutualisation des points hauts. La mise en œuvre de ce projet a pour avantage, de lutter contre la problématique environnementale et sanitaire d’un part, et de baisser les coûts d’exploitation des opérateurs du secteur.

Pour l’année 2016, nous mettrons l’accent sur le développement de l’espace de Co-working, la mise en place de l’incubateur et le suivi de la convention de Délégation de service public (DSP).

RTN : Quelle est la nature de vos rapports avec le ministère de l’Économie numérique ?

JND : La SPIN est placée sous la double tutelle de la Présidence de la République et du ministère de l’Économie numérique sur le plan technique.

Nous mettons en œuvre la politique du gouvernement définie par le ministère en charge de l’Économie numérique.

RTN : Cela veut dire que vous rendez compte au ministère de l’Économie numérique et à la Présidence de la République…

JND : Effectivement !

 Propos receuillis par Beaugas-Orain Djoyum

Source : reseautelecom.com

Déjà près de 50 000 téléchargements du jeu « Coller la Petite » sur Google Play

(TIC Mag) – « Coller la petite », le titre populaire de l’artiste camerounais Franko a inspiré la société SDK Games Africa à créer un jeu intitulé « Coller la Petite ». Au 29 décembre 2015, l’on constate que ce jeu recueille déjà entre 10 000 et 50 000 téléchargements sur la plateforme Google Play. Preuve que la société de jeu a flairé le potentiel et a saisi l’opportunité.

D’après ses concepteurs, « ce jeu vient célébrer à sa manière le succès de cette musique « interdite » (dans un département du Cameroun, ndlr) qui fait bouger une grande partie du continent africain en ce moment ». Le titre « coller la petite » posté sur You Tube le 13 septembre 2015 totalise au 29 décembre 2015, près de neuf millions de vues.

Voici le principe du jeu expliqué par l’équipe de SDK Games Africa :

« Dans un «Djoka », « Moola » se déplace continuellement vers l’avant sur une piste de danse avec la possibilité de changer de couloir (en utilisant les touches de directions). Il recherche continuellement une petite à coller… .
Pour survivre, « Moola » doit se rafraîchir de temps en temps en prenant la « Jong » qui lui est présentée par un serveur ou changer de bit de temps en temps en prenant les « Goodies » qu’il trouve dans la salle.

La petite ne peut accepter d’être collée qu’après le signal, si « Moola » veut coller avant, ….
Sur la route de « Moola » se dresse de nombreux obstacles comme la « Mater» qui ne veut pas « ya » qu’on colle trop les petites, ou le plus redoutable, le « chef de terre » qui contrôle SA zone (où Il est interdit de coller !).
Enfin, si « Moola » veut trop « taper les styles » sans Coller La Petite, on va le virer du « Djoka»…

Pour en savoir plus n’hésitez pas à télécharger et tester de vous-même le jeu.
Jouez, prenez du plaisir, challengez vos amis, collez le plus de petites possible, … Et gagnez des MooCoins (Système de primes virtuel de SDK Games Africa) !

Bon les gars, on do le way pour s’amuser, donc « ça sort comme ça sort », mais si vous avez des idées pour le way si, n’hésitez à nous donner cela en commentaires. »

Coller la Petite 1

De nombreux internautes apprécient bien le jeu, mais suggèrent aussi des améliorations pour son perfectionnement. Sur la page « Coller la petite » de Google Play, on peut lire des réactions comme celle de Stéphane Nkouss : « Pas mal du tout. Mais encore quelques petits problèmes au niveau de la rapidité du jeu et du graphisme. Du courage ! ». Igor Ferdinand, lui, affirme que « pour un début, ce n’est pas une catastrophe. Avec l’amélioration des graphismes et d’autres fonctionnalités ce serait encore mieux. Aussi, le modem de déplacement n’est pas performant pour la musique. C’est soulant, parce que ça se répète trop puis faudrait aussi arranger les personnages et leurs mouvements. Cela serait cool si ça variait un peu plus et aussi les lieux ». Berthe Naga, elle salue l’initiative. « Le jeu est bien, mais il y a juste un petit problème au niveau du contrôle. Il réagit lentement ce qui rend un peu difficile le collage de la petite. Si non, intéressant ».

Toutes des observations que les responsables de SDK Games Africa qui disposent d’un bureau à Yaoundé au Cameroun prennent à cœur. La dernière mise à jour du jeu date du 19 décembre 2015 et comporte l’intégration d’une nouvelle piste de danse et des missions qui permettent de passer en zone verte (intouchable). Ses concepteurs promettent encore plus d’améliorations. Le jeu peut être téléchargé sur ce lien. 

La vidéo de Franko « Coller la petite »

 

Gabon : les jeunes africains invités à plus d’innovation au SENIG 2015

Les jeunes africains ont une place prépondérante dans l’innovation numérique et ils doivent en prendre conscience. C’est le sens de l’appel lancé par Pierre Dandjinou, le Vice-Président de l’ICANN pour l’Afrique, qui tenait la leçon inaugurale du Salon international de l’Économie Numérique et de l’Innovation du Gabon (SENIG) qui s’est tenu du 14 au 18 décembre 2015 à l’hôtel Radisson Bleu Okoumé Palace de Libreville au Gabon sous le thème : « Jeunesse et numérique, leviers de développement durable ».

« Tous ceux qui ont fait de l’Internet ce qu’il est aujourd’hui l’ont fait quand ils avaient autour de 30 ans. Les innovations de l’internet n’ont jamais été le fait de ceux qui ont dépassé cet âge-là. C’est une réalité. Les jeunes ingénieurs américains qui ont découvert le protocole IP avaient entre 24 et 25 ans. Celui a fait arriver le web avait à peine 32 ans. Le promoteur de Facebook a lancé son innovation quand il avait autour de 20 ans. Donc, je crois qu’en Afrique, il y a des potentialités », a lancé Pierre Dandjinou qui invitait les jeunes gabonais à plus d’innovation et qui s’adressait en même temps aux experts nationaux et internationaux ayant fait le déplacement de Libreville.

Pour lui l’Afrique regorge des ressources qui doivent être exploités par les Africains eux-mêmes. « Nous devons nous demander pourquoi tant de personnes s’intéressent à l’Afrique. Pourquoi la Chine met-elle autant d’argent pour aider l’Afrique ? Le Premier ministre chinois a été clair : ’’Ce n’est pas parce que nous aimons l’Afrique. C’est parce que nous voulons nous développer, nous pensons également que l’Afrique a besoin de se développer. Vous avez des ressources et nous mettons en place des mécanismes pour qu’il y ait une coopération’’. L’Afrique doit donc avoir sa stratégie », martèle le Vice-Président de l’ICANN pour l’Afrique.

Pour la première édition du Senig, près de 1 500 participants dont environ 1 000 enregistrés ont fait du Senig une réussite, d’après les organisateurs. Les institutions publiques intervenant dans le domaine du numérique ainsi que les opérateurs privés ont exposé leurs innovations à ce salon. Occasion pour le Premier ministre gabonais de les remercier. « Je tiens à remercier solennellement les opérateurs privés pour leur contribution. Je les encourage à densifier leurs opérations au côté de l’Etat pour l’atteinte des objectifs du plan sectoriel Gabon numérique. Pour cela, le gouvernement de la République les rassure de la dynamique d’amélioration du climat des affaires qui conditionne et garantit la pérennité de leurs interventions », a déclaré le Pr. Daniel ONA ONDO.

Un Centre d’alerte pour la lutte contre la cybercriminalité

« Parmi les propositions issues du SENIG 2015, affirme Cyriaque D. KOUMA, le Directeur Général de la Promotion de l’Economie Numérique et par ailleurs Président du Comité d’Organisation du SENIG, je peux citer la poursuite de la mise en place des organes de la gouvernance au Gabon pour développer un écosystème du numérique cohérant et dynamique. Je pense notamment au Centre d’alerte pour la lutte contre la cybercriminalité, au Conseil National du Numérique, organe consultatif pour associer l’ensemble des acteurs à la prise des décisions par des avis et conseils au gouvernement et la mobilisation de la société civile ».

D’après Cyriaque D. KOUMA, au cours des débats, les panélistes ont également convenu qu’il fallait faciliter l’accès des jeunes au numérique par la formation et la démocratisation de l’acquisition des ordinateurs et des tablettes. « Par ailleurs, l’on a noté l’adhésion au projet d’incubateur d’entreprise du numérique pour catalyser le développement des contenus numériques adaptés au contexte gabonais avec un impact réel sur la vie des citoyens. Autre proposition et non des moindres, la nécessité du financement du numérique par les initiatives privées », affirme le DG de la Promotion de l’Economie numérique.

La prochaine édition du SENIG se tiendra en décembre 2016 et les organisateurs annoncent déjà plusieurs innovations et l’invitation de nombreux experts et opérateurs internationaux et régionaux. « Le SENIG est un salon international dont l’ambition cette année était de le mettre sur la rampe avec l’espoir qu’il deviendra une plateforme de référence sur le plan international », conclu le président du Comité d’Organisation du SENIG.

Me Akere Muna : ce qui m’a marqué au Rwanda et que le Cameroun peut copier [Vidéo]

(TIC Mag) – Vous avez été dans de nombreux pays au cours de vos différentes fonctions internationales. Quelles sont les meilleures initiatives en matière de TIC qui ont marquées et qui peuvent être dupliquées au Cameroun ?

Je vais prendre l’exemple du Rwanda, en commençant par vous raconter une histoire. Nous étions un samedi et je devais me rendre au Rwanda en urgence lundi pour un rendez-vous important avec le président Kagame. Pendant que je me demandais qui je devais contacter rapidement pour obtenir un visa, on m’a simplement dit : « Allez en ligne et demandez votre visa ». J’ai donc fait la demande en ligne et le lundi, arrivé à l’aéroport, j’ai payé 50 dollars et c’était tout. C’est extraordinaire ! En moins de dix minutes, tout était OK. On peut implémenter ce système au Cameroun. On le fait déjà également en Côte d’Ivoire, au Sénégal et tout récemment au Gabon.

L’autre chose qui m’a marqué au Rwanda, c’est la volonté affichée des pouvoirs publics d’aller dans une direction. Cela permet aux populations de comprendre que c’est par là qu’on va. Et quand on prend une décision, on l’applique. Au Cameroun, on a toujours l’impression que lorsqu’on met une politique en place, au début c’est facultatif. Quand les gens voient que c’est facultatif, ils commencent à se plaindre, quand ils se plaignent, on dit qu’il faut suspendre cela pendant un ou deux ans, et puis on abandonne. Vous savez par exemple qu’au Rwanda il n’y a pas de papiers plastiques. Quand vous arrivez à l’aéroport avec un sac plastique, on enlève ce plastique. Vous ne trouverez nulle part au Rwanda des sacs plastiques. Kigali est nickel et propre !

Propos receuillis par Beaugas-Orain Djoyum