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Bénin : Michaëlle Jean et Patrice Talon s’engagent à créer un Réseau des ministres francophones du numérique

(Bénin Révélé Mag) –  Michaëlle Jean achève ce 16 décembre 2017 sa visite de travail au Bénin. La secrétaire générale de la Francophonie y séjournait depuis le 13 décembre 2017.  Parmi les grandes annonces du séjour de la SG de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), l’annonce de la création prochaine d’un Réseau des ministres francophones en charge de l’Economie numérique.

« J’ai été mandaté par le président de la République Patrice Talon de vous informer qu’il a accepté, au nom de notre gouvernement, de porter un projet majeur, celui de la création d’un Réseau des ministres en charge de l’économie numérique sous les auspices de l’OIF. Sur proposition de la SG de l’OIF, il a accepté que notre pays conduise ce chantier, mais avec l’appui de Mme Michaëlle Jean », a déclaré à la presse Aurélien Agbénonci, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.

Le président Patrice Talon et la SG Michaëlle Jean ont évoqué ce sujet au cours d’une audience. Au cours de cette rencontre avec le président de la République à laquelle Aurélie Adam Soule Zoumarou, la ministre en charge de l’Economie numérique et de la Communication a pris part, Michaëlle Jean a expliqué le bien-fondé de ce réseau. « Que le président de la République veuille bien que le Bénin porte ce projet de Réseau de ministres de l’Economie numérique de l’espace francophone comme c’est déjà le cas pour les ministres en charge des Finances et en charge des Affaires étrangères de l’espace francophone, c’est une bonne chose », s’est réjouie la SG de l’OIF.

Il faut rappeler que le président de la République Patrice Talon mise également sur le numérique pour transformer et moderniser le Bénin.   Le pays ambitionne d’utiliser les TIC comme catalyseur de la dynamique économique et de la modernisation du Bénin pour l’accélération de la croissance économique et l’inclusion sociale d’ici à 2021. Dans l’axe stratégique N°4 du programme Bénin Révélé, l’amélioration de la croissance économique est mise en exergue. Et l’équipe du président Patrice Talon a placé l’économie numérique parmi les secteurs stratégiques de la relance économique. L’enjeu, apprend-on dans ce programme, est de transformer à moyen terme le Bénin en une plateforme de services numériques pour toute l’Afrique de l’Ouest.

Lire aussi : Pour réussir son programme « Bénin révélé », Patrice Talon mise sur l’e-administration et les TIC

Par TIC Mag

Les Etats-Unis suppriment le principe de neutralité du Net, l’Afrique directement menacée

(TIC Mag) – La Commission fédérale des communications des Etats-Unis a annoncé le 14 décembre 2017 à l’issue d’un vote (3 voix pour et 2 contre)  la fin dans le pays du principe de neutralité du Net. Une éventualité longtemps redoutée par les défenseurs de ce principe fondamental d’Internet qui est finalement arrivée, mettant ainsi un terme aux Etats-Unis à la garantie d’un traitement égal des flux de données par les opérateurs.

Concrètement, le principe de la neutralité du Net exigeait que tous les contenus mis en ligne sur le réseau soient traités de la même manière, sans discrimination. Les opérateurs n’avaient pas le droit de faire payer aux consommateurs davantage de frais pour un accès plus rapide à des plateformes  titre d’exemple, il était interdit à des fournisseurs d’accès Internet de transporter les flux vidéo provenant d’un service donné plus rapidement que ceux d’un autre, ou encore de bloquer l’accès à certains sites ou à un certain type de contenus.

Avec l’abolition de cette disposition, les internautes américains pourraient se voir proposer des accès Internet différents, en termes de coûts et de vitesse, mais aussi en termes de contenu. Ce qui enduit d’une manière plus ou moins directe une restriction de la liberté d’expression, ou encore de la liberté d’information.

L’Europe préservée, l’Afrique menacée

S’il est certain que cette mesure aura une incidence directe sur les internautes américains, elle n’affectera pas pour autant l’Europe. En effet, le vieux continent a inscrit depuis 2016 le principe de neutralité du Net dans le droit communautaire. Tout au plus, la décision américaine pourrait alimenter le discours des opérateurs en faveur de la suppression de cette disposition.

Par contre, en Afrique, les conséquences pourraient être bien plus présentes, vu que le cadre législatif n’est pas assez évolué. Du coup, il n’est pas exclu que les opérateurs télécoms optent également pour un Internet à « double vitesse ».

Aussi, de nombreux pays africains pourraient évoquer l’exemple des Etats-Unis pour bloquer l’accès à certains sites web « en temps de crise ». Plusieurs pays africains on en effet pris l’habitude de restreindre ou de supprimer l’accès à l’Internet pendant les périodes post-électorales ou lors des tensions entre le gouvernement et les populations. Probablement, l’exemple des Etats-Unis leur donnera un argument de taille.

Par Jephté Tchemedie

Téléphonie mobile : Bientôt un milliard d’abonnés en Afrique subsaharienne

(TIC Mag) – Alors que l’Afrique reste pour l’instant le continent le moins connecté au monde avec 49% de connexions 2G et 45% pour la 3G, la tendance pourrait rapidement s’inverser. D’après  le dernier rapport de Ericsson sur les évolutions du secteur de la téléphonie mobile dans le monde présenté en décembre 2017, l’Afrique qui possède en 2017 environ 700 millions d’abonnés à la téléphonie mobile devrait atteindre 990 millions d’abonnements en 2023. Ce qui représente le double de la croissance enregistrée dans le monde.

Le rapport table également sur une amélioration de la qualité de la connexion Internet sur le continent. D’après le rapport, actuellement en 2017, ce sont les technologies 2G et 3G qui dominent en Afrique subsaharienne. Cependant, la LTE (4G) en cours de déploiement devrait toucher 310 millions de personnes en Afrique subsaharienne en 2023, contre seulement 30 millions en 2017. Cette croissance devrait être soutenue par une vulgarisation des Smartphones, dont les coûts sont et seront de plus en plus accessibles.

Ericsson prévoit également des retombés de cette croissance au niveau des Etats africains : « Chaque 10% de pénétration supplémentaire du mobile génère entre 0,6 et 2,3% de croissance du PIB », explique Nicolas Blixell, responsable Afrique de l’ouest de Ericsson. Il ajoute ensuite que la croissance de l’Afrique subsaharienne pourrait davantage intéresser les compagnies de téléphonie mobile. Mais il prévient : « Généralement, les deux premiers opérateurs du marché gagnent de l’argent, le troisième difficilement, et pour un quatrième, c’est loin d’être évident ».

Par TIC Mag

CAMEROUN : Minette Libom Li Likeng invite les telcos à relever durablement le défi de la qualité de service

(TIC Mag) – La communauté internationale reconnaît l’importance fondamentale du secteur privé en tant que moteur de croissance économique, de développement durable et de réduction de la pauvreté. Un environnement d’affaires propice lui est toutefois nécessaire pour exploiter pleinement ce potentiel. En effet, la promotion du dialogue public-privé dans le cadre de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques commerciales constitue l’épine dorsale de toute stratégie moderne de développement économique. Car dans le cadre d’un processus structuré, les acteurs publics et privés œuvrent ensemble afin de trouver des solutions aux problèmes de performances.

C’est dans cette optique que le gouvernement camerounais a mis en place la Concertation permanente public – privé du secteur des postes et télécommunications (Cppt). Une plateforme de concertation et de dialogue entre le gouvernement, les entreprises du secteur des postes et télécommunications et la société civile. Il a pour objet de rassembler les acteurs publics, ceux du privé et de la société civile, pour adresser les préoccupations soulevées, ainsi que les défis qui font jour dans le secteur. Afin d’y apporter des solutions appropriées.

Il tient se tient donc les 14 et 15 décembre 2017 à Yaoundé la troisième session de la CPPT sous le thème « l’impératif de la qualité de service dans le domaine des télécommunications : l’urgence d’une mobilisation collective », en présence des directeurs généraux des entreprises du secteur des TIC, des inspecteurs généraux et autres personnalités clés du secteur. Elle fait suite à la première session tenue en aout 2016 portant sur le problème récurrent de la qualité des services dans le secteur des télécommunications, puis la 2è, le 20 décembre 2016 à Douala, sur le développement de l’économie numérique.

Cette 3è session se tient quelques semaines après la publication des résultats du tout premier audit de la qualité de service des réseaux des opérateurs de communication électroniques. Il s’agit donc au cours de ces deux jours de travaux, « mobiliser toute la communauté nationale des communications électroniques, dans la mise en œuvre des recommandations issus de cet audit, afin de relever durablement le défi de la qualité de service. Il offre en même temps l’opportunité de réitérer aux acteurs du secteur, l’importance que le gouvernement accorde à cette problématique, qui constitue comme nous l’avons dit, un enjeu majeur dans le domaine des télécommunications et tout spécialement, pour l’impulsion de l’économie numérique au Cameroun », a déclaré Mme Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications, à l’ouverture officielle des travaux. Elle a ensuite précisé les autres préoccupations qui vont être débattus lors des assises, à savoir : la gestion de la fibre optique, la gestion des fréquences, les réseaux opérateurs –clients et le suivi des cahiers de charge des opérateurs.

Les membres du CPPT sont donc conviés à se pencher sur toutes ces problématiques. « Nous avons le potentiel approprié, nous savons les attentes de nos populations et l’ambition de notre pays. Sachons combler de manière satisfaisante ces attentes et œuvrer pour la matérialisation de cette ambition dans notre secteur hyper stratégique », a déclaré Mme la ministre, avant de procéder officiellement à l’ouverture des travaux en commission.

Par Gaëlle Massang

Joseph Nsongan Etung [Minpostel] : « Nous ne pouvons continuer à rester insensibles aux actes de corruption »

(TIC Mag) – Lors du conseil ministériel du 12 septembre 2007, le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a planté le décor de la stratégie nationale de lutte contre la corruption en déclarant « c’est la corruption qui, pour une large part compromet la réussite de nos efforts. C’est elle qui pervertit la morale publique. Chacun doit se sentir responsable de ce combat dans son domine de compétence ». Il invitait ainsi en une prise de conscience et un engagement réel de tout un chacun dans la lutte contre ce fléau, et le Minpostel n’a pas dérogé à cette interpellation, notamment à travers la mise en place de sa cellule ministérielle de lutte contre la corruption, au sein de laquelle sont représentées toutes les institutions qui sont sous sa tutelle.

Cette dernière était donc au centre de la célébration ce samedi 09 décembre 2017 de la 12è journée nationale de lutte contre la corruption organisée sur le campus de Sup’Ptic en présence de l’inspecteur général chargé des questions techniques, Joseph Nsongan Etung, représentant de Mme la ministre, ainsi que plusieurs directeurs généraux et autres personnalités.

Thème de la rencontre : « décideurs, personnels, usagers du secteur des postes, télécommunications et TIC, tous unis dans la lutte contre la corruption pour un Cameroun émergent ». Un exposé sur la corruption a été présenté par la cellule anti-corruption, puis une allocution du représentant de la ministre et enfin la visite des stands des opérateurs mobiles présents.

« Au regard des torts et des dangers que les actes de corruption et des infractions assimilés nous infligent quotidiennement dans notre secteur, nous ne pouvons continuer à rester insensibles », a déclaré Joseph Nsongan Etung, le représentant de Mme la ministre, signifiant ainsi l’engagement du Minpostel à se mobiliser concrètement pour mettre fin à la corruption dans leur secteur.

Par Gaëlle Massang

Cameroun : Retour en vidéo sur le bilan du GDG DevFest Yaounde 2017

(TIC Mag) –  L’Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé (ENSP) a tenu le 09 décembre dernier le GDG DevFest Yaounde 2017. Un événement organisé par la communauté des développeurs Google de Yaoundé (GDG Yaounde). Une journée marquée de nombreuses interventions sur des thèmes aussi divers que « Comment exploiter les technologies pour résoudre les défis locaux ? »; « Entreprendre, comment s’y prendre ?' » ou encore « Getting started with Facebook Chatbots development ». Bref bilan en vidéo.

Brahima Sanou : « Ma vision pour le Vice-Secrétariat général de l’UIT, donner un visage plus humain aux TICs »  

(TIC Mag) – Le directeur du Bureau de développement des télécommunications (BDT) de l’Union internationale des télécommunications (UIT), le Burkinabè Brahima Sanou, est candidat au poste de Vice-Secrétaire général de l’UIT. Il présente à TIC Mag ses ambitions, expose les projets qui le tiennent à cœur et manifeste sa gratitude au président Burkinabè, Roch Mark Christian KABORE, ainsi qu’à tous les présidents africains qui soutiennent sa candidature.

TIC Mag : Récemment, vous avez reçu le prestigieux « Award de la personnalité africaine de l’Année » 2017. Il s’agissait de quoi exactement ?

Brahima Sanou :  L’ »Award de la personnalité africaine de l’Année » est un prix décerné par les « African Leadership Awards » pour reconnaître, récompenser et célébrer les illustres décideurs africains et de la diaspora, qui se sont distingués dans le continent et à l’international, et qui font la fierté et donnent l’image d’une Afrique qui innove et réussit. Les « African Leadership Awards » sont organisés sous l’égide du Groupe Promo Consulting en partenariat avec le Mouvement des Entreprises du Sénégal (MEDS), l’Union Economique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et l’Institut Mandela. J’ai été très honoré d’être l’heureux récipiendaire de l’ »Award de la personnalité africaine de l’Année » le 4 novembre 2017 et je remercie les organisateurs et le jury international qui m’a jugé digne de cette très haute distinction.

Je dédie enfin cet Award à la diaspora africaine qui s’assume et s’affirme chaque jour davantage dans un monde en perpétuel mouvement où les assurances d’hier peuvent devenir rapidement les incertitudes de demain. Je le considère comme un encouragement et surtout une invite à faire plus et mieux pour l’Afrique et le monde, car il me donne la raison solide et l’énergie nécessaire pour continuer à exceller dans le domaine des TIC où j’ai encré ma carrière professionnelle pour contribuer à l’évolution et la paix dans notre société.

TIC Mag : Pourquoi l’UIT prépare en ce moment la désignation du vice-secrétaire général et comment le choix sera-t-il fait ?

B.S. : L’Union internationale des télécommunications (UIT) est l’institution spécialisée des Nations Unies pour les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Elle est dirigée par cinq fonctionnaires élus (Le Secrétaire général, le Vice-Secrétaire général et trois Directeurs) qui sont élus pour des mandats de quatre ans renouvelables une seule fois. Le choix se fait par le vote à scrutin direct des 193 Etats membres – à raison d’un pays, une voix – lors de la Conférence de Plénipotentiaires (PP). La prochaine PP aura lieu à Dubaï du 29 octobre au 16 novembre 2018.

Ma vision est d’embrasser, encourager tous ces progrès technologiques tout en remettant l’homme et le développement durable au centre de cette évolution afin d’utiliser les TIC pour accélérer l’atteinte des objectifs de développement durable dans la santé, d’éducation, l’agriculture, l’autonomisation des femmes, l’emploi pour les jeunes pour ne citer de ceux-là.Brahima Sanou

TIC Mag : Vous-êtes candidat déclaré à ce poste de vice-secrétaire général de l’UIT. Que comptez-vous réaliser si vous êtes élu à ce poste ?

B.S. : Je suis candidat au poste de Vice-Secrétaire général de l’UIT en ce moment précis de l’histoire de l’humanité et de l’économie numérique où nous devons revisiter notre rapport à la technologie avec l’émergence des megadonnées où vos données personnelles sont devenues des marchandises, de l’internet des objets où tous les objets seront connectés et l’intelligence artificielle qui prendra des décisions qui jusqu’à présents étaient prises par les hommes.

Ma vision est d’embrasser, encourager tous ces progrès technologiques tout en remettant l’homme et le développement durable au centre de cette évolution afin d’utiliser les TIC pour accélérer l’atteinte des objectifs de développement durable dans la santé, d’éducation, l’agriculture, l’autonomisation des femmes, l’emploi pour les jeunes pour ne citer de ceux-là. En d’autres termes, ma vision est de donner un visage plus humain aux TICs. Par exemple, en transformant le sac d’écolier en tablette ou smartphone afin de donner aux enfants nés dans les pays en développement les mêmes chances et les mêmes opportunités dans la vie que les enfants nés dans les pays développés et contribuer ainsi à la paix dans le monde.

Vice-Secrétaire général de l’UIT, je m’attacherai à promouvoir la mise en place d’une infrastructure des TIC en large bande fiable et sécurisée et surtout l’utilisation des TIC pour le développement durable. Je mettrai un accent particulier sur l’innovation, l’emploi des jeunes et l’entreprenariat en m’appuyant sur les partenariats public privé (PPP) et la une coopération efficiente avec les organisations régionales et internationales des télécommunications, la communauté Internet et les autres acteurs de l’écosystème des TIC afin de créer une complémentarité parfaite et une synergie agissante.

TIC Mag : Pour une fois, l’Afrique parle d’une voix et soutien votre candidature. Comment est-on arrivé à ce soutien de l’Afrique à votre candidature ?

B.S. : Je dois remercier S.E.M. Roch Mark Christian KABORE, le Président du Faso, pour la confiance qu’il place en moi et pour son soutien personnel à ma candidature. C’est le Président du Faso qui a présenté ma candidature aux 54 Etats africains réunis au sein de l’Union africaine. Je suis très heureux et très fier que ma candidature ait été endossée par l’Union africaine, faisant ainsi de moi le candidat africain au poste de Vice-Secrétaire général de l’UIT. Je voudrais donc remercier tous les pays africains pour la confiance continentale placée en moi et leur dire que je suis prêt à relever le défi et contribuer à la fierté africaine.

TIC Mag : Vous avez été durant de nombreuses années à la tête du Bureau de développement des télécommunications de l’UIT. Quels sont les projets majeurs de l’heure sur lesquels vous travaillez et qui ont un impact certain sur les populations du monde et de l’Afrique en particulier ?

B.S. : Elu Directeur du Bureau de développement des télécommunications (BDT) en 2010, j’ai pris service en janvier 2011 à un moment où la construction de l’infrastructure de base et surtout l’infrastructure large bande était la première préoccupation. Nous avons promu le partenariat public privé en organisant les sommets « Connecter » dans toutes les régions du monde. Dans le cas de l’Afrique, le sommet « Connecter l’Afrique » a engendré plus de 70 milliards de dollars d’investissements qui ont contribué à la plus grande couverture en téléphonie mobile au développement d’internet et à la baisse des prix.

J’ai aussi initié la coopération avec la FAO avec laquelle nous avons co-publié un toolkit de mise ne place d’une stratégie de e-agriculture. Nous venons de commencer un programme commun avec le BIT pour promouvoir la formation en compétences digitales de cinq millions de jeunes d’ici 2030. Ce programme me tient particulièrement à cœur, car il est estimé que dans un future proche, 95% des emplois décents vont requérir des compétences digitales.Brahima Sanou

Depuis 2013-2014, nous avons commencé à mettre l’accent sur l’utilisation des TIC pour le développement tout en continuant à promouvoir le développement de l’infrastructure large bande. C’est dans ce cadre que j’ai initié la coopération avec l’UNESCO en co-organisant un forum entre le secteur des TIC et le secteur de l’éducation pendant la Semaine de l’apprentissage mobile.

En 2016, Nous avons co-organisé avec l’OMS une table ronde interministérielle en les ministres des TIC et les Ministres de la santé. Nous travaillons ensemble sur le programme « Be Mobile- Be Healthy » sur les maladies non transmissibles tel que le diabète et le cancer. Je viens de signer avec Dr. Moeti, la Directrice régionale de l’OMS, un programme commun de 10 millions de dollars pour promouvoir la couverture sanitaire universelle en Afrique en utilisant les TIC. J’ai aussi initié la coopération avec la FAO avec laquelle nous avons co-publié un toolkit de mise ne place d’une stratégie d’e-agriculture.

TIC Mag : Vous avez également un programme avec le Bureau international du travail (BIT). De quoi s’agit-il ?

B.S. : Effectivement, nous venons de commencer un programme commun avec le BIT pour promouvoir la formation en compétences digitales de cinq millions de jeunes d’ici 2030. Ce programme me tient particulièrement à cœur, car il est estimé que dans un future proche, 95% des emplois décents vont requérir des compétences digitales.

Ce programme est pour moi un point d’encrage pour repositionner la main d’œuvre des pays en développement et contribuer à la paix mondiale. Ces différents exemples illustrent comment, de manière concrète, je compte continuer à promouvoir l’utilisation des TIC et accélérer l’atteinte des Objectifs de développement durable tel qu’énoncé dans la vision.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM

GTS-Infotel Cameroon lance la phase pilote de son réseau GTS avec l’appli Mobinawa1.0 

(GTS-Infotel Cameroon SA – Yaoundé, le 05 décembre 2017) – La solution mobile de transformation digitale des entreprises de toutes tailles à moindre coût a été lancé à Douala à l’occasion du Forum PMEXchange 2017.

Malgré le développement croissant des réseaux mobiles et Internet depuis plus de vingt ans, se traduisant par un usage de plus en plus généralisé du Smartphone, on constate que la quasi-totalité des entreprises et administrations continuent de souffrir des principaux problèmes suivants :

  1. Mauvaise qualité du service d’accueil téléphonique et du centre d’appels, bien que fonctionnant sur plusieurs numéros fixes &mobiles, avec un très faible taux de réponse aux appels; ce qui rend impossible l’identification de l’entreprise par un numéro.
  2. Absence de statistique d’appels professionnels (entrant et sortant), et d’indicateurs de performance du centre de service support clients.
  3. Mauvaise qualité de la gestion de la relation client limité généralement au canal vocal.
  4. Non présence sur le Web (pas de site web interactif, pas d’email professionnel) et sur les réseaux sociaux.
  5. Absence de services SMS/USSD interactifs de gestion clientèle.

C’est fort de ce constat et compte tenu du contexte d’émergence du Digital que GTS-Infotel, devenue le premier Opérateur local OTT de réseau SVA mobile, a conçu et développé depuis 2 ans, le nouveau réseau GTS de solutions de communications mobiles numériques à valeur ajoutée, qui se trouve aujourd’hui dans sa phase pilote.

Le réseau GTS est un réseau virtuel de communications numériques multicanal entre les plateformes de services à valeur ajoutée des Entreprises et les utilisateurs consommateurs ou professionnels, et qui se compose de 4 produits de base:

  1. L’Appli mobile Mobinawa : Disponible gratuitement sur Google PlayStoreet sur Apple Store, Mobinawa est une appli portail d’accès aux produits et services numériques.

Une fois l’application installée, l’utilisateur consommateur doit saisir son numéro mobile actif pour recevoir un code de vérification par SMS sur son mobile GSM afin de finaliser son inscription au réseau GTS.

Mobinawa permet à tout utilisateur de rechercher aisément une entreprise membre du réseau GTS dans les pages jaunes digitales et communiquer gratuitement via le canal numérique disponible de son choix (Voix/Video, SMS, Web) en cliquant sur la page Mobinawa de l’entreprise, sans avoir à saisir son numéro de contact. L’usager peut aussi vérifier le numéro d’identification de l’entreprise sur sa page Mobinawa et le sauvegarder dans sa base de contact.

Mobinawa permet également à tout utilisateur consommateur, d’accéder à une large gamme de contenus numériques gratuits ou payantssous réserve de disposer d’un compte de crédit Mobinawa.

En option, l’Appli Mobinawa peut être configurée pour des utilisateurs professionnels des TPE, en convertissant leurs numérosMobinawa en numéros GTS afin de faire bénéficier leurs entreprisesdes services de base du réseau.

  1. Le Numéro GTS : c’est le numéro permettant d’identifier l’entreprise. Il est associé à tous les services de communication mobile (Voix/Video, SMS) de type conversationnel et transactionnel de l’entreprise, accessibles depuis sa page Mobinawadisponible sur les pages jaunes digitales. Il peut être soit un des numéros fixes ou mobiles de la flotte de l’entreprise, soit un numéro long SVA de préfixe 8.
  2. La plateforme de contact Vocal : c’est un serveur d’accueil vocal personnalisé permettant à l’entreprise de recevoir tous les appels des abonnés Mobinawa vers son numéro GTS, qui seront ensuite routés vers l’appli Mobinawa de l’utilisateur professionnel. Celui-ci peut aussi depuis son appli Mobinawa, appeler tous les abonnés Mobinawa.
  3. La plateforme de contact SMS: c’est un serveur de réception de tous les messages SMS envoyés par les abonnés Mobinawa sur le numéro GTS de l’entreprise, qui seront lus et traités par le personnel autorisé. Celui-ci peut aussi depuis son compte sur la plateforme, envoyer des SMS à tous les abonnés Mobinawa.

Le réseau GTS propose également les plateformes SVA suivantes pouvant être intégrées au système d’information de chaque entreprise :

  1. Plateforme Cloud UCCP (Unified Communication & Collaboration platform)
  2. Plateforme Cloud MMP (Mobile Messaging & Marketing platform)
  3. Plateforme Cloud MCCP (Multichannel Contact Center platform).
  4. Plateforme de développement et d’hébergement de WebApp des entreprises.

En complément aux réseaux GSM, le réseau GTS est également un réseau de promotion et de commercialisation des services de contenus numériques aux abonnés Mobinawa.

Ainsi, le réseau GTS, premier du genre en Afrique, a été conçu pour répondre aux besoins essentiels de transformation digitale des entreprises au Cameroun en termes de diversification et simplification de la relation client, de développement de nouveaux services numériques, de réduction des coûts de communication, d’augmentation de la visibilité, d’amélioration de la productivité, d’accroissement de revenus.

Dr Pierre-François Kamanou : « Un plan d’urgence doit être mis en place pour accélérer la pénétration de l’Internet mobile au Cameroun »
Dr.Ing Pierre François KAMANOU, directeur général de GTS Infotel Cameroon SA

A l’occasion de sa participation à la 4ème édition du Forum PMEXchange 2017, GTS-Infotel lance la phase pilote du réseau GTS incluant l’Appli mobile Mobinawa 1.0. A cet effet, nous invitons les entreprises à rejoindre le réseau GTS et bénéficier gratuitement des services de base offerts pendant cette période. La procédure d’inscription d’une entreprise est simple:

  • Télécharger et installer l’application Mobinawa, depuis Playstore ou Apple Store.
  • Compléter le formulaire de contact pour entreprise disponible sur notre site web www.gtsnetwork.africa.
  • Nous prendrons ensuite contact avec le responsable pour valider les informations fournies et créer la page Mobinawaà laquelle seront associés les services de contact Vocal & SMS de l’entreprise.

Selon le Dr. Ing. Pierre-F. KAMANOU, PDG de GTS-Infotel, « Après plusieurs années de persévérance, Je suis particulièrement heureux d’introduire dans le marché camerounais et pour la première fois en Afrique, l’appli mobile Mobinawa qui ambitionne de révolutionner la gestion de la relation client mobile des entreprises du réseau GTS, car elle offre une large de solutions disruptives adaptées aux besoins modernes de communication interne et externe, d’amélioration de l’expérience-client et de marketing mobile à l’ère du digital»


A propos de GTS Infotel Cameroun SA

Créée en 2002, GTS-Infotel est le pionnier du développement des services mobiles à valeur ajoutée au Cameroun. D’abord comme premier fournisseur SVA licencié, GTS-Infotel est spécialisée depuis 10 ans dans la fourniture de solutions SMS à valeur ajoutée sur numéros courts à travers les 3 réseaux GSM aux Entreprises et autres Fournisseurs  SVA. Disposant d’une nouvelle licence de type MVNO depuis 2015, GTS-Infotel devient le premier opérateur local OTT de réseau SVA, dénommé le réseau GTS, dédié aux communications professionnelles mobiles et numériques basées sur l’appli mobile Mobinawa, afin de simplifier et généraliser la transformation mobile des Entreprises de toutes tailles à moindre coût.

Serge ADJOVI : « Aujourd’hui, deux agences fonctionnent en parallèle pour plus d’efficacité dans le numérique »

(TIC Mag) – Le Directeur de l’Agence du numérique explique à TIC Mag les implications de la transformation de l’Unité d’exécution du Conseil du numérique en Agence du développement du numérique, ses nouvelles missions et donne son avis sur l’implication du président Patrice Talon dans le développement du numérique.

TIC Mag : Au terme du Conseil des ministres du 08 novembre 2017, il a été créé deux nouvelles entités en charge du numérique. L’Agence pour le développement du numérique (ADN) et l’Agence des services et des systèmes d’information (ASSI). Qu’est ce qui change précisément avec la création de l’ADN, car l’Unité d’exécution du Conseil du numérique s’appelait aussi l’Agence du numérique ?

Serge ADJOVI : Il y a un an est né le Conseil du numérique, une entité présidée par le chef de l’Etat. Ce Conseil du numérique réunit un certain nombre de personnalités béninoises, mais aussi étrangères autour du Chef de l’Etat. Ils discutent d’un certain nombre de sujet qui permet l’orientation et la décision du Chef de l’Etat sur des orientations en matière de développement du numérique et en matière d’orientation stratégique pour le développement du numérique dans le pays. Ce Conseil du numérique s’est doté d’une Unité d’exécution qui s’appelle l’Unité d’exécution du Conseil du numérique dont je suis le directeur. C’est cette Unité d’exécution qui existe déjà depuis 18 mois qui est transformé en Agence pour le développement du numérique (ADN). L’Unité d’exécution était une Unité rattachée à la Présidence de la République. Aujourd’hui, l’Agence a son autonomie de gestion et est naturellement toujours sous tutelle de la Présidence de la République.

Ce qui change c’est qu’en même temps que l’ADN est créée, une autre agence qui existait, l’Agence béninoise des TIC (Abetic) voit ses missions renforcées et devient l’Agence des services et systèmes d’informations (ASSI). Cette agence aux côtés de l’ADN est plus particulièrement chargée de veiller à l’exécution de la stratégie en ce qui concerne la gestion des données. En particulier, de tout ce qui concerne la mise en place des services de l’administration, d’un portail pour les e-services vers les citoyens et les e-services vers les entreprises.

Avant, l’Unité du Conseil du numérique s’occupait du volet télécoms et développement des services d’e-gouvernement en plus du processus de dématérialisation de l’Etat. Aujourd’hui, il y a deux agences qui fonctionnent en parallèle pour un souci de plus d’efficacité, de focus et aussi pour aller vite.

TIC Mag : Le communiqué du Conseil des ministres indique que les membres du Conseil d’administration du numérique ont été désigné. Qui sont-ils, ces membres du CA ?

S.A. : Le Conseil des ministres ne précisait pas effectivement qui sont les membres de ce conseil d’administration. Je pense qu’on y retrouvera bien entendu des membres de la Présidence de la République et des représentants du ministère de l’Economie numérique entre autres. Comme vous, à ce stade, je n’ai pas connaissance des personnes qui font partie de ce conseil d’administration.

TIC Mag : Combien de rencontres du Conseil du numérique le président Patrice Talon a lui-même déjà présidées ?

S.A. : Effectivement, le Conseil du numérique est présidé par le président Patrice Talon et nous avons déjà tenu plusieurs réunions.

TIC Mag : Comment jugez-vous l’implication personnelle du président Patrice Talon dans le développement du numérique au Bénin ?

S.A. : Le président Patrice Talon est très impliqué. Le fait qu’il préside personnellement le Conseil du numérique en est une preuve. Au-delà de cela, il est impliqué dans le suivi et s’assure que les projets avancent, que les orientations qu’il donne sont suivies de près. Il est extrêmement présent ! Le projet RAVIP (Recensement administratif à vocation d’identification de la population) par exemple qui a récemment été lancé par le président et qui aboutira entre autres à l’établissement de cartes d’identité électroniques est très suivi par le président. Car ce projet va être la base de plusieurs e-services auprès des populations. Naturellement, l’impact sur les populations est très important.

A ce titre-là, le président Patrice Talon est naturellement aux commandes de ce projet et de bien d’autres. On l’a vu dans plusieurs pays, lorsque l’exécutif au plus haut niveau montre l’exemple et est réellement impliqué dans le développement du numérique, alors, les choses avancent. C’est presque une condition nécessaire pour que les choses avancent, parce que le numérique transforme la vie des gens. On voit comment le mobile a transformé la vie de nombreux Africains. Si on ne fait rien, on subit. Par contre, si on décide de prendre ce développement numérique à bras le corps, on réussit. Certains pays avec un exécutif complètement impliqué dans le numérique l’ont fait. Le Bénin est en train de le faire.

TIC Mag : Après cette réorganisation, quelles sont les missions que l’ADN va s’employer à mettre en œuvre dès maintenant ?

S.A. : On peut séparer les principales missions en deux catégories : la première, s’assurer que l’infrastructure haut débit et très haut débit existe à travers l’ensemble du pays. C’est donc de réaliser, au-delà des dorsales et de backbone, la capillarité et la connectivité pour les entreprises, les administrations et les particuliers à travers le pays. C’est la première mission. Donc, la mise en place d’infrastructures importantes.

Je l’explique toujours en disant, c’est bien beau de vouloir mettre des e-services à la disposition des citoyens, mais ce n’est pas seulement le citoyen à Cotonou qui doit pouvoir en bénéficier, c’est le citoyen sur l’ensemble du territoire.

La deuxième mission est celle du développement du numérique, du développement des start-ups, de la création d’un écosystème numérique fort qui fait qu’il y ait non seulement la création des services numériques au niveau du gouvernement, mais que les entreprises privées génèrent ces e-services pour les populations. L’idée c’est d’organiser et de booster un écosystème du numérique qui existe déjà et qui ne demande qu’à se développer.

TIC Mag : Vous avez organisé il y a quelques mois une compétition pour identifier les meilleurs jeunes disposant des capacités dans le secteur de la cybersécurité. Quelle suite aujourd’hui pour ces jeunes que vous avez dénichés ?

S.A. : Le HackerLab que nous avons lancé l’année dernière c’est effectivement pour identifier les personnes qui ont des compétences réelles en matière de cybersécurité ou en matière de hacking. Nous comptons faire de cet événement un événement annuel. Actuellement, nous avons promis un certain nombre de choses aux lauréats de ce HackerLab que nous sommes en train de délivrer : des stages dans des entreprises bien connues pour leurs actions en matière de cybersécurité, la mise en place des plateformes numériques pour collaborer avec d’autres experts de la cybersécurité et d’autres sociétés.

Nous facilitons également la participation des start-ups à des événements sous-régionaux. Récemment, nous avons envoyé trois jeunes innovateurs dans des secteurs différents pour une rencontre sous-régionale à Abidjan en Côte d’Ivoire. Nous ne sommes pas les seuls à le faire. Le ministère de l’Economie numérique et de la Communication joue également son rôle. Là récemment, nous avons amené trois start-ups à Busan en Corée du Sud pour qu’ils présentent leurs innovations, se faire connaître et rencontrer d’autres start-ups. Des grandes entreprises du numérique au Bénin participent également à l’éclosion de ces start-ups.

TIC Mag : Dans le plan eNNOV Bénin 2021, l’ambition du Bénin est d’être un pôle d’excellence sous-régional dans les services numériques. Quand vous évaluez l’évolution des projets en cours, à quel horizon cette ambition pourrait-elle se concrétiser ?

S.A. : L’ambition de faire du Bénin la plateforme des services numériques de l’Afrique de l’Ouest est un processus. Ce n’est pas quelque chose qui s’arrêtera à une certaine date. L’ensemble des pays de la sous-région se sont engagés dans un développement numérique important. Chacun travaille à son ryhtme. Nous avons plusieurs projets sur lesquels nous travaillons pour les rendre effectifs rapidement pour qu’en 2021 nous ayons transformé le visage numérique du Bénin et nous aurons une place de choix au niveau des nations considérées comme des nations numériques. C’est ça que cela veut dire. Nous aurons défini de nouvelles infrastructures télécoms et de données, nous aurons défini de nouveaux services et nous seront à même de les promouvoir au Bénin et pourquoi pas à l’extérieur du Bénin. Tout cela est un processus et je pense qu’il faut pouvoir attendre en 2021 pour voir ce qui a été fait, si le visage numérique du Bénin aura changé. Moi, je dis qu’il aura changé considérablement.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM

Congo Brazza : Nouvelle campagne nationale d’identification des abonnés de la téléphonie mobile

(ARPCE – Brazzaville, le 30 novembre 2017) –  L’Agence de Régulation des Postes et des Communications Electroniques (ARPCE), en collaboration avec les opérateurs de la téléphonie mobile, procède ce jour à 10h30, au lancement officiel de la campagne nationale d’identification des abonnés de la téléphonie mobile, au cours d’une réunion d’information et de sensibilisation des vendeurs et revendeurs des cartes Sim qui se tiendra dans la salle de l’Auditorium du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération.

Cette réunion à laquelle prendront part les représentants de la Préfecture de Brazzaville, la Mairie de Brazzaville, la Gendarmerie et la Police nationale ainsi que les opérateurs de la téléphonie mobile, a pour objectif d’emmener les vendeurs et revendeurs des cartes Sim à procéder, pour des raisons sécuritaires et aux fins de maitriser le fichier des abonnés en République du Congo, de manière systématique à l’identification préalable de tout nouvel abonné.

Congo Brazza : Nouvelle campagne nationale d’identification des abonnés de la téléphonie mobile

En effet, l’identification n’étant pas une option, il a été constaté depuis quelques temps sur le marché, la prolifération des cartes Sim pré-activées, l’authenticité douteuse de plusieurs pièces présentées et un relâchement sur l’identification des abonnés auprès des vendeurs et revendeurs de cartes sim, favorisant ainsi la résurgence des réseaux frauduleux d’appels téléphoniques.

A ce propos, le Directeur Général de l’ARPCE, Yves Castanou (photo), précise que « pour la seule année 2017, l’ARPCE a procédé au démantèlement d’une demi-douzaine de réseaux spécialisés dans la fraude téléphonique appelée SIM BOX, qui utilise des cartes SIM identifiées d’une manière frauduleuse ».


Il convient de noter que l’identification des abonnées est une obligation pour les opérateurs, qui s’inscrit dans le respect des normes internationales de sécurité des réseaux de télécommunications édictées par l’Union Internationale des Télécommunications. Cette nouvelle campagne d’identification des abonnées de la téléphonie mobile permettra de garantir le respect de la vie privée des utilisateurs, de lutter contre la fraude téléphonique et de punir l’usage délictueux des services de Télécommunications.

Au terme de cette campagne, des mesures seront prises à l’encontre de tout contrevenant. L’objectif du Régulateur est favoriser un climat de confiance entre les abonnés et les opérateurs de la téléphonie mobile exerçant au Congo.

Rappelons qu’en 2011, l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Electroniques avait organisé la première campagne d’identification des abonnés de la téléphonie mobile au Congo, qui a été une véritable réussite.

Congo Brazza : Nouvelle campagne nationale d’identification des abonnés de la téléphonie mobile

En effet, en 8 mois seulement, plus de 90% d’abonnés ont été identifiés. Une première en Afrique ! Cette initiative avait permis au Congo de se conformer aux internationales de protection des consommateurs empêchant, par la même occasion les risques de fraudes et autres actes criminels sur le réseau téléphonique.

A propos de l’ARPCE :

Bras institutionnel du Gouvernement en matière de régulation des Postes et Communications Electroniques, l’ARPCE a la délicate mission de protéger à la fois les intérêts de l’Etat, des consommateurs et des prestataires dans les secteurs régulés.

Site-web: www.arpce.cg – Facebook: Arpce Congo

 

Comprendre l’affaire Vodafone et pourquoi la marque anglaise ne partira pas du Cameroun de sitôt !

[ICT Media STRATEGIES] – Il y a dix jours, le 10 novembre 2017 précisément, Vodafone Cameroon, sur sa page Facebook, annonçait à ses abonnés, contre toute attente, la cessation de ses activités sur le territoire national. « Après le retrait de sa licence par le ministère des Postes et Télécommunications et l’Autorité de régulation des télécommunications et la longue suspension de ses services, l’entreprise Afrimax Cameroon a conclu, à contrecœur, qu’il n’était plus commercialement viable de reprendre ses services au Cameroun. En conséquence, Afrimax Cameroon a cessé ses opérations avec effet immédiat », expliquaient alors les responsables de l’entreprise.

Par la même occasion, les cadres de la société présentaient leurs « sincères excuses » à leurs abonnés, partenaires, fournisseurs et au personnel de l’entreprise remercié pour leur travail acharné, leur enthousiasme ainsi que leur soutien.

Notons à titre de rappel que Vodafone Cameroon avait déjà arrêté ses services au Cameroun le 14 septembre 2017 à la suite du retrait de la licence de Northwave SARL (qui exploitait la marque Vodafone) par l’ART et sur recommandation de la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng.

A notre humble avis, contrairement à ce que Vodafone annonce, Afrimax n’est pas encore prêt à partir du Cameroun. Il est fort probable que l’annonce ne soit qu’une stratégie pour mettre la pression sur le gouvernement camerounais afin que l’octroi de la licence télécoms sollicitée intervienne rapidement. Explications à travers juste deux arguments.

Plaintes du public

Avant de présenter ces arguments, commençons par les réactions suscitées par cette annonce. Comme on pouvait s’y attendre, de nombreux Camerounais pleurent le nombre d’emplois perdus. L’internaute Dejabris Julot Ngongang en est un. Au bas de l’annonce de Vodafone Cameroon sur Facebook, il se désole : « C’est vraiment honteux ce Cameroun ! Aucun effort n’a été opéré dans le but de sauvegarder l’emploi de toutes les personnes et toutes les familles qui étaient à la charge de cette entreprise. Jeter autant de pauvres Camerounais en pâture dans le but unique de s’assurer la plénitude de son portefeuille est simplement lamentable. Quand je pense aux opportunités que cette entreprise aurait générées sur l’économie camerounaise. Près de 1200 personnes en emploi indirect se retrouvent sans revenus. Avec ça on nous dit que le rôle de l’État est de protéger les citoyens? …Pauvre Africains ! »

Nombreuses sont donc les réactions de ce genre. A jeter l’opprobre sur le gouvernement qui n’a pas su non seulement protéger les emplois, mais également n’a pas su préserver cet apport substantiel à l’économie camerounaise. Et c’est l’avis de l’entreprise, car dans la même lancée, une correspondance de Lars Stork, le PDG du groupe Afrimax, est acheminée au Secrétaire général de la Présidence de la République et au Premier ministre entre autres. Ceci dans une lettre initiale adressée à la ministre des Postes et des Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, et qui s’est retrouvée plus tard sur les réseaux sociaux.

Dans cette lettre, le PDG d’Afrimax explique que Vodafone Cameroon a non seulement consenti des investissements de l’ordre de 13 milliards F.CFA pour déployer la technologie LTE, investi 2,3 milliards F.CFA pour ses infrastructures, versé 2,3 milliards de F.Cfa au Trésor public en matière de taxes dont 850 millions de F.Cfa à l’ART au titre des frais de régulation, payé 288 millions F.Cfa à Camtel pour pouvoir utiliser les capacités Internet de l’opérateur historique ; mais aussi qu’elle avait déjà créé 116 emplois directs et généré 1 056 emplois indirects. Plus encore, l’entreprise planifiait d’investir plus de 30 milliards FCFA.

« Malgré toutes ces réalisations, nous sommes aujourd’hui obligés de prendre cette mauvaise décision de nous retirer du marché à cause des actes incompréhensibles qui ont été pris contre notre société et le manque de support effectif », écrit Lars Stork à la ministre avec copie à la Primature et à la Présidence de la République.

Lars Stork, le PDG du groupe Afrimax / Photo : @LuluHaangala

C’est dans cette lettre que l’on comprend en réalité les principales raisons de la décision de Vodafone de se retirer. On peut en retenir deux principalement : la lenteur observée par le gouvernement pour la délivrance d’une licence à Afrimax Cameroon SA et les dépenses que réalise la société sans avoir de licence. En atteste les propos du PDG : « C’est regrettable de voir un si lent progrès dans la signature de la nouvelle licence, même si nous avons rempli toutes les conditions… Nous avons payé intégralement les droits d’entrée requis. Nous avons reçu votre assurance depuis le mois de septembre que notre dossier sera géré dans 48 heures après sa transmission au ministère par l’ART » ; « C’est clair que nous continuons de dépenser des montants considérables sans avoir aucune licence, aucun revenu et aucune indication concernant la date de signature de notre licence. Cette situation rend impossible les jeunes compagnies de continuer leurs activités ».

Des incohérences dans la lettre de Vodafone

Aussi, avant de présenter les arguments de notre analyse, il importe de relever une incohérence ou contre-vérité glissée dans l’annonce de Vodafone publiée sur Facebook et sur les réseaux sociaux.

« L’entreprise Afrimax Cameroon a conclu à contrecœur qu’il n’était plus commercialement viable de reprendre ses services au Cameroun. En conséquence, Afrimax Cameroon a cessé ses opérations avec effet immédiat », lit-on.

Contre-vérité : L’entreprise Afrimax Cameroon SA n’a jamais commencé ses opérations au Cameroun. Ses actionnaires peut-être, oui. C’est en effet Northwave SARL qui opérait au Cameroun et exploitait la marque Vodafone. C’est elle qui était détentrice de la licence télécoms. Afrimax Cameroon SA n’a pas encore obtenu de licence télécoms et ce n’est pas si juste de dire qu’Afrimax Cameroon a cessé les opérations qu’elle n’avait pas commencées.

Certes, l’entreprise Northwave SARL avait été rachetée à 100% par le groupe Afrimax, mais ce n’est pas Afrimax Cameroon SA qui opérait. La création d’Afrimax Cameroon SA est toute récente et est la résultante d’une exigence de la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, qui avait proposé au groupe Afrimax de créer une filiale locale et de solliciter une licence télécoms.

Revenons-en aux deux arguments de notre analyse :

1 – La lenteur évoquée ou une mauvaise lecture du marché télécoms camerounais

La lenteur évoquée comme cause de départ n’est pas assez convaincante. Les observateurs avertis savent le Cameroun n’est pas un champion en matière d’application rapide des textes du secteur des TIC et Télécoms qu’il s’est lui-même doté. Pourtant, le numérique est un secteur qui va très vite et la réglementation intervient presque toujours après l’évolution technologique.

Par exemple, la loi du 21 décembre 2010 sur les communications électroniques au Cameroun stipule en son article 20 alinéa 1 que « la délivrance et le renouvellement d’une convention de concession ou d’une licence sont soumis au paiement d’une contrepartie financière appelée respectivement «droit d’entrée» et «droit renouvellement» dont les montants et les modalités de paiement sont fixés par décret du Président de la République, sur proposition conjointe du Ministre chargé des Télécommunications et du Ministre chargé des Finances ». Mais c’est sept ans plus tard, le 02 mai 2017 qu’un texte conjoint Minfi-Minpostel fixant le montant des droits d’entrée a été signé.

Autre exemple, l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC). Proposée par le Minpostel à la Présidence de la République en 1995, c’est sept ans plus tard, le 08 avril 2002 que l’Antic sera créée. La nomination de ses dirigeants interviendra quatre ans plus tard, en 2006. Il faudra attendre trois ans (en 2009) pour adopter son organigramme, mobiliser les ressources nécessaires et réaliser les études appropriées. Et enfin, en 2010, commencer à mettre en œuvre la stratégie nationale de développement des TIC. Soit au total 15 ans avant de commencer l’implémentation des missions qui lui avaient été assignées.

L’attente de Camtel…

Dernier exemple, le renouvellement de la concession de Camtel. On voit très bien la douce pression que fait l’opérateur historique national à l’Etat pour pouvoir lancer le mobile et la 4G. Le directeur marketing de l’entreprise, Benjamin Gérard Assouzo’o en donnait un léger aperçu il y a quelques jours sur les antennes de la chaîne de télévision Canal 24 : « Le CT Phone a eu 900 000 recrutements. Il a souffert de ce qu’il n’y a pas de marchés de terminaux. Donc, chaque fois que les terminaux sont finis, on perd les abonnés en masse. Chaque fois que quelqu’un ne peut pas aller quelque part acheter un terminal, on perd. Et Camtel n’a pas vocation à vendre la quincaillerie. Nous n’allons pas continuer à nous engluer dans un marché de CT Phone qui ne nous rapporte pas grand-chose », expliquait-il.

Benjamin Gérard Assouzo'o

En clair, Camtel voudrait se battre sur le marché camerounais à arme égale avec ses concurrents MTN et Orange qui détiennent une convention de concession pour l’utilisation de la technologie 4G. La convention concession ! Le précieux sésame que l’opérateur historique attend depuis 2005. Une convention de concession de deux ans avait été octroyée à Camtel en 2003, puis renouvelée en 2005. Depuis, plus rien. Ce qui posait d’ailleurs la problématique sur l’exclusivité de Camtel sur le déploiement des liaisons interurbaines des infrastructures numériques très souvent décriée par des opérateurs privés locaux. Depuis donc, le statu quo règne.

Les exemples pareils sont donc nombreux. Affirmer que l’on plie ses bagages et que l’on s’en va juste parce qu’on a constaté « un si lent progrès dans la signature de la nouvelle licence » traduit deux choses : soit l’on fait preuve d’une méconnaissance des réalités camerounaises, ce qui serait une faute grave pour un opérateur de la taille d’Afrimax Group qui se lance dans un marché sans étudier son environnement, soit c’est une manière pour l’opérateur de mettre la pression sur le gouvernement. Et je pense davantage à cette option, car le directeur général de Vodafone Cameroon, Antoine Pamboro, connaît l’environnement camerounais, pour avoir été tour à tour été au cœur du management de Camtel et MTN Cameroon. D’autant plus que Afrimax Cameroon SA n’est pas la seule entreprise qui attend une licence télécoms. Elles sont plus d’une vingtaine dans la même situation et d’autres attendent depuis des années une licence télécoms valide. Pierre-François Kamanou, le DG de GTS Infotel Cameroon SA et par ailleurs président du REPTIC, le Réseau des professionnels du secteur des TIC et du numérique du Cameroun, en sait quelque chose.

Donc, dire que l’on s’en va pour cause de lenteur alors que le ministère des Postes et Télécommunications promet ces licences pour très bientôt, n’est pas très acceptable pour les observateurs avertis. Surtout quand on sait que la ministre Minette Libom Li Likeng est celle qui a accéléré la mise en place de la réglementation complète. Surtout pour avoir fait signer des textes que l’on attendait depuis sept ans.

Comment Afrimax Group débarque au Cameroun

Avant de passer au deuxième argument de notre analyse, il est peut-être bon de rappeler comment Afrimax Cameroon vient à déposer une demande de licence télécoms.

Vodafone Cameroon opérait via l’entreprise Northwave SARL fondée en 2009 par des actionnaires camerounais. En 2010, cette société a obtenu une licence de première catégorie pour une durée de dix ans et a par la suite établi avec le Groupe Afrimax un partenariat stratégique afin de disposer des ressources financières nécessaires au déploiement de son réseau, opérationnel depuis le 29 septembre 2016 à Yaoundé et Douala. En investissant ses ressources dans Northwave Sarl, Afrimax Group prend ainsi le contrôle de l’entreprise camerounaise (désormais actionnaire à 100%).

Afrimax qui revendique le titre de leader en Afrique subsaharienne en couverture 4G/LTE avec un spectre 4G de qualité dans 13 pays et des licences couvrant plus de 250 millions de personnes a signé en 2014 avec le groupe Vodafone « un accord de marchés partenaires » pour l’utilisation de la marque. C’est donc grâce à cet accord qu’Afrimax opère au Cameroun sous la marque Vodafone. Il faut noter que Afrimax est aussi opérationnel en Zambie, en Uganda et au Ghana.

Hôtel Hilton de Yaoundé, 19 juillet 2017. Le discours d’Antoine Pamboro, DG de Vodafone Cameroon

Seulement, au Minpostel, l’on fait savoir que Vodafone qui est une très grande marque ne devrait pas entrer au Cameroun par la petite porte. Car Vodafone est l’un des groupes de télécommunications les plus importants du monde avec des opérations de téléphonie mobile dans 26 pays, des partenariats avec des opérateurs dans 51 pays et des opérations à large bande fixe sur 17 marchés.

Arriver ainsi sur le marché camerounais pour offrir les mêmes services 4G que les opérateurs mobiles Orange et MTN Cameroun qui ont payé 75 milliards de F.Cfa afin d’acquérir les licences 4G et 3G ne plaît pas à bon nombre de personnes. D’ailleurs, ces opérateurs se plaignent auprès du Minpostel de concurrence déloyale sur le marché de la data.

D’autant plus que Vodafone disposait déjà de ses propres cartes SIM 4G comme MTN et Orange qui, évidemment, ne voient pas d’un bon œil le déploiement toujours plus poussé de Vodafone. Car celui-ci devait à coup sûr arracher leurs clients et restreindre leur part de marché dans le segment data, alors qu’il n’avait pas autant investi qu’eux. Rappelons que Vodafone dit avoir versé 850 millions de F.Cfa à l’ART au titre des frais de régulation. Mais combien ont payé les autres ?

Coûts de la licence 4G dans quelques pays en Afrique

Pays Montant de la 4G Montant total Opérateurs ayant souscrits Nombre d’années Date d’attribution
Cameroun 75 milliards de F.Cfa* 75 milliards de F.Cfa* MTN et Orange 15 ans Mars 2015
Côte d’Ivoire 100 milliards de F.CFa* 100 milliards de F.CFa* MTN, Orange, Moov (de Maroc Telecom en janvier 2016) 15 ans Décembre 2015
Sénégal 32 milliards de F.Cfa 100 milliards de F.Cfa** Sonatel 17 ans Juin 2016
Gabon 5,5 milliards de F.Cfa Airtel Gabon

Gabon Telecom***

10 ans Mars 2014
Congo Brazza 10 milliards F.Cfa MTN Congo Juin 2016
Mali 100 milliards de F.CFa* 100 milliards de F.CFa* Orange Mali 15 ans Juillet 2017

*Pour licence globale

** Sonatel a payé en même temps 68 milliards de F.Cfa pour le renouvellement concession

***Coût de la licence 4G de Gabon Telecom non publié

Source du Tableau : TIC Mag et ICT Media STRATEGIES

Constatant ces réalités, le ministère des Postes et Télécommunications va chercher à comprendre davantage comment Vodafone est entrée sur le marché camerounais sans passer par le Minpostel. Et pas seulement Vodafone. Car, en octobre 2016, la ministre Minette Libom Li Likeng rend public un communiqué dont la teneur est la suivante : « L’attention de mon département ministériel a été attirée par le fait que de nombreux opérateurs du secteur des télécommunications mènent leurs activités en violation de la réglementation en vigueur. Je tiens à rappeler que, conformément aux dispositions des articles 35 et 42 du décret du 14 juillet 2012, fixant les modalités d’établissement et ou d’exploitation des réseaux et de fourniture des services de communications électroniques soumis au régime de l’autorisation, la délivrance de licences ou de tout titre en tenant lieu, relève de la seule compétence du ministre des Postes et Télécommunications. »

Même si le communiqué ne cite nommément aucune entreprise, l’on voit bien que sortie de la Ministre vise principalement l’arrivée sur le marché camerounais de la marque britannique Vodafone. Même si une vingtaine d’entreprises sont dans la même situation.

La démarche de l’ART qui a attribué ces titres transitoires à Vodafone Cameroun (Northwave SARL, précisément) ne plait donc pas visiblement au ministère des Postes et Télécommunications, qui, depuis 2010, n’aurait plus été informé de l’octroi de ces titres transitoires. Raison pour laquelle la ministre avait tenu à rappeler dans son communiqué que, conformément aux dispositions des articles 35 et 42 du décret du 14 juillet 2012, fixant les modalités d’établissement et/ou d’exploitation des réseaux et de fourniture des services de communications électroniques soumis au régime de l’autorisation, la délivrance de licences ou de tout titre en tenant lieu, relève de la seule compétence du ministre des Postes et Télécommunications.

Les concessions, elles, sont délivrées par le président de la République en personne. D’où les différentes correspondances adressées au DG de l’ART d’alors, Jean-Louis Beh Mengue, par la ministre pour lui « faire observer que les titres transitoires délivrés par ses soins sont pris en violation de la réglementation en vigueur et sont de nature à mettre à mal la régulation du secteur stratégique des télécommunications dans un contexte sécuritaire sensible ».

A l’ART, c’est plutôt avec quiétude que le régulateur justifiait la délivrance de ces « titres transitoires » aux 22 opérateurs épinglés y compris à Northwave SARL.  Pour le régulateur, il ne s’agissait pas de s’arroger les prérogatives dévolues au ministère. D’après l’ART, les titres transitoires étaient délivrés parce qu’il y avait « l’absence d’un certain nombre de textes, notamment celui fixant les droits d’entrée et de renouvellement des licences », d’une part et par « le souci de ne pas bloquer ce segment de marché dont les acteurs participent à l’essor de l’économie numérique » d’autre part.

L’on apprenait alors de l’ART que les dossiers n’avaient pas été transmis pour validation au Minpostel à cause de l’absence du décret (déjà disponible) d’application No 2017/2580/PM du 06 avril 2017 fixant les modalités d’établissement ou d’exploitation des réseaux et de fourniture des services de communications électroniques signé finalement le 6 avril 2017 (après le décret n ° 2012/1640 /PM du 14 juin 2012 fixant les conditions d’interconnexion, d’accès aux communications électroniques ouvertes au grand public et de partage des infrastructures) et l’arrêté conjoint Minpostel et le Minfi fixant les conditions et montants des droits d’entrée signé le 02 mai 2017.

Pour le cas de Northwave, le dossier devait être complet avant d’être acheminé au ministère, apprend-on. D’ailleurs, le décret d’application du 06 avril 2017 rappelle en son article 44 que « la délivrance et le renouvellement d’une licence sont soumis au paiement d’une contrepartie financière appelée respectivement « droit d’entrée » et « droit de renouvellement ».

L’arrêté conjoint de Minette Libom Li Likeng du Minpostel et d’Alamine Ousmane Mey du Minfi du 20 mai 2017 qui vient compléter le dispositif réglementaire applicable indique que le droit d’entrée d’une licence dans le domaine des communications électroniques est composé d’une partie fixe et d’une partie variable indexée sur le chiffre d’affaires.

 

Le droit d’entrée pour les telcos

Pour ce qui concerne les réseaux de fourniture au public des services de communications électroniques par exemple, la partie fixe du droit d’entrée est fixée à 500 000 F.Cfa multiplié par trois éléments. A savoir, la valeur du coefficient de la zone (valeur de 10 pour Douala et Yaoundé par exemple), le nombre de localités à couvrir par la licence et par le facteur de dégressivité lorsque le nombre de villes à couvrir par la licence est supérieur à 10. La partie variable du montant du droit d’entrée est de 0,5% du chiffre d’affaires de l’entreprise. Le montant du renouvellement de la licence, lui, est de 5% du chiffre d’affaires cumulé sur les cinq dernières années.

L’article 5 de cet arrêté indique que la partie fixe du droit d’entrée et le droit de renouvellement sont payables en totalité dans les trois jours ouvrables suivant la notification de la licence au bénéficiaire. La partie variable du droit d’entrée, elle, est payée pour chaque année au plus tard le 30 avril de l’année suivante. L’arrêté conjoint précise que tous les paiements se font auprès de l’agent comptable de l’Agence en charge de la régulation des communications électroniques.

Il faut relever que selon le décret d’application du 06 avril 2017, le dossier du requérant remplissant toutes les conditions requises est soumis à l’étude à l’ART.  Et contrairement au délai de 90 jours prévu dans le décret précédent, le nouveau décret d’application fixe à 45 jours le temps donné à l’ART pour étudier le dossier et le transmettre au ministère de tutelle.

Si la conclusion de l’étude du dossier est favorable, l’Agence notifie au demandeur le montant des droits d’entrée ou de renouvellement à payer selon le cas, conformément à la réglementation en vigueur.

Ce montant est recouvré par le régulateur. Car, l’article 20 (nouveau) alinéa 6 de la loi n° 2015/006 du 20 avril 2015 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 2010/013 du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques au Cameroun indique que les droits d’entrée et de renouvellement sont recouvrés par l’Agence de régulation des télécommunications.

Une fois payé, le justificatif de paiement des droits d’entrée est joint au dossier, assorti d’un cahier de charges le cas échéant, et transmis au ministre en charge des Télécommunications pour délivrance formelle de la licence.

En attendant donc le texte fixant les droits d’entrée, l’ART avait attribué ces titres transitoires à plusieurs opérateurs télécoms. Ceci afin que le pays ne soit pas en retard par rapport à la technologie et au développement du numérique, explique-t-on de ce côté-là. Explications difficile à avaler pour certains au ministère des Postes et Télécommunications.

 

L’entêtement de Northwave et le retrait de sa licence !

De ce qui précède, plaintes des opérateurs au sujet de Vodafone, combinées à cette situation où Northwave ne disposait pas de licence télécoms en bonne et due forme ; montant d’entrée « insignifiant », le Minpostel avait ajouté un autre motif. Celui de la violation de la loi sur les communications électroniques. Car rachetée à 100% par Afrimax Group, Northwave SARL avait perdu de contrôle de la société au profit du nouvel investisseur. Dans un autre épisode, la patronne de Northwave se plaignait d’ailleurs de ce qu’elle n’avait plus vraiment son mot à dire dans la gestion de l’entreprise.

Pour le Minpostel, c’était donc Afrimax qui opérait au Cameroun avec la marque Vodafone et non Northwave, détentrice de la licence. Les responsables de Vodafone et d’Afrimax qui campent sur leurs positions et sur leur régularité entrent en discussion avec le ministère des Postes et Télécommunications. C’est ainsi que plusieurs rencontres sont organisées entre les deux parties, dont l’une le 02 août 2017.

Comme solution pour sortir de cette impasse et pour préserver les investissements du britannique dans le pays, la ministre Minette Libom Li Likeng suggère à Afrimax Group de se constituer en société locale et de demander officiellement une licence de télécommunications qu’il pourra librement utiliser. Ce qui sera fait après des hésitations. Afrimax Cameroon SA verra donc le jour et sollicitera une licence pour les villes de Douala et Yaoundé. (A noter, plus le nombre de villes sollicitées est élevé, plus le montant du droit d’entrée est élevé).

Seulement, après les rencontres avec la ministre, l’évolution de l’actualité a laissé croire que les recommandations de la ministre n’ont pas respectées à la lettre. Northwave SARL veut prendre les devants après que Afrimax Cameroon SA ait sollicité une licence juste pour deux villes. Grâce à un partenariat avec Camtel, Vodafone qui jusqu’ici était disponible dans les villes de Douala et de Yaoundé, annonce au mois d’août 2017 que les villes de Bafoussam, Bamenda, Buea, Edéa, Kribi, Kumba, Limbe et Mutengene sont désormais couvertes par son réseau 4G avec la commercialisation dans ces villes de la SIM 4G LTE de Vodafone. Soit dans huit villes supplémentaires. Plus encore, l’opérateur promet une extension sur l’ensemble du pays. Pourtant, dans la nouvelle demande de licence, seules deux villes sont sollicitées.

Une situation qui va probablement mettre en colère la ministre. En réponse, la ministre Minette Libom Li Likeng somme Camtel de suspendre tout partenariat avec Vodafone jusqu’à nouvel ordre. Ce qui met un frein à l’extension nationale de l’opérateur Vodafone. De même, suivra une lettre adressée le 30 août 2017 au directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications (Art) du Cameroun, Philémon ZOO ZAME. Dans cette lettre la ministre demande au régulateur de retirer « sans délai » la licence d’exploitation que possède Northwave Sarl depuis le 03 mai 2010. Motif : violation de la réglementation qui dispose que la licence est « personnelle, incessible et ne confère aucun droit d’exclusivité ». Ce qui sera fait. Car deux semaines plus tard, le 15 septembre 2017, Vodafone va annoncer à ses abonnés que « pour des raisons indépendantes de notre volonté, notre service est temporairement suspendu ».

Minette Libom Li Likeng, ministre camerounaise des Postes et Télécommunications.

L’article 20 alinéa 2 de la loi 2010 sur les communications électroniques stipule en effet que « les conventions de concession, les licences, les agréments et les récépissés de déclaration délivrés, en application des dispositions des chapitres précédents sont personnels et incessibles. Ils sont publiés dans un journal d’annonces légales’ ainsi que, le cas échéant, les cahiers de charges qui leur sont annexés ». Pour le Minpostel, Northwave a cédé sa licence et doit être ainsi sanctionné.

Au regard de ces éléments, il est donc très probable que si Vodafone respectait les conclusions des différentes concertations avec le Minpostel, s’il ne décidait pas de lancer ses opérations dans huit villes supplémentaires alors que la nouvelle société avait sollicité une licence pour deux villes, la ministre ne devait pas exiger le retrait immédiat de sa licence. Cela s’apparentait à notre avis à un bras de fer.

La direction générale de Vodafone Cameroun.

Vodafone pouvait donc suivre les recommandations de la ministre, continuer ses services en attendant la délivrance de la nouvelle licence comme la dizaine d’autres opérateurs qui ont déjà payé leurs droits d’entrée, qui attendent la même licence et qui n’ont pas arrêté leur service. Mais, son bras de fer avec le gouvernement lui a coûté le retrait de sa licence.

2 – Les acquis de Vodafone non soldés

Le deuxième argument qui nous amène à dire que l’opérateur n’est pas encore prêt à quitter le Cameroun, est le flou total qui entoure l’issue à donner à ses acquis.

Vodafone revendique déjà 40 000 abonnés ; plus de 15,3 milliards F.CFA d’investissements pour les infrastructures et 2,3 milliards de F.Cfa versés au Trésor public pour les taxes diverses et frais de régulation.

Franchement, quel investisseur peut investir autant d’argent en un an, se lever un bon matin et décréter qu’il cesse ses activités, plie ses bagages et rentre chez lui, sans retour sur investissement ? Mieux, sans revendre ses acquis ?

Nous avons sollicité une interview au directeur général de Vodafone Cameroun pour obtenir des précisions sur comment se passera ce départ et comment ces acquis seront soldés. Mais, notre demande n’a toujours pas de réponse depuis plus d’une semaine.

Au Kenya par exemple, en 2014, quand YuMobile de l’indien Essar Telecoms décide de quitter le pays face à la rude concurrence que mène Safaricom (filiale de Vodafone), il vend ses infrastructures télécoms à Safaricom et sa base clientèle (abonnés) à Airtel. Et cela n’était pas une affaire que quelques mois. Plus d’un an de procédures qui passe par l’accord du régulateur. Au Cameroun, Afrimax qui dit cesser ses opérations, mais ne dit rien par rapport à la cession de ses 40 000 abonnés à un opérateur local. Aussi, rien par rapport à la revente de ses investissements.

Dans les commentaires sur Facebook, au bas de son annonce de cessation d’activités, il conseille à ses abonnés qui ont acquis un modem de Vodafone de l’utiliser avec la carte Sim d’un opérateur local. Très facile ! Si l’opérateur décide effectivement de partir, cela ne sera pourrait-être possible qu’en 2019, le temps de solder toutes les affaires restantes. Encore que c’est très facile de dire qu’après tous les investissements cités plus haut, on décide de partir ainsi. Seulement à cause des raisons ci-dessus évoquées. Donc, pendant le temps de solder ces acquis, rien n’indique que les négociations vont cesser et que la licence pourrait être attribuée. Si d’ailleurs le Minpostel brandit une licence à l’opérateur aujourd’hui, il faut parier que Vodafone reviendra sur sa décision en courant.

L’on ne peut donc pas décider de partir et entretenir un flou pareil sur ces aspects importants. Nous connaissons pourtant, des opérateurs locaux prêts à racheter ces acquis et ces investissements de Vodafone. Mais, probablement, tout porte à croire que ce n’est pas encore au programme.

Ce qui nous amène à conclure qu’il est fort probable que l’annonce du retrait de Vodafone soit juste un stratagème pour discuter de l’octroi de leur licence avec des arguments plus solides en leur faveur.

De la nécessité de réformer

Quelles leçons tirer de cette affaire Vodafone pour les acteurs du secteur des TIC et Télécoms qui exercent au Cameroun ou qui s’intéressent au Cameroun ? Peut-être deux. La première, il n’est pas très intelligent de faire le bras de fer avec un membre du gouvernement qui exerce la tutelle sur votre segment d’activité. Surtout quand vous convenez ensemble de faire une chose et que vous faites son contraire ou que vous ne le faites pas du tout.

La deuxième, il est important de préciser, dans les prochaines réformes du décret d’application fixant les modalités d’établissement ou d’exploitation des réseaux et de fourniture des services de communications électroniques, que les requérants d’une licence télécoms doivent, en plus de la précision de leur nom et raison sociale, préciser le nom des marques avec lesquelles ils comptent commercialiser leurs services.

Cela évitera des problèmes et permettra de gérer en amont les situations comme celle de Northwave SARL qui a obtenu sa licence télécoms, sans avoir précisé qu’elle opérera sous la marque Vodafone. Si tel était le cas, il va sans dire que, sachant que c’est une grande marque mondiale, le régulateur et les pouvoirs publics devaient prendre d’autres dispositions.

Au cas contraire, demain, Bhathi Airtel pourrait arriver au Cameroun, rentrer dans le capital de GTS Infotel Cameroon SA et commencer à commercialiser la 4G au Cameroun sous la marque Airtel. Trop facile !


Par Beaugas-Orain DJOYUM, CEO de ICT Media STRATEGIES

Beaugas Orain DJOYUM est le Directeur général du cabinet ICT Media STRATEGIES. Un cabinet spécialisé dans la veille stratégique dans le secteur des TIC, des Télécoms et du numérique en Afrique ; la fourniture de contenu médiatiques ; l’édition web et magazines, la communication digitale et l’e-Reputation. Il est par ailleurs le directeur de la publication de TIC Mag (www.digitalbusiness.africa), un site web spécialisé dans l’actualité quotidienne des TIC, Télécommunications et numérique en Afrique et particulièrement en Afrique centrale.

Mail : [email protected] Tél : +237 674 61 01 68


Vous aussi, si vous avez une analyse, un point de vue, une observation, un article sur les TIC , les télécommunications et le numérique, écrivez à [email protected] . Accompagnez votre texte d’une illustration. La rédaction de TIC Mag publiera votre texte dans la rubrique « Avis d’expert ».

Ghana, meilleur pays de l’Afrique de l’Ouest en matière de développement des TIC en 2017 [CLASSEMENT]

(TIC Mag) – Comme en 2016, le Ghana reste le meilleur pays de l’Afrique de l’Ouest en matière de développement des TIC. C’est ce qu’indique la neuvième édition du rapport annuel de l’Union internationale des télécommunications (UIT) intitulé « Mesurer la société de l’information 2017 » qui a été publié le 15 novembre 2017.

Considéré comme l’un des référentiels des données et des analyses mondiales les plus fiables et les plus impartiales au monde sur l’état du développement mondial des TIC, ce rapport est utilisé par plusieurs acteurs du secteur des TIC et numérique. Notamment, les gouvernements, les organisations internationales, les banques de développement et les analystes du secteur privé et les investisseurs du monde entier.

Mais aussi très attendu dans ce rapport comme toutes les années, le classement mondial de l’Indice de développement des TIC (ICT Development Index – IDI, en anglais). Un indice qui présente l’état de déploiement des infrastructures numériques dans 176 pays dans le monde. En 2017, l’Islande est en tête des classements IDI. Il est suivi par deux pays d’Asie et du Pacifique et de six autres pays d’Europe qui ont des marchés des TIC compétitifs et qui ont connu des niveaux élevés d’investissement dans les TIC et l’innovation pendant de nombreuses années.

En Afrique, comme toujours, c’est l’île Maurice qui vient en tête. Avec un score de 5.88. L’île Maurice occupe le 72 rang mondial. Il est suivi en Afrique par les Seychelles, 90e mondial et l’Afrique du Sud, 92e mondial.

En Afrique de l’Ouest, le Ghana vient en tête avec un score de 4.05 et occupe le 116e rang mondial et le 7e rang africain. Le pays perd trois places par rapport au classement mondial de 2016 où il était 113e. Autre pays qui perd deux places sur le classement mondial, le Mali. Il passe du 153e rang au 155e rang sur 176 pays. Le Nigéria, la Guinée et la Guinée Bissau conservent leur classement de l’année précédente (Voir tableau).

La Côte d’Ivoire vient en seconde position en Afrique de l’Ouest après le Ghana avec un score de 3.14 et occupe le 131e rang mondial et le 9e rang africain.

De manière générale, si l’on considère la note générale, l’on indiquera que tous les pays de l’Afrique de l’Ouest, tout comme ceux de l’Afrique centrale sont encore dans une zone rouge, car l’UIT classe les bons et mauvais élèves, selon une moyenne de 10 points. Le Ghana, premier pays de la région ayant 4.05. On notera dans ce classement de l’UIT que le Liberia, la Guinée et la Guinée Bissau ne sont pas classé.

Les bons élèves de la CEDEAO en matière de développement des TIC en 2017

Economie Rang Afrique de l’Ouest 2017 Rang mondial

2017

IDI 2017 Rang Mondial 2016 IDI 2016
Ghana 1er 116 4.05 113 3.88
Côte d’Ivoire 2e 131 3.14 134 2.84
Sénégal 3e 142 2.66 142 2.48
Nigéria 4e 143 2.60 143 2.44
Gambie 5e 144 2.59 145 2.43
Mali 6e 155 2.16 153 2.05
Togo 7e 156 2.15 159 1.86
Bénin 8e 161 1.94 157 1.92
Burkina Faso 9e 162 1.90 163 1.74
Guinée 10e 166 1.78 166 1.71
Guinée Bissau 11e 173 1.48 173 1.38
Liberia Non classé NC NC NC NC
Sierra Léone Non classé NC NC NC NC

Source : TIC Mag, avec données de l’UIT.

L’édition 2017 de ce rapport constate par ailleurs que les avancées significatives ont été enregistrées dans les domaines de l’Internet des objets (IoT), de l’analyse des données volumineuses, du cloud computing et de l’intelligence artificielle (AI). Toutes des technologies qui permettront d’innover et de transformer fondamentalement les entreprises, les gouvernements et la société.

Par TIC Mag

Classement des bons et mauvais élèves de l’Afrique centrale en matière de développement des TIC

(TIC Mag) – Sans surprise, le Gabon reste le meilleur pays de l’Afrique centrale en matière de développement des TIC. C’était déjà le cas en 2016. C’est ce qu’indique la neuvième édition du rapport annuel de l’Union internationale des télécommunications (UIT) intitulé « Mesurer la société de l’information 2017 » qui a été publié le 15 novembre 2017.

Considéré comme l’un des référentiels des données et des analyses mondiales les plus fiables et les plus impartiales au monde sur l’état du développement mondial des TIC, ce rapport est utilisé par plusieurs acteurs du secteur des TIC et numérique. Notamment, les gouvernements, les organisations internationales, les banques de développement et les analystes du secteur privé et les investisseurs du monde entier.

Mais aussi très attendu dans ce rapport comme toutes les années, le classement mondial de l’Indice de développement des TIC (ICT Development Index – IDI, en anglais). En 2017, l’Islande est en tête des classements IDI. Il est suivi par deux pays d’Asie et du Pacifique et de six autres pays d’Europe qui ont des marchés des TIC compétitifs et qui ont connu des niveaux élevés d’investissement dans les TIC et l’innovation pendant de nombreuses années.

En Afrique, comme toujours, c’est l’île Maurice qui vient en tête. Avec un score de 5.88. L’île Maurice occupe le 72 rang mondial. Il est suivi en Afrique par les Seychelles, 90e mondial et l’Afrique du Sud, 92e mondial.

En Afrique centrale (zone CEEAC, y compris le Rwanda), c’est le Gabon qui vient en tête en occupant le premier rang. Le pays d’Ali Bongo Ondimba occupe le 6e rang africain et le 114e rang mondial. Avec un score de 4.11. Plus important, l’on note un gain de 10 places pour ce pays, car en 2016, le Gabon était classé 124e mondial. De quoi réjouir les dirigeants de ce pays.

Le Cameroun pour sa part gagne une place au classement africain par rapport à l’année dernière. Sur le plan africain, il occupe la 18e place alors qu’en 2016, il occupait la 19e place africaine. En Afrique centrale, il occupe toujours le deuxième rang derrière le Gabon. Par contre, l’on notera que, comme l’année dernière, le Cameroun dépasse toujours le Rwanda en matière de développement des TIC. Avec un score de 2.38. Voir tableau.

Par contre, si l’on considère la note générale, l’on indiquera que tous les pays de l’Afrique centrale sont encore dans une zone rouge, car l’UIT classe les bons et mauvais élèves, selon une moyenne de 10 points. Le premier pays de la région ayant 4.11. On notera que le Congo Brazza ne figure pas dans ce classement de l’UIT.

En Afrique de l’Ouest, le Ghana vient en tête avec un score de 4.05 et occupe le 116e rang mondial et le 7e rang africain.

Les bons élèves de la CEEAC (y compris Rwanda) en matière de développement des TIC en 2017

 

Economie Rang Afrique centrale 2017 Rang mondial

2017

IDI 2017 Rang Mondial 2016 IDI 2016
Gabon 1er 114 4.11 124 3.12
Cameroun 2e 149 2.38 150 2.14
Sao Tomé & Principe 3e 132 3.09  131 2.91
Rwanda 4e 153 2.18 151 2.10
Angola 5e 160 1.94 156 2.00
Guinée équatoriale 6e 163 1.86 160 1.82
RD Congo 7e 171 1.55 170 1.48
Burundi 8e 172 1.48 172 1.39
Tchad 9e 174 1.27 174 1.06
RCA 10e 175 1.04 176 0.89
Congo Brazza Non classé NC NC NC NC

Source : TIC Mag, avec données de l’UIT.

L’édition 2017 de ce rapport constate par ailleurs que les avancées significatives ont été enregistrées dans les domaines de l’Internet des objets (IoT), de l’analyse des données volumineuses, du cloud computing et de l’intelligence artificielle (AI). Toutes des technologies qui permettront d’innover et de transformer fondamentalement les entreprises, les gouvernements et la société.

Par TIC Mag

RCA : Le Camerounais Amougou Belinga veut racheter et sauver la Socatel, l’opérateur télécoms national

(TIC Mag) – Après avoir ouvert une branche centrafricaine de sa chaîne de télévision Vision 4 à Bangui, le PDG du groupe médiatique camerounais L’Anecdote, Jean-Pierre Amougou Belinga, lorgne désormais le secteur centrafricain des télécommunications. Avec une entité qui pourrait s’appeler Vision 4 Télécoms. En effet, celui-ci a indiqué au président centrafricain Faustin-Archange Touadera qui l’a reçu en audience le 07 novembre 2017 à Bangui sa volonté de racheter la Société centrafricaine des télécommunications (Socatel), l’opérateur historique des télécommunications de la République centrafricaine qui offre pour l’instant les services de téléphonie fixe et de la connexion Internet ADSL.

D’après l’hebdomadaire L’Anecdote, propriété de Jean-Pierre Amougou Belinga dont il est le directeur de publication, le président centrafricain a marqué « son très haut accord » pour l’acquisition de la Socatel par l’homme d’affaires camerounais.

En plus de l’audience avec le président Faustin Archange Touadéra, Jean-Pierre Amougou Belinga a été reçu par le Premier ministre centrafricain, Simplice-Mathieu Sarandji, et par le ministre centrafricain des Postes et Télécommunications, Justin Gourna Zacko. Le journal L’Anecdote annonce d’ailleurs que ce dernier sera prochainement au Cameroun pour des réglages « techniques », qui pourraient aboutir à la privatisation de la Socatel.

La Socatel et ses défis

Il faut relever que la Socatel fait face à ce moment à de sérieuses difficultés financières. En juillet 2017 par exemple, des employés de l’entreprise ont effectué pour une énième fois un sit-in en face de l’entreprise pour demander la démission du directeur général, Bruno Gréla-Mpoko, qu’ils accusent de mauvaise gestion. Ils réclamaient alors le paiement de cinq mois de salaire sur les 43 mois que leur doit l’entreprise.

RCA : Le Camerounais Amougou Belinga veut racheter et sauver la Socatel, l’opérateur télécoms national
L’immeuble de la Socatel à Bangui. Photo : RJDH

Pourtant, le DG fait observer qu’il doit relever plusieurs défis. Trouver des moyens financiers dans un contexte où l’Etat ne dispose pas des moyens pour payer ses factures (déjà plus de trois milliards de F.Cfa de dette de l’Etat) et dans un contexte où les installations de l’entreprise sont très souvent pillées. Et ce n’est pas tout parlant des difficultés.

Rencontré par les journalistes du RJDH (Réseau des journalistes pour les droits de l’homme) en juillet dernier, le DG de Socatel avait présenté un bref bilan de la Socatel. « De 2015 à 2017, sept mois de salaires ont été versés au personnel et 20% de salaire cinq fois, ce qui fait donc au total douze mois qui leur ont été payés… Quand j’étais arrivé à la tête de la SOCATEL, mi-octobre 2015, tout était plat. Sachez que toute transformation est difficile. Ce n’est pas un changement, mais beaucoup de changement en même temps pour une transformation… Mais, je me focalise vers l’avenir. On a l’Internet avec les téléphones fixes et d’ici quelques mois un réseau mobile SOCATEL avec une carte Sim SOCATEL et l’Internet 3G+ », leur expliquait-il.

Aussi, la Socatel est débitrice de plusieurs banques. 450 millions de Fcfa, c’est le montant approximatif que la Socatel doit à quatre banques en RCA. Selon des informations du RJDH confirmées par Bruno Grela-M’Poko, la Socatel doit à la Banque Populaire Maroco-centrafricaine cent soixante millions de francs Cfa (160.000.000 F.Cfa) ; cent millions (100.000.000FCFA) auprès de la CBCA (Commercial Bank Centrafrique), dont quarante millions de net et les soixante millions pour des commissions bancaires et enfin cinquante-trois millions de F.Cfa (53.000.000 F.CFA) à la Caisse Mutuelle de Centrafrique.

Reste à savoir combien Jean-Pierre Amougou Belinga est prêt à mettre sur la table pour sortir cette entreprise de l’eau.

Ecrit par TIC Mag

Gabon : Cyriaque-Didier KOUMA, le DG de l’Economie numérique, nommé SG de la CNAMGS

(TIC Mag) – « Merci au Président Ali Bongo Ondimba pour cette confiance en me nommant SG de la CNAMGS ». C’est ainsi que Cyriaque-Didier Kouma a informé ses amis sur Twitter hier, 01 novembre 2017, de sa nomination au secrétariat général de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnmags).

Avant de partir du ministère de la Communication, de l’Economie numérique, des Postes, des Arts et de la Culture où il occupait le poste de directeur général de la Promotion de l’Economie numérique, le nouveau promu est allé présenter les dossiers sur lesquels il travaillait à la Secrétaire générale du ministère, Madame Liliane Massala, elle également confirmée à son poste de SG de ce département ministériel, à la suite du conseil des ministres du 27 octobre 2017.

Au ministère en charge de l’Economie numérique et de la Poste, Cyriaque-Didier KOUMA faisait partie de la poignée des personnes qui parlaient avec autorité de l’économie numérique. Il a été à la manœuvre de plusieurs projets et événements liés aux TIC au Gabon. A l’instar du tout premier Salon international de l’économie numérique et de l’innovation au Gabon (SENIG) qui s’est tenu à Libreville en novembre 2015 en qualité de Président du comité d’organisation.

Mais, le SENIG 2015 n’est pas le seul. Parmi les projets sur lesquels il a travaillé et dont il est fier, le projet e-Gabon pour la transformation numérique du Gabon et pour la création des incubateurs d’entreprises du numérique. Un projet également soutenu par la Banque mondiale et dont l’objectif est de stimuler la création des contenus numériques et l’usage des services innovants. D’après lui, « ce projet vise également la structuration de l’écosystème numérique du Gabon ».

Autre projet sur lequel il travaillait, le GAB-IX :  le point d’échange internet gabonais qui est également parmi les points d’échange Internet sous-régionaux de l’Afrique centrale. Il en est d’ailleurs le PCA élu.

Gabon : Cyriaque-Didier KOUMA, le DG de l’Economie numérique, nommé SG de la CNAMGS

Un parcours connecté

Diplômé de l’École Marocaine des Sciences de l’Ingénieur de Casablanca d’où il a obtenu son parchemin d’ingénieur informaticien, Cyriaque-Didier KOUMA est tout d’abord un passionné des TIC, des télécommunications et de l’informatique. Sa carrière et son lourd CV l’attestent également.

Il a également œuvré dans plusieurs associations en lien avec les TIC. Il a d’ailleurs créé certaines. Une passion qu’il saura probablement transformer pour le service de la santé. D’ailleurs, le projet e-Gabon qu’il pilotait dispose d’une composante e-Santé.

Avant d’arriver au ministère de l’Economie numérique et de la Poste en 2014 comme Secrétaire général Adjoint N°2, il est tour à tour passé au ministère de l’Énergie où il a été directeur central des Systèmes d’Information en 2014, à l’Agence nationale des infrastructures numériques et de la Poste où il a occupé le poste de Chef de projet Domaine Internet Gabonais de 2011 à 2014, au Conseil Gabonais des Chargeurs  où il a passé trois de 2007 à 2010 en tant que directeur de l’Informatique ou encore au ministère des Finances où il a passé près de sept ans au service de Nouvelles technologies qu’il a d’ailleurs dirigé en tant que chef service de 2001 à 2007. C’est probablement fort de cette riche expérience qu’on lui a confié la direction de la Promotion de l’Economie numérique en 2015.

Une forte expérience TIC au service de la CNAMGS

Aujourd’hui, deux ans plus tard, il est nommé secrétaire général de la CNAMGS. A l’heure de la digitalisation des services de la CNAMGS, et notamment à de l’ère de l’e-déclaration à la CNAMGS, l’expérience du nouveau SG sera sans doute un atout. Une nomination qui s’apparente à une reconnaissance du parcours de cet ingénieur informaticien qui est par ailleurs membre du Comité central du PDG, le Parti démocratique gabonais (au pouvoir). Son secret pour réussir dans la vie : « Le travail, l’accomplissement de ses devoirs et la fraternité ».

Par Beaugas-Orain DJOYUM


Connaître la CNAMGS

Gabon : Cyriaque-Didier KOUMA, le DG de l’Economie numérique, nommé SG de la CNAMGS
Siège de la CNAMGS à Libreville

En mettant en place en 2007 le régime obligatoire d’assurance maladie et de garantie sociale pour accompagner la population gabonaise dans ses dépenses de santé, le Gabon a ainsi réalisé une avancée majeure. Aujourd’hui, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale(CNAMGS) est considérée comme l’élément moteur de la politique sociale du Chef de l’État et du Gouvernement gabonais. Relevant de la tutelle du ministère en charge de la Pré­voyance sociale (actuel Ministère de l’Economie de l’Emploi et du Développement Durable), elle est de facto associée aux grands enjeux en matière de santé. Ce qui l’amène à jouer un rôle essentiel auprès de la population.

Ses missions sont de deux ordres. A savoir, garantir la couverture maladie à l’ensemble de la population gabonaise et assurer le service des prestations familiales aux Gabonais Économiquement Faibles (GEF), qui perçoivent des allocations familiales, une prime de rentrée scolaire et une prime à la naissance sous forme de layette. Source : CNAMGS.

Cameroun : Les Impôts lorgnent la dette d’Orange à Camtel, alors que l’opérateur historique réclame 16 milliards de F.CFA à l’Etat

(TIC Mag) – Au lendemain de l’affaire qui a secoué la Cameroon Télécommunications (Camtel), l’opérateur historique des télécoms au Cameroun, à la filiale camerounaise de l’opérateur français Orange, un document a commencé à circuler sur les réseaux sociaux.

Un document signé du receveur des Impôts, David Boumtje, inspecteur principal des Impôts. La date est invisible, mais celui-ci demande à Orange de lui verser immédiatement en l’acquit de la Camtel NIU : M099800009853S les sommes qu’il lui doit ou dont il est détenteur, appartenant à cette dernière et qui représentent le montant des impôts et frais de poursuite assortis du privilège du Trésor, dus par celle-ci d’un montant global de 3 642 379 446 francs Cfa (trois milliards six cent quarante deux millions trois cent soixante dix neuf mille quatre cent quarante six francs Cfa).

TIC Mag a pu confirmer auprès d’Orange Cameroun que c’est un document authentique. On se rappelle que l’opérateur Orange vient tout juste de payer la dette de près de 1,7 milliards de F.Cfa que lui réclame Camtel qui avait suspendu à deux reprises la fibre optique offerte à Orange pour obliger celui-ci à régler sa dette.

TIC Mag, en réaction à cette correspondance des impôts, a appris auprès de Camtel que c’est plutôt les impôts et l’Etat qui lui doivent de l’argent. Ici, l’on rappelle même l’épisode de septembre 2016 où Camtel avait coupé l’Internet et le téléphone dans plusieurs départements ministériels pour obliger le ministère des Finances de régler sa dette, avant que le Premier ministre ne demande à Camtel de rétablir la connexion Internet et le téléphone.

Aujourd’hui, Camtel revendique 16 milliards de F.CFA à l’Etat. Une ardoise, apprend-on, qui procède beaucoup plus d’un jeu d’écriture avec le ministère des Finances.

« Concrètement, à chaque fois que cela est nécessaire, une commission bipartite effectue une compensation des dettes croisées entre nous. La dernière a eu lieu en début de cette année 2017, pour le compte des années 2015-2016. Au finish, c’est encore une balance en faveur de Camtel qui s’est dégagée comme avec la compensation 2013-2014, soit un nouveau montant de 16 milliards de F.CFA », révèle une source autorisée au sein de Camtel.

La source ajoute d’ailleurs que, « du fait des quelques tensions de trésorerie connues, Camtel ne reçoit pas de paiement des consommations mensuelles depuis le début de l’année 2017 ».

D’après les chiffres communiqués par l’opérateur historique des télécoms, l’Etat et ses démembrements concentraient la plus grande partie des créances d’un montant global estimé à plus de 65 milliards de F.CFA.

Par TIC Mag

Cameroun : Minette Libom Li Likeng en avocate des jeunes innovateurs au forum Africa Now

(TIC Mag) – Le Forum Africa Now s’est achevé le 20 octobre 2017 à Yaoundé au Cameroun. Au rang des ministres ayant entretenu les jeunes innovateurs africains, la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng. Celle-ci a participé aux échanges et débats de la dernière journée après son exposé sur le thème : « Quel modèle économique pour une Afrique émergente ? Quel modèle pour un développement réussi de l’économie numérique au Cameroun ». Egalement parmi les panélistes de ce dernier débat du forum, le secrétaire exécutif du Gicam, Alain Blaise Batongue, qui a invité les jeunes à se regrouper non seulement pour être plus forts, mais également pour être membres du Gicam, car le patronat camerounais accueille également les associations.

Abondant dans le même sens, la ministre a recommandé aux jeunes de se regrouper. « Si vous êtes organisés et que vous avez des problèmes, ensemble revendiquez ! Vos revendications seront suivies et mises en œuvre. Mais si vous réclamez individuellement, cela ne peut pas marcher. Le Cameroun a tout un département ministériel consacré aux PME avec de nombreuses agences consacrées aux PME. S’il arrive qu’il y ait un écart entre les textes en vigueur et leur mise en œuvre, cela peut arriver, il faut s’organiser pour revendiquer leur application », recommande Minette Libom Li Likeng.

« Si par exemple le Gicam écrit au gouvernement en disant que dans les textes il est prévu de recruter tel pourcentage de nationaux dans les projets structurants et que cela n’est pas fait, il y a tout un ministère du Travail qu’on peut saisir. C’est ce travail qu’il est en train de faire pour la vérification de la mise en œuvre des contrats.  Il peut arriver qu’un texte ne soit pas mis en œuvre. Mais si vous êtes organisés, vous revendiquez poliment, vous insistez, cela mis en œuvre.  Cela a été le cas avec les entreprises nationales du secteur des BTP et ils ont eu gain de cause », illustre la ministre.

Dites à vos partenaires du Gicam que s’ils ne s’intéressent pas aux PME du numérique, ils seront mis en difficulté dans un avenir proche. Minette Libom Li Likeng

Le numérique, ce torrent qui renverse tout

Le sujet du financement et du soutien par les grandes entreprises et banques des jeunes entrepreneurs du numérique a également été au menu des échanges. Et c’est ici que la ministre invite ces grandes entreprises camerounaises à s’intéresser davantage aux innovations des jeunes. « Dites à vos partenaires du Gicam que s’ils ne s’intéressent pas aux PME du numérique, ils seront mis en difficulté dans un avenir proche », prédit la ministre en s’adressant directement au secrétaire exécutif du Gicam.

« Le numérique est ce torrent qui renverse tout, explique Minette Libom Li Likeng. Vous serez dans votre piédestal et vous allez vous rendre compte qu’en un temps record, ils auront pris tous vos clients. Ayez des jeunes qui ont de la vision et des projets innovants qui mettront la main sur les solutions nouvelles. Voilà pourquoi je reviens toujours sur le discours du président de la République qui invite les acteurs du privé à venir investir et à identifier les champs porteurs… Ils sont jeunes, petits, mais ont des idées, ont cette capacité à innover. Ils ont juste besoin d’être encadrés. Il faut les accompagner,  »mâturer » leurs projets. Et je vous assure que c’est par là que l’Afrique pourra véritablement réussir ce développement et cette émergence. »

Pour la ministre, aujourd’hui, tout le monde a la pression de l’émergence. Et aucun gouvernement n’a intérêt à étouffer la PME, car c’est avec elle qu’on y parvient. « On veut voler très haut et on veut le faire avec les PME », lance-t-elle.

Africa Now Forum

Le Forum Africa Now est une plateforme de rencontres entre investisseurs et entrepreneurs en Afrique. La première édition s’est tenue du 19 et 20 octobre 2017 à Yaoundé au Cameroun. L’événement organisé par Africa Business Solutions se veut annuel et organisé chaque année dans une grande ville africaine. Cette édition a été placée sous le Très haut patronage de la Présidence de la République du Cameroun et a bénéficié du soutien du ministère camerounais des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA).

Le Forum est destiné aux entreprises d’Afrique, d’Europe, mais aussi à celles d’autres pays qui s’intéressent au continent africain. L’objectif étant de permettre aux dirigeants et responsables d’entreprises de se rencontrer, d’échanger sur leurs besoins, leurs compétences, leurs produits afin d’envisager des collaborations et des partenariats d’affaires.

Par TIC Mag

Cameroun : Douala et Yaoundé accueillent le Premier Road Show sur la digitalisation des documents

(TIC Mag) – Sous le haut patronage de S.E M. le Ministre de l’Eau et de l’Energie, le Dr. Basile Atangana Kouna, les cabinets PJ & Co International et Océane Consulting organisent la première édition de leur Road Show à l’hôtel Hilton de Yaoundé, le 24 Octobre 2017 et à l’hôtel Pullman de Douala, le 26 Octobre 2017 dès 8H30. Le thème de ce Road Show : « les enjeux de la Digitalisation des Documents (contrat, facture, fiche de paye, relation des administrés …) ».

Une occasion pour présenter les différentes solutions allant de la Numérisation des Documents, la Gestion électronique des Documents (GED), du Coffre-fort à la signature électronique (valeur probante) et à l’hébergement ou l’archivage sécurisé.

D’après, Pamphile DJOFFON, manager et Associé à PJ & Co. International, cette rencontre a pour objectif d’informer le public invité des avantages de la GED, pour leurs entreprises. « En effet, ce processus leur permet d’optimiser leur gestion et leur exploitation par des moyens électroniques spécialisés et performants. Avec nos partenaires sur l’opération (Océane consulting, Arkhinéo et MTN), nous leur offrons également la possibilité de suivre une démonstration au sein de leurs entreprises afin de se rendre compte par eux-mêmes des nombreux avantages que procure la gestion électronique des données », explique Pamphile DJOFFON.

La GED

Il est généralement établi que 20 à 40 % du temps d’un collaborateur est consacré à la recherche de documents. La GED (Gestion Electronique des Documents) est un processus qui s’applique au document et aux données y associés (opérations et actions destinées à traiter et à exploiter les documents, telles : la capture, l’acquisition, la numérisation, la validation, la diffusion, le classement, l’indexation, l’archivage, Etc). Elle permet d’optimiser leur gestion et leur exploitation par des moyens électroniques spécialisés et performants.


A propos des organisateurs

  Océane Consulting Data Management est une filiale du Groupe Océane Consulting, ESN et éditeur de logiciels réalisant 28 M€ de chiffre d’affaires autour de l’Expertise en développement objet, du Conseil/AMOA, de l’Accessibilité Numérique, de l’Infrastructure et du Data Management.

Océane Consulting Data Management s’appuie sur des solutions logicielles et sur 30 experts qui maîtrisent l’ensemble de la chaîne de dématérialisation des données : OCR, analyse sémantique, GED (Gestion Electronique des Documents), ECM, BPM, Big Data et coffre-fort/signature électronique.

  PJ & Co. est un cabinet de consulting et de conseil en stratégie, avec plus de 25 ans d’expérience notamment en Europe et en Afrique. Nous offrons des services de Représentation, de Conseil, d’Intermédiation, et d’Ingénierie financière. PJ & Co. C’est également un groupe d’experts en formation : Management, Marketing, Relation clients et Formation de Formateurs. Nous concevons des modules sur mesure.

Nous accompagnons les entreprises désireuses de s’établir ou de se déployer au Cameroun ou dans la sous-région

 

A propos des partenaires

MTN Business, l’entité de MTN dédiée aux entreprises, dont l’empreinte mondiale s’étend sur 23 pays au Moyen-Orient et en Afrique, est à la tête des marchés émergents dans ce nouveau monde numérique audacieux. En tant qu’accélérateur d’affaires au Cameroun, MTN Business donne aux entreprises et aux institutions, le pouvoir de se déplacer dans le Nouveau Monde des affaires grâce à:

·         Un data center, infrastructure partagée et sécurisée, facilitant la dématérialisation des données et la gestion à distance des données

·         Des solutions Internet fixes, fiables et rapides connectées à un blackbone MPLS et à un cable optique sous-marin (WACS), une infrastructure réseau IP évolutive et rentable et des connections VPN hautement sécurisées

Des solutions mobiles pour communiquer à moindre coût.

  Créée en 2001, CDC Arkhinéo, Tiers de Confiance Archiveur, filiale de la Caisse des Dépôts, est la première société française d’archivage à valeur probante des données électroniques (factures, bulletins de salaire, contrats de prêt, contrats de travail, souscriptions de produits d’épargne, prêts, états comptables etc.).

1,5 milliards d’archives à valeur probante, 1 million d’archives nouvelles par jour.

Grâce à sa solution en mode SaaS, certifiée Afnor NF 461, ISO 27001 et agréée par le SIAF, CDC Arkhinéo assure la conservation intègre et à long terme des données numériques de clients prestigieux dans différents secteurs d’activité publics et privés (banque, assurance, distribution, électronique, audiovisuel, aéronautique, automobile etc.).

 

Face à la crise : L’exigence d’un journalisme responsable*

Avec la crise socio-politique qui secoue, depuis un certain temps, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le rôle de la presse fait à nouveau débat. Attiser les tensions ou apaiser les esprits : quelle doit être sa mission première ? Que doit-on  attendre d’elle dans un contexte de crise quasi insurrectionnelle où des voix s’élèvent pour appeler à plus de… responsabilité ? Le questionnement occupe voire préoccupe les cercles des observateurs avertis de la pratique journalistique, en temps de crise.

Ce questionnement n’est pas nouveau. Loin s’en faut ! A la vérité, il est consubstantiel aux situations de crise. Ici comme ailleurs, il fait l’objet de vifs échanges, chaque fois qu’un pays est confronté à des tensions sociopolitiques susceptibles de destructurer le tissu social. Enregistré au cours du dernier quart de siècle, le cas du Rwanda, pays africain frère, hante encore la mémoire collective. Tristement célèbre est restée la « Radio des Mille Collines » dont le rôle incitateur avait conduit en 1994, à un véritable génocide.  Près d’un million de morts déclarés en l’espace de quatre mois !

Autour de nous, les exemples sont légion, qui peuvent illustrer « les dangers d’une presse sans foi ni loi » dans un contexte de crise à l’instar de celle que traverse notre pays. Prévenir valant mieux que guérir, le Ministre de la Communication a entrepris d’effectuer le tour des rédactions. A chaque étape,  Monsieur Issa TCHIROMA BAKARY a tenu à rappeler quelques règles déontologiques de base. Il a surtout  appelé à une réelle prise de conscience des vrais enjeux de l’heure, notamment ceux liés à la souveraineté de notre pays et au caractère intangible de notre unité, par-delà les opportunismes politico-politiciens qui sous-tendent certaines démarches malhabiles de conquête du pouvoir.

En témoignent les comportements quelque peu abscons observés par une certaine presse au Cameroun et hors des frontières nationales. La course effrénée au scoop, la quête permanente des adjectifs et autres déterminants les plus abjects pour qualifier et dénigrer l’action du pouvoir dont les  détenteurs sont au demeurant voués aux gémonies, la volonté d’afficher sans cesse une sorte de démarcation des lignes et positions défendues par les pouvoirs publics et de ramer à contre-courant, sont devenues autant de maîtres-mots qui fondent et guident leur ligne de conduite. Vous avez dit ligne éditoriale ?

Et quand s’en mêlent les réseaux sociaux, ces plateformes où tout et n’importe quoi circulent fiévreusement, sans filtre et sans recoupement, et qui pour certains, constituent la principale source d’information, alors adviennent toutes sortes de dégâts.

Nul n’ignore de nos jours, la capacité de désinformation, de manipulation et de nuisance des masses, dont ces réseaux sociaux sont investis. Cette presse-là a choisi la voie du sensationnel, celle qui a tendance à perdre tout sens de la raison, souvent au fallacieux prétexte d’une liberté de ton et d’une liberté d’informer qui, bien malheureusement, la place aux confins, et même en marge, des normes professionnelles les plus élémentaires.

Indigné, choqué par tant de dérives, le Pape François a dû sortir de sa réserve, et décider de s’attaquer aux « fake news« , ces informations infondées qui contribuent à générer et à alimenter une forte polarisation des opinions. Aussi a-t-il annoncé, par anticipation, le 29 septembre 2017 (au lieu du 24 janvier prochain, journée consacrée à Saint François de Sales, le patron des journalistes), le thème de la journée de la communication 2018: « La vérité vous rendra libres (Jn 8, 32). Fausses nouvelles et journalisme de paix ».

La démarche du Très Saint-Père vise à « promouvoir un journalisme professionnel, qui cherche toujours la vérité, et donc un journalisme de paix qui favorise la promotion d’une culture de tolérance et de compréhension entre les divers groupes de la société », l’un des fondements d’une presse responsable.

  • La presse responsable. Celle qui en temps de crise, s’affirme par une « contribution citoyenne » à sa résolution par une qualité d’information irréprochable et exempte de tout soupçon partisan ; celle qui sait apprécier et non dévaloriser, motiver et non démoraliser, exalter et non diaboliser.
  • La presse responsable. Celle qui sait, par temps de crise, éviter ces tares qui valent à certains d’être étiquetés « médias de la haine » pour s’être éloignés des règles éthiques et déontologiques dont, au Cameroun, le Conseil National de la Communication (CNC) reste le fervent gardien, par-delà le corpus législatif qui régit la pratique du métier.
  • La presse responsable. Celle qui, par temps de paix comme par temps de crise, sait se rappeler l’exigence première du « traitement de l’information » avant toute diffusion ou publication pour en faciliter l’absorption par ceux qui la consomment : lecteurs, auditeurs, télespectateurs, etc. Un traitement qui requiert de fait beaucoup de retenue pour tout journaliste dont le devoir est de faire œuvre utile à sa société d’appartenance en s’interdisant la diffusion des informations tendant à l’affaiblissement de celle-ci.

Oui, le principe de responsabilité est au cœur même de la liberté de la presse et de la pratique du journalisme. Il impose « de ne pas dire tout et n’importe quoi »; par soi-même ou par personne interposée. Il impose aussi que le principe d’information de qualité, telle que définie dans différentes chartes du journalisme, à savoir une information « complète, libre, indépendante et pluraliste », ne devienne le prétexte à des dérives incontrôlées.

Dans notre contexte, pourrait-on par exemple, comprendre que des journaux se livrent à l’apologie du sécessionnisme ou alors servent de piédestal aux partisans et adeptes d’un mouvement qui remet en cause la souveraineté du pays que l’on sait pourtant inaliénable ?

Le Cameroun, notre ligne éditoriale commune

Loin de nous toute velléité de promouvoir quelque idée d’enfermement de la presse dans un « carcan idéologique ». Cela nous situerait du reste à mille lieux de la Vision du Président de la République, Son Excellence Paul BIYA. Qu’on s’en souvienne : avec la loi N° 90/052 du 19 décembre 1990 sur la liberté de la Communication sociale, il avait pris l’option irréversible de libéraliser le paysage de la presse au Cameroun. Nous voulons ici en appeler à la restauration de la « conscience individuelle » et à « un sursaut patriotique » en ces temps déterminants.

Le pays est en effet parvenu à un moment tout particulier de son histoire. C’est l’étape de tous les possibles, avec des indicateurs qui promettent un avenir radieux pour un pays béni de la Providence. En dépit des aléas qui jalonnent le long chemin vers le développement, le pays poursuit, à son rythme, sa marche vers l’atteinte de l’Emergence à l’horizon 2035, cap fixé par le Chef de l’Etat.

A l’heure où le « vaste chantier » que constitue le Cameroun devient au fil des jours le jardin de germinescence des Grandes Réalisations du Septennat 2011-2018, avec les infrastructures de pointe qui sortent de terre, est-il normal d’admettre que viennent y faire leur gîte des ennemis de la paix et du progrès social ?

Au moment où le terrorisme djihadiste sème la terreur dans l’Extrême-Nord, est-il raisonnable de laisser prospérer dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, des fossoyeurs du vivre-ensemble, dont le funeste dessein est de mettre en péril l’unité nationale, la paix, et l’intégrité de  notre territoire ?

En chœur et de tout cœur, la presse responsable doit répondre par la négative. D’où l’appel à plus de vigilance et à une union sacrée des cœurs et des esprits, que je lance à mes consœurs et confrères de la presse. En toute humilité, mais avec l’ardeur que confère tout élan patriotique.

Comme ce fut le cas lors du conflit frontalier de la presqu’ile de Bakassi, la presse camerounaise, en tout temps, a su faire bloc pour accompagner le combat en faveur de la préservation de l’intégrité territoriale du Cameroun.

A titre personnel, je sais que le Cameroun a des journalistes de talent, soucieux et conscients de l’avenir de leur pays. Face aux enjeux d’aujourd’hui, cette responsabilité doit encore, plus que jamais, se manifester de manière agissante, et se laisser guider par la seule ligne éditoriale qui vaille, notre ligne éditoriale commune : le Cameroun !


*Par Joseph LEJournaliste Principal Hors Echelle, Président du Conseil d’Administration de la SOPECAM

 

Cameroun – Camtel : « Pourquoi nous avons coupé la fibre optique chez Orange et comment nous l’avons restaurée »

(Camtel – Yaoundé, 19 octobre 2017) – Depuis le mois de juillet 2017, il est apparu des divergences dans la collaboration avec Orange Cameroun, obligeant CAMTEL à suspendre le service de liaisons d’interconnexion, à ce partenaire. Au moment où, par la patience et la bonne volonté dont notre entreprise a fait preuve, cette malencontreuse situation connait un dénouement, CAMTEL se fait l’obligeance de restituer à l’opinion nationale et internationale le processus ayant conduit à cet état de fait.

A la genèse de cette incompréhension, en date du 23 novembre 2016, la société ORANGE CAMEROUN avait commandé une série de liaisons en capacités managées par note N°OR/DTI/DDR/ING/FOY/2311/16. CAMTEL s’était alors exécuté en procédant à l’installation de ces liaisons d’interconnexion qui ont été entièrement réceptionnées sur la base de procès-verbaux dument signés par les deux parties.

La société ORANGE CAMEROUN a effectivement consommé lesdites prestations, ce qui lui vaudra de recevoir de CAMTEL la facture N°128/DG/DC/DO du 18 juillet 2017, d’un montant de FCFA 1 975 029 693 TT, pour une année de consommation. Contre toute attente, la société ORANGE CAMEROUN contestera ladite facture et sollicitera une révision des montants auprès de CAMTEL.

Il s’en suivra une conciliation entre les parties qui aboutira, le 07 août 2017, à la présentation par CAMTEL d’une nouvelle facture révisée N°145/DG/DC/DO/SSO, pour un montant de FCFA 1 640 711 753 TTC, soit un abattement exceptionnel comparé au montant initial.
Le 30 août 2017, par lettre N°DMC/DWBDCNK, la société ORANGE CAMEROUN fera savoir à CAMTEL son refus catégorique de payer ces prestations pourtant exécutées et bel et bien consommées.

Dès le mois de septembre 2017, CAMTEL entreprendra la démarche d’édifier l’équipe de son partenaire ORANGE CAMEROUN sur l’intérêt de prendre en considération le service offert, qui contribue à la disponibilité accrue et à la sécurisation de son réseau.

C’est ainsi que le 26 septembre 2017, une note de relance pour paiement N°556/DG/DR/DC sera servie à la société ORANGE CAMEROUN, en fixant au 05 octobre 2017 le dernier délai accordé pour ce paiement toujours attendu.
Le 05 octobre 2017, n’ayant reçu aucune suite favorable à la mise en demeure servie à son partenaire, CAMTEL procédera à l’interruption des liaisons d’interconnexion offertes à la société ORANGE CAMEROUN.
Saisie par ORANGE CAMEROUN, Madame le Ministre des Postes et Télécommunications convoquera les deux partenaires pour une réunion de conciliation à laquelle prenait également part Monsieur le Directeur Général de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART). Cette concertation n’aboutira malheureusement à aucun accord consensuel, bien qu’il ait été relevé que les prestations commandées et exécutées devaient faire l’objet de paiement en bonne et due forme.

Tout de même, le 07 octobre 2017, faisant suite aux hautes instructions de Madame le Ministre des Postes et Télécommunications, le service sera rétabli par CAMTEL au profit d’ORANGE CAMEROUN, à qui il sera demandé de procéder au paiement intégral de la somme due sous 03 jours.
Aussi, et sans que cela ne puisse se justifier, la société ORANGE CAMEROUN fera savoir à CAMTEL, par note N°DMC/DWBD/NCK/0020 du 10 octobre 2017, qu’elle a procédé au virement de la somme FCFA 700 000 000, au lieu de FCFA 1 640 711 753 attendus, au titre du paiement des redevances des services d’interconnexion fournis par CAMTEL.

Au 13 octobre 2017, n’ayant pas reçu la totalité des sommes dues, CAMTEL adressera une ultime mise en demeure à ORANGE CAMEROUN qui restera lettre morte. Et le 16 octobre 2017 CAMTEL procédera à une autre interruption du service à son partenaire ORANGE CAMEROUN.

Le 18 octobre 2017, dès notification par ORANGE CAMEROUN du paiement intégral de sa dette, CAMTEL rétablira ce même jour l’ensemble des services préalablement suspendus.

A cet effet, CAMTEL prend acte de l’instruction de Madame le Ministre des Postes et Télécommunications à l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) pour un audit du différend l’ayant opposé à ORANGE CAMEROUN. CAMTEL y apportera toute sa collaboration.
CAMTEL remercie le Gouvernement et notamment le Ministre des Postes et Télécommunications pour toutes les diligences ayant favorisé le dénouement rapide de cette crise dans l’intérêt des usagers.

Cependant, consciente des désagréments connus par les abonnés de son partenaire, CAMTEL partage les difficultés qu’ils ont subies, et tient à implorer l’indulgence des concernés.

Au demeurant, il convient de rappeler les lourds investissements consentis par l’Etat du Cameroun pour le développement des infrastructures permettant d’assurer une couverture autant bonne qu’équitable de toute la population en services de télécommunications, avec l’avantage du déploiement de tous les opérateurs à concession de notre pays. Ces importantes infrastructures doivent être rentabilisées en vue du remboursement des emprunts contractés pour leur construction. Et CAMTEL a la charge de cette délicate mission qu’il faut remplir avec honneur et volonté.

Aussi, voulons-nous redire l’entière disposition de l’opérateur historique des télécommunications au Cameroun, à assumer pleinement ses responsabilités, notamment celles qui conduisent à l’idéal de promotion d’une économie numérique dynamique, en assurant comme par le passé, une gestion saine et conforme des infrastructures présentes et à venir de ce secteur, avec l’accompagnement des institutions commises à cet effet par le Gouvernement de la République.

Par Éric Pela ONDOBO (Camtel)


A propos de CAMTEL :

Société à capitaux publics créée le 8 septembre 1998, CAMTEL œuvre au développement et à la modernisation des infrastructures de télécommunications au Cameroun.

L’entreprise exploite actuellement le réseau national en fibre optique (Backbone) et 3 points d’atterrissement de câbles sous-marins qui permettent d’offrir des services de transmission, d’Internet très-haut-débit et de téléphonie aux opérateurs télécoms, aux entreprises et aux particuliers.

CAMTEL construit actuellement le SAIL, le câble sous-marin qui reliera Kribi à Fortaleza au Brésil, sur 6000 km de linéaire dans l’océan Atlantique.

Cette infrastructure apportera des capacités supplémentaires pour le développement de l’économie numérique au Cameroun et dans la sous-région Afrique Centrale.
(é) Camtel
*Seul le titre est de la rédaction de TIC Mag.