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Le PDG de Genestar Technologies démontre les limites de l’offre de Gemalto pour les CNI au Cameroun

(TIC Mag) – TIC Mag publie le texte d’analyse du Camerounais Jean Genestar Priso, le PDG de Genestar Technologies, qui apporte son éclairage sur le processus d’implémentation au Cameroun de la nouvelle carte nationale d’identité sécurisée. Pour cela, le Cameroun a choisi le français Gemalto. Pour lui, les solutions proposées par Gemalto comportent encore de nombreuses zones d’ombres et pourraient être de mauvaises solutions à l’avenir avec risque de refaire tout à zéro s’il y avait un problème. Plus encore, il s’indigne du fait qu’aucune entreprise camerounaise spécialisée en la matière n’ait été consulté parce que la DGSN n’a pas fait un appel d’offres pour sélectionner parmi les meilleures offres.

“Nous, GENESTAR TECHNOLOGIES, entreprise spécialisée dans l’identification biométrique, existons depuis 1998.  Pour avoir travaillé sur de nombreux projets d’identification dans plusieurs pays, notamment en Afrique. Il serait irresponsable de notre part de ne pas nous prononcer afin d’apporter un certain nombre d’éclairage à nos compatriotes sur la mise en place de la nouvelle carte nationale d’identité au Cameroun où nous sommes récemment installés depuis bientôt trois ans.

NOTRE AVIS

La CNI est la pièce administrative indispensable et réclamée aux usagers par nos administrations publiques et privées car elle atteste notre citoyenneté. D’où sa très haute importance en sa qualité de pièce administrative de souveraineté. Son système d’enrôlement et de délivrance devrait être pérenne, et surtout tenir compte de l’évolution de notre environnement car tant que le Cameroun existera les citoyens en auront toujours besoin.

 Elle est généralement demandée suite aux cas suivants par les citoyens :

  • Première demande
  • Renouvellement
  • Carte perdue

1/ Première demande : celle-ci nécessite la présentation de l’acte de naissance dans le dossier. Avons-nous aujourd’hui une gestion rassurante de l’état civil de notre pays sur tout le territoire national, pouvant produire des actes de naissance avec un minimum de sécurité et d’authenticité ?

L’état civil camerounais ne dispose pas encore un moyen de sécuriser l’acte dès la naissance. L’identification unique apporterait la réponse à la question de la sécurité et de l’authentification de l’acte de naissance.

Ensuite, la phase d’enrôlement des identifiants, devrait prendre en compte toutes les catégories et couches sociales. Les valises biométriques mobiles et statiques livrées par GEMALTO pour la capture des empreintes digitales, disposent-elles d’autres captures pour nos compatriotes du secteur primaire : agriculture, sylviculture, pêche et activités minières, qui ont des doigts lisses, donc pas d’empreintes lisibles par la force des travaux, les lépreux, et les accidentés des mains ?    Si non, comme proposition, on la capture des réseaux veineux qui est à portée pourrait résoudre ce problème discriminatoire.

2/ Renouvellement : Il est question de la durée de vie de la carte nationale d’identité. Certes, le polycarbonate a été choisi par l’opérateur GEMALTO, vu la qualité et la fiabilité de l’impression au laser. Cependant, ces cartes polycarbonates sont plus fragiles, ce qui conduit à les proscrire lorsqu’il s’agit de cartes à utilisation fréquente car elles ont une durée de vie de 3 à 5 ans. Surtout qu’il est recommandé sur le plan international que les cartes nationales d’identité aient une durée de vie de 10 ans minimum. Beaucoup de pays sous les tropiques ont opté pour la matière PET(Polyester) et les produits dérivés (PETF et PETG) car ils présentent des qualités plus résistantes aux intempéries et intéressantes pour la réalisation de cartes à haute durée de vie. C’est le cas du NIGERIA, la Cote d’Ivoire, la Tunisie, du Maroc, du Ghana et même les permis de conduire aux USA, l’état de Washington sont à PET. Qu’on nous dise quels sont les pays en Afrique qui utilisent les cartes à POLYCARBONATE ?

La centralisation de la production de la carte nationale d’identité pose un sérieux problème. Les difficultés sont de deux ordres : un problème de sécurité dans le traitement, compte tenu des échéances électorales, si le centre est en panne ou endommagé, tout le pays est à l’arrêt et celui de la célérité, c’est-à-dire le camerounais de TIKARI pourrait avoir sa carte dans quelle durée ?

GEMALTO nous annonce une machine qui produirait 600 cartes/ Heure.

Faisons le calcul :

Par jour : 600 X 12 =7200 cartes

Par an : 7200 X 360= 2592000 cartes.

Donc, il faudra plus de 9 ans pour doter les 24 millions de camerounais de la nouvelle carte.

Entre temps, les premières cartes délivrées seront déjà périmées deux à trois fois, puisque leur durée de vie est de 3ans maximum.

Qu’adviendrait-il si cette machine tombe en panne, le service après-vente est assuré par qui ? Et les pièces détachées sont-elles disponibles ? 

Car nous savons que GEMALTO n’a pas une représentation technique au Cameroun et n’est même pas fabricant de machine.

3/Carte perdue : Il est question ici que cette carte soit retrouvée dans le système informatique afin qu’elle soit de nouveau délivrée au demandeur.  Comment de manière pratique un citoyen camerounais qui se trouve à Nkongsamba, Buea, Bafoussam encore moins à l’étranger peut-il refaire sa carte d’identité ?

Jean Genestar Priso 1

Certes, le polycarbonate a été choisi par l’opérateur GEMALTO, vu la qualité et la fiabilité de l’impression au laser. Cependant, ces cartes polycarbonates sont plus fragiles, ce qui conduit à les proscrire lorsqu’il s’agit de cartes à utilisation fréquente car elles ont une durée de vie de 3 à 5 ans. Surtout qu’il est recommandé sur le plan international que les cartes nationales d’identité aient une durée de vie de 10 ans minimum. Jean Genestar PRISO

On nous annonce deux DATA CENTER, un surement à Yaoundé et un autre au NORD, zone à risque. Cela ne devrait pas être envisageable pour l’instant. A moins que ce choix ne réponde à d’autres motivations. Et c’est dans ces DATA CENTER que seront stockées toutes les informations identitaires du Cameroun (Cherchez L’erreur). Les DATA CENTER de quelles générations et de quelles capacités (Nombres de baies) nous seront-ils livrés ?  Les data center actuels, et tous les techniciens du monde sont unanimes et estiment qu’ils doivent être de proximité, ceux existant aujourd’hui doivent être transformés pour devenir moins énergivores et moins coûteux à l’exploitation. D’autres part, nous voulons savoir comment l’accessibilité aux informations se fera à partir de n’importe quel coin du Cameroun par les administrations relais de la DGSN. Sont-elles équipées à cet effet et interconnectées ?

Ce cas doit également, et encore répondre à la question de la gestion de l’identification unique, qui devrait faciliter la recherche pour retrouver en temps réel les identifiants de tout citoyen camerounais.  Comment sera-t-elle gérée ?

Ce mode de gestion et qui a fait ses preuves vient des Etats unis et beaucoup de pays sont entrain de l’adopter à ce jour. C’est un numéro national d’identification, numéro national d’identité, ou le numéro d’assurance maladie qui est utilisé par les gouvernants comme un moyen de suivi de leurs citoyens, des résidents permanents et les résidents temporaires pour les besoins du travail, la fiscalité, les prestations gouvernementales, les soins de santé. Etc.

Le numéro apparaît sur les documents d’identité émis, il est donc attribué à chaque citoyen, à sa naissance ou à un âge défini.

La CNI sécurisée selon GEMALTO

Carte nationale d’identité sécurisée. Selon le DGA de GEMALTO, « c’est ce qui se fait de mieux au monde ».

En technologie de sécurisation de carte format carte de crédit, il y a l’aspect physique visible et non visible à l’œil nu et l’aspect électronique.

Aspect physique de la carte : Ce sont des éléments imprimés sur celle-ci qui permettent une vérification visuelle, rapide, et qui certifie l’authenticité de la carte lors des contrôles de routine de la police par exemple. Les impressions au laser qui sont couteuses ne sont pas les seuls éléments pouvant contrer la fraude. Nous pouvons citer plus d’une dizaine éléments sécuritaires pouvant le faire. Nos cartes de crédit bancaires ne sont pas imprimées au laser est-ce pour autant, elles sont falsifiables ?

Aspect électronique de la carte : Le DGA de GEMALTO, nous parle d’une carte d’identité avec puce. Nous notons d’abord que, à notre connaissance le Cameroun serait le premier pays africain à vouloir matérialiser cela. Si c’était un « bon plan », d’autres pays l’auraient adopté avant le Cameroun.

Cet aspect fait également référence à la technologie d’encodage, c’est-à-dire cette technologie permet à la machine d’enregistrer les informations dans la puce. Est-ce que la machine laser livrée dispose-t-elle d’un ou des modules d’encodage ?

Si non, ce serait alors du bluff, de la poudre aux yeux pour essayer de valoriser d’avantage cette solution. Même la carte d’identité française n’a pas de puce, encore moins encodée.

Si par extraordinaire oui, il faudra donc maitriser la technologie d’encodage d’une si grande échelle (Echelle nationale) qui consiste au cryptage des informations. Et aussi prévoir des lecteurs pour la vérification de l’authenticité de ces informations par la police et partout où besoin sera nécessaire.

La police devrait être formée à cette utilisation. Est-ce prévue ?

L’autonomie de production : Les cartes pré imprimées au laser polycarbonates, le sont-elles à l’étranger ?

Si oui, chaque fois que le Cameroun sera en rupture il passera la commande des cartes déjà imprimées à l’étranger ? C’est d’un gâchis et cout ENORME.

Si non, ce que nous souhaitons elle peut se faire à l’imprimerie nationale ou encore la DGSN pourrait aménager les locaux pour cela.

A l’appréciation technologique actuelle, le fonctionnement d’une carte nationale d’identité est différent d’un portemonnaie électronique, encore d’une carte de contrôle d’accès, d’une carte d’assurance santé, d’une carte de fidélité ou d’une carte de sejour. Non seulement pour une question de durée de vie de la carte, mais également sur le plan fonctionnel.

Analyse :

Ces nombreuses questions et constats relevés sont pour mieux éclairer nos responsables et les citoyens camerounais afin que nul n’en ignore.

Il faudrait un temps de préparation pour un projet d’une telle envergure et éviterait de mettre en place une solution précipitée, coûteuse et moins efficace. Comme nous le constatons, beaucoup de questions demeurent sans réponse concrètes. Les conditions ne sont pas encore réunies pour doter notre pays d’un système d’identification fiable et pérenne.  Et ceci s’explique par le fait qu’aucune étude sérieuse au préalable pour constituer un cahier de charges qui réponde aux exigences d’un tel projet n’a été faite et par manque également d’un personnel qualifié. Alors que ce personnel existe, et ne pouvait se manifester que suite à un appel d’offres, qui n’a jamais existé ou à une invitation de la DGSN qui sait où trouver tout camerounais si elle le désire.

NB : Est-il prévu la formation des développeurs camerounais pour la prise en main et la rétrocession des codes sources du logiciel AFIS (Automated finger identification system) qui permet de gérer les doublons et faciliterait la gestion d’une identification unique ?  De sorte à ne plus dépendre de GEMALTO ?  Cette difficulté à amener beaucoup de pays à tout perdre et reprendre à zéro à la suite d’une rupture de contrat, comme cela a été le cas avec Thales.

Par Jean Genestar PRISO, CEO de Genestar Technologies

Les nouveautés de Windows 10 présentées dans une vidéo [VIDÉO]

(TIC Mag) – Microsoft a lancé il y a quelques semaines une nouvelle série de vidéos hebdomadaires (This Week on Windows – TWOW) pour présenter ses innovations et conseils au public. La première édition de cette vidéo d’environ sept minutes s’est focalisée sur les dernières mises à jour de Windows.

Parmi les innovations de Windows 10, la possibilité pour l’internaute ou l’utilisateur de prendre des notes à l’aide d’un stylet, ce qui permet de prendre rapidement et facilement des notes, croquis sur une capture d’écran ou d’enregistrer une nouvelle idée.

Des améliorations sont apportées à la sécurité avec Windows Defender. Le navigateur Microsoft Edge, intègre désormais de nouvelles extensions comme Pinterest Pin It Button, Amazon adjoint, AdBlock, Adblock Plus et LastPass- afin de personnaliser l’expérience de navigation. Ces mises à jour de Windows sont disponibles en téléchargement.

Pastor Ngoua N’NEME présente le magazine Smart Gabon [VIDÉO]

(TIC Mag) – Le ministre de l’Economie numérique et de la Poste du Gabon, Pastor Ngoua N’Neme, a présenté aux opérateurs télécoms, aux sociétés sous-tutelle et à la presse son nouveau magazine baptisé Smart Gabon. Un trimestriel consacré aux actions de son département ministériel, à celle des sociétés sous-tutelles et à celles des opérateurs publics et privés de son domaine de compétence.  A savoir, l’Economie numérique et la Poste.

S’exprimant le 12 août 2016 dans la salle de conférence de son département ministériel, le ministre a expliqué que le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, dans son projet de société et spécialement dans sa déclinaison opérationnelle, a considéré les TIC comme un levier de croissance important pour le pays, mais aussi un levier de transformation sociale.

Presentation Smart Gabon

Toutes les actions que nous avons menées au cours de ces dernières années visent à mettre à la disposition de notre société les TIC et à les faire approprier par tout le monde. L’une des actions récentes dans ce sens a été le lancement du service universel des télécommunications à Makokou. Pastor Ngoua N'NEME

« Pour synthétiser tout ce que nous avons fait, nous sortons aujourd’hui ce magazine qu’on appelle Smart Gabon, Gabon Intelligent, qui récence l’ensemble des réalisations que nous pouvons compter dans ce secteur et les projets que nous avons pour ce secteur. C’est un périodique. C’est important de donner une visibilité dans ce que nous faisons au niveau du ministère, mais également ce que font les sociétés sous-tutelle et les opérateurs du secteur », a déclaré le ministre.

« Toutes les actions que nous avons menées au cours de ces dernières années visent à mettre à la disposition de notre société les TIC et à les faire approprier par tout le monde. L’une des actions récentes dans ce sens a été le lancement du service universel des télécommunications à Makokou. C’est une action forte qui vise également à combler la fracture numérique et à mettre à la disposition du plus grand nombre les TC qui vont transformer l’aveir et la vie quotidienne des populations. A terme, le Gabon va construire 6000 km de fibre optique pour mettre à la disposition des entreprises et de la société toute entière les TIC », a expliqué Pastor Ngoua N’Neme en présentant un bilan succinct des actions du pays en matière de TIC.

Dans son éditorial dans le premier numéro de Smart Gabon, Pastor Ngoua N’Neme affirme que ce magazine se veut donc le miroir des actions de son département ministériel et des acteurs des secteurs dont nous il a la charge. « Il présentera la marche du Gabon vers une société de l’information et de la connaissance », écrit-il.

Présent à cette cérémonie de présentation, Beaugas-Orain Djoyum, le directeur général du cabinet ICT Media STRATEGIES, a exprimé sa satisfaction d’avoir accompagné de bout en bout le ministère de l’Economie numérique et de la Poste et promet de faire de ce support un magazine de qualité. « ICT Media Strategies participe ainsi au rayonnement et à la vulgarisation des actions du Gabon dans le secteur du numérique et nous remercions les autorités publiques du pays, en particulier le ministre Pastor Ngoua N’Neme, d’avoir fait confiance à ICT Media Strategies pour la réalisation du magazine Smart Gabon », affirme Beaugas-Orain Djoyum.

Smart gabon Une

Smart Gabon est en effet réalisé et opéré par le cabinet ICT Media STRATEGIES. Il est tiré à 1 000 exemplaires et est gratuitement distribué aux opérateurs du secteur numérique et postal gabonais, aux sociétés sous-tutelle, à toutes les institutions publiques de la République, aux bailleurs de fonds, représentations diplomatiques et partenaires internationaux du Gabon présents dans le pays.

Smart Gabon est par ailleurs envoyé gratuitement par mail à 7 500 professionnels et acteurs du secteur des TIC en Afrique et dans le monde. Aussi, il est disponible en téléchargement gratuit sur le web.

Lien pour le téléchargement gratuit de Smart Gabon.

Don de 500 000 ordinateurs aux étudiants camerounais : Le beau geste du Chef de l’Etat

Un Chiffre : 500 000 ! Des bénéficiaires : 500 000 étudiantes et étudiants des universités privées et publiques du Cameroun. Un donateur : S.E. Paul BIYA, Président de la République, Chef de l’Etat. Tollé de satisfaction générale : « grande nouvelle, bonne nouvelle » (great news, good news). Eloge d’un acte inédit qui fera date dans l’histoire des relations particulières, empreintes de complicité et de magnanimité, de sollicitude et de gratitude que la jeunesse camerounaise entretient avec celui qu’elle appelle avec affect, mais non sans respect « Popol ».

Pour appréhender un phénomène de société dans ses ramifications essentielles, les analystes politiques ont coutume d’interroger l’environnement immédiat ou lointain, ou de sonder les motivations personnelles de celui qui en est à l’origine. Le lancement, le 27 juillet 2016, de l’opération « un étudiant, un ordinateur », n’échappe point à cette grille de lecture.

Seulement, au regard de l’actualité courante, rien a priori, ne faisait obligation au Chef de l’Etat de prendre cette décision historique en faveur de la Jeunesse estudiantine, si ce n’est sa formidable capacité d’écoute de l’environnement, son aptitude à anticiper et à s’adapter aux mutations de notre temps, pour mieux impulser le développement du Cameroun.

Rien, absolument rien ne le contraignait à prendre maintenant, cette initiative qui va profiter à quelque 500.000 étudiants régulièrement inscrits pour le compte de l’année académique 2016-2017…Joseph LE

Rien, absolument rien ne le contraignait à prendre maintenant, cette initiative qui va profiter à quelque 500.000 étudiants régulièrement inscrits pour le compte de l’année académique 2016-2017, si ce n’est son inoxydable volonté de préparer la Jeunesse d’aujourd’hui à relever les défis de l’ère numérique marquée par l’emprise de la Réalité Virtuelle.

Loin d’entretenir une polémique stérile avec ceux qui y verraient quelque positionnement politique ou autant de soutiens qu’il y aurait de bénéficiaires de la donation présidentielle, il nous semble de bon ton et de bon aloi de rappeler les circonstances et les constances d’une politique qui nous réserve encore bien des  surprises en faveur de cette importante tranche de la population sans laquelle le Cameroun ne peut se construire, et pour laquelle sont consentis des efforts soutenus : la Jeunesse.

Les circonstances veulent que le Président de la République, dans son Message à la Jeunesse le 10 février 2016, ait engagé le gouvernement, les instituts de formation publics ou privés, les grandes entreprises et les institutions financières, à accompagner l’arrimage de ladite Jeunesse à l’économie numérique. Ainsi, l’acte présidentiel a valeur d’exemple.

En outre, le Président Paul BIYA répond à la doléance que les Associations des étudiants du Cameroun avaient formulée, au Palais des Congrès devant le représentant personnel du Chef de l’Etat, (le Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République), le 13 février 2013, relativement à la nécessité d’améliorer l’environnement numérique universitaire.

Ce beau geste du Chef de l’Etat est donc la matérialisation de la volonté présidentielle, à travers le programme « e-national higher education », de faire de l’économie numérique une réalité. Il s’articule autour des points suivants :

–   don d’un ordinateur portable à chaque étudiant d’une institution publique ou privée du Cameroun.

–  construction de neuf centres de développement du numérique universitaire, à raison d’un par Université d’Etat et à l’Université inter-Etat Cameroun-Congo à Sangmelima.

–  systématisation du « e-Iearning » en milieu universitaire.

–  mise en œuvre de l’interconnexion universitaire.

Aussi faudrait-il y voir un accélérateur de performances, tant les porteurs du projet en attendent un renforcement substantiel de l’enseignement à distance, la numérisation de l’administration universitaire et toutes les autres opportunités offertes par l’interconnexion et les opérations en réseau.

Joseph LE

Au-delà des circonstances, il est constant de relever que les petits pas de la modernité observés au Cameroun nous conduisent chaque jour un peu plus vers une révolution numérique silencieuse qui ambitionne de placer notre pays en pole position de l’Afrique numérique.Joseph LE

Une politique volontariste

Depuis la promulgation par le Président de la République, de la loi 98/014 du 14 juillet 1998, qui a ouvert la voie à la participation du secteur privé au développement des télécommunications au Cameroun dans un environnement concurrentiel (Orange, MTN et Nexttel se partagent aujourd’hui le marché camerounais) jusqu’au don d’ordinateurs portables aux étudiants camerounais, rendu public le 27 juillet 2016, que d’initiatives de promotion de la culture numérique prises dans notre pays !

Rappelons-en quelques-unes : exonération du matériel informatique des droits de douanes depuis l’annonce faite le 10 février 2000 par le Président de la République ; inauguration, le 30 novembre 2001, des Centres de Ressources Multimédia du Lycée Général Leclerc et du Lycée Bilingue d’Essos à Yaoundé par le Président Paul BIYA et son épouse, Madame Chantal BIYA; création par décret présidentiel, en date du 08 avril 2002, de l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC); opérationnalisation depuis décembre 2009, du projet de déploiement d’un réseau national de transmission par fibre optique pour permettre aux ménages d’accéder à une meilleure qualité de connexion internet et à moindre coût (entre 2 mégabits et 10 gigabits par seconde) ; don d’un campus moderne à l’Institut Africain d’Informatique, représentation du Cameroun, avec pour nom de baptême « Centre d’Excellence Technologique Paul BIYA ». L’IAI-Cameroun est classé comme Organisation internationale à caractère technique et spécialisé et a formé à ce jour pas moins de 6000 ingénieurs des Travaux informatiques et Techniciens Supérieurs en Informatique.

Au regard de ce parcours gagnant, bien loin sommes-nous des calculs politiciens que d’aucuns voudraient voir là où il y aurait lieu d’entrevoir la détermination d’un homme, S.E. Paul BIYA, à construire un Cameroun moderne, capable de tirer pleinement avantage des opportunités offertes par l’économie numérique : développement du capital humain, promotion d’une agriculture 2.0, e-commerce, cyberdéfense et cybersécurité, e-gouvernance, e-éducation, e-santé, promotion des métiers du numérique, etc.

Nous osons l’écrire : avec le Président Paul BIYA, la génération « androïd » qui s’identifie si bien à son tuteur, est celle qui écrira les plus belles pages de l’avenir du Renouveau national et en garantira l’histoire pour les générations présentes et futures.

Nous osons l’affirmer : jamais il ne cessera de nous surprendre, ce « Popol Big Data », par sa capacité de résilience et de rebondissement, par des initiatives hardies, son esprit d’inventivité et de créativité. C’est à croire que le bel âge, objet de tant de convoitises, vaut de l’or pour peu que l’on reste… connecté !

Par Joseph LE, Chef de la Cellule de Communication, Cabinet civil, Présidence de la République du Cameroun

Maximiliano Martin Meko Abeme appelle à la solidarité des Africains dans l’essor des TIC

(TIC Mag) – Le ministre des Postes et Télécommunications de la Guinée équatoriale, Maximiliano Martin Meko Abeme, a participé du 25 au 28 juillet 2016 à Libreville, au Salon international de l’Economie numérique et de l’Innovation du Gabon (SENIG 2016).

Pour le ministre équato-guinéen qui a tenu une séance de travail avec Pastor Ngoua N’Neme, son homologue du Gabon, sa participation à ce salon résulte de la volonté de son pays à partager son expérience avec celle des Etats qui réussissent dans le secteur des TIC et Télécommunications et d’apprendre des autres.

D’après lui, le SENIG est propice au partage des expériences, « car s’il est vrai que certains de nos pays obtiennent déjà des résultats significatifs, d’autres par contre peinent toujours à être au même niveau que les autres », justifie-t-il.

Ministre Maximiliano

Maximiliano Martin Meko Abeme ajoute qu’il est conscient que tous les pays africains ont les mêmes défis à relever et ambitionnent de mettre en place des actions permettant d’atteindre les objectifs de développement durable fixés dans le récent agenda des Nations-Unies pour le secteur des TIC et Télécommunications.

D’où son appel à préserver l’esprit de solidarité propre à l’Afrique au bénéfice du secteur africain des TIC et Télécommunications. « Tous les pays africains doivent être solidaires dans le développement des stratégies de développement durable communes, dans la mutualisation des savoir-faire, des infrastructures et des autres outils dont nous disposons. Ce qui nous rendra, nous en sommes convaincus, plus forts, plus stratégiques et plus rentables nos projets », affirme-t-il.

Guinée équatoriale : déjà 1 800 km de fibre optique installés, point sur le déploiement

(TIC Mag) – A l’occasion du Salon international de l’Economie numérique et de l’Innovation du Gabon (SENIG 2016) qui s’est tenue du 25 au 28 juillet 2016 à Libreville, TIC Mag s’est rapproché du ministre des Postes et Télécommunications de la Guinée équatoriale, Maximiliano Martin Meko Abeme, pour en savoir plus sur l’état de développement des TIC dans son pays et notamment sur le développement de la fibre optique.

Le ministre a indiqué, comme il l’a rappelé aux participants du Salon, que dans le Plan Estrategico Guinea Ecuatorial Horizonte 2020 mis en place en Guinée équatoriale, les TIC et télécommunications sont identifiées comme un élément clé et occupent une place de choix.

Au rang des grands chantiers infrastructurels mis en place, l’on apprend ainsi du ministre que depuis 2011, l’île de Bioko est connectée à la partie continentale par un câble sous-marin de 300 km, le CEIBA-1 avec une capacité initiale de 20 Go, qui a par la suite été augmentée à 50 Go. Un deuxième câble sous-marin, le CEIBA-2, long de 360 km avec une capacité initiale de 40Go, est en cours d’installation entre Bata et Malabo. Câble qui sera par la suite intégré au Consortium NCSC qui connectera la Guinée équatoriale au Cameroun via Kribi.

Depuis 2012 également, la Guinée équatoriale est membre du consortium ACE. Sur ce câble, le pays avait initialement activé une capacité de 3Go sur les 4,5 Go disponibles. Capacité aujourd’hui upgradée à 10 giga de capacité internationale. En ce moment, le pays construit le segment 4 de ce câble qui permettra la connexion par fibre optique de l’île d’Annobon. L’île de Corisco au large du Gabon est également au programmée pour la connexion à la fibre optique.

Préalables pour l’e-government

De manière générale, depuis 2015, le territoire national est parcouru par un backbone national de fibre optique long de 1 800 km d’une capacité de 11 Go. Les entreprises et la Smart City de Sipopo (lieu des grandes rencontres internationales qui a récemment reçu le sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEMAC) expérimentent par exemple avec succès l’utilisation de la fibre optique, apprend-on.

Aussi, le pays est engagé depuis 2014 à la digitalisation de ses services publics. Pour y parvenir, la Guinée équatoriale a choisi de commencer par la formation de ses fonctionnaires, base de l’e-government selon Maximiliano Martin Meko Abeme. Ainsi, 2 000 fonctionnaires de l’Etat provenant de 14 départements ministériels y compris de la Primature ont été formés aux bases des TIC et aux préalables de l’e-Gov.

Au niveau de la pénétration des TIC dans le pays, des efforts doivent encore être faits pour augmenter le taux d’accès, notamment auprès des jeunes dont les moins de 20 ans représentent 44,7% de la population équato-guinéenne. Cette faible pénétration des TIC dans l’ensemble du pays n’est pas une particularité de la Guinée équatoriale, prévient le ministre des Postes et Télécommunications.

« D’après le dernier rapport sur l’indice de développement des TIC (IDI) de l’UIT, la croissance moyenne de cet indice en Afrique et sur les cinq dernières années a été le plus bas par rapport à celui des autres régions du monde. Dans notre région Afrique centrale, presque tous les pays ont dégringolé dans le classement mondial, exceptés le Cameroun et la RD Congo qui ont gagné deux points et l’Angola qui en a gagné quatre. Le Gabon a perdu 11 points et la Guinée équatoriale 12. Vous constatez que le Gabon et la Guinée équatoriale se ressemble tellement, même dans les aspects négatifs », argumente Maximiliano Martin Meko Abeme.

Bruno Koné : « Nous avons des moyens d’imposer la tarification de l’Internet mobile si… »

(TIC Mag) –  Dans une interview accordée à TIC Mag, le ministre ivoirien de l’Economie numérique et de la Poste, Bruno Koné, reconnaît que les tarifs de l’Internet mobile dans son pays, bien qu’ils aient subit une baisse de 40% ces dernières années, demeurent encore élevés par rapport aux tarifs pratiqués ailleurs. Son département ministériel travaille alors avec le régulateur et des opérateurs pour une baisse considérable de ces tarifs.

Si les opérateurs mobiles hésitent d’appliquer une réduction des tarifs au terme des négociations, son département ministériel dispose des moyens pour imposer des tarifs de l’Internet, indique le ministre. Bruno Koné confie à TIC Mag que « si nous trouvons des accords, ce sera parfait. S’il n’y a pas d’accord, nous disposons des solutions réglementaires qui permettent d’aller plus loin. Je ne les évoquerai pas ici, mais nous avons des moyens au plan de la régulation du secteur d’imposer des tarifications, parce que là il s’agit, selon notre jargon, des marchés pertinents et sur chacun des marchés pertinents, il faut déterminer quels sont les acteurs jugés puissants et l’autorité de régulation se donne les moyens de réguler les tarifs appliqués par ces opérateurs jugés puissants ».

Le ministre dresse également l’état actuel du paysage des télécoms en Côte d’Ivoire après le retrait des licences des « petits opérateurs », l’attribution prochaine d’une licence 4G à un opérateur, l’état d’implémentation de la fibre optique dans son pays, des défis de l’Afrique dans la suppression des tarifs de roaming en Afrique et de nombreux autres sujets.

Gabon : retour en images sur le SENIG 2016, le salon du numérique

(TIC Mag) – Des invités spéciaux comme Maximiliano Martin Meko Abeme, ministre des Postes et Télécommunications de la Guinée équatoriale ou encore le Dr Hamadoun I. Touré, ancien SG de l’Union internationale des télécommunications et actuel directeur exécutif de l’alliance Smart Africa, ont participé à la deuxième édition du Salon international de l’Economie numérique et de l’Innovation du Gabon (SENIG 2016) s’est tenu du 25 au 28 juillet 2016 à l’hôtel Boulevard à Libreville.

Rencontre qui a également vu la participation de Beaugas-Orain Djoyum, le directeur général du cabinet ICT Media STRATEGIES, qui a entretenu les participants sur les contraintes du e-commerce en Afrique.

Beaugas SENIG 2016

TIC Mag présente quelques images de ce salon qui a connu deux journées d’ateliers de formation et deux journées de conférences et débats sur les problématiques aussi diverses que l’e-agriculture, l’e-commerce, l’e-santé ou encore les services financiers mobiles.

Crédit photos : TIC Mag et INPTIC

L’AAFPIL, une association engagée dans la protection des données personnelles en Afrique

(TIC Mag) – Les technologies avancent chaque jour à une vitesse fulgurante. Les méthodes et stratégies pour usurper les données personnelles des utilisateurs du web ou de l’Internet. En Afrique, des professionnels de l’informatique s’organisent progressivement pour limiter les dégâts. Les dernières tendances des attaques informatiques font état du piratage ou de la prise de contrôle par des hackers des objets connectés. Le dernier en date étant le piratage des caméras de surveillance.

En juin 2016, l’entreprise de sécurité informatique Sucuri Security a découvert que 25.000 caméras de surveillance, éparpillées dans le monde, auraient servi à mener des attaques informatiques de type DDoS (Distributed Denial of Service). Attaques communément appelées attaques « par déni de service » dont le but est de rendre un site internet inaccessible en saturant de requêtes le serveur qui l’héberge.

D’après cette entreprise, les caméras de surveillance qui servent à filmer et enregistrer des images qui sont par la suite transmises à leur propriétaire peuvent servir à toute autre chose, toutes des caméras, bien qu’étant de marques différentes, fonctionnent avec le système BusyBox dont une faille a été découverte en mars 2016.

André Augand et Claude Ihavi

Mon action est d’assurer l’information, l’accompagnement du plus grand nombre à l’utilisation pratique, avancée et sécuritaire du numérique ainsi que l’accès et le respect des droits Internet dans une logique de protection des données à caractère personnel et de la vie privée.André Jacques Augand

Objectifs de l’Aafpil

Chaque pays africain s’organise donc pour se protéger comme il peut. Les Africains aussi. L’Association africaine et francophone des professionnels de l’informatique et libertés (Aafpil) veut les accompagner. Au moment où la surveillance prend de plus en plus d’importance dans les orientations stratégiques des pays en voie de développement, explique André Jacques Augand, le président de l’Aafpil (photo à droite avec Claude Ahavi, le vice-président de l’Aafpil en charge de la Formation et des RH, ndlr), il est important que les Africains ne se laissent pas distraire par les dangers de l’informatique. Car, à son avis, « l’informatique représente pour l’Afrique l’opportunité de croissance la plus rapide, la plus réductrice des inégalités culturelles et de l’accès à la formation ».

Ainsi, l’association se donne pour objectif de sensibiliser le public et de permettre aux individus, aux organisations de la société civile, aux médias et aux professionnels de la protection des données personnelles de développer une meilleure compréhension et une analyse commune des enjeux relatifs à la vie privée et ainsi, renforcer leur capacité d’action ; de favoriser la concertation avec les entreprises et les pouvoirs publics relative à l’ensemble des questions posées par la protection des données à caractère personnel et de la vie privée ; d’assurer une veille (technique, juridique, managériale, …) sur les enjeux relatifs à la protection des données à caractère personnel et de la vie privée et de la mettre à disposition de ses membres, voire du public ou encore d’informer et de sensibiliser toute personne physique ou morale sur l’existence, de la protection des données à caractère personnel et de la vie privée par l’organisation des colloques et des séminaires.

L’AAFPIL est une association ouverte aux personnes physiques, aux professions libérales et aux personnes morales intéressées par la protection des données personnelles ayant une diversité de profil tels que des juristes d’entreprise et avocats, des spécialistes de la gestion des ressources humaines, des informaticiens, des professionnels du marketing et du commerce électronique, des universitaires et étudiants, des responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI), des qualiticiens et autres consultants divers.

Numérique : Pastor Ngoua N’Neme présente les acquis et défis du Gabon au SENIG 2016

(TIC Mag) – La deuxième édition du Salon international de l’Economie numérique et de l’Innovation du Gabon (SENIG 2016) s’est tenu du 25 au 28 juillet 2016 à l’hôtel Boulevard à Libreville. Une occasion pour les invités spéciaux comme Maximiliano Martin Meko Abeme, ministre des Postes et Télécommunications de la Guinée équatoriale et le Dr Hamadoun I. Touré, ancien SG de l’Union internationale des télécommunications et actuel directeur exécutif de l’alliance Smart Africa, de présenter les enjeux du numérique « accélérateur de la croissance et de l’innovation » en Afrique, thème du salon.

Si plusieurs experts ont abordé au cours de ce salon des thématiques aussi diverses que l’e-agriculture, l’e-commerce, l’e-santé ou encore les services financiers mobiles, le ministre de l’Economie numérique et de la Poste, Pastor Ngoua N’Neme, a profité de la tribune du SENIG pour présenter les acquis et défis du Gabon en matière du numérique.

D’abord, il a rappelé que le président de la République, Ali Bongo Ondimba, qui a d’ailleurs reçu en 2015 une distinction de l’UIT pour son engagement dans l’essor du numérique, considère les TIC comme un levier important de croissance et de transformation sociale. Cette importance, explique le ministre, s’est traduite par la définition du plan sectoriel Gabon numérique, composante du Plan stratégique Gabon émergent. « Le plan Gabon numérique définit l’ensemble des actions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs que le président de la République s’est fixé, à savoir : faire du Gabon un pôle régional de services numériques à valeur ajoutée ; connecter l’ensemble des Gabonais, aussi bien les personnes physiques que morales afin qu’elles bénéficient de ces technologies pour travailler efficacement, reformer, créer des richesses, échanger, apprendre, se soigner, se divertir, etc. », a déclaré le ministre.

Acquis du numérique

Concrètement sur le terrain, expose le ministre, le Gabon a adhéré au câble sous-marin ACE qui a permis de multiplier par huit sa connectivité internationale afin de faciliter les échanges de toute nature ente le Gabon et le monde grâce à la rapidité des communications et à la baisse des coûts de communication téléphonique et de l’Internet. Par ailleurs, le pays dispose d’un réseau national de fibre optique appelé Backbone national gabonais avec à son actif déjà 146 km de fibre optique installés entre Libreville et Port-Gentil.

Beaugas-Orain DJOYUM, DG du cabinet ICT Media STRATEGIES, invité du 20h de Kanal 7 du 27 juillet pour parler du SENIG 2016

Plus encore, le Gabon a intégré le projet sous-régional Central African Backbone dont le but est d’interconnecter l’ensemble des pays de la sous-région. La première phase allant de Libreville à la frontière avec le Congo, d’un linéaire 1 100 Km est en phase de finalisation, indique le ministre. La deuxième phase, d’une longueur de 600 Km, reliera la ville de Booué à la frontière Nord en interconnexion avec le Cameroun et la Guinée équatoriale.

Autre acquis du Gabon en la matière, le point d’échange Internet national est devenu point d’échange sous-régional. Cette infrastructure a permis une relocalisation du trafic national et sous-régional ce qui a entraîné, d’après le ministre, une baisse des coûts de communication téléphonique et de l’Internet.

A l’actif du Gabon également, la mise en place des applications comme l’e-taxe et l’e-visa qui sont déjà opérationnelles et permettent respectivement de faciliter le payement des taxes et du visa.

Encore des défis à relever…

Au rang des chantiers du Gabon dans le secteur du numérique, Pastor Ngoua N’Neme évoque des projets qui sont en cours d’implémentation comme les projets e-Santé, e-Education, le projet de mise en place des réseaux d’incubateurs d’entreprises du numérique pour favoriser l’entreprenariat jeunes ou encore le projet d’extension du service universel des télécommunications dans l’ensemble des localités du pays. Ce dernier programme qui vise à offrir les services de téléphonie mobile et de l’Internet dans près de 1000 villages (15% de la population non couverte) a d’ailleurs été lancé il y a quelques jours par le président de la République, Ali Bongo Ondimba.

Mais, le chantier reste encore immense, reconnaît le ministre de l’Economie numérique et de la Poste. « Beaucoup reste encore à faire pour connecter l’ensemble des Gabonais, créer des contenus locaux et faire face à la révolution de l’Internet des objets. C’est le challenge que nous devons réussir dans les prochaines années avec son Excellence, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, pour faire basculer définitivement le Gabon dans la société numérique », affirme Pastor Ngoua N’Neme.

Au terme du salon qui s’est clôturé le 28 juillet 2016 par Flavien Nzengui Nzoundou, 3ème Vice-Premier ministre, ministre de la Formation professionnelle et de l’Insertion des jeunes, représentant du PM, Daniel Ona ONDO, celui-ci a promis que le gouvernement va résolument s’engager à ce que toutes les recommandations des experts et participants soient misent en œuvre.

Léon Juste Ibombo : « Nous travaillons pour améliorer la qualité des services télécoms au Congo » [VIDEO]

(TIC Mag) – Le ministre des Postes et Télécommunications du Congo Brazza explique à TIC Mag les défis du secteur postal et télécoms dans son pays et en Afrique centrale. Occasion de revenir également sur la question des tarifs d’itinérance en Afrique centrale, sur la mise en place de la fibre optique au Congo, sur la réforme en cours de la loi télécoms.

Extraits :

« La poste restera toujours la poste, même s’il y a une percée du numérique »

« Pas de société d’information sans infrastructures nécessaires »

« Il reste 10 km de fibre optique pour raccorder le Congo au Gabon… plusieurs entreprises sont déjà raccordées à la fibre optique »

Yannick TABANON : « Atos veut être le partenaire technologique du Cameroun » [VIDEO]

(TIC Mag) – Le Vice-président d’ATOS, en charge du Développement et des Ventes en Afrique et au Moyen Orient, indique que son entreprise veut aider le Cameroun à mettre en place un technopôle.

« Si Atos est venu aujourd’hui au Cameroun c’est pour travailler et s’inscrire dans cette démarche-là ensemble. La volonté d’Atos est de s’engager en tant que partenaire technologique pour mettre en place un technopôle au Cameroun. Ce qui permettra au Cameroun de gagner en compétitivité, en matière de création d’emplois et en visibilité. En plus, Atos propose le transfert des compétences qui permettra aux Camerounais de s’approprier ces sujets et d’être capable d’être autonome, de rayonner et faire du Cameroun la perle de la région », explique Yannick TABANON.

Yannick TABANON : « Pour la mise en place d’un technopôle, il y a des fondamentaux à respecter »

(TIC Mag) – Le Vice-président d’ATOS, en charge du Développement et des Ventes en Afrique et au Moyen Orient, indique que son entreprise veut aider le Cameroun à mettre en place un technopôle.

TIC Mag : De nombreux pays africains installent ou annoncent la création des technopôles avec des fortunes diverses. Quels sont les préalables pour qu’un technopôle réussisse ?

Yannick TABANON : Pour la mise en place d’un technopôle, d’une smart nation, il y a des fondamentaux à respecter. Il faut premièrement que le gouvernement s’engage dans cette démarche-là. Deuxièmement, il faut que les briques essentielles telles que l’énergie et l’éducation soient en place pour accueillir le technopôle. Il faut que des axes de formation soient mis en place pour pouvoir accueillir les entreprises qui vont s’intégrer dans cette démarche-là. Quand on travaille dans cette démarche, le technopôle va pouvoir offrir des services et il faut que ces services soient orientés pour les entreprises locales. Donc, vous allez avoir un écosystème qui va se mettre en place et qui permettra à chacun d’y travailler aisément et d’y retrouver les dernières technologies et devenir compétitif pour le marché local, régional et international.

TIC Mag : Quel est l’avantage pour les pays africains de mettre en place ces technopôles ?

Y.T. : Je dirais qu’en mettant en place ces technopôles, cela permet aux pays de rayonner dans la région. Quand on regarde l’Afrique centrale et la position du Cameroun, ce serait pour le Cameroun un moyen de proposer de nouveaux services et de rayonner dans la sous-région, en Afrique et même dans le monde.

TIC Mag : Vous pensez que le Cameroun a la possibilité de le faire ?

Y.T. : Si Atos est venu aujourd’hui au Cameroun c’est pour travailler et s’inscrire dans cette démarche-là ensemble. La volonté d’Atos est de s’engager en tant que partenaire technologique pour mettre en place un technopôle au Cameroun. Ce qui permettra au Cameroun de gagner en compétitivité, en matière de création d’emplois et en visibilité. En plus, Atos propose le transfert des compétences qui permettra aux Camerounais de s’approprier ces sujets et d’être capable d’être autonome de rayonner et faire du Cameroun la perle de la région.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM

 Andrés Ondo Nze : « Les services postaux fonctionnent à merveille conjointement avec les TIC »

(TIC Mag) – Le directeur général de la Guinée équatoriale des Postes et des Télécommunications (GECOTEL), Andrés Ondo Nze, présente à TIC Mag les défis du secteur postal face à la percée des TIC et Télécommunications.

TIC Mag : Dans votre pays, comment évaluez-vous les pertes du secteur postal occasionnées la percée qu’on observe aujourd’hui avec l’utilisation des TIC ?

Andrés Ondo Nze : Merci de m’avoir accordé cet entretien. Comme vous le savez, les populations sont aujourd’hui accros aux courriers électroniques plutôt qu’au courrier postal. Les jeunes, vous l’imaginez bien, n’écrivent plus des lettres à leurs ami(e)s ou à leurs parents. Ils utilisent à présent leur smartphone pour écrire leur message ou leur mail. Pour nous réajuster à ce nouvel environnement, nous sommes en train de préparer une réglementation du secteur postal. Nous travaillons également à faire de la publicité. Avec les TIC, vous ne pouvez pas transporter les colis postaux comme un passeport ou encore des paquets spéciaux et des produits achetés loin de votre lieu de résidence. Le courrier traditionnel reste le meilleur moyen d’acheminer ces colis. En réalité, les services postaux peuvent fonctionner à merveille conjointement avec les TIC. Les deux secteurs sont importants et doivent travailler ensemble pour avoir un service de qualité.

TIC Mag : Comment ces nouvelles technologies aident à l’amélioration de la qualité de service dans le secteur postal en Guinée équatoriale ?

AON : Les nouvelles technologies peuvent apporter un appui spécial au secteur postal. La Guinée équatoriale des Postes et des Télécommunications (GECOTEL) est en train de tirer avantage des NTIC pour booster son secteur postal. Aussi, les sociétés comme Money Express ou Small World en profitent également en proposant des services innovants de transfert d’argent. Nous travaillons également avec l’Union postale universelle pour moderniser nos activités postales avec l’aide des TIC. L’UPU a déjà mis des financements pour la mise en place d’un système à la GECOTEL permettant le suivi en temps réel du cheminement des colis postaux. Ce sont quelques exemples de l’apport que peuvent avoir les TIC dans le secteur postal.

TIC Mag : Comment ce secteur postal se porte-t-il aujourd’hui en Guinée équatoriale ?

AON : Le gouvernement équato-guinéen accorde une place importante au secteur postal. Ce secteur était par le passé placé sous la tutelle du ministère en charge des Postes et des Nouvelles technologies. Mais récemment, le gouvernement a pensé à créer un ministère des Transports et des Postes. Ce qui traduit l’importance spéciale que le gouvernement accorde au secteur postal. C’est pour cela que nous assistons à cette session ordinaire de l’Union panafricaine des Postes (UPAP) à Yaoundé au Cameroun. Une délégation de la Guinée équatoriale est conduite par le ministère des Postes et des Transports. La Guinée équatoriale des Postes et des Télécommunications (GECOTEL) est donc présente ici comme opérateur national en charge des Postes. Nous avons également dans notre délégation un expert du secteur postal. Le gouvernement souhaite donc que ce secteur occupe une place spéciale dans le développement du pays.

TIC Mag : Combien d’opérateurs postaux dénombre-t-on aujourd’hui dans votre pays ?

AON : Plusieurs opérateurs postaux exercent en Guinée équatoriale. Mais, nous sommes en train de réglementer le secteur. Lorsqu’il y aura une loi et des textes qui réglementent clairement ce secteur, nous aurons une idée plus claire du nombre des opérateurs légalement constitués. Pour le moment donc, nous attendons la loi qui fixera chacun sur ses droits et obligations.

TIC Mag : Le transfert d’argent dans votre pays est contrôlé par quel département ministériel ? Celui en charge des Postes ou celui en charge des Finances ?

AON : En principe, nous avons des normes qui ne sont pas encore des lois. Nous travaillons avec les normes du ministère des Transports et des Postes. Pas avec les normes du ministère de l’Economie et des Finances.

TIC Mag : De manière globale, comment percevez-vous les défis pour l’amélioration des services postaux en Afrique ?

AON : C’est la raison pour laquelle nous sommes à Yaoundé pour la 9e session ordinaire de l’UPAP. Nous devons examiner comment appuyer ce secteur, comment résoudre cette question importante de l’amélioration de la qualité des services postaux avec la percée des TIC. Nous ne devons pas laisser tomber le courrier traditionnel. C’est d’ailleurs important pour préserver la qualité de langue et de l’écriture. Nous travaillons tous à l’UPAP pour examiner les voies et moyens d’amélioration de la qualité de service.

Propos recueillis par Beaugas-Orain Djoyum

Côte d’Ivoire : le 4ème opérateur ayant la 4G sera connu dans les prochains jours, d’après Bruno Koné

(TIC Mag) – Le quatrième opérateur détenteur de la licence 4G sera connu dans les prochains jours, confie Bruno Koné, le ministre de l’Economie numérique et de la Poste, dans un entretien exclusif accordé à TIC Mag le 22 juillet 2016.

Le secteur ivoirien de la téléphonie mobile aujourd’hui selon Bruno Koné permet un bon fonctionnement. Ce bon fonctionnement se fait avec trois opérateurs majeurs MTN CI, Orange CI et Moov CI. Les licences des « petits » opérateurs Comium (Koz), GreenN, Warid et Café mobile avaient été retirées par le régulateur télécoms l’ARTCI en avril 2016. Ceci après plusieurs mises en garde du ministère qui leur avait même suggéré une fusion pour créer une compagnie « plus forte ». La raison principale du retrait de leur licence étant le non-respect de leurs cahiers de charges et le manquement au paiement de leurs créances s’élevant à plus de 80 milliards de francs Cfa.

Et quid de GreenN, la filiale du groupe libyen des postes et des technologies de l’information et de la communication (LPTIC), qui avait sollicité la licence 4G ? La réponse du ministre peut laisser imaginer l’issue : « Nous aurons quatre opérateurs majeurs en Côte d’Ivoire. Ce quatrième opérateur a été choisi au terme d’un appel à candidatures auquel trois groupes ont participé. Dans les prochains jours, sinon dans les prochaines semaines, vous saurez qui a été retenu », explique le ministre de l’Economie numérique et de la Poste.

Bruno Koné, par ailleurs porte-parole du gouvernement ivoirien, soutient que le paysage des télécoms dans son pays est désormais « classique et permet au secteur de fonctionner de manière efficace. Auparavant, nous avions neuf opérateurs de téléphonie. Deux dans le secteur de la téléphonie mobile fixe et sept dans le mobile. C’était excessif, inopérant, inefficace. Il fallait prendre des mesures fortes et nous y sommes allés ».

L’intégralité de l’interview vidéo de Bruno Koné réalisée par Beaugas-Orain Djoyum, le directeur de publication de TIC Mag, sera publiée cette semaine sur TIC Mag. Il y évoque les défis du secteur ivoirien des Postes et Télécommunications.

Gabon : pourquoi Jean Norbert Diramba claque la porte de la SPIN

(TIC Mag) – Le directeur général de la Société de patrimoine des infrastructures numériques (SPIN), Jean Norbert Diramba, aurait claqué la porte à cause des contrôles, des questions des bailleurs de fonds comme la Banque mondiale, les différentes critiques du récent conseil d’administration de la société et de son salaire qu’il jugeait bas. Ce sont là quelques raisons du départ de Jean Norbert Diramba rapportées par le site d’informations Afric Telegraph.

L’on apprend également de ce site web que Jean Norbert Diramba gagnait pourtant 07 millions de francs Cfa.

Durant son mandat, le DG se serait également illustré par des dépenses non justifiées. Le dernier conseil d’administration de la société se serait étonné de la dépense de plus 70% du budget de fonctionnement en quelques mois, rapporte le portail d’informations.

Plus encore, des retraits d’espèce de plusieurs dizaines de millions de F.Cfa du compte BGFI seraient non-justifiés. Ce qui fait croire au portail d’informations que le DG craignait les résultats de l’audit financier qui a été commandé à un cabinet d’experts afin de contrôler l’ensemble des dépenses.

Dans un entretien accordé à Beaugas-Orain DJOYUM en 2015 à Libreville, Jean Norbert Diramba expliquait que la SPIN est une jeune entreprise créée en juin 2012 avec pour mission d’exploiter, de maintenir et de commercialiser les infrastructures numériques mises à sa disposition par l’État, afin de réduire la fracture numérique en République gabonaise.

« En juin 2014, la SPIN a reçu de l’État deux infrastructures de grande valeur à savoir le point d’atterrissement du Câble fibre optique ACE et le Câble fibre optique sous-marin qui relie Libreville à Port-Gentil. Pour atteindre rapidement ses objectifs, nous avons fait appel à un opérateur d’infrastructures (le français Axione, ndlr) ayant une expérience avérée dans le domaine. Le choix de ce modèle nous permet de concilier deux objectifs majeurs : la rentabilité de l’investissement et la réduction de la fracture numérique », expliquait-il alors.

Gabon : Ali Bongo évalue le déploiement du Service universel des télécoms

(TIC Mag) – Dans le cadre de sa tournée républicaine, le président gabonais Ali Bongo Ondimba a visité le 21 juillet 2016 des villages de la province de l’Ogooué-Ivindo. Notamment, les villages Andock, Makebe-Bakwaka, Ovan, Booué, Mokeko et Ekobakoba. Dans ce dernier village, le président gabonais a visité le site pilote d’expérimentation du projet de déploiement du service universel des télécommunications.

Ici, Ali Bongo, qu’accompagnaient le ministre de l’Economie numérique et de la Poste, Pastor Ngoua N’Neme, le président du conseil de régulation de l’Arcep, Lin Mombo et le directeur général de Gabon Telecom, Abderrahim Koumaa, a salué l’avancée des travaux qui, à terme, permettront aux populations locales d’accéder aux communications électroniques, notamment aux services Internet et aux services de téléphonie mobile.

Le projet du service universel des télécommunications avait été présenté le 07 juillet 2016 au ministre de l’Economie numérique et de la Poste, Pastor Ngoua N’Neme, par Serge Essongue, le secrétaire exécutif de l’Arcep.

D’après le chronogramme, le premier site de déploiement du SUT est prévu dans l’Ogoué Ivindo et permettra aux habitants de la zone de Lekoba de disposer des services de téléphonie et de l’Internet.

D’après le ministre qui s’exprime sur son compte Facebook, 25% du territoire gabonais est couvert en téléphonie mobile par des réseaux de 2ème, 3ème et 4ème génération. Ce SUT va donc, à terme, permettre de couvrir l’ensemble des zones blanches du pays.

En termes de valeur ajoutée, la mise en place de ce projet devrait assurer une couverture maximale du territoire gabonais de manière à offrir une meilleure qualité réseau ainsi qu’un accès fiable aux services Internet.

Cameroun : Infrastructure de clé publique, pourquoi ça coince ?

Depuis bientôt vingt ans, l’infrastructure de clé publique (PKI) traîne la patte.

Il y a une quinzaine d’années, un opérateur économique convia le public dans un grand hôtel de la ville, à la présentation d’une technologie révolutionnaire, la signature électronique ; Bien sûr, ce promoteur pensait investir dans un secteur innovant et évidemment rentable, mais patatras, l’expérience fit long feu.

Une dizaine d’années plus tard, nous avons appris par les médias qu’un séminaire sur la certification électronique à l’intention des hauts responsables de l’administration s’était tenu à Yaoundé.

Dans la même mouvance, une loi sur la communication électronique était promulguée, de même sur la cyber sécurité, et des décrets étaient pris sur la certification électronique et le commerce électronique.

Malgré tous ces événements, le secteur tarde à bouger, même si à notre grande inquiétude, nous apprenons que des projets dans les secteurs stratégiques comme les impôts ou les marchés publics avec un module important voire déterminant de certification électronique, sont lancés.

La raison de ce sur place est simple : l’infrastructure de clé publique, Public Key  Infrastructure pour les puristes, est une révolution ; Il s’agit d’un passage de témoin, de l’Etat au secteur privé. L’Etat qui aujourd’hui certifie les documents doit céder ce pouvoir à la société civile, au secteur privé.

Concrètement, les Maires, Sous-préfets, Préfets, Gouverneurs et autres commissaires de police, doivent céder leurs pouvoirs de certification au secteur privé. Evidemment pour celui qui connaît un tant soit peu notre société, cette cession n’est pas et ne sera pas une ballade de santé. La bagarre avec les représentants du pouvoir exécutif, parce qu’il y aura de la résistance, s’annonce corsée et ce n’est  pas demain la veille.

En dehors de la cession qui s’annonce orageuse des prérogatives de  l’Etat au secteur privé, les choses ne sont pas bien claires : La certification électronique s’applique sur les documents électroniques, mais c’est quoi un document électronique ? Là, motus et bouche cousue, aucun texte ne définit le document électronique, le seul fait de penser que ma carte d’identité nationale est un document numérique, est pour moi sujet à une grande préoccupation. Un arsenal juridique doit encadrer les activités de numérisation. Les textes en vigueur au Cameroun aujourd’hui, offrent un encadrement insuffisant.

Dans le même ordre d’idée, l’infrastructure de clé publique a deux composantes : la composante technique, les logiciels de cryptographie, et la composante organisationnelle, les  tiers- confiances.

Pour le contexte camerounais, la composante organisationnelle est celle qui pose vraiment problème  en raison de sa dimension sociale.

Question simple : Chez nous, un sujet A peut-il facilement faire confiance à un sujet B ? Dans le cas d’espèce, deux sujets A et B peuvent-ils faire confiance à un sujet C ? Les réponses à ces questions dans notre environnement coulent de source.

Dans notre milieu où les dysfonctionnements tendent à être la règle générale, comment instituer la confiance ? Dans les récentes affaires de cybercriminalité, il est apparu que les veilleurs de nuit, ces messieurs qui ont des salaires inférieurs à cinquante mille francs CFA, font partie du périmètre de confiance de sécurisation des guichets de retrait automatique, ce qui est un risque important.

Le logiciel de cryptographie peut être hyper performant mais son déploiement dans un milieu social conditionne ses performances. La question demeure, comment faire confiance à un tiers dans un milieu où la confiance n’est pas la chose la mieux partagée ?

Nous sommes toujours surpris de constater que les acteurs de la certification électronique au Cameroun, aient foncé tête basse sur les logiciels de cryptographie que l’on se procure facilement ; Même mes étudiants les développent comme travail pratique. Le problème à résoudre est celui de la confiance car, comme le disent souvent ces acteurs,  l’adage, ce qui a marché ailleurs va marcher chez nous, pour une fois n’est pas vrai. Malgré tous les logiciels, les experts et autres gros projets, rien ne bouge. Diagnostic, la confiance est le ventre mou de l’infrastructure de clé publique au Cameroun. Comment instaurer la confiance dans l’infrastructure de clé publique au Cameroun ?

Voilà tout un programme dans lequel devront s’investir les acteurs de la certification numérique au Cameroun.

Sous nos cieux, la certification numérique n’est plus seulement l’affaire des ingénieurs des TIC ; La maîtrise de ce secteur passe par l’analyse et la scénarisation des pratiques professionnelles dans tous les secteurs de la vie de la Nation. Pour ces missions, de nouveaux professionnels sont nécessaires ; Il s’agit de macro-développeurs capables de formaliser les domaines dans lesquels ils ont une expertise avérée. Tous les secteurs d’activités doivent être formalisés dans la recherche de la solution de confiance, de même devront être soigneusement analysés les différents scénarios de transfert  des prérogatives de l’Etat au secteur privé en matière de certification de document.

Avant ces préalables, s’aventurer dans le secteur de la certification électronique au Cameroun risque d’être un exercice périlleux aux conséquences inattendues.

Par  Hermann NJIPGANG, Expert consultant en systèmes d’information documentaire

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Ade Ayeyemi (Ecobank) : «Nous n’allons pas seulement allouer des crédits aux acteurs du digital… »

(TIC Mag) – Le Nigérian Ade Ayeyemi, directeur général du groupe Ecobank, explique comment la banque qu’il dirige soutien les jeunes innovateurs africains du numérique. Pour lui, au-delà des crédits apportés à ces jeunes entrepreneurs, les banques et institutions devraient aider à organiser les acteurs du numérique afin qu’ils travaillent ensemble.

TIC Mag : Comment le groupe Ecobank soutient-il les entrepreneurs africains du numérique ?

Ade Ayeyemi : Nous donnons la possibilité aux jeunes entrepreneurs du continent de transformer leurs idées, de réaliser leur vision en utilisant les services financiers pour les concrétiser. Ce sont quelques actions que nous menons. Que cela soit dans le domaine du digital ou dans les autres secteurs de l’économie, nous avons l’intention de continuer de soutenir les jeunes entrepreneurs africains afin qu’ils réalisent leurs rêvent. Plus spécifiquement dans le digital, parce que c’est quelque chose que nous consommons tous les jours. Ainsi donc, il sera toujours important d’allouer des ressources, de l’argent, du temps à ces jeunes que nous encourageons. Nous encourageons également tous les acteurs du numérique et les gouvernements afin de nous assurer que les plateformes digitales dans nos pays continuent de conduire le changement.

TIC Mag : Pourrait-on s’attendre à plus de financements et de crédits de votre banque aux porteurs des projets numériques de l’Afrique ?

AE : Nous n’allons pas seulement allouer des crédits pour rendre tout cela possible. Mais, nous voulons également leur permettre d’avoir accès aux marchés, permettre aux populations de consommer leurs produits, leur permettre d’entrer en contact avec les autres acteurs africains du numérique afin qu’ils puissent travailler ensemble pour créer de la valeur et développer le marché dans lequel ils entreprennent. Agissant seuls, sans être ensemble, ils ne peuvent pas créer un marché. Ils parviendront quand ils seront ensemble. Ils ont besoin de trouver un moyen de travailler ensemble. Nous qui travaillons dans les banques, dans les institutions ou autres agences, avons la responsabilité de réunir ces acteurs du numérique afin qu’ils travaillent ensemble. Quand on parle de révolution digitale, il ne s’agit pas simplement des personnes qui utilisent les téléphones portables avec l’Internet. Nous avons besoin de connecter cela avec la valeur créée dans notre économie.  Si vous avez par exemple un champ agricole, les récoltes doivent être acheminées au marché. Mais, le marché peut également exister dans des localités éloignées de votre ville, de votre pays et de votre continent. Donc, il est toujours important de travailler ainsi pour la transformation digitale.

TIC Mag : Quels sont les conseils que vous donnez aux institutions comme les vôtres et aux Etats pour soutenir les jeunes qui entreprennent dans le numérique ?

AE : Nous devons soutenir au maximum les jeunes africains afin qu’ils aient les possibilités et les opportunités de résoudre les problèmes de leur pays et de leur communauté à travers le digital. Nous avons déjà des solutions. Mais, si vous allez à une compétition olympique, vous allez concourir avec les meilleurs du monde.  La question est de savoir qu’est-ce qu’il nous faut pour gagner. Et gagner signifie d’être capable de donner aux jeunes africains la possibilité de réaliser leurs rêves. Ce n’est pas assez de parler de cela simplement de ces rêves dans le futur. Il est important de rendre ce futur possible maintenant, afin que ces compétences qui proviennent de nos universités et de nos écoles secondaires aient des outils pour réaliser leurs rêves selon leur chronogramme.

Ade AYEYEMI (6)

Premièrement, il faut rêver grand. Deuxièmement, il faut avoir l’ambition de réaliser son rêve. L’on ne doit pas simplement dire que les innovations que nous voyons en Afrique sont des innovations qui sont possible simplement au Kenya, au Rwanda, en Afrique du Sud. Non ! Toutes ces innovations peuvent être possible ici au Cameroun et partout ailleurs.Ade AYEYEMI

TIC Mag : Quels sont d’après-vous les secteurs en Afrique qui se sont développés grâce à l’utilisation des TIC ?

AE : Si vous allez par exemple au Kenya, vous allez voir le m-Pesa (service local de paiement mobile, ndlr) qui est utilisé comme principal moyen de transfert d’argent. Un service démontré comme étant le meilleur en Afrique et même dans le monde. Si vous allez au Rwanda, vous trouverez des réfugiés dans des camps être payés par mobile money. Il n’est donc pas question des innovations que l’on voit simplement à la télévision, mais également des innovations perceptibles sur le terrain en Afrique. Mais, ce n’est pas suffisant ! Nous avons besoin de créer plus d’innovations et de les rendre accessibles dans le plus grand nombre de localités.

TIC Mag : Et que faire pour davantage lever des obstacles à la création d’innovations pour les communautés d’Afrique ?

AE : Premièrement, il faut rêver grand. Deuxièmement, il faut avoir l’ambition de réaliser son rêve. L’on ne doit pas simplement dire que les innovations que nous voyons en Afrique sont des innovations qui sont possible simplement au Kenya, au Rwanda, en Afrique du Sud. Non ! Toutes ces innovations peuvent être possible ici au Cameroun et partout ailleurs.

TIC Mag : Quels sont d’après vous les défis de l’économie numérique aujourd’hui en Afrique ?

AE : Pour que l’économie numérique décolle chez nous, il nous faut rendre ses acteurs libres. Les rendre libres pour faciliter les coûts de réalisation des affaires. Nous devons également accueillir d’autres acteurs plus expérimentés dans nos marchés. Il faut se mettre en tête qu’à la fin de la journée, si nous comptons uniquement sur Camtel par exemple pour l’offre des services de communications électroniques, nous serons toujours où nous voulons. Mais, en permettant à d’autres opérateurs de télécommunications de s’installer, d’investir et de participer à ce marché, les résultats et les retombées peuvent aller au-delà de notre imagination. C’est ce que nous devons faire dans le monde du digital.

TIC Mag : Quels sont les ambitions d’Ecobank pour le Cameroun ?

AE : Je dirige une banque. Une banque présente dans 36 pays dans le continent. Une banque présente au Cameroun depuis très longtemps. Ce qu’on verra dans les jours à venir c’est un engagement continu avec les acteurs économiques locaux, les banques, les établissements de microfinance, les PME et les particuliers. C’est notre intention. Au vu des potentialités du Cameroun, nous voulons trouver le moyen de doubler nos affaires dans ce pays et de montrer notre succès aux autres acteurs du secteur. Pour moi, je parle comme une banque, je sais qu’il y a de bonnes affaires au Cameroun, parce qu’il y a des clients, il y a des entrepreneurs, il y a des gens qui veulent investir et en tant que banque, nous voulons les accompagner.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM

Dr Cissé Kane : « Les TIC et télécoms sont de plus en plus dominées par le business »

(TIC Mag) – Le président de la Société civile africaine sur la société de l’information (ACSIS) partage avec les lecteurs de TIC Mag son appréciation de l’évolution des TIC en Afrique et dresse le bilan de l’implémentation de la société de l’information en Afrique. Pour lui, le marché des TIC et Télécoms en Afrique est désormais contrôlé par des multinationales qui ont pour souci premier de se faire du chiffre.

TIC Mag : Plus de quinze ans après le SMSI de Tunis, quel bilan faites-vous de la mise en place des recommandations de Tunis pour que les Etats se transforment en société de l’information via les TIC ?

Dr Cissé Kane : Dans l’ensemble les choses bougent positivement dans tous les domaines avec l’amélioration de la connectivité et de l’accès à la large bande. L’accès à la société de l’information s’améliore globalement. Les taux de pénétration du mobile sont également de plus en plus élevés, notamment dans les pays africains. Cela constitue en soi une belle opportunité pour les pays africains de pouvoir bénéficier des avantages du numérique. Pour autant que les pays africains soient bien conscients des enjeux et des défis liés au numérique, je vois plusieurs défis majeurs :

Premièrement, les TIC et le secteur des télécoms sont de plus en plus dominés par le business et le souci des multinationales de faire du chiffre. Le marché africain notamment est en train d’être complètement dominé par de très grosses multinationales qui ne laissent que des miettes à l’Afrique. Il y a aussi les coûts de connections, les coûts liés à la téléphonie qui restent encore très élevés en Afrique (y compris l’itinérance ou roaming). Le secteur rime souvent dans plusieurs pays avec la corruption.

Deuxièmement, cette domination de l’argent dans le secteur des télécommunications et des TIC en Afrique risque de faire passer au second plan plusieurs aspects sociaux liés à l’accès aux TIC pour le plus grand nombre. C’est d’ailleurs souvent le cas dans plusieurs pays où les licences se vendent à prix d’or, mais où les bénéfices vont tout d’abord dans les poches des actionnaires. Nos pays ne reçoivent que des miettes qui ne sont pas toujours réinvesties à bon escient

Troisièmement, les TIC posent aussi de nouveaux problèmes dans leur utilisation avec les questions liées à la cybersécurité, à la pollution liée aux déchets électriques et électroniques, le respect de la vie privée, le cyberespionnage, etc.

De ce point de vue, on peut se poser la question de ce que l’on fait des recommandations du SMSI.

TIC Mag : La société civile des TIC a particulièrement été active lors du dernier Forum du SMSI à Genève en Suisse. Quel bilan faites-vous de sa participation à ce forum ?

C.K : La participation de la société civile africaine des TIC au Forum du SMSI a connu un très franc succès : Nous avons organisé deux panels de très haut niveau qui ont été rehaussé par la présence de très hautes personnalités parmi lesquelles M. le Secrétaire général de l’UIT, plusieurs ministres (Afrique du Sud, Soudan, Sénégal, Guinée, etc.), des ambassadeurs africains et hauts responsables en charge des TIC. De l’avis de plusieurs observateurs, nous avons organisé les meilleurs panels lors de ce Forum. Nous sommes également très fiers d’avoir développé une très grande complicité avec les ministres africains présents à Genève que nous avons rencontrés. Nos deux panels nous ont permis de dégager des orientations très fortes sur la mise en œuvre des recommandations du SMSI en Afrique notamment sur les questions de financement, mais aussi sur la mise en relation pratique entre les TIC et les objectifs de développement durable des Nations Unies. A ce sujet, nous envisageons d’organiser dans les mois qui viennent le premier Sommet panafricain sur l’économie numérique et la croissance durable en Afrique. A ce sujet, j’ai prononcé la déclaration solennelle d’ACSIS au FORUM 2016 du SMSI. Déclaration disponible sur notre site web.

FORUM 2016 du SMSIMis à part les deux panels organisés par ACSIS, j’ai eu l’honneur de représenter la société civile africaine aux comités d’organisation du forum en tant que facilitateur de haut-niveau. A ce sujet, j’ai modéré une session de très haut niveau. J’ai également été panéliste de haut niveau sur les questions liées à la société des savoirs et des connaissances. L’ensemble des résultats de ces sessions sont disponibles sur notre site Internet.

L’Afrique à beaucoup marqué sa présence à Genève et la société civile africaine y a largement contribué. Je profite de l’occasion pour remercier l’ensemble des membres d’ACSIS pour leur mobilisation exceptionnelle à tous les niveaux qui a permis le succès de notre participation au WSIS FORUM 2016.

TIC Mag : Aujourd’hui, comment la société civile africaine peut-elle mieux s’organiser pour inciter davantage les États à mettre en place les ingrédients d’une société de la connaissance et de l’information ?

C.K : La société civile africaine excelle dans le domaine de l’expertise et des capacités intellectuelles. Elle se veut donc un partenaire stratégique de premier plan pour les Etats africains. Elle continue à jouer son rôle de veille et d’alerte sur les enjeux des TIC et pour l’accès à des TIC ouverts et inclusifs, dans le domaine de la formation et de la sensibilisation, mais aussi en tant que relai avec populations de nos contrées reculées. Nous ne sommes pas une société civile politisée ou d’opposition, nous nous voulons être des partenaires de nos gouvernants. C’est pourquoi il doit y avoir une relation de confiance mutuelle pour le développement d’initiatives profitables à nos pays et à notre continent. Le Forum du SMSI 2016 a montré une très belle image de cette confiance et de ce partenariat. Nous avons réfléchi ensemble à l’unisson sur l’avenir de l’Afrique et le rôle que les TIC peuvent y jouer. Nous comptons nous positionner davantage sur cette lancée dans tous les pays africains et vis-à-vis de nos gouvernants. Cela est d’une impérieuse nécessité. Nous tenons à remercier nos leaders pour cette relation de confiance. Nous leur lançons un appel pour qu’ils soutiennent davantage les actions de la Société civile des TIC qui sont d’une très grande utilité pour les peuples africains.

TIC Mag : Quels sont d’après vous les grandes problématiques qui ont retenu l’attention des participants du forum du SMSI ?

C.K : Mis à part les questions liées à la relation entre les TIC et les ODD qui étaient le thème central de ce forum, nous avons passé en revue les grandes questions que sont l’accès, les infrastructures, les outils mobiles et leur apport, la mise en œuvre des lignes d’actions. Plusieurs problématiques importantes ont été soulevées comme la cybersécurité, la gouvernance de l’Internet, les droits économiques et sociaux, les multiples applications des TIC, notamment en relation avec la création d’emplois, l’agriculture, etc.

Les TIC sont souvent aux mains de multinationales qui se préoccupent d’abord de leurs intérêts. Le conseil que je donne aux ministres africains c’est de renforcer une vision panafricaine et de faire en sorte que l’Afrique soit comme l’Europe ou les USA avec une vision, un leadership fort pour faire face aux enjeux du numérique.Dr Cissé KANE

TIC Mag : Quel serait votre conseil principal aux ministres africains en charge des TIC pour qu’ils puissent véritablement développer les TIC et en faire l’instrument primordial de l’accélération de la croissance ?

C.K : Tout le monde est maintenant d’accord que les TIC peuvent être un levier important pour le développement de l’Afrique. Lors du Forum du SMSI 2016, nous avons découvert avec beaucoup d’intérêt les initiatives ambitieuses des Etats africains. Les tâches sont immenses dans certains pays et il y a des urgences dans les domaines de la santé, de l’éducation, en matière de création d’emploi et de formation. Les TIC sont donc le « capacitateur » et le catalyseur par excellence de tous ces aspects. Mais les TIC sont souvent aux mains de multinationales qui se préoccupent d’abord de leurs intérêts. Le conseil que je donne aux ministres africains c’est de renforcer une vision panafricaine et de faire en sorte que l’Afrique soit comme l’Europe ou les USA avec une vision, un leadership fort pour faire face aux enjeux du numérique qui sont dominés par le business. Il faudrait que l’Afrique se dote d’un arsenal juridique pour se protéger, pour bénéficier des retombées du numérique, s’assurer d’avoir le contrôle de la situation face aux multinationales. Les ministres africains des TIC peuvent aider nos gouvernements et leurs dirigeants à dégager un leadership africain fort face aux enjeux colossaux du numérique

TIC Mag : ACSIS a mis en place en juin dernier une coopération avec l’Union européenne. Que faut-il attendre d’une telle coopération ?

C.K : ACSIS a lancé le 08 juin dernier une coopération avec GIPO (Global Internet Policy Observatory) avec le soutien de la Commission européenne pour développer l’observatoire global sur l’Internet dans le monde. Cet observatoire dispose désormais d’une fenêtre africaine portée par ACSIS. Dans le cadre de cette coopération, une fenêtre de GIPO est ouverte en permanence sur le site Internet d’ACSIS en vue d’informer sur l’Internet et ses politiques dans le continent africain.

Cette fenêtre interactive permet aux internautes de s’informer et de faire des recherches sur toute l’actualité de l’Internet en Afrique. Elle sera alimentée au fur et à mesure par le recensement de l’information existante, mais aussi par des actions de collecte d’information au niveau des pays africains. Grâce à un formulaire interactif, GIPO Afrique, vous permet de faire des recherches sur des domaines divers relatifs à l’Internet en Afrique !

Cette coopération ACSIS-GIPO a été lancée à Bruxelles le 08 juin 2016 dans le cadre d’une conférence sur le thème « Co-designing GIPO´s Observatory Tool – Bringing together IG communities » en marge de la conférence européenne sur la gouvernance de l’Internet EURODIG 2016. La conférence a été précédée d’une table ronde sur : « contribution of the Global Internet Policy Observatory to « multistakeholderism » in Internet governance » le 08 juin 2016 à laquelle j’ai également pris part.
N’hésitez pas à nous communiquer vos actions et événements via le formulaire de contact d’ACSIS pour que nous puissions les publier sur GIPO Afrique.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM