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Cameroun – Don des 500 000 ordinateurs : La fabrication a démarré chez Sichuan Telecom

(TIC Mag) – Le ministère camerounais de l’Enseignement supérieur (Minesup) annonce le démarrage de la fabrication des 500 000 ordinateurs promis aux jeunes étudiants par le président Paul Biya le 10 janvier 2016. Selon une annonce de ce département ministériel, le chinois Sichuan Telecom avec qui le ministère camerounais de l’Enseignement supérieur a signé un partenariat pour la fabrication de ces appareils a déjà commencé le processus de fabrication qui devrait durer une semaine.

Selon le communiqué du Minsup,  « la fabrication des 500 000 ordinateurs portables a débuté dans les ateliers de Sichuan Telecommunications Eng. Les 30% de fonds d’Exim Bank sont disponibles… Avec la technologie du prototypage, on fabrique 500 000 ordinateurs en une semaine. Ils seront ensuite acheminés et remis. Les universités procèdent actuellement aux inscriptions biométriques. D’autres ont terminé».

Notons que ces dons du président Paul Biya entrent dans le cadre du projet baptisé « Un étudiant un ordinateur » qui vise à doter chaque étudiant camerounais d’un ordinateur portable dans le but de vulgariser le numérique ainsi que ses usages.

Pour financer ce projet, le gouvernement camerounais a contracté une dette de 75 milliards de F.Cfa (le coût total de l’opération) auprès de la banque chinoise Exim Bank. Entraînant dans la foulée des réactions mitigées au sein de l’opinion camerounaise.

Gabon : Digitech annonce le lancement de la plateforme E-billing

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(TIC Mag) – C’est la toute nouvelle solution numérique développée par la jeune entreprise gabonaise Digitech. E-billing qui a officiellement été lancé le 29 juin 2017 dans la capitale Libreville devrait, selon ses fondateurs Charles Boukinda, Félicien Bikang et Sylvère Boussamba (Photo) fluidifier la chaîne de paiement des consommateurs gabonais tout en assurant la traçabilité de ces opérations.

« Ce n’est pas un nouveau porte-monnaie électronique. C’est un outil de traçabilité qui agrège l’ensemble des solutions de paiement mobile. La sécurité est déjà garantie par la solution de paiement elle-même à travers l’opérateur, qui lui, est assujetti à la réglementation de la Cobac, aux exigences de sécurité avant l’obtention de l’agrément de l’opérateur de mobile money», précise Charles Boukinda.

Avec ce lancement, Digitech entend consolider davantage ses positions sur le marché gabonais des paiements électroniques sécurisés où il fait d’ailleurs office de pionnier. De mémoire, c’est à lui qu’on doit le paiement sécurisé réussi en 2016 des frais d’inscription de plus de 20 000 étudiants gabonais.

Congo Brazza : Des étudiants à l’école du protocole IPV 6

 

(TIC Mag) – En République du Congo, les jeunes développeurs sont invités à se mettre à jour en se familiarisant progressivement à l’utilisation des protocoles IPV6, qui succèdent au protocole IPV 4, bientôt à saturation. C’est dans cette optique que le Campus numérique francophone (CNF) de Brazzaville a organisé les 29 et 30 juin 2017 une séance de sensibilisation des étudiants à l’Internet Protocol version 6.

Selon l’agence Adiac qui révèle l’information, cette session a vu la participation d’une quarantaine d’étudiants issus principalement de l’Institut de gestion de développement économique (Igde), de l’Ecole nationale supérieure polytechnique (Ensp), de la Faculté des sciences et techniques et de l’Ecole supérieure de gestion et d’administration des entreprises (Esgae).

De manière générale, ils ont reçu des notions basiques de l’utilisation de l’IPV6, et sont désormais à même de mettre en ligne du contenu personnel, de gérer les réseaux privés ainsi que de contrôler des appareils ménagers à distance.

A travers cette initiative, le CNF entend encourager les initiatives issues du numérique, qui pour l’instant affichent une croissance assez robuste. « Dans ces temps économiques sombres, les TIC sont déjà un secteur qui fournit la moitié de notre croissance de la productivité, elles peuvent façonner l’économie future. Avec des applications sociales, des innovations peuvent améliorer directement le bien-être des citoyens dans le domaine de la santé, le vieillissement, l’environnement, l’éducation ou la création des villes intelligentes, inclusives et durables », explique Achile Sompa, responsable par intérim du Campus numérique francophone de Brazzaville

Congo Brazza : MTN a débuté le dédommagement de ses abonnés

(TIC Mag) – Au lendemain de la rupture du câble sous-marin à fibre optique WACS aux larges de Pointe-Noire qui avait entraîné de sérieuses perturbations du réseau Internet, la filiale congolaise de l’opérateur MTN avait promis le 27 juin 2017 des dédommagements  pour ses clients. Dans ce sillage, le directeur général de MTN Congo, Djibril Ouattara annonce que cette opération de dédommagement a débuté depuis le 1er juillet 2017.

D’après Djibril Ouattara (Photo), ces dédommagements concernent les clients qui avaient souscrits à un forfait Internet durant la période des perturbations, mais qui n’avaient pas pu consommer. De manière précise, il s’agit des abonnés qui avaient souscrits aux forfaits durant les journées du 09, 11, 14 et 18 juin 2017. Selon MTN, certains d’entre eux ont déjà été remboursés depuis le 1er juillet 2017, et l’opération va se poursuivre dans les jours à venir.

L’opérateur va même un peu plus loin en annonçant que l’opération concerne également les utilisateurs Internet en hors forfait, c’est-à-dire ceux qui n’avaient pas souscrit à un forfait. Selon MTN Congo, durant une semaine, le prix du Mo en hors forfait sera réduit de 50%.

Cameroun : Huawei Marine Networks et China Unicom s’engagent pour la construction du câble sous-marin SAIL commandé par CAMTEL

(TIC Mag) – Le Cameroun poursuit sa politique d’extension et de diversification de ses canaux de fourniture Internet via la fibre optique. Dans cette optique, le consortium SAIL (composé de Camtel, China Unicom et de China Unicom Do Brasil) et l’entreprise chinoise Huawei Marine Networks ont annoncé la signature d’un contrat pour la construction du câble sous-marin à fibre optique transatlantique reliant le Brésil au Cameroun (baptisé South Atlantic Inter Link – SAIL) ce 27 juin 2017. Ce qui marque d’après Huawei Marine Networks le début officiel du projet SAIL.

Selon les prévisions, le réseau câblé SAIL reliera Kribi (au Cameroun) avec une connectivité à Fortaleza (au Brésil) en s’étendant sur 6 000 kilomètres connectant ainsi les continents africain et américain. D’après les termes de l’accord, China Unicom sera responsable de la construction, de l’exploitation et de la maintenance du SAIL, tandis que Huawei Marine Networks proposera des solutions systématiques dont un système de 4 paires de fibres d’une capacité de 32Tbit/s.

Dans un communiqué publié par Huawei Marine Networks ce 28 juin 2017, le directeur général de Camtel, David Nkoto Emane, a déclaré que : «C’est un grand plaisir de s’associer avec China Unicom et Huawei Marine pour la construction du système de câble SAIL. Une fois que le projet sera achevé, le SAIL fournira une nouvelle connectivité internationale, afin de faciliter la demande de bande passante entre l’Afrique et l’Amérique du Sud et va soutenir les économies en plein essor des deux continents ».

Le SAIL sera construit en utilisant la technologie de l’amplificateur optique de pointe pour obtenir une performance et une fiabilité élevées dans la transmission de signaux de canal à longueur d’onde multiples sur plusieurs paires de fibres. Plus encore, les médias chinois indiquent que le système de câbles répétitif de 100G utilisé fournira jusqu’à 32 Tbps de capacité.

Plus grande capacité de transmission

Dans tous les cas, les médias chinois ayant relayé cette information rapportent que ce projet de câble sous-marin a été conçu pour posséder la plus grande capacité de transmission de données entre les continents américain et africain, ainsi que pour fournir des services de télécommunications intercontinentales de haute qualité et fiables sur les deux continents.

Dans le journal chinois en ligne People.cn, Li Chong, le directeur général du Département des affaires internationales de China United Network Communications précise que c’est le tout premier projet dans lequel un opérateur chinois de télécommunications et un fabricant chinois d’équipements travaillent ensemble à l’international sur un projet de capacités industrielles internationales.

Dans un communiqué publié ce 28 juin 2018 à la suite de perturbations enregistrées dans la fourniture de l’Internet au Cameroun depuis quelques jours suite à un incident enregistré sur le câble sous-marin MainOne, la direction générale de Camtel rappelle qu’afin d’apporter une solution définitive à ce genre de perturbations, le Cameroun a entrepris de construire ce câble sous-marin SAIL (South Atlantic Inter-Link) qui sera la première liaison directe par fibre optique entre l’Afrique et le continent Sud-américain.

D’après Camtel, les travaux de pose de ce câble sont accomplis à 40% et la mise en service prévue pour le 3ème trimestre de l’année 2018.

Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara prescrit l’accélération de la dématérialisation du processus de passation des marchés publics

(TIC Mag) – En Côte d’Ivoire, le Conseil des ministres a adopté le 28 juin 2017 une résolution qui porte sur l’accélération de la dématérialisation des procédures de passation des marchés publics. Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien Bruno Koné qui fait l’annonce, cette réforme permettra de réduire les coûts, permettre la célérité dans les échanges des données entre les administrations, et aussi, améliorera la transparence dans les procédures et l’absorption des crédits budgétaires. Aussi, cette réforme permettra au gouvernement de réduire les délais de passation des marchés publics à 88 jours, contre 130 actuellement.

D’après Bruno Koné, ce projet de dématérialisation a nécessité la mise œuvre d’une plateforme en deux phases et qui a été confiée aux entreprises ivoiriennes. « La phase 1 met l’accent sur la dématérialisation des procédures impliquant les acteurs de l’administration. La phase 2, dont le lancement interviendra en janvier 2019, intégrera à terme, les acteurs privés, notamment les opérateurs économiques impliqués dans la gestion des marchés publics », explique Bruno Koné.

Concernant la première phase, il ajoute qu’elle se déclinera en trois modules, notamment le « E-marchés-publics », qui intègre la gestion électronique des requêtes adressées à la Direction des Marchés Publics ; le « E-learning », qui permet à tous les acteurs de se former sans se déplacer. Le dernier module est baptisé le « Décisionnel » et son objectif est de générer des tableaux de bord et de rédiger les rapports sur les opérations de passation de marchés publics.

E-commerce : Afrimarket investit un million d’euros pour intensifier sa présence en Afrique

(TIC Mag) – La start-up française Afrimarket annonce un investissement d’un million d’euro, soit environ 656 millions de F.Cfa pour son extension sur le marché du e-commerce africain. Cet argent permettra de développer une plateforme logistique pour le développement de ses activités dans les pays où Afrimarket est déjà présent, notamment en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Bénin et au Cameroun.

Récemment, le groupe s’est implanté au Mali, d’où il entend viser la diaspora. Pour justifier cet investissement, la cofondatrice d’Afrimarket, Rania Belkahia, explique qu’« il faut prendre en compte les contraintes locales, en particulier l’insuffisance et la qualité des infrastructures ».

« On a essayé de résoudre tous les points bloquants, les contraintes liées à la gestion des stocks, l’adressage, par exemple, pour mettre en place une logistique de pointe, que l’on pourrait proposer par la suite à des tiers. Le marché africain a les mêmes exigences de qualité que le reste du monde », ajoute Rania Belkahia.

A travers ces investissements, Afrimarket espère davantage prendre une avance confortable sur ses principaux concurrents que sont Rocket Internet et devancer Amazon qui pourra s’installer prochainement sur le continent. Notons que pour l’instant, Afrimarket est davantage présent en Afrique francophone, où il entend consolider ses positions à travers des partenariats.

Congo Brazza : Bharti Airtel condamné à verser 5,4 milliards F.CFA à Daniel Mbere

(TIC Mag) – C’est une information rapportée par le confidentiel La lettre du continent. Après deux années de procédures, la Cour d’appel de Brazzaville a confirmé, le 21 juin, un jugement du 26 juin 2015 condamnant Warid Congo et Bharti Airtel Congo, les filiales respectives d’Abu Dhabi Group et de Bharti Airtel, à verser 5,4 milliards F CFA (8,2 millions €) à Daniel Mbere.

Le confidentiel précise que depuis plusieurs années ce dernier, patron de la société Motorola Congo, réclame 7,6 millions € de commissions pour avoir facilité l’acquisition, par Abu Dhabi Group, de sa licence de téléphonie mobile au Congo-Brazza.

C’est en novembre 2013 en effet qu’Abu Dhabi Group a cédé Warid Congo à Bharti Airtel tout en transférant au groupe indien la créance de l’homme d’affaires Daniel Mbere. Depuis lors, Bharti Airtel n’a jamais acquitté cette somme ni produit l’acte de cession en question obligeant le patron de Motorola Congo à saisir les tribunaux.

Bharti Airtel avait fait appel de sa condamnation en première instance. Dans sa décision du 21 juin 2017, la Cour d’appel de Brazzaville a porté la créance à plus de huit millions € en raison des dommages et intérêts en estimant que l’Acte de cession des actions signé par les différentes parties depuis le 04 novembre 2013 avait bien été dissimulée par la compagnie, précise le journal.

Acquisition de Warid Congo : Bharti Airtel aurait lésé l’Etat congolais 

Plus encore, cette affaire a révélé un autre problème. La lettre du continent écrit qu‘il  » ressort également de cette décision que l’Etat congolais a été lésé« . D’après l’acte de cession, l’opérateur indien Bharti Airtel aurait déboursé 125 milliards F.CFA pour l’acquisition de Warid Congo alors qu’il n’aurait officiellement déclaré que 24,7 milliards F.CFA (37,6 millions €) au ministère en charge des Télécommunications à l’issue de cette opération.

Cette décision de justice en appel est le couronnement d’une longue procédure qui a également eu un large écho dans les médias locaux qui ont publié, à chaque rebondissement, de multiples documents sur l’affaire. Quelques uns ici :

Cameroun : Malgré les perturbations, le DG de Camtel rassure l’ensemble de ses partenaires que la fourniture de l’Internet reste effective

(Camtel – Yaoundé, le 28 juin 2016) – En date du 18 juin 2017, un grave incident s’est produit sur le segment haute-mer du câble sous-marin du consortium Main-One, précisément à 3 000 Km des côtes portugaises, sur le tronçon entre le Portugal et le Nigéria.

Concomitamment, le système de câble sous-marin SAT3, dont le point d’atterrissement est situé à Douala et qui aurait dû contenir les effets néfastes de cet incident, fonctionne actuellement au minimum de son potentiel, du fait des travaux programmés pour l’augmentation de ses capacités ; des travaux devant aller jusqu’au 12 juillet 2017.

Face aux perturbations actuellement observées sur les services Internet des usagers du Cameroun, le Directeur Général de Camtel rassure l’opinion nationale et l’ensemble de ses partenaires, que la fourniture de l’internet va rester effective. Des mesures urgentes sont d’ores et déjà prises pour augmenter les capacités sur le câble sous-marin WACS, dont le point d’atterrissement est situé à Limbé.

En ce qui concerne la gestion de l’incident susmentionné, Camtel travaille avec les autres membres du consortium Main-One, pour la relève de ce dérangement dans les plus brefs délais, même si en réalité, cela ne relève pas du domaine d’intervention de nos ingénieurs.

Il y a cependant lieu de rappeler qu’afin d’apporter une solution définitive à ce genre de perturbations, notre pays a entrepris de construire un câble sous-marin entre Kribi et Fortaleza au Brésil. Ce câble, le SAIL (South Atlantic Inter-Link), sera la première liaison directe par fibre optique entre l’Afrique et le continent Sud-américain. Les travaux de pose de ce câble sont accomplis à 40%, et la mise en service prévue pour le 3ème trimestre de l’année 2018.

Camtel sait pouvoir compter sur l’indulgence et la compréhension de tous, face aux éventuels désagréments qui seraient survenus entre temps dans leur service internet.

(é) Camtel

Philisiwe Sibiya : « Je vous assure, à MTN Cameroon, je ne volerai jamais votre crédit data » [VIDEO]

(TIC Mag) – La directrice générale de MTN Cameroon, Philisiwe Sibiya, s’est livrée à exercice de questions-réponses avec les internautes camerounais le 24 juin 2017. En direct sur Facebook Live et YouTube, elle a répondu aux préoccupations des abonnés de MTN Cameroon. Parmi ces préoccupations, celles de Sylvie Mago qui dit avoir marre du vol de ses forfaits data par Mtn Cameroon. Elle demande donc à Philisiwe Sibiya d’arrêter urgemment le vol des forfaits data des clients. Main au cœur, sourires aux lèvres, la DG jure que ce constat ne fait pas partie des pratiques de MTN Cameroon.  « Croyez mon cœur, je peux absolument vous assurer qu’à MTN Cameroon je ne volerai jamais votre crédit data », jure Philisiwe Sibiya.

En effet, la DG explique que de manière générale, ce sont les applications ouvertes, fonctionnant en background dans les smartphones, qui consomment la data des clients. Aussi, les mises à jour automatiques consomment les crédits data. « Certains clients disposent des forfaits Internet qui s’achèvent à minuit. Ils se réveillent le matin et se rendent compte que le forfait data journalier a disparu et a expiré dans la nuit. Si vous n’avez pas souscrit à un forfait data, SVP, assurez-vous que vos applications soient fermées. Ceux qui vivent l’expérience des crédits data qui disparaissent sont ceux-là qui ne ferment pas leurs applications », conseille la DG.

Pour étayer ses propos, la DG compare le smartphone à un ordinateur extrêmement rapide et fonctionne même quand nous nous endormons et qu’il est allumé avec des applications ouvertes. « Ceux qui voient leur crédit data disparaître sont ceux-là qui ont laissé leur ordinateur fonctionner durant la nuit. Quand le matin vous voyez des messages de Facebook reçus durant la nuit, c’est que le téléphone a fonctionné la nuit sur mon réseau. Les applications sont donc les plus grands consommateurs de votre crédit », accuse la DG.

Pour limiter ce problème qui créé des mésententes entre opérateurs et abonnés, Philisiwe Sibiya annonce que MTN Cameroon mettra en place au début du mois de juillet 2017 une application qui permettra à chaque abonné de mesurer et consulter en temps réel les applications qui consomment le plus leur forfait data et le nombre de méga consommé par chaque application.

Dans cet entretien (en anglais) de plus d’une heure avec les internautes, la DG s’est exprimée sur des sujets variés concernant aussi bien les services de MTN et leur apport dans le développement de l’économie numérique que les sujets relatifs à sa vie privée.

Voir l’entretien intégral

MTN Congo va compenser les pertes de ses abonnés suite à la rupture de la fibre optique

(TIC Mag) – C’est une bonne nouvelle pour les abonnés de la filiale congolaise du sud-africain MTN. L’opérateur a annoncé le 27 juin 2017 au cours d’une conférence de presse sa volonté de compenser les pertes subies par ses clients suite à la rupture de la fibre optique et les désagréments qui ont suivi. Selon Djibril Ouattara, le directeur général de MTN Congo, l’opérateur fera un « geste commercial » sur les factures des mois de juin et de juillet 2017.

Dans la foulée, il a fait savoir que le coût additionnel occasionné par la coupure Internet s’élève à 93,6 millions de F.Cfa avec des pertes de l’ordre de 256,430 millions de F.Cfa. D’après l’agence congolaise Adiac, c’était également l’occasion pour l’opérateur d’annoncer de nouveaux produits et services, parmi lesquels Télé na ngai, MTN tv, Game club, Internet à domicile, LTE business.

Et pour accompagner ces services, MTN Congo annonce également une amélioration du réseau avec la densification des sites avec des travaux d’optimisation de l’ensemble de ses sites sur tout le territoire congolais.

Et le vainqueur du HackerLab 2017 est… Irys Gbessemehlan, 18 ans et meilleur hacker du Bénin

(TIC Mag) – Comme prévu, l’Agence du numérique du Bénin a officiellement dévoilé ce 28 juin 2017 les gagnant du HackerLab 2017, son concours lancé pour détecter les meilleurs talents béninois en cybersécurité. Ainsi, c’est le jeune étudiant Irys GBESSEMEHLAN, âgé de 18 ans, qui s’est démarqué et s’est classé au premier rang de la compétition avec un score de 5 500 points. Il est suivi par Emile Silas SARE, 23 ans et développeur à FullStack, qui totalise 4 100 points. La troisième place revient à Viranson HOUNNOUVI, sous-directeur d’Exp. & CQ, qui obtient 4 050 points au terme de la compétition.

Le premier prix gagne un laptop, six mois de connexion Internet illimitée et un séjour d’une semaine à Paris (frais inclus) dans le Lab de CyberSec de PWC. Il bénéficiera en plus d’une formation CND, d’une formation CEH et d’une formation CISSP. Le second prix gagne également un laptop, six mois de connexion Internet illimitée, une formation CND et une formation CEH. Pour sa part, le troisième prix qui revient à Viranson Hounnouvi gagne un laptop, six mois de connexion Internet illimitée et une formation CND.

Organisée par l’Agence du Numérique, sous le couvert de la Présidence de la République du Bénin, cette compétition était réservée aux jeunes béninois de plus de 15 ans intéressés aux questions de cybersécurité. Son objectif « identifier les talents et le niveau de maturité locale en termes de compétences en cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité ».

D’après Irawo qui affirme avoir hacké le HackerLab 2017, il s’agissait pour les participants de résoudre une énigme. Sur son blog, il explique que le Hacker Lab est avant tout un défi organisée en format  « Capture the Flag ». Le CTF c’est un format. Comme à Fort Boyard, on cherche des clés, au CTF on cherche des Flags. Il s’agit de dénicher des mots-clés (appelés Flags) dissimulés dans les données d’une série d’épreuves à résoudre. Chaque Flag capturé vaut un certain nombre de points et le participant ayant rassemblé le plus de points gagne.

FACEBOOK CAPTURE – THE FLAG HACKING CHALLENGE

Une vingtaine de challenges de différentes catégories étaient donc soumis aux participants. Le tout schématisé sous le storytelling suivant :

Bonjour, Dimanche dernier, nos informateurs de l’Agence du Numérique ont réussi à retrouver la trace du vaste réseau de hackers « Atchégbé Corp » sévissant dans plusieurs pays, désormais sous le nom : « Addition Group ». Nous ignorons à l’heure actuelle l’étendue précise du réseau ainsi que leurs activités principales et c’est la raison pour laquelle nous vous faisons appel. Votre mission est simple : à partir des données récupérées, vous devez trouver puis infiltrer leur réseau afin de le détruire de l’intérieur. A l’heure actuelle, les deux seules pistes que nous avons sont : un enregistrement réseau récupéré sur un de nos pare-feu et une clef Usb arborant leur logo. Grâce à ces deux éléments, tentez de découvrir ce qui se trame ! Nous comptons vivement sur vous. Bonne chance. Agence du Numérique

Les multiples épreuves se sont déroulées du 30 mai au 25 juin 2017. Sur les 573 inscrits à la compétition, seuls 135 ont pu franchir la première étape, affirme l’Agence du Numérique.

Le HackerLab 2017 était organisé avec des sponsors comme Microsoft (qui a offert aux 20 meilleurs participants du #HackerLab2017 un accès gratuit d’un an au programme #Bizspark), PWC France qui offre le séjour en France, Benin Telecoms qui offre la connexion Internet illimitée et l’ABETIC.

Internet : Google frappé d’une amende de 2,42 milliards d’euros par l’UE

(TIC Mag) – C’est une amende qui bat tous les records que vient d’infliger la Commission de l’Union européenne au géant américain de l’Internet Google. Au terme d’une procédure longue de plus de deux ans, l’instance européenne a infligé le 27 juin 2017 au moteur de recherche une amende de 2,42 milliards d’euros pour abus de position dominante.

Selon la Commission, Google a favorisé son comparateur de prix, Google Shopping, au détriment de ses concurrents. Ainsi, à chaque fois qu’un utilisateur cherche un produit via le moteur Google, il tombe en premier sur Google Shopping. Les autres comparateurs étant relégués bien plus en arrière par Google.

« Durant notre enquête, nous avons noté que les concurrents les mieux placés de Google Shopping ne se retrouvaient qu’à la page 4 des résultats de recherche. Les autres sont encore plus loin. Evidemment, très peu d’internautes vont donc utiliser ces comparateurs concurrents. Nous donnons trois mois à Google pour stopper ces pratiques illégales, et offrir à ces concurrents un traitement égal à celui qu’il réserve à son propre outil », fait savoir la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager qui a travaillé sur ce dossier.

Passé ce délai, Google sera astreint à payer des pénalités quotidiennes pouvant atteindre 5% du chiffre d’affaires quotidien moyen d’Alphabet (246 millions de dollars), sa maison mère. Pour justifier le montant important de cette amende, Margrethe Vestager évoque la durée de l’abus, qui a cours depuis 2008, soit neuf ans aujourd’hui.

La réaction de Google ne s’est pas fait attendre. Le groupe a indiqué être en « désaccord respectueux » avec cette décision. Selon lui, Google Shopping est avant tout un service d’annonces publicitaires et ne peut être accusé de position dominante sur le marché des comparateurs de prix. Le groupe entend donc s’opposer à cette décision et dit être en train d’« étudier un futur appel »

Notons que jusqu’ici, l’amende la plus lourde infligée par le gendarme européen de la concurrence était à Intel en 2009. Elle se situait alors à 1,06 milliard d’euros. Pour autant, Google n’en a pas fini avec les ennuis sur le marché européen. Deux autres enquêtes pour abus de position dominante sont en cours, l’une relative à sa plate-forme publicitaire Adsense, l’autre à son système d’exploitation Android. Selon Margreth Vestager, « les conclusions préliminaires montrent qu’il y a bien eu des abus».

Réseaux sociaux : Facebook franchit le cap des deux milliards d’utilisateurs

(TIC Mag) – Facebook, le plus grand réseau social au monde a annoncé le 27 juin 2017 avoir passé la barre symbolique des deux milliards d’utilisateurs actifs dans le monde. C’est-à-dire, des utilisateurs qui se connectent au moins une fois par mois. Une première dans l’environnement mondial des réseaux sociaux, où aucun concurrent n’a jamais atteint une telle performance.

Son succès, Facebook le doit à son agressivité et son perpétuel caractère innovant. Au fil des années, Facebook a racheté plusieurs entreprises et services concurrents. C’est le cas de l’application de transferts de photos et vidéos Instagram, l’application de messagerie instantanée WhatsApp, ou encore Oculus qui est à l’origine du casque de réalité virtuelle Rift. Sur le chapitre des innovations, Facebook introduit régulièrement de nouveaux outils, à l’instar du « poke » qui permet de faire signe à un ami, le « mur » qui donne accès à l’actualité des uns abonnés, ou encore des « like » qui permettent d’apprécier des publications.

Pour rappel, c’est en 2004 que Facebook a été créé par Mark Zuckerberg, à l’époque étudiant d’Harvard. Initialement, la plateforme visait à interconnecter les étudiants de cette université américaine. Dans la foulée, « The Facebook » comme il s’appelait à l’origine a été étendu à d’autres universités et a atteint la même année un million d’utilisateurs.

Deux ans plus tard, l’application qui s’appelle désormais « Facebook » est étendue à tous les internautes. En 2010, il compte 500 millions d’utilisateurs et franchit le cap du milliard d’utilisateurs en 2012. Cinq ans plus tard, soit en 2017, le réseau social compte désormais deux milliards d’utilisateurs, sur une population mondiale de 7,4 milliards.

Sénégal : Un concours d’art numérique pour booster la créativité des artistes

(TIC Mag) –  Un concours d’art numérique pour « stimuler la créativité, la recherche et l’expérimentation des nouveaux langages esthétiques en Afrique». C’est l’objectif du concours baptisé “Africa Artbox”, lancé par l’entreprise sénégalaise Trias culture, dont la cible est les artistes africains et non africains vivant sur le continent. « Le continent africain accueille une grande partie de la jeunesse mondiale, qui défie tous les obstacles pour s’intégrer aux nouvelles cultures immatérielles et mobiles issues des technologies numériques», explique l’entreprise dans un communiqué.

Sur le principe de la compétition, une fois les dépôts des candidatures achevé, le jury procédera à une sélection au terme de laquelle « l’artiste lauréat obtiendra une résidence de création au centre international “Plataforma Bogotá”, un laboratoire interactif d’art, de science et de technologie basé à Bogotá, en Colombie », précise le communiqué.

Notons au passage que les artistes intéressés par la compétition peuvent déposer leur candidature jusqu’au 30 septembre 2017. Et pour participer à la compétition, les candidats doivent être âgés de plus de 18 ans avec la particularité d’être actif dans le numérique. Le but étant de cultiver chez ces artistes l’esprit créatif.

Togo : Faure Gnassingbé va distribuer des kits connectés dans les zones rurales

(TIC Mag) – Le président du Togo, Faure Gnassingbé, souhaite faire appel à la technologie pour améliorer l’électrification dans son pays. C’est ainsi qu’il a récemment annoncé un programme d’accès à l’électricité à partir du solaire et des objets connectés qui devrait fournir de l’électricité à environ 300 000 foyers ruraux togolais d’ici à 2022, soit près de deux millions de togolais.

Le Kit annoncé sera individuel et doté de technologie permettant de le suivre à distance. Ces kits seront accessibles à partir d’un montant journalier de 100 F.Cfa, soit 3 000 F.Cfa par mois. Ce sera aussi un moyen pour les autorités de s’assurer de la qualité du service.

« Outre l’accroissement notable du taux d’électrification rurale (qui devrait passer de 7% à plus de 40%), l’initiative “CIZO” favorisera l’adoption massive des paiements mobiles dans les zones rurales et, par conséquent, l’inclusion financière des populations rurales », renseigne le communiqué gouvernemental. Notons au passage que le projet a un coût estimé de 68 milliards de F Cfa, financé sur fonds privés.

Bénin : Le gouvernement va dissoudre Libercom SA et Benin Telecoms

(TIC Mag) – Le gouvernement du Bénin a annoncé le 21 juin 2017 au terme d’un Conseil des ministres le plan de restructuration de Libercom SA, de Bénin Télécoms Services SA et de Bénin Télécoms Infrastructures SA. Selon le communiqué du gouvernement, cette restructuration contribuera à rendre ces structures beaucoup plus performantes en plus de devenir rentables.

Seulement, ce plan prévoit la dissolution anticipée de Libercom SA, de Bénin Télécoms Infrastructures SA, ainsi que l’option d’une gestion de type privé à Bénin Télécoms services.

Une disposition qui a été mal accueillie par les employés de ces entreprises qui sont désormais visés par un licenciement collectif et dont les derniers salaires seront payés à la fin du mois de juillet 2017. Dans un communiqué de presse publié hier mercredi 21 juin 2017, ils dénoncent un «bradage du patrimoine de l’Etat au profit des sociétés privées ».

Pour les rassurer, la ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Rafiatou Monrou (photo), a précisé que « dès qu’on va finir le processus de dissolution des sociétés, les droits seront payés sans délai. Il y a un comité qui travaille dessus et il y a plusieurs étapes à franchir ». Dans la foulée, la ministre a invité les employés licenciés à se repositionner dans le secteur du Numérique, en leur demandant d’élaborer un plan sur lequel le gouvernement peut se fonder pour continuer le travail.

Du côté du gouvernement, on justifie une mesure qui est supposée booster le secteur de l’Economie numérique du Bénin. Le communiqué du conseil des ministres évoque la transformation du «  Bénin en une plateforme de services numériques d’Afrique de l’Ouest, pour l’accélération de la croissance et l’inclusion sociale d’ici 2021 ». Il poursuit en réassurant du soutien de l’Etat à « l’émergence d’une concurrence efficace dans le secteur » et au « déploiement d’une infrastructure de transmission à haut et très haut débit. Celle-ci sera détenue par une société de patrimoine publique dont l’exploitation et la maintenance seront confiées à une société de gestion privée, avec pour objectif une utilisation massive des infrastructures pour tous les opérateurs exerçant au Bénin ».

Nigéria : Comment Etisalat a été contraint de céder 45% de son capital

(TIC Mag) – Les difficultés financières de l’opérateur de téléphonie mobile Etisalat au Nigéria l’ont poussé à une ouverture forcée de son capital. Le quatrième opérateur du marché nigérian des télécoms a ainsi été contraint de céder 45% de sn actionnariat à un consortium de banques.

Il s’agit d’un prêt de 1,2 milliards de dollars que l’opérateur avait sollicité en 2013 pour le développement de son réseau. Le remboursement prévu sur plusieurs échéances n’a pas été honoré par l’opérateur, sujet à d’énormes difficultés financières dues à la dépréciation de plus de 60% du Naira vis-à-vis du dollar américain depuis juin 2016. Ce qui a entraîné l’explosion de la dette de l’entreprise et une augmentation des charges opérationnelles.

Au cours des négociations qui s’en sont suivi, les responsables d’Etisalat n’ont pas réussi à convaincre le consortium de banques de renégocier les termes du prêts. Finalement, le consortium de banque s’est emparé de 45% des parts d’Etisalat Group.

Une situation qui illustre à suffisance la situation précaire dans laquelle se retrouve plusieurs acteurs du marché nigérian des télécoms. Selon Gbenga Adebayo, le président de l’Association des opérateurs de télécommunications autorisés du Nigéria (ALTON) qui s’exprimait le 2 juin 2017 à l’occasion du « Sommet Broadband 2017 », pas moins de 21 opérateurs de télécommunications sont tombés en faillite au Nigeria au cours des dix dernières années. Il plaidait alors pour une intervention en urgence des autorités nigérianes. Et il avertit : Si rien n’est fait, plusieurs autres opérateurs feront également faillite d’ici la fin de l’année 2017.

Cameroun : Paul Biya prescrit une taxation optimale des acteurs de l’économie numérique en 2018

 

(TIC Mag) – Au Cameroun, la préparation du budget de l’Etat pour le compte de l’exercice 2018 est déjà engagée. A cet effet, le président de la République Paul Biya a fixé dans une circulaire datée du 20 juin 2017 les orientations générales de la politique budgétaire, ainsi que les dispositions pratiques pour l’élaboration du budget de l’État 2018.

Si de manière générale Paul Biya mise sur le développement des infrastructures routières, énergétiques et agricoles, l’économie numérique fait également partie des priorités du président. Ainsi, le président Paul Biya prescrit à son gouvernement « d’accélérer l’expansion de l’économie numérique ».

Cependant, contrairement aux années précédentes où le président Paul Biya invitait les jeunes à se lancer davantage dans les filières du numérique, le président camerounais pense qu’il est désormais temps que cette filière participe au mieux de ses capacités au financement du budget de l’Etat. Il prescrit donc « l’adaptation de notre système fiscal pour une taxation optimale de l’économie  numérique, ….la finalisation de l’interconnexion informatique entre les administrations financières (Direction générale des Impôts, Direction générale des Douanes, Direction générale du Budget et Direction générale du Trésor et de la Coopération financière et monétaire), la poursuite des efforts de maîtrise du fichier des contribuables en s’appuyant  sur le nouveau système d’identification, la modernisation des modes de paiement des impôts et taxes pour une meilleure  sécurisation des recettes ».

En ce qui concerne la qualité de la dépense publique, le président Paul Biya entend également l’améliorer afin d’éviter le gaspillage des ressources financières publiques. Dans le viseur présidentiel, les dépenses en téléphone de l’administration qui représente des dizaines de milliards de F Cfa.

En guise d’illustration, l’opérateur à capitaux publics Camtel réclamait en septembre 2016 à l’administration camerounaise en générale des impayés de près de 65 milliards de F Cfa. Pour colmater ce pôle de dépense, Paul Biya exige désormais  «la définition des quotas de consommation de téléphone par administration et par responsable».

Douglas Mbiandou : « Nous souhaitons faire de l’Afrique le premier fournisseur de développeurs au monde »  

 (TIC Mag) – C’est un jeune qui souhaite implémenter la prochaine génération de développeurs africains qui dominera l’univers mondial du numérique. Interrogé par TIC Mag, Douglas Mbiandou, le promoteur du projet « 10 000 Codeurs 2015 – 2020 » dévoile les objectifs de ce programme et surtout ses projets pour l’Afrique.

TIC Mag : Vous avez lancé en 2015 un programme de formation des jeunes codeurs africains baptisé « 10 000 codeurs 2015 – 2025 ».  Qu’est-ce qui vous a motivé à lancer un programme aussi ambitieux et surtout en quoi consiste-t-il?

Douglas Mbiandou : J’ai constaté au fil de mes nombreux déplacements en Afrique francophone que le nombre de développeurs compétents présents ne suffit pas. Par ailleurs, le chômage est de taille et la jeunesse plus consommatrice de technologies numérique (via Smartphone) que productrice. D’après moi, la jeunesse a un rôle à jouer dans la création de logiciels et services numérique dont l’Afrique a besoin pour son développement.

Alors que le centre de formation Objis que je dirige m’a permis de contribuer à la formation continue de plus de 3 000 personnes en France depuis 2005, les initiatives #AfricanGeek (web-série humoristique) et 10 000 codeurs sont plus orientées pour un développement du Continent. En parallèle du développement commercial du centre de formation en informatique Objis en Afrique, nous tenons à impacter positivement la vie des jeunes en Afrique en leur apportant une connaissance opérationnelle dans un secteur porteur : l’informatique.

Plus précisément, nous souhaitons faire du continent africain le premier fournisseur de développeurs au monde, en profitant du bonus démographique : deux milliards d’habitants en 2059 et un taux de fécondité de cinq enfants par femmes.

TIC Mag : Quelles sont les domaines de formations précis que vous proposez aux jeunes?

D. M. : Notre accompagnement se concentre aujourd’hui à donner les compétences permettant de passer d’un besoin métier idée à la réalisation et déploiement. Nous offrons plusieurs formations. Par exemple, concepteur et développeurs d’application web et mobile.

C’est par exemple ce qu’a fait notre bénéficiaire Ma Awa DIEDHIOU au Sénégal qui a produit tout au long du programme un logiciel qui permet de gérer le suivi de patient dans un centre médical. Nous préparons un nouveau cursus intégrant des compétences Big Data et Cloud Computing.

TIC Mag : En quoi ces formations sont différentes de celles proposées jusqu’ici?

D. M. : Les écoles de formation informatique en Afrique préparent les étudiants à passer des diplômes. Pas à obtenir un emploi ou répondre à des besoins réels. C’est ce que nous faisons à travers 20 modules très orientés pratique (70%) et qui débouchent sur un emploi ou sur la création de startup technologique comme celle d’Awa en cours de création et dédiée dans secteur Santé.

TIC Mag : Quelles sont les conditions pour pouvoir bénéficier du programme de formation dans l’un des pays concerné?

D. M. : Deux types de profils sont éligibles. D’abord, les informaticiens de formation : titulaires d’un Bac + 2 à Bac + 5 en informatique. Ensuite, des autodidactes déterminés à évoluer dans ce secteur porteur et capable de réaliser les huit premiers tutoriels Java sur Objis.com. Dans les deux cas, le programme canalise leur envie de réussir et transforme leur détermination en compétences opérationnelles.

Au Cameroun le programme a démarré en mars 2017. 15 bénéficiaires nous font confiance à Douala et 10 à Yaoundé. Les mensualités sont de 25 000 F Cfa sur 18 mois. Ils sont encadrés par deux professionnels pédagogues déterminés à partager efficacement leurs compétences : Gabriel Kwaye Kant (à Douala) et Daniel Fouomene (à Yaoundé). Des groupes WhatsApp pour ces deux classes sont en effervescence.

Nous avons par ailleurs rédigé un guide du bénéficiaire du Programme 10 000 codeurs. Il présente ma vision et réponds à de nombreuses questions sur le programme actuellement en cours de déploiement au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Cameroun.

TIC Mag : Le programme a été lancé en 2015. Nous sommes en 2017. Quelle progression avez-vous réalisé suivant votre objectif de former 10 000 codeurs sur le continent?

D. M. : Nous formons sur fonds propre (90%) les 100 premiers bénéficiaires pour un coût de 300.000 euros. La première vague à sortir en Octobre 2017 concerne 10 bénéficiaires du Sénégal dont Ma Awa. Tout au long de 2018 les autres sortiront. Nous pourrons faire les bilans des 100 en fin 2018. Nous souhaitons par la suite lever 30 000 000 d’euros pour déployer sur tout le continent et atteindre notre objectif de 10 000 codeurs.

Propos recueillis par Jephté TCHEMEDIE