La compagnie aérienne nationale camerounaise Camair-Co a annoncé sa collaboration avec MTN Cameroun, pour le développement d’une application qui permettra de mieux informer ses clients sur la disponibilité et la position des vols au moment où ces derniers doivent voyager.
« Il nous a été effectivement été rapporté que les clients se plaignaient des difficultés à accéder aux informations sur les vols. Nous avons déjà expérimenté un service de SMS et Webmail, mais qui semble avoir besoin d’améliorations. Nous développons en partenariat une application avec MTN Cameroon, afin de permettre aux voyageurs de nos lignes de mieux être informés sur la position des vols », a fait savoir Ernest Dikoum, le directeur général de la compagnie aérienne, lors d’un échange avec des journalistes.
Le responsable a aussi profité de l’occasion, pour présenter un résumé des performances opérationnelles de la compagnie au cours du premier semestre 2017. Il revendique un taux de remplissage moyen de 80%, un pourcentage de ponctualité de 69% et une régularité des vols qui a atteint les 93%. Rappelons que dans le cadre de sa restructuration, Camair-Co a d’abord choisi de couvrir le territoire camerounais, avec seulement deux vols effectués pour l’instant hors du pays, à savoir Cotonou au Bénin et Ndjamena au Tchad.
Un des griefs posé par les passagers de la compagnie aérienne camerounaise, a souvent été la faible communication, notamment lorsque survient une suspension ou une annulation des vols. Ils sont nombreux les passagers qui ont du prolonger involontairement leurs séjours sur certaines destinations, après avoir emprunté cette compagnie.
Pour l’opérateur de télécommunications MTN, c’est une excellente opportunité de déployer son service Business dans le secteur de l’aviation civile. La portée et les coûts inhérents à cette collaboration n’ont pas été précisés.
(TIC Mag) – D’après les statistiques présentées par Ericsson Cameroun au cours d’une rencontre avec les journalistes camerounais le 29 juin 2017 à Yaoundé (alors qu’il présentait son rapport 2017 sur la mobilité dans le monde), l’on apprend qu’en 2021, c’est Orange Cameroun qui devra enregistrer la plus forte progression des parts du marché mobile passant de 34,7% en 2016 à 37% en 2021. Alors que le leader actuel du marché de la téléphonie mobile, Mtn Cameroon, verra ses parts de marché réduites passant de 53,6% à 44,6%. Ce qui n’empêchera tout de même pas MTN Cameroon à rester leader du marché. Mais avec moins d’abonnés qu’en 2016.
Projections Parts de marché opérateurs mobiles au Cameroun. Source : OVUM, BI Analysis
Ces chiffres, Ericsson précise qu’il les tire des projections du cabinet d’intelligence économique britannique OVUM, spécialisé dans les marchés des réseaux et télécommunications. Ce qui fait dire à Ericsson que l’opérateur Nexttel, avec ses stratégies agressives de tarification, devrait conforter ses positions sur le marché camerounais.
D’après les chiffres présentés, Nexttel devrait augmenter ses parts de marché au cours des cinq prochaines années passant de 11,6% en 2016 à 15% en 2021. L’opérateur historique Camtel passera de 0,1% à 1,9% sur la même période. Ceci, au détriment de MTN Cameroun qui perdra des parts de marché au profit de ses concurrents.
Parts de marché Opérateurs mobiles Cameroun en ce moment. Source : OVUM, BMI
Aussi, l’on apprend, d’après ces mêmes chiffres, que le revenu moyen pondéré par utilisateur de 3,70 $/Mois actuellement (environ 2 100 F.CFa/Mois), avec une contribution croissante des données, a de forte chance de baisser. Notamment à cause des stratégies de tarification agressives de tous les opérateurs mobiles qui présentent un risque élevé pour la croissance du revenu moyen par utilisateur.
Toutefois, Ericsson indique que l’augmentation de l’investissement et l’utilisation subséquente des services 4G dans tout le Cameroun ont le potentiel d’augmenter le revenu moyen par utilisateur à moyen terme, « car les applications à forte intensité de données prennent la plus importante part du trafic réseau monétisable ».
(TIC Mag) – La chaîne de télévision TV5 Monde Afrique fête cette année 2017 son 25ème anniversaire. Et le top management de la chaîne a choisi comme premier arrêt de célébration de cet événement le Cameroun. A l’occasion du festival Ecrans Noirs qui se tient à Yaoundé en ce moment (du 15 au 23 juillet 2017), Yves Bigot, le directeur général de TV5 Monde, et Denise Epoté, la directrice de TV5 Monde Afrique, rencontrent et échangent avec les acteurs et professionnels de l’image, les réalisateurs, journalistes, producteurs et autres médias audiovisuels. Ils sont en effet partenaires de cet événement organisé par le réalisateur camerounais Basseck Ba Kobhio. Et ce, depuis sa première édition en 1996.
Au cours d’une rencontre avec les journalistes le 14 juillet 2017 à l’hôtel Hilton de Yaoundé, Yves Bigot et Dénise Epote ont présenté le chemin parcouru depuis la création de la chaîne en 1992, mais ont également annoncé quelques axes des stratégies mises en place pour dépasser à l’avenir les plus de 29 millions de téléspectateurs en audience cumulée hebdomadaire que revendique la chaîne aujourd’hui.
Parmi ces stratégies, l’arrimage au numérique et particulièrement à la vague des mobinautes qui se propagent encore et toujours en Afrique. En clair, TV5 veut profiter de l’essor de la téléphonie mobile en Afrique pour être davantage proche des Africains et gagner encore plus de téléspectateurs. C’est pour cela que Yves Bigot a annoncé le lancement prochain (avant la fin de l’année 2017) d’une application mobile TV5 Monde Afrique. D’après ses explications, l’on trouvera sur cette application gratuite non seulement le direct, mais également et surtout tous les programmes de TV5 Monde Afrique en mode Replay, ainsi que les films et documentaires diffusés par la chaîne.
« Nous savons que l’utilisation des smartphones en Afrique est quasi généralisée et dans notre volonté d’être plus proche des populations africaines, nous pensons qu’il est important d’être accessible sur les terminaux qu’ils utilisent quotidiennement », explique Yves Bigot, qui considère l’Afrique comme étant le cœur du plan stratégique de TV5 Monde.
Mais, il faut tout de même relever que la chaîne avait déjà embrassé le numérique en lançant en 2015 une web TV dédiée à l’Afrique. Selon le président Abdou Diouf, initiateur de TV5 Afrique en 1991 lors du Sommet francophone de Chaillot, cette Web TV, associée à TiVi5 Monde créée en 2016 et à la qualité de la programmation des différentes chaînes, a contribué à bâtir « le succès qui fait de TV5 Afrique la première chaîne internationale sur le continent ». TV5 Monde revendique en effet 14 millions de foyers de 48 pays africains recevant le signal de la chaîne. Une chaîne qui annonce également d’autres couleurs.
Autre innovation annoncée pour les semaines à venir, une coloration plus africaine de l’antenne TV5 Monde Afrique avec des présentateurs Africains des JT Afrique, afin d’être plus proches des Africains et par conséquent plus crédibles.
D’après le chronogramme de célébration des 25 ans de TV5 Monde Afrique, le top management prévoit d’aller à la rencontre des professionnels du cinéma chaque en se déplaçant à Johannesburg en Afrique du Sud pour l’événement Discop Africa, à Abidjan en Côte d’ivoire pour l’Africa web festival, à Dakar au Sénégal et enfin à Paris en France en décembre 2017.
(TIC Mag) – Dans une tribune libre publiée dans le journal d’informations et d’analyses économiques Cameroon Business Today (édition N°12 du 12 juillet 2017) édité par la Sopecam, Beaugas-Orain DJOYUM, le directeur général d’ICT Media STRATEGIES (cabinet de veille stratégique en TIC et Télécoms en Afrique, de conseil en stratégies de communication digitale, de fourniture de contenus médiatiques et d’édition), invite le gouvernement Camerounais et davantage le président de la République, Paul Biya, à mettre en place un Conseil national du numérique.
Pour mieux accompagner la digitalisation de l’économie camerounaise pilotée par la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, sous l’impulsion du président de la République, Beaugas Orain Djoyum suggère la mise en place de ce Conseil qui sera « un organe consultatif et indépendant créé par décret présidentiel et rassemblant l’ensemble des acteurs du secteur du numérique. Sa mission principale, être l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics en matière du numérique. Ceci afin que l’Etat prenne toujours en compte l’avis des acteurs directement impliqués dans le numérique« .
L’Exemple Allemand
Le DG de ICT Media Strategies propose de s’inspirer du modèle allemand du Conseil national du numérique. Car en Allemagne, écrit-il, le Comité Jeunes entreprises du numérique (BJDW) joue à peu près ce rôle du Conseil national du numérique. Mais, le gouvernement fédéral veut aller plus loin. En effet, rappelle-t-il, dans la Stratégie digitale 2025 de l’Allemagne, le ministère fédéral allemand des Affaires économiques et de l’Energie, qui a en charge le développement de l’économie numérique, a défini dix axes prioritaires. Parmi ces axes prioritaires, la création prochaine d’une Agence digitale qui représente les intérêts des entreprises et des consommateurs. Mais, qui davantage sera un groupe de réflexion économiquement neutre prédestiné à conseiller le gouvernement fédéral sur les politiques de digitalisation du pays.
« Le président camerounais reconnaît que « l’Economie numérique est un véritable accélérateur de croissance, en plus d’être une véritable niche d’emplois nouveaux pour notre jeunesse. Nous devons pouvoir en tirer avantage pleinement ». Pour en tirer pleinement avantage, il y a nécessité de mettre en place ce Conseil national du numérique. En le faisant, le Cameroun serait d’ailleurs en train de s’arrimer aux engagements de l’Agenda de Tunis pour la société de l’information et de les respecter« , conclût Beaugas Orain Djoyum.
Pour lire l’intégralité de la Tribune libre de Beaugas Orain DJOYUM, Le journal Cameroon Business Today est vendu en kiosque au Cameroun au prix de 1 000 F.Cfa et est également disponible sur Internet ICI.
Vivement un Conseil national du numérique au Cameroun !
L’impulsion donnée par le président de la République du Cameroun, Paul Biya, ces deux dernières années dans le secteur des TIC (Technologies de l’information et de la communication) à travers son discours sur le numérique a eu le mérite de mobiliser les acteurs publics à prendre conscience du retard dans lequel le Cameroun se trouve dans ce domaine particulier. Une nouvelle ministre, en la personne de Minette Libom Li Likeng a été nommée à la tête du ministère en charge des TIC. Cette dernière a eu l’intelligence de mettre en place un Plan stratégique du développement de l’Economie numérique, baptisé « Cameroun numérique 2020 ». L’histoire retiendra que c’est le tout premier plan stratégique du développement de l’économie numérique du Cameroun.
C’est certes un pas très
important, mais le chemin reste encore long. Le temps court ! Car 2020
c’est demain. Un an après la mise sur pied de ce plan stratégique, les
chantiers sont encore immenses. Un Conseil national du numérique serait d’une
grande utilité pour accélérer la transformation numérique du pays.
Les acteurs privés et publics du
secteur de l’économie numérique et la société civile camerounaise ont été
consultés pour formuler des recommandations dans ce sens. Les premières Journées
nationales de l’économie numérique (JNEC) se sont tenues à Yaoundé du 03
au 04 mars 2016 et ont débouché sur 57 propositions. Le Premier ministre, Philemon
Yang, a également mis en place le 15 février 2016 un Comité interministériel
chargé de définir les choix stratégiques de ce plan numérique. Ce Comité
interministériel qui a débuté ses travaux le 23 mars 2016 s’est inspiré
des recommandations issues des JNEC pour définir les bases de ce plan
stratégique numérique qui a été validé par le Premier ministre en mai 2016.
Seulement, le Conseil national du
numérique proposé ne figure pas parmi les priorités du Plan stratégique élaboré.
Encore moins dans les initiatives à mettre en place. Le Comité interministériel
n’a donc pas pris en compte toutes les recommandations faites par les acteurs
de la société civile. Invité à participer aux réflexions des JNEC et notamment
à l’atelier qui formulait les propositions de la Société civile, je me rappelle
que nous avons insisté sur l’importance de disposer dans notre pays de ce Conseil
national du numérique.
C’est quoi le Conseil national du numérique
Le Conseil national du numérique est
un organe consultatif et indépendant créé par décret présidentiel et
rassemblant l’ensemble des acteurs du secteur du numérique. Sa mission
principale, être l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics en matière du
numérique. Ceci afin que l’Etat prenne toujours en compte l’avis des acteurs directement
impliqués dans le numérique. Pour que les différentes mesures et décisions
publiques prises par l’Etat soient acceptées par le plus grand nombre, soient
plus justes, anticipatrices et mises en œuvre par tous de manière consensuelle.
Ce conseil pourrait être composé
des utilisateurs des produits et services du numérique, des opérateurs
télécoms, des équipementiers présents au Cameroun, des fournisseurs de service
à valeur ajoutée, des fournisseurs d’accès Internet, des fournisseurs de
contenus numériques, des consultants et experts du secteur des TIC et Télécoms.
Quel Conseil national du numérique au Cameroun ?
Il est vrai que le reflexe dans
plusieurs Etats de l’Afrique francophone est de voir ce qui se passe en France
pour s’en inspirer. Mais, il est également bon à notre avis de prendre en
compte ce qui se passe en Allemagne. Car la France elle-même veut bien
s’inspirer de ce qui s’y passe. Aujourd’hui, le Conseil national du numérique
français veut se donner une nouvelle impulsion. Le 24 mai 2017, il a publié un
manifeste dans lequel il estime nécessaire d’élargir son périmètre
d’intervention et d’enrichir ses modes d’action. Ceci en plus des
recommandations régulières faites au gouvernement pour la transformation du
numérique du pays. Mounir
Mahjoubi, l’actuel secrétaire d’Etat au numérique, étant l’ancien président de
Conseil national du numérique, il est fort probable que le nouveau président
français Emmanuel Macron élargisse le périmètre d’intervention de ce Conseil
comme le recommandent les vice-présidents de ce conseil dans leur manifeste.
Il faut noter qu’en France, c’est
le président Nicolas Sarkozy, qui, en avril 2011 met en place le Conseil
national du numérique. Ceci après le rapport de Pierre KOSCIUSKO-MORIZET
relatif à la création du Conseil national du numérique et remis à Eric BESSON,
à l’époque Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie
numérique. La mission actuelle de ce Conseil est de formuler de manière indépendante
et de rendre public des avis et des recommandations sur toute question relative
à l’impact du numérique sur la société et sur l’économie. Le Conseil, afin de
proposer ses recommandations à l’Etat, organise des concertations régulières au
niveau national et territorial avec les élus, la société civile et le monde
économique.
Les ambitions du Conseil en Allemagne
En Allemagne, le Comité Jeunes
entreprises du numérique (BJDW) joue en ce moment à peu près ce rôle du Conseil
national du numérique français. Mais, le gouvernement fédéral veut aller plus
loin. Dans sa stratégie de développement numérique (Digital Strategy 2025)
également élaboré en 2016, l’Allemagne se fixe un délai de neuf ans pour
transformation digitale totale du pays. Contrairement au Cameroun, où le
gouvernement s’est donné juste quatre ans pour atteindre ses objectifs. Dans
cette Stratégie digitale 2025, le ministère fédéral allemand des Affaires
économiques et de l’Energie, qui a en charge le développement de l’économie
numérique, a défini dix axes prioritaires. Parmi ces axes prioritaires, la
création prochaine d’une Agence digitale qui représente les intérêts des
entreprises et des consommateurs. Mais, qui davantage sera un groupe de
réflexion économiquement neutre prédestiné à conseiller le gouvernement fédéral
sur les politiques de digitalisation du pays.
Et le ministère fédéral des
Affaires économiques et de l’Energie précise dans sa Stratégie numérique 2025
qu’« afin de répondre aux questions
sur la digitalisation dans les aspects relatifs au droit de la concurrence, au
marché et aux consommateurs, nous avons non seulement besoin d’un agenda
numérique, mais également d’une Agence numérique qui fonctionnera comme un
centre d’excellence hautement efficace et internationalement connecté au
fédéral niveau. Ce centre fournira au gouvernement fédéral à la fois une
assistance compétente, neutre et à long terme en tant que think tank (groupe de
réflexion) dans la préparation des politiques publiques et en tant que point de
service pour la mise en œuvre de ces politiques ».
L’Agence numérique allemande
devrait donc se baser sur trois piliers. A savoir, le rassemblement des
compétences, le soutien de la Stratégie numérique du pays et enfin la création
durable des compétences en matière de digitalisation. Parmi les tâches
probables de cette agence, l’analyse, la surveillance du marché et reporting
sur la numérisation ; les services de consultation et de conseil pour les
consommateurs et les entreprises, ainsi que des assistances pratiques ; la
réduction des coûts de l’information macroéconomique et de coordination ;
l’incitation des utilisateurs importants (industrie, services) et des entreprises
à l’exploitation du potentiel qu’offre le numérique ; le règlement des
différends et traitement des plaintes des consommateurs ; le contact et la
coopération avec les municipalités, les états fédéraux, les organes européens
et internationaux ainsi qu’avec les entreprises, les associations et d’autres
parties prenantes.
Le Cameroun gagnerait à notre
humble avis à mettre en place son Conseil national du numérique en s’inspirant
des ambitions allemandes tout en prenant en compte les réalités locales.
Les ambitions du Cameroun
Aujourd’hui, ce Conseil est à
notre sens une priorité à prendre en considération. L’horizon fixé par le
gouvernement est court et le chemin à parcourir reste long comme indiqué plus
haut. Car, le plan stratégique Cameroun numérique 2020 est ambitieux. Il
prévoit de porter la contribution du numérique au Produit intérieur brut (PIB)
du Cameroun de 5% en 2016 à 10% en 2020. Il ambitionne également de porter la contribution
annuelle moyenne des acteurs du numérique au titre d’impôts et taxes de 136
milliards de F.CFA en 2016 à 300 milliards de F.CFA à l’horizon 2020. Le nombre
d’emplois directs créés dans le numérique devrait passer de 10 000 à 50 000 sur
la même période, tandis qu’en matière de développement local, il est prévu de
densifier de 6% à 20% le pourcentage des ménages ayant accès à internet et de
porter le pourcentage d’accès au haut débit dans les grandes entreprises à 95%.
Tous ces objectifs ne peuvent être atteints que si et seulement si l’ensemble des acteurs clés intervenants dans ce secteur sont associés aux différentes décisions publiques relatives au numérique. Au risque de ne pas atteindre ces objectifs, les acteurs privés du secteur, les experts et la société civile devraient donc être ceux-là qui soutiennent ce plan stratégique de développement numérique « Cameroun Numérique 2020 ». Ils devraient donc régulièrement être édifiés sur ce plan, apporter leurs contributions, évaluer le chemin parcouru à la fin de chaque année, identifier les obstacles et montrer les axes ou orientations futurs sur lesquels le gouvernement devrait insister l’année suivante pour une meilleure transformation digitale du pays. Ce Conseil peut être le cadre idéal.
Le ministère des Postes et
Télécommunications prépare en ce moment un toilettage des textes sur le
numérique et les communications électroniques. Il est important de prendre en
compte les considérations et avis des acteurs du secteur afin que certains
acteurs du secteur ne contestent certaines dispositions de ces textes qui
seraient peut-être des freins pour l’atteinte des objectifs fixés dans le plan
stratégique. Le Conseil, s’il était en place, devait être le cadre idéal pour
cela. Afin de procurer au gouvernement une expertise destinée à clarifier la
complexité et les attentes des acteurs locaux de l’économie numérique.
Plus vite, plus efficace
Au niveau ministériel un pas a
été franchi a été franchi dans ce sens. Pour pallier au manque de concertation
entre les acteurs camerounais du numérique, la ministre des Postes et
Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, par décision n°00000017/MINPOSTEL
du 29 janvier 2016, a créé le Cercle de concertation permanente public-privé du
secteur des postes et télécommunications, en abrégé CPPT. Ce CPPT s’est réuni
pour la première fois à Douala le 20 décembre 2016. Et parmi ses premières
recommandations, un renforcement du dialogue entre les acteurs publics et
privés. Le Conseil peut être le cadre idéal pour cela, car les prérogatives du
CPPT sont limitées.
Le président de la République
Paul Biya engagé pour le développement de ce secteur du numérique gagnerait donc
à mettre en place ce cadre de concertation plus formel et disposant de
prérogatives plus larges comme mentionné plus haut. En accordant une réelle
légitimité à cet organe consultatif, le Conseil incarnera donc, avec un poids
certain, la voix des acteurs du numérique.
Comme le président rwandais Paul Kagame l’indique très souvent, « l’investissement dans les TIC donne lieu à des avantages pour chaque secteur et le plus tôt que vous commencez sera le mieux ». Tout va si vite en effet dans le secteur des TIC et il faut agir aussi rapidement qu’on le peut. Le président camerounais reconnaît que « l’Economie numérique est un véritable accélérateur de croissance, en plus d’être une véritable niche d’emplois nouveaux pour notre jeunesse. Nous devons pouvoir en tirer avantage pleinement ». Pour en tirer pleinement avantage, il y a nécessité de mettre en place ce Conseil national du numérique.
En le faisant, le Cameroun serait
d’ailleurs en train de s’arrimer aux engagements de l’Agenda de Tunis pour la
société de l’information et de les respecter. Notamment l’engagement 61 où les
représentants du monde entier réunis à Tunis en novembre 2005 reconnaissent et
sont convaincus « qu’il est
nécessaire d’engager, et de renforcer s’il y a lieu, un processus transparent,
démocratique et multilatéral, avec la participation des gouvernements, du
secteur privé, de la société civile et des organisations internationales,
chacun selon son rôle. Au cours de ce processus, il pourrait être envisagé de
créer un cadre ou des mécanismes adaptés, là où cela est justifié, afin de
stimuler l’évolution en cours et dynamique des dispositions actuelles pour
établir des synergies entre les initiatives prises à cet égard ». Il y
va de la réussite et du succès de ce Plan stratégique Cameroun numérique 2020.
Par Beaugas-Orain DJOYUM, directeur général d’ICT Media STRATEGIES, cabinet de veille stratégique en TIC et Télécoms en Afrique, de conseil en stratégies de communication digitale, de fourniture de contenus médiatiques et d’édition.
La bataille sur le transfert d’argent électronique au Cameroun se joue aussi désormais par tribunaux et autres autorités de régulation interposés. Selon des sources officielles, la société de transfert d’argent Express Union, qui a étendu sa gamme de services à la microfinance depuis quelques années, a saisi depuis quelques semaines le ministère des Postes et Télécommunications et l’Agence de régulation des télécommunications (ART), pour dénoncer des « pratiques anticoncurrentielles » qu’elle subirait de la part des opérateurs de téléphonie mobile MTN et Orange, qui opèrent depuis 2011 sur le segment du Mobile Money.
En clair, apprend-on de sources internes à cette entreprise, Express Union reproche aux deux mastodontes du marché camerounais du mobile, de vouloir plomber son service Express Union Mobile Money, qui permet à un client titulaire d’un compte domicilié dans ses livres, d’effectuer des opérations sur son compte à partir de son téléphone portable. Ces opérations ne sont possibles que grâce au code *050# attribué par l’ART à la société LMT Group, partenaire d’Express Union sur les services à valeur ajoutée. Accessible à tous les abonnés à la téléphonie mobile, ce code est facturé aux clients au prix du sms, apprend-on.
Selon Express Union, afin de mettre à mal ce service, et ainsi attirer les clients d’Express Union Mobile Money vers leurs propres services de transfert d’argent via le mobile, que sont MTN Mobile Money et Orange Money, les deux plus grands opérateurs du marché du mobile au Cameroun ont entrepris d’augmenter les tarifs d’accès au code *050#, ou simplement de le bloquer.
L’accusation
Concrètement, accuse Express Union, la proportion de l’augmentation décidée par Orange Cameroun est de 600%, passant de 20 FCfa à 153 FCfa. Quant à MTN Cameroun, soutient Express Union, après une « tentative d’augmentation » du tarif d’accès au code *050#, de 20 Fcfa à 220 Fcfa, la filiale au Cameroun du groupe sud-africain MTN International a simplement suspendu l’accès au code querellé.
Ce « litige » avec MTN Cameroun a d’ailleurs fait l’objet d’une décision de justice prononcée le 24 janvier 2017 par le Tribunal de première instance de Yaoundé Centre administratif. Cette juridiction avait alors enjoint l’opérateur de mobile de rétablir, dans son entièreté, le portail USSD *050#, sous astreinte de 500 000 Fcfa par jour de retard. MTN Cameroun interjettera alors appel de cette décision, tout en rétablissement le code dès le mois de février, avant de le suspendre de nouveau au mois de mai dernier, apprend-on.
Aussi bien chez MTN que chez Orange, ces accusations de « pratiques anticoncurrentielles » sont qualifiées d’infondées. « Orange n’a pas de partenariat avec Express Union sur le *050#. Les numéros courts sont gérés dans le cadre de partenariats multiformes, dont les détails sont encadrés par les lois et règlements en vigueur. Orange, pour sa part, reste engagée dans sa stratégie de développement des partenariats pour enrichir les contenus qu’elle offre à sa clientèle », précise-t-on chez Orange Cameroun.
Même son de cloche chez le concurrent MTN. « Aucun contrat ne lie MTN Cameroun à Express Union au sujet du code USSD *050#. Nous avons été surpris d’être attaqué en justice par cet établissement de microfinance. Le code USSD *050# dont il s’agit appartient à la société LMT, un fournisseur de services à valeur ajoutée avec qui MTN avait un contrat pilote pour la délivrance des services aux clients à travers ledit code. Le contrat a expiré et MTN a informé LMT de sa décision de ne pas le reconduire et donc, de ne plus autoriser la fourniture des services à travers le portail. Nous n’avons à ce propos aucun litige avec notre partenaire propriétaire du code en question », explique MTN.
Et l’opérateur leader du marché du mobile au Cameroun de poursuivre, un brin soupçonneux vis à vis d’Express Union : « nous avons observé quelques agissements pour le moins curieux de cet établissement. Par exemple, il utilise, sans notre autorisation, la marque « Mobile Money » pour commercialiser ses services. N’est-ce pas là une volonté manifeste de créer la confusion dans les esprits ? Si on devait parler de concurrence déloyale, ce serait aux dépens de MTN Cameroon et non l’inverse ».
(TIC Mag) – Le ministère sénégalais du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des PME a annoncé le 14 juillet 2017 le lancement officiel du portail d’informations commerciales. Selon le ministre Alioune Sarr, il s’agit d’une plateforme électronique qui « fournira notamment des informations relatives aux accords commerciaux, tarifs, procédures d’importation, d’exportation, de transit, lois et règlements commerciaux, formulaires et certificats obligatoires » sur le territoire sénégalais.
Il ajoute ensuite que ce nouvel outil « vise à faciliter les échanges entre le Sénégal et les autres pays et permettra à notre pays de se conformer à l’article 1 de l’Accord sur la facilitation des échanges ». Seulement, ce Portail « ne saurait être mis sur pied et fonctionner adéquatement, sans un engagement profond et durable des structures administratives, parties prenantes », insiste le ministre sénégalais du Commerce.
Selon le gouvernement sénégalais, le lancement de cette plateforme représente en effet un pas important dans l’implémentation de la numérisation des services. Il permettra aussi de remédier au problème du difficile accès à l’information commerciale dû à la disparité des différentes règles et procédures.
(TIC Mag) – C’est désormais officiel. La startup luxembourgeoise Koosmik spécialisée dans la banque en ligne a annoncé le 5 juillet 2017 son intention de s’installer sur le marché africain. Selon un communiqué de la jeune entreprise, elle va lancer une offensive africaine, avec dans ses valises un montant de un million d’euros obtenu suite à une levée de fonds pour consolider son projet
Ces financements levés auprès d’investisseurs publics et privés devraient lui permettre de finaliser l’obtention d’agréments et de licences auprès du superviseur luxembourgeois. Egalement, cela lui permettra de financer son installation sur ses marchés ciblés, notamment en Afrique francophone et en Afrique de l’Ouest, qui selon elle dispose d’un « fort potentiel » avec plus de 85 millions d’habitants de plus en plus connectés, mais toujours autant exclus du système bancaire.
Selon le communiqué de Koosmik, sa première implantation devrait se faire au Togo avec une présence à Lomé, et s’étendre au cours des 18 prochains mois sur les autres marchés.
(TIC Mag) – Désormais, les Camerounais peuvent disposer d’une connexion Internet par satellite à des coûts abordables. Avec 100 000 Francs Cfa pour l’installation du kit satellitaire et 25 000 francs Cfa pour l’abonnement mensuel, l’internaute camerounais peut aujourd’hui disposer, partout sur l’ensemble du territoire national, d’une connexion internet haut débit allant jusqu’à 20Mbps et surtout, toujours disponible et dépourvue des problèmes de coupures de la fibre optique. C’est du moins l’offre que propose l’opérateur camerounais Bloosat qui a lancé ses activités à Douala au Cameroun ce 12 juillet 2017.
Au cours de la cérémonie de lancement de l’opérateur Bloosat à l’hôtel Sawa, suivie d’une séance de démonstration du processus d’installation du kit satellitaire, Franck Fokam, le directeur général de Bloosat, a présenté les avantages de l’offre qu’il propose désormais aux Camerounais.
« Ce qu’on apporte de plus, c’est une couverture 100% du territoire camerounais. Quelle que soit la zone où vous vous trouvez; que vous soyez en pleine forêt tropicale ou en plein désert, vous avez accès à la connexion Internet Bloosat. En plus, les coûts sont extrêmement bas, les bandes passantes mensuelles se situent à 24 900 francs Cfa par mois. En ce qui concerne l’installation, il peut être installé par même par un enfant de cinq ans. Non, disons de six ans. C’est un système en pointing tools. On n’a pas besoin d’équipement spécifique pour l’installer. Sur notre site web, dans les jours qui viennent, nous allons mettre le processus d’installation. Et l’activation se fait à distance et même avant la fin de l’installation », explique le CEO de Bloosat.
Konnect Africa, c’est l’une des forces majeures de Bloosat. Car l’ambition de Konnect Africa consiste à délocaliser la technologie et les savoirs vers les populations africaines. Même celles qui sont dans les zones rurales. Franck Fokam
Le soutien de Konnect Africa (Eutelsat)
Le nouvel opérateur Internet par satellite indique que le coût de l’installation du kit satelitaire, pour la période de promotion qui a commencé le 12 juillet 2017, est de 99 500 franc CFa. Une fois installé, la connexion est activée et un dispositif sera installé sur le site web de Bloosat pour permettre aux abonnés de consulter de manière aisée et transparente leur niveau de consommation Internet.
Plus encore, rassure, Franck Fokam, la qualité de la connexion Internet sera optimale, car dit-il, Bloosat est partenaire avec l’un des meilleurs acteurs internationaux expert en communication satellitaire. Son nom : Konnect Africa, la filiale d’Eutelsat pour l’Afrique. « C’est l’une des forces majeures de Bloosat, car l’ambition de Konnect Africa consiste à délocaliser la technologie et les savoirs vers les populations africaines. Même celles qui sont dans les zones rurales », affirme Franck Fokam.
Venue soutenir le lancement de ce nouvel opérateur Internet au Cameroun, Viviane Adjado, la Marketing Communications Manager de Konnect Africa, rassure quant au soutien total de Konnect Africa pour la réussite de Bloosat. « Nous sommes venus soutenir notre partenaire de choix. Nous allons les soutenir en apportant plusieurs solutions. Tant au niveau marketing, au niveau commercial qu’au niveau logistique. Nous souhaitons aller où nos autres concurrents ne sont pas allés. Nous allons fournir à Bloosat un accompagnement complet. Tout en nous assurant qu’ils ont la bonne approche en terme de communication et qu’ils ont de meilleures actions commerciales. Nous souhaitons aller beaucoup plus loin et nous assurer que ce n’est pas un soutien pour le lancement d’un service comme les autres, mais qu’il y aura une suite afin d’offrir au peuple camerounais des solutions pour la réduction de la fracture numérique », confie Viviane Adjado à TIC Mag.
Se connecter en 5G sur une distance de 500 m à un Km
La réduction de cette fracture numérique passe par la connexion des populations rurales qui, malheureusement, n’ont pas toujours accès à l’énergie électrique. Bloosat a prévu une solution à ce problème. En effet, ses kits satellitaires peuvent fonctionner à la fois avec l’énergie électrique et l’énergie solaire. « Le Kit Broadband Bloosat consomme 20W par heure. Toutes les quincailleries commercialisent les plaques solaires à des coûts variant de 30 000 à 50 000 F.Cfa qui permettent de faire fonctionner des ampoules de 20W. Donc, ces plaques solaires peuvent faire fonctionner le Kit Bloosat », rassure Franck Fokam.
Au village comme en ville, les abonnés pourront partager leur connexion Internet avec d’autres utilisateurs. D’après les explications du CEO de Bloosat, « l’outil de base permet de mutualiser le signal. Avec un système de diffusion du signal par wifi, vous en trouvez des équipements à des coûts relativement bas (avec 50 000 francs Cfa par exemple), vous pouvez partager la connexion Internet à plusieurs personnes qui peuvent se connecter même en 5G sur une distance de 500 m ou un Km. Cela dépend de l’équipement que vous utilisez pour partager le signal ».
Peut-être demain, le Cameroun fera comme le Ghana en lançant un satellite dans l’espace. Franck Fokam
Pour mieux commercialiser son offre, Bloosat s’est attaché les services de l’opérateur de transfert d’argent Express Union. Grâce au partenariat signé avec cet opérateur, les abonnés auront la possibilité de payer leur facture et leurs forfaits dans toutes les agences d’Express Union. Idem dans les agences de la Société camerounaise d’équipements (SCE), partenaire de Bloosat.
Au-delà de la vente des forfaits Bloosat dans toutes ses agences, la SCE accordera des crédits « à des taux extrêmement minorés » à tous ceux qui ne peuvent pas disposer des 99 500 Francs Cfa nécessaires pour s’offrir le matériel d’installation de Bloosat.
Le Cameroun lancera-t-il son satellite ?
Toujours dans la suite des partenariats, le DG de Bloosat annonce que des discussions sont en cours avec des écoles et instituts de formation tels que SUP’PTIC, l’Université de Dschang et l’UIT de Bandjoun pour des formations diplômantes afin de permettre aux jeunes apprenants d’accéder à ces technologies satellitaires. « Peut-être demain nous ferons comme le Ghana en lançant un satellite dans l’espace », lance Franck Fokam, tout en souriant.
En tout cas, son offre qui permet de connecter les populations rurales est saluée par les entreprises et professionnels invités à la cérémonie de lancement de Bloosat. Parmi ces invités, Christian Penda Ekoka, Conseiller technique à la Présidence de la République du Cameroun. D’après lui, cette solution rime avec la vision du Chef de l’Etat Paul Biya qui veut assurer le développement du monde rural.
« Avec 25 millions d’habitants dont plus de 80% a moins de 30 ans, les jeunes ne peuvent pas tous se rendre dans les villes. Aujourd’hui, avec les solutions satellitaires et avec les énergies renouvelables, des jeunes gens pourront rester au village en vivant une vie moderne. Car il est difficile de convaincre un jeune à rester au village s’il n’a pas la possibilité de se connecter sur Internet et s’il ne peut pas regarder un match de football sur Internet comme les jeunes de la ville », explique le Conseiller technique tout en suggérant aux promoteurs de cette entreprise d’associer à leur « solution majeure » les principes du développement durable. En tout cas, les populations de Kolofata, Kerawa, Gado ou encore de Debunsha attendent d’expérimenter cette expérience Internet Bloosat.
Voir la vidéo conférence de presse de lancement de Bloosat
(Gabon Telecom) – Libreville, le 14 juillet 2017 – Des perturbations sur l’accès internet ont été constatées ces dernières 48 heures dues à la coupure constatée sur le câble sous-marin à fibre optique SAT3.
Ces perturbations ont été constatées au niveau de tous les pays utilisateurs de SAT-3, on cite entre autre : Le Bénin, le Togo, le Gabon, l’île de la Réunion, et l’Afrique du Sud.
Selon les spécialistes, cette coupure est localisée entre le tronçon Afrique du sud et Lagos au Nigéria sur la partie sud.
Au niveau du Gabon, d’après les responsables de Gabon Telecom, aussitôt la coupure constatée, précisément le mercredi 12 juillet en fin d’après-midi, l’opérateur a commandé en urgence un secours via le câble ACE qui a été opérationnel deux heures après les constatations des perturbations.
Ce câble ACE, n’a pu assurer au démarrage que 2 Gbps soit 15% de la capacité actuelle de Gabon Telecom sur SAT-3 qui est de 12.5 Gbps.
Dans une seconde phase, 24h après le début des perturbations, Gabon Telecom a commandé un secours supplémentaire de 8 Gbps pour assurer le service.
Pour rappel, en 2016, Gabon Telecom avait lancé avec le consortium SAT-3 un vaste programme de modernisation et d’extension.
En 2016, Gabon Telecom a lancé avec le consortium SAT3 un vaste programme de modernisation et d’extension qui va permettre de multiplier par six la capacité du Gabon sur le câble SAT3 et de le sécuriser par l’Afrique du sud et au nord à partir du Portugal par trois câbles sous-marins
Un bâtiment de type R+3 construit sur une superficie de 1 600 m², 150 postes de travail répartis dans une vingtaine de bureaux, quatre salles de conférence, un auditorium, une salle de télémédecine et bien d’autres équipements ; le tout relié au reste du monde grâce à une connexion par fibre optique à très haut débit. Voilà décrit le technopole «Ocean Innovation Center», inauguré le 11 juillet 2017, dans la ville de Kribi, cité balnéaire de la région du Sud-Cameroun, qui abrite deux points d’atterrissements de câbles sous-marins à fibre optique.
Le coût global de cette infrastructure, la première du genre au Cameroun, est estimé à 607 millions de francs Cfa, dont 155 millions supportés par l’Etat camerounais, à travers le ministère de l’Economie, a-t-on appris officiellement. Le reste des financements a été pourvu par la Joseph Foundation, dont le co-fondateur n’est autre que l’ingénieur camerounais Jacques Bonjawo (photo), ancien Senior Manager chez le géant américain Microsoft, qui est devenu depuis quelques années pionnier dans la promotion de la télémédecine en Afrique, à travers la structure dénommée Genesis Telecare.
Selon son promoteur, le technopole «Ocean Innovation Center» est ouvert aux jeunes camerounais diplômés ou non, mais possédant des aptitudes dans les Tic ; aux entreprises et autres chercheurs.
Cette infrastructure a pour objectifs, apprend-on, de «développer le potentiel créatif des jeunes en permettant leur insertion socio-économique ; mettre en synergie tous les petits créateurs de start-up dans le vaste domaine des Tic ; exploiter les opportunités offertes par l’existant : fibre optique, ressources énergétiques, etc. ; susciter des innovations capables d’être investies de manière optimale dans l’éducation, l’agriculture, la santé, l’administration, la gestion des ressources naturelles, les réseaux sociaux, etc. ; et attirer les investissements étrangers».
Sur une période de 3 ans, «Ocean Innovation Center» ambitionne de former environ 2 400 personnes dans les métiers de l’économie numérique ; créer environ 40 start-up dans le secteur de l’économie numérique ; créer près de 4 000 emplois ; résorber les besoins technologiques locaux ; exporter des services numériques vers les pays de la sous-région tels que le Gabon, le Congo et le Tchad.
«Après avoir vanté l’impact social de la technologie à l’international, après avoir salué les progrès de pays comme l’Inde, le Sénégal, Maurice, la Tunisie en la matière, il m’a semblé, à un moment donné, opportun et fondamental de réaliser des choses concrètes dans mon pays : le Cameroun. Et il y a des potentialités énormes dans ce pays. Le Cameroun déploie des infrastructures large bande, comme la fibre optique qui passe ici à Kribi ; 72% de la population possède un téléphone portable (statistiques de l’UIT qui datent de 2015, le chiffre a certainement augmenté) ; le taux de pénétration d’Internet, d’après des statistiques de l’Internet live Stats, était de 18% en 2016.», soutient Jacques Bonjawo.
(TIC Mag) –Moctar Yedaly, le chef de la Division de la Société de l’information, de l’Infrastructure et de l’Énergie de l’Union africaine, est, d’après Dr. Elham MA Ibrahim, la précédente Commissaire aux Infrastructures et à l’Energie de la Commission de l’Union africaine, celui qui a travaillé sans relâche pendant les huit dernières années pour la mise en place du domaine africain de premier niveau .africa. Ceci en dirigeant l’équipe de travail DotAfrica de l’Union africaine.
Après la mise à la disposition au grand public du .africa le 04 juillet 2017, TIC Mag a donc rencontré Moctar Yedaly pour savoir comment les Africains accueillent ce nom de domaine et quelles sont les stratégies mises en place par l’Union africaine pour inciter davantage les Africains à adopter leur nom de domaine .africa. Tout en revenant sur son implication dans l’aboutissement de ce projet de dotAfrica.
TIC Mag : Vous avez été au cœur du très long processus de mise en place du .africa aujourd’hui disponible aux Africains. Comment expliquez-vous votre engagement pour l’aboutissement de ce long processus qui aura duré une dizaine d’année ?
Moctar Yedaly : Simplement le sens du devoir et de la responsabilité envers mon continent. Sur cette question du point Africa, le président Ghanéen avait dit : « Il a des choses qu’un individu ne peut pas avoir. Il y a des choses qu’un pays ne peut pas avoir. Point Africa est une chose qu’un individu ne peut avoir ou qu’un un pays ne peut avoir ». Cela a été une source d’inspiration.
TIC Mag : À ce jour, comment appréciez-vous le taux d’appropriation de ce .africa par les Africains ?
M.Y. : Contrairement au reste du monde, le point Africa est peu compris par les Africains. Depuis le lancement de ce nom de domaine en mars 2017, nous avons vu un engouement sans précédent de la part des sociétés étrangères et surtout des grandes marques internationales comme Google, Facebook, Microsoft, BMW, etc.. La liste est longue. Plus de 1 000 noms de domaine sont enregistrés sur .africa. Moins de 10% de ces noms de domaine sont en Afrique ou africains.
TIC Mag : Quelles sont donc les stratégies que la Commission de l’Union africaine a mis en place pour encourager les Africains, les institutions et les entreprises exerçant en Afrique à adopter le .africa?
M.Y. : Au vu de la situation que je viens de mentionner, la Commission de l’UA a d’abord mobilisé les gouvernements des Etats membres pour réserver les noms d’importance économique, culturelle et sociale pour le pays avant la mise à la disponibilité générale au public le 4 juillet 2017. Ensuite, le dernier sommet de l’UA a connu le lancement d’une campagne d’explication et de marketing au sein des pays (un ROAD SHOW) qui va durer plus de six mois. Nous devrions rendre compte à ce sujet au même sommet. La Commissaire de l’UA chargée des Infrastructures, des TICs et du Tourisme, S.E. Dr Amani Abou-Zeid, qui a lancé cette campagne pendant le sommet suit de près cette situation.
TIC Mag :Pourquoi l’Union africaine elle-même n’a pas encore redirigé son nom de domaine au.int en au.africa ?
M.Y. : Simplement parce que « AU » est le code pays de l’Australie protégé par la réglementation internationale. Les Australiens ont donné leur accord de principe pour utiliser « au.africa ». Nous devrions engager une procédure auprès de l’ICANN pour finaliser le cas. En attendant « auc.africa » pointe sur au.int. Ce n’est qu’une question de jours.
TIC Mag : Quand un tiers a enregistré un nom de domaine .africa à la place d’une institution ou d’une entreprise, quelles sont les voies de recours qui se présentent à l’institution pour récupérer son nom de domaine .africa ?
M.Y. : Ce genre de question peut être traité a deux niveaux : premièrement auprès de Registry Africa (ZACR, ndlr) qui est l’opérateur du .africa ; deuxièmement auprès de l’ICANN. Les procédures sont claires et connues de tous. Nous avons pris les précautions pour éviter les cas flagrants. Espérons que tout ira bien.
TIC Mag : DCA avait déposé une plainte au tribunal américain de Californie pour son litige avec la ZACR (South African Central Registry) sur le .africa. On sait que les États-Unis ont déjà marqué leur accord pour céder la gestion de l’Internet. Pourquoi faut-il toujours aller aux États-Unis pour les litiges sur le point africa ?
M.Y. : Cette décision sur l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, ndlr) est assez récente. Pour le moment l’ICANN qui est le responsable de la gestion des ressources critiques de l’Internet est incorporée aux USA en Californie. Donc, une entité de droit américain. Le débat sur la restructuration de l’ICANN est en cours.
TIC Mag : L’Afrique ne peut-elle pas gérer ce genre de litige sur les noms de domaine .africa à l’avenir ?
M.Y. : Peut-être bien et je l’espère. Mais, ne vaut-t-il pas mieux prévenir que guérir ? Si dès à présent nous réservions les noms auxquels nous avons droit on aura moins de conflits et notre opérateur se concentrerait mieux sur l’exploitation du nom de domaine plutôt que sur la gestion des conflits.
(TIC Mag) – Il existe deux ressources essentielles sans lesquelles Internet n’aurait pas existé et sans lequel nous ne pourrions pas accéder à cet Internet: l’adresse IP (protocole Internet) et le nom de domaine. Lorsque vous utilisez le World Wide Web (www) ou que vous envoyez un message électronique, vous utilisez un nom de domaine pour le faire. Par exemple, « www.organisation.org » contient le nom de domaine « .org ». De même, l’adresse électronique « [email protected] » contient le domaine « .com ».
Comme il est bien connu, Internet est un réseau d’ordinateurs individuels dans lequel chaque ordinateur doit obtenir un identifiant (parfois unique) qu’on appelle l’adresse « IP ». C’est une série de chiffres alphanumériques que les ordinateurs utilisent pour communiquer entre eux. En quelque sorte leur « annuaire téléphonique ». Ils sont difficiles à utiliser ou même à retenir. C’est pourquoi les noms de domaine ont été introduits comme un équivalent humain des adresses IP. Chaque nom de domaine est cependant associé à une adresse IP spécifique.
Dans le monde numérique, les noms de domaine pourraient également être comparés aux coordonnées de positionnement lorsqu’ils sont combinés avec une infrastructure de télécommunications (c’est-à-dire autoroute de l’information) pour vous permettre de conduire et de naviguer sur Internet vers la destination où sont stockées les informations recherchées.
Un nom de domaine reflète d’abord une identité. Il évoque également une certaine appartenance à une entité ou une communauté géographique, géopolitique, ethnique, linguistique ou culturelle. Lorsque vous utilisez .com (lire – Point com), vous souhaitez probablement être associé à des activités commerciales. Lorsque vous utilisez .int (Point int), vous souhaitez être international, .org – Organisme à but non lucratif, .info, vous êtes susceptible d’être dans le secteur des médias, .eu -vous faites partie de l’Union Européenne ou simplement de l’Europe. Lorsque vous utilisez .mr (Point mr), vous êtes fier d’être associé à la Mauritanie, .ke au Kenya, .za à l’Afrique du sud, .sn au Sénégal, .ga au Gabon, .td au Tchad, .cm au Cameroun etc. Ces derniers sont des noms de domaine de premier niveau attribués par l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) aux pays. L’ICANN est l’Institution mondiale en charge de la gestion et l’attribution des adresses IP et des noms de domaine.
L’utilisateur et le nom de domaine reflètent tous les deux ce à quoi ils sont associés. Un nom de domaine est un véhicule et un outil pour faire partie et contribuer au monde et à l’économie numérique. Un nom de domaine – s’il n’est pas bien géré – pourrait être utilisé pour transmettre des messages inappropriés (xénophobie, racisme, radicalisme) et / ou faire de mauvaises transactions de toutes sortes.
Le nom de domaine est donc un lien entre votre nom et vos activités. Un miroir par lequel vous êtes vu et perçu. Il peut attirer ou éloigner les opportunités d’affaires. Le nom de domaine est votre identité unique sur Internet, votre adresse dans le cyberespace. C’est pourquoi, il est préférable de posséder et de contrôler certains noms de domaine pays de premier niveau comme sn au Sénégal, .ga au Gabon, .td au Tchad ou encore .cm au Cameroun.
Plus encore et surtout les noms de domaine géographiques de premier niveau comme .africa, qui est un patrimoine et un héritage africain commun à tous les Africains. Au risque de voir ces noms de domaine possédés et contrôlés par d’autres personnes qui pourraient en abuser.
(TIC Mag) – Le séminaire sur les implications et les défis de la refonte de la loi sur les communications électroniques organisé par la représentation Afrique centrale de l’Organisation internationale de la francophonie en partenariat avec le Réseau des parlementaires sur les TIC (Repatic) s’est achevé le 06 juillet 2017 à l’Assemblée nationale à Yaoundé. Une rencontre de deux jours qui avait pour objectif, d’après Boubakar Noumansana, le représentant de la SG de l’OIF, de sensibiliser les parlementaires sur les défis du numérique, car ils seront bientôt amenés à tabler sur la refonte de la loi sur les communications électroniques.
Pour cela, l’OIF a été sollicitée pour apporter sa contribution afin de doter le pays d’un cadre législatif et réglementaire adéquat qui accompagne véritablement le développement du numérique. Des experts de l’Oif ont donc réalisé une étude sur les besoins des acteurs du secteur en faisant ressortir des recommandations à prendre en considération dans la nouvelle loi.
Certaines de ces recommandations ont été présentées en plénière à l’Assemblée nationale. Parmi celles-ci, la protection des données personnelles des citoyens. « Il faut protéger fortement les données personnelles et appuyer le développement de l’Etat sur des architectures décentralisées plutôt que centralisées. Il faut rejeter la surveillance généralisée des échanges numériques et éviter les bases biométriques centralisées. Le problème des données biométriques centralisées est qu’on ne peut pas les effacer sans accord, ce qui peut poser un risque très grave sur les citoyens. Nous essayons de développer en Europe une doctrine de la biométrie à la main des usagers. Des citoyens gardent leurs informations numériques avec elles. C’est une doctrine à mettre en œuvre au niveau mondial », explique aux députés le Pr François Pelegrini, vice-président délégué au numérique de l’Université de Bordeaux et expert commis par l’OIF.
Une stratégie sous-régionale
Aussi, l’OIF préconise les lois qui privilégient l’usage et l’adoption du logiciel libre au sein des administrations et la généralisation des formats ouverts dans les collectivités territoriales. Cela passe aussi par le développement de l’économie locale du logiciel pour répondre aux besoins locaux. Ce qui ne peut se réaliser que par un soutien direct et indirect à la création des entreprises du numérique et facilitant l’accès des PME à la commande publique, prescrit le Pr François Pelegrini.
Plus encore, la définition de la stratégie de souveraineté numérique doit être à l’ordre du jour avec une coopération régionale. La mission du législateur à l’ère du numérique, prescrit l’OIF, est de faire émerger l’intérêt général au-delà des intérêts particuliers. « Il faut repenser les modèles économiques. Les espaces économiques sont mondiaux et conflits d’ordre juridiques sont également mondiaux. La mise en œuvre des cyberlégislations doit se faire dans une logique d’alliance avec ses partenaires les plus proches. Il faut donc une stratégie coordonnée sous-régionale et continentale », recommande le Pr François Pelegrini.
Cybersécurité et capacité de résilience
Les questions de cybersécurité doivent également être prises en compte. La plaidoirie du Pr Abdoullah Cissé, expert en droit numérique du cabinet Carapaces – Stratégies et Conformités, commis par l’OIF : « Nous avons besoin de stratégie de cybersécurité qui prenne en compte les préoccupations de l’ensemble des acteurs. Les universitaires, les professionnels, les entreprises, les acteurs publics, tout le monde doit être impliqué. On parle de cybersécurité pour protéger les institutions et les Etats contre les menaces qui peuvent mettre en péril leur pérennité et leur efficacité. Lorsqu’il y a une attaque, il faut que l’institution puisse réagir, montrer sa capacité de résilience, neutraliser les effets pervers et continuer à travailler. Autrement, cela peut être fatal pour les institutions. »
Présente à ce séminaire, la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a indiqué que son département ministériel accordera une attention toute particulière aux différentes recommandations présentées lors de ce séminaire de l’OIF avec les députés du Repatic. Car, d’après elle, ce sera bénéfique pour le Cameroun qui peut, à partir de la transformation numérique, bâtir son émergence.
Pour Minette Libom Li Likeng, « avec une infrastructure large bande à même de soutenir les investissements, avec plus de 12 000 Km de fibre optique, avec près de trois millions d’utilisateurs Internet et un taux de pénétration de téléphonie mobile de 80%, avec une contribution des TIC au PIB de l’ordre de 5% et avec un important capital humain, le Cameroun présente un potentiel incontesté dans ce domaine ». Potentiel à libérer avec l’apport du gouvernement, précise la ministre.
Un des 5 GAFAMs (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft), en l’occurrence le dernier nommé, vient d’annoncer la construction prochaine de 2 Data Centers en Afrique du Sud.
Même si une autre entreprise prestigieuse et toujours aussi visionnaire, IBM, avait ouvert la voie en 2016, également en Afrique du Sud, il s’agit assurément d’un nouveau verrou qui vient de sauter dans le développement numérique du continent.
Et sur la carte des Data Centers Microsoft, on aperçoit enfin 2 points sur un continent qui était jusque-là totalement vide.
Ne boudons pas notre plaisir !
Avec 17 % de la population mondiale, l’Afrique possède à ce jour moins de 1% des Data Centers.
Le fait qu’un représentant d’un des 5 leaders emblématiques de l’industrie digitale ait décidé de s’implanter est un évènement d’une grande portée symbolique.
Pourquoi cela est-il important pour les africains ?
Dans un précédent article, j’expliquais que l’Afrique sera peut-être le futur géant numérique.
Grace à son dynamisme démographique et à une « reverse innovation » teintée de méthode « Jugaad », on peut croire au développement d’une industrie informatique africaine, qui sera un des relais économique de ce continent.
Or, à ce jour, si les réseaux sous-marins amènent le débit nécessaire sur les zones côtières, et si certains pays non côtiers font des efforts remarquables pour acheminer jusque dans leur territoire des infrastructures réseaux par voie terrestre, il s’agit uniquement de la première brique de la digitalisation de l’Afrique. Certes, il est déjà révolutionnaire de penser qu’un enfant du Mali en 2017 a désormais potentiellement accès à la même connaissance qu’un enfant américain, et cela donne un formidable message d’espoir sur l’éducation des populations.
Mais à ce stade, une très grande partie de la production informatique consommée sur le territoire africain provient de l’extérieur.
Il manque en effet la deuxième infrastructure majeure, les centres informatiques, qui permettront de développer une industrie numérique locale.
Pourquoi ces géants informatiques vont s’implanter sur le continent africain ?
Pour les clients de Microsoft basés en Afrique, le principal bénéfice de cette installation sur le continent est la diminution de la latence, qui se traduira par de meilleures performances des applications. Si l’on veut donner de plus en plus de services informatiques, avec une bonne « experience » utilisateur, les centièmes de secondes qui seront nécessaires pour traverser les océans seront rédhibitoires.
Le deuxième intérêt sera le respect de la souveraineté des données. Même si l’Afrique est pour le moment moins contraignante sur ce sujet que l’Europe, on a vu comment le vieux continent, échaudé par la violation du « Safe Harbor » en vertu du Patriot Act (qui autorise, entre autres, l’accès des services de sécurité américains aux données stockées sur les serveurs hébergés aux USA) a interdit le 6 octobre 2015 toute localisation de données privées de citoyens européens en dehors de son territoire.
Cette installation en Afrique donne donc à Microsoft une longueur d’avance face à ses principaux rivaux Google et Amazon Web Services (AWS). Nul doute que ces derniers ne vont pas rester inactifs.
Quelles seront les prochaines étapes ?
Les freins qui subsistent résident principalement dans le déficit de confiance des grands acteurs informatiques à venir stocker leurs données sur le sol africain. L’instabilité politique ou l’absence de cadre législatif sur la protection des données peuvent effectivement faire reculer les décisions d’investissement.
L’industrie numérique étant majoritairement de culture anglo-saxonne (les 5 GAFAMs sont d’ailleurs tous américains), il y a fort à parier que les premières destinations regardées seront les pays d’Afrique anglophones.
L’Afrique du Sud, avec ses 55 millions d’habitants, son PIB de 7000 $/habitant et sa relative stabilité est logiquement la première destination de référence. La zone East Africa et le Nigeria devraient suivre.
L’Afrique francophone, avec un peu moins d’un tiers de la population du continent, va également attirer les investissements. C’est déjà le cas au Maroc ou en Tunisie, la zone UEMOA devrait rapidement emboîter le pas, grâce à son dynamisme économique et démographique.
C’est la raison pour laquelle avec Cap DC, nous avons créé une fédération d’ingénieries locales en Afrique, spécialisées dans la conception et réalisation de Data Centers.
Yaoundé, le 04 juillet 2017 (Camtel – GTS Infotel Cameroon SA) – Cameroon Telecommunications (CAMTEL) et GTS-Infotel Cameroon SA ont signé, le 09 Mai 2017 à Yaoundé une convention qui porte sur l’interconnexion entre les réseaux fixe et CDMA de Camtel et le réseau Infotel exploité par GTS-Infotel, permettant ainsi d’introduire une offre complète de solutions de communications mobiles à valeur ajoutée à travers le réseau Internet local, dédiée aux entreprises et administrations.
Basé sur les numéros Infotel (c’est-à-dire les numéros SVA à préfixe 8 du plan national de numérotation), le réseau Infotel est un nouveau réseau virtuel de services de communications numériques entre les plateformes d’application des entreprises (identifiée par leur numéro Infotel), et les usagers connectés via l’appli Mobinawa (identifié par leur numéro mobile).
Le réseau Infotel supporte les communications authentifiées et sécurisées de type conversationnel (Voix/Video/SMS) et transactionnel (SMS/MMS) entre tous ses abonnés (personnes morales et personnes physiques).
A travers cette convention d’interconnexion, les abonnés fixes & CDMA de CAMTEL pourront accéder aux services Voix/SMS à valeur ajoutée des entreprises du réseau Infotel en composant le numéro Infotel dédié au tarif d’accès gratuit ou standard. De même, les employés des Entreprises du réseau Infotel pourront depuis leur terminal mobile connecté, appeler et envoyer des SMS aux abonnés de tous les réseaux (Fixe, CDMA et GSM) à un tarif unique moins cher.
D’après les signataires, il s’agit d’une révolution dans le monde de la téléphonie IP (Internet Protocol). « Je suis particulièrement heureux de signer cette première convention d’interconnexion avec CAMTEL, qui traduit l’intérêt de l’opérateur historique à permettre le développement de nouveaux opérateurs privés locaux licenciés de réseaux, porteurs de projets innovants tel que le nôtre. En effet, grâce à cet accord, toutes les administrations et entreprises utilisant le réseau Internet de CAMTEL pourront désormais utiliser un numéro Infotel unique associé à nos plateformes cloud d’application pour répondre à tous leurs besoins modernes de communication interne et externe, d’amélioration de l’expérience client et de marketing mobile, tout en réduisant les coûts associés. Il s’agit donc d’une offre de solutions disruptives adaptée à la transformation digitale des Administrations et des Entreprises, conformément aux objectifs visés par le Plan stratégique Cameroun Numérique 2010 élaboré par le Ministère des Postes et des Télécommunications », a affirmé le Dr. Ing. Pierre-François KAMANOU, PDG de GTS-Infotel Cameroon SA (Photo).
Pour sa part, David NKOTO EMANE, le Directeur Général de la Cameroon Telecommunications, a rappelé que « Camtel reste conséquente quant à son ambition de faciliter le développement des initiatives à valeurs ajoutées afin d’améliorer la qualité de l’offre de services télécom dans notre pays ». Avant d’ajouter que « le projet de GTS-Infotel est conforme à l’objectif de l’opérateur historique des télécommunications au Cameroun, de fournir des services innovants à moindre coût, à tous les segments de marché, en veillant par ailleurs à promouvoir l’initiative nationale à travers des PME locales. »
———————————————————————–
A propos de GTS Infotel Cameroun SA
Créée en 2002, GTS-Infotel est le pionnier du développement des services mobiles à valeur ajoutée au Cameroun. D’abord comme premier fournisseur licencié SVA, GTS-Infotel est spécialisée dans la fourniture de solutions SMS à valeur ajoutée sur numéros courts, grâce à l’intégration de sa plateforme SMS Gateway aux 3 réseaux GSM. Disposant d’une licence d’opérateur de réseau SVA depuis 2015, GTS-Infotel est le premier opérateur local privé ayant conçu et développé un nouveau type de réseau virtuel SVA dénommé Réseau Infotel qui se compose de 3 produits de base et tous innovants : l’appli OTT Mobinawa dédiée aux consommateurs connectés pour communiquer gratuitement dans le réseau d’une part et pour accéder aux SVA de contenus d’autre part ; les numéros Infotel associés aux plateformes SVA des startups et des entreprises en cours de transformation numérique ; une plateforme cloud de communications unifiées et de collaboration incluant un standard vocal automatique.
A propos de CAMTEL :
Société à capitaux publics, Camtel œuvre au développement et à la modernisation des infrastructures et des services des télécommunications au Cameroun. L’entreprise a déployé et exploite actuellement le réseau national en fibre optique (Backbone) long de 11 000 km, les boucles métropolitaines et 3 points d’atterrissement de câbles sous-marins, qui permettent d’offrir des services de transmission, d’Internet très-haut-débit et de téléphonie aux opérateurs télécoms, aux entreprises et aux particuliers. En ce moment, Camtel construit un câble sous-marin entre Kribi et Fortaleza au Brésil. L’objectif avoué est de donner à notre pays, une autonomie affranchie sur la connectivité à l’internationale, pour ce qui est de l’Internet et des communications dans l’ensemble.
(TIC Mag) – L’opérateur historique des télécommunications du Cameroun (Camtel) a annoncé ce 04 juillet 2017 que les techniciens du câble sous-marin MainOne ont terminé les travaux de réparation sur le câble sous-marin et que la reprise du trafic sur cette infrastructure est effective.
« Depuis dimanche, 02 juillet 2017, les équipes de l’opérateur de câble sous-marin MainOne commises à la réparation de ce câble sous-marin, endommagé à 3000 km des côtes portugaises, ont achevé avec succès leurs manœuvres de restauration. Dès lors, les services de transmissions ont immédiatement été réactivés et la fourniture de l’Internet est désormais opérationnelle sur ce câble sous-marin dont le point d’atterrissement est situé à Kribi », indique un communiqué du directeur général de Camtel, David Nkoto Emane.
Camtel indique que les raisons de l’incident ayant causé la perturbation des communications électroniques internationales sur MainOne le 18 juin 2017 sont principalement les mouvements tectoniques dans les fonds marins. Mouvements tectoniques ayant entraîné la rupture du câble sous-marin MainOne.
Dans son communiqué, le directeur général de CAMTEL, David Nkoto Emane, tout en se félicitant du succès de cette opération de réparation intervenue avec promptitude, remercie l’ensemble des usagers de l’Internet, les opérateurs de télécommunications ainsi que les pouvoirs publics pour la compréhension dont ils ont su faire preuve durant cet incident.
Il annonce par ailleurs que des mesures urgentes ont été prises par CAMTEL pour minimiser l’impact de cette rupture du câble MainOne sur la qualité du service de l’Internet au Cameroun.
(TIC Mag) – Dans l’édition N°007 de Performances des Postes et Télécoms, le magazine du ministère des Postes et Télécommunications du Cameroun, la ministre des Postes et Télécommunications a accordé une interview à Beaugas-Orain Djoyum où elle présente les grands chantiers de son département ministériel. TIC Mag vous propose des extraits de ce cet entretien.
(…) Performances des Postes et Télécoms : Quels sont les défis à relever pour l’atteinte des objectifs de ce plan Cameroun numérique 2020, d’après-vous ?
Minette Libom Li Likeng : Je tiens tout d’abord à rappeler que le développement de l’économie numérique est une affaire de tous : secteur public, secteur privé, société civile, utilisateurs… Il est vrai que le premier défi réside dans le développement d’une infrastructure large bande en fibre optique maillant le territoire national.
Le gouvernement, à travers mon département ministériel, y travaille au quotidien. L’autre défi est la mobilisation autour de ce programme futuriste, car l’économie numérique n’est pas l’affaire du seul ministère dont j’ai la charge, c’est l’affaire de tous. Vous avez rappelé fort à propos que le plan Cameroun numérique 2020 a été élaboré à la suite de moult concertations interministérielles. Je souhaite que le même engouement qui nous a guidés au moment de l’élaboration de ce document continue à nous animer dans la phase de mise en œuvre du plan d’actions.
Chacun doit jouer pleinement son rôle pour permettre l’émergence de cette société du numérique que nous appelons de tous nos vœux.
PPT : Le président de la République avait en début d’année indiqué qu’il fallait mettre tout en œuvre pour rattraper le retard que le Cameroun accuse en matière technologique. A ce jour, qu’est-ce qui a été fait afin de rattraper ce retard ?
MLLL : Le Plan Cameroun numérique 2020 a en effet été élaboré dans la mouvance du discours du Chef de l’Etat auquel vous faites allusion, afin de traduire dans les faits sa vision de faire du Cameroun un pays numérique en 2020. Cela étant rappelé, je tiens à indiquer que plusieurs chantiers ont été ouverts dans le cadre du développement de l’économie numérique.
A titre d’illustration : L’organisation régulière des rencontres d’échanges entre les différents acteurs de l’économie numérique ; l’organisation à Yaoundé du village du numérique, des premières journées nationales de l’économie numérique, de la première session du Cercle de concertation permanente public-privé du secteur, de la seconde à Douala tout récemment ; Pour ce qui est des infrastructures, le Cameroun a mis en service les câbles sous-marins WACS et NCSCS (Nigeria to Cameroon Submarine Cable System), qui relie le Cameroun au Nigeria ; Le projet de pose d’un câble sous-marin entre le Brésil et le Cameroun est en cours ; Le projet de construction et de mise en service de deux points d’échange (IXP) se trouve en phase terminale ; Les travaux d’extension du backbone national et de construction des boucles optiques urbaines se poursuivent normalement, pour ne citer que ces quelques actions.
Par ailleurs, le Gouvernement à travers le Ministère des Postes et Télécommunications multiplie des actions visant à faire participer activement le secteur privé au développement de l’économie numérique.
PPT : L’on vous a souvent entendu rappeler à l’ordre les opérateurs mobiles sur la qualité de service de télécommunications au Cameroun. A ce jour, comment appréciez-vous la qualité de service de la téléphonie mobile et de la connexion Internet ?
MLLL : La problématique de la qualité de service est récurrente dans le secteur dont j’ai la charge. Le Gouvernement en a fait son cheval de bataille. En l’absence d’une qualité de service acceptable, tous les bénéfices attendus du développement de l’économie numérique sont nuls. Je n’ai de cesse d’interpeller le régulateur, les opérateurs et mes propres collaborateurs sur la nécessité d’assurer et de garantir une qualité de service impeccable dans un monde voulu numérique.
Je préside personnellement des réunions sur cette question et je donne des orientations que je fais suivre par une équipe dédiée. Je me propose d’ailleurs de mener au cours de l’année 2017, un audit sur la qualité de service offerte par les opérateurs … (Lire la suite dans le Magazine Performances des Postes et Télécoms à TELECHARGER en cliquant ici)
(TIC Mag) – L’équipe d’Ericsson Cameroun SA a présenté le 29 juin 2017 aux médias camerounais son rapport 2017 sur la mobilité dans le monde. Avec les journalistes, Apollinaire Mebenga, Senior Account Manager et Olivier Vandermoten, directeur général, ont commenté les grandes tendances de la mobilité pour les prochaines années ainsi que les principaux résultats de ce rapport. Parmi ces messages de ce rapport, on peut retenir cinq principaux :
Chaque jour, plus d’un million de nouveaux utilisateurs d’internet mobile sont enregistrés
La 4G sera la principale technologie d’accès dans le monde en 2018
Le trafic des données mobiles a augmenté de 70 % entre le 1er trimestre 2016 et le 1er trimestre 2017
L’Afrique a enregistré neuf millions de nouveaux abonnements mobiles au 1er trimestre 2017 avec un total de 985 millions abonnements mobiles
Il y aura 500 millions d’abonnements 5G dans le monde d’ici 2022
L’Afrique du Sud en précurseur de la 5G en Afrique
Parlant de prédictions, le rapport 2017 d’Ericsson sur la mobilité indique que le taux de pénétration de la 5G devrait atteindre 15 % de la population mondiale en 2022. Mais, seulement, le rapport ne présente pas les prédictions du taux de pénétration de la 5G en Afrique à cet horizon 2022. Interrogé sur la question par TIC Mag, Olivier Vandermoten explique qu’il est effectivement un peu plus compliqué de faire une prédiction concernant l’appropriation d’une nouvelle technologie dans chaque région.
« Ce qu’on peut dire c’est que la principale évolution va se retrouver en Europe et en Afrique du Nord. Cette appropriation suit globalement le taux de pénétration de la technologie et le développement économique de chaque sous-région. L’Afrique est tellement disparate en terme de volonté. Pour moi, ce ne serait pas une surprise de voir l’Afrique du Sud démarrer la 5G exactement en même temps que les pays européens. Le second pays en Afrique pourrait bien être le Nigéria. Ensuite, d’autres pays africains vont suivre avec des délais d’un à trois ans », commente Olivier Vandermoten.
Les autres résultats clés du rapport d’Ericsson
5 milliards d’abonnements LTE d’ici fin 2022
Le trafic de vidéo mobile devrait croître de 50 % par an jusqu’en 2022
(TIC Mag) – Au terme de la finale nationale de la compétition SAGE (Students for Advanced Global Entrepreneurship) qui s’est tenue le 17 juin 2017 à Yaoundé, la jeune camerounaise Divine Dongo, 14 ans et élève en classe de 2nde A au collège Fleming de Yaoundé, a remporté le prix de l’innovation avec son projet LAMA. Entendez, Langue Maternelle. Il s’agit en effet d’une application mobile qui facilite l’apprentissage des langues locales camerounaises grâce à des supports audiovisuels. Elle s’adresse aux jeunes, aux Camerounais de la diaspora et à tout citoyen lambda désireux de mieux connaître les bases des langues locales. En quelques clics, l’utilisateur peut apprendre les expressions de base d’une langue locale, de la phonétique à la prononciation.
L’application LAMA est actuellement dans sa version béta et la principale langue disponible est la langue YEMBA parlée par les ressortissants de la Menoua dans la région de l’Ouest Cameroun. L’application sera en ligne en novembre 2017.
La jeune Divine Dongo rêve d’être une interprète hors pair de sa génération et dans les langues nationales. LAMA se présente donc comme une démonstration du projet de la jeune élève qui veut utiliser les technologies pour parvenir à ses fins et perpétuer les traditions et langues africaines.
La jeune Divine Dongo a été coachée par l’équipe du programme CAYSTI, un centre d’éveil technologique, de développement de la créativité et de promotion de entrepreneuriat social jeune grâce au numérique. « C’est dans ce cadre nous aidons nos apprenants (du secondaire) à concevoir et démarrer un projet viable sur le long terme grâce au numérique, tout en leur donnant les compétences techniques, technologiques ainsi qu’en cultivant l’état d’esprit nécessaires pour réussir ledit projet », explique Arielle KITIO T., la promotrice du centre CAYSTI.
La compétition SAGE a également récompensé deux autres projets de deux autres catégories. La catégorie SEB (Social Enterprise Business) qui récompense un projet ayant un fort impact social a distingué un groupe de jeunes élèves qui ont transformé le Moring en thé et morceaux de savons. Tous transformés manuellement par leurs soins. La catégorie SRB (Socially-Responsible Business) a récompensé le projet OnePavement, un groupe venu du Lycée d’Etoug-Ebé qui propose un projet de création de carreaux à partir de plastiques recyclés.
Tous ces jeunes lauréats sélectionnés par le jury qui a évalué 11 équipes représenteront le Cameroun lors de la finale qui se tiendra du 10-14 août en Ukraine. Car la compétition SAGE se déroule en deux phases : une présélection dans chacun des 23 pays participants et une finale et qui se déroulera en Ukraine en août prochain.
La compétition SAGE (Students for Advanced Global Entrepreneurship), un réseau international dédié à la création de la prochaine génération de chefs d’entreprise dont les innovations et entreprises sociales répondent aux besoins majeurs non satisfaits du monde. 23 pays participent à cette compétition et le Cameroun a rejoint le réseau en 2015. Seulement, l’équipe de CAYSTI et Sage Cameroun dont le représentant est Gilbert Ewehmeh recherchent encore les moyens financiers nécessaires pour que les lauréats puissent représenter le Cameroun en Ukraine en août prochain.
(TIC Mag) – Depuis le mois de mars 2017, la justice camerounaise est aux trousses de 602 présumés cybercriminels impliqués dans un vaste mouvement d’arnaque via le réseau social Facebook. Pour l’instant, 90 personnes ont déjà été interpellées, principalement dans les villes de Douala, Yaoundé, Bamenda, Buea et Kumba, et leur procès est en cours.
Ce vaste réseau a été mis à nu par le Bureau fédéral d’investigation américain (FBI). En mars 2017, une délégation du FBI a effectué le déplacement de Yaoundé pour remettre aux autorités une liste de 602 Camerounais qui seraient spécialisés dans l’arnaque sur Internet via les réseaux sociaux. Au total, ces présumés cybercriminels auraient dépouillé leurs victimes que le FBI estime à 2 700 de plus de quatre milliards de F.Cfa. Essentiellement des Américains et des Français.
Sur le mode opératoire, le journal Kalara qui rapporte l’information, explique que certains accusés qui ont plaidé « coupable » ont expliqué qu’ils se servaient de faux profils Facebook sensés appartenir à des personnes de race blanche pour vendre des articles (vêtements, oeuvre d’art, animaux de compagnie, etc.) dont les prix oscillaient entre 30 et 150 euros. Une fois un « client » intéressé, ils lui demandaient de payer les frais d’achat ainsi que les frais d’envoi via Visa ou MasterCard. Les victimes devaient acheter des cartes visa ou des tickets MasterCard prépayés, les gratter et transférer les codes à l’arnaqueur via Facebook ou via téléphone. Ceux-ci pouvaient ainsi effectuer les retraits dans les guichets automatiques du Cameroun.
Par contre, d’autres personnes interpellées ont plaidé « non coupable », expliquant que si elles sont mêlées à ce procès, c’est par un concours de circonstance qui a joué en leur défaveur et prêté à confusion.
Finalement, dans le cadre du procès qui a actuellement cours au Tribunal de Grande Instance du Mfoundi à Yaoundé, le ministère public a requis la condamnation de tous les accusés, à l’exception de deux, qui ont produit des explications « convaincantes ». Il s’agit de Youmyame Aboubakar, un vendeur de voitures qui a expliqué avoir remis son ordinateur portable pour réparation à Fru Tetanye qui l’aurait ensuite utilisé pour commettre son forfait. Egalement, Ndombe Epoh qui affirme avoir été mis en contact avec un tiers par Fru Tetanye pour changer en espèce des tickets Master Card d’une valeur de 1 500 euros.