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Minette Libom Li Likeng : “L’une des causes principales de mauvaise qualité de service au Cameroun est lié à la gestion de la fibre optique”

[Digital Business Africa] – La qualité des services des communications électroniques au Cameroun est de plus en plus décriée par les abonnés. La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, était face aux députés de l’Assemblée nationale ce 07 juillet 2021 lors du forum d’information et d’échanges avec les députes sur cette problématique. Digital Business Africa vous propose l’intégralité de la déclaration de la ministre aux députés au sujet de la problématique de la qualité de service dans le secteur des communications électroniques au Cameroun.

« Merci Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, de me passer la parole.

Monsieur le Président, Honorables Députés à l’Assemblée Nationale.

Je voudrais de prime abord, exprimer ma profonde gratitude à l’Auguste Chambre de l’Assemblée Nationale, pour l’accueil et l’intérêt constant porté au développement du secteur des Télécommunications dans notre pays.

Je vous remercie surtout de l’opportunité qui m’est offerte, pour apporter des éclairages sur la qualité de service des communications électroniques au Cameroun, à l’occasion de ce forum d’information et d’échanges.

Monsieur le Président, Honorables Députés à l’Assemblée Nationale.

Les télécommunications et les TIC sont devenus des intrants essentiels pour la compétitivité des entreprises et le développement économique des pays.

Avec l’émergence de l’Internet et des médias sociaux, les télécommunications et les TIC ont non seulement gagné en importance en tant que principal facteur de productivité économique du XXIe siècle, mais également en tant que pierre angulaire du développement social et de la gouvernance.

A ce titre, ils sont aujourd’hui au cœur de toutes les activités socio-économiques quotidiennes, lesquelles reposent à leur tour sur des services de communications électroniques de qualité.

Dans ce contexte, la qualité de service est devenue de plus en plus indispensable.

Devant le rôle de plus en plus crucial des communications électroniques, socle de l’économie numérique, dans le progrès des nations, les politiques menées pour le développement de ce secteur d’activités par les Etats visent à promouvoir la fourniture aux citoyens d’un meilleur accès aux services de télécommunications / TIC, et à un meilleur coût.

Le développement de l’économie numérique est devenu un véritable défi pour les pouvoirs publics dont l’engagement n’est plus à démontrer. Dans son message adressé à la Nation le 31 décembre 2015, le Président de la République, affirme avec force qu’ « … il nous faut rattraper au plus vite notre retard dans le développement de l’Economie Numérique. Celle-ci est un véritable accélérateur de croissance, en plus d’être une véritable niche d’emplois nouveaux pour la jeunesse».

Il poursuit en déclarant par ailleurs que « …le pari majeur de notre pays reste la création des conditions d’une véritable industrialisation (…) Ces conditions préalables sont… le développement des infrastructures de communication et télécommunications… ».

Les objectifs du Gouvernement en matière de développement des TIC en général et des communications électroniques en particulier, visent à faire de ce secteur un instrument essentiel pour bâtir l’émergence du Cameroun à travers la croissance, la création d’emplois.

L’environnement actuel du numérique est en constante mutation et en croissance rapide, caractérisé par des évolutions technologiques, la diversité des produits et services, ainsi que la démocratisation de l’accès auxdits produits et services, une digitalisation tous azimuts.

Et le secteur des Télécommunications se trouve confronté à des exigences spécifiques de performance, dont l’amélioration de la qualité des services de communications électroniques constitue un enjeu majeur, pour le développement de l’économie numérique.

Au Cameroun, les pouvoirs publics suivent ces évolutions et leurs répercussions, non pas en observateurs passifs et résignés, mais en acteurs proactifs et responsables.

Conscients de l’important enjeu que constitue la transformation digitale du Cameroun, les pouvoirs publics ont fait de l’amélioration de l’offre des services en qualité un axe prioritaire, aussi bien de la stratégie de développement des télécommunications, que dans la stratégie gouvernementale de développement de l’économie numérique, qui adresse toutes les problématiques du secteur.

Pour mieux situer le rôle des acteurs et mettre en évidence les enjeux liés à la qualité de service des communications électroniques, notre présentation portera sur trois axes majeurs.

I- QUEL EST L’ENVIRONNEMENT GLOBAL DANS LEQUEL SE POSE LA PROBLEMATIQUE DE LA QUALITE DE SERVICE DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES ?

II- DE QUOI LA QUALITE DE SERVICE EST-ELLE LE NOM ? III-LE GOUVERNEMENT EN PREMIERE LIGNE.

I-QUEL EST L’ENVIRONNEMENT GLOBAL DANS LEQUEL SE POSE LA PROBLEMATIQUE DE LA QUALITE DE SERVICE DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES ?

I.1- La convergence

Le secteur secteurs des télécommunications, des TIC ont généralement été conçus à une époque où les frontières entre les différents réseaux (télécommunications, Internet) et les services/contenus étaient clairement délimités et revêtaient un caractère étanche.

En effet, de manière classique et jusqu’à une période récente, à l’échelle mondiale, les télécommunications, les TIC fonctionnaient sur des réseaux basés sur des plates-formes distinctes. Ces deux secteurs étaient alors soumis à des régimes juridiques et à des modèles de régulation séparés.

Le phénomène de la convergence qui s’est développé à compter du milieu des années 1990 sur la base d’évolutions technologiques majeures est venu modifier l’écosystème ci-dessus décrit en permettant, dans une première phase, l’union entre les télécommunications et les TIC, dont l’internet.

Afin de s’adapter au contexte international marqué par la convergence, le Cameroun a adopté la loi N°2010/013 du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques pour remplacer la loi régissant les télécommunications. Cette nouvelle loi intègre la convergence des réseaux et technologies des télécommunications, des TIC et de l’Internet à travers le concept novateur de « communications électroniques ».

Les « communications électroniques » qui sont définies dans cette loi comme l’émission, la transmission ou réception de signes, d’écrits, d’images ou de sons par voie électromagnétique, assurent donc en totale rupture avec l’époque précédente la fourniture au sein d’un même réseau, appelé réseau de communications électroniques, de services initialement distincts et reposant sur des technologies convergentes. A titre d’exemple, les services offerts par un seul téléphone portable aujourd’hui intègrent en même temps la voix, le SMS, internet, vidéo…et demain, ils interagiront avec tous les objets autour de nous.

Dès lors, il apparait nécessaire et urgent de bâtir une régulation des communications électroniques à l’ère de la convergence qui se situerait non pas dans une perspective minimaliste axée sur les télécommunications mais plutôt, selon une approche globalisante qui associerait les secteurs d’activités connexes des TIC et de l’Internet, également impactés par le phénomène de convergence.

Sur ces bases, l’intégration réussie de la convergence dans le marché national nécessite qu’un nouvel écosystème de régulation soit établi en tenant compte des attentes et préoccupations de tous les acteurs. La mise en place dudit écosystème constitue d’ailleurs un préalable à l’essor de l’économie numérique qui interpelle le Cameroun.

En effet, l’essor des technologies numériques a modifié en profondeur les modalités de fourniture des services de communications électroniques et d’accès à ces services pour les consommateurs. Ainsi, une seule et même plateforme permet aujourd’hui de proposer des services de réseaux large bande, des services vocaux, des services de données et des services vidéo.

Non seulement cette situation favorise la mise en concurrence, autrefois impossible, d’un large éventail de services et d’applications, mais elle rend nécessaire l’instauration de nouveaux cadres réglementaires pour couvrir des questions qui relevaient auparavant des domaines séparés et distincts qu’étaient la radiodiffusion, les télécommunications et les services en ligne.

Et dans ce cadre, il est essentiel de comprendre que la mesure de la qualité de service peut se comprendre d’un point de vue général, ou alors spécifique à chaque service fourni (voix, SMS, USSD, DATA.) qui sont des services convergents, pour lesquels les consommateurs n’ont pas la même expérience.

I.2- La démocratisation de l’accès aux services par l’explosion des offres des opérateurs

Il faut dire que le phénomène de la convergence, à travers l’explosion des offres diverses des opérateurs (voix, SMS, internet, mobile money,…), a provoqué un véritable engouement auprès du consommateur camerounais des services TIC.

C’est ainsi que le téléphone mobile a pénétré notre intimité au point que, nous n’imaginons pas aujourd’hui nous passer de cet outil pourtant tout à fait récent.

Avec plus de huit millions d’utilisateurs internet, un taux de pénétration du mobile de 90%, l’offre des services à travers le mobile au Cameroun s’est fortement démocratisée et connait aujourd’hui une ascension fulgurante. Le taux de pénétration du Smartphone est passé de 25% en 2016 à près de 40% en 2020, selon l’Observatoire National des Télécommunications de l’ART.

Toute chose ayant entraîné la montée en puissance d’un consommateur ouvert au monde, exigeant en matière de qualité de service en termes de disponibilité, accessibilité, continuité et intégrité. Et pour ce faire, les pouvoirs publics, les Régulateurs et les opérateurs doivent œuvrer pour apporter une réponse appropriée à ces attentes.

Il convient de relever que, les réseaux de télécommunications sont interconnectés au niveau national, régional et mondial, et la qualité des services de télécommunication d’un réseau ou d’un pays influence la qualité de bout en bout de ce service, de sorte qu’il est impossible de penser la qualité de service uniquement afférente au réseau physique, mais également au niveau de la perception du consommateur final.

II- DE QUOI LA QUALITE DE SERVICE EST-ELLE LE NOM ?

Il faut dire que dans le domaine des télécommunications, la QoS (Quality of Service) désigne la capacité d’un réseau à respecter les exigences de fourniture d’un type de service de télécommunications notamment en termes d’Accessibilité, de Disponibilité, de Continuité et d’Intégrité.

Et selon l’UIT : « la Qualité de service (QoS) est l’effet global produit par les caractéristiques d’un service fourni à un usager, qui déterminent le degré de satisfaction que cet usager retire du service. ». L’instance faitière des Télécommunications intègre ainsi le consommateur final qui est l’usager.

Pour ce qui relève spécifiquement des réseaux mobiles, la qualité de service se rapporte à la rentabilité et à la fiabilité du réseau et de ses services.

II.1- Quels sont les principaux paramètres de mesure de la QoS ?

Il en existe principalement quatre :
• La Disponibilité : Elle consiste à avoir la visibilité sur la présence du réseau. Elle passe par une bonne couverture des populations et dans la continuité. Ceci dépendra en grande partie à la présence continue d’une source d’énergie.
• L’Accessibilité: Une fois présente, le réseau doit être accessible aux utilisateurs. Ce KPI est l’un des plus suivis par les Opérateurs et par le Régulateur
• La Continuité : Les coupures d’appels ou de connections sont très désagréables pour les utilisateurs.
• L’Intégrité : La qualité doit être aussi assurée sans modification ou altération des informations.

Ailleurs et dans notre pays, ces paramètres concernent beaucoup plus la fibre optique qui aujourd’hui joue un grand rôle dans la fourniture des services de communications électroniques au Cameroun.

II.2- Les déterminants de la qualité de services :

Dans ce secteur où tous les réseaux des opérateurs sont interconnectés, les éléments importants à prendre en compte pour l’atteinte d’une qualité de service optimale sont :

1) le choix technologique ;
2) les débits de transfert de données ;

3) la couverture réseau ;
4) la disponibilité réseau ;
5) la stabilité ;
6) la capacité de maintenir une communication ;

7) l’amélioration du service client.

Chacun de ces déterminants influence la perception de la qualité de service pour un consommateur précis. Car, à titre d’exemples :

  • –  là où un opérateur mobile présentera une disponibilité de ses équipements réseau de 99,9%, le consommateur vous dira que plus d’une fois sur 5, il a des problèmes de qualité de la voix ou de coupure lorsqu’il utilise son téléphone portable. Tous les deux ont raison, mais ils parlent de choses fondamentalement différentes, fondées sur leur propre perspective.
  • –  Là où pour un téléphone portable la disponibilité du réseau est à 100%, pour un autre téléphone de marque différente, elle est très en dessous.

C’est pourquoi le choix des indicateurs qui permet de rendre compte valablement de la qualité de service selon chaque catégorie de critères est crucial : ils doivent prendre en considération la vision des clients, par opposition aux indicateurs techniques de performance, qui rendent plutôt compte de la vision du fournisseur. L’on revient à la problématique Qualité de service fourni par l’opérateur et Qualité d’Expérience perçue par le consommateur final.

II.3- Obligations des opérateurs

Les annexes spécifiques aux conventions de concessions des opérateurs définissent de façon précise, les indicateurs de mesure de la qualité de service, ainsi que les valeurs seuils pour chaque service des communications électroniques.

Ainsi, les opérateurs sont assujettis à deux types d’obligations :

— Les obligations de QoS spécifiques aux prestations fournies à un opérateur tiers, notamment, les prestations d’interconnexion et d’accès au réseau, les services de transit. C’est la Qualité de Service;

— Les obligations de QoS liées à la performance du réseau et en même temps à la perception de l’utilisateur. Il s’agit ici de la Qualité d’Expérience.

II.4- Les acteurs impliqués

Conformément à la loi n°2010/021 du 21 décembre 2010, régissant les communications électroniques au Cameroun, modifiée et complétée par la loi n°2015/006 du 20 avril 2015, les acteurs impliqués dans la qualité de service sont :

II.4.1- L’Etat

A travers le MINPOSTEL, responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière des télécommunications / TIC.

II.4.2- L’Agence de Régulation des Télécommunications (ART)

Chargé de veiller à l’application des textes législatifs et réglementaires en matière des Télécommunications / TIC, et de veiller à une concurrence saine et loyale dans le domaine.
II.4.3- L’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communications (ANTIC)
Chargé de la régulation, le contrôle et le suivi des activités liées à la sécurité des systèmes d’information et des réseaux de communications électroniques ainsi qu’à la certification électronique, en collaboration avec l’Agence de Régulation des Télécommunications.

II.4.4- Les opérateurs des communications électroniques

· CAMTEL, détenteur d’un monopole en matière de transport
· MTN, ORANGE, NEXTTEL, opérateurs concessionnaires de téléphonie mobile.

III- L’ETAT DES LIEUX

III.1- Les difficultés

La qualité de service au Cameroun rencontre encore d’énormes difficultés.

Les principales plaintes reçues des abonnés concernent :

  • –  la médiocrité technique de l’offre internet ;
  • –  les porte monnaies électroniques sinistrés;
  • –  Le siphonage de crédit de communication;
  • –  les difficultés à porter un numéro d’un opérateur à un autre (le portabilité des numéros mobiles);
  • –  les difficultés à émettre des appels téléphoniques;
  • –  les publicités mensongères, etc.

Par ailleurs, selon l’audit des communications électroniques, le non-respect de leurs cahiers de charges par les opérateurs a comme conséquences :

o La « mauvaise disponibilité du réseau » et l’absence de redondances face aux coupures d’origines extérieures ;

o Les bases de données inexactes – la base de données des réseaux d’un opérateur contient toutes les informations liées au déploiement du réseau, aux coordonnées géographiques et aux indicateurs de performance. Le constat est que dans les bases de données de tous les opérateurs, environ 10% des données ne sont pas fiables. Ce qui est énorme dans le domaine ! D’où une mauvaise qualité de service ;

o Des coupures précoces d’appels et la dégradation de la qualité d’écoute ;

o Une grande vulnérabilité aux menaces de sécurité : due aux mises en jour insuffisantes, aux certificats de sécurités non valides, à la non-maitrise des techniques des hackers et malware.

o Un faible débit entrant des paquets internet, d’où des lenteurs de téléchargements et de partage de données.

III.2- Les causes

De manière générale, au-delà du non-respect de leurs cahiers de charges par les opérateurs, l’une des causes principales de mauvaise qualité de service au Cameroun, et selon les statistiques produites par les opérateurs de communications électroniques est lié à la gestion de la fibre optique.

En effet, le réseau des communications électroniques au Cameroun est régulièrement impacté par la destruction des câbles à fibre optique, lors de l’exécution des projets de construction et d’aménagement des routes, et par des actes de vandalisme et de sabotage des infrastructures qui la composent.

De récents constats effectués révèlent que pour un taux global de 80% de défauts enregistrés sur le réseau à fibre optique pour la période allant de 2017 à 2019, 40% sont dus aux travaux publics et 38% à des actes de vandalisme, remettant continuellement en cause les efforts du Gouvernement à garantir un réseau filaire capable de soutenir la demande de plus en plus croissante des services de communication électroniques au Cameroun.

Selon CAMTEL, les principales difficultés rencontrées sont :

  • ·  Le non-respect des installations de la fibre optique lors des travaux de construction des routes et d’aménagement des voiries ;
  • ·  la difficulté de la coordination et de la mutualisation des travaux de génie civil avec ceux des télécommunications le long des routes
  • ·  L’absence d’étude pour le déplacement des réseaux de télécommunications. Pour certains contrats, les moyens nécessaires sont insuffisants. A titre d’exemple, dans le cas de l’axe Yaoundé-Bafoussam, les moyens prévus étaient de 60 millions de francs CFA contre 4 milliards de francs CFA de besoins réel ;
  • ·  L’absence d’un cadre de gestion efficace de la cohabitation des infrastructures des différents opérateurs
  • ·  Un processus de maturation des projets routiers et de voirie caractérisé par des faiblesses de connaissances des constructions propres aux télécommunications ;
  • ·  La délivrance des autorisations par la communauté urbaine sans aucune connaissance des normes d’installation et sans aucun respect des installations de télécommunications existantes ;

· La faiblesse des textes juridiques sur la protection des infrastructures des télécommunications qui sont des infrastructures essentielles de notre pays.
Ces difficultés engendrent des perturbations de plus en plus fréquentes des services des réseaux des communications électroniques, et par conséquent, impactent considérablement la qualité de service dans ce domaine.

IV- LE GOUVERNEMENT EN PREMIERE LIGNE.

La qualité de service est une préoccupation permanente du Gouvernement camerounais, et dans ce domaine, le principal défi est d’assurer une amélioration permanente de la qualité de service et d’expérience du consommateur des communications électroniques, afin de renforcer la confiance numérique et contribuer ainsi à la résorption du retard du Cameroun dans le domaine du numérique.

Plus spécifiquement, il s’agit pour le Gouvernement de garantir aux consommateurs, la disponibilité des services, 24 heures sur 24 et, 7 jours sur 7 sur le territoire national.

Et dans cette optique, préoccupé au plus haut point par la dégradation progressive de la qualité des services dans le secteur des télécommunications, le Chef de l’Etat avait prescrit les actions suivantes qui ont été engagées :

IV.1- La réalisation d’un audit de la qualité de services des réseaux de communications électroniques des quatre (04) operateurs concessionnaires présents sur le marché des communications électroniques au Cameroun.

Cet audit des opérateurs, réalisé par un Cabinet international, avait pour vocation de se pencher durablement sur le problème récurrent de la qualité de service côté opérateur et côté utilisateur dans le secteur des télécommunications, sur la base des exigences des cahiers de charges des opérateurs, en vue de propositions concrètes susceptibles d’apporter une solution définitive à toutes les problématiques y afférentes.

Il a permis d’établir un cliché précis du réseau des télécommunications au Cameroun, de déterminer les responsabilités, d’évaluer la régulation et surtout, de proposer les indicateurs de services crédibles au regard des standards de l’heure.

Les résultats au terme de l’audit ont confirmé une dégradation continue de la qualité de service chez tous les opérateurs, due au non respect de leurs cahiers de charges et à la faiblesse technique du Régulateur dans l’accompagnement de ces opérateurs.

De manière synthétique, les grandes lacunes constatées sont les suivantes :

– L’insuffisance des investissements par rapport à l’accroissement du nombre des abonnés ;

– Des lacunes techniques au niveau du réglage des équipements (non respect des normes internationales et du paramétrage de certains équipements réseaux) ;

– Un dimensionnement des réseaux non optimisé.

IV.2- La révision des conventions de concession des opérateurs MTN Cameroon et Orange Cameroun.

Cette révision des concessions avait pour but une meilleure prise en compte des intérêts de l’Etat et l’intégration dans les cahiers des charges de ces opérateurs, des obligations de qualité de service et d’expérience, ainsi que les indicateurs de couverture du réseau 4G.

Il convient de relever que dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l’audit de la qualité de service des communications électroniques, celles-ci ont été répercutées à chaque opérateur afin de corriger toutes les défaillances constatées. Ces corrections nécessitant d’importants investissements qui peinaient à être validés par ces multinationales, ont été insérées dans les cahiers de charges des opérateurs, redéfinis dans le cadre des avenants aux concessions, avec les obligations de qualité de service et d’expérience de l’utilisateur renforcées ainsi que de couverture et de déploiement de leur réseau.

De manière précise, dans ces concessions, ont été intégrés :

– les cahiers des charges sur les obligations de qualité de service 4G, ainsi que sur les obligations de couverture et de déploiement des réseaux 4G.

– Les indicateurs de qualité de service, élaborées en prenant en compte les normes et standards internationaux, ainsi que les résultats de l’audit sur la qualité de service des réseaux des opérateurs de téléphonie mobile exerçant au Cameroun, réalisé en 2017, afin de contraindre les opérateurs à investir davantage pour remplir ces obligations.

IV.3- L’adoption du principe de la neutralité technologique, dans les accords d’assignation des ressources en fréquences.

Ce qui donne désormais la possibilité aux opérateurs d’utiliser librement les fréquences qui leur sont assignées, pour déployer les technologies de leur choix et améliorer l’offre des services, suivant les conditions techniques fixées par le Régulateur.

Cette avancée aura un impact positif sur la qualité de service offert par ces opérateurs, grâce à une plus grande flexibilité dans la gestion des ressources fréquentielles qui leur sont allouées.

IV.4- L’octroi de trois conventions de concession au profit de CAMTEL, pour :

Ø l’établissement et l’exploitation d’un réseau de communications électroniques mobiles à couverture nationale ouvert au public, liés aux technologies d’accès 2G, 3G et 4G ;

Ø  l’établissement et l’exploitation d’un réseau de communications électroniques fixes à couverture nationale ouvert au public par des accès filaires ;

Ø  l’établissement et l’exploitation d’un réseau de transport de communications électroniques, y compris des stations d’atterrissage de câbles sous-marins et des téléports vers les réseaux à satellites.

Ces conventions ont pour principale finalité, une réduction de la duplication des infrastructures de transport à coût très élevé, permettant une meilleure sécurisation des infrastructures et la réduction des coûts ; la diversification de l’offre des services des télécommunications électroniques de qualité à des coûts abordables ; la préservation de la souveraineté et des intérêts de l’Etat-qui a déjà consenti d’importants investissements.

En octroyant de nouvelles licences à CAMTEL (Mobile, Fixe et Transport), il ne s’agissait nullement pour le Cameroun, d’encourager des pratiques anticoncurrentielles du fait de la position de l’opérateur de l’Etat mais, plutôt d’adopter un cadre de politiques de concurrence non-discriminatoire, qui reflète l’évolution du paysage numérique et garantit la souveraineté numérique du pays, à laquelle le Chef de l’Etat accorde une attention particulière, à l’heure où notre société devient dépendante d’une technologie qui échappe désormais aux Etats et, se joue des frontières physiques.

IV.5- La disponibilité au niveau du Régulateur (ART), des outils normatifs nécessaires pour effectuer des contrôles et sanctionner en cas de nécessité, à savoir, les valeurs seuils des indicateurs de qualité de service, de couverture et de déploiement des réseaux 4G, définis par l’audit et effectivement intégrés dans les conventions des opérateurs.

IV.6- La mise en place d’une plateforme de concertation permanente. Le Cercle de Concertation permanente Public Privé du secteur des Postes et Télécommunications (CPPT), instance de dialogue entre le MINPOSTEL et les opérateurs privés, pour adresser les préoccupations soulevées ainsi que les défis qui se font jour dans le secteur et d’y apporter des solutions.

Une attention particulière y est accordée pour l’amélioration de la qualité des services.

En plus du CPPT, des groupes de travail MINPOSTEL / ART travaillent régulièrement à la facilitation des activités du secteur et aux problèmes majeurs du secteur.

Mon département ministériel, dans son rôle de régulateur et de facilitateur, accompagne les opérateurs en vue d’un développement harmonieux de leurs activités, tout en sauvegardant les intérêts de l’Etat et ceux des consommateurs.

S’agissant spécifiquement de la destruction des câbles à fibre optique, il convient de signaler que, pour en assurer une résilience permanente, le réseau de fibre optique au Cameroun, comme toute infrastructure essentielle critique et sensible, fait l’objet de remédiations, afin de garantir entre autres, la qualité de l’offre et de la demande des services TIC, l’accès et l’utilisation des TIC par tous les citoyens, ainsi que le maillage total du pays en fibre optique.

Et les principales mesures régulièrement prises, pour garantir la disponibilité du service en tout temps sont :

  • –  La mise en œuvre de la redondance de l’accès à l’ensemble des services à travers des liaisons indépendantes, ainsi que des redondances locales, par ajout de brins de fibre optique de part et d’autre d’axes routiers reliant des sites sensibles.
  • –  le déploiement du réseau de transport sur des supports alternatifs sécurisés a l’instar de la Haute Tension rétrocédée par ENEO/SONATREL.
  • –  La poursuite des corrections sur des axes fortement dégradés.

De nombreuses plaintes nous viennent par ailleurs des opérateurs qui, comme solution à la dégradation de la qualité de service, voudraient poser la fibre optique interurbaine.

Les avenants aux concessions de MTN Cameroon et Orange Cameroun signés en 2017, autorisent les deux concessionnaires à déployer des infrastructures de fibre pour interconnecter les équipements propres à leurs réseaux, mais pas à entreprendre des activités de transport, qui ne peuvent être effectuées que par les titulaires de licence appropriés. La loi camerounaise sur les télécommunications autorise cependant les opérateurs mobiles à postuler pour d’autres concessions (fixe, transport), dans des conditions bien définies.

EN CONCLUSION

La qualité de service constitue une condition essentielle pour la transformation numérique du Cameroun, appelée de tous les vœux par le Chef de l’Etat.

En effet, dans le monde en pleine mutations technologiques qui est le nôtre, les réseaux des télécommunications auront rapidement à faire face à la croissance exponentielle du trafic due, d’une part à l’augmentation continue du nombre d’utilisateurs et d’autre part, à l’arrivée des services variés à forte demande en qualité.

Ces services nécessitent la garantie d’une qualité de service qui est défini formellement par l’UIT comme l’effet du fonctionnement d’un réseau déterminant le niveau de satisfaction de l’utilisateur.

Face à la multiplicité des offres de service des communications électroniques, la protection du consommateur joue un rôle crucial. Il a été instruit au Régulateur d’intégrer désormais la notion de qualité d’expérience de l’utilisateur final dans les protocoles de mesure de la qualité de service.

Il s’agira entre autres :

  • ·  De finaliser le processus de portabilité de numéro qui donne la possibilité à l’utilisateur de changer de service, d’opérateur tout en conservant son numéro.
  • ·  D’engager des actions visant à publier des cartes de couvertures réseau des opérateurs, conformément aux cahiers des charges des opérateurs, en faire une large diffusion ;
  • ·  De procéder à la vulgarisation du numéro vert 1515 destiné à recueillir les plaintes et revendications des consommateurs ;
  • ·  Et au-delà, de veiller au respect par les opérateurs des obligations contenues dans leurs titres d’exploitation ainsi que celle prévues par la loi ;

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale Honorables Députés, J’espère avoir apporté des éclairages suffisants aux préoccupations de l’auguste chambre sur la qualité de service dans les communications électroniques. Je vous remercie une fois de plus de l’intérêt constant que vous avez pour cet important secteur des Télécommunications au Cameroun. »

Après son exposé, la ministre a été questionnée sur la situation de l’entreprise Viettel Cameroun, qui exploite la marque Nexttel. Notamment au sujet de ses dettes vis-à-vis des acteurs du secteur et de la situation qui prévaut au sein de cette entreprise aujourd’hui contrôlée par le milliardaire camerounais Baba Ahmadou Danpullo.

Lire cet article pour en savoir plus :

Cameroun : Selon Minette Libom Li Likeng, l’opérateur Nexttel doit 60 milliards de F.Cfa à l’ART, 11 milliards à Camtel et 06 milliards de F.CFA à IHS

Abakar Idrissa DJIBRINE : « La DGI envisage d’instaurer le paiement mobile pour les taxes et impôts liés aux marchés publics»

[Digital Business Africa] – Au cours de la cérémonie de commémoration du 10e anniversaire du lancement des services d’Orange Money au Cameroun ce 05 juillet 2021 au Hilton hôtel de Yaoundé, Abakar Idrissa DJIBRINE, inspecteur principal des Régies financières, représentant le directeur général des impôts, Modeste Mopa Fatoing, a indiqué que la DGI envisage de poursuivre avec l’instauration du paiement mobile pour les autres impôts et taxes. Notamment pour ce qui concerne les taxes et impôts relatifs à la commande publique.

Abakar Idrissa DJIBRINE : « La DGI envisage d’instaurer le paiement mobile pour les taxes et impôts liés aux marchés publics»

« En termes de perspective, nous envisageons d’étendre ce mode de paiement par Mobile Money au paiement des taxes et impôts tels que les droits d’enregistrement de la commande publique. Nous avons pour ambition d’envisager le paiement des taxes et impôts des marchés publics par mobile », a indiqué Abakar Idrissa DJIBRINE.

Ceci au regard du succès des premières opérations de collecte des taxes par mobile money. « Ce partenariat entre la DGI et Orange Money date de l’exercice 2016 par la consécration par la signature de la convention Mobile Money 1 prenant en compte le paiement de la taxe foncière, relève Abakar Idrissa DJIBRINE. Nous avons mis en place une réforme sur le paiement de la taxe foncière et la première expérience était le paiement de cette taxe par mobile. Au regard de la satisfaction que nous avons eue de ce produit, au courant de l’exercice 2021, il a été consacré le paiement des impôts des Centres divisionnaires des impôts par mobile. Aujourd’hui, son bilan est plus que satisfaisant pour la Direction générale des impôts. Nous avons un nombre important des impôts qui passe par mobile. »

Abakar Idrissa DJIBRINE : « La DGI envisage d’instaurer le paiement mobile pour les taxes et impôts liés aux marchés publics»

Modeste Mopa Fatoing et les raisons de la dématérialisation des paiements

L’on se rappelle qu’à Douala le 18 février 2021 lors de sa rencontre avec les PME pour la présentation des réformes et innovations de la loi des Finances de 2021, Modeste Mopa Fatoing, le DG des Impôts, avait expliqué pourquoi le Cameroun s’est engagé dans la dématérialisation tout azimut des obligations déclarative et de paiement des impôts et taxes.

Première raison évoquée par le DG, les failles enregistrées dans le système de paiement par chèque.

« Qu’est-ce qui se passait avant ? Un contribuable arrive, il dépose un chèque. Comme le chèque est considéré comme libératoire, dans nos écritures, nous mettons qu’il a déjà payé l’impôt. Et je ne sais pas par quel miracle à la fin on n’encaisse pas l’impôt. Je ne sais pas ce qui se passe. Peut-être il va encore au bout de la chaîne et retire le chèque et on n’a pas l’argent. Même quand le chèque est certifié, il n’est pas payé. Nous disons c’est quand même incroyable ! On ne peut pas avoir les chiffres qui disent qu’on a encaissé des fonds et à la fin de la journée les caisses sont vides. Nous avons donc dit : ’’bien, peut-être vaudrait-il mieux d’éliminer ce moyen de paiement’’ », raconte le DG des Impôts.

Modeste Mopa Fatoing
Modeste Mopa Fatoing, le Directeur général des Impôts du Cameroun, à Douala. Rencontre avec les PME

Deuxième raison, les plaintes des contribuables une fois au guichet des impôts dans les centres des impôts pour le paiement en espèces auprès des recettes des impôts. Parmi les plaintes des contribuables, le DG cite : l’indisponibilité des caissières, les longues attentes des contribuables, des longs déplacements pour se rendre au Centre des impôts.

Troisième raison de la dématérialisation des paiements des impôts et taxes, les contraintes rencontrées par la DGI. Selon Modeste Mopa Fatoing, gérer beaucoup de cash c’est gérer de nombreux de problèmes. « D’abord, nos caissières sont exposées à beaucoup de problèmes. Manipuler les espèces les expose. Il y a des tentations et des risques. Il y a des gardes qu’il faut avoir. Il faut des voitures spécialisées pour convoyer les sommes etc. Il fallait donc trouver d’autres solutions », justifie le DG.

Face à tous ces défis, la DGI a donc mis sur pied le projet de dématérialisation qui a commencé premièrement par le virement bancaire. « La DGE et le centre des moyennes entreprises sont passés au virement bancaire depuis très longtemps. Et cela se passe très bien. On a eu une préoccupation concernant les frais bancaires, mais nous avons trouvé une solution ». Aussi, l’on ne paye pas uniquement par la voie bancaire auprès des banques. L’on peut payer en espèces au guichet des banques et surtout via son téléphone portable. Aussi, en ce qui concerne les banques, « l’on ne paye pas à une seule banque, toutes les banques sont concernées », précise le DG des impôts.

« L’avantage qu’ont les PME aujourd’hui c’est qu’elles disposent d’une gamme très large de moyens de paiement. Le paiement est donc multicanal à présent. La PME décide du moyen de paiement le plus approprié. C’est une excellente chose », se réjouit Modeste Mopa Fatoing.

Les paiements mobiles

Pour les paiements via téléphone portable, les contribuables ont désormais la possibilité de payer leurs impôts par Orange Money, indique le DG. Ici, les fourchettes des tarifs à débourser par les contribuables pour effectuer ces paiements mobiles vont de 300 francs Cfa à 600 francs CFa. La DGI annonçait également que bientôt MTN Mobile Money entrera dans la danse. « Les derniers réglages ont été faits et l’on sera dans les mêmes cordes », affirme le DG.

C’est cette dernière méthode de paiement qui est la plus encouragée par la DGI qui promet même des gratifications aux contribuables qui adoptent la télé-déclaration. « Et nous envisageons sérieusement la possibilité d’accorder de petites déductions dans le cadre de la loi de finances prochaine pour ceux qui choisissent les téléprocédures au lieu des guichets de banques, parce que les téléprocédures sont le chemin de l’avenir… C’est ce qui se fait ailleurs et c’est l’une des pistes que nous envisageons pour vous encourager à aller vers les téléprocédures. Parce que c’est bénéfique pour vous et c’est bénéfique pour nous », avait promis aux PME Modeste Mopa Fatoing.

Par Digital Business Africa

Lire aussi : Orange Money au Cameroun c’est 800 milliards F.Cfa de transactions par mois, trois millions de transactions par jour et 07 millions d’abonnés

Orange Money au Cameroun c’est 800 milliards F.Cfa de transactions par mois et 07 millions d’abonnés

[Digital Business Africa] – Orange Money Cameroun a célébré ses dix ans d’existence au Cameroun ce 05 juillet 2021 à Yaoundé au Hilton hôtel. Au cours de la cérémonie de commémoration du lancement de ce service de paiement mobile qui revendique la place de leader au Cameroun, l’opérateur télécoms a présenté quelques chiffres.

D’après les chiffres présentés par Emmanuel Tassembedo, Directeur d’Orange Money Cameroun, aujourd’hui, Orange Money au Cameroun c’est plus de 800 milliards F.Cfa par mois en valeurs cumulées de transactions. « Quand je dis valeurs cumulées de transactions, ce sont les dépôts et les retraits, les transferts d’argent, les paiements de factures, de salaires, et tout ce qui est paiement marchand, etc. Nous faisons environ trois millions de transactions par jour. Avec l’interopérabilité avec le Gimac lancée en juillet 2020 après une phase pilote ayant duré plus de six mois, on voit bien que la valeur cumulée des transactions, que ce soit côté cumulé du Cameroun ou des autres pays de la sous-région où l’on peut envoyer ou recevoir de l’argent, plus de 70% des transactions transitent par Orange Money », affirme-t-il.

Emmanuel Tassembedo, Directeur d’Orange Money Cameroun
Emmanuel Tassembedo, Directeur d’Orange Money Cameroun

Interrogé au sujet des taxes et impôts reversés à l’Etat camerounais par Orange Money au sujet de ces 800 milliards de F.Cfa de transactions par mois, Emmanuel Tassembedo va indiquer qu’Orange retient la TVA qu’il reverse à l’Etat et paye bien évidemment les autres taxes en vigueur. “Nous payons naturellement tout ce qui est lié à l’activité. La TVA par exemple qui est appliqué au coût des transactions. Nous reversons la TVA à l’Etat. Aussi, vu que c’est une activité portée par Orange Cameroun, en fin d’année, s’il y a des bénéfices, les impôts s’appliquent sur l’impôt sur les revenus et toutes autres taxes qui s’y associent“, a-t-il précisé.

Pour sa part, le directeur général d’Orange Cameroun, Frédéric Debord, a indiqué qu’Orange Money représente, 07 millions de comptes de paiement mobile et plus de 60 000 partenaires marchands et de distribution. Parmi ces sept millions de détenteurs de porte-monnaie électronique, près de quatre millions disposent de comptes actifs en 2021 contre 200 000 en 2015.

« L’augmentation sans cesse croissante de la base de clientèle, plus exigeante en termes de qualité de service, la diversification des produits offerts, l’arrivée de concurrents (banques offrant du mobile money, fintech) nous ont conduit à concevoir une nouvelle normalité reposant sur quelques piliers dont le plus critique nous semble être l’accélération de l’automatisation de nos processus, de la digitalisation de nos offres, de l’implémentation du selfcare, et de la mise en œuvre de partenariats stratégiques afin d’assurer une meilleure disponibilité du produit, notamment dans les zones les plus reculées », affirme de DG d’Orange Cameroun.

Frédéric Debord annonce d’ailleurs que pour récompenser ses meilleurs clients Orange Money, Orange Cameroun va bientôt lancer un programme de fidélité à destination de tous ses abonnés qui auront cumulé un plus grand nombre de transactions au fil des prochains mois.

En termes de perspectives, Orange Money attend dans les prochains mois son agrément pour être établissement de paiement. « L’entreprise Orange Money Cameroun a été créée en 2019 et une demande d’agrément a été introduite auprès des autorités compétentes. A travers cette démarche, nous entendons faire évoluer l’activité Orange Money, en toute autonomie, vers des services encore plus attrayants, tels que le micro-crédit. L’ouverture des opérateurs de mobile money à la Centrale des Incidents de Paiement constitue un atout pour une meilleure évaluation du risque-client », confie Frédéric Debord.

A noter qu’Orange Money a été lancé au Cameroun en 2011 par Orange, en partenariat avec la BICEC qui avait reçu de la Banque des Etats de l’Afrique centrale une autorisation d’émission de la monnaie électronique.

Par Digital Business Africa

Verbatim

Frédéric Debord, directeur général d’Orange Cameroun.

« (…) Le service Orange Money, au départ, se limitait aux opérations de guichet (dépôts, retraits) et aux transferts de personne à personne. La disponibilité et la convivialité qui s’en dégageaient en ont induit l’extension à d’autres sphères de l’usage de la monnaie électronique, à savoir :

  • L’achat de forfait data ou de crédit d’appel téléphoniques pour la voix ;
  • Le règlement des factures d’électricité, d’eau, de câble TV, etc. (merci à ENEO qui a été le premier à nous faire confiance et qui a vu ses guichets être rapidement décongestionnés et sa gestion de trésorerie améliorée) ;
  • Le paiement des salaires, des frais de mission, des pensions, etc. ;
  • Le règlement des factures fournisseurs ;
  • La digitalisation des caisses (paiement marchand et paiement en ligne via OM) ;
  • Les opérations de collecte pour le compte de tiers (impôts et taxes, frais SGS, frais de scolarité, billetterie sportive et de transport, etc.) ;
  • Le transfert de compte bancaire à compte mobile et vice versa ;
  • Le retrait sans carte aux distributeurs de banques partenaires ;
  • La micro-assurance, avec des partenaires comme Banque Atlantique et Activa, dont le règlement des souscriptions peut s’effectuer à travers Orange Money, pour des montants de primes accessibles aux couches à faible revenu ;
  • La réception de transferts internationaux.

Je vais insister sur ce dernier service et marquer un temps d’arrêt sur l’interopérabilité accessible via la plateforme GIMAC, qui s’est matérialisée en 2020 par l’opérationnalisation des transferts dans la zone CEMAC et inter opérateurs en local. Ce projet d’envergure visant à accroître l’inclusion financière dans notre région, n’en est qu’à ses débuts et nous mettons un point d’honneur à l’accompagner jusqu’à maturité.

Orange Money s’est positionné au cœur des transactions financières des entreprises et des particuliers. (…) »

Lire aussi: Abakar Idrissa DJIBRINE : « La DGI envisage d’instaurer le paiement mobile pour les taxes et impôts liés aux marchés publics»

Paiement mobile au Congo Brazza : 144,1 milliards de F.CFA de transactions en quatre mois, selon l’ARPCE

[DIGITAL Business Africa] – Le revenu total du marché Mobile Money au mois d’Avril 2021 s’élève à plus de 1,2 milliard de F CFA et la valeur totale des transactions Mobile Money a atteint 144,1 milliards de F CFA, soit une hausse de 102,2% par rapport au mois d’avril 2020. Ce sont là les chiffres de l’Agence de régulation des Postes et des communications électroniques (ARPCE) du Congo.

Avec 39,4 millions de transaction et 81,0% de parts de marché, l’opérateur MTN est toujours leader en termes de revenu.

Plus de 47,8 millions de transaction ont été réalisées par les utilisateurs de Mobile Money au mois d’avril 2021. MTN est l’opérateur dont les abonnés ont réalisé le plus de transactions (39,4 millions), contre environ 8,4 millions de transactions pour Airtel.

MTN détient une part de marché en volume de 82,3%, contre 17,6% pour Airtel.

MTN est leader en termes d’abonnés actifs, avec 67,4% de parts de marché

Pour plus d’informations téléchargez ici le rapport

DBA. Source ARPCE

Congo Brazza : le revenu total du marché de l’internet mobile au mois d’avril 2021 a atteint 4 ,6 milliards de F CFA

[DIGITAL Business Africa] – Selon l’Agence de régulation des Postes et des communications électroniques (ARPCE) du Congo, le revenu total du marché de l’internet au mois d’Avril 2021 est d’environ 4 ,6 milliards de F CFA. L’opérateur MTN est leader du marché en termes de revenus avec 59,2 %de parts de marché.

Il sied de noter que le marché de l’internet mobile compte près de 3,8 millions d’abonnés soit un taux de pénétration de 57,0% contre 43,0% au mois d’avril 2020. Le nombre d’abonnés a augmenté de 36,1 %.

MTN est leader du marché et détient une part 61,7%.


Pour plus d’informations téléchargez ici le rapport

DBA. Source ARPCE

Bénin : L’Huawei ICT Academy officiellement lancée pour former les jeunes aux métiers du numérique

[DIGITAL Business Africa] – Le directeur de Huawei Benin, Wang Jun, a procédé, à Cotonou, à la cérémonie de lancement de la première édition de « Huawei ICT Academy », lundi 28 juin 2021. « Huawei ICT Academy est une plateforme d’apprentissage qui propose une large gamme de formations et de certifications en ligne de haute qualité et dans des domaines de technologie de pointe (intelligence artificielle, Big data, cloud, Security, Storage, Network, …) ».

Plusieurs modules seront mis à disposition des apprenants. Dont,  la formation et la certification des professeurs par Huawei, la dispensation des cours de certification aux étudiants  et l’accès gratuit de ces derniers à l’examen de certification. Une certification Huawei, « permet d’augmenter les  compétences au cours de la recherche d’emploi ; d’arriver à trouver un poste correspondant à son profil et d’obtenir les bonnes rémunérations dans le domaine de technologie informatique ».

Dans son, allocution, le directeur général de Huawei Bénin, Wang Jun, a estimé que « ce programme répond aux ambitions du président béninois Patrice Talon de positionner le pays comme la plateforme numérique de l’Afrique de l’Ouest et de faire des TIC le principal levier de son développement socio-économique…En répondant à cette vision du chef de l’Etat béninois, Huawei, en tant que partenaire du gouvernement du Bénin, a réalisé plusieurs projets de développement dans le domaine du numérique et s’est assuré que ces réalisations soutiendront les objectifs que le gouvernement s’est fixé dans son programme d’actions du développement de l’économie numérique 2021-2026 ».

Huawei a d’ores et déjà mené pareille action dans d’autres pays africains. Notamment au Sénégal, où l’entreprise chinoise accompagne le développement des talents en matière de TIC. Cela au travers  du  projet « Learn On » permettant aux étudiants de suivre des cours en ligne dédiés aux nouvelles technologiques. Plus de 640 étudiants ont bénéficié de ce programme, et 67 ont obtenu des certifications.

Ecrit par Jean Materne Zambo (stg)

Congo Brazza : Sofrecom et Cie livrent au gouvernement l’étude relative à l’élaboration du système national d’identification digitale

[DIGITAL Business Africa] –  Les travaux de restitution de l’étude de faisabilité relative à l’élaboration du système national d’identification digitale du Congo ont commencé ce 28 juin 2021 à Brazzaville. Une étude réalisée par le groupement SOFRECOM-SOFIE-WESTAF GROUP à la demande du gouvernement congolais.

Selon Léon Juste Ibombo, le ministre des Postes, des Télécommunications et du Numérique du Congo, ce système national d’identification digitale permettra de  fournir les bases d’un service public en ligne mature; d’offrir une solution d’authentification centralisée et unique à l’ensemble des services publics en ligne; de contribuer à l’émergence d’une société de l’information de la République du Congo et à sa transformation vers une société intelligente, connectée et inclusive.

Au terme de ce projet, le gouvernement du Congo sera doté « d’un outil catalyseur dédié à la collecte, à l’enregistrement, au traitement et à la certification de l’ensemble des données d’état civil, démographiques et biométriques à l’identification de tout individu vivant au Congo ou à l’étranger, et même d’autres personnes en situation régulière », précise de ministre.

Par Digital Business Africa

Etats-Unis : Après le rachat de son réseau 5G par Microsoft, AT&T va déployer ses services 5G sur le cloud “Azure pour Operateurs” de Microsoft

[DIGITAL Business Africa] – Microsoft is buying AT&T’s 5G core technology  and then acquires the cloud platform orchestrating the mobile network of the number one US telecommunications company, AT&T.

Même si le montant n’a pas été dévoilé, les experts du secteur du numérique s’accordent à dire que c’est un coup de semonce pour Amazon Web Services (AWS). D’après le journal du Net, l’éditeur de Redmond reprend également l’ensemble de l’équipe en charge du développement des services 5G. Cette technologie sera migrée sur Azure for Operators, le service Azure à destination des opérateurs. Avec pour objectif de faire du cloud de Microsoft le cœur du réseau 5G d’AT&T. Un réseau lancé en 2018.

En effet, AT&T va migrer son réseau mobile 5G vers le cloud Microsoft. L’information est annoncée par Microsoft ce 30 juin 2021, à DALLAS. Cette alliance stratégique permet à tout le trafic du réseau mobile d’AT&T d’être géré à l’aide des technologies Microsoft Azure. Les entreprises commenceront par le cœur du réseau 5G d’AT&T, le logiciel au cœur du réseau 5G qui connecte les utilisateurs mobiles et les appareils IoT à Internet et à d’autres services. Pour Microsoft, l’apport des charges de travail réseau existantes et futures à Azure pour les opérateurs permettra à AT&T d’augmenter sa productivité et sa rentabilité tout en se concentrant sur la fourniture de services réseau à grande échelle qui répondent aux besoins évolutifs de ses clients.

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AT&T exploitera son réseau mobile sur le cloud Azure pour opérateurs de Microsoft, offrant des services 5G rentables à grande échelle

En retour, Microsoft aura accès à la propriété intellectuelle et à l’expertise technique d’AT&T pour développer son offre phare dans le domaine des télécommunications, “Azure for Operators”. Microsoft acquiert la technologie de la plateforme Network Cloud d’AT&T, de qualité opérateur, sur laquelle fonctionne le cœur de réseau 5G d’AT&T. La plateforme Network Cloud d’AT&T exécute le cœur 5G d’AT&T à l’échelle depuis que l’entreprise a lancé la 5G en 2018. Ce mouvement apporte des charges de travail 5G de production du monde réel à l’offre “Azure for Operators”. L’équipe d’ingénierie du réseau Cloud recevra des offres pour rejoindre Microsoft. Ce mouvement s’aligne sur l’engagement de Microsoft en faveur d’une innovation continue et axée sur le client. “Azure for Operators” ambitionne d’aider les opérateurs mobiles du monde entier à fournir des services 5G hautement fiables, rentables et sécurisés aux consommateurs et aux entreprises.

« AT&T possède l’un des réseaux backbone mondiaux les plus puissants au monde, desservant des centaines de millions d’abonnés. Notre équipe réseau Cloud a prouvé que l’exploitation d’un réseau dans le cloud favorise la vitesse, la sécurité, l’amélioration des coûts et l’innovation. La décision de Microsoft d’acquérir ces actifs témoigne du leadership d’AT&T en matière de virtualisation de réseau, de culture de l’innovation et de réalisation d’une pile cloud de niveau télécom », a déclaré Andre Fuetsch, vice-président exécutif et directeur de la technologie d’AT&T. « La prochaine étape consiste à rendre cette capacité accessible aux opérateurs du monde entier et à s’assurer qu’elle dispose des ressources nécessaires pour continuer à évoluer et à s’améliorer. Et faites-le en toute sécurité. L’expertise cloud de Microsoft et sa portée mondiale en font la solution idéale pour cette prochaine phase », ajoute-t-il

AT&T continuera d’exploiter son réseau et de conserver ses relations clients. En utilisant l’infrastructure hybride et hyperscale de Microsoft, AT&T peut réduire considérablement les coûts d’ingénierie et de développement. L’accès anticipé au cloud, à l’IA et à la technologie de pointe de Microsoft fournira à AT&T la flexibilité dont il a besoin pour innover et lancer rapidement de nouveaux services et expériences client rendus possibles par la 5G.

« Avec Azure, les opérateurs peuvent fournir un modèle de service plus flexible et évolutif, réduire les coûts d’infrastructure et utiliser l’IA pour automatiser les opérations et différencier les offres client », a déclaré Jason Zander, le vice-président exécutif d’Azure Microsoft. “Grâce à notre collaboration avec AT&T, Microsoft étendra son portefeuille de télécommunications pour soutenir les opérateurs avec un cloud de classe opérateur qui offre des expériences transparentes sur le cloud de Microsoft et le réseau de l’opérateur.”

Alors que les experts en conception, développement et ingénierie d’AT&T rejoignent ses rangs, Microsoft peut appliquer ses connaissances pour étendre les compétences technologiques qu’elle a obtenues lors des acquisitions d'”Affirmed Networks” et de “Metaswitch Networks” en 2020, afin de permettre aux opérateurs d’exploiter un réseau de télécommunications sécurisé dans le nuage. En outre, Microsoft va acquérir le logiciel d’ingénierie et de gestion du cycle de vie d’AT&T utilisé pour développer et déployer un cloud de qualité opérateur qui exécute des services réseau conteneurisés ou virtualisés. Microsoft rendra la plateforme applicable à d’autres opérateurs par le biais d’Azure pour Operateurs et investira dans un écosystème pour permettre une transition plus simple et plus rapide des charges de travail de réseau vers le cloud.

Microsoft assumera immédiatement la responsabilité du développement logiciel et du déploiement du cloud réseau d’AT&T et apportera le cloud réseau existant d’AT&T à Azure au cours des trois prochaines années.

La demande croissante de services mobiles hautement fiables à des prix compétitifs oblige les opérateurs à redéfinir leurs modèles de service, à rationaliser leurs opérations et à débloquer des opportunités 5G spécifiques à l’industrie, des usines connectées et de la vente au détail numérique au transport autonome et au divertissement.

Selon la GSMA, les opérateurs devraient dépenser 900 milliards de dollars dans le monde entre 2021 et 2025 en dépenses d’investissement mobiles (CapEx), dont environ 80% seront consacrés à la 5G et une grande partie pourrait fonctionner sur une infrastructure cloud. Les opérateurs migrant vers le cloud peuvent économiser sur le matériel et le développement, bénéficier de l’automatisation et de l’analyse des données compatibles avec le cloud, et gérer les réponses en temps réel et les pics de trafic à la demande. La fourniture de nouveaux services peut être accélérée grâce à l’IA et à l’IoT pilotés par le cloud.

A propos d’AT&T Communications

AT&T aide les familles, les amis et les voisins à se connecter de manière significative chaque jour. Du premier appel téléphonique il y a plus de 140 ans au streaming vidéo mobile, ATT innove pour améliorer la vie.

AT&T Communications fait partie d’AT&T Inc. (NYSE : T).

A propos de Microsoft

Microsoft (Nasdaq « MSFT » @microsoft) permet la transformation numérique à l’ère d’un cloud intelligent et d’une périphérie intelligente. Sa mission est de donner à chaque personne et à chaque organisation de la planète les moyens d’en faire plus.

Par Digital Business Africa. Source: Microsoft

Un pirate met en vente sur le Internet les données de 700 millions d’utilisateurs de LinkedIn

[DIGITAL Business Africa] – Des données personnelles de 700 des 756 millions d’utilisateurs du réseau professionnel Linkedin sont mis en vente par un pirate sur le Darkweb depuis le 22 juin 2021.

Et ce n’est pas la première fois que cela se produit. C’est en effet la seconde fois que les données de ce réseau social professionnel se retrouvent entre les mains des pirates. En avril 2021, les données de 500 millions d’utilisateurs de Linkedin avaient été piratées.

Restore Privacy rapporte que le pirate semble avoir abusé de l’API officielle de LinkedIn pour télécharger les données, la même méthode utilisée dans une violation similaire en avril dernier.

Le 22 juin, le hacker a publié dans un forum de hackers populaire avoir mis en vente les données de 700 millions d’utilisateurs de LinkedIn. Il met également en ligne un échantillon de données comprenant un million d’utilisateurs de LinkedIn.

Restore Privacy indique avoir examiné l’échantillon et constaté qu’il contenait les informations suivantes :  Adresses de courriel, Noms complets, Numéros de téléphone, Adresses physiques, Enregistrements de géolocalisation, Nom d’utilisateur et URL du profil LinkedIn, le sexe, les autres comptes de médias sociaux et noms et enfin les expériences et antécédents personnels et professionnels des utilisateurs de LinkedIn.

« D’après notre analyse et le recoupement des données de l’échantillon avec d’autres informations accessibles au public, il semble que toutes les données soient authentiques et liées à de vrais utilisateurs. De plus, les données semblent être à jour, avec des échantillons de 2020 à 2021 », précise Restore Privacy.

Le pirate immédiatement contacté par Restore Privacy confie que les données ont été obtenues en exploitant l’API de LinkedIn pour récolter les informations que les personnes chargent sur le site. Ce que conteste LinkedIn.

La réaction du réseau social professionnel ne s’est pas faite attendre. Pour LinkedIn, il n’y a pas eu de piratage ou de fuite de nos données.

Nos équipes ont mené une enquête sur un ensemble de données proposées à la vente et qui proviendraient de LinkedIn. Nous tenons à affirmer qu’il ne s’agit pas d’une violation de données et qu’aucune donnée personnelle des membres LinkedIn n’a été exposée. Selon notre enquête initiale, ces données ont été scrapées depuis LinkedIn et divers autres sites Internet, et incluent les mêmes données qui avaient déjà été signalées il y a quelques mois dans notre Avis de scraping d’avril 2021», affirme le réseau social.

Par Digital Business Africa

Terry HE nommé Président de Huawei Northern Africa

[DIGITAL Business Africa] – Le groupe Huawei a annoncé via son compte Twitter ce 28 juin 2021 la nomination de Terry HE au poste de Président de Huawei Northern Africa. À ce titre, il aura la responsabilité de coordonner l’ensemble des activités du groupe dans les 28 pays africains de la région.

Titulaire d’un bachelor en Ingénierie de l’information électronique de l’Université de Wuhan en Chine, Terry HE a rejoint le Groupe Huawei en 2005. Avant sa nomination actuelle, Terry HE comptait 15 ans d’expérience au Moyen-Orient où il a successivement occupé les postes de COO de Huawei Pakistan, Directeur général de Huawei Koweït, Président de Huawei Middle East Enterprise Business Group et Directeur général de Huawei Arabie Saoudite.

Terry HE sera chargé de renforcer les investissements de Huawei dans les infrastructures numériques et la formation des jeunes talents en Afrique. Par son approche dynamique, son leadership participatif, ses talents de manager et sa recherche constante de l’efficacité, sa nomination marque une étape importante pour le groupe à l’heure où les parties prenantes africaines ont l’ambition de relever le défi de la quatrième révolution industrielle.

 « Je suis très reconnaissant de cette confiance qui m’est accordée. Je suis ravi de pouvoir participer à consolider l’engagement de Huawei sur le continent. Notre priorité sera d’accompagner les États, nos clients et nos partenaires pour accélérer leur transformation numérique et ainsi réduire la fracture numérique grâce aux technologies les plus avancées et à l’expérience de notre groupe », s’est exprimé avec enthousiasme Terry HE, Président de Huawei Northern Africa.

À propos de Huawei

Huawei est l’un des principaux fournisseurs mondiaux d’infrastructures de technologies de l’information et de la communication (TIC) et d’appareils intelligents. Grâce à des solutions intégrées dans quatre domaines clés – réseaux de télécommunications, informatique, appareils intelligents et services en Cloud – l’entreprise s’engage à apporter le numérique à chaque personne, chaque foyer et chaque organisation pour un monde intelligent et entièrement connecté.

“Le portefeuille de produits, de solutions et de services de bout en bout de Huawei est à la fois compétitif et sécurisé. Grâce à une collaboration ouverte avec des partenaires de l’écosystème, nous créons une valeur durable pour nos clients, en œuvrant à l’autonomisation des personnes, à l’enrichissement de la vie domestique et à l’inspiration de l’innovation dans des organisations de toutes formes et de toutes tailles.

Chez Huawei, l’innovation est axée sur les besoins des clients. Nous investissons massivement dans la recherche fondamentale, en nous concentrant sur les percées technologiques qui font avancer le monde. Nous comptons 197 000 employés, et nous sommes présents dans plus de 170 pays et régions. Créé en 1987, Huawei est une société privée entièrement détenue par ses employés“, explique Huawei dans un communiqué de presse.

Par DIGITAL Business Africa

Congo Brazza : L’Arpce propose une nouvelle gouvernance du CGIX, le point d’échange Internet du pays

[DIGITAL Business Africa] – L’Agence de Régulation des Postes et des Communications électroniques (ARPCE) a organisé du 29 au 30 Juin 2021 à son siège un atelier de réflexion et de renforcement des capacités des acteurs de l’écosystème internet. Cet atelier qui avait pour but d’optimiser la gestion du point d’échange internet a permis aux participants de mettre en place un modèle de gouvernance du CGIX (Congo Internet Exchange, le point d’échange internet du Congo)  et d’améliorer la qualité du flux internet au niveau national.

C’est à ce titre que les experts présents à cet atelier ont proposé de meilleurs axes de gestion technique et globale du CGIX.

« Nous sommes dans une dynamique de croissance. Nous sommes en train de constater un flux important des data au niveau national. Il faut créer les conditions pour que ce trafic réalisé ici soit maintenu localement et qu’il ne passe pas par les canaux extérieurs. Cela facilite la fluidité des échanges et permet d’avoir un internet de qualité », a expliqué Luc Missidimbazi, Directeur des projets et de la prospective à l’ARPCE.

Au cours de cet atelier, les participants ont pu saisir l’apport du CGIX dans l’expertise technologique avec l’organisation interne des réseaux, l’acquisition des blocs d’adresses IP et des numéros de système autonome, ainsi que la formation technique des acteurs du secteur sur notamment le protocole de routage BGP.

Notons qu’au cours de cet atelier qui a connu la participation par visioconférence de Monsieur Jean Baptiste Millogo, Directeur exécutif des points d’échange internet du Burkina Faso ainsi que de monsieur Nico Tshintu, Directeur des opérations RDC-IX et des représentants des opérateurs de la téléphonie mobile en présentiel. Monsieur Boris Likibi, représentant l’opérateur de téléphonie mobile MTN Congo, a été nommé coordonnateur technique. Il s’assurera de l’animation les groupes de travail et la mise en exécution des travaux.

Toutefois, le Régulateur a précisé que l’équipe a jusqu’au mois de décembre pour mettre en place toutes les décisions prises lors de ces travaux.

Rappelons que le CGIX est une initiative de l’ARPCE, lancée depuis mai 2013. Tenant compte de son importance, il a été choisi par l’Union Africaine comme Point d’Echange Internet de la sous-région Afrique Centrale, dans le cadre de son projet AXIS.

DBA. Source : ARPCE

Les temps forts de Louis-Marc Sakala et de l’Arpce au Mobile World Congress 2021

[DIGITAL Business Africa] – Une délégation de l’ARPCE Congo, conduite par son Directeur Général, M. Louis-Marc SAKALA, a participé, du 28 juin au 1er juillet 2021, au Mobile Word Congress (MWC) édition 2021, à Barcelone (Espagne).

Le Mobile World Congress, en français congrès mondial de la téléphonie mobile, est le plus grand salon de l’industrie de la téléphonie mobile. Cette grande rencontre est organisée par la Global System for Mobile Communications Association (GSMA) ; une association qui regroupe 250 industriels et 850 opérateurs de téléphonie mobile et qui est la combinaison du plus grand salon international de l’industrie du mobile et d’un congrès faisant intervenir les dirigeants des opérateurs, des vendeurs, des fabricants de terminaux et des producteurs de contenus du monde entier.

Accompagnés de ses conseillers, le Directeur Général a assisté à plusieurs échanges dans le cadre de ce congrès, qui, il faut le souligner, est une occasion idéale pour établir des liens commerciaux avec d’autres acteurs du secteur, tout en partageant les expériences et connaissances avec d’autres spécialistes.

En effet, pour la journée du lundi 28 juin, M. le Directeur Général a participé à la table ronde sur “Comment libérer les avantages du spectre”. Cette table-ronde a porté sur l’importance des fréquences moyennes pour faciliter l’introduction de la 5G et le rôle que la tarification du spectre peut jouer pour accélérer l’adoption des services mobiles et offrir de meilleurs réseaux et services aux consommateurs.

En matinée du mardi 29 Juin 2021, le Directeur Général Louis-Marc SAKALA a porté la voix du Régulateur Congolais durant la table ronde sur “La Transformation digitale (Digital Transformation)”. Cette dernière a eu le mérite de se pencher sur les tendances technologiques qui stimulent le déploiement et l’adoption des biens et services à large bande.  Ces échanges ont permis d’identifier les rôles que peuvent jouer toutes les parties prenantes dans les priorités écosystémiques et politiques qui sont nécessaires pour accélérer la connectivité et l’adoption de services à large bande, afin d’encourager la croissance socioéconomique. 

Le 30 juin 2021, le Directeur Général de l’ARPCE a participé à la table ronde sur la “Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF/AfCFTA)” où il a insisté sur le rôle des Télécommunications dans la mise en œuvre effective de l’Accord de Libre Echange, étant donné l’importance de la connectivité pour faciliter la stimulation du commerce intra-africain.

DBA. Source ARPCE

La Béac devient officiellement membre de l’Afrinic, le registre régional d’adresses IP desservant l’Afrique

[DIGITAL Business Africa] – La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) a officiellement rejoint l’Afrinic (African Network Information Centre), le registre régional d’adresses IP desservant l’Afrique, comme membre, ce 24 juin 2021, a appris Digital Business Africa.

Pour les spécialistes du numérique, la banque centrale franchît ainsi un pas de géant vers une meilleure maîtrise de son infrastructure. Avec cette adhésion, la BEAC devrait naturellement se connecter à la Cameroon Internet Exchange Point (CAMIX) et à tous les autres IXP de la région Cémac. Ce qui va améliorer les temps de réponse pour accéder à leur service.

Abbas Mahamat Tolli
Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Béac

« Avant, les responsables de la Béac utilisaient les adresses IP publiques des opérateurs télécoms et étaient donc dépendant d’eux. A présent, ils ont leur propre adresse IP publique et peuvent donc s’interconnecter et même changer d’opérateurs ou avoir plusieurs IP sans impact, ni dépendance sur le plan d’adressage IP. S’ils sont connectés aux Ixp de la région, cela va améliorer les temps de réponse pour accéder à leur service ; le trafic sera local ou régional sans passer par la France ou l’Angleterre. L’on aura donc des services bancaires avec une meilleure disponibilité pour les usagers. Cette résilience va aussi se voir en cas de coupure de câble sous-marin », explique à Digital Business Africa un spécialiste du domaine.

Plusieurs autres banques centrales faisaient déjà partie de l’Afrinic. Parmi elles, les banques centrales du Nigeria, de l’Egypte, du Kenya, du Lesotho ou encore de l’Ouganda. De même que plusieurs autres banques commerciales africaines.

A propos de l’Afrinic

L’African Network Information Centre (AFRINIC) est une organisation à but non lucratif et à base de membres, enregistrée et opérant  sous le cadre juridique des entreprises de Maurice.

En tant que registre Internet régional (RIR) pour l’Afrique et la région de l’océan Indien, AFRINIC est responsable de la distribution et de la gestion des ressources de numéros Internet constituées de:

  1. l’Espace d’adressage IP (Internet Protocol) (IPv4 et IPv6);
  2. les Numéros de système autonome (ASNs). 

La mission d’AFRINIC est de servir la communauté africaine en fournissant une gestion professionnelle et efficace de la technologie numérique d’internet tout en promouvant l’utilisation, la croissance et l’autonomie de l’internet Le Processus d’élaboration des politiques (PDP).

Les ressources numériques d’Internet sont allouées à AFRINIC et aux quatre autres RIRs par le Public Technical Identifiers (PTI). Le PTI est responsable de la coordination des identifiants uniques d’Internet et exécute les fonctions de l’IANA, qui incluent la coordination des noms de domaine, des ressources numériques Internet et des paramètres de protocole.  

Il y a quatre autres RIRs dans le monde: 

  • APNIC, au service de l’Asie-Pacifique.
  • ARIN, desservant le Canada, les États-Unis et de nombreuses îles des Caraïbes et de l’Atlantique Nord.
  • LACNIC, au service de l’Amérique latine et des Caraïbes.
  • RIPE NCC, desservant l’Europe, le Moyen-Orient et certaines parties de l’Asie centrale.

Chacun des cinq RIRs réalloue les ressources numériques Internet qu’ils reçoivent de PTI à leurs membres dans leurs propres régions géographiques conformément à leurs politiques respectives élaborées par la communauté. 

Par Digital Business Africa

Les ministres des Télécoms et des TIC de la CEEAC adoptent un Plan d’action pour le déploiement des infrastructures numériques

[DIGITAL Business Africa] – Le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo, a présidé, en visio-conférence, la rencontre de haut niveau des ministres en charge des Télécoms et des technologies de l’information et de la communication des pays membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC). Cette réunion présidée depuis Brazzaville, ce jeudi 24 juin 2021, a débouché sur l’adoption du Plan d’Action pour le Déploiement des Infrastructures de communications Électroniques (PACDICE-AC).

Progressivement la CEEAC s’achemine vers la mise en œuvre du Plan d’Action pour le Déploiement des Infrastructures de communications Électroniques (PACDICE-AC). Les ministres de la communauté en charge de cette question se sont accordés ce jeudi. Le document qu’ils ont approuvé sera transmis aux chefs d’Etat pour son adoption et sa mise en œuvre.

Selon Léon Juste Ibombo, “au regard des résultats auxquels nous sommes parvenus, il nous appartient donc d’affirmer notre ferme volonté d’aller plus loin dans la mise en place d’une infrastructure numérique régionale, inclusive,  économiquement viable et techniquement durable. Ce, afin de promouvoir le développement socio-économique de l’Afrique Centrale et son intégration dans l’économie continentale et mondiale“.

Les ministres des Télécoms et des TIC de la CEEAC adoptent un Plan d’action pour le déploiement des infrastructures numériques

Le ministre congolais précise que la mise en œuvre des projets du PACDICE-AC permettra entre autres “d’augmenter l’accès généralisé à l’Internet haut débit,  de réduire les coûts de la connectivité internationale,  d’améliorer les performances des services entre États membres et d’accéder à notre souveraineté numérique“.


Après avoir suivi et examiné les conclusions des travaux des experts qui portaient sur le contenu de ce plan d’action pour le développement des infrastructures de communications électroniques, cette réunion de haut niveau des ministres de la CEEAC en charge des télécoms et des TIC a approuvé des documents transversaux au développement des Télécoms et TIC en Afrique Centrale.

Il s’agit de la méthodologie analytique de priorisation des projets du Plan d’action consensuel de déploiement des infrastructures de communications électroniques de l’Afrique centrale (Pacdice-ac).

Il a été, également, question d’examiner la note stratégique sur la priorisation des projets du Pacdice-ac ; la feuille de route 2021 de mise en œuvre du Pacdice-ac et la déclaration des chefs d’État sur le développement des infrastructures de communications électroniques dans la sous-région.

Les ministres des Télécoms et des TIC de la CEEAC adoptent un Plan d’action pour le déploiement des infrastructures numériques

Comme à l’ouverture des travaux, à leur clôture le ministre congolais en charge des télécoms qui présidait lesdits travaux a souligné que l’examen approfondi de ces documents permettra de disposer des documents de qualité. « Au cours de notre réunion nous avons apprécié, à leur juste valeur les recommandations pertinentes des experts qui durant 3 jours n’ont ménagé ni leur énergie ni leur temps pour produire un travail de qualité » , a fait savoir Léon Juste Ibombo dans son mot de clôture.

Conscients de la situation du développement des infrastructures en Afrique centrale, les ministres de la communauté ont estimé que la CEEAC a tout intérêt à prioriser les infrastructures des communications électroniques sur la base d’une méthodologie ayant fait ses preuves dans le processus de priorisation des projets d’infrastructures au niveau continental.

La CEEAC s’est réjouie de la tenue de cet atelier qui permettra l’amélioration des documents proposés. La responsabilité des participants s’est dégagée pour le développement de ce secteur qui connaît encore un déficit.

La mise en œuvre des projets du PACDICE-AC permettra entre autres d’augmenter l’accès à l’internet haut débit , de réduire les couts de la connectivité internationale, d’améliorer les performances des services entre les Etats membres, et d’accéder à la souveraineté numérique des Etats.

Source : Ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique du Congo

Congo Brazza : l’ARPCE impose le respect des conditions techniques aux opérateurs postaux

[DIGITAL Business Africa] – L’Agence de Régulation des postes et des Communications Electroniques (ARPCE) a organisé ce 23 Juin 2021 à son siège à Brazzaville, une réunion de restitution de l’analyse statistique du secteur postal avec les opérateurs privés du secteur.

La réunion présidée par le Directeur de la Régulation Postale de l’ARPCE, M. Arnault Dicka, en présence de deux autres directeurs centraux en charge de l’Economie et des Affaires Juridique a été également l’occasion pour le régulateur de rappeler aux opérateurs postaux privés l’obligation du respect des cahiers des chages.

En effet, de l’analyse statistique initiée par le Régulateur, il en ressort que sur les quinze opérateurs reconnus par l’ARPCE, trois seulement remplissent les conditions à 90%, six autres respectent leurs obligations de 30 à 50% et les six derniers respectent leurs obligations de 10 à 30 %.

Le Directeur de la régulation Postale a fustigé la nonchalance de certains opérateurs dans le respect des cahiers des charges « …ce malgré les nombreuses mises en demeures », aussi, il a tenu à rappeler que « la loi prévoit des sanctions contre tous ceux qui ne veulent pas se conformer aux textes juridiques qui régulent ce secteur ».

Prenons la parole à cet effet, le Directeur des Affaires Juridiques et Internationales Jean Célestin Endoke a indiqué qu’« à partir de l’année 2022, 60 % des opérateurs postaux privés verront leurs licences arrivées à leur terme. La délivrance d’une nouvelle autorisation sera à partir de cet instant conditionnée par le respect de nouvelles conditions qui seront définies par l’autorité de régulation ».

Le Régulateur a précisé que dès 2022, tout opérateur postal privé devra disposer : d’un local décent, comme siège, d’un entrepôt, d’un système d’information, d’un dispositif de sécurité, d’un tableau d’affichage d’information adressé au public, d’une enseigne lumineuse, d’un dispositif de pesage, etc.

Toutes ces conditions techniques préalables ont pour but de permettre à l’ARPCE de la promotion et la protection des intérêts des consommateurs contre des opérateurs « véreux ».

Rappelons que l’ARPCE dispose d’un centre d’écoute qui a pour but de recueillir les réclamations pas seulement des usagers de la téléphonie mobile mais aussi du secteur de la poste.

DBA. Source ARPCE

Mark Zuckerberg annonce la création imminente des boutiques d’entreprises sur WhatsApp

[DIGITAL Business Africa] – L’on en sait un peu plus sur la stratégie de monétisation de WhatsApp, l’application messagerie instantanée aux deux milliards d’utilisateurs rachetée par Facebook en 2014 à 22 milliards de dollars Us.

Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, a annoncé sur sa page Facebook ce 22 juin 2021 que très bientôt les utilisateurs de WhatsApp pourront voir la boutique d’une entreprise sur WhatsApp, afin de pouvoir discuter directement avec l’entreprise avant d’acheter quelque chose. « Les entreprises n’ont qu’à configurer leur boutique une seule fois pour qu’elle fonctionne sur Facebook, Instagram et WhatsApp », précise Mark Zuckerberg.

Autre nouveauté annoncée, le lancement de nouvelles annonces pour personnaliser l’expérience d’achat et diriger les utilisateurs de WhatsApp vers la collection sélectionnée d’une boutique.

Cette annonce intervient après les récentes mises à jour des conditions d’utilisation de WhatsApp qui demandaient aux abonnés de WhatsApp d’accepter de partager leurs données personnelles avec Facebook et Instagram. Ces modifications des conditions d’utilisation avaient suscité un tollé, contraignant de nombreux abonnés à migrer ver Signal et Telegram. Plus tard, après de nombreuses pressions, Facebook décidera qu’il n’arrivera plus rien aux abonnés qui n’acceptent pas les nouvelles conditions d’utilisation, contrairement à la menace précédente d’impossibilité de l’usage de l’application.

Par ailleurs, Mark Zuckerberg annonce que plus d’un milliard de personnes utilisent Marketplace de Facebook chaque mois et que Facebook va davantage faciliter la tâche aux entreprises pour qu’elles apportent leurs boutiques sur Marketplace afin de toucher encore plus de monde.

Autre annonce effectuée par Mark Zuckerberg ce 22 juin 2021, le lancement d’Instagram Visual Search, la solution de Recherche visuelle d’Instagram qui aidera ses utilisateurs à découvrir des produits à partir d’images qui les inspirent. Zuckerberg indique qu’il va l’utiliser avec plaisir pour trouver plus de t-shirts gris.

Par Digital Business Africa

Paiement mobile : La Cobac autorise United Bank for Africa (UBA) Cameroon SA à fournir les services de Yoomee Money

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[DIGITAL Business Africa] – Le président de la Commission Bancaire de l’Afrique centrale, ABBAS Mahamat TOLLI, a signé ce 18 juin 2021 à Libreville au Gabon la décision Cobac D-2021/150 portant autorisation préalable pour la fourniture des services de paiement via la plateforme « A » par United Bank for Africa (UBA) Cameroon SA.

D’après cette décision, il est autorisé à United Bank for Africa (UBA) Cameroon SA la fourniture de services de paiement prévus aux alinéas I, 2-b et 2-c de l’article 3 du règlement n°04/18/CEMAC/UMAC/COBAC le versement et le retrait d’espèces sur un compte bancaire ou de paiement et les opérations de gestion y afférentes ; l’exécution des opérations de paiement associées à un compte de paiement effectuées avec une carte de paiement ; l’exécution des virements, ponctuels ou permanents.

La Cobac précise que la solution technique utilisée pour la fourniture de ces services est la plateforme YOOMEE MONEY. Tout comme l’exploitation de cette solution par UBA Cameroon SA (dans ce cas émetteur de monnaie électronique) est effectuée en partenariat avec HTT TELECOM (YOOMEE).

Un mois plus tôt, la BEAC avait par lettre n°000406 du 12 mai 2021, transmis à la COBAC l’avis technique de non-objection n°001/DGE/DSW/P/2021 du 11 mai 2021 pour la mise en place de la plateforme technique « YOOMEE MONEY » ; l’établissement a mis en œuvre des procédures de gestion des risques définissant la politique, les pratiques et procédures associées aux risques inhérents à l’instrument de paiement mis à disposition ;

Pour l’exploitation de la solution technique YOOMEE Money, UBA Cameroon SA a fait recours à HTT TELECOM, en qualité de partenaire technique. C’est HTT TELECOM qui assurera la disponibilité de la plateforme et sa conformité aux normes de sécurité.

Plus encore, HTT TELECOM s’engage à assurer la distribution des services YOOMEE Money à travers son réseau de partenaires. La Cobac constate que les services liés à YOOMEE Money, dont l’autorisation pour la fourniture est sollicitée par UBA Cameroon SA, correspondent aux services permettant le versement et le retrait d’espèces sur un compte bancaire ou de paiement et les opérations de gestion y afférentes (alinéa 1er), l’exécution d’opérations de paiement, associées à un compte bancaire ou de paiement, effectuées avec une carte de paiement (alinéa 2-b) et l’exécution des virements, ponctuels ou permanents (alinéa 2-c), prévus aux alinéas I, 2-b et 2-c de l’article 3 du règlement n°04/18/CEMACUMAC/ COBAC;.

La Cobac conclue donc qu’UBA Cameroon SA présente les garanties suffisantes de respect des conditions fixées par les règlements évoqués supra pour la fourniture des services « YOOMEE Money ».

YooMee Money

YooMee Money se présente en effet comme le porte-monnaie électronique de YooMee Mobile (MVNO, opérateur mobile virtuel opérant au Cameroun). Ce porte-monnaie permet aux clients d’effectuer des transferts d’argent et des achats en ligne ou en magasin. Tout comme il permet de régler les factures d’eau et d’électricité chez CAMWATER et ENEO.

YooMee Money, accessible sur l’application All in one de YooMee Mobile, revendique déjà une couverture nationale sur l’étendue du Cameroun. Sur le site web de l’opérateur, on peut lire que « les transferts d’argent avec YooMee Money sont gratuits entre les utilisateurs de la plateforme indépendamment des montants transférés dans toutes les villes du Cameroun. Que vous envoyiez 50.000 FCFA, 500.000 ou 1.000.000 FCFA à un proche ou partenaire, il n’y a pas de frais d’envoi… D’autres services vont prélever des pourcentages sur tous vos transferts. Avec YooMee Money, c’est de l’histoire ancienne. Nous pensons que vous n’avez pas à payer pour retirer de l’argent de votre compte. Tous les transferts, dépôt et retrait sont gratuits. Vous ne payez donc rien». Reste à savoir si cette gratuité survivra longtemps après cette autorisation de la Cobac.

Par B-O.D.

Gregory Ligny, nommé Vice-Président Afrique de Thales

[DIGITAL Business Africa] – Le groupe Thales a annoncé ce 22 juin 2021 à Paris la nomination de Gregory Ligny au poste de Vice-Président Afrique. À ce titre, Gregory Ligny sera responsable de la croissance stratégique du Groupe Thales pour l’ensemble du continent, en mettant clairement l’accent sur le développement des partenariats locaux et la transformation numérique.

Gregory Ligny dirigera les activités de Thales sur le continent africain qui comprennent un nombre croissant de partenariats et de projets stratégiques dans les domaines de la défense, de la sécurité, de l’aérospatiale, de l’espace, de l’identité numérique et des transports.

Gregory apporte à ce poste une large expérience dans les domaines de la vente, de la gestion de projet et une solide compréhension du marché africain. Sous sa direction, le Groupe continuera à accompagner la croissance dynamique du continent“, indique dans un communiqué Pascale Sourisse, Directeur Général Adjoint et du Développement International de Thales.

Avant cette nomination, Gregory était directeur des opérations de Thales AMEWA (Afrique, Moyen-Orient, Asie occidentale, incluant l’Arabie saoudite et l’Inde). Il dirigeait auparavant l’activité partenariats industriels clés pour Thales en Afrique.

Au cours de sa carrière, il a exercé des fonctions clés dans la vente et le développement de projets en Afrique et à l’étranger. Gregory est titulaire d’un Executive MBA d’HEC Paris et d’une maîtrise en commerce international.

A propos de Thales

Thales (Euronext Paris: HO) fait partie des leaders mondiaux des hautes technologies qui investissent dans les innovations du numérique et de la «deeptech» – connectivité, bigdata, intelligence artificielle, cybersécurité et quantique – pour construire un avenir de confiance, essentiel au développement des sociétés.

Thales propose des solutions, services et produits qui aident ses clients –entreprises, organisations, Etats – dans les domaines de la défense, de l’aéronautique, de l’espace, du transport et de l’identité et sécurité numériques, à remplir leurs missions critiques en plaçant l’humain au cœur des décisions.

Thales compte 81 000 collaborateurs dans 68 pays. En 2020, le Groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 17 milliards d’euros.

Source : Communiqué Thales

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Cameroun : Le Bunec présente le prototype du logiciel afférent à la digitalisation du nouveau système de l’état civil

[DIGITAL Business Africa] – Le Directeur du Bureau national de l’Etat civil, Alexandre Marie Yomo veut digitaliser ses services. C’est la quintessence de la séance de travail tenue à Yaoundé, le mercredi 16 juin 2021.

En effet, il était question de présenter  le prototype  du logiciel afférent à  la digitalisation du nouveau système d’Etat civil.  Avantage de cette révolution : la création automatique d’une base de données nationale sécurisée au niveau de la Direction générale du Bunec. Celle-ci sera ouverte à la Délégation générale de la sécurité nationale  et à l’Institut national de la Statistique.

C’est à la Division des Systèmes d’Information du Bunec que revient la mission de développer l’application en question. Lorsque le logiciel sera en mis en service, les officiers et secrétaires d’Etat civil pourront enregistrer les informations utiles à l’établissement des actes de mariage, de naissance et de décès et apposer des signatures  numériques avant de passer à l’impression. 

Sur les pas des voisins africains

Certains pays africains, à l’instar du Togo, récoltent déjà les fruits de la digitalisation. Le Programme  des Nations Unies pour le développement(Pnud) a joué un rôle majeur, en  mettant en place des conditions institutionnelles et organisationnelles d’un développement territorial durable basé sur les potentialités des collectivités territoriales, depuis 2019.

 Les résultats obtenus au bout de quelques mois, d’après le représentant résident du PNUD au Togo, Aliou Mamadou Dia, sont les suivants: « 183% des naissances ont été enregistrées par rapport à l’année 2019 (1975 en 2020 et 700 en 2019) ; gain de temps variant entre 07 à 12 minutes dans le traitement des données par la fusion de la page de l’attestation et de la déclaration de naissance ; partage de données en temps réel entre les centres de santé et l’Etat Civil de la Mairie ; respect de la confidentialité des données sur les personnes à titre d’exemple aucune intervention extérieure n’est possible sur les données collectées depuis l’enregistrement jusqu’à la sauvegarde ; application effective des délais dans le traitement des données conformément aux dispositions légales en vigueur au Togo (délai de 45 jours pour la déclaration des naissances) ; réduction de moitié de l’empreinte carbone sur le volume de papier ; baisse de 20% sur les dépenses en fournitures de bureau exclusivement sur l’axe Gestion de l’Etat Civil ; Suivi en temps réel de la procédure par le bénéficiaire (qui a fourni son contact dès la déclaration) par la réception de SMS ».

Le Sénégal s’est engagé, quant à lu,i sur le sentier de la digitalisation, en matière d’Etat civil depuis 2015.  A l’époque, l’Union européenne et le gouvernement du Sénégal avaient décidé d’appuyer la modernisation du système de l’état civil sénégalais à travers un projet financé par le 10ème Fonds européen de développement. Trois ans plus tôt, l’UE et le gouvernement signaient d’abord une convention  de financement du projet 2012 pour un montant d’environ 3,3 milliards de FCFA (5 M€) et une durée initiale de quatre ans.

Ecrit par Jean Materne Zambo( stg)

MTN Group va installer la technologie « Open Radio Access Networks », d’ici fin 2021

[DIGITAL Business Africa] – MTN Group  a indiqué ce mercredi 16 juin 2021 qu’il va déployer la technologie « Open Radio Access Networks » (OpenRAN). C’est une   technologie qui « permet de rendre interopérables les différentes composantes informatiques et logiciels de son réseau issus de divers fabricants et de ne plus dépendre d’un seul fournisseur technologique ». Elle devra couvrir l’ensemble du réseau des télécoms d’Afrique d’ici  fin 2021. Le projet  « OpenRAN » est conforme à la nouvelle stratégie opérationnelle Ambition 2025, qui vise un « repositionnement stratégique de l’entreprise ».

« L’ « OpenRAN » donnera à MTN Group, selon Charles  Molapisi, son directeur de la technologie et de l’information, plus de flexibilité pour moderniser son réseau télécoms et le faire évoluer vers les dernières technologies mobiles. C’est également le gage d’une amélioration des coûts et des dépenses d’investissement, une réduction de la consommation d’énergie et des émissions de carbone associées ». L’opérateur des télécommunications sud africain bénéficiera d’un accompagnement des firmes spécialisées dans les solutions réseaux. A l’instar d’Altiostar, Mavenir, Parallel Wireless, TechMahindra et Voyage vont collaborer avec le MTN group.

 Selon Charles Molapisi « nous sommes conscients du potentiel des interfaces ouvertes. Les acteurs dominants apportent beaucoup de valeur à l’entreprise, mais les télécommunications d’aujourd’hui concernent autant la stabilité du réseau que les nouveaux services. Les clients nous mesurent par rapport à la vitesse à laquelle nous pouvons déployer les dernières technologies et nous nous engageons à trouver des moyens plus rapides et meilleurs de le faire ».

Pour sa part, Amith Maharaj, directeur de la planification et de la conception des réseaux chez MTN Group, avec l’ « OpenRAN », l’entreprise télécoms souhaite« créer un réseau capable de répondre aux exigences de coûts et de capacité de marchés spécifiques, ou même de déployer rapidement la 5G et/ou la 4G de manière transparente avec les services hérités existants. Cela change vraiment la donne pour l’avancement du mobile dans les marchés émergents ». L’ « OpenRAN » est également attendu en Europe par bien d’opérateurs de télécommunications.

Une innovation  préludant à la 5G

Enrique Blanco, Directeur de la technologie et de l’information (CTIO) chez Telefónica, a déclaré : « L’Open RAN est une évolution naturelle des technologies d’accès radio et il sera essentiel pour les réseaux 5G. Nous pensons que le secteur doit travailler main dans la main pour concrétiser ce projet. Je suis très heureux du partenariat conclu avec les grands opérateurs européens pour promouvoir le développement d’une technologie ouverte qui nous permettra d’améliorer la flexibilité, l’efficacité et la sécurité de nos réseaux. C’est une excellente opportunité pour le secteur européen qui peut ainsi promouvoir le développement de la 5G tout en participant à son développement technologique de manière durable ».

Chez Orange, on y voit une nouvelle ère dans les télécommunications. Michaël Trabbia, Directeur Exécutif Technologie et Innovation du groupe Orange, a déclaré : « L’Open RAN est la prochaine grande évolution du RAN 5G. Chez Orange, nous pensons qu’il s’agit d’une formidable opportunité pour les acteurs européens émergents et existants de développer des produits et des services basés sur l’O-RAN, en commençant par des produits destinés à être installés dans les bâtiments ou pour les zones rurales. Cette évolution devrait être soutenue par un important écosystème européen (chercheurs et universitaires, développeurs logiciel et matériel, intégrateurs, financements publics pour la R&D), car c’est une occasion rêvée de renforcer la compétitivité et le leadership européens sur le marché mondial. »

Comme Orange etTelefónica, deux autres opérateurs ont exprimé leur engagement, dans un mémorandum, pour la mise en œuvre et le déploiement de solutions « Open RAN ». Il s’agit de Deutsche Telekom AG. et Vodafone Group Plc. 

Ecrit par Jean Materne Zambo (stg)