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Afrique du Sud : Standard Bank réalise une prise de participation de 35% dans la fintech TradeSafe

[Digital Business Africa] – En Afrique du Sud, la Standard Bank a annoncé avoir réalisé une prise de participation de 35% dans la fintech TradeSafe, qui a développé une plate-forme en ligne qui protège les fonds de l’acheteur dans le cadre d’une transaction impliquant deux ou plusieurs parties.

«TradeSafe et Standard Bank ont ​​pris conscience de la nécessité d’une solution de dépôt fiduciaire rapide, sécurisée et abordable à la suite du volume croissant d’escroqueries, de fraudes et de paiements de factures impayés dans le commerce sud-africain. Nos honoraires représentent un cinquième de ce qu’un cabinet d’avocats ou une banque réputé facturerait dans le cadre d’une transaction », explique dans un communiqué Jethro O’Brien, le PDG de TradeSafe.

Dans le cadre de cet investissement, Standard Bank a nommé deux administrateurs non exécutifs au conseil. Standard Bank supervise également la gestion du compte séquestre de TradeSafe et participe pleinement au processus d’instruction de paiement lancé par TradeSafe. “La banque fournira une deuxième fonction de paiement de libération”, a ajouté O’Brien. «Cela signifie qu’avec notre gouvernance, notre sécurité et notre crédibilité accrues, TradeSafe sera désormais en mesure de cibler les transactions sur matières premières et fusions-acquisitions supérieures à 25 millions de rands.»

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

En Afrique du Sud, une tentative d’abonnement mobile sur trois est frauduleuse

[Digital Business Africa] – En Afrique du Sud, la fraude sur les services de télécommunications se généralise. Le constat est de la société antifraude Evina qui dans une note, fait savoir qu’une tentative d’abonnement mobile sur trois en Afrique du Sud est frauduleuse. Ce qui fait de l’Afrique du Sud le pays africain le plus touché après le Kenya par la fraude. Chaque jour, selon Evina cette fraude abouti à des prélèvements frauduleux  de l’ordre des millions de dollars sur les comptes mobiles des utilisateurs cellulaires du monde entier.

Selon Evina, les utilisateurs de téléphones mobiles  sud-africains sont très souvent abonnés à des services mobiles sans leur consentement. «En tant qu’économie la plus avancée d’Afrique, il est particulièrement tragique que les utilisateurs mobiles sud-africains soient victimes de fraudes d’abonnement bien gérées dans de nombreux autres pays», explique David Lotfi, le PDG d’Evina.

Dans la foulée, il déplore le fait que la fraude ne soit pas traitée assez sérieusement par les différents acteurs du paiement mobile.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Kenya : Smart Billing, l’application de facturation intelligente d’eau courante

[Digital Business Africa] – Au Kenya, c’est une solution qui améliorera certainement le quotidien des gestionnaires immobiliers ou de la compagnie nationale de fourniture d’eau courante.  La start-up kényane Hydrologistics Africa (HydroIQ) a lancé son application Smart Billing, qui permet de numériser le comptage d’eau, la facturation, les paiements et le service client sans remplacer l’actuelle infrastructure.

«Dans la plupart des pays en développement, l’eau représente au moins 11% du revenu familial, mais la disponibilité reste un défi majeur. Près de 50% de l’eau fournie est perdue avant d’atteindre les consommateurs en raison de fuites et d’une consommation illimitée. Notre mission est d’apporter visibilité et transparence dans l’accès et la distribution de l’eau à ceux qui en ont besoin », explique Brian Bosire, co-fondateur et PDG d’HydroIQ.

De manière pratique, l’application Smart Billing construit des réseaux d’eau intelligents à l’aide de capteurs, d’analyses de données, de paiements mobiles et en ligne pour apporter la transparence dans l’accès et la distribution de l’eau. D’après HydroIQ, déjà, plus de 13 000 foyers sont en cours de pré-lancement.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Après les Etats-Unis, Facebook News met le cap sur l’Europe

[Digital Business Africa] – Au lendemain de son lancement en juin 2020 aux Etats-Unis qualifié par Facebook comme étant une ‘‘réussite’’,  ‘‘Facebook News’’, la rubrique du géant des réseaux sociaux consacrée à l’actualité devrait s’exporter au cours des prochains mois hors des frontières américaines. D’après Campbell Brown, vice-présidente de Facebook chargée des partenariats à l’international ‘‘Nous visons à lancer Facebook News dans plusieurs pays au cours des six prochains mois à un an et envisageons le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, l’Inde et le Brésil’’.

Sur le principe, ‘‘Facebook News’’ se veut être une vitrine crédible qui renseigne sur l’actualité, aidé par ses partenaires, notamment des éditeurs de presse. Actuellement ces derniers sont plus de 200 parmi lesquels le Washington Post, Wall Street Journal, CNN, BuzzFeed ou encore Business Insider. On apprend de Facebook que le service fonctionne à l’aide d’une équipe de journalistes et un algorithme qui alimente la rubrique.

Si le service en soit n’est pas innovant du fait de l’existence d’une offre similaire sur Google News et Apple News, celui de Facebook se différencie au niveau de la rémunération. Si Google s’est jusqu’ici refusé à rémunérer ses éditeurs, Facebook entend prendre le contrepied : « Dans chaque pays, nous paierons les publications pour nous assurer que leur contenu soit disponible sur la nouvelle section », ajoute Campbell Brown.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Togo : Xonam, l’application qui lutte contre les violations des droits de l’homme

[Digital Business Africa] – Au Togo, la lutte pour la protection des Droits de l’homme passe également par le numérique. Dans ce registre, le Centre de Documentation et de Formation sur les droits de l’Homme (CDFDH) a développé et lancé une application baptisée ‘‘Xonam’’. Issu d’une langue locale du sud du Togo ‘‘Xonam’’ signifie en français ‘‘Aidez-moi’’ ou ‘‘Au secours’’. Ce qui en dit long sur la finalité de l’application.
 
« Sa conception et son lancement ont été motivés par l’ambition de répondre à trois besoins identifiés au Togo : la recrudescence des violations des droits de l’homme, les difficultés pour les citoyens d’accéder aux défenseurs des droits de l’Homme et la nécessité pour les citoyens et les acteurs des droits de l’Homme de rester au parfum de l’actualité des droits humains », explique Godwin Etse, directeur exécutif CDFDH. 

De manière globale, l’application a une double fonction. En premier, elle permet à chaque citoyen de participer à la promotion du respect des Droits de l’homme dans le pays en rapportant tout acte de violation dont il a été témoin dans l’optique de bénéficier d’un suivi et d’une assistance juridique. Dans le même temps, elle permet aux défenseurs des droits de l’homme d’apporter l’assistance nécessaire pour la réparation du tort dont un citoyen a été victime.

Depuis son lancement en mai 2020, l’application a connu un succès assez important. D’après le CDFDH, l’application a déjà été téléchargée une centaine de fois, avec plus de 2 000 signalements à partir de l’application.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Fintech : Ecobank accorde aux développeurs l’accès à sa son API Sanbox

[Digital Business Africa] – Il est désormais possible pour les Fintech d’accéder à l’Interface de Programmation Applicative (API) de Ecobank pour le développement de solutions innovantes. Le groupe bancaire panafricain a en effet annoncé qu’à la suite d’une phase pilote conduite avec succès en collaboration avec des Fintech sélectionnées, la Plateforme bancaire Panafricaine -Sandbox- est désormais mise en service et accessible à la demande de la communauté des Fintech Africaines. Ainsi, grâce à elle, les Fintech peuvent désormais avoir accès à l’Interface de Programmation Applicative (API) de Ecobank pour le développement de solutions innovantes.

« La plateforme Sandbox est conçue pour servir les besoins de l’écosystème. Nous avons eu des retours d’expérience très positifs de la phase pilote et obtenu de pertinentes recommandations qui nous ont permis de perfectionner la plateforme avant sa mise en service. La phase pilote a en effet permis à Ecobank et aux Fintech d’enrichir la Sandbox. Nous sommes très enthousiastes au regard des nouvelles opportunités qu’elle offrira à l’écosystème et aux clients.», explique la Conseillère Principale du Groupe Ecobank sur la Fintech, Djiba Diallo.

Pour le Groupe Ecobank La Sandbox est présentée comme un succès dans la poursuite de sa Stratégie de Open Banking, mais aussi un coup d’accélérateur aux partenariats développés avec les Fintech et les divers partenaires en Afrique. « Grâce à la Sandbox, la compétition annuelle Ecobank Fintech Challenge se positionne désormais comme une Plateforme de Développeurs et de Marché des Solutions Fintech, au-delà d’une simple compétition », ajoute Ecobank. 

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Innovation : Ecobank récompensée par African Banker pour son utilisation originale de la technologie

[Digital Business Africa] – L’édition 2020 des Trophées du magazine African Banker qui vise à reconnaître les banques africaines qui ont fait preuve d’une utilisation originale et pratique de la technologie a livré ses secrets. En effet, le groupe bancaire panafricain Ecobank a remporté le Trophée de l’Innovation dans les services financiers.

Ce Prix vise à reconnaître les banques africaines qui ont fait preuve d’une utilisation originale et pratique de la technologie pour offrir à leurs clients des services plus pratiques, améliorés et plus abordables ainsi qu’un meilleur accès au secteur des services financiers en Afrique.

Une distinction qui s’ajoute, pour cette année 2020 au prix de la Banque la plus innovante d’Afrique, de la Meilleure Banque pour les paiements et les encaissements, du Meilleur Site de banque d’entreprise intégré en Afrique (Global Finance) et de Meilleure Banque pour la responsabilité sociétale d’entreprise (Euromoney Awards for Excellence).

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Cameroun – Covid 19 : MTN lance une campagne pour la promotion du port du masque

[Digital Business Africa] – Alors que la pandémie de Covid 19 reste le sujet de préoccupation majeur en matière de santé, la filiale camerounaise du groupe de télécommunication sud-africain MTN a annoncé le lancement dès le 31 août 2020 de la campagne #WearItForMe (#PorteLePourMoi. Ceci, simultanément avec les filiales de l’opérateur dans le monde.

Sur la justification de ce programme, MTN explique dans son communiqué qu’ « alors que nos pays s’habituent aux règles de la ‘‘nouvelle normalité’’ provoquée par la pandémie de la COVID-19, le port de masque reste l’une des mesures préventives les plus efficaces pour ralentir la propagation du virus et accélérer la reprise normale du quotidien’’. Aussi, MTN annonce ‘‘engager ses ressources de communication marketing pour sensibiliser les communautés sur l’importance du port du masque, et ainsi aider à impulser ce changement de comportement indispensable pour se protéger et protéger les autres’’.

On apprend également de MTN Cameroon que la campagne #WearItForMe de MTN s’appuiera sur le travail déjà réalisé sous la bannière de l’initiative Y’ello Hope pour limiter l’impact de la pandémie. Selon MTN, cette campagne a déjà obtenu comme résultat : L’envoie de plus de 350 millions de SMS de sensibilisation contre la Covid-19 ; Les personnels hospitaliers ont pu bénéficier de près de 4 millions de minutes d’appels gratuits sur le réseau MTN ; Les abonnés MTN ont pu envoyer près de 4 milliards de SMS gratuits à leurs proches pour prendre leurs nouvelles en ce temps de Covid-19 ; Plus d’un million d’élèves et étudiants ont pu accéder gratuitement à des sites éducatifs sur le réseau MTN, après le confinement des écoles et des universités ou encore des équipements de protection contre la Covid-19 qui ont été distribués à 10 formations hospitalières ; 21 municipalités, 4.000 enseignants, 1.000 tenanciers de callbox et aux personnels des médias.

La campagne #WearItForMe se déroulera tout au long du mois de septembre 2020. Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Sénégal : La cotation de l’emprunt de la Sonatel à la BVRM fixée au 15 septembre 2020

[Digital Business Africa] – Au Sénégal, on en sait un peu plus sur la toute première cotation de l’emprunt de la Société nationale des télécommunications du Sénégal (Sonatel) à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). D’après les responsables de la BVRM, l’opération baptisée « Sonatel 6,50% 2020-2027 » aura lieu  le 15 septembre 2020.

« L’objectif principal de cet emprunt est donc de permettre à Sonatel est de diversifier ses sources de financement dans un contexte de raréfaction de la liquidité́ pour continuer à financer les investissements nécessaires à son développement tout en maintenant une politique de dividendes adaptée et à la hauteur de l’attente de ses actionnaires », expliquait Sékou Dramé, le directeur général de la Sonatel à l’annonce de l’opération. Il ajoutait aussi que cette opération permettrait à l’opérateur de financer son plan d’investissement 2020.

Notons que du 7 au 15 juillet 2020, la Sonatel avait lancé un emprunt obligataire par appel public à l’épargne pour un montant de 100 milliards de FCFA sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). L’opération avait été un franc succès, et avait connu la souscription de 10 millions d’obligations au prix de 10.000 FCFA l’une.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Niger : Orange obtient un financement de 31 milliards de F Cfa pour moderniser son réseau

[Digital Business Africa] – Au Niger, le plan de relance annoncé par la filiale locale du groupe français de télécommunications Orange annoncé en novembre 2019 commence à prendre corps. L’opérateur a annoncé la signature d’un accord de financement avec Coris Bank International Niger pour un montant de 31 milliards de F Cfa. D’après Orange Niger, cette enveloppe servira à financer trois projets importants pour développement de l’entreprise : L’acquisition de la licence 4G ; La modernisation et l’extension du réseau ; Le déploiement des technologies 4G et 4G+.

« Nous sommes très heureux et fiers d’avoir pu conclure un accord de financement aussi important avec Coris Bank International. Cela traduit encore une fois la solidité de notre plan de relance mise en place depuis la reprise d’Orange Niger par Zamani Com S.A.S. en novembre 2019, et qui se traduit d’ores et déjà par une croissance significative de tous nos indicateurs. Notre objectif est clair, nous souhaitons être l’opérateur digital de référence au Niger, et cela passe par une mise à niveau de notre réseau avec les toutes dernières technologies », explique Souleymane Diallo, Directeur Général d’Orange Niger, cité par le communiqué d’Orange.

Auréolé de ce soutien financier crucial, Orange Niger pourra poursuivre sereinement son projet de développement, et notamment de modernisation de son réseau. Dans ce sillage, Orange Niger a fait savoir que l’orientation vers le digital et le numérique constitue une étape importante dans son développement. Pour cela, l’opérateur devra se baser sur une qualité internet assez satisfaisante, d’où le projet d’achat de licence 4G.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

La crise sanitaire débloquera-t-elle le potentiel digital des pays du Sud ?

L’humanité connait en ce début de vingt-et-unième siècle une des plus grandes disruptions des activités quotidiennes du fait du troisième nouveau coronavirus humain. Le degré de propagation, la gravité et la durée potentielle de la pandémie  exige des états, des institutions et des organisations qu’elles élaborent des stratégies allant bien au-delà des plans de  résilience conventionnels. Ces activités, pour être efficientes, efficaces et holistiques devraient s’adosser sur une réflexion profonde, mûrie et bien menée, intégrant les aspects liés à la planification des actes et des actions prioritaires, à la gestion de la résilience existante pour établir un plan d’intervention exhaustif et assurer la continuité des services et la survie de l’espèce entre autre. Le Groupe de Travail FGI Cameroun a empoigné à bras le corps cette mission herculéenne et a organisé une série de webinaires qui sont allés du 30 juillet au 15 juillet 2020. Un laboratoire conceptuel pour transformer la crise sanitaire en une véritable opportunité de développement par le truchement des outils numériques. Retrouvez ici les résumés de ces webinaires !

COVID 19 : Une crise sanitaire sans précédent

L’histoire moderne a traversé plusieurs crises qui ont mis à mal les modes et les méthodes de vie. Celle du troisième nouveau coronavirus humain, déclarée par l’Organisation Mondiale de la Santé comme pandémie, bat les records. Elle s’est répandue si rapidement que les statistiques sur le nombre de décès et d’infections devenaient très vite obsolète à mesure que les jours se succédaient. L’aspect préoccupant et potentiellement le plus inquiétant de ce  COVID-19 est le fait qu’elle a polarisé une attention populaire massive. Les informations et renseignements autour de la crise sanitaire se sont diffusés à la vitesse de l’éclair, tandis que, dans le même temps les médias traditionnels, les réseaux sociaux et autres sources d’informations informelles s’adonnaient à la propagation des nouvelles, des rumeurs et de la désinformation sur l’agent pathogène et son impact. Parce qu’elle est inédite, la crise sanitaire invite que nos modèles de sociétés soient questionnés. Le Groupe de réflexion IGF Cameroun s’y est attelé. Il a organisé une série de quatre (04) webinaires en ligne du 30 Juin au 15 Juillet 2020. Ces webinaires très courus, ont eu lieu sur la plateforme ZOOM et ont réuni des représentants du gouvernement, des entreprises, de la communauté technique, du monde universitaire et de la société civile. Au total, 169 participants  ont effectivement participé aux sessions en ligne, dont près de 24 panélistes et 6 membres des comités d’organisation comme l’attestent les graphiques ci-dessous.

DES SESSIONS ET DES THEMES

Quatre sessions comportant minimalement cinq thèmes se sont tenus du 30 juin au 15 juillet. Les panélistes se sont recrutés parmi les universitaires, les chercheurs, les parlementaires, les ingénieurs, les acteurs de la société civile, les enseignants. L’ambition nourrie par les organisateurs étaient de faire jaillir des réflexions intuitives, empiriques, méthodologiques ou empruntes d’un juridisme qu’exige le secteur des TIC. Les quatre sessions n’ont pas traité des thèmes simples entendu qu’Internet n’est, à l’évidence un sujet simple tout aussi. Elles se sont préoccupées des notions qui se veulent des symboles représentatifs et consubstantiels du monde numérique, et partant du monde tout court. Par suite, les réflexions ne pouvaient être abordées avec une simple logique numérique binaire. Au Contraire les exposés et les échanges qui ont suivi gravitaient autour d’une grande subtilité des sujets, de leurs innombrables nuances de sens et de perception. Sous plusieurs prismes, autant pour les thèmes majeurs que pour les thématiques sous-jacentes, les divers panélistes ont démontré avec un doigté rare et une force de persuasion digne de grands dévots que pour gérer, promouvoir et protéger la présence du numérique dans notre quotidien et dans nos états, « […] nous devons faire preuve d’une créativité tout aussi grande que celle de ses inventeurs » au sens de KOFI ANNAN. Plusieurs contribution, en se référant aux impacts de la pandémie et en se projetant sur l’après-crise ont questionné et problématisé la notion de l’émergence numérique. De cette problématisation a découlé plusieurs réflexions dont les points d’orgue étaient le COVID 20 comme accélérateur d’un monde plus digital. Il a été question d’examiner  les défis et les avantages pour la gent féminine, tout scrutant l’efficacité du téléenseignement en temps de pandémie. Les réflexions ont montré la nécessité de construire l’infrastructure, les réseaux communautaires et de ficeler un arsenal juridique devant protéger les données et surtout garantir un séjour sécurisé sur le cyberespace.

UN ARSENAL DE PROPOSITIONS POSSIBLES

On peut, sans risque de se tromper, postuler que le Groupe de Travail IGF Cameroun s’en tire avec des propositions,  certes non exhaustives, à mettre en œuvre et qui pourraient alimenter des réflexions plus élargies sur notre devenir et sur de nouveaux modèles de développement économique et social. Ces extrants cognitifs viennent s’adosser à celles déjà mises en route par le Gouvernement et implémentées par le Ministère des Postes et Télécommunications ( MINPOSTELà du Cameroun. Si la pandémie a étalé au grand jour nos tares et nos insuffisances pluriformes pour la gestion des crises de ce genre, force est de constater qu’elle à mué subtilement en une opportunité de développement plurisectoriel.

En dehors des recommandations fortes et suggestions adressées nommément à plusieurs entités, ces webinaires offrent des pistes de lectures et esquisses des réformes judicieuses qui devraient irréfutablement dans certains secteurs, notamment dans l’éducation, la santé, les télécommunications, la régulation du secteur des télécommunications, l’énergie, la gouvernance locale… pour ne citer que ceux-là.

Aux registres des urgences, les contributions soulignent à grands traits la nécessité de repenser les plans d’urbanisation, l’obligation de maîtriser les outils digitaux dans tous les cursus scolaires et professionnels, le développement de l’enseignement à distance et la promotion des soft skills plus cohérents plus accessibles et plus partagés dans le processus enseignement/apprentissage. Il urge d’une part de refonder les règles d’éligibilité des nouveaux administrateurs municipaux en exigeant des compétences spécifiques et protéger les utilisateurs finals d’un usage abusif et/ou à mauvais escient de l’internet.

DES MOBILES DE SATISFACTION, DES RAISONS D’ESPERER

La série des webinaires tenue du 30 juin au 15 juillet sur la plateforme ZOOM a le mérite de prouvé que les pouvoirs publics se sont concentrés sur l’aplatissement de la courbe du coronavirus, afin de ralentir la propagation de l’infection, d’atténuer les effets et de sauver les vies, sans mésestimer la réflexion sur l’après pandémie. De manière sectorielle, le Groupe de travail IGF Cameroun par le truchement de ces agapes intellectuelles a examiné la manière dont le numérique a déjà changé et transformé notre quotidien, et plus précisément pendant le confinement dû au COVID-19. Le monde se digitalise de jour en jour et on ne saurait différer l’indispensable réflexion sur les possibilités qui s’offrent à nous, à nos états, à nos administrations.

Au demeurant, les outils numériques, s’ils sont judicieusement exploités, peuvent sédimenter le vivre ensemble, déconstruire les exclusions diverses liées au sexe, au handicap, aux appartenances politiques, philosophiques ou religieuses… en connectant la communauté des consommateurs à un large éventail de possibilités et en leur fournissant des compétences nécessaires pour s’épanouir dans un monde digitalisé.

Et si le numérique s’invite et s’impose à nous telle une vague irrésistible, il convient de noter, qu’à moins d’en élargir l’accès, de construire les infrastructures, de concevoir l’arsenal juridique y afférent et mettre sur pied l’équipe de veille numérique, cette technologie pourrait créer de nouvelles fractures qui hypothèqueraient l’exploitation de tout son potentiel.

Ces webinaires appellent in fine à une action plus rapide et réfléchie, à des investissements ciblés dans les secteurs connus et à une plus grande collaboration et coopération entre différents acteurs pour qu’elle se réalise afin, cette émergence numérique, dont tout le monde rêvent de ses promesses.

Par Michel TCHONANG LINZE, Coordonnateur du groupe de travail, Coordinateur général CAPDA

Innovation / Cameroun : Le projet e-Waste 3D Printer de Nervis Tetsop Nzometiah remporte le Prix spécial du président de la République

[Digital Business Africa] – La seconde édition de la Semaine de l’Innovation numérique s’est achevée ce 28 août 2020 avec la consécration du jeune Nervis Tetsop Nzometiah, promoteur du projet e-Waste 3D Printer. Un projet d’imprimante 3D conçue à partir des déchets électroniques et qui permet l’impression des objets en 3D.

Le thème de cette semaine de l’innovation et du concours lancée à cette occasion étant « La jeunesse camerounaise face au défi de l’innovation numérique, en contexte de crise sanitaire », l’imprimante 3D de Nervis Tetsop Nzometiah a pour ambition de fabriquer des cache-nez et masques de protection pour lutter contre la propagation de la Covid-19. Plusieurs autres objets peuvent être imprimés par son imprimante 3D dont le prototype a séduit le jury présidé par le Pr Charles Owono Onana, président de l’Université des Montagnes.

Nervis Tetsop Nzometiah

Nervis Tetsop Nzometiah qui vient de la ville de Buea s’en tire avec une récompense d’une valeur totale de 15 000 000 de francs Cfa. Dans cette récompense, il bénéficie d’un chèque de dix millions de francs Cfa et de nombreux lots. Le vainqueur bénéficiera également d’un programme de formation d’IBM et intègrera la plateforme de formation de la Tony Elumelu Foundation.

Swi Innocent Che de Cameroon e-Translate (innovation permettant de traduire les textes du français ou de l’anglais vers des langues locales – Gomala’a, pour la première – ) et Rodolph Biloa Ngah de BNR Labs (solution d’e-learning permettant de visualiser les théories et mettre en pratiques dans un laboratoire virtuel les enseignements en mathématiques, chimie et physique), occupent respectivement la deuxième et la troisième place.  Ils s’en tirent avec une récompense d’une valeur totale de 10 millions de francs Cfa, y compris un chèque de cinq millions de francs Cfa.

Tous les 15 innovateurs en compétition sont rentrés avec au moins une récompense d’une valeur de 2,5 millions de francs Cfa.

Les vainqueurs par ordre de mérite

Gagnants prix Paul BIYA 2020

Les différentes récompenses

D’après la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, « au-delà des appuis financiers, les prix offerts aux lauréats concernent surtout des formations et incubations, tous frais compris, dans différentes institutions spécialisées reconnues au niveau international telles que les centres de formation de l’Union Internationale des Télécommunications ; des admissions dans la célèbre plateforme de mentorat et de coaching de la Fondation Tony Elumelu ; un accompagnement complet dans la SUP’PTIC Business Academy et des équipements informatiques et connexions internet à haut débit ».

La ministre précise que le véritable enjeu ici est non seulement de susciter des vocations dans les TIC, mais aussi et surtout, de créer un environnement propice à l’éclosion et au développement d’entreprises viables dans le secteur du numérique.

Plus encore, la ministre salue l’appui reçu de la Tony ELUMELU Foundation, à savoir l’admission de 100 jeunes dans sa plateforme de mentorat. « Ainsi, en plus des 15 présélectionnés, 85 autres jeunes ayant participé au Concours national du Meilleur Projet TIC 2020 seront admis dans ladite plateforme. Ces derniers recevront leur inscription dans les prochaines semaines », précise la ministre.   

Le discours intégral de la ministre et la cérémonie de dévoilement des vainqueurs

https://www.facebook.com/366732774094326/videos/308638877059335

La ministre salue également la collaboration avec l’entreprise IBM qui mettra à disposition du gouvernement camerounais, une plateforme de formation en ligne sur des thématiques de l’heure telles que l’intelligence artificielle, le Big-Data, le design Thinking, le Data-mining et bien d’autres. L’accès à cette plateforme sera gratuit et illimité sur une période d’un an pour les lauréats.

Enfin, la ministre promet que son département ministériel  est déterminé à ne ménager aucun effort pour dénicher les talents et les accompagner dans leur volonté d’entreprendre.

Par Digital Business Africa

JURY DU CONCOURS ORGANISÉ A LA 2e EDITION DE LA SEMAINE DE L’INNOVATION NUMÉRIQUE

Concours du meilleur projet d’innovation numérique de l’année 2020 au Cameroun : la composition du Jury

 NOMTitre Qualification
 Pr AWONO ONANA CharlesPrésidentProfesseur titulaire, Président Université des Montagnes
 Pr TETANYE EKOEVice-PrésidentProfesseur titulaire, Doyen Honoraire de la Faculté de Médecine de Yaoundé
   Dr  MFUH Winfred  RapporteurConseiller Technique N°2 /MINPOSTEL (Représentant MINPOSTEL)  
   M. BAKENEGHE BATOUM Guy Emmanuel  MembreChef de la Cellule Informatique MINSANTE (Représentant MINSANTE)
   Mme BEBGA BELL Aurore  MembrePrésidente Association Women in Tech
 Mme Diane Audrey NGAKOMembre CEO  OMENKART
   M. ABEGA MOUSSA  MembreDirecteur SUP’PTIC Business Academy
   M. OLIVIER MADIBA  MembreCEO Kiroo Games
   M. BEAUGAS ORAIN DJOYUM  MembreCEO de ICT Media STRATEGIES et DP de Digital Business Africa
 M. SERGES NTAMACKMembrePublic policy & legal practitioner MICROSOFT
   M.NDI MBERE Noé  MembreChef du Centre de Développement des PME et Startups du GICAM

Cameroun : Camtel alourdit son management avec la nomination de dix chefs des « Business Units » au lieu de trois

[Digital Business Africa] – Encore un mouvement du personnel à la Cameroon Telecommunications (Camtel), l’opérateur historique des télécommunications du Cameroun. Après les nominations du 11 mars 2019 et du 14 août 2019, le conseil d’administration de cet opérateur télécoms réuni les 20 et 21 août 2020 à Kribi, sous la présidence de MOHAMADOU SAOUDI, président dudit conseil, a à nouveau procédé à un chamboulement du personnel.  

Lors de cette rencontre de Kribi, dans un souci de réponse efficace à l’environnement très concurrentiel du secteur des télécommunications, le Conseil indique avoir recommandé à la direction générale conduite par Judith Yah Sunday, épouse Achidi (photo) l’accélération de la mise en place de nouveaux services des télécommunications résultant de l’obtention des titres d’exploitation et particulièrement la réorientation stratégique du management de l’entreprise en rendant opérationnels les « Business Unit » nouvellement créés.

Au terme de cette session du CA de Camtel, la résolution N°026/Camtel/CA du 21 août 2020 signée du PCA et d’un administrateur (Pr Pekassa Ndam Gérard) réorganise le personnel pour prendre en compte les « Business Unit » créés. Mais, aussi change les positions de nombreux cadres.

Précision nécessaire, la vision stratégique de Camtel indiquait la création de ces Business Units pour plus d’efficacité. Ils sont au nombre de trois en principe. La ministre des Postes et télécommunications, Minette Libom li Likeng, avait d’ailleurs rappelé le 23 janvier 2020 que parmi les principaux chantiers  de Camtel pour l’année 2020 figurait la transformation de l’entreprise en trois (3) Business Units spécialisées dans le Transport, le Mobile et le Fixe afin de renforcer sa compétitivité et sa gouvernance et la poursuite de la politique « Customer Centricity » et « Change Management ».

Sauf que dans les nominations observées ce 21 août 2020, au lieu de s’attendre à trois chefs de ces Business Units, l’on note dix (10) chefs de ces Business Units.  Ce qui, de l’avis de nombreux observateurs, va davantage alourdir l’efficacité des responsables de ces Business Units.

Les cadres de ces Business units

  • Chef Data Center Unit : Hyacinthe Christian LYEB
  • Chef Business Unit Partner Fixe : Amie Jean Blaise Ndongo
  • Chef Business Unit Partner Mobile : Marius Stéphane Edimo Sop
  • Chef Business Unit Partner Transport : Nga Ntouda épouse Belibi Suzanne
  • Chef Business Unit Partner Fixe: Joseph Mbuzao
  • Chef Business Unit Partner Mobile : Mlle Salamatou Yazid
  • Chef Business Unit Partner Transport : Mme Edang épouse Acha Maisy Anya
  • Chef du Business Unit Transport : George Philippe Mpoudi Ngole
  • Chef du Business Unit Mobile : Christian Gilbert Ngono Onguene
  • Chef du Business Unit Fixe : Mme Affa’a Eyenga épouse Romer

Au regard de ce nouvel organigramme, il va sans dire que la rapidité et l’efficacité risquent être bloquées dans les tiroirs de Camtel, surtout dans cet environnement fort concurrentiel comme Camtel lui-même le reconnaît.

En effet, moins les chaînes de décision sont longues, plus l’entreprise est efficace et peu répondre avec tact et performance aux réactions et offensives de la concurrence. Le fait que ces Business Unit soient également nouveaux va probablement nécessiter des promus un temps d’appropriation des méthodes de fonctionnement. Ce qui pourrait freiner le traitement des dossiers des partenaires et clients, et par ricochet ralentir la rentabilité de Camtel dont le potentiel reste immense.

Godfroid ONDOUA ELLA, ingénieur principal des Travaux des télécommunications et ancien employé de Camtel, ne conseillait-il pas en avril 2019 de réduire le nombre des chaînes de décision de Camtel ? « Un troisième degré de « rationalisation de la dépense publique » à Camtel consisterait à réduire le nombre de postes de Directeurs, Sous-directeurs et assimilés à son strict nécessaire, ce qui permettrait, en passant, de satisfaire aux exigences d’efficacité, d’efficience et de cohérence dans l’action des structures concernées », suggérait-il.

Plus encore, dans les nominations du 21 août 2020, de nombreux autres directeurs, sous-directeurs et assimilés sont nommés. Pour ce qui est de la direction commerciale et marketing par exemple, Jean-Simon Ngann Yonn, est désigné directeur.

Vivement que cette nouvelle architecture de Camtel avec autant de cadres dans ces « Business Units » ne soit pas un frein au déploiement du potentiel de Camtel !

Par Beaugas Orain DJOYUM

L’ensemble des cadres nommés à Camtel le 21 août 2020

Pour le marché kenyan, Vivo et Jumia s’arrogent l’exclusivité de la distribution du smartphone Y30

[Digital Business Africa] – Au Kenya, les groupes Vivo et Jumia se sont associés pour dévoiler en exclusivité le dernier appareil de la série Y, le Vivo Y30. Il s’agit d’un smartphone qui combine un écran Ultra O, une caméra AI Quad et une batterie de 5000 mAh. Le Y30 dispose d’un capteur d’empreintes digitales à l’arrière ainsi que d’un écran plein écran de 6,47 pouces à l’avant avec une résolution d’écran de 720 × 1560 pixels avec un rapport écran / corps de 82,9%. L’appareil arbore également 4 Go de RAM + 128 Go de stockage.

«Le partenariat avec Jumia confirme notre engagement à offrir à nos clients un large éventail de choix qui leur permettront de profiter des meilleurs téléphones mobiles haut de gamme aux prix les plus abordables. Nous visons à offrir plus d’options pour les smartphones avec un standard de haute qualité et des fonctionnalités complètes via Jumia pour répondre à la demande croissante des consommateurs kényans », explique Arthur Xian, le PDG de Vivo Kenya qui voit également en ce partenariat l’occasion d’accroître son empreinte sur le marché kenyan.

Vivo a annoncé que son smartphone V19 serait officiellement disponible au Kenya – après avoir initialement lancé l’appareil en juin, puis repoussé la sortie. Le V19 – le tout premier téléphone avec appareil photo à double perforation de vivo – sera vendu au prix de 40 999 Kshs et sera disponible en noir brillant ou en argent élégant.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Airtel Africa et MoneyGram opérationnalisent les transferts directs vers des portefeuilles mobiles

[Digital Business Africa] – Airtel Africa, filiale africaine du groupe de télécommunications indien, a annoncé s’être associé à MoneyGram, une société internationale de transfert d’argent pour permettre à ses 19 millions de clients de recevoir rapidement et facilement des transferts directement dans leur portefeuille mobile.

Selon les deux partenaires, une fois que les clients d’Airtel Money ont reçu les fonds, ils peuvent être consultés immédiatement et utilisés pour payer les factures de services publics, les biens et les services, transférés à d’autres personnes ou convertis en espèces dans l’une des succursales, kiosques et agents d’Airtel Africa.

«Ce partenariat avec Airtel permettra à des millions de consommateurs d’accéder instantanément à notre plate-forme mondiale pour recevoir de l’argent de plus de 200 pays et territoires sans même avoir à sortir», explique dans un communiqué John Gely, directeur de MoneyGram Africa. Il ajoute : «Nous sommes ravis de voir comment ce partenariat centré sur le client avec Airtel permettra d’étendre nos capacités de portefeuille mobile, de s’appuyer sur notre forte dynamique en Afrique et d’accélérer davantage notre croissance numérique à travers le monde».

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Arnaque 2.0 : Des brouteurs Béninois vendeurs de « porte-monnaie magiques » tissent leur nid avec succès au Cameroun

[Digital Business Africa] – C’est un phénomène quasi incroyable, qui prend pourtant de l’ampleur sur les réseaux sociaux au Cameroun : la vente par des prétendus marabouts béninois des porte-monnaie dits ‘‘magiques’’, capables, selon leurs vendeurs, de multiplier les billets de banque qui y sont introduits. Pour décrocher de nouveaux clients, ces vendeurs d’un autre genre ont investi les groupes Facebook dans lesquels ils postent leurs offres. Outre les groupes, ils approchent également les utilisateurs en privé et leur proposent leurs produits dont les prix varient entre 100. 000 et plus de 1 000 000 de francs CFA, en fonction de la puissance de multiplication du porte-monnaie.

Et à priori, les jeunes camerounais intéressés par un gain d’argent facile sont attirés dans cette arnaque version 2.0. « Au départ, j’ai cru que c’était une blague, juste pour faire le buzz. Mais j’ai été contacté avec insistance par un marabout qui se présentait comme étant béninois sur Facebook. Et finalement, je me suis dit que je pouvais tenter ma chance, vu que, de toute façon, qui ne risque rien n’a rien. C’est ainsi que je me suis décidé à acheter ce porte-monnaie. Vu que je ne disposais pas de la somme demandé, j’ai contracté une dette en espérant rembourser grâce au porte-monnaie multiplicateur. Le vendeur m’a donné un numéro mobile money sur lequel j’ai fait un dépôt de 100 000 F Cfa. Seulement, quelques temps après avoir envoyé l’argent, le ‘‘marabout’’ en question n’était plus joignable. Le numéro de téléphone n’était plus attribué, et son compte Facebook a été supprimé », explique Marcel Y., un jeune élève en classe de Terminale A4 qui s’est fait arnaqué.

Dans la plupart des cas, les arnaqueurs se présentent comme étant des marabouts béninois, pays réputé pour la pratique du vodou. Certains ont même pris la peine de concevoir des vidéos, en prenant le soin d’y introduire des effets qui laissent croire à une multiplication des billets de banque, comme pour certifier de la véracité des allégations. Malheureusement, bien de personnes tombent dans cette arnaque de type 2.0. Avis donc !

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Cameroun : les 15 candidats présélectionnés pour la 2e édition du prix spécial du président de la République débutent leur formation de haut niveau

[Digital Business Africa] – La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a rendu public la liste des 15 jeunes présélectionnés dans le cadre de la 2è édition du prix spécial du président de la République. Ces 15 jeunes ont bravé la première phase de ce concours qui a vu la participation de 463 postulants porteurs de projets innovants. Ces derniers ont débuté ce lundi 24 août 2020 une formation de haut niveau à la SUP’PTIC Business Academy, dispensée par un large panel d’experts dans des questions diverses liées au numérique.

Minette Libom Li Likeng a elle-même effectué cette matinée du lundi 24 août 2020 une visite dans les locaux de la SUP’PTIC Business Academy. « Je suis venue personnellement m’assurer du bon déroulement des formations, qui vont être dispensées à l’intention des 15 jeunes, porteurs des projets les plus innovants, parmi les près de 500  soumis au filtre de la Commission interne du ministère des Postes et  Télécommunications, à la faveur cette 2e édition de la Semaine de l’Innovation Numérique, qui est placée sous le Très Haut Parrainage du Président de la République » a-t-elle déclaré à la presse.

« Je dois ajouter qu’à ce stade du processus et sans préjuger de l’issue des travaux du Jury chargé d’effectuer le  classement final, j’ai été particulièrement marquée par la pertinence et le caractère pratique de tous ces projets qui adressent diverses problématiques liées au Covid 19. J’observe, pour m’en réjouir, qu’ils révèlent tous, l’ingéniosité, la créativité, et le sens de l’audace des jeunes qui en sont les concepteurs. Je les félicite et les encourage tous », a-t-elle ajouté.

15 Sélectionnés
Les 15 présélectionnés

La 2e édition de la « Semaine nationale du numérique » sous le signe de la lutte contre la Covid-19 a donc débuté ce 24 août 2020 et se déroulera jusqu’au 28 août 2020.

Cette nouvelle édition se tiendra sous le thème « la jeunesse camerounaise face au défi de l’innovation numérique en contexte de crise sanitaire » comme l’a annoncé Minette Libom Li Likeng le 27 juillet dernier au cours de la conférence de presse pour le lancement de l’évènement.

Tout comme la première édition, l’activité phare de cet évènement est le concours national du meilleur projet numérique de l’année avec à la clé le « Prix spécial du président de la République » qui récompensera le gagnant. Le concours est ouvert à tout jeune camerounais résidant sur le territoire et porteur d’un projet entrepreneurial innovant utilisant les technologies numériques.

Rappelons que le grand gagnant sera désigné au terme de la semaine de l’innovation.

Gaëlle Massang

les 15 jeunes sélectionnés
Les 15 présélectionnés

JURY DU CONCOURS ORGANISÉ A LA 2e EDITION DE LA SEMAINE DE L’INNOVATION NUMÉRIQUE

Concours du meilleur projet d’innovation numérique de l’année 2020 au Cameroun : la composition du Jury

 NOMTitre Qualification
 Pr AWONO ONANA CharlesPrésidentProfesseur titulaire, Président Université des Montagnes
 Pr TETANYE EKOEVice-PrésidentProfesseur titulaire, Doyen Honoraire de la Faculté de Médecine de Yaoundé
   Dr  MFUH Winfred  RapporteurConseiller Technique N°2 /MINPOSTEL (Représentant MINPOSTEL)  
   M. BAKENEGHE BATOUM Guy Emmanuel  MembreChef de la Cellule Informatique MINSANTE (Représentant MINSANTE)
   Mme BEBGA BELL Aurore  MembrePrésidente Association Women in Tech
 Mme Diane Audrey NGAKOMembre CEO  OMENKART
   M. ABEGA MOUSSA  MembreDirecteur SUP’PTIC Business Academy
   M. OLIVIER MADIBA  MembreCEO Kiroo Games
   M. BEAUGAS ORAIN DJOYUM  MembreCEO de ICT Media STRATEGIES et DP de Digital Business Africa
 M. SERGES NTAMACKMembrePublic policy & legal practitioner MICROSOFT
   M.NDI MBERE Noé  MembreChef du Centre de Développement des PME et Startups du GICAM

Le Pnud Cameroun accusé de favoritisme dans le choix du français Bond’Innov, au détriment des organisations locales qui s’en plaignent

[Digital Business Africa] – Presque toujours sollicitées en second plan, même pour les tâches minimes dont elles ont l’expertise certifiée, des entreprises, PME et organisations  camerounaises s’indignent régulièrement de ce que les organisations internationales présentes au Cameroun orientent généralement leurs choix vers les sociétés et organisations étrangères quand il faut réaliser des projets au Cameroun. Ceci dans le cadre des appels d’offres nationaux et internationaux où l’expertise camerounaise est parfois avérée et d’excellente qualité.

Cas pratique avec le choix de la structure française Bond’Innov par le Pnud Cameroun pour une activité menée au Cameroun où les compétences et l’expertise locales dans cette activité ne manquent pas.  

Du 25 au 28 juin 2020 s’est déroulé au Cameroun le Hackathon virtuel «Cameroon Vs Covid 19 ». Cet événement initié par la branche camerounaise du  Programme des nations unies pour le développement (PNUD) visait à mettre en évidence les compétences et innovations développées par des jeunes camerounais permettant de surmonter les problématiques liées à la pandémie du Coronavirus (Covid-19) au Cameroun.

Pour l’organisation de cet événement, le PNUD Cameroun a lancé un appel à recrutement d’une structure nationale ou internationale avec une expertise et une expérience dans l’organisation des challenges d’innovation (hackathon, start-up week-end, start-up challenges…). A cette annonce, de nombreuses organisations, entreprises locales, et entrepreneurs locaux se sont mobilisés pour répondre à l’appel sans grand succès. « Le PNUD examinera la meilleure offre sur la base de la proposition technique et financière et le promoteur sera contacté », précisait l’appel à candidatures du PNUD Cameroon.

Au final, c’est l’incubateur Bond’innov implanté en France qui a été retenu  pour l’organisation de cet Hackathon. Une pilule très mal digérée par les entrepreneurs locaux qui se sont confiés à Digital Business Africa sous anonymat. «Pour multiplier nos chances d’organiser cet événement qui nous concerne, nous nous sommes unis pour proposer la meilleure offre technique et financière. Nous sommes outrées que ce soit cette entreprise étrangère qui ait été sollicitée pour l’organisation de cet événement qui concerne le potentiel camerounais, alors que nous sommes ceux qui maitrisons le mieux notre environnement », fulminent les recalés.

« Des miettes pour certains locaux lésés »

Pour réussir l’organisation dudit événement et mobiliser les startuppers locaux et les porteurs de projet, l’incubateur Bond’innov a à son tour  sollicité l’expertise des  entrepreneurs locaux, dont certains avaient postulé à l’offre du PNUD.

Questions de nombreux observateurs camerounais : « Pourquoi donc engager une entreprise étrangère pour l’organisation d’un Hackathon au Cameroun et en retour, cette entreprise revient vers la communauté camerounaise solliciter son expertise pour le suivi des candidats ? » ; « Même en période Covid-19 où l’on peut faire rapidement appel aux solutions locales, pourquoi certaines organisations internationales comme le PNUD Cameroon vont-elles toujours solliciter les entreprises et organisations étrangères alors qu’il existe bel et bien une compétence locale ? »

Le geste de l’incubateur Bond’innov basé en France qui entre en contact avec les acteurs clés du secteur de l’innovation au Cameroun témoigne à suffisance de sa reconnaissance de l’expertise des organisations et des entreprises camerounaises, analysent bon nombre de candidats frustrés par le choix de Bond’innov. « Pourquoi le Pnud Cameroun ne fait-il pas de même ? », s’interrogent-ils.

« Ce sont les mêmes organisations dont les dossiers ont été rejetés qui ont été sollicitées pour l’accompagnement dans cet événement. Plusieurs ne sont pas contents du tout. Certains ont accepté de se joindre au mouvement, mais d’autres n’ont pas été ravis de recevoir que des miettes dans l’organisation de cet événement », confie l’une des sources de Digital Business Africa, dont l’expertise a également été sollicité pour l’organisation de ce Hackathon 100% en ligne du PNUD.

D’ailleurs, Bond’innov a également écrit à certains groupes de camerounais pour solliciter leur participation au Hackaton en ligne. Ce que pouvaient bien faire les organisations spécialisées locales. Voici par exemple un message de Bond’innov envoyé aux membres de la communauté Afric’innov du Cameroun : « Chers membres de la communauté Afric’innov du Cameroun, j’espère d’abord que vous vous portez bien.  Nous vous sollicitons aujourd’hui concernant une opportunité qui se déploie au Cameroun: l’organisation d’un challenge 100% digital du PNUD pour faire émerger des projets opérationnels apportant une réponse à la lutte contre la Covid19 au Cameroun…»

Les bruits d’un silence coupable au PNUD Cameroun !

Pour comprendre pourquoi le PNUD Cameroun a choisi Bond’Innov pour l’organisation de ce concours en ligne plutôt que les organisations locales ayant postulé à cet appel à candidatures (national et international), Digital Business Africa a contacté la représentation locale de cet organisme des Nations Unies. Malheureusement, le PNUD Cameroun a choisi de ne donner aucune explication malgré des semaines d’attente et de relances vaines.

D’abord, Jean Luc Stalon, le Représentant résident du PNUD au Cameroun (photo), a été contacté par mail le 19 juin 2020 afin d’avoir des précisions. Celui-ci a transféré les questions envoyées à ses collaborateurs (Salome Martin Darras et Lereh Joseph Fajong) mis en copie afin qu’ils répondent. Ceux-ci malheureusement n’ont pas jugé utile de répondre.

Ensuite, tous, y compris Jean Luc Stalon, ont été relancés plusieurs fois en vain durant des semaines. Jusqu’au 24 août 2020, toujours aucune réponse venant du PNUD Cameroun. Un silence qui en dit certainement long sur les pratiques de cet organisme international au Cameroun et dont les organisations lésées accusent de favoritisme.

« C’est ainsi que bon nombre d’organismes internationaux procèdent généralement. Le Pnud Cameroun fait pareil. Ils mettent tout en œuvre pour que l’argent d’une quelconque aide ou don accordé en Afrique soit principalement reversé et gagné par des organisations ou entreprises étrangères. Ceci au détriment des entreprises, organisations camerounaises et africaines, qui, au finish, sont reléguées au second plan. Les rares organisations qui persistent et qui sont contactées pour des sous-traitances s’en tirent avec juste quelles miettes, tandis que les organisations internationales choisies s’en tirent avec le gros lot. D’ailleurs, il faut dire que très souvent, certains  organismes internationaux s’organisent pour que les conditions des Termes de références de ces appels à candidatures et appels d’offres soient davantage favorables aux entreprises ou organisations occidentales », explique, courroucé, un entrepreneur local spécialisé dans l’accompagnement des start-up ayant déjà expérimenté plusieurs échecs. Pour lui, en période Covid-19 où les activités sont au ralenti, le choix pouvait se faire localement afin de soutenir d’une certaine manière les organisations locales.

Le Hackathon 100% en ligne organisé par le PNUD Cameroun et son partenaire français Bond’Innov s’est appuyé sur les structures d’accompagnent  locales  des start-up tels que l’incubateur Activpaces dont le rôle était centré sur le coaching des équipes et l’accompagnement des gagnants du concours.

Au terme du concours, le principal vainqueur a été Oxynnet, une solution technologique développée par l’entreprise Himore Medical Equipments d’Arthur Zang permettant aux hôpitaux de s’approvisionner en Oxygène nécessaire pour plusieurs malades et principalement pour ceux atteints de la Covid-19 et en phase critique.

Oxynnet
Oxynnet de Himore Medical Equipments d’Arthur Zang, vainqueur du Hackaton lancé par le PNUD Cameroun.

L’expertise locale reléguée au second plan

L’exemple du PNUD Cameroun n’est pas un cas isolé, car de nombreuses organisations, PME et entreprises camerounaises se plaignent très souvent de ce qu’elles ne sont pas sélectionnées lors des appels d’offres internationaux alors qu’elles sont pourtant bien qualifiées pour le travail sollicité. La preuve, certains challengers des sociétés ou organisations retenues sont parfois contactés pour la sous-traitance pour le même service, avec bien entendu moins de gains.

Certaines entreprises et organisations pensent que lorsqu’il s’agit des grands enjeux et des sommes colossales, l’expertise locale est très souvent reléguée au second plan. Y compris dans l’événementiel.

Les grandes organisations préférèrent confier les commandes aux entreprises étrangères pour plusieurs raisons : Si de nombreux jeunes, organisations et entreprises locales pensent qu’il s’agit d’un favoritisme et d’une volonté pour ces organisations présentes au Cameroun de servir les intérêts de leur communauté, de leurs entreprises et organisations afin que l’argent des aides et dons accordés en Afrique retourne en occident, d’autres pensent que ces organismes internationaux peuvent invoquer d’autres arguments : « Il y a par exemple une présomption de mauvaise qualité des prestations rendues par les entreprises locales, une crainte de voir apparaître des difficultés dans l’exécution convenable des travaux par les entreprises locales, une crainte de la disponibilité des ressources humaines qualifiées et surtout une présomption des problèmes de financement », décrypte Olivier Djaba, consultant formateur, également consultant en investissement et développeur d’affaires.

L’action de l’Etat requis

Pour remédier à cette situation, l’Etat camerounais avait pris certaines dispositions. Dispositions qui s’avèrent insuffisantes.  Ces dispositions sont notamment, la mise en place de la Bourse de sous-traitance et de partenariat du Cameroun (BSTP) pour accompagner les sous-traitants à obtenir les commandes publiques auprès des grands donneurs d’ordre ; le renforcement de la formation professionnelle pour disposer des ressources humaines capables d’accompagner les sous-traitants ; la recommandation d’un quota minimum de 30% réservé aux sous-traitants dans les grands marchés.

Très souvent, la loi du marché et celle de l’offre et de la demande font que les sous-traitants doivent faire face à une concurrence sévère. Et, les rapports entre les parties prenantes à un contrat de sous-traitance ne sont pas toujours équilibrés. Ce constat déploré par le patronat camerounais (Gicam) a fait l’objet d’un forum en 2018, au cours duquel les experts relevaient par ailleurs que : « 35% des relations entre donneurs d’ordre et preneurs d’ordre reposent sur le corps de métier alors que 60% de donneurs d’ordre recourent à l’externalisation parce qu’ils veulent réduire les coûts ».

Pour renforcer la contribution des sous-traitants, d’autres mesures d’après Olivier Djaba seront nécessaires, telles : l’adoption d’une loi sur la sous-traitance et la fixation par voie règlementaire des délais de règlements. D’autres experts exigent d’imposer une obligation pour les donneurs d’ordre d’exiger que dans les appels d’offres internationaux une entreprise internationale ne puisse gagner un marché s’il n’est partenaire ou en consortium avec une entreprise locale. Ce qui pourrait revaloriser « les miettes » reçues par les locaux dans le cadre de la sous-traitance des marchés gagnés par des entreprises ou organisations internationales.

Par Ghislaine DEUDJUI

Ethiopie : Le régulateur télécoms suspend la privatisation d’Ethio Telecom

[Digital Business Africa] –  En Ethiopie, c’est une annonce qui sonne comme un coup de tonnerre. Alors qu’elle avait annoncé en mai 2020 l’ouverture du capital de l’opérateur public Ethio Telecom via la vente de 40% du tour de table, l’Autorité éthiopienne des télécommunications (ECA) a fait volte-face. Elle a publié un communiqué dans lequel elle annonce suspendre ses projets de privatisation d’Ethio Telecom.

Une annonce qui intervient alors que plusieurs multinationales avaient déjà manifesté leur intérêt pour l’entreprise, qui est par ailleurs le plus ancien opérateur de télécommunications d’Afrique qui fournit à plus de 40 millions d’Éthiopiens sur 115 millions un réseau mobile et des services Internet. Parmi eux, Safaricom et sa société mère, Vodacom, ou encore le français Orange. Ainsi donc, jusqu’à nouvel avis, Ethio Telecom conservera encore durant longtemps son monopole sur le marché éthiopien.

Ecrit par Jephté Tchemedie