Maurice Kamto : « Je vais accompagner le développement de la Silicon Mountain, mais aussi créer d’autres pôles des TIC » [VIDÉO]

(Digital Business Africa) – La plateforme web TIC Mag (www.ticmag.net) qui a récemment migré vers l’appellation DIGITAL Business Africa (www.digitalbusiness.africa), magazine des décideurs consacré aux informations stratégiques sur les TIC, les Télécoms et le Numérique en Afrique, a entrepris d’interroger en interview vidéo les neuf candidats à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 au Cameroun. Digital Business Africa les a invité à parler du numérique et à exposer leurs propositions pour un meilleur développement du numérique au Cameroun. Quatrième arrêt ce 24 septembre 2018, Maurice Kamto, le candidat du parti MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun).

Maurice Kamto promet de faire confiance aux jeunes Camerounais et affirme que les entreprises camerounaises gérées par des Camerounais auront une place importante dans son programme de digitalisation du pays. Dans cet entretien vidéo avec DIGITAL Business Africa, découvrez ses propositions pour relever et développer le secteur du numérique au Cameroun.

Digital Business Africa : Quel état des lieux faites-vous du développement de l’économie numérique au Cameroun et que proposez-vous pour l’essor de ce secteur ?

Maurice Kamto : Je crois que de manière générale on peut s’accorder sur le fait qu’en dépit des efforts institutionnels, on tarde encore à voir en réalité la politique globale du numérique dans notre pays. Qu’est-ce que j’entends par efforts institutionnels ? Parce qu’il y a une agence qui est rattachée je crois à la Présidence de la République qui suit les questions du numérique ; il y a le ministère des Postes et Télécommunications, qui s’y intéresse aujourd’hui ; on nous parle également aujourd’hui d’un câble sous-marin de quatre mille km qui va relier le Cameroun au Brésil et qui augmentera probablement la capacité de la bande passante ; mais tout cela ne fait pas une politique du numérique.

Parce qu’on peut observer qu’il y a une disparité dans les actions gouvernementales en la matière. Manque de coordination. Chaque administration a tendance à initier son propre projet. On va vous parler de healthcare, de e-learning, de e-government, mais sans que cela ne rentre dans le cadre d’une politique globale.

Il me semble qu’on pourrait améliorer énormément les choses dans notre pays en s’appuyant davantage sur le numérique. Par exemple, la lutte contre la corruption pourrait être sensiblement améliorée en réduisant grâce au numérique le contact physique entre les administrations, c’est-à-dire les agents de l’Etat et les usagers de l’administration. On pourrait avoir une moindre déperdition dans les recettes publiques en informatisant davantage et en veillant à ce que les paiements se fassent par le canal des banques avec effectivement des possibilités d’informatiser tout le système, plutôt que de s’appuyer comme on le fait encore abondamment sur le paiement en espèce et le numéraire.

Digital Business Africa : Pour vous, c’est un secteur porteur, le numérique…

Maurice Kamto : Je pense à une politique plus globale dans le développement d’une véritable industrie du numérique au Cameroun. Et c’est vraiment le secteur qui m’intéresse éminemment, parce que non seulement c’est un secteur d’avenir, porteur de croissance, mais c’est un secteur où la jeunesse camerounaise a l’occasion de faire exploser son talent. Et on le voit déjà avec ce qu’ils ont, de leurs propres initiatives, réussi à faire autour de Buéa : ce qu’on appelle aujourd’hui la Silicon Mountain à Buéa, qui est d’initiative des jeunes du privé. Ce n’est pas une initiative gouvernementale.

Il n’est pas nécessaire que ce soit d’initiative gouvernementale, mais le gouvernement pourrait accompagner cela. Et c’est l’une des choses que nous considérons comme prioritaire. C’est un de mes engagements que si les Camerounais me font l’honneur de faire de moi le prochain Président de la République, je vais accompagner le développement de l’industrie numérique, non seulement en développant vraiment déjà la Silicon Mountain autour de Buéa, mais en créant d’autres pôles possible de développement des technologies de l’information et de la communication qui s’appuient sur le numérique.

Je voudrais dire peut-être pour sortir complètement de ce je considère comme l’absence d’une politique globale, on note par exemple qu’alors que les Camerounais sont très talentueux et peuvent aujourd’hui, à partir des outils de base de n’importe quel village produire par exemple même un logiciel, on ne voit pas un intérêt suffisant du gouvernement pour aller même au-delà. Parce qu’il faut faire attention à ce que le numérique, tout en étant un gisement d’emploi, ne chasse l’emploi. On a vu d’ailleurs dans les pays comme le Nigéria où l’informatisation du système bancaire d’une certaine manière a réduit considérablement les effectifs dans les banques. Il faut peut-être faire davantage de formations pour que le numérique créée de l’emploi, même si on est obligé d’abandonner les emplois traditionnels.

Enfin, il faut aller au-delà du numérique. Je pense que le Cameroun pourra être demain le premier pays africain qui ne prend pas seulement le software, mais s’intéresse également au hardware. Notamment, parce qu’on parle toujours de Silicon. Donc, c’est silicium, la matière. Il faut que nous commencions effectivement à nous intéresser de très près à toutes ces technologies de semi-conducteurs qui sont effectivement à la base du développement du hardware dans le domaine du numérique. Et je pense que c’est ça. Nous avons la richesse humaine capable ne serait-ce que d’initier quelque chose comme cela au Cameroun. Je voudrais que demain nous soyons des pionniers.

Ma politique vise à créer justement des écosystèmes, non pas seulement en mettant des infrastructures des bâtiments, mais en mettant en place des équipements. Je veux que le jeune Camerounais qui séjourne dans un écosystème du numérique passe douze mois et on ne lui demande rien. Tout ce qu’on lui demande, c’est de créer.Maurice Kamto

Digital Business Africa : Dans ce que vous appelez « le pacte productif » dans votre programme politique, vous proposez d’inciter les entreprises nationales et internationales à investir dans l’innovation. Comment se fera cette incitation ?

Maurice Kamto : Premièrement, il faut éviter de surcharger, de surtaxer les équipements, parce que les jeunes qui travaillent dans ce secteur ont besoin de machines puissantes qui coûtent parfois chers et si on doit les surcharger de taxes, ce sera d’autant plus difficile pour eux. Donc, je voudrais effectivement que l’on crée l’environnement et les facilités qui les permettent d’acquérir ces équipements et même, l’Etat peut les aider à le faire.

Avant d’arriver aux entreprises, je vois encore un jeune qui sort de l’école, il est talentueux. Mais, il n’a pas les moyens par exemple de louer un bureau, il ne peut pas payer un loyer mensuel, payer l’électricité, et l’eau ; il ne peut même pas avoir peut-être l’équipement de base, c’est-à-dire l’unité centrale pour faire quelque chose de puissant où il peut tirer beaucoup pour essayer de construire un logiciel de jeux ou un autre type de logiciel.

Ma politique vise à créer justement des écosystèmes, non pas seulement en mettant des infrastructures des bâtiments, mais en mettant en place des équipements. Je veux que le jeune Camerounais qui séjourne dans un écosystème du numérique passe douze mois et on ne lui demande rien. Tout ce qu’on lui demande, c’est de créer. Et donc, je crois que cela va être un facteur excitatif, parce qu’au bout de douze mois, tous ne vont pas faire de miracle. Mais, vous aurez peut-être sur cent jeunes deux, trois, quatre qui vont sortir quelque chose de génial et qui sera peut-être un produit qui va aller au-delà du marché camerounais et se positionner sur le marché africain et même mondial.

Digital Business Africa : Si les Camerounais vous élisent à la tête de l’Etat au soir du 07 octobre 2018, vous ferez confiance aux entreprises nationales ou internationales pour la digitalisation de l’administration ?

Maurice Kamto : Non, non. Je crois qu’il est temps ! Moi je suis de ceux qui plaident pour qu’on fasse confiance aux Africains et çà ce n’est pas par je ne sais quel nationalisme. C’est que pendant trop longtemps, on a mis des talents africains sous les tiroirs par complexe. En réalité, c’est le problème de départ. Il faut se décomplexer. Croyez-moi, cette souffrance ce n’est pas seulement chez les ingénieurs du secteur du numérique. C’est également dans le domaine du droit dans lequel je suis. Les Etats africains ne sont pas naturellement portés à faire confiance à des avocats africains parfois pour défendre leurs causes devant les instances internationales.

Heureusement, cela vient progressivement et je suis moi-même l’exemple vivant de ce que plusieurs pays africains m’ont sollicité pour défendre leur cause devant des juridictions internationales. Mais ce n’était pas le cas il y a simplement des dizaines des années. Donc, il faut qu’on décomplexe les dirigeants africains. Il faut que nous nous décomplexions pour faire confiance aux talents africains, parce que non seulement ils ne sont pas moins talentueux, mais ils connaissent l’environnement ; il y a en plus chez eux une dose de patriotisme et nous savons tous, je crois que ce n’est pas un secret pour personne, que la plupart de ces grandes boites-là, ce sont des jeunes africains qui les font tourner. Donc, pour moi, je dis qu’il n’y a pas de débat là-dessus en ce qui me concerne.

Digital Business Africa : Que doivent principalement retenir les jeunes passionnés du numérique qui vous écoutent de votre action en leur faveur si vous êtes élu président du Cameroun ?

Maurice Kamto : C’est ce que je viens de dire. Peut-être, il faudrait que je résume. Premièrement, c’est un secteur stratégique pour moi dans le développement futur du Cameroun. Je parle pour l’instant du Cameroun. Premièrement, ce sont des secteurs de création pure de richesse. J’entends par création pure de richesse, création presqu’à partir de rien. C’est-à-dire ce n’est pas basé sur les minerais. Ce sont les ressources de l’intelligence.

Et donc, quand vous arrivez à mettre en place un logiciel à partir de votre talent, de votre intelligence, forcément s’il y a un marché pour cela. Cela rapporte infiniment plus que s’il faudrait aller extraire des minerais, ce qui va abreuver les couts d’extraction, de transport, de transformation et tout.

Deuxièmement, pour moi, le numérique est prioritaire pourquoi ? Parce que j’ai vu ce que des jeunes Camerounais sont capables de faire dans ce secteur. Je n’ai plus tous les noms ici, j’ai cité quelque fois le jeune Olivier MADIBA, mais il y a ce jeune qui est dans le secteur financier, je crois d’ailleurs qu’il est à Marseille avec son système qui est très recherché maintenant. Je l’ai vu à des salons. WeCashUp de Cédric Atangana, c’est ce que je cherchais. Il y en a d’autres.

Donc, quand vous avez de jeunes aussi talentueux, vous ne pouvez pas les abandonner à eux-mêmes, parce que, tous comptes faits, Bangalore ce n’est pas quelque chose qui est tombé de la lune. Bangalore est venu d’ailleurs après la Silicon Valley. Donc, ce sont des gens qui, à un moment donné, comprennent qu’il y a un gisement de talent quelque part qu’il faut valoriser. Et moi, mon objectif politique, c’est de créer le cadre incitatif qui les encourage de s’installer et de créer la richesse. Et ça, on va travailler en liaison avec eux, parce qu’il faut connaître leurs besoins, bien les identifier, pour mettre en place le cadre législatif et aussi infrastructurel qu’il faut pour leur permettre aussi de s’épanouir.

Merci infiniment de l’intérêt que vous portez à cela ; mais je peux dire à la jeunesse et à tous ceux qui sont dans le secteur du numérique qu’ils peuvent être confiants.

Propos recueillis par DIGITAL Business Africa

Ce que Propose Maurice Kamto dans son programme de gouvernance pour le Cameroun : Volet Développement du Numérique !

Les Technologies de l’Information et de la Communication

Mettre l’accent sur la production de composants électroniques qui sont aujourd’hui omniprésents dans la société et participent à la fabrication des outils et supports des technologies de l’information et de la communication. Nous ambitionnons de faire du Cameroun un « lion de l’électronique ».Maurice Kamto

Libérer la créativité et encourager l’innovation dans les nouvelles technologies pour faire du Cameroun un “champion de l’électronique et du logiciel”

La situation des Technologies de l’information et de la communication (TIC) dans notre pays se caractérise par trois facteurs la vétusté et l’insuffisance des infrastructures et des équipements ; un cadre institutionnel et réglementaire inadapté ; des ressources insuffisantes.

En outre, la majorité des entreprises informatiques au Cameroun sont actives dans le domaine du matériel et des réseaux. En matière de logiciel, nos entreprises se concentrent sur la commercialisation et l’intégration de logiciels importés. La production locale de logiciel est quasi-nulle et est principalement le fait de petites PME qui ne bénéficient ni de financement des banques ni d’un soutien de l’Etat.

De même, la production locale de composants électroniques est quasi-nulle. Pourtant, la production locale des logiciels et celle des composants électroniques sont deux filières importantes où de nombreux jeunes pourraient s’investir à profit s’ils recevaient un appui financier. Nous comptons donc :

Mettre l’accent sur la production de composants électroniques qui sont aujourd’hui omniprésents dans la société et participent à la fabrication des outils et supports des technologies de l’information et de la communication. Nous ambitionnons de faire du Cameroun un « lion de l’électronique » ;

Soutenir la production de logiciels pour la mise en place de la gouvernance électronique et la modernisation de la gestion de nos entreprises.

Les TIC pour tous

Nous établirons en étroite collaboration avec les universités, les centres de recherche et les PME du secteur un diagnostic rigoureux sur l’accès, l’usage et la perception des TIC auprès de la population et des entreprises, sur nos atouts et nos faiblesses afin de fournir à nos administrations et au grand public un outil indispensable à la définition d’une politique sérieuse dans le domaine des TIC.

Nous démocratiserons l’accès aux TIC, à l’aide des mesures suivantes :

Engager les réformes nécessaires pour permettre le développement des infrastructures de télécommunications et de radiodiffusion sonore et télévisuelle ;

Faire du respect de la propriété intellectuelle une priorité afin de permettre l’essor de logiciels non-ouverts produits par des Camerounais et de rassurer les entreprises étrangères désireuses d’out-sourcer le développement de leurs logiciels au Cameroun ;

Mettre à la disposition de chaque communauté d’une zone géographique socialement moins favorisée, des télés services (téléphone, télécopie, Internet) ;

Mettre la fibre optique à la portée de toutes les entreprises dans les zones industrielles; Donner un accès à Internet dans toutes nos écoles et lycées d’enseignement public;

Donner un accès internet gratuit à tous dans les lieux publics.

Simplifier l’accès au domaine « .cm. » afin d’encourager les entreprises camerounaises à pratiquer l’e-commerce tout en promouvant l’image de notre pays dans le cyberespace.

Créer une agence spatiale camerounaise par une mutation de l’ART actuelle qui aura pour mission de : Promouvoir, encourager et réguler l’utilisation de l’espace comme moyen de communication au Cameroun; Produire les données géo spatiales indispensables à un développement efficace, harmonieux et eco-responsable de notre pays ; Géo-localiser les ménages et les entreprises sur l’ensemble du territoire ; Assister les autorités de la sécurité civile dans la prévention des catastrophes naturelles et industrielles.

Produire les composants électroniques de demain

Nous encouragerons et soutiendrons les PME qui sont créées et tournées vers la production du logiciel d’une part, et vers la production des composants électroniques d’autre part. L’objectif visé est de faire du Cameroun, une sorte de « Silicon Valley pour les solutions logicielles et les composants électroniques » en Afrique centrale.

Nous renforcerons considérablement nos capacités dans l’ingénierie et la conception des composants électroniques et des logiciels en agissant sur la formation initiale et continue. Nous mettrons en place une stratégie progressive pour la maîtrise des technologies de production de composants électroniques au Cameroun.

Un fonds pour l’innovation en électronique et en informatique sera créé en vue de fournir des incitants à cette industrie. Outre les subsides accordés aux entreprises innovatrices, ce fonds financera un prix accordé aux meilleures innovations dans le domaine de l’électronique au niveau universitaire et entrepreneurial.

Nous élaborerons une stratégie de la qualité, des campagnes de sensibilisation pour encourager et faciliter l’adoption de normes et de certifications internationales qui permettront aux PME du secteur des TIC de moderniser leurs capacités pour passer à des activités à forte valeur ajoutée.

Produire les logiciels pour nos administrations et nos entreprises et placer la signature électronique au cœur de la révolution numérique

Nous soutiendrons et encouragerons la création d’entreprises locales tournées vers la production de logiciels tant pour nos administrations que pour nos entreprises. Pour cela les mesures suivantes seront prises :

Renforcer la formation pratique en matière de développement de logiciels en accordant un subside aux entreprises qui prennent des étudiants en stage ;

Encourager les administrations à travailler avec les entreprises locales pour la fourniture en logiciel sur mesure ;

Promouvoir un label « Made in Cameroon » pour les logiciels produits localement ;

Encourager nos administrations et entreprises à utiliser les logiciels labélisés « made in Cameroun ».

Nous vulgariserons et généraliserons l’utilisation de la signature électronique afin de : o Fiabiliser et sécuriser les échanges économiques via l’utilisation de la facture électronique ; o Faciliter et promouvoir l’échange sécurisé de documents électroniques entre les administrations ; o Mettre en place un système de e-gouvernement où la population interagit avec l’administration via des portails sécurisés.

Nous soutiendrons la création de dessins animés et de jeux vidéos au Cameroun. Il s’agit en effet d’un secteur culturel en plein essor dans lequel notre pays est totalement absent.

Développer les entreprises de nouvelles technologies

À cet égard: Nous développerons le Silicon Mountain de Buea et créerons d’autres pôles des technologies du numérique. Doter la ville de Buea d’un centre d’incubation, permettant aux starts up de s’installer et démarrer. (Coût de construction 5 milliards maximum).

Nous mettrons en place une fiscalité incitative permettant au capital-risque camerounais de lever les capitaux.

Par exemple, les compagnies d’assurance vie, les sociétés de jeux, les groupes industriels seront exonérés de 5 % du montant total de l’impôt sur les sociétés à payer, s’ils investissent 50 % de leurs bénéfices dans un fonds de capital risque pour 10 ans. L’objectif est d’encourager les grandes entreprises à investir dans la nouvelle économie et ouvrir la voie à d’autres.

Nous réaliserons un cadastre informatisé et hautement sécurisé, l’immatriculation de tous les terrains des particuliers en milieux urbain et rural ainsi que toutes les parcelles incorporées au domaine privé de l’Etat ou relevant des collectivités territoriales (ou des entités fédérées).Maurice Kamto

L’E-Gouvernance (gouvernance électronique

L’e-gouvernance est l’utilisation de l’outil informatique comme support d’interopérabilité entre tous les acteurs de la chaîne de développement d’un Etat. Cette chaîne est généralement tripartite : l’Etat, la société civile et les partenaires au développement. Nous mettrons en œuvre l’e-gouvernance avec par ordre d’importance : L’e-administration, impliquant la gestion informatisée des opérations dans divers ministères et organismes publics. Un certain nombre de documents administratifs seront édités directement de façon électronique, limitant au passage le recours à des consommables (papier, encre, etc…) et assurant la traçabilité de tous les documents émis. Les e-services qui se veulent être la plateforme permettant la mise à disposition des citoyens des informations et des services par les administrations publiques. L’e-démocratie permettant aux citoyens et aux acteurs politiques de participer à la prise de décision grâce aux TIC.

Procéder à un cadastre numérique de toutes les parcelles pour la sécurisation de la propriété

Nous réaliserons un cadastre informatisé et hautement sécurisé, l’immatriculation de tous les terrains des particuliers en milieux urbain et rural ainsi que toutes les parcelles incorporées au domaine privé de l’Etat ou relevant des collectivités territoriales (ou des entités fédérées).

Nous réviserons la politique foncière en vue de réduire la spéculation foncière. Dans cette perspective, nous mettrons en place une politique de concession de l’aménagement foncier urbain à des opérateurs privés pour une production des terrains équipés. La commercialisation de ces terrains s’effectuera dès lors sous leur contrôle. Nous renforcerons les missions de la MAETUR dans la constitution et la gestion des réserves foncières nécessaires au développement des villes et des communes.

Assigner une fonction particulière aux entités urbaines

Les industries de Douala seront progressivement déplacées vers Edéa faisant place à des entrepôts qui pourront être reconvertis en centres logistiques ou en centres d’incubation pour les entreprises de la nouvelle économie financière, numérique et biotechnologique qui se développera à Douala. Edéa deviendra donc la principale plateforme industrielle du sud camerounais vers laquelle seront transférées les industries de Douala.

Biotechnologies

Le Cameroun, un Champion des biotechnologies

La biotechnologie est une science qui intègre les notions des sciences de la vie, de chimie, ingénierie, informatique, bio-informatique et statistique, pour trouver des solutions dans divers secteurs d’application (pharmaceutique, agro-alimentaire, environnemental, réglementaire) et développer de nouveaux produits biologiques..

Les objectifs du MRC pour le secteur des biotechnologies sont :

Faire du Cameroun un « lion des biotechnologies » Renforcer le développement des biotechnologies pour consolider l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’aquaculture ; Développer les biotechnologies pour une gestion durable des forêts Développer les biotechnologies pour la transformation et la sécurité sanitaire des aliments ;

Développer les biotechnologies pour la production dans le domaine de la santé. Les préalables Pour soutenir l’essor des biotechnologies, nous prendrons les mesures suivantes : Améliorer les infrastructures et équiper les laboratoires (équipements de pointe) ;

Faciliter l’accès à l’information et à la documentation autant dans les centres de recherche que dans les universités et écoles de formation (livres, articles, revues et journaux scientifiques) ;

Bonifier conséquemment le budget alloué au financement du fonctionnement des instituts de recherche, au salaire des chercheurs, au financement des projets de recherche ;

Améliorer la qualité de la formation post-secondaire actuellement essentiellement théorique en insistant sur les connaissances pratiques ;

Améliorer les conditions des chercheurs (salaires, autonomie, bureaux, laboratoires, subventions gouvernementales et non pas étrangères octroyées sur une base compétitive et équitable) ; Améliorer les conditions des étudiants (bourses de recherche et de mobilité) ;

Établir des accords avec les éditeurs de livres, journaux et revues scientifiques au bénéfice des chercheurs et étudiants.

Un programme national de recherche en biotechnologie

Nous élaborerons un programme national de recherche qui précisera chaque année les priorités de recherche en biotechnologie. Ce programme sera accompagné d’une politique qui mettra le chercheur, des institutions spécialisées, des Universités et écoles de formation, les producteurs et les industriels au cœur des enjeux. Ceux-ci devraient travailler de concert pour identifier les problématiques, élaborer des projets innovants portés vers le développement avec des objectifs clairement identifiés et des échéanciers précis.

Un fonds de recherche gouvernemental devra être mis sur pied pour promouvoir et soutenir financièrement la 58 recherche en biotechnologie, la vulgarisation des résultats, la formation des chercheurs et étudiants (bourses de recherche, perfectionnement), la création des PME ou start-up en biotechnologie.

En outre, nous encouragerons les regroupements de chercheurs en pôle d’excellence sur des domaines spécifiques, ainsi que les associations de producteurs et de transformateurs du secteur. Ces associations de producteurs et transformateurs devront apporter leurs contributions au financement des projets de recherches en fonction de leurs intérêts et des problématiques soulevées, et codirigeront l’Agence nationale des biotechnologies avec un droit de regard sur la gestion du fonds de recherche en biotechnologie dûment créé.

Nous créerons une Agence nationale des biotechnologies (ANB) qui aura pour missions de : établir le génome des plantes ; définir les grandes orientations en matière de biotechnologie ; coordonner les travaux de recherches dans les universités et veiller à l’industrialisation des résultats qui en résultent gérer le fonds de recherche en biotechnologie.

Les biotechnologies pour une agriculture efficace et durable

La biotechnologie étant reconnue comme un outil adéquat pour la promotion du développement durable, nos objectifs en vue d’atteindre l´autosuffisance alimentaire, à travers un tel outil, sont :

Amélioration de la productivité des cultures locales ;

Réduction de l’utilisation des pesticides ; Protection des cultures contre les ravageurs et les pertes post-récoltes ; Amélioration de la qualité nutritionnelle ;

Les techniques biotechnologiques seront utilisées pour créer un semencier national pour ainsi conduire à la production des plantes qui répondront de mieux en mieux aux contraintes sociales ou environnementales ainsi qu´à l´accroissement du rendement.

Présence sur les réseaux sociaux de Maurice KAMTO

Point fort : Sur Facebook, réseau social qui rassemble le plus grand nombre des Camerounais, Maurice Kamto dispose des partisans prêts à répondre aux attaques contre leur candidat. Ces partisans sont disséminés dans les groupes Facebook populaires et suivent les comptent des influenceurs qui sont pour ou contre le candidat. Ils sont prompts à réagir.

Point faible : Pas très actif sur les réseaux sociaux où il rassemble moins de followers comparé à ses concurrents à la Présidentielle. Sur Facebook par exemple, il n’a que 16 071 fans alors que Paul Biya est à 859 099. Idem sur Twitter où il ne compte que 1 674 followers alors que le président sortant, Paul Biya, est à 342 000 et Joshua Osih du SDF à 14 400.

Par Digital Business Africa

Lire aussi : 

Cabral Libii : « Nous allons créer un fonds de développement du numérique de 50 milliards de F.Cfa » [VIDÉO]

Serge Espoir MATOMBA : Avec moi, « la digitalisation de l’administration sera confiée aux entreprises camerounaises » [VIDÉO]

Joshua Osih : « Le financement du numérique sera porté par les acteurs du secteur privé » [VIDÉO]

Prochain candidat sur Digital Business Africa, Me AKERE MUNA du FDP

Bientôt, le Bâtonnier Me AKERE MUNA sur Digital Business Africa

 

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  1. Il devrait se concentrer à avoir de vrai université où la science et l’innovation sont promus et non la récitation. Les entreprises et les pôles technologiques ne seront que des résultats. Ce n’est pas le gouvernement américain qui a créé la Silicone Valley, mais des personnes bien formées

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