Accueil Blog Page 36

Félix-A. Tshisekedi à Apple : « À quoi ça sert de négocier avec un vulgaire voleur qui tue des Congolais ? »

0
Félix-A. Tshisekedi à Apple : "À quoi ça sert de négocier avec un vulgaire voleur qui tue des Congolais ?"

[DIGITAL Business Africa] – Félix-Antoine Tshisekedi, le président de la République démocratique du Congo, a accordé une interview à la Deutshe Welle ce 02 mai 2024. Interview dans laquelle où il pointe un doigt accusateur sur les sociétés de fabrication de smartphones et particulièrement sur Apple qui favoriserait les crimes et meurtres en RDC en achetant au Rwanda des minerais 3T extraits en RDC et destinés à la fabrication des smartphones.

Il invite par ailleurs « Apple » à négocier directement avec la République démocratique du Congo et non avec ceux qui versent le sang des Congolais. Digital Business Africa vous propose l’intégralité des explications du président Félix-Antoine Tshisekedi à ce sujet.

DW : Qu’est-ce que vous répondez aujourd’hui aux populations qui vivent dans les camps de déplacés à Mugunga, à Kibati, à Buyimba et qui n’espèrent que rentrer chez eux ?

Félix-Antoine Tshisekedi : Mais c’est déjà de leur donner l’espoir qu’un jour ces populations rentreront chez elles. Parce que nous faisons… nous mettons tout en œuvre pour y arriver. Je vous ai parlé ici de ma volonté de vouloir le faire par la négociation parce que je veux privilégier cette voie, la voie de la paix, parce qu’elle est moins coûteuse d’abord. Et puis elle est plus efficace. On ne perd pas de… Mais elle est plus longue.

Les gens continuent à vivre sous des bâches, sous la pluie… Elle est beaucoup plus longue, oui. Et ces gens ne les sont pas, parce que dans la mesure du possible, le gouvernement leur apporte les moyens dont ils ont besoin.Ça ne suffit pas, c’est vrai, et je profite de l’occasion pour remercier aussi les autres pays organisations qui ont aussi apporté de l’aide à ces victimes.

Mais nous leur disons tout le temps d’espérer dans ce que nous faisons. Parce que notre détermination est sans faille. L’objectif, c’est de ramener la paix et de ramener toutes ces populations chez elles. En Ituri en ce moment, ils se passent de très, très bonnes choses.Tous les groupes armés se sont déjà rencontrés.

Ils ont signé ensemble un mémorandum dans lequel ils se sont engagés à faire la paix. Et si tout va bien d’ailleurs, je vais m’y rendre à la mi-mai, en tout cas, en début de ce mois qui arrive de mai pour me rendre moi-même compte, leur parler et sceller cette paix ensemble avec toutes les communautés.

Donc là, ce sera déjà quelque chose de gagné. Les populations pourront rentrer et d’ailleurs, il y a des organisations internationales qui se proposent déjà à aider, comme l’OIM, l’Organisation Internationale pour les Migrations, la Banque mondiale aussi va nous accompagner avec quelques moyens.

Nous avons nous même le processus DDRCS – Désarmement, Démobilisation Réinsertion Sociale – donc par lequel nous allons reprendre tous les activistes des groupes armés. Et donc, si tout va bien – et je prie Dieu pour que vraiment ça continue comme ça – le cas de l’Ituri sera réglé dans les mois à venir et nous pourrons fumer le calumet de la paix de ce côté-là.

Il restera donc le Nord-Kivu où là, c’est une question de pillage des ressources de la République démocratique du Congo, en complicité évidemment avec certaines multinationales dans des pays industrialisés. Ça, c’est autre chose. Et donc, ça dépend justement de ces pays qui abritent ces multinationales.

C’est à eux de faire pression sur ces sociétés pour qu’elles arrêtent ce commerce illicite. Nous sommes les représentants de la République démocratique du Congo et nous sommes ouverts à toutes les discussions, prêts à parler d’échange, de partenariat gagnant-gagnant avec toutes ces multinationales, plutôt que de les laisser se contenter de ce trafic macabre qui se fait sur la vie de nos concitoyens.

DW : Qu’est-ce que vous répondez aux personnes qui disent que ces trafics de minerais se font parfois, voire souvent en complicité avec des Congolais ? Ça ne vient pas seulement du Rwanda ou d’autres pays. Quelles sont les mesures que vous avez alors par rapport à ces personnes ?

Mais les mesures, je crois que vous, vous avez entendu, évidemment. On nous a évidemment… Les redresseurs de torts ont vite été en besogne pour nous juger. Vous avez par exemple appris que nous avons suspendu le moratoire sur la peine de mort. Évidemment, parce que, à cause de certains compatriotes, il y a justement ces dégâts humanitaires. Ce sont des choses qui arrivent, pas seulement du fait du Rwanda seul, mais du Rwanda et de ses complices qui vivent en République démocratique du Congo et qui sont Congolais pour certains d’entre eux.

Donc c’est pour ça que nous brandissons, nous avons rétabli justement cette sanction pour les dissuader, parce que le premier objectif, c’est d’abord de les dissuader. Mais s’ils s’entêtent, la peine de mort s’appliquera à eux.

DW : Monsieur le Président, vous venez de formuler une attente auprès des pays qui abritent les multinationales, dont les États-Unis – j’imagine – dans le cas « d’Apple ». Donc, qu’est-ce que vous attendez exactement ? Quelles formes de sanctions ? Quelles formes d’influence devrait mettre le gouvernement américain ?

Je ne sais pas dans ce cas quelle sanction on peut appliquer. C’est à la justice d’y penser, mais il y a sûrement des amendes, il y a sûrement des condamnations aussi pour complicité de crimes. Et voilà.

Donc, je n’attends pas de sanctions précises comme telles. Je sais que ce sont des pays où la justice est libre, indépendante et efficace. Et qui peut cette justice dissuader ce genre de trafic. Et surtout que les autorités congolaises sont prêtes à discuter justement de manière ouverte d’un partenariat pour exploiter ces minerais dans un modèle gagnant-gagnant.

Vous savez, moi j’ai justement à cause de tous ces malheurs que nous ont causés ces richesses, voulu capitaliser cela en disant nous avons, nous devons cesser d’être une terre d’extraction, tout simplement. On nous prend nos minerais, on va les transformer ailleurs et on vient nous revendre les produits finis.

Nous voulons développer nous-mêmes la chaîne de valeur au Congo, le plus loin possible qu’elle puisse s’étaler. Et ensuite, c’est dans des partenariats pareils que – c’est pour ça que j’appelle ça gagnant-gagnant – parce que ça fait que nous allons pouvoir lutter contre la pauvreté en créant des emplois, en créant de la richesse et en même temps avoir des partenaires qui eux aussi vont pouvoir se retrouver dans ce partenariat.

Donc par exemple, « Apple » négociera directement avec la République démocratique du Congo. À quoi ça sert de négocier avec un vulgaire voleur qui en plus fait ce trafic au prix du sang en tuant des Congolais ? Donc, les téléphones que vous avez ici dans vos pays contiennent le sang des Congolais.

DW : Et comment est-ce que vous jugez le mémorandum d’entente qui a été conclu entre l’Union européenne et le Rwanda au mois de février pour favoriser le développement de chaînes de valeur durable et résiliente pour les matières premières ?

Comme une prime faite à la guerre et au pillage tout simplement parce que je vous dis, il n’y a pas un gramme de ces minerais dans le sous-sol rwandais – pas un gramme.

Tout est pillé en République démocratique du Congo. Je vous ai expliqué de quelle manière ça arrive au Rwanda. C’est estampillé par une ONG qui valide le fait que ce soit des minerais rwandais propres et c’est expédié justement vers ces entreprises. Ça c’est scandaleux que l’Union Européenne valide un tel marchandage, un vil marchandage.

C’est dégoûtant. Et je félicite la Belgique, parce qu’au moment où cette décision est arrivée de l’Union Européenne, je suis passé par la Belgique, je m’étais évidemment plaint de ce que la Belgique, membre de l’Union Européenne, ait aussi participé à cela. Mais je félicite le gouvernement belge parce que le Premier ministre m’avait expliqué que la Belgique ait mis des réserves sur ce mémorandum et a exigé qu’il y ait une traçabilité désormais dans ce qu’ils vont faire avec le Rwanda, qu’il y ait une traçabilité de ces minerais et vous verrez qu’à cette occasion, nous allons découvrir que ces minerais ne viennent pas du Rwanda.

DW : Et donc, si l’Union européenne ne s’adapte pas, est ce que vous, vous chercherez d’autres partenariats ? Et où ?

Si l’Union européenne ne s’adapte pas, ça veut dire que l’Union européenne favorise le pillage des ressources minérales de la République démocratique du Congo et le problème se posera à l’Union européenne.

Donc je n’ai même pas besoin de prendre une décision quelconque. Je reste ouvert. Moi, je n’ai pas besoin de condamner l’Union européenne. L’Union européenne a plusieurs comptes, plusieurs pays qui sont amis de la République démocratique du Congo: l’Allemagne, la France, la Belgique, la Hongrie – je vais m’y rendre d’ailleurs dans quelques jours.

Donc, je n’ai pas à condamner ces pays-là. Je sais que si ce mémorandum se confirme et confirme donc la prime donnée à ce pillage, mais il se posera un problème ici dans l’Union européenne et je fais confiance à l’opinion d’ailleurs des Européens. Ils vont s’occuper de leurs décideurs.

Je crois que évidemment, notre pays a été absent pendant longtemps de beaucoup de rendez-vous et cela nous a évidemment valu d’être, j’allais dire, un petit peu dépassé sur le plan du lobbying diplomatique. Parce que le Rwanda, avec son leader qui est un ferme manipulateur, a réussi à faire croire en fait qu’il était en danger et que ce danger provenait de la République démocratique du Congo et que pour cela, il avait besoin d’envoyer son armée en République démocratique du Congo parce qu’il y avait des FDLR qui menaçaient constamment sa sécurité. Mais en réalité, à côté de cela, ils pillaient les ressources. Et comme au Congo en ce moment-là, il y n’avait pas … je veux le dire très clairement, de dirigeants capables de pouvoir dénoncer cela, évidemment le Rwanda en a profité.

Mais regardez depuis 2022 où l’agression a commencé que nous, nous avons dénoncé immédiatement cette agression, vous voyez que le narratif a changé. Donc, ça ne fait qu’une année et demie que cela a commencé alors que pendant 30 ans le Rwanda a berné le monde entier. Donc donnez-nous le temps de rattraper notre retard dû au fait qu’il y a eu un silence complice dans notre pays

Donc, le chef même de ceux qui dirigeaient ce pays-là. Et aujourd’hui, nous nous en rendons compte. Même l’armée a été complètement désarticulée, affaiblie, désorganisée pour ne pas qu’elle puisse être capable de faire face à toutes ses agressions. Toutes les opérations de brassage, mixage qui suivaient les crises qui lui avaient, étaient justement des occasions pour infiltrer notre armée d’éléments rwandais qui a ensuite allaient créer des désordres dans le pays.

Tout cela, nous le savons. Nous sommes en train de le démanteler. Mais donnez-nous le temps de le parachever, parce que ça a mis du temps à se faire et il faut le défaire.

DW : Et sur qui est-ce que vous mettez votre espoir pour un processus de réconciliation, un processus qui va vers la paix – vous avez dit que vous voulez la paix aussi pour les gens qui vivent notamment dans l’est de votre pays. Sur qui est ce que vous mettez l’espoir, si vous dites que Paul Kagame ce que vous dites de lui. Qui est pour vous la personne qui pourrait…?

Celui qui viendra – celui ou celle qui viendra après Paul Kagame. Il n’est pas éternel. J’espère qu’après lui, il y aura un chef d’état qui pourra comprendre le sens et le bien fondé de vivre en paix avec ses voisins.

Voir l’entretien en vidéo

Cybercriminalité : UnitedHealth verse 22 millions de dollars aux pirates BlackCat, faute d’activation de la double authentification

0

[DIGITAL Business Africa] – Le PDG d’ UnitedHealth, fournisseur d’assurance maladie, a tenu une déclaration qui a créé émoi et consternation parmi les occupants de la  Chambre haute du Parlement américain, ce premier mai 2024.

Andrew Witty, lors d’une audition devant le Sénat, à reconnu avoir payé la somme de 22 millions de dollars à BlackCat, un groupe de pirates informatiques qui, selon lui, se serait introduit dans l’une de ses filiales. Un paiement de rançon qui n’a pas empêché les pirates à vendre sur le darkweb les données de ses clients.

Ce piratage a perturbé les prestataires de soins de santé à travers les USA. Ceci pendant des mois.

Les pirates ont subtilisé les données confidentielles des patients et chiffré les données de l’entreprise. Des millions d’Américains ont vu leurs données exposées. Ce qui a causé de sérieux problèmes aux fournisseurs de soins de santé partenaires de Change Healthcare. La cyberattaque a paralysé leurs logiciels de prescription électronique et tous les outils pour la gestion des paiements.

Selon la l’American Hospital Association, le groupe professionnel de l’industrie des soins de santé, UnitedHealth serait dépositaire d’un tiers de tous les dossiers de patients aux États-Unis et supervise 01 médecin sur 10 à travers le pays.

Conséquence d’une negligence diront  certainement les observateurs avérés en matière de cybersécurité. Puisque selon Andrew Witty le portail « n’avait pas d’authentification multifacteur ». Qui d’après le site onelogin.com est « est une méthode d’authentification dans laquelle l’utilisateur doit fournir au minimum deux facteurs de vérification pour accéder à une ressource de type application, compte en ligne ou VPN ».

« Les criminels ont utilisé des informations d’identification compromises pour accéder à distance au portail Change Healthcare Citrix, une application utilisée pour permettre l’accès à distance aux ordinateurs de bureau », a déclaré Andrew Witty.

De manière concrète, ces pirates ont déployé un ransomware (logiciel informatique malveillant, prenant en otage les données.)sur le système informatique de Change Healthcare, une filiale d’UnitedHealth qui fournit des logiciels de paiement aux fournisseurs de soins. C’est la pire cyberattaque vécue par le système de santé des États-Unis, estime l’American Hospital Association. Elle a coûté plus de 870 millions de dollars à UnitedHealth.

Au total, se sont 5 000 hôpitaux et prestataires de soins de santé qui ont été paralysés. Du coup pour Wyden, l’attaque d’ UnitedHealth apparaît comme un « terrible avertissement sur les conséquences des méga-entreprises trop grandes pour faire faillite ».

Par Jean Materne Zambo, source : theverge.com

Jean-Francis AHANDA [ST DIGITAL] : « Être un acteur de référence du plan stratégique Congo Digital 2030 »

0
Jean Francis Ahanda

[DIGITAL Business Africa] – L’entreprise ST Digital était présente à Brazzaville au Congo lors de la huitième édition du Salon international de la technologie et de l’innovation de l’Afrique centrale (Osiane). Salon qui s’est tenu au Palais des Congrès de Brazzaville du 23 au 26 avril 2024. Occasion pour cette société, dans son stand, de présenter aux milliers d’invités ses principales innovations et solutions.

Mais aussi, en marge de ce salon, ST Digital, a procédé au lancement officiel de ses solutions « Cloudstore africain » à Brazzaville. C’était le 25 avril 2024 à l’hôtel Olympique de Brazzaville. En présence de plusieurs invités spéciaux et d’entreprises et institutions.

Et c’est Jean-Francis AHANDA, directeur général Datacenter Services chez ST DIGITAL, qui a entretenu les invités. Également présent à cette rencontre, Digital Business Africa en a profité pour poser quelques questions au représentant de ST à ce rendez-vous. Interview.

Digital Business Africa : Pourquoi procédez-vous au lancement officiel de vos solutions et de votre « Cloudstore africain » à Brazzaville ?

Jean-Francis AHANDA : Notre objectif après notre lancement au Cameroun et en Côte d’Ivoire en 2023 est de poursuivre le maillage du continent en proposant cette offre dans un pays supplémentaire en Afrique centrale.

En déployant des infrastructures cloud sur chacun des marchés ciblés, ST DIGITAL garantit la souveraineté et la sécurité des données selon la réglementation locale du pays d’implantation.

ST DIGITAL met à disposition son savoir-faire et ses talents pour offrir la meilleure expérience d’utilisation de services Cloud au plus proche des utilisateurs locaux désirant mener à bien des projets de transformation numérique. C’est la poursuite de la promesse d’être un Cloud 100 % Africain.

Digital Business Africa : Lors de ce lancement, vous avez évoqué la nécessité de disposer des données dans des datacenters locaux proches des utilisateurs et surtout, vous dites que si un État demande les données d’un client, vous allez refuser. Quelles sont les garanties de sécurité que vous donnez à vos utilisateurs et potentiels clients ?

Jean-Francis AHANDA : Le cloud 100 % Africain est un cloud souverain qui repose sur des infrastructures basées en Afrique et opérées par des équipes africaines qui ont fait le choix d’œuvrer pour l’intérêt général en proposant un véritable pacte de confiance entre un fournisseur de cloud, ses clients et les citoyens africains. Avec pour vision de répondre aux menaces que sont les régulations extraterritoriales, telles que le Cloud Act.

ST DIGITAL, en tant que protecteur de la sécurité des données, offre l’assurance de la souveraineté des données. Cette garantie s’exprime à travers la possibilité qui vous est donnée de choisir l’emplacement de vos données, les protégeant ainsi contre les ingérences extérieures tout en respectant strictement les réglementations locales.Jean-Francis AHANDA [ST DIGITAL] : « Être un acteur de référence du plan stratégique Congo Digital 2030 »

Digital Business Africa : Comment adressez-vous les défis d’énergie pour rassurer les clients de la disponibilité 24 h/24 de leur serveur ?

Jean-Francis AHANDA : C’est effectivement pour nos équipes un véritable défi dans certains pays. Nos infrastructures sont équipées dans chacun des pays de plusieurs groupes électrogènes et de batteries de secours qui permettent de garantir un fonctionnement sans interruption de nos services. Il nous est même déjà arrivé de fonctionner sur groupe électrogène pendant deux semaines sans arrêt.

Digital Business Africa : Avec les défis de l’Internet en Afrique, quelles sont les solutions de connectivité dont vous disposez pour garantir une meilleure stabilité et une meilleure qualité de services de vos datacenters ?

Jean-Francis AHANDA : Nous mettons en place sur nos sites une connectivité multiopérateurs et avons aussi recours à un routage via plusieurs câbles sous-marins qui, avec le raccordement aux points d’échange locaux, nous permet de proposer la meilleure connectivité pour l’accès à nos services.

Digital Business Africa : À quand la création d’un datacenter Tier 3 à Brazzaville au Congo ?

Jean-Francis AHANDA : C’est en cours d’étude et notre plan d’investissement prévoit la construction de quatre datacenters en Afrique.

Jean-Francis AHANDA [ST DIGITAL] : « Être un acteur de référence du plan stratégique Congo Digital 2030 »

Digital Business Africa : Quelles sont les perspectives de ST Digital au Congo Brazza ?

Jean-Francis AHANDA : Les entreprises se tournent de plus en plus vers les technologies digitales pour améliorer leur productivité, leur rentabilité et leur compétitivité.

Nous proposons une large palette de services qui vont du conseil au support. Fort de cela, nous avons pour ambition d’être un des acteurs de référence du plan stratégique Congo Digital 2030 en accompagnant les entreprises, mais aussi les administrations dans leur transformation numérique.

Propos recueillis par Beaugas-Orain DJOYUM, à Brazza

Régulation des contenus sur Google, TikTok, Facebook et X en Afrique : Voici la Déclaration d’Abidjan !

0
Régulation des contenus sur Google, TikTok, Facebook et X en Afrique : Voici la Déclaration d’Abidjan !

[DIGITAL Business Africa] – Une déclaration sur le renforcement du dialogue avec les plateformes numériques globales et les instances africaines de régulation de la communications a été signée à l’issue de la conférence internationale sur la régulation numérique organisée par la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle de Côte d’Ivoire les 23 et 24 avril 2024 à Abidjan.

Mme Latifa Akharbach, présidente de la HACA du Maroc et présidente en exercice du Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication (RIARC) et M. Roch Olivier Maistre, président de l’ARCOM France et actuel président du Réseau Francophone des Régulateurs des Médias (REFRAM) ont signé cette déclaration le 24 avril 2024 à Abidjan. C’était en présence de Me René Bourgoin, vice-président du RIARC et président de la HACA de Côte d’Ivoire.

Une déclaration qui relève notamment l’engagement des régulateurs membres des deux réseaux à conduire un dialogue constructif avec les plateformes en ligne pour contribuer au développement d’un espace numérique respectueux de la démocratie et des droits de l’Homme et favorisant la diversité culturelle et linguistique.

Dans ce document solennel, les signataires invitent également les plateformes à mettre en place des politiques et des moyens de modération des contenus adaptés aux contextes nationaux et régionaux et les incitent à l’utilisation de systèmes de recommandations algorithmiques favorisant la diversité des sources d’information.

En effet, explique Christian Bosembe, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication en RDC, la gestion linguistique demeurait jusqu’ici une lacune notable : « Avec environ 400 langues et groupes ethniques, des conflits peuvent surgir si une ethnie se proclame supérieure à une autre, refusant de communiquer en lingala ou en français mais utilisant plutôt le Tchilumba. Il devient alors difficile de superviser ces échanges puisque nous ne contrôlons pas totalement les plateformes qui, de leur côté, ne sont pas préparées à gérer de telles spécificités ».

Par ailleurs, l’on a également appris que Google est en train de développer des outils pour quinze langues qui devraient être intégrées à ses services d’ici la fin de l’année. Des recherches dans ce sens sont menées à Nairobi au Kenya et à Accra au Ghana en ce moment.

« Nous avons des équipes qui étudient comment incorporer les dialectes locaux dans nos algorithmes d’intelligence artificielle afin de repérer les provocations à la violence, entre autres », a déclaré Pren-Tsilya Boa-Guehe, responsable des relations institutionnelles panafricaines, gouvernementales et des politiques publiques chez Google.

Toujours en ce qui concerne le renforcement de la politique de modération, TIKTOK, META, X et GOOGLE se sont aussi engagés à mettre en œuvre des dispositifs ou outils de signalement simples d’usages et aisément accessibles aux utilisateurs pour signaler la présence sur leurs services de contenus susceptibles d’être considérés comme contraires aux conditions générales de la plateforme.

Lors de cette rencontre, TIKTOK, par le biais d’Eric GARANDEAU, Responsable des Relations gouvernementales de la Politique Publique basé en France a indiqué que c’est une préoccupation qui tient à coeur son réseau social :

«Les règles communautaires sur notre plateforme interdisent des contenus haineux, violents…Ce sont des comportements individuels qui se retrouvent sur TIKTOK qu’il va pouvoir réguler. Pour atteindre ses résultats, TIKTOK doit inspirer de la confiance… C’est fondamental pour nous d’assurer la sécurité de ses utilisateurs et lutter contre les contenus illicites »

 

Lors de la même cérémonie, certaines plateformes numériques ( Tiktok, Meta) ont accepté de signer un « Protocole d’engagement volontaire des grandes plateformes en ligne avec le Réseau Francophone des Régulateurs des Médias (REFRAM) et le Réseau des Instances Africaines de Régulation de Communication (RIARC) ». Quatre sections d’engagement y figurent. En vue du renforcement de la collaboration et du dialogue avec les autorités de régulation des médias sur le continent africain et dans l’espace francophone.

Ces engagements portent entre autres, sur la désignation d’un point de contact unique pour les autorités publiques et sur la  mise en œuvre de mesures de transparence adéquates à travers notamment la publication d’un rapport annuel portant sur l’ensemble des actions de modération décidées par ces plateformes.

Régulation des contenus sur Google, TikTok, Facebook et X en Afrique : Voici la Déclaration d’Abidjan !A l’issue des travaux de cette conférence qui a réuni des régulateurs de 24 pays d’Europe et d’Afrique, des représentants des plateformes numériques globales, Meta, Google, Tiktok et X ainsi que des organisations internationales tels que l’OIF et l’Unesco, les présidents du RIARC et du REFRAM et des membres des deux réseaux ont été reçus en audience par le vice-président de la République de Côte d’Ivoire M. Tiemoko Meylet Koné.

DÉCLARATION SUR LE RENFORCEMENT DU DIALOGUE AVEC LES PLATEFORMES EN LIGNE SUR LE CONTINENT AFRICAIN ET DANS l’ESPACE FRANCOPHONE

Les institutions membres du Réseau francophone des régulateurs des médias (REFRAM) et les institutions membres du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC), réunies en conférence commune à Abidjan les 23 et 24 avril 2023 ;

Considérant les objectifs de leurs réseaux respectifs tels qu’explicités dans leurs statuts, en particulier l’engagement à défendre la diversité culturelle et à promouvoir le pluralisme des médias dans le cadre d’un renforcement de l’État de droit et de la démocratie ;

Considérant les feuilles de routes de leurs réseaux respectifs visant notamment à l’adaptation de la régulation audiovisuelle aux enjeux et défis soulevés par les plateformes en ligne ;

Considérant la Déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement membres de l’Organisation internationale de la Francophonie adoptée le 20 novembre 2022 à Djerba, notamment ses paragraphes 24 à 32 ;

Considérant les consultations multipartites et le dialogue mondial menés par l’UNESCO « Pour un internet de confiance » et les « Principes de régulation des plateformes numériques » qui en découlent, visant notamment à contribuer à une cohérence mondiale des politiques en la matière pour éviter une fragmentation de l’Internet ;

Considérant les législations les plus récentes en matière de régulation des plateformes en ligne, comme le règlement européen sur les services numériques ;

Considérant la place incontournable prise par les plateformes en ligne dans les sociétés et les enjeux et défis qui en découlent en matière de protection des droits fondamentaux, en particulier la liberté d’expression, le droit à bénéficier d’une information fiable et de qualité, à être protégé des contenus haineux et des discriminations sous toutes leurs formes ;

Considérant le rôle des régulateurs des médias en matière de sauvegarde et de promotion de la liberté d’expression, du pluralisme des courants de pensée et d’opinion, comme de protection des publics ;

Considérant la pertinence et la légitimité de ces acteurs institutionnels pour contribuer au développement d’un espace numérique respectueux de la démocratie et des droits de l’Homme et favorisant la diversité culturelle et linguistique ;

Réaffirment leur engagement à défendre la diversité culturelle, à promouvoir le pluralisme des courants de pensée et d’opinion et à protéger les droits fondamentaux, en particulier la liberté d’expression, le droit à bénéficier d’une information fiable et de qualité, à être protégé des contenus haineux et des discriminations sous toutes leurs formes ;

Réaffirment leur volonté de renforcer le dialogue entre leurs réseaux respectifs et les représentants des très grandes plateformes en ligne ;

Se félicitent des échanges constructifs entre leurs réseaux respectifs et les très grandes plateformes en ligne, notamment des engagements pris par les participants à la conférence d’Abidjan en vue de pérenniser un dialogue de haut niveau, structuré et régulier au sein d’un forum ad hoc composé des représentants des deux réseaux et des très grandes plateformes en ligne.

Invitent les très grandes plateformes en ligne à mettre en œuvre ces engagements dans une optique de dialogue et d’amélioration continus, avec notamment pour objectifs :

1. De désigner un point de contact unique pour les autorités publiques concernées, avec des capacités suffisantes pour assurer une communication directe et efficace avec les instances membres du REFRAM et du RIARC ; ainsi qu’à désigner un point de contact pour les utilisateurs des plateformes en ligne afin qu’ils puissent interagir de manière électronique avec ces dernières ;

2. De rendre accessibles dans les langues officielles de chaque pays dont l’instance de régulation est membre du REFRAM ou du RIARC, dans un langage clair et compréhensible, les conditions générales d’utilisation de leurs services, ainsi que leurs politiques et moyens de modération des contenus téléversés par les utilisateurs, des messages à caractère publicitaire ou de propagande et des contenus d’information ;

3. De mettre en œuvre des mécanismes simples d’usage et aisément accessibles à tous pour signaler la présence sur leurs services de contenus qui seraient considérés comme illégaux ou contraires aux conditions d’utilisation de la plateforme ;

4. De mettre en place des mesures pour assurer un haut niveau de confidentialité, de sûreté et de sécurité aux mineurs qui utilisent leurs services ;

5. De mettre en place des politiques et moyens de modération des contenus partagés ou diffusés dans l’ensemble des langues officielles des pays membres du REFRAM ou du RIARC, adaptés aux contextes nationaux et régionaux, et à fournir une explication aux utilisateurs qui ont été affectés par une modération du contenu publié sur la plateforme ;

6. De mettre en œuvre des mesures de transparence adéquates, permettant de servir de base à un dialogue structuré entre les membres des deux réseaux et les représentants des très grandes plateformes en ligne sur le continent africain et dans l’espace francophone ;

7. De veiller à l’utilisation de systèmes de recommandations algorithmiques favorisant une diversité de sources d’information, notamment afin de ne pas contribuer au renforcement d’éventuelles polarisations culturelles ou géopolitiques, et de favoriser la mise à disposition d’une diversité de contenus pour les utilisateurs.

Encouragent dans le même esprit les très grandes plateformes en ligne :

8. A faciliter l’accès des chercheurs, en particulier issus du monde africain et francophone, aux données et aux interfaces d’applications des très grandes plateformes en ligne dans des conditions garantissant le respect et la protection des données à caractère personnel des utilisateurs et la confidentialité des processus algorithmiques protégés par le secret des affaires ;

9. A reconnaitre le rôle éminent des associations, collectifs, organisations non gouvernementales, et plus généralement des organismes reconnus dans les sociétés civiles au sein du continent africain et de l’espace francophone en tant que signaleurs de confiance, qui sont en capacité de produire des requêtes fondées et argumentées pour en faciliter le traitement auprès des très grandes plateformes ou des autorités de régulation ;

10. A élaborer et à rendre publics des codes de bonne conduite pour réduire l’impact des risques systémiques conduisant à la diffusion à grande échelle de contenus susceptibles de porter atteinte au pluralisme des courants de pensée et d’opinion et à leur libre expression, de nuire au développement intellectuel et moral des utilisateurs, en particulier des mineurs, de véhiculer des discours de haine ou de conduire à des violences en raison de critères ethniques, religieux, de genre, d’âge, de handicap ou de tout autre motif discriminatoire.

*   *   *

Les institutions membres du Réseau francophone des régulateurs des médias et du Réseau des instances africaines de régulation de la communication entendent inscrire leur démarche de dialogue avec les très grandes plateformes en ligne dans la durée, pour favoriser un suivi et des améliorations en prise avec les évolutions législatives et tendances mondiales.

*   *   *

Adoptée à Abidjan, le 24 avril 2024

Pour le REFRAM

Pour le RIARC

Le président,

La présidente,

Roch-Olivier MAISTRE

Latifa AKHARBACH

 

Sources: RIARC, REFRAM, HACA Maroc et HAC Guinée

Girls In ICT Innovation Challenge : Les partenaires séduits par les créativité, l’ Institut Ucac – Icam prend sa revanche

0

[DIGITAL Business Africa] – Toutes non pas reçu le premier prix du concours de codage, organisé par AfricanWits. Mais ces jeunes filles, réparties en 14 groupes, ont fait bonne impression lors du Girls In ICT Innovation Challenge de ce 04 mai 2024. Elles ont présenté des prototypes d’applications mobiles et sites web pour lutter contre les violences basées sur le genre. Ils sont nombreux avoir été séduit par l’esprit créatif des candidates du jour. A commencer par JFN Higher University Institute.

Après avoir suivi religieusement les différents exposés, son vice-président Nafack Ronald a annoncé la construction d’un centre d’innovation qui sera dédié au prototypage afin d’améliorer les solutions des jeunes camerounais, dont les « Girls In ICT » d’ AfricanWits. Ce sera un écosystème où l’on ne demandera qu’à être créatif. Que dire de la promotrice de la plateforme Ejara, Nelly Chatue-Diop, impressionnée par les solutions présentées. Elle a souligné au passage qu’ elle aurait voulu embaucher une trentaine de ces candidates si elle en avait les moyens.

Même son de cloche chez le partenaire majeur du Girls In ICT Day Innovation Challenge. Aurelien Bakehr, managing Director Inq. Digital Cameroon a promis que l’entreprise sera toujours là pour les jeunes filles engagées dans les STIM, en leur offrant des solutions simples pour résoudre leurs problèmes. Le Director Inq. Digital Cameroon Inq. se dit également disposée à évaluer et à accompagner l’initiative d’ AfricanWits pour l’amélioration des résultats. Inq. a financé l’ incubateur d’ AfricanWits pour mâturer les projets des jeunes filles intéressées par les STIM. Cela, pour une durée de trois mois.

Côté administrations publiques, le ministère des Postes et Télécommunications, représenté par Martial Botchak, a renouvelé son engagement à apporter un soutien inconditionnel à AfricanWits. Giselle Caroline Ekoh du ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille a reconnu que les solutions innovantes présentées vont appuyer la stratégie de lutte contre les violences de tout genre initiée par l’ Etat du Cameroun. Le Minproff dispose d’ailleurs d’une plateforme de dénonciation.

Remise des copies

Agées visiblement de 17 à 23 ans, les candidates venues de plusieurs établissements des Sciences , Technologies, Ingénierie et Mathématiques, ont fait face à un jury constitué d’experts en codage. Chaque équipe a eu droit à trois minutes pour convaincre les membres du jury. Elisabeth Binam, responsable marketing chez Inq. Cameroon en faisait partie comme en 2023. Elle remarque surtout une nette évolution chez les candidates.

« Les filles se sont améliorées par rapport à l’année dernière. Je pense que nous avons de très bon potentiels. Il y a beaucoup plus d’innovations de maîtrise du sujet. Le seul problème qu’elles aient eu c’est le modèle économique. Elles ne savent pas encore comment rentabiliser ces solutions. Cela est dû à la jeunesse. Mais la technique aujourd’hui, l’intelligence artificielle qui est sujet à la mode est bien maitrisée. Maintenant, s’il elles ajoutaient un peu comment rentabiliser ces plateformes ce serait bien pour elles », a-t-elle dit.

Les candidates ont travaillé sur trois livrables. Notamment une interface principale (codée), un PowerPoint et le prototype proprement dit (application mobile ou site web). L’ équipe gagnante est « Women Tech innovation ». Elle a présenté une application mobile baptisée « Homo Aegis » ( protection humaine en latin). La team est constituée de Maïva Magnifouet Zefack ( 4e année), Sonia Rykiel Toukam ( 4e année), Victoire Youngui ( 3e année), Axelle Kwamou Siagat (3e année) Claude Rowane Djiojip Ouankap (3e année) à proposé une solution basée sur l’intelligence des objets ( IoT). A partir d’une montre connectée, le sujet peut envoyer un signal aux personnes environnantes pour signaler le danger ; envoyer ses coordonnées GPS et les paramètres physiologiques.

Les futures ingénieures en Informatique à l’ Institut Ucac – Icam ont été récompensées pour leur esprit innovant mais aussi pour leur abnégation. Rappelons qu’elles étaient candidates malheureuses de l’ édition 2023. Elles sont réparties avec chacune un laptop de marque Lenovo et la somme de 200.000 FCFA, offerts par MTN Cameroon, entre autres prix des autre partenaires.
Des prix, il y en a également eu pour les partenaires. Dont, Inq. qui a reçu le premier prix « He for she », le deuxième est revenu à « MTN » et le troisième à JFN Higher University Institute pour leur soutien constant.

Par Jean Materne Zambo

Sénégal : Dahirou Thiam aux commandes de l’ ARTP

14
Sénégal : Dahirou Thiam aux commandes de l’ ARTP

[DIGITAL Business Africa] – L’amour d’une carte SIM ne s’éteint jamais. S’il fallait trouver un titre à l’histoire de Dahirou Thiam, celui-là lui conviendrait à merveille. Le militant du Pastef a été nommé directeur général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), en remplacement de Monsieur Abdou Karim Sall. Décision adoptée en Conseil des ministres du 02 mai 2024, au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, S.E Bassirou Diomaye Diakhar Faye.

Le nouveau directeur général prend les rênes de l’ ARTP, qui a obtenu pour la première fois, un certificat à la norme ISO 9001 version 2015 pour la qualité de son management. Un héritage que lui lègue son prédécesseur qui n’a pas manqué de lui signifier ses félicitations. Abdou Karim Sall, maire de Mbao, a adressé un message de félicitations à son successeur , qui selon certaines sources, est aussi son voisin de quartier : « Je félicite le nouveau DG de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des postes, Monsieur Dahirou Thiam. Bonne chance », a-t-il souhaité.

Comme le président de la République, S.E Bassirou Diomaye Diakhar Faye ou le Chef du gouvernement, Ousmane Sonko, Dahirou Thiam connaît le goût du fer et a failli même connaître celui de l’enfer. En février 2021, il a été arrêté puis libéré « pour avoir simplement figuré dans le répertoire d’une collègue », rapporte le site senplus.com

« On aurait trouvé trouvé son nom dans le répertoire de la personne qui aurait vendu la puce qui aurait servi à proférer des menaces à l’endroit de certaines autorités politiques. Voyant que cette piste, comme celle du viol, risquait de tomber dans le ridicule, ils auraient également glissé vers un autre chef d’inculpation : diffusion de fausses nouvelles. Il a été ainsi convoqué le jeudi, auditionné et déféré auprès du procureur le vendredi pour avoir simplement figuré dans le répertoire d’une collègue », informait la source.

Le parcours professionnel de Dahirou Thiam laisse transparaître que c’est un homme loyal et rompu à la tâche. Ingénieur en Informatique et Télécommunications, il a passé 18 ans et 11 mois au sein de la Sonatel. Il occupait depuis juin 2021 le poste de Chef de service des contrats des domaines cœur Radio et transport. Cela, après avoir occupé la fonction de Management Partner (juillet 2005-2021). Dahirou Thiam a un diplôme d’ingénieur obtenu à l’ École supérieure Polytechnique de Dakar (2008-2010).

Par Jean Materne Zambo

Internet : Starlink obtient une « licence satellite » à Madagascar, statu quo au Cameroun

0
SpaceX arrête la commercialisation de Starlink au Sénégal

[DIGITAL Business Africa] – La société Starlink Madagascar SA obtient le sésame. Une licence satellite lui a été délivrée par l’autorité de régulation des technologies de communication (Artec), selon un avis publié par l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM), ce premier mai 2024. Il indique bien les missions dévolues à l’entreprise fournisseuse d’accès internet par satellite du milliardaire Elon Musk. D’autres sources rapportent que la société Starlink Madagascar SA pourra, pendant cinq ans, fournir ses services sur le territoire malgache. Le prix initial de la licence étant de 100 000 euros, au bénéfice du fonds de développement des télécommunications et TIC. La société Starlink devra aussi s’acquitter d’un frais annuel de 5% de son chiffre d’affaires hors taxes.

Fiche signalétique de Starlink Madagascar SA

FORME JURIDIQUE :

SA-AG

RCS :

RCS Antananarivo 2024 B 00509

NIF :

2 018 532 217

STAT :

61101-11-2024-0-10523

DUREE :

99

CAPITAL :

22 500 000,00

GERANT :

NA

ACTIVITES : Le site 2424.mg rapprte que la filiale malgache de SpaceX a pour objectif de fournir des services de télécommunication aux utilisateurs finaux publics et privés, sans s’y limiter. Elle prévoit également de fournir des services internet par satellite et d’installer des matériels et des dispositifs terrestres, ainsi que d’effectuer diverses activités telles que l’importation, l’exportation, l’achat, la vente au détail, l’installation, la location, la réparation et la maintenance d’équipements de télécommunication

Chose promise…pas faite

Tahina Razafindramalo, ministre du Développement numérique, de la Transformation digitale annonçait déjà, le 09 avril 2024, l’arrivée imminente de Starlink. Son officialisation n’était qu’une question de temps. Il faut souligner que le cas de Madagascar est quasiment particulier en Afrique. Ici, Starlink s’est montre conformiste, en n’autorisant aucune activité avant l’obtention de la licence satellite. Par contre dans plusieurs pays africains, ses services sont proposés de manière illicite. Au Cameroun par exemple, madame le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, avait demandé à Starlink le 04 avril 2024, lors du lancement du programme Industry Maker ACADEMY (IMA24) par Digital Transformation Alliance et InnoTechLab, de stopper la commercialisation de ses services au Cameroun.

« J’ai déjà reçu la directrice Afrique de Starlink et nous lui avons dit que le marché camerounais est ouvert, mais réglementé. Il faut avoir une licence et nous leur avons donné les conditions pour le faire. Mais, il se trouve que comme le coût des forfaits d’Internet par satellite de Starlink est bas et que nous vivons le phénomène de la mondialisation, quelques Camerounais se sont procuré des équipements Starlink qui sont très faciles à manipuler. Il suffit d’avoir l’équipement Starlink, d’avoir un code, vous le branchez et vous êtes connecté. Avec tous les risques que cela comporte » , a indiqué la ministre. Une rappel à l’ordre qui n’était pas tombé dans les oreilles de sourds. Puisque dans la foulée, l’entreprise Starlink décidait de suspendre ses activités dans les pays où elle n’a pas pignon sur rue au plus tard le 30 avril 2024.

Il n’y a pas que Starlink qui ait réagi. Même les Douanes camerounaises avaient signé une note d’interdiction de l’importation des Kits Starlink, le 15 avril 2024. En rappelant qu’ au Cameroun l’importation d’un matériel de transmission de télécommunications est subordonnée à l’homologation de l’ Agence de Régulation des Télécommunications (ART).

Ces mesures adoptées semblent n’avoir pas été suivies d’effets. Les kits Starlink continuent d’être commercialisés pour le grand bonheur des internautes épris d’une connexion stable, rapide, de qualité, et surtout à moindre coût. Et les acteurs du numérique ne peuvent que croiser les doigts pour que la société soit autorisée au Cameroun. Beaugas Orain Djoyum, DG d’ ICT Media STRATEGIES, cabinet de veille stratégique et d’e-reputation, dans sa sortie, invitait les gouvernement camerounais à négocier avec Starlink.

« Je milite pour que Starlink respecte la réglementation applicable dans les pays africains. C’est pourquoi je pense que le Cameroun et plusieurs États africains devraient, dès à présent, se rapprocher de Starlink pour demander soit le rétablissement et/ou le maintien de la connexion Internet dans le pays (les utilisateurs peuvent se connecter en attendant la finalisation du processus de l’autorisation), soit l’accélération du dépôt du dossier de Starlink pour exercer légalement dans les pays en forçant à l’avance leur calendrier prévisionnel de déploiement », pensait-il.

Par Jean Materne Zambo, sources : 2424.mg

Côte d’ Ivoire : 152 étudiants de l’ Esatic reçoivent des certificats de Smart Africa en cybersécurité (cyberops)

0

[DIGITAL Business Africa] – L’ association Smart Africa fait des heureux à l’ Ecole Superieure Africaine des TIC (Esatic). 152 étudiants de l’ établissement ont reçu des certifications de fin de formation en cybersécurité (Cyberops), ce lundi 29 avril 2024. Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet pilote de mise en place du centre d’innovation en cybersécurité, en collaboration avec Smart Africa. Ceci pour combler le déficit de compétences professionnelles dans la lutte contre les menaces à partir d’Internet. La formation tenue du 13 au 11 avril 2024 a doté les participants de plusieurs outils de prévention et de détection d’intrusion, les opérations et les vulnérabilités de l’infrastructure réseau. L’ expert en télécommunications et stratégiste en transformation digitale des entreprises privées/publiques, Lassina Konate, n’a pas caché tout le plaisir qu’il a eu à prendre part à  être cérémonie de remise de parchemins.

« Heureux d’avoir pris part à la cérémonie de fin de formation et de remise de diplômes à 152 jeunes dont 25% de filles, en présence de l’équipe SADA(Smart Africa Digital Academy), ainsi que des représentants de la CGECI, du Gotic, et du représentant du ministère de tutelle.  A l’initiative de l’Alliance panafricaine Smart Africa dirigée par notre compatriote Lacina Kone, l’Esatic, le partenaire stratégique local, a conduit cette formation en Cyber Sécurité operationnellle afin de doter notre écosystème d’acteurs compétents pour la sécurisation de l’espace numérique en Côte d’Ivoire »

Selon l’expert, le développement des compétences numériques est le 4ème Pilier de la Stratégie Nationale du Numérique adoptée par le gouvernement en décembre 2021

Le directeur général de l’ Esatic, Adama Konaté, a  encensé les enseignants pour le « rôle essentiel joué dans la formation et le développement des diplômés, et surtout pour leur expertise et développement qui ont contribué à faire de l’Esatic un centre d’excellence en matière de cybersécurité ».

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : Camtel déterminée à devenir leader de la transformation numérique au Sud du Sahara d’ici 2030

1

[DIGITAL Business Africa] – 25 ans. La Cameroon Telecommunications est à la fleur de l’âge. Un âge qui commande que l’on réalise ses rêves d’enfance. « 25 ans, c’est l’âge parfait pour grandir. Un peu. C’est l’âge pour croire en ses rêves de petites filles et les réaliser. Plus que jamais ». Ainsi se réjouissait une jeune fille à travers un petit poème intitulé « souvenir de belles choses. Toujours », disponible sur viedemiettes.fr. Ces quelques mots corroborent  la pensée de la directrice générale de Camtel Judith Yah Sunday. Ce mercredi premier mai 2024, l’entreprise a réquisitionné l’esplanade du Club Camtel pour clore les activités inhérentes à la 138e Fête Internationale du Travail, dont le thème était  : « Dialogue social constructif, facteur de promotion du travail décent et de progrès social ».

Chez Camtel, l’événement ne se célèbre pas comme partout ailleurs. L’ opérateur historique des télécommunications, certifié Iso 9001/2015, en plus des réjouissances pour la circonstance, célébrait aussi son 25e anniversaire.

« Cette journée revêt une signification particulière car elle témoigne de nos réalisations collectives,nos défis surmontés et de nos aspirations communes ». Parmi justement ces aspirations, Camtel nourrit le rêve d’être l’entreprise leader de la transformation numérique au Sud du Sahara d’ici 2030, a dit la directrice générale Judith Yah Sunday.

La célébration de la 138e Fête Internationale du Travail était le deuxième round des activités organisées par Camtel ces derniers jours. Le 30 avril 2024, l’entreprise a organisée la Journée Camtel des entreprises (Camtel Business day ). Il était question de savoir comment le numérique contribue-t-il au renforcement de la compétitivité des entreprises. Au sortir des travaux, il a été demandé aux acteurs des secteurs public et privé de conjuguer leurs efforts aux fins de relever les défis qui les interpellent dans un environnement concurrentiel.

Par Jean Materne Zambo

Sénégal : Le ministre Alioune Sall poursuit sa revue des « troupes » auprès des structures en charge du Numérique

0

[DIGITAL Business Africa] – La revue des troupes du ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique se poursuit. Après certains médias publics, notamment le Soleil, APS, la Maison de la Presse Babacar Touré, Alioune Sall a rendu visite aux structures étatiques en charge du numérique, ce lundi 29 avril 2024. Sénégal Numérique SA et à Senegal Connect Park ex- Parc des Technologies Numériques sont les structures qui ont eu l’insigne honneur de recevoir le nouveau patron du Numérique au Sénégal.

« Nous avons eu l’honneur d’accueillir le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique dans nos locaux phares. De la Direction de gestion des e-déchets et l’espace Sénégal Services de Dakar, en passant par le siège au Technopôle, jusqu’au Datacenter de Diamniadio, cette visite a souligné notre engagement commun envers l’avancement du secteur numérique au Sénégal », souligne Sénégal Numérique SA.

Sénégal Numérique SA (Senum) est orientée essentiellement vers la modernisation de l’administration, tandis que le Senegal Connect Park envisage de concentrer l’essentiel de ses activités vers le secteur privé, afin de faire de l’économie numérique un moteur pour booster la croissance économique et contribuer à la création d’emplois.

Cette visite au Senum a permis au ministre Allioune Sall d’établir un contact direct avec le personnel et le directeur général, Cheikh Bakhoum, Directeur général de Sénégal Numérique SA. La société en charge de gérer les infrastructures numériques étatiques réaffirme son engagement à accompagner les nouvelles autorités pour atteindre la souveraineté numérique. Le ministre Allioune Sall a pour sa part exprimé sa satisfecit quant aux ressources technologiques déjà en place. « nous ne partirons pas de zéro pour impulser la vision du président de la République Bassirou Diomaye Faye sur la souveraineté numérique », a promis le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall.

Le périple du ministre a débuté par Colobane, siège de la Direction de la Gestion des e-déchets a été suivie de celle de l’Espace Sénégal Services (ESS) du département de Dakar. Point d’ancrage de la dématérialisation des procédures. Ensuite, le cortège va s’ébranler en direction du Technopole de Pikine, puis au siège de Senum SA avant de se rendre au Datacenter national. Enfin, dans l’après-midi, le ministre Alioune Sall et sa suite se sont rendus à Senegal Connect Park (ex-PTN), une infrastructure numérique de dernière génération en phase de finalisation.

Par Jean Materne Zambo

Coopération : La communauté Afrique -France entrepreneurs, un « trésor en partage », [Enregistrez votre entreprise via l’espace numérique euroquity.com ]

1

[DIGITAL Business Africa] – Point d’orgue de la visite officielle à l’ Elysée du président Tshisekedi de la RDC, ce mardi 30 avril 2024. La conférence de presse entre les deux chefs d’ Etat francais et congolais aura été brève mais décisive tant sur le plan sécuritaire qu’ entrepreneurial. Au-delà de l’ échange d’amabilités entre leurs Excellences Emmanuel Macron, président de la France et Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo, il y a eu des engagements. Même si le président français a laissé certains entrepreneurs du secteur du Numérique sur leur faim, en ne s’étendant pas longuement sur la coopération numérique entre la France et les pays africains, particulièrement la RDC, S.E Emmanuel Macron a du reste évoqué son engagement à soutenir l’initiative  Afrique-France entrepreneurs, qu’il présente comme un « trésor en partage » entre les parties.

Issue du Sommet Afrique France de Montpellier d’octobre 2023, la communauté Afrique-France Entrepreneurs est une plateforme qui vise à favoriser les partenariats entre les entreprises du continent africain et celles basées en France, dans une logique de pair à pair. Elle est coordonnée sur le continent africain par les ambassades de France avec l’ Agence française de développement (AFD), Business France, Bpifrance, Digital Africa, Expertise France et Proparco. Les entrepreneurs ont à leur disposition un Point de Contact national par pays. La communauté compte environ 449 membres.

On y trouve par exemple la startup camerounaise Kamerlingua, qui est une entreprise numérique. Elle  dit créer de la valeur à partir des langues africaines dont le potentiel de croissance longtemps inexploité « permettra bientôt de générer des recettes énormes et de créer des milliers d’emplois directs et indirects autour de ces langues, contribuant ainsi à une augmentation significative du PIB ». Selon l’entreprise, Kamerlingua se veut une vitrine de e-commerce qui a vocation à offrir des contenus Textes, Audios et Vidéos dans toutes les langues nationales, en Afrique, de manière à donner aux membres de chaque communauté linguistique la possibilité de se réapproprier, leur langue, leur histoire et leur culture .

Pour rejoindre la communauté Afrique- France Entrepreneurs, il est conseillé de se faire enregistrer via  euroquity.com. Un espace numérique qui permet aux entreprises de se présenter, d’exprimer leurs besoins, de se connecter et d’accéder aux services qui seront mis progressivement à leur disposition, d’animations locales et présentielles.

Cet espace numérique est ouvert aux sociétés du continent africain et de France qui ambitionnent de se développer en Afrique, en France et en Europe : sur invitation des organisations animatrices, sur recommandation des partenaires et opérateurs de communautés basées en Afrique et en France.

Par Jean Materne Zambo, source : euroquity.com

CAP INGELEC confie le marché de Data Centers (cap DC) à BLUESUN AFRICA pour se consacrer à la Transition énergétique

0

[DIGITAL Business Africa] – Pour poursuivre son déploiement international du marché du Data Center (cap DC), le groupe CAP INGELEC préfère céder des parts à un professionnel du domaine. BLUESUN AFRICA, détenue par Olivier Labbé et deux ingénieries européennes, est spécialisé dans les Conseils techniques en ingénierie. L’entreprise basée en France est réputée pour son savoir faire en matière de construction des Data centers professionnels en Europe du Sud et en Afrique, offrant des meilleures performances énergétiques.

Raison: CAP INGELEC veut s’investir de plus en plus la conception-réalisation de bâtiments industriels, les industries de pointe, les cleanrooms, les usines agroalimentaires et leurs utilités critiques (eau, HTB, énergie). Matthieu Cales, PDG de CAP INGELEC peut dormir sur des deux oreilles puisque celui qui va continuer la mission d’étendre le marché de Data Centers à l’international est un pro. Avec plus de 15 ans d’expérience dans le secteur de l’édition, du développement et de l’éducation, on est tenté de penser qu’Olivier Labbe maîtrise le sujet.

« Les Datas Centers sont des bâtiments complexes à construire car ils réclament une disponibilité totale d’alimentation en énergie et des objectifs de limitation en consommation. L’enjeu sera de développer les innovations nécessaires, adaptées aux conditions climatiques des pays du Sud. Il faudra également convaincre les donneurs d’ordre de ces enjeux pour assurer une exploitation efficiente dans la durée », expliquait Olivier Labbe.

Contexte

Le communiqué de presse de la société CAP INGELEC, publié cette fin avril 2024 laisse entrevoir qu’il s’agit d’une stratégie de l’entreprise visant à être plus rentable.

« En 2015, Paul Calès (à l’époque Président de CAP INGELEC) et Olivier Labbé co-fondaient l’entreprise Cap DC, afin de porter le déploiement international du groupe CAP INGELEC sur le marché du Datacenter. Le plan stratégique retenu couvrait les géographies de l’Europe du Sud et de l’Afrique francophone. 

Le déploiement en Europe du Sud a été couronné de succès, et représente désormais près de 25% du chiffre d’affaires du groupe, dans des pays majeurs tels que l’Espagne, le Portugal, l’Italie et plus récemment la Grèce.

Le déploiement en Afrique s’est avéré plus lent, avec une arrivée des acteurs de la colocation toute récente et dans des modèles contractuels encore éloignés de la conception-réalisation, qui est désormais l’approche privilégiée par le groupe », indique le communiqué de presse.

Les Cap DC européens, selon le communiqué, deviennent des entités directes de CAP INGELEC. Ceci permettra le développement sur l’ensemble du portefeuille du groupe.

Une spin-off de Cap DC est créée, nommée Via DC pour reprendre l’expertise de conseil technique pour le développement de projets de Datacenters en Europe. Cette société sera extérieure au groupe CAP INGELEC.

Par Jean Materne Zambo, sources: bluesunafrica.com, Olivier Labbe (Linkedln)

African Summit et ICT Maghreb : Le plaidoyer du Tchad en Santé numérique, les 7 engagements des ministres africains des TIC

0

[DIGITAL Business Africa] – Le Tchad était à l’honneur au Digital African Summit et ICT Maghreb 2024, tenu à Alger, du 23 au 24 avril 2024. Le sommet a réuni des leaders du secteur venus du continent et du monde entier pour échanger, collaborer et façonner l’avenir du numérique. Le Coordonnateur du Programme national de Santé Numérique, Nassir Idriss Adam, était invité à présenter l’expérience du Tchad dans le domaine de la santé numérique. Principalement sur le développement de la Télémédecine afin de renforcer et de faire la digitalisation progressive dans le système de santé au Tchad. Il est intervenu autour du thème: « unissons les innovateurs du monde ». 

« Ces assises nous ont permis d’échanger avec l’ensemble des leaders du secteur technologique d’échanger au tour de la collaboration franche et sur des projets qui façonnent l’avenir de l’innovation en Afrique et au-delà du continent dans plusieurs domaines, y compris le développement de la Santé Numérique en Afrique… j’ai eu l’occasion de plaider auprès des partenaires techniques et financiers pour soutenir le Tchad dans le domaine de la santé numérique », a-t-il dit.

Des sources proches du Coordonnateur du Programme national de Santé numérique confient que la participation active du Tchad au Digital African Summit et ICT Maghreb 2024 « démontre l’engagement du pays à jouer un rôle de premier plan dans le développement de la santé numérique en Afrique ». Selon elle, les efforts déployés par le gouvernement et les acteurs du secteur portent leurs fruits et permettent au Tchad de se positionner comme un modèle à suivre dans ce domaine.

La voix des ministres africains des TIC

Une déclaration commune des ministres africains des TIC a été publiée au terme de ces assises. Elle vise « à poursuivre la collaboration afin de faire progresser notre vision commune d’une Afrique numériquement autonome d’ici à 2030 », selon Eliud Owalo Cabinet Secretary, Ministry of Information, Communication and the Digital Economy in Kenya.

« Avec des objectifs ambitieux tels que l’augmentation de 20 % du taux d’accès à l’internet dans toute l’Afrique au cours des cinq prochaines années et la formation d’un million de jeunes Africains aux compétences numériques d’ici à 2027 grâce au renforcement des capacités, les délégués au sommet ont affirmé leur volonté de propulser l’Afrique vers un avenir numérique marqué par l’égalité, l’inclusion, la durabilité, la transparence, la responsabilité, la diversité et le respect des droits de l’homme, y compris la protection de la vie privée », a-t-il dit sur sa page Facebook.

Sept engagements devant servir de point d’ancrage à cette collaboration ont été pris. Il s’agit notamment de/d’:

1. harmoniser les législations et les réglementations

2. Faciliter le transfert transfrontalier de données

3- Promouvoir le partage des connaissances sur l’IA

4- Harmoniser la fiscalité des TIC

5- Établir des plateformes numériques continentales

6- Participer à la fabrication de semi-conducteurs

7- Investir dans l’infrastructure des centres de données

Par Jean Materne Zambo

 

Cameroun : A 22ans, Chabrelle Tchamko « Girl In ICT », tape à l’œil d’ AfricanWits

1

[DIGITAL Business Africa] – Gardez bien en mémoire ce nm : Chabrelle Tchamko. A 22 ans seulement, elle est étudiante en quatrième année Génie Télécom à l’ École nationale supérieure Polytechnique de Yaoundé. AfricanWits, dans le cadre de la cinquième édition du programme « Girl in ICT » vient encore de dénicher une licorne, comme à l’accoutumée. La pensionnaire de l’ ENSP a reçu la gratification, comme deux autres étudiantes, lors de la cérémonie de remise de ces distinctions de ce samedi 27 avril 2024 à l’ École nationale supérieure Polytechnique de Yaoundé, en présence du Représentant adjoint du PNUD au Cameroun, Martin Hart-Hansen et de la présidente d’ AfricanWits, Honore Bell Bebga.

Chabrelle Tchamko figure ainsi parmi les meilleures étudiantes du premier semestre de l’année académique 2023-2024 dans les domaines des Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques (STIM). Malgré son sourire candide, la petite Chabrelle voit grand, et comme une grande.

« Ce prix vient féliciter le travail que nous avons abattu pendant le premier semestre. Nous sommes récompensées pour toutes nos nuits blanches. Ce que nous espérons par la suite c’est de continuer vers la même voie et pouvoir nous intégrer en entreprise pour montrer que la femme peut aussi apporter sa contribution pour le développement d’une entreprise dans les domaines des Sciences, technologies, ingénierie et Mathématiques ». 

« Pour la journée portes ouvertes de l’ École nationale Polytechnique de Yaoundé, nous travaillons sur le projet voice IP, qui consiste en fait à reproduire les échanges entre individus par le passé, donc un câble internet, un téléphone et cela nous permet de revoir nos cours de réseau ».

« Concernant des projets sur l’intelligence artificielle, je suis encore à mes débuts sur le sujet Je connais quelques bases. On apprend au jour le jour », a-t-elle dit.

Cet apprentissage pourra connaître un coup d’accélération bientôt car l’ ENPS et AfricanWits ont signé ce même samedi, une convention de partenariat dans le cadre du programme « AfricanWits Young leaders ». Ceci pour accompagner les jeunes filles dans leur cursus académique. Et l’ ENSP n’est pas la seule école qui bénéficiaire de cette plateforme. Elle est instituée dans bien des établissements du Cameroun.

Le programme « Girl in ICT », selon Ursule Abomo, cheffe du Comité d’organisation de cette initiative d’ AfricanWits, est en même temps  un cri de détresse pour signifier le fossé qui existe entre la gent féminine et les hommes dans les métiers ou alors le domaine des STIM. C’est aussi une occasion pour inviter les jeunes filles à s’y intéresser davantage. Après le lancement des activités du programme « Girls In ICT » sur toute l’ etendue du territoire national, le 26 avril 2024, puis la Conférence sur le leadership de ce 27 avril 2024, AfricanWits promet l’apothéose du côté de Douala, ce 04 mai 2024, avec l’organisation du fameux concours de codage, qui se tiendra en marge de la Journée internationale des Filles dans les TIC.

Par Jean Materne Zambo

Le Gabonais Fulgence MENOUHO de Cabalou reçoit son prix et remercie Osiane [Challenge startup Bassin du Congo]

0
fulgence-menouho-de-cabalou-recoit-son-prix-et-remercie-osiane-[challenge-startup-bassin-du-congo]
Fulgence MENOUHO de Cabalou reçoit son prix et remercie Osiane [Challenge startup Bassin du Congo]

[Digital Business Africa] – Fulgence MENOUHO, co-fondateur de Cabalou, une plateforme web de réservation d’hébergement pour voyageurs d’affaires, a été déclaré co-vainqueur du Challenge startup Bassin du Congo organisé lors du salon Osiane. C’était le 26 avril 2024 lors de la cérémonie de clôture de ce salon.

Ce 27 avril 2024 à l’hôtel King Maya de Brazzaville, il a reçu de Luc Missidimbazi, président de l’ONG Pratic qui co-organise avec l’ARPCE le salon Osiane, son lot en cash d’un montant de cinq millions Francs Cfa.

Ceci en présence des officiels du ministère en charge de l’économie numérique du Gabon qui ont accompagné la délégation gabonaise composée de 12 startups.Tout savoir sur le Salon Osiane 2024 [Rapport général et Bilan]

En rappel, la salle du Palais des Congrès de Brazzaville était en ébullition le 26 avril dernier lors de la cérémonie de clôture du salon Osiane.

En ébullition parce que les jeunes ont marqué une fois encore l’événement avec des participations et expositions remarquables dans les deux villages qui leur ont été consacrés. Mais surtout par le Challenge Startup Bassin du Congo. Dix startups finalistes de ce concours ont, durant la semaine, exposé à un jury composé d’experts leur projet. Et c’était le Grand Jour. Le jour des résultats.

Au finish, trois jeunes ont été récompensés. Et dans la salle, c’était un tonnerre d’applaudissements à l’annonce de chacun des grands vainqueurs par Jean-Pierre LA HAUSSE DE LALOUVIÈRE, président d’e-Futura, association professionnelle pour la transition numérique.

Les vainqueurs de l’édition 2024 du Challenge Startup Bassin du Congo

3e place : ECOWAST (RDC) – Poubelle intelligente + recyclage des déchets.

Remporte un prix d’un million de francs CFA.

Premières places (le jury n’a pas pu se départager) :

  • CABALOU (Gabon) – Plateforme de voyages pour voyageurs d’affaires
  • CONGO PLAST (Congo) : recyclage et valorisation des déchets plastiques

Les deux remportent un prix global de dix millions de francs CFA, soit cinq millions chacun.

Pour l’édition 2025, Luc Missidimbazi a promis que le premier prix de la meilleure startup remportera au minimum la somme de 10 millions de francs CFA. Mais en plus, et c’est une nouveauté, il y aura le Prix de la transformation numérique des administrations publiques et un prix féminin consacré aux femmes.

Dans cette vidéo, les remerciements de Fulgence MENOUHO, co-fondateur de la startup gabonaise Cabalou. Il présente également sa plateforme web de réservation d’hébergement pour voyageurs d’affaires. 

Cette vidéo est également disponible sur la chaîne YouTube de la plateforme d’informations stratégiques sur les TIC, les Télécoms et le Numérique en Afrique Digital Business Africa

Par Digital Business Africa 

Tout savoir sur le Salon Osiane 2024 [Rapport général et Bilan]

0
Tout savoir sur le Salon Osiane 2024 [Rapport général et Bilan]

[DIGITAL Business Africa] – Tout savoir sur la huitième édition du Salon international de la technologie et de l’innovation de l’Afrique centrale (Osiane) qui s’est tenue au Palais des Congrès de Brazzaville du 23 au 26 avril 2025. Digital Business Africa vous propose le rapport général du Salon présenté à la cérémonie de clôture du salon ce 26 avril par Mme Chancelle Mbara.

Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du gouvernement, représenté par le Ministre de l’Enseignement Technique;
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
Excellences Mesdames, Messieurs les ambassadeurs et représentants du corps diplomatique ; Mesdames et Messieurs les représentants des agences du système des Nations Unies ;

Mesdames et Messieurs les conseillers spéciaux de la République du Congo
Mesdames et Messieurs les Directeurs de Cabinets ministériels, les Directeurs Généraux, centraux, départementaux et Chefs de Service
Mesdames et Messieurs les représentants des entreprises du secteur privé
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations partenaires ;
Mesdames et Messieurs, en vos rangs, grades et qualités respectifs
Distingués invités

L’édition KOLONGA de la 8e édition du salon international de la tech et de l’innovation d’Afrique centrale s’est déroulée du 23 au 26 avril 2024. Une édition riche en innovation, en apprentissage, en exposée, en partage d’expériences, en espace d’expression, en networking, B&B et After Work.

On peut dire KOLONGA qui signifie REUSSITE a été innovant par rapport à l’édition précédente avec :

  • L’introduction des tribunes de tout genre Décideurs, Leaders et Experts.
  • La tenue des ateliers des partenaires
  • L’introduction des conférences de presse
  • L’extension de l’espace du salon à l’extérieur du palais
  • Le soutien des startups pour assister à cette 8e édition
  • L’augmentation de la gagnante du challenge startup bassin du Congo de 10.000€ à 15.000€ soit 10.000.000 de FCFA

    La 8e édition a débuté par une cérémonie d’inauguration sous l’égide du premier ministre, monsieur Anatole Collinet MACKOSSO Chef du gouvernement du Congo. Il y a eu à cet effet :

  • L’hymne nationale du Congo, par madame Fany FAYARD ;
  • Un flash technologie sur l’innovation partenaire, fait par le Directeur Général de la société CANAL+

    Congo Jean Pierre BASSEME, avec le lancement d’un nouveau décodeur connecté ;

  • La célébration du 26ème anniversaire de création de la société Nationale des Pétrole du Congo

    (SNPC), créé le 23 avril ;

  • L’allocution du ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique,

    Monsieur Léon Juste IBOMBO, présentant les acteurs de l’écosystème du Congo ;

  • La remise du présent du Premier Ministre par le promoteur du salon OSIANE, Monsieur Luc MISSIDIMBAZI ;
  • L’allocution du Premier Ministre, chef du gouvernement, Monsieur Anatole Collinet MACKOSSO, marquant l’ouverture du salon
  • La photo de famille de tous les officiels présents à la cérémonie

    La visite des stands.

Ont participé à ce moment des membres du gouvernement du Congo, les ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques, les ministres étrangers et leurs représentants, les experts.

Les représentants de plusieurs pays venus d’Afrique et d’ailleurs ont pris part à cette édition .

Ainsi que ceux des institutions internationales dont la Banque Mondiale, le Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD), l’organisme International de gestion de l’Internet et de la Numérotation Internet ICANN, l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEA).

Plusieurs activités étaient programmées et toutes ont été tenues.

Il y a eu les tribunes qui, ont été les différents formats de prise de parole, choisis par les organisateurs pour susciter des échanges constructifs entre experts, leaders et décideurs présents sur le Salon. Elles ont été animées par des personnalités de renommées représentants les grandes structures ou consommateurs du numérique. Il y a eu au total 12 056 participants

1000 personnes ont pris part aux tribunes. Il y a eu :

  • Une (01) tribune des décideurs qui, a connu la participation des responsables gouvernementaux
  • Deux (02) tribunes des leaders qui, ont connu la participation des responsables d’entreprises et

    des institutions internationales.

  • Sept (07) tribune des experts qui a connu la participation des personnes ayant une grande

    expérience professionnelle sur les sujets. Elles étaient axées sur :

  • Les politiques sous-régionales dans les secteurs du numérique, télécom, technologique et de l’innovation de nos jours ;
  • Souveraineté numérique face aux défis de la mondialisation ;
  • Les défis, enjeux et perspectives pour la croissance des infrastructures en Afrique centrale ;
  • La transformation numérique des entreprises à l’ère de l’hyper connectivité ;
  • Les défis et enjeux pour l’identification des personnes physiques et morales en Afrique centrale ;
  • La cybersécurité en Afrique centrale ;
  • La mobilisation de financement et de promotion de l’inclusion financière via le numérique ;
  • Les infrastructures numériques (Telco & Informatique) et les plateformes : déploiement,

    gouvernance et régulation ;

  • La stratégie de confiance numérique pour les entreprises, institutions et gouvernements à l’ère de l’Intelligence Artificielle ;

• Le genre et de soutenabilité du net pour l’atteinte des ODD.

Cinq (05) conférences ont été tenues qui, ont été des activités dédiées à un groupement d’acteurs ou une communauté d’entreprises discutant autour d’un sujet d’intérêt commun. On note :

  • La deuxième édition de la conférence des agences du numérique sous le thème le thème « Les défis de la transformation numérique pour garantir la performance des services publiques », avec 60 participants
  • La troisième édition de la conférence des Directeurs et Responsables des Systèmes d’Information sous le thème « Corréler les performances des entreprises à des systèmes d’information durables, intelligents et innovants à l’ère de l’hyper connectivité », avec 58 participants.
  • La deuxième édition de la conférence sur la protection des enfants sur le web dénommée mwana web sous le thème « Les ambassadeurs Mwana web vers un Internet responsable », avec 350 Participants
  • La première édition de la conférence des opérateurs sous le thème « Quelles infrastructures pour favoriser une meilleure connectivité régionale et sa régulation », avec 35 participants
  • La troisième édition de la conférence FINTECH Afrique centrale sous le thème « Avoir une vision globale de l’environnement Fintech pour favoriser l’inclusion financière de la sous-région », avec 118 participants.

    Dix-sept (17) ateliers ont été organisés en collaboration avec les partenaires ARPCE Congo, META, ICANN, AFRINIC, Congo Telecom, MTN Congo S.A, Welpro, CANAL+ Congo, Point SYS, le PATN, Joyawork, PNUD. Ils ont porté sur le leadership au féminin (commémoration de la date du 25 avril dédiée à la jeune fille évoluant dans le domaine des TICs par l’UIT) la présentation des produits et services, l’Intelligence Artificielle, les infrastructures Internet, la robotique, le dessin digital, les enjeux de la Responsabilité Sociétale des Entreprises en sigle RSA, les médias sociaux, les métiers du numérique par le biais du volontariat, etc. Ayant connu 685 participants.

    Lire aussi

Louis-Marc SAKALA à Osiane 2024 : “Faire entrer le Congo dans le Top 5 des pays africains leaders des postes et des communications électroniques”

  • OSIANE académie s’est associée à d’autres centre de formation des Etats Unis (OKALOBE) , du Cameroun (PROTECH) et de la Côte d’Ivoire (UX Design) pour organiser les formations de l’édition KOLONGA. Huit (08) formations ont été organisés portant sur le codage, le développement des sites web, la cybersécurité, la gestion de projets, l’analyse des données, le Protocol IP version 6. Au total 780 personnes ont été formées.

    Deux (02) ont zones dédiées aux challenges étaient mis en place.

  • La zone des startups réunissant plus de 2000 participants, y compris des startups des pays d’Afrique

    centrale a eu pour thème « les startups d’Afrique centrale à la conquête de l’Innovation et de la performance » et l’objectif était de catalyser le développement entrepreneurial en Afrique centrale en fournissant un espace d’apprentissage, de networking, d’accès aux financements et d’exposition pour les jeunes entreprises. Les pays représentés ont été le Cameroun, Gabon, RDC, Burundi, Sénégal, Côte d’Ivoire, France, la République du Congo.

  • La zone des industries créatives et culturelles réunissant 1500 participants constituées des acteurs du monde de la culture, art, mode, gaming, …les activités de la zone ont été marqués par l’hommage au père du dessin animé dragon boll Z.

    On compte les expositions avec 56 stands des partenaires, permettant de mettre en valeurs leurs actions et de promouvoir les produits et services.

    Plusieurs recommandations ont été formulées au cours de cette 8ème édition OSIANE, parmi lesquelles :

    • Pérenniser ce cadre de collaboration de tous les acteurs ;
    • La sensibilisation de la population sur l’éducation financière ;
    • Assurer le relai sur la sensibilisation et la promotion des activités de l’ICANN au niveau de la

      sous-région ;

    • La vulgarisation de l’apprentissage du numérique dans le système éducatif ;
    • Adopter les normes sur la protection des enfants en ligne au niveau des pays ;
    • Accentuer la sensibilisation des élèves et des parents sur les méfaits du numérique ;
    • Perpétuer la conférence des Directeurs et Responsables des Systèmes d’information (DRSI)

      pour faire l’état d’avancement des résolutions prises lors de cette 8ème édition du salon.

      En somme, toutes les activités de la 8ème édition du salon international de la tech et de l’innovation d’Afrique centrale ont été réalisées avec le concours de 259 intervenants.

      Cette édition a été rendu possible grâce à l’apport des sponsors : le gouvernement, l’ARPCE, E2C, la SNPC, Congo Telecom, MTN Congo, CANALBOX, ADEN, ACSI, le PATN, AIRTEL Congo, ECOBANK, CANAL+ , Deloitte, BCI, VISA, GUOT, LCB Bank, IPC2U, IN Groupe, BUROTOP IRIS, ICANN, UNESCO, UIT, UNICEF, TV5 Monde, Orange rulée, VOX TV.

    Lire aussi

    Congo : fin en fanfare du Salon Osiane 2024, rendez-vous du 15 au 18 avril 2025 à Brazza pour la 9e édition

Louis-Marc SAKALA à Osiane 2024 : « Faire entrer le Congo dans le Top 5 des pays africains leaders des postes et des communications électroniques »

0
Louis-Marc SAKALA à Osiane 2024 : "Faire entrer le Congo dans le Top 5 des pays africains leaders des postes et des communications électroniques"

[DIGITAL Business Africa] – La huitième édition du Salon international de la technologie et de l’innovation de l’Afrique centrale (Osiane) a pris fin au Palais des Congrès de Brazzaville ce 26 avril 2025.

Co-organisateur de ce salon, l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), a pris la parole à la cérémonie de clôture de ce salon pour expliquer les raisons de son engagement à soutenir le développement du numérique au Congo.

Le DG de l’ARPCE, Louis-Marc SAKALA, pense que la transition numérique des entreprises et des administrations publiques est un enjeu capital. Pour lui, c’est là que se situe le gisement de progrès des prochaines années. Et c’est pourquoi l’ARPCE s’est engagé à accompagner l’écosystème dans cette indispensable transformation numérique. « Notre rôle est d’aider à tirer le meilleur parti de ces technologies de rupture pour créer de la valeur et de la croissance durable », indique le DG de l’ARPCE.

Le discours intégral de Louis-Marc SAKALA, DG de l’ARPCE

Monsieur le Ministre de l’Enseignement technique et professionnel, représentant son Excellence Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement, 

Messieurs les ministres membres du Gouvernement des pays voisins,

Monsieur le Président de l’ONG PRATIC et Promoteur du Salon Osiane,

Mesdames et Messieurs les Représentants du Système des Agences des Nations Unies en République du Congo,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires Techniques et Financiers de la République du Congo,

Mesdames et messieurs les représentants d’organisations et institutions partenaires,

Madame la commissaire du salon Osiane édition 2024

Mesdames et Messieurs les Chefs d’Entreprises,

Chers participants, chers exposants, chers partenaires,

Distingués invités en vos rangs et grades respectifs,

Mesdames, Messieurs,

Nous voici arrivés au terme de cette 8ème édition du Salon Osiane, le rendez-vous par excellence de la Tech et de l’Innovation en Afrique Centrale qui participe à la quatrième « révolution industrielle », rendue possible par les Technologies de l’Information et de la Communication.

Cette année, comme lors d’occasions précédentes, l’Agence de Régulation des Postes et Communications Electroniques (ARPCE), en tant partenaire de premier plan, n’a pas hésité à marquer d’une nouvelle empreinte cette édition baptisée Kolonga, avec un thème révélateur des enjeux actuels du numérique reconnu comme accélérateur des performances.

Pendant trois jours, ce salon a été un véritable carrefour d’échanges, d’innovations et de réflexions sur l’avenir numérique de notre région. Des professionnels de renom, des startups prometteuses et des experts de haut niveau se sont réunis pour partager leurs connaissances, leurs solutions et leurs visions.

Cette édition a mis en lumière ce que le numérique peut offrir comme nouveaux leviers de productivité, d’efficacité et de compétitivité considérables. La transition numérique des entreprises est un enjeu capital : c’est là que se situe le gisement de progrès des prochaines années. Je suis persuadé que les discussions qui ont jailli ici ont également mesuré que la numérisation de nos sociétés doit aller de pair avec la numérisation des économies et de nos process de production.

À l’ARPCE, nous accompagnons l’écosystème dans cette indispensable transformation numérique. Notre rôle est d’aider à tirer le meilleur parti de ces technologies de rupture pour créer de la valeur et de la croissance durable.

Monsieur le Ministre

Distingués invités, Mesdames, Messieurs,

L’engagement constant de l’ARPCE à soutenir ce salon est aussi celui du Gouvernement de la république dont l’ambition est de faire de l’essor numérique un progrès économique, social, culturel et égalitaire pour l’ensemble des Congolais.

Au-delà de ce serment, une opportunité pour le Régulateur à transcender ces objectifs communs en action, en offrant un ensemble d’accompagnement, de conseil et d’appui multiformes pour permettre aux innovations engagées et en éclosion d’arriver plus rapidement à maturité.

C’est pour accompagner cette mutation que nous voulons faire de notre pays un modèle concret au travers d’une vision qui se réinvente chaque année : faire entrer le Congo dans le top 5 des pays africains leaders des Postes et des Communications Electroniques.  Une vision qui traduit le vœu cher au Président de la République, son Excellence Monsieur Denis Sassou N’Guesso, de faire en sorte que le Congo tienne la dragée haute à cet écosystème si complexe.

Au cours de cette 8ème édition, l’ARPCE a participé à plusieurs programmes allant de conférences, comme celles réservées à la FinTech en Afrique centrale et à la Cybersecurité, à l’organisation d’une journée dédié à la connaissance de nos métiers en perpétuelle mutation, de leurs environnement économique, juridique et international, à la tenue de la Journée internationale des jeunes filles dans le secteur des TIC, ayant rassemblée, dans cette même salle, des centaines d’étudiants sur les opportunités et carrières dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques.

Monsieur le Ministre

Distingués invités, Mesdames, Messieurs,

Des progrès considérables sont réalisés dans le déploiement des infrastructures de télécommunications à travers nos pays. Un panel consacré à ce sujet au cours de cette édition a d’ailleurs permis d’en juger les défis, les enjeux et les perspectives en explorant des domaines tels que la 5G, l’intelligence artificielle, le numérique soutenable, le financement et la mutualisation des infrastructures.

Cependant, nous sommes bien conscients des défis qui persistent, notamment en matière de connectivité dans les zones rurales, d’inclusion numérique et de cybersécurité. C’est pourquoi l’ARPCE reste pleinement engagée à soutenir les efforts visant à combler le fossé numérique, en promouvant au niveau local le Fonds pour l’accès et le service universel des communications électroniques, Fasuce en sigle, initié par le gouvernement, pour réduire la fracture numérique dans les zones défavorisées auprès de la population à faible revenu ou vivant avec handicap, et à créer un environnement propice aux investissements dans les infrastructures de communication.

Nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec les gouvernements, les opérateurs, les régulateurs et les partenaires internationaux pour harmoniser les cadres réglementaires, promouvoir une concurrence saine et équitable, et stimuler l’innovation dans le secteur des TIC.

Je tiens à remercier chaleureusement tous les participants, exposants et conférenciers qui ont contribué au succès de cet événement. Votre engagement et votre passion sont la clé pour bâtir un avenir numérique durable et inclusif pour notre région.

Ensemble, nous poursuivrons notre marche vers une Afrique centrale connectée, où chaque citoyen aura accès aux opportunités offertes par les technologies de l’information et de la communication.

En tant que partenaire clé de cette belle initiative, et co-organisateur, je vous donne rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle édition riche en échanges fructueux et en perspectives prometteuses.

Je vous remercie pour votre attention

Suivre son discours en vidéo ici

Congo : fin en fanfare du Salon Osiane 2024, rendez-vous du 15 au 18 avril 2025 à Brazza pour la 9e édition

0

[DIGITAL Business Africa] – La prochaine édition du Salon international de la technologie et de l’innovation de l’Afrique centrale (Osiane) se tiendra au Palais des Congrès de Brazzaville du 15 au 18 avril 2025. Et le thème choisi pour cette 9e édition d’Osiane baptisée BONGUANA (Transformer) est « Transformons nos défis en opportunités ».

L’annonce a été faite ce 26 avril 2024 à la cérémonie de clôture de l’édition 2024 par Luc Missidimbazi, le président de l’Ong Pratic qui co-organise ce salon avec l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE). « Nous allons explorer des solutions pour transformer nos économies, nos entreprises, nos capacités et les écosystèmes numériques », a lancé le président de l’ONG Pratic dans une salle comble et en effervescence.

En effervescence parce que les jeunes ont marqué une fois encore l’événement avec des participations et expositions remarquables dans les deux villages qui leur ont été consacrés. Mais surtout par le Challenge Startup Bassin du Congo. Dix startups finalistes de ce concours ont durant la semaine exposé à un jury composé d’experts leur projet. Et c’était le Grand Jour. Le jour des résultats.

Au finish, trois jeunes ont été récompensés. Et dans la salle, c’était un tonnerre d’applaudissements à l’annonce de chacun des grands vainqueurs par Jean-Pierre LA HAUSSE DE LALOUVIÈRE, président d’e-Futura, association professionnelle pour la transition numérique.

Les vainqueurs de l’édition 2024 du Challenge Startup Bassin du Congo

3e place : ECOWAST (RDC) – Poubelle intelligente + recyclage des déchets.

Remporte un prix d’un million de francs CFA.

Premières places (le jury n’a pas pu se départager) :

  • CABALOU (Gabon) – Plateforme de voyages pour voyageurs d’affaires
  • CONGO PLAST (Congo) : recyclage et valorisation des déchets plastiques

Les deux remportent un prix global de dix millions de francs CFA, soit cinq millions chacun.

Pour l’édition 2025, Luc Missidimbazi a promis que le premier prix de la meilleure startup remportera au minimum la somme de 10 millions de francs CFA. Mais en plus, et c’est une nouveauté, il y aura le Prix de la transformation numérique des administrations publiques et un prix féminin consacré aux femmes.

« Le numérique africain vu de l’Occident ».

Autre annonce importante faite à la cérémonie de clôture par l’initiateur d’Osiane, en 2025, il n’y aura plus de roadshow d’Osiane dans plusieurs villes comme par le passé, mais plutôt un événement organisé à Paris le 4 octobre : « Le numérique africain vu de l’Occident ».

Du 23 au 26 avril 2024, Osiane a été, de l’avis de Louis-Marc SAKALA, DG de l’ARPCE, co-organisateur de ce salon, un véritable carrefour d’échanges, d’innovations et de réflexions sur l’avenir numérique dans notre région.

L’ARPCE accompagne l’écosystème

Des professionnels de renom, des startups prometteuses et des experts de haut niveau se sont réunis pour partager leurs connaissances, leurs solutions et leurs visions.

D’après lui, cette édition a mis en lumière ce que le numérique peut offrir comme nouveaux leviers de productivité, d’efficacité et de compétitivité considérables. « La transition numérique des entreprises est un enjeu capital : c’est là que se situe le gisement de progrès des prochaines années. Je suis persuadé que les discussions qui ont jailli ici ont également mesuré que la numérisation de nos sociétés doit aller de pair avec la numérisation des économies et de nos processus de production. À L’ARPCE, nous accompagnons l’écosystème dans cette indispensable transformation numérique.  Notre rôle est d’aider à tirer le meilleur parti de ces technologies de rupture pour créer de la valeur et de la croissance durable », a rappelé Louis-Marc SAKALA.

Aussi, assurance est donnée par son DG que l’ARPCE reste pleinement engagée à soutenir les efforts visant à combler le fossé numérique, en promouvant au niveau local le Fonds pour l’accès et le service universel des communications électroniques, Fasuce en sigle, initié par le gouvernement, pour réduire la fracture numérique dans les zones défavorisées auprès de la population à faible revenu ou vivant avec handicap, et à créer un environnement propice aux investissements dans les infrastructures de communication.

« Nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec les gouvernements, les opérateurs, les régulateurs et les partenaires internationaux pour harmoniser les cadres réglementaires, promouvoir une concurrence saine et équitable et stimuler l’innovation dans le secteur des TIC », promet Louis-Marc SAKALA.

La cérémonie de clôture était présidée par Ghislain Thierry Maguessa Ebomé, Ministre de l’Enseignement technique et professionnel, représentant du Premier ministre.

« Au sein de notre sous-région, il nous appartient de booster les ressources novatrices au service de nos administrations, de nos populations, de l’entreprenariat juvénile et féminin », a-t-il proposé.

Par B-O.D, à Brazza

Revoir l’intégralité de la cérémonie de clôture d’Osiane 2024 ici

 

A Osiane 2024, l’ARPCE tout feu, tout flamme avec les jeunes filles invitées à mieux profiter du numérique

0
A Osiane 2024, l’ARPCE tout feu, tout flamme avec les jeunes filles invitées à mieux profiter du numérique

[DIGITAL Business Africa] – Co-organisateur du Salon Osiane avec l’Ong PRATIC, l’ARPCE a animé une journée de conférences avec les jeunes filles hier, 25 avril 2024, lors de la troisième journée du Salon Osiane qui se tient du 23 au 26 avril 2024 au Palais des Congrès de Brazzaville.  

En effet, coïncidence de calendrier, le 25 avril marque la célébration de la journée des jeunes filles dans le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Une journée instituée par l’Union internationale des Télécommunications (UIT).

Cette année, le thème retenu pour célébrer la journée des jeunes filles dans le secteur des TIC est « Le leadership », afin de souligner le besoin crucial de modèles féminins forts dans les carrières scientifiques, technologiques, techniques et mathématiques (STIM).

Cette journée est également l’occasion de rappeler aux entreprises et acteurs de l’écosystème du numérique les avantages liés à une participation accrue des femmes dans ce secteur.

C’est à ce titre que l’ARPCE a proposé de mettre en place un cadre d’échange au Palais des Congrès de Brazzaville entre les femmes exerçant dans ce secteur, les jeunes filles étudiantes, au cours duquel, elles ont été emmenées, d’une part, à comprendre les enjeux liés à l’utilisation d’internet pour la promotion du leadership féminin, tout en prenant connaissance des risques auxquels elles sont exposées face à  une utilisation naïve des réseaux sociaux, et, d’autres part, encourager les jeunes filles à s’intéresser aux métiers des nouvelles technologies et du numérique.

A Osiane 2024, l’ARPCE tout feu, tout flamme avec les jeunes filles invitées à mieux profiter du numériqueAussi, les jeunes filles et les participants au salon Osiane ont été édifiées sur les actions et missions de l’ARPCE. Ici, c’est Jean-Celestin ENDOCKE, directeur des Affaires juridiques et internationales de l’ARPCE qui a entretenu les jeunes filles et les participants au salon. Après avoir présenté l’historique de l’ARPCE, il a rappelé que son institution a pour missions, entre autres, de contribuer à l’élaboration de la réglementation en matière des postes et des communications électroniques et donner des avis techniques sur leur évolution, d’élaborer le plan national des fréquences radioélectriques en coordination avec les organismes attributaires ; de suivre, pour le compte de l’Etat, le développement des secteurs des postes et des communications électroniques ; de veiller à l’application des textes législatifs et réglementaires régissant les secteurs des postes et des communications électroniques et instruire les demandes de licences, préparer et mettre en œuvre les procédures d’attribution de licences par appel à la concurrence…

Autre moment d’effervescence et de joie dans la salle du Palais des Congrès, un quiz a également été organisé à l’endroit de ces jeunes avec comme récompense des crédits de communication de 10 000 francs Cfa, des t-shirts et casquettes à l’effigie de l’ARPCE (remis à toutes les filles présentes dans la salle), mais aussi et surtout un stage d’un mois à l’ARPCE. Une dizaine de jeunes vainqueurs de ce quiz ont manifesté leur fierté tout en remerciant grandement l’ARPCE.

La direction générale de l’ARPCE a lancé au cours de cette journée un appel vibrant aux jeunes filles du pays à explorer les possibilités passionnantes offertes par les TIC. « Que ce soit dans le développement de logiciels, la cybersécurité, l’intelligence artificielle ou encore la conception de réseaux de communication, vos idées et votre créativité sont indispensables pour relever les défis de demain », soutient l’ARPCE qui s’engage à promouvoir l’égalité des chances et la diversité dans le secteur des TIC.

 

« Pour ce faire, nous travaillons en étroite collaboration avec les écoles, les universités et les entreprises pour encourager les jeunes filles à explorer ces filières passionnantes. Avec nos partenaires, nous mettons en place des programmes de mentorat, des formations spécialisées et des initiatives visant à briser les stéréotypes et à inspirer la prochaine génération de leaders numériques », indique dans son message aux jeunes filles le directeur général de l’ARPCE, Louis-Marc SAKALA.

Par B-O.D, Digital Business Africa

Hervé AHOUANGONOU : « Très prochainement, Congo Telecom aura un réseau 3G, 4G, avec des sites en 5G »

0
Hervé AHOUNGONOU : « Très prochainement, Congo Telecom aura un réseau 3G, 4G, avec des sites en 5G »

[DIGITAL Business Africa] – À l’occasion du Salon Osiane 2024 qui se tient au Palais des Congrès de Brazzaville, un panel sur la cybersécurité en Afrique centrale a été animé hier, 25 avril 2024, avec parmi les experts invités, Hervé AHOUANGONOU, DGA de Congo Telecom, l’opérateur historique des télécommunications du Congo.Hervé AHOUNGONOU : « Très prochainement, Congo Telecom aura un réseau 3G, 4G, avec des sites en 5G »

À ses côtés, comme panélistes ayant passé en revue les défis et enjeux de la cybersécurité dans la sous-région Afrique centrale, plusieurs professionnels. Le contre-amiral René NGANONGO, chef d’état-major de la marine nationale (Congo), Arnaud MONKA NGAMOU, DT ACSI (Congo) ou encore Josimar KODIA, expert Infrastructure et cybersécurité, GUOT (Congo) ont également partagé leur point de vue à Osiane.

Occasion pour le DGA de Congo Telecom de rappeler l’importance de la formation comme défi majeur pour garantir la cybersécurité en Afrique centrale. Dans cet entretien avec Digital Business Africa, il précise à nouveau son plaidoyer pour la formation et présente quelques projets de Congo Telecom.

Digital Business Africa : À Osiane 2024, salon consacré aux technologies et à l’innovation qui se tient du 23 au 26 avril 2024, vous avez participé à un panel de discussions sur la cybersécurité en Afrique centrale. Vous avez insisté sur l’importance de la formation. Quelle est la stratégie mise en place par Congo Telecom pour former son propre personnel ?

Hervé AHOUANGONOU : Comme vous le savez, nous sommes dans un secteur qui est en perpétuel mouvement. La sécurité, c’est un domaine pointu qui demande des formations de haut niveau. Et ces formations ont des coûts assez élevés. Aujourd’hui, lorsque vous allez sur le marché, vous avez des spécialistes. Les analystes ou les autres professionnels qui sont dans le forensic, ce sont des ressources qui coûtent cher. Que ce soit lorsque vous faites appel à eux momentanément ou lorsque vous les avez en interne.

C’est pourquoi Congo Telecom, avec la refonte de son système d’information, fait intégrer les aspects de sécurité dès les phases de design, de ses réseaux mobiles et fixes. Donc, côté stratégie, Congo Telecom forme déjà ses agents sur tous ces aspects. Y compris pour la sécurisation des infrastructures.

C’est dans cette logique qu’on s’est dit que vu le coût élevé de ces ressources côté cybersécurité, pourquoi ne pas faire profiter de ces formations à tous les acteurs du secteur. Que ce soient les entreprises privées, les particuliers ou encore les institutions de l’État. Pourquoi ne pas les faire profiter de ces ressources que nous avons déjà contractées et qui fournissent des services de cybersécurité pour Congo  Télécom?

C’est sur cette base qu’aujourd’hui, nous offrons des services sur carte qui couvrent tous les domaines de la cybersécurité.

Digital Business Africa:  Les ressources qui offrent ces formations sont en interne ou en externe ?

Hervé AHOUANGONOU : Alors, nous travaillons avec des acteurs spécialistes du domaine. Ce sont des ressources expertes, en partenariat avec nous. Ce sont des acteurs du métier, des professionnels de la cybersécurité. Et nous avions bien évidemment des ressources en interne, mais ces ressources n’étaient pas suffisantes. Elles ne pouvaient couvrir tous les domaines et les besoins de cybersécurité au niveau du Congo Brazzaville.

Digital Business Africa : Les institutions mettent souvent un peu le frein quand il s’agit de budgets de formation. Est-ce le cas à Congo Télécom ? Et quel budget consacrez-vous à la formation ?

Hervé AHOUANGONOU : Effectivement, les institutions, malheureusement, ne voient très souvent pas les dangers de la cybercriminalité. Généralement, on dit que lorsque vous savez ce que vous perdez lorsque vous serez attaqué, alors vous réagissez mieux. Les budgets consacrés à la formation en cybersécurité auprès des entreprises sont effectivement assez faibles. Parfois inexistants. Une des équations à résoudre pour les entreprises est quoi sécuriser avec le budget que j’ai.  Comme réponse, Congo Telecom propose des services à la carte. Vous payez les services par rapport à ce que vous choisissez de sécuriser et qui rentre dans votre budget. Ce qu’il faut retenir, c’est que la sécurité a un coût et le budget sécurité ne peut être négligé.

Les outils, les solutions innovantes de cybersécurité qui intègrent par exemple l’intelligence artificielle et permettent d’avoir une réponse rapide à un incident, ont un coût élevé.

Pour ce qui est du budget, je ne peux pas communiquer de chiffres comme cela. Parce que tout dépend de l’infrastructure que vous avez. Tout dépend de ce que vous avez à sécuriser. Vous pouvez avoir une entreprise qui dispose d’un ou deux serveurs en interne. Puis, le reste, de son système d’information créé dans le Cloud.

Il faut déployer la sécurité permettant de protéger les données,  les systèmes et les infrastructures numérique en local et dans le cloud. Le budget sécurité d’une entreprise dépendra donc de l’infrastructure à sécuriser et de la taille de l’entreprise.

Digital Business Africa : Vous avez évoqué tout à l’heure quelques erreurs à ne pas commettre par les entreprises qui mettent déjà en place des mesures de cybersécurité en prenant le cas de l’entreprise qui peut renforcer ses murs en béton armé et laisser la toiture avec un plafond moins sécurisé. Quelles sont ces erreurs à ne pas commettre en matière de politique de cybersécurité ?

Hervé AHOUANGONOU : En réalité, il faut intégrer la sécurité dès la conception et lorsqu’on met en place la sécurité dans un système d’information, c’est un processus continu. Ce qui est sécurisé aujourd’hui ne le sera plus demain.

C’est pour cela qu’auprès des entreprises avec lesquelles nous travaillons, nous passons régulièrement en revue les failles accessibles aux hackers via des tests d’intrusion. Nous analysons en continu les systèmes d’information. Il y a ce qu’on appelle des failles zero-day. C’est une faille qui, hier, n’existait pas.

Celui qui a connaissance de cette faille peut faire des dégâts. En effet, si la faille n’est pas connue du grand public, elle est facile à exploiter. Prenons, par exemple, toutes les banques au niveau de l’Afrique centrale utilisent une application et que cette application a présente une faille zero-day ; Si un hacker sait que la faille n’est pas encore connue et corrigée par ceux qui s’occupent de la cybersécurité ou de la sécurité de ces systèmes, il ira simplement s’introduire dans l’ensemble de ces systèmes-là.

C’est aussi pour cela que nous travaillons avec des partenaires spécialisés dans le domaine. Et ces partenaires viennent d’horizons divers, Afrique, Europe, Amérique du Nord. Nous travaillons avec des partenaires israéliens qui, justement, en temps réel, cherchent des failles zero-day et mettent à jour les solutions innovantes, les outils que nous utilisons pour identifier ces failles.

DIGITAL Business Africa : en termes d’infrastructure cloud, quels sont les acquis de Congo Telecom aujourd’hui ?

Hervé AHOUANGONOU : Congo Telecom n’a pas encore ce qu’on appelle un cloud dans un datacenter certifié Tier 3. Nous avons ce qu’on appelle classiquement des salles techniques. Mais, exceptionnellement, pour héberger nos services de cybersécurité, nous avons mis en place une solution sur mesure. Un datacenter modulaire qui répond aux critères d’un datacenter Tier 3.

En réalité, il y a eu un énorme travail sur tous les plans, depuis la sécurisation des différentes briques de cloud OpenStack et propriétaires, le contrôle d’accès, l’énergie qui a permis de disposer de cet environnement qui permet de traiter en temps réel les informations de sécurité et répondre à tout type d’incident.

Digital Business Africa : Lors du panel, vous avez également annoncé le lancement prochain par Congo Telecom de son service de téléphonie mobile. Ce sera à quelle échéance ?

Hervé AHOUANGONOU : Pour les dates précises, nous allons patienter. Mais, très prochainement, Congo Telecom aura un réseau 3G, 4G, avec des sites en 5G dans les grandes villes, ainsi que le service mobile money.

Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM, à Brazzaville