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Minette Libom Li Likeng : « Bientôt, une Sandbox règlementaire pour permettre aux entreprises innovantes de tester leurs produits et services »

[DIGITAL Business Africa] – La première édition des journées scientifiques sur l’économique numérique s’est ouverte ce jeudi 06 juin 2024 à l’hôtel Mont FEBE de Yaoundé sur le thème : « Transformations du système financier par les innovations digitales : enjeux et perspectives pour le Cameroun ».

Digital Business Africa vous propose le discours de la ministre des Postes et des Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, à cet événement organisé par le Comité National économique et financier du Cameroun.

Pour elle, la surveillance et la régulation adaptative sont cruciales pour soutenir l’innovation. D’où ce projet de Sandbox qui permettra aux jeunes innovateurs de tester la conformité aux normes de leurs projets.

“Monsieur le Ministre des Finances ;

Monsieur l’Ambassadeur des Etats Unis ;

Monsieur le Représentant Résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (UNCDF) ;

Monsieur le Secrétaire Général du Comité National Economique et Financier (CNEF) ;

Distingués invités ;

Mesdames et Messieurs.

C’est pour moi un insigne honneur de coprésider ce jour, aux côtés du Ministre des finances, la cérémonie d’ouverture de la première édition des journées scientifiques du Comité National économique et financier, consacrées à l’économie numérique, et placée sous le thème : « Transformation du système financier par les innovations digitales, enjeux et perspectives pour le Cameroun ».

Cette rencontre se veut un cadre d’analyse des impacts des innovations digitales sur notre système financier, avec un accent particulier sur l’Intelligence Artificielle et l’Open Banking, technologies qui constituent aujourd’hui des vecteurs essentiels de compétitivité et d’innovation, capables de redéfinir les contours des économies.

Aussi s’agira-t-il pendant deux jours d’explorer les vastes opportunités offertes par ces technologies, et de proposer des stratégies efficaces permettant non seulement d’adresser les défis technologiques et opérationnels dans ce domaine, mais également d’en assurer une adoption fluide et sécurisée, maximisant ainsi les bénéfices pour tous les utilisateurs et parties prenantes

Je voudrais donc avant de poursuivre mon propos exprimer la profonde gratitude de mon département ministériel au Secrétaire Général du Comité National Economique et Financier, et tout spécialement à Monsieur le Ministre des Finances, pour cette initiative qui, parce qu’elle vise la transition numérique du secteur monétaire camerounais, permettra de réaliser de réelles avancées dans l’accélération de la transformation digitale de l’économie et de la société, et par conséquent, du développement de l’économie numérique telle que prescrite par le Chef de l’Etat.

Distingués invités

Mesdames et messieurs

L’économie numérique n’est plus une tendance émergente, mais une réalité incontournable qui façonne la nouvelle architecture mondiale des affaires, des finances et au-delà.

À l’ère de la transformation digitale, nous observons une interconnexion croissante entre la technologie et les services financiers, favorisée par des avancées notables dans des domaines tels que l’intelligence artificielle, le big data, et la blockchain.

Ces innovations redéfinissent non seulement les modèles d’affaires mais aussi la manière dont les institutions financières opèrent à l’échelle mondiale. Dans le secteur financier notamment, elles englobent l’utilisation de technologies avancées, pour améliorer et transformer les services financiers.

Et dans ce cadre, les deux des avancées les plus significatives dans ce domaine sont : l’intelligence artificielle et l’Open Banking.

Appliquée au secteur financier, l’IA est souvent utilisée pour la gestion des risques, la détection de fraudes, l’automatisation des processus, et l’analyse de données volumineuses pour une prise de décision éclairée, des prédictions précises et la personnalisation des services aux clients.

L’Open Banking quant à elle, est utilisée pour stimuler l’innovation et améliorer l’expérience utilisateur en permettant aux clients de bénéficier de services personnalisés et de gérer leurs finances plus efficacement à travers diverses plateformes.

A titre d’exemples :

  • la célébre Banque JPMorgan Chase Utilise un programme basé sur l’IA, COiN, pour analyser les documents légaux et extraire des données pertinentes, réduisant ainsi le temps de travail qui était auparavant de 360 000 heures par an à quelques secondes.
  • HSBC autre illustre banque, a déployé l’IA pour améliorer la détection de la fraude en analysant les comportements de transaction des clients et en identifiant des activités inhabituelles qui pourraient indiquer des fraudes, améliorant ainsi la sécurité et la confiance des clients.
  • Pour finir, l’Union Européenne à travers la Directive sur les Services de Paiement a favorisé l’émergence de l’Open Banking, obligent les banques à ouvrir leurs APIs (application programming interface) à des tiers. Cela a encouragé l’innovation et augmenté la compétition, permettant aux consommateurs européens d’accéder à une variété de services financiers intégrés et sécurisés.

Ces exemples montrent comment l’intelligence artificielle et l’Open Banking ont, non seulement amélioré l’efficacité des opérations bancaires et financières, mais également transformé, la manière dont les clients interagissent avec leurs institutions financières, favorisant ainsi une meilleure intégration et utilisation des données pour des services personnalisés.

C’est dire que ces technologies sont des catalyseurs clés pour une révolution numérique complète dans le secteur financier, apportant des avantages significatifs tant pour les entreprises que pour les consommateurs.

Distingués invités

Mesdames et messieurs

Au Cameroun, l’IA offre également de nombreux avantages dans plusieurs domaines. Dans le domaine de la santé par exemple, l’IA aide à réaliser des diagnostics précoces, à peaufiner les traitements et à rendre plus efficace la gestion des épidémies. Dans l’agriculture, elle permet aux agriculteurs d’optimiser les rendements et de gérer les ressources de manière plus durable, grâce à des capteurs et à l’analyse prédictive. De plus, l’IA peut contribuer à la création d’emplois dans   le secteur technologique, notamment dans le développement d’applications, l’analyse de données et la programmation.

En ce qui concerne le paysage financier, ce dernier se caractérise par une croissance continue et une adoption progressive des technologies numériques et l’impact de la transformation numérique sur le système financier est de plus en plus perceptible.

Avec l’adoption croissante de solutions liées à l’Open Banking, ou encore à l’IA, notre pays entrevoit un potentiel remarquable pour une inclusion financière accrue, une compétitivité améliorée et une meilleure intégration dans l’économie mondiale.

C’est ainsi que ces dernières années, le secteur bancaire et financier du Cameroun a commencé à intégrer des technologies innovantes pour améliorer l’efficacité des services et l’accès aux services financiers.

Cela inclut l’utilisation croissante de la banque en ligne, des applications mobiles pour les transactions financières, et l’adoption de systèmes de paiement électronique.

Pour ce qui est de l’Open Banking, elle offre un cadre où les données bancaires peuvent être partagées de manière sécurisée entre des institutions financières et des tiers autorisés, ouvrant ainsi la voie à des services financiers innovants et personnalisés qui répondent mieux aux besoins des consommateurs.

L’intelligence artificielle quant à elle, joue également un rôle pivot dans la transformation de notre l’écosystème numérique de manière générale. A ce titre, elle permet aux banques et autres institutions financières d’améliorer l’efficacité opérationnelle, de réduire les coûts et de minimiser les risques.

L’IA est utilisée pour le traitement et l’analyse de vastes ensembles de données, permettant ainsi de prendre des décisions plus éclairées et rapides.

En outre, elle contribue à l’amélioration de l’expérience client à travers des interfaces utilisateurs intelligents comme les chatbots, et à la personnalisation des produits et services financiers.

Et bien que dans notre pays, l’IA et l’open banking en soient encore à leur début, toutes deux présentent un potentiel transformateur, pour la gestion des risques, la personnalisation des services et l’amélioration de l’expérience client , l’analyse des comportements des clients et l’offre des produits financiers adaptés.

C’est dire que la digitalisation des services de paiement au Cameroun représente une nécessité dans la modernisation de l’économie et l’inclusion financière.

Dans ce cadre, le Ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL), cheville ouvrière du développement de l’économie numérique au Cameroun, joue un rôle clé dans cette transformation numérique, en mettant en place les conditions idoines, pour une intégration réussie des technologies digitales dans tous les secteurs de l’économie et de la société, y compris dans les services de paiement. Ce, conformément à la Très Haute Vision du Président de la République, déclinée déjà, dans le journal Les Afriques, du 21 octobre 2010, en ces termes  :(je le cite) : « Pour tirer le meilleur parti des opportunités offertes par les TIC, il faut comprendre les enjeux technologiques et économiques, ainsi que les défis à relever pour les capitaliser. Trois axes me semblent à cet égard essentiels : la construction des infrastructures physiques et virtuelles des supports ; le volet éducatif dont l’objectif doit être la maîtrise et la vulgarisation des connaissances pour permettre au plus grand nombre de les exploiter ; des mesures incitatrices pour attirer les entreprises dans le développement des activités porteuses » (Fin de citation).

Dès lors, sous l’autorité du Premier Ministre Chef du Gouvernement, le MINPOSTEL a tout d’abord engagé un brainstorming d’envergure incluant des acteurs et des intelligences de tous les secteurs concernés, avant l’élaboration d’une stratégie nationale de développement de l’économie numérique.

Cette stratégie qui a pour vocation de faire du Cameroun un pays numérique, comporte trois principaux piliers qui sont : le développement de l’infrastructure, le développement d’une industrie locale numérique à travers la promotion de l’entrepreneuriat numérique, la formation, ainsi que le renforcement de la gouvernance et de la régulation.

Pour ce qui est de l’infrastructure, élément clé de cette stratégie. Celle-ci implique l’expansion et l’amélioration des réseaux de télécommunications permettant de supporter le volume croissant des transactions numériques, et de favoriser l’accès aux services numériques aux populations camerounaises, y compris dans les zones rurales.

A date, notre pays dispose d’une infrastructure numérique constituée d’un important réseau de fibre optique, de deux points d’échange internet, d’un réseau de près de 250 bureaux de postes à travers tout le territoire national, ainsi qu’une pénétration mobile atteignant les 90%, des centres de données nationaux et privés, une pénétration internet qui se situe à 46%.

Toutes choses qui permettent aujourd’hui de connecter toutes les régions, départements et arrondissements, accroissant ainsi l’expansion du système financier national.

La vision stratégique pour l’intégration continue des technologies innovantes au sein du tissu digital national de manière générale et du système financier de manière spécifique doit se concentrer, au-delà de la construction d’infrastructures robustes, sur le renforcement de l’éducation numérique à tous les niveaux, et l’instauration de mesures incitatives afin d’attirer les entreprises, en vue d’un écosystème financier inclusif et innovant, ainsi que sur la mise en place d’une réglementation adaptée, pour une intégration réussie des technologies digitales dans les services de paiement.

Et pour ce faire,  la promotion de l’innovation, le renforcement et le soutien  des initiatives locales, notamment celles menées par les startups camerounaises sont indispensables en vue de la mise en place d’un tissu entrepreneurial du numérique. Il s’agit notamment de la mise en place d’incubateurs et d’accélérateurs spécialisés, de la facilitation de l’accès au financement, de subventions pour la recherche et le développement, et même d’allègements fiscaux.

L’écosystème des startups, particulièrement dans le domaine fintech joue en effet, un rôle transformationnel en introduisant de nouvelles idées et technologies qui peuvent révolutionner le marché financier.

C’est ainsi que dans ce cadre, le MINPOSTEL, a engagé les opérations suivantes :

  • La création du Cameroon Digital Innovation Center, pour aider les startups du numérique à développer leurs produits, à tester leurs innovations sur le marché, et à attirer des investissements tant locaux qu’internationaux.
  • L’élaboration en cours d’une loi qui prenne en compte les spécificités liées aux startups du numérique,
  • L’organisation de la semaine de l’innovation numérique pour stimuler la créativité et l’engagement des PME locales du numérique.
  • La mise en place prochaine d’une Sandbox règlementaire pour permettre aux entreprises innovantes, de tester leurs produits et services dans un environnement contrôlé, avant de les déployer à plus grande échelle. Cette Sandbox favorise ainsi un processus réglementaire plus flexible et adapté à l’ère du numérique, ce qui peut accélérer l’adoption de nouvelles technologies tout en assurant leur conformité et en protégeant les intérêts des utilisateurs, créant ainsi un environnement propice à l’émergence de solutions financières innovantes et inclusives.

Parallèlement aux actions suscitées, la mise en place d’une réglementation adaptée joue un rôle crucial. C’est tout le sens du Programme d’Accélération de la Transformation Numérique du Cameroun (PATNUC), dont la première composante réglementaire consiste à actualiser et harmoniser le cadre législatif et réglementaire afin de soutenir l’innovation tout en protégeant les utilisateurs.

Cette mise à jour législative vise à aligner la réglementation nationale avec les standards internationaux, permettant ainsi une meilleure intégration du Cameroun dans l’économie numérique mondiale.

Ainsi, cette approche intégrée, combinant l’amélioration de l’infrastructure et la mise à jour de la réglementation, est-elle essentielle pour assurer que la digitalisation des services de paiement au Cameroun se déroule de manière fluide et sécurisée.

Elle est également cruciale pour atteindre les objectifs nationaux d’inclusion financière, permettant à un plus grand nombre de Camerounais d’accéder à des services financiers modernes, rapides et fiables.

Cependant, malgré ces progrès, le secteur est encore en phase de maturation avec un potentiel important de numérisation complète.

Et tout en accueillant ces avancées, nous sommes également confrontés à des défis majeurs, notamment en matière de sécurité des données, de protection de la vie privée, et de régulation.

En effet, l’adoption croissante de technologies telles que l’IA et l’Open Banking soulève d’importants enjeux en matière de sécurité des données et de conformité réglementaire.

La sécurité des données personnelles et financières est dès lors primordiale, surtout à une époque où les cyberattaques deviennent de plus en plus sophistiquées. Il devient donc impératif de mettre en place des normes strictes de sécurité informatique et de protection des données pour protéger les consommateurs et maintenir leur confiance dans le système financier.

Le renforcement de la régulation intersectorielle est par ailleurs crucial. Cette co-régulation permet de coordonner efficacement les efforts de surveillance et de régulation entre différents secteurs, notamment les finances, les télécommunications, et la technologie. Elle assure en même temps une cohérence dans l’application des normes de sécurité et de protection des données, crucial pour contrer les risques associés à l’interconnexion croissante des services numériques.

Cette approche globale, non seulement protège les consommateurs, mais renforce également la confiance internationale dans l’écosystème financier numérique du Cameroun.

Monsieur le Ministre des Finances ;

Monsieur l’Ambassadeur des Etats Unis ;

Monsieur le Représentant Résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (UNCDF) ;

Monsieur le Secrétaire Général du Comité National Economique et Financier (CNEF) ;

Distingués invités ;

 Mesdames et Messieurs,

La volonté du Gouvernement est de développer un système financier résilient, sécurisé, accessible à tous les Camerounais et répondant aux exigences de l’économie moderne.

Et dans ce cadre, l’innovation numérique joue un rôle central. Elle permet de proposer des solutions adaptées aux besoins diversifiés des utilisateurs, de réduire les coûts des transactions, et de rendre les services financiers plus rapides et plus efficaces.

Elle favorise également l’inclusion financière en rendant les services accessibles même dans les zones les plus reculées du Cameroun, où les infrastructures bancaires traditionnelles sont souvent absentes ou insuffisantes.

Pour atteindre cet objectif, il est essentiel d’encourager le développement de technologies numériques innovantes  telles que  l’IA et l’Open Banking, tout en assurant leur intégration harmonieuse avec les systèmes existants.

Cela nécessite la mise en place de partenariats stratégiques entre le Gouvernement, les Institutions Internationales, le secteur privé, les institutions financières et les acteurs technologiques.

De plus, la formation et le renforcement des capacités des acteurs locaux doivent constituer une priorité, pour assurer une adoption et une adaptation réussies des innovations. Ceci inclut des programmes de formation en compétences numériques pour les entrepreneurs et les employés du secteur financier, ainsi que des initiatives d’éducation financière pour le grand public.

La surveillance et la régulation adaptative sont toutes aussi cruciales pour soutenir l’innovation tout en protégeant les utilisateurs et la stabilité du système financier.

Pour y parvenir, le Gouvernement devra veiller à l’actualisation régulière des cadres réglementaires pour refléter les avancées technologiques et les nouvelles réalités du marché, garantissant ainsi un environnement sûr et propice à l’innovation.

En mettant en œuvre ces programmes, la vision stratégique pour l’intégration des technologies innovantes dans le système financier camerounais contribuera non seulement à la modernisation de l’économie, mais aussi à la réalisation d’une prospérité partagée et durable pour tous les Camerounais.

Pour que

Vive le développement de l’économie numérique au Cameroun, 

Vive le Cameroun et son illustre Chef, S E Paul BIYA.

Je vous remercie de votre bienveillante attention”

Lire aussi:

Louis-Paul Motaze : « Le système financier camerounais s’est transformé grâce à l’utilisation des innovations digitales »

L’urgence d’une réglementation sur la protection des données personnelles au Cameroun

[DIGITAL Business Africa] – La réglementation sur la protection des données personnelles au Cameroun est la problématique qui est revenue dans la plupart des discussions et dans la majorité des panels lors des journées scientifiques du Comité national économique et financier (CNEF) sur l’économique numérique.

D’abord, la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng. Dès la cérémonie d’ouverture, elle a indiqué qu’il faut encourager l’inclusion financière en rendant les services accessibles dans les zones les plus reculées du Cameroun, où les infrastructures bancaires traditionnelles sont souvent absentes ou insuffisantes.

Et pour cela, affirme la ministre, il est essentiel d’encourager le développement de technologies numériques innovantes telles que l’IA et l’Open Banking, tout en assurant leur intégration harmonieuse avec les systèmes existants. Ce qui nécessite la mise en place de partenariats stratégiques entre le gouvernement, les institutions internationales, le secteur privé, les institutions financières et les acteurs technologiques. Tous doivent être en relation en respectant les textes et les règlements. Et c’est ici que se pose la problématique de la réglementation.

« La surveillance et la régulation adaptative sont toutes aussi cruciales pour soutenir l’innovation tout en protégeant les utilisateurs et la stabilité du système financier.  Pour y parvenir, le Gouvernement devra veiller à l’actualisation régulière des cadres réglementaires pour refléter les avancées technologiques et les nouvelles réalités du marché, garantissant ainsi un environnement sûr et propice à l’innovation », affirme la ministre.

« Il devient impératif de mettre en place des normes strictes ».

Aussi, la ministre reconnaît que l’adoption croissante de technologies telles que l’IA et l’Open Banking soulève d’importants enjeux en matière de sécurité des données et de conformité réglementaire.

« La sécurité des données personnelles et financières est dès lors primordiale, surtout à une époque où les cyberattaques deviennent de plus en plus sophistiquées. Il devient donc impératif de mettre en place des normes strictes de sécurité informatique et de protection des données pour protéger les consommateurs et maintenir leur confiance dans le système financier », déclare la ministre.

Mais au Cameroun, la loi sur la protection des données personnelles est encore en chantier depuis des années et n’a toujours pas été votée à l’Assemblée nationale, ni promulguée par le Président de la République.

Toutefois, la ministre des Postes et Télécommunications ne désespère pas. Elle reconnaît que la mise en place d’une réglementation adaptée joue un rôle crucial. Minette Libom Li Likeng se dit convaincue que le Programme d’accélération de la transformation numérique du Cameroun (PATNUC), dont la première composante réglementaire consiste à actualiser et harmoniser le cadre législatif et réglementaire, trouvera une solution dans l’accélération de « la mise à jour de la réglementation nationale avec les standards internationaux, permettant ainsi une meilleure intégration du Cameroun dans l’économie numérique mondiale ».

Autre point important et non des moindres, le renforcement de la régulation intersectorielle. Pour Minette Libom Li Likeng, cette corégulation permet de coordonner efficacement les efforts de surveillance et de régulation entre différents secteurs, notamment les finances, les télécommunications, et la technologie.

 

Ce qui va en même temps, explique la ministre, assurer une cohérence dans l’application des normes de sécurité et de protection des données, cruciale pour contrer les risques associés à l’interconnexion croissante des services numériques.

« Cette approche globale, non seulement protège les consommateurs, mais renforce également la confiance internationale dans l’écosystème financier numérique du Cameroun », déclare la ministre.

« Les données sur la clientèle sont aujourd’hui une mine d’or »

Le ministre des Finances, Louis-Paul Motaze, pour sa part, abonde dans le même sens avec plus d’insistance. Pour lui, « les données sur la clientèle sont aujourd’hui une mine d’or, mais leur partage expose les clients à des risques tels que les attaques malveillantes, ou encore, le piratage des comptes bancaires et des comptes électroniques ». « Dans la même veine, explique le ministre, la généralisation de l’utilisation des technologies innovantes dans le secteur financier encourage des comportements spéculatifs pouvant perturber le système financier et déboucher sur des crises. »

Le ministre Louis-Paul Motaze rappelle qu’en sa qualité de président du Comité national économique et financier, il a lancé il y a quelques semaines la Stratégie nationale de développement du secteur financier (SNDSF) pour la période 2024-2030. Il affirme que parmi les facteurs clés de la réussite de cette stratégie figurent l’amélioration du cadre réglementaire et la libération de la concurrence entre les services financiers numériques et les autres services financiers innovants.

De son côté, la Banque centrale des États de l’Afrique centrale n’a pas manqué, lors d’un débat, de rassurer les participants. Et c’est Armand Lengue de la Béac qui a affirmé que « la Banque centrale a pris une légère avance sur la protection des données personnelles ».

« Mme Koukoua doit être au courant de l’ensemble des conditions et du dispositif à mettre en place sur l’infrastructure informatique et sur la réglementation avant d’obtenir les autorisations nécessaires par les opérateurs de téléphonie mobile pour effectuer les transferts et paiements mobiles. Ces conditions et dispositions sont vérifiées par la Béac pour éviter certains abus. Pour rassurer les participants, la Banque centrale Pour rassurer les participants, la Banque centrale a mis au cœur de son dispositif le respect des conditions sur les données personnelles pour éviter que la clientèle soit exposée », a-t-il rassuré.

De l’urgence de la mise en place d’une loi sur la protection des données personnelles

Pour Beaugas Orain Djoyum, DG du cabinet de veille stratégique et d’e-réputation ICT Media STRATEGIES, le Cameroun a déjà pris un retard important en matière de réglementation sur les données personnelles et a besoin d’accélérer son processus de réglementation et de mise en place des institutions appropriées.

« Ces différents débats qui reviennent tous sur la nécessité de mettre en place une loi sur la protection des données personnelles au Cameroun démontrent l’urgence qu’il y a à voter cette loi à l’Assemblée nationale et à la promulguer. Car au-delà des dispositions sur la protection des données personnelles des utilisateurs, il y a des organes qui doivent être mis en place pour assurer le respect de cette loi. Et si l’on s’en tient aux expériences des autres institutions numériques mises en place par la loi, le temps de leur mise en place va également être long. Or, comme indiqué plus haut, les données personnelles valent de l’or. Plus le temps passe, plus nous perdons. De plus, il y a des possibilités de cyberattaques et d’exposition des données des usagers. À ce jour, fort des expériences de nombreux pays africains en la matière, on peut aller plus vite. Le Cameroun gagnerait à mettre en place rapidement sa réglementation sur les données personnelles. Le pays dispose des moyens pour cela et les ressources humaines en cette matière sont disponibles pour accompagner le Cameroun», plaide Beaugas Orain DJOYUM.

En rappel, ces Journées scientifiques de la CNEF sur l’économie numérique qui s’achèvent ce jour sont organisées sur le thème : « Transformations du système financier par les innovations digitales : enjeux et perspectives pour le Cameroun ».

Par Digital Business Africa

Sénégal : Dr Babo Amadou Ba officiellement  DG du 3FPT

[DIGITAL Business Africa] – Changement à la tête du Fonds de Financement de la Formation professionnelle et technique. Dr Babo Amadou Ba a été officiellement installé au poste de directeur général du 3FPT, ce 04 juin 2024. Il remplace à ce poste Sophie Diallo, qui a rappelé les réalisations considérables du 3FPT durant son mandat.

« Je voudrais rappeler quelques réalisations considérables effectuées en deux années, de 2022 à mai 2024. En effet, grâce à ses partenaires et à la mobilisation de son personnel talentueux et dévoué, le 3FPT a pu accompagner entre 2022 et mai 2024 la formation de 269.600 bénéficiaires, soit 64,5% des 417.907 bénéficiaires de la période de 2016 à mai 2024 », a-t-elle dit. Tout en exprimant ses vœux de succès à son successeur dans l’accomplissement de ses nouvelles missions.

Pour Dr Babo Amadou Ba, ce sera de gaieté de cœur que ces missions à lui confiées seront accomplies.

« Je m’engage à mener cette mission avec honneur, humilité, disponibilité et compétence. L’emploi des jeunes constitue la première priorité du nouveau gouvernement du Sénégal. Face à un problème structurel, il faut une solution systémique composée de trois piliers : une formation vers les métiers du futur, la création de capitaines d’industrie sénégalais, le renforcement de notre modèle économique. 

C’est la raison pour laquelle nous allons procéder à un changement de paradigme afin d’orienter le maximum possible le financement de la formation professionnelle et technique vers les métiers en relation directe avec le modèle ISI, ensuite vers les porteurs de projet d’insertion et l’apprentissage afin de créer des capitaines d’industrie, et enfin choisir une approche Qualitative dans l’octroi de Financement.

Par ailleurs, il me plait de souligner que ma prise de fonction coïncide à l’an 10 du 3FPT. L’âge de toutes les audaces que nous porterons avec abnégation et détermination pour que la confiance placée en notre personne puisse porter ses fruits. Je rejoins 3FPT en toute humilité et je suis déterminée à accomplir pleinement ma mission telle que l’a prescrit Son Excellence monsieur le président de la République Bassirou Faye dans le concept du JUB, JUBBAL, JUBBANT », a-t-il dit.

 

Trajectoire du dirigeant 

 

Enseignant – chercheur depuis mars 2024, Dr Babo Amadou Ba est Maître de conférences titulaire et détenteur d’un doctorat en Sciences de gestion, avec une option en Finance de marché. Il a obtenu ces diplômes à l’ Université Gaston Berger de Saint Louis ( mention Très honorable).  En plus d’un Master en Recherche en Sciences de Gestion, option Marketing/Stratégie, il est aussi nanti d’ un Certificat d’ Aptitude à l’ Enseignement secondaire technique et professionnelle (CAESTP) avec une spécialisation en Techniques qualitatives de Gestion (TQG) de l’ Université Cheick Anta Diop de Dakar (Ucad) – EnsetP. A cela, s’ajoute une Maitrise et une licence en Science de Gestion de l’ Ucad- Faseg.

Dr Babo Amadou Ba a dirigé les campus de Supdeco à Saint Louis et Thiès, respectivement de 2012 à 2020 et de 2022 à 2024. Il a assuré le poste de DG chez ATS ( Air technical Service), société évoluant dans le secteur de l’ aérien, entre 2015 et 2017. Il a travaillé au cabinet d’ expert – comptable FAEC (Fudiciaire d’ Assistance et d’ Expertise Comptable) de mars 2001 à novembre 2002.

Par Jean Materne Zambo

Technologie : Quel pays du Comesa pour abriter le siège du projet Africa Cloud Ecosystem

[DIGITAL Business Africa] – L’heure est aux tractations au sein du Secrétariat du Comesa (Marché commun de l’Afrique orientale et australe). Une délégation de la communauté a été reçue en audience, ce début mois de juin 2024, par Augustin Kibassa Maliba. Le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication et du Numérique de RDC, nouvellement reconduit, s’est entretenu avec ses hôtes de marque du lancement dans les prochains jours du projet Africa Cloud Ecosystem (Ace).

Le projet, selon Lanka Dorby, directrice Africa Cloud Ecosystem Ace/Comesa, vise à révolutionner le paysage technologique du continent africain, en jetant les bases d’un premier écosystème d’informatique en nuage robuste à l’échelle de l’Afrique, lequel offre un espace en nuage abordable, fiable et sécurisé pour des secteurs critiques tels que l’éducation, la santé, la gouvernance, l’agriculture et l’économie, entre autres ». 21 pays forment le Comesa. Et le pays qui doit abriter le siège du projet Africa Cloud Ecosystem reste inconnu. Mais un nom filtre tout de même, à en croire Lanka Dorby, Directrice Africa Cloud Ecosystem Ace/Comesa.

« Nous sommes là pour la collecte des données après l’aval de son Excellence monsieur le ministre pour que nous puissions visiter les bases des données qui présentent un bon profil d’un niveau supérieur à trois. Je crois qu’après cette collecte des données, le Congo (RDC) sera champion et va abriter le siège de ce projet qui est un grand projet en Afrique. Animé par cette vision, jetant les bases d’un solide écosystème cloud à l’échelle de l’Afrique, le changement de paradigme dans la numérisation des secteurs stratégiques tels que l’éducation, la santé, l’économie, les systèmes gouvernementaux, l’agriculture…, le projet Ace établira un écosystème fiable des centres des données standards au sein du continent. J’espère que la RDC qui va présenter un bon profil aura à prendre le siège » a-t-elle déclaré. Et d’ajouter :

« Le Secrétariat du Comesa a reçu un financement de la Banque africaine de développement par le biais du Fonds spécial du Mécanisme de préparation des projets d’infrastructures du Nepad (Nepad-IPPF) pour réaliser une analyse de marchés (étude de pré-investissement) pour un projet Africa Cloud Ecosystem (Ace). Il sera une chaîne de centres de données standard des États membres qui fourniront des services d’hébergement en nuage, le premier du genre en Afrique », a-t-elle dit.

Le projet est financé par une subvention de 550 000 de dollars du Fonds spécial du Fonds spécial de préparation de projets d’infrastructure du Nepad (Nepad-IPPF). La cérémonie de signature du projet a eu lieu le 13 juillet 2022 entre le Secrétariat du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) et la Banque africaine de Développement. Les deux parties ont aussi lancé la première phase du projet d’écosystème cloud africain.

La Comesa est une communauté économique régionale en Afrique avec vingt et un États membres. Elle s’étend à la Tunisie à Eswatini. Elle fut formée en décembre 1994.

Par Jean Materne Zambo

Cybersécurité : L’Antic et la FTC parlent de protection des Droits des enfants en ligne au Cameroun et aux USA

[DIGITAL Business Africa] – La Protection des Droits de l’enfant en ligne. La problématique était au cœur des échanges entre une délégation de l’Antic, conduite par son DG le Pr. Ebot Ebot Enaw et celle de la Federal Trade Commission (FTC) ce mercredi 05 juin 2024 à l’ Ambassade des États-Unis d’Amérique au Cameroun. Il était question d’un partage d’expériences entre les deux institutions sur la mise en œuvre de la Children’s Online Privacy Protection Act aux États-Unis d’Amérique, d’une part. Et, d’autres part, de l’ implémentation de la Charte camerounaise de Protection des Enfants en ligne (COPC).

La loi N° 2023/009 du 28 juillet 2023, portant, Charte camerounaise de Protection des Enfants en ligne, a été promulguée par le président de la République, S.E Paul Biya le 28 juillet 2023.  Selon cette loi, pour être considéré comme enfant, il faut avoir un âge situé en deçà de 18 ans. Elle a été élaborée par le ministère des Postes et des Télécommunications, en collaboration avec les autres administrations. Elle vise, dans son article 05, à garantir un accès sécurisé à internet pour son apprentissage, le développement de ses potentiels et son épanouissement ; sensibiliser les acteurs de protection des enfants contre les effets pervers de l’internet ; prendre en compte la protection des enfants dans le traitement et la diffusion des informations par les professionnels de l’audiovisuel.

Quant à la Children’s Online Privacy Protection Act (COPPA), elle impose certaines exigences aux opérateurs de sites Web ou de services en ligne destinés aux enfants de moins de 13 ans, ainsi qu’aux opérateurs d’autres sites Web ou services en ligne qui savent réellement qu’ils collectent en ligne des informations personnelles auprès d’un enfant de moins de 13 ans. La loi sur la protection de la vie privée en ligne des enfants de 1998, 15 USC 6501-6505 de la Federal Trade Commission définit la divulgation en ces termes :

« Le terme « divulgation » désigne, en ce qui concerne les informations personnelles :
(A) la divulgation d’informations personnelles collectées auprès d’un enfant sous une forme identifiable par un opérateur à quelque fin que ce soit, sauf lorsque ces informations sont fournies à une personne autre que l’opérateur qui fournit un soutien aux opérations internes du site Web et ne divulgue pas ou utiliser ces informations à toute autre fin ; et (B) rendre les informations personnelles collectées auprès d’un enfant par un site Web ou un service en ligne destiné aux enfants ou en sachant réellement que ces informations ont été collectées auprès d’un enfant, accessibles au public sous une forme identifiable, par tout moyen, y compris par une publication publique, via Internet, ou à travers-
(i) une page d’accueil d’un site Web ;
(ii) un service de correspondance ;
(iii) un service de courrier électronique ;
(iv) un babillard électronique ; ou
(v) un salon de discussion », peut-on lire.

Les échanges entre la délégation de l’ Antic et celle de la Federal Trade Commission ont duré une heure.

Par Jean Materne Zambo

Protection de l’environnement : Orange Cameroun s’engage

[Digital Business Africa] – A travers son nouveau  programme  Orange Engage for change, les salariés de cette entreprise de Télécoms ont entrepris un certain nombre d’actions avec pour objectif d’impacter.

Juin est le mois dédié à la protection de l’environnement. Trois dates majeures attirent l’attention. Le 5 Juin : Journée mondiale de l’environnement; le 8 juin : Journée mondiale des Océans et le  17 juin : Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse.

Orange Cameroun sengage en faveur de la Preservation de l'environnement à Douala

Ces dates aussi importantes les unes que les autres sont  là pour rappeler  chaque année aux acteurs de la société d’adopter des comportements qui visent à préserver l’environnement. C’est dans ce sillage, que l’Opérateur de télécommunications Orange Cameroun s’est engagé depuis plusieurs années à poser des actions concrètes pour réduire son impact environnemental.

Ce mercredi 5 juin 2024, quelques salariés d’Orange Cameroun se sont réunis au lieu-dit petit marché Bonamoung au quartier Akwa Nord à Douala. Objectif : ramasser les déchets plastiques dans le fleuve et hors du fleuve Wouri. « Pour cette journée particulière, le symbole que nous avons pris est celui de venir curer les berges du Wouri qui sont encombrés de divers déchets plastiques et qui nuisent à la tranquillité des populations riveraines », fait savoir Alain Blaise Batongue, Directeur des Affaires institutionnelles et réglementaires d’Orange Cameroun.

Pour l’activité de ce jour, les employés étaient accompagnés de Bénévoles. « En partenariat avec les ONG locales, nous avons donc opté de venir faire ce travail avec une centaine de bénévoles sur toute l’étendue de cet espace là pour marquer notre engagement solidaire », explique Alain Blaise Batongue.  C’est donc conscient de la préservation de l’environnement que, Anne Estelle Njoh, bénévole, s’est jointe à l’initiative. « Cela  suscite la fierté et un éveil de conscience, pour constater à quel point l’impact est important.  Nous sommes là aujourd’hui pour collecter tout ce qu’il y a comme déchets sur les berges du Wouri. Nous sommes contents de faire partie de cette initiative », déclare la bénévole.

Lors de la conférence de presse marquant le lancement de ses activités sur la protection de l’environnement lundi 3 juin 2024 à Douala, Justo Ndoumbé Epee, chef de département  communication RSE et institutionnelle d’Orange Cameroun a relevé que les actions posées par Orange Cameroun chaque année visent en réalité à impacter. La stratégie d’Orange  selon lui, est principalement axée sur la sobriété énergétique et la captation du carbone. L’objectif recherché à travers ces deux axés est d’obtenir l’équilibre “Net Zéro carbone en 2040”.  L’un des éléments importants de cette stratégie est également d’impacter l’entrepreneuriat de demain. Ceci en mettant le numérique au service d’une économie plus verte.

Pour ce mois de Juin 2024, les employés de l’entreprise de télécoms à travers son programme Orange Engage for change  en plus de collecter les déchets plastiques dans les criques du fleuve Wouri envisage aussi de faire la collecte citoyenne des mobiles et le reboisement Garoua. « Nous envisageons de restaurer l’écosystème de la mangrove. Nous avons engagé un  projet de restauration de 1.000 ha de mangrove sur les côtes camerounaises pour une durée de 30 ans. À cette date, nous avons déjà planté 250 000 palétuviers sur 100 ha. C’est l’équivalent d’émission de 2800 climatiseurs, indique Justo Ndoumbé Épée.

Par Ghislaine DEUDJUI

Cameroun : La première édition des Journées scientifiques sur l’économie numérique s’ouvre ce 06 juin 2024 à Yaoundé

[DIGITAL Business Africa] –  « Transformation du système financier par les innovations digitales : enjeux et perspectives pour le Cameroun ». C’est sur ce thème que s’ouvre ce 06 juin 2024 à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé la toute première édition des Journées scientifiques sur l’économie numérique organisée par le Comité national économique et financier (CNEF) du Cameroun. Ceci en partenariat avec l’ambassade des États-Unis à Yaoundé, l’US AID et le Fonds d’équipement des Nations Unies (UNCDF).

L’UNCDF est la principale entité de financement catalytique des Nations Unies dont le but est de mobiliser et déployer les capitaux pour le développement dans les pays les moins avancés (PMA). L’administrateur du PNUD est également le Directeur général de l’UNCDF.

Ces journées scientifiques qui s’achèvent le 07 juin 2024 réuniront des experts, chercheurs et professionnels des secteurs financier, juridique et technologique pour analyser en profondeur les impacts des innovations digitales sur le système financier camerounais en insistant sur l’intelligence artificielle (IA) et l’Open-banking (OB).

L’objectif étant d’évaluer l’impact des technologies de paiement sur l’infrastructure technique du système financier et l’accélération de la productivité globale des facteurs de production, tout en identifiant les questions d’ordre réglementaire.

L’intelligence artificielle et l’open-banking au Cameroun

D’après le CNEF, les technologies comme l’intelligence artificielle (IA) et l’Open-Banking (OB) sont régulièrement utilisées au Cameroun. Pour ce qui concerne l’IA, certaines banques installées au Cameroun y ont déjà recours et l’intègrent pleinement dans leur stratégie marketing. C’est le cas notamment des chatbots alimentés par l’IA pour répondre automatiquement aux requêtes des clients. S’agissant de l’OB, sa mise en œuvre facilite l’intégration de solutions tierces aux services financiers traditionnels.

Ainsi, des fintechs locales utilisent les API (Application Programming Interface) mises à disposition par les banques pour créer des solutions innovantes, comme des agrégateurs de comptes.

Le développement de ces Fintech devrait permettre de toucher davantage de personnes exclues de la finance formelle et leur donner l’opportunité de payer, épargner, emprunter, et investir via des canaux digitaux qui sont aujourd’hui le principal moteur de l’inclusion financière mais qui posent des défis en terme de cybersécurité.

Si les innovations digitales se présentent comme une opportunité pour un système financier plus inclusif, il convient de souligner qu’elles s’accompagnent néanmoins d’un certain nombre de menaces, relève le CNEF. La principale menace est, d’après le Cnef, celle de l’insécurité associée à leur utilisation. Les data étant aujourd’hui une mine d’or expose les clients à de nombreux risques.

Attention aux dangers induits par ces innovations

Les institutions financières et même les agents non financiers font régulièrement l’objet d’attaques de la part des hackers, soit généralement pour le vol de données personnelles, soit pour des fraudes financières. L’autre menace, non des moindres, est celle de l’instabilité financière.

« En effet, la généralisation de l’utilisation des innovations digitales dans le secteur financier encourage les comportements spéculatifs qui sont susceptibles d’emballer les marchés et déboucher sur de l’instabilité, voire des crises financières. Les dangers induits par ces innovations rendent alors nécessaires l’évolution et l’adaptation de la réglementation pour encadrer les activités du système financier camerounais », indique la CNEF.

Cependant, malgré des progrès observés ces dernières années, une part importante de la population camerounaise est toujours exclue financièrement, posant l’approfondissement du système financier comme une urgence. Les innovations digitales sont l’un des moyens pour y parvenir. Au regard de leur potentiel, ces innovations, apparaissent comme des véritables catalyseurs de cette transformation. Pour en bénéficier au mieux, la définition d’un cadre réglementaire adéquat est nécessaire.

C’est pourquoi les discussions seront organisées en ateliers distincts pour examiner en profondeur le rôle de l’IA, de l’OB, pour présenter leur capacité transformatrice de l’écosystème financier, pour identifier les risques et anticiper sur un cadre réglementaire approprié, afin de garantir l’inclusion financière.

Les intervenants annoncés

Parmi les intervenants annoncés ce 06 juin, on peut citer, pour l’atelier 1 sur le « Rôle des technologies de paiement dans l’amélioration de la productivité globale des facteurs de production », le Professeur Isaac TAMBA, DG de l’Économie (MINEPAT comme Modérateur), El Mehdi EL Jair (expert HUAWEI), Pr Birame Gueye, Adval Plus (Olivet, Centre-Val de Loire, France) ou encore Norris Nkeh, DG Star up (UNCDF).

À l’atelier 2 sur les « Risques et opportunités présentés par l’intelligence artificielle dans le secteur financier : considérations pour le Cameroun », les intervenants sont : Alexandra Rizzi, Senior Research Director, Consumer Data Opportunities and Risks, Center for Financial Inclusion (Virtual – US) ; Okoroigwe Cyril, représentant de Regtech Africa (Nigeria) ; Combiz Abdolrahimi, Deloitte Consulting et Michael Panzera, Counsel for International Consumer Protection and Privacy, United States Federal Trade Commission. Cet atelier sera modéré par Leah Malla Rackovsky, MSc Major Programme Management of Saïd Business School de l’Université d’Oxford aux États-Unis.

Dernier atelier de la journée, celui sur la réglementation et la gestion des risques et des pratiques financières trompeuses. Avec pour intervenants, Michael Panzera, Counsel for International Consumer Protection and Privacy, United States Federal Trade Commission ; Tomslin Samme-Nlar, Co-Founder and Research Director, Gefona Digital Foundation (Cameroon) ; Un Speaker de l’US Treasury Department (Virtual – US) ; Xavi Gine, Lead Economist, Finance and Private Sector Development Research Group, World Bank (Virtual) ; Sheila Senfuma, Consumers International (Virtual) et Combiz Abdolrahimi, Deloitte Consult.

Le lendemain 07 juin, ces journées scientifiques sur l’économie numérique se poursuivront avec deux ateliers. Le premier sur les perspectives de l’ Open-banking pour le système financier camerounais. Panélistes annoncés, Maria Fernandez Vidal, Senior Financial Sector Specialist, CGAP (Virtual – US) ; Cynthia KOUPWA, représentante du directeur général d’Orange Money Cameroun ; Eric NTONFO (Silicon Mountain) et Rafe Mazer, Director, Fair Finance Consulting. Atelier modéré par Pierre KAM, Secrétaire général de l’APECCAM

Le dernier atelier portera sur les réformes récentes, le genre, la fracture numérique et l’inclusion financière. Avec comme panélistes, Pr Akume Daniel Akume, directeur de l’ENSET de Kumba ; Luther Martin DONGKENG, DG de Saamaya Finance SA ; Udai Vir Singh Rathore, Ph.D , DG d’Infinity Business Solutions (Inde) ; Horore Bebga, Tech Woman ; Rebecca Rouse, Digital Finance Team Lead chez USAID Innovation, Technology, and Research Hub. Panel modéré par Ndzana Nduga, coordonnateur du PASNFI.

Le CNEF

En rappel, le Comité national économique et financier est un organe consultatif national en matière monétaire, bancaire et financière conformément aux dispositions de l’article 3 du Règlement n°03/2019/CEMAC/UMAC/CM du 12 décembre 2019, portant création, organisation et fonctionnement des Comités nationaux économiques et financiers dans la CEMAC.

Le Comité national économique et financier remplit des fonctions économiques et règlementaires. Il est placé sous l’autorité du Ministre chargé des finances dans chaque État.

Par Digital Business Africa

Plus d’infos sur ces Journées scientifiques sur l’économie numérique sur jsen.cm

Sénégal : Alioune Sall prescrit au groupe La Poste refonte de ses offres et amélioration

[DIGITAL Business Africa] – Le ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, interpelle le groupe La Poste. Alioune Sall a présidé une séance de travail, mardi 04 juin 2024 à Dakar, à laquelle prenaient part les représentants du groupe La Poste au sujet de la redynamisation du secteur postal. L’ opérateur public du service postal en Afrique occidentale, a reçu des instructions du ministre Alioune Sall pour redorer le blason da la société.

Comme prescription, Alioune Sall évoque la refonte de ses offres de service et l’améliorer de la qualité de ses prestations pour se renouveler et faire face aux nombreux défis auxquels il se trouve confronté. Selon le ministre Alioune Sall, la modernisation des services de ladite entreprise passe par une digitalisation continue et pertinente, ce qui, dit-il, permettrait de regagner la confiance des clients. Il a également recommandé la poursuite sans relâche de la transformation numérique.

Le nouveau directeur général du groupe La Poste, Maguette Kane, a profité de ces assises pour presenter au ministre Sall les difficultés de l’entreprise qu’il dirige. Le DG affirme que son entreprise traverse un moment critique de son histoire. Elle est confrontée à plusieurs défis conjoncturels, en raison de l’ampleur des mutations technologiques que connaît le secteur postal, a relevé Maguette Kane.

Comme proposition de sortie de crise, Maguette Kane suggère de mettre en place des stratégies d’innovation afin de développer des services postaux modernes, adaptés et accessibles à tous les usagers en permanence.

Des recommandations qui suivent celles de l’ancien directeur général, Mahamadou Diaité, qui en 2023, parlait d’un plan Stratégique d’Expansion (PSE) sujet à moderniser les services, dynamiser l’activité et aller chercher des financements pour relancer le groupe La poste.

Par Jean Materne Zambo, source : CS/BK/SMD/ESF

Bénin : Au Gitex Africa, l’ ASIN remporte le prix « innovation » avec son chatbot GPT-BJ

[DIGITAL Business Africa ] – L’assistant conversationnel GPT-BJ de l’ ASIN a conquis le jury du Gitex Africa, catégorie Innovation. Pour cette première édition des African CIO Awards, tenue en marge de l’édition 2024 du Salon, le Benin a distancé  la quarantaine de candidatures africaines, reçues par le Comité d’organisation du Gitex Africa.

Lire aussi : Naissance au Gitex Africa de la Fédération africaine des entreprises du numérique (FAEN)

Aristide Adjinacou, directeur du pôle Systèmes d’Information et Digitalisation de l’Agence des Systèmes d’Informations et du Numérique, a reçu au nom de l’agence, le prix African CIO Awards dans la catégorie « Innovation », ce 29 mai 2024.
Et le représentant de l’ ASIN peut s’honorer de recevoir un prix qui, selon lui, représente non seulement une reconnaissance du travail de l’ASIN mais aussi le fruit d’une collaboration scientifique.

« Plus qu’un outil, GPT BJ est notre moyen de soutenir au quotidien chaque citoyen, chaque entrepreneur, chaque investisseur. C’est notre moyen de favoriser un climat de confiance propice au développement économique et social du Bénin », a-t-il dit.
Sur les 12 solutions en lice, huit projets ont été sélectionnés et ont reçu des gratifications lors du dîner de gala organisé le jeudi 30 mai ayant réuni près de 300 invités.

 

A propos de GPT-BJ

 

Il s’agit d’ un assistant virtuel disponible en version Alpha.0.1. Il a la capacité de répondre à vos questions relatives au code général des impôts, au code du numérique, au code du travail et au code pénal du Bénin. Ce chatbot est capable de comprendre le contexte et le fil des conversations. Il a été entraîné pour ne pas répondre à toutes vos questions. Il peut reformuler les codes en langage simple. Précision : cet outil a été entraîné sur une partie des données disponibles. Les réponses fournies peuvent être incomplètes ou biaisées.

Par Jean Materne Zambo, source: gpt.service-public.bj, ASIN (Facebook)

Tchad : Michel Boukar décide d’accompagner de petits fabricants de drones

[DIGITAL Business Africa] –  Au Tchad, l’innovation n’est pas l’apanage des jeunes. Même les plus petits s’y mettent  désormais. Des adolescents, la dizaine sonnée, sont venus à la rencontre du ministre des Communications, de l’Economie numérique et de la Digitalisation de l’Administration, le Dr Boukar Michel. Spécialisés dans la fabrication de drones, ces tchadiens ont présenté, ce 04 juin 2024, leur savoir-faire au ministre Michel Boukar . Produits du vivier Chad Success Academy, ils ont effectué une simulation de leur solution. Ce qui semble avoir conquis le ministre Michel Boucar. Bonne nouvelle, le ministre a décidé, séance tenante, de les accompagner.

« C’est un honneur pour moi de vous rencontrer, et de voir les talents qui vous animent… Nous avons beaucoup de défis à relever. Le chef de l’ Etat ( S.E Mahamat Idriss Deby Itno) a dit dans ses déclarations, il faut beaucoup être proche de la population. Être proche de la population c’est toutes les couches. Voilà les talents qu’on peut déjà commencer à encadrer… », a-t-il dit.

Ces solutions  seront utilisées dans le cadre des initiatives agricoles, a laissé entendre le ministre des Communications, de l’Economie numérique et de la Digitalisation de l’Administration, Michel Boukar.

 

Le projet Torna, pour lutter contre la pauvreté

 

Toujours dans la journée du 04 juin 2024, le Centre Hysoum et Chad Photography ont signé, dans les locaux de l’ONG Technidev, une convention dénommée Tornac. Le projet deTournée Nationale d’Acquisition de Compétences Numériques consiste à former les jeunes tchadiens dans plusieurs domaines, notamment le numérique, l’informatique bureautique, la santé de reproduction et bien d’autres métiers numériques. Sa mise en œuvre  offrira des possibilités, de nouveaux emplois, augmentera la productivité et les revenus. Pour mener à bien ce projet, Centre Hysoum, Chad Photography et ONG Technidev, vont former plus de 200 jeunes dans la ville de N’Djamena, en raison de 20 par arrondissement en photographie et pilotage de Drones.

Par Jean Materne Zambo

Transformation numérique : Le Maroc et le Benin un accord de partenariat

[DIGITAL Business Africa] – le Gitex Africa est témoin de l’union entre l’ ASIN Benin et l’ ADD Maroc. L’ Agence des Systèmes d’Information et du Numérique (ASIN)et l’Agence de Développement du Digital (ADD) du Maroc ont signé, ce 31 mai 2024, un accord de partenariat dans le domaine numérique. Ce partenariat entre les deux institutions permettra le partage d’expériences et de bonnes pratiques, l’échange d’informations dans le domaine de la transformation digitale. Mieux, Il vise le développement de plusieurs projets d’intérêt commun.

Dont l’interopérabilité entre les systèmes d’informations des acteurs publics, le renforcement les capacités des ressources humaines grâce à la formation ainsi que le lancement des actions de promotion et de sensibilisation autour de l’usage approprié des outils numériques. Ce rapprochement est la preuve que le Benin et le Maroc sont engagés à mutualiser les efforts pour le développement inclusif du numérique en Afrique.

Le Maroc, qui a abrité le Gitex Africa 2024, terreau de l’innovation Numérique pour le deuxième fois après l’ édition de 2023.
Dans le même temps, le Benin a lancé la compétition HackerLab 2024. La Hackerlab est une compétition en matière de détection de talents en cybersécurité au Bénin. C’est une opportunité pour le Bénin de renforcer ses capacités en matière de sécurité informatique et de contrer les menaces grandissantes qui pèsent sur le cyberespace national.

Cette initiative contribue aussi à positionner le pays parmi les meilleurs en matière de cybersécurité en Afrique. La phase de qualification de cette septième  editon est ouverte depuis le premier juin 2024. La date butoir de dépôt  des candidatures  est fixée au 30 juin 2024. Inscrivez-vous dès maintenant sur https://qualif.hackerlab.bj/

Par Jean Materne Zambo

Internet : Tout site web incompatible au mobile exclu des résultats de recherche de Google dès le 5 juillet 2024

[DIGITAL Business Africa] – Google travaille à la refonte de son système de référencement. L’ entreprise américaine de services technologiques, fondée en 1998, veut entrer dans une nouvelle ère. John Mueller, Search Advocate Google – Suisse, a annoncé que l’entreprise a en projet de ne plus indexer tous les sites web qui ne seront pas adaptés au mobile à partir du cinq juillet 2024.

« Après le cinq juillet 2024, nous explorerons et indexerons ces sites avec Googlebot smartphones uniquement. Si le contenu de votre site n’est pas du tout accessible avec un appareil mobile, il ne sera plus indexable », a fait savoir John Mueller.

Pour explorer et indexer les sites web, Google se sert d’un robot pour smartphones au nom de Googlebot. Au fil  des années, l’entreprise a pu constater que le nombre de sites non accessibles sur mobile n’à cessé de diminuer. Ce robot permet concrètement à Google de simplifier ses systèmes et permettre aux sites de déboguer (éliminer les anomalies de fonctionnement d’un programme) plus facilement les problèmes liés au type d’appareils, Googlebot, confie John Mueller.

« La plus grande partie du Web est déjà explorée de cette manière, et il n’y a aucun changement dans l’exploration de ces sites. Vous pouvez toujours trouver Googlebot Desktop dans les journaux et rapports de votre serveur. Par exemple, parmi quelques autres fonctionnalités de recherche, Googlebot Desktop est parfois utilisé lors de l’exploration de listes de produits et de Google for jobs », a-t-il conclu.

Cette annonce tombe seulement quelques jours après la fuite de 2500 documents sur le référencement de Google. L’entreprise met en garde contre les hypothèses inexactes sur la recherche basées sur des informations hors contexte, obsolètes ou incomplètes.

Par Jean Materne Zambo

 

Tchad : L’ Adetic satisfaite de l’évolution des travaux du datacenter

[DIGITAL Business Africa] – L’ état d’avancement des travaux de construction du datacenter au Tchad satisfont l’Adetic. Une équipe de l’Agence de développement des technologies de l’information et de la communication, conduite par son DG, Adoum Djimet Saboun, s’est rendue sur le site du datacenter en chantier, ce Vendredi 31 mai 2024. Il était question pour l’ équipe de l’ Adetic de s’enquérir de l’évolution des travaux.

Les experts membres du Projet de Modernisation des Infrastructures et des Communications Électroniques (PMCIE) et l’équipe du Groupe Huawei ont donné d’amples explications sur les équipements technologiques installés. Ces équipements technologiques des nouvelles générations, apprend-t-on, serviront au stockage des données afin de permettre au pays de disposer une infrastructure informatique innovante et performante.

Selon les experts du PMCIE, le bâtiment du datacenter est construit sur une surface de 500 m2. Il est de type R+3+Terrasse et tous les étages sont desservis par un ascenseur. Le bâtiment dispose évidemment d’un hall principal, d’ une salle pour la vidéo surveillance, d’ un espace de bureau commun, des blocs de huit toilettes (quatre, côté homme et quatre, côté femme), d’une salle d’énergie, comportant des batteries et des onduleurs d’une capacité d’autonomie de trois heures. Au premier niveau du bâtiment, nous, il y’aurait une salle des serveurs, deux salles pour des bureaux conçus en mode open space, une salle pour le NOC, une salle de vidéo conférence, des toilettes, une salle de café.

Au deuxième niveau, des bureaux, une salle de formation, une salle de réunion et des bureaux. Et au troisième niveau, des bureaux de travail.

Par Jean Materne Zambo

Marketing digital: 2500 pages de documents internes sur le référencement de Google fuitent

[DIGITAL Business Africa] – Une faille inédite chez Google. Le spécialiste en référencement, Rand Fishkin, a fait savoir que des documents sur le référencement de Google ont fuité. C’est ce que l’on a pu lire sur un billet de blog, le 27 mai 2024. On parle de 2500 pages de documents internes de Google reçus d’une source anonyme. Les documents en question seraient « très techniques » et renseigneraient sur certains critères utilisés par le moteur de recherche, dirigé par Sundar Pichai. Ils contiennent, selon le site lesnumeriques.com,  des données collectées par Google pour alimenter l’algorithme de son moteur de recherche et de nombreux critères pour le référencement des sites web. En claire, les documents  indiquent clairement comment et pourquoi certains sites sont proposés devant d’autres lors d’une recherche.

Selon le site ici.radio-canada.ca, « le référencement est la manière dont Google classe les contenus dans ses résultats de recherche. Maîtriser le référencement – dont le secret est une véritable boîte noire pour Google – est une mine d’or pour les sites web qui, une fois placés au sommet du classement, obtiennent beaucoup plus de clics, et donc, d’argent ». En anglais, on parle de Search Engine Optimization. Ainsi, cette fuite serait une aubaine pour les entreprises et personnes en quête d’influence sur Internet. Toutefois, Google précise:

« Nous mettons en garde contre les hypothèses inexactes sur la recherche basées sur des informations hors contexte, obsolètes ou incomplètes. […] Nous avons transmis de nombreuses informations sur le fonctionnement de la recherche et les types de facteurs que nos systèmes prennent en compte, tout en nous efforçant de protéger l’intégrité de nos résultats contre les manipulations », avertit Google .

Ces 2500 documents se basent sur les données que l’entreprise récolte sur les pages web et les internautes. Même comme aucune indication nette sur la manière dont les quelque 14 000 attributs révélés par la fuite sont pondérés ou s’ils ont déjà été utilisés.

Par Jean Materne Zambo, sources : ici.radio-canada.ca, lesnumeriques.com

Naissance au Gitex Africa de la Fédération africaine des entreprises du numérique (FAEN)

[DIGITAL Business Africa] – Au cours du Salon Gitex Africa qui se tient à Marrakech au Maroc du 29 au 31 mai 2024 et à l’initiative de l’APEBI (Fédération des technologies d’information de télécommunication et de l’offshoring) soutenue par le Royaume du Maroc, il a été mis sur pied la Fédération africaine des entreprises du numérique (FAEN).Naissance au Gitex Africa de la Fédération africaine des entreprises du numérique (FAEN)

Composé pour l’instant de huit pays membres (dont le Cameroun, le Maroc, le Congo, le Nigeria, le Gabon, la Guinée Conakry, le Rwanda et Djibouti) ce réseau devrait mutualiser les efforts et défendre les intérêts de ses membres.

Les explications du Dr Ing. Pierre-François Kamanou, président du REPTIC.

https://www.facebook.com/LeMatinjournal/videos/-en-direct-du-gitex-africa-2024-signature-dune-convention-entre-lapebi-et-8-pays/1166899881425150/

Avec la signature de ce protocole d’accord de la FAEN, les membres fondateurs ont pris cinq principales résolutions :

1. Favoriser l’accès universel aux technologies numériques :

Assurer que chaque pays africain dispose d’une infrastructure numérique de base, y compris l’accès à Internet à haut débit, pour permettre à tous les citoyens de participer pleinement à l’économie numérique.

2. Soutenir l’entrepreneuriat et l’innovation locale :

Créer des incubateurs et des accélérateurs pour soutenir les startups et les PME numériques, en mettant l’accent sur les solutions adaptées aux contextes locaux et régionales, et encourager l’utilisation de technologies ouvertes et accessibles.

3. Développer les compétences et la formation :

Mettre en place des programmes éducatifs et de formation professionnelle pour développer les compétences numériques à tous les niveaux de la société, en particulier chez les jeunes, les femmes et les populations rurales.

4. Promouvoir l’inclusion financière numérique :

Travailler avec les institutions financières pour développer des services bancaires et des paiements numériques qui soient accessibles à tous, en particulier aux populations non bancarisées, afin de réduire la fracture économique.Naissance au Gitex Africa de la Fédération africaine des entreprises du numérique (FAEN)

5. Encourager la gouvernance et la législation adaptées 

Collaborer avec les gouvernements pour élaborer des politiques et des lois qui soutiennent le développement de l’économie numérique, tout en protégeant les droits des utilisateurs et en favorisant la confiance dans les services numériques.

6. Harmoniser les réglementations numériques et faciliter les communications téléphoniques régionales, le commerce électronique transfrontalier et les échanges de services numériques à travers les frontières africaines.

Cela comprend la mise en place des régulations communes pour l’identification numérique des personnes (morales & physiques), la protection des données, la cybersécurité, et les transactions électroniques, afin de créer un environnement de confiance pour les consommateurs et les entreprises et de stimuler le commerce intra-africain.

7. Création de plate-forme d’e-commerce en relation avec la ZLECAf

Ces missions visent à créer un environnement propice où l’économie numérique peut prospérer de manière équitable et inclusive, en s’assurant que les bénéfices de la transformation numérique sont en accord avec le plan 2063 de l’union africaine.

À l’issue de leurs travaux, une équipe a été constituée pour la finalisation des actes de constitution de la FAEN, dont le siège social sera basé au Maroc. Une fois publié, les autres organisations professionnelles des pays d’Afrique pourront adresser une demande d’adhésion.

Naissance au Gitex Africa de la Fédération africaine des entreprises du numérique (FAEN)Liste des 8 organisations professionnelles des TIC, membres fondateurs de la FAEN :

  1. APEBI du Maroc, représenté par Redouane EL HALOUI, Président
  2. ATCON du Nigeria, représenté par Tony IZUAGBE, Président
  3. GOTIC de Côte d’Ivoire, représenté par Mohamed SOUNKERE, Mandataire du président Laurent GNON
  4. REPTIC du Cameroun, représenté par Dr.-Ing. Pierre-François KAMANOU, Président
  5. ICT Chamber du Rwanda, représenté par Emery RUBAGENGA
  6. PROTIC de Guinée-Conakry, représenté par Boubacar 55 BARRY, President
  7. Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers du Congo-Brazza, représenté par Paul OBAMBI, Président
  8. Chambre de Commerce et d’Industrie de Djibouti, représenté par Mahamoud Iddiris Khaireh, Président

Par Digital Business Africa

Cameroun : Le « Blue Tech Challenge » de Camtel lancé [Postulez jusqu’au 23 juin 2024]

[DIGITAL Business Africa] – Annoncé par la Dg de Camtel, Judith Yah Sunday, le 27 février 2024 à l’occasion de la Journée Camtel de la jeunesse, le « Blue Tech Challenge » a été officiellement lancé le 21 mai 2024. Un appel national à manifestation d’intérêt a été publié dans ce sens sur le site web de Camtel.

Cette initiative de Camtel vise à déceler des talents de la technologie et à assurer leur éclosion. Il s’agira donc d’identifier, de mettre en compétition et de promouvoir l’excellence numérique à travers les initiatives des universités, des grandes écoles et des start-ups du secteur de l’économie numérique camerounaise. « Le pouvoir des jeunes est la conviction que ces derniers ont la capacité d’apporter des changements significatifs dans la société et que les décisions les concernant ne peuvent être prises en leur absence », déclarait la DG de Camtel, Judith Yah Sunday.

Pour Camtel, ce challenge s’inscrit dans la dynamique de matérialisation des prescriptions du Chef de l’État afin de contribuer aux nombreuses initiatives portées par le gouvernement de la République du Cameroun dans le cadre du développement de l’économie numérique. Le concours est également lancé dans le cadre de la célébration des 25 ans de CAMTEL.

https://www.digitalbusiness.africa/wp-content/uploads/2024/06/AMI-Blue-Tech-Challenge-VF.pdf

 

OBJECTIFS

Le concours dénommé « BLUE TECH CHALLENGE », impulsé par madame le directeur général de CAMTEL, est une compétition qui vise à :

  • Mettre en lumière le savoir-faire de la jeunesse camerounaise dans l’écosystème des TIC ;
  • Catalyser les solutions innovantes et durables qui seront retenues pour renforcer la résilience de la transformation numérique dans tous les secteurs ;
  • Soutenir toutes les initiatives à forte valeur ajoutée et porteuses de changement ;
  • Stimuler l’auto-emploi pour atténuer les effets du chômage des jeunes au Cameroun.

II s’agira de promouvoir l’innovation durable et le génie des jeunes Camerounais.

Le concours promet une convergence de sujets technologiques variés, visant à propulser l’économie numérique du Cameroun, favoriser l’atteinte des objectifs de la SND 30 et définir le socle de la construction d’une industrie du numérique au Cameroun.

Ce challenge offre une opportunité précieuse aux entrepreneurs camerounais de faire avancer leurs solutions innovantes et de contribuer à un avenir plus durable du Cameroun.

 PARTICIPATION

Les candidats éligibles au concours « BLUE TECH CHALLENGE » devront opérer dans l’écosystème des technologies de l’information et de la communication. Les projets des candidats doivent proposer des solutions innovantes s’appuyant sur les technologies de l’information et de la communication et répondre :

  • soit aux besoins des populations camerounaises ;
  • soit aux besoins de la SND 30
  • soit aux besoins de l’entreprise CAMTEL ;
  • Soit aux besoins de l’administration publique et des collectivités territoriales décentralisées.

Les candidats cibles du concours BLUE TECH CHALLENGE sont :

  • Les start-ups TECH ayant à leur tête des Camerounais, implantés dans les 10 régions du Cameroun, justifiant d’au plus 5 ans d’existence et n’ayant reçu aucune distinction nationale sur les deux dernières années ;
  • Les étudiants et chercheurs dans le domaine de l’économie numérique ou de l’innovation technologique accrédités par les universités et les grandes écoles reconnues par le ministère de l’Enseignement supérieur ;

•     Les élèves des établissements secondaires techniques ;

  • Les doctorants ou pré doctorants des laboratoires de recherche n’ayant reçu aucune distinction nationale sur les deux dernières années et disposant de prototypes ou de projets.

Les candidatures devront satisfaire les exigences suivantes :

Pour les START-UP

  • Être une jeune entreprise du domaine technologique, qui se concentre sur le développement et la commercialisation de nouvelles technologies. Cela peut inclure de nouveaux logiciels, des matériels ou même un nouveau modèle commercial.
  • Le promoteur de la startup ou du projet doit être de nationalité camerounaise et résider au Cameroun, avoir moins de 35 ans.
  • Être une start-up technologique installée au Cameroun, justifiant d’une existence d’au plus 5 ans.
  • Ne pas avoir reçu de distinction dans les 2 dernières années lors d’un challenge.

Pour les universités et grandes écoles ou collèges et lycées technologiques

  • Être élève, étudiant, chercheur ou doctorant dans un établissement secondaire technologique, une université ou grande école camerounaise ;
  • Projet parrainé par l’institution. Les candidatures indépendantes et donc non parrainées par l’institution sont également acceptées.
  • Être âgé d’au plus 40 ans pour les doctorants et prédoctorants des centres de recherche et d’au moins 15 ans pour les élèves et étudiants.

 LES CATEGORIES DU CHALLENGE

Quatre (4) catégories de prix sont prévues, à savoir :

  1. Prix de la meilleure start-up Tech : le prix BLUE STAR sera décerné aux trois (03) meilleurs projets des premières startups sélectionnées parmi les 10 présélectionnées toutes les catégories ;
  2. Prix du meilleur projet porté par une université ou une grande école : LE PRIX BLUE ACADEMIC INNOVATION sera décerné aux trois (03) meilleurs projets parmi les 10 présélectionnés en lice dans la catégorie ;
  3. Prix de la meilleure start-up tech adressant les problèmes des femmes et/ou portée par une femme : LE PRIX BLUE TECH WOMEN sera décerné à la première startup parmi les 5 présélectionnées dans la catégorie ;
  4. Prix Innovation technologique en faveur des personnes handicapées et/ou porté par une personne handicapée : Le prix HANDI BLUE sera décerné à la première startup parmi les 5 présélectionnées dans la catégorie.

La participation à ce concours des personnes présentant des handicaps physiques est vivement souhaitée ainsi que celle de la gent féminine.

LA COMPOSITION DU DOSSIER DE CANDIDATURE

Pour participer au concours BLUE TECH CHALLENGE, les candidats doivent fournir un dossier de candidature comprenant :

Un résumé du projet technologique, décrivant le problème et la solution au problème à travers le projet, que ce soit au sein de la population camerounaise, en lien avec la SND 30, un enjeu de l’administration publique, d’une collectivité locale ou un défi spécifique à CAMTEL ou en lien avec l’environnement et les changements climatiques ;

  • Un fichier au format vidéo présentant le prototype du candidat pour celui qui en
  • Une étude de marché comprenant la segmentation, l’analyse SWOT, les concurrents et les partenaires potentiels (financiers, stratégiques), l’identification d’une opportunité de marché ;
  • La description du produit ou service que vous
  • Des informations sur l’équipe
  • Des prévisions financières sur trois ans (plan d’affaires).
  • Éventuellement, une évaluation de l’impact du problème identifié, en référence à la SND30, par l’administration publique, les collectivités locales ou la population.

Dans le cadre du concours BLUE TECH CHALLENGE, CAMTEL s’engage à respecter pleinement les droits de propriété intellectuelle des candidats sur leurs projets et à protéger les créations nouvelles.

LES MODALITES DE RECEVABILITÉ DES CANDIDATURES ET DELAIS

Les candidatures doivent être déposées prioritairement en ligne sur le site web du projet accessible à l’adresse https://bluetechchallenge.camtel.cm/. Pour postuler en ligne, il est essentiel de procéder à la création d’un compte utilisateur. Vous devrez y renseigner les informations du candidat telles que le nom et prénom, l’adresse postale, l’adresse électronique personnelle, celle de la startup, ainsi que le numéro de téléphone (prioritairement les numéros CAMTEL).

Les candidatures peuvent aussi être déposées sous format papier et/ou dans une clé. Dans ce cas, le dossier de candidature sera présenté dans une enveloppe unique portant impérativement la seule et unique mention suivante : « Appel à manifestation d’intérêt pour le concours dénommé BLUE TECH CHALLENGE ».

Les dossiers physiques peuvent être déposés prioritairement à l’immeuble siège de CAMTEL à Yaoundé, Direction des Approvisionnements et du Patrimoine, porte 905.

Les candidats résidants dans les régions peuvent aussi déposer leur dossier de candidature dans les directions/représentations de CAMTEL dans les chefs-lieux de leur région respective.

La date limite de recevabilité des candidatures est fixée le 23 juin 2024 à 15h 30, délai de rigueur. 

LES CRITERES D’ÉVALUATION

 Pour tous les prix, les critères d’évaluation sont les suivants :

 

No CRITERES DE PRESELECTION Note.
 

1

Avancement significatif du projet : Le projet doit démontrer une conception bien aboutie, disposer d’un prototype opérationnel, et

Offrir des produits ou services numériques déjà sur le marché ou prêts pour la commercialisation.

 

/20

 

2

Distinctivité marquée du concept, des produits ou services : le projet doit se distinguer nettement par son originalité et son

Unicité par rapport à ce qui existe déjà sur le marché.

 

/20

 

3

Adequation avec les besoins du marché : le concept, les produits ou services doivent répondre à des besoins ou problèmes spécifiques, avec des preuves tangibles de l’intérêt et de

L’acceptation du marché.

 

/20

 

4

Capacité d’expansion internationale : le concept, les produits ou services doivent avoir la capacité de s’étendre au-delà des

leurs frontières nationales et de s’adapter aux marchés étrangers.

 

/20

 

5

Impact significatif sur l’emploi : le concept, les produits ou services doivent avoir un fort potentiel pour générer des emplois et contribuer positivement à l’économie.  

/20

TOTAL 100

 

Sur la base de ces critères, le jury procèdera aux présélections ci-après :

 

  1. Prix de la meilleure start-up Tech : les 10 meilleurs projets seront présélectionnés ;
  2. Prix du meilleur projet porté par une université ou une grande école : Les 10 meilleurs projets seront présélectionnés ;
  3. Prix de la meilleure start-up tech adressant les problèmes des femmes et/ou portée par une femme : les 5 meilleurs projets seront présélectionnés ;
  4. Prix Innovation technologique en faveur des personnes handicapées et/ou portées par une personne handicapée : les 5 meilleurs projets seront présélectionnés ;

Critères d’évaluation au niveau du Grand Jury (pitch final)

No CRITERES Note.
1 Présentation générale du dossier /15
2 Pitch talk et pitch desk /20
3 Démonstration. /20
4 Caractère innovant ou original du projet /20
5 La viabilité économique /15
6 Le Timinq de déploiement /10
TOTAL 100

 

Ces critères sont conçus pour évaluer non seulement l’innovation et la technologie, mais aussi l’impact social et économique des projets. Ils sont alignés avec les objectifs de développement durable et l’ambition de promouvoir l’excellence numérique au Cameroun.

La publication des résultats.

Les candidatures présélectionnées défendront leur projet devant le jury en prélude à la cérémonie de remise de prix. La liste des présélectionnées sera communiquée par affichage et par voie de presse et publiée sur le site du challenge.

Le jury publiera aussi la liste des vainqueurs du challenge qui recevront leur prix pendant une cérémonie solennelle organisée à Yaoundé au mois d’août 2024.

Digital Business Africa, Source : Camtel

 

RD Congo : Augustin Kibassa Maliba reste en poste au ministère des PTNTIC

[DIGITAL Business Africa] – Il ne fait plus l’ombre d’ un doute que le ministre Augustin Kibassa Maliba est un gardien du temple Tshisekedi. Pour la quatrième fois, il est reconduit au ministère des Postes Télécommunications, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication et du Numérique du gouvernement Judith Suminwa Tuluka. Annonce faite ce mercredi 29 mai à la Radio télévision nationale congolaise (RTNC). De quoi  remercier le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

« Avant tout, je remercie Dieu qui a permis que nous puissions être là où nous sommes aujourd’hui. Je remercie sincèrement le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui pour la 4è fois, nous a fait confiance. Je suis dans le devoir de remercier aussi toute l’équipe qui m’a accompagné pendant tous ces temps. Je voudrais donc vous demander à ce qu’ensemble nous puissions rendre au Chef de l’État cette confiance. Soyez assurés que je vais vous pousser dans le dos », a-t-il déclaré. Et d’ajouter :

« Le pays a besoin des gens qui veulent travailler pour le faire avancer et nous avons l’obligation des résultats pour ce faire. Ici, nous aurons besoin d’evoluer avec ceux qui auront besoin de travailler. Je serai donc plus dûr qu’avant. Je ne vais pas changer, je serai le même mais je vais exiger les résultats. Cette fois-ci, je veux que nous partions de bon pied », interpelle-t-il.

« Je promets, a-t-il conclu, à l’ensemble du peuple congolais que mon abnégation est sans faille. Nous allons travailler sérieusement pour l’intérêt général de nos populations. Maintenant, c’est les PTNTIC et le Numérique. Le travail sera certes accru mais nous serons à la hauteur du défi qui nous attend et des attentes de la population ».

 

Le patron incontesté des PTNTIC 

 

Augustin Kibassa Maliba est nommé ministre des PT-NTIC dans le gouvernement de Sylvestre Ilunga Ilunkamba depuis le 26 août 2019, soit plus de quatre ans passés à ce poste. Il est promoteur, administrateur du Complexe Scolaire « Les Compagnons à Kinshasa/Limete ». Il fut consultant à Vilor international (Entreprise de droit Canadien spécialisée dans l’exploitation de l’or et propriétaire, administrateur directeur de la société Luminaire du Congo (Exploitation minière : Concentrés de Cuivre-Cobalt au Katanga) par le président de la République Démocratique du Congo. Cela, après l’obtention de son baccalauréat en administration des Affaires, option Finances à l’université du Québec à Montréal au Canada en décembre 2018.

Homme politique établi et rassurant, Augustin Kibassa est choisi par le candidat à l’élection présidentielle, Félix Tshisekedi, comme Coordonnateur de sa Campagne électorale dans le Grand Katanga. Puisqu’à à cette époque, il était député national de 2003 à 2006 à l’Assemblée nationale pour le compte de la Composante Opposition Politique, le nouveau patron des PT-NTIC. Il fut aussi membre de la Commission Reconstruction et Développement de la RDC durant cette la période 2003 à 2006.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun :  Des opérateurs édifiés sur la l’outil KinDNS au 4e Forum national sur le DNS de l’ Antic

[DIGITAL Business Africa] – Le quatrième Forum national sur le DNS a rempli son devoir de renforcer les capacités des participants. L’ Antic, à travers cet événement, a réuni les fournisseurs d’accès internet (FAI) et les experts des TIC, entre autres, du 27 au 31 mai 2024. Ils ont pris part aux travaux en ateliers,  durant cinq jours. Lesquels travaux étaient animés par Yazid Akanho, représentant en charge de l’ Encadrement technique en Afrique et au Moyen Orient chez l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann), sous le regard attentif du directeur de la Normalisation et de la Coopération de l’Antic, Albert Kamga.

Dans la journée de jeudi 30 mai 2024, les participants ont appris, pour la plupart, un outil important d’ auto-évaluation : KinDNS, qui est en quelque sorte une boussole pour les entreprises éprises de performances, si on s’essaie à résumer Yazid Akanho.

« Le but de KinDNS c’est d’offrir un référentiel dans lequel tout opérateur qui fournit des services DNS peut venir et s’évaluer. Donc c’est une plateforme d’auto-évaluation. Quand par exemple vous devez conduire une voiture, on s’assure que vous avez passé le permis de conduite. Et pourquoi vous passez le permis de conduite ? C’est parce que vous devez être sur la route, faut pas aller cogner les gens, etc. Donc ici, c’est « je fournis des services DNS pour des clients qui me payent même », d’accord ? Il faut que je m’assure que la façon dont je tourne ce service DNS, à suivre la stabilité, la résilience, la sécurité », a-t-il expliqué.

Après avoir écouté Yazid Akanho sur la portée du programme KinDNS soutenu  par l’ Icann, l’on peut évidemment se poser des questions. Notamment, comment procéder exactement ? Est-ce que les actions menées visent vraiment à atteindre les objectifs fixés? A ces interrogations, Yazid Akanho répond :

« Avec la plateforme KinDNS, vous pouvez en fait dire ok. Les bonnes pratiques me recommandent de faire X, Y, Z. Moi, je fais X, Y, je ne fais pas Z. Maintenant, je peux discuter avec mon équipe technique et dire, équipe technique. On nous a dit, dans les bonnes pratiques internationales, on doit faire X, Y, Z. Mais nous, on ne fait pas Z. Qu’est-ce que cela nous coûte de faire Z ? Et donc vous discutez avec votre équipe et vous voyez comment vous pouvez faire le Z, vous le faites. Et vous pouvez revenir un peu plus tard et encore refaire l’évaluation. Et la KinDNS va vous dire, oh, à 100%, vous respectez les bonnes pratiques techniques. Et si vous voulez, vous pouvez postuler à rejoindre maintenant en tant que participants, d’accord, qui défend et qui promeut les bonnes pratiques techniques, d’accord, de fonctionnement d’une plateforme de DNS », a-t-il expliqué.

Le but de cet exercice est donc que chaque administrateur puisse s’évaluer et découvrir à quel niveau il se trouve aujourd’hui. Cela, en comparant ce qu’il fait par rapport aux bonnes pratiques internationales. Wilfred Zeumoe est administrateur système chez DTR Consulting. Grâce à cette formation, il a acquis un plus.

« Les outils ici présentés nous permettent de faire un outil sur nos enregistrements DNS, sur notre système de DNS pour voir la criticité de notre système et de corriger. Ça nous montre les failles à tel niveau, il faut corriger x ou y et nous, à partir de cette faille, on sait ce qu’il y a à faire pour corriger afin d’avoir une meilleure disponibilité du service des requêtes DNS. Avant cette session, je n’avais pas encore entendu parlé de l’outil KinDNS. Mais ce n’est pas le seul outil. Il y a plusieurs qui détaillent encore plus nos systèmes. On utilisait du NSLookup (un programme informatique de recherche d’information dans le Domain Name System). Et par exemple, il nous a apporté une nouvelle commande qui est « Dig », ( Domain iInformation Groper), qui nous permet de faire des requêtes DNS plus détaillées et nous montre vraiment toute l’arborescence de notre système DNS » , a-t-il confié.

La quatrième édition du Forum DNS a eu pour thème : « Les ressources humaines plus compétentes pour un accès de qualité à l’Internet au Cameroun ». Le forum s’est donné l’objectif de trouver des solutions aux problèmes d’accessibilité à des noms de domaine en « .cm » à partir de certains opérateurs.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : La 4e édition du Forum national sur le DNS de l’Antic, pour un internet sécurisé et de qualité

[DIGITAL Business Africa] – L’ Agence nationale des Technologies de l’information et de la Communication a honoré son rendez-vous annuel. L’ Antic a organisé, du 27 au 31 mai 2024, à Douala, la quatrième édition du Forum  national sur le Domain Name System (DNS) sur le thème : « Les ressources humaines plus compétentes pour un accès de qualité à l’Internet au Cameroun ». Le forum, qui a réuni les fournisseurs d’accès internet (FAI) et experts des TIC, devrait leur permettre de trouver des solutions aux problèmes d’accessibilité à des noms de domaine en «.cm » à partir de certains opérateurs. Le .cm est le domaine national de premier niveau réservé au Cameroun. Pour acquérir son .cm, le demandeur adresse :

1.  une demande à Monsieur le Directeur Général de l’ANTIC (Agence  Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication)
2. Remplir le formulaire

3. Envoyer ce dossier par Fax au numéro +237 22 20 39 29 ou par courrier électronique à l’adresse [email protected]

Pour toutes autres informations, appelez le secrétariat au numéro +237 22 20 22 11

 

gov.cm pour l’administration publique

 

Selon Patrick Onana, administrateur du domaine «gov.cm», en service aux services du Premier ministère, est  le domaine qui gère l’administration publique, les administrations publiques. Chaque site web d’une administration publique se termine par «.gov.cm ». Plus concrètement, il s’agit d’ un service à la primature, notamment le service du Premier ministre.

Comme lors de l’édition 2022, tenue à Douala, le représentant de l’ Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann), Yazid Akanho, a fait le déplacement pour venir édifier les participants sur les question relatives aux DNS. En charge de l’ encadrement technique en Afrique et au Moyen Orient, il a rappelé que le séminaire a un plusieurs enjeux.

« Ce séminaire vise, non seulement le renforcement des capacités du personnel en charge des infrastructures critiques, mais aussi plus l’optimisation de la qualité des services. Cela veut dire que lorsque vous faites ce genre de séminaire, au sortir de là, vous êtes sûr d’avoir une stratégie sécurisée. Vous avez une qualité de service optimale…L’impact direct de ce forum sera l’amélioration de la connexion internet en Cameroun et la sécurité de la connexion internet. Le directeur général de l’ Antic a constaté de nombreux problèmes dans l’accessibilité d’un certain site sur .cm et d’autres sites sur le réseau Cameroun. Donc, l’output direct de ce séminaire est la résolution de nombreux problèmes de connexion internet en Cameroun », a-t-il dit.

L’Icann est l’agence mondiale qui est responsable des agresses IP, c’est-à-dire d’internet. A ce titre, elle apporte les meilleures pratiques aux administrations. C’est-à-dire comment vulgariser les normes, les standards nécessaires lorsqu’on déploie un réseau.

Après la cérémonie d’ouverture officielle de ce 30 mai 2024, les travaux en ateliers se sont poursuivis. Les participants ont par exemple été édifiés sur les fonctionnalités de la plateforme KinDNS, qui est le partage de connaissances et normes d’instanciation ( processus qui consiste à lire ou à spécifier des informations, telles que le type de stockage ou les valeurs d’un champ de données).

Par Jean Materne Zambo

Safia Faraj nommée directrice Afrique d’Atos

[Digital Business Africa] – L’entreprise Atos a annoncé la nomination ce 29 mai 2024 de Safia Faraj, Country manager d’Atos au Maroc, au poste de Directrice d’Atos en Afrique. Pour l’entreprise spécialisée en transformation digitale, il s’agit là d’une étape importante dans la construction de l’héritage de sa précédente gouvernance sur le continent.

Avec des compétences dans le secteur de l’économie numérique et une connaissance des enjeux de la transformation digitale en Afrique, Safia sera la première femme à occuper le poste de Directrice d’Atos en Afrique. Elle a été directrice des opérations en Afrique pendant quatre ans puis dirigeante d’Atos au Maroc pendant plus de dix ans.

Safia poursuivra la trajectoire de croissance à deux chiffres du groupe sur le continent et conduira la vision ambitieuse d’Atos pour l’Afrique, axée sur le développement de services cloud et de solutions basées sur l’intelligence artificielle, tout en accélérant la transformation numérique du secteur public, des services financiers et des opérateurs de télécommunications. Safia succédera à Alpha Barry, qui deviendra conseiller spécial auprès de la direction générale d’Atos en Afrique et sur les marchés en croissance.

Safia Faraj
Safia Faraj

Commentant sa nomination, Safia Faraj, directrice d’Atos en Afrique, a déclaré : “Je suis très honorée de prendre la direction générale d’Atos en Afrique et de poursuivre notre mission cruciale de transformation numérique sur ce continent dynamique. Je connais bien notre entreprise et ses valeurs, et je m’engage à exploiter notre expertise collective pour mener des innovations révolutionnaires en matière d’infrastructure de cloud hybride, de services numériques et de plateformes de données. Je vise à accélérer la transformation numérique du secteur public et privé dans toute l’Afrique. En outre, je suis ravie de poursuivre mon rôle en tant que Directrice d’Atos au Maroc, renforçant ainsi notre présence et notre impact dans la région.”

La nomination de Safia Faraj a été annoncée à l’occasion de Gitex Africa, l’un des principaux événements technologiques du continent, qui réunit des décideurs, des innovateurs et des experts du secteur pour discuter des tendances et des défis de l’industrie numérique.

À propos d’Atos

Atos est une entreprise internationale de la transformation digitale avec environ 94 000 collaborateurs et un chiffre d’affaires annuel d’environ 11 milliards d’euros. L’entreprise revendique la première place sur le marché européen du cloud, de la cybersécurité et des supercalculateurs. Le Groupe fournit des solutions intégrées pour tous les secteurs, dans 69 pays. Spécialisé également dans les services et produits de décarbonation, Atos s’engage à fournir des solutions numériques sécurisées et décarbonées à ses clients. Atos est une SE (Société Européenne) cotée sur Euronext Paris.

Par Digital Business Africa, Source: Atos