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Global Cybersecurity Index 2024 : Maurice plus outillée en cybersécurité par rapport au Cameroun [ voici les 7 pays africains modèles ]

 [DIGITAL Business Africa] – Le Global Cybersecurity Index (GCI) de l’Union internationale des télécommunications (UIT) 2024 est disponible. Publié sur le site de l’ UIT le 12 septembre 2024, il classe les pays les mieux outillés en cybersécurité en 2024. Selon le rapport, relayé par le site afrique.le360.ma,  seuls 46 pays au monde sont classés dans le niveau 1 (T1), le plus élevé. L’ Afrique compte sept pays dans ce classement. Il s’agit de l’ Égypte, du Ghana, du Kenya, de Maurice, du Maroc, du Rwanda et de la Tanzanie.

Selon Global Cybersecurity Index, « l’UIT mesure les engagements des pays en matière de cybersécurité sur 5 piliers fondamentaux : mesures juridiques (lois et réglementations sur la cybersécurité et la cybercriminalité), mesures techniques, mesures organisationnelles (stratégies nationales et organisation), capacités de développement (sensibilisation, formation, éducation et incitations), coopération (partenariats entre agences, entreprises et pays). Ces 5 piliers comportent 20 indicateurs et sous-indicateurs. 

Un questionnaire de 82 questions a été adressé aux 194 États membres pour disposer des données nécessaires afin d’établir le classement. « L’un des principaux changements apportés dans cette édition est le passage d’un classement des pays à l’utilisation d’un niveau à cinq niveaux pour visualiser les engagements des pays en matière de cybersécurité. Cette perspective par niveaux permet de se concentrer davantage sur l’ampleur des progrès des engagements en matière de cybersécurité et sur ce que cela peut signifier pour les pays », révèle  le rapport.

Les pays sont notés sur 100. L’Égypte et Maurice sont les pays africains les mieux outillés avec des scores parfaits de 100 points, obtenus au niveau des cinq piliers, à raison de 20/20 pour chaque pilier, détaille l’UIT. Ils sont talonnés respectivement par le Ghana (99,27 points/100), la Tanzanie (99,26), du Kenya (98,59), du Rwanda (98,32) et du Maroc (97,50).

Le GCI 2024 suggère que les pays peuvent donner la priorité aux activités à fort impact, notamment :

• mettre en œuvre des mesures juridiques applicables à tous les secteurs ;

• élaborer et mettre à jour régulièrement une stratégie nationale globale de cybersécurité et un plan d’action pratique et concret ;

• améliorer les capacités de réponse aux incidents ;

• fourniture de services de renforcement des capacités et de formation aux professionnels de la cybersécurité, aux jeunes et aux groupes vulnérables afin de renforcer leurs compétences en matière de cybersécurité ;

• favoriser la coopération et la collaboration nationales et internationales en matière de partage d’informations, de possibilités de formation et de développement des capacités.

Un groupe de 140 experts issus de gouvernements, d’universités, du secteur privé et de la société civile ont participé à cette étude. Celle-ci renseigne que les actes liés aux cybercrimes ont coûté 6 000 milliards de dollars dans le monde, en 2021. Le chiffre pourrait dépasser les 10 000 milliards de dollars, en 2025.

Par Jean Materne Zambo, source : afrique.le360.ma, uit.int

Réseaux sociaux : Les médias d’État russes en territoire ennemi sur Meta [quelques réactions]

[DIGITAL Business Africa] – Le conflit entre la Russie et le monde occidental est transféré sur les réseaux sociaux. Tous les médias d’Etat russes sont interdits, depuis ce 16 septembre 2024, sur les plateformes du groupe Meta (Facebook, Instagram et WhatsApp) dans le monde entier. Ceci pour éviter toute « activité d’ingérence étrangère ».

Le 17 septembre 2024, Russia Today voyait ses pages bloquées sur toutes les plateformes du géant des réseaux sociaux américain Meta. Pour le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, Russia Today se livrait à « des opérations d’influence sur les informations secrètes et les achats militaires ».

Moscou, de son côté, a dénoncé une décision « inacceptable » de la part de la société américaine, qui se « discrédite ». Pour l’ analyste politique et cofondateur du Mouvement des droits civiques, Gamal Abina, « cette interdiction servirait, entre autres, à dissimuler les revers que l’armée ukrainienne subit actuellement sur le champ de bataille ».

Certains observateurs pensent qu’il s’agit d’une censure de plus, qui n’a pas lieu d’être. Entendu que les gens ont le droit d’avoir différentes sources d’information, même celles allant à l’encontre du narratif « mainstream », et de se faire ensuite leur propre opinion.

En août 2024, Mark Zuckerberg, PDG de Meta, avait pourtant promis que son équipe et lui étaient « prêts à résister » à d’éventuelles pressions. Il a rappelé que ses « plateformes étaient accessibles à tous au nom de la liberté d’expression ». Son objectif, disait-il, était d’être « neutre et de ne pas jouer un rôle d’une manière ou d’une autre – ou même de sembler jouer un rôle ». 

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : Les DG de MTN et d’Orange, Mitwa Ng’ambi, Patrick Benon à l’ ART pour améliorer la qualité de service

[DIGITAL Business Africa] – Le régulateur des Télécoms et deux opérateurs de télécommunications en pleine concertation. L’image est saisissante en ces temps de dégradation du réseau. Le directeur géneral de l’ Agence de Régulation des Télécommunications, le Professeur Philémon Zoo Zame, a reçu, ce 17 septembre 2024, les directeurs généraux de MTN et d’Orange. Mitwa Ng’ambi et Patrick Benon étaient attendus à l’immeuble Platinum (siège de l’ ART) pour trouver des pistes d’ amélioration de la qualité de service (QoS) offerte aux consommateurs camerounais. Tél était le seul inscrit à l’ordre à l’ordre du jour.

Au sortir de la concertation, quelques mesures ont filtré, notamment : une vérification de proximité et approfondie, dans les tous prochains jours, des réseaux et coeur de réseaux auprès des opérateurs par les soins d’une équipe de l’ART ; ⁠une évaluation des mesures prises pour améliorer la QoS ainsi que les investissements réalisés par les opérateurs. Selon l’ ART, cette réunion intervient au moment où une dégradation continue de la qualité des services mobiles est observée depuis quelques jours.

Rappelons que dans un communiqué rendu public ce 11 septembre 2024, l’ART révelait que les opérateurs MTN Cameroun, Orange Cameroun et Camtel sont tous concernés par ces problèmes de réseau. Les causes identifiées sont multiples :

– Pénurie d’énergie électrique : Les infrastructures des opérateurs souffrent d’un manque d’électricité, ce qui impacte directement la qualité du service, notamment dans les zones urbaines.

– Difficultés d’approvisionnement en carburant : Les équipes techniques des opérateurs rencontrent des difficultés pour se ravitailler, ce qui ralentit les interventions sur le terrain.

– Ruptures de câbles à fibre optique : De multiples coupures ont été constatées sur le réseau national, perturbant ainsi la transmission des données.

Par Jean Materne Zambo, source : ART

Côte d’Ivoire : Orange convertit une amende de plus de 7 milliards de FCFA en investissements

[DIGITAL Business Africa] – Orange peut garder l’oseille. L’opérateur des télécommunications, filiale ivoirienne, est attendu sur le terrain plutôt qu’au guichet. Tout est parti d’une sanction infligée à Orange Côte d’Ivoire en 2021. L’opérateur des télécommunications avait été sanctionné d’une amende de 7 003 971 202 FCFA (environ 11,9 millions USD) pour manquement à ses obligations de qualité de service au titre de l’année 2021. Mais, ce jeudi 12 septembre 2024, l’Autorité de Régulation des Télécommunications/Tic de Côte d’Ivoire (ARTCI) et l’opérateur Orange sont tombés d’accord pour une conversion de la sanction.

Namahoua Touré, directeur général de l’ARTCI et Mamadou Bamba, directeur général d’Orange CI ont signé un protocole d’accord transactionnel relatif au règlement de la pénalité pour manquement aux obligations de qualité de service au titre de l’année 2021.

Ce protocole d’accord affecte les produits des pénalités liées à la qualité de service de l’année 2021, à la réalisation d’investissements dans des travaux d’extension de la couverture de la population en service de téléphonie mobile et d’accès à internet dans des localités rurales non-couvertes. La décision s’inscrit dans un contexte où la demande pour des services numériques fiables croît, poussée par une population de plus en plus connectée.

Sont concernées par ces travaux d’extension de la couverture, les localités qui ne sont pas couvertes à date et qui ne sont pas prises en compte dans les prévisions de couverture à court terme des opérateurs de téléphonie mobile. L’ARTCI parle de 80 localités qui devraient donc bénéficier d’une couverture en service de téléphonie mobile et d’accès à internet dans le cadre de la mise en œuvre de ce protocole d’accord opté pour une approche innovante.

À travers cet investissement dans la qualité de ses services, Orange Côte d’Ivoire compte améliorer la satisfaction de ses clients, accélérer encore plus la transformation digitale du pays, en particulier dans des secteurs comme l’e-commerce, l’e-santé, ou l’e-éducation.

Par Jean Materne Zambo, source : ARTCI

Côte d’Ivoire : Pour 100.000 FCFA, il menace de divulguer la nudité d’un follower, la PLCC intervient 

[DIGITAL Business Africa] – Une fois encore, la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) s’est montrée déterminante. Elle est intervenue efficacement, ce 13 septembre 2024, dans une affaire de sextorsion sur Facebook à Abidjan en Côte d’Ivoire.
C’est une histoire qui peint à merveille la société virtuelle de nos jours. KCM, c’est le pseudonyme attribué à la victime d’un chantage en ligne. De l’autre côté de l’écran, SAC, le cybercriminel qui a bien voulu profiter des émotions de son ami virtuel.

Au départ, KCM était à la quête de l’amour. Et c’est sur les réseaux sociaux qu’il pensait le trouver. Il va finir par faire la connaissance d’un profil qui correspondait à ses attentes sur le réseau social Facebook. Rapidement, une connexion s’établit entre eux, et leurs échanges deviennent fréquents.

Avec le temps, une flamme s’est allumée dans le cœur de KCM. On connaît bien les exigences d’une relation à distance. Surtout lorsque les deux conjoints ont des smartphones et une connexion internet fluide. Alors, ils décident de s’envoyer des images à caractère sexuel. Une erreur à ne jamais commettre. La PLCC peut en témoigner.

KCM n’a malheureusement pas pu se retenir. Conséquence, “love est devenu vélo” (sans chaîne). Un jour, KCM va recevoir un message anonyme qui bouleverse profondément sa quiétude. En effet, une personne le menace de divulguer ses images intimes sur les réseaux sociaux. Apeuré de voir son intimité ainsi exposée, KCM saisit la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC).

Les investigations menées par la PLCC en collaboration avec le Laboratoire de criminalistique numérique vont permettre l’interpellation de SAC, qui reconnaît sa culpabilité lors de son interrogatoire. Il admet être l’auteur des menaces envers KCM et  affirme lui avoir extorqué la somme de cent mille francs CFA (100 000 FCFA). SAC sera conduit devant le parquet pour menace de publication de contenu à caractère sexuel sur Internet et escroquerie.

Par Jean Materne Zambo, source : PLCC ( Facebook)

Afrique du Sud : WhatsApp sommée de respecter la vie privée des utilisateurs

[DIGITAL Business Africa] – L’Autorité sud-africaine de régulation de l’information ne se montre pas permissive. Surtout en ce qui concerne la protection des données. L’ autorité a servi, en ce mois de septembre 2024, une mise en demeure à la plateforme sociale de Meta, WhatsApp, pour non respect de la vie privée des utilisateurs. En clair, il est reproché à la plateforme de ne pas appliquer les lois sur la protection des données en Afrique du Sud.

La loi sud-africaine POPI exige des organisations qu’elles protègent adéquatement les données sensibles sous peine d’encourir de lourdes amendes, des poursuites civiles, voire des peines d’emprisonnement. La loi accorde aux personnes concernées certains droits qui leur permettent de contrôler la manière dont leurs données personnelles peuvent être collectées, traitées, stockées et partagées.

 

Sanctions

 

Selon le Chapitre 11 (Infractions, sanctions et amendes administratives) de la loi POPI :
107. Toute personne reconnue coupable d’une infraction à la présente loi est passible…
(a) d’une amende ou d’une peine d’emprisonnement n’excédant pas 10 ans, ou d’une amende assortie d’une peine d’emprisonnement, en cas de contravention à l’article 100, 103 (1), 104 (2), 105 (1), 106 (1) (3) ou (4) ; ou
(b) d’une amende ou d’une peine d’emprisonnement n’excédant pas 12 mois, ou d’une amende assortie d’une peine d’emprisonnement, en cas de contravention aux articles 59, 101, 102, 103(2) ou 104(1).
Selon le chapitre 11, « tout tribunal de première instance a la compétence de prononcer n’importe laquelle des sanctions prévues à l’article 107 ».

La responsable au niveau de la Protection of Personal Information Act (POPI Act), Tshepo Boikanyo, a indiqué que les entreprises qui se mettent en marge des directives de l’Autorité sud-africaine de régulation de l’information (InfoReg) encourent des sanctions pouvant aller jusqu’à 10 millions de rands ou des peines d’emprisonnement.

 

Contexte

 

Cette mise en demeure fait suite au rapport préliminaire du régulateur, qui a révélé que WhatsApp applique des conditions de service et des politiques de confidentialité différentes pour les utilisateurs européens par rapport à ceux situés hors d’Europe, y compris les utilisateurs sud-africains.

Pour  Pansy Tlakula – présidente de l’Autorité sud-africaine de régulation de l’information, cette action s’inscrit dans une série de mesures pour le renforcement de la protection des données personnelles dans le pays. Il faut rappeler que depuis avril 2024, le régulateur a émis quatre avis d’exécution touchant également la Commission électorale sud-africaine (IEC), la municipalité de Blouberg et Lancet Laboratories après avoir constaté des manquements graves dans la gestion des données sensibles.

Par Jean Materne Zambo, Sources : TimesLives, SiliconAfrica, Acacia

Togo : Jean-Martial Moulaud, directeur de la startup Gozem, lance le service Gozem Money

[DIGITAL Business Africa] – La startup Gozem embrasse un autre domaine d’activité, à savoir le service de paiement mobile. La super app d’Afrique a lancé, le 11 septembre 2024 à Lomé, son service de Mobile Money en partenariat avec NSIA Banque Togo, succursale de NSIA Banque Bénin. Il s’agit d’un service de mobile money opéré en partenariat avec Nsia Banque Togo. Ce nouveau bijou de Gozem offrira une large gamme de solutions de paiement et une expérience fintech enrichie.

Avec Gozem Money, le client pourra donc : transférer et recevoir de l’argent au Togo et à l’étranger ; payer ses factures pour ses activités dans l’appli et hors de l’application ; payer pour ses achats en boutique chez ses marchands préférés, entre autres services.

« Le service sera rapidement étendu aux autres pays du groupe, où nous sommes très impatients de faire profiter de ses fonctionnalités innovantes à nos milliers d’utilisateurs », a indiqué Jean-Martial Moulaud, directeur de Gozem.

Odile Affoyon, directrice générale de NSIA Banque Togo, a salué l’aboutissement de ce projet commun : « Notre ambition est de réduire au maximum les freins à l’utilisation du mobile money et de contribuer ainsi à une inclusion financière effective », a-t-elle dit. Selon la réglementation de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), le service Gozem Money sera opérationnel au troisième trimestre de 2024.

Il faut reconnaître que le chapitre Fintech chez Gozem s’est ouvert avec l’acquisition, en 2023, de Moneex. La startup béninoise qui offre des services de comptes multidevises en matière de finances et de paiements internationaux.

« Nous sommes ravis d’accueillir Moneex dans la famille Gozem. Accueillir de nouveaux entrepreneurs talentueux a toujours été significatif pour notre capacité à innover. Avec beaucoup d’enthousiasme, le nouveau chapitre fintech de Gozem est officiellement ouvert », avait déclaré Jean-Martial Moulaud, directeur du Groupe Gozem.

La startup Gozem a été fondée en 2018 au Togo. La plateforme avait initialement débuté ses activités en se concentrant sur les services de transport par motos, tricycles et taxis, avant de se développer pour inclure la livraison et la logistique dans une seule Super App.

Par Jean Materne Zambo

Guinée : Rose Pola Pricemou visite les infrastructures postales et numériques le long du corridor Nord

[DIGITAL Business Africa] – La ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie Numérique vient de passer 72 heures dans le corridor nord de la Guinée. Rose Pola Pricemou et ses collaborateurs ont visité, du 13 au 15 septembre 2024, les infrastructures postales et numériques se situant le long dudit corridor. La visite de travail a permis à la patronne du Numérique et des Télécommunications en Guinée d’identifier les besoins en matière de digitalisation, d’accès aux services postaux et de télécommunications pour les populations et les nombreuses entreprises minières de cette région minière.

De Dubréka à Boké en passant par Boffa et Kamsar, la délégation a visité les sites de Guinée Télécoms, de la Poste Guinéenne SA et ouvert les carnets pour prendre note lors d’échanges avec des acteurs locaux.

Cette visite était placée sous le sceau du renforcement du dialogue entre le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie Numérique et les acteurs locaux. Ceci afin d’identifier les besoins en matière de digitalisation, d’accès aux services postaux et de télécommunications pour les populations et les nombreuses entreprises minières de cette région minière par excellence et d’y répondre de manière appropriée.

Par Jean Materne Zambo, source : guinée144.com

Cameroun/CAMWATER : le paiement électronique des factures rétabli à la suite d’un acte de cybercriminalité interne

[Digital Business Africa] – La société camerounaise des eaux baptisée Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER) vient de franchir une nouvelle étape dans la gestion d’une « cyberattaque interne » qui avait paralysé son système de paiement électronique de facture. Après six jours d’interruption, les abonnés peuvent désormais à nouveau régler leurs factures d’eau via les plateformes de leurs opérateurs téléphoniques.

L’entreprise publique a publié ce 13 septembre 2024 un communiqué annonçant la remise en service de l’application de paiement en ligne des factures d’eau, via les plateformes de ses différents partenaires téléphoniques. Ces factures des abonnés de Camwater sont consultables en composant le #092#.

communiqué du 13 septembre 2024
communiqué du 13 septembre 2024

Camwater précise que « de nouvelles mesures de sécurité avancées ont été mises en place afin de garantir une protection optimale de l’application et des données commerciales ».

Cette remise en service fait donc suite à la mise en place de nouvelles mesures de sécurité renforcées, destinées à protéger les données sensibles des clients et à prévenir toute nouvelle intrusion.

Le directeur général de la CAMWATER, Blaise Moussa (photo), a tenu à présenter ses excuses à ses usagers pour les désagréments causés par cette interruption momentanée du service.

Une cyberattaque qui a mis en lumière les vulnérabilités des systèmes d’information. En effet, Camwater avait attribué cette interruption temporaire à un acte de cybercriminalité interne. «  Les auteurs, agents de l’entreprise (ingénieurs informaticiens) qui ont manipulé et détourné les scripts et mots de passe de la plateforme, sont identifiés et seront poursuivis devant les juridictions compétentes conformément à leurs droits et obligations, et dans le but de préserver les intérêts de la CAMWATER », avait écrit l’entreprise dans son communiqué du 07 septembre 2024.

communiqué du 07 septembre 2024
communiqué du 07 septembre 2024

Cet incident met une nouvelle fois en évidence la vulnérabilité des systèmes d’information, même au sein d’entreprises publiques essentielles à la vie quotidienne. Les cyberattaques ou incidents de ce genre sont devenues une menace omniprésente, ciblant aussi bien les grandes multinationales que les petites entreprises et les administrations publiques.

La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) a elle également été victime d’un piratage récemment avec vol de données.

Les conséquences de telles attaques peuvent être multiples : pertes financières, atteinte à la réputation, interruption des services, vol de données personnelles… Dans le cas de la CAMWATER, c’est l’ensemble des abonnés qui ont été impactés par cette interruption du service de paiement à distance.

La nécessité d’investir dans la cybersécurité

Face à cette menace croissante, il est urgent d’investir massivement dans la cybersécurité. Les entreprises, les administrations et les États doivent mettre en place des dispositifs de protection performants et former régulièrement leurs employés aux bonnes pratiques en matière de sécurité informatique, de veille et en matière de gestion des cybercrises.

La CAMWATER semble avoir tiré les leçons de cette cyberattaque en renforçant ses systèmes de sécurité. Il reste à savoir si cet incident aura un effet d’entraînement sur les autres entreprises publiques camerounaises.

Par Digital Business Africa

Réseaux sociaux : Le footballeur Cristiano Ronaldo atteint 1 milliard de followers sur les réseaux sociaux, une première 

[DIGITAL Business Africa] – Le footballeur portugais Christiano Ronaldo atteint un milliard sur les réseaux. Plusieurs sites d’informations ont relayé cette information depuis vendredi 16 septembre 2024.
Il devient ainsi la première personne avec ce chiffre, selon la BBC.

« Quelle réussite ! Cela prouve une fois de plus le changement fondamental qui s’opère dans les médias. Cela montre la capacité de Ronaldo à toucher un nouveau public plus jeune grâce à la technologie », a reporté la source. Malgré ce statut, la star planétaire du football garde la tête sur ses épaules.

« Vous m’avez accompagné à chaque étape du chemin, dans les hauts comme dans les bas. Ce voyage est le nôtre et ensemble, nous avons montré qu’il n’y a pas de limites à ce que nous pouvons accomplir », a poursuivi l’actuel joueur d’Al-Nassr, vainqueur de l’Euro 2016 avec le Portugal. Et de conclure :

« Merci d’avoir cru en moi, de m’avoir soutenu et d’avoir fait partie de ma vie. Le meilleur reste à venir et nous continuerons à nous battre, à gagner et à écrire l’histoire ensemble… Nous avons marqué l’histoire : 1 MILLIARD d’abonnés ! C’est plus qu’un simple chiffre : c’est un témoignage de notre passion, de notre dynamisme et de notre amour commun pour le jeu et au-delà. Des rues de Madère aux plus grandes scènes du monde, j’ai toujours joué pour ma famille et pour vous, et maintenant, nous sommes 1 milliard à nous rassembler », a-t-il confié.

Selon koha.net, le nombre de followers a été calculé à partir des réseaux sociaux Instagram, Facebook, X, YouTube et des réseaux chinois Weibo et Kuaishou. Voici la répartition de sa communauté : Instagram (639 000 000), sur Facebook (170 500 000), X (113.000 000), YouTube (65 500 000), Weibo (7 500 000) et Kuaishou (9 500 000)

Par Jean Materne Zambo, sources : koha.net, bein sports France

Philippe Simo, entrepreneur Web : « Le Cameroun est l’un des pays les plus attractifs en termes d’incitation fiscale »

[DIGITAL Business Africa] – L’entrepreneur Web camerounais a livré une masterclass gratuitement. Il était invité sur Canal 2 international, ce 15 septembre 2024, dans le cadre du rendez-vous dominical L’Arène, présenté par Rodrigue Tongue. Il faut rappeler que Philippe Simo est le fondateur de la plateforme Investir au Pays. Elle a pour objectif d’encourager les membres de la diaspora africaine à investir dans leur pays d’origine. C’est sous cette casquette que Rodrigue Tongue l’a convié à prendre part à un combat d’idées face à des journalistes déterminés.

Ensemble, ils ont abordé plusieurs thèmes, notamment l’entreprenariat, l’immigration, entre autres. Parlons d’abord de l’entreprenariat. Philippe Simo invite les investisseurs ou les potentiels investisseurs à se mettre à jour :

« Nous avons basculé d’une économie de matières premières où on était dans les années soixante à une économie de la connaissance, de la science et de la technologie. Une application comme WhatsApp. Quand elle a été vendue, elle a été vendue à 17 milliards de dollars. À l’époque, 17 milliards de dollars, c’était le PIB du Sénégal. Et donc, une application valait le même prix que toute la richesse produite par un pays majeur d’Afrique. Aujourd’hui, on a des entreprises aux États-Unis d’Amérique dont la valeur dépasse tout le continent africain. Ça veut dire que si on vend par exemple une entreprise comme Apple, cela permet d’acheter toute l’Afrique deux, trois fois », a-t-il dit.

En effet, l’entreprise Facebook, devenue Meta, avait plutôt racheté WhatsApp en 2014 chez Jan Koum à 19 milliards de dollars US. Le Figaro rapportait à l’époque que cette somme pouvait financer 40 stades de France ou un million de salariés payés au SMIC sur un an.

Si voulez savoir comment on parvient à survivre dans l’environnement de l’entrepreneuriat malgré les écueils rencontrés, demandez-le à Philippe Simo :Jan Koum à 19 milliards de dollars US.

« Le business a trois phases : une phase de décollage, une phase de stabilité et une phase de dépression. Nous (Africains) nous intéressons généralement aux business quand ils sont en phase de dégression… L’entrepreneuriat, tout comme la médecine, ça s’apprend. Vous ne vous levez pas un matin pour aller vous placer devant quelqu’un dont on dit qu’il est boucher pour qu’on vous opère. Il va vous tuer. Pour cela, les gens prennent leurs économies durement gagnées et s’improvisent en entreprenariat.

Conséquence, il y a beaucoup de pertes. Mais posez-vous la question : qu’est-ce que les Chinois, les Indiens, les Français, les Anglais, les Américains, les Russes maintenant voient-ils tous en Afrique pour venir massivement quand nous ne voyons tous qu’une chose : c’est de partir. Ils voient ce que nous ne voyons pas », explique-t-il.

Encore que : « le Cameroun, selon lui  est l’un des pays les plus attractifs en terme d’incitation fiscal. On peut investir au Cameroun sans payer de Douanes, d’impôts et même de cotisations salariales pour des salariés pendant des années ».

Après avoir encensé l’État du Cameroun, Philippe Simo a toutefois plaidé pour une révision du climat des affaires. Selon lui, plusieurs investisseurs craignent de venir au Cameroun en raison du fonctionnement de la justice, qui selon lui favorise n’est pas au service des plus faibles.

À l’endroit de ceux qui voudraient lancer leurs chaînes YouTube, Philippe Simo a un conseil : « Les chaînes YouTube qui réussissent bien ont quasiment les équipements qu’il faut pour être une chaîne de télévision. Nous sommes une chaîne YouTube et on a deux studios à Paris, un studio à Abidjan. Il y a beaucoup de chaînes en Afrique qui n’ont pas de studio… »

Le cours de Philippe Simo avait aussi un segment consacré à l’éducation des enfants par les écrans. Il suggère aux parents de retirer les écrans à leurs enfants, car ceux-ci sont la cause de nombreux retards chez eux.

Selon lui, l’enfant apprend au contact des parents. S’agissant de la place donnée aux entrepreneurs, Philippe Simo déplore le fait qu’ils soient sous-cotés au profit des footballeurs. Un paradoxe.

Par Jean Materne Zambo

Revoir cette émission ici

Cameroun: Hilaire Kamga accuse Camtel de corruption dans ses guichets

[DIGITAL Business Africa] – L’ opérateur historique des télécommunications du Cameroun Camtel était l’invité surprise en plateau sur Vision 4. L’édition de Club d’Élites de ce 15 septembre 2024, modérée par le journaliste Boney Philippe, mettait sur le gril le scandale qui fait couler beaucoup d’encre et de salive au Cameroun et hors des frontières. « Affaire Glencore, des officiels camerounais englués dans la corruption ? » Voilà l’un des  thèmes qui a réuni plusieurs panelistes, Hilaire Kamga, directeur exécutif du cabinet Futur Afrique Consulting.

Selon lui, la corruption se serait emparée de tout le système de gouvernance camerounais. Et pour illustrer son propos, Hilaire Kamga pense que Camtel entretient la corruption.

« Vous avez une entreprise de télécommunications où, jusqu’aujourd’hui à l’ère du numérique, il faut aller s’aligner devant les guichets pour payer la consommation mensuelle …»

Vous parlez de Camtel? s’est enquis Boney Philippe, journaliste et modérateur de l’émission.

« Oui, c’est Camtel. Ils ont d’abord le plus grand nombre d’employés. Alors, quand j’ai essayé de comprendre, j’ai dit que c’est une entreprise publique qui est dans le même mode global de corruption parce qu’il faut voler en espèces… », a répondu Hilaire Kamga, directeur exécutif du Cabinet Futur Afrique Consulting. Un exemple qui ne cadre pas avec la réalité sur le terrain. L’opérateur Camtel le démontrera si bien. Mais, Il faut reconnaître que ce point de vue vient remettre au goût du jour le projet « Blue money » qui peine à être lancé.

 

La plateforme de paiement en ligne Cashless pour faciliter le parcours du client

S’il faut payer un produit Camtel, il faut effectivement se rendre en agence (en attendant Blue Money) au risque de se faire arnaquer. Mais se rendre en agence ne signifie pas que la monnaie fiduciaire soit manipuler. Les paiements sont électroniques.

Il y a de cela un an, Camtel a instauré le nouveau système de paiement de facture dénommé « Cashless ». Il s’agit d’ un mode de paiement instauré par le top management de Camtel qui consiste à faciliter le parcours client et en même temps à sécuriser les recettes de Camtel. Pour tout paiement de facture, de produits ou de services, le client a seulement besoin du code marchant de l’agence pour effectuer son paiement par MoMo, OM.

Avec Cashless, les paiements se font aussi par virement bancaire, TPE, en ligne par E-bill.cm et plusieurs autres solutions disponibles en agence.

Il faut ajouter que lorsque le client paie via Orange Money ou Mobile Money ( sans frais), une facture lui est délivrée. Sur celle-ci, on retrouve le nom du client,  l’Agence en question,  le montant de la transaction…Tout les éléments qui prouvent que le client a effectué une transaction. Ainsi en cas de réclamation ou de requête, un listing des transactions peut être servi au client. L’entreprise de télécommunications va certainement commettre un communiqué officiel dans les prochaines heures pour répondre à ces accusations préférées contre elle sur une chaîne de télévision de grande audience.

Par Jean Materne Zambo, source : Club d’Élites, 15 septembre 2024

La CNPS dément le piratage de ses données, mais… la réalité est tout autre

[Digital Business Africa] ​- À la suite de l’article de Digital Business Africa publié hier indiquant que des données de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) du Cameroun avaient été piratées et mises en vente dans le Darkweb, la CNPS, qu’on avait contactée avant la publication de cet article afin de confirmer ou démentir les déclarations des hackers, a finalement réagi.

Dans un communiqué publié sur sa page Facebook et partagé cette nuit du 13 septembre 2024 sur les réseaux sociaux, la CNPS dément formellement ce piratage. Le communiqué du directeur général Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame rassure ses usagers qu’à ce jour, le système d’information de la CNPS fonctionne normalement et que le piratage annoncé est faux. Même s’il ne signe pas formellement le communiqué, celui-ci est publié sur la page Facebook de l’entreprise.

Le Communiqué de la CNPS

« Il est porté à la connaissance de l’opinion publique ainsi que des assurés sociaux et partenaires de la CNPS, que des prétendus influenceurs dans les réseaux sociaux, et qui colportent avec une délectation malveillante les informations relatives à la CNPS, aussi fausses soient-elles, diffusent des nouvelles laissant croire que le système d’information de la CNPS serait piraté et que toute sa base de données serait entre les mains de personnes non indiquées, qui menacent de les publier faute de paiement de rançon. Le Directeur général tient à rassurer à ce propos, à ce jour, le système d’information de la CNPS fonctionne normalement.

Mais il a été aisé d’établir des relations étroites entre ces maîtres chanteurs s’étant par ailleurs, à plusieurs reprises, butés à notre fin de non-recevoir de leur accorder des subsides aussi malhonnêtement sollicités. En tout état de cause, les informations présentées comme confidentielles et susceptibles d’être divulguées par ces truands à col blanc sont libres d’accès, dans la mesure où la CNPS applique une politique de transparence exemplaire dans ses activités.

Yaoundé, le 13 septembre 2024

Le directeur général

Noël ALAIN OLIVIER MEKULU MVONDO AKAME »

 

Notes de la rédaction en cinq points

1 –  « Le système d’information de la CNPS fonctionne normalement »

 

Digital Business Africa précise à ses lecteurs que nous n’avons pas indiqué que le système d’information de la CNPS ne fonctionne pas. Nous croyons aux précisions du DG qui rassure que ce système fonctionne normalement. Digital Business Africa salue d’ailleurs la vision du top management de la CNPS dans sa volonté de digitaliser l’ensemble de ses services afin de faciliter la tâche des usagers de l’entreprise. Donc, avec un système d’information robuste.

Digital Business Africa a toujours prêché pour le tout digital et encourage les pays et organisations africaines et camerounaises en particulier à œuvrer pour l’instauration des « Cashless and Paperless Nations ». C’est ce que s’attelle à faire avec brio la CNPS et la DGI au Cameroun. Et Digital Business Africa a plusieurs fois présenté comme exemple le déploiement digital de la CNPS pour encourager les autres institutions publiques à faire de même.

Lire à ce sujet ces quelques textes de Digital Business Africa : 

Cameroun : Comment les TIC ont modernisé la CNPS et permis d’avoir le meilleur résultat net de son histoire. Plus de 43 milliards de F.Cfa…

Cameroun: Camtel s’inspire de la CNPS pour améliorer sa gestion

Cameroun : La CNPS va bénéficier de l’expertise de Huawei pour mettre à niveau ses systèmes d’informations

Cameroun : La Cnps veut utiliser les TIC pour promouvoir son service d’assurance volontaire 

Cameroun : La CNPS adopte Orange Money pour le paiement des cotisations sociales et des allocations familiales

Toutefois, ils sont rares les systèmes informatiques infaillibles. Des pirates peuvent pénétrer un système après une faille de sécurité ou encore même à la suite de la négligence d’un employé qui a ouvert un e-mail compromettant ou encore qui a inséré une simple clé USB infectée sur un ordinateur de l’entreprise. Les causes sont nombreuses. Il est donc possible que ces données soient copiées sans compromettre l’utilisation du système de l’entreprise. Ce qui semble le cas ici.

2 – Une rançon effectivement demandée 

Le DG dans son communiqué reconnaît que « ces maîtres chanteurs » se sont, « à plusieurs reprises, butés à notre fin de non-recevoir de leur accorder des subsides aussi malhonnêtement sollicités ». C’est une confirmation que les pirates ont effectivement demandé une rançon qui n’a pas été payée. Preuve que ces pirates disposaient des informations confidentielles. Car, difficile de demander une rançon lorsqu’on n’a rien en échange.

3 – Difficile d’avoir jusqu’à 25 GB de données de la CNPS en accès libre

Selon le communiqué de la CNPS, « les informations présentées comme confidentielles et susceptibles d’être divulguées par ces truands à col blanc sont libres d’accès ». Sur le Darkweb, les hackers et vendeurs de ces données indiquent que la taille des données piratées de la CNPS est de 25 GB. Difficile de croire que jusqu’à 25 GB de données de la CNPS (et peut-être plus) soient libres d’accès. C’est improbable et visiblement inquiétant si c’est la réalité.

4 – Tout le monde peut vérifier la présence de ces données sur le Darkweb

Digital Business Africa a simplement relayé ce qui se dit dans des forums spécialisés et vérifiables sur le Darkweb. Tout comme dans certains forums de revente de données issues du piratage consultés par Digital Business Africa.

Plus encore, tous les internautes peuvent se rendre sur le Darkweb et vérifier cela. Mais attention ! Ce sera à vos risques et périls. Car vous y trouvez ce qui est proscrit et interdit. Mais, vous vous exposez aussi, car il y a des hackers et cybercriminels qui peuvent également vous suivre et collecter vos données sensibles.

C’est pour cela qu’il est recommandé de prendre quelques précautions avant de se rendre dans le Darkweb. Par exemple, disposer d’un VPN fiable (NordVPN ou Express VPN) et installer TOR pour y naviguer facilement. Il vous faudra en plus disposer du lien URL indiquant les données de la CNPS piratées.

L’objectif de Digital Business Africa n’étant pas d’encourager les internautes à aller à ce lien URL qui donne des précisions sur les données de la CNPS disponibles dans le Darkweb, nous n’allons pas publier ce lien ici. Mais, comme indiqué plus haut, ce lien URL est disponible dans les forums spécialisés. Ceux qui veulent absolument ce lien afin de vérifier peuvent nous écrire ([email protected]).

Voici néanmoins une capture d’écran. L’on constate que les données piratées de Covidal y sont également. Possible que les données de la CNPS soient accessibles au plus grand nombre de personnes dans sept jours.

 

5 – Possible de communiquer autrement, car les institutions sont piratées tous les jours

Piratage ou hacking, toutes les institutions peuvent en être victimes. Nul n’est à l’abri. Il faut simplement mieux communiquer. D’ailleurs, ce même 13 septembre 2024, en France, la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) a été la cible d’une cyberattaque. Et les données de 370 000 bénéficiaires ont été volées et mises en vente sur le Darkweb. Contrairement à la CNPS du Cameroun, la CNAV a publié à ce sujet un communiqué reconnaissant ce piratage et présentant même des excuses à ses usagers.

« Des données personnelles (adresse, numéro de sécurité sociale, montant approximatif des ressources), relatives à environ 370 000 bénéficiaires, ont été compromises. Il s’agit de données pour la plupart anciennes : certaines des personnes concernées sont par exemple décédées », a précisé le communiqué de presse de la CNAV.

Tout comme la CNAV a annoncé avoir « immédiatement suspendu l’activité de ce portail partenaire et a signalé l’incident à la Cnil. Les personnes concernées seront informées; une plainte sera en parallèle déposée ».

 

« La Cnav présente ses excuses aux personnes concernées par cet incident. Elle veille sans relâche à ajuster en permanence les systèmes de sécurité informatique de son réseau. La sécurité des données est et sera toujours pour l’Assurance retraite une priorité absolue », lit-on dans le communiqué.

Lire le communiqué intégral de la CNAV ici.

Nous ne sommes pas en France, c’est vrai! Mais la CNPS pouvait s’en inspirer.

Par Beaugas Orain DJOYUM

Des millions de données de la CNPS piratées et mises en vente sur le Darkweb

[Digital Business Africa] – Des millions de données des usagers de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) du Cameroun sont en vente sur le darkweb, relèvent plusieurs experts en sécurité.

Les prix de ces données proposés par des pirates seraient de 3 000 dollars US pour l’ensemble des données (25 GB) et de 1 000 dollars US pour des données partielles (10 GB).

Contactée ce vendredi par Digital Business Africa, la CNPS a indiqué qu’elle n’a pas encore de déclaration officielle à ce sujet. Donc, pour l’instant, aucune confirmation et aucun démenti que cette entreprise publique a été victime d’une cyberattaque.

Hier 12 septembre 2024 déjà, un message inquiétant publié sur un forum de piratage indiquait que la CNPS avait été la cible des hackers. Dans ce message, l’on apprenait que le groupe de hackers Space Bears a piraté une mine de données potentiellement lucrative de la CNPS et sollicitait le paiement d’une rançon au plus tard le 22 septembre 2024, faute de quoi ces données seront mises en vente sur le Darkweb. Visiblement, ils n’ont pas attendu jusqu’à cette date limite.

Ces données contiennent, d’après le message publié sur ce forum, des :

– Informations sur les cotisations des employés et des employeurs

– Détails des bénéficiaires de la sécurité sociale (plus de 1,5 million de personnes)

– Documents financiers et rapports comptables

– Données de sauvegarde et bases de données clients

– Schémas de structure du réseau Huawei

– Données personnelles des employés et des citoyens, y compris des informations d’assurance archivées.

Le message posté par Space Bears. Capture d’écran partagée hier dans un forum de piratage

Le message publié dans le Forum affirme que la CNPS utilise une infrastructure réseau Huawei, bien que ce détail ne puisse être vérifié de manière indépendante. Plus alarmant encore, les hackers semblent posséder des données personnelles sur les employés et les citoyens, y compris des informations d’assurance archivées et potentiellement sensibles.

Ce qui soulève de graves préoccupations en matière de confidentialité, car de telles violations de données pourraient être exploitées pour le vol d’identité, la fraude financière ou même la manipulation sociale.

La CNPS est une institution publique essentielle responsable de la gestion des prestations de sécurité sociale pour les Camerounais. Si cette cyberattaque est avérée, cela pourrait causer des difficultés significatives pour les usagers des services de la CNPS.

Le message du Forum ne précisait pas si les données avaient déjà été compromises. Cependant, les informations détaillées fournies suggèrent que les hackers pourraient avoir obtenu un accès significatif aux systèmes de la CNPS.

Actions urgentes nécessaires

La CNPS devrait donc agir rapidement pour enquêter sur la validité de ces affirmations et évaluer l’étendue de toute violation potentielle de données. Ils devraient également :

– Mettre en œuvre un plan de réponse aux incidents robuste pour contenir la menace et prévenir d’autres dommages.

– Mener une enquête pour déterminer l’étendue de la violation et identifier les vulnérabilités.

– Revoir et renforcer leurs mesures de cybersécurité pour prévenir de futures attaques.

D’après Mounir Nji Amine professionnel en cybersécurité et CEO d’ENIX, il est déjà trop tard. Car ces données sont d’ores et déjà en vente sur le Darkweb. « Même si nous venions à verser la rançon, ces informations seraient déjà compromises. Space Bears est en réalité un courtier en données, mais les pirates qui leur ont fourni ces informations en détiennent nécessairement une copie. Comme on dit souvent chez nous : lors du déploiement d’un système, si l’on a un doute en matière de sécurité, alors il n’y a plus de doute à avoir. Il faut immédiatement prendre des précautions. Nos institutions doivent accorder une attention plus soutenue à la prévention et à l’anticipation », explique l’expert en cybersécurité.

Importance de la confidentialité des données

Pour Beaugas-Orain DJOYUM, DG de ICT Media STRATEGIES, un cabinet de veille stratégique et d’e-réputation, cet incident souligne l’importance croissante de la confidentialité des données en Afrique de manière générale et au Cameroun en particulier. « Le gouvernement camerounais et les institutions concernées devraient agir plus rapidement en faveur de la mise en œuvre d’une réglementation solide en matière de protection des données personnelles et en même temps oeuvrer davantage pour la sensibilisation à la cybersécurité auprès des citoyens et auprès des organisations », suggère Beaugas-Orain DJOYUM.

 Par Digital Business Africa

Kenya : Africa VR Campus and Center immerge des jeunes filles de Kiambu dans le Métavers

[DIGITAL Business Africa] – Paul Simon Waiyaki wa Hinga, PDG et fondateur d’Africa VR Campus and Center, prône la réalité virtuelle pour tous. Une technologie immersive qui facilite et améliore l’apprentissage. L ’entrepreneur kényan fait parler de lui en ces temps de rentrée scolaire. La ville de Kiambu, située à 15 km de Nairobi, au Kenya, a accueilli Paul Simon Waiyaki Wa Hinga et son équipe, cette semaine. Les jeunes filles ont pu découvrir pour la première fois des casques de réalité virtuelle. Il s’y tient une une formation en réalité virtuelle, réalité étendue, et réalité augmentée. Histoire d’inclure les couches défavorisées, comme l’a expliqué Paul Simon Waiyaki wa Hinga.

« Je pense que se rendre dans les bidonvilles et démystifier la notion de technologie est un excellent point de départ. Mais, bien sûr, cela doit être accompagné de différentes stratégies. Il ne suffit pas d’en parler; il faut aussi former les individus à la création de contenu, et pas seulement à sa consommation. Il est crucial que ces personnes comprennent que cette technologie peut transformer nos vies de multiples façons. Pour les jeunes, en particulier au niveau local, il est essentiel de leur fournir les outils nécessaires pour non seulement utiliser, mais aussi développer cette technologie, souligne Brian Afande, fondateur et PDG de Blackrhino VR », a-t-il dit.

Au terme de trois jours de formation, les participantes auront l’opportunité de rejoindre l’université virtuelle. Elles pourront ensuite partager leurs connaissances dans les régions du Kenya et du continent, contribuant ainsi à leur tour à la diffusion de cette technologie et à l’autonomisation des communautés locales. L’organisation a été lancée en 2016.

Par Jean Materne Zambo, source : africanews.com

Coopération : l’État major nigérian et Camtel favorables pour une union face à la cybercriminalité

[DIGITAL Business Africa] – Le Nigeria et le Cameroun, à travers l’opérateur historique des télécommunications, veulent mutualiser leurs forces pour trouver une réponse à la nouvelle menace sécuritaire qui est la cybercriminalité. Une délégation de l’École de Guerre de la Logistique et de la Gestion des officiers supérieurs et des officiers de l’État-Major de l’armée nigériane était à Camtel, ce 12 septembre 2024.

Accueillie par le conseiller technique n°1 de Camtel, Francis Ottou, la délégation a été notifiée des challenges de l’opérateur des télécommunications du Cameroun, acteur clé de l’économie numérique.

« Nous sommes engagés dans la sécurisation de nos infrastructures et la protection des données, conscients que chaque faille dans notre réseau peut devenir un levier pour les forces adverses. À ce titre, je suis convaincu que l’échange d’expertise avec vos forces armées permettra une meilleure anticipation et une gestion plus efficace des menaces qui nous guettent… Notre mission ne s’arrête pas à fournir un accès aux services de télécommunications : elle s’étend à la création de solutions innovantes pour garantir la sécurité et la souveraineté numérique de notre nation », a-t-il dit.

Le conseiller technique n°1 a rappelé les missions qui sont dévolues à Camtel dans le cadre de la sécurité nationale

« En tant qu’entreprise stratégique pour la défense de notre pays, nous contribuons à la sécurité aux frontières, et nous collaborons étroitement avec les forces armées pour garantir l’intégrité de nos infrastructures. À travers cette présentation, vous découvrirez comment Camtel s’adapte au contexte géopolitique complexe du Cameroun et de la sous-région, tout en anticipant les menaces futures », a-t-il ajouté.

La délégation était conduite par Brigadier General Jib Manjang, Deputy Commandant. Il a émis le vœu d’un renforcement de la coopération entre l’État du Nigeria et le Cameroun pour combattre efficacement la cybercriminalité dans la région.

Au menu des échanges, il y a également eu une présentation de l’entreprise Camtel, de son historique et surtout de son infrastructure phare, la datacenter tier 3 de Zamengoe. Rappelons qu’il est bâti sur une superficie de 3 019 m2, conforme aux standards internationaux. Avec des serveurs de très grande capacité offrant aux entreprises et institutions la possibilité de louer des espaces de stockage pour leurs données.

C’est dans ce datacenter que les données du Réseau national de télécommunications pour la coordination des urgences sont hébergées. Le RNTU permet aux différentes équipes gouvernementales de coordonner leurs interventions pour la gestion des incendies, des braquages, des agressions, des émeutes, des accidents de la circulation, les crises sanitaires et autres formes de catastrophes naturelles.

Le RNTU est constitué d’un Centre national des Opérations d’Urgence à Yaoundé et à Douala ainsi que des centres régionaux dans les autres huit régions du pays.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : L’ANTIC forme des agents publics en veille sur les réseaux sociaux avec l’appui d’ICT Media STRATEGIES

[DIGITAL Business Africa] – Les fake news peuvent être utilisés pour manipuler les populations et influencer le déroulement des élections à travers des campagnes de propagande savamment orchestrées sur les réseaux sociaux. Au vu de cela, le Pr Ebot Ebot Enaw, DG de l’ANTIC, pense qu’il est opportun, d’une part, « de développer de nouvelles techniques de communication pour anticiper et contrecarrer les effets des « fake news » et, d’autre part, de maîtriser l’utilisation d’outils de veille permettant de déceler les fausses informations, images et vidéos élaborées par des individus malintentionnés pour leurs campagnes de propagande sur les réseaux sociaux ».

Et pour renforcer les capacités de 50 responsables de la communication des départements ministériels et de structures parapubliques réunis à Kribi du 10 au 12 septembre 2024, l’ANTIC a invité Beaugas Orain DJOYUM, DG du cabinet ICT Media STRATEGIES spécialisé en veille stratégique, en e-réputation, en Nation and Personal Branding (Photo d’illustration). Celui-ci a exposé sur le thème : “Optimisation de l’usage des outils de veille et de communication digitale”

En effet , explique le directeur général de l’ANTIC, le Pr Ebot Ebot Enaw, l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC) a détecté au cours de l’année 2023 exactement 987 faux comptes dont 843 ont été fermés, soit 85 %. Ceci grâce à la collaboration de l’Antic avec les plus grands réseaux sociaux comme Facebook et X.

« Dans la même veine, indique le Pr Ebot Ebot Enaw, l’Agence, depuis 2018, a fait certifier quatre-vingt-six (86) profils des administrations publiques et hauts commis de l’État et a développé une plateforme de fact-checking qui devrait permettre aux populations de vérifier la véracité des informations. »

Le DG de l’ANTIC s’exprimait ce 11 septembre 2024 à Kribi à la cérémonie d’ouverture de l’atelier pratique de formation destiné à l’endroit de cinquante personnels chargés de la communication des établissements publics du Cameroun.

Malgré l’action de l’ANTIC, des individus « aux intentions peu nobles », profitant du sentiment d’anonymat offert par l’Internet, s’adonnent à des campagnes de propagande reposant sur des informations mensongères à des fins diverses (calomnies, déstabilisation, etc.) à l’encontre des individus et des États, constate le DG de l’ANTIC. « Ces informations mensongères, communément appelées « fake news » et connues sous le vocable de hoax dans le jargon technique, sont devenues légion dans notre pays. L’un des modes opératoires les plus prisés consiste à créer des faux comptes usurpant l’identité des hautes personnalités pour y diffuser des fake news ou perpétrer des arnaques », indique le DG de l’ANTIC.

ANTIC DG Ebot Ebot

Pour le Pr Ebot Ebot Enaw, la prolifération des fake news au Cameroun se justifie par des facteurs exogènes tels que la nature instantanée des communications, le faible niveau d’identification des abonnés, l’hébergement hors de nos frontières des plateformes de réseaux sociaux ; l’absence ou la faible présence des hautes personnalités et des institutions sur les réseaux sociaux constitue tout aussi une raison majeure. « Ne dit-on pas que la nature a horreur du vide ? », remarque le DG de l’Antic après cette énumération.

C’est dans ce sens, rappelle le DG de l’ANTIC, que le Chef de l’État a prescrit en 2016 au Premier ministre, chef du Gouvernement, de « mettre en œuvre une stratégie de communication publique plus offensive à l’effet de redynamiser les cellules de communication des administrations publiques en vue de diffuser en temps réel auprès des médias, y compris dans les réseaux sociaux, l’information appropriée sur l’action gouvernementale ».

 Selon le DG de l’ANTIC, avec l’imminence de la prochaine élection présidentielle, des campagnes de propagande peuvent avoir un impact important sur la paix et la stabilité du pays.

Les fake news peuvent être utilisés pour manipuler les populations et influencer le déroulement des élections à travers des campagnes de propagande savamment orchestrées sur les réseaux sociaux. Au vu de ces faits d’actualité, l’ANTIC pense qu’il est opportun, d’une part, « de développer de nouvelles techniques de communication pour anticiper et contrecarrer les effets des « fake news » et, d’autre part, de maîtriser l’utilisation d’outils de veille permettant de déceler les fausses informations, images et vidéos élaborées par des individus malintentionnés pour leurs campagnes de propagande sur les réseaux sociaux ».

« La maîtrise de ces outils permettra donc, non seulement de pouvoir apporter des démentis ou des éclairages en temps réel, mais aussi de surveiller les tendances d’opinions sur une thématique particulière sur les réseaux sociaux ; ce qui, par ricochet, permettra au Gouvernement d’améliorer son positionnement avec une posture proactive et non plus seulement réactive dans cet espace médiatique ainsi que ses interactions avec les populations. Toute chose qui serait bénéfique pour une meilleure visibilité et efficacité des politiques publiques. Le présent atelier vient donc à point nommé, car il permettra entre autres de maîtriser l’élaboration des plans de communications digitales, la veille sur les réseaux sociaux et les stratégies de contre-propagande sur les réseaux sociaux », justifie le DG de l’ANTIC.

Pour renforcer les capacités de ces 50 participants issus des départements ministériels et de structures parapubliques, l’ANTIC a fait  appel à Beaugas Orain DJOYUM, DG du cabinet ICT Media STRATEGIES spécialisé en veille stratégique, en e-réputation, en Nation and Personal Branding.Cameroun : L’ANTIC forme des agents publics en veille sur les réseaux sociaux avec l’appui d’ICT Media STRATEGIES

OK Formation de l'ANTIC à KRIBI
OK Formation de l’ANTIC à KRIBI

Au terme de sa présentation, Beaugas Orain DJOYUM a confié à Digital Business Africa avoir « montré aux participants comment savoir en temps réel sur les réseaux sociaux ce qui se dit sur leur institution, leurs dirigeants et sur les sujets qui les intéressent. Tout en sachant quels sont les influenceurs de leurs secteurs d’activité ». « Avec les outils de veille présentés, avec les solutions d’IA générative expérimentées et avec les bases et fondations pour une meilleure communication digitale posées, nous osons croire qu’ils sont désormais mieux outillés pour mieux suivre et veiller en ligne, mais également pour mieux communiquer sur le web », a indiqué le DG de ICT Media STRATEGIES.

D’autres exposés ont été présentés par le Pr Baba Wame , enseignant à l’ESSTIC et par Arbi Soussi d’Influence Consulting sur les techniques de communication digitale permettant aux participants d’anticiper et de détecter les fake news, d’en contrecarrer les effets, d’identifier les images et vidéos créées de toutes pièces par des individus en quête de manipulation de l’opinion publique.

Par Digital Business Africa

Réseaux sociaux au Cameroun : 987 faux comptes des personnalités publiques détectés par l’ANTIC en 2023

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[DIGITAL Business Africa] – Le chiffre est annoncé par le directeur général de l’ANTIC, le Pr Ebot Ebot Enaw. Il ouvrait officiellement ce 11 septembre 2024 à Kribi l’atelier pratique de formation destiné à l’endroit de cinquante personnels chargés de la communication des Établissements publics du Cameroun.

L’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC) a donc détecté au cours de l’année 2023 exactement 987 faux comptes dont 843 ont été fermés, soit 85 %. Ceci grâce à la collaboration de l’Antic avec les plus grands réseaux sociaux comme Facebook et X.

« Dans la même veine, indique le Pr Ebot Ebot Enaw, l’Agence, depuis 2018, a fait certifier quatre-vingt-six (86) profils des administrations publiques et hauts commis de l’État et a développé une plateforme de fact-checking qui devrait permettre aux populations de vérifier la véracité des informations. »

Malgré l’action de l’ANTIC, des individus « aux intentions peu nobles », profitant du sentiment d’anonymat offert par l’Internet, s’adonnent à des campagnes de propagande reposant sur des informations mensongères à des fins diverses (calomnies, déstabilisation, etc.) à l’encontre des individus et des États, constate le DG de l’ANTIC. « Ces informations mensongères, communément appelées « fake news » et connues sous le vocable de hoax dans le jargon technique, sont devenues légion dans notre pays. L’un des modes opératoires les plus prisés consiste à créer des faux comptes usurpant l’identité des hautes personnalités pour y diffuser des fake news ou perpétrer des arnaques », indique le DG de l’ANTIC.

Pour le Pr Ebot Ebot Enaw, la prolifération des fake news au Cameroun se justifie par des facteurs exogènes tels que la nature instantanée des communications, le faible niveau d’identification des abonnés, l’hébergement hors de nos frontières des plateformes de réseaux sociaux ; l’absence ou la faible présence des hautes personnalités et des institutions sur les réseaux sociaux constitue tout aussi une raison majeure. « Ne dit-on pas que la nature a horreur du vide ? », remarque le DG de l’Antic après cette énumération.

ANTIC DG Ebot Ebot

C’est dans ce sens, rappelle le DG de l’ANTIC, que le Chef de l’État a prescrit en 2016 au Premier ministre, chef du Gouvernement, de « mettre en œuvre une stratégie de communication publique plus offensive à l’effet de redynamiser les cellules de communication des administrations publiques en vue de diffuser en temps réel auprès des médias, y compris dans les réseaux sociaux, l’information appropriée sur l’action gouvernementale ».

 Selon le DG de l’ANTIC, avec l’imminence de la prochaine élection présidentielle, des campagnes de propagande peuvent avoir un impact important sur la paix et la stabilité du pays.

Les fake news peuvent être utilisés pour manipuler les populations et influencer le déroulement des élections à travers des campagnes de propagande savamment orchestrées sur les réseaux sociaux. Au vu de ces faits d’actualité, l’ANTIC pense qu’il est opportun, d’une part, « de développer de nouvelles techniques de communication pour anticiper et contrecarrer les effets des « fake news » et, d’autre part, de maîtriser l’utilisation d’outils de veille permettant de déceler les fausses informations, images et vidéos élaborées par des individus malintentionnés pour leurs campagnes de propagande sur les réseaux sociaux ».

« La maîtrise de ces outils permettra donc, non seulement de pouvoir apporter des démentis ou des éclairages en temps réel, mais aussi de surveiller les tendances d’opinions sur une thématique particulière sur les réseaux sociaux ; ce qui, par ricochet, permettra au Gouvernement d’améliorer son positionnement avec une posture proactive et non plus seulement réactive dans cet espace médiatique ainsi que ses interactions avec les populations. Toute chose qui serait bénéfique pour une meilleure visibilité et efficacité des politiques publiques. Le présent atelier vient donc à point nommé, car il permettra entre autres de maîtriser l’élaboration des plans de communications digitales, la veille sur les réseaux sociaux et les stratégies de contre-propagande sur les réseaux sociaux », justifie le DG de l’ANTIC.

Et pour renforcer les capacités de ces 50 participants issus des départements ministériels et de structures parapubliques, l’ANTIC a invité Beaugas Orain DJOYUM, DG du cabinet ICT Media STRATEGIES spécialisé en veille stratégique, en e-réputation, en Nation and Personal Branding. Celui-ci a exposé sur le thème : « Optimisation de l’usage des outils de veille et de communication numérique ».

OK Formation de l’ANTIC à KRIBI

Au terme de sa présentation, Beaugas Orain DJOYUM a confié à Digital Business Africa avoir « montré aux participants comment savoir en temps réel sur les réseaux sociaux ce qui se dit sur leur institution, leurs dirigeants et sur les sujets qui les intéressent. Tout en sachant quels sont les influenceurs de leurs secteurs d’activité ». « Avec les outils de veille présentés, avec les solutions d’IA générative expérimentées et avec les bases et fondations pour une meilleure communication digitale posées, nous osons croire qu’ils sont désormais mieux outillés pour mieux suivre et veiller en ligne, mais également pour mieux communiquer sur le web », a indiqué le DG de ICT Media STRATEGIES.

D’autres exposés ont été présentés par Arbi Soussi d’Influence Consulting sur les techniques de communication numérique leur permettant d’anticiper et de détecter les fake news, d’en contrecarrer les effets, d’identifier les images et vidéos créées de toutes pièces par des individus en quête de manipulation de l’opinion publique.

Par Digital Business Africa

Cameroun : L’ Antic forme des agents publics et parapublics sur la détection des fake news

[DIGITAL Business Africa] – Plusieurs agents publics et parapublics au Cameroun s’arment de compétences numériques. Ils vont en guerre contre l’ennemi de l’heure : les fake news ou encore les fausses nouvelles. L’ Agence nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (Antic) organise un séminaire de renforcement des capacités de quatre jours. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée ce 11 septembre 2024 par son directeur général, Pr Ebot Ebot Enaw.

Les participants sont formés sur les techniques de communication numérique qui leur permettraient d’anticiper et de détecter les fake news et d’en contrecarrer les effets, d’identifier les images et vidéos créées de toutes pièces par des individus malveillants pour des campagnes de propagande sur les réseaux sociaux.

Dans son discours d’ouverture des travaux, le DG de l’ Antic, Pr Ebot Ebot Enaw, a exhorté les participants à utiliser les compétences numériques nouvellement acquises pour garantir la présence effective des institutions gouvernementales en ligne, fournir un aperçu des actions gouvernementales ainsi que des démentis en temps réel des fausses informations afin d’assurer une meilleure visibilité et efficacité des politiques publiques.

Dans l’espace public physique, la désinformation est punie par la loi N° 2016/007 du 12 juillet 2016, portant code pénal en son article 113. – Propagation de fausses nouvelles. Il dispose :

« Est puni d’un emprisonnement de trois (03) mois à trois (03) ans et d’une amende de cent mille (100 000) à deux millions (2 000 000) de francs, celui qui émet ou propage des nouvelles mensongères, lorsque ces nouvelles sont susceptibles de nuire aux autorités publiques ou à la cohésion nationale », précise le texte.

Dans le cyberespace, la loi n°2010/012 du 21 décembre 2010, relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité au Cameroun est claire en son article 78-1 :

« Est puni d’un emprisonnement de six (06) mois à deux (02) ans et d’une amende de 5.000.000 (cinq millions) à 10.000.000 (dix millions) F CFA ou de l’une de ces deux peines seulement, celui qui publie ou propage par voie de communications électroniques ou d’un système d’information, une nouvelle sans pouvoir en rapporter la preuve de véracité ou justifier qu’il avait de bonnes raisons de croire à la vérité de ladite nouvelle », rappelle le texte.

Parmi les missions de l’ Antic, il y a la promotion des TIC et l’ assainissement du cyberespace du Cameroun. L’agence se voit parfois contrainte de fermer les faux comptes généralement utilisés par des individus malveillants. Ceux-ci usurpent l’identité de personnalités publiques pour propager de fausses nouvelles ou perpétrer des arnaques en ligne. L’ Antic dit avoir détecté 843 faux comptes grâce à une collaboration effective avec les plateformes des réseaux sociaux qui les hébergeaient.

Par Jean Materne Zambo, source : Antic (Facebook)

Cameroun : L’ART attribue la dégradation des réseaux mobiles aux défaillances énergétiques et de la fibre Optique

[Digital Business Africa] – Les usagers des réseaux mobiles Orange, MTN et Camtel au Cameroun font face depuis quelques semaines à une dégradation significative de la qualité des services. Face à cette situation, l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) a tiré la sonnette d’alarme et pointe du doigt plusieurs facteurs à l’origine de ces perturbations.

Dans un communiqué rendu public ce 11 septembre 2024, l’ART révèle que les opérateurs MTN Cameroun, ORANGE Cameroun et CAMTEL sont tous concernés par ces problèmes de réseau. Les causes identifiées sont multiples :

Pénurie d’énergie électrique : Les infrastructures des opérateurs souffrent d’un manque d’électricité, ce qui impacte directement la qualité du service, notamment dans les zones urbaines.

Difficultés d’approvisionnement en carburant : Les équipes techniques des opérateurs rencontrent des difficultés pour se ravitailler, ce qui ralentit les interventions sur le terrain.

Ruptures de câbles à fibre optique : De multiples coupures ont été constatées sur le réseau national, perturbant ainsi la transmission des données.

L’ART a décidé à son niveau de poursuivre l’audit approfondi du réseau national à fibre optique de CAMTEL, principal fournisseur d’infrastructures pour les opérateurs mobiles. Les premiers résultats de cet audit sont alarmants et révèlent un état de dégradation avancé du réseau, relève l’ART.

Les mesures envisagées

Pour le régulateur, les autorités camerounaises sont déterminées à remédier à cette situation. L’ART annonce qu’elle va renforcer son suivi des opérateurs et qu’elle exigera d’eux des investissements pour améliorer la qualité de service. Par ailleurs, le gouvernement a donné des instructions pour réaliser un audit complet du réseau national à fibre optique.

Voici le communiqué de l’ART

Cette crise dans la qualité des services des télécommunications met en lumière les défis auxquels fait face le secteur des TIC au Cameroun et plus largement en Afrique. Le développement économique et social des pays africains repose en grande partie sur un accès fiable et de qualité aux services numériques. Il est donc urgent de trouver des solutions pérennes pour garantir la qualité des réseaux et répondre aux besoins croissants des populations.

Les perturbations des réseaux mobiles au Cameroun sont un signal d’alarme qui ne doit pas être ignoré. Les autorités et les opérateurs doivent unir leurs efforts pour améliorer cette qualité des services et garantir un accès équitable aux technologies de l’information et de la communication.

Par Digital Business Africa