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« Notre rôle à l’UIT, c’est d’inciter à une baisse continuelle des coûts »

Les tarifs d’appels en roaming entre les pays africains sont toujours élevés. Jean-Jacques Massima-Landji, qui représente l’Union internationale des télécommunications pour l’Afrique Centrale et Madagascar, explique pourquoi, présente les solutions et l’action de son organisation pour une baisse des coûts d’interconnexion.

L’on observe en général une cherté des coûts des appels entre les régions africaines, comment évaluez-vous aujourd’hui l’interconnexion en Afrique ?

Le secteur des télécommunications en général est laissé à la libre concurrence, suite aux privatisations qui se sont observées dans les années 1990. La plupart des opérateurs historiques des pays de l’Afrique subsaharienne ont subi ce courant de privatisation. Donc, c’est du domaine commercial pur qui répond à la logique du marché, celle de l’offre et de la demande. Ainsi, la cherté des coûts de la communication n’est pas un postulat.

Selon les pays, selon les environnements économiques et selon les zones économiques et commerciales, elle répond à des structures de tarifications qui essayent d’épouser les tendances économiques respectives des zones où l’on ob Jean-Jacques Massima-Landji, le représentant de l’Union internationale des télécommunications pour l’Afrique Centrale et Madagascar serve ces tarifs. L’environnement en général a déjà subi une croissance exponentielle en ce qui concerne la téléphonie mobile. Ce qui est remarquable dans le monde entier, mais surtout dans les pays d’Afrique subsaharienne où nous assistons à des taux de pénétration phénoménaux en moins de cinq et dix ans.

Certains pays ont un taux de pénétration supérieur à 100%. Ce qui veut dire qu’il y a effectivement des niches de trafic importantes, et d’autre part, vous remarquerez qu’aucun opérateur mobile n’a fermé ses portes en plus de quinze ans dans nos économies, alors que nous ouvrons la porte à d’autres arrivants. Ce qui signifie effectivement que ce sont des opportunités d’affaire importantes et intéressantes pour les investisseurs privés. En général, il est possible que l’on pense que les prix des prestations soient chers, mais ils sont à comparer avec l’environnement du marché, avec le panier de la ménagère, avec le Smig, avec les coûts de facteurs comme par exemple le coût de l’énergie dans un pays.

Quels sont les régions de l’Afrique qui, d’après vous, avancent le plus dans l’interconnexion ?

Au niveau de l’Afrique, nous avons constaté à travers les statistiques et les tendances que nous publions régulièrement que le marché en Afrique australe semblait plus mature, guidé par l’Afrique du Sud qui est le pôle majeur qui entraîne un peu les pays environnants. L’Afrique de l’Est dispose aussi d’une zone communautaire dynamique. Ici, nous constatons que les tarifs sont harmonisés, ce qui fait en sorte que nous pouvons nous déplacer dans cet espace économique sans ressentir le poids du roaming. Mais l’Afrique centrale rencontre des disparités entre les pays au vu des différences économiques et des populations. Vous avez des populations de très fort pouvoir d’achat comme en Guinée équatoriale et au Tchad aujourd’hui avec les groupes pétroliers, et des populations à faible pouvoir d’achat comme en République centrafricaine. Et donc, il est difficile de concilier une comparaison des pays.

Nous n’allons pas dans la comparaison pour classer les pays selon leurs performances, mais nous mesurons leurs avancées dans le sens d’une diminution progressive des coûts par rapport à leur pouvoir d’achat dans le pays et nous sommes sur la bonne voie.

Qu’est-ce qui explique le coût élevé du roaming en Afrique centrale?

Ce sont les procédures et les moyens techniques d’acheminement qui expliquent cela.

La diversité des opérateurs dans les pays fait en sorte que nous sommes obligés de parrainer la négociation des accords d’interconnexionet donc, selon les procédures techniques utilisées, que ce soit des liaisons satellitaires ou des liaisons par faisceaux hertziens, le coût est différent. Souvent, l’opérateur historique qui détient les moyens de large bande d’accès aux réseaux internationaux facture la bande passante à des tarifs qui gênent un peu les opérateurs de téléphonie mobile. C’est ce qui freine un peu l’homogénéisation d’un taux de roaming dans un espace économique donné, vu les réalités de chaque opérateur. Mais ces opérateurs se sont engagés à aller vers une baisse continuelle des coûts. Et notre rôle à l’Union internationale des télécommunications, c’est de les inciter à une baisse continuelle des coûts, de manière à ce qu’ils gagnent plus dans le volume du trafic écoulé plutôt que sur un faible trafic fortement tarifié.

Comment peut-on mettre fin de manière durable à la cherté des appels entre les pays voisins ?

La volonté politique est faite. La décision des chefs d’Etat qui veut que les communications soient mises à la portée de toutes les bourses est prise. Il s’agit maintenant d’une guerre commerciale. Quand vous regardez bien, le coût de communication ici, c’est le coût plein. Si vous affranchissez de toutes les promotions que font les opérateurs et que vous les appliquez le long de l’année, vous allez vous rendre compte que, finalement le coût affiché de la minute n’est atteint qu’à 60% pratiquement. Parce que, si vous payez 60 FCFA la minute pour téléphoner et que pendant le weekend l’opérateur vous fait 50% de réduction, cela veut dire que vous consommez 30 FCFA la minute. En week-end, pour 300 FCFA de crédit, vous avez le double de votre crédit. Il y a donc à saisir les opportunités qu’offrent les opérateurs dans leurs offres promotionnelles qui font partie de leur concurrence loyale, mais qui font jouer l’offre et la demande dans leur réseau et qui font en sorte que les tarifs affichés ne sont pas ceux-là en permanence, ils sont moins chers que ceux qui sont affichés.

Les opérateurs de téléphonie de l’Afrique centrale se sont engagés en 2013 au Cameroun à harmoniser leurs tarifs de roaming à l’horizon 2015. Pensez-vous qu’ils vont respecter cette échéance ?

Tout à fait. Par essence, la technologie de la téléphonie mobile est une technologie cellulaire. C’est-à-dire que ce sont des cellules concentriques, des cercles de dispositions qui progressivement quadrillent un territoire. Donc, si un territoire est complètement quadrillé, il est plus facile pour cet opérateur de faire passer son trafic par ces cellules que de payer les voies d’acheminement extérieures qui lui coûteront plus cher. Et au fur et à mesure que ces opérateurs étendent leurs réseaux à une couverture globale, ils diminuent les coûts, puisqu’en même temps qu’ils permettent d’atteindre d’autres abonnés, ils peuvent avoir des retours sur investissement, notamment par le biais du partage des infrastructures en ce qui concerne l’énergie, les pylônes et un certain nombre de coûts de facteurs. Ce sont ces coûts-là qui déterminent le prix de label lorsqu’on part sur des budgets axés sur des résultats ou sur des ressources quantifiées au prix coûtant.

La pluralité des opérateurs dans un pays est-elle un atout ou un frein à l’interconnexion sous-régionale ?

L’expérience dans le monde montre que c’est un avantage. En situation monopolistique, par exemple, dans un pays qui n’a qu’un opérateur unique, pendant que les autres ont des taux de pénétration de plus de 80 à 100%, il plafonne à 30%. Tout simplement parce que cet opérateur unique ne fait aucun effort puisqu’il n’a pas de concurrence, il n’a pas de pression. Et donc, il reste sur ses bases et avec sa clientèle qui lui suffit. Quand il y a compétition avec un régulateur qui a des pouvoirs qui permettent de réguler le marché, le consommateur est gagnant. Plus il y a de consommateurs, plus il y a d’appels et mieux le panier de la ménagère se porte, parce que les coûts vont diminuer à terme.

Selon l’UIT, l’interconnexion est un ensemble de dispositions commerciales et techniques suivant lesquelles les prestataires de services connectent leur équipement, réseaux et services pour permettre à la clientèle d’accéder aux clients. Or, l’on constate de plus en plus que les opérateurs cèdent leurs infrastructures à des entités différentes. Cette pratique peut-elle à terme avoir une incidence sur l’interconnexion ?

Non, les opérateurs sont pilotés par un management de type privé. Ils ont des objectifs qui sont le retour sur investissement et des objectifs de croissance pour prendre des parts de marché. Au lieu de recruter 30 personnes sur une base permanente qui ne travaillent que deux fois par mois, il vaut mieux sous-traiter et diminuer vos charges. C’est une décision de management. Ils la prennent pour sauvegarder leurs coûts. Et évidemment, lorsque ces coûts de facteurs sont réduits, aujourd’hui, l’incidence se reporte sur le tarif de la communication. C’est pourquoi vous voyez autant de promotions commerciales, pas seulement pour se faire une guerre commerciale. Ces promotions basées sur des tranches horaires spécifiques et des jours particuliers sont appréciables. Donc cela n’entrave pas le développement des télécoms, bien au contraire, c’est une optimisation dans la gestion des ressources qui leur sont confiées, de manière à ce qu’ils aillent dans l’objectif qui leur est assigné : que le prix soit le plus proche possible du coût du service avec une marge bénéficiaire à peu près stable.

Et s’il fallait partager les infrastructures entre les opérateurs…

Une fois que l’infrastructure est réalisée, le coût le plus élevé réside dans l’entretien. Et cela est relatif à l’énergie, notamment dans les zones où l’énergie primaire n’existe pas. Dans ces zones, ce sont des groupes électrogènes qu’il faut maintenir en permanence 24h/24 pour qu’ils puissent faire la continuité de service. Les tours, une fois qu’on les a montées, peuvent supporter deux ou trois opérateurs. Ils peuvent se partager les charges. Il s’agit de ne pas dépenser en investissant beaucoup d’argent lorsqu’on s’implante dans des zones où parfois il n’y a rien et où il faut tout faire. Mais si vous avez la chance de trouver un opérateur dans la zone choisie, il est mieux de négocier avec cet opérateur pour partager un certain nombre de charges.

Même si ces infrastructures ne lui appartiennent plus ?

Elles appartiennent forcément à quelqu’un. La gestion des points hauts des pays est effectuée par l’Etat. C’est-à-dire que les montagnes, les points les plus hauts, sont gérés par l’Etat qui conserve simplement l’usage de ces propriétés moyennant effectivement quelques revenus. Mais, un opérateur qui n’arrive plus à assumer les charges compte tenu du faible trafic dans une zone a plus intérêt à partager ses charges avec les autres opérateurs.

Les opérateurs historiques ont tendance à garder leur monopole, ce qui freine parfois l’interconnexion. Que faire pour les convaincre de lâcher un peu du lest ?

Les opérateurs historiques ne sont pas dans une situation de monopole par eux-mêmes. C’est une situation de fait. Ils étaient seuls à un moment. Ce sont les pouvoirs publics qui prennent la décision de privatiser entièrement ou partiellement, en assignant des cahiers de charge bien précis. C’est une décision qui engage les pouvoirs publics. Certains s’y engagent, d’autres ne s’y engagent pas. Maintenant, ce qui est sûr, c’est que « opérateur historique » ne signifie pas léthargie, ne signifie pas absence de compétitivité par rapport à d’autres opérateurs. L’exemple le plus frappant est de voir qu’effectivement dans le domaine des lignes fixes les opérateurs historiques de la plupart de nos pays gardent une situation monopolistique. Le dégroupage n’est pas encore constaté dans les pays, mais je trouve que depuis vingt ans, le parc d’abonnés des lignes fixes n’a pas presque pas bougé. C’est à peine à 5% de progression, alors que le parc d’abonnés de lignes mobiles est monté à plus de 100% de progression, à 200% dans certains pays. Donc, il y a effectivement à respecter un cahier de charges, afin que l’utilisateur final qui veut disposer de la téléphonie fixe à domicile puisse en jouir quand il le souhaite autant que la téléphonie mobile.

Pourquoi n’y a-t-il pas un tarif d’interconnexion fixe et réglementé entre les opérateurs d’une région par exemple ?

Ce sont les opérateurs qui décident en fonction de leur implantation. Le réseau Airtel par exemple vous permet d’avoir le même tarif quel que soit le pays où vous êtes, parce que c’est le même opérateur qui gère ce réseau. Maintenant, si vous êtes un autre opérateur, MTN par exemple, il vous faut signer des accords d’interconnexion Airtel – MTN. Les accords sont négociés en fonction de l’acheminement du trafic vers le pays. Si par exemple, vous prenez un pays comme le Gabon où il n’y a pas d’opérateur MTN et où Airtel se trouve, Airtel sera obligé de négocier avec MTN au Cameroun, puisqu’il n’y a pas Airtel au Cameroun. Les coûts de ces accords dépendent du facteur d’acheminement. Si un opérateur précis passe son trafic par satellite ou passe par un pôle de transit, qui lui coûte cher, puisqu’il doit payer ce point de transit, il le répercute sur ses appels. C’est pourquoi je vous dis que les moyens techniques d’acheminement sont une composante essentielle dans la détermination du taux d’interconnexion.

Pourquoi n’y a-t-il pas une réglementation qui fixe les marges que l’on ne doit pas dépasser dans le roaming ?

Non, vous pouvez fixer les marges. Mais, vous ne fixez pas la marge commerciale des uns et des autres. Les régulateurs fixent un plancher et un plafond en se disant par exemple qu’entre nous, le coût d’intervention ne doit pas excéder 1000 FCFA la minute et ne doit pas être inférieur à 100 FCFA, puisque nous connaissons les coûts d’exploitation du service. Entre 100 FCFA et 1000 FCFA, c’est la compétition qui joue en fonction des arguments des uns et des autres. Si l’on se rend compte que le service qui est rendu n’obéit pas à une règle marginale de coûts acceptables, le régulateur voit les coûts des services produits, la marge et révise les accords d’interconnexion. Mais, ils sont faits avec une marge qui est commerciale de compétitivité envers les autres. Si les uns et les autres se rendent comptent que le volume de trafic échangé entre le Cameroun et le Tchad permet de réduire les coûts à 50 FCFA, ils le feront. Mais avec le volume faible d’appels échangés entre le Tchad et le Gabon, ils vont garder la communication à 200 FCFA, parce que ce volume ne suffit pas pour rentabiliser les circuits qu’il utilise pour acheminer l’appel au Gabon.

Quelle action effectue l’UIT pour favoriser la baisse des tarifs d’interconnexion entre les pays africains ?

Nous sensibilisons les régulateurs, puisque nous diffusons les meilleures pratiques qui sont faites dans le monde. Donc, il ne s’agit pas de réinventer la roue. Lorsque des expériences fructueuses ont lieu dans le monde entier, elles sont publiées. Le sommet mondial des régulateurs, chaque année, définit des thèmes à la fois techniques et réglementaires qui leur permettent justement de rentrer dans les piliers d’une organisation qui ferait en sorte qu’il y ait une autorégulation, parce que l’objectif est celui-là. Quand un marché est mûr et suffisamment mature, la régulation se fait de manière automatique et c’est ce que l’on appelle l’autorégulation.

Quand il y a autorégulation dans un marché, le régulateur n’a plus grand chose à faire sauf ses inspections techniques pour vérifier que les technologies soient respectées, que les noms soient respectés et que les coûts diminuent progressivement. Mais, de toute façon, c’est notre rôle d’encourager les pays à aller vers une croissance du secteur. Qui dit croissance dit revenu issu de ce secteur et incidence sur le PIB. Avec les TIC, il est démontré que lorsque vous avez une bonne stratégie qui participe au développement, cela apporte plus de deux à trois points dans le PIB du pays. L’UIT est le régulateur des régulateurs et permet justement d’encourager et d’assister les pays à aller dans le sens d’une utilisation rationnelle des TIC, ceci en présentant aussi des opportunités d’investissement. Les hommes d’affaires doivent venir investir, parce qu’ils ont des retours sur investissement. En plus, ils créeront des emplois et réduiront la pauvreté.

Que fait l’UIT pour favoriser et encourager la portabilité des numéros au sein des pays ?

C’est un grand débat que nous avons. Comment garder son numéro de téléphone en changeant d’opérateur. Lorsque nous arriverons à des taux d’interconnexion gratuits, vous n’aurez plus besoin de payer une puce ou de changer de numéro quand vous arriverez dans un autre pays. C’est cela l’objectif. La portabilité va de pair avec celui-ci, c’est-à-dire taux d’interconnexion zéro francs, portabilité assurée, puisque vous n’avez plus besoin de changer votre puce. Et quel que soit l’endroit où vous êtes quand on compose votre code pays vous êtes joint. Les études ont été menées à ce sujet.

Au niveau mondial, c’est très difficile à faire, parce que les réseaux doivent enregistrer des flux de numéros. Donc, il faut qu’il soit prévu un dimensionnement de numéros à 16 chiffres si l’on veut tenir compte des pays développés. Cela veut dire que si vous avez des numéros à six chiffres, il faudrait que vos calculateurs passent du temps à faire des analyses sur 16 chiffres avant d’acheminer le trafic. Puisque les numéros doivent être uniques. Tout le monde doit avoir le même digit dans son numéro. Si ça n’est pas le cas, on ne va pas commencer à faire des analyses tronquées à des numéros, sinon les numéros se transformeront en faux appels. Donc, au niveau technique, il y a encore des mesures à s’affranchir, parce que cela a un coût. Si vous dimensionnez les ordinateurs à traiter six numéros, ce n’est pas la même chose que si vous les dimensionner à traiter 16 chiffres. Mais nous avons bon espoir qu’à l’avenir chacun naîtra avec un numéro de téléphone à vie qu’il utilisera jusqu’à ce qu’il quitte cette terre.

Le partage d’infrastructure n’est-il pas sans incidence sur le développement des infrastructures de la communication dans les régions reculées du pays et dans les zones rurales en particulier ?

Il faut déjà dire que la boucle locale est une technologie qui permet d’assurer que des abonnés qui sont distants d’un point de livraison de télécommunications sans avoir de structure filaire ou des réseaux fixes puissent avoir les mêmes services que les abonnés en zone urbaine. Au niveau technologique, cela se constitue exactement comme une ligne qui partait de la centrale téléphonique jusqu’à chez vous. La différence c’est que lorsqu’il y a un coup de foudre ou alors une panne, au lieu d’être seul affecté chez vous, vous serez 32, parce que dans les modules en télécoms ce sont des unités de 16, 32, 64. Cela dit, l’utilisation de cette technologie est-elle un frein ? Non, au contraire. Dans les zones rurales on utilise soit le fonds de développement des télécommunications, soit le fonds du service universel. Ce qu’on appelle fonds du service universel, c’est l’ensemble des fonds constitués par les mécanismes que prélève le régulateur auprès des opérateurs pour alimenter les zones mal desservies afin que ces zones puissent avoir aussi des infrastructures.

Partager des infrastructures dans ces zones-là encourage justement les opérateurs à donner un service de proximité dans la mesure où ils ne sont pas seuls à supporter les coûts. Je pense que la réponse à votre question est que c’est plutôt salutaire et encouragé de partager les infrastructures.

 

Propos recueillis par Beaugas-Orain Djoyum pour le magazine Réseau Télécom

 

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