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RDC : Vodacom et le gouvernement trouvent un accord

[Digital Business Africa] – En République Démocratique du Congo, c’est la fin du conflit ouvert qui oppose depuis avril 2019, la compagnie de télécoms Vodacom aux autorités au sujet du renouvellement de sa licence 2G (GSM). Alors que le gouvernement avait procédé le 13 juin 2019 au retrait des fréquences attribuées à l’opérateur au motif de graves irrégularités dans le renouvellement de sa licence GSM, l’opérateur a annoncé être parvenu à un accord avec le gouvernement congolais sur cette question.

Si pour l’instant Vodacom ne donne aucun détail sur les termes de l’accord trouvé avec le gouvernement congolais, on apprend tout de même de John Aluku, le directeur de cabinet du ministre des Télécommunications, qui s’est cofié à Reuters que la société s’est « engagée à respecter les exigences de l’État ».

Parmi ces exigences, on se souvient que le ministère congolais des Télécommunications dénonçait « un manque à gagner » pour l’État de 65 millions de dollars à l’occasion du renouvellement de la licence 2G De Vodacom. En effet, la licence de Vodacom devrait arriver à expiration en janvier 2018. Seulement, en 2015, l’opérateur avait obtenu de la précédente administration un avenant à son contrat qui prolongeait sa licence de deux ans, et lui attribuait dans le même temps de nouvelles fréquences, contre un paiement de 16,25 millions de dollars.

Depuis, l’actuel ministre Emery Okundji Ndjovu conteste la légalité d’une telle démarche, et sommait l’opérateur de régulariser sa situation. Le pique du conflit a été atteint lorsque le 13 juin, le ministre a publié un arrêté retirant à Vodacom ses fréquences GSM (2G).

Jephté TCHEMEDIE

Alioune Ndiaye : Le groupe Orange va lancer sa banque en Afrique de l’Ouest

[Digital Business Africa] – Encouragé par la forte progression de son service Orange money, le groupe français de télécommunications Orange envisage de lancer prochainement une banque à part entière dans la zone Afrique de l’Ouest. Si le projet a été longtemps évoqué, sa réalisation semble désormais imminente et les préparatifs ne sont plus que de l’ordre administratif et réglementaire.

« Orange Money a ouvert la voie à des services financiers plus étendus sur ses marchés africains, la société étant prête à lancer des opérations bancaires à part entière dès que les autorités de régulation l’auront approuvéeDès que cette licence sera accordée, nous lancerons une banque à part entière en Afrique », confirme Alioune Ndiaye, le PDG d‘Orange Moyen-Orient et Afrique.

Orange avait en effet déposé une demande d’attribution de licence en qualité d’établissement bancaire depuis 2018 auprès de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Si une réponse favorable lui est servie, l’opérateur aura ainsi son ticket d’entrée pour les huit marchas de la zone, notamment le Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo. En plus du service Orange money, Orange Bank pourra proposer des services de crédit ou d’épargne.

Jephté TCHEMEDIE

Jean Gallo Jiotsa à l’Africa Banking Forum 2019 : « A travers notre réseau aLink, nous fédérons les établissements de microfinance »

[Digital Business Africa] – La 11è édition de l’Africa Banking Forum (ABF) s’est tenue du 20 au 21 juin 2019 à l’hôtel Akwa de Douala sous le thème : « La banque catalyseur de l’émergence africaine». Une occasion pour les experts, acteurs et professionnels de la banque et de la microfinance de discuter des innovations dans le secteur et des stratégies pour développer l’activité bancaire et favoriser l’inclusion financière en vue du développement de l’Afrique.

Plusieurs innovations ont ainsi été exposées à cette édition de l’Africa Banking Forum 2019. Parmi elles, le réseau aLink, présenté par Jean Gallo Jiotsa, le PDG d’ADSNET. Le 21 juin 2019 à la salle de conférence principale de l’ABF 2019, avant d’introduire son partenaire, Muhammad Jawad Qureshi, directeur du développement des Affaires mondiales d’Avanza Solutions, qui exposait sur les innovations du marketing analytique et de la connaissance client, le Camerounais a présenté aux participants ce réseau aLink. Un réseau qui, d’après lui, viendra faciliter et moderniser les services offerts par les établissements de microfinance.

« Je voudrais juste dire deux mots par rapport à notre projet Fintech consacré à la mutualisation des moyens de paiement pour la microfinance. Nous avons mis sur pied un réseau qui s’appelle aLink. Autour de ce réseau, nous fédérons les établissements de microfinance. Nous leur proposons un bouquet de services qui concerne l’émission des cartes, notamment des cartes Gimac, le paiement des services, le transfert d’argent, le mobile banking, l’Internet banking et d’autres services innovants que nous pouvons adapter au fur et à mesure », a déclaré Jean Gallo Jiotsa.

Au cours de sa présentation, le PDG d’ ADSNET a tenu à remercier les établissements de microfinance qui ont rejoint ce réseau aLink, mais également les banques qui ont accepté d’être banques de paiement. « Car pour captiver l’attention des microfinances, il fallait qu’il y ait une banque au milieu pour garantir les transactions en temps réel, mais également pour pouvoir leur permettre d’accéder aux infrastructures de banques. Les établissements de microfinance pourront donc, à travers le Gimac, accéder aux équipements d’incitation des banques et vice-versa. Voilà ce qui a été mis en place concernant ce réseau dont vous entendrez parler », a promis Jean Gallo Jiotsa.

Jean Gallo Jiotsa à l’Africa Banking Forum 2019 : « A travers notre réseau aLink, nous fédérons les établissements de microfinance »
20 juin 2019, Douala. Akwa Palace. Jean Gallo Jiotsa, le PDG d’ADSNET, entouré de ses partenaires à l’Africa Banking Forum 2019.

Pour les différents panélistes de l’ABF 2019, le faible taux de bancarisation du Cameroun et de l’Afrique constitue un handicap pour le développement du continent. Pour y remédier, les banques doivent redoubler d’effort et faire preuve d’imagination en profitant notamment de l’accélération des tendances digitales et des possibilités offertes par la transformation des comptes de paiements mobiles en compte d’épargne.

Gestion de plusieurs de comptes bancaires

C’est dans ce sens qu’ ADSNET annonce, dans un avenir proche, une solution innovante pour la gestion des comptes bancaires des utilisateurs. Ses explications : « Nous sommes également en train de travailler sur d’autres services qui seront lancés en fonction de l’évolution de la réglementation. En fait, les données d’un client dans une banque appartiennent au client. Pas à la banque. De plus en plus, on va donner l’accès à ces données à des supports… Un client qui détient plusieurs comptes dans plusieurs banques pourra avoir une vue d’ensemble de ses comptes, avoir le solde de ses comptes. Ceci peut être fait par le biais des intermédiaires comme les Fintechs ».

Jean Gallo Jiotsa précise que cela se fera dans un cadre réglementaire bien précis. « Ce sont les évolutions qui sont déjà prêtes chez nous et qui, selon l’évolution de la réglementation de la Cobac, pourront être mis à la disposition, cette fois-ci, de l’utilisateur final et des N users », affirme-t-il.

Jean Gallo Jiotsa à l’Africa Banking Forum 2019 : « A travers notre réseau aLink, nous fédérons les établissements de microfinance »
21 juin 2019, Douala. Akwa Palace. Jean Gallo Jiotsa, le PDG d’ADSNET, lors de son intervention à l’Africa Banking Forum 2019.
Les établissements de microfinance pourront donc, à travers le Gimac, accéder aux équipements d’incitation des banques et vice-versa. Voilà ce qui a été mis en place concernant ce réseau aLink dont vous entendrez parler.Jean Gallo Jiotsa

L’Africa Banking Forum 2019

Organisée à Douala pour la deuxième année successive par  le Marocain i-conférences, cette 11è édition de l’Africa Banking Forum (ABF) a été ouvert par le secrétaire général du ministère des Finances, Gilbert Didier Edoa. Celui-ci a également appelé à digitaliser les services bancaire tout en mettant en place « un système de financement fort pour soutenir les économies africaines ». « Dans ce contexte, les banques doivent prôner la transparence, la prévention, l’éthique, le développement des infrastructures et la protection des épargnants », a-t-il suggéré.

L’édition 2019 de l’AFB s’achève demain, 21 juin 2019 avec des panels comme « Gestion des risques opérationnels : quelle organisation pour une meilleure intégration stratégique ? » ; « PME à la recherche d’un nouveau paradigme », mais aussi avec à la clé un déjeuner networking.

Lors de l’édition 2018 à Douala, l’ABF avait permis d’aborder à la fois des thématiques stratégiques liées à la performance et à la gouvernance bancaire, mais également aux thématiques techniques qui impactent le volet opérationnel des banques.

Par Beaugas Orain DJOYUM, Digital Business Africa

Bénin : La Justice relance la chasse aux cartes sim non identifiées

[Digital Business Africa] – Au Bénin, la lutte contre l’utilisation des cartes sim non ou mal enregistrées est relancée, et cette fois, par un appel de la Justice. Dans un communiqué signé le 17 juin 2019 par le Procureur Spécial près la Cour de Répression des Infractions Economiques Et du Terrorisme du Bénin, celui-ci met en garde les distributeurs de cartes sim sur l’obligation d’identification de leurs abonnés.

 « Il m’a été donné de constater que des cartes SIM préalablement  enregistrées sous diverses identités sont en ventes sur toute l’étendue du territoire national en violation des principes légales relatives à l’enregistrement des utilisateurs des services de réseaux GSM. J’invite instamment tous les distributeurs de cartes SIM à mettre immédiatement fin à cette pratique en tout point illégal sous peine de poursuites judiciaires », affirme le Procureur spécial. 

Dans la foulée, il rappelle que selon les dispositions légales, tout acquéreur de carte SIM a l’obligation de se faire enregistrer avec sa pièce d’identité en cours de validité. « Les opérateurs des réseaux GSM seront tenus pour responsables de la violation des prescriptions légales par suite de leur négligence à s’assurer du parfait accomplissement des formalités relatives à l’enregistrement des utilisateurs des produits GSM », ajoute le procureur spécial.

Ecrit par Jephté Tchemedie

La Guinée revendique des investissements de 300 millions de dollars au cours des 10 dernières années

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[Digital Business Africa] – Au cours des 10 dernières années, la Guinée a réalisé des investissements de l’ordre de 300 millions de dollars dans les projets liés au développement du numérique. D’après une note d’information publiée le 28 juin 2019 par le ministère des Postes et des Télécommunications, dirigé par Moustapha Mamy Diaby , cet investissement rentre dans le cadre du programme de développement des TIC dans le pays.

Parmi les principaux projets financés, figurent la construction du câble sous-marin, l’édification du Backbone national en fibre optique et le déploiement des réseaux de téléphonie mobile dans toutes les régions du pays.

Selon le gouvernement guinéen, cet investissement a permis de soutenir la croissance du pays dans plusieurs secteurs connexes, tels l’éducation, la santé, le commerce, l’agriculture et l’industrie.

Aussi, parmi les indicateurs les plus manifestes, le gouvernement affirme que sa politique mise en œuvre par a permis d’augmenter le nombre d’opérateurs téléphoniques dans le pays et de faire passer le taux de couverture à près de 80%.

Alioune N’Diaye confirme que le Groupe Orange cherche un repreneur pour Orange Niger

[Digital Business Africa] – C’était une éventualité, désormais, c’est une certitude. Le groupe français de télécommunication Orange quittera le marché nigérien,  sur lequel il est présent depuis 2008. L’annonce a été rendu publique par Alioune N’Diaye ( Crédit Photo :
Carrapide.com ), directeur exécutif du groupe Orange pour la région Afrique et Moyen-Orient (AMEA) qui a affirmé en marge d’une visite à Bamako que l’opérateur quittera le Niger dès qu’un accord sera trouvé avec un éventuel repreneur.

« Au Niger, l’Etat a mis un niveau d’impôts tel que cela fait environ 10 ans qu’on y est avec un investissement de 190 milliards de FCfa, mais à la clé zéro-bénéfice. Le Niger a pris le contraire du système vertueux du Mali, c’est pourquoi on va quitter ce pays, mais dans l’ordre. Nous sommes en train de chercher un repreneur pour que l’activité continue et que les emplois soient préservés. Nous avons des offres et des gens sont intéressés pour reprendre», explique Alioune N’Diaye, directeur exécutif du groupe Orange pour la région Afrique et Moyen-Orient (AMEA).

Cette sortie intervient au lendemain du conflit ouvert qui a opposé en décembre 2018 le fisc nigérien à Orange Niger. Le fisc avait en effet placé sous scellé les locaux d’Orange, au motif d’une réclamation de 33 millions d’euros, représentant un redressement fiscal, contesté par l’opérateur. Un consensus avait finalement été trouvé par Orange et le fisc, permettant la levée des scellées. Cependant, les relations avec les autorités nigériennes n’ont jamais plus été au beau fixe. Conséquence logique, Orange décide finalement de quitter le marché nigérien.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Raghu Malhotra, PDG de Mastercard pour l’Afrique, nommé au Conseil consultatif du président des États-Unis pour les affaires africaines

[Digital Business Africa] – Raghu Malhotra ( Crédit Photo :
How We Made It In Africa ), le président de Mastercard pour le Moyen-Orient et l’Afrique, a été nommé au conseil consultatif du président des Etats-Unis chargé des affaires en Afrique (PAC-DBIA). Il s’agit d’un forum pour le dialogue entre les secteurs public et privé des États-Unis et qui conseille le président sur les moyens de renforcer l’engagement commercial entre les États-Unis et l’Afrique.

« Malhotra servira un mandat de deux ans sur le PAC-DBIA et rejoindra d’autres dirigeants du secteur privé au conseil. Dans son rôle de conseiller, il s’appuiera sur son expertise et sa compréhension des marchés africains, où il a dirigé la transition de Mastercard en devenant un pionnier dans l’introduction de nouvelles solutions et services de paiement électronique sur le continent, contribuant ainsi au progrès social et à la croissance inclusive », explique Mastercard dans un communiqué.

« Mastercard et PAC-DBIA partagent le même engagement à développer les opportunités sur le continent et utilisent la technologie pour ouvrir la voie à un avenir meilleur. Je suis profondément honoré d’être choisi pour siéger au PAC-DBIA et de soutenir sa mission de contribuer à combler le fossé entre les secteurs public et privé américains et africains », déclare Raghu Malhotra, le président de Mastercard pour le Moyen-Orient et l’Afrique.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Cameroun : Voici les 15 projets présélectionnés pour le prix spécial du Président de la République dans le numérique

[Digital Business Africa] – Le Ministère des Postes et Télécommunications du Cameroun a publié ce 22 juin 2019 la liste des quinze (15) projets présélectionnés dans le cadre du Concours national du meilleur projet TIC. 272 candidats ont répondu à l’appel à projets du 11 au 21 juin 2019 via l’adresse http://www.ictinnovationweek.cm.

La ministre des Postes et des Télécommunications, Minette libom Li Likeng, invite ces lauréats présélectionnés à participer à partir de demain, 25 juin 2019, à un coaching spécialisé au SUP’PTIC Business Academy (SBA), le Centre d’incubation de SUP’PTIC, l’Ecole nationale supérieure des Postes, des Télécommunications et des TIC.

Le 28 juin, au terme de la Semaine nationale de l’Innovation qui débute ce 24 juin, les 15 candidats seront face à un jury constitué des professionnels des TIC. Le vainqueur gagnera le prix du président de la République dans le secteur du numérique.

La liste des 15 projets sélectionnés

Par Digital Business Africa

Nigéria : Des pertes annuelles de 133 milliards de nairas du fait de la cybercriminalité

[Digital Business Africa] -Chaque année, le Nigéria perd 1,333 milliards de nairas du fait de la cybercriminalité et logiciels malveillants. Selon le Dr. Isa Ibrahim Pantami, directeur général de l’Agence nationale pour le développement de la technologie de l’information (NITDA) qui révèle l’information, il existe également une perte de 127 milliards par an liée à la cybercriminalité en raison de l’incapacité du pays à sécuriser de manière adéquate les systèmes d’information.

« Le Nigéria perd environ 127 milliards de nairas par cybercriminalité. Cela est dû en partie à notre incapacité à sécuriser de manière adéquate nos systèmes d’information, SI. Par conséquent, la sécurité de notre système d’information est indispensable si nous voulons garantir la sécurité de nos services. Notre marché de logiciels indigène n’a pas été négligé par les défis de la tendance à la croissance face à la concurrence féroce des logiciels étrangers. Cette tendance a affecté la croissance du secteur local des logiciels, qui dépasse maintenant les 10 milliards de dollars, bien exploité. L’importance des tests de logiciels ne peut pas être surestimée dans l’environnement technologique en pleine croissance d’aujourd’hui, car le secteur mondial des technologies de l’information pourrait atteindre 5 milliards de dollars cette année », explique le Dr. Isa Ibrahim Pantami.

Dans la foulée de cette annonce, le patron de la NITDA explique que la menace cybercriminelle est encore beaucoup plus importante du fait de la digitalisation des services publics engagée par les autorités. Une digitalisation également engagée par les banques, qui représentent tout de même la principale cible des cybercriminels.

Jephté TCHEMEDIE

Afrique : Les livraisons de Smartphones au premier trimestre 2019 ont chuté de 7%

[Digital Business Africa] -Au premier trimestre 2019, les livraisons de smartphones sur le continent africain se sont établies à 21,5 millions d’unités. Un chiffre peut-être important, mais qui est tout de même en baisse de jusqu’à 7% par rapport à la même période en 2018. C’est en tout cas ce que révèle le rapport Quarterly Mobile Phone Tracker publié par le cabinet de Conseil et de recherche en Technologies International Data Corporation (IDC).

Selon le rapport, cette baisse au niveau africain est la résultante du ralentissement observé sur les deux plus grands marchés du continent. En Afrique du Sud, les ventes de smartphones ont chuté de -4% sur un an, tandis qu’au Nigéria, la baisse a été beaucoup plus importante, et a atteint les -12%. Parmi les autres causes, le rapport évoque également en environnement marqué par une conjoncture au niveau macroéconomique, et les tensions nées de la guerre commerciale que se livrent la Chine et les Etats-Unis.

Notons qu’au cours de la décennie écoulée, les ventes de smartphones avaient enregistré une envolée record sur le continent africain. Une croissance favorisée par l’extension des réseaux de télécommunications sur le continent, ainsi que l’émergence d’une multitude de fabricants et de vendeurs de smartphones low coast. Cependant, cette croissance semble s’essouffler, au vu de l’explosion d’offres de plus en plus compétitives.

Jephté TCHEMEDIE

Tchad : Naïr Abakar nommé DGA de l’ADETIC à 27 ans

[Digital Business Africa] -Au Tchad, l’Agence de développement des technologies de l’information et de la communication(ADETIC), en charge de l’élaboration et de la mise en œuvre de la stratégie nationale des TIC a un nouveau directeur général adjoint. Il s’agit de Naïr Abakar. Une nomination qui passerait probablement inaperçue n’eut été le profil du promu. En effet, Naïr Abakar est âgé de 27 ans. Un âge qui reflète surtout la confiance placée aux jeunes, surtout que dans ses nouvelles fonctions, Naïr Abakar aura en charge la mission de promouvoir l’entrepreneuriat.

L’entrepreneuriat justement, Naïr Abakar s’y est déjà exercé. Il débute sa carrière en France en 2014 au sein de l’Orange Lab, où il développe une plateforme de crowdsourcing. Il poursuit sa carrière en mettant son expertise au service du développement de plusieurs applications ou encore de missions de conseil en technologies innovantes pour des grandes entreprises de comme la Société Générale. En 2016, il décide de rentrer au Tchad où il créée la même année d’importants évènement tels que le Salon de l’étudiant africain (2016 et 2017) et le Forum Panafricain de la Jeunesse (2017). En octobre 2018, il est à l’origine du mouvement national et annuel de la Semaine de la Citoyenneté.

Jephté TCHEMEDIE

Charlotte Kouecheu Chekep [CCA Bank] à l’Africa Banking Forum 2019 : « L’avenir de la banque africaine est prometteur et passera par le digital »

[Digital Business Africa] – La 11è édition de l’Africa Banking Forum (ABF) s’est ouverte ce 20 juin 2019 à l’hôtel Akwa de Douala sous le thème : « La banque catalyseur de l’émergence africaine». Parmi les différents sous-thèmes abordés par les panélistes ayant fait le déplacement de la capitale économique figurait celui portant sur « Banque et émergence de nouveaux canaux de bancarisation ». Un panel qui réunissait autour de la table, entre autres Valentin Mbozo’o, le DG du Gimac et Charlotte Kouecheu Chekep, la directrice générale de CCA Bank.

Pour les panélistes, le faible taux de bancarisation constitue un handicap pour le développement du continent. Pour y remédier, les banques doivent redoubler d’effort et faire preuve d’imagination en profitant notamment de l’accélération des tendances digitales et des possibilités offertes par la transformation des comptes de paiements mobiles en compte d’épargne.

Au cours de sa présentation, Charlotte Kouecheu Chekep, la directrice générale de CCA Bank, appelle donc les banques à travailler davantage sur la digitalisation de leurs services tout en copiant le modèle implémenté par les opérateurs mobiles.

Pour elle, c’est sur les petits agios et les petites commissions, mais au volume important, que les banques pourront mieux gagner et mieux s’enrichir. « Regardez ce qui se passe dans le secteur des paiements mobiles. A travers Orange Money, les commissions des opérateurs mobiles pour les petits montants sont par exemple de 250 F.Cfa et 500 F.Cfa. Mais, imaginez le volume de ces transferts par jour, par mois et par an. Si on vous donne le solde des comptes dépositaires de MTN et d’Orange dans les banques qui les abritent, vous allez vous évanouir. C’est énorme. Et c’est grandissant. La solution pour les banques serait d’aller vers ces innovations-là, vers la digitalisation », propose Charlotte Kouecheu Chekep

La directrice générale de CCA Bank indique qu’il faut se différencier des autres en proposant des offres particulières « comme pourvoir retirer par exemple des sommes d’argent via des guichets automatiques sans la carte bancaire. Des banques le font déjà sur place au Cameroun, y compris CCA Bank. L’avenir de la banque africaine est prometteur. Et cela passera par le digital ».

Retirer des fonds des GAB sans carte bancaire

Rencontrée au terme de ce panel par Digital Business Africa, Charlotte Kouecheu Chekep explique quelques avancées de sa banque dans sa marche vers la digitalisation. « Aujourd’hui, en partenariat avec un opérateur télécoms, nos clients peuvent retirer leurs fonds des GAB en cash et sans carte bancaire. Nous avons également des cartes bancaires salaires et des cartes bancaires salariés. C’est vraiment le basique, mais nous y sommes dans le digital. Certes, le gros reste à faire. Mais, le processus de digitalisation des procédures bancaires est en cours à CCA Bank », affirme-t-elle.

Pour Cédric Zogo Andela, directeur marketing de CCA Bank, d’autres innovations digitales sont à venir : « Nous travaillons également sur l’intégration des solutions de paiement mobile pour nos clients. Tout comme nous travaillons sur l’intégration du service de transfert d’argent avec un partenaire local pour pouvoir faire des retraits dans plusieurs points. Cela fait un an que nous exerçons réellement notre activité bancaire. Nous travaillons donc sur la digitalisation de nos services et de nombreux chantiers sont en cours », confie-t-il à Digital Business Africa.

L’Africa Banking Forum

Douala, 20 juin 2019. Hôtel Akwa Palace. Charlotte Kouecheu Chekep, la DG de CCA Bank, lors de son exposé à l’ABF Douala

Organisée à Douala pour la deuxième année successive par  le Marocain i-conférences, cette 11è édition de l’Africa Banking Forum (ABF) a été ouvert par le secrétaire général du ministère des Finances, Gilbert Didier Edoa. Celui-ci a également appelé à digitaliser les services bancaire tout en mettant en place « un système de financement fort pour soutenir les économies africaines ». « Dans ce contexte, les banques doivent prôner la transparence, la prévention, l’éthique, le développement des infrastructures et la protection des épargnants », a-t-il suggéré.

L’édition 2019 de l’AFB s’achève demain, 21 juin 2019 avec des panels comme « Gestion des risques opérationnels : quelle organisation pour une meilleure intégration stratégique ? » ; « PME à la recherche d’un nouveau paradigme », mais aussi avec à la clé un déjeuner networking.

Lors de l’édition 2018 à Douala, l’ABF avait permis d’aborder à la fois des thématiques stratégiques liées à la performance et à la gouvernance bancaire, mais également aux thématiques techniques qui impactent le volet opérationnel des banques.

Par Beaugas Orain DJOYUM, Digital Business Africa

Algérie : Baccalauréat, une année de plus sans Internet

[Digital Business Africa] – En Algérie, l’accès à Internet est à nouveau restreint par les autorités. Le gouvernement qui a décidé de la mesure de bloquer l’accès à Internet pendant le déroulement de l’examen du baccalauréat entend ainsi lutter contre la fraude et crédibiliser le baccalauréat algérien. L’examen a débuté le dimanche 16 juin et prendra fin le jeudi 20 juin 2019.

La décision de restreindre l’accès à Internet lors des examens officiels en Algérie a pour la première fois été prise en 2017 au lendemain d’une série de fraude massive. Cette année 2019, en plus de la suspension d’Internet, l’armée a doté les centres d’examen d’appareils de brouillage en vue de lutter contre la fraude électronique.

Si cette mesure s’avère relativement efficace, il n’en demeure pas moins qu’elle est largement critiquée par des organisations de défense des droits à Internet qui pensent qu’a la place, d’autres options pouvaient être envisagées, d’autant plus qu’il est possible de contourner la mesure par le biais des applications tels que le VPN.

Hadjé Haoua Abakar

Cameroun : L’ART engage la lutte contre les équipements télécoms non homologués

[Digital Business Africa] – Au Cameroun, l’Agence de régulation des télécommunications ne veut plus d’équipements de télécommunications non homologués dans le pays. C’est la quintessence d’un communiqué du directeur général de l’ART Philémon Zoo Zame qui met en garde les importateurs d’équipements télécoms : « tout équipement terminal destiné à être connecté, directement ou indirectement, à un réseau ouvert au public ne peut être mis sur le marché camerounais qu’après homologation». Parmi les équipements concernés, le DG de l’ART cite les téléphones, Smartphones, tablettes numériques, émetteurs de radiodiffusion, émetteurs TV, les équipements station terrienne, équipements télématiques, équipements Wi-Fi et décodeurs.

Dans la foulée, Philémon Zoo Zame évoque le lancement prochain d’une opération de recensement des équipements et matériels de télécommunications auprès des différents acteurs de la chaine. Cette campagne aura le double avantage de donner la possibilité à l’ART de maitriser les volumes d’équipements en circulation, et de lutter contre la circulation des équipements non homologués. Ce qui permettra de protéger davantage les opérateurs en règle de la concurrence déloyale des produits et équipements non homologués.

Jephté TCHEMEDIE

Cameroun – Fintech : WorldRemit développe un service pour gérer les comptes via le mobile

[Digital Business Africa] – Il sera désormais possible pour les utilisateurs de l’application de transfert et de réception d’argent WorldRemit du Cameroun et dans 49 pays de gérer leur argent depuis leur téléphone portable.
WorldRemit a annoncé le 18 juin 2019 avoir développé de nouvelles fonctionnalités dans son application qui permettent aux destinataires de transferts d’argent de demander et de recevoir de l’argent de l’étranger, de stocker plusieurs devises et d’effectuer des virements à tout moment vers un compte bancaire local, un portefeuille mobile money ou une agence de cash pickup.

« Le leader des services de transfert d’argent en ligne, présente de nouvelles fonctionnalités qui rendront plus facile l’accès aux fonds pour les bénéficiaires de plusieurs pays, dont le Cameroun, lorsque ceux-ci reçoivent de l’argent de leurs proches d’Outre-mer. Le Cameroun est l’un des dix pays au monde qui reçoit le plus de transferts WorldRemit, nous sommes donc ravis de faciliter la gestion des fonds de nos clients receveurs dans ce pays. Auparavant, seuls les expéditeurs de transferts WorldRemit pouvaient choisir si leur argent était reçu par dépôt bancaire, encaissement en espèces ou par virement mobile. Ce nouveau service permet aux destinataires, avec ou sans compte bancaire, de contrôler entièrement la façon dont ils gèrent leurs virements, ce qui leur permet de stocker des fonds dans un compte étranger dans plusieurs devises, de les envoyer à d’autres utilisateurs WorldRemit dans le même pays ou de retirer leurs argents à tout moment grâce à nos méthodes pratiques de paiement », explique Andrew Stewart, Directeur Général de WorldRemit pour le Moyen-Orient et l’Afrique.

Notons en rappel que WorldRemit a lancé pour la première fois son service de transfert d’argent en ligne vers le Cameroun en 2012 et le volume des transferts vers ce pays augmente d’année en année de plus 90%. « Grâce à l’application ou au site web de WorldRemit, la diaspora camerounaise peut envoyer de l’argent à leurs familles en quelques clics, sans avoir à payer de frais élevés à un agent de transfert de fonds », ajoute le communiqué.
Jephté TCHEMEDIE

L’ère de l’interdépendance numérique : Résumé des propositions du rapport du Groupe de haut niveau sur la coopération numérique

[Digital Business Africa] – Les technologies numériques ne connaissent pas de frontières. Elles transcendent les frontières, les secteurs et les disciplines, ouvrent de nouvelles perspectives qui transforment les sociétés et les économies et contribuent à la réalisation des 17 objectifs du développement durable dans le monde.

En même temps, la communauté internationale est confrontée aux questions de sécurité, d’équité, d’éthique et de droits humains à l’ère numérique. Les moyens et les niveaux actuels de la coopération internationale ne sont pas à la hauteur des défis. La coopération au-delà des frontières est essentielle pour réaliser le potentiel de transformation des technologies numériques, tout en se protégeant contre les risques et les conséquences involontaires.

C’est pour cela que le Groupe de haut niveau sur la coopération numérique a été créé par le Secrétaire général de l’ONU en juillet 2018 afin d’identifier de bons exemples et de proposer des modalités de coopération intersectorielle, interdisciplinaire et transfrontalière pour relever les défis de l’ère numérique.

Ce Groupe d’experts a mené une vaste consultation qui a abouti à un rapport final contenant des recommandations réalisables en 2019. Digital Business Africa vous propose le résumé (tel que rédigé par ce Groupe de haut niveau sur la coopération numérique) de ce rapport publié ce mois de juin 2019. Un rapport qui fait une série de proposition pour améliorer la coopération digitale internationale.

L’ère de l’interdépendance numérique : Résumé des propositions du rapport du Groupe de haut niveau sur la coopération numérique

Résumé : L’ère de l’interdépendance numérique

« Les technologies numériques sont en train de transformer la société très rapidement. Leur apparition a permis d’améliorer la condition humaine à un niveau sans précédent, mais elle a également donné naissance à de nouveaux défis profonds. Les possibilités illimitées qu’offre l’application des technologies numériques vont de pair avec des abus  flagrants  et  des  conséquences  involontaires.  Dividendes  et  fractures  numériques  coexistent.  Et,  face  à l’accélération des changements technologiques, les mécanismes de coopération et de gouvernance de ce paysage n’ont pas su suivre le rythme. Les points de vue divergents et les réponses ponctuelles menacent de fragmenter l’interconnectivité caractéristique de l’ère numérique, et d’entraîner des normes et des méthodes concurrentes, qui finiraient par ébranler la confiance et décourager la coopération.

Conscient de l’urgence de la situation, le Secrétaire général des Nations Unies a nommé, en juillet 2018, le présent groupe afin d’examiner la question de la « coopération numérique », et d’analyser la façon dont nous œuvrons ensemble pour répondre à la question de l’incidence sociale, éthique, juridique et économique des technologies numériques, en vue de maximiser leurs avantages et de minimiser leurs effets négatifs.

En particulier, le Secrétaire général nous a demandé de réfléchir à la manière dont la coopération numérique pourrait contribuer à la réalisation des Objectifs de développement durable, l’ambitieux programme de protection des personnes et de la planète approuvé par 193 États membres des Nations Unies en 2015. Il nous a également chargés d’envisager des modèles de coopération numérique qui permettraient de faire progresser le débat sur la gouvernance dans le domaine du numérique.

Au cours de nos consultations, tant à l’interne qu’avec d’autres intervenants, il est clairement apparu que notre monde numérique dynamique a urgemment besoin d’une meilleure coopération numérique et que nous vivons à une époque d’interdépendance numérique. Cette coopération doit se fonder sur des valeurs humaines communes, telles que l’inclusion, le respect, l’humanisme, les droits de la personne, le droit international, la transparence et la durabilité. En des  temps  de  changements  rapides  et  d’incertitude  comme  ceux  que  nous  vivons  actuellement,  ces  valeurs partagées doivent s’ériger en lumière commune qui éclaire notre chemin.

Une coopération numérique efficace exige un renfort du multilatéralisme malgré les tensions actuelles. Elle requiert également de compléter ce multilatéralisme à l’aide d’une coopération multipartite : une coopération qui implique non seulement les gouvernements, mais aussi un éventail beaucoup plus diversifié d’autres parties prenantes telles que la société civile, les universitaires, les technologues et le secteur privé. Nous devons faire entendre des voix bien plus diverses, en particulier celles issues de pays en développement et de groupes traditionnellement marginalisés, tels que les femmes, les jeunes, les populations autochtones, les populations rurales et les personnes âgées.

Suite à l’introduction, qui met en évidence l’urgence d’améliorer la coopération numérique et invite les lecteurs à s’engager en faveur d’une Déclaration d’interdépendance numérique, notre rapport se concentre sur trois grands ensembles de questions interdépendantes dont chacune fait l’objet d’un examen plus approfondi dans les chapitres ultérieurs. En tant que groupe, nous avons essayé de trouver un consensus, mais nous n’avons pas toujours été d’accord. Nous avons relevé plusieurs domaines où les points de vue divergeaient et avons tenté de présenter un résumé équilibré de nos débats et de nos opinions. Bien qu’il n’y ait pas eu unanimité d’opinion parmi les membres du groupe en ce qui concerne chacune des recommandations, le groupe approuve néanmoins le rapport dans son entièreté dans l’esprit de promotion de la coopération numérique.

Le Chapitre 2, Ne laisser personne de côté, affirme que les technologies numériques ne permettront de progresser vers la pleine réalisation des Objectifs de développement durable que si nous élargissons notre réflexion et allons au- delà  de  l’importante  question  de  l’accès  à  l’Internet  et  aux  technologies  numériques.  L’accès  est  un  progrès nécessaire, mais insuffisant. Afin d’apprivoiser la puissance des technologies numériques, nous devons coopérer au niveau  des  écosystèmes  plus  vastes  qui  permettent  l’utilisation  des  technologies  numériques  d’une  manière inclusive. Ceci nécessitera des cadres politiques permettant de soutenir directement l’inclusion économique et sociale, des efforts spéciaux pour mettre sur l’avant de la scène les groupes traditionnellement marginalisés, des investissements importants en capital humain et en infrastructures, des environnements réglementaires intelligents et des efforts considérables afin d’aider les travailleurs qui se voient confrontés à une perturbation en raison de l’impact de la technologie sur leurs moyens de subsistance. Ce chapitre traite également de l’inclusion financière — argent mobile, identification numérique et commerce électronique —, de l’accès abordable et significatif à l’Internet, des biens publics numériques, de l’avenir de l’éducation et de la nécessité d’une coopération régionale et mondiale en matière de politique économique.

Le Chapitre 3, Individus, sociétés et technologies numériques, souligne que les droits universels sont d’application aussi bien en ligne que hors ligne, mais qu’il est urgent d’examiner de quelle manière les cadres et conventions consacrés aux droits de la personne devraient guider la coopération numérique et les technologies numériques. Nous avons besoin de mener des conversations à l’échelle de la société sur les limites, les normes et les aspirations communes en termes l’utilisation des technologies numériques, et d’aborder des questions complexes telles que la protection de la vie privée, le contrôle humain et la sécurité, afin d’obtenir des résultats inclusifs et équitables. Ce chapitre aborde également le droit à la vie privée, la nécessité d’une responsabilisation humaine claire derrière les systèmes autonomes, et invite à une accentuation des efforts d’élaboration et de mise en œuvre des normes mondiales de cybersécurité.

Afin de prendre des mesures importantes à l’égard de la vision énoncée aux Chapitres 2 et 3, nous croyons que les actions prioritaires suivantes méritent une attention immédiate:

Une économie et une société numériques inclusives

1A :       Nous recommandons que d’ici 2030, chaque adulte ait un accès abordable aux réseaux numériques, ainsi qu’aux services numériques financiers et de santé. Ceci serait un moyen de contribuer grandement à la réalisation des Objectifs de développement durable. La prestation de ces services devrait se prémunir contre les abus, d’une part en s’appuyant sur les principes émergents et les pratiques exemplaires, comme le choix d’adhérer ou de ne pas adhérer, et d’autre part, en encourageant un discours public éclairé.

1B :       Nous recommandons qu’une vaste alliance multipartite incluant les Nations Unies crée une plateforme permettant de partager les biens publics numériques, de mobiliser le talent et de mettre en commun les ensembles de données, le tout dans le respect de la vie privée, dans les domaines liés à la réalisation des Objectifs de développement durable.

1C :       Nous  appelons  le  secteur  privé,  la  société  civile,  les  gouvernements  nationaux,  les  banques multilatérales et les Nations Unies à adopter des politiques spécifiques permettant de soutenir l’inclusion numérique complète et l’égalité numérique pour les femmes et les groupes traditionnellement marginalisés. Les organisations internationales telles que la Banque Mondiale et les Nations Unies devraient renforcer la recherche et encourager les actions permettant de réduire les obstacles à l’inclusion numérique et à l’égalité numérique des femmes et des groupes marginalisés.

1D :       Nous  pensons  qu’il  faudrait  d’urgence  adopter  une  série  de  critères  de  mesure  de  l’inclusion numérique. Ceux-ci seraient analysés à l’échelle mondiale et détaillés à l’aide de données ventilées par sexe dans les rapports annuels d’institutions telles que les Nations Unies, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, d’autres banques multilatérales de développement et l’OCDE. À partir de là, il deviendrait possible d’élaborer des stratégies et des plans d’action.

Capacités humaines et institutionnelles

2A :        Nous recommandons la création de services d’assistance numérique régionaux et mondiaux pour aider les gouvernements, la société civile et le secteur privé à comprendre les enjeux du numérique et à développer  les  compétences  nécessaires  afin  de  guider  la  coopération  liée  aux  impacts  sociaux  et économiques des technologies numériques.

Droits de la personne et contrôle humain

3A :       Étant donné que les droits de la personne s’appliquent pleinement dans le monde du numérique, nous exhortons le Secrétaire général des Nations Unies à procéder à un examen, à l’échelle de toutes les entités du système des Nations Unies, de la façon dont les normes et les accords internationaux existants en matière de droits de la personne s’appliquent aux technologies numériques nouvelles et émergentes. Il faudrait inviter la société civile, les gouvernements, le secteur privé et le public à faire part de leur vision sur les différentes possibilités d’application, à l’ère numérique, des instruments existants relatifs aux droits de la personne, dans le cadre d’un processus proactif et transparent.

3B :       Face aux menaces croissantes qui pèsent sur les droits de la personne et la sécurité, y compris celle des  enfants,  nous  appelons  les  sociétés  de  réseaux  sociaux  à  collaborer  avec  les  gouvernements,  les organisations internationales et locales de la société civile et les experts en droits de la personne du monde entier  afin  de  saisir  pleinement  les  préoccupations  concernant  les  violations  des  droits  de  la  personne existantes ou potentielles et d’y apporter réponse.

3C :       Nous estimons que les systèmes intelligents autonomes devraient être conçus de manière à pouvoir expliquer leurs décisions et à garantir une responsabilisation humaine derrière leur utilisation. Les audits et les systèmes de certification devraient permettre de vérifier la conformité des systèmes d’intelligence artificielle aux normes d’ingénierie et de déontologie, qui devraient s’élaborer en suivant une approche multilatérale et multipartite. Les décisions de vie ou de mort ne devraient pas être déléguées à des machines. Nous appelons au renforcement de la coopération numérique multipartite afin de réfléchir à la conception et à l’application de normes et principes tels que la transparence et la non-partialité dans les systèmes intelligents autonomes dans différents contextes sociaux.

Confiance, sécurité et stabilité

4A.        Nous recommandons l’élaboration d’un Engagement mondial sur la confiance et la sécurité numériques afin de définir une vision commune, d’identifier les attributs de la stabilité numérique, d’élucider et renforcer la mise en œuvre de normes assurant une utilisation responsable des technologies, et de proposer des priorités d’action.

Si nous voulons tenir la promesse des technologies numériques au service des Objectifs de développement durable, y compris dans les domaines d’action prioritaires susmentionnés, et éviter les risques d’une utilisation abusive de celles-ci,  nous  avons  besoin  de  dispositions  de  coopération  numérique  réfléchies. 

À  cette  fin,  au  Chapitre 4, Mécanismes  de  coopération  numérique  mondiale, nous analysons les lacunes des mécanismes actuels de coopération numérique mondiale, identifions les fonctions de la coopération numérique mondiale nécessaires pour y  remédier  et  esquissons  trois  séries  de  modalités  visant  l’amélioration  de  notre  architecture  de  coopération numérique mondiale, qui s’appuient sur les structures et les dispositions existantes d’une manière compatible avec nos valeurs et principes communs.

Compte tenu des nombreuses questions en jeu, il y aura nécessairement de nombreuses formes de coopération numérique,  certaines  pouvant  même  être  dirigées  par  le  secteur  privé  ou  la  société  civile  plutôt  que  par  les gouvernements ou les organisations internationales.

En outre, il faudra mettre en œuvre des efforts particuliers pour assurer la participation des femmes et des autres groupes traditionnellement marginalisés à toutes les méthodes nouvelles ou actualisées de coopération numérique mondiale.

Les trois architectures de coopération numérique proposées visent à déclencher des consultations multipartites ciblées, agiles et ouvertes afin d’élaborer rapidement des mécanismes de gouvernance numérique modernes. Le 75e anniversaire des Nations Unies en 2020 se présente comme une occasion parfaite pour poser un premier jalon sous forme d’un « Engagement mondial pour la coopération numérique » consacrant les objectifs, principes et actions prioritaires.

Ce chapitre examine également le rôle des Nations Unies en termes d’adaptation à l’ère du numérique et de contribution à l’amélioration de la coopération numérique mondiale.

Nous pensons que les étapes suivantes sont justifiées en vue de moderniser la gouvernance numérique :

Coopération numérique mondiale

5A :       Nous recommandons que le Secrétaire général des Nations Unies promeuve, de toute urgence, un processus de consultation souple et ouvert afin de mettre au point des mécanismes modernes de coopération numérique mondiale, en commençant par les options discutées au Chapitre 4. Nous suggérons un premier objectif pour le 75e anniversaire des Nations Unies en 2020, à savoir l’élaboration d’un « Engagement mondial pour la coopération numérique » qui consacrerait les valeurs, principes, ententes et objectifs communs pour une architecture de coopération numérique mondiale améliorée. Dans le cadre de ce processus, nous prenons note du fait que le Secrétaire général des Nations Unies pourrait éventuellement nommer un Émissaire pour la technologie.

5B :       Nous  sommes  favorables  à  une  approche  « systémique »  multipartite  de  coopération  et  de réglementation, qui soit adaptative, souple, inclusive et ajustée à l’évolution rapide de l’ère numérique.

Nous espérons que ce rapport et les recommandations qu’il contient feront partie des éléments constitutifs d’un monde numérique inclusif et interdépendant, doté d’une nouvelle architecture de gouvernance adaptée. Nous croyons  en  un  avenir  où  la  coopération  numérique  améliorée  soutiendrait  la  réalisation  des  Objectifs  de développement  durable,  réduirait  les  inégalités,  rapprocherait  les  gens,  renforcerait  la  paix  et  la  sécurité internationales, et promouvrait les opportunités économiques et la durabilité environnementale. »

Par les membres du Groupe de haut niveau sur la coopération numérique

L’ère de l’interdépendance numérique : Résumé des propositions du rapport du Groupe de haut niveau sur la coopération numérique
Les co-présidents du panel de haut niveau et le SG de l’ONU, Antonio Guteres

Co-présidents

Melinda Gates (États-Unis), co-présidente de la Fondation Bill & Melinda Gates

Jack Ma (Chine), Executive Chairman, d’Alibaba Group

Membres

– Mohammed Abdullah Al Gergawi (EAU), ministre des Affaires ministérielles et de la Coopération internationale.

– Yuichiro Anzai (Japon), conseiller principal et directeur du Center for Science, Analyste de l’information à la Société japonaise pour la promotion de la science

– Nikolai Astrup (Norvège), ancien ministre du Développement international, aujourd’hui ministre de la Numérisation, Norvège

– Vinton Cerf (États-Unis), vice-président et évangéliste Internet en chef, Google

Fadi Chehadé (USA), Président, Chehadé & Company

– Sophie Soowon Eom (République de Corée), fondatrice d’Adriel AI and Solidware

– Isabel Guerrero Pulgar (Chili), Directrice exécutive, IMAGO Global, Chargé de cours et conférencier à la Harvard Kennedy School

– Marina Kaljurand (Estonie), Présidente de la Commission mondiale sur la Stabilité du cyberespace

– Bogolo Kenewendo (Botswana), Ministre de l’investissement, du commerce et de l’industrie (Botswana)

– Marina Kolesnik (Fédération de Russie), cadre supérieur, entrepreneur et jeune leader mondial du WEF

– Doris Leuthard (Suisse), ancienne Présidente et Conseillère fédérale de la Suisse

– Cathy Mulligan (Royaume-Uni), chercheuse invitée à l’Imperial College

Londres et directeur de la technologie de GovTech Labs à l’Université de Londres.

– Akaliza Keza Ntwari (Rwanda), défenseur et entrepreneur des TIC

– Edson Prestes (Brésil), Professeur, Institut d’informatique, Université fédérale de Rio Grande do Sul

– Kira Radinsky (Israël), directrice des sciences des données, eBay

– Nanjira Sambuli (Kenya), Directrice principale des politiques de la World Wide Web Fondation

– Dhananjayan Sriskandarajah (Australie), Directeur général, Oxfam GB

– Jean Tirole (France), Président de l’Ecole Supérieure d’Economie de Toulouse et de l’Université de Toulouse.

– Amandeep Singh Gill (Inde), Directeur exécutif, Secrétariat du Groupe de haut niveau sur la coopération numérique

– Jovan Kurbalija (Serbie), Directeur exécutif, Secrétariat du Comité de haut niveau sur la coopération numérique

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Quel agenda pour les Rendez-vous Vivatech 2020

L’édition 2019 des Rendez-vous Vivatech, tenu du 16 au 18 mai, à Paris, avec 124 000 participants et 3 milliards de vues sur les réseaux sociaux, est un succès de classe mondiale au même titre que le Consumer Electronics Show CES de Las Vegas. C’est pourquoi dans le cadre des prochains Rendez-vous Vivatech, la France veut jouer un rôle de leader dans la régulation des réseaux sociaux en Europe et éventuellement en Afrique (Figure 1). Ce positionnement a été réitéré par la présidence française lors de la Conférence de Paris du 3 juin de l’OCDE sur la régulation des réseaux sociaux, la concurrence et l’économie numérique. Mieux encore, la France envisage en rapport avec ces sujets de dévoiler lors du G7 2019, du 24 au 26 août, à Biarritz en France, la création avec l’Allemagne d’un Conseil de sécurité de l’Europe de l’Atlantique à l’Oural, intégrant après le Brexit le Royaume-Uni. Désormais, la compétition ne se mène pas seulement au niveau des reconfigurations de l’échange marchand des entreprises sur les cinq continents mais aussi à celle des États et des Esprits.

Depuis la fin des années 1990, une quantité de communautés se sont forgées ou consolidées par le Web 2.0. Un nouveau paradigme scientifique et social a ouvert un champ d’étude en géopolitique pour saisir la spatialité des données et du pouvoir qu’elles conférent aux acteurs qui s’en servent. C’est pourquoi, il est utile de partir d’une vision technique puisque les outils de type Big Data font de plus en plus appel aux mêmes fonctions qui articulent opportunités, vulnérabilités, dimensions stratégiques et géopolitiques en les déclinant sur la question du transport, du stockage et du traitement (Tableau 1). L’objectif principal consiste à systématiquement évaluer la situation technique au regard des cibles fixés, d’un raisonnement coût/bénéfice ou risque/bénéfice, et d’un contexte global, pour garantir un usage optimal et raisonné. L’état de situation du champ décisionnel et idéologique derrière les données explique à maints égards le succès des logiciels d’analyse des médias sociaux capables de déterminer les tendances et ruptures de l’opinion sur internet plus fiables que les sondages traditions (Tableau 2).

En fait, c’est dans le cadre de l’impensé géopolitique européen que les parties prenantes des Rendez-vous Vivatech 2019 ont fait œuvres utiles dans la gestion des crises, la souveraineté numérique et cybersécurité de l’Europe en se conformant au Règlement général de protection des données personnelles RGPD de l’Union Européenne du 25 mai 2018. C’est dans cette perspective que la Chine a confirmé l’adoption d’ici 2022 du RGPD comme norme d’une Nouvelle route de la soie qui reliera l’Eurasie à l’Afrique. Les bouleversements géopolitiques des données numériques de cette route de la soie seront d’autant plus grand que la France sera après le Brexit la seule puissance militaire numérique européenne. Un nouveau modèle d’affaires pour la recherche et l’innovation doit émerger des prochains Vivatech à l’instar de celui des Unités mixtes de recherche comme consortium de type triple-hélix * réunissant des partenaires provenant de l’université, de l’industrie et du gouvernement qui rompt avec le paradigme managérial, centré sur la firme-monde et l’optimisation économico-financière **.

Qu’on ne s’y trompe pas, le champ décisionnel et la dimension géopolitique du cycle de vie des données redéfinissent les notions de frontière et de puissance entre États et acteurs non étatiques tout en refaçonnant la gouvernance et la gestion des données. De manière fiable, la réorganisation de l’échange marchand ne fait que commencer mais conduit à revoir les enjeux et défis de la transformation numérique pour les pratiques d’infocoms comme une problématique culturelle, sociale, et même morale. Le monde contemporain s’apprête à franchir un nouveau cap, marquant l’avènement d’un réseau à grand débit de cinquième génération qui accueillera plus d’appareils et qui formera l’épine dorsale des technologies du futur. On comprend dès lors que pour dynamiser les reconfigurations de l’échange marchand entre les parties prenantes des prochains Rendez-vous Vivatech, il faudra aussi instrumenter la médiation culturelle et l’arbitrage de la consolidation des opérateurs de télécom, d’abord en France et ensuite à l’échelle des continents européen et africain. Et pour cause.

Par Gilles Couture, journaliste indépendant. Membre de l’Association des journalistes indépendants du Québec AJIQ. Ville de Québec, Canada.

* Programme du colloque Enjeux et défis de la transformation numérique pour les pratiques d’information et de communication Infocoms, Université Laval, 11 avril 2019, Carré des affaires Faculté des sciences de l’administration Université Laval–Banque Nationale

** Sous la direction de Myriam Ertz, Damien Hallegatte, et Julien Bousquet, Les reconfigurations de l’échange marchand. Tour d’horizon, enjeux et perspectives Préface de Bernard Cova, Presses de l’Université du Québec, Québec, 2019, 326 pages

Figure 1

Structuration de la fonction de régulation des réseaux

 sociaux en France dans un cadre défini au niveau européen

et éventuellement africain

Nota Bene : le premier pilier de l’aménagement est une politique publique de régulation aux objectifs larges garante des libertés individuelles et de la liberté d’entreprendre; le deuxième pilier, une régulation prescriptive ciblée sur la responsabilisation des réseaux sociaux et mise en œuvre par une autorité administrative indépendante; le troisième pilier, un dialogue politique, transparent, informé, au champ large entre le gouvernement, le régulateur, les acteurs et la société civile; le quatrième pilier, une autorité administrative indépendante partenaire des autres branches de l’État, et ouverte sur la société civile; le cinquième pilier, une articulation européenne qui renforce la capacité des États membres à agir face à des plateformes globales, et réduit les risques de mise en œuvre dans chaque État membre

Source : Rapport de la mission Régulation des réseaux sociaux – Expérimentation Facebook, Créer un cadre français de responsabilisation des réseaux sociaux : agir en France avec une ambition européenne, Remis au Secrétaire d’État en charge du numérique, Paris, mai 2019, 34 pages

Tableau 1

Le champ décisionnel et la dimension géopolitique du cycle de vie des données

    Opportunités   Risques, Vulnérabilités     Dimensions stratégique et géopolitiques
    Production, collecte   Connaissance approfondie de l’environnement humain et physique. Rationalisation des actions.   Espionnage, Sabotage. Biais cognitif. Vision data-centrée. Capacités de stockage et de traitement.   Avantage stratégique pour les acteurs producteurs de données, Rapport de force géopolitique des pays et des firmes producteurs de technologies de la donnée.  
        Transport, transmission   Diffusion sélective ou globale des données. Partage des données en temps réel. Coopération et interopérabilité accrue entre acteurs. Centralisation de la décision.     Sécurisation et maîtrise du transit. Problème de débit et de bande passante. Captation et man-in-the-middle, attaque qui a pour but d’intercepter de manière discrète des communications entre deux parties.   Inégalités des acteurs vis-à-vis de la densité des infrastructures. Dépendance possible d’États enclavés qui ne disposent pas de leurs propres infrastructures d’accès à Internet, sous forme de câbles et serveurs. Sens des flux de données inégaux sur la scène internationale : pôle états-unien sur représenté.  
      Conversion, stockage   Concentration des moyens et des ressources : meilleure gestion et production. Gain de compétences. Efficacité, interopérabilité, économie et résilience des informations.   Problèmes de sécurisation, de disponibilité de la mémoire : cas de l’infonuage. Coût énergétique. Problème de localisation. Problèmes politique et juridique de souveraineté sur les données.     Inégalité des capacités de stockage dans le monde. Question de la souveraineté  sur les données. Dépendance des clients vis-à-vis de l’infonuage.
    Traitement   Création d’information et de connaissance. Gain de compétences. Outils d’analyse et de création de données : Big Data, machine-learning, etc.   Capacité de traitement limitées. Problèmes des biais cognitifs. Problème de la dépendance entre prestataire et client.   Capacités de traitement inégalement réparties dans le monde. Dépendance vis-à-vis d’acteurs omniprésents : GAFAM, BATC, NATU et d’États surreprésentés : États-Unis, Chine.  

Source : Amael Cattaruzza, Géopolitique des données numériques : pouvoir et conflits à l’heure du Big Data, Éditions Le Cavalier Bleu, Paris, 2019, page 62-63

Table 2

Deux modèles de l’opinion sur le web

    Échantillons     Social media analysis
  Savoirs mobilisés     Marketing, communication, sciences des réseaux.     Traitement automatique du langage, sciences des données, outils de gestion.  
  Produit commercialisé     Études et conseils.   Logiciels de veille.
  Épreuve de référence     Pertinence et qualité des données     Exhaustivité des données
  Mode de connaissance     Échantillonnage et représentativité     Recherche de corrélations
  Valeur de l’opinion mesurée     Opinion autorisée des prescripteurs     Veuille continue sur des signaux faibles

Source : Baptiste Kotras, Le tout plutôt que la partie : Big Data et pluralité des mesures de l’opinion sur le web, Presses de Sciences Po, Revue française de sociologie, 2018/3, Vol. 59, pages 461

Investissements : Faure E. Gnassingbé mise sur le secteur privé et appelle les Européens à mieux connaître l’Afrique

[Digital Business Africa] – Le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a profité du premier Forum Togo – Union européenne qui s’est tenu du 14 au 15 juin 2019 à Lomé au Togo pour appeler les partenaires européens à mieux connaître l’Afrique afin de mieux saisir les opportunités qu’offre le continent.

« Je voudrais donc profiter de l’occasion qui m’est offerte aujourd’hui pour en appeler à une véritable réflexion dans le sens d’une meilleure compréhension par nos partenaires des contextes locaux en Afrique. Dans l’environnement mondial marqué par le ralentissement des économies, notre continent représente un potentiel important de retour à la croissance pour les entreprises. Mais celles-ci en ont-elles vraiment conscience ? Analysent-elles en retour l’impact transformateur que le secteur privé pourrait avoir dans la réponse aux principaux défis de notre continent ? Il y a des progrès à faire dans ce sens… Nous plaidons pour ce pas de plus vers une meilleure connaissance du partenaire», a plaidé le président togolais.

C’est également cette situation qui a justifié l’organisation de ce forum Togo-UE tout comme cela marquait la volonté du gouvernement togolais à attirer les investissements pour financer son Plan national de développement (PND) lancé en août 2018.

Pour Faure E. Gnassingbé, l’Afrique est de nos jours la meilleure destination en termes de possibilités d’affaires. Plus encore en ce moment où la Zone de libre-échange continentale en Afrique devient de plus en plus une réalité. Le Togo en tout cas fonde de grands espoirs sur le renforcement de l’intégration.

Investissements : Faure E. Gnassingbé mise sur le secteur privé et appelle les Européens à mieux connaître l’Afrique

Faure Essozimna Gnassingbé au Forum Togo UE

« Avec l’entrée en vigueur, de la zone de libre-échange continentale, l’Afrique offre au monde un marché d’1,2 milliard de consommateurs.  Les importants investissements que nous avons réalisés au cours des dernières années pour renforcer la position du Togo comme une plateforme performante ouverte sur la sous-région et le continent trouveront la meilleure justification dans l’accès à ce vaste marché, représentant un produit intérieur brut (PIB) de 2.500 milliards de dollars », fait observer Faure E. Gnassingbé.

La mise en œuvre du PND permettra de prendre une part importante dans l’avènement
du libre-échange aux plans régional puis continental.  « Terre d’opportunités ouverte sur l’Europe et le monde, le Togo continuera de privilégier les cadres d’échanges et de dialogue avec l’ensemble de nos partenaires, à l’instar de la présente rencontre », a indiqué le président.

Pour Faure, le secteur privé est la clé

Pour réussir la mise en œuvre du plan national de développement (PND 2018-2022), le Togo envisage de procéder à une profonde transformation économique, pour accélérer la croissance et promouvoir un développement inclusif. Ce qui passe principalement par l’apport du secteur privé.

« Depuis quelques années, nous avons eu recours à l’investissement public pour répondre à nos objectifs de modernisation de l’économie, avec un accent sur la réhabilitation de nos
infrastructures. Cela a produit -dans une mesure appréciable- l’effet escompté, en nous permettant de maintenir un taux de croissance stable. Désormais, avec le PND, nous voulons faire plus et mieux, en nous tournant vers le secteur privé dont les leviers restent -en définitive- plus efficaces pour soutenir le développement des secteurs porteurs
 », explique le président togolais.

Pour impulser ce nouvel élan pour la prospérité économique, le Togo a donc fait le pari de miser
sur l’investissement privé -national et international- pour financer les grands projets à fort
potentiel de création d’emplois que identifiés dans le PND. « Nous avons poursuivi dans cette optique un train soutenu de réformes destinées à renforcer l’attractivité de notre économie. L’une de ses évolutions les plus récentes est le vote de la loi portant nouveau code des investissements », affirme Faure E. Gnassingbé.

Investissements : Faure E. Gnassingbé mise sur le secteur privé et appelle les Européens à mieux connaître l’Afrique
 
l’Afrique est de nos jours la meilleure destination en termes de possibilités d’affaires. Plus encore en ce moment où la Zone de libre-échange continentale en Afrique devient de plus en plus une réalité. Faure Essozimna Gnassingbé

Ces mesures destinées à stimuler l’investissement privé est, selon le président togolais, la réponse la plus adéquate aux grands défis contemporains.

En effet, par la création massive d’emplois décents le Togo envisage d’associer la jeunesse à l’œuvre de développement, en lui accordant la place qui est la sienne au regard de son importance, de
son dynamisme et de ses attentes. « En offrant ainsi des perspectives d’épanouissement à nos jeunes, nous les préservons des périls où ils sont souvent entrainés par le désespoir et l’absence d’horizon. Nous devons -de ce fait- persévérer dans la recherche de solutions pour mettre fin au spectacle désolant des embarcations de migrants clandestins emportant au loin les cerveaux et les bras qui doivent construire nos pays et notre continent. Dans le même sens, notre partenariat doit tendre constamment à faire de l’inclusion sociale et de la prospérité partagée les meilleurs remparts à l’insécurité et à l’instabilité qui émergent comme les pires formes de menaces à la paix mondiale », justifie Faure E. Gnassingbé.

Lors de ce premier Forum Togo – Union européenne, Faure E. Gnassingbé a reçu en audience des invités d’honneur. Entre autres le Commissaire Jyrki Kaitanen, vice-président de la Commission européenne pour l’emploi, la croissance, l’investissement et la compétitivité, le président du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), M. Etienne Giros, le PDG de Dangote group, M. Aliko Dangoté, le Directeur du Centre de développement de l’OCDE, M. Mario Pezzini, ou encore l’ancien SE de la CEA, M. Carlos Lopez.

Par Beaugas-Orain Djoyum, à Lomé

Lire aussi : « La digitalisation de l’économie togolaise sera un moteur essentiel de croissance et de développement »

Le groupe suisse SGS rachète i2i Infinity, le spécialiste britannique de la certification numérique

[Digital Business Africa] – Le groupe SGS, le géant suisse de l’inspection et de la certification, a annoncé ce 12 juin 2019 le rachat du spécialiste britannique de la certification numérique à l’exportation i2i Infinity. Le montant de cette acquisition n’est pas dévoilé par le groupe.

i2i est le premier fournisseur de certificats d’origine électroniques au Royaume-Uni. La société fournit des services de conformité douanière aux exportateurs et aux chambres de commerce en utilisant des solutions logicielles propriétaires innovantes.

Accrédité par la Chambre de Commerce Britannique, le logiciel i2i est activement utilisé comme plateforme de service dans plus de 65 chambres de commerce au Royaume-Uni et au Canada, précise SGS.

Fondée en 1986 et propriété privée, i2i Infinity emploie 12 personnes et dessert plus de 30 000 utilisateurs dans le monde.

Dans un monde de plus en plus complexe sur le plan commercial et douanier, l’acquisition d’i2i s’inscrit dans la stratégie de notre division Gouvernements et institutions, qui vise à faciliter la conformité commerciale mondiale et à devenir un partenaire de choix pour les solutions numériques “, a déclaré Frankie NG, le CEO de SGS. “Ce sera, dit-il, un complément idéal à notre portefeuille de services pour la communauté commerciale, au Royaume-Uni et ailleurs.”

Par Digital Business Africa

En France, SGS lance MonEmat.fr pour faciliter l’immatriculation en ligne des véhicules des particuliers

[Digital Business Africa] – Le groupe SGS a lancé ce 14 juin en France MonEmat.fr, une plate-forme en ligne permettant aux automobilistes et particuliers d’obtenir les cartes grises.

« Avec cette offre supplémentaire de service, SGS se positionne comme un acteur majeur des systèmes d’immatriculation. En effet, depuis mai 2019, nous pouvons réaliser les immatriculations pour les véhicules d’État comme les ministères, la Présidence de la République… depuis notre interface SIV dédiée aux professionnels habilités », explique Sébastien Danvel, Directeur du Business Réglementé de la division Transportation de SGS France.

Le groupe suisse ambitionne d’immatriculer 100 000 véhicules en France un an avec cette nouvelle plateforme. « MonEmat.fr vient compléter l’offre de service automobile en ligne proposée au grand public par le pôle Transportation du Groupe SGS France. Conçue pour simplifier l’expérience client, MonEmat.fr propose une navigation très simplifiée, ergonomique, rapide et à un tarif très compétitif. Après le paiement en ligne et réception des documents, le traitement de la demande de carte grise est garanti sous deux jours ouvrés », commente sur sa page LinkedIn Sébastien Danvel.

Pour Stéphanie Suarez, responsable de projets SIV (système d’immatriculation des véhicules) de SGS France, « c’est fort du succès de l’outil E-mat destiné aux clients BtoB que nous avons décidé d’ouvrir ce service au grand public. MonEmat.fr s’ajoute à nos services en ligne destinés aux automobilistes comme le passage de l’examen du Code de la route (SGS ObjectifCode) ou encore le contrôle technique dans l’un de nos 2 000 centres (Auto Sécurité, Sécuritest et Verif’Autos) ».  

Détenteur des réseaux Sécuritest, Auto Sécurité et Vérif’Autos le SGS France proposait déjà l’outil E-Mat aux professionnels. Désormais, les particuliers peuvent bénéficier de ce service. La plate-forme assure le traitement de la demande de carte grise sous deux jours ouvrés.

Par Digital Business Africa