[Digital Business Africa] – En République Démocratique du Congo, c’est la fin du conflit ouvert qui oppose depuis avril 2019, la compagnie de télécoms Vodacom aux autorités au sujet du renouvellement de sa licence 2G (GSM). Alors que le gouvernement avait procédé le 13 juin 2019 au retrait des fréquences attribuées à l’opérateur au motif de graves irrégularités dans le renouvellement de sa licence GSM, l’opérateur a annoncé être parvenu à un accord avec le gouvernement congolais sur cette question.
Si pour l’instant Vodacom ne donne aucun détail sur les termes de l’accord trouvé avec le gouvernement congolais, on apprend tout de même de John Aluku, le directeur de cabinet du ministre des Télécommunications, qui s’est cofié à Reuters que la société s’est « engagée à respecter les exigences de l’État ».
Parmi ces exigences, on se souvient que le ministère congolais des Télécommunications dénonçait « un manque à gagner » pour l’État de 65 millions de dollars à l’occasion du renouvellement de la licence 2G De Vodacom. En effet, la licence de Vodacom devrait arriver à expiration en janvier 2018. Seulement, en 2015, l’opérateur avait obtenu de la précédente administration un avenant à son contrat qui prolongeait sa licence de deux ans, et lui attribuait dans le même temps de nouvelles fréquences, contre un paiement de 16,25 millions de dollars.
Depuis, l’actuel ministre Emery Okundji Ndjovu conteste la légalité d’une telle démarche, et sommait l’opérateur de régulariser sa situation. Le pique du conflit a été atteint lorsque le 13 juin, le ministre a publié un arrêté retirant à Vodacom ses fréquences GSM (2G).
[Digital Business Africa] – Encouragé par la forte progression de son service Orange money, le groupe français de télécommunications Orange envisage de lancer prochainement une banque à part entière dans la zone Afrique de l’Ouest. Si le projet a été longtemps évoqué, sa réalisation semble désormais imminente et les préparatifs ne sont plus que de l’ordre administratif et réglementaire.
« Orange Money a ouvert la voie à des services financiers plus étendus sur ses marchés africains, la société étant prête à lancer des opérations bancaires à part entière dès que les autorités de régulation l’auront approuvée. Dès que cette licence sera accordée, nous lancerons une banque à part entière en Afrique », confirme Alioune Ndiaye, le PDG d‘Orange Moyen-Orient et Afrique.
Orange avait en effet déposé une demande d’attribution de licence en qualité d’établissement bancaire depuis 2018 auprès de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Si une réponse favorable lui est servie, l’opérateur aura ainsi son ticket d’entrée pour les huit marchas de la zone, notamment le Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo. En plus du service Orange money, Orange Bank pourra proposer des services de crédit ou d’épargne.
[Digital Business Africa] – La 11è édition de l’Africa Banking Forum (ABF) s’est tenue du 20 au 21 juin 2019 à l’hôtel Akwa de Douala sous le thème : « La banque catalyseur de l’émergence africaine». Une occasion pour les experts, acteurs et professionnels de la banque et de la microfinance de discuter des innovations dans le secteur et des stratégies pour développer l’activité bancaire et favoriser l’inclusion financière en vue du développement de l’Afrique.
Plusieurs innovations ont ainsi été exposées à cette
édition de l’Africa Banking Forum 2019. Parmi elles, le réseau aLink, présenté par Jean
Gallo Jiotsa, le PDG d’ADSNET. Le 21 juin 2019 à la salle de conférence
principale de l’ABF 2019, avant d’introduire son partenaire, Muhammad Jawad
Qureshi, directeur du développement des Affaires mondiales d’Avanza Solutions,
qui exposait sur les innovations du marketing analytique et de la connaissance
client, le Camerounais a présenté aux participants ce réseau aLink. Un réseau
qui, d’après lui, viendra faciliter et moderniser les services offerts par les établissements
de microfinance.
« Je voudrais juste dire deux mots par rapport à notre projet Fintech consacré à la mutualisation des moyens de paiement pour la microfinance. Nous avons mis sur pied un réseau qui s’appelle aLink. Autour de ce réseau, nous fédérons les établissements de microfinance. Nous leur proposons un bouquet de services qui concerne l’émission des cartes, notamment des cartes Gimac, le paiement des services, le transfert d’argent, le mobile banking, l’Internet banking et d’autres services innovants que nous pouvons adapter au fur et à mesure », a déclaré Jean Gallo Jiotsa.
Au cours de sa présentation, le PDG d’ ADSNET a tenu à remercier les établissements de microfinance qui ont rejoint ce réseau aLink, mais également les banques qui ont accepté d’être banques de paiement. « Car pour captiver l’attention des microfinances, il fallait qu’il y ait une banque au milieu pour garantir les transactions en temps réel, mais également pour pouvoir leur permettre d’accéder aux infrastructures de banques. Les établissements de microfinance pourront donc, à travers le Gimac, accéder aux équipements d’incitation des banques et vice-versa. Voilà ce qui a été mis en place concernant ce réseau dont vous entendrez parler », a promis Jean Gallo Jiotsa.
20 juin 2019, Douala. Akwa Palace. Jean Gallo Jiotsa, le PDG d’ADSNET, entouré de ses partenaires à l’Africa Banking Forum 2019.
Pour les différents panélistes de l’ABF
2019, le faible taux de bancarisation du Cameroun et de l’Afrique constitue un
handicap pour le développement du continent. Pour y remédier, les banques
doivent redoubler d’effort et faire preuve d’imagination en profitant notamment
de l’accélération des tendances digitales et des possibilités offertes par la
transformation des comptes de paiements mobiles en compte d’épargne.
Gestion de
plusieurs de comptes bancaires
C’est dans ce sens qu’ ADSNET annonce, dans un avenir proche, une solution innovante pour la gestion des comptes bancaires des utilisateurs. Ses explications : « Nous sommes également en train de travailler sur d’autres services qui seront lancés en fonction de l’évolution de la réglementation. En fait, les données d’un client dans une banque appartiennent au client. Pas à la banque. De plus en plus, on va donner l’accès à ces données à des supports… Un client qui détient plusieurs comptes dans plusieurs banques pourra avoir une vue d’ensemble de ses comptes, avoir le solde de ses comptes. Ceci peut être fait par le biais des intermédiaires comme les Fintechs».
Jean Gallo Jiotsa précise que cela se fera dans un cadre
réglementaire bien précis. « Ce sont les évolutions qui sont déjà prêtes
chez nous et qui, selon l’évolution de la réglementation de la Cobac, pourront
être mis à la disposition, cette fois-ci, de l’utilisateur final et des N users »,
affirme-t-il.
21 juin 2019, Douala. Akwa Palace. Jean Gallo Jiotsa, le PDG d’ADSNET, lors de son intervention à l’Africa Banking Forum 2019.
Les établissements de microfinance pourront donc, à travers le Gimac, accéder aux équipements d’incitation des banques et vice-versa. Voilà ce qui a été mis en place concernant ce réseau aLink dont vous entendrez parler.Jean Gallo Jiotsa
L’Africa Banking Forum 2019
Organisée à Douala pour la deuxième année successive
par le Marocain i-conférences, cette 11è édition de l’Africa Banking
Forum (ABF) a été ouvert par le secrétaire général du ministère des
Finances, Gilbert Didier Edoa. Celui-ci a également appelé à digitaliser les
services bancaire tout en mettant en place « un système de financement fort
pour soutenir les économies africaines ». « Dans ce
contexte, les banques doivent prôner la transparence, la prévention, l’éthique,
le développement des infrastructures et la protection des épargnants »,
a-t-il suggéré.
L’édition 2019 de l’AFB s’achève demain, 21 juin 2019 avec des
panels comme « Gestion des risques opérationnels : quelle
organisation pour une meilleure intégration stratégique ? » ;
« PME à la recherche d’un nouveau paradigme », mais aussi avec à la
clé un déjeuner networking.
Lors de l’édition 2018 à Douala, l’ABF avait permis d’aborder à
la fois des thématiques stratégiques liées à la performance et à la gouvernance
bancaire, mais également aux thématiques techniques qui impactent le volet
opérationnel des banques.
[Digital Business Africa] – Au Bénin, la lutte contre l’utilisation des cartes sim non ou mal enregistrées est relancée, et cette fois, par un appel de la Justice. Dans un communiqué signé le 17 juin 2019 par le Procureur Spécial près la Cour de Répression des Infractions Economiques Et du Terrorisme du Bénin, celui-ci met en garde les distributeurs de cartes sim sur l’obligation d’identification de leurs abonnés.
« Il m’a été donné de constater que des cartes SIM préalablement enregistrées sous diverses identités sont en ventes sur toute l’étendue du territoire national en violation des principes légales relatives à l’enregistrement des utilisateurs des services de réseaux GSM. J’invite instamment tous les distributeurs de cartes SIM à mettre immédiatement fin à cette pratique en tout point illégal sous peine de poursuites judiciaires », affirme le Procureur spécial.
Dans la foulée, il rappelle que selon les dispositions légales, tout acquéreur de carte SIM a l’obligation de se faire enregistrer avec sa pièce d’identité en cours de validité. « Les opérateurs des réseaux GSM seront tenus pour responsables de la violation des prescriptions légales par suite de leur négligence à s’assurer du parfait accomplissement des formalités relatives à l’enregistrement des utilisateurs des produits GSM », ajoute le procureur spécial.
[Digital Business Africa] – Au cours des 10 dernières années, la Guinée a réalisé des investissements de l’ordre de 300 millions de dollars dans les projets liés au développement du numérique. D’après une note d’information publiée le 28 juin 2019 par le ministère des Postes et des Télécommunications, dirigé par Moustapha Mamy Diaby , cet investissement rentre dans le cadre du programme de développement des TIC dans le pays.
Parmi les principaux projets financés, figurent la construction du câble sous-marin, l’édification du Backbone national en fibre optique et le déploiement des réseaux de téléphonie mobile dans toutes les régions du pays.
Selon le gouvernement guinéen, cet
investissement a permis de soutenir la croissance du pays dans plusieurs
secteurs connexes, tels l’éducation, la santé, le commerce, l’agriculture et
l’industrie.
Aussi, parmi les indicateurs les
plus manifestes, le gouvernement affirme que sa politique mise en œuvre par a
permis d’augmenter le nombre d’opérateurs téléphoniques dans le pays et de
faire passer le taux de couverture à près de 80%.
[Digital Business Africa] – C’était une éventualité, désormais, c’est une certitude. Le groupe français de télécommunication Orange quittera le marché nigérien, sur lequel il est présent depuis 2008. L’annonce a été rendu publique par Alioune N’Diaye ( Crédit Photo : Carrapide.com ), directeur exécutif du groupe Orange pour la région Afrique et Moyen-Orient (AMEA) qui a affirmé en marge d’une visite à Bamako que l’opérateur quittera le Niger dès qu’un accord sera trouvé avec un éventuel repreneur.
« Au Niger, l’Etat a mis un niveau d’impôts tel que cela fait environ 10 ans qu’on y est avec un investissement de 190 milliards de FCfa, mais à la clé zéro-bénéfice. Le Niger a pris le contraire du système vertueux du Mali, c’est pourquoi on va quitter ce pays, mais dans l’ordre. Nous sommes en train de chercher un repreneur pour que l’activité continue et que les emplois soient préservés. Nous avons des offres et des gens sont intéressés pour reprendre», explique Alioune N’Diaye, directeur exécutif du groupe Orange pour la région Afrique et Moyen-Orient (AMEA).
Cette sortie intervient au lendemain du conflit ouvert qui a opposé en décembre 2018 le fisc nigérien à Orange Niger. Le fisc avait en effet placé sous scellé les locaux d’Orange, au motif d’une réclamation de 33 millions d’euros, représentant un redressement fiscal, contesté par l’opérateur. Un consensus avait finalement été trouvé par Orange et le fisc, permettant la levée des scellées. Cependant, les relations avec les autorités nigériennes n’ont jamais plus été au beau fixe. Conséquence logique, Orange décide finalement de quitter le marché nigérien.
[Digital Business Africa] – Raghu Malhotra ( Crédit Photo : How We Made It In Africa ), le président de Mastercard pour le Moyen-Orient et l’Afrique, a été nommé au conseil consultatif du président des Etats-Unis chargé des affaires en Afrique (PAC-DBIA). Il s’agit d’un forum pour le dialogue entre les secteurs public et privé des États-Unis et qui conseille le président sur les moyens de renforcer l’engagement commercial entre les États-Unis et l’Afrique.
« Malhotra servira un mandat de deux ans sur le PAC-DBIA et rejoindra d’autres dirigeants du secteur privé au conseil. Dans son rôle de conseiller, il s’appuiera sur son expertise et sa compréhension des marchés africains, où il a dirigé la transition de Mastercard en devenant un pionnier dans l’introduction de nouvelles solutions et services de paiement électronique sur le continent, contribuant ainsi au progrès social et à la croissance inclusive », explique Mastercard dans un communiqué.
« Mastercard et PAC-DBIA partagent le même
engagement à développer les opportunités sur le continent et utilisent la
technologie pour ouvrir la voie à un avenir meilleur. Je suis profondément
honoré d’être choisi pour siéger au PAC-DBIA et de soutenir sa mission de
contribuer à combler le fossé entre les secteurs public et privé américains et
africains », déclare Raghu Malhotra, le président de Mastercard pour
le Moyen-Orient et l’Afrique.
[Digital Business Africa] – Le Ministère des Postes et Télécommunications du Cameroun a publié ce 22 juin 2019 la liste des quinze (15) projets présélectionnés dans le cadre du Concours national du meilleur projet TIC. 272 candidats ont répondu à l’appel à projets du 11 au 21 juin 2019 via l’adresse http://www.ictinnovationweek.cm.
La ministre des Postes et des Télécommunications, Minette libom Li Likeng, invite ces lauréats présélectionnés à participer à partir de demain, 25 juin 2019, à un coaching spécialisé au SUP’PTIC Business Academy (SBA), le Centre d’incubation de SUP’PTIC, l’Ecole nationale supérieure des Postes, des Télécommunications et des TIC.
Le 28 juin, au terme de la Semaine nationale de l’Innovation qui débute ce 24 juin, les 15 candidats seront face à un jury constitué des professionnels des TIC. Le vainqueur gagnera le prix du président de la République dans le secteur du numérique.
[Digital Business Africa] -Chaque année, le Nigéria perd 1,333 milliards de nairas du fait de la cybercriminalité et logiciels malveillants. Selon le Dr. Isa Ibrahim Pantami, directeur général de l’Agence nationale pour le développement de la technologie de l’information (NITDA) qui révèle l’information, il existe également une perte de 127 milliards par an liée à la cybercriminalité en raison de l’incapacité du pays à sécuriser de manière adéquate les systèmes d’information.
« Le Nigéria perd environ 127 milliards de nairas par cybercriminalité. Cela est dû en partie à notre incapacité à sécuriser de manière adéquate nos systèmes d’information, SI. Par conséquent, la sécurité de notre système d’information est indispensable si nous voulons garantir la sécurité de nos services. Notre marché de logiciels indigène n’a pas été négligé par les défis de la tendance à la croissance face à la concurrence féroce des logiciels étrangers. Cette tendance a affecté la croissance du secteur local des logiciels, qui dépasse maintenant les 10 milliards de dollars, bien exploité. L’importance des tests de logiciels ne peut pas être surestimée dans l’environnement technologique en pleine croissance d’aujourd’hui, car le secteur mondial des technologies de l’information pourrait atteindre 5 milliards de dollars cette année », explique le Dr. Isa Ibrahim Pantami.
Dans la foulée de cette annonce, le
patron de la NITDA explique que la menace cybercriminelle est encore beaucoup
plus importante du fait de la digitalisation des services publics engagée par
les autorités. Une digitalisation également engagée par les banques, qui
représentent tout de même la principale cible des cybercriminels.
[Digital Business Africa] -Au premier trimestre 2019, les livraisons de smartphones sur le continent africain se sont établies à 21,5 millions d’unités. Un chiffre peut-être important, mais qui est tout de même en baisse de jusqu’à 7% par rapport à la même période en 2018. C’est en tout cas ce que révèle le rapport Quarterly Mobile Phone Tracker publié par le cabinet de Conseil et de recherche en Technologies International Data Corporation (IDC).
Selon le rapport, cette baisse au niveau africain est la résultante du ralentissement observé sur les deux plus grands marchés du continent. En Afrique du Sud, les ventes de smartphones ont chuté de -4% sur un an, tandis qu’au Nigéria, la baisse a été beaucoup plus importante, et a atteint les -12%. Parmi les autres causes, le rapport évoque également en environnement marqué par une conjoncture au niveau macroéconomique, et les tensions nées de la guerre commerciale que se livrent la Chine et les Etats-Unis.
Notons
qu’au cours de la décennie écoulée, les ventes de smartphones avaient
enregistré une envolée record sur le continent africain. Une croissance
favorisée par l’extension des réseaux de télécommunications sur le continent,
ainsi que l’émergence d’une multitude de fabricants et de vendeurs de
smartphones low coast. Cependant, cette croissance semble s’essouffler, au vu
de l’explosion d’offres de plus en plus compétitives.
[Digital Business Africa] -Au Tchad, l’Agence de développement des technologies de l’information et de la communication(ADETIC), en charge de l’élaboration et de la mise en œuvre de la stratégie nationale des TIC a un nouveau directeur général adjoint. Il s’agit de Naïr Abakar. Une nomination qui passerait probablement inaperçue n’eut été le profil du promu. En effet, Naïr Abakar est âgé de 27 ans. Un âge qui reflète surtout la confiance placée aux jeunes, surtout que dans ses nouvelles fonctions, Naïr Abakar aura en charge la mission de promouvoir l’entrepreneuriat.
L’entrepreneuriat justement, Naïr Abakar s’y est déjà exercé. Il débute sa carrière en France en 2014 au sein de l’Orange Lab, où il développe une plateforme de crowdsourcing. Il poursuit sa carrière en mettant son expertise au service du développement de plusieurs applications ou encore de missions de conseil en technologies innovantes pour des grandes entreprises de comme la Société Générale. En 2016, il décide de rentrer au Tchad où il créée la même année d’importants évènement tels que le Salon de l’étudiant africain (2016 et 2017) et le Forum Panafricain de la Jeunesse (2017). En octobre 2018, il est à l’origine du mouvement national et annuel de la Semaine de la Citoyenneté.
[Digital Business Africa] – La 11è édition de l’Africa Banking Forum (ABF) s’est ouverte ce 20 juin 2019 à l’hôtel Akwa de Douala sous le thème : « La banque catalyseur de l’émergence africaine». Parmi les différents sous-thèmes abordés par les panélistes ayant fait le déplacement de la capitale économique figurait celui portant sur « Banque et émergence de nouveaux canaux de bancarisation ». Un panel qui réunissait autour de la table, entre autres Valentin Mbozo’o, le DG du Gimac et Charlotte Kouecheu Chekep, la directrice générale de CCA Bank.
Pour les
panélistes, le faible taux de bancarisation constitue un handicap pour le
développement du continent. Pour y remédier, les banques doivent redoubler
d’effort et faire preuve d’imagination en profitant notamment de l’accélération
des tendances digitales et des possibilités offertes par la transformation des
comptes de paiements mobiles en compte d’épargne.
Au cours de sa présentation, Charlotte Kouecheu Chekep, la directrice générale de CCA Bank, appelle donc les banques à travailler davantage sur la digitalisation de leurs services tout en copiant le modèle implémenté par les opérateurs mobiles.
Pour elle, c’est sur les petits agios et les petites commissions, mais au volume important, que les banques pourront mieux gagner et mieux s’enrichir. « Regardez ce qui se passe dans le secteur des paiements mobiles. A travers Orange Money, les commissions des opérateurs mobiles pour les petits montants sont par exemple de 250 F.Cfa et 500 F.Cfa. Mais, imaginez le volume de ces transferts par jour, par mois et par an. Si on vous donne le solde des comptes dépositaires de MTN et d’Orange dans les banques qui les abritent, vous allez vous évanouir. C’est énorme. Et c’est grandissant. La solution pour les banques serait d’aller vers ces innovations-là, vers la digitalisation », propose Charlotte Kouecheu Chekep
La directrice générale de CCA Bank indique qu’il faut se différencier des autres en proposant des offres particulières « comme pourvoir retirer par exemple des sommes d’argent via des guichets automatiques sans la carte bancaire. Des banques le font déjà sur place au Cameroun, y compris CCA Bank. L’avenir de la banque africaine est prometteur. Et cela passera par le digital ».
Retirer des fonds des GAB sans carte bancaire
Rencontrée au
terme de ce panel par Digital Business Africa, Charlotte Kouecheu Chekep
explique quelques avancées de sa banque dans sa marche vers la digitalisation. « Aujourd’hui, en partenariat avec un
opérateur télécoms, nos clients peuvent retirer leurs fonds des GAB en cash et
sans carte bancaire. Nous avons également des cartes bancaires salaires et des
cartes bancaires salariés. C’est vraiment le basique, mais nous y sommes dans
le digital. Certes, le gros reste à faire. Mais, le processus de digitalisation
des procédures bancaires est en cours à CCA Bank », affirme-t-elle.
Pour Cédric Zogo Andela, directeur marketing de CCA Bank, d’autres innovations digitales sont à venir : « Nous travaillons également sur l’intégration des solutions de paiement mobile pour nos clients. Tout comme nous travaillons sur l’intégration du service de transfert d’argent avec un partenaire local pour pouvoir faire des retraits dans plusieurs points. Cela fait un an que nous exerçons réellement notre activité bancaire. Nous travaillons donc sur la digitalisation de nos services et de nombreux chantiers sont en cours », confie-t-il à Digital Business Africa.
L’Africa Banking Forum
Douala, 20 juin 2019. Hôtel Akwa Palace. Charlotte Kouecheu Chekep, la DG de CCA Bank, lors de son exposé à l’ABF Douala
Organisée à Douala pour la deuxième année successive par le Marocain i-conférences, cette 11è édition de l’Africa Banking Forum (ABF) a été ouvert par le secrétaire général du ministère des Finances, Gilbert Didier Edoa. Celui-ci a également appelé à digitaliser les services bancaire tout en mettant en place « un système de financement fort pour soutenir les économies africaines ». « Dans ce contexte, les banques doivent prôner la transparence, la prévention, l’éthique, le développement des infrastructures et la protection des épargnants », a-t-il suggéré.
L’édition 2019 de
l’AFB s’achève demain, 21 juin 2019 avec des panels comme « Gestion des
risques opérationnels : quelle organisation pour une meilleure intégration
stratégique ? » ; « PME à la recherche d’un nouveau paradigme »,
mais aussi avec à la clé un déjeuner networking.
Lors de l’édition
2018 à Douala, l’ABF avait permis d’aborder à la fois des thématiques
stratégiques liées à la performance et à la gouvernance bancaire, mais
également aux thématiques techniques qui impactent le volet opérationnel des
banques.
[Digital Business Africa] – En Algérie, l’accès à Internet est à nouveau restreint par les autorités. Le gouvernement qui a décidé de la mesure de bloquer l’accès à Internet pendant le déroulement de l’examen du baccalauréat entend ainsi lutter contre la fraude et crédibiliser le baccalauréat algérien. L’examen a débuté le dimanche 16 juin et prendra fin le jeudi 20 juin 2019.
La décision de restreindre l’accès à Internet lors des examens officiels en Algérie a pour la première fois été prise en 2017 au lendemain d’une série de fraude massive. Cette année 2019, en plus de la suspension d’Internet, l’armée a doté les centres d’examen d’appareils de brouillage en vue de lutter contre la fraude électronique.
Si cette mesure s’avère relativement efficace, il n’en demeure pas moins qu’elle est largement critiquée par des organisations de défense des droits à Internet qui pensent qu’a la place, d’autres options pouvaient être envisagées, d’autant plus qu’il est possible de contourner la mesure par le biais des applications tels que le VPN.
[Digital Business Africa] – Au Cameroun, l’Agence de régulation des télécommunications ne veut plus d’équipements de télécommunications non homologués dans le pays. C’est la quintessence d’un communiqué du directeur général de l’ART Philémon Zoo Zame qui met en garde les importateurs d’équipements télécoms : « tout équipement terminal destiné à être connecté, directement ou indirectement, à un réseau ouvert au public ne peut être mis sur le marché camerounais qu’après homologation». Parmi les équipements concernés, le DG de l’ART cite les téléphones, Smartphones, tablettes numériques, émetteurs de radiodiffusion, émetteurs TV, les équipements station terrienne, équipements télématiques, équipements Wi-Fi et décodeurs.
Dans la foulée, Philémon Zoo Zame évoque le lancement prochain d’une opération de recensement des équipements et matériels de télécommunications auprès des différents acteurs de la chaine. Cette campagne aura le double avantage de donner la possibilité à l’ART de maitriser les volumes d’équipements en circulation, et de lutter contre la circulation des équipements non homologués. Ce qui permettra de protéger davantage les opérateurs en règle de la concurrence déloyale des produits et équipements non homologués.
[Digital Business Africa] – Il sera désormais possible pour les utilisateurs de l’application de transfert et de réception d’argent WorldRemit du Cameroun et dans 49 pays de gérer leur argent depuis leur téléphone portable. WorldRemit a annoncé le 18 juin 2019 avoir développé de nouvelles fonctionnalités dans son application qui permettent aux destinataires de transferts d’argent de demander et de recevoir de l’argent de l’étranger, de stocker plusieurs devises et d’effectuer des virements à tout moment vers un compte bancaire local, un portefeuille mobile money ou une agence de cash pickup.
« Le leader des services de transfert d’argent en ligne, présente de nouvelles fonctionnalités qui rendront plus facile l’accès aux fonds pour les bénéficiaires de plusieurs pays, dont le Cameroun, lorsque ceux-ci reçoivent de l’argent de leurs proches d’Outre-mer. Le Cameroun est l’un des dix pays au monde qui reçoit le plus de transferts WorldRemit, nous sommes donc ravis de faciliter la gestion des fonds de nos clients receveurs dans ce pays. Auparavant, seuls les expéditeurs de transferts WorldRemit pouvaient choisir si leur argent était reçu par dépôt bancaire, encaissement en espèces ou par virement mobile. Ce nouveau service permet aux destinataires, avec ou sans compte bancaire, de contrôler entièrement la façon dont ils gèrent leurs virements, ce qui leur permet de stocker des fonds dans un compte étranger dans plusieurs devises, de les envoyer à d’autres utilisateurs WorldRemit dans le même pays ou de retirer leurs argents à tout moment grâce à nos méthodes pratiques de paiement », explique Andrew Stewart, Directeur Général de WorldRemit pour le Moyen-Orient et l’Afrique.
Notons en rappel que WorldRemit a
lancé pour la première fois son service de transfert d’argent en ligne vers le
Cameroun en 2012 et le volume des transferts vers ce pays augmente d’année en
année de plus 90%. « Grâce à
l’application ou au site web de WorldRemit, la diaspora camerounaise peut
envoyer de l’argent à leurs familles en quelques clics, sans avoir à payer de
frais élevés à un agent de transfert de fonds », ajoute le communiqué. Jephté TCHEMEDIE
[Digital Business Africa] – Les
technologies numériques ne connaissent pas de frontières. Elles transcendent
les frontières, les secteurs et les disciplines, ouvrent de nouvelles
perspectives qui transforment les sociétés et les économies et contribuent à la
réalisation des 17 objectifs du développement durable dans le monde.
En
même temps, la communauté internationale est confrontée aux questions de
sécurité, d’équité, d’éthique et de droits humains à l’ère numérique. Les
moyens et les niveaux actuels de la coopération internationale ne sont pas à la
hauteur des défis. La coopération au-delà des frontières est essentielle pour
réaliser le potentiel de transformation des technologies numériques, tout en se
protégeant contre les risques et les conséquences involontaires.
C’est pour cela que le Groupe de haut niveau sur la coopération numérique a été créé par le Secrétaire général de l’ONU en juillet 2018 afin d’identifier de bons exemples et de proposer des modalités de coopération intersectorielle, interdisciplinaire et transfrontalière pour relever les défis de l’ère numérique.
Ce Groupe d’experts a mené une vaste consultation qui a abouti à un rapport final contenant des recommandations réalisables en 2019. Digital Business Africa vous propose le résumé (tel que rédigé par ce Groupe de haut niveau sur la coopération numérique) de ce rapport publié ce mois de juin 2019. Un rapport qui fait une série de proposition pour améliorer la coopération digitale internationale.
Résumé : L’ère de l’interdépendance numérique
« Les
technologies numériques sont en train de transformer la société très
rapidement. Leur apparition a permis d’améliorer la condition humaine à un
niveau sans précédent, mais elle a également donné naissance à de nouveaux
défis profonds. Les possibilités illimitées qu’offre l’application des
technologies numériques vont de pair avec des abus flagrants
et des conséquences
involontaires. Dividendes et
fractures numériques coexistent.
Et, face à l’accélération des changements
technologiques, les mécanismes de coopération et de gouvernance de ce paysage
n’ont pas su suivre le rythme. Les points de vue divergents et les réponses
ponctuelles menacent de fragmenter l’interconnectivité caractéristique de l’ère
numérique, et d’entraîner des normes et des méthodes concurrentes, qui
finiraient par ébranler la confiance et décourager la coopération.
Conscient
de l’urgence de la situation, le Secrétaire général des Nations Unies a nommé,
en juillet 2018, le présent groupe afin d’examiner la question de la «
coopération numérique », et d’analyser la façon dont nous œuvrons ensemble pour
répondre à la question de l’incidence sociale, éthique, juridique et économique
des technologies numériques, en vue de maximiser leurs avantages et de
minimiser leurs effets négatifs.
En
particulier, le Secrétaire général nous a demandé de réfléchir à la manière
dont la coopération numérique pourrait contribuer à la réalisation des
Objectifs de développement durable, l’ambitieux programme de protection des
personnes et de la planète approuvé par 193 États membres des Nations Unies en
2015. Il nous a également chargés d’envisager des modèles de coopération
numérique qui permettraient de faire progresser le débat sur la gouvernance
dans le domaine du numérique.
Au
cours de nos consultations, tant à l’interne qu’avec d’autres intervenants, il
est clairement apparu que notre monde numérique dynamique a urgemment besoin
d’une meilleure coopération numérique et que nous vivons à une époque
d’interdépendance numérique. Cette coopération doit se fonder sur des valeurs
humaines communes, telles que l’inclusion, le respect, l’humanisme, les droits
de la personne, le droit international, la transparence et la durabilité. En
des temps de
changements rapides et
d’incertitude comme ceux
que nous vivons
actuellement, ces valeurs partagées doivent s’ériger en lumière
commune qui éclaire notre chemin.
Une
coopération numérique efficace exige un renfort du multilatéralisme malgré les
tensions actuelles. Elle requiert également de compléter ce multilatéralisme à
l’aide d’une coopération multipartite : une coopération qui implique non
seulement les gouvernements, mais aussi un éventail beaucoup plus diversifié
d’autres parties prenantes telles que la société civile, les universitaires, les
technologues et le secteur privé. Nous devons faire entendre des voix bien plus
diverses, en particulier celles issues de pays en développement et de groupes
traditionnellement marginalisés, tels que les femmes, les jeunes, les
populations autochtones, les populations rurales et les personnes âgées.
Suite
à l’introduction, qui met en évidence l’urgence d’améliorer la coopération
numérique et invite les lecteurs à s’engager en faveur d’une Déclaration
d’interdépendance numérique, notre rapport se concentre sur trois grands
ensembles de questions interdépendantes dont chacune fait l’objet d’un examen
plus approfondi dans les chapitres ultérieurs. En tant que groupe, nous avons
essayé de trouver un consensus, mais nous n’avons pas toujours été d’accord. Nous
avons relevé plusieurs domaines où les points de vue divergeaient et avons
tenté de présenter un résumé équilibré de nos débats et de nos opinions. Bien
qu’il n’y ait pas eu unanimité d’opinion parmi les membres du groupe en ce qui
concerne chacune des recommandations, le groupe approuve néanmoins le rapport
dans son entièreté dans l’esprit de promotion de la coopération numérique.
Le Chapitre 2, Ne laisser personne de côté, affirme que les technologies numériques ne permettront de progresser vers la pleine réalisation des Objectifs de développement durable que si nous élargissons notre réflexion et allons au- delà de l’importante question de l’accès à l’Internet et aux technologies numériques. L’accès est un progrès nécessaire, mais insuffisant. Afin d’apprivoiser la puissance des technologies numériques, nous devons coopérer au niveau des écosystèmes plus vastes qui permettent l’utilisation des technologies numériques d’une manière inclusive. Ceci nécessitera des cadres politiques permettant de soutenir directement l’inclusion économique et sociale, des efforts spéciaux pour mettre sur l’avant de la scène les groupes traditionnellement marginalisés, des investissements importants en capital humain et en infrastructures, des environnements réglementaires intelligents et des efforts considérables afin d’aider les travailleurs qui se voient confrontés à une perturbation en raison de l’impact de la technologie sur leurs moyens de subsistance. Ce chapitre traite également de l’inclusion financière — argent mobile, identification numérique et commerce électronique —, de l’accès abordable et significatif à l’Internet, des biens publics numériques, de l’avenir de l’éducation et de la nécessité d’une coopération régionale et mondiale en matière de politique économique.
Le Chapitre 3, Individus, sociétés et technologies numériques, souligne que les droits universels sont d’application aussi bien en ligne que hors ligne, mais qu’il est urgent d’examiner de quelle manière les cadres et conventions consacrés aux droits de la personne devraient guider la coopération numérique et les technologies numériques. Nous avons besoin de mener des conversations à l’échelle de la société sur les limites, les normes et les aspirations communes en termes l’utilisation des technologies numériques, et d’aborder des questions complexes telles que la protection de la vie privée, le contrôle humain et la sécurité, afin d’obtenir des résultats inclusifs et équitables. Ce chapitre aborde également le droit à la vie privée, la nécessité d’une responsabilisation humaine claire derrière les systèmes autonomes, et invite à une accentuation des efforts d’élaboration et de mise en œuvre des normes mondiales de cybersécurité.
Afin
de prendre des mesures importantes à l’égard de la vision énoncée aux Chapitres
2 et 3, nous croyons que les actions prioritaires suivantes méritent une
attention immédiate:
Une économie et une société numériques inclusives
1A : Nous recommandons que d’ici 2030, chaque
adulte ait un accès abordable aux réseaux numériques, ainsi qu’aux services numériques
financiers et de santé. Ceci serait un moyen de contribuer grandement à la
réalisation des Objectifs de développement durable. La prestation de ces services
devrait se prémunir contre les abus, d’une part en s’appuyant sur les principes
émergents et les pratiques exemplaires, comme le choix d’adhérer ou de ne pas adhérer,
et d’autre part, en encourageant un discours public éclairé.
1B : Nous recommandons qu’une vaste alliance multipartite
incluant les Nations Unies crée une plateforme permettant de partager les biens
publics numériques, de mobiliser le talent et de mettre en commun les ensembles
de données, le tout dans le respect de la vie privée, dans les domaines liés à la
réalisation des Objectifs de développement durable.
1C : Nous
appelons le secteur
privé, la société
civile, les gouvernements
nationaux, les banques multilatérales et les Nations Unies à
adopter des politiques spécifiques permettant de soutenir l’inclusion numérique
complète et l’égalité numérique pour les femmes et les groupes traditionnellement
marginalisés. Les organisations internationales telles que la Banque Mondiale et
les Nations Unies devraient renforcer la recherche et encourager les actions permettant
de réduire les obstacles à l’inclusion numérique et à l’égalité numérique des femmes
et des groupes marginalisés.
1D : Nous pensons qu’il faudrait d’urgence adopter une série de critères de mesure de l’inclusion numérique. Ceux-ci seraient analysés à l’échelle mondiale et détaillés à l’aide de données ventilées par sexe dans les rapports annuels d’institutions telles que les Nations Unies, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, d’autres banques multilatérales de développement et l’OCDE. À partir de là, il deviendrait possible d’élaborer des stratégies et des plans d’action.
Capacités humaines et institutionnelles
2A : Nous recommandons la création de services
d’assistance numérique régionaux et mondiaux pour aider les gouvernements, la société
civile et le secteur privé à comprendre les enjeux du numérique et à développer les compétences nécessaires
afin de guider
la coopération liée aux impacts
sociaux et économiques des technologies
numériques.
Droits de la personne et contrôle humain
3A : Étant donné que les droits de la personne
s’appliquent pleinement dans le monde du numérique, nous exhortons le Secrétaire
général des Nations Unies à procéder à un examen, à l’échelle de toutes les entités
du système des Nations Unies, de la façon dont les normes et les accords internationaux
existants en matière de droits de la personne s’appliquent aux technologies numériques
nouvelles et émergentes. Il faudrait inviter la société civile, les gouvernements,
le secteur privé et le public à faire part de leur vision sur les différentes
possibilités d’application, à l’ère numérique, des instruments existants relatifs
aux droits de la personne, dans le cadre d’un processus proactif et transparent.
3B : Face aux menaces croissantes qui pèsent sur
les droits de la personne et la sécurité, y compris celle des enfants,
nous appelons les sociétés de réseaux sociaux
à collaborer avec les gouvernements, les organisations internationales et locales de
la société civile et les experts en droits de la personne du monde entier afin de saisir
pleinement les préoccupations concernant
les violations des droits de la personne existantes ou potentielles et d’y apporter
réponse.
3C : Nous estimons que les systèmes intelligents
autonomes devraient être conçus de manière à pouvoir expliquer leurs décisions et
à garantir une responsabilisation humaine derrière leur utilisation. Les audits
et les systèmes de certification devraient permettre de vérifier la conformité des
systèmes d’intelligence artificielle aux normes d’ingénierie et de déontologie,
qui devraient s’élaborer en suivant une approche multilatérale et multipartite.
Les décisions de vie ou de mort ne devraient pas être déléguées à des machines.
Nous appelons au renforcement de la coopération numérique multipartite afin de réfléchir
à la conception et à l’application de normes et principes tels que la transparence
et la non-partialité dans les systèmes intelligents autonomes dans différents contextes
sociaux.
Confiance, sécurité et stabilité
4A. Nous recommandons l’élaboration d’un Engagement
mondial sur la confiance et la sécurité numériques afin de définir une vision commune,
d’identifier les attributs de la stabilité numérique, d’élucider et renforcer la
mise en œuvre de normes assurant une utilisation responsable des technologies, et
de proposer des priorités d’action.
Si
nous voulons tenir la promesse des technologies numériques au service des
Objectifs de développement durable, y compris dans les domaines d’action
prioritaires susmentionnés, et éviter les risques d’une utilisation abusive de
celles-ci, nous avons
besoin de dispositions
de coopération numérique
réfléchies.
À cette fin, au Chapitre 4, Mécanismes de coopération numérique mondiale, nous analysons les lacunes des mécanismes actuels de coopération numérique mondiale, identifions les fonctions de la coopération numérique mondiale nécessaires pour y remédier et esquissons trois séries de modalités visant l’amélioration de notre architecture de coopération numérique mondiale, qui s’appuient sur les structures et les dispositions existantes d’une manière compatible avec nos valeurs et principes communs.
Compte
tenu des nombreuses questions en jeu, il y aura nécessairement de nombreuses
formes de coopération numérique,
certaines pouvant même
être dirigées par
le secteur privé
ou la société
civile plutôt que
par les gouvernements ou les
organisations internationales.
En
outre, il faudra mettre en œuvre des efforts particuliers pour assurer la
participation des femmes et des autres groupes traditionnellement marginalisés
à toutes les méthodes nouvelles ou actualisées de coopération numérique
mondiale.
Les
trois architectures de coopération numérique proposées visent à déclencher des
consultations multipartites ciblées, agiles et ouvertes afin d’élaborer
rapidement des mécanismes de gouvernance numérique modernes. Le 75e anniversaire
des Nations Unies en 2020 se présente comme une occasion parfaite pour poser un
premier jalon sous forme d’un « Engagement mondial pour la coopération
numérique » consacrant les objectifs, principes et actions prioritaires.
Ce
chapitre examine également le rôle des Nations Unies en termes d’adaptation à
l’ère du numérique et de contribution à l’amélioration de la coopération
numérique mondiale.
Nous
pensons que les étapes suivantes sont justifiées en vue de moderniser la
gouvernance numérique :
Coopération numérique mondiale
5A : Nous recommandons que le Secrétaire général
des Nations Unies promeuve, de toute urgence, un processus de consultation souple
et ouvert afin de mettre au point des mécanismes modernes de coopération
numérique mondiale, en commençant par les options discutées au Chapitre 4. Nous
suggérons un premier objectif pour le 75e anniversaire des Nations Unies en 2020,
à savoir l’élaboration d’un « Engagement mondial pour la coopération numérique »
qui consacrerait les valeurs, principes, ententes et objectifs communs pour une
architecture de coopération numérique mondiale améliorée. Dans le cadre de ce processus,
nous prenons note du fait que le Secrétaire général des Nations Unies pourrait éventuellement
nommer un Émissaire pour la technologie.
5B : Nous
sommes favorables à une approche
« systémique » multipartite de coopération et de
réglementation, qui soit adaptative, souple, inclusive et ajustée à l’évolution
rapide de l’ère numérique.
Nous
espérons que ce rapport et les recommandations qu’il contient feront partie des
éléments constitutifs d’un monde numérique inclusif et interdépendant, doté
d’une nouvelle architecture de gouvernance adaptée. Nous croyons en
un avenir où
la coopération numérique
améliorée soutiendrait la
réalisation des Objectifs
de développement durable, réduirait
les inégalités, rapprocherait
les gens, renforcerait
la paix et
la sécurité internationales, et
promouvrait les opportunités économiques et la durabilité environnementale. »
Par les membres du Groupe de haut niveau sur la coopération
numérique
Les co-présidents du panel de haut niveau et le SG de l’ONU, Antonio Guteres
Co-présidents
– Melinda Gates (États-Unis), co-présidente de la Fondation Bill & Melinda Gates
– Jack Ma (Chine), Executive Chairman, d’Alibaba Group
Membres
–
Mohammed Abdullah Al Gergawi (EAU), ministre des Affaires ministérielles et de
la Coopération internationale.
–
Yuichiro Anzai (Japon), conseiller principal et directeur du Center for Science,
Analyste de l’information à la Société japonaise pour la promotion de la
science
–
Nikolai Astrup (Norvège), ancien ministre du Développement international, aujourd’hui
ministre de la Numérisation, Norvège
–
Vinton Cerf (États-Unis), vice-président et évangéliste Internet en chef,
Google
L’édition 2019 des Rendez-vous Vivatech, tenu du 16 au 18 mai, à Paris, avec 124 000 participants et 3 milliards de vues sur les réseaux sociaux, est un succès de classe mondiale au même titre que le Consumer Electronics Show CES de Las Vegas. C’est pourquoi dans le cadre des prochains Rendez-vous Vivatech, la France veut jouer un rôle de leader dans la régulation des réseaux sociaux en Europe et éventuellement en Afrique (Figure 1). Ce positionnement a été réitéré par la présidence française lors de la Conférence de Paris du 3 juin de l’OCDE sur la régulation des réseaux sociaux, la concurrence et l’économie numérique. Mieux encore, la France envisage en rapport avec ces sujets de dévoiler lors du G7 2019, du 24 au 26 août, à Biarritz en France, la création avec l’Allemagne d’un Conseil de sécurité de l’Europe de l’Atlantique à l’Oural, intégrant après le Brexit le Royaume-Uni. Désormais, la compétition ne se mène pas seulement au niveau des reconfigurations de l’échange marchand des entreprises sur les cinq continents mais aussi à celle des États et des Esprits.
Depuis la fin des années 1990, une quantité de communautés se sont forgées ou consolidées par le Web 2.0. Un nouveau paradigme scientifique et social a ouvert un champ d’étude en géopolitique pour saisir la spatialité des données et du pouvoir qu’elles conférent aux acteurs qui s’en servent. C’est pourquoi, il est utile de partir d’une vision technique puisque les outils de type Big Data font de plus en plus appel aux mêmes fonctions qui articulent opportunités, vulnérabilités, dimensions stratégiques et géopolitiques en les déclinant sur la question du transport, du stockage et du traitement (Tableau 1). L’objectif principal consiste à systématiquement évaluer la situation technique au regard des cibles fixés, d’un raisonnement coût/bénéfice ou risque/bénéfice, et d’un contexte global, pour garantir un usage optimal et raisonné. L’état de situation du champ décisionnel et idéologique derrière les données explique à maints égards le succès des logiciels d’analyse des médias sociaux capables de déterminer les tendances et ruptures de l’opinion sur internet plus fiables que les sondages traditions (Tableau 2).
En fait, c’est dans le cadre de l’impensé géopolitique européen que les parties prenantes des Rendez-vous Vivatech 2019 ont fait œuvres utiles dans la gestion des crises, la souveraineté numérique et cybersécurité de l’Europe en se conformant au Règlement général de protection des données personnelles RGPD de l’Union Européenne du 25 mai 2018. C’est dans cette perspective que la Chine a confirmé l’adoption d’ici 2022 du RGPD comme norme d’une Nouvelle route de la soie qui reliera l’Eurasie à l’Afrique. Les bouleversements géopolitiques des données numériques de cette route de la soie seront d’autant plus grand que la France sera après le Brexit la seule puissance militaire numérique européenne. Un nouveau modèle d’affaires pour la recherche et l’innovation doit émerger des prochains Vivatech à l’instar de celui des Unités mixtes de recherche comme consortium de type triple-hélix * réunissant des partenaires provenant de l’université, de l’industrie et du gouvernement qui rompt avec le paradigme managérial, centré sur la firme-monde et l’optimisation économico-financière **.
Qu’on ne s’y trompe pas, le champ décisionnel et la dimension
géopolitique du cycle de vie des données redéfinissent les notions de frontière
et de puissance entre États et acteurs non étatiques tout en refaçonnant la
gouvernance et la gestion des données. De manière fiable, la réorganisation de l’échange
marchand ne fait que commencer mais conduit à revoir les enjeux et défis de la
transformation numérique pour les pratiques d’infocoms comme une problématique
culturelle, sociale, et même morale. Le monde contemporain s’apprête à franchir
un nouveau cap, marquant l’avènement d’un réseau à grand débit de cinquième
génération qui accueillera plus d’appareils et qui formera l’épine dorsale des
technologies du futur. On comprend dès lors que pour dynamiser les
reconfigurations de l’échange marchand entre les parties prenantes des
prochains Rendez-vous Vivatech, il faudra aussi instrumenter la médiation
culturelle et l’arbitrage de la consolidation des opérateurs de télécom,
d’abord en France et ensuite à l’échelle des continents européen et africain.
Et pour cause.
Par Gilles Couture, journaliste indépendant. Membre de
l’Association des journalistes indépendants du Québec AJIQ. Ville de Québec,
Canada.
*
Programme du colloque Enjeux et
défis de la transformation numérique pour les pratiques d’information et de
communication Infocoms, Université Laval, 11 avril 2019, Carré des affaires Faculté des sciences de
l’administration Université Laval–Banque Nationale
** Sous la
direction de Myriam Ertz, Damien Hallegatte, et Julien Bousquet, Les
reconfigurations de l’échange marchand. Tour d’horizon, enjeux et perspectives
Préface de Bernard Cova, Presses de l’Université du Québec, Québec, 2019, 326
pages
Figure
1
Structuration
de la fonction de régulation des réseaux
sociaux en France dans un cadre défini
au niveau européen
et éventuellement
africain
Nota
Bene : le premier pilier de l’aménagement est une politique publique de
régulation aux objectifs larges garante des libertés individuelles et de la
liberté d’entreprendre; le deuxième pilier, une régulation prescriptive ciblée
sur la responsabilisation des réseaux sociaux et mise en œuvre par une autorité
administrative indépendante; le troisième pilier, un dialogue politique,
transparent, informé, au champ large entre le gouvernement, le régulateur, les
acteurs et la société civile; le quatrième pilier, une autorité administrative
indépendante partenaire des autres branches de l’État, et ouverte sur la
société civile; le cinquième pilier, une articulation européenne qui renforce
la capacité des États membres à agir face à des plateformes globales, et réduit
les risques de mise en œuvre dans chaque État membre
Source :
Rapport de la mission Régulation des réseaux sociaux – Expérimentation
Facebook, Créer un cadre français de responsabilisation des réseaux sociaux :
agir en France avec une ambition européenne, Remis au Secrétaire d’État en
charge du numérique, Paris, mai 2019, 34 pages
Tableau
1
Le
champ décisionnel et la dimension géopolitique du cycle de vie des données
Opportunités
Risques,Vulnérabilités
Dimensionsstratégique etgéopolitiques
Production,collecte
Connaissance
approfondie de l’environnement humain et physique. Rationalisation des
actions.
Espionnage,
Sabotage. Biais cognitif. Vision data-centrée. Capacités de stockage et de
traitement.
Avantage
stratégique pour les acteurs producteurs de données, Rapport de force
géopolitique des pays et des firmes producteurs de technologies de la donnée.
Transport,transmission
Diffusion
sélective ou globale des données. Partage des données en temps réel.
Coopération et interopérabilité accrue entre acteurs. Centralisation de la
décision.
Sécurisation
et maîtrise du transit. Problème de débit et de bande passante. Captation et
man-in-the-middle, attaque qui a pour but d’intercepter de manière discrète
des communications entre deux parties.
Inégalités
des acteurs vis-à-vis de la densité des infrastructures. Dépendance possible
d’États enclavés qui ne disposent pas de leurs propres infrastructures
d’accès à Internet, sous forme de câbles et serveurs. Sens des flux de
données inégaux sur la scène internationale : pôle états-unien sur
représenté.
Conversion,stockage
Concentration
des moyens et des ressources : meilleure gestion et production. Gain de
compétences. Efficacité, interopérabilité, économie et résilience des
informations.
Problèmes de
sécurisation, de disponibilité de la mémoire : cas de l’infonuage. Coût énergétique.
Problème de localisation. Problèmes politique et juridique de souveraineté
sur les données.
Inégalité des
capacités de stockage dans le monde. Question de la souveraineté sur les données. Dépendance des clients
vis-à-vis de l’infonuage.
Traitement
Création
d’information et de connaissance. Gain de compétences. Outils d’analyse et de
création de données : Big Data, machine-learning, etc.
Capacité de
traitement limitées. Problèmes des biais cognitifs. Problème de la dépendance
entre prestataire et client.
Capacités de
traitement inégalement réparties dans le monde. Dépendance vis-à-vis
d’acteurs omniprésents : GAFAM, BATC, NATU et d’États
surreprésentés : États-Unis, Chine.
Source : Amael Cattaruzza,
Géopolitique des données numériques : pouvoir et conflits à l’heure du Big
Data, Éditions Le Cavalier Bleu, Paris, 2019, page 62-63
Table 2
Deux modèles de l’opinion
sur le web
Échantillons
Social media analysis
Savoirs mobilisés
Marketing, communication, sciences
des réseaux.
Traitement automatique du langage,
sciences des données,
outils de gestion.
Produit commercialisé
Études et conseils.
Logiciels de veille.
Épreuve de référence
Pertinence et qualité des
données
Exhaustivité des données
Mode de connaissance
Échantillonnage et
représentativité
Recherche de corrélations
Valeur de l’opinion mesurée
Opinion autorisée des prescripteurs
Veuille continue sur des
signaux faibles
Source :
Baptiste Kotras, Le tout plutôt que la partie : Big Data et pluralité des
mesures de l’opinion sur le web, Presses de Sciences Po, Revue française de
sociologie, 2018/3, Vol. 59, pages 461
[Digital Business Africa] – Le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a profité du premier Forum Togo – Union européenne qui s’est tenu du 14 au 15 juin 2019 à Lomé au Togo pour appeler les partenaires européens à mieux connaître l’Afrique afin de mieux saisir les opportunités qu’offre le continent.
« Je voudrais donc profiter de l’occasion qui m’est offerte aujourd’hui pour en appeler à une véritable réflexion dans le sens d’une meilleure compréhension par nos partenaires des contextes locaux en Afrique. Dans l’environnement mondial marqué par le ralentissement des économies, notre continent représente un potentiel important de retour à la croissance pour les entreprises. Mais celles-ci en ont-elles vraiment conscience ? Analysent-elles en retour l’impact transformateur que le secteur privé pourrait avoir dans la réponse aux principaux défis de notre continent ? Il y a des progrès à faire dans ce sens… Nous plaidons pour ce pas de plus vers une meilleure connaissance du partenaire», a plaidé le président togolais.
C’est également cette situation qui a justifié l’organisation de ce forum Togo-UE tout comme cela marquait la volonté du gouvernement togolais à attirer les investissements pour financer son Plan national de développement (PND) lancé en août 2018.
Pour Faure E. Gnassingbé, l’Afrique est de nos jours la meilleure destination en termes de possibilités d’affaires. Plus encore en ce moment où la Zone de libre-échange continentale en Afrique devient de plus en plus une réalité. Le Togo en tout cas fonde de grands espoirs sur le renforcement de l’intégration.
Faure Essozimna Gnassingbé au Forum Togo UE
« Avec l’entrée en vigueur, de la zone de libre-échange continentale, l’Afrique offre au monde un marché d’1,2 milliard de consommateurs. Les importants investissements que nous avons réalisés au cours des dernières années pour renforcer la position du Togo comme une plateforme performante ouverte sur la sous-région et le continent trouveront la meilleure justification dans l’accès à ce vaste marché, représentant un produit intérieur brut (PIB) de 2.500 milliards de dollars », fait observer Faure E. Gnassingbé.
La mise en œuvre du PND permettra de prendre une part importante dans l’avènement du libre-échange aux plans régional puis continental. « Terre d’opportunités ouverte sur l’Europe et le monde, le Togo continuera de privilégier les cadres d’échanges et de dialogue avec l’ensemble de nos partenaires, à l’instar de la présente rencontre », a indiqué le président.
Pour Faure, le secteur privé est la clé
Pour réussir la mise en œuvre du plan national de développement (PND 2018-2022), le Togo envisage de procéder à une profonde transformation économique, pour accélérer la croissance et promouvoir un développement inclusif. Ce qui passe principalement par l’apport du secteur privé.
« Depuis quelques années, nous avons eu recours à l’investissement public pour répondre à nos objectifs de modernisation de l’économie, avec un accent sur la réhabilitation de nos infrastructures. Cela a produit -dans une mesure appréciable- l’effet escompté, en nous permettant de maintenir un taux de croissance stable. Désormais, avec le PND, nous voulons faire plus et mieux, en nous tournant vers le secteur privé dont les leviers restent -en définitive- plus efficaces pour soutenir le développement des secteurs porteurs », explique le président togolais.
Pour impulser ce nouvel élan pour la prospérité économique, le Togo a donc fait le pari de miser sur l’investissement privé -national et international- pour financer les grands projets à fort potentiel de création d’emplois que identifiés dans le PND. « Nous avons poursuivi dans cette optique un train soutenu de réformes destinées à renforcer l’attractivité de notre économie. L’une de ses évolutions les plus récentes est le vote de la loi portant nouveau code des investissements », affirme Faure E. Gnassingbé.
l’Afrique est de nos jours la meilleure destination en termes de possibilités d’affaires. Plus encore en ce moment où la Zone de libre-échange continentale en Afrique devient de plus en plus une réalité. Faure Essozimna Gnassingbé
Ces mesures destinées à stimuler l’investissement privé est, selon le président togolais, la réponse la plus adéquate aux grands défis contemporains.
En effet, par la création massive d’emplois décents le Togo envisage d’associer la jeunesse à l’œuvre de développement, en lui accordant la place qui est la sienne au regard de son importance, de son dynamisme et de ses attentes. « En offrant ainsi des perspectives d’épanouissement à nos jeunes, nous les préservons des périls où ils sont souvent entrainés par le désespoir et l’absence d’horizon. Nous devons -de ce fait- persévérer dans la recherche de solutions pour mettre fin au spectacle désolant des embarcations de migrants clandestins emportant au loin les cerveaux et les bras qui doivent construire nos pays et notre continent. Dans le même sens, notre partenariat doit tendre constamment à faire de l’inclusion sociale et de la prospérité partagée les meilleurs remparts à l’insécurité et à l’instabilité qui émergent comme les pires formes de menaces à la paix mondiale », justifie Faure E. Gnassingbé.
Lors de ce premier Forum Togo – Union européenne, Faure E. Gnassingbé a reçu en audience des invités d’honneur. Entre autres le Commissaire Jyrki Kaitanen, vice-président de la Commission européenne pour l’emploi, la croissance, l’investissement et la compétitivité, le président du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), M. Etienne Giros, le PDG de Dangote group, M. Aliko Dangoté, le Directeur du Centre de développement de l’OCDE, M. Mario Pezzini, ou encore l’ancien SE de la CEA, M. Carlos Lopez.
[Digital Business Africa] – Le groupe SGS, le géant suisse de l’inspection et de la certification, a annoncé ce 12 juin 2019 le rachat du spécialiste britannique de la certification numérique à l’exportation i2i Infinity. Le montant de cette acquisition n’est pas dévoilé par le groupe.
i2i est le premier fournisseur de certificats d’origine électroniques au Royaume-Uni. La société fournit des services de conformité douanière aux exportateurs et aux chambres de commerce en utilisant des solutions logicielles propriétaires innovantes.
Accrédité par la Chambre de Commerce Britannique, le logiciel i2i est activement utilisé comme plateforme de service dans plus de 65 chambres de commerce au Royaume-Uni et au Canada, précise SGS.
Fondée en 1986 et propriété privée, i2i Infinity emploie 12 personnes et dessert plus de 30 000 utilisateurs dans le monde.
“Dans un monde de plus en plus complexe sur le plan commercial et douanier, l’acquisition d’i2i s’inscrit dans la stratégie de notre division Gouvernements et institutions, qui vise à faciliter la conformité commerciale mondiale et à devenir un partenaire de choix pour les solutions numériques “, a déclaré Frankie NG, le CEO de SGS. “Ce sera, dit-il, un complément idéal à notre portefeuille de services pour la communauté commerciale, au Royaume-Uni et ailleurs.”
[Digital Business Africa] – Le groupe SGS a lancé ce 14 juin en France MonEmat.fr, une plate-forme en ligne permettant aux automobilistes et particuliers d’obtenir les cartes grises.
« Avec cette offre supplémentaire de service, SGS se positionne comme un acteur majeur des systèmes d’immatriculation. En effet, depuis mai 2019, nous pouvons réaliser les immatriculations pour les véhicules d’État comme les ministères, la Présidence de la République… depuis notre interface SIV dédiée aux professionnels habilités », explique Sébastien Danvel, Directeur du Business Réglementé de la division Transportation de SGS France.
Le groupe suisse ambitionne d’immatriculer 100 000 véhicules en France un an avec cette nouvelle plateforme. « MonEmat.fr vient compléter l’offre de service automobile en ligne proposée au grand public par le pôle Transportation du Groupe SGS France. Conçue pour simplifier l’expérience client, MonEmat.fr propose une navigation très simplifiée, ergonomique, rapide et à un tarif très compétitif. Après le paiement en ligne et réception des documents, le traitement de la demande de carte grise est garanti sous deux jours ouvrés », commente sur sa page LinkedIn Sébastien Danvel.
Pour Stéphanie Suarez, responsable de projets SIV (système d’immatriculation des véhicules) de SGS France, « c’est fort du succès de l’outil E-mat destiné aux clients BtoB que nous avons décidé d’ouvrir ce service au grand public. MonEmat.fr s’ajoute à nos services en ligne destinés aux automobilistes comme le passage de l’examen du Code de la route (SGS ObjectifCode) ou encore le contrôle technique dans l’un de nos 2 000 centres (Auto Sécurité, Sécuritest et Verif’Autos) ».
Détenteur des réseaux Sécuritest, Auto Sécurité et Vérif’Autos le SGS France proposait déjà l’outil E-Mat aux professionnels. Désormais, les particuliers peuvent bénéficier de ce service. La plate-forme assure le traitement de la demande de carte grise sous deux jours ouvrés.