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Télécoms: La Côte d’Ivoire veut « rehausser sa contribution financière » au sein de l’UIT

[Digital Business Africa] – La Côte d’Ivoire s’est engagée à « rehausser sa contribution financière » au sein de l’Union internationale des télécommunications (UIT) en la portant désormais à deux parts contributives, soit une multiplication par huit de son niveau initial, selon une note transmise mardi à APA.

L’information a été portée par le ministre ivoirien de l’Économie numérique et de la poste, Claude Isaac Dé, à l’occasion du 1er Conseil de l’UIT qui se tient du 10 au 20 juin 2019 à Genève, au siège de cette institution des Nations-Unies, en charge des télécommunications. 

« La Côte d’Ivoire voudrait vous rassurer quant à la tenue des engagements pris et solennellement annoncés lors de la PP18 (session 2018), notamment celui de rehausser sa contribution financière au sein de l’UIT en la portant désormais à deux parts contributives, soit une multiplication par huit de son niveau initial », a déclaré M. Isaac Dé, sans autres précisions. 

Lors de la 22ème Conférence des Plénipotentiaires à Dubaï, à la fin de l’année dernière (la PP-18), la Côte d’Ivoire, après plusieurs années d’absence, a été élue pour réintégrer le Conseil de l’Union internationale des télécommunications (UIT). 

A cette occasion, la Côte d’Ivoire a réitéré son engagement à travers ses contributions tant techniques que financières. Les engagements du pays, en termes de contributions, ont été salués par le secrétaire général de l’UIT, Houlin Zhao

Le Conseil de l’UIT est organe qui agit entre deux conférences des plénipotentiaires. En cette session 2019, il est appelé à se prononcer sur des sujets majeurs de développement des télécommunications et des radiocommunications

Les pays membres du Conseil devront se prononcer sur les questions de politique en matière de télécommunications, définir les orientations et stratégies de l’Union autour des thématiques clés que sont la sécurité et les politiques de performance et de vulgarisation de l’Internet. 

La promotion du genre et le prochain forum sur les politiques des télécoms en 2021, seront également scrutés, de même que le mandat du groupe d’experts sur le règlement des télécommunications internationales, l’implémentation des résultats du « SMSI » et des objectifs du développement durable.

M. Isaac Dé a souhaité « plein succès au Conseil dans ses délibérations pour ces quatre prochaines années » à l’occasion de la session inaugurale du Conseil qui s’étend notamment sur la période 2019-2022.

Par Gaëlle Massang

Sénégal: L’ARTP met de l’ordre dans les promotions des opérateurs télécoms

[Digital Business Africa] – L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP)  du Sénégal est décidée à remettre de l’ordre dans le florilège de promotions télécoms dans le pays. Les compagnies Sonatel, Tigo et Expresso sont directement visées.

Dans une note adressée aux sociétés télécoms, le régulateur du marché national qui veut mettre fin à la concurrence déloyale et protéger les consommateurs, leur enjoint de recueillir désormais son accord préalable avant le lancement de tout nouveau produit ou service.

« Les promotions sont notifiées à l’ARTP, par courrier officiel, au moins cinq jours (5) ouvrables, avant leur lancement. Les opérateurs sont tenus de transmettre en même temps la structure des coûts de l’offre de base, objet de la promotion. Après instruction, l’Autorité de régulation peut accéder à la demande ou opposer son refus sur la base d’une décision motivée » souligne l’ARTP qui ajoute que le nombre de promotions par opérateur ne doit pas dépasser 15 au cours d’un trimestre. De plus, les SMS non sollicités et les informations à caractère publicitaire ne pourront pas être adressées pendant la grille horaire allant de 21h à 06 h du matin.

L’Autorité de régulation se réserve aussi le droit d’interdire « aux opérateurs qui ont des problèmes de qualité de service ou qui ne remplissent pas certaines conditions liées à l’offre de faire des promotions le temps que les dysfonctionnements soient résolus ou pendant une période définie ».

Par Gaëlle Massang

Lancement de la semaine du numérique au Niger: le ministre Mamy Diaby se félicite du progrès dans ce domaine

[Digital Business Africa] – C’est devant le président de la République, son Excellence le professeur Alpha Condé, que le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique en collaboration avec ses partenaires a lancé officiellement ce mardi 11 juin 2019, la semaine du numérique. Un projet qui se présente comme un canal qui s’ouvre sur l’entrepreneuriat et le développement du numérique  en République de Guinée.

Lancée  officiellement au nouveau siège de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications, cette semaine du numérique permettra aux jeunes d’entreprendre des activités dans le domaine du numérique afin de participer activement pour le développement des nouvelles technologies de l’information et de la Communication. Lors de cette cérémonie de lancement qui s’est déroulée en la présence du chef de l’Etat et de certains cadres de l’administration guinéenne, les organisateurs de cette quatrième édition de la semaine du numérique passent en revue les avancées significatives sur le plan technologique enregistrées avant d’étaler sur table les différentes perspectives visant à pointer le pays sur le toit mondial du numérique. « La révolution  numérique de la Guinée fera en sorte que chaque guinéen où qu’il se trouve sur le territoire national, en dehors du territoire de bénéficier des avancées technologiques de l’écosystème des technologies innovantes. On a eu des directives claires qui nous ont permis de construire des infrastructures structurantes. On peut citer notamment le câble sous-marin qui constitue une fierté mondiale que tous nos partenaires internationaux prennent comme un exemple de bonne pratique », s’est réjoui le ministre guinéen des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moustapha Mamy Diaby.

Par Gaëlle Massang

« Le fait que SGS Renovo soit une solution auto-financée est très intéressant pour le Ghana »

[Digital Business Africa] – Moïse YAKAN, Directeur Régional Afrique Centrale et de l’Ouest du Programme SGS Renovo, et Alexandre Lusenti, Product Manager du programme SGS Renovo, expliquent à Digital Business Africa le bien-fondé de ce programme et font le point sur l’évolution du projet au Ghana.

Le Ghana doit faire face à l’augmentation constante  des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) importés notamment des pays de l’OCDE. La prolifération de ces déchets entassés sur des décharges à ciel ouvert menace la santé publique et l’environnement alors même que le recyclage de ces déchets doit permettre de générer d’importantes ressources financières ainsi que de nombreux emplois liés à la filière de recyclage, tout en préservant l’environnement du Ghana. C’est dans cette optique de lutte contre ces déchets que le gouvernement ghanéen a fait appel à SGS, pour la mise en place de la solution SGS Renovo, permettant d’assurer la pérennité des ressources financières nécessaires à la mise en place de l’infrastructure de recyclage

« Le fait que SGS Renovo soit une solution auto-financée est très intéressant pour le Ghana »
Moïse Yakan, directeur régional Afrique centrale et de l’Ouest du Programme SGS Renovo (à gauche), et Alexandre Lusenti,
Product Manager du programme SGS Renovo (à droite).
Le Ghana doit donc résoudre la difficile équation du recyclage des déchets d’équipement électriques et électroniques (DEEE) en trouvant une source de financement adaptée à la situation. La mise en place de la solution SGS Renovo au Ghana doit permettre, à terme, de résoudre ce double problème.Moïse YAKAN

Digital Business Africa : L’an dernier vous avez lancé votre programme SGS Renovo au Ghana. Quel était l’état de la situation de la gestion des déchets électroniques à votre arrivée ?

Moïse YAKAN : La digitalisation croissante des sociétés africaines et de leurs économies génère de plus en plus de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). L’absence de solution durable en matière d’élimination et de traitement de ces déchets est devenue critique et constitue une menace grandissante pour l’environnement et la santé publique. Au Ghana en particulier, la situation dramatique de la décharge d’Agbobloshie est devenue le symbole de cette quantité croissante de déchets électroniques provenant d’Europe ou d’Asie, exportés vers le Ghana sous couvert d’être des produits de seconde main et sans aucune source de financement qui pourrait permettre leur recyclage. Le Ghana doit donc résoudre la difficile équation du recyclage des déchets d’équipement électriques et électroniques (DEEE) en trouvant une source de financement adaptée à la situation. La mise en place de la solution SGS Renovo au Ghana doit permettre, à terme, de résoudre ce double problème.

Digital Business Africa : Qu’en est-il aujourd’hui ?

Moïse YAKAN : Le programme a démarré en Novembre 2018 et a déjà permis de collecter des fonds importants. En parallèle, nous collaborons avec les autorités pour la sensibilisation des acteurs-clés (exportateurs, Chambres de Commerce, Douanes, société civile) afin de garantir le succès du programme. C’est un travail de long-terme qui nécessite l’implication de tous avec l’objectif de transformer la situation du Ghana dans la perspective du développement durable.

Digital Business Africa : Où en êtes-vous aujourd’hui avec la mise en place du programme SGS Renovo au Ghana et en quoi consiste-il précisément ?

« Le fait que SGS Renovo soit une solution auto-financée est très intéressant pour le Ghana »
Alexandre Lusenti

Alexandre Lusenti : Après sept mois d’opérations, nous avons accompli d’importants progrès tant à l’échelle des fonds collectés ou dans prise de conscience de l’importance d’un tel projet pour le pays et la population. SGS a reçu du Gouvernement du Ghana, à travers le Ministère de l’Environnement, des Sciences et de la Technologie (MESTI) et de l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA), un mandat pour mettre en place un système de collecte de l’éco-redevance anticipée auprès des exportateurs d’équipements électriques et électroniques (EEE) et pneus neufs et usagés.

En parallèle, SGS est chargé d’inspecter dans le pays d’origine ces produits lorsqu’ils sont déclarés comme usagés, afin de s’assurer que seuls des produits de deuxième main fonctionnels sont exportés vers le Ghana et non des DEEE.

Digital Business Africa : Comment travaillez-vous avec les autorités publiques pour la concrétisation de ce programme ?

Alexandre Lusenti : Nous travaillons de concert avec les autorités pour atteindre les deux objectifs mentionnés et permettre aux autorités de récolter les fonds nécessaires pour la création et l’opérationnalisation d’une infrastructure de recyclage au Ghana. Cette infrastructure doit permettre au pays de remédier au problème des DEEE au Ghana, tout en permettant au pays de générer de nouveaux emplois et potentiellement une nouvelle industrie, et ce tout en contribuant à la réalisation de six des 17 Objectifs de Développement Durable des Nations Unies (ODD).

Alexandre Lusenti : « Le fait que SGS Renovo soit une solution auto-financée est très intéressant pour le Ghana »
Cette infrastructure doit permettre au pays de remédier au problème des DEEE au Ghana, tout en permettant au pays de générer de nouveaux emplois et potentiellement une nouvelle industrie, et ce tout en contribuant à la réalisation de six des 17 Objectifs de Développement Durable des Nations Unies (ODD).Alexandre Lusenti

Digital Business Africa : Avez-vous trouvé au Ghana des ressources humaines qualifiés dans ce domaine de la gestion des déchets électroniques ?

Moïse YAKAN : Une partie de la gestion des DEEE au Ghana est gérée par le secteur informel. Un des objectifs de ce programme est de pouvoir formaliser les emplois et la formation des personnes travaillant déjà dans ce secteur, tout en s’appuyant sur leur connaissance et expérience du terrain.

Digital Business Africa : Combien d’emplois ce programme a déjà généré à l’heure actuelle ? Et quels sont les objectifs ?

« Le fait que SGS Renovo soit une solution auto-financée est très intéressant pour le Ghana »
Moïse Yakan

Moïse YAKAN : Le programme doit permettre, à terme, de générer plusieurs centaines de nouveaux emplois (directs et indirects), qu’il s’agisse de personnes travaillant dans la collecte des DEEE ou au sein de l’infrastructure de recyclage, ou de personnes qui souhaiteraient revendre les matières premières issues du recyclage. Nous sommes encore au début du processus, mais nous sommes optimistes sur l’impact de ce programme a l’échelle de l’emploi local.

Digital Business Africa : Avec ce programme SGS Renovo, quels seront les bénéfices pour l’Etat d’une part et pour les populations d’autres part ?

Moïse YAKAN : Ce programme permet au Gouvernement du Ghana de lutter contre le problème des DEEE sans avoir besoin d’investir de fonds propres, car SGS collecte au nom du Gouvernement l’éco-redevance qui va être utilisée pour financer l’infrastructure de recyclage. Le fait que Renovo soit une solution auto-financée est très intéressant pour le Gouvernement, car il est vrai que de nombreux pays d’Afrique sub-saharienne n’ont pas à disposition de budget suffisant pour lutter contre le problème des DEEE.

Ceci est d’autant plus vrai que ces DEEE qui devraient être recyclés en Europe ou en Asie sont en fait exportés vers des pays comme le Ghana, sans la source de financement du recyclage correspondante. Pour la population locale, un programme comme celui-ci doit permettre, à terme, grâce au recyclage, de réduire la pollution environnementale et les risques sanitaires liés à ces déchets.

Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM, Digital Business Africa

A PROPOS DE SGS

SGS est le leader mondial de l’inspection, du contrôle, de l’analyse et de la certification. Nous sommes reconnus comme la référence mondiale en termes de qualité et d’intégrité. Nous employons plus de 97 000 collaborateurs et exploitons un réseau de plus de 2 600 bureaux et laboratoires à travers le monde.

Cameroun : En raison du refus de baisser ses coûts, l’ART rejette le catalogue d’offres de IHS

[Digital Business Africa] – Au Cameroun, la filiale locale du fournisseur d’infrastructures de télécommunications IHS devra revoir sa copie, notamment son catalogue d’offres pour la fourniture d’infrastructure passives en support aux réseaux de communications électronique pour le compte de l’exercice 2019.

En effet, dans une décision datée du 10 juin 2019, le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications, le Pr Philémon Zoo Zame rejette ledit catalogue proposé par IHS, et lui donne 15 jours pour lui transmettre un nouveau document.

Pour justifier sa décision, le patron de l’ART évoque un refus de l’opérateur de prendre en considération ses recommandations, notamment en ce qui concerne la réduction des coûts de prestation. Il ressort en effet de la décision de l’ART que les offres proposées par IHS sont jugées élevées et ces coûts « élevés » ont un impact sur les tarifs finaux payés par les consommateurs finaux. IHS a également refusé de fournir au régulateur les éléments sur lesquels il se base pour établir son catalogue de prix qu’il impose aux opérateurs télécoms.

« A l’exception de la mention du rabais de 5% à 25% sur le tarif plafond qui reste vague et de l’introduction d’une baisse suivant le nombre de site en colocation, aucun rabais sur les tarifs initiaux proposés par IHS n’a été observé, aucune offre présentant les tarifs dégressifs suivant les paliers de pylônes n’a été faite et IHS Cameroun a reconduit le principe d’indexation des tarifs sur l’indice des prix à la consommation, en contradiction avec le principe d’orientation des tarifs vers les coûts. Les tarifs plafonds des services de gestion intégrée et des sites existants ont été maintenus, ainsi que la marge  de gestion sur les services de gestion simple », explique le directeur général de l’ART dans un exposé des motifs qui justifie sa décision de rejeter le catalogue d’offres de IHS Cameroun.

Notons en rappel que le catalogue d’offres est un document technique qui balise les règles de partage des infrastructures et supports de télécommunications entre les différents opérateurs télécoms présents sur le marché.

Avec ce refus, IHS qui jouit par ailleurs d’une situation de monopole sur ce marché va devoir proposer à l’ART un nouveau catalogue d’offres. Faute de quoi, l’opérateur pourrait voir sa licence être suspendue.

Qui est IHS Cameroon

IHS Cameroon S.A. est une société de droit public camerounais basé à Douala qui opère sur le segment de marché des infrastructures passives des réseaux de communications électroniques.

Par décision n°0000030/MINPOSTEL/SG/DRPT du 20 novembre 2017, le MINPOSTEL a délivré une licence de 1ère catégorie à IHS pour l’établissement et l’exploitation des infrastructures passives en support aux réseaux de communications électroniques pour une durée de cinq (05) ans. L’activité de IHS Cameroon constitue en la fourniture des infrastructures passives notamment les pylônes et mâts à usage de télécommunications aux opérateurs et exploitants des réseaux de communications électroniques.

Cette activité peut se décliner par la mise à disposition aux opérateurs de nouveaux sites par construction de nouveau sites ou la colocation ou encore par la gestion des sites existants, qui consiste notamment à l’entretien et la maintenance des sites existants, appartenant à un tiers.

Lire la décision intégrale du Pr Philémon Zoo Zamen DG de l’ART.

Par Jephté Tchemedie

Kenya : Le méga-centre de données de IXAfrica à Nairobi déjà opérationnel

[Digital Business Africa] – Le fournisseur en colocation IXAfrica a annoncé l’achèvement des phases de conception, de planification et de financement de son nouveau méga center à Nairobi, au Kenya. Il explique que le centre de données neutre vis-à-vis des opérateurs a été conçu pour réunir les clients hypercloud et Internet sur ce qui est désormais le plus grand campus de centres de données d’Afrique de l’Est.

«Nous sommes fiers de voir ce projet entrer dans la phase de livraison opérationnelle. On a souvent qualifié Nairobi de« Londres de l’Afrique », avec son tissu multinational et sa scène technologique florissante. La création du premier ‘‘aéroport d’Internet’’ d’Afrique de l’Est accélérera considérablement le développement du secteur des technologies de l’information et de l’ensemble de l’économie de la région », explique Guy Willner, président d’IXAfrica.

Dans la foulée, IXAfrica indique que la conception de ce centre de données à Nairobi a nécessité l’utilisation des technologies respectueuses de l’environnement. Avec la présence de ce nouveau méga data center, c’est de manière général qui devrait tirer les bénéfices, notamment en boostant son développement en matière d’informatique et de technologie.

Par Jephté Tchemedie

La GSMA va numériser les chaines de valeur agricoles

[Digital Business Africa] – La GSMA, la plus grande association mondiale regroupant les acteurs du secteur des télécommunications annonce le lancement d’un Fonds d’innovation pour la numérisation des chaines de valeur agricoles. Selon l’association, ce Fonds devrait permettre d’adapter les solutions numériques aux besoins agricoles, de mieux gérer les effets des changements climatiques sur les petits exploitants.

« Jusqu’à huit subventions de 220 000 livres chacune sont mises à disposition pour soutenir des projets d’une durée de 24 mois. En outre, la GSMA fournira un soutien et des conseils en nature pour aider à l’élaboration de plans d’entreprise et à la mise en œuvre de services par le biais d’études de marché, d’une conception centrée sur l’utilisateur, d’une veille stratégique, de tests d’utilisateurs avec le personnel du secteur agroalimentaire et des petits producteurs », explique la GSMA. Elle ajoute ensuite que dans son approche, la priorité sera donnée aux organisations qui s’approvisionnent auprès des petits exploitants avec un accent sur les personnes qui vivent avec moins de deux dollars par jour.

Tous les candidats éligibles au stade de la note de présentation, qu’ils reçoivent ou non une subvention au titre de ce Fonds pour l’innovation, seront invités à rejoindre l’Initiative GSMA AgriTech, partenaires d’apprentissage prioritaires, où ils auront accès à un certain nombre de ressources et d’activités de partage des connaissances, notamment des webinaires sur le thème des solutions d’entreprise pour le dernier kilomètre. Pour accéder au dossier de candidature, les postulants à l’Initiative GSMA AgriTech doivent envoyer un courrier électronique à l’adresse [email protected].

Par Jephté Tchemedie

Samsung imagine un concept de smartphone extensible à écran déroulable

[Digital Business Africa] – En termes de smartphone pliable, Samsung avait frappé fort avec son Galaxy Fold. Ce dernier a rencontré quelques soucis quant à son lancement officiel, mais il pourrait finalement arriver sur le marché dès cet été. Parallèlement à cette aventure, le géant sud-coréen explore d’autres idées innovantes.

Le site LetsGoDigital a ainsi déniché un brevet déposé par Samsung concernant un smartphone dont l’écran flexible peut se dérouler dans le sens de la longueur. On passerait ainsi d’un appareil relativement petit et compact à une ardoise très étirée comme le montre l’image en Une de cet article.

Il serait bien difficile de comparer ce design atypique à un smartphone déjà existant, quoique la forme dépliée fasse un petit peu penser à l’allure étirée des téléphones 21:9.

Cette solution peut se révéler intéressante pour obtenir un smartphone plus fin que le Galaxy Fold et sans avoir besoin d’intégrer un second écran à l’extérieur. D’autres questions concernant la résistance ou la coque de protection peuvent se poser, mais rappelons qu’il s’agit ici d’un concept. En d’autres mots, c’est une idée qui a été couchée sur un document. Et si elle est sans doute envisagée par Samsung, rien ne prouve que le constructeur s’y penche sérieusement.

Par Gaëlle Massang

Orange : sponsor officiel de la Coupe d’Afrique des Nations

[Digital Business Africa] – Le groupe Orange indique ce 11 juin 2019 être sponsor officiel de la Coupe d’Afrique des Nations, qui se déroulera en Egypte du 21 juin au 19 juillet.

C’est la sixième fois consécutive qu’Orange est sponsor officiel de la compétition. Sur les 24 équipes qualifiées, 11 représentent un pays où Orange est présent.

‘En tant que sponsor officiel, la marque Orange sera visible à la fois dans les stades égyptiens, mais aussi dans les pays africains où le Groupe est présent à travers diverses campagnes et évènements. En effet, la marque contribuera à l’ambiance festive du tournoi via de nombreuses animations qui se dérouleront dans les fans-zones. L’objectif est de mettre les fans au coeur du dispositif et de leur permettre de vivre une expérience unique et inoubliable‘, explique notamment le groupe.

Par Gaëlle Massang

Gabon : Rigobert IKAMBOUAYAT NDEKA est le nouveau ministre de l’Economie numérique

[Digital Business Africa] – Depuis ce 10 juin 2019, le Gabon a un nouveau gouvernement, annoncé par Jean Yves Teal, Secrétaire général de la Présidence de la République. Parmi les nouveaux venus, figure Rigobert IKAMBOUAYAT NDEKA qui prend la tête du ministère de la Communication et de l’Economie numérique, et porte-parole du gouvernement.

C’est donc un secteur en pleine mutation que ce dernier aura dès lors la charge de diriger. Pour rappel, le Gabon comporte au total 3 millions d’abonnés. Soit presque le double de sa population qui se situe aux environs de 1,8 millions. De manière détaillée, on note une hausse de 12,2% du nombre d’abonnés au téléphone filaire, soit 20 659 abonnés. Aussi, le nombre d’abonnés à internet GSM a progressé de 44,8% à 1 724 161 abonnés, tout comme le nombre d’abonnés ADSL qui est passé de 12 128 abonnés en 2016 à 15 335 en 2017, soit une hausse de 26,4%. Seule donnée dans le rouge, c’est le chiffre d’affaire des opérateurs télécoms présents sur le marché gabonais qui s’est replié de 5,6% à 162,4 milliards de FCFA.

Rigobert IKAMBOUAYAT NDEKA a été préalablement nommé gouverneur de la province de l’Estuaire en remplacement de Léonard Diderot Moutsinga Kebila en poste depuis 2016 Le Conseil des ministres du 11 août 2018

Après seulement 10 mois passés à la tête de la Société équatoriale des Mines (SEM), précédés de 8 ans à l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), l’ancien ministre de la Communication assume ainsi de nouvelles fonctions, en récompense de son parcours professionnel exceptionnel et de son attachement au parti au pouvoir, émaillé, certes, de plusieurs faits divers qui ont écorné l’image de cet homme discret.

Par Gaëlle Massang

Cameroun : Qui sera le lauréat du prix spécial du Président de la République dans le numérique ?

[Digital Business Africa] – Après les « camps de vacance TIC » ou encore le « globbetrotter du numérique », le gouvernement camerounais, à travers le ministère des Postes et Télécommunications présente à la jeunesse camerounaise une nouvelle initiative témoignant de l’intérêt que portent les hautes autorités à cette composante spécifique de la population camerounaise, ainsi que leur détermination leur détermination à saisir la formidable opportunité que représente l’économie numérique en termes de création d’emplois et de levier pour la croissance économique du pays.

Il s’agit du lancement du concours national du meilleur projet numérique de l’année, concours visant à récompenser les projets les plus innovants présentés par des jeunes au courant d’une année. « C’est un challenge organisé par le Minpostel, qui vise à accompagner sur le long terme l’émergence d’écosystèmes numériques matures et solides, porteurs de nouvelles opportunités économiques », a expliqué Mme Libom Likeng, ministre des Postes et Télécommunications au cours de l’allocution qu’elle a prononcé à l’ouverture du point de presse qu’elle donnait ce 11 juin 2019 dans son département ministériel, afin d’annoncer l’évènement.

Ce concours représente en effet l’activité phare de la « Semaine de l’innovation numérique » dont le Minpostel annonce la tenue du 24 au 28 juin 2019 à l’école Nationale supérieure des postes, tes télécommunications et des TIC (Sup’TIC), évènement placé sous le très haut parrainage du Président de la république, S.E. Paul Biya, et qui aura pour thème « Innovez, créez et surtout osez : quelles appropriations et quelles perspectives pour cet appel du chef de l’Etat ? »

Il s’agira ainsi de réunir en une unité de temps, de lieu et d’action, des jeunes actifs dans le secteur du numérique, avec comme activités entre autres une exposition des meilleurs projets sélectionnés, des espaces d’échanges, conférences-débats, ateliers thématiques, et enfin la remise solennelle du prix spécial du Président de la République au meilleur projet numérique de l’année.

Comment participer au concours ?

Le concours est ouvert à tout jeune camerounais résidant sur le territoire et porteur d’un projet entrepreneurial innovant utilisant les technologies numériques. L’inscription au concours se fait à l’adresse www.ictinnovationweek.cm, avant la date limite qui est le 21 juin 2019 à 15h. Dès lors, une sélection interne des 15 meilleurs projets se fera au Minpostel, et la liste des retenus sera publié le 22 juin.

Un coaching et une formation spécialisée se tiendra le 25 juin, avant l’exposition des projets qui aura lieu le 26 juin. L’avis de concours, le règlement de la compétition et tous les documents d’inscriptions y afférents sont téléchargeables sur le site susmentionné, ainsi que sur la page Facebook et Twitter du ministère.

Concernant le jury, la ministre rassure du fait qu’il sera entièrement constitué de professionnels de très haut niveau dans le domaine des TIC, notamment des responsables d’incubateurs et technopoles, des représentants des startups, milieux d’affaires, associations, médias spécialisés et administrations publiques. « Je peux d’ores et déjà vous annoncer que ce jury sera présidé par Mme Reine Essobmadje, co-founder de Coalition digitale et présidente de la commission TIC du GICAM, dont la rigueur, l’expertise et l’engagement dans le domaine du numérique, spécialement dans l’encadrement des jeunes est avéré », indique la ministre.

Par Gaëlle Massang

Nicolas Yenoussi : « A Yaoundé, l’expérience du Bénin en matière de digitalisation de l’administration fiscale a suscité suffisamment d’engouement »

[Digital Business Africa] – Le directeur général des Impôts du Bénin, Nicolas Yenoussi, participe aux travaux de la 34e conférence annuelle du Cercle de réflexion et d’échange des dirigeants des administrations fiscales francophones (CREDAF) qui a débuté ce 10 juin 2019 au Hilton hôtel de Yaoundé au Cameroun.

Du 10 au 13 juin 2019, les administrations fiscales francophones travailleront sur le thème : «Le numérique au service de l’élargissement fiscal». Les travaux ont été officiellement lancés hier par Louis-Paul MOTAZE, ministre des Finances du Cameroun, représentant du Premier ministre, chef du gouvernement.

Au cours de cette rencontre, l’expérience du Bénin en matière de digitalisation de son administration fiscale présentée par Nicolas Yenoussi ce 10 juin a suscité l’admiration des dizaines de pays présents à Yaoundé. En plus de l’appréciation des réformes du Bénin dans le secteur de l’administration fiscale avec la digitalisation, dix pays environ ont manifesté leur volonté à se rendre au Bénin pour en savoir plus et s’inspirer de l’expérience béninoise.

Au terme de son exposé, Digital Business Africa a interrogé le directeur général des Impôts du Bénin, Nicolas Yenoussi, qui revient ici sur les ingrédients de la réussite du Bénin dans sa marche vers la modernité en passant par la digitalisation des procédures.

Cameroun : Les administrations fiscales africaines à Yaoundé pour explorer les possibilités qu’offre le numérique pour collecter les taxes et impôts
10 juin 2019. Yaoundé Hilton, 34e conférence annuelle du CREDAF. Thème “Le numérique au service de l’élargissement fiscal.” Nicolas Yenoussi, DG Impôts du Bénin, sur la première ligne, à gauche. A droite, Modeste Mopa, DGI du Cameroun.

Digital Business Africa : Vous avez animé un exposé ce 10 juin 2019 à Yaoundé à l’ouverture de la 34e conférence annuelle du Cercle de réflexion et d’échange des dirigeants des administrations fiscales francophones (CREDAF). Que retenir de votre présentation ?

Nicolas Yenoussi : Le Bénin est représenté à cette conférence annuelle du Cercle de réflexion et d’échange des dirigeants des administrations fiscales francophones qui se tient ici à Yaoundé sur le thème : «Le numérique au service de l’élargissement fiscal». Il faut dire qu’au cours de cette première matinée, le Bénin a partagé son expérience de la digitalisation des procédures de l’administration fiscale avec les autres Etats participants. L’expérience du Bénin a suscité suffisamment d’engouement de sorte que plusieurs pays ont émis de vœux de venir à Cotonou voir ce que nous faisons. Vous étiez par exemple là quand vous avez vu les responsables de l’administration fiscale de la RDC demander nos contacts pour venir voir ce que nous faisons sur place.

A l’intérieur, on ne se rend pas toujours compte forcément des avancées que nous faisons et de ce que nous faisons de bien. Mais à l’extérieur, les gens apprécient bien ce que nous faisons. La présentation que j’ai eu à faire ce matin a puisé sa source du Plan d’action du gouvernement.

L’ambition a été affichée dès le départ par le président de la République de dématérialiser les procédures. J’ai fait un focus sur le recensement des populations avec des données biométriques qui permettent de constituer une base de données très importante.

De cette base de données, l’administration peut puiser des données importantes. J’ai également parlé du plan de réforme de l’administration fiscale, du télépaiement, des télédéclarations, des plateformes d’échanges de données entre la Direction générale de la Douane et la direction générale du Budget pour les marchés publics et de tous les projets de dématérialisation que nous conduisons si bien à la DGI du Bénin. Cela a suscité beaucoup d’engouement.

L’expérience du Bénin qui a suscité beaucoup d’engouement est celle du quitus fiscal que l’on peut obtenir en ligne. Les administrations fiscales présentes ont trouvé que c’est une innovation africaine et béninoise qu’il faut même exporter dans les autres pays.

Digital Business Africa : En plus de ceux qui souhaitent se rendre à Cotonou pour voir de près ce qui s’y passe en matière de digitalisation de l’administration fiscale, le Bénin envisage-t-il d’exporter cette expérience-là dans d’autres pays comme l’ont souhaité certains participants ?

Nicolas Yenoussi : Nous ne voyons pas les choses de cette façon. Si les autres Etats trouvent qu’elles sont bonnes nos réformes, ils se rapprocheront de nous comme c’est actuellement le cas. A Cotonou, nous avons déjà reçu les administrations fiscales du Mali et du Sénégal. D’autres administrations fiscales africaines sont annoncées au Bénin pour venir voir de près nos réformes.  

Digital Business Africa : Pour que cela puisse aider d’autres Etats africains, comment êtes-vous arrivés à mettre en place ce quitus fiscal en ligne ?

Nicolas Yenoussi : Disons que tout part de la volonté des plus hautes autorités du pays à commencer par Son Excellence, Patrice Talon, le président de la République. L’administration fiscale, seule, ne peut faire grand-chose s’il n’y a pas cette volonté du président de la République, du ministre de l’Economie et des Finances et de toutes les autorités du pays. Cela ne pourrait marcher sans cette volonté des plus hautes autorités du pays.

La plateforme a été donc développée sous leur impulsion et tous les candidats à l’obtention de ce quitus fiscal doivent s’inscrire en ligne. Et une fois l’enregistrement en ligne effectué, le traitement se fait sans considération de la couleur politique de la personne, puisque tout le monde soumet sa demande en ligne et le traitement est fait en ligne.

Cette opération a permis d’élargir l’assiette fiscale et d’avoir plus de 1 200 nouveaux contribuables qui ont pu payer différents impôts et c’est cela qui a vraiment intéressé les administrations fiscales du CREDAF présents à Yaoundé.  

Digital Business Africa : Cette performance avec 1 200 nouveaux contribuables a été enregistrée dans quelle intervalle de temps ?

Nicolas Yenoussi : Tout ceci s’est fait en l’espace d’un mois. C’est pourquoi cela est l’innovation majeure qui a le plus intéressé les participants.  

Digital Business Africa : Cette solution d’obtention du quitus fiscal en ligne  a été mise en place par le Bénin ou alors vous avez fait appel à l’expertise internationale pour mettre en place cette plateforme en ligne ?

Nicolas Yenoussi : Ce sont les informaticiens de la Direction générale des Impôts qui ont développé entièrement la plateforme. Je voudrais à ce sujet rendre hommage au gouvernement béninois, parce qu’en 2017, le gouvernement a organisé des concours pour le recrutement de différentes catégories d’agents à la DGI, dont les informaticiens. Ce concours a été très transparent. Cela a permis à la DGI d’avoir des informaticiens de qualité qui sont en train de montrer ce dont ils sont capables de faire.  

Digital Business Africa : Quels sont aujourd’hui les défis du Bénin dans la digitalisation de son administration fiscale et quels sont les projets qui vont avec?

Nicolas Yenoussi : Pour élargir l’assiette fiscale et poursuivre la digitalisation, nous avons encore quelques projets. Déjà, nous envisageons de lancer le paiement de la taxe sur les véhicules à moteur par téléphonie mobile.

En plus, nous allons doter notre administration fiscale d’un système de business intelligence. C’est-à-dire l’informatique décisionnelle, où toutes les informations et déclarations que nous recevons sur les marchés publics, les importations,  les exportations et toutes les autres informations utiles seront analysés par un système informatique sans intervention humaine et la programmation du contrôle se fera sans intervention humaine. C’est l’un des grands projets sur lequel nous travaillons et qui sera effectif dans les années à venir.

Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM

« La digitalisation de l’économie togolaise sera un moteur essentiel de croissance et de développement »


[Digital Business Africa] – Le Togo est doté depuis août 2018 d’un Plan national de développement (PND) pour la période 2018-2022. Plan présenté officiellement en août 2018 et adopté par le Conseil des ministres le 03 Aout 2018. Le PND prend la relève de la SCAPE, la Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi.

Pour le gouvernement, il s’agit d’un plan ambitieux de l’État togolais devant être mis en œuvre à moyen terme et visant à amener le pays vers sa transformation. Il tire ses fondements dans le projet de société du chef de l’Etat, Faure E. Gnassingbé, décliné dans la déclaration de politique générale du gouvernement, ainsi que des engagements souscrits par le Togo au niveau communautaire, continental et international notamment la vision 2020 de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’agenda 2063 de l’Union Africaine (UA) et l’agenda 2030 de développement durable.

La stratégie s’articule autour de trois axes à savoir : créer un hub logistique d’excellence et un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région ; développer des pôles de transformation agricole, manufacturiers et d’industries extractives  et consolider le développement social et renforcer les mécanismes d’inclusion.

Les ressources nécessaires sur la période sont estimées à 4 622,2 milliards de FCFA. Les dépenses d’investissement public sont évaluées à 1 623,1, représentant 35% du coût global. Les investissements privés couvrent 2 999,1 milliards, soit 65% du coût global du Plan.

Selon les autorités togolaises, la croissance économique résultant de ce programme devrait se situer autour de 6,6% par an et même 7,6% en 2022.

En ce qui concerne l’économie numérique, le premier axe du PND 2018–2022 vise à faire du Togo un hub logistique d’excellence et un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région. Le plan prévoit le développement des services à valeur ajoutée axées sur l’exportation qui offrira des opportunités intéressantes au Togo. Et pour y parvenir, l’accent sera mis sur l’économie numérique.

Digital Business Africa vous propose l’état des lieux du secteur des TIC au Togo et aussi les ambitions du pays dans le secteur du numérique tels que présentés dans ce Plan national de développement (PND). Extraits.

Situation du secteur des TIC au Togo

« Depuis 2009, et à travers la déclaration de politique sectorielle 2011-2015, le gouvernement togolais s’est résolu à faire du digital un vivier économique, en s’efforçant de créer des conditions optimales pour l’émergence d’une économie numérique. C’est ainsi que le digital est inscrit au cœur des stratégies de développement. Dans ce cadre, des réformes structurantes ont été menées, d’importants projets réalisés et des avancées considérables ont été observées, positionnant
ainsi le secteur dans une dynamique de croissance sans précédent.

Le secteur des communications électroniques au Togo est animé principalement par deux opérateurs en concurrence sur le segment de la téléphonie mobile (Togocel et Atlantique Telecom), un opérateur de téléphonie fixe (Togo Telecom) et trois fournisseurs d’accès internet (Café Informatique présent sur le marché depuis 1998, Teolis et le Groupe Vivendi Africa Togo titulaires d’une licence depuis juin 2017).

A ce jour, le nouveau cadre législatif et réglementaire est en voie d’achèvement, les textes sur la société de l’information ont été adoptés, de même que les textes sur les transactions et la signature électronique. Des projets structurants d’infrastructures ont été réalisés ou en cours d’achèvement : le projet E-GOUV qui connecte plus de 560 bâtiments administratifs de la ville de Lomé avec 250 km de fibre optique, le projet WARCIP qui renforce la connectivité du territoire par la construction de nouvelles infrastructures permettant de réduire les coûts d’accès et d’améliorer la qualité du
réseau, le projet Wifi Campus avec la mise en place d’un réseau Wifi très haut débit gratuit dans toutes les universités publiques et Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) du Togo, etc.

Le taux de pénétration de l’internet (fixe et mobile) atteint 36,31% en 2017, en hausse de +33,45 points comparé à 2011. Cette forte croissance est essentiellement tirée par l’internet mobile qui représente 98% des abonnés, du fait notamment du renforcement de la concurrence avec l’attribution d’une licence 3G à l’opérateur privé MOOV Togo en 2016. Cette nouvelle
dynamique s’est aussi matérialisée par une baisse des prix d’environ 50% entre 2016 et 2017 ainsi qu’un accroissement des usages avec un trafic global internet qui est passé de 3 Gbps en début 2016 à 8 Gbps en décembre 2017.

L’internet fixe, avec un taux de pénétration de 0,69% en fin 2017 et des tarifs relativement élevés par rapport à la sous Plan National de Développement (PND) 2018-2022 / 37 région, reste à développer. En effet, bien que les prix de l’ADSL, soient passés de 297 000 FCFA à 34 810 FCFA pour le 4Mbps
entre 2016 et 2017, et de 679 000 FCFA à 42 480 FCFA pour le 8Mbps, ils restent toujours élevés comparés à la sous-région: par exemple au Sénégal où le prix d’une connexion ADSL à 10Mbps est à 34 900 F CFA.

Toutefois, le renforcement de la concurrence avec l’arrivée des deux nouveaux fournisseurs d’accès internet a permis la mise sur le marché en mars 2018 de nouvelles offres internet FTTH : 25 Mbps à 25 000 F CFA par mois et 50 Mbps à 30 000 FCFA par mois. Concernant le segment de la téléphonie mobile, la télédensité est de 82,98% en progression de +21 points comparé à 2014.

Le Togo reste cependant en retrait par rapport aux autres pays de la sous-région, notamment le Sénégal qui avoisine les 100% et la Côte d’Ivoire qui en est au-delà. Cet écart est plus prononcé, lorsqu’il s’agit du taux de pénétration corrigé du phénomène des abonnements multiples. Selon les données de GSMA, le taux de pénétration en nombre d’abonnés uniques estimé à 38,2% est en-deçà de la moyenne sous régionale (49%) et des voisins frontaliers comme le Bénin (47%), le
Ghana (66,8%) et de ceux des pays de référence de la sous-région, la Côte d’Ivoire (52,9%) ou le Sénégal (60,5%).

Aussi, avec un taux de couverture du territoire de 65% pour le mobile et 22% seulement pour la 3G, la fracture numérique demeure-t-elle un défi à relever. De même la qualité de service reste à améliorer, de l’avis des consommateurs. Les statistiques évoquées ci-dessus, appellent à la réorientation des politiques digitales en vue de la libération de son plein potentiel au Togo.

En effet, la transformation digitale du Togo lui permettra de profiter davantage des dividendes du numérique, notamment : une plus grande inclusion des entreprises dans l’économie mondiale, des possibilités d’une création massive d’emplois à haute valeur ajoutée, un développement du capital humain, une facilitation de l’accès des citoyennes et citoyens aux services publics, un renforcement des capacités des pouvoirs publics.

La digitalisation de l’économie togolaise sera un moteur essentiel de croissance et de développement. Elle devrait stimuler la compétitivité dans tous les secteurs, ouvrir de nouvelles perspectives au commerce et à l’entreprenariat et offrir de nouveaux moyens d’accéder aux marchés étrangers. Elle devrait également fournir de nouveaux outils pour surmonter les problèmes chroniques de développement, notamment l’inclusion financière, l’éducation et la santé et la
prévention des risques de catastrophes etc. La téléphonie mobile et l’internet, par exemple, peuvent permettre aux femmes d’améliorer la santé et le bien-être de leur famille, de tirer meilleure partie des possibilités d’exercer des activités génératrices de revenus et de se protéger de l’exploitation et des dangers.

L’analyse des performances du Togo dans le digital révèle notamment que le plus grand défi est de réduire les coûts de connexion, des TIC et d’améliorer la qualité et la continuité du service internet

Effet attendu 5 : Le numérique est développé et facilite les transactions économiques et financières

L’ambition du gouvernement est d’affirmer le numérique comme un véritable levier de la modernisation de l’économie et de la société. La politique du secteur de l’économie numérique vise à permettre au Togo de disposer à court et à moyen termes, de services TIC compétitifs et accessibles au plus grand nombre de citoyens et à long terme, bâtir les fondamentaux d’une digitalisation économique porteuse de valeurs, créatrice d’emplois et de richesses et stimulatrice du développement, rendre l’internet et les TIC accessibles, sans discontinuité, à tous et financièrement abordables.

Les cibles à l’horizon 2022 sont entre autres : au moins 90% de la population et près de 95% des entreprises et administrations centrales et locales ont accès à l’internet haut débit ; 50% des lycées et collèges publics sont équipés en réseaux internet et les TIC sont pleinement intégrées dans la formation des élèves et étudiants ; le taux de pénétration du GSM atteint au moins la moyenne sous régionale puis la dépasse vers la fin de la période de mise en œuvre.
Le développement du numérique se fera à travers: (i) la réduction de la fracture numérique ; (ii) la diffusion et l’intégration des TIC dans tous les secteurs de l’économie nationale; (iii) le renforcement des incubateurs et la mise en place d’une plateforme de financement; (iv) la garantie de la souveraineté numérique nationale y compris la cybercriminalité et la protection des services; (v) l’amélioration de la qualité et la diversification des services TIC ; (vi) la mise en place et l’opérationnalisation d’un écosystème pour l’accompagnement des acteurs privés et des entrepreneurs.

Encadré 1 : Digitalisation de l’économie: le numérique dans le monde, en Afrique, et au Togo

Secteur actuellement le plus dynamique de l’économie mondiale, avec des taux de croissance relativement élevés, l’économie numérique devra bénéficier d’une attention particulière. Le développement de ce secteur est crucial car il constitue non seulement une source importante de devises mais aussi un gisement important d’emplois pour les jeunes, moyennant des formations adéquates.

Depuis la « démocratisation » de l’accès à Internet au milieu des années 1990, le secteur des technologies numériques n’a cessé de se développer de façon accélérée. Ce déploiement s’est accompagné d’une vague d’innovations dans les technologies de l’information, mais aussi dans de nombreux domaines d’application, donnant naissance à une multitude de services en ligne et à de nouvelles applications. L’évolution de l’internet et des réseaux numériques a eu des répercussions significatives sur la circulation et le traitement de l’information, sur les transactions marchandes et financières, l’audiovisuel, la gestion des réseaux publics, etc.

Le défi qui se pose au Togo est celui de tout faire pour bénéficier de ces avancées qui ont et continuent de booster les économies de plusieurs pays. Le Rapport 2017 de la CNUCED intitulé ’’Numérisation, Commerce et Développement’’, révèle que la digitalisation prend
une part de plus en plus importante dans le processus de développement des économies africaines à travers des gains de productivité inespérés dans divers domaines. Le recours au traitement des données à grande échelle (Big Data), à l’intelligence artificielle dans le domaine médical, au géo-référencement dans la gestion foncière ou l’exploitation agricole, en constituent des exemples probants que le Togo entend intégrer progressivement dans sa planification du développement.

Les défis à relever

A cet effet, il doit relever un certain nombre de défis comme :

• l’absence de statistiques (comme partout en Afrique) sur les aspects clés de l’économie numérique, qui rend difficile la formulation de politiques publiques appropriées ;

• le virage numérique qui a été plus lent au Togo que dans d’autres pays de la sous-région. Malgré les efforts réalisés ces dernières années, la fracture numérique est toujours prononcée au Togo, comparativement aux autres pays de la sous-région. En effet, les coûts de la connexion internet sont relativement très élevés (en 2017, la connexion ADSL de 8 Mb/s coûte 42 480 FCFA par mois au Togo alors qu’au Sénégal la connexion de 10 Mb/s est à 34 900 FCFA) ;

• la digitalisation de l’économie dans le but d’avoir des externalités positives sur les secteurs productifs et financiers, par la mise en œuvre de la déclaration de politique du secteur de l’économie numérique 2018-2022 validée en octobre 2017 et qui ambitionne de faire du Togo un hub de service et un centre international d’innovation et de compétence digitale ;

• le développement technologique à promouvoir avec l’utilisation du numérique dans l’agriculture, la santé, l’éducation, les finances, la sécurité, le biométrique, le foncier, etc.

Toutefois, l’avènement des nouvelles offres fibre optique à domicile (FTTH) commercialisées à 30 000 FCFA les 30Mb/s pourrait permettre d’améliorer considérablement l’accessibilité et la qualité des services Internet au Togo.

Quatre principaux piliers pour accrocher le numérique

La mise en œuvre de cette approche s’articulera autour de quatre (04) principaux piliers pour accrocher le numérique et en faire progressivement une réalité au Togo. Cela passera par :

• la digitalisation et l’amélioration de la qualité des services offerts aux citoyens qui se feront grâce au projet E-gouv qui a pour objectif d’assurer l’interconnexion effective des administrations et permettre d’offrir un service de qualité aux usagers, dont la dématérialisation de nombreuses procédures ;

• l’amélioration de l’accès de tous à des produits et services numériques à un coût abordable contribuera à assurer la compétitivité de l’économie par l’accès à des équipements et des services technologiques performants à la suite des incitations fiscales de 2017 exonérant l’importation d’équipements numériques ;

• la promotion de la formation dans les métiers du numérique et des technologies en développant des compétences pointues dans les domaines technologiques et numériques en vue d’assurer à plein temps la qualité du service ;

• la création de centres d’innovation comme support des industries, à l’instar de la SiliconValley aux Etats-Unis, pour offrir aux start-ups un environnement propice à l’innovation et à la recherche & développement. »

Lire aussi : Cina Lawson présentera aux Européens les opportunités et projets phares du Togo dans le numérique lors du Forum Togo-UE à Lomé

Cina Lawson présentera aux Européens les opportunités et projets phares du Togo dans le numérique lors du Forum Togo-UE à Lomé

[Digital Business Africa] – Lomé, la capitale togolaise, accueille le tout premier Forum économique Togo — Union européenne (FETUE), qui se tiendra du 13 au 14 juin 2019 sous la présidence conjointe de Faure Essozimna Gnassingbe, Président de la République Togolaise et de Jyrki Katainen, Vice-Président de la Commission européenne pour l’Emploi, la Croissance, l’Investissement et la Compétitivité.

Ce forum sera l’opportunité pour la République du Togo de montrer ses potentialités et son attractivité économique, en déclinant les principaux axes de son Plan national de développement (PND) face aux 400 participants attendus. Parmi ces participants, 300 investisseurs des 28 Etats membres de l’Union européenne et du Togo, y compris la diaspora togolaise.

Durant deux jours, ces participants auront droit aux panels sectoriels animés par des guest speakers européens et africains de renom. Des rencontres B to B entre des entrepreneurs togolais et européens sont également prévus. Parmi les panels sectoriels, celui sur l’économie numérique occupera une place de choix. Il se tiendra le 14 juin 2019 à l’hôtel 2 février.

Un hub logistique d’excellence

En effet, le premier axe du PND 2018–2022 vise à faire du Togo un hub logistique d’excellence et un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région. Le plan prévoit le développement des services à valeur ajoutée axées sur l’exportation qui offrira des opportunités intéressantes au Togo. Et pour y parvenir, le Togo compte mettre l’accent sur l’économie numérique.

Mme Cina Lawson, ministre des Postes, de l’Economie numérique et des Innovations technologiques, intervenante à ce panel, expliquera comment. Tout comme elle présentera les opportunités et projets phares de ce secteur inscrits dans le PND. Ce panel évoquera également les instruments de financement locaux et internationaux ainsi que quelques success stories.

Parmi les autres intervenants de ce panel sur l’économie numérique, on peut évoquer Ade Ayeyemi, le PDG du groupe Ecobank (ETI), keynote speaker, ce panel ; Alain Hountondji, PDG de Adkontact Togo ; Alexandre COHEN, DG de Canal+ Togo ; Me. Sena AGBAYISSAH, Partenaire au Cabinet Hubbard & Reed LLP ; Vincent Lalu, PDG du Groupe Moci ; Abdellah Tabhiret, DG de MOOV Togo ; Guy-Martial Awona, DG d’Orabank Togo ou encore Simon Melchor, Directeur d’Asseco Togo.  Samuel Ekue MIVEDOR, le DG de Togo Invest Corporation assurera la modération de ce panel. Voir les autres programmes ICI.

Par Digital Business Africa

Lire aussi : « La digitalisation de l’économie togolaise sera un moteur essentiel de croissance et de développement »

Cameroun : après celui de MTN, le catalogue d’accès et d’interconnexion proposé par Orange Cameroun pour 2019 est lui aussi rejeté par l’ART

[Digital Business Africa] – L’Agence de régulation des télécommunications (ART) du Cameroun a rejeté ce 10 juin 2019 les offres techniques et tarifaires d’interconnexion d’accès et de partage d’infrastructures proposées par Orange Cameroun pour le compte de l’année 2019, a appris Digital Business Africa, à travers  la décision N°00000098/ART/DG/DLCI/SDIICE/SIAR/CA du 03 juin 2019 et N°00000099/ART/DG/DLCI/SDIICE/SIAR/CA du 10 avril 2019, signés du directeur général Philémon Zoo Zamé.

Il s’agit de l’offre technique et tarifaire d’interconnexion, d’accès et de partage des infrastructures, pour l’exercice 2019 de Orange Cameroun destinée aux opérateurs fournisseurs de services de communications électroniques, titulaires de licences et de récépissés de déclaration transmise par Orange au régulateur le 08 février 2019 et de celle destinée aux opérateurs des réseaux de communications électroniques ouverts au public soumises au régulateur à la même date pour validation.

Dans l’exposé des motifs du rejet de l’offre technique et tarifaire d’interconnexion, d’accès et de partage des infrastructures, pour l’exercice 2019, de Orange Cameroun destinée aux opérateurs fournisseurs de services de communications électroniques, titulaires de licences et de récépissés de déclaration transmis à Orange Cameroun et dont Digital Business Africa a pu se procurer une copie, l’ART laisse entendre que l’opérateur Orange Cameroun n’a pas tenu compte des recommandations du régulateur malgré les correspondances à lui adressées.

En effet, par correspondance référencée SG/REG/CYO0140 du 08 février 2019, Orange Cameroun a fait tenir à l’ART son projet de catalogue d’interconnexion et d’accès 2019 destiné aux opérateurs fournisseurs des services de communications titulaires de licences et de récépissés de déclaration.

Ledit catalogue reconduisait les offres de tarifs d’interconnexion pour la voix et le SMS.. Les conditions de mise en œuvre du service de colocalisation et de partage des infrastructures étaient réitérées comme en 2018. Faisant suite à la réception dudit catalogue, l’agence a mené un processus d’évaluation y relatif et a tenue des concertations avec les opérateurs titulaires de licences et de récépissés de déclaration le 13 février 2019 et avec les opérateurs concessionnaires les 14 et 26 février 2019.

Les recommandations de l’ART qui n’ont pas été prises en comptes

Amélioration de la qualité des services mobiles : A Douala, les régulateurs télécoms préconisent des mesures et des cartes au lieu des sanctions des opérateurs
Douala. Au séminaire du Fratel. Philémon Zoo Zame, DG de l’ART, entouré du DG d’Orange Cameroon, Fréderick Debord, et de la DG de Camtel, Judith Yah Sunday.

A l’issue de ce processus d’évaluation, des recommandations ont été formulées et communiquées à Orange Cameroun. Par correspondance référencée n°0000777/ART/DLCI/SDIICE/SIAR/CA du 06 mars 2019, l’ART suggère la révision à la baisse de 45% des tarifs de la terminaison d’appel voix, la révision à la baisse de 25% des tarifs de terminaison SMS, la revue à la baisse des tarifs des liaisons louées urbaines et interurbaines, l’intégration d’une sous-section précisant le modalités de fourniture des services de terminaison d’appels internationaux transitant par d’autres opérateurs nationaux, la précision dans la section « indication des délais maximum d’activation des services » un délai ferme d’activation des ressources en numérotation, après réception d’une demande formelle.

Par correspondance référencée 00869\ART\DG\DLCI\SDIICE\SIAR\PA2 du 08 mars 2019, l’ART recommandait la réduction de 30% des frais de connexion par le raccordement à la plateforme SVA pour SMS et USSD et de 60% des frais d’interconnexion voix à la plateforme d’Orange Cameroun, la réduction de 40% des tarifs des SMS MT, le réajustement du nombre de paliers des SMS MT à 4 et la suppression de la durée de validité à 60 jours, la revue du modèle de partage des revenus pour les contenus bandés et non bandés, la proposition d’une section distincte pour les services USSD, la définition de la durée maximale d’une session USSD, la précision du délai de déconnexion, la définition du terme transaction et la proposition dune offre de facturation des codes USSD par session, l’introduction d’une offre pour les bulks SMS, la baisse de la facturation des numéros verts de 40%, la précision des modalités de facturation des services contenus par la voix, la baisse de 25% des tarifs de l’offre de revenus de trafic et la revue à la baisse de la caution commerciale d’accès à cette offre et l’introduction des offres destinés aux réseaux mobiles virtuels.

L’ART s’explique sur les motifs de ces rejets

Toutes ces recommandations devaient être prises en compte par Orange Cameroun et la version révisée de son projet de catalogue d’interconnexion et d’accès soumis à l’Agence au plus tard le 20 et le 22 mars 2019. Après examen de ces offres techniques et tarifaires révisées, il ressort que les recommandations formulées par l’ART n’ont pas été prises en compte.

Concernant le catalogue destiné aux opérateurs des réseaux de communications électroniques ouverts au public, titulaires de concession, il en ressort que une baisse de seulement 14’% et 17% a été consentie, au lieu de 45% et 25% qui avaient été recommandé et aucune baisse n’a été enregistrée pour les tarifs des liaisons louées urbaines et interurbaines. Cependant, au regard des principes réglementaires qui régissent la détermination des tarifs des services d’interconnexion et d’accès notamment le principe d’orientation des tarifs des services d’interconnexion et d’accès, notamment le principe d’orientation des tarifs vers les couts, les résultats fournis par le modèle de calcul des couts de services d’Orange Cameroun, ainsi que les résultats des benchmark réalisés sur des pays à environnement économique similaire, les tarifs des service de terminaison d’appels voix et SMS d’Orange Cameroun qui ont très peu varié depuis 4 ans devraient connaitre une baisse considérable. Sur cette base, et en l’absence d’élément pertinent justifiant la cohérence des tarifs d’interconnexion présent par orange, le projet de catalogue est dès lors rejeté.

Concernant le catalogue destiné aux fournisseurs de services de communications électroniques, à l’exception de la définition de la notion de transaction et de réaménagement de la durée de validité des SMS MT, les tarifs et frais d’accès relatifs à l’offre de revente de trafic, la facturation des numéros verts, facturation des SMS MT ont été maintenus, ainsi que la grille de partage des revenus et aucune offre distincte pour le services USSD n’a pas été faite. Pourtant, au regard des principes réglementaires qui régissent l’interconnexion, l’accès et le partage d’infrastructures, notamment les principes d’objectivité, de transparence, de non-discrimination, d’orientation des tarifs vers les couts, les tarifs et frais d’accès aux principaux services de valeur ajouté, ainsi que la grille de partage des revenues devraient être revus à la faveur des fournisseurs de services électroniques. En dépit des explications fournies, on note l’absence d’éléments pertinents justifiant la cohérence des tarifs d’interconnexion et d’accès, ainsi que la grille de partage des revenus présentés par Orange Cameroun, d’où le rejet du catalogue.

Lire la décision intégrale du DG de l’ART, Philémon Zoo Zame.

Par Gaëlle Massang

Modeste MOPA : « En matière de numérique au service de la fiscalité, le champ des possibles ne fait que s’ouvrir »

L’organisation à Yaoundé au Cameroun du 10 au 13 juin 2019 de la 34ème Conférence du Cercle de Réflexion et d’Echange des Dirigeants des Administrations Fiscales (CREDAF) sur le thème : « Le numérique au service de l’élargissement de l’assiette fiscale » est un évènement multidimensionnel à plusieurs égards. D’abord en ce qui concerne l’institution CREDAF elle-même.

Née à Yaoundé, en 1982 sous l’appellation de « Centre de Rencontres et d’Etudes des Dirigeants des Administrations Fiscales », le CREDAF opère de nouveau sa mue dans la capitale camerounaise à l’occasion de la Conférence annuelle de 2019.

En effet, la dernière assemblée générale de cette organisation tenue à Haïti en mai 2018 lui donne la nouvelle dénomination de « Cercle de Réflexion et d’Echange des Dirigeants des Administrations Fiscales ». L’acronyme CREDAF reste inchangé.

Modeste MOPA : « En matière de numérique au service de la fiscalité, le champ des possibles ne fait que s’ouvrir »
Du sommet de l’Etat, le Président de la République du Cameroun, Son Excellence PAUL BIYA, a toujours rappelé à ses compatriotes l’importance stratégique du numérique dans le nouveau monde en construction. Cette vision s’est encore traduite de façon éloquente dans une de ses déclarations les plus récentes,Modeste Mopa, DGI du Cameroun

Au fond cependant, l’institution connaît une profonde mutation. Cette mutation se traduit par des changements majeurs apportés aux statuts de l’association, qui ambitionnent tous de la rendre plus efficace et plus proche des préoccupations de ses membres. En même temps, globalisation oblige, l’association se veut désormais plus ouverte sur le monde, elle qui est restée longtemps un « Cercle » de la France et des pays francophones.

Ensuite le thème même du Colloque. « Le numérique au service de l’élargissement de l’assiette fiscale » est non seulement un sujet d’actualité, au regard de la révolution digitale en cours dans nos sociétés, mais également un enjeu d’amélioration de la mobilisation des ressources internes des Etats, préoccupation constante de toutes les autorités publiques.

La 34ème Conférence du CREDAF posera donc les bases des transformations nécessaires des administrations fiscales qui, dans un souci d’efficacité, devront impérativement adapter leurs méthodes de travail et changer nombre de leurs paradigmes. Enfin, la qualité du pays hôte. La 34ème Conférence internationale du CREDAF se tient dans un pays en phase avec la révolution numérique.

Du sommet de l’Etat, le Président de la République du Cameroun, Son Excellence PAUL BIYA, a toujours rappelé à ses compatriotes l’importance stratégique du numérique dans le nouveau monde en construction. Cette vision s’est encore traduite de façon éloquente dans une de ses déclarations les plus récentes, notamment son discours à la nation du 31 décembre 2018.

Dans cette allocution, le Chef de l’Etat a réitéré son attachement à la transformation numérique de notre pays en soulignant que : « il est indispensable que nous fassions davantage pour intégrer les progrès du numérique dans le fonctionnement de nos services publics et de notre économie. La société digitale qui s’annonce n’attendra pas les retardataires ».

En faisant écho au discours présidentiel, l’Administration fiscale camerounaise a pris depuis quelques temps et de façon résolue le chemin de sa digitalisation. Elle a dans ce cadre compris que la révolution digitale présentait un potentiel inestimable pour améliorer notre système fiscal. Progressivement, la façon dont la Direction Générale des Impôts enregistre les contribuables, collecte, contrôle et recouvre les impôts et taxes se transforme sous nos yeux. Il ne s’agit là que d’un début car, en matière de numérique au service de la fiscalité, le champ des possibles ne fait que s’ouvrir.

Par Modeste MOPA

Lire aussi :
Cameroun : Les administrations fiscales africaines à Yaoundé pour explorer les possibilités qu’offre le numérique pour collecter les taxes et impôts

*Modeste MOPA est le Directeur Général des Impôts du Cameroun

Cameroun : Les administrations fiscales africaines à Yaoundé pour explorer les possibilités qu’offre le numérique pour collecter les taxes et impôts

[Digital Business Africa] – Le Cercle de réflexion et d’échange des dirigeants des administrations fiscales (CREDAF) a ouvert ce jour, 10 juin 2019, les travaux de sa 34e conférence annuelle au Hilton hôtel de Yaoundé. Du 10 au 13 juin 2019, ils travailleront sur le thème : «Le numérique au service de l’élargissement fiscal». Les travaux ont été officiellement lancés par Louis-Paul MOTAZE, ministre des Finances du Cameroun, représentant du Premier ministre, chef du gouvernement.

Au cours de cette rencontre, Louis Paul MOTAZE a présenté les principales mutations enregistrées au sein de l’administration fiscale camerounaise qui a intégré le numérique pour une mobilisation plus accrue des recettes internes. Ce qui passe par la simplification et l’automatisation des procédures à travers l’introduction du télé paiement pour les grandes et moyennes entreprises, de la télé déclaration ou encore de la dématérialisation de l’enregistrement de la commande publique et des actes judiciaires.

Mais, des améliorations doivent se poursuivre, indique le ministre : «La tâche est immense. L’enjeu de ce défi est d’augmenter les revenus en améliorant l’environnement fiscal des affaires dans une meilleure gestion du portefeuille du contribuable.»

Pour sa part, Modeste MOPA, le DG des Impôts du Cameroun, a présenté dans son mot de bienvenue la genèse du CREDAF qui tire son origine du Cameroun. C’est ainsi qu’il rappelle la naissance au Cameroun du CREDAF en 1982 et se félicite de ses différentes mutations.
«Si la dernière assemblée générale de l’association en Haïti a connu des changements majeurs aux statuts du CREDAF en vue de renforcer son efficacité, la conférence de 2019 à Yaoundé est effectivement le point de départ du CREDAF rénové. Désormais, le CREDAF est une association qui mue d’un centre à un cercle qui privilégie dorénavant la réflexion, qui substitue à l’étude l’échange pour devenir le Cercle de réflexion et d’échange des dirigeants des administrations fiscales», a déclaré le directeur général des impôts (DGI). Sans manquer de saluer l’engagement du président de la République, Paul BIYA, qui a instruit le gouvernement à explorer toutes les possibilités qu’offre le numérique.

Au nom des dizaines de participants ayant fait le déplacement du Cameroun, Miradin MORLAN, le président en exercice du CREDAF s’est félicité de la chaleur de l’accueil des autorités camerounaises et a promis un meilleur partage d’expérience au cours de cette conférence. 

Cameroun : Les administrations fiscales africaines à Yaoundé pour explorer les possibilités qu’offre le numérique pour collecter les taxes et impôts

Les principales articulations des assises qui s’ouvrent ce 10 juin 2019 dans la cité capitale avaient été dévoilées au cours d’un point de presse vendredi dernier, 7 juin 2019, dans la salle de conférence de la Direction générale des impôts (DGI). Face aux hommes des médias, Roland ATANGA FONGUE, chef de division de la législation et des relations fiscales internationales et cheville ouvrière à l’organisation de l’événement à la DGI, assisté d’Adrien TOCKE, chef de division des études, de la planification et des réformes fiscales et de Jean-Marc NIEL, secrétaire général du CREDAF, ont évoqué les enjeux, les objectifs et les attentes, avant de dérouler le programme de la Conférence internationale.

En effet, l’administration fiscale, sous l’autorité du ministère des Finances, a entrepris depuis des quelques années, un train de réformes importantes qui visent non seulement à sécuriser les recettes fiscales, mais également à élargir l’assiette en vue d’offrir des services de qualité et de simplifier la vie du contribuable. Et dans le cadre de ces réformes, le numérique prend de plus en plus la place la plus importante, aux plans organique et fonctionnel en termes de réalisations concrètes en matière d’identification des contribuables notamment. En témoigne le nombre considérable de mutations enregistrées sur ce chantier.

 Au plan organique, il existe désormais toute une direction multifonctionnelle à la DGI qui s’occupe des questions y afférentes. M. ATANGA évoque notamment la télé déclaration fiscale, les télé paiements, les différentes facilités en termes de remboursement de crédit via l’automatisation, le contentieux qui est suivi à travers la digitalisation, le mode de paiement de la patente qui a été simplifié, l’ensemble des services a été aussi simplifié dont l’attestation de non redevance qui est aujourd’hui simplifié par le biais de la digitalisation. «Ce qui fait que le contribuable est véritablement au cœur même de ces réformes», renseigne-t-il non sans préciser que cela permet à l’administration fiscale de pouvoir mobiliser les recettes sans gros efforts comme par le passé et de focaliser désormais toute son attention sur les tâches les plus importantes en termes d’analyse et autres.

«Les travaux du CREDAF nous permettent d’accélérer ce train de mesures déjà mises en place. Il y aura une sorte de mutualisation avec ce qui se fait ailleurs en termes de numérique en termes de numérique pour faire en sorte que nous puissions bénéficier des avancées enregistrées dans d’autres pays et pour conforter les mesures qui sont prises en interne et mettre en place de nouvelles dynamiques pour aller un peu plus loin dans les réformes qui sont mises en place à la DGI», note Roland ATANGA FONGUE. L’idée étant, ajoute-t-il, une mobilisation accrue des recettes en vue du développement socio économique. L’idée étant également que le contribuable ne se sente pas à chaque fois ennuyé, voire embêté dans les opérations de déclaration, de paiement ou de contrôle de l’impôt.

Sur les articulations de la réunion qui s’ouvre ce jour, les organisateurs relèvent qu’il est prévu des travaux en atelier sur trois grands points animés par les délégués – une centaine au total – attendus à ces assises parmi les responsables des administrations fiscales des pays membres du CREDAF : l’identification et le suivi des contribuables, la simplification des obligations fiscales et le recensement de la matière imposable. La conférence internationale qui s’ouvre ce jour à l’hôtel Hilton de Yaoundé sera couplée aux travaux de l’Assemblée générale. Il est en outre prévu quelques activités socioculturelles.

Le CREDAF

Créé en 1982 à Yaoundé (Cameroun), le “Centre de Rencontres et d’Études des Dirigeants des Administrations fiscales” est devenu le “Cercle de Réflexion et d’Échange des Dirigeants des Administrations fiscales”, par décision de l’assemblée générale 2018 en Haïti. Le CREDAF est une association francophone non gouvernementale à but non lucratif, qui regroupe les hauts responsables des administrations fiscales de 30 pays d’expression française situés sur 4 continents.

Son objet est de faciliter le dialogue et les échanges entre les pays membres et de promouvoir une coopération internationale multilatérale fondée sur l’intérêt commun et la mutualisation des expériences.

Par Gaëlle Massang

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Après 16 ans d’absence, la Cote d’Ivoire signe son retour au Conseil de l’UIT à Genève

[Digital Business Africa] – Une délégation conduite par le ministre de l’Economie numérique et de la Poste, Claude Isaac Dé, prendra part à la première session du Conseil de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), du 08 au 12 Juin 2019, à Genève, en Suisse. 

Le Conseil de l’UIT agit en tant qu’organe directeur de l’Union dans l’intervalle qui sépare les Conférences de plénipotentiaires. Son rôle est d’examiner les grandes questions de politique des télécommunications afin que les activités, les orientations politiques et la stratégie de l’Union soient parfaitement adaptées à l’environnement dynamique en pleine mutation des télécommunications.

En outre, il établit également un rapport sur la politique et sur la planification stratégique de l’UIT et est chargé d’assurer le bon fonctionnement courant de l’Union, de coordonner les programmes de travail, d’approuver les budgets et de contrôler les finances et les dépenses. 
Ainsi, lors   de cette première session de l’Union seront abordées des questions comme celles de la politique, la stratégie et la planification générale notamment le Rapport sur les résultats du Groupe de travail du Conseil sur le Sommet Mondial de la Société de l’Information (SMSI), le Rapport du Groupe de travail sur les questions de politiques publiques internationales relatives à l’internet, etc.

Au cours de la session, le Conseil va également analyser les questions liées aux Conférences et réunions de l’UIT notamment ITU Telecom World, la Journée Mondiale des Télécommunications, etc., le Plan stratégique et les activités de l’Union pour la période 2018-2019, le projet de budget biennal 2020-2021, le Fonds pour le développement des Technologies de l’Information et de la Communication et les Rapports d’information.
Les sessions du Conseil de l’UIT sont des séances de travail techniques qui portent sur des sujets divers et variés. C’est également le lieu de prise de décisions stratégiques sur le fonctionnement et l’orientation des activités de l’UIT. 

Pour rappel, la Côte d’Ivoire, après 16 ans d’absence, a signé son retour au sein du Conseil de l’UIT suite aux élections qui se sont déroulées, à la faveur de la Conférence des Plénipotentiaires 2018 (PP18), le lundi 05 Novembre 2018, au centre de conférences WTC de Dubaï. La participation de la Côte d’Ivoire à la première session du Conseil de l’UIT sera l’occasion pour elle, non seulement de s’imprégner du fonctionnement de la plus haute instance dirigeante de cette organisation, mais aussi lui permettra d’asseoir et de consolider son expertise, de réaffirmer son engagement à accompagner l’UIT et renforcer son positionnement au sein de ses instances.

Par Gaëlle Massang

La préinstallation de Facebook suspendue sur les appareils Huawei

[Digital Business Africa] – Les applications Facebook ne seront plus préinstallées sur les nouveaux appareils du groupe chinois Huawei, visé par des sanctions américaines prises au nom de la sécurité nationale en plein conflit commercial entre Pékin et Washington, a indiqué le réseau social américain le 7 juin 2019. Toutefois, les propriétaires actuels de smartphones Huawei disposant de ces applications (Facebook, WhatsApp, Instagram, Messenger) pourront continuer à les utiliser et à les mettre à jour, a précisé le groupe à l’AFP, confirmant des informations de presse.

Facebook a précisé être «en train d’examiner» les textes officiels des autorités américaines et de «prendre les mesures pour s’y conformer», a précisé une porte-parole. Pour l’heure, le groupe a suspendu la fourniture de technologies permettant à Huewei de préinstaller ces applications. Comme beaucoup d’applications populaires, Facebook est préinstallé sur les smartphones ce qui suppose que le réseau social collabore technologiquement avec le groupe chinois pour rendre cela possible. Mais l’administration américaine a interdit le partage de technologies entre groupes chinois et américains, ce qui entraîne des effets en cascade sur tout le secteur technologique.

Il s’agit d’un nouveau coup dur pour le géant chinois des télécoms, devenu la bête noire du président Donald Trump: Google a indiqué en mai qu’il devait couper les ponts avec Huawei, le privant de fait à terme de l’accès à son système mobile Android et à certaines applications. D’autres entreprises dans le monde ont annoncé cesser leur collaboration avec Huawei. Alors que les États-Unis et la Chine sont embourbés dans une guerre commerciale à coup de droits de douane punitifs, Huawei cristallise en grande partie le conflit, d’autant que les deux puissances sont en concurrence frontale dans le domaine technologique.

Washington a placé le 15 mai Huawei, actuellement numéro deux des smartphones et un des leaders mondiaux des équipements 5G, sur une liste d’entreprises soupçonnées d’espionner pour le compte de Pékin. Ce que dément fermement le groupe chinois. Les États-Unis a peu après donné trois mois de délai à Huawei, jusqu’à mi-août, avant d’imposer les sanctions, le temps que les industriels s’adaptent.

Par Gaëlle Massang

James G. Claude au TAS 2019 : « A GVG, nous sommes les pionniers de tout ce qui concerne les technologies réglementaires »

[Digital Business Africa] – La cinquième édition de Transform Africa Summit 2019 (TAS 2019), qui s’est tenue au Centre de convention de Kigali du 14 au 17 mai 2019 sous le thème « Accélérer la numérisation de l’Afrique » a été marquée par plusieurs conférences et ateliers. Parmi ces conférences, celle portant sur le thème : « L’harmonisation des politiques en tant qu’outil pour combler le fossé numérique en Afrique ». Une conférence co-organisée par la Smart Africa Alliance, organisatrice du TAS 2019, et Global Voice Group, sponsor de l’événement.

Et c’est tout naturellement que le CEO de GVG, James G. Claude, a pris part à cette conférence avec à ses côtés Siim Sikkut, DSI du gouvernement estonien ou encore Eleanor Sarpong, directrice adjointe A4AI de la Web Foundation.

Pour la Smart Africa Alliance, bien que l’Afrique ait pris le train de la révolution numérique, certaines régions restent isolées. Pour l’Alliance, il ne faut pas perdre de vue qu’il existe toujours un écart entre les différentes catégories démographiques en ce qui concerne l’accès aux TIC. L’une des nombreuses raisons est le coût élevé des communications et l’accès aux infrastructures.

Conscientes de la nécessité de rendre ces communications électroniques plus abordables sur l’ensemble du continent, les entreprises privées, les organisations internationales, y compris la Smart Africa Alliance, proposent d’adopter un cadre d’harmonisation des politiques dans tous les pays africains pour réaliser des économies d’échelle conduisant à la réduction des prix et, par conséquent, à la promotion de l’inclusion numérique. Et GVG se propose d’accompagner les Etats africains dans cette harmonisation des réglementations dans le secteur des TIC, d’après les explications de son PDG.

Donc nous, dès le début, nous avons toujours travaillé avec les régulateurs qu’on considère comme des partenaires. Et quand nous travaillons avec eux, nous tenons à avoir leur feedback, comprendre leurs challenges et développer des solutions qui les assistent et les accompagnent dans ce processus de transformation digitale pour qu’ils puissent jouer pleinement leurs rôles.James G. Claude, CEO de GVG

Accompagner le processus de transformation digitale

A l’issue de cette conférence, James G. Claude, a bien voulu expliquer en détails à Digital Business Africa comment GVG se prend dans l’accompagnement des Etats africains pour l’atteinte de ces objectifs-là.

« A GVG, nous sommes pionnier de tout ce qui concerne les technologies réglementaires. Nous travaillons avec des agences de régulation de télécoms depuis plusieurs années. Pour pouvoir mettre en place toute cette politique de développement du numérique, le régulateur a besoin d’avoir des données afin de pouvoir comprendre quel est l’effet d’une politique inclusive et optimale de l’économie numérique. C’est un domaine dans lequel GVG s’implique depuis des années. Nous travaillons avec les régulateurs pour renforcer leurs capacités, afin de pouvoir réguler un secteur qui évolue de jour en jour », explique James G. Claude.

D’après les explications du patron de GVG, si aujourd’hui un régulateur continue à utiliser un papier stylo pour monitorer une économie qui est purement numérisée, cela ne pourrait pas marcher. Car, cela ne va pas ensemble. « Donc nous, dès le début, nous avons toujours travaillé avec les régulateurs qu’on considère comme des partenaires. Et quand nous travaillons avec eux, nous tenons à avoir leur feedback, comprendre leurs challenges et développer des solutions qui les assistent et les accompagnent dans ce processus de transformation digitale pour qu’ils puissent jouer pleinement leurs rôles », précise le PDG de GVG.

James G. Claude note que ces solutions sont  « d’abord des solutions de collecte des données, parce que ce sans les données on n’arrive pas à travailler normalement dans ce secteur. Ce sont des solutions de mobilisation de ressources ou encore des solutions de protection, parce qu’il faut des solutions qui créent un environnement sécurisé pour le développement du numérique ».

Dans une prochaine version Mag de Digital Business Africa, retrouvez l’interview intégrale de James G. Claude où il parle en détails de ces solutions, des activités de GVG dans la gestion des données et dans le management du Big Data, sans oublier le point sur les activités du groupe en Afrique dans la lutte contre la fraude à la Simbox et les conseils du groupe GVG pour une meilleure amélioration des politiques réglementaires  dans le secteur des TIC et des télécoms.

Par Beaugas Orain DJOYUM, à Kigali