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Modeste MOPA : « En matière de numérique au service de la fiscalité, le champ des possibles ne fait que s’ouvrir »

L’organisation à Yaoundé au Cameroun du 10 au 13 juin 2019 de la 34ème Conférence du Cercle de Réflexion et d’Echange des Dirigeants des Administrations Fiscales (CREDAF) sur le thème : « Le numérique au service de l’élargissement de l’assiette fiscale » est un évènement multidimensionnel à plusieurs égards. D’abord en ce qui concerne l’institution CREDAF elle-même.

Née à Yaoundé, en 1982 sous l’appellation de « Centre de Rencontres et d’Etudes des Dirigeants des Administrations Fiscales », le CREDAF opère de nouveau sa mue dans la capitale camerounaise à l’occasion de la Conférence annuelle de 2019.

En effet, la dernière assemblée générale de cette organisation tenue à Haïti en mai 2018 lui donne la nouvelle dénomination de « Cercle de Réflexion et d’Echange des Dirigeants des Administrations Fiscales ». L’acronyme CREDAF reste inchangé.

Modeste MOPA : « En matière de numérique au service de la fiscalité, le champ des possibles ne fait que s’ouvrir »
Du sommet de l’Etat, le Président de la République du Cameroun, Son Excellence PAUL BIYA, a toujours rappelé à ses compatriotes l’importance stratégique du numérique dans le nouveau monde en construction. Cette vision s’est encore traduite de façon éloquente dans une de ses déclarations les plus récentes,Modeste Mopa, DGI du Cameroun

Au fond cependant, l’institution connaît une profonde mutation. Cette mutation se traduit par des changements majeurs apportés aux statuts de l’association, qui ambitionnent tous de la rendre plus efficace et plus proche des préoccupations de ses membres. En même temps, globalisation oblige, l’association se veut désormais plus ouverte sur le monde, elle qui est restée longtemps un « Cercle » de la France et des pays francophones.

Ensuite le thème même du Colloque. « Le numérique au service de l’élargissement de l’assiette fiscale » est non seulement un sujet d’actualité, au regard de la révolution digitale en cours dans nos sociétés, mais également un enjeu d’amélioration de la mobilisation des ressources internes des Etats, préoccupation constante de toutes les autorités publiques.

La 34ème Conférence du CREDAF posera donc les bases des transformations nécessaires des administrations fiscales qui, dans un souci d’efficacité, devront impérativement adapter leurs méthodes de travail et changer nombre de leurs paradigmes. Enfin, la qualité du pays hôte. La 34ème Conférence internationale du CREDAF se tient dans un pays en phase avec la révolution numérique.

Du sommet de l’Etat, le Président de la République du Cameroun, Son Excellence PAUL BIYA, a toujours rappelé à ses compatriotes l’importance stratégique du numérique dans le nouveau monde en construction. Cette vision s’est encore traduite de façon éloquente dans une de ses déclarations les plus récentes, notamment son discours à la nation du 31 décembre 2018.

Dans cette allocution, le Chef de l’Etat a réitéré son attachement à la transformation numérique de notre pays en soulignant que : « il est indispensable que nous fassions davantage pour intégrer les progrès du numérique dans le fonctionnement de nos services publics et de notre économie. La société digitale qui s’annonce n’attendra pas les retardataires ».

En faisant écho au discours présidentiel, l’Administration fiscale camerounaise a pris depuis quelques temps et de façon résolue le chemin de sa digitalisation. Elle a dans ce cadre compris que la révolution digitale présentait un potentiel inestimable pour améliorer notre système fiscal. Progressivement, la façon dont la Direction Générale des Impôts enregistre les contribuables, collecte, contrôle et recouvre les impôts et taxes se transforme sous nos yeux. Il ne s’agit là que d’un début car, en matière de numérique au service de la fiscalité, le champ des possibles ne fait que s’ouvrir.

Par Modeste MOPA

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Cameroun : Les administrations fiscales africaines à Yaoundé pour explorer les possibilités qu’offre le numérique pour collecter les taxes et impôts

*Modeste MOPA est le Directeur Général des Impôts du Cameroun

Cameroun : Les administrations fiscales africaines à Yaoundé pour explorer les possibilités qu’offre le numérique pour collecter les taxes et impôts

[Digital Business Africa] – Le Cercle de réflexion et d’échange des dirigeants des administrations fiscales (CREDAF) a ouvert ce jour, 10 juin 2019, les travaux de sa 34e conférence annuelle au Hilton hôtel de Yaoundé. Du 10 au 13 juin 2019, ils travailleront sur le thème : «Le numérique au service de l’élargissement fiscal». Les travaux ont été officiellement lancés par Louis-Paul MOTAZE, ministre des Finances du Cameroun, représentant du Premier ministre, chef du gouvernement.

Au cours de cette rencontre, Louis Paul MOTAZE a présenté les principales mutations enregistrées au sein de l’administration fiscale camerounaise qui a intégré le numérique pour une mobilisation plus accrue des recettes internes. Ce qui passe par la simplification et l’automatisation des procédures à travers l’introduction du télé paiement pour les grandes et moyennes entreprises, de la télé déclaration ou encore de la dématérialisation de l’enregistrement de la commande publique et des actes judiciaires.

Mais, des améliorations doivent se poursuivre, indique le ministre : «La tâche est immense. L’enjeu de ce défi est d’augmenter les revenus en améliorant l’environnement fiscal des affaires dans une meilleure gestion du portefeuille du contribuable.»

Pour sa part, Modeste MOPA, le DG des Impôts du Cameroun, a présenté dans son mot de bienvenue la genèse du CREDAF qui tire son origine du Cameroun. C’est ainsi qu’il rappelle la naissance au Cameroun du CREDAF en 1982 et se félicite de ses différentes mutations.
«Si la dernière assemblée générale de l’association en Haïti a connu des changements majeurs aux statuts du CREDAF en vue de renforcer son efficacité, la conférence de 2019 à Yaoundé est effectivement le point de départ du CREDAF rénové. Désormais, le CREDAF est une association qui mue d’un centre à un cercle qui privilégie dorénavant la réflexion, qui substitue à l’étude l’échange pour devenir le Cercle de réflexion et d’échange des dirigeants des administrations fiscales», a déclaré le directeur général des impôts (DGI). Sans manquer de saluer l’engagement du président de la République, Paul BIYA, qui a instruit le gouvernement à explorer toutes les possibilités qu’offre le numérique.

Au nom des dizaines de participants ayant fait le déplacement du Cameroun, Miradin MORLAN, le président en exercice du CREDAF s’est félicité de la chaleur de l’accueil des autorités camerounaises et a promis un meilleur partage d’expérience au cours de cette conférence. 

Cameroun : Les administrations fiscales africaines à Yaoundé pour explorer les possibilités qu’offre le numérique pour collecter les taxes et impôts

Les principales articulations des assises qui s’ouvrent ce 10 juin 2019 dans la cité capitale avaient été dévoilées au cours d’un point de presse vendredi dernier, 7 juin 2019, dans la salle de conférence de la Direction générale des impôts (DGI). Face aux hommes des médias, Roland ATANGA FONGUE, chef de division de la législation et des relations fiscales internationales et cheville ouvrière à l’organisation de l’événement à la DGI, assisté d’Adrien TOCKE, chef de division des études, de la planification et des réformes fiscales et de Jean-Marc NIEL, secrétaire général du CREDAF, ont évoqué les enjeux, les objectifs et les attentes, avant de dérouler le programme de la Conférence internationale.

En effet, l’administration fiscale, sous l’autorité du ministère des Finances, a entrepris depuis des quelques années, un train de réformes importantes qui visent non seulement à sécuriser les recettes fiscales, mais également à élargir l’assiette en vue d’offrir des services de qualité et de simplifier la vie du contribuable. Et dans le cadre de ces réformes, le numérique prend de plus en plus la place la plus importante, aux plans organique et fonctionnel en termes de réalisations concrètes en matière d’identification des contribuables notamment. En témoigne le nombre considérable de mutations enregistrées sur ce chantier.

 Au plan organique, il existe désormais toute une direction multifonctionnelle à la DGI qui s’occupe des questions y afférentes. M. ATANGA évoque notamment la télé déclaration fiscale, les télé paiements, les différentes facilités en termes de remboursement de crédit via l’automatisation, le contentieux qui est suivi à travers la digitalisation, le mode de paiement de la patente qui a été simplifié, l’ensemble des services a été aussi simplifié dont l’attestation de non redevance qui est aujourd’hui simplifié par le biais de la digitalisation. «Ce qui fait que le contribuable est véritablement au cœur même de ces réformes», renseigne-t-il non sans préciser que cela permet à l’administration fiscale de pouvoir mobiliser les recettes sans gros efforts comme par le passé et de focaliser désormais toute son attention sur les tâches les plus importantes en termes d’analyse et autres.

«Les travaux du CREDAF nous permettent d’accélérer ce train de mesures déjà mises en place. Il y aura une sorte de mutualisation avec ce qui se fait ailleurs en termes de numérique en termes de numérique pour faire en sorte que nous puissions bénéficier des avancées enregistrées dans d’autres pays et pour conforter les mesures qui sont prises en interne et mettre en place de nouvelles dynamiques pour aller un peu plus loin dans les réformes qui sont mises en place à la DGI», note Roland ATANGA FONGUE. L’idée étant, ajoute-t-il, une mobilisation accrue des recettes en vue du développement socio économique. L’idée étant également que le contribuable ne se sente pas à chaque fois ennuyé, voire embêté dans les opérations de déclaration, de paiement ou de contrôle de l’impôt.

Sur les articulations de la réunion qui s’ouvre ce jour, les organisateurs relèvent qu’il est prévu des travaux en atelier sur trois grands points animés par les délégués – une centaine au total – attendus à ces assises parmi les responsables des administrations fiscales des pays membres du CREDAF : l’identification et le suivi des contribuables, la simplification des obligations fiscales et le recensement de la matière imposable. La conférence internationale qui s’ouvre ce jour à l’hôtel Hilton de Yaoundé sera couplée aux travaux de l’Assemblée générale. Il est en outre prévu quelques activités socioculturelles.

Le CREDAF

Créé en 1982 à Yaoundé (Cameroun), le “Centre de Rencontres et d’Études des Dirigeants des Administrations fiscales” est devenu le “Cercle de Réflexion et d’Échange des Dirigeants des Administrations fiscales”, par décision de l’assemblée générale 2018 en Haïti. Le CREDAF est une association francophone non gouvernementale à but non lucratif, qui regroupe les hauts responsables des administrations fiscales de 30 pays d’expression française situés sur 4 continents.

Son objet est de faciliter le dialogue et les échanges entre les pays membres et de promouvoir une coopération internationale multilatérale fondée sur l’intérêt commun et la mutualisation des expériences.

Par Gaëlle Massang

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Après 16 ans d’absence, la Cote d’Ivoire signe son retour au Conseil de l’UIT à Genève

[Digital Business Africa] – Une délégation conduite par le ministre de l’Economie numérique et de la Poste, Claude Isaac Dé, prendra part à la première session du Conseil de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), du 08 au 12 Juin 2019, à Genève, en Suisse. 

Le Conseil de l’UIT agit en tant qu’organe directeur de l’Union dans l’intervalle qui sépare les Conférences de plénipotentiaires. Son rôle est d’examiner les grandes questions de politique des télécommunications afin que les activités, les orientations politiques et la stratégie de l’Union soient parfaitement adaptées à l’environnement dynamique en pleine mutation des télécommunications.

En outre, il établit également un rapport sur la politique et sur la planification stratégique de l’UIT et est chargé d’assurer le bon fonctionnement courant de l’Union, de coordonner les programmes de travail, d’approuver les budgets et de contrôler les finances et les dépenses. 
Ainsi, lors   de cette première session de l’Union seront abordées des questions comme celles de la politique, la stratégie et la planification générale notamment le Rapport sur les résultats du Groupe de travail du Conseil sur le Sommet Mondial de la Société de l’Information (SMSI), le Rapport du Groupe de travail sur les questions de politiques publiques internationales relatives à l’internet, etc.

Au cours de la session, le Conseil va également analyser les questions liées aux Conférences et réunions de l’UIT notamment ITU Telecom World, la Journée Mondiale des Télécommunications, etc., le Plan stratégique et les activités de l’Union pour la période 2018-2019, le projet de budget biennal 2020-2021, le Fonds pour le développement des Technologies de l’Information et de la Communication et les Rapports d’information.
Les sessions du Conseil de l’UIT sont des séances de travail techniques qui portent sur des sujets divers et variés. C’est également le lieu de prise de décisions stratégiques sur le fonctionnement et l’orientation des activités de l’UIT. 

Pour rappel, la Côte d’Ivoire, après 16 ans d’absence, a signé son retour au sein du Conseil de l’UIT suite aux élections qui se sont déroulées, à la faveur de la Conférence des Plénipotentiaires 2018 (PP18), le lundi 05 Novembre 2018, au centre de conférences WTC de Dubaï. La participation de la Côte d’Ivoire à la première session du Conseil de l’UIT sera l’occasion pour elle, non seulement de s’imprégner du fonctionnement de la plus haute instance dirigeante de cette organisation, mais aussi lui permettra d’asseoir et de consolider son expertise, de réaffirmer son engagement à accompagner l’UIT et renforcer son positionnement au sein de ses instances.

Par Gaëlle Massang

La préinstallation de Facebook suspendue sur les appareils Huawei

[Digital Business Africa] – Les applications Facebook ne seront plus préinstallées sur les nouveaux appareils du groupe chinois Huawei, visé par des sanctions américaines prises au nom de la sécurité nationale en plein conflit commercial entre Pékin et Washington, a indiqué le réseau social américain le 7 juin 2019. Toutefois, les propriétaires actuels de smartphones Huawei disposant de ces applications (Facebook, WhatsApp, Instagram, Messenger) pourront continuer à les utiliser et à les mettre à jour, a précisé le groupe à l’AFP, confirmant des informations de presse.

Facebook a précisé être «en train d’examiner» les textes officiels des autorités américaines et de «prendre les mesures pour s’y conformer», a précisé une porte-parole. Pour l’heure, le groupe a suspendu la fourniture de technologies permettant à Huewei de préinstaller ces applications. Comme beaucoup d’applications populaires, Facebook est préinstallé sur les smartphones ce qui suppose que le réseau social collabore technologiquement avec le groupe chinois pour rendre cela possible. Mais l’administration américaine a interdit le partage de technologies entre groupes chinois et américains, ce qui entraîne des effets en cascade sur tout le secteur technologique.

Il s’agit d’un nouveau coup dur pour le géant chinois des télécoms, devenu la bête noire du président Donald Trump: Google a indiqué en mai qu’il devait couper les ponts avec Huawei, le privant de fait à terme de l’accès à son système mobile Android et à certaines applications. D’autres entreprises dans le monde ont annoncé cesser leur collaboration avec Huawei. Alors que les États-Unis et la Chine sont embourbés dans une guerre commerciale à coup de droits de douane punitifs, Huawei cristallise en grande partie le conflit, d’autant que les deux puissances sont en concurrence frontale dans le domaine technologique.

Washington a placé le 15 mai Huawei, actuellement numéro deux des smartphones et un des leaders mondiaux des équipements 5G, sur une liste d’entreprises soupçonnées d’espionner pour le compte de Pékin. Ce que dément fermement le groupe chinois. Les États-Unis a peu après donné trois mois de délai à Huawei, jusqu’à mi-août, avant d’imposer les sanctions, le temps que les industriels s’adaptent.

Par Gaëlle Massang

James G. Claude au TAS 2019 : « A GVG, nous sommes les pionniers de tout ce qui concerne les technologies réglementaires »

[Digital Business Africa] – La cinquième édition de Transform Africa Summit 2019 (TAS 2019), qui s’est tenue au Centre de convention de Kigali du 14 au 17 mai 2019 sous le thème « Accélérer la numérisation de l’Afrique » a été marquée par plusieurs conférences et ateliers. Parmi ces conférences, celle portant sur le thème : « L’harmonisation des politiques en tant qu’outil pour combler le fossé numérique en Afrique ». Une conférence co-organisée par la Smart Africa Alliance, organisatrice du TAS 2019, et Global Voice Group, sponsor de l’événement.

Et c’est tout naturellement que le CEO de GVG, James G. Claude, a pris part à cette conférence avec à ses côtés Siim Sikkut, DSI du gouvernement estonien ou encore Eleanor Sarpong, directrice adjointe A4AI de la Web Foundation.

Pour la Smart Africa Alliance, bien que l’Afrique ait pris le train de la révolution numérique, certaines régions restent isolées. Pour l’Alliance, il ne faut pas perdre de vue qu’il existe toujours un écart entre les différentes catégories démographiques en ce qui concerne l’accès aux TIC. L’une des nombreuses raisons est le coût élevé des communications et l’accès aux infrastructures.

Conscientes de la nécessité de rendre ces communications électroniques plus abordables sur l’ensemble du continent, les entreprises privées, les organisations internationales, y compris la Smart Africa Alliance, proposent d’adopter un cadre d’harmonisation des politiques dans tous les pays africains pour réaliser des économies d’échelle conduisant à la réduction des prix et, par conséquent, à la promotion de l’inclusion numérique. Et GVG se propose d’accompagner les Etats africains dans cette harmonisation des réglementations dans le secteur des TIC, d’après les explications de son PDG.

Donc nous, dès le début, nous avons toujours travaillé avec les régulateurs qu’on considère comme des partenaires. Et quand nous travaillons avec eux, nous tenons à avoir leur feedback, comprendre leurs challenges et développer des solutions qui les assistent et les accompagnent dans ce processus de transformation digitale pour qu’ils puissent jouer pleinement leurs rôles.James G. Claude, CEO de GVG

Accompagner le processus de transformation digitale

A l’issue de cette conférence, James G. Claude, a bien voulu expliquer en détails à Digital Business Africa comment GVG se prend dans l’accompagnement des Etats africains pour l’atteinte de ces objectifs-là.

« A GVG, nous sommes pionnier de tout ce qui concerne les technologies réglementaires. Nous travaillons avec des agences de régulation de télécoms depuis plusieurs années. Pour pouvoir mettre en place toute cette politique de développement du numérique, le régulateur a besoin d’avoir des données afin de pouvoir comprendre quel est l’effet d’une politique inclusive et optimale de l’économie numérique. C’est un domaine dans lequel GVG s’implique depuis des années. Nous travaillons avec les régulateurs pour renforcer leurs capacités, afin de pouvoir réguler un secteur qui évolue de jour en jour », explique James G. Claude.

D’après les explications du patron de GVG, si aujourd’hui un régulateur continue à utiliser un papier stylo pour monitorer une économie qui est purement numérisée, cela ne pourrait pas marcher. Car, cela ne va pas ensemble. « Donc nous, dès le début, nous avons toujours travaillé avec les régulateurs qu’on considère comme des partenaires. Et quand nous travaillons avec eux, nous tenons à avoir leur feedback, comprendre leurs challenges et développer des solutions qui les assistent et les accompagnent dans ce processus de transformation digitale pour qu’ils puissent jouer pleinement leurs rôles », précise le PDG de GVG.

James G. Claude note que ces solutions sont  « d’abord des solutions de collecte des données, parce que ce sans les données on n’arrive pas à travailler normalement dans ce secteur. Ce sont des solutions de mobilisation de ressources ou encore des solutions de protection, parce qu’il faut des solutions qui créent un environnement sécurisé pour le développement du numérique ».

Dans une prochaine version Mag de Digital Business Africa, retrouvez l’interview intégrale de James G. Claude où il parle en détails de ces solutions, des activités de GVG dans la gestion des données et dans le management du Big Data, sans oublier le point sur les activités du groupe en Afrique dans la lutte contre la fraude à la Simbox et les conseils du groupe GVG pour une meilleure amélioration des politiques réglementaires  dans le secteur des TIC et des télécoms.

Par Beaugas Orain DJOYUM, à Kigali

Reconnaissance faciale : Microsoft efface une base de données avec les visages de 100 000 personnes

[Digital Business Africa] – Sans rien dire à personne, Microsoft a supprimé ce qu’il a toujours présenté comme étant la plus grosse base de données pour ce qui est de la reconnaissance faciale. Cette base comprenait 10 millions d’images de visages de près de 100 000 personnes.

Cette base de données a été publiée une première fois en 2016 et a pour nom MS Celeb. La presse a récemment révélé qu’elle était utilisée par des firmes chinoises, dont SenseTime et Megvii, pour faire des expériences et la pilule n’est pas passée, surtout en ce moment où il existe un important conflit entre les États-Unis et la Chine. Microsoft a donc décidé de faire un nettoyage.

« Le site était destiné à des fins académiques. Il a été exécuté par un employé qui n’est plus chez Microsoft et a depuis été supprimé », a simplement déclaré Microsoft auprès du Financial Times.

Le vrai problème avec cette base de données est que les 100 000 personnes recensées n’étaient absolument pas au courant de cette expérience de Microsoft, et encore moins qu’il y avait 10 millions de photos au total. Mieux : certaines personnes présentes dans la base de données étaient les premières à critiquer ce système de reconnaissance faciale par Microsoft.

Par Gaëlle Massang

La RCA, le Congo, le Gabon et le Tchad intéressés par la fibre optique de Camtel

[Digital Business Africa] – La Cameroon Telecommunications (CAMTEL) prévoit de déployer plus de 15 000 kilomètres de fibre optique en vue d’améliorer la qualité de communication dans le pays. Cette entreprise publique dont une récente décision du gouvernement annonce l’ouverture à l’actionnariat privé détient le monopole sur la fibre optique et revendique déjà le déploiement de plus de 12 000 km à travers le pays.

Dans le cadre de la 4e phase de développement dont les projets sont en cours, l’objectif est de parvenir à une couverture additionnelle de 3 500 km, soit un linéaire de 15 500 km de fibre optique à l’horizon 2020. Un plan d’exploitation qui se veut ambitieux, d’autant que « nous sommes dans une logique de développement de cette infrastructure et comptons atteindre 15 000 km de fibre optique d’ici l’année prochaine », rassure-t-on.

Un déploiement réalisé avec l’appui technique de l’opérateur chinois Huawei Technologie qui porte à environ 90% le taux de couverture des chefs-lieux de régions et de départements du pays.

Cameroun : Camtel annonce le déploiement de 12 000 km supplémentaire
Immeuble siège de Camtel à Yaoundé.

De potentiels clients

Selon nos sources, en dehors des connexions internes, CAMTEL revendique quelques projets intra-communautaires au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et au Nigeria, voisin. Il s’agit entre autres, du projet de connexion de 18 milliards de FCFA de l’entreprise de gestion des infrastructures de télécommunications de Guinée équatoriale (GITGE) dont l’accord a été signé l’année dernière qui permet au groupe équato-guinéen de se connecter à la Kribi Cable Landing, la station camerounaise d’atterrissement du câble sous-marin de South Atlantic Inter Link.

Dénommé CEIBA-2, ce câble sous-marin long de 400 km et d’une capacité technique de 40 Gbps et extensible à 100 Gpbs relie les villes équato-guinéennes de Bata et de Malabo à celle de Kribi au Cameroun.

Par ailleurs, la Centrafrique, le Congo, le Gabon et le Tchad sont intéressés par la fibre optique camerounaise, au même titre que le Nigeria où l’on annonce un câble sous-marin reliant Kribi à Lagos pour une longueur de 2000 km environ.

Le projet de maillage par la fibre optique rentre dans le cadre du projet du Backbone national bénéficie du financement de la Banque mondiale (BM) dont la finalité est de parvenir à une réduction de la fracture numérique, de réduire les coûts de connexion et d’améliorer la qualité du service.

Par Gaëlle Massang

Huawei : EMUI 9 déjà installé sur 80 millions de smartphones

[Digital Business Africa] – Huawei a annoncé sur son compte Twitter que 80 millions d’utilisateurs ont déjà EMUI 9 installé sur leur smartphone. Le cap est mis sur 100 millions d’ici la fin de ce mois. Le constructeur annonce officiellement la disponibilité de la mise à jour sur les Mate 10, Mate RS, Mate 20 Lite, P20, P10, mais aussi le Huawei Nova 3, et ce, bien que EMUI 9 sur Huawei P20 a été annoncé depuis plusieurs mois déjà.

EMUI 9 est déjà disponible sur les séries Mate10, Mate RS, Nova3 et P20 dès maintenant. Huawei a promis son arrivée sur le Mate 9 et P10 d’ici la fin du mois de juin. La plupart de ces modèles sont également listés parmi les 49 smartphones Huawei et Honor compatibles avec EMUI 9.1.

EMUI 9 et 9.1 sont basés sur Android Pie mais ajoutent de nombreuses modifications censées améliorer l’expérience utilisateur sur les appareils Honor et Huawei. Après le retrait de la licence Android à Huawei qui sera effective dans quelques semaines, le plan de déploiement des mises à jour aura du plomb dans l’aile. Il y a des chances que l’administration Trump revienne sur sa décision, comme le président américain l’a lui-même laissé entendre.

Mais pour l’heure, rien n’est moins certain et il vaut mieux pour les utilisateurs de passer à la dernière version disponible sur leur appareil le plus tôt possible.

Par Gaëlle Massang

Twitter rachète Fabula AI, spécialisée dans la détection de fake news

[Digital Business Africa] – Twitter a annoncé l’acquisition de la start-up britannique Fabula AI, qui développe des algorithmes d’intelligence artificielle capables d’identifier les fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux. L’entreprise américaine entend ainsi poursuivre ses efforts pour assainir sa plateforme.

À l’instar de l’ensemble des réseaux sociaux, Twitter doit lutter contre la propagation des fake news sur son site. La société a, par exemple, supprimé 2 800 faux comptes relayant des messages politiques relatifs à l’Iran, le mois dernier.

Afin de disposer de nouvelles armes dans son combat, Twitter a racheté la start-up londonienne Fabula AI, pour un montant non dévoilé. La jeune entreprise anglaise a en effet développé une solution pour détecter les fake news circulant sur le web.

Pour cela, elle s’appuie sur une intelligence artificielle, en l’occurrence du deep learning, capable d’analyser une très grande quantité d’informations.

L’outil de Fabula AI aurait un taux de précision élevé : d’après les chiffres de l’entreprise, il parviendrait à identifier une « infox » dans 93 % des cas. On ne connaît toutefois pas le taux de « faux positifs » associé à ce résultat…

Pour Twitter, le but de cette acquisition est de progresser dans le tri des informations présentes sur la plateforme. Sur son blog, l’entreprise déclare notamment vouloir « améliorer la qualité de la conversation » et « aider les gens à se sentir en sécurité sur Twitter ».

Afin d’intégrer au mieux la solution au sein du réseau social, les employés de Fabula AI rejoindront l’équipe Cortex de Twitter. Celle-ci est composée de chercheurs, de data scientists et d’ingénieurs en machine learning, travaillant sur des projets d’intelligence artificielle liés à la plateforme.

Par Gaëlle Massang

5G : Nokia remplit son carnet de commandes à tour de bras grâce à l’affaire Huawei

[Digital Business Africa] – Federico Guillen, président de l’activité clients de Nokia, a affirmé que le groupe finlandais avait désormais reçu un volume de commandes pour équipements de télécommunication 5G plus important que son concurrent Huawei, rapporte Reuters. Nokia a à ce jour réussi à obtenir 42 commandes pour des infrastructures liées à la prochaine génération de réseau mobile. Huawei en serait à 40, contre 19 pour Ericsson.

Les opérateurs ont tendance à se tourner de plus en plus vers Nokia pour équiper leurs cœurs de réseaux, se félicite Federico Guillen. La cadre ajoute « qu’il est un peu tôt pour quantifier cela mais le phénomène est observable depuis ces dernières semaines » et concernerait avant tous les marchés européens (T-Mobile, Telia) mais aussi internationaux (Softbank). Cela confirme que les malheurs de Huawei font les affaires de Nokia et d’Ericsson sur la 5G.

En Europe, Huawei n’a pas été officiellement sanctionné et ne le sera sans doute pas malgré les menaces des États-Unis visant à y faire interdire Huawei. Les Américains tentent d’intimider les Européens en les avertissant qu’ils risquent de moins bénéficier des informations de leurs services secrets s’ils n’excluent pas Huawei de leur marché. Diplomatiquement, l’Europe ne peut pas se le permettre vis-à-vis de la Chine et ne veut pas entrer dans une guerre commerciale comme les États-Unis.

C’est pourquoi Emmanuel Macron a indiqué que Huawei est bienvenu en France, publiquement en tout cas. Mais en coulisses, c’est en train de s’agiter. Il aurait été demandé aux opérateurs français de se chercher d’autres fournisseurs et d’endosser eux-même la responsabilité de la mise à l’écart du géant chinois des télécoms. Par ailleurs, les opérateurs s’opposent à une proposition de loi anti-Huawei très restrictive qui donne énormément de pouvoirs à l’Anssi, qui pourrait si le texte passe imposer ses choix d’équipementiers 5G dans certaines situations. De leur côté, les opérateurs estiment que Huawei propose un rapport qualité-prix et une expertise inégalés sur le marché et que se passer de lui pourrait avoir des conséquences sur la qualité et la vitesse de déploiement de la 5G en France.

Par Gaëlle Massang

Android : le système de la contre-attaque pour Huawei se nommera Ark OS

[Digital Business Africa] – Entre les USA et la Chine, il règne actuellement une guerre froide économique. Huawei, soupçonné d’espionnage, s’est vu interdire l’utilisation de logiciels Google – et donc Android. Un OS qui équipe ses smartphones et met le géant mondial en difficulté, surtout lorsque l’on sait que ce dernier se rêve leader du marché devant le numéro un Samsung.

La contre-attaque de Huawei viendrait de la naissance de son propre système d’exploitation nommé ArkOS, débarquant sur un marché déjà dominé par Android (équipant les smartphones de chez Xiaomi, OnePlus, Oppo, Samsung, etc.) et iOS (Apple). Ce nouveau système d’exploitation, en plus d’avoir vu son nom être déposé auprès de l’Office européen pour la Propriété Intellectuelle, a également été confirmé par Richard Yu, big boss de la division mobile de Huawei. Un moyen pour l’homme de confirmer la position de la firme face aux récentes polémiques et communiquer sur la suite à venir auprès de ses millions d’utilisateurs.

Car l’utilisation de son propre système d’exploitation, le protégeant de quelconque interdiction, ne sauverait pas entièrement Huawei. La firme chinoise devra rivaliser avec l’OS déjà bien installé qu’est Android et proposer un logiciel suffisamment qualitatif, en plus d’une boutique virtuelle suffisamment garnie pour le confort des possesseurs de ses téléphones.

Sans oublier qu’ARM, suivant les directives du gouvernement Trump, ne travaille plus avec Huawei sur l’architecture de ses processeurs. Il faudra donc en trouver une nouvelle structure sur laquelle pourra se reposer ArkOS.

Dans cette histoire, il s’agit pour l’actuel président des États-Unis d’un moyen de faire pression sur la Chine. Il est difficile de penser que Huawei, numéro deux mondial, pourra repartir de zéro avec une nouvelle architecture de processeurs et un OS maison en convaincant par la même occasion l’ensemble de ses utilisateurs. Mais la firme chinoise semble avoir pensé à ce cas de figure depuis très longtemps si l’on en croit le dépôt rapide de la marque ArkOS.

Par Gaëlle Massang

YouTube va en guerre contre les suprématistes

[Digital Business Africa] – YouTube annonce renforcer sa lutte contre les discours de haine en interdisant nommément les contenus suprématistes. Sont visées, « les vidéos alléguant qu’un groupe est supérieur afin de justifier la discrimination, la ségrégation ou l’exclusion fondée sur des qualités telles que l’âge, le sexe, la race, la caste, la religion, l’orientation sexuelle ou le statut de vétéran ». Cela concerne, par exemple, l’idéologie nazie mais aussi les théories négationnistes ou complotistes comme celle qui prétend que la fusillade de l’école élémentaire de Sandy Hook n’a jamais eu lieu.

La suppression des vidéos débute aujourd’hui mais prendra plusieurs mois, prévient la plate-forme. YouTube entend également continuer à lutter contre la désinformation et limiter les recommandations vers des vidéos pour des faux remèdes miracles ou des fake news. Enfin, les chaînes qui enfreindront régulièrement les règles se verront exclues du programme partenaire permettant de monétiser les vidéos.

YouTube précise réfléchir à une solution pour que les chercheurs et ONG puissent tout de même avoir accès aux contenus haineux.

Par Gaëlle Massang

Samsung prépare déjà l’arrivée de la 6G

[Digital Business Africa] – La 5G a beau n’être, en France, qu’un rêve lointain, plusieurs grands groupes planchent déjà sur la 6G. On avait appris en janvier que LG misait déjà sur la 6e génération de réseaux mobiles. On vient d’apprendre que son plus grand concurrent sur le marché Coréen, Samsung, a également débuté des travaux de recherche et développement autour de la 6e génération de réseaux mobiles.

Un responsable cité par le quotidien The Korean Herald explique : « l’équipe actuelle sur les standards technologiques de télécommunication a été étendue pour mener la recherche sur le réseau 6G ». Les chercheurs font partie du centre Advanced Communications Research Center que Samsung a récemment ouvert à Séoul pour mener les travaux de R&D autour de la 5G. Ce centre de recherche est lui-même sous la coupe de Samsung Research.

Plancher sur la 6G alors que la 5G n’est pas encore déployée dans la plupart des marchés peut sembler précoce. Mais d’autres entreprises, telles que Huawei, ont montré tout l’intérêt d’être premier sur les technologies de télécommunication. Huawei a gagné une avance en matière de 5G que la concurrence a bien du mal à rattraper. Les efforts de Samsung – comme de LG – pour ne prendre aucun retard sur la 6G semblent ainsi être à dessein.

https://twitter.com/fadouce/status/1136146904952299521?s=19

Pour l’heure il est néanmoins encore trop tôt pour savoir ce en quoi consistera vraiment le réseau 6G. Le réseau 5G se met déjà à l’échelle de l’explosion des objets et autres appareils connectés. Il fait augmenter les débits, tout en réduisant la latence – si bien que cela permet de jouir dans les zones couvertes d’une connexion aussi bonne (voire meilleure) que chez soi. Qu’en pensez-vous ? Partagez votre avis dans les commentaires.

Par Gaëlle Massang

Annie Payep-Nlepe : « Stopintox a pour vocation de devenir une plateforme de référence de fact checking en Afrique»

[Digital Business Africa] – En marge du lancement de la plateforme de fact checking stopintox.cm, sa promotrice, Annie Payep-Nlepe, revient sur le contexte qui a précédé sa création, ainsi que ses objectifs pour l’avenir.

Digital Business Africa : Vous avez officiellement lancé le 3 juin 2019 la plateforme de fact checking stopintox.cm. Pourquoi une telle initiative ?

Annie Payep-Nlepe : Nous sommes partis du constat que la propagation des fausses nouvelles devient vraiment alarmante dans notre contexte. Sous d’autres cieux, on a essayé de légiférer sur les réseaux sociaux et le web 2.0. Ensuite, les grands groupes de médias ont pris leurs responsabilités en mettant sur pied des services de fact checking assez efficaces. C’est le cas par exemple en France où même si cela n’a pas mis fin à l’intox, elle a au moins donné une opportunité aux internautes de pouvoir retrouver la vérité sur des informations, ou même checker pour eux la véracité d’une information qui leur serait parvenue. C’est cela qui nous manque en fait. Nous sommes dans un environnement où l’initiative est embryonnaire. Du coup, chacun fait comme il veut, et le fake news va à une vitesse alarmante.

Le Cameroun n’est pas le seul pays menacé par la propagation de ces fausses nouvelles. Mais, le fait de ne pas avoir de lois qui légifèrent de manière précise sur les réseaux sociaux donne l’impression aux internautes qu’ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent. Un problème qui est encore plus aggravé par l’absence de spécialisation dans le fact checking. Nous donc, les journalistes qui avons pris l’initiative de mettre sur pied cette plateforme avons ainsi voulu apporter notre part de contribution. Nous offrons une interface vers laquelle les internautes pourront se tourner en cas de questionnement, besoin de vérification, ou même à la recherche d’un approfondissement sur une déclaration de personnalité politique ou économique. Nous allons essayer de faire de notre mieux.

Digital Business Africa : Est-ce que l’initiative stopintox ne se limitera qu’au Cameroun ?

Annie Payep-Nlepe : Le projet stopintox ne se limitera pas au seul Cameroun. C’est vrai que pour un début, nous concentrons notre énergie sur le Cameroun, qui n’est en fait que notre base de lancement. Il s’agit pour nous de baliser notre chemin, de se faire un nom au niveau national, avant de se lancer ensuite à la quête de la toile africaine surtout en Afrique francophone. Cependant, dès maintenant, il n’est pas exclu que nous réalisons des vérifications sur une actualité d’envergure africaine. Il est important de préciser que stopintox a vocation d’être une plateforme de référence de fact checking en Afrique francophone.

Digital Business Africa : Si l’ambition est impressionnante, il n’en demeure pas moins que le travail de vérification ne sera pas aisé dans un environnement africain très peu fourni en données…

Annie Payep-Nlepe : En effet, la principale difficulté va résider au niveau des données. En Occident, il y a cette politique de mise à disposition des données. Ce qui n’est pas le cas chez nous. Ce qui sera notre principal challenge, parce que l’accès aux sources d’information n’est pas déjà évident pour la presse traditionnelle. L’accès aux données pour un service de fact checking sera donc certainement bien plus compliquée. Mais cela ne nous décourage pas. Dans la vie quotidienne, le fake news est quelque chose qui se démonte assez facilement. Il suffit dans certains cas d’un simple coup de fil ou encore en se rendant sur les lieux, mais les gens se contentent de propager ce qui n’est pas vrai. Donc nous allons simplement faire notre travail de journaliste, c’est-à-dire envoyer la bonne information aux internautes.

Propos recueillis par Jephté TCHEMEDIE

Gabon : La numérotation téléphonique passe de 8 à 9 chiffres dès le 12 juillet 2019

[Digital Business Africa] – Au Gabon, les abonnés de la téléphonie mobile verront une fois de plus la numérotation de leurs numéros passer modifiée, pour passer de 8 à 9 chiffres. Cette transition se fera dans la nuit du vendredi 12 juillet 2019 à 23h GMT précisément. Selon l’agence de régulation des communications électroniques et des Postes (Arcep) qui fait l’annonce, la transition se fera avec l’attribution de codes par opérateurs : 01 (fixe), 06 (Libertis et Moov) et 07 (Airtel).

De manière pratique, « les numéros fixes passeront du 01 actuel au 011 (+2411 depuis l’étranger), la gamme de chiffres de 02 à 05 seront mis en réserve, le 06 sera attribué aux réseaux mobiles du groupe Gabon Télécom Libertis (+2416 depuis l’étranger), et Moov (+2416 depuis l’étranger), le 07 au réseau mobile d’Airtel Gabon (+2417 depuis l’étranger), le 08 aux services à valeur ajoutée et le 09 au réseau de l’administration gabonaise (RAG) ». De manière concrète, le 01 71 71 71 (fixe) actuel devient 011 71 71 71 ; 02 04 04 04 (Libertis) actuel devient 062 04 04 04 ; 04 08 14 14 (Airtel) actuel devient 074 08 14 14 ; 05 05 05 05 (Moov) actuel devient 065 05 05 05 ; 06 11 11 11 (Libertis) actuel devient 066 11 11 11 ; 07 28 01 50 (Airtel) actuel devient 077 28 01 50. Aussi, le même principe s’applique pour les appels depuis l’étranger.

Selon l’Arcep, la décision de changer la numérotation téléphonique permet de faire face à la saturation du plan national de numérotation, et permettra dans la foulée au pays de s’arrimer aux normes internationales en la matière.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Bénin : Le gouvernement met en ligne les décrets et lois promulgués depuis 1960

[Digital Business Africa] – Au Bénin, il est possible pour les internautes d’accéder aux décrets pris ainsi que les lois promulgués depuis 1960. L’annonce est faite par le Secrétariat général du Gouvernement du Bénin (SGG) qui vient de numériser et de mettre en ligne les décrets pris et lois promulguées dans le pays depuis 1960.

« Il s’agit de plus de 32 000 documents officiels (lois, décrets, arrêtés présidentiels, ordonnances, comptes rendus du conseil des ministres) disponibles en lecture et en téléchargement libre sur le site web : sgg.gouv.bj. Le moteur de recherche disponible sur le site vous permet de : retrouver les documents par type (lois, décrets, arrêtés présidentiels, ordonnances, comptes rendus du conseil des ministres) ; retrouver les documents par période ou par mots clé ;  télécharger les documents par unité ou par lot », renseigne le Secrétariat général du Gouvernement du Bénin.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Congo Brazza : Au mois d’avril 2019, MTN est leader du marché de l’internet mobile avec un revenu total de 1,96 milliards de F.Cfa

[Digital Business Africa] – D’après les chiffres de l’ARPCE, le régulateur télécoms au Congo Brazza, le revenu total des deux principaux acteurs du marché de l’Internet mobile au Congo a atteint 3,5 milliards de F CFA en avril 2019, soit une hausse de 1,57 % par rapport au mois d’avril 2018.

Si MTN est toujours leader du marché en termes de revenus avec 55,83% de parts de marché, l’opérateur Airtel est celui dont les abonnés consomment le plus la data. En effet, au mois d’avril 2019, un abonné d’Airtel aura consommé en moyenne 730 Mégaoctet (Mo) sur le réseau, contre seulement 410 Mégaoctet (Mo) chez MTN.

En termes de Consommation

La consommation mensuelle moyenne de l’Internet mobile d’un abonné se présente comme suit au mois d’avril 2019 :

Congo Brazza : Au mois d’avril 2019, MTN est leader du marché de l’internet mobile avec un revenu total de 1,96 milliards de F.Cfa

Par ailleurs, il faut souligner qu’au mois d’avril 2019, l’opérateur MTN est leader du marché de l’Internet mobile avec un revenu total de 1,96 milliards contre 1,55 milliards pour l’opérateur Airtel.

Le cumul du revenu total de janvier à avril 2019 donne 14,1 milliards. Il a augmenté de 2,73% par rapport au même cumul en 2018.

Congo Brazza : Au mois d’avril 2019, MTN est leader du marché de l’internet mobile avec un revenu total de 1,96 milliards de F.Cfa

Selon l’ARPCE dirigée par Yves Castanou, cet écart en termes de revenus entre les deux opérateurs s’explique « en partie » par le fait qu’au cours du mois d’avril 2019, MTN compte environ deux fois plus d’abonnés que l’opérateur Airtel.

Congo Brazza : Au mois d’avril 2019, MTN est leader du marché de l’internet mobile avec un revenu total de 1,96 milliards de F.Cfa

Au mois d’avril 2019, le marché compte environ 2,28 millions d’abonnés pour un taux de pénétration de 45,2 %. MTN est leader du marché avec une part de marché de 68,84 %.

En termes de prix (Tarifs pondérés)

Congo Brazza : Au mois d’avril 2019, MTN est leader du marché de l’internet mobile avec un revenu total de 1,96 milliards de F.Cfa

De manière globale, au mois d’avril 2019, les deux opérateurs, Airtel et MTN ont des tarifs « data » relativement identiques.

L’ARPCE note que le prix plancher du Mégaoctet (Mo) qui a été fixé à 4 F CFA n’est
malheureusement pas appliqué par deux opérateurs.

Par Digital Business Africa

Samsung présente deux nouveaux laptops qui ressemblent (beaucoup) aux MacBook Pro

[Digital Business Africa] – Quelques heures seulement avant la conférence WWDC 2019 d’Apple qui se tiendra ce 3  juin 2019, Samsung vient d’officialiser deux nouveaux ordinateurs portables, dont le design fait un peu (beaucoup) penser aux MacBook Pro 13 et 15 pouces commercialisés par la marque à la pomme. Même format (13 et 15 pouces), mêmes lignes épurées et élégantes… La ressemblance est frappante, mais elle s’arrête rapidement quand on compare les fiches techniques des produits.

Contrairement aux MacBook Pro, les prochains NoteBook 7 de Samsung bénéficieront ainsi d’une large gamme de connectiques, à commencer par des ports USB et Micro-USB, un slot HDMI, Ethernet et un port micro SD. Comme sur les laptops imaginés par Apple, un lecteur d’empreinte digitale permettra de sécuriser l’appareil. Avec un écran IPS LCD en 1080p, et de nombreuses configurations disponibles, les NoteBook 7 démarreront avec 8 Go (pour le 13 pouces) ou 16 Go de RAM (pour le 15 pouces), et un processeur Intel i5 de huitième génération.

Il sera aussi possible d’intégrer au laptop une NVIDIA GeForce MX250 ou GTX1650, ainsi qu’un SSD supplémentaire histoire de booster considérablement ses performances. Seule inquiétude sur l’appareil, sa batterie de 43Wh. À titre de comparaison, les MacBook Pro 15 pouces bénéficient d’une batterie de 83,6 Wh, soit près du double.

Disponible à partir de 999 $ (1499 $ pour le 15 pouces) sur le site officiel de Samsung et d’Amazon, les deux nouveaux NoteBook 7 de Samsung devraient être disponibles à partir du 26 juin aux États-Unis. Aucune date de sortie n’a pour le moment été annoncée en France, et on ne sait pas si les nouveaux NoteBook 7 seront un jour officiellement disponibles chez nous, les anciens modèles de la gamme NoteBook n’étant pas commercialisés sur le site officiel français de la marque coréenne.

Par Gaëlle Massang

Windows : La faille BlueKeep pourrait encore permettre d’hacker un million de PC

[Digital Business Africa] – Il y a environ deux semaines de cela, Microsoft expliquait avoir repéré une faille de sécurité majeure dans Remote Desktop Services, son architecture centralisée permettant de se connecter sur un ordinateur distant utilisant Microsoft Terminal Services. Nommée « BlueKeep », cette dernière permet en effet l’intrusion de ransomware particulièrement dangereux, comme ce fut le cas pour le très médiatisé « WannaCry ».

Très rapidement, la firme de Redmond a déployé une mise à jour de sécurité, même pour les anciennes versions de son OS, où le support n’est normalement plus assuré. Le patch concerne les versions jusqu’à Windows Server 2003. Si le patch n’a pas mis longtemps à voir le jour, son déploiement est (comme d’habitude) plus problématique.

The Verge indique ainsi que près d’un million d’ordinateurs n’ont pas installé le correctif en question. Ils sont donc largement vulnérables à une attaque… Et les hackers sont désormais au courant de la faille. Une information confirmée par Robert Graham, expert en sécurité informatique, sur le blog Errata Security.

Il précise par ailleurs qu’un ransomware « pire encore » pourrait voir le jour dans les mois à venir. Microsoft invite donc une nouvelle fois les retardataires sur Windows 7, XP, Server 2008 R2 et Windows Server 2003 à prendre leur précaution et à installer le patch. Quand on voit la pagaille causée par ces virus, qui visent aussi bien les particuliers que les entreprises, on ne peut que vous conseiller de vous rendre sur la page en question.

Par Gaëlle Massang

Google, Amazon, Facebook et Apple visés par une enquête anti-trust

[Digital Business Africa] – Le Comité de la magistrature de la Chambre des Etats-Unis annonce une enquête anti-trust contre les plus grandes entreprises tech du pays. C’est le démocrate David Cicilline qui dirigera les investigations, en tant que président du sous-comité antitrust.

Officiellement, aucune entreprise n’est ciblée. Mais Facebook, Google, Amazon et Apple ont tous été cités lors d’une conférence de presse. Les représentants comptent bien entendre leurs responsables. Il va falloir déterminer si ils ont abusé de leur position dominante sur le marché et violé le droit de la concurrence.

L’enquête intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les régulateurs et la Silicon Valley. Ces derniers jours, des rapports ont laissé entendre que la Commission fédérale du commerce et le ministère de la Justice s’étaient répartis les grands acteurs pour plus d’efficacité. La FTC sera en charge Facebook et d’Amazon, et le ministère de la Justice de Google et  Apple.

Les candidats à la présidentielle de 2020 comme la sénatrice Elizabeth Warren commencent également à se positionner sur la question, plaidant pour davantage d’intervention du politique dans le secteur.

Par Gaëlle Massang