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Congo: La ville de Pointe-Noire met un terme à la tournée (Roadshow) du Salon Osiane 2024

[DIGITAL Business Africa] – Rideau sur le Roadshow du Salon Osiane 2024. Après Whashington, Paris, Kinshasa, Libreville, Bujumbura, Yaoundé et Douala, c’était à la ville de Pointe-Noire d’accueillir, ce vendredi 05 avril 2024, la tournée de la huitième édition de l’un des plus grands salon de la tech en Afrique. Cette mise en bouche du salon Osiane 2024, comme les précédentes ( Roadshow), avait pour but de sensibiliser la jeunesse de Pointe-Noire, notamment les startups, sur le « Challenge startups Bassin du Congo », qui offrira 10.000.000 de FCFA à la meilleure start-up. Mais pas que:

« Il ne s’agit pas uniquement, selon Philippe Bouiti Viaudo, directeur associé, Obac Capital,  de gagner un seul prix. Mais il s’agit derrière de se faire accompagner, mais de poursuivre en fait cet accompagnement et de faire en sorte que ces start-ups continuent de se développer. Et c’est ce que le salon Osiane permet aux travers d’un incubateur qui a été mis en place…Pour cette année, on espère qu’il y aura une startup congolaise qui pourra remporter le premier prix », a-t-il dit.

Luc Missidimbazi, président de l’ ONG Pratic, a invité les jeunes à mettre en lumière leur savoir-faire.

« Nous avons tenu à terminer ici à Pointe noire ce qu’on appelle des Roadshow . Une rencontre avec les écosystèmes pour présenter le contenu du salon. Et parmi ce contenu, il y a le challenge startups. Et nous avons invité des jeunes de Pointe noire à participer pour bénéficier des avantages et d’être un des lauréats, en mettant en lumière le savoir-faire de la tech…et de compétir avec d’autres jeunes », a-t-il fait savoir.

Objectifs du salon Osiane 2024

Le salon se tient du 23 au 26 avril 2024. Le 11 mars 2024, la ville de Douala, Cameroun, a abrité un des Roadshows du salon Osiane 2024. La Commissaire générale du salon Osiane, Rose-Marie Odette Ovaga, a rappelé quelques objectifs du salon Osiane pour cette huitième édition.

Au nombre de ces objectifs, figurent la fédération autour des acteurs économiques de l’Afrique centrale des parties prenantes, nationales et internationales, de l’écosystème numérique et de l’innovation ; la vulgarisation des technologies dans les domaines de la cyber sécurité, l’Intelligence artificielle, les technologies immersives, les régulations et la connectivité ; la mise en lumière des usages massifs et de qualité suscités par l’innovation technologique ; ou encore la création des écosystèmes africains autour des services et métiers impactés par le numérique.

Plus de 20 000 visiteurs sont attendus, 115 exposants enregistrés et 150 intervenants. Tous provenant des 12 pays du Bassin du Congo. Les différents intervenants du salon Osiane 2024 sont les membres de gouvernements des pays africains, les dirigeants de grandes entreprises de l’écosystème, les dirigeants des agences de régulation de l’Afrique, les dirigeants des entreprises du secteur tech et de l’innovation, les experts dans les domaines impactés, des personnalités de la société civile et des médias.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : Les sactions encourues par Orange et MTN en cas de non identification des abonnés dans l’Extrême-nord et le NOSO d’ici 60 jours

[DIGITAL Business Africa] – 311 millions de FCFA auraient été perçus par des terroristes à travers le transfert d’argent électronique mobile Money et orange Money dans les regions du Nord-oueste, du Sud-ouest et de l’ Extrême-nord. Le butin est issu des  enlèvements et kidnapping avec des paiements de rançons électroniques. Selon les rapports des autorités administratives de ces régions, avec l’aide les forces de Défense et de sécurité, plus de 450 cartes SIM en utilisation sont non identifiées. Paul Atanga Nji agit. Le ministre de l’Administration territoriale a convoqué une réunion de travail dans son cabinet, ce lundi 08 avril 2024.

” Lorsqu’un groupe de terroristes détiennent plus de 50 cartes SIM sans  identification,  cela menace la sécurité des populations car ces derniers se retrouvent dans toutes les plateformes numériques,  WhatsApp,  Facebook et autres,  nous espionnent et causent avec leurs complices à l’étranger “, a dit le ministre.

Ont pris part à cette importante réunion,  le directeur général de l’Antic, le Pr Ebot Ebot Enaw, le directeur général adjoint d’Orange Cameroun, le directeur des opérations de MTN Cameroun, des Directeurs de Orange Money et MTN mobile Money, ainsi que leurs proches collaborateurs. Il ressort de cette concertation qu’ Orange Cameroun et MTN Cameroon sont sommés d’identifier immédiatement les cartes SIM au Nord-ouest au Sud-ouest et à l’ Extrême-nord dans un délai de 60 jours, comme l’exige l’article 29 ( alinéa 1) du Décret 2015/3759, fixant les modalités d’identification des abonnés  et des équipements terminaux  des réseaux de communications électroniques.

L’alinéa deux de cet article précise que ” les opérateurs, qui à l’expiration du délai prévu à l’alinéa un ci-dessus, ne se conforment  pas aux dispositions du présent décret, s’exposent aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur “. La loi N°2010/013 du 21 décembre 2010, régissant les communications électroniques au Cameroun, en son article 69, stipule que “sont passibles d’une pénalité de 50.000.000 de FCFA à 150.000.000 de FCFA, les opérateurs et exploitants de réseaux  de communications électroniques qui ne respectent pas : … les obligations relatives à l’identification des abonnés et des terminaux des réseaux de communications électroniques” . 

Il faut rappeler que l’ identification d’un abonné avant tout importante pour sa sécurité.  Il arrive généralement que certains abonnés utilisent des cartes SIM préalablement identifiées (pas à leurs noms). Et en cas de problèmes ( vol, agression…), ces abonnés, qui sont identifiés sous d’autres noms peuvent être interpellés dans le cadre d’une enquête judiciaire. L’ Agence de Régulation des Télécommunications (ART), recommande d’ailleurs toute personne desireuse de s’acquiter une carte Sim de se rendre après des guichets ou des points agréés des opérateurs, munie d’une carte nationale d’identité ou d’un passeport pour des besoins d’identification.

Par Jean Materne Zambo

Gitex Africa 2024 : L’ e-santé au cœur de l’événement organisé par le Maroc du 29 au 31 mai 2024

[DIGITAL Business Africa] – Pour la deuxième édition du Gitex Africa , le Maroc fait la part belle à l’e-santé et l’essor des Start-ups. Le Maroc cherche à promouvoir l’innovation dans ce domaine de l’e-santé, améliorer l’accès aux soins de santé et àrenforcer les systèmes de santé en Afrique. L’événement est hébergé par l’Agence de Développement du Digital (ADD), l’entité publique qui dirige le programme de transformation numérique du gouvernement marocain. Et est organisé par Kaoun international, sous l’autorité du ministère de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration. jouent un rôle crucial dans cette initiative. L’enregistrement des startups est possible via l’adresse https://bit.ly/43vDGDN.

Le Dr Ghita Mezzour, ministre de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration, a rencontré les organisateurs de l’événement pour leur répercuter les consignes de la Hiérarchie pour une organisation réussie de la fête comme cela a été par le passé.

« Le succès de la première édition du GITEX Africa Morocco souligne la volonté de notre continent pour le développement de la transition numérique du Maroc et son engagement à renforcer la coopération Sud-Sud dans le domaine du digital, ainsi que sa contribution à la promotion internationale du continent africain conformément à la Vision Eclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI…. Nous sommes impatients de rendre GITEX Africa Morocco un évènement encore plus remarquable ayant une représentation technologique diversifiée et influente, à la fois à l’échelle du continent qu’au niveau international », a-t-elle déclaré.

Le Gitex Africa est considéré comme le plus grand salon de la tech et des startups en Afrique. La première édition a accueilli plus de 900 exposants, startups et délégations venues de 70 pays différents. Ce sont trois jours de rencontres et de collaboration intensive entre les secteurs privés et publics.

Par Jean Materne Zambo

Coopération : La BAD engagée à soutenir l’innovation et l’infrastructure numérique parmi les ODD de la RCA

[DIGITAL Business Africa] – Une représentante de marque de la Banque africaine de Développement était en République centrafricaine pour une visite de travail, du 25 au 27 mars 2024. Laure Akin-Olugbade, vice-présidente chargée du Développement régional, de l’Intégration et de la Prestation de services a été reçue en audience par le président de la République S.E Faustin-Archange Touadéra.

Au centre des échanges, la coopération entre la BAD et la RCA. Occasion pour le bailleurs de fonds, à travers sa représentante, de réitérer l’engagement de la Banque à faire progresser le programme de développement centrafricain. Parmi les 17 objectifs de développement durable qui accompagnent le développement de la RCA, celui de l’innovation et l’infrastructure numérique a été abordé.

Akin-Olugbade a passé en revue les initiatives phares financées par la BAD, notamment le projet de dorsale à fibre optique. Il joue un rôle essentiel dans la propulsion du pays vers un avenir numérique. Le projet comprend 900 kilomètres d’infrastructure de fibre optique, onze sites techniques et un centre national de données à la pointe de la technologie.

A propos des ODD

Les Objectifs de développement durable (ODD), également nommés Objectifs mondiaux, ont été adoptés par les Nations Unies en 2015. Ils sont un appel mondial à agir pour éradiquer la pauvreté, protéger la Planète et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité d’ici à 2030.
Les 17 ODD sont intégrés – reconnaissant que les interventions dans un domaine affecteront les résultats dans d’autres et que le développement doit équilibrer les aspects sociaux, économiques et environnementaux. Ci-dessous la listes complète des 17 ODD.

1- Pas de pauvreté

2- Faim zéro

3- Bonne santé et bien-être

4- Éducation DE qualité

5- Égalité entre les sexes

6- Eau propre et assainissement

7- Énergie propre et d’u coût abordable

8- Travail décent et croissance économique

9- Industrie, innovation et Infrastructure 

10- Inégalités réduites

11- Villes et communautés durables

12- Consommation et production responsables

13- Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques

14- Vie aquatique

15- Vie terrestre

16- Paix, justice,  institutions efficaces

17- Partenariats pour la réalisation des objectifs

Par Jean Materne Zambo

Réseaux sociaux : Meta envisage la mention « Made with AI » sur chaque contenu pour lutter contre la désinformation

[DIGITAL Business Africa] – Des contenus générés par l’ IA sur Facebook, Instagram, Threads pourront être identifiables bientôt. Meta envisage d’associer à ces contenus (vidéo, audio et images), l’étiquette « Made with AI », entendez fait par l’IA. La mesure est sensée entrée en vigueur en mai 2024. Et concourt à lutter contre la désinformation. L’annonce a été faite par la vice-présidente en charge des politiques de contenus de la maison mère de Facebook, Instagram et Threads, Monika Bickert, le vendredi 05 avril 2024.

En raison de l’échéance électorale qui point aux USA, l’on peut comprendre une telle mesure. Déjà  qu’en janvier 2024, l’artiste musicienne américaine,  Taylor Swift, s’est vu attribuer la maternité  de fausses images pornographiques qui se sont rapidement répandues sur X. La vidéos a accumulé 47 millions de vues sur X avant d’être supprimée. La Maison Blanche a qualifié  ce délit  d’« alarmante ». X a finalement supprimé les images et bloqué les recherches sur le nom de la pop star dans la foulée.

« Nous commencerons à qualifier un plus grand nombre de contenus vidéo, audio et image de « réalisés avec l’IA » lorsque nous détecterons des indicateurs d’image IA conformes aux normes de l’industrie ou lorsque des personnes divulgueront qu’elles téléchargent du contenu généré par l’IA ». Et d’ajouter : « Nous sommes d’accord avec la recommandation du Conseil de surveillance selon laquelle assurer la transparence et un contexte supplémentaire est désormais le meilleur moyen de lutter contre la manipulation des médias et d’éviter le risque de restreindre inutilement la liberté d’expression. Nous conserverons donc ce contenu sur nos plateformes afin de pouvoir ajouter des étiquettes et du contexte », a expliqué Monika Bickert.

La vice-présidente en charge des politiques de contenus de Meta estime que cette approche globale donne aux gens plus d’informations sur le contenu afin qu’ils puissent mieux l’évaluer et ainsi avoir un contexte s’ils voient le même contenu ailleurs .

En dehors de l’ étiquette Made with AI », Meta entend aussi aussi déceler toute trace de « watermarking » ou « tatouage numérique ». « Le tatouage numérique est une technique permettant d’ajouter des informations de copyright ou d’autres messages de vérification à un fichier ou signal audio, vidéo, une image ou un autre document numérique », dixit dataScientest.com .

L’entreprise compte également sur son réseau d’environ 100 fact-checkers indépendants pour repérer les contenus générés par IA. D’autres géants de la tech comme Microsoft, Google, OpenAI ou Adobe ont pris des engagements similaires.

Par Jean Materne Zambo

Sénégal : Un cerveau de SFR, Alioune Sall, nommé ministre de la Communication, des Télécoms et du Numérique

[DIGITAL Business Africa] – 25 ministres et cinq secrétaires d’Etat. La composition du gouvernement sénégalais, sous proposition du Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko est tombée ce 06 avril 2024. Le Coordonnateur Pastef France et député de la diaspora Zone Enoc, Alioune Sall, est nommé ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, en remplacement de Moussa Bocar Thiam. Si le poste lui va comme un gantNotamment, l’économie numérique, les stratégies IA et Données, l’opérationnali,  Alioune Sall devrait aussi démontrer sa capacité à relever les défis qui l’attendent. sation de la Startup Act, la mise en service du Senegal Connect Park (ex PTN), la gestion du « Cloud national ».

Le PM ministre Ousmane Sonko peut, d’une part, se targuer d’avoir un homme expérimenté dans le domaine des Télécommunications, et, d’autres part, d’avoir rapatrié un cerveau. Alioune Sall est directement remplacé par Samba Diouf de Pastef Belgique au poste de député ENOC. Sur la page Facebook « Pastef les patriotes », on ne doute pas un seul instant de l’homme.

« Son leadership exemplaire et son caractère rassembleur ont toujours été des traits qui ont inspiré et guidé ceux qui l’entourent. Que cette nouvelle étape dans sa carrière soit couronnée de succès et qu’il continue à œuvrer pour le bien-être de notre nation. Que Dieu le guide et le soutienne dans ses nouvelles responsabilités. Nos sincères félicitations, encouragements et nos prières t’accompagnent », indique le post publié vendredi 06 avril 2024.

L’ homme qu’il fallait…

Il est très présent sur la scène médiatique en France, notamment sur France 24 où il intervient régulièrement. Artisan du sacre du président de la République du Sénégal, S.E Bassirou Diomaye Faye, au premier tour, Allioune Sall s’est illustré par sa capacité à mobiliser et à pacifier les Sénégalais pendant la période électorale à travers les réseaux sociaux. Un terrain qu’il affectionne et maîtrise mieux eu égard à son pédigrée.

Chez l’opérateur SFR (Société Française du Radiotéléphone), par exemple, Alioune Sall fut l’un des cerveau de la maison. Il a occupé des fonctions importantes comme celle de Chef de Projet confirmé, chargé du déploiement et de l”aménagement Réseau et des Plateformes de Services SFR, de septembre 2013 à novembre 2017 ( quatre ans et trois mois). Il faut rappeler qu’il assure cette mission dans un contexte de déploiement de fibre optique pour le réseau Backbone SFR. C’est lui qui avait la mission de piloter des projets, comme celui la « roadmap » mais aussi d’en analyser leur cohérence.

C’est également à lui que revenait la périlleuse mission de garantir la qualité de service. Puisqu’ Alioune Sall devait se charger de la cohérence des solutions techniques proposées. Par il a été Ingénieur support Grands comptes niveau 2/3 chez SFR Business de septembre 2011 à septembre 2013. Avant, il a occupé le poste d’Architecte technique/Chef de Projet SFR (septembre 2009 – septembre 2011). Si des missions aussi sensibles nous sont assignées, c’est que quelque part, on a le parcourt qu’il faut.

Diplômé de l’ École supérieure d’ Ingénieurs Léonard de Vinci, Alioune Sall est aussi passé par le Département R&T-UIT Villetaneuse, où il fit technicien du génie des Télécommunications et Réseau. A Inov Informatique, il décroche un diplôme d’ingénieur, systèmes télécom et Réseaux.

A ne surtout pas confondre au Professeur titulaire des Universités, agrégé des Facultés de droit, Alioune Sall ou à Alioune Sall, fondateur et directeur exécutif de l’African Futures Institute.

Par Jean Materne Zambo

Starlink suspend la commercialisation de ses services d’Internet par satellite en RD Congo

[DIGITAL Business Africa ] – Starlink a arrêté la commercialisation de ses services d’Internet par satellite en République démocratique du Congo. C’était le 22 mars dernier. Soit quelques jours après le communiqué de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) du 15 mars 2024 interdisant la commercialisation et l’utilisation des kits (antennes) Starlink sur l’ensemble du territoire de la RD Congo.
Ceci faute d’autorisation. Car pour l’ARPTC, Starlink n’a toujours aucun titre d’exploitation lui permettant d’offrir ses services de connexion Internet en RD Congo. Tout comme le régulateur télécoms précise que les kits Starlink d’Elon Musk ne sont pas encore homologués dans le pays.
Le régulateur est même allé jusqu’à menacer les utilisateurs congolais qui ont déjà installé les kits Starlink. “Toute connexion au réseau STARLINK, vente ou utilisation des équipements non homologués, constitue une violation des dispositions légales et réglementaires en vigueur passible de sanctions“, a prévenu Christian Katende, le président de l’ARPTC.
Suivant à la lettre la demande l’ARPTC, l’entreprise américaine SpaceX qui commercialise Starlink a donc stoppé la fourniture de ses services internet en RD Congo. Les utilisateurs congolais ayant déjà activé Starlink ont alors reçu des messages de l’opérateur satellitaire indiquant que le service Internet n’était plus disponible dans le pays.
“Vous utilisez actuellement Starlink dans un territoire non autorisé. Les autorités de télécommunications locales ont demandé à Starlink de désactiver vos services. Comme décrit dans vos conditions d’utilisation, Starlink ne garantit pas quand et où ses forfaits de services mobiles ou mobiles prioritaires seront disponibles. L’utilisation de ces services dépend de nombreux facteurs, notamment l’obtention ou le maintien des approbations réglementaires nécessaires, qui sont susceptibles de changer. Nous regrettons tout inconvénient que cela pourrait vous causer”, écrit Starlink aux utilisateurs de la RD Congo.
Et quid de la facturation déjà souscrite par les usagers ? “Vous pouvez suspendre le service et la facturation en suivant les instructions ici ou continuer le service et utiliser votre service Starlink dans une zone que nous desservons actuellement (voir la carte ici). Si vous choisissez de suspendre le service, vous pouvez contacter l’assistance et nous vous accorderons un crédit de service pour le reste de la période de facturation en cours“, propose Starlink.
Ce sont en effet là les messages de Starlink reçus par Alex S. qui utilisait Starlink à Kinshasa depuis plusieurs mois. Evidemment, c’est avec beaucoup de peine qu’Alex S. a reçu ce message. Comme bien d’autres utilisateurs de Starlink en RDC.
“Les fournisseurs d’accès Internet locaux en RDC ont depuis longtemps la réputation d’offrir des services qui sont non seulement coûteux, mais aussi douloureusement lents. Avec des coûts allant jusqu’à 100 $ par mois pour une faible vitesse de 2 Mbps, associés à des plafonds de données restrictifs tels que 100 Go. Le fardeau financier pour les utilisateurs est immense. Cette disparité entre le coût du service exerce une pression importante sur les individus et les entreprises, étouffant l’innovation et limitant l’accès aux ressources mondiales. En contraste, la technologie Internet par satellite de Starlink propose un saut quantique à la fois en termes de vitesse et d’abordabilité. Pour environ un quart du prix, les utilisateurs auraient pu profiter de vitesses fulgurantes de 100 à 200 Mbps avec l’avantage supplémentaire d’aucune limite de données”, explique Alex S.
Pour lui, le service offert par Starlink pourrait révolutionner la façon dont les Congolais travaillent, apprennent et se connectent avec le monde entier.
“Un autre aspect essentiel où Starlink brille est son potentiel pour combler le vaste fossé numérique entre les villes et les zones rurales. Les fournisseurs d’accès Internet locaux en RDC sont souvent limités aux centres urbains, laissant les endroits éloignés dans un état perpétuel d’obscurité numérique. Le système satellite de Starlink, d’autre part, a la capacité d’atteindre les zones les plus isolées, garantissant que l’accès à Internet n’est pas seulement un privilège de l’élite urbaine, mais un droit de base accessible à tous, quelle que soit leur situation géographique”, argumente-t-il.
D’où son plaidoyer adressé au régulateur pour qu’il autorise Starlink à restituer le service, tout en continuant les négociations et procédures pour sa légalisation en RDC.

Pas de bras de fer avec les Etats africains

En effet, d’après les informations obtenues par Digital Business Africa, Starlink a décidé de ne pas mener de bras de fer avec les autorités légales des pays africains. Même si ces Etats n’ont pas toujours les moyens techniques de bloquer les services d’Internet par satellite de Starlink, l’entreprise américaine a choisi de se plier aux volontés des régulateurs africains.
Ainsi, apprend-on, chaque fois qu’un Etat demandera à Starlink de stopper ses services Internet, l’opérateur le fera sans hésiter. Toutefois, l’entreprise promet d’engager des procédures en vue de l’obtention des autorisations et agréments dans plusieurs pays africains selon un chronogramme disponible sur son site web.
Ainsi donc, c’est en 2025 que Starlink prévoit de s’installer officiellement en RD Congo et au Cameroun. Ces deux pays qui ont formellement demandé à Starlink de stopper la commercialisation de ses services d’Internet par satellite.
Suivant ce principe, les utilisateurs Camerounais de Starlink doivent s’attendre dans les prochains jours à la suspension de leur connexion Internet. Car la ministre Minette Libom Li Likeng l’a demandé. A moins, que le Cameroun ne saisisse à nouveau Starlink pour demander de ne pas suspendre immédiatement la connexion au usagers du pays. 

Internet : L'usage de Starlink et de ses kits interdits en RD Congo

Starlink : Un réseau Internet disponible partout dans le monde

En effet, le réseau Internet de Starlink est disponible partout dans le monde en haut débit et aide les villes, mais surtout les zones rurales et les zones blanches non desservies par les FAI à être connectées sur Internet. Particularité de l’offre de Starlink, la qualité fluide de la connexion Internet avec des débits allant parfois jusqu’à 260 Mbps.
D’ailleurs Starlink indique que son réseau “est parfaitement adapté aux zones où la connectivité n’est pas fiable ou est totalement indisponible”. “Des populations du monde entier utilisent Starlink pour accéder à l’éducation, aux services de santé et même aux communications en cas de catastrophe naturelle”, s’en vante Starlink.
Bon nombre d’Africains optent donc pour cette offre en achetant l’antenne (ou le kit) STARLINK en Europe qu’ils rentrent avec en Afrique, l’installent, puis souscrivent à un forfait mensuel Starlink en s’enregistrant en ligne comme étant utilisateur d’un pays où Starlink opère légalement. Ceux qui le font en Afrique centrale s’enregistrent généralement comme utilisateurs du Nigeria.
D’autres ont même fait de l’importation des kits Starlink en Afrique leur business. Ils les achètent à 250 000 francs Cfa environ en Europe et revendent cela en Afrique à des prix variant de 400 000 francs Cfa à 800 000 francs Cfa. C’est le cas au Cameroun et dans de nombreux pays africains.
Le communiqué de l’ARPTC et la note de la ministre camerounaise des Postes et Télécommunications à Starlink visent donc à mettre fin à cette pratique et à inciter l’entreprise américaine Space X qui commercialise STARLINK à s’installer légalement dans leur pays respectifs.

En 2025, au Cameroun et en RD Congo

En Afrique aujourd’hui, Starlink revendique déjà une présence officielle dans cinq pays : le Nigeria, le Mozambique, la Zambie, le Kenya et le Rwanda. L’opérateur américain indique que plusieurs pays africains seront officiellement activés en 2024. C’est le cas, en Afrique centrale, du Gabon, du Congo et du Tchad. C’est en 2025 que Starlink prévoit de s’installer officiellement en RD Congo et au Cameroun.

D’après le décompte de l’astronome Jonathan McDowell qui suit la progression de Starlink dans l’espace, en mars 2024, Space X totalisait déjà 5 504 satellites Starlink en orbite, dont 5 442 opérationnels.

Les satellites Starlink ont une durée de vie d’environ cinq ans et SpaceX ambitionne porter  cette mégaconstellation à 42 000 satellites. D’après les sites web spécialisés, la version actuelle V2 du satellite Starlink pèse environ 800 kg au lancement, soit près de trois fois plus que les satellites de l’ancienne génération (qui pèsent 260 kg), selon Spaceflight Now.


Les satellites Starlink sont en orbite à environ 550 kilomètres au-dessus de la terre et offrent, d’après les spécialistes, un spectacle grandiose aux observateurs lorsqu’ils se déplacent dans le ciel. Pour certains, ce spectacle n’est pas apprécié de tous et peut gêner considérablement les observations optiques et radioastronomiques.

Egalement gênant, le déploiement de STARLINK en Afrique par personnes interposées. Situation qui embarrasse de nombreux régulateurs télécoms africains partagés entre l’interdiction de STARLINK et la tolérance administrative. Surtout en cette période où les services Internet sont perturbés par l’incident ayant paralysé quatre câbles sous-marins à fibre optique, déconnectant par là de nombreux pays.

Par Beaugas Orain DJOYUM

Starlink au Cameroun : Le Minpostel demande à SpaceX de suspendre ses services d’Internet par satellite

[Digital Business Africa] – La position officielle du Cameroun face à l’expansion des usages des Kit Starlink par de nombreux Camerounais s’affine de plus en plus. Ce 04 avril 2024 à l’hôtel Yaoundé, lors du lancement du programme Industry Maker ACADEMY (IMA24) par Digital Transformation Alliance et InnoTechLab, Minette Libom Li Likeng, la ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, a indiqué avoir demandé à Starlink de stopper la commercialisation de ses services au Cameroun.
J’ai déjà reçu la directrice Afrique de Starlink et nous lui avons dit que le marché camerounais est ouvert, mais réglementé. Il faut avoir une licence et nous leur avons donné les conditions pour le faire. Mais, il se trouve que comme le coût des forfaits d’Internet par satellite de Starlink est bas et que nous vivons le phénomène de la mondialisation, quelques Camerounais se sont procuré des équipements Starlink qui sont très faciles à manipuler. Il suffit d’avoir l’équipement Starlink, d’avoir un code, vous le branchez et vous êtes connecté. Avec tous les risques que cela comporte“, a indiqué la ministre.
En conséquence, Minette Libom Li Likeng affirme avoir écrit à SpaceX qui déploie Starlink pour leur demander de bloquer les utilisateurs camerounais pour le moment. Parce que c’est illégal, faute d’autorisation.
Je leur ai demandé d’aller auprès de l’Agence de régulation des télécommunications et les procédures sont en cours. Il se trouve que les consommateurs ont hâte d’avoir cette connexion haut débit et ils vont acheter des équipements qu’ils mettent dans leurs sacs et les douaniers pensent que c’est un simple appareil de technologie simple, pourtant c’est une connexion haut débit et cela commence à faire des remous“, affirme Minette Libom Li Likeng.
Pour la ministre, si tous les Camerounais achètent des équipements Starlink sans contrôle, il va se poser un problème de sécurité et même de protection des données personnelles. “La protection des données personnelles est comme je me protège et comme je m’habille. Il faut que je m’assure qu’il n’y a pas de bandits dehors. Si vous allez sur les nouvelles technologies, vous laissez des informations et vous ne vous souciez pas de comment elles sont protégées et gérées, vous vous livrez à la merci des bandits. Et ils pourront faire de vous ce qu’ils veulent. Voilà pourquoi j’ai signé une note il y a quelques jours à l’adresse de Starlink pour leur demander de bloquer les utilisateurs camerounais. Parce que pour le moment, c’est dans l’illégalité. Ils n’ont pas l’autorisation“, explique la ministre.
J’ai demandé aux utilisateurs d’attendre que Starlink ait officiellement la licence pour opérer et protéger le marché. Nous savons qu’au Cameroun il y a Camtel, l’opérateur historique. C’est le seul qui est compétant pour gérer les infrastructures de transport. Une solution va être trouvée. Là aussi je dis que si Camtel ne se réveille pas pour être performant, Starlink va le balayer. C’est donc pour dire que, pendant que vous êtes contents de voir qu’on a balayé Camtel, si vous laissez qu’on balaie Camtel sans encadrement, c’est vous-mêmes qui serez balayés après, parce que vous serez dépendants de Starlink qui prend vos données et qui les gère avec tous les dangers possibles“.
Les utilisateurs camerounais de Starlink seront donc déconnectés dans les jours à venir, car d’après les informations de Digital Business Africa, Starlink a décidé de ne pas mener de bras de fer avec les Etats africains. Les utilisateurs camerounais ayant activé les forfaits Starlink recevront probablement dans les jours à venir des messages leur indiquant que son service Internet par satellite a été désactivé au Cameroun.

Suspension requise également en RD Congo, Côte d’Ivoire et en Guinée 

Cette décision intervient après des décisions pareilles dans plusieurs pays africains comme en RD Congo, en Côte d’Ivoire ou encore récemment en Guinée où Starlink offre ses services sans être officiellement installé.
En effet, le réseau Internet de Starlink est disponible partout dans le monde en haut débit et aide les villes, mais surtout les zones rurales et les zones blanches non desservies par les FAI à être connectées sur Internet. Particularité de l’offre de Starlink, la qualité fluide de la connexion Internet avec des débits allant parfois jusqu’à 260 Mbps.
D’ailleurs Starlink indique que son réseau “est parfaitement adapté aux zones où la connectivité n’est pas fiable ou est totalement indisponible”. “Des populations du monde entier utilisent Starlink pour accéder à l’éducation, aux services de santé et même aux communications en cas de catastrophe naturelle”, s’en vante Starlink.
Bon nombre d’Africains optent donc pour cette offre en achetant l’antenne (ou le kit) STARLINK en Europe qu’ils rentrent avec en Afrique, l’installent, puis souscrivent à un forfait mensuel Starlink en s’enregistrant en ligne comme étant utilisateur d’un pays où Starlink opère légalement. Ceux qui le font en Afrique centrale s’enregistrent généralement comme utilisateurs du Nigeria.
D’autres ont même fait de l’importation des kits Starlink en Afrique leur business. Ils les achètent à 250 000 francs Cfa environ en Europe et revendent cela en Afrique à des prix variant de 400 000 francs Cfa à 800 000 francs Cfa. C’est le cas au Cameroun et dans de nombreux pays africains.

En 2025, au Cameroun et en RD Congo

En Afrique aujourd’hui, Starlink revendique déjà une présence officielle dans cinq pays : le Nigeria, le Mozambique, la Zambie, le Kenya et le Rwanda. L’opérateur américain indique que plusieurs pays africains seront officiellement activés en 2024. C’est le cas, en Afrique centrale, du Gabon, du Congo et du Tchad. C’est en 2025 que Starlink prévoit de s’installer officiellement en RD Congo et au Cameroun.

D’après le décompte de l’astronome Jonathan McDowell qui suit la progression de Starlink dans l’espace, en mars 2024, Space X totalisait déjà 5 504 satellites Starlink en orbite, dont 5 442 opérationnels.

Les satellites Starlink ont une durée de vie d’environ cinq ans et SpaceX ambitionne porter  cette mégaconstellation à 42 000 satellites. D’après les sites web spécialisés, la version actuelle V2 du satellite Starlink pèse environ 800 kg au lancement, soit près de trois fois plus que les satellites de l’ancienne génération (qui pèsent 260 kg), selon Spaceflight Now.

Les satellites Starlink sont en orbite à environ 550 kilomètres au-dessus de la terre et offrent, d’après les spécialistes, un spectacle grandiose aux observateurs lorsqu’ils se déplacent dans le ciel. Pour certains, ce spectacle n’est pas apprécié de tous et peut gêner considérablement les observations optiques et radioastronomiques.

Egalement gênant, le déploiement de STARLINK en Afrique par personnes interposées. Situation qui embarrasse de nombreux régulateurs télécoms africains partagés entre l’interdiction de STARLINK et la tolérance administrative. Surtout en cette période où les services Internet sont perturbés par l’incident ayant paralysé quatre câbles sous-marins à fibre optique, déconnectant par là de nombreux pays.

Par Beaugas Orain DJOYUM

Cameroun: Yves Castanou, DG de Congo Telecom et pasteur à ICC, annoncé à Yaoundé pour une campagne d’évangélisation

[Digital Business Africa] – Dans plusieurs carrefours de la ville de Yaoundé, l’affiche annonçant sa campagne d’évangélisation est visible. Yves Castanou, DG de Congo Telecom et pasteur principal à Impact Centre Chrétrien (ICC) Brazza, sera à Yaoundé du 12 au 14 avril 2024. Non pas pour parler télécoms, mais pour une campagne d’évangélisation à l’esplanade du stade Omnisports à Yaoundé.

Il a en effet également posté une vidéo sur les réseaux sociaux pour annoncer sa présence imminente. Voir la vidéo ici

L’ancien Dg de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) du Congo est en effet un passionné du Christ. Avec son frère jumeau Yvan Castanou, ils ont co-fondé l’église Impact Centre Chrétrien (ICC).

Pasteur associé, co-fondateur d’Impact Centre Chrétien, Yves Castanou est depuis octobre 2012 le pasteur en charge d’Impact Centre Chrétien du campus de  Brazzaville.

Après une formation biblique suivie en Angleterre puis à l’Institut Biblique de Paris et à l’Académie des hautes études théologiques et pastorales de Paris, il a été, avec son épouse, ordonné en mars 2004 par les pasteurs André Thobois (Fédération Protestante de France et Chevalier de la légion d’Honneur) et Emmanuel Toussaint (Concile Mondial Protestant et Evangélique des Eglises).

Adorateur passionné de Dieu, le pasteur Yves Castanou est non seulement soucieux de voir le coeur des Hommes revenir et s’attacher à Dieu, mais ambitionne aussi de voir les croyants devenir des modèles d’intégrité, de compétences et d’excellence qui impactent et transforment positivement leurs générations pour la seule gloire de Dieu.

Entrepreneur, motivateur, coach et DG de Congo Telecom (opérateur historique des télécoms du Congo), Yves Castanou est titulaire d’un diplôme d’ingénieur Génie électrique obtenu à l’Ecole Polytechnique de Montréal au Canada. Il a été ingénieur télécom dans la société Lucent Technologies à Denver aux États-Unis.

Lire aussi :

Congo / Osiane : ex DG de l’ARPCE et actuel DG de Congo Telecom, le Pasteur Yves Castanou prodigue quatre conseils de leadership [Vidéo]

En 2010, Yves Castanou est nommé, par un décret présidentiel de Denis Sassou Nguesso, directeur général de l’ARPCE. Il y passera 10 ans. Sous son impulsion, l’ARPCE a reçu le titre de « Meilleure gouvernance et meilleur régulateur de l’Afrique centrale » en 2014.

Yves Castatnou est très impliqué dans le développement des compétences dans le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication au Congo. Sous son leadership, l’ARPCE est à l’origine de la création de YEKOLAB, un centre d’excellence qui offre gratuitement aux jeunes des formations qualifiantes. Ce qui lui a valu en 2016, le trophée de « Meilleure initiative publique» à l’Award Africa Telecom People à Abidjan en Côte d’Ivoire.

Yves Castanou a été élevé au grade d’officier de l’Ordre du Mérite congolais, à l’occasion de l’inauguration du siège de l’ARPCE le 22 novembre 2013.

Après son passage remarqué à la tête de l’Agence de Régulation des Postes des Communications Électroniques (ARPCE), Yves Castanou est à nouveau nommé par décret présidentiel au poste de directeur général de Congo Telecom. C’était le 9 avril 2020. Depuis lors, il met en oeuvre sa stratégie “TRANSFORM” pour faire de Congo Telecom un opérateur de classe mondiale. 

Yves Castanou est marié depuis 1996 à son épouse Habi Castanou qu’il appelle amoureusement « Miss Merveille ». Ils ont ensemble deux enfants.

Par Digital Business Africa

Pour Jacques Eone, le déficit en électricité et en accès à l’Internet plombe l’émergence de l’IA en Afrique

[Digital Business Africa] –  Jacques Eone, CEO de Sparte Robotics et Co-fondateur du concours des olympiades nationales de la robotique et de l’IA baptisé Elviatech, parle des défis à relever pour réussir l’adoption de l’IA en Afrique.

 

Digital Business Africa : On observe en Afrique une floraison d’évènements en rapport avec l’intelligence artificielle, qu’est ce qui peut bien justifier cela ?

Jacques Eone : La floraison d’événements ou même d’innovations liées à l’intelligence artificielle n’est pas seulement un phénomène spécifique à l’Afrique aujourd’hui, car l’IA est une révolution mondiale. Cependant, l’Afrique y porte un regard et un intérêt très forts, car elle a saisi l’importance majeure et les opportunités que cette révolution pourrait offrir aux peuples du monde et, en particulier, au peuple africain.

L’intelligence artificielle offre aujourd’hui à l’Afrique une opportunité de combler son retard technologique accumulé lors des quatre premières révolutions industrielles.

Digital Business Africa : Comment l’intelligence artificielle peut-elle révolutionner l’économie africaine ?

Jacques Eone : Bien que les économies africaines aient connu une croissance soutenue au cours des deux dernières décennies grâce à l’amélioration progressive de leur infrastructure industrielle, à la facilitation des échanges commerciaux locaux et internationaux, à l’électrification, etc., et à plusieurs autres facteurs, elles demeurent encore largement dépendantes, voire assujetties, à l’économie occidentale.

Cette dépendance est particulièrement perceptible dans le domaine technologique, où l’Afrique importe principalement la majeure partie de ses outils technologiques.

Dans ce contexte, l’intelligence artificielle offre l’opportunité d’inverser cette tendance en permettant la création plus facile de machines intelligentes adaptées aux besoins et au contexte local. Bien que cette technologie soit complexe, elle reste néanmoins accessible à tous.

Digital Business Africa : N’est-il pas prématuré d’évoquer l’intelligence artificielle, alors que l’on observe encore quelques lacunes au niveau de la réglementation dans les pays d’Afrique francophone ?

Jacques Eone : Non, les révolutions ne s’arrêtent ni ne se freinent et c’est le cas aujourd’hui avec l’IA. Toute révolution entraîne son lot de disruptions, et il revient aux États africains et à nous, citoyens conscients, de nous adapter à cette innovation et de la façonner progressivement selon notre contexte social et économique. Notre priorité actuelle devrait être d’encourager les jeunes à investir largement dans ce domaine porteur d’espoir et de croissance.

Digital Business Africa : Quels sont, d’après vous, les obstacles à cette nouvelle technologie en Afrique subsaharienne ?

Jacques Eone : Les obstacles sont divers, mais je vais ici me concentrer sur trois principaux : les obstacles d’ordre humain, institutionnel et infrastructurel. Du point de vue humain, la relation entre les Africains subsahariens et l’IA reste mitigée aujourd’hui, car l’IA est perçue dans un contexte de sous-emploi, comme un facteur aggravant de ce fléau et comme une proposition de substitution à l’homme dans le monde du travail.

Sur le plan institutionnel, le manque de compréhension de certains États africains crée un déficit de régulation sectorielle de l’IA, qui doit être envisagée non pas comme une notion macro, mais comme un agrégat de réglementations selon les secteurs.

L’IA nécessite donc une étude approfondie en vue d’une régulation progressive des différents secteurs et domaines qu’elle impacte. Ce manque de régulation globale constitue donc un frein à l’innovation locale et même à l’importation de solutions existantes d’outre-mer.

Le troisième obstacle est d’ordre infrastructurel. Il est indéniable que l’Afrique subsaharienne souffre encore d’un important déficit en matière d’électricité et d’accès à Internet, ainsi que de leurs coûts exorbitants, deux éléments essentiels pour une bonne émergence de l’IA.

Digital Business Africa : Quels sont les avantages de l’IA pour les entreprises ?

Jacques Eone : Les avantages de l’IA pour les entreprises sont nombreux et vont de la production à la prise de décisions stratégiques. Aujourd’hui, que ce soit pour réduire les coûts de production (comme le montre l’exemple de la robotisation intelligente, avec des entreprises comme Amazon qui ont des entrepôts totalement robotisés), ou pour des décisions de diversification, d’investissement et même de recrutement, l’IA est largement adoptée.

Digital Business Africa : Comment votre entreprise exploite-t-elle cette nouvelle technologie ?

Jacques Eone : Chez Sparte Robotics, nous avons axé notre politique de développement sur les domaines innovants que sont la robotique et l’IA. Aujourd’hui, nos services englobent la robotique, la bionique et les drones dans le domaine matériel, avec des prestations de vente et de maintenance de drones et d’équipements industriels.

En ce qui concerne le logiciel, nous développons des solutions logicielles adaptées aux besoins des entreprises, en utilisant largement l’IA. Par exemple, nos drones intelligents offrent des possibilités d’exécuter des missions autonomes, créant ainsi un gain de temps d’exécution de 50% par rapport aux méthodes anciennes.

En ce qui concerne les logiciels, les programmes informatiques sont aujourd’hui largement conçus grâce à l’IA. Ces innovations dans notre approche opérationnelle sont également proposées à d’autres entreprises dans le cadre de notre service d’aide à la transition numérique.

Soucieux de développer l’IA et la robotique au Cameroun, notre entreprise a créé depuis 2021 Elviatech, la plus grande compétition de robotique et d’IA au Cameroun, dans le but d’encourager les jeunes à s’investir et à créer des solutions innovantes dans ces domaines.

Cette initiative, portée par Sparte Robotics et ses cofondateurs Jacques Eone, Manuela Otti et Bissa Carrere, vise à stimuler l’intérêt pour ces technologies et à favoriser l’émergence de talents locaux.

Nous organiserons en 2024 la 3ème édition d’Elviatech, confirmant ainsi notre engagement envers le développement de l’IA et de la robotique dans notre région.

Digital Business Africa : Avez-vous d’autres éléments à ajouter ?

Jacques Eone : Pour l’Afrique, l’intelligence artificielle est un impératif vital et une opportunité à ne pas manquer. Bien que certains facteurs nécessitent une attention particulière pour une adoption optimale de cette innovation en Afrique, elle porte néanmoins en elle les germes d’une industrialisation africaine qui pourrait occuper une place centrale dans l’environnement économique et technologique mondial à l’avenir.

Propos recueillis par Ghislaine DEUDJUI

Cameroun : AfricanWits lance un appel à sponsors et partenaires pour son programme « Girls in ICT Day 2024 » [manifestez-vous]

[DIGITAL Business Africa] – Les jeunes filles et femmes camerounaises seront de nouveau à l’honneur en ce mois d’avril 2024. Cette fois, elles seront sollicitées pour leurs compétences dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication, à l’occasion de la Journée internationale des Filles dans les TIC, organisée par l’ Union internationale des Télécommunications, le 25 avril 2024.

Mais au Cameroun, l’ association African Women In Techs (AfricanWits), donne une autre saveur à l’événement. En organisant le « Girls in ICT Day 2024 » sous le thème : « Leadership ». Le programme se tient en marge de la Journée internationale des Filles dans les TIC.

« L’objectif est de mettre en évidence le besoin crucial de modèles féminins forts dans les carrières en Sciences, technologie, ingénierie et Mathématiques dans les villes de Douala, Yaoundé, Ngaoundéré et Sangmelima », précise l’association sur son compte Linkedln.

Les entreprises concernées sont celles qui sont engagées dans les domaines tels que les Télécommunications, TPE, Banque, PME, Banques. Elles peuvent s’enregistrer via l’adresse [email protected]. Le programme « Girls in ICT Day 2024 » prévoit des activités intéressantes qui vont s’étendre du 25 avril au 04 mai 2024.

Parmi les activités prévues, des caravanes et salons de l’ emploi dans les lycées et universités, le programme de de mentorat avec des modèles et les concours de codages pour étudiantes pensionnaires des universités STEM ( Sciences, technologie, ingénierie et Mathématiques)

Par Jean Materne Zambo

Guinée : Bientôt un second câble – marin pour renforcer l’infrastructure télécom à haut débit nationale

[DIGITAL Business Africa] – La Guinée sera bientôt branchée à un second câble sous-marin à fibre optique avec le soutien de la Banque mondiale. Madame le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Rose Pola Pricemou, a fait cette annonce à l’occasion de l’examen pour autorisation de ratification des accords de financement du Programme régional d’intégration numérique pour l’Afrique de l’Ouest (WARDIP), le mardi 26 mars 2024.

« Aujourd’hui, un seul câble sous-marin relie la Guinée au reste du monde en matière de connectivité. A travers le projet WARDIP, nous gagnerons un second câble sous-marin, renforçant ainsi notre souveraineté numérique. Il est inacceptable qu’en 2024, les populations des villages les plus reculés ne puissent pas accéder aux services sociaux de base via le numérique. Il n’est pas nécessaire d’être alphabétisé pour bénéficier du service public », a déclaré madame le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Rose Pola Pricemou

Ce câble sous-marin devrait étendre la portée de ces services à des millions de personnes supplémentaires et de réduire les coûts. Le projet devrait également accélérer les ambitions de transformation numérique du gouvernement. Selon le rapport annuel 2022 de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT), la Guinée compte 6,98 millions d’abonnés à l’Internet mobile pour un taux de pénétration de 52 %.

La Banque mondiale fait partie des partenaires de ce projet. Le bailleur de fonds a approuvé, le premier décembre 2023, un programme d’un montant de 266,5 millions de dollars, visant à améliorer l’accès à internet en Gambie, en Guinée, en Guinée-Bissau et en Mauritanie, et à promouvoir un marché numérique unique en Afrique de l’Ouest.

Cette initiative régionale soutenue par la BM devrait donner lieu à une collaboration. Elle va impliquer l’Union africaine, l’alliance Smart Africa et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Par Jean Materne Zambo

 

 

 

 

Guinée : le régulateur télécoms menace de sanctionner les utilisateurs de Starlink

[Digital Business Africa] – L’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPT) de la Guinée menace de sanctions les populations qui utilisent Starlink sur le territoire national.

Elle menace de sanctions tous ceux qui installent les kits et antennes de Starlink pour se connecter à l’Internet. “L’ARPT invite toutes les sociétés exploitant le réseau ou commercialisant les kits “STARLINK” ainsi que les installateurs, de cesser immédiatement toute activité liée à l’utilisation de STARLINK sur toute l’étendue du territoire national. Tout individu ou entité contrevenant à cette mesure s’expose aux sanctions prévues par la Loi L/2015/018/AN du 13 août 2015 relative aux télécommunications et aux technologies de l’information en République de Guinée”, prévient le régulateur guinéen.

Le régulateur rappelle que tout contrevenant, toute personne (physique ou morale) qui installe ou exploite un réseau indépendant de télécommunications/TIC, sans autorisation, ou maintien son exploitation après suspension ou retrait de ladite autorisation, s’expose à des poursuites pénales et à une peine d’emprisonnement allant d’un (01) an à cinq (05) ans et d’une amende de Cent Millions (GNF 100 000 000) à Un Milliard (GNF 1 000 000 000) de francs guinéens.

Le communiqué laisse clairement entendre que Starlink n’a pas encore une autorisation d’opérer en Guinée et que par conséquent, ses services sont interdits dans le pays.

Digital Business Africa vous propose l’intégralité de ce communiqué.

Dans le cadre de sa mission visant à garantir le respect des textes législatifs et réglementaires régissant les secteurs des télécommunications et des postes, l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPT) a procédé à une opération de contrôle, révélant des activités commerciales et d’exploitation frauduleuses de terminaux “STARLINK” permettant l’accès à Internet via satellite.

Il est important de rappeler, qu’en République de Guinée, la fourniture des services d’accès à Internet aux utilisateurs est soumise à une autorisation préalable, conformément aux dispositions des articles 48 et suivants de la Loi L/2015/018/ AN du 13 août 2015 relative aux Télécommunications et aux Technologies de l’Information en République de Guinée.

En vertu des dispositions légales de la loi susvisée s’expose à des poursuites pénales et à une peine d’emprisonnement allant d’un (01) an à cinq (05) ans et d’une amende de Cent Millions (GNF 100 000 000) à Un Milliard (GNF 1 000 000 000) de francs guinéens, toute personne (physique ou morale) qui installe ou exploite un réseau indépendant de télécommunications/TIC, sans autorisation, ou maintien son exploitation après suspension ou retrait de ladite autorisation.

Par conséquent, l’ARPT invite toutes les sociétés exploitant le réseau ou commercialisant les kits “STARLINK” ainsi les installateurs, de cesser immédiatement toute activité liée à l’utilisation de STARLINK sur toute l’étendue du territoire national.

Tout individu ou entité contrevenant à cette mesure s’expose aux sanctions prévues par la Loi L/2015/018/AN du 13 août 2015 relative aux télécommunications et aux technologies de l’information en République de Guinée.

Par Digital Business Africa

Après la présidentielle, Anta Babacar Ngom qui promettait une « Silicon Valley » au Sénégal sera-t-elle nommée ministre ?

Anta Babacar Ngom
Anta Babacar Ngom

[Digital Business Africa] – Sur sa page Facebook, Anta Babacar Ngom, seule femme en lice pour la récente élection présidentielle du 24 mars 2024, remercie ses abonnés et partisans. Surtout, son message laisse savoir qu’elle poursuivra son action pour le progrès social et économique du Sénégal.  « Bien que je n’aie pas été élue, mon dévouement pour notre pays reste intact. Je continuerai à œuvrer pour le Sénégal, en participant activement à notre démocratie et en poursuivant le progrès social et économique. Merci pour votre confiance, votre soutien, et votre amour pour notre patrie.  Le temps de la relève est arrivé ! », écrit-elle.

Quelques jours avant, le 24 mars 2024, son mouvement l’ARC (Alliance pour la relève citoyenne)  avait publié un communiqué où elle félicitait le président  Bassirou Diomaye FAYE pour « sa victoire incontestable qui est le fruit de la volonté des Sénégalais » et formulait le vœu que son mandat apporte prospérité et harmonie à la nation sénégalaise. Une prospérité et harmonie qu’elle peut sans doute contribuer à apporter en tant que ministre. Pourquoi pas ? Et ce serait tout à l’honneur du nouveau président et de son nouveau Premier ministre. Un signal et une main tendue à la gent féminine qui ose, quelques jours après le mois consacré à la femme..

Après la nomination d’Ousmane Sonko au poste de Premier ministre quelques heures après la prestation de serment du président  Bassirou Diomaye FAYE ce 02 avril 2024, il ne serait pas superflu d’avoir un tel profil dans l’équipe gouvernementale à constituer par Ousmane Sonko.

A quel poste ministériel ? L’économie numérique, pourquoi pas ? En effet, durant la campagne électorale, la plus jeune candidate à cette élection présidentielle qui a obtenu mois d’un pour cent des suffrages valablement exprimés avait dans son programme une promesse qui attirait l’attention des acteurs du numérique : celle de créer la première Silicon Valley du Sénégal.

Un projet audacieux qui, apprend-on, visait à faire du Sénégal un centre d’innovation et de croissance dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC).

Ce projet, selon ses prévisions, devrait être construit dans la ville de Kayar, une petite ville côtière du Sénégal située à environ 58 km au nord de Dakar, sur la Grande-Côte.

La femme d’affaires et politicienne prévoyait également si elle élue présidente de renforcer la sécurité et la protection dans le domaine des TIC. Elle envisageait la mise en place d’une Autorité nationale pour la sécurité des infrastructures numériques (ANSIN), chargée de coordonner la politique nationale de cybersécurité et de défendre les infrastructures numériques publiques et privées les plus critiques.

Des projets pas très éloignés de l’ambition du président Bassirou Diomaye FAYE dans le secteur du numérique. Car le président FAYE a également promis de mettre en place un système de cybersécurité et cyberdéfense aux standards mondiaux capable de faire face à toute menace « cyber » qu’elle soit locale ou globale.

Anta Babacar Ngom est une cheffe d’entreprise âgée de 40 ans. Elle est la patronne depuis 2015 de la plus grande entreprise avicole du pays fondée par son père, la Sedima.

Elle avait pour ambition de briser les barrières et devenir la première présidente de la République de son pays.  Célèbre fille de l’homme d’affaires sénégalais Babacar Ngom, elle est ainsi devenue la seule femme de l’histoire du Sénégal à obtenir le nombre de parrainages suffisant pour entrer dans la course à la Présidence de la République.

Par Digital Business Africa

Burkina Faso : La plateforme de demande d’Agrément technique en matière Informatique mise en ligne

[DIGITAL Business Africa] – Il est exigé dans tous les dossiers de Soumission au marché public dans le domaine Informatique. L’ Agrément technique en matière Informatique s’obtient désormais en ligne. Une plateforme en ligne lui est dédiée. Il suffit de se rendre à l’adresse www.ati.gov.bf pour s’en acquitter. Aminata Zerbo/ Sabané, ministre  de la Transition digitale des Postes et des Communications électroniques, a procédé au lancement officiel de la plateforme  d’ Agrément technique en matière Informatiquece, mardi 02 avril 2024, à Ouagadougou. Selon le directeur des services informatiques, Etienne Batiobo, cette plateforme offre trois services aux usagers.

« Il y a la soumission des dossiers de demande de la demande technique, il y a le suivi du dossier. Ce suivi permet à l’entreprise d’avoir l’état de traitement de son dossier. Et ensuite, il y a la vérification de la demande technique déjà octroyée qui permet à l’administration ou à toute autre entreprise qui lance un marché et qui a exigé une demande technique de pouvoir s’assurer que la demande déposée par l’entreprise est authentique », a-t-il signifié.

Cette initiative s’aligne sur la dynamique d’accélération de la dématérialisation des procédures et services de l’administration par le gouvernement de la transition. Et c’est depuis 2016 que l’Agrément technique en matière Informatique est créé. Il atteste de la capacité d’une entreprise, régulièrement installée au Burkina, à offrir des services dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication.

Par Jean Materne Zambo source : burkina24.com

OpenAI dévoile « Voice Engine » un outil imitant votre voix en plusieurs langues. Risques reconnus pour la désinformation et la sécurité bancaire

[DIGITAL Business Africa] – Rédigez un texte et soumettez-le à « Voice Engine ». La technologie vocale synthétique, développée et dévoilée par OpenAI le 29 mars 2024, vous le lira avec une précision « surprenante ». Ou comme insérez un son ( voix humaine) dans le moteur d’ Open AI, et l’outil Voice Engine se chargera de le reproduire. Illustration, voici le clip d’une vraie voix humaine, saisie dans le moteur vocal d’OpenAI.

 

Ci-dessous le clip généré par Voice Engine sur la base du son précédent.

 

Pour avoir une telle précision, l’outil utilise un échantillon de 15 secondes du sujet. Ce qui lui permet donc de générer une réplique convaincante de sa voix. L’outil peut même utiliser un échantillon de voix dans une langue pour créer une réplique de voix pouvant s’exprimer dans plusieurs autres langues.

Voice Engine, selon OpenAI, n’est actuellement utilisé que par un « petit groupe de partenaires de confiance », dont des entreprises de technologie de l’éducation et de la santé. La société dirigée par Sam Altman indique que plusieurs tests devront être réalisés pour déterminer si et comment autoriser une utilisation plus répandue. Mais avant, Open AI devra prendre toutes les dispositions nécessaires pour lever toute équivoque chaque fois que l’outil sera utilisé.

« Tout déploiement à grande échelle de la technologie vocale synthétique devrait s’accompagner d’expériences d’authentification vocale qui vérifient que l’orateur d’origine ajoute sciemment sa voix au service et d’une liste de voix interdites qui détecte et empêche la création de voix trop similaires à celles de personnalités importantes», a déclaré OpenAI.

Risques de désinformation 

Cette avancée technologique n’est pas sans susciter auprès de l’opinion publique, des risques de désinformation, qui plus est, en ces temps d’élections. Que ce soit en Afrique,  en Europe en Amérique, les citoyens s’expriment dans les urnes. Les États-Unis d’Amérique auront une échéance cruciale en octobre 2024. Et donc, les observateurs avisés trouvent à cet outil de grands risques, y compris OpenAI.

« Nous reconnaissons que générer un discours qui ressemble à la voix des populations comporte de sérieux risques, qui sont particulièrement importants en période d’élection », a déclaré OpenAI dans un article de blog.

D’après OpenAI, des changements seront toutefois apportés à l’outil, à mesure qu’il sera largement disponible. Même si elle ne prévoit pas de rendre Voice Engine au public immédiatement, OpenAI entend supprimer progressivement l’authentification vocale pour les comptes bancaires.

Une menace pour des comptes bancaires

Avec, l’ intelligence artificielle, il a été prouvé par Joseph Cox le journaliste d’investigation que la sécurité biométrique basée sur la voix est loin d’offrir une protection infaillible. Joseph Cox raconte dans un article publié au Journal le monde  en 2023 qu’ il a réussi à tromper le système de sa banque Lloyds Banks avec une voix générée par l’IA.

En fait, lors d’un appel téléphonique à la ligne de service automatisée de sa banque – Voice ID -, Joseph Cox dit s’être servi d’un fichier audio présent sur son ordinateur pour communiquer avec son service bancaire, plutôt que de s’adresser lui-même au service. Joseph Cox s’est simplement servi d’une voix synthétiques pour « briser l’idée selon laquelle la sécurité biométrique basée sur la voix offre une protection infaillible.

Voice Engine devance Sora, l’ outil vidéo généré par l’IA qu’OpenAI, qui peut créer des vidéos réalistes de 60 secondes à partir d’instructions textuelles (prompts), avec la possibilité de proposer des scènes avec plusieurs personnages, des types de mouvements spécifiques et des détails d’arrière-plan élaborés.

Par Jean Materne Zambo

Sources : OpenAI, CNN, lemonde.fr

Cameroun : Le logiciel  KoboCollect utilisé par le CNTS pour repertorier les structures impliquées dans le don de sang 

[DIGITAL Business Africa] – Le Centre national de Transfusion sanguine veut bien savoir qui touche à l’ « or rouge » au Cameroun. Le Pr Dora Mbanya, DG du Centre national de Transfusion sanguine, a organisé un atelier de formation  des responsables régionaux et centraux du CNTS à l’utilisation de l’outil de collecte de données sanguines. L’ initiative bénéficie du partenariat de l’ambassade de France. Durant trois jours, les participants vont acquérir des connaissances prodiguées par des consultants en vue de réaliser la cartographie des centres de collecte de sang, des organisations de la société civile (OSC), impliqués dans l’activité du don sanguin au Cameroun.

« L’objectif est d’identifier les associations, OSC qui sont impliquées dans la transfusion sanguine, la promotion du don de sang et qui ont le potentiel. C’est important que le personnel du SNTS soit formé à l’utilisation de cet outil (KoboCollect) » , a dit le Le Pr Dora Mbanya, DG du CNTS.

Le logiciel KoboCollect est utilisé par les professionnels partout où une collecte de données de terrain fiable et professionnelle est requise. Les équipes du CNTS effectueront des descentes sur le terrain pour vérifier l’efficacité des 358 organisations de la société civile, qui œuvrent dans divers domaines. Mais aussi recenser les potentiels donneurs de sang au Cameroun.

Un plan de travail est mis sur pied à l’effet de recueillir toutes les informations sur le terrain par les agents du CNTS, outillés à l’occasion de cet atelier. Les données recensées seront dans un premier temps stockées sur la plateforme KoboCollect pour plus tard être transférées au CNTS. Simon Gabrilel Ndjib Oum, l’un des consultants recrutés, a indiqué que le travail va s’appuyer sur une méthode précise, notamment :  la descente sur le terrain, le remplissage de l’outil Tello par le partenaire, la jonction des responsables d’associations. Un pré test de l’outil Tello sera conduit, ce mercredi 03 avril 2024 à l’ hôpital de Dzoungolo sis à Yaoundé.

Précision, l’objectif général du CNTS est de pouvoir empocher 400.000 poches de sang par an. Raison pour laquelle son DG l Pr Dora Mbanya, exhorte  tous les Camerounais âgés de 18 à 60 ans à faire un geste pour sauver des vies. Il suffit  simplement de se rendre auprès des formations impliquées dans la collecte de sang pour un don.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : Les propositions de Smart Click Africa pour lutter contre les FakeNews lors des élections de 2025

[ICT Media STRATEGIES] – Quelles sont les meilleures stratégies pour lutter contre les FakeNews en période électorale ? Le président de l’association Smart Click Africa, Beaugas Orain Djoyum, a entretenu des journalistes et fact-checkeurs sur quelques bonnes pratiques à adopter lors des élections de 2025 au Cameroun.

Beaugas Orain Djoyum s’exprimait lors de la deuxième édition de l’#AFFCameroon Conference 2024 qui s’est tenue les 27 et 28 mars 2024 à l’hôtel Djeuga Palace à Yaoundé sous le thème général : « Lutte contre les menaces numériques aux élections au Cameroun : Stratégies de lutte contre la désinformation en période électorale ».

S’inspirant de l’actualité en Afrique, le président de Smart Click Africa a pris des exemples concrets de création et de propagation des fake news au Sénégal lors de la récente élection présidentielle de mars 2024 ayant portée le président Diomaye Faye à la tête de l’Etat.

Beaugas Orain DJOYUM a souligné que beaucoup de fake news sont relayées pendant la période électorale en vue de manipuler l’opinion. « Ces Fake news sont la plupart du temps relayéds par tous les partis. C’est-à-dire les partis d’opposition qui veulent acceder au pouvoir et le parti au pouvoir qui souhaite se maintenir au pouvoir » affirme le Président de l’association Smart Click Africa.

C’est pourquoi il a recommandé aux participants d’avoir le doute permanent face à tout type d’information et d’adopter le reflexe du bon journaliste : la vérification auprès des sources autorisées. Avec les cinq questions essentielles à se poser.

De plus, Beaugas Orain DJOYUM a formulé quelques recommandations établies par l’association Smart Click Africa pour mieux lutter contre la désinformation en période électorale au Cameroun. Tout d’abord, Smart Click Africa suggère qu’une coalition de journalistes, fack chekeurs et influenceurs soit créée pour tracker et vérifier toutes les fausses informations qui vont circuler sur les réseaux sociaux en 2025 lors des différentes élections programmées.

Il propose par ailleurs de créer un hashtag pour signaler les Fake News et les articles fack-checkés relatif aux élections et à la campagne (#CheckCam2025 ou encore #CheckEtoudi2025) ; ensuite former et sensibiliser davantage les journalistes et influenceurs aux techniques de vérifications des Fake News.

Enfin, Smart Click Africa invite le gouvernement à discuter et négogier avec les réseaux sociaux Meta, Twitter et YouTube afin de signaler aux internautes et abonnés, durant la période électorale, les contenus générés par l’IA susceptibles de les manipuler l’opinion des utilisateurs non avertis.

« Smart Click Africa suggère que le gouvernement prenne attache avec les réseaux sociaux Meta, X et Youtube pour leur demander que pendant la période électorale, ils signalent tout contenu généré par l’intelligence artificielle. C’est-à-dire qu’au bas des publications générées par l’IA, qu’un petit message du genre “ce contenu a été généré par l’IA” s’affiche», explique Beaugas Orain Djoyum, qui indique que certains réseaux sociaux le font déjà ailleurs et qu’ils peuvent l’implémenter ici en période électorale.

Trouver les meilleures pratiques pour faire progresser la vérification des faits

L’objectif global de cette conférence multipartite était d’initier un débat public sur les causes profondes de la désinformation, sa manifestation et ses conséquences sur le Cameroun dans son ensemble ; d’échanger des notes sur les meilleures pratiques pour faire progresser la vérification des faits en Afrique avec des experts invités qui ont partagé leurs expériences en matière de lutte contre la désinformation et les discours de haine en ligne pendant les périodes

L’initiative DefyhateNow de r0g_agency for Open Culture and Critical Transformation est mise en œuvre au Cameroun par une association dirigée par des jeunes et connue sous le nom de Civic Watch.

Cette conférence était diffusée en direct sur la page Facebook de DefyhateNow WCA.

Vous pouvez revoir l’intégralité en cliquant sur ce lien :

https://web.facebook.com/defyhatenowwca/live_videos

Live streaming professionnel réalisé par ICT Media STRATEGIES.

Pour vos événements diffusés en direct sur vos pages Facebook, Twitter, YouTube et Zoom, contactez ICT Media Strategies au +237 674 74 01 68 ou à l’adresse électronique [email protected].

Plus d’infos sur ces Live sur www.ictmedia.africa/live

Par Manuella Manga

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Cybercriminalité : 73 Millions de clients affectés par la fuite de données du fournisseur de services téléphoniques américain AT&T

[DIGITAL Business Africa] – Le fournisseur de services téléphoniques américain AT&T dresse la facture de fuite de données survenue le premier mars 2024. Environ 73 Millions de clients ont été affectés par la fuite de données publiées sur le « dark web ». Des informations telles que des adresses, des numéros de sécurité sociale et des codes d’accès constituent entre autres les informations divulguées.

Ces données datent de 2019 ou d’une date antérieure et ne semblent pas inclure d’informations financières ou d’historique d’appels, a indiqué la société. La compagnie AT&T indique par ailleurs que ses opérations n’ont pas été affectées. La société a déclaré avoir sécurisé et réinitialisé les mots de passe de plus de 7,6 millions d’utilisateurs susceptibles d’être exposés à un risque.les codes d’accès des clients. En leur demandant de « rester vigilants en surveillant l’activité des comptes et les rapports de solvabilité ».

Un désagrément de cette nature chez AT&T a déjà eu lieu en février 2023. La panne bien que minimale avait touché quand même des dizaines de milliers d’utilisateurs de téléphones. La compagnie AT&T compte environ 290 millions de clients aux États-Unis.

Par Jean Materne Zambo, source : bbc.com

Sénégal : Le Restic suggère au président Diomaye un audit de l’ARTP et la révocation de la licence 5G de Free acquise à 13,5 milliards de FCFA

[DIGITAL Business Africa] – Le président Bassirou Diomaye Diakhaye Faye, avant même sa prestation de serment ce mardi 02 avril 2024, est déjà interpellé. Le cri strident  vient du Rassemblement des Entreprises du Secteur des Technologies de l’Information et de la Communication. Le Restic invite le nouveau président de la République du Sénégal à « révoquer, à titre conservatoire, la licence 5G de l’opérateur de téléphonie mobile Free pour acquisition injuste ». 

13,5 milliards de francs CFA. C’est à ce prix que l’opérateur Free a acquis la licence 5G, en décembre 2023. Un montant qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive car d’autres opérateurs, auraient payé plus. Face à ce tollé, l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) était montée au créneau pour mettre tout au clair, en signant un communiqué.

« L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) avait lancé un appel à concurrence le 31 mai 2023 initié pour l’extension des licences des opérateurs de communications électroniques à la technologie 5G.

Ladite procédure a été menée sur le fondement des dispositions de la loi portant Code des Communications électroniques.

SAGA AFRICA HOLDINGS LIMITED commercialisant sous la marque « free » avait soumissionné à l’appel à candidatures mais son offre avait été déclarée irrecevable par la commission de sélection présidée par l’ARTP, et qui comprend un représentant de la Présidence de la République, un représentant de la Primature, un représentant du ministère des Finances et du Budget et un représentant du Ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique.

Toutefois, compte tenu de l’importance de cette technologie pour les opérateurs, SAGA AFRICA HOLDINGS LIMITED a manifesté ultérieurement sa volonté de prendre la 5G. C’est ainsi que ledit opérateur a conclu avec l’Etat du Sénégal un avenant à la convention de concession.

L’extension de la licence de SAGA AFRICA HOLDINGS LIMITED a couté à l’opérateur 13,5 milliards de francs CFA.

La différence avec SONATEL, c’est que l’opérateur free a pris 90 MHz dans la bande des 3500 MHz et non point la bande des 700 Mhz qui coute plus chère où SONATEL avait pris 10 MHz. De même, SONATEL avait pris cinq (5) blocs supplémentaires pour un montant total de 15 milliards complémentaire.

C’est la raison pour laquelle, SONATEL avait payé le bloc de base pour 19,5 milliards en associant les 10 MHz de la bande 700MHz et 15 milliards pour les blocs supplémentaires. Ce qui avait donné les 34,5 milliards », précisait le communiqué.

Le Restic en appelle aussi, via un communiqué signé ce vendredi 29 mars, à un audit de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) avant la nomination d’un nouveau directeur général.

 « Le RESTIC finalise son dossier de saisine du Comité consultatif de la concurrence de l’UEMOA pour concurrence illégale dans le secteur régulé des télécommunications au Sénégal. En attendant nous demandons au nouveau président élu de révoquer à titre conservatoire la licence 5G de Tigo (actuellement Free, ndlr) en attendant qu’un audit procédural soit effectué sur le montant payé par l’operateur Free qui est de 60% en deçà du prix d’acquisition de son concurrent le groupe Sonatel-Orange »,

Les Tribunaux sénégalais, notamment le Tribunal de Commerce et le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, seront sans doute saisis, en plus des juridictions communautaires.

Par Jean Materne Zambo