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Coupure de l’Internet mobile au Sénégal : Le RESTIC invite l’Etat et les operateurs à envisager d’autres outils de censure

[Digital Business Africa] – Dans un communiqué parvenu à la rédaction de Digital Business Africa, le RESTIC dénonce la suspension de l’internet mobile au Sénégal et appelle les opérateurs à défendre les usagers. L’Internet mobile a en effet été à nouveau suspendu dans le pays le 05 février 2024.

Le RESTIC dans son communiqué regrette cette propension de plus en plus marquée de la part de l’autorité à suspendre sinon à restreindre l’internet mobile quel que soit par ailleurs le contexte politique national.

Extraits du communiqué du Restic

“L’internet mobile est un outil de travail, la transmission des données via le mobile est essentielle pour toute sorte de transaction dans l’activité économique, il y’a plus de flux transactionnel de nos jours sans internet. Les plateformes de paiement lubrifient la micro activité L’internet mobile c’est 95% de transactions économiques constatées dans nos économies dans le secteur informel, c’est donc 12 milliards de FCFA de contribution au PIB du pays chaque jour.

Le RESTIC invite donc l’état et les operateurs à envisager d’autres outils de censure en lieu et place aux suspensions abruptes et systématiques des données afin de préserver les droits économiques et sociaux des usagers. Le RESTIC pense à l’écosystème numérique et digital qui voit ses supports et plateformes forcés à l’arrêt.

Le Sénégal est signataire des conventions internationales – Nations Unies notamment – sur le droit des citoyens à l’information et se doit de le respecter.

L’accès à l’information fait partie intégrante de la liberté d’expression et constitue un outil important pour promouvoir l’État de droit, les opportunités économiques, professionnelles et commerciales dans des sociétés fortement interconnectées.

Le RESTIC attend ainsi un rétablissement immédiat de l’internet mobile tout en envisageant la possibilité de saisir les institutions communautaires de la CEDEAO et de l’UEMOA notamment. Le RESTIC exige aux operateurs de prendre leurs responsabilités.”

DBA

Soudan: Les réseaux de télécommunications suspendus

[DIGITAL Business Africa] – Silence radio au Sudan depuis  plus d’une semaine. Sur X, ce lundi 05 février 20z4, le groupe de surveillance du réseau  internet  Netblocks annonce que la connectivité pour deux fournisseurs majeurs, MTN Sudan, propriété de l’Afrique du Sud, et Sudani, propriété de l’État, est tombée à zéro et sera de zéro à partir de vendred 09 février 2024.

De nombreux Soudanais témoignent qu’ils ne sont  pas en mesure de joindre des membres de leur famille. Des pylônes de réseau, des lignes électriques et d’autres infrastructures ont été endommagés par les combats qui se déroulent au Soudan  à propos des projets d’intégration des forces de sécurité et de l’armée dans le cadre d’une transition politique vers des élections.

L’agence de presse de l’État attribue la panne  aux Forces paramilitaires qui contrôlent la majeure partie de la capitale Khartoum, y compris les installations des sociétés de télécommunicationsdeux. Toutefois, le groupe armé n’a pas revendiqué l’acte.

Un représentant de Sudani s’est refusé à tout commentaire, mais samedi, 03 février 2024  l’entreprise a déclaré sur Facebook qu’elle s’efforçait de rétablir le service. La société mère de MTN, MTN Group, a déclaré à Reuters lundi que la panne était due au conflit en cours. MTN Sudan s’engage activement avec les parties prenantes concernées pour minimiser la durée de cette interruption.

Par Jean Materne Zambo,  source : reuters

Maroc : Signature d’une convention pour digitaliser le système sanitaire

[DIGITAL Business Africa] – Le secteur de la santé du Maroc, bientôt dans le train de la transformation numérique. Le ministre Déléguée Chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’Administration, Ghita Mezzour, le ministre de la Santé et de la Protection Sociale, Khalid Ait Taleb et autres autorités étatiques du Maroc ont procédé à la signature d’une convention-cadre de partenariat, le 02 février 2024 à Rabat.

Cet accord va  mutualiser les efforts liés au déploiement des solutions de Dossier Médical Partagé et de Feuille de Soins ( facture contenant les actes médicaux) Electronique dans les établissements de santé et les cabinets médicaux. L’initiative vise aussi  à définir le cadre du partenariat et de la coopération entre les parties signataires, la simplification du suivi médical, la coordination des traitements entre les professionnels de santé, la facilitation des procédures de remboursement des frais de soins médicaux pour les patients.

Plusieurs applications sont annocées à cet effet. Notamment une interface unifiée pour la compatibilité et l’interfaçage des solutions de Dossier Médical Partagé et ma création d’une Feuille de Soins Electronique au niveau national, tout en veillant à les connecter aux systèmes d’informations des établissements de santé publics et privés.

Grâce à ces solutions, la qualité de la prise en charge et les soins de santé pourrait s’améliorer. Mieux, les démarches administratives pour les patients et les professionnels de santé seraient simplifiées. Cela permettra aussi aux patients d’accéder à leurs données médicales.

Par Jean Materne Zambo

Sénégal : L’ internet mobile encore suspendu en raison de la diffusion de plusieurs messages haineux et subversif

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[DIGITAL Business Africa] – Le motif pour chaque coupure de l’internet mobile au Sénégal est le même . « La diffusion de messages haineux et subversifs sur les réseaux sociaux, dans un contexte de menaces de troubles à l’ordre public ». Et comme à chaque fois, la suspension est provisoire. Cette fois, le contexte est tout autre. On parle d’élections présidentielles reportées. C’est la teneur d’un communiqué signé ce 04 février 2024.

« Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie Numérique informe le public qu’en raison de la diffusion de plusieurs messages haineux et subversif relayés sur les réseaux sociaux dans un contexte de menaces de troubles à l’ordre public, l’internet des données mobiles est suspendu provisoirement à partir du dimanche 04 février 2024 à 22 heures », a dit le ministre Moussa Bocar Thiam. Il a ajouté que les opérateurs de téléphonie sont tenus de se conformer aux réquisitions notifiées.

En juillet 2023, l’ Etat du Sénégal avait annoncé la suspension de l’accès à internet sur téléphone via les données mobiles en raison de la «diffusion de messages haineux et subversifs » sur les réseaux sociaux, après les appels à manifestations liés à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko.

Par Jean Materne Zambo

Congo : L’ARPCE et les consommateurs discutent de l’ajustement des offres internet des opérateurs de la téléphonie mobile

[DIGITAL Business Africa] – L’ Agence de Régulation des Postes et des Communications électroniques a reçu les consommateurs, ce 31 janvier 2024. Il était question pour le DG Louis Marc Sakala et ses collaborateurs de s’entretenir avec les associations des consommateurs de l’ajustement des offres internet des opérateurs de la téléphonie mobile.

Faisant suite à la rencontre ARPCE-opérateurs télécoms, de ce 18 janvier 2024, la séance de travail entre du Régulateur et consommateurs a été de sensibiliser les associations des consommateurs sur l’ajustement des tarifs afin qu’ils servent à leur tour de relais d’informations auprès des consommateurs lorsque ces nouveaux couts entreront en vigueur en république du Congo.

« En tant que régulateur, nous défendons les intérêts tant donsommateurs, de l’Etat que des opérateurs. Concernant les consommateurs, nous nous arrangeons à ce qu’ils paient ce qu’ils consomment », a indiqué Louis-Marc Sakala.

En effet, le 18 janvier 2024, les opérateurs Congo Telecom, Hélios Towers Congo, Airtel Congo et MTN Congo avaient énuméré plusieurs difficultés qui mettent à mal leur « volonté et leur capacité à servir au mieux les consommateurs. Notamment, les problèmes d’énergie, les forfaits inadéquats, les transferts de fonds pour des achats sur les marchés internationaux, la dégradation des infrastructures routières ayant un fort impact sur les câbles à fibres optiques.

Par Jean Materne Zambo

Cybersécurité : Le système informatique d’ Enéo Cameroun rétabli progressivement, les services prépayés opérationnels

[DIGITAL Business Africa] – Le système informatique d’Enéo retrouve de la lumière. Après avoir été victime d’une attaque, le 29 janvier 2024, l’opérateur majeur du secteur de l’électricité au Cameroun à annoncé via un communiqué sur ses réseaux sociaux que « le retour à la normale est progressif ». Comme prestations affectés par cette attaque, les services prépayés  et ses clients utilisateurs des compteurs intelligents.

L’entreprise dit avoir pris des dispositions particulières en faveur de ses clients en mode postpayés afin qu’ils ne soient pas pénalisés du fait de cet incident (pas de frais de pénalité, pas de coupure pour impayés ou retard de paiement…). « Ces dispositions resteront en vigueur tant que le retour complet à la normale ne sera pas effectif ».

Le groupe The Energy of Cameroon, en abrégé Enéo, offre des services en ligne tels que des branchement des factures électroniques, la relève confiance, lademande de moratoire, la simulation de la facture.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : Le Canadien NuRAN Wireless sollicité par Orange pour déployer 21 sites télécoms supplémentaires

[DIGITAL Business Africa] – Orange Cameroun a recours à NuRAN Wireless pour améliorer la qualité de services offert  à ses abonnés L’entreprise canadienne spécialisée dans la fourniture d’infrastructures Télécoms a pris l’engagement de déployer 21 autres sites télécoms au Cameroun. L’annonce est faite par NuRAN Wireless ce 30 janvier 2023.

Cette initiative vise à améliorer la couverture réseau d’Orange Cameroun, en particulier dans les zones rurales où la connectivité est limitée. Cela permettra aux abonnés d’Orange Cameroun de bénéficier d’une meilleure qualité de signal et d’une expérience de communication plus fluide. NuRAN Wireless va également mettre en place des solutions pour optimiser l’utilisation du spectre radio. Et corrélativement de fournir une connectivité plus rapide et plus fiable à ses abonnés.

Pour rappel, le fournisseur canadien d’infrastructures télécoms NuRAN avait obtenu une licence de première catégorie, le 17 octobre 2023. Il s’agit d’une licence octroyée aux promoteurs des réseaux radioélectriques ouverts au public dans une ou plusieurs localités ; des réseaux de collecte et de distribution, en vue de la fourniture au public de services de communications électroniques ; des réseaux de communications électroniques ouverts au public dans les zones rurales ; des réseaux virtuels ouverts au public et des infrastructures passives en support aux réseaux de communications électroniques.

Le fournisseur canadien ambitionne de disposer de 10 000 sites télécoms sous-contrat en Afrique.

Par Jean Materne Zambo

Anthony Same [ST Digital] : « L’ouverture de notre filiale en RDC a été l’un faits marquants de l’année de 2023 »

[DIGITAL Business Africa] – Le directeur général de ST Digital donne plus de détails sur les services Cloud récemment lancés par son entreprise.

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Anthony Same CEO ST Digital

DIGITAL Business Africa : L’année dernière ST Digital a procédé au lancement d’un Cloud 100% africain. De quoi s’agit-il exactement ?

Anthony Same : Le Cloud 100% africain est une offre de service cloud disponible sur l’ensemble de l’Afrique Francophone opérée à partir de Datacenters Tiers 3 situés en Afrique (Douala, Abidjan, Libreville, Brazzaville). Cette offre accessible sur notre plate-forme Cloudstore.Africa est la première plate-forme de service Cloud 100% africain au Cameroun.

Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des services tels que l’hébergement de sites web, les serveurs virtuels, les noms de domaine et les adresses e-mail. Cette plateforme est conçue pour répondre aux besoins de transformation digitale des entreprises et particuliers de tous les niveaux, des débutants aux experts, et est à des tarifs abordables.

DIGITAL Business Africa : Comment cette nouvelle solution pourra apporter un plus pour les entreprises africaines en général et camerounaises en particulier ?

Anthony Same : La plateforme cloudstore.africa est une solution innovante qui vise à offrir aux entreprises africaines en général et camerounaises en particulier un accès facile et sécurisé aux services cloud.  Grâce à ce cloudstore, il est enfin possible de stocker nos données au Cameroun selon les standards internationaux de qualité, de sécurité, de performance.

L’avantage du cloudstore africa est aussi de proposer son nom de domaine avec l’extension locale de son pays, dans des délais rapides, en toute sécurité et fiabilité. « Au Cameroun par exemple, avoir un nom de domaine avec l’extension.cm est instantané à partir du site internet. Il en est de même pour l’acquisition de son adresse mail avec l’extension suscitée ».

L’hébergement en local au Cameroun a aussi pour avantage d’offrir une meilleure latence aux services applicatifs cloud et une meilleure résilience lors des ruptures de fibres optiques sous-marine.

DIGITAL Business Africa : Quels types de solutions ou services proposent ST Digital ?

Anthony Same : Les services proposés par ST Digital comprennent la transformation digitale, l’infrastructure et le cloud, la cybersécurité, les solutions métiers, le travail collaboratif et la formation. La transformation digitale offre un accompagnement complet en conseil en transformation digitale.

L’infrastructure et le cloud propose l’hébergement et la colocation de vos infrastructures et applications d’entreprise. La cybersécurité assure la continuité d’activité en renforçant la protection de vos données et infrastructures. Les Solutions métiers ERP permettent d’améliorer la productivité de vos métiers grâce à des solutions sur mesure.

Le travail collaboratif permet de bénéficier des dernières avancées technologiques en collaboration et mobilité pour vos employés. Enfin, la Formation pour assurer la montée en compétence de vos équipes, utilisateurs et manager. ST Digital est également le premier fournisseur de services Cloud 100% africain avec sa plate-forme de service Cloud appelée Cloudstore.Africa.

DIGITAL Business Africa : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

Anthony Same : Nous rencontrons deux types de difficultés ou plutôt de challenge. Les challenges internes autour du développement et de la rétention des talents. Les challenges externes avec le délai de recouvrement de nos créances et le manque d’accompagnement des autorités dans nos activités pourtant essentielles pour le développement d’un écosystème numérique local.

DIGITAL Business Africa : Quels sont vos objectifs avec le lancement de ce nouveau Cloud ?

Anthony Same : Les objectifs de ST Digital dans le lancement du cloud 100% africain sont multiples. Tout d’abord, ST Digital souhaite offrir une alternative locale aux services de Cloud proposés par les géants du numérique.

En proposant une plateforme de service Cloud 100% africaine, ST Digital contribue à renforcer la souveraineté numérique de l’Afrique et à protéger les données des utilisateurs contre les risques de piratage et de surveillance.

En outre, ST Digital souhaite offrir des services cloud abordables et adaptés aux besoins des entreprises et particuliers africains.

Enfin, ST Digital souhaite contribuer à la transformation digitale de l’Afrique en offrant des services cloud performants et sécurisés aux entreprises et particuliers de tous les niveaux.

DIGITAL Business Africa : Quelles sont les performances de ST Digital au 31 décembre 2023 ?

Anthony Same : En termes de performances, nous pouvons parler des faits marquants de l’année de 2023 comme l’ouverture de notre filiale de la RDC. Nous avons été présents aux grands salons tech comme la Vivatech, également au Data Centre World et alors que la question de la souveraineté des données bat son plein et préoccupe chaque pays, nous apportons notre pierre à l’édifice en proposant une plate-forme de service Cloud basée au Cameroun et opérée par des Camerounais : le cloudstore.Africa

DIGITAL Business Africa : Quelle appréciation faites-vous du secteur du digital au Cameroun ?

Anthony Same : Le secteur du digital au Cameroun est en pleine croissance, avec une adoption croissante de la technologie et de l’Internet dans le pays. Les médias sociaux sont également très populaires au Cameroun.

Ce secteur offre de nombreuses opportunités d’emploi au Cameroun, avec des entreprises telles que ST Digital. Les technologies émergentes telles que l’intelligence artificielle, l’internet des objets et la blockchain commencent également à prendre de l’ampleur au Cameroun, offrant des opportunités d’emploi pour les experts dans ces domaines.

DIGITAL Business Africa : Quelles sont vos perspectives ?

Anthony Same : ST Digital envisage d’élargir son portefeuille de services et d’étendre sa présence à de nouveaux marchés et régions. Si nous prenons l’adoption et l’intégration qui fait partie de nos offres de services, rester compétitif nous amènes à inclure de nouveaux domaines comme l’intelligence artificielle…

Établir des partenariats avec d’autres entreprises technologiques pour accéder à de nouvelles compétences, technologies ou marchés. Fournir un excellent service à la clientèle et maintenir des relations solides avec nos clients ce qui conduit bien évidemment à des affaires répétées et à des recommandations.

Il faut noter que nous ne pouvons pas satisfaire les clients sans avoir des ressources assez solides, ce qui nous amènes à investir dans la formation de notre personnel pour maintenir un niveau élevé de compétence et d’expertise.

Propos recueillis par Ghislaine DEUDJUI

Les Fintech africaines face aux défis liés à la cybersécurité et à la protection des données

[DIGITAL Business Africa] – Pour la Banque centrale des Etats de l’Afrique centrale, ces défis sont  inhérents à l’activité des Fintech et nécessitent une réflexion plus approfondie afin de développer le secteur de la finance digitale et des technologies.

D’après la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), la contribution des Fintech est irréfutable dans l’inclusion financière en Afrique. «  Si on peut passer d’un taux d’inclusion financière de 32% en 2021 à 60% en 2027 et 75% à 2030c’est aussi grâce à l’apport des Fintech qui ont réussi la dématérialisation des services afin que tout le monde puisse avoir accès », relève Jean-Clary Otoumou, Directeur général d’exploitation de la BEAC.

Malgré le potentiel que regorge le secteur du numérique, les Fintech africaines font d’après lui, face à de nombreux défis. Ceux-ci comprennent entre autres les questions liées à la sécurité et la cybersécurité des transactions électroniques, la protection des données, des utilisateurs épargnants et la nécessité pour les différents régulateurs de trouver un équilibre délicat entre l’innovation et la stabilité financière.

« La collaboration entre les Fintech,  les autorités de régulation et les institutions financières est cruciale pour relever ces défis et garantir la confiance des utilisateurs dans les services financiers numériques, dans la monnaie et dans l’ensemble de l’écosystème bancaire et financier », précise le Directeur général d’exploitation de la BEAC.

C’est dans l’optique de trouver des solutions communes aux acteurs de la finance digitale et de la technologie, que la Banque centrale a initié le « Cemac Fintech Forum ». Cette rencontre  organisée du 29 au 31 janvier 2024 à Douala, avait pour objectifs de : Faciliter le dialogue inclusif entre les acteurs majeurs du développement des Fintech en zone Cemac ; proposer les grandes orientations  pour l’encadrement réglementaire de l’activité des Fintechs et promouvoir l’innovation et la créativité des solutions Fintechs en zone Cemac.

Le Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam) étant au fait de cette initiative et des défis propres aux  Fintech, a déclaré à travers son co-président, Protais Ayangma : « les nouvelles technologies se retrouvent une fois de plus dans le cadre d’un évènement cette fois-ci sous régional. Cette première édition de Cemac Fintech Forum, témoigne de la nécessité, de l’urgence pour les acteurs du secteur et les régulateurs, d’initier un dialogue franc qui permettra de traiter plusieurs aspects de la finance digitale. Tant il est vrai qu’on ne peut quasiment plus vivre sans ».

Les Fintech  proposent des solutions innovantes aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises pour assurer une fluidité des transactions financières et améliorer la qualité des services. Le Gecam reconnaît que le marché est vaste et porteur. Toutefois,  le patronat camerounais et la banque centrale invitent ces acteurs de la Fintech à se rapprocher des institutions pour mieux promouvoir leur activité.

« Bien qu’opérant souvent dans un environnement  de fournitures de services bancaires et financiers traditionnellement très réglementé au regard des données et des informations financières sensibles traitées, ces entreprises n’ont pas toujours consciente de la nécessité  d’entretenir des liens avec le régulateur  en charge des différentes composantes de l’écosystème bancaire et financier de la Cemac sans lesquels le développement de leur activité sera toujours freiné en l’absence d’un cadre légal et règlementaire », affirme Jean-Clary Otoumou.

Par Ghislaine DEUDJUI

Africa Digital Academy en partenariat avec Meta tient la 1ere première édition « Africa Tech Series »

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[DIGITAL Business Africa] – Plus de 200 personnes réunies à l’hôtel Radisson Blu d’Abidjan ce vendredi 26 janvier 2024. Elles prenaient part à la première édition de ses Africa Tech Series, organisée par l’entité du groupe Africa Development Solutions (ADS), Africa Digital Academy (ADA). Africa Tech Series est une plateforme conçue pour encourager le dialogue et la collaboration au sein de l’écosystème technologique africain, reflétant l’ambition d’ADA de jouer un rôle central dans le développement numérique du continent.

Présents à cet événement, Hermann Kanga, représentant de l’Agence Nationale du Service Universel des Télécommunications-TIC (ANSUT), M. Thys Kazad, Public Policy Manager AMET/Francophone Africa chez Meta, ou encore M. Franck « Prince » Edja, créateur de contenu et Ambassadeur Cocan. Il s’agit d’une série de conférences pionnières ayant pour but d’explorer l’impact de la technologie dans divers secteurs des sociétés africaines. a Cette édition inaugurale avait pour thème « Enrichir l’expérience de la CAN 2023 grâce aux réseaux sociaux et les technologies immersives ».

Plusieurs activités ont meublé la rencontre, dont des ateliers de formation et panels sujets à plonger les participants et la jeunesse, en particulier, dans la transition numérique, en témoignait Henri Koné, Chef de projet chez Africa Digital Academy, et organisateur de cette rencontre.

« Les nouvelles technologies, y compris dans le sport et le divertissement, offrent des opportunités considérables, et le rôle d’Africa Digital Academy est de guider la jeunesse dans cette transition numérique. En formant les jeunes, nous mettons l’accent sur l’inclusion et l’exploitation de ces opportunités, tout en les informant sur les risques liés aux réseaux sociaux, notamment durant des événements d’envergure tels que la Coupe d’Afrique des Nations, » a-t-il expliqué

Ces jeunes ont suivi des formations dans des domaines tels que la Cybersécurité, le Métavers, le Marketing Digital, le Développement No-code et la Maintenance Électronique, démontrant ainsi l’efficacité et l’impact significatif des initiatives d’ADA sur l’amélioration des compétences numériques de la jeunesse africaine. Africa Digital Academy (ADA) est partenaire de Meta, l’Agence Emploi Jeunes et le Ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique.

Par Jean Materne Zambo

Mali : La Stratégie nationale de cybersécurité 2024-2028 présentée

[DIGITAL Business Africa] – Elle se veut ambitieuse. La Stratégie nationale de cybersécurité du Mali a été présentée ainsi que son plan d’action ce 30 janvier 2028. Elle tient sur quatre ans ( 2024-2028). C’est le ministre de la Communication, de l’ Économie numérique et de la Modernisation de l’ Administration qui présidait la cérémonie d’ouverture de l’atelier y relatif. Alhamdou Ag Ilyène definiit la stratégie nationale de cybersécurité du Mali trois trois piliers fondamentaux.

Notamment, l’amélioration de la gouvernance de la cybersécurité. Elle vise à instaurer une synergie nationale et renforcer la coopération internationale. Ensuite, le renforcement de la culture de la cybersécurité qui se concentre sur l’information, la formation et la sensibilisation, en coopération avec le milieu universitaire et de recherche. Et enfin, la protection contre les risques de sécurité, qui  implique la mise en place de normes et de référentiels d’exigence, ainsi que l’amélioration de la sécurité des infrastructures sensibles.

Le ministre de la Communication, de l’ Économie numérique et de la Modernisation de l’ Administration, Alhamdou Ag Ilyène, a souligné l’engagement du gouvernement, en accord avec la politique de sécurisation du Président de la Transition, S.E le Colonel Assimi Goita.

Alhamdou Ag Ilyène sollicite ainsi les contributions de tous les acteurs, publics, privés, et citoyens ordinaires pour qu’ensemble ils puissent renforcer la cybersécurité au Mali.

Par Jean Materne Zambo

Tchad : Boukar Michel sur les sites du Projet de Modernisation des Infrastructures et des Communications électroniques.

[DIGITAL Business Africa] – Le ministre des Télécommunications et de l’Economie numérique s’est enquis de l’ évolution des travaux sur les sites en chantiers. Ce mercredi, 31 janvier 2024, Boukar Michel s’est rendu respectivement dans les sites BTS de Ridina, Core Network (cœur du réseau), salles des batteries de Goudji, Data secondaire de Farcha et Data principal de Klémat pour s’enquérir de l’ état d’avancement du Projet de Modernisation des Infrastructures et des Communications Electroniques. L’entreprise chinoise Huawei en assure sa réalisation.

Le projet de modernisation des infrastructures et des communications électroniques  porte sur la construction d’un centre de données national, le déploiement de près de 2 000 km de fibre optique et l’installation de 200 antennes-relais GSM sur l’ensemble du territoire national. Les travaux étaient réalisés à plus de 51% en 2022. Il se compose principalement de trois parties : la construction d’un centre de données national, la modernisation du Groupe Sotel (l’entreprise publique de télécommunications) et la pose de la fibre optique.
Initié en 2020, le projet vise à renforcer la coopération Sino-tchadienne.

Le ministre des Télécommunications et de l’Economie numérique, Boukar Michel, a donné des instructions et des nouvelles orientations en vue d’accélérer les travaux.
Une fois réalisé, premier projet de modernisation des infrastructures et des communications électroniques viendra s’ajouter à d’autres réalisations, fruits de la coopération Chine-Tchad depuiq 2006.elations 2006.

Parmi ces réalisations, l’on cite la Maison de la Femme, le Palais de la démocratie (siège de l’Assemblée nationale), la raffinerie de Djarmaya, à 60 km au nord de la capitale, des routes, des ponts et des écoles, sans compter une coopération très fructueuse dans le secteur de la santé.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : SG et responsables informatiques de l’Etat sensibilisés à la sécurisation des systèmes d’information

[DIGITAL Business Africa] – La sécurisation des systèmes d’information était au cœur des travaux qui se sont ouverts au Palais des Congrès de Yaoundé , ce mercredi 31 janvier 2024. Madame la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a présidé lesdits travaux en présence de plusieurs acteurs du numérique mais aussi ds secrétaires généraux et responsables informatiques de l’Etat.

A l’issu de ce séminaire de haut niveau tel q’il est indiqué par Minette Libom Li Likeng, les participants devraient être capables de cerner les enjeux et les défis de la sécurité des systèmes d’informatisation du Cameroun.

«  Les Administrations et Institutions Publiques du Cameroun sont exposées à plus de 34589 vulnérabilités. Ce chiffre révélateur montre à suffisance les faiblesses, les failles et les insuffisances des systèmes d’information de nos Administrations.
L’analyse présente un taux moyen de maturité de la sécurité du système d’information national de 48.94 %, réparti comme suit :
– 28.87% pour les administrations publiques ;
– 38.64% pour les établissements publiques administratifs ;
– 64.50 pour les institutions financières ;
– et 63.76 % pour les Opérateurs de Télécommunications et Fournisseurs d’Accès Internet », a dit madame le ministre des Postes et Télécommunications , Minette Libom Li Likeng.

Une étude de l’Agence nationale des Technologiesde l’Information et de la Communication (Antic) renseigne qu’entre 2019 et 2021, près de 3105 cas de vol de données dus aux attaques de phishing (méthode permettant de dérober des informations confidentielles aux victimes) et de scamming (escroquerie en ligne qui vise à extorquer des fonds aux victimes en leur faisant miroiter une forte somme d’argent) ont été relevés dans notre pays.

Les attaques les plus récurrentes sont par conséquent le phishing, le scamming l’usurpation d’identité, dans les réseaux sociaux et dans les réseaux de téléphonie mobile, l’arnaque par SIM SWAP. Des cyberattaques qui, selon le Minpostel, ont favorisé la création de plus de 5124 faux comptes.

Par Jean Materne Zambo

e-santé : La start-up Neuralink d’ Elon Musk réussit son premier implant cérébral sur un patient

[DIGITAL Business Africa] – Le milliardaire Elon Musk semble exceller dans tous les domaines. Après, l’automobile, la cryptomonnaie, l’aérospatial, les communications électroniques, l’ IA… voilà que le propriétaire de X s’illustre dans l’e-médecine avec sa startup Neuralink, en posant son premier implant cérébral sur un patient  ce 30 janvier 2024. Neuralink, cette solution neurotechnologique développe des implants cérébraux d’interfaces directes neuronales. En fait, l’implant, de la taille d’une petite pièce de monnaie, d’après le Figaro, est composé d’un ensemble de 96 sondes souples et minces, faites d’un polyamide recouvert d’une fine couche d’or. La même source poursuit :

« Cela permet, estiment les auteurs, d’améliorer la biocompatibilité par rapport à des fils métalliques rigides, et de leur permettre de se déplacer au gré des mouvements cérébraux. Chaque fil comporte des électrodes, et un capteur pour communiquer avec la puce et amplifier le signal. Les fils mesurent de 04 à 06 micromètres de diamètre (soit moins qu’un globule rouge) et 20 mm de long, et se terminent par une boucle «pour faciliter l’insertion ».

La source conclut : « Pour enregistrer et retranscrire en temps réel les signaux captés par les électrodes tout en s’extrayant du « bruit » ambiant, 256 amplificateurs programmables individuellement, des convertisseurs numériques sur puce, et un circuit de commande périphérique sont également présents », clarifie-t-elle.

Cette première étude clinique, nommée « Prime» (pour Precise Robotically Implanted Brain-Computer Interface), avait pour objectif d’évaluer «la sécurité de notre implant et de notre robot chirurgical », ainsi que « la fonctionnalité initiale de notre implant pour permettre aux personnes paralysées de contrôler des dispositifs externes par la pensée ».

Son co-fondateur Elon Musk dit avoir obtenu l’accord de l’Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux, la FDA, en mai 2023. Selon le Monde, « son implant, de la taille d’une pièce de monnaie, a déjà été placé dans le cerveau d’un macaque, qui a réussi à jouer au jeu vidéo Pong sans manette ni clavier ».

Neuralink emboîte ainsi l’entreprise néerlandaise Onward qui a le mérite d’avoir testé le couplage d’un implant cérébral à un autre implant stimulant la moelle épinière, dans le but de permettre à un patient tétraplégique de retrouver de la mobilité.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : Le DG de l’ ART invite les opérateurs de télédistribution à supprimer certaines fréquences intermédiaires

[DIGITAL Business Africa] – Le directeur général de l’ Agence de Régulation des Télécommunications, interpelle les opérateurs de télédistribution sur la question des interférences. Le Pr Philémon Zo’o Zame a signé un communiqué, ce 30 janvier 2024, qui les invite à supprimer, sous quinzaine, les fréquences intermédiaires comprises entre 700 MHZ et 800 MHZ. Cela pour libérer « immédiatement » les canaux assignés aux opérateurs.

Selon le site vitrine linguistique Il s’agit des fréquences sur lesquelles il faut transposer l’émission à recevoir par un poste de radio ou de télévision pour qu’elle soit adaptée au démodulateur qui a pour tâche d’extraire le signal visuel ou sonore.

« L’ ART engage un processus de radio régularisation de l’activité des câblodistributeurs et conviées dans un délai de deux mois, tous les acteurs de la télédistribution de la région du Centre à bien vouloir se rapprocher de ses services à la Direction régionale de l’ ART à Yaoundé (DRY) en vue de l’obtention des titres d’exploitation de leurs réseaux et de l’homologation de leurs équipements dans le secteur des communications électroniques », précise la note.

L’intervention de l’ Agence est en quelque sorte une suite favorable aux préoccupations évoquées lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence annuelle du secteur des Postes et Télécommunications organisée par le Minpostel, le 23 janvier 2024.

Le thème retenu pour ces travaux était : « Pour un secteur de Postes et Télécommunications plus performant et résolument au service des citoyens : le rôle et les responsabilités des pouvoirs publics et du secteur privé ». La réduction des interférences aux fins de permettre une meilleure qualité des services de communication électroniques faisait partie des recommandations émises.

Par Jean Materne Zambo

Gabon : La souveraineté numérique sous la férule du très discret Général Bonjean Mbanza-Bagny

[DIGITAL Business Africa]- Le 17 janvier 2024, un homme effacé (des médias sociaux)  est largué au ministère de l’Economie numérique. Le Général Bonjean Banza-Bagny effectuait son entrée dans le gouvernement de Raymond Ndong Sima, nommé le 07 septembre 2023 par Brice-Clotaire Oligui Nguéma, président de la Transition du Gabon au poste de Premier ministre du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI).

Le Général Bonjean Mbanza-Bagny se rapproche ainsi de son camarade, le général Dieudonné Boulet, nouvellement porté à la tête de la Présidence du Conseil d’Administration (PCA) de Moov Gabon. Hormis la volonté de nationaliser le secteur des Télécommunications aux Gabon, on peut entrevoir l’ intention de Brice-Clotaire Oligui Nguéma, président de la Transition d’insuffler rigueur et pragmatisme dans les secteurs névralgiques comme celui de l’ économie numérique.

Implémenter le projet Gabon numérique 

Le remplacement de Mays Mouissi, qui est un analyste économique et homme politique par Bonjean Mbanza-Bagny est effectué juste quelques semaines après que le gouvernement du Gabon et la Banque mondiale ont signé un prêt de 68,5 millions de dollars pour le projet Gabon numérique afin d’accélérer l’adoption de services publics numérisés et d’augmenter le nombre de personnes. Il s’agit des personnes disposant d’un identifiant unique facilitant l’accès inclusif aux services publics.

L’opération vise à promouvoir la création d’un environnement propice à l’accélération de la transformation numérique, en renforçant les fondements juridiques, réglementaires et technologiques de la protection des données, de la cybersécurité et de la sécurisation des échanges de données au sein du secteur public.

Par Jean Materne Zambo

Macky Sall sur les données personnelles : “La protection de la vie privée n’exclut pas la possibilité pour l’Etat d’infléchir certaines règles”

[DIGITAL Business Africa] – Le président Macky Sall a souligné, ce jeudi 25 janvier 2024, la nécessité d’adapter le cadre juridique encadrant la protection de la vie privée en tenant compte des avancées technologiques.

Pour lui, il s’agit d’adapter le cadre juridique sénégalais “en corrigeant ses imperfections et en anticipant les besoins futurs, au moment où nous entrons de plain-pied dans l’ère de l’intelligence artificielle’’, a déclaré le chef de l’Etat lors de la cérémonie marquant la rentrée solennelle des cours et tribunaux.

Le thème de cette nouvelle rentrée porte sur la protection de la vie privée. DIGITAL Business Africa vous propose le discours intégral du président Macky Sall.

“Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,

Monsieur le Premier Ministre,

Madame la Présidente du Haut Conseil des Collectivités Territoriales,

Monsieur le Président du Conseil économique, social et environnemental,

Madame le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Vice-président du Conseil supérieur de la Magistrature,

Mesdames, Messieurs les Ministres,

Mesdames, Messieurs, Honorables Députés,

Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Missions diplomatiques,

Monsieur le Président du Conseil constitutionnel,

Mesdames, Messieurs les membres du Conseil constitutionnel,

Monsieur le Président de suprême,

Monsieur le général près ladite Cour,

Monsieur le Médiateur de la République,

Monsieur le Gouverneur de la Région de Dakar,

Premier la cour Procureur

Monsieur le Président de la Commission électorale nationale autonome,

Monsieur le Président de la Commission nationale de Régulation de l’Audiovisuel,

Messieurs les Officiers généraux,

Mesdames, messieurs les anciens Chefs de la juridiction suprême,

Madame, Messieurs les Recteurs,

Monsieur le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats,

Mesdames, Messieurs les Magistrats,

Mesdames, Messieurs les avocats,

Mesdames, Messieurs les Officiers ministériels et Auxiliaires de justice,

Autorités religieuses et coutumières,

Chers invités,

Mesdames, Messieurs,

Nous voici une fois de plus, au rendez-vous républicain de la traditionnelle cérémonie de rentrée des Cours et Tribunaux, marquant le début d’année judiciaire.

C’est l’occasion pour moi de saluer l’ensemble de la famille judiciaire et lui présenter mes meilleurs vœux de bonne santé, de bien-être et de réussite.

J’ai également une pensée pour vos collègues disparus. Je prie avec vous pour qu’ils reposent en paix.

Au-delà du rituel, cette cérémonie offre un moment privilégié d’écoute et d’échanges entre l’exécutif, le judiciaire et le Barreau, dans un esprit constructif, dont la finalité est de contribuer au bon fonctionnement de la justice, condition sine qua non de l’Etat de droit.

Pour l’audience de cette année, nous avons retenu comme thème la Protection de la vie privée; un sujet classique, d’actualité permanente, dont la problématique se pose avec encore plus d’acuité de nos jours.

Je remercie tous les intervenants qui nous ont enrichi de leurs réflexions.

La problématique nous interpelle tous au plus haut point, pouvoirs publics, secteur privé et citoyens et citoyennes ; mettant en lumière la nécessité d’assurer l’équilibre entre le principe de liberté et l’impératif de protéger ce qui relève de la sphère privée, y compris les données personnelles.

Dans son discours d’usage, Monsieur Barou DIOP, Conseiller délégué à la Cour suprême, a rappelé avec pertinence les aspects de la aspects judiciaires, mais également philosophiques, religieux et différents question ; juridiques, technologiques, entre autres.

Je voudrais vous en féliciter, M. Diop.

Dans un monde marqué par l’explosion des technologies de l’information et de la communication et la frénésie des réseaux sociaux, la vie privée, fondement de l’intégrité physique et morale est, aujourd’hui plus que jamais, exposée et menacée dans son existence.

Officiel ou personne privée, nul n’est épargné ; à telle enseigne qu’on peut légitimement se demander ce qui reste de la vie privée, surtout lorsque tel ou tel aspect qui en relève est utilisé dans une volonté manifeste de nuire.

Revenant sur les excellentes réflexions qui nous ont été livrées, je relève la nécessité de concilier les avancées technologiques et l’exigence de protéger les droits fondamentaux attachés à la vie privée.

Des lois et institutions dédiées à cette protection ne manquent pas.

Mais, il y a certainement lieu d’interroger leur adéquation avec les réalités évolutives de notre temps.

En somme, il s’agit surtout d’adapter notre cadre juridique en corrigeant ses imperfections et en anticipant sur les besoins futurs, au moment où nous entrons de plain-pied dans l’ère de l’intelligence artificielle.

ll me plaît de saluer ici les importantes réalisées ces années pour réformes dernières protéger l’intimité et la dignité des personnes.

La Commission de Protection des Données Personnelles, autorité administrative indépendante, dotée de pouvoirs de sanctions, a été mise en place pour rendre effectives les dispositions de la loi 2008-12 du 25 janvier 2008 sur la protection des données à caractère personnel.

Plus récemment, le Code des communications électroniques a été adopté. En ses articles 36 et suivants, il édicte de manière explicite la nécessité de protéger la vie privée ainsi que les données personnelles des utilisateurs.

Quant à la loi 2016-29 du 30 novembre 2016 portant modification du Code Pénal, elle conforte la répression des atteintes à la vie privée, notamment par l’amélioration des dispositions pénales relatives à la lutte contre la cybercriminalité.

Je dois également ajouter que la protection de la vie privée n’incombe pas seulement à l’État. Elle s’impose aussi au milieu socio professionnel privé pour préserver l’équilibre entre le travail et la vie personnelle, et établir une relation de confiance et de respect mutuels entre l’employeur et l’employé.

La même exigence s’applique aux procédures judiciaires, de l’enquête jusqu’au jugement, afin de protéger l’intimité et la dignité des personnes poursuivies et des témoins, s’agissant notamment des informations qui touchent à la vie privée.

D’autre part, et c’est une pratique de portée universelle, la protection de la vie privée n’exclut pas la possibilité pour l’Etat d’infléchir certaines règles, à des fins d’intérêt général, notamment pour assurer la sécurité des personnes et des biens, ou réprimer certaines formes de criminalité.

Il en est ainsi de la loi 2016- 29 du 08 novembre 2016 qui aménage des restrictions à la protection de la vie privée dans des circonstances spécifiques où la sécurité publique est en jeu.

Nous mesurons tous la sensibilité afférente à cette restriction. Les circonstances doivent la justifier. Je pense par exemple à la lutte contre le terrorisme, la cybercriminalité et la criminalité organisée dont les modes opératoires sortent de l’ordinaire.

Dans le même esprit, la loi 2016-33 du 14 décembre 2016 autorise des mesures spécifiques pour la collecte et le traitement d’informations d’activités renseignement.

Là également, nécessité fait loi. En effet, par ses fonctions régaliennes dont il a seul le monopole, l’Etat est le garant de l’ordre et de la sécurité publics.

Dès lors, tout manquement à cette mission exclusive lui est naturellement imputé ; d’où la nécessité d’aménager des dispositions légales et réglementaires lui donnant les moyens d’agir pour assurer cette prérogative d’intérêt général. Je pense en particulier aux impératifs de sécurité nationale.

Sous tous les angles d’analyse, la matière est donc complexe et constitue un défi permanent pour l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire.

En définitive, dans une société qui se veut démocratique comme la nôtre, où la liberté est le principe et la restriction l’exception, l’exercice de protection de la vie privée ressemble à un mouvement de balancier dont l’équilibre délicat conditionne le bon fonctionnement de l’Etat de droit.

C’est dire qu’au-delà des textes, certes nécessaires, le sujet du jour relève aussi de considérations d’ordre éthique et moral qui nous engagent en tant que citoyens et citoyennes liés par le contrat social et dotés du libre-arbitre, c’est-à-dire l’aptitude à nous déterminer par nous-mêmes et non par crainte d’une force coercitive.

Cela ramène au devoir de responsabilité accompagne et valorise l’exercice des libertés individuelles et collectives.

Si par définition la loi s’applique erga omnes, on ne peut garantir son application en mettant un juge ou un gendarme derrière chaque justiciable, surtout lorsque nous avons choisi l’Etat de droit et non l’Etat de police.

Dès lors, il me semble que c’est lorsque chacun a pleinement conscience de ses propres responsabilités vis-à-vis du contrat social que la vie privée et l’intérêt général sont mieux protégés.

Je ne parle pas ici du Contrat social au sens de Jean Jacques Rousseau. Je pense plutôt à nos propres valeurs de culture et de civilisation qui nous enseignent les vertus et lois de la vie en société : am jom, am jaanu biir, am ngor, am kersa ak teggin, saangg soutoureu.

Ce sont là des valeurs ancestrales connues de toutes les composantes socioculturelles de la nation sénégalaise, et qui constituent autant de barrières morales à ne pas franchir par respect pour la dignité humaine.

C’est en pratiquant ces valeurs que nous revitalisons les fondements de notre vivre ensemble. Et c’est à cela que je convie chaque citoyen et chaque citoyenne en déclarant ouverte l’année judiciaire 2024.

A toutes et à tous, je souhaite plein succès dans vos tâches respectives et vous remercie de votre aimable attention.

https://www.digitalbusiness.africa/wp-content/uploads/2024/01/discours-PR-rentree-cours-et-tribunaux-final-VF.pdf

AUF/Cameroun : 19 startups seront financées par l’ambassade de France, 200 étudiants vont intégrer le pôle de préincubation entrepreneurial de l’ Univ de Douala[Postulez]

[DIGITAL Business Africa] – Les chose intéressantes commencent pour le programme startup 237. Ce sont 19 startups sur les 50 issues des universités camerounaises qui vont recevoir un accompagnement de l’ambassade de France. L’information est donnée par la directrice des projets AUf, Sabine Lopez, ce 30 janvier 2024 à la faveur des travaux inhérents au deuxième Comité de pilotage du Programme Entreprendre.

Ces échanges sont consécutifs à l’atelier « Entreprendre et Employabilité qui visait à favoriser, l’innovation, l’employabilité des étudiants formés dans les universités.
Les travaux relatifs au deuxième Comité de pilotage ont pour objectif de concrétiser les orientations et le statut national d’étudiant entrepreneur qui a été signé ; de construire un véritable programme de sensibilisation, de recrutement, d’accompagnement des étudiants avec des les premières cohortes inscrites cette année (2024).

Pour Sabine Lopez, directrice des projets AUf, « le Cameroun est un modèle dans le programme, c’est le premier pays au monde à avoir conclu une loi pour le déploiement de ce statut national. Donc, le Cameroun est scruté ». Un point de vue qui rejoint celui du Recteur de l’ AUF, le Pr. Slim Khalbous.

Un appel à candidatures pour le recrutement de 200 nouveaux étudiants au pôle de préincubation entrepreneurial de l’ Université de Douala a d’ailleurs été lancé le 23 janvier 2023. Ces étudiants seront accompagnés par l’ AUF à en croire, le Pr. Altante Désirée Biboum, coordonnatrice du programme Entreprendre.

« Nous sommes à la phase de recrutement des étudiants de la première cohorte. Un appel à candidature a été émis, fait par monsieur le recteur de l’Université du Douala à l’attention de toute la communauté estudiantine de l’université de Douala et même des établissements privés professionnels qui sont affiliés à l’AUF. Donc pour la première cohorte,  on va recevoir 200 étudiants qui vont être accompagnés pendant 02 ans à peu près. On espère bien qu’à l’issue de cette formation, ils auront leur statut d’étudiants entrepreneurs…Ils auront des projets fiables qu’ils vont opérationnaliser rapidement sur le territoire ».

Et d’ajouter : « Il faut bien le dire, le projet Entreprendre est dans un environnement universitaire où il y a déjà où l’entrepreneuriat étudiant est une réalité à travers les incubateurs qui existent dans les établissements tels que polytechnique, l’ Essec de Douala et l’ IUT. Donc il y a des étudiants qui sont accompagnés depuis plusieurs années. Il y a des entreprises qui sont déjà créées par des entreprises, il y a des concours qui sont faits régulièrement », a-t-elle dit.

Le lien d’envoi des dossiers de candidature est [email protected]. La date limite de recevabilité des dossiers est fixée au vendredi 16 février 2024.

A propos  du projet start-up 237

Le projet – : a pour objectif de contribuer à l’employabilité des jeunes camerounais, à travers l’accompagnement à la création ou à la consolidation de Projets Entrepreneuriaux. Il est financé par le Fonds Equipe France (FEF) coordonné par l’Ambassade de France au Cameroun et l’Institut français du Cameroun (IFC) et mis en œuvre par l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), avec la contribution des Ministères partenaires : le Ministère de l’enseignement Supérieur (MINESUP), le Ministère des Petites et Moyennes entreprises, de l’Économie Sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA), le Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MINRESI) et le Ministère de la Jeunesse et de l’Éducation Civique (MINJEC).

Par Jean Materne Zambo, source: auf.org

Ifriky Tadadjeu, l’informaticien camerounais qui conçoit des missions spatiales

[DIGITAL Business Africa] – A travers son entreprise Nanosatellite Missions Design, Ifriky Tadadjeu s’impose comme un visionnaire de l’industrie spatiale et conçoit des missions et des systèmes spatiaux innovants.

L’industrie spatiale en Afrique en général et au Cameroun en particulier demeure un domaine élitiste. Ceux qui s’y intéressent et font carrière sont généralement perçus comme des génies. C’est le cas du camerounais Ifriky Tadadjeu. L’informaticien et entrepreneur camerounais est le fondateur et PDG de Nanosatellite Missions Design (NMD). Une entreprise qui conçoit des missions et des systèmes spatiaux axés sur des projets de nanosatellites.

Sa société fondée en 2021, est une entreprise de technologie spatiale qui, en plus d’innover dans la conception des missions spatiales permettant de détecter des objets et des situations comme les catastrophes naturelles. On apprend également que cette société contribue à faire progresser l’autonomie des satellites embarqués.

NMD est dirigée par une équipe d’experts cumulant plus de 20 ans d’expériences dans plusieurs domaines, dont la gestion de projets, les drones à intelligence artificielle, les voitures autonomes, la robotique, la détection d’objets sur le web, pour ne citer que ceux-ci.

La société de technologie spatiale de l’informaticien Ifrity Tadajeu fournit également des services dans les domaines de l’agriculture, de la gestion environnementale, de l’administration civile, de la défense, de la finance, de l’éducation et de la recherche.

Le génie spatial camerounais possède dans sa gibecière plusieurs projets. Dont, l’entreprise Ifriky Ltd, qui porte son prénom. Cette société qu’il a créée en 2014 a pour but d’accueillir ses projets entrepreneuriaux. L’on apprend également que cette société plus ancienne que NMD  a développé TellMee, une plateforme d’avis clients et MyLogz, qui fournit des cartes d’identité et des journaux de bord numériques.

Background

Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, Ifriky Tadadjeu a travaillé comme point de contact national pour le Programme des Nations Unies sur les applications spatiales, soutenant le Conseil consultatif pour la génération spatiale de 2013 à 2015.

En 2016, il a rejoint l’Université de technologie de la péninsule du Cap en tant que chercheur postdoctoral. Et en 2018, il devient analyste des missions spatiales du Centre spatial universitaire de Montpellier. Il y a travaillé pendant deux ans (2018-2020).

Avec deux masters et un doctorat en ingénierie de système satellitaire, plus de huit ans d’implications dans les nanosatellites, ce fils d’enseignant a trimé pour réaliser son rêve. “Quand je suis allé en Afrique du Sud, ma famille n’a pu couvrir qu’une partie de la pension. Il fallait que je trouve les moyens de me financer. Je me suis mis à chercher du boulot ici et là. J’ai été commercial dans une salle de fitness. Je me suis aussi mis à chercher des financements pour le futur. Je me suis rendu à University of Cape Town. Je tombe par hasard sur le Chef de département d’Electrical Engineering. Je lui explique le sens de ma préoccupation. Il désigne un couloir et me demande d’aller toquer les portes des enseignants. Il me dit tout de suite vas-y ! Il faut frapper à toutes les portes. Pas de gêne ! Ce sont juste des êtres humains. Rien ne va t’arriver. Effectivement, les portes se sont ouvertes et derrière, des professeurs ayant accès à beaucoup de financement et nombre de bonnes volontés. Malheureusement, les ressources disponibles étaient destinées à financer les locaux et je n’étais pas Sud-africain“, a-t-il confié à la plateforme  Le Tech Observateur.

L’informaticien et entrepreneur camerounais Ifriky Tadadjeu aujourd’hui âgé d’une trentaine d’années est titulaire d’une licence en physique de l’Université de Buea en 2007, suivi d’un master en Ingénierie des Systèmes Satellites à l’ESIEE de Paris (Une école d’ingénieurs spécialisée dans les domaines des transitions numériques, énergétiques et environnementales, ndlr) en 2012. L’on apprend aussi qu’il a complété son cursus académique en décrochant un doctorat en génie électrique à l’Université de technologie de la péninsule du Cap.

Par Ghislaine DEUDJUI

Kevin Mbieleu : « En 2024, Codam Technologies prévoit l’expansion de ses activités en Afrique »

[DIGITAL Business Africa] – Passionné de technologie, Kevin Mbieleu a créé son entreprise en novembre 2020. En remportant le récent prix « Most Innovative Venture 2023 » de la Silicon Mountain Conference, le jeune prodige est confiant sur l’avenir de la technologie au Cameroun et envisage d’ailleurs de former et d’accompagner les jeunes camerounais grâce à son entreprise.

Dans cet entretien, le CEO de Codam Technologies, convaincu que « la technologie est un outil puissant qui peut être utilisé pour résoudre des problèmes et améliorer la vie des gens», partage avec les internautes et startuppeurs ses performances.

DIGITAL Business Africa : C’est quoi Codam Technologies ?

Kevin Mbieleu : Codam Technologies est une startup spécialisée dans l’initiation des enfants aux technologies. Nous croyons que l’éducation technologique est essentielle pour préparer les enfants à la réussite dans le monde de demain. Nous proposons des programmes éducatifs et des activités ludiques qui permettent aux enfants de développer leurs compétences technologiques et de créativité.

DIGITAL Business Africa : Quel est le but de cette entreprise ?

Kevin Mbieleu : Le but de Codam Technologies est de former les enfants et les jeunes au codage et à la robotique. L’entreprise est convaincue que la technologie est un outil puissant qui peut être utilisé pour résoudre des problèmes et améliorer la vie des gens.

Codam Technologies s’efforce de rendre la technologie accessible et attrayante pour tous, quel que soit leur âge, leur origine ou leur situation financière.

Codam Technologies est une entreprise sociale qui vise à avoir un impact positif sur la société. L’entreprise croit que la technologie peut être utilisée pour créer des opportunités économiques, résoudre des problèmes sociaux et promouvoir l’innovation.

DIGITAL Business Africa : Que propose votre entreprise ?

Codam Technologies est une entreprise sociale qui propose une variété de services pour former les enfants et les jeunes au codage et à la robotique. Ces services comprennent des cours en ligne, des ateliers en présentiel, des compétitions et des services de formation personnalisés.

Codam Technologies propose également des services de formation personnalisés pour les écoles, les organisations communautaires et les entreprises. Ces services sont conçus pour répondre aux besoins spécifiques des clients.

En plus de ces services, Codam Technologies travaille également à promouvoir la technologie auprès des enfants et des jeunes. L’entreprise organise des événements et des activités qui encouragent les enfants et les jeunes à explorer la technologie et à développer leurs compétences.

DIGITAL Business Africa : Quelles sont ses performances ou réalisations au terme de l’année 2023 ?

Kevin Mbieleu : Au terme de l’année 2023, Codam Technologies a à son actif de nombreuses performances et réalisations. Quelques-unes les plus notables  sont : l’entreprise a formé plus de 10 000 enfants et jeunes au codage et à la robotique. Cela représente une augmentation de 50 % par rapport à l’année précédente.

Codam Technologies a offert des bourses d’études à plus de 100 enfants et jeunes issus de familles à faibles revenus. Cela a permis à ces jeunes de bénéficier d’une formation au codage et à la robotique, même s’ils ne pouvaient pas se permettre de la payer.

L’entreprise a travaillé avec plus de 10 écoles et organisations communautaires pour intégrer la technologie dans les programmes d’éducation. Cela a permis de sensibiliser un plus grand nombre d’enfants et de jeunes à la technologie et à ses possibilités.

Codam Technologies a organisé plus de cinq événements et activités pour promouvoir la technologie auprès des enfants et des jeunes. Ces événements ont permis de susciter l’intérêt des jeunes pour la technologie et de les encourager à explorer ce domaine. Codam Technologies a organisé la deuxième édition du Festival national sur la Citoyenneté numérique.

Codam Technologies a été lauréat de la Silicon Mountain Conference en remportant le prix du « Most Innovative Venture 2023 ». Codam Technologies a collaboré avec plus de 100 volontaires.

DIGITAL Business Africa : Quels sont les difficultés rencontrées lors de la réalisation de vos projets ?

Kevin Mbieleu : Mon parcours n’a pas été facile. J’ai dû faire face à de nombreux défis, notamment des difficultés financières et des obstacles culturels. Cependant, je suis resté motivé par ma passion pour la technologie et mon envie d’innover.

Je suis fier de ce que nous avons accompli à Codam Technologies. Nous avons formé des milliers d’enfants aux technologies et nous avons contribué à rendre la technologie plus accessible et plus inclusive au Cameroun.

DIGITAL Business Africa : Quelles sont vos perspectives ?

Kevin Mbieleu : En 2024, Codam Technologies prévoit de se concentrer sur les éléments suivants : l’expansion de ses activités en Afrique. Codam Technologies prévoit d’ouvrir des bureaux dans de nouveaux pays africains, notamment le Togo et le Sénégal.

Le développement de nouveaux programmes et services. Codam Technologies prévoit de développer de nouveaux programmes de formation en ligne, des programmes de mentorat et des programmes d’accompagnement des entreprises dans leur transformation digitale.

La recherche et le développement aussi. Codam Technologies prévoit d’investir dans la recherche et le développement afin de développer de nouvelles méthodes d’enseignement de la technologie.

Codam Technologies prévoit de lancer un nouveau programme en 2024. Ce programme vise à former des enfants et des jeunes dans les zones rurales du Cameroun aux compétences en codage et en robotique. Les cours seront dispensés dans les langues locales afin de faciliter l’apprentissage.

DIGITAL Business Africa : Quelle analyse faites-vous des secteurs de la technologie et du numérique au Cameroun ?

Kevin Mbieleu : En tant que jeune entrepreneur dans le domaine de la technologie au Cameroun, je suis très optimiste quant à l’avenir de ce secteur. Les secteurs de la technologie et du numérique sont en train de transformer l’économie du Cameroun. Ils créent de nouveaux emplois, stimulent la croissance des entreprises et favorisent l’innovation.

Le Cameroun a un potentiel énorme dans le domaine de la technologie. Nous avons une population jeune et dynamique, une main-d’œuvre talentueuse et un gouvernement qui soutient le développement de l’industrie.

Je suis fier de faire partie de cette industrie émergente. Je suis convaincu que nous pouvons créer un avenir meilleur pour le Cameroun en utilisant la technologie pour résoudre les problèmes auxquels le pays est confronté.

DIGITAL Business Africa : Quelles sont les failles à l’essor du digital du Cameroun ?

Kevin Mbieleu : Une lacune importante que je vois dans l’écosystème de la technologie et du numérique au Cameroun est le manque de collaboration entre les différents acteurs.

Les entreprises, les institutions académiques, les investisseurs et les gouvernements ont tous un rôle à jouer dans le développement de l’industrie, mais ils ne travaillent pas toujours ensemble de manière efficace.

Interview réalisée par Ghislaine Deudjui