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Cameroun : Yaoundé accueille City Hack, le hackathon de l’innovation technologique [Inscrivez-vous]

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[DIGITAL Business Africa] – Le hackathon de l’innovation technologique, City Hack, prend ses quartiers à Yaoundé. Opportunité pour les jeunes de passer des vacances utiles. City Hack rassemble des parties prenantes d’horizons différents, notamment des développeurs, des designers, des entrepreneurs et d’autres professionnels, pour collaborer et créer des solutions innovantes aux problèmes urbains, et transformer ces solutions en startups florissantes.

C’est sous la forme d’un hackathon que l’événement se déroule. Les participants travaillent ensemble en équipes pour développer et mettre en œuvre des solutions logicielles et matérielles qui répondent aux défis urbains urgents, tels que les transports, le logement, la durabilité, la gestion des déchets et l’engagement civique, entre autres. Le dernier City Hack s’est tenu du côté de Sangmelima, au Sud Cameroun en mai 2024.
« … Au-delà de l’innovation, c’était surtout une célébration de la créativité, de l’esprit d’entreprise et du talent camerounais…Ensemble, nous construirons un écosystème dynamique où les rêves technologiques prennent vie et réinventerons notre Afriqu.. », a indiqué le comité d’organisation sur sa page Facebook.

Le Hackathon de Yaoundé sera d’une durée de 48 heures comme à Sangmelima. Il se tient sur le thème : « Pont d’Innovation – Accélération des Talents Technologiques et externalisation vers le Cameroun ». Inscrivez-vous en tant qu’individu ou membre d’une équipe via le lien suivant :https://cityhack.org/registration/

 

Activités parallèles

Plusieurs  activités sont prévues pour agrémenter ce hackathon, qui il faut bien le rappeler,  se tient en marge se la semaine de l’innovation.  Les participants pourront donc vivre les moments forts ci-après :

– La rencontre des Innovateurs (26 juin)
– Une Masterclass de Pitch (27 juin)
– Pitch Friday (28 juin)
– Concours de Poésie Verte (28 juin)

City Hack comprend aussi des séances de codage intenses, des ateliers, du mentorat et un concours final de pitch où les équipes présentent leurs projets aux juges et à la communauté au sens large.

Par Jean Materne Zambo

Sénégal : Souveraineté numérique, conseil national du numérique, digitalisation de l’administration, FDSUT, les prescriptions de Diomaye Faye à Ousmane Sonko et Alioune Sall

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senegal :-comment-le-nouveau-president-bassirou-diomaye-faye-entend-revolutionner-le-secteur-du-numerique-–-digital-business-africa
Sénégal : Comment le nouveau président Bassirou Diomaye Faye entend révolutionner le secteur du numérique – Digital Business Africa

[Digital Business Africa] – Le président sénégalais Bassirou Diomaye Diakhar FAYE s’est engagé à assurer le développement du secteur du numérique et la souveraineté numérique du pays.

Lors de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres qu’il a présidée ce mercredi 12 juin 2024 au Palais de la République, le président a abordé la question de la souveraineté numérique du Sénégal et les voies et moyens pour accélérer le développement du secteur du numérique.

Au sujet de la souveraineté numérique, le Président de la République a demandé au gouvernement de procéder à l’actualisation du cadre juridique du secteur des télécommunications et du numérique et au renforcement de l’aménagement numérique du territoire favorisant l’accès universel à la téléphonie et à l’internet de qualité sur l’ensemble du territoire national.

Il a rappelé, à cet effet, l’urgence de la relance des activités et du suivi de la gouvernance du Fonds de développement du Service universel des télécommunications (FDSUT).

Le Chef de l’État sénégalais a également demandé au gouvernement d’œuvrer pour une bonne maitrise du patrimoine numérique du Sénégal et de mettre en place un modèle de gouvernance adapté des infrastructures numériques publiques ainsi que des données.

À ce titre, il a demandé au ministre chargé du Numérique de finaliser le nouveau cadre législatif relatif aux données personnelles et à l’encadrement de l’hébergement des données nationales.

Le Président de la République a, par ailleurs, invité le Premier Ministre Ousmane Sonko et le Ministre chargé des Télécommunications et du Numérique Alioune Sall à accélérer la digitalisation intégrale des administrations et la définition d’une stratégie nationale avancée de cybersécurité afin de renforcer la confiance dans le secteur numérique.

Le chef de l’État a, en outre, demandé au gouvernement d’accompagner davantage les entreprises privées du secteur du numérique en vue de développer l’entreprenariat numérique, les start-ups en particulier, source d’innovations et de créations massives d’emplois nouveaux dans plusieurs branches d’activité.

Le Président de la République a aussi exhorté le Premier Ministre à réhabiliter le Conseil national du numérique, cadre institutionnel majeur de partenariat public/privé, pour accentuer le développement de l’économie numérique et la souveraineté numérique du Sénégal.

Avec ces prescriptions à son Premier ministre Ousmane Sonko et à son ministre chargé du Numérique Alioune Sall, le président Diomaye Faye reste fidèle à ce qu’il avait annoncé dans son projet de société plébiscité par le peuple sénégalais qui l’a élu à la tête du pays.

Fidèle à ses promesses 

Le président avait promis au sujet du cadre normatif de l’économie numérique de :

– œuvrer à la mise à jour et à l’harmonisation des cadres normatifs relatifs à l’économie numérique (UEMOA, CEDEAO) et à la confection d’un projet commun de protection des usagers africains du numérique, à l’image de ce que certains pays européens ont fait pour le Règlement général sur la protection des données RGPD relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données ; Caractère personnel.

– favoriser la mise en place de datacenters souverains, publics et privés, connectés à très hauts débits sur internet avec des tarifs d’hébergement compétitifs par rapport à l’offre internationale ;

– pérenniser l’interopérabilité des réseaux, services et applications numériques au sein de l’Administration ;

– recenser le patrimoine numérique de l’État et renégocier les contrats de concession y afférents dans l’intérêt du peuple sénégalais ;

– mettre en place un cadre de mutualisation des infrastructures publiques numériques ;

– renforcer les textes de loi pour apporter les garanties de sécurité et de protection des données des patients dans le cadre du programme de digitalisation de la santé ;

– adopter une loi incitative d’utilisation des solutions cloud locales et d’hébergement des données sensibles des entités dites d’importance vitale au sein du territoire.

Une administration publique digitalisée

Dans ce même projet de société, le président Diomaye Faye a promis de doter le Sénégal d’une administration publique digitalisée et performante capable de relever les défis de la nouvelle économie et de ses conséquences sur la société. Cité. Il s’agira, promettait-il, de capitaliser sur les acquis pour consolider la confiance du citoyen sénégalais, la sécurité (juridique, économique et sociale) et la pérennité du système économique.

Le président avait aussi promis de doter le pays d’un système de cybersécurité et de cyberdéfense aux standards mondiaux capable de faire face à toute menace « cyber », qu’elle soit locale ou globale.

Autre promesse contenue dans le projet de société du nouveau président sénégalais, la mise en place d’un cadre incitatif et sécurisé pour l’entreprenariat numérique afin de permettre l’éclosion d’un écosystème national performant, prioritaire sur la commande nationale et capable de prendre en charge la demande en produits et services numériques des autres secteurs de l’économie naissante. national. Ceci tout en relevant le défi de l’accès à Internet sur tout le territoire sénégalais.

Par Digital Business Africa

Réseaux sociaux : WhatsApp en passe de changer son interface

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[DIGITAL Business Africa] – La plateforme de messagerie instantanée de Meta est sur le point de faire évoluer son interface. Le réseau social WhatsApp pourra, dans les prochains jours, proposer une interface « inédite » pour les statuts ainsi que les recommandations de chaînes.
C’est en quelque sorte le résultat escomptés de la mise à jour majeure, déployée depuis quelques jours. Cette nouvelle  interface est disponible via le programme Google Play Beta. Selon le site clubic.com, « cette nouvelle mouture de l’application (version 2.24.12.20) introduit deux modifications notables : un nouvel affichage pour la section des statuts et une présentation repensée pour les chaînes recommandées ». 

 

Ce qui change

 

La même source rapporte que la barre du haut contient désormais des filtres menant vers les conversations non lues et les discussions de groupe. Cela est beaucoup plus effectif chez Android. L’application pourra afficher désormais le logo vert sur fond blanc et faire basculer les outils qui se trouvaient en haut vers une nouvelle barre de menus en bas, comme sur iOS. Ces icônes seront touchés aisément avec la main qui tient le smartphone. Les icônes, en question, ont également été redessinées dans un style plus rond ; les illustrations et les animations se veulent aussi plus ludiques. Un changement majeur : le fond d’écran par défaut dans les discussions a été simplifié. Mais la possibilité de changer complètement d’arrière-plan demeure.

Cette mise à jour de l’ interface de WhatsApp suit la nouvelle fonctionnalité du réseau sociale « Meta Verified », mise en ligne avant le 06 juin 2024. Avec cette nouvelle fonctionnalité, une entreprise qui a enregistré ses informations auprès de Meta bénéficie automatiquement d’une protection contre l’usurpation d’identité. Les entreprises qui utilisent Meta Verified bénéficient également d’une meilleure prise en charge de leur compte par Meta, et leur personnel peut utiliser WhatsApp sur plusieurs appareils. Mais tous les utilisateurs n’ont pas encore accès à cette fonctionnalité.

Meta Verified est pour le moment déployé sur l’application WhatsApp Business au Brésil, en Inde, en Indonésie et en Colombie. La fonctionnalité se matérialise par la présence d’un badge visible sur les chaînes et pages WhatsApp des entreprises, personnalisée pour un partage facilité sur les réseaux sociaux et sur le Web.

Par Jean Materne Zambo, sources : clubic.com, whatsapp.com

Transformation numérique : Le Tchad et l’ICANN présentent des projets innovants 

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[DIGITAL Business Africa] – Au sommet ICANN80, les acteurs africains du numérique sont à pied d’œuvre. le ministre des Communications, de l’Economie numérique et de la Digitalisation de l’Administration voudra partir assurément du Rwanda avec le cœur net. Le Dr Michel Boukar souhaite être convaincu que les problématiques d’inclusion numérique, d’accès à l’énergie et de l’économie circulaire du Tchad aient été prises en compte. Le patron du Numérique tchadien à rencontré, en marge des travaux, la PDG de l’ Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), Sally Costerton, ce 11 juin 2024. Au cours des échanges, le ministre Michel Boukar a confessé à son interlocutrice la place de l’économie numérique auprès des Tchadiens. Voici son analyse :

« 1. Inclusion numérique et économie circulaire :

– Le numérique peut faciliter l’accès à l’information et aux services liés à l’économie circulaire (collecte, réparation, réutilisation des produits, etc.)

– La formation au numérique permet aussi de développer les compétences nécessaires pour participer à l’économie circulaire (ex : réparation, reconditionnement, etc.)

2. Inclusion numérique et accès à l’énergie :

– Le déploiement des infrastructures numériques (internet, smart grids, etc.) peut être facilité par le développement des énergies renouvelables décentralisées

– L’accès au numérique peut également permettre une meilleure maîtrise de la consommation d’énergie (suivi en ligne, domotique, etc.)

3. Économie circulaire et accès à l’énergie :

– Les technologies d’économie circulaire (réparation, recyclage, etc.) permettent de réduire les besoins en énergie

– Le développement des énergies renouvelables favorise l’émergence de modèles d’économie circulaire (ex : réutilisation des batteries de véhicules électriques)

En agissant de manière coordonnée sur ces 3 leviers, on peut créer des synergies positives :

– Permettre l’accès de tous au numérique et à l’énergie

– Développer des modèles économiques plus durables et circulaires

– Impliquer les citoyens dans ces transitions

Cela passe par des politiques publiques ambitieuses, le soutien à l’innovation et l’implication de l’ensemble des parties prenantes (collectivités, entreprises, associations, citoyens) », a-t-il expliqué.

 

Digitaliser l’ Afrique 

 

Différents projets et programmes ont aussi été explorés lors des échanges. La PDG d’ICANN, Sally Costerton, d’un coté, a présenté le projet « Coalition pour Une Afrique Digitale ». Qui est une initiative de l’ICANN, conçue pour rassembler des organisations et des personnes pouvant avoir un impact direct sur l’expansion d’Internet en Afrique. La Coalition pour l’Afrique numérique a été officiellement lancée lors de l’IGF 2022 à Addis-Abeba. Le Dr Michel Boukar a, quant a lui, présenté le Plan Stratégique de Développement du Numérique et des Postes 2020-2030 (PSDNP) du Tchad ainsi que les 12 chantiers et 100 actions du projet présidentiel dans ce domaine.

La PDG de ICANN80, Sally Costerton, a été accompagnée par Pierre Dandjinou le Vice-président pour l’Afrique; Veni Markovski ,Vice-président d’ Engagement gouvernemental et Laurent Ferrali, directeur de l’engagement du gouvernement et ‭des OIG‬ de ICANN. La PDG d’ICANN, Sally Costerton, a remercié la participation active du ministre tchadien au Sommet ICANN80.

Par Jean Materne Zambo

 

 

 

Installé DG de Sénégal Numérique SA, Isidore Diouf présente ses quatre clefs pour la réussite

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Cheikh Bakhoum et Isidore Diouf
Cheikh Bakhoum et Isidore Diouf

[DIGITAL Business Africa] – Isidore Diouf est désormais officiellement installé à la tête de l’ex-Agence de l’Informatique de l’État devenue Sénégal Numérique SA.

Après 10 ans passés à la tête de cette institution, Cheikh Bakhoum a passé le témoin au nouveau DG nommé à l’issue du Conseil des ministres du mercredi 15 mai 2024. C’était ce vendredi 7 juin 2024 au siège de Sénégal Numérique SA sis à Pikine Technopôle.

Le président du Conseil d’Administration de Sénégal Numérique SA, le professeur Diégane Sène, a présidé la session d’installation de M. Diouf dans ses fonctions de directeur général de Sénégal Numérique SA.

La cérémonie publique de passation de service a été marquée par une série d’allocutions. Le secrétaire général de Sénégal Numérique SA, Dr Mouhamadou Lô, après une brève introduction, a d’abord donné la parole au président de l’Amicale des Agents de la société, Biram Sow, qui, au nom du personnel, a remercié le directeur général sortant pour ses efforts visant à améliorer les conditions de vie des travailleurs et souhaité la bienvenue à son successeur, non sans promettre de lui transmettre une liste d’actions urgentes souhaitées au bénéfice du personnel.

Cheikh Bakhoum et Isidore Diouf
Cheikh Bakhoum et Isidore Diouf

Le bilan de Cheikh Bakhoum

Celui qui aura passé 9 ans et 11 mois à la tête de la structure passe ainsi la main en faisant le bilan de son magistère. « Il n’est pas simple de résumer le bilan d’une aventure quasi décennale en quelques lignes », a prévenu M. Bakhoum qui a, ensuite, énuméré les projets phares qu’il a pilotés, notamment Smart Sénégal, PAMA, GIRAFE, le déploiement de près de 4400 km de fibres optiques, le câble sous-marin SHARE, la construction et la mise en service en 2021 du Datacenter national de Diamniadio, la dématérialisation de procédures administratives, etc. Enfin, il a exprimé sa satisfaction d’avoir accompli son devoir et a adressé ses meilleurs vœux de succès à son successeur, Isidore Diouf.

À la suite de ce rituel républicain, les deux directeurs généraux ont eu un long tête-à-tête marquant le début de la passation de service, en présence de la représentante de l’Inspection des Affaires administratives et financières du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.

Diouf pour concrétiser la vision de Diomaye Faye

Lors de la cérémonie de passation de service, le nouveau leader chargé de guider la politique numérique du pays défini par le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a exposé les grandes lignes de sa vision.

Isidore Diouf considère le numérique comme un moteur de développement à tous les niveaux (économique, industriel, sanitaire, éducatif, etc.) et place Sénégal Numérique, « une entreprise stratégique de l’État », au cœur de cette transformation.

Rappelant que l’économie numérique représente 3,3 % du PIB et que le taux de pénétration d’Internet est d’environ 46 % selon les statistiques de 2021, le nouveau directeur général de Sénégal Numérique SA souligne la sous-digitalisation de l’administration et ses impacts sur la vie quotidienne des citoyens.

Pour réussir, il identifie des éléments clés : la construction d’une infrastructure robuste et sécurisée, le rôle de tour de contrôle dans la compilation des programmes numériques de l’État, une approche inclusive avec les DSI, ainsi que le partage de sa vision pour une meilleure collaboration avec les acteurs du domaine.

Isidore Diouf insiste sur l’importance des directives présidentielles, soulignant que leur mise en œuvre nécessite un management de qualité, une prestation de haute qualité, la discipline, la rigueur et le travail acharné, des valeurs qui lui sont chères.

Il réaffirme également que Senum SA ne peut pas, à elle seule, porter toute la stratégie numérique du pays et appelle à une ouverture envers les parties prenantes, en favorisant un cadre réglementé et inclusif avec les startups, afin d’éviter une approche fragmentée.

Isidore Diouf assure enfin que son cheval de bataille sera d’assurer une haute qualité de prestation.

Isidore Diouf, ancien directeur de projet IT EPM/BI et consultant indépendant, possède une expérience en gestion de projet informatique, en transformation des fonctions finance IT et en architecture IT bancaire.

Il a travaillé chez KPMG France pendant près de 14 ans, occupant des postes de direction technique et de gestion de la transformation technologique. Le nouveau directeur général de Sénégal Numérique SA dispose ainsi d’une expérience et d’une expertise en tant que MOA IT, mais aussi dans l’élaboration de schémas directeurs IT.

Par Digital Business Africa, Source : Sénégal numérique SA

« Le Sénégal est bien positionné pour tirer parti des avantages de son Infrastructure de données géospatiales »

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Mouhammad Abdallah Diallo
Mouhammad Abdallah Diallo

[DIGITAL Business Africa – Avis d’experts. Par Mouhammad Abdallah Diallo] – Le Sénégal, en tant que nation dynamique et en développement, reconnaît l’importance et les enjeux socio-économiques de l’analyse spatiale et de la géomatique dans la formulation, la mise en œuvre et le suivi efficace des politiques publiques. La récente révision du Plan national de Géomatique témoigne de l’engagement continu du pays à renforcer son Infrastructure de Données Géospatiales (IDG) pour répondre aux besoins changeants de planification et de développement.

Contexte et Objectifs de la Révision du Plan national de Géomatique (PNG) :

Malgré des efforts importants déployés pour atteindre les objectifs du PSE, le besoin d’informations géospatiales n’a pas été suffisamment reconnu et les progrès vers la réalisation des objectifs n’ont donc peut-être pas été suivis et contrôlés de manière totalement satisfaisante.

Cependant, une prise de conscience émerge parmi les décideurs politiques et le secteur privé quant à l’impérieuse nécessité de l’intégration de la géomatique de manière transversale au sein des ministères et des organisations. Les données collectées à partir de diverses sources sont non seulement précises et fiables, mais également importantes pour aborder les défis majeurs tels que le changement climatique, les ressources en eau, la sécurité alimentaire, les catastrophes naturelles, les transports sûrs, l’agriculture, la gestion foncière, la santé publique et l’entrepreneuriat.

En investissant massivement dans des applications basées sur les données géospatiales, nous pouvons mieux appréhender ces problématiques et apporter des réponses plus efficaces. Une compréhension approfondies des données géospatiales de tous ces secteurs peut conduire à un bond en avant dans la manière dont le « PROJET » sera mis en œuvre, surveillé et suivi.

L’IDG permet de créer une superposition visuelle des données géospatiales disponibles, ce qui peut aider à révéler des modèles et des tendances qui autrement ne pourraient pas être perçus et ainsi aider à résoudre les problème complexes de durabilités dans les projets de développement.

Lorsque les données géospatiales sont visualisées sous forme de cartes auxquelles sont ajoutées des attributions et/ou superposées des informations, on aboutit à un outil de communication extrêmement efficace transcendant les barrières linguistiques et culturelles.

Les problèmes complexes sont compris en quelques secondes. En tant que mécanisme de reporting, l’IDG est sans égal, et sa valeur pour l’Etat ne doit pas être sous-estimée. Ainsi, pour étendre les capacités de surveillance aux niveaux local, national et régional, les informations géospatiales s’avèrent essentielles pour capturer la durabilité des efforts de développement.

La révision du Plan national de Géomatique du Sénégal intervient à un moment important où les technologies géospatiales évoluent rapidement et où les besoins de données pour la planification et le suivi des politiques publiques sont de plus en plus complexes. L’objectif principal de cette révision est de moderniser et de renforcer l’IDG du Sénégal afin de mieux répondre aux défis actuels et futurs de développement.

Ainsi la contribution de l’IDG dans cette phase d’élaboration Plan stratégique de Développement du Sénégal appelé « Le PROJET» est à plusieurs niveaux : Accès aux données géospatiales et statistiques : l’IDG/S offre un accès centralisé et convivial à un large éventail de données géographiques, facilitant la collecte d’informations pertinentes pour la planification des politiques publiques.

Analyse spatiales avancées : grâce aux outils d’analyse intégrés les décideurs politiques peuvent procéder à des analyses approfondies pour mieux comprendre les dynamiques territoriales et définir des priorités en matière de développement.

A titre d’exemple, dans le contexte de bonne gouvernance foncière, l’État a la possibilité de publier sur le Géoportail du Plan National de Géomatique, l’accès aux droits réel et la cartographie du parcellaire afin de garantir aux usagers une meilleure visibilité sur les transactions foncières.

La visite du Président de la République sur le terrain, à Keur Mousseu, Région de Thiès, avec un « Plan de masse » en main en est une parfaite illustration. On peut également citer comme exemples d’application, le zonage des potentialités des terres agricoles, la surveillance maritime, la déforestation, la gestion des ressources extractives, etc..

Suivi et évaluation des politiques publiques :

L’IDG permet un suivi continu et une évaluation rigoureuse des politiques publiques fournissant des indicateurs spatiaux et des outils de visualisation pour mesurer les progrès et l’impact des interventions gouvernementales sur le territoire.

L’Infrastructure de Données Géospatiales du Sénégal peut jouer un rôle essentiel dans la planification et le suivi des politiques publiques, en fournissant des données précises, des outils d’analyse avancés depuis une plateforme centralisée pour l’accès de tous aux informations géographiques.

La révision récente du Plan national de Géomatique témoigne de l’engagement continu du Sénégal à utiliser la géomatique comme un levier puissant pour le développement durable et inclusif du pays.

En collaborant étroitement avec les parties prenantes nationales et internationales, le Sénégal est bien positionné pour tirer parti des avantages de son IDG et relever les défis complexes du changement systémique attendu par les autorités et les populations.

Par Mouhammad Abdallah Diallo, Coordonnateur du GICC(GéoSénégal), Chef de projet SEN Spatial

Source : GéoFlash

Sénégal : jusqu’au 23 juin 2024, postulez pour le Hackathon Dakar Innovation Days

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Sénégal : jusqu’au 23 juin 2024, postulez pour le Hackathon Dakar Innovation Days

[DIGITAL Business Africa] – La deuxième édition des Dakar Innovation Days va se tenir du 5 au 7 juillet 2024 à l’Hôtel de ville de Dakar.

Le Hackathon Dakar Innovation Days est un concours d’innovation organisé par la ville de Dakar. L’objectif étant d’encourager l’innovation et la créativité dans la communauté pour une modernisation des activités et services de la ville.

Vous êtes étudiant, professionnel, amateur ou startup passionné des nouvelles technologies, alors cet événement est une opportunité pour mettre votre créativité à l’honneur.

Avec une ambition clairement affichée et assumée de faire de Dakar, un pôle de développement qui intègre toutes les dimensions de la vie urbaine par le biais de la démocratie participative, le maire Barthélémy DIAS, à travers ces Dakar Innovation Days, compte relever ce défi permanent. Avec toutes les Dakaroises et tous les Dakarois, sur la base d’un contrat de vie urbaine partagée et concertée à l’écoute du citoyen et au service de la Ville.

Le projet d’hackathon #DakarInnovDays est né avec une idée simple de faire participer tout un chacun à l’amélioration du fonctionnement de la mairie et du cadre de vie à Dakar en proposant soit : une solution innovante prête à l’emploi pour un impact immédiat et profitable à la communauté ; ou bien un prototype avancé et prometteur avec plein de potentiels réalisables rapidement dans le temps.

La présélection des projets a lieu jusqu’au 23 juin 2024 à 23 h 59 GMT et les candidats peuvent postuler sur le site web https://dakarinnovdays.akassaa.com/.

Dans cette vidéo de SAYTU, El Hadji Diop, le directeur général d’Amassa, partenaire de l’évènement, livre les grandes lignes du Hackathon Dakar Innovation Days. El Hadji Diop prenait part à l’édition 2024 du Salon Viva Tech de Paris.

Par Digital Business Africa

Coopération : Network International aux côtés d’Airtel Africa pour son inclusion financière numérique 

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[DIGITAL Business Africa] – Pour favoriser son inclusion financière numérique en Afrique, le groupe Airtel Africa fait appel à Network International. La société fournisseuse des solutions de paiement, basées sur la technologie, et l’opérateur des Télécommunications ont signé un accord, ce 07 juin 2024. Il fait de Network International, le principal facilitateur du commerce numérique au Moyen-Orient et en Afrique (MEA).

Network International, entité basée au Royaume-Uni, déploiera ses services dans les marchés clés d’Airtel Africa, couvrant une gamme de services tels que le traitement des transactions, l’hébergement et la gestion des cartes, la prévention de la fraude en ligne, le rapprochement et le règlement internes et l’accès en ligne pour les utilisateurs d’Airtel Africa. Pour Dr Reda Helal, directeur exécutif Groupe-traitements, Afrique, et co-responsable des traitements du Groupe chez Network International, cette coopération laisse présager des lendemains meilleurs pour Airtel Africa.

« Cette collaboration nous permettra d’offrir une expérience client supérieure et de favoriser l’inclusion financière numérique à travers l’Afrique. L’expérience éprouvée de Network International et sa compréhension approfondie du marché africain nous permettront d’innover et de faire évoluer nos services plus efficacement. Ensemble, nous offrirons à nos utilisateurs des solutions de paiement fluides et sécurisées, favorisant la croissance économique et l’inclusion dans les communautés que nous servons », a-t-il dit.

La collaboration entre Airtel Africa Network International devrait aussi stimuler la fourniture continue par Airtel Africa de services mobiles jugés de pointe à travers le continent et au-delà. De quoi réjouir
Ian Ferrao, directeur général du Groupe Airtel Money.

« Cela démontre notre capacité à servir avec succès les opérateurs de réseaux mobiles (ORM) via nos solutions complètes de traitement et notre dévouement et notre engagement continus envers la région africaine. Nous sommes ravis de soutenir la stratégie de croissance d’Airtel et ses plans de développement commercial pour l’ensemble du continent », a-t-il déclaré.

Network International est présente sur 50 pays, dont 40 en Afrique. La société est au service de plus de 200 institutions financières et facilite plus d’1,6 milliard de transactions, selon le site tchadinfos.com.

Par Jean Materne Zambo, sources : tchadinfos.com, airtel Africa (Linkedln), Network International

Cybersécurité : Plus de 500 inscrits à la 2e édition du FNPDCP [ Agenda des futurs événements cyber en Afrique ]

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[DIGITAL Business Africa] – L’édition 2024 du Forum national sur la protection des données à caractère personnel connaîtra une forte participation. Par rapport à l’ édition 2023, qui a reçu 300 participants, cette deuxième édition va recevoir plus de 500 personnes, selon le site abidjan.net. Les inscriptions semblent toujours ouvertes. La plateforme d’enregistrement https://fnpdcp.ci/registration/ étant opérationnelle jusqu’à ce 11 Juin 2024. Le thème principal de cette année est « L’exploitation des données à caractère personnel : droits et responsabilités ».

Le FNPDCP se tiendra le 19 juin 2024 au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire à Abidjan, Cocody. Son objectif est d’institutionnaliser cette date et de clarifier les responsabilités des personnes qui collectent des données à caractère personnel. De plus, il devrait permettre aux acteurs concernés de partager leurs connaissances, d’échanger leurs meilleures pratiques et de discuter des nouveaux défis dans le domaine de la protection des données.

« Le forum national sur la protection des données à caractère personnel ( FNPDCP) est un évènement qui prend de plus en plus d’ampleur en Côte d’Ivoire. Avec une participation augmentant de 300 personnes lors de la première édition à plus de 500 inscrits cette année, le succès de cet évènement est indéniable », indique le comité d’organisation du forum.

 

Préserver la vie privée et la liberté individuelle, le combat de la CNPDCP

 

L’événement est Organisé par la Commission Nationale de la Protection des Données à Caractère Personnel (CNPDCP) de Côte d’Ivoire. Un organisme administratif indépendant qui veille à l’application de la loi n° 2013-450 du 19 juin 2013 relative à la protection des Données à Caractère Personnel. Cela pour répondre aux exigences de la transformation numérique.

Cette loi n° 2013-450 du 19 juin 2013 était au cœur de la première édition du Forum national sur la protection des données à caractère personnel. D’autant que l’évènement a eu pour thème : « Application de la loi relative à la protection des données à caractère personnel en Côte d’Ivoire : bilan et perspectives ».

Le commissaire général du FNPDCP, Serge Séri, a souligné l’importance de sensibiliser les structures habilitées à collecter, traiter et manipuler ces données, tout en respectant les principes directeurs et les droits des personnes concernées.
Les données personnelles telles que le nom, le prénom, la date de naissance, le téléphone, l’adresse e-mail et les coordonnées bancaires sont susceptibles d’identifier une personne et doivent être protégées pour préserver la vie privée et la liberté individuelle, rapporte Serge Séri de la CNPDCP.

 

Cyberagenda 2024

 

Le « cyberagenda » en Afrique nous réserve pas mal d’événements intéressants à l’avenir. Après le Forum national sur la protection des données à caractère personnel de Côte d’Ivoire, eh bien, l’on va parcourir plusieurs destinations. En Afrique du Sud, par exemple, le Pan African Information Communication Technology Association Cybersecurity4D Conference se tiendra du 21 au 23 août 2024.
L’événement sera suivi du Salon des télécoms et de la transformation digitale, incluant la cybersécurité à partir du 19 au 21 octobre à Kinshasa/RD Congo.

Puis de la Digital Government Africa 2024, prévue du 02 au 04 octobre 2024 à Lusaka, Zambie. Le Quantum Morocco 2 prendra le relais à partir du 14 au 25 octobre 2024 / Université Al Akhawayn à Ifrane ( Maroc). Les experts en cybersécurité termineront l’année 2024 du côté du Kenya en se réunissant à la faveur du Africa Infosec Forum à partir du premier au 02 décembre 2024.

Par Jean Materne Zambo, source : cybersecuritymag.africa, abidjan.net

Algérie : Internet suspendu pendant les 5 jours du Bac aux horaires des examens

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[DIGITAL Business Africa] – Pendant cinq jours, en Algérie, le réseau Internet connaîtra des perturbations. Cette suspension sera observée uniquement durant les horaires de l’examen du baccalauréat. Selon, le site observalgerie.com, le ministre de l’Education nationale, Abdul Hakim Belaabed, a pris cette mesure pour empêcher toute fraude lors de l’examen. La source précise que de nombreuses tentatives de fraude ont eu lieu ces dernières années lors de l’examen du Bac. Ce qui a poussé le gouvernement à s’entourer de toutes les précautions possibles pour éviter que les nouvelles technologies de l’information et de la communication puissent être utilisées à des fins de triche.

L’ examen du baccalauréat, en Algérie, a débuté ce 09 juin 2024. 862733 candidats sont sur la ligne de départ, et seront face à leur destin à travers 2893 centres de procédures,  dont 671 candidats issus de personnes à besoins spéciaux, 975 candidats de les Cubs des écoles de la Nation et 6202 candidats des établissements de rééducation.

En Algérie, la même source rapporte que le baccalauréat est un examen vénéré tant sa réussite représente la première et véritable consécration du cursus scolaire de n’importe quel jeune Algérien. Ce sésame pour l’entrée à l’université est donc pour la population autant que pour le gouvernement un événement important, d’où l’intérêt que lui accordent les uns et les autres.

Par Jean Materne Zambo, source : observalgerie.com

Internet : L’implication du Tchad au Sommet ICANN80

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[DIGITAL Business Africa] – La ville de Kigali, au Rwanda, abrite le sommet de l’ICANN80 (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), du 10 au 15 juin 2024. Il s’agit de la toute première réunion publique de l’ICANN au Rwanda et le troisième Forum de politiques organisé en Afrique. C’ est un Forum politique de quatre jours qui est consacré aux politiques, aux conseils et aux travaux techniques. Au menu, des séances plénières, des discussions sur l’infrastructure Internet en Afrique, des formations techniques et des ateliers sur la sécurité du DNS (DNSSEC).

Le ministre  de la Communications, de l’Economie numérique et de la Digitalisation de l’Administration, Dr Michel Boukar conduit une forte délégation au Rwanda. Il a pris part aux travaux du panel trois, intitulé « Towards A Better Digital Inclusion ». Dans son intervention, il a évoqué les projets en cours au Tchad dans le secteur de la transformation numérique, tout en soulignant les difficultés auxquelles font face les pays enclavés comme le Tchad pour suivre le rythme de la transition numérique mondiale. Notamment, le manque d’infrastructures énergétiques.

En marge du sommet ICANN80, les ministres en charge du Numérique au Tchad et au Rwanda se sont concertés. Le Dr Michel Boukar, ministre de la Communications, de l’Economie numérique et de la Digitalisation de l’Administration, a été reçu en audience par Paula Ingabire, ministre rwandaise des TIC et de l’innovation. Ensemble, ils ont revisité les points importants de la coopération entre le Tchad et le Rwanda. Dont, l’accompagnement du Rwanda pour la transformation numérique du Tchad et surtout la disponibilité du Rwanda à appuyer le Tchad dans ce sens à travers un protocole d’accord.

Par Jean Materne Zambo

Louis-Paul Motaze : « Le système financier camerounais s’est transformé grâce à l’utilisation des innovations digitales »

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Louis-Paul Motaze : « Le système financier camerounais s'est transformé grâce à l'utilisation des innovations digitales »

[DIGITAL Business Africa] –  Le ministre des Finances du Cameroun, Louis-Paul Motaze, par ailleurs président du Comité national économique et financier (CNEF) du Cameroun a officiellement lancé la première édition des Journées scientifiques du CNEF sur l’économique numérique. C’était hier, jeudi 06 avril 2024, à l’hôtel Mont FEBE de Yaoundé.

Lors de cette rencontre, il a indiqué que l’un des facteurs clés de la réussite de la digitalisation du système financier camerounais est l’améliorer du cadre réglementaire. Ce qui peut libérer la concurrence entre les services financiers numériques et les autres services financiers innovants.

Cette rencontre qui s’achève ce jour est organisée par le CNEF sur le thème : « Transformations du système financier par les innovations digitales : enjeux et perspectives pour le Cameroun ». Le ministre espère que durant cette première édition des journées scientifiques, les éminents experts venus du Cameroun et d’ailleurs vont analyser en profondeur l’impact de la réglementation et les enjeux des innovations digitales dans le secteur financier, au plan international et au Cameroun.

Digital Business Africa vous propose le discours intégral du ministre à l’ouverture de cet événement.

« Madame le Ministre des Postes et Télécommunications ;

Excellence, Monsieur l’ambassadeur des États-Unis ;

Monsieur le représentant Résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD);

Madame la Représentante du Fonds d’équipement des Nations-Unis (UNCDF) ;

Messieurs les DG des Établissements de crédits ;

Distingués invités,

Je suis honoré de m’adresser à vous à l’occasion de l’ouverture de la toute première édition des journées scientifiques sur l’économie numérique du Comité National Économique et Financier (CNEF). Au cours de celle-ci, des sujets d’une grande importance pour l’avenir de notre pays seront abordés à savoir les transformations du secteur financier du Cameroun en lien avec les innovations digitales.

Permettez-moi tout d’abord d’exprimer ma gratitude à l’endroit de la Coopération américaine, pour ses appuis multiformes au CNEF pour la réussite de cet événement. Je tiens également à adresser mes remerciements au Fonds des Nations Unies pour le Développement (UNCDF), pour son partenariat dans le cadre de l’organisation de ces journées scientifiques.

Nous sommes très reconnaissants de votre soutien et espérons pouvoir compter sur votre accompagnement pour la mise en œuvre des recommandations de ces travaux.

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Mesdames et Messieurs,

Le secteur financier joue un rôle crucial dans le développement économique d’une nation. Il permet de canaliser l’épargne vers l’investissement, de financer les entreprises et les ménages, et de faciliter les échanges commerciaux. Un secteur financier solide et efficient est indispensable pour une croissance économique durable et inclusive.

Au cours des deux dernières décennies, l’essor rapide des technologies digitales a considérablement contribué à la création de richesses et à l’amélioration du bien-être des populations à travers le monde.

Selon la Banque Mondiale, l’économie digitale représente déjà près de 20% du PIB mondial et devrait dépasser les 25% dans moins de 7 ans.

Cependant, cette contribution est beaucoup plus faible dans les pays en développement.

Au Cameroun, la contribution de l’économie digitale au PIB reste modeste, autour de 5%, selon le MINPOSTEL. Ce retard s’explique par des insuffisances qualitatives et quantitatives au niveau des infrastructures et du capital humain.

Bien que l’on puisse considérer que ce rythme est lent par rapport à son potentiel et à l’évolution observée dans d’autres pays, le système financier camerounais s’est progressivement transformé grâce à l’utilisation des innovations digitales, notamment des technologies de paiement.

L’une des plus inclusives est le Mobile Money qui offre la possibilité aux populations d’accéder à divers services, tels que les transferts d’argent, les paiements en ligne, les microcrédits et autres. Bien entendu, des efforts restent à faire peur le rendre plus inclusif au Cameroun.

En effet, l’un des défis majeurs dans le système financier camerounais est celui de relever significativement le niveau d’inclusion financière des populations, niveau qui reste faible dans notre pays.

Selon une étude menée conjointement par le CNEF et la Banque Mondiale, seulement 35% des adultes possèdent un compte dans une institution financière au Cameroun, contre une moyenne de 43% en Afrique Sub-saharienne.

De plus, environ 11% seulement des adultes ont accès aux services d’épargne dans des institutions financières formelles, contre 27% en Afrique Subsaharienne.

Dans ce contexte, les transformations du système financier camerounais par le biais des innovations digitales représentent une opportunité essentielle pour favoriser l’inclusion financière et promouvoir une croissance économique plus vigoureuse.

Mesdames et Messieurs,

Il y a moins d’une semaine, j’ai lancé au, nom du Cameroun, en ma qualité de président du Comité national économique et financier, la Stratégie Nationale de Développement du Secteur Financier (SNDSF) pour la période 2024-2030.

L’un des facteurs clés de la réussite de cette stratégie est d’améliorer le cadre réglementaire et libérer la concurrence entre les services financiers numériques et les autres services financiers innovants.

Cette première édition des journées scientifiques tombe donc à point nommé. Les éminents experts venant du Cameroun et d’ailleurs ici réunis vont analyser en profondeur l’impact et les enjeux des innovations digitales dans le secteur financier, au plan international et au Cameroun.

Bien que les innovations digitales présentent une opportunité pour un système financier plus inclusif, il convient également de souligner qu’elles ouvrent la voie à de nouveaux risques, qu’il convient d’identifier et de prévenir.

Sans être exhaustif et à titre d’illustration, les données sur la clientèle sont aujourd’hui une mine d’or, mais leur partage expose les clients à des risques tels que les attaques malveillantes, ou encore, le piratage des comptes bancaires et des comptes électroniques. Dans la même veine, la généralisation de l’utilisation des technologies innovantes dans le secteur financier encourage des comportements spéculatifs pouvant perturber le système financier et déboucher sur des crises.

Enfin, certaines barrières sociales, économiques et culturelles limitent l’accès et la familiarisation aux services financiers digitaux et approfondissent la fracture numérique pour certains segments de la population, notamment les femmes et le monde rural.

Je ne doute pas que la forte expertise mobilisée à l’occasion de ces journées scientifiques sur l’économie numérique permettra d’identifier ces risques de manière exhaustive, de même que les réponses à apporter par le Gouvernement au plan réglementaire et technologique.

Mesdames et Messieurs,

Ces travaux aboutiront à la production d’un projet d’« agenda pour la transition numérique du secteur monétaire camerounais, en complément du Projet d’Accélération de la Transformation Numérique au Cameroun (PATNUC) portée par le Gouvernement, à travers le Ministère des Postes et Télécommunications.

En effet, le Cameroun ne souhaite pas être à la train. En mettant l’accent sur la transition numérique du secteur monétaire national, le Gouvernement souhaite l’arrimer à l’évolution radicale de l’industrie financière mondiale.

Je souhaite que les cinq ateliers autour desquels s’articuleront ces deux journées d’échanges et de débats, contribuent à l’identification des mesures et à l’élaboration d’un plan d’actions permettant d’atteindre cet objectif.

Sur ce, je déclare ouverte la première édition des JOURNEES SCIENTIFIQUES SUR L’ECONOMIE NUMERIQUE DU COMITE NATIONAL ECONOMIQUE ET FINANCIER DU CAMEROUN.

Je vous remercie. »

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Minette Libom Li Likeng : « Bientôt, une Sandbox règlementaire pour permettre aux entreprises innovantes de tester leurs produits et services »

[DIGITAL Business Africa] – La première édition des journées scientifiques sur l’économique numérique s’est ouverte ce jeudi 06 juin 2024 à l’hôtel Mont FEBE de Yaoundé sur le thème : « Transformations du système financier par les innovations digitales : enjeux et perspectives pour le Cameroun ».

Digital Business Africa vous propose le discours de la ministre des Postes et des Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, à cet événement organisé par le Comité National économique et financier du Cameroun.

Pour elle, la surveillance et la régulation adaptative sont cruciales pour soutenir l’innovation. D’où ce projet de Sandbox qui permettra aux jeunes innovateurs de tester la conformité aux normes de leurs projets.

« Monsieur le Ministre des Finances ;

Monsieur l’Ambassadeur des Etats Unis ;

Monsieur le Représentant Résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (UNCDF) ;

Monsieur le Secrétaire Général du Comité National Economique et Financier (CNEF) ;

Distingués invités ;

Mesdames et Messieurs.

C’est pour moi un insigne honneur de coprésider ce jour, aux côtés du Ministre des finances, la cérémonie d’ouverture de la première édition des journées scientifiques du Comité National économique et financier, consacrées à l’économie numérique, et placée sous le thème : « Transformation du système financier par les innovations digitales, enjeux et perspectives pour le Cameroun ».

Cette rencontre se veut un cadre d’analyse des impacts des innovations digitales sur notre système financier, avec un accent particulier sur l’Intelligence Artificielle et l’Open Banking, technologies qui constituent aujourd’hui des vecteurs essentiels de compétitivité et d’innovation, capables de redéfinir les contours des économies.

Aussi s’agira-t-il pendant deux jours d’explorer les vastes opportunités offertes par ces technologies, et de proposer des stratégies efficaces permettant non seulement d’adresser les défis technologiques et opérationnels dans ce domaine, mais également d’en assurer une adoption fluide et sécurisée, maximisant ainsi les bénéfices pour tous les utilisateurs et parties prenantes

Je voudrais donc avant de poursuivre mon propos exprimer la profonde gratitude de mon département ministériel au Secrétaire Général du Comité National Economique et Financier, et tout spécialement à Monsieur le Ministre des Finances, pour cette initiative qui, parce qu’elle vise la transition numérique du secteur monétaire camerounais, permettra de réaliser de réelles avancées dans l’accélération de la transformation digitale de l’économie et de la société, et par conséquent, du développement de l’économie numérique telle que prescrite par le Chef de l’Etat.

Distingués invités

Mesdames et messieurs

L’économie numérique n’est plus une tendance émergente, mais une réalité incontournable qui façonne la nouvelle architecture mondiale des affaires, des finances et au-delà.

À l’ère de la transformation digitale, nous observons une interconnexion croissante entre la technologie et les services financiers, favorisée par des avancées notables dans des domaines tels que l’intelligence artificielle, le big data, et la blockchain.

Ces innovations redéfinissent non seulement les modèles d’affaires mais aussi la manière dont les institutions financières opèrent à l’échelle mondiale. Dans le secteur financier notamment, elles englobent l’utilisation de technologies avancées, pour améliorer et transformer les services financiers.

Et dans ce cadre, les deux des avancées les plus significatives dans ce domaine sont : l’intelligence artificielle et l’Open Banking.

Appliquée au secteur financier, l’IA est souvent utilisée pour la gestion des risques, la détection de fraudes, l’automatisation des processus, et l’analyse de données volumineuses pour une prise de décision éclairée, des prédictions précises et la personnalisation des services aux clients.

L’Open Banking quant à elle, est utilisée pour stimuler l’innovation et améliorer l’expérience utilisateur en permettant aux clients de bénéficier de services personnalisés et de gérer leurs finances plus efficacement à travers diverses plateformes.

A titre d’exemples :

  • la célébre Banque JPMorgan Chase Utilise un programme basé sur l’IA, COiN, pour analyser les documents légaux et extraire des données pertinentes, réduisant ainsi le temps de travail qui était auparavant de 360 000 heures par an à quelques secondes.
  • HSBC autre illustre banque, a déployé l’IA pour améliorer la détection de la fraude en analysant les comportements de transaction des clients et en identifiant des activités inhabituelles qui pourraient indiquer des fraudes, améliorant ainsi la sécurité et la confiance des clients.
  • Pour finir, l’Union Européenne à travers la Directive sur les Services de Paiement a favorisé l’émergence de l’Open Banking, obligent les banques à ouvrir leurs APIs (application programming interface) à des tiers. Cela a encouragé l’innovation et augmenté la compétition, permettant aux consommateurs européens d’accéder à une variété de services financiers intégrés et sécurisés.

Ces exemples montrent comment l’intelligence artificielle et l’Open Banking ont, non seulement amélioré l’efficacité des opérations bancaires et financières, mais également transformé, la manière dont les clients interagissent avec leurs institutions financières, favorisant ainsi une meilleure intégration et utilisation des données pour des services personnalisés.

C’est dire que ces technologies sont des catalyseurs clés pour une révolution numérique complète dans le secteur financier, apportant des avantages significatifs tant pour les entreprises que pour les consommateurs.

Distingués invités

Mesdames et messieurs

Au Cameroun, l’IA offre également de nombreux avantages dans plusieurs domaines. Dans le domaine de la santé par exemple, l’IA aide à réaliser des diagnostics précoces, à peaufiner les traitements et à rendre plus efficace la gestion des épidémies. Dans l’agriculture, elle permet aux agriculteurs d’optimiser les rendements et de gérer les ressources de manière plus durable, grâce à des capteurs et à l’analyse prédictive. De plus, l’IA peut contribuer à la création d’emplois dans   le secteur technologique, notamment dans le développement d’applications, l’analyse de données et la programmation.

En ce qui concerne le paysage financier, ce dernier se caractérise par une croissance continue et une adoption progressive des technologies numériques et l’impact de la transformation numérique sur le système financier est de plus en plus perceptible.

Avec l’adoption croissante de solutions liées à l’Open Banking, ou encore à l’IA, notre pays entrevoit un potentiel remarquable pour une inclusion financière accrue, une compétitivité améliorée et une meilleure intégration dans l’économie mondiale.

C’est ainsi que ces dernières années, le secteur bancaire et financier du Cameroun a commencé à intégrer des technologies innovantes pour améliorer l’efficacité des services et l’accès aux services financiers.

Cela inclut l’utilisation croissante de la banque en ligne, des applications mobiles pour les transactions financières, et l’adoption de systèmes de paiement électronique.

Pour ce qui est de l’Open Banking, elle offre un cadre où les données bancaires peuvent être partagées de manière sécurisée entre des institutions financières et des tiers autorisés, ouvrant ainsi la voie à des services financiers innovants et personnalisés qui répondent mieux aux besoins des consommateurs.

L’intelligence artificielle quant à elle, joue également un rôle pivot dans la transformation de notre l’écosystème numérique de manière générale. A ce titre, elle permet aux banques et autres institutions financières d’améliorer l’efficacité opérationnelle, de réduire les coûts et de minimiser les risques.

L’IA est utilisée pour le traitement et l’analyse de vastes ensembles de données, permettant ainsi de prendre des décisions plus éclairées et rapides.

En outre, elle contribue à l’amélioration de l’expérience client à travers des interfaces utilisateurs intelligents comme les chatbots, et à la personnalisation des produits et services financiers.

Et bien que dans notre pays, l’IA et l’open banking en soient encore à leur début, toutes deux présentent un potentiel transformateur, pour la gestion des risques, la personnalisation des services et l’amélioration de l’expérience client , l’analyse des comportements des clients et l’offre des produits financiers adaptés.

C’est dire que la digitalisation des services de paiement au Cameroun représente une nécessité dans la modernisation de l’économie et l’inclusion financière.

Dans ce cadre, le Ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL), cheville ouvrière du développement de l’économie numérique au Cameroun, joue un rôle clé dans cette transformation numérique, en mettant en place les conditions idoines, pour une intégration réussie des technologies digitales dans tous les secteurs de l’économie et de la société, y compris dans les services de paiement. Ce, conformément à la Très Haute Vision du Président de la République, déclinée déjà, dans le journal Les Afriques, du 21 octobre 2010, en ces termes  :(je le cite) : « Pour tirer le meilleur parti des opportunités offertes par les TIC, il faut comprendre les enjeux technologiques et économiques, ainsi que les défis à relever pour les capitaliser. Trois axes me semblent à cet égard essentiels : la construction des infrastructures physiques et virtuelles des supports ; le volet éducatif dont l’objectif doit être la maîtrise et la vulgarisation des connaissances pour permettre au plus grand nombre de les exploiter ; des mesures incitatrices pour attirer les entreprises dans le développement des activités porteuses » (Fin de citation).

Dès lors, sous l’autorité du Premier Ministre Chef du Gouvernement, le MINPOSTEL a tout d’abord engagé un brainstorming d’envergure incluant des acteurs et des intelligences de tous les secteurs concernés, avant l’élaboration d’une stratégie nationale de développement de l’économie numérique.

Cette stratégie qui a pour vocation de faire du Cameroun un pays numérique, comporte trois principaux piliers qui sont : le développement de l’infrastructure, le développement d’une industrie locale numérique à travers la promotion de l’entrepreneuriat numérique, la formation, ainsi que le renforcement de la gouvernance et de la régulation.

Pour ce qui est de l’infrastructure, élément clé de cette stratégie. Celle-ci implique l’expansion et l’amélioration des réseaux de télécommunications permettant de supporter le volume croissant des transactions numériques, et de favoriser l’accès aux services numériques aux populations camerounaises, y compris dans les zones rurales.

A date, notre pays dispose d’une infrastructure numérique constituée d’un important réseau de fibre optique, de deux points d’échange internet, d’un réseau de près de 250 bureaux de postes à travers tout le territoire national, ainsi qu’une pénétration mobile atteignant les 90%, des centres de données nationaux et privés, une pénétration internet qui se situe à 46%.

Toutes choses qui permettent aujourd’hui de connecter toutes les régions, départements et arrondissements, accroissant ainsi l’expansion du système financier national.

La vision stratégique pour l’intégration continue des technologies innovantes au sein du tissu digital national de manière générale et du système financier de manière spécifique doit se concentrer, au-delà de la construction d’infrastructures robustes, sur le renforcement de l’éducation numérique à tous les niveaux, et l’instauration de mesures incitatives afin d’attirer les entreprises, en vue d’un écosystème financier inclusif et innovant, ainsi que sur la mise en place d’une réglementation adaptée, pour une intégration réussie des technologies digitales dans les services de paiement.

Et pour ce faire,  la promotion de l’innovation, le renforcement et le soutien  des initiatives locales, notamment celles menées par les startups camerounaises sont indispensables en vue de la mise en place d’un tissu entrepreneurial du numérique. Il s’agit notamment de la mise en place d’incubateurs et d’accélérateurs spécialisés, de la facilitation de l’accès au financement, de subventions pour la recherche et le développement, et même d’allègements fiscaux.

L’écosystème des startups, particulièrement dans le domaine fintech joue en effet, un rôle transformationnel en introduisant de nouvelles idées et technologies qui peuvent révolutionner le marché financier.

C’est ainsi que dans ce cadre, le MINPOSTEL, a engagé les opérations suivantes :

  • La création du Cameroon Digital Innovation Center, pour aider les startups du numérique à développer leurs produits, à tester leurs innovations sur le marché, et à attirer des investissements tant locaux qu’internationaux.
  • L’élaboration en cours d’une loi qui prenne en compte les spécificités liées aux startups du numérique,
  • L’organisation de la semaine de l’innovation numérique pour stimuler la créativité et l’engagement des PME locales du numérique.
  • La mise en place prochaine d’une Sandbox règlementaire pour permettre aux entreprises innovantes, de tester leurs produits et services dans un environnement contrôlé, avant de les déployer à plus grande échelle. Cette Sandbox favorise ainsi un processus réglementaire plus flexible et adapté à l’ère du numérique, ce qui peut accélérer l’adoption de nouvelles technologies tout en assurant leur conformité et en protégeant les intérêts des utilisateurs, créant ainsi un environnement propice à l’émergence de solutions financières innovantes et inclusives.

Parallèlement aux actions suscitées, la mise en place d’une réglementation adaptée joue un rôle crucial. C’est tout le sens du Programme d’Accélération de la Transformation Numérique du Cameroun (PATNUC), dont la première composante réglementaire consiste à actualiser et harmoniser le cadre législatif et réglementaire afin de soutenir l’innovation tout en protégeant les utilisateurs.

Cette mise à jour législative vise à aligner la réglementation nationale avec les standards internationaux, permettant ainsi une meilleure intégration du Cameroun dans l’économie numérique mondiale.

Ainsi, cette approche intégrée, combinant l’amélioration de l’infrastructure et la mise à jour de la réglementation, est-elle essentielle pour assurer que la digitalisation des services de paiement au Cameroun se déroule de manière fluide et sécurisée.

Elle est également cruciale pour atteindre les objectifs nationaux d’inclusion financière, permettant à un plus grand nombre de Camerounais d’accéder à des services financiers modernes, rapides et fiables.

Cependant, malgré ces progrès, le secteur est encore en phase de maturation avec un potentiel important de numérisation complète.

Et tout en accueillant ces avancées, nous sommes également confrontés à des défis majeurs, notamment en matière de sécurité des données, de protection de la vie privée, et de régulation.

En effet, l’adoption croissante de technologies telles que l’IA et l’Open Banking soulève d’importants enjeux en matière de sécurité des données et de conformité réglementaire.

La sécurité des données personnelles et financières est dès lors primordiale, surtout à une époque où les cyberattaques deviennent de plus en plus sophistiquées. Il devient donc impératif de mettre en place des normes strictes de sécurité informatique et de protection des données pour protéger les consommateurs et maintenir leur confiance dans le système financier.

Le renforcement de la régulation intersectorielle est par ailleurs crucial. Cette co-régulation permet de coordonner efficacement les efforts de surveillance et de régulation entre différents secteurs, notamment les finances, les télécommunications, et la technologie. Elle assure en même temps une cohérence dans l’application des normes de sécurité et de protection des données, crucial pour contrer les risques associés à l’interconnexion croissante des services numériques.

Cette approche globale, non seulement protège les consommateurs, mais renforce également la confiance internationale dans l’écosystème financier numérique du Cameroun.

Monsieur le Ministre des Finances ;

Monsieur l’Ambassadeur des Etats Unis ;

Monsieur le Représentant Résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (UNCDF) ;

Monsieur le Secrétaire Général du Comité National Economique et Financier (CNEF) ;

Distingués invités ;

 Mesdames et Messieurs,

La volonté du Gouvernement est de développer un système financier résilient, sécurisé, accessible à tous les Camerounais et répondant aux exigences de l’économie moderne.

Et dans ce cadre, l’innovation numérique joue un rôle central. Elle permet de proposer des solutions adaptées aux besoins diversifiés des utilisateurs, de réduire les coûts des transactions, et de rendre les services financiers plus rapides et plus efficaces.

Elle favorise également l’inclusion financière en rendant les services accessibles même dans les zones les plus reculées du Cameroun, où les infrastructures bancaires traditionnelles sont souvent absentes ou insuffisantes.

Pour atteindre cet objectif, il est essentiel d’encourager le développement de technologies numériques innovantes  telles que  l’IA et l’Open Banking, tout en assurant leur intégration harmonieuse avec les systèmes existants.

Cela nécessite la mise en place de partenariats stratégiques entre le Gouvernement, les Institutions Internationales, le secteur privé, les institutions financières et les acteurs technologiques.

De plus, la formation et le renforcement des capacités des acteurs locaux doivent constituer une priorité, pour assurer une adoption et une adaptation réussies des innovations. Ceci inclut des programmes de formation en compétences numériques pour les entrepreneurs et les employés du secteur financier, ainsi que des initiatives d’éducation financière pour le grand public.

La surveillance et la régulation adaptative sont toutes aussi cruciales pour soutenir l’innovation tout en protégeant les utilisateurs et la stabilité du système financier.

Pour y parvenir, le Gouvernement devra veiller à l’actualisation régulière des cadres réglementaires pour refléter les avancées technologiques et les nouvelles réalités du marché, garantissant ainsi un environnement sûr et propice à l’innovation.

En mettant en œuvre ces programmes, la vision stratégique pour l’intégration des technologies innovantes dans le système financier camerounais contribuera non seulement à la modernisation de l’économie, mais aussi à la réalisation d’une prospérité partagée et durable pour tous les Camerounais.

Pour que

Vive le développement de l’économie numérique au Cameroun, 

Vive le Cameroun et son illustre Chef, S E Paul BIYA.

Je vous remercie de votre bienveillante attention »

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Louis-Paul Motaze : « Le système financier camerounais s’est transformé grâce à l’utilisation des innovations digitales »

L’urgence d’une réglementation sur la protection des données personnelles au Cameroun

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[DIGITAL Business Africa] – La réglementation sur la protection des données personnelles au Cameroun est la problématique qui est revenue dans la plupart des discussions et dans la majorité des panels lors des journées scientifiques du Comité national économique et financier (CNEF) sur l’économique numérique.

D’abord, la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng. Dès la cérémonie d’ouverture, elle a indiqué qu’il faut encourager l’inclusion financière en rendant les services accessibles dans les zones les plus reculées du Cameroun, où les infrastructures bancaires traditionnelles sont souvent absentes ou insuffisantes.

Et pour cela, affirme la ministre, il est essentiel d’encourager le développement de technologies numériques innovantes telles que l’IA et l’Open Banking, tout en assurant leur intégration harmonieuse avec les systèmes existants. Ce qui nécessite la mise en place de partenariats stratégiques entre le gouvernement, les institutions internationales, le secteur privé, les institutions financières et les acteurs technologiques. Tous doivent être en relation en respectant les textes et les règlements. Et c’est ici que se pose la problématique de la réglementation.

« La surveillance et la régulation adaptative sont toutes aussi cruciales pour soutenir l’innovation tout en protégeant les utilisateurs et la stabilité du système financier.  Pour y parvenir, le Gouvernement devra veiller à l’actualisation régulière des cadres réglementaires pour refléter les avancées technologiques et les nouvelles réalités du marché, garantissant ainsi un environnement sûr et propice à l’innovation », affirme la ministre.

« Il devient impératif de mettre en place des normes strictes ».

Aussi, la ministre reconnaît que l’adoption croissante de technologies telles que l’IA et l’Open Banking soulève d’importants enjeux en matière de sécurité des données et de conformité réglementaire.

« La sécurité des données personnelles et financières est dès lors primordiale, surtout à une époque où les cyberattaques deviennent de plus en plus sophistiquées. Il devient donc impératif de mettre en place des normes strictes de sécurité informatique et de protection des données pour protéger les consommateurs et maintenir leur confiance dans le système financier », déclare la ministre.

Mais au Cameroun, la loi sur la protection des données personnelles est encore en chantier depuis des années et n’a toujours pas été votée à l’Assemblée nationale, ni promulguée par le Président de la République.

Toutefois, la ministre des Postes et Télécommunications ne désespère pas. Elle reconnaît que la mise en place d’une réglementation adaptée joue un rôle crucial. Minette Libom Li Likeng se dit convaincue que le Programme d’accélération de la transformation numérique du Cameroun (PATNUC), dont la première composante réglementaire consiste à actualiser et harmoniser le cadre législatif et réglementaire, trouvera une solution dans l’accélération de « la mise à jour de la réglementation nationale avec les standards internationaux, permettant ainsi une meilleure intégration du Cameroun dans l’économie numérique mondiale ».

Autre point important et non des moindres, le renforcement de la régulation intersectorielle. Pour Minette Libom Li Likeng, cette corégulation permet de coordonner efficacement les efforts de surveillance et de régulation entre différents secteurs, notamment les finances, les télécommunications, et la technologie.

 

Ce qui va en même temps, explique la ministre, assurer une cohérence dans l’application des normes de sécurité et de protection des données, cruciale pour contrer les risques associés à l’interconnexion croissante des services numériques.

« Cette approche globale, non seulement protège les consommateurs, mais renforce également la confiance internationale dans l’écosystème financier numérique du Cameroun », déclare la ministre.

« Les données sur la clientèle sont aujourd’hui une mine d’or »

Le ministre des Finances, Louis-Paul Motaze, pour sa part, abonde dans le même sens avec plus d’insistance. Pour lui, « les données sur la clientèle sont aujourd’hui une mine d’or, mais leur partage expose les clients à des risques tels que les attaques malveillantes, ou encore, le piratage des comptes bancaires et des comptes électroniques ». « Dans la même veine, explique le ministre, la généralisation de l’utilisation des technologies innovantes dans le secteur financier encourage des comportements spéculatifs pouvant perturber le système financier et déboucher sur des crises. »

Le ministre Louis-Paul Motaze rappelle qu’en sa qualité de président du Comité national économique et financier, il a lancé il y a quelques semaines la Stratégie nationale de développement du secteur financier (SNDSF) pour la période 2024-2030. Il affirme que parmi les facteurs clés de la réussite de cette stratégie figurent l’amélioration du cadre réglementaire et la libération de la concurrence entre les services financiers numériques et les autres services financiers innovants.

De son côté, la Banque centrale des États de l’Afrique centrale n’a pas manqué, lors d’un débat, de rassurer les participants. Et c’est Armand Lengue de la Béac qui a affirmé que « la Banque centrale a pris une légère avance sur la protection des données personnelles ».

« Mme Koukoua doit être au courant de l’ensemble des conditions et du dispositif à mettre en place sur l’infrastructure informatique et sur la réglementation avant d’obtenir les autorisations nécessaires par les opérateurs de téléphonie mobile pour effectuer les transferts et paiements mobiles. Ces conditions et dispositions sont vérifiées par la Béac pour éviter certains abus. Pour rassurer les participants, la Banque centrale Pour rassurer les participants, la Banque centrale a mis au cœur de son dispositif le respect des conditions sur les données personnelles pour éviter que la clientèle soit exposée », a-t-il rassuré.

De l’urgence de la mise en place d’une loi sur la protection des données personnelles

Pour Beaugas Orain Djoyum, DG du cabinet de veille stratégique et d’e-réputation ICT Media STRATEGIES, le Cameroun a déjà pris un retard important en matière de réglementation sur les données personnelles et a besoin d’accélérer son processus de réglementation et de mise en place des institutions appropriées.

« Ces différents débats qui reviennent tous sur la nécessité de mettre en place une loi sur la protection des données personnelles au Cameroun démontrent l’urgence qu’il y a à voter cette loi à l’Assemblée nationale et à la promulguer. Car au-delà des dispositions sur la protection des données personnelles des utilisateurs, il y a des organes qui doivent être mis en place pour assurer le respect de cette loi. Et si l’on s’en tient aux expériences des autres institutions numériques mises en place par la loi, le temps de leur mise en place va également être long. Or, comme indiqué plus haut, les données personnelles valent de l’or. Plus le temps passe, plus nous perdons. De plus, il y a des possibilités de cyberattaques et d’exposition des données des usagers. À ce jour, fort des expériences de nombreux pays africains en la matière, on peut aller plus vite. Le Cameroun gagnerait à mettre en place rapidement sa réglementation sur les données personnelles. Le pays dispose des moyens pour cela et les ressources humaines en cette matière sont disponibles pour accompagner le Cameroun», plaide Beaugas Orain DJOYUM.

En rappel, ces Journées scientifiques de la CNEF sur l’économie numérique qui s’achèvent ce jour sont organisées sur le thème : « Transformations du système financier par les innovations digitales : enjeux et perspectives pour le Cameroun ».

Par Digital Business Africa

Sénégal : Dr Babo Amadou Ba officiellement  DG du 3FPT

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[DIGITAL Business Africa] – Changement à la tête du Fonds de Financement de la Formation professionnelle et technique. Dr Babo Amadou Ba a été officiellement installé au poste de directeur général du 3FPT, ce 04 juin 2024. Il remplace à ce poste Sophie Diallo, qui a rappelé les réalisations considérables du 3FPT durant son mandat.

« Je voudrais rappeler quelques réalisations considérables effectuées en deux années, de 2022 à mai 2024. En effet, grâce à ses partenaires et à la mobilisation de son personnel talentueux et dévoué, le 3FPT a pu accompagner entre 2022 et mai 2024 la formation de 269.600 bénéficiaires, soit 64,5% des 417.907 bénéficiaires de la période de 2016 à mai 2024 », a-t-elle dit. Tout en exprimant ses vœux de succès à son successeur dans l’accomplissement de ses nouvelles missions.

Pour Dr Babo Amadou Ba, ce sera de gaieté de cœur que ces missions à lui confiées seront accomplies.

« Je m’engage à mener cette mission avec honneur, humilité, disponibilité et compétence. L’emploi des jeunes constitue la première priorité du nouveau gouvernement du Sénégal. Face à un problème structurel, il faut une solution systémique composée de trois piliers : une formation vers les métiers du futur, la création de capitaines d’industrie sénégalais, le renforcement de notre modèle économique. 

C’est la raison pour laquelle nous allons procéder à un changement de paradigme afin d’orienter le maximum possible le financement de la formation professionnelle et technique vers les métiers en relation directe avec le modèle ISI, ensuite vers les porteurs de projet d’insertion et l’apprentissage afin de créer des capitaines d’industrie, et enfin choisir une approche Qualitative dans l’octroi de Financement.

Par ailleurs, il me plait de souligner que ma prise de fonction coïncide à l’an 10 du 3FPT. L’âge de toutes les audaces que nous porterons avec abnégation et détermination pour que la confiance placée en notre personne puisse porter ses fruits. Je rejoins 3FPT en toute humilité et je suis déterminée à accomplir pleinement ma mission telle que l’a prescrit Son Excellence monsieur le président de la République Bassirou Faye dans le concept du JUB, JUBBAL, JUBBANT », a-t-il dit.

 

Trajectoire du dirigeant 

 

Enseignant – chercheur depuis mars 2024, Dr Babo Amadou Ba est Maître de conférences titulaire et détenteur d’un doctorat en Sciences de gestion, avec une option en Finance de marché. Il a obtenu ces diplômes à l’ Université Gaston Berger de Saint Louis ( mention Très honorable).  En plus d’un Master en Recherche en Sciences de Gestion, option Marketing/Stratégie, il est aussi nanti d’ un Certificat d’ Aptitude à l’ Enseignement secondaire technique et professionnelle (CAESTP) avec une spécialisation en Techniques qualitatives de Gestion (TQG) de l’ Université Cheick Anta Diop de Dakar (Ucad) – EnsetP. A cela, s’ajoute une Maitrise et une licence en Science de Gestion de l’ Ucad- Faseg.

Dr Babo Amadou Ba a dirigé les campus de Supdeco à Saint Louis et Thiès, respectivement de 2012 à 2020 et de 2022 à 2024. Il a assuré le poste de DG chez ATS ( Air technical Service), société évoluant dans le secteur de l’ aérien, entre 2015 et 2017. Il a travaillé au cabinet d’ expert – comptable FAEC (Fudiciaire d’ Assistance et d’ Expertise Comptable) de mars 2001 à novembre 2002.

Par Jean Materne Zambo

Technologie : Quel pays du Comesa pour abriter le siège du projet Africa Cloud Ecosystem

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[DIGITAL Business Africa] – L’heure est aux tractations au sein du Secrétariat du Comesa (Marché commun de l’Afrique orientale et australe). Une délégation de la communauté a été reçue en audience, ce début mois de juin 2024, par Augustin Kibassa Maliba. Le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication et du Numérique de RDC, nouvellement reconduit, s’est entretenu avec ses hôtes de marque du lancement dans les prochains jours du projet Africa Cloud Ecosystem (Ace).

Le projet, selon Lanka Dorby, directrice Africa Cloud Ecosystem Ace/Comesa, vise à révolutionner le paysage technologique du continent africain, en jetant les bases d’un premier écosystème d’informatique en nuage robuste à l’échelle de l’Afrique, lequel offre un espace en nuage abordable, fiable et sécurisé pour des secteurs critiques tels que l’éducation, la santé, la gouvernance, l’agriculture et l’économie, entre autres ». 21 pays forment le Comesa. Et le pays qui doit abriter le siège du projet Africa Cloud Ecosystem reste inconnu. Mais un nom filtre tout de même, à en croire Lanka Dorby, Directrice Africa Cloud Ecosystem Ace/Comesa.

« Nous sommes là pour la collecte des données après l’aval de son Excellence monsieur le ministre pour que nous puissions visiter les bases des données qui présentent un bon profil d’un niveau supérieur à trois. Je crois qu’après cette collecte des données, le Congo (RDC) sera champion et va abriter le siège de ce projet qui est un grand projet en Afrique. Animé par cette vision, jetant les bases d’un solide écosystème cloud à l’échelle de l’Afrique, le changement de paradigme dans la numérisation des secteurs stratégiques tels que l’éducation, la santé, l’économie, les systèmes gouvernementaux, l’agriculture…, le projet Ace établira un écosystème fiable des centres des données standards au sein du continent. J’espère que la RDC qui va présenter un bon profil aura à prendre le siège » a-t-elle déclaré. Et d’ajouter :

« Le Secrétariat du Comesa a reçu un financement de la Banque africaine de développement par le biais du Fonds spécial du Mécanisme de préparation des projets d’infrastructures du Nepad (Nepad-IPPF) pour réaliser une analyse de marchés (étude de pré-investissement) pour un projet Africa Cloud Ecosystem (Ace). Il sera une chaîne de centres de données standard des États membres qui fourniront des services d’hébergement en nuage, le premier du genre en Afrique », a-t-elle dit.

Le projet est financé par une subvention de 550 000 de dollars du Fonds spécial du Fonds spécial de préparation de projets d’infrastructure du Nepad (Nepad-IPPF). La cérémonie de signature du projet a eu lieu le 13 juillet 2022 entre le Secrétariat du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) et la Banque africaine de Développement. Les deux parties ont aussi lancé la première phase du projet d’écosystème cloud africain.

La Comesa est une communauté économique régionale en Afrique avec vingt et un États membres. Elle s’étend à la Tunisie à Eswatini. Elle fut formée en décembre 1994.

Par Jean Materne Zambo

Cybersécurité : L’Antic et la FTC parlent de protection des Droits des enfants en ligne au Cameroun et aux USA

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[DIGITAL Business Africa] – La Protection des Droits de l’enfant en ligne. La problématique était au cœur des échanges entre une délégation de l’Antic, conduite par son DG le Pr. Ebot Ebot Enaw et celle de la Federal Trade Commission (FTC) ce mercredi 05 juin 2024 à l’ Ambassade des États-Unis d’Amérique au Cameroun. Il était question d’un partage d’expériences entre les deux institutions sur la mise en œuvre de la Children’s Online Privacy Protection Act aux États-Unis d’Amérique, d’une part. Et, d’autres part, de l’ implémentation de la Charte camerounaise de Protection des Enfants en ligne (COPC).

La loi N° 2023/009 du 28 juillet 2023, portant, Charte camerounaise de Protection des Enfants en ligne, a été promulguée par le président de la République, S.E Paul Biya le 28 juillet 2023.  Selon cette loi, pour être considéré comme enfant, il faut avoir un âge situé en deçà de 18 ans. Elle a été élaborée par le ministère des Postes et des Télécommunications, en collaboration avec les autres administrations. Elle vise, dans son article 05, à garantir un accès sécurisé à internet pour son apprentissage, le développement de ses potentiels et son épanouissement ; sensibiliser les acteurs de protection des enfants contre les effets pervers de l’internet ; prendre en compte la protection des enfants dans le traitement et la diffusion des informations par les professionnels de l’audiovisuel.

Quant à la Children’s Online Privacy Protection Act (COPPA), elle impose certaines exigences aux opérateurs de sites Web ou de services en ligne destinés aux enfants de moins de 13 ans, ainsi qu’aux opérateurs d’autres sites Web ou services en ligne qui savent réellement qu’ils collectent en ligne des informations personnelles auprès d’un enfant de moins de 13 ans. La loi sur la protection de la vie privée en ligne des enfants de 1998, 15 USC 6501-6505 de la Federal Trade Commission définit la divulgation en ces termes :

« Le terme « divulgation » désigne, en ce qui concerne les informations personnelles :
(A) la divulgation d’informations personnelles collectées auprès d’un enfant sous une forme identifiable par un opérateur à quelque fin que ce soit, sauf lorsque ces informations sont fournies à une personne autre que l’opérateur qui fournit un soutien aux opérations internes du site Web et ne divulgue pas ou utiliser ces informations à toute autre fin ; et (B) rendre les informations personnelles collectées auprès d’un enfant par un site Web ou un service en ligne destiné aux enfants ou en sachant réellement que ces informations ont été collectées auprès d’un enfant, accessibles au public sous une forme identifiable, par tout moyen, y compris par une publication publique, via Internet, ou à travers-
(i) une page d’accueil d’un site Web ;
(ii) un service de correspondance ;
(iii) un service de courrier électronique ;
(iv) un babillard électronique ; ou
(v) un salon de discussion », peut-on lire.

Les échanges entre la délégation de l’ Antic et celle de la Federal Trade Commission ont duré une heure.

Par Jean Materne Zambo

Protection de l’environnement : Orange Cameroun s’engage

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Les Employes d'Orange Cameroun et les benevoles pour curer les berges du Wouri

[Digital Business Africa] – A travers son nouveau  programme  Orange Engage for change, les salariés de cette entreprise de Télécoms ont entrepris un certain nombre d’actions avec pour objectif d’impacter.

Juin est le mois dédié à la protection de l’environnement. Trois dates majeures attirent l’attention. Le 5 Juin : Journée mondiale de l’environnement; le 8 juin : Journée mondiale des Océans et le  17 juin : Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse.

Orange Cameroun sengage en faveur de la Preservation de l'environnement à Douala

Ces dates aussi importantes les unes que les autres sont  là pour rappeler  chaque année aux acteurs de la société d’adopter des comportements qui visent à préserver l’environnement. C’est dans ce sillage, que l’Opérateur de télécommunications Orange Cameroun s’est engagé depuis plusieurs années à poser des actions concrètes pour réduire son impact environnemental.

Ce mercredi 5 juin 2024, quelques salariés d’Orange Cameroun se sont réunis au lieu-dit petit marché Bonamoung au quartier Akwa Nord à Douala. Objectif : ramasser les déchets plastiques dans le fleuve et hors du fleuve Wouri. « Pour cette journée particulière, le symbole que nous avons pris est celui de venir curer les berges du Wouri qui sont encombrés de divers déchets plastiques et qui nuisent à la tranquillité des populations riveraines », fait savoir Alain Blaise Batongue, Directeur des Affaires institutionnelles et réglementaires d’Orange Cameroun.

Pour l’activité de ce jour, les employés étaient accompagnés de Bénévoles. « En partenariat avec les ONG locales, nous avons donc opté de venir faire ce travail avec une centaine de bénévoles sur toute l’étendue de cet espace là pour marquer notre engagement solidaire », explique Alain Blaise Batongue.  C’est donc conscient de la préservation de l’environnement que, Anne Estelle Njoh, bénévole, s’est jointe à l’initiative. « Cela  suscite la fierté et un éveil de conscience, pour constater à quel point l’impact est important.  Nous sommes là aujourd’hui pour collecter tout ce qu’il y a comme déchets sur les berges du Wouri. Nous sommes contents de faire partie de cette initiative », déclare la bénévole.

Lors de la conférence de presse marquant le lancement de ses activités sur la protection de l’environnement lundi 3 juin 2024 à Douala, Justo Ndoumbé Epee, chef de département  communication RSE et institutionnelle d’Orange Cameroun a relevé que les actions posées par Orange Cameroun chaque année visent en réalité à impacter. La stratégie d’Orange  selon lui, est principalement axée sur la sobriété énergétique et la captation du carbone. L’objectif recherché à travers ces deux axés est d’obtenir l’équilibre “Net Zéro carbone en 2040”.  L’un des éléments importants de cette stratégie est également d’impacter l’entrepreneuriat de demain. Ceci en mettant le numérique au service d’une économie plus verte.

Pour ce mois de Juin 2024, les employés de l’entreprise de télécoms à travers son programme Orange Engage for change  en plus de collecter les déchets plastiques dans les criques du fleuve Wouri envisage aussi de faire la collecte citoyenne des mobiles et le reboisement Garoua. « Nous envisageons de restaurer l’écosystème de la mangrove. Nous avons engagé un  projet de restauration de 1.000 ha de mangrove sur les côtes camerounaises pour une durée de 30 ans. À cette date, nous avons déjà planté 250 000 palétuviers sur 100 ha. C’est l’équivalent d’émission de 2800 climatiseurs, indique Justo Ndoumbé Épée.

Par Ghislaine DEUDJUI

Cameroun : La première édition des Journées scientifiques sur l’économie numérique s’ouvre ce 06 juin 2024 à Yaoundé

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Cameroun : La première édition des Journées scientifiques sur l’économie numérique s’ouvre ce 06 juin 2024 à Yaoundé

[DIGITAL Business Africa] –  « Transformation du système financier par les innovations digitales : enjeux et perspectives pour le Cameroun ». C’est sur ce thème que s’ouvre ce 06 juin 2024 à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé la toute première édition des Journées scientifiques sur l’économie numérique organisée par le Comité national économique et financier (CNEF) du Cameroun. Ceci en partenariat avec l’ambassade des États-Unis à Yaoundé, l’US AID et le Fonds d’équipement des Nations Unies (UNCDF).

L’UNCDF est la principale entité de financement catalytique des Nations Unies dont le but est de mobiliser et déployer les capitaux pour le développement dans les pays les moins avancés (PMA). L’administrateur du PNUD est également le Directeur général de l’UNCDF.

Ces journées scientifiques qui s’achèvent le 07 juin 2024 réuniront des experts, chercheurs et professionnels des secteurs financier, juridique et technologique pour analyser en profondeur les impacts des innovations digitales sur le système financier camerounais en insistant sur l’intelligence artificielle (IA) et l’Open-banking (OB).

L’objectif étant d’évaluer l’impact des technologies de paiement sur l’infrastructure technique du système financier et l’accélération de la productivité globale des facteurs de production, tout en identifiant les questions d’ordre réglementaire.

L’intelligence artificielle et l’open-banking au Cameroun

D’après le CNEF, les technologies comme l’intelligence artificielle (IA) et l’Open-Banking (OB) sont régulièrement utilisées au Cameroun. Pour ce qui concerne l’IA, certaines banques installées au Cameroun y ont déjà recours et l’intègrent pleinement dans leur stratégie marketing. C’est le cas notamment des chatbots alimentés par l’IA pour répondre automatiquement aux requêtes des clients. S’agissant de l’OB, sa mise en œuvre facilite l’intégration de solutions tierces aux services financiers traditionnels.

Ainsi, des fintechs locales utilisent les API (Application Programming Interface) mises à disposition par les banques pour créer des solutions innovantes, comme des agrégateurs de comptes.

Le développement de ces Fintech devrait permettre de toucher davantage de personnes exclues de la finance formelle et leur donner l’opportunité de payer, épargner, emprunter, et investir via des canaux digitaux qui sont aujourd’hui le principal moteur de l’inclusion financière mais qui posent des défis en terme de cybersécurité.

Si les innovations digitales se présentent comme une opportunité pour un système financier plus inclusif, il convient de souligner qu’elles s’accompagnent néanmoins d’un certain nombre de menaces, relève le CNEF. La principale menace est, d’après le Cnef, celle de l’insécurité associée à leur utilisation. Les data étant aujourd’hui une mine d’or expose les clients à de nombreux risques.

Attention aux dangers induits par ces innovations

Les institutions financières et même les agents non financiers font régulièrement l’objet d’attaques de la part des hackers, soit généralement pour le vol de données personnelles, soit pour des fraudes financières. L’autre menace, non des moindres, est celle de l’instabilité financière.

« En effet, la généralisation de l’utilisation des innovations digitales dans le secteur financier encourage les comportements spéculatifs qui sont susceptibles d’emballer les marchés et déboucher sur de l’instabilité, voire des crises financières. Les dangers induits par ces innovations rendent alors nécessaires l’évolution et l’adaptation de la réglementation pour encadrer les activités du système financier camerounais », indique la CNEF.

Cependant, malgré des progrès observés ces dernières années, une part importante de la population camerounaise est toujours exclue financièrement, posant l’approfondissement du système financier comme une urgence. Les innovations digitales sont l’un des moyens pour y parvenir. Au regard de leur potentiel, ces innovations, apparaissent comme des véritables catalyseurs de cette transformation. Pour en bénéficier au mieux, la définition d’un cadre réglementaire adéquat est nécessaire.

C’est pourquoi les discussions seront organisées en ateliers distincts pour examiner en profondeur le rôle de l’IA, de l’OB, pour présenter leur capacité transformatrice de l’écosystème financier, pour identifier les risques et anticiper sur un cadre réglementaire approprié, afin de garantir l’inclusion financière.

Les intervenants annoncés

Parmi les intervenants annoncés ce 06 juin, on peut citer, pour l’atelier 1 sur le « Rôle des technologies de paiement dans l’amélioration de la productivité globale des facteurs de production », le Professeur Isaac TAMBA, DG de l’Économie (MINEPAT comme Modérateur), El Mehdi EL Jair (expert HUAWEI), Pr Birame Gueye, Adval Plus (Olivet, Centre-Val de Loire, France) ou encore Norris Nkeh, DG Star up (UNCDF).

À l’atelier 2 sur les « Risques et opportunités présentés par l’intelligence artificielle dans le secteur financier : considérations pour le Cameroun », les intervenants sont : Alexandra Rizzi, Senior Research Director, Consumer Data Opportunities and Risks, Center for Financial Inclusion (Virtual – US) ; Okoroigwe Cyril, représentant de Regtech Africa (Nigeria) ; Combiz Abdolrahimi, Deloitte Consulting et Michael Panzera, Counsel for International Consumer Protection and Privacy, United States Federal Trade Commission. Cet atelier sera modéré par Leah Malla Rackovsky, MSc Major Programme Management of Saïd Business School de l’Université d’Oxford aux États-Unis.

Dernier atelier de la journée, celui sur la réglementation et la gestion des risques et des pratiques financières trompeuses. Avec pour intervenants, Michael Panzera, Counsel for International Consumer Protection and Privacy, United States Federal Trade Commission ; Tomslin Samme-Nlar, Co-Founder and Research Director, Gefona Digital Foundation (Cameroon) ; Un Speaker de l’US Treasury Department (Virtual – US) ; Xavi Gine, Lead Economist, Finance and Private Sector Development Research Group, World Bank (Virtual) ; Sheila Senfuma, Consumers International (Virtual) et Combiz Abdolrahimi, Deloitte Consult.

Le lendemain 07 juin, ces journées scientifiques sur l’économie numérique se poursuivront avec deux ateliers. Le premier sur les perspectives de l’ Open-banking pour le système financier camerounais. Panélistes annoncés, Maria Fernandez Vidal, Senior Financial Sector Specialist, CGAP (Virtual – US) ; Cynthia KOUPWA, représentante du directeur général d’Orange Money Cameroun ; Eric NTONFO (Silicon Mountain) et Rafe Mazer, Director, Fair Finance Consulting. Atelier modéré par Pierre KAM, Secrétaire général de l’APECCAM

Le dernier atelier portera sur les réformes récentes, le genre, la fracture numérique et l’inclusion financière. Avec comme panélistes, Pr Akume Daniel Akume, directeur de l’ENSET de Kumba ; Luther Martin DONGKENG, DG de Saamaya Finance SA ; Udai Vir Singh Rathore, Ph.D , DG d’Infinity Business Solutions (Inde) ; Horore Bebga, Tech Woman ; Rebecca Rouse, Digital Finance Team Lead chez USAID Innovation, Technology, and Research Hub. Panel modéré par Ndzana Nduga, coordonnateur du PASNFI.

Le CNEF

En rappel, le Comité national économique et financier est un organe consultatif national en matière monétaire, bancaire et financière conformément aux dispositions de l’article 3 du Règlement n°03/2019/CEMAC/UMAC/CM du 12 décembre 2019, portant création, organisation et fonctionnement des Comités nationaux économiques et financiers dans la CEMAC.

Le Comité national économique et financier remplit des fonctions économiques et règlementaires. Il est placé sous l’autorité du Ministre chargé des finances dans chaque État.

Par Digital Business Africa

Plus d’infos sur ces Journées scientifiques sur l’économie numérique sur jsen.cm

Sénégal : Alioune Sall prescrit au groupe La Poste refonte de ses offres et amélioration

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[DIGITAL Business Africa] – Le ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, interpelle le groupe La Poste. Alioune Sall a présidé une séance de travail, mardi 04 juin 2024 à Dakar, à laquelle prenaient part les représentants du groupe La Poste au sujet de la redynamisation du secteur postal. L’ opérateur public du service postal en Afrique occidentale, a reçu des instructions du ministre Alioune Sall pour redorer le blason da la société.

Comme prescription, Alioune Sall évoque la refonte de ses offres de service et l’améliorer de la qualité de ses prestations pour se renouveler et faire face aux nombreux défis auxquels il se trouve confronté. Selon le ministre Alioune Sall, la modernisation des services de ladite entreprise passe par une digitalisation continue et pertinente, ce qui, dit-il, permettrait de regagner la confiance des clients. Il a également recommandé la poursuite sans relâche de la transformation numérique.

Le nouveau directeur général du groupe La Poste, Maguette Kane, a profité de ces assises pour presenter au ministre Sall les difficultés de l’entreprise qu’il dirige. Le DG affirme que son entreprise traverse un moment critique de son histoire. Elle est confrontée à plusieurs défis conjoncturels, en raison de l’ampleur des mutations technologiques que connaît le secteur postal, a relevé Maguette Kane.

Comme proposition de sortie de crise, Maguette Kane suggère de mettre en place des stratégies d’innovation afin de développer des services postaux modernes, adaptés et accessibles à tous les usagers en permanence.

Des recommandations qui suivent celles de l’ancien directeur général, Mahamadou Diaité, qui en 2023, parlait d’un plan Stratégique d’Expansion (PSE) sujet à moderniser les services, dynamiser l’activité et aller chercher des financements pour relancer le groupe La poste.

Par Jean Materne Zambo, source : CS/BK/SMD/ESF