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Un Centre d’alerte aux incidents cybernétiques dans chaque pays de la CEEAC

Les ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) recommandent de créer dans chaque pays de la CEEAC avant la fin de l’année 2015 une équipe et un Centre d’alerte aux incidents cybernétiques ; de mettre en place des départements de lutte contre la cybercriminalité et le cyberterrorisme dans les universités et les académies spécialisées sous-régionales ; de mettre en place une stratégie nationale de sécurisation des infrastructures critiques ; d’élaborer et de mettre en œuvre une politique nationale de cybersécurité, de lutte contre la cybercriminalité et le cyberterrorisme dans chaque pays ou encore de sensibiliser l’ensemble de la population avec un accent particulier sur les jeunes à une véritable culture de la cybersécurité.
Ce sont là quelques recommandations issues du Forum sous-régional sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité qui s’est tenu à Yaoundé du 24 au 27 février 2015. Les experts se sont réunis pour examiner les voies et moyens de mise en place d’une stratégie sous-régionale opérationnelle en matière de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité. La rencontre qui s’est achevée le 27 février par une réunion des ministres en charge des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication des Etats membres de la CEEAC a débouché sur la signature de la déclaration de Yaoundé.
Les ministres qui se sont appuyés sur les résolutions du forum ont également lancé un appel à l’endroit de la CEEAC afin d’aider les pays de la région à lutter contre les pratiques cybercriminelles. Ils demandent au sécrétaire général de la CEEAC de “faire adopter par les Etats dans les meilleurs délais possibles les directives sous-régionales sur les communications électroniques et les textes de lois associés en matière de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité et le cyberterrorisme, et d’en réaliser la transposition en collaboration avec l’UIT, la CEA et l’Union africaine », d’«accompagner les Etats membres dans la mise en place de leurs Centres  d’alertes et de réponse aux incidents cybernétiques (CIRT) nationaux et dans la constitution d’un CIRT sous-régional et de la task force associée » ou encore « d’élaborer un plan d’action stratégique opérationnel sous-régional en matière de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité et le cyberterrorisme, intégrant les recommandations issues du premier forum sous-régional tenu à Yaoundé du 24 au 27 février 2015, avec l’appui de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) et éventuellement d’autres partenaires régionaux ou internationaux ».

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La licence télécom d’Orange et de MTN Cameroon a expiré, les deux opérateurs sont hors-la-loi

Depuis le 17 janvier et le 15 février 2015, la licence d’exploitation des réseaux de télécommunications des opérateurs de téléphonie mobile Orange et MTN est respectivement arrivée à expiration. Techniquement, les deux sociétés n’ont plus le droit de proposer leur services et produits aux populations. Selon la loi du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques au Cameroun, les deux opérateurs sont passibles d’une amende comprise entre 100 et 500 millions de Fcfa puisqu’ils fonctionnent dans l’illégalité.
Pour le moment, les deux opérateurs télécoms fonctionneraient sous « tolérance administrative », une sorte de permission légale souvent accordée aux opérateurs économiques Cameroun. Au regard des profonds désagréments socio-économiques que causeraient une suspension par l’Etat des services des deux opérateurs, cette solution semble être la meilleure pour éviter un quasi black-out télécom. Il ne faut pas oublier que les deux entreprises représentent près de 15 millions de consommateurs sur une population d’environ 23 millions de personnes.
Les négociations entre Orange, MTN et l’Etat pour le renouvellement de leur licence télécom, assortie de la 3G et la 4G, sont toujours en cours. Les discussions sont bloquées au niveau du prix. Les 75 milliards Fcfa demandés à chaque opérateur sont jugés trop élevés. Orange  propose 40 milliards Fcfa tandis que MTN a revu son offre de 35 milliards Fcfa à 65 milliards Fcfa.

Marcel Ambiana Belingue : « La fracture numérique sera désormais une fracture cyber sécuritaire »

Le discours intégral de Marcel Ambiana Belingue, chef du département Adhésion et Communication de l’Organisation du Commonwheath pour les télécommunications (CTO), le 24 février 2015 à l’ouverture du forum sous-régional sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité et le cyberterrorisme. Forum organisé par le ministère camerounais des Postes et Télécommunications en partenariat avec l’UIT, la CTO et en collaboration avec Interpol, la CEMAC et la CEEAC.
Excellence, Monsieur le Ministre des Postes et Télécommunications de la République du Cameroun
Excellence, Monsieur le Ministre des Télécommunications, de l’Information, des Technologies de la Communications et des Relations avec le Parlement de la République du Burundi
Excellence, Monsieur l’Ambassadeur de la République du Gabon
Monsieur le Représentant de l’Union Internationale des Télécommunications
Madame la Représentante de l’Union Africaine des Télécommunications
Monsieur le Représentant d’Interpol
Monsieur le Représentant de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale
Monsieur le Directeur General de l’Agence de Régulation des Telecommunications
Monsieur le Directeur General de l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication
Honorables Invités, chers Participants, Collègues et Amis,
Je ne saurais commencer sans vous transmettre les vœux d’amitié ainsi que les souhaits de succès pour ce Forum de la part du Secrétaire General de l’Organisation du Commonwealth pour les Télécommunications, le Professeur Tim Unwin, que mes collègues et moi représentons ici et qui, du fait d’engagements antérieurs, ne peut malheureusement pas être parmi nous aujourd’hui.
Sur un plan plus personnel, en tant que fils de ce pays, c’est toujours un plaisir de revenir ajouter ma petite pierre aux efforts de développement qui sont surtout ceux de mes congénères pour beaucoup, mais aussi ceux d’amis de longue date dont certains ici présents dans cette salle.
Excellences,
La participation des pays de la sous-région à ce Forum ainsi hautement rehaussée par votre présence ne laisse aucun doute sur l’importance accordée par la sous-région aux questions sécuritaires, et notamment celles liées à la cyber criminalité et au cyber terrorisme. 
L’Organisation du Commonwealth pour les Télécommunications
Aux défis régaliens de la sécurité des biens et des personnes s’ajoute désormais celui de la cybersécurité. Il est donc de notre devoir de faire en sorte que ce forum, par le biais des résolutions qui y seront adoptées, rentre dans l’histoire de la sous-région comme une étape décisive dans la prévention et dans la répression des actes de cyber criminalité et de cyber terrorisme.
Avec votre permission, permettez que je dise un mot sur l’Organisation du Commonwealth pour les Télécommunications et l’esprit de sa participation à ce Forum, afin d’apporter des clarifications à ceux qui s’interrogeraient sur la présence de notre Organisation ici. Nos travaux sont axés essentiellement sur l’accroissement des capacités, la recherche et le conseil dans les quatre domaines que sont : les politiques étatiques de développement des TIC ; la régulation des TIC ; les technologies de réseaux de télécommunications ; et la gestion d’opérateurs de réseaux de télécommunications.
Deux types d’adhésion à l’Organisation sont possibles : seuls peuvent devenir Etats Membres les pays au préalable membres du Commonwealth ; par contre les pays non-membres du Commonwealth, ou toute organisation étatique ou privée, peuvent être admis comme Membres du Secteur. Dans le cadre de ses programmes, l’Organisation est donc prête à accueillir en son sein tous les acteurs des TIC de la sous-région, y compris Etats et entreprises privées.
Consciente que les Etats membres du Commonwealth sont également rattachés à des communautés régionales et sous-régionales regroupant des pays non-membres du Commonwealth, la participation de l’Organisation à ce Forum tient à la fois de son engagement envers le Cameroun en tant qu’Etat Membre, mais aussi du respect de la réalité des liens de coopération et d’interdépendance qui existent entre le Cameroun et les pays de la sous-région avec lesquels nous espérons bientôt avoir des liens plus étroits dans le domaine spécifique du développement des TIC, et notamment mais non-exclusivement dans le domaine de la cybersécurité.
Sécurité
Monsieur le Président,
Ne nous faisons pas d’illusions : pour réaliser leur potentiel économique à l’ère de l’économie de l’information et, de plus en plus, à l’ère d’une économie dite « infonuagique » au sein de laquelle la sécurité de l’information occupe une place de choix, les économies de la sous-région vont devoir concurrencer celles du reste du monde. Dans cette évolution, la fracture numérique qui continue de grandir sera désormais et surtout une fracture cyber sécuritaire. Notre présence ici n’a donc de sens que si nous acceptons comme prémisse que la plus-value économique des pays de la sous-région dans une économie de l’information de plus en plus globalisée se ramènera fondamentalement à une seule chose : la sécurité que ces pays offrent ; sécurité des infrastructures publiques et privées de l’information ; sécurité de l’information proprement dite ; et sécurité des réseaux de transmission et d’accès à cette information. Un environnent économique vulnérable dans un seul de ces maillons est un environnement vulnérable dans sa totalité.
En cela, Monsieur le Président, la cyber criminalité dans ses multiples formes, mais aussi et surtout le cyber terrorisme, constituent de nouvelles menaces pour les infrastructures dites critiques et par là pour l’avancée économique des pays de la sous-région dont le regain infrastructurel des dix dernières années est désormais étroitement lié aussi à la sécurité des systèmes d’information et de communication qui les accompagnent. Assurer la cybersécurité des pays de la sous-région est donc un défi majeur auquel l’Organisation du Commonwealth pour les Télécommunications continuera de prêter main-forte dans toute la mesure de ses moyens.
BOKO HARAM
Monsieur le Président,
Comme vous le savez, des pays de la sous-région et notamment notre pays le Cameroun, pays hôte de ce Forum, traversent actuellement une période sécuritaire à la fois difficile et complexe du fait des attaques terroristes perpétrées par le groupe Boko Haram dans sa partie septentrionale. Au vu de ces circonstances sécuritaires particulièrement graves, je ne saurais achever ce bref mot d’ouverture sans exprimer mon soutien à tous les compatriotes victimes de cette campagne terroriste, et par là aussi féliciter les autorités Camerounaises et par-dessus tout les forces armées Camerounaises et celles des pays voisins pour le sens du devoir, la détermination,  et l’abnégation dont ils font preuve dans la gestion de cette crise majeure. Il va donc sans dire qu’en ce sens aussi, ce Forum vient fort à propos, au vu de l’usage probable des TIC dans cette crise à des fins néfastes, et notamment la possibilité d’actes de cyber espionnage.
Mes collègues et moi profitons de cette opportunité pour remercier l’Union Internationale des Télécommunications, ainsi que INTERPOL, et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale pour leur collaboration dans cette initiative. Nos remerciements les plus chaleureux vont bien sûr aux autorités Camerounaises, et notamment Son Excellence Monsieur le Ministre des Postes et Télécommunications, Monsieur le Directeur General de l’Agence de Régulation des Telecommunications, et Monsieur le Directeur General de l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication ainsi que leurs collaborateurs pour cette initiative fort louable, et pour l’hospitalité difficilement égalable dont ils ont fait preuve une fois de plus à notre endroit.
Je vous remercie.
 
NB: les intertitres sont de la rédaction.
 

La stratégie de la CEEAC contre la cybercriminalité en examen à Yaoundé

Les experts de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) sont réunis à Yaoundé depuis hier, 24 février 2015, pour examiner les voies et moyens de mise en place d’une stratégie sous-régionale opérationnelle en matière de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité.

C’est au total 13 pays qui travailleront durant trois jours pour parvenir aux objectifs de ce forum sous-régional sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité. Parmi ces objectifs, on peut relever l’harmonisation des stratégies de lutte contre la cybercriminalité dans la zone CEMAC et CEEAC; l’harmonisation de la législation et de la réglementation dans les pays de la zone CEMAC et CEEAC en matière de cybersécurité et de cybercriminalité ou encore la mise en commun et l’harmonisation des moyens et des outils de lutte contre la cybercriminalité et de cyberdéfense.

Présentant la situation du Cameroun aux participants, le ministre camerounais en charge des Télécoms, Jean-Pierre Biyiti bi Essam, a indiqué mardi que le Cameroun au cours des quinze dernières années a assisté au développement de la téléphonie mobile « qui comptait 5000 usagers seulement en 2000 et plus de 15 millions aujourd’hui. Les internautes camerounais sont évalués à 1, 5 millions présentement ». « Les TIC font au Cameroun une entrée remarquable et remarquée dans la gestion des affaires publiques et dans celle des entreprises privées. Elles jouent effectivement aujourd’hui au Cameroun le rôle du tigre dans le moteur de la croissance. C’est ainsi qu’elles sont de plus en plus sollicitées dans tous les domaines de la vie quotidienne qu’elles contribuent à dynamiser », explique-t-il.

Mais les technologies ont également servis à l’arnaque des usagers camerounais non avertis. « Comme toute médaille, les TIC ont malheureusement leurs revers que les Camerounais et les camerounaises commencent à découvrir dans leur vie privée quotidienne avec les arnaques au téléphone, dans des transactions électroniques…. Je vous épargnerai la litanie bien connue de tous ces désagréments, de tous ces forfaits et crimes subis », indique Biyiti bi Essam. Des problèmes de cybercriminalité qui sont commun aux pays de la sous-région.

Au cours de ce forum sous-régional de Yaoundé, il sera donc question pour les acteurs des pays de la zone CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale) y compris le Rwanda, le Burundi et le Nigeria, de mener une réflexion visant à promouvoir une vision commune de la cybersécurité et à renforcer les stratégies de lutte contre la cybercriminalité tout en renforçant les capacités des ressources humaines de leur pays respectif.

Les ministres de la sous-région se réuniront, eux, le 27 février pour adopter le plan d’action stratégique contre la cybercriminalité dans la sous-région.

Ce forum est organisé par le ministère des Postes et Télécommunications de la République du Cameroun, en partenariat avec l’Union internationale des télécommunications (UIT), le Commonwealth Telecommunications Organization (CTO), l’Agence de régulation des télécommunications (ART) et avec la collaboration d’INTERPOL, de la CEMAC et de la CEEAC.

Galaxy A7, A5, A3, TV SUHD, etc., les nouveaux produits de Samsung qui seront disponibles en Afrique en 2015

Les partenaires de Samsung et ses délégués à travers l’Afrique se sont réunis au Maxx Royal Belek Golf & Spa Hotel à Antalya en Turquie  ce vendredi 20 février 2015 pour le forum Samsung Africa qui se tient cette année en terres turques. Une occasion chaque année pour Samsung Electronics Africa de présenter à ses revendeurs et à ses délégués africains les nouveaux appareils électroniques et smartphones du constructeur qui seront introduits sur le marché africain au courant de l’année.

La gamme Galaxy

Parmi les nouveaux produits annoncés par Samsung cette année en Afrique, il y a les téléphones intelligents « milieu de gamme » de sa gamme Galaxy A. Ainsi, les smartphones Galaxy A7, A5 et A3 seront introduits en Afrique en 2015. Ces appareils sont, non seulement dotés, de caméra frontale de 5MP permettant de faire de meilleures photos selfie, mais aussi disposent des fonctionnalités originales comme un cadre GIF animé. Ils sont tous compatible à la technologie 4G LTE.

D’après les experts qui l’ont testé, le Galaxy A3 est équipé d’un Qualcomm Snapdragon 410 quadruple-cœur cadencé 1,2 GHz, 1,5 Go de RAM, de 16 Go d’espace disque. L’appareil de 4,5 pouces dispose d’un capteur de 8 mégapixels à l’arrière et 5 mégapixels à l’avant. Le Galaxy A5 est à peu près similaire au Galaxy A3. Il a une batterie de 2300 mAh, un écran de 5 pouces en technologie Super AMOLED et en définition HD 720p et un capteur de 13 mégapixels à l’arrière. Le Galaxy A7 est légèrement plus grand avec 5,5 pouces. Il est doté d’une mémoire vive de 2048 Mo avec une fréquence de processeur de 1,8 GHz. Le système intégré est un Android 4.4.4 et la capacité de la batterie est de 2600 mAh. Il dispose d’un capteur de 13 mégapixels à l’arrière et 5 mégapixels à l’avant.

Prix unique

Tous ces appareils sont déjà disponibles en Afrique. Au Gabon par exemple, Siraj Dhraïef, directeur technique de Gabcel, un partenaire de Samsung, explique qu’il dispose déjà des smartphones de la famille Galaxy. D’après lui, il faut généralement trois semaines entre la date de lancement d’un produit par la maison-mère et sa disponibilité au Gabon. Et parfois, les commandes effectuées ne sont pas satisfaites. « Nous pouvons commander 500 nouveaux smartphones après l’annonce officielle de lancement, mais nous n’en recevons que 300. Il arrive rarement que l’on nous envoie le nombre exact des nouveaux appareils que nous commandons », se plaint-il. Interrogé à ce sujet, Jaspreet Singh, le directeur de la division IT and Mobile du bureau Afrique de l’Ouest de Samsung Electronics, explique que « toutes les commandes des nouveaux produits ne peuvent pas être satisfaites au même moment. Car lorsque l’on lance un produit, des milliers de commandes nous parviennent à travers le monde. Il faut donc servir tout le monde, car la première production ne peut pas répondre à tous les besoins. C’est au fur et à mesure que la production avance et avec le temps qu’on peut satisfaire à toutes les commandes ». Vishwas Saxena, le directeur des services électroniques de Samsung dans la même région ajoute qu’il n’y a pas de différence entre les prix pratiqués en Europe et en Afrique. « Samsung a un prix maison identique pour tous les pays. Ce sont les taxes douanières imposées dans chaque pays qui peut faire varier les prix d’une région à l’autre », explique-t-il.

No limit

Le forum de cette année s’est tenu sous le thème “One Beat – Beyond the Limit”. Une volonté pour l’entreprise d’aller toujours au-delà de la limite. «L’année dernière nous avons introduit notre intention en Afrique: ‘’One Beat’’. Il incarne l’esprit de surmonter les difficultés et d’aller vers une vision de solidarité à travers le continent. Une partie de cet esprit est axé sur la fourniture à nos consommateurs africains des produits innovants qui reflètent les besoins et les passions des consommateurs », explique S.Y. Hong, le PDG de Samsung Electronics Africa.

Caméra NX500 et TV SUHD

Autre appareil annoncé en Afrique cette année, la nouvelle caméra NX500. C’est l’appareil Samsung qui dispose de la plus haute résolution avec des capteurs BSI APS-C de 28 Megapixels. Samsung explique que par rapport aux capteurs CMOS conventionnels, les BSI réduisent le bruit plus efficacement en gardant le chemin entre la lentille et capteurs clair pour plus de lumière sur chaque pixel, en réduisant le rapport signal-sur-bruit. Ce qui permet d’avoir des images parfaites même en situation de faible lumière et d’enregistrer avec souplesse des vidéos UHD.

Samsung annonce aussi quatre nouvelles séries de téléviseurs incurvés SUHD en Afrique, y compris le JS9500, le JS9000 et le JS8000 en introduisant sur chacun un certain nombre de caractéristiques, fait sur mesure pour correspondre aux modes de vie des utilisateurs dans la région. Des téléviseurs au design artistique qui permettent le transfert des contenus et l’enregistrement des programmes TV et des captures d’images fixes toutes les 5 secondes, avec audio. Ces téléviseurs utilisent la technologie Nano-cristal qui transmet différentes couleurs de la lumière en fonction de leur taille pour produire la plus grande pureté des couleurs. D’après Samsung, cette technologie offre aux téléspectateurs 64 fois plus d’expression de la couleur que les téléviseurs classiques.

Tizen pour l’interactivité avec la télé

Le constructeur coréen indique qu’à partir de 2015, tous les nouveaux Smart TV de Samsung, y compris la gamme SUHD, seront alimenté par Tizen, une plate-forme open source qui supporte les standards web pour le développement des applications destinées pour la télévision. Ce qui permettra aux utilisateurs d’avoir accès à une gamme plus large de contenus et de services Smart TV. Pour les experts de Samsung, Tizen vient complètement changer la manière dont les usagers interagissent avec la télévision. Des partenariats entre SuperSport et eNCA sont en cours de négociation avec le constructeur coréen pour offrir à ces téléviseurs les dernières actualités de l’Afrique ainsi que les dernières informations sportives.

Au niveau des appareils ménagers, Samsung Electronics Africa annonce des appareils adaptés au marché africain. Il s’agit : du nouveau réfrigérateur RF9900 de la collection Chef, conçu pour assurer que la nourriture maintienne sa température normale en gardant au maximum son goût (ce réfrigérateur de quatre portes dispose de trois système de refroidissement produisant trois flux d’air séparés dans le réfrigérateur, permettant ainsi un contrôle d’humidité optimal pour chaque compartiment) ; de la nouvelle machine à laver Dualwash ™ ou encore du nouveau climatiseur Samsung AR9500 au design triangulaire.

Les délégués et partenaires Samsung présents en Turquie pourront également apprendre davantage sur les opportunités existantes dans différents pays africains et apprendre les moyens d’optimiser leurs ventes en étudiant le comportement d’achat des consommateurs africains. « La question clé pour nous à Samsung, explique George Ferreira, le vice-président et chef de l’exploitation de Samsung Electronics Africa, est de savoir comment les gens utilisent nos produits. Nous travaillons dur pour comprendre ce que les gens veulent et ont besoin. Et nous repoussons les limites de ce que la technologie peut faire. Je crois que les produits exposés à notre forum incarnent cette façon de penser et nos solutions offrent aux consommateurs africains de nouvelles expériences et des produits ambitieux ».

Samsung Electronics Co., Ltd. qui revendique déjà le leadership dans l’Internet des objets emploie aujourd’hui 307 000 personnes à travers 84 pays. L’entreprise coréenne annonce des ventes annuelles de 196 milliards de dollars.

L’opérateur camerounais Camtel officialise son partenariat avec Sotel Tchad

La Cameroon Telecommunications (Camtel) et la Société des Télécommunications du Tchad (Sotel Tchad), représentées par leurs directeurs généraux respectifs, David Nkotto Emane et Adam Abdramane Anou, ont procédé le 19 février 2015 à Yaoundé à la signature d’un accord de coopération technique et commerciale.

En vertu de l’accord dont les détails financiers n’ont pas été divulgués, la partie camerounaise, sur la base de son expérience dans le domaine de l’installation de la fibre optique (avec un réseau de plus de 6000 kilomètres de câbles installés au Cameroun), accompagnera des équipes tchadiennes dans le processus d’extension de leur propre réseau de fibre, qui n’est actuellement long que de 750 kilomètres. Il sera notamment question de formation et de renforcement des compétences, notamment dans le domaine de l’apport à domicile de la fibre optique et la mise en place d’un système de tarification approprié, a appris l’agence Ecofin.
L’accord définit aussi le cadre des modalités financières entre les deux parties, mais ces conditions n’ont pas été dévoilées. Officiellement, il est expliqué que compte tenu de ce que les volumes demandés ne sont pas encore clairement identifiés, les incidences financières directes ou indirectes ne sont pas non plus clairement définissables. Toutefois, Sotel Tchad devrait prendre en charge les experts camerounais qui l’accompagneront.
Ce partenariat est une avancée de plus dans le projet de dorsale de fibre optique en Afrique centrale (Central Africa Backbone), un programme ambitieux soutenu par plusieurs bailleurs de fonds, dont la Banque mondiale, et dont l’objectif est d’installer la fibre optique dans l’ensemble des pays de l’Afrique centrale. «Aujourd’hui, Camtel est prête à se positionner au cœur du projet CAB. Nous sommes déjà connectés à deux câbles sous-marins internationaux (SAT-3 et Wacs), et nous espérons boucler avec d’autres très bientôt», a expliqué un responsable de Camtel.

Des défis majeurs à relever

De fait, les opportunités sont nombreuses et la position centrale du Cameroun donne à Camtel un avantage comparatif sur le projet. Si des pays comme le Gabon ou encore la Guinée équatoriale sont sur des processus individuels, la Centrafrique et le Congo Brazzaville pourront bientôt être des cibles pour les services de l’opérateur camerounais. Dans les coulisses, l’on apprend que les négociations avec la Centrafrique ont été freinées par la crise politique qui sévit dans ce pays, et que la fin de la construction de la route entre le Cameroun et le Congo offrira de nouvelles possibilités de partenariat sur la fibre optique.

Cette ambition est toutefois sous-tendue par certains défis pour la Cameroon Télécommunications. Un des premiers défis est lié au modèle d’affaires de l’entreprise qui reste sous le joug d’une gestion presqu’administrative, avec comme priorité, assurer l’accès généralisé aux services des télécommunications dans le pays.

Ce premier défi est à la base du deuxième, qui est cette fois-ci celui de la mobilisation des ressources nécessaires au financement de cette expansion sous régionale. Pour l’heure, le soutien du gouvernement reste un atout majeur, mais le Cameroun semble s’orienter dans une logique du moins de subvention possible, ce qui risque de plonger Camtel dans la quête des financements et d’une trésorerie plus autonome. De ce point de vue, cet opérateur a obtenu une notation financière de l’agence panafricaine Bloomfield l’année dernière, et pourrait dont aller lui-même sur le marché des capitaux pour mobiliser les financements nécessaires pour ses projets.

Samsung a offert un « village numérique » au Gabon

Le 10 février 2015, la branche africaine de l’équipementier télécoms Samsung Electronics a officiellement remis un « village numérique » au Gabon. Doté d’un ensemble d’installations de santé, d’éducation et d’administration, le tout connecté à Internet, ce village numérique permettra aux communautés qui y auront accès d’expérimenter les avantages qu’offre Internet lorsqu’il est mis à contribution pour l’amélioration des vies des populations. Airtel et Gabon Télécom se sont engagés à fournir de la connectivité à cette infrastructure technologique.
À travers l’école connectée, les élèves pourront accéder à des documents didactiques améliorés, la télémédecine facilitera la prise en charge des patients, l’administration connectée fluidifiera les échanges avec l’administration centrale. Ce village numérique donne un avant-goût au gouvernement gabonais de ce que sera le pays une fois que son projet « Gabon Numérique » aura été achevé. La facilité d’interaction que cela induira dans divers domaines publics changera radicalement les habitudes de vie des populations.
C’est le 7ème village numérique que Samsung Electronics bâti en Afrique. Le groupe sud-coréen en a déjà construit en République démocratique du Congo, au Ghana, en Afrique du Sud, au Nigeria, en Tanzanie et au Soudan. Ils découlent du programme de citoyenneté africain conçu par l’équipementier pour avoir un impact positif sur la vie de 5 millions de personnes d’ici la fin de l’année 2015. Cette année, Samsung envisage de construire d’autres villages numériques en Ethiopie, au Kenya et au Zimbabwe.

Précisions autour des offres d’appel à 25 FCFA et 15 FCFA la minute de MTN et Orange Cameroun

Le 30 janvier 2015, l’opérateur de téléphonie mobile Orange a emboité le pas à son principal concurrent MTN dans la chute du tarif d’appel au Cameroun. S’il est bel et bien vrai que les deux entreprises de télécommunications ont revu à la baisse la minute d’appel, il faut cependant préciser que cette chute ne concerne pas la minute brute. C’est en fait une option soumise à conditions chez les deux sociétés.
Sur son site web, Orange fait savoir que la minute d’appel à 15 FCFA est possible seulement après avoir activé un code court, puis effectué une recharge de plus de 500 FCFA. Les 15 FCFA concernent les appels en national sur le réseau. En national hors réseau, la minute d’appel coûte 60 FCFA. Avec une recharge de moins de 500 FCFA, l’abonné qui a activé le forfait ne peut pas communiquer à 15 FCFA la minute d’appel. Celle-ci est plutôt facturée à 20 FCFA. Après activation, l’offre n’est valable que durant deux jours.
Chez MTN, c’est presque la même configuration. Son offre MTN 25 est également un forfait activable à partir d’un code court. La différence avec Orange est qu’il facture la minute d’appel en national à 25 FCFA, peu importe le montant de la recharge. L’appel en national vers les autres coûte 60 FCFA et la durée de validité du forfait ; dès son activation ; est de trois jours.
En cassant les prix de la sorte, la stratégie concurrentielle des opérateurs de téléphonie mobile MTN et Orange prend des allures de dumping. Ils baissent les prix et se positionnant de manière offensive sur le marché, tout en sachant qu’ils enregistreront des marges bénéficiaires aisées. En effet, Le prix de la communication voix, bien que ce soit dans le cadre d’un forfait, chute et augmente le niveau de consommation des abonnés qui désirent échanger plus longtemps. La limite dans un temps court de ces forfaits accentue leur renouvellement et fera donc certainement accroître par ricochet le revenu moyen par utilisateur (ARPU) des opérateurs.

Valentin Siméon Zinga : « Ce n’est pas une page qui se tourne, c’est un nouvel ouvrage que je dois écrire »

Grande plume du journalisme camerounais, Valentin Siméon Zinga est désormais le chef du département Communication institutionnelle et Relations publiques d’Orange Cameroun. Pour l’ancien directeur de la rédaction de La Nouvelle Expression, il était temps de tourner la page. Celle du journalisme. Mais, il gardera un œil attentif sur cette presse. Selon la DG d’Orange Cameroun, Elisabeth Medou Badang, à travers son expérience, Valentin Zinga permettra à Orange Cameroun de mieux comprendre la presse camerounaise, et à la presse de mieux comprendre l’opérateur télécoms. Le nouveau recru livre à l’agence Ecofin les instantanés de sa riche carrière journalistique et la vison qu’il a de son nouveau job.

Agence Ecofin : Vous partez de la Nouvelle Expression pour Orange Cameroun. Sous quelle casquette vous retrouve-t-on chez l’opérateur télécoms ?

Valentin Zinga : Je vous remercie de faire attention à ma modeste trajectoire…

AE : Modeste, vous dites ? Avec près de 20 ans de journalisme ?…

VZ : Plus de 20 ans. Quasiment un quart de siècle ! Je suis le chef du département Communication institutionnelle et Relations publiques à Orange Cameroun. J’ai officiellement pris service le 26 janvier 2015.

AE : C’est une grande plume du journalisme camerounais qui entre dans la communication institutionnelle après 20 ans environ au quotidien La Nouvelle Expression

VZ : Oui, vous avez raison. Cela fait 20 ans de carrière pour la Nouvelle Expression et quatre ans auMessager, puisque j’ai commencé ma carrière au Messager où je l’ai achevé comme rédacteur en chef. Puis, je suis allé à la Nouvelle Expression. J’avais expressément demandé à être reporter. Je n’étais pas engagé dans une ascension linéaire. Non. J’avais demandé à faire autre chose et progressivement les prestations qui étaient les miennes m’ont prévalu d’être chef d’agence, rédacteur en chef adjoint, rédacteur en chef délégué, éditorialiste et directeur de la rédaction.

AE : Plusieurs journalistes camerounais quittent la profession pour embrasser les activités proches de la communication ou changent carrément de profession. Combien de temps d’après-vous unjournaliste doit-il exercer cette profession au Cameroun ?

VZ : Comment le dire ? J’avais une formule il y a 15 ou 20 ans. Je m’amusais à dire aux amis qu’il faut peut-être voir un jour la circularité des élites médiatiques et la circulation des personnels médiatiques. C’était à l’époque une manière de dire : voyez le taux de rotation dans lequel on est, mais, voyez en même temps le niveau de désertion de ce métier. En général, pour des raisons qui n’ont peut-être rien à voir avec les passions premières qui nous animent. Je ne sais pas si je peux être un prescripteur en la matière. Non. Je pense qu’on est très fier d’exercer le métier de journaliste. On peut avoir la formation qu’on a eu ; on peut avoir tout ce qu’on a eu ; on peut avoir toute la reconnaissance, mais ce n’est pas cela le fondamental. Le fondamental c’est de se dire : « est-ce que je me sens dans l’âme d’un journaliste ? » Tant que nous aurons des gens qui investissent la profession, arrivées par effraction, tant que ceux qui y sont n’y seront pas par conviction et par passion, on va malheureusement continuer à avoir les choses difficiles. Ce n’est pas parce que les autres restent que cela dénote de l’intérêt du métier. Ce n’est pas sûr.

AE : Certaines thèses expliquent cette désertion de la presse par la précarité des journalistes camerounais. Est-ce votre avis ?

VZ : Je pense que c’est un raccourci. C’est un paradigme de raccourci. Il y a une infinité de paradigmes qui contribuent à pousser les gens à quitter le journalisme. Cela peut ne pas être fondamentalement la question de la précarité. Excusez-moi, mais un bon journaliste au Cameroun çà peut ne pas être riche, mais çà peut vivre de son métier. J’en suis un exemple. Mais, je dis, la précarité ne doit pas être mise en avant. Il y a des questions relatives à la pertinence de ce que les gens veulent faire, il y a des questions relatives à la manière dont ils travaillent, il y a l’environnement, etc. Je pense que ce serait réducteur de rester à la précarité. Et c’est quoi la précarité ? Il y a une précarité morale qui est la plus désastreuse. C’est d’elle qu’il faut avoir peur.

AE : Racontez-nous. Comment arrivez-vous à la Nouvelle Expression ?

VZ : Je n’étais pas d’accord de la manière dont Le Messager à l’époque traitait les informations relatives au SDF (Social Democratic Front, parti politique, NDLR). Malgré les fonctions qui étaient les miennes, je couvre personnellement en 1995 une convention du SDF qui est extrêmement lourde d’enjeux. Quelques mois plus tôt, il y avait eu ce qu’on avait appelé la purge des intellectuels. Avec les Charly Gabriel Mbock, Dorothy Kom et bien d’autres. La convention de Maroua était une convention de rassemblement ou du rejet total, c’est-à-dire de la rupture. Quelques extrémistes de ce parti n’étaient pas d’accord avec notre relation aux faits et non pas aux opinions. Malheureusement, nous n’étions pas tous d’accord avec cette approche-là. J’observe que j’étais le premier à dire qu’il fallait faire attention. Je me souviens d’un article que j’avais intitulé « Où va l’opposition camerounaise ? » justement après cela. J’observe qu’à ce moment-là très peu de personnes osaient critiquer l’opposition. Et j’observe que, quelques mois après mon départ, Le Messager a basculé dans le mode de l’opposition à l’opposition. C’est l’histoire. Je pars parce que nous ne sommes plus du tout d’accord du traitement de cette affaire et puis cela donne lieu à des choses assez délicates à assumer. Je suis quelqu’un qui ne sait pas rester en trop. Je n’étais plus dans le logiciel éditorial du Messager, je crois. Et à partir de cela je suis parti. C’est vrai que cela coïncidait également avec les nombreuses formations que je menais à l’extérieur.

AE : Etes-vous allé directement à La Nouvelle Expression ?

VZ : Il y a eu une petite transition, parce que c’est intervenu au moment où je rentrais de l’Autriche où j’étais allé recevoir un prix international en journalisme. C’est émouvant ! J’étais admis à l’Institut national de l’audiovisuel en France. Quand je suis revenu et que le cours de l’histoire avait basculé, il y avait eu des discussions avec quelques figures de La Nouvelle Expression  qui m’avaient approché un ou deux ans avant, qui avaient appris la nouvelle et qui m’avaient recontacté. Mes premiers papiers à la Nouvelle Expression étaient donc écrits de Paris.

AE : Quelle a été votre meilleure expérience à la Nouvelle Expression ?

VZ : C’est, me semble-t-il, d’avoir contribué très modestement avec d’autres à projeter nos rêves de journalistes. Nous rêvions d’exercer ce métier d’une certaine manière. Nous avons eu la chance que le package éditorial que nous avons proposé au directeur de publication ait reçu son aval. Nous avons fixé un cap. Je dois rappeler que je suis vraisemblablement le seul rédacteur en chef ici qui, avant d’être nommé, avait élaboré un diagnostic du journal dont il allait prendre les rênes, proposer des voies de sortie et demander à être jugée tous les six mois. Pour moi, c’est cela qui est intéressant. Dire qu’on n’a pas un titre foncier. Nous sommes-là pour des performances. Cela s’appelle la gestion par objectifs si on veut. Cela a été une expérience extraordinaire parce qu’elle nous a permis de refonder un petit peut la LNE. Je ne voudrais pas revenir sur le passé qui a précédé notre nomination comme rédacteur en chef en 2004. Mais, si vous vous souvenez, c’était à quelques semaines d’une élection présidentielle très délicate. Il a fallu apporter une autre impulsion, gérer les contradictions des uns et des autres.

Si vous vous souvenez également, c’était aussi un tournant dans la manière dont la LNE gérait son rapport au sein du Social Democratic Front. Je n’en dis pas davantage, mais ceux qui savent voir ont perçu que, dès cette année-là, nous avons atteint un niveau de professionnalisme, que nous nous sommes imposés en termes d’équité vis-à-vis de tous les acteurs de la vie politique. Ce qui n’était spécialement pas le cas des années précédentes. Pour moi, ce sont les expériences comme celles-là qui ont un impact. Elles montrent que vous pouvez mener une barque et accompagner des gens qui vous comprennent. Est-ce que cela a été la meilleure expérience ? Je n’en sais rien. Je laisse toujours aux historiens de l’instant, vous qui avez suivi cette carrière, de le dire. Vous savez, sortir chaque semaine dans ce pays pendant trois ou cinq ans des informations exclusives, cela n’est pas donné. Au-delà des grands reportages que nous avons commis, j’ai envie de dire au fond, cette approche du journaliste qui révèle et ne se contente pas de commenter est une expérience extraordinairement émouvante.

AE : Quelle a été la réaction de votre patron Sévérin Tchounkeu lorsqu’il a appris la nouvelle de votre départ à Orange Cameroun ?

VZ : Très fraternelle ! Nous avons eu un échange épistolaire. Je lui ai réservé la primeur de la nouvelle par loyauté. Au moment où il a appris cette nouvelle, nous avons eu des échanges. Nous sommes très rapidement arrivés sur la très grande fraternité que nous partageons. Nous allons la maintenir. Choix de cœur, choix de raison, je continuerai à avoir un regard assez différent des autres médias par rapport au groupe. Je le regarderai probablement avec plus d’exigences que d’autres. Ce n’est pas une page qui se tourne, c’est un nouvel ouvrage que je dois écrire.

AE : Comment êtes-vous arrivé à la télévision (Equinoxe TV, qui, avec la LNE, appartient à Sévérin Tchounkeu, ndlr) ?

VZ : J’ai envie de dire que, naturellement, on peut partir de la presse écrite à la télévision. Nourrir un projet auquel M. Tchounkeu a cru. Je tiens à lui rendre hommage, parce que ce que j’ai fait à la télévision, c’était avec un peu de fierté : anticiper avec la télévision qui sert à décrypter et pas seulement à montrer. Quand on a vu des émissions comme « 100 minutes pour convaincre » de Mazerolle à France 2, on a compris que la télé n’était pas seulement là pour montrer, mais pouvait servir de plateforme de décryptage de l’actualité. C’est cela qui a coïncidé avec ma perception de ce qu’on faisait. M. Tchounkeu m’avait demandé si je pouvais porter cela, comme un projet éditorial du projet. Voilà, il m’a fait confiance et je crois qu’on a contribué à montrer que la télé n’était pas seulement le format classique du papier du JT d’une minute trente secondes ou d’une minute quarante-cinq secondes maximum, mais de montrer qu’on peut regarder la télévision, avec un minimum d’intelligence, et puiser à travers le canal de la télévision les éléments de décryptage de l’actualité, parce que, malheureusement, l’actualité était évanescente. Donc, c’était un peu le travail que j’ai essayé de faire.

AE : C’est au finish combien d’années de télévision et combien d’émissions réalisés ?

VZ : Je ne peux pas vous dire combien d’émissions. C’est une aventure qui démarre en 2006. Tiens ! Cela fait bientôt dix ans. Si vous considérez un rythme de quatre émissions par mois, vous avez le compte avec quelques petites phases d’inactivité dues par exemple à des déplacements.

AE : Qu’est-ce qui va le plus vous manquer du journalisme à présent que vous êtes à Orange Cameroun ?

VZ : Rien du tout. Je suis obligé de vous l’avouer, parce que le travail que je suis amené à faire doit s’appuyer sur les logiques journalistiques classiques. Comment éviter d’être réactif quand on a les fonctions qui sont les miennes ? Comment éviter d’être curieux quand on a les fonctions qui sont les miennes ? Comment éviter de nourrir la réflexion interne quand on a les fonctions qui sont les miennes ? Ce sont des attributions et des points à partir desquelles on doit pouvoir décrypter. Je suis obligé de vous le dire, je continuerai d’être un journaliste en retrait.

AE : Quel serait votre conseil aux jeunes journalistes ?

VZ : Je suis mal placé pour leur en donner.

AE : Si, simplement par votre riche carrière journalistique…

VZ : Peut-être ma modeste trajectoire peut inspirer des gens. (…) Très honnêtement, je désespère de la presse camerounaise. Je l’ai dit et le l’ai écrit. Pour mille et une raison. La principale étant le niveau d’inculture dans la presse. C’est extraordinaire et c’est dommage ! Cette inculture n’est pas simplement livresque. Elle est simplement aussi un corps d’attitude professionnelle que nous ne retrouvons que très rarement chez des journalistes. Regardez la distance avec les sources, la critique des sources. Quand vous lisez votre presse, est-ce que vous êtes sûrs que cette distance est faite ? Toutes obédiences éditoriales confondues. Avez-vous cette impression ? Le goût, la hargne de percer le savoir, de découvrir, de fouiller l’arrière scène, est-ce que vous la retrouvez dans cette presse ? Le niveau de langage par lequel on s’exprime, est-ce que vous le retrouvez dans cette presse ? Je peux multiplier ainsi des critères et je viens de répondre à votre question. Moi, je désespère. Il y a quelques bonnes figures bien sûr, mais on aurait souhaité que la proportion fût inverse à celle-là.

Propos recueillis par Beaugas-Orain Djoyum


Parcours professionnel de Valentin Siméon Zinga
Au plan national
– Depuis 2011 : Editorialiste et Directeur des rédactions du « Groupe La Nouvelle Expression » qui comprend : le quotidien «  La Nouvelle Expression », «  Radio Equinoxe », «  Equinoxe Télévision ». En charge de l’impulsion des activités journalistiques, de la double veille éditoriale et déontologique des organes de presse du Groupe.
– 2004-2011 : Editorialiste et Rédacteur en Chef de «  La Nouvelle Expression »
– 2002-2004 : Editorialiste et Rédacteur en Chef délégué de «  La Nouvelle Expression »
– 2000-2001 : Rédacteur en Chef de « Radio Reine »
– 1995-2002 : Rédacteur, Rédacteur en Chef Adjoint à «  La Nouvelle Expression »
– 1992-1995 : Reporter, Chef de rubrique «  Politique », Rédacteur en Chef Adjoint de «  Le Messager ».

Au plan International
Entre 1995 et 2006, correspondant au Cameroun des organes de presse internationaux :
– Le Bulletin d’information africaine (Bruxelles)
– L’Autre Afrique (Paris
– Canal Afrique ( South Africa Broadcasting Corporation)
Dow Jones Newswire
Radio France Internationale (Rédaction Internet) Paris

Valentin Siméon Zinga recruté à Orange Cameroun

L’ancien directeur de la rédaction du quotidien La Nouvelle Expression est désormais le chef du département Communication institutionnelle et Relations publiques d’Orange Cameroun.

C’est ce vendredi 30 janvier 2015 en marge de la présentation des vœux à la presse qu’Elisabeth Medou Badang, la directrice générale d’Orange Cameroun, a fait l’annonce. Sans indiquer son poste, elle explique que la société a renforcé son équipe de communication pour répondre davantage aux préoccupations des hommes de médias. « L’avantage d’avoir Valentin avec nous c’est que Valentin vous connaît. Ce sera plus facile pour nous de comprendre de quelle manière améliorer notre relation avec vous. Parfois, on ne connaît pas suffisamment son partenaire et son vis-à-vis. Valentin étant avec nous, il va nous apporter cette connaissance de vous. Et il va contribuer à améliorer la connaissance que vous pouvez avoir de nous. Nous pensons qu’il permettra de consolider de manière positive cette relation-là. Donc, nous fondons de grands espoirs. C’est une responsabilité importante qui pèse sur ses épaules qui au demeurant ne sont pas frêles », a déclaré la DG d’Orange Cameroun aux journalistes.

Contacté par TIC Mag au terme de la rencontre l’ancien directeur de la rédaction de La Nouvelle Expression qui a passé environ 20 ans à la Nouvelle Expression et quatre ans au Messager, confiera qu’il occupe le poste de chef du département Communication institutionnelle et Relations publiques d’Orange Cameroun.

C’est ainsi une autre grande plume du journalisme camerounais qui quitte le journalisme pour la communication. Mais, il n’abandonne pas définitivement le journalisme. Ses explications à TIC Mag : « Le travail que je suis amené à faire doit s’appuyer sur les logiques journalistiques classiques. Comment éviter d’être réactif quand on a les fonctions qui sont les miennes ? Comment éviter d’être curieux quand on a les fonctions qui sont les miennes ? Comment éviter de nourrir la réflexion interne quand on a les fonctions qui sont les miennes ? Ce sont des attributions et des points à partir desquelles on doit pouvoir décrypter. Je suis obligé de vous le dire, je continuerai d’être un journaliste en retrait. »

MTN Cameroon propose l’appel à 25 F.Cfa la minute

Un appel à partir de votre téléphone au prix du Call Box. C’est ce qu’offre l’opérateur de téléphonie mobile MTN Cameroon à ses abonnés depuis le 29 janvier dernier, à travers son offre MTN 25. En effet, grâce à ce plan tarifaire, les appels sont facturés à 25 F.Cfa la minute vers MTN et à 60 F.Cfa vers les autres réseaux. Les SMS coûtent 10 F.Cfa vers les numéros MTN, 25 F.Cfa vers les autres opérateurs nationaux et 100 F.Cfa à l’international.
Pour bénéficier de cette offre, il suffit de valider le code *170*4#. L’opérateur précise qu’il ne s’agit pas d’une promotion, mais d’une réduction des coûts.
C’est la deuxième fois, en l’espace de deux mois, que MTN Cameroon annonce une réduction des prix des appels. En novembre dernier, l’opérateur avait annoncé une réduction des coûts des appels, à 30 F.Cfa la minute, grâce à « MTN Freedom ».
MTN rejoignait ainsi son rival Orange, qui, depuis mars 2014, propose les appels à 30 F.Cfa, via les forfaits « Plenty Classic, Fun, Relax et Smart ».

Cameroun : Orange lance la minute d’appel à 15 F.Cfa et tacle MTN qui l’offre à 25 F.Cfa

La guerre des prix prend de l’ampleur dans le secteur camerounais des télécoms. A la suite de MTN qui a baissé le coût de sa minute d’appel à 25 FCFA il y a quelques jours, c’est au tour d’Orange, son principal rival, de faire de même. La société que dirige Elisabeth Medou Badang (photo), va faire chuter le coût de sa minute d’appel à 15 FCFA. L’information sera communiquée à la presse ce midi, au cours d’une conférence de presse.
C’est depuis mars 2014 que MTN et Orange jouent des coudes pour accroître l’attrait des consommateurs pour leur service télécom voix. Avec ses offres MTN Elite et Best, la société télécom se félicitait d’offrir la minute d’appel national à 45 FCFA sur son réseau et de pratiquer les tarifs les plus bas d’Afrique francophone selon Karl Toriola, le directeur général. L’opérateur n’a pas eu le temps de s’en féliciter qu’Orange, avec ses offres Plenty, a ramené la minute d’appel à 30 FCFA. C’est le même scénario qui se reproduit aujourd’hui. En cédant leurs tours télécoms, les deux opérateurs avaient annoncé leur volonté de réduire leurs coûts d’exploitation pour se focaliser sur leur cœur de métier. Cette réduction des tarifs pourrait donc en être la résultante.
Dans un marché de près de 17 millions d’abonnés, c’est le pouvoir d’achat des consommateurs qui va s’en trouver fortement relevé. Mais avec une possible incidence négative pour les tenanciers de « call-box », les cabines d’appels mobiles. Ces commerçants qui proposaient déjà ; malgré leur mécontentement ; la minute d’appel à 25 FCFA, seront obligés de la revoir de nouveau à la baisse. En fonction du coût de la minute chez les opérateurs, ils ont toujours fait chuter leurs tarifs pour conserver de la clientèle.
De source introduite, l’opérateur historique des télécommunications spécialisé dans la téléphonie fixe, Camtel, envisage aussi de procéder à une réduction de ses tarifs d’appel en national et même à l’international. Le projet serait en gestation.
Dans cet environnement de concurrence relevée, le troisième opérateur de téléphonie mobile Nexttel, qui propose ses appels à 54 FCFA brut la minute sur son réseau et 66 FCFA hors réseau, pourrait faire face à de sérieuses difficultés. Son exclusivité sur la 3G tirant à sa fin, puisque MTN et Orange négocient actuellement l’acquisition de cette licence avec l’Etat, le léger coup d’avance qu’il a actuellement sur les autres sociétés télécoms risque de ne pas lui permettre de se faire une place conséquente dans le marché.

Orange Cameroun veut investir 1 500 M de F.Cfa en 10 ans – La chronique de Muriel Edjo

Muriel Edjo, le rédacteur en chef de TIC Mag, revient sur l’annonce faite par la DG d’Orange Cameroun d’investir 1 500 milliards de F.Cfa au Cameroun. Dans sa chronique, il présente quelques projets que la filiale de l’opérateur français Orange souhaite implémenter dans le pays. Et parmi ces projets, le lancement de la 3G et même de la 4G.
Chronique vidéo du 17 décembre 2014. Retrouvez d’autres vidéos en cliquant ICI

Gabon Telecom baisse à nouveau ses tarifs télécoms

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L’opérateur historique des télécommunications Gabon Telecom a dévoilé une baisse de ses tarifs télécoms. Lors d’une conférence de presse organisée le 12 janvier 2015, Lhoussaine Oussalah (photo), le directeur général de Gabon Télécom, a expliqué que dans le segment voix, la minute d’appel entre la téléphonie fixe et le mobile chute de 215 FCFA à 120 FCFA en national. Soit une réduction de 48%. À l’international, on passe de 286 FCFA à 120 FCFA. Soit une réduction de 58%. Les appels entre fixe demeurent gratuits.

Dans le segment Internet mobile, Gabon Telecom annonce également une baisse prochaine des tarifs pour le forfait 4G illimité qui coûte 90 000 FCFA par mois. Lhoussaine Oussalah explique que cette réduction sera une réponse au mécontentement des consommateurs qui jugent ce tarif trop élevé pour plus de la moitié des abonnés de l’entreprise. Gabon Telecom assure également qu’un effort pour faire chuter les prix au niveau  des redevances sur l’accès Internet par fibre optique pour les entreprises et les particuliers, va se poursuivre d’ici le 1er févier 2015.

Pour Lhoussaine Oussalah, l’objectif de cette baisse généralisé dans les services de Gabon Telecom est d’encourager non seulement la pénétration du fixe au sein de la société, mais également de susciter une appropriation rapide du haut débit par les Gabonais. Lin Mombo, le président de l’Autorité de régulation des communications électronique et des postes Arcep) a souligné la nécessité pour Gabon Telecom de redimensionner son réseau afin que le volume de trafic que suscitera cette baisse des coûts ne le sature pas.

Gabon : IG Télécom améliore les télécoms avec le satellite

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Les entreprises de téléphonie mobile et celles opérant au Gabon dans divers autres secteurs, pourront désormais contourner les problèmes de télécommunications issus de la mauvaise couverture ou de l’absence de couverture réseau dans certaines régions du pays. Elles pourront utiliser les nouveaux services de télécommunications par satellites proposés par la société gabonaise IG Télécom, spécialisée dans la fourniture d’équipements et de services de télécommunications par satellites en Afrique francophone.
Le 10 décembre 2014, la compagnie a relevé  la qualité de ses services de télécommunications par satellites en signant un partenariat avec O3b Networks, l’opérateur de satellites de télécommunications à capitaux américano-européens. IG Télécom va en effet offrir une meilleure qualité de service sur le réseau satellites en orbite moyenne d’O3b Network. Ces équipements sont jugés meilleurs parce qu’ils réduisent la latence, le délai de transmission des données aller-retour, de moins de 150 millisecondes. Alors que la majorité des satellites géostationnaires sont situés à 36 000 kilomètres au-dessus de la terre, rendant long le transport de l’information de l’utilisateur vers le satellite, les équipements d’O3b Network qui sont  situés  à près  8000 kilomètres de la terre offrent donc un temps de transport de l’information plus court.
Bercky Lufwa Mayedo Ngoua, le directeur commercial d’IG Télécom, a déclaré que l’entreprise proposera désormais une gamme de solutions permettant aux différents opérateurs de connecter leur réseau, à tout moment, où qu’ils se trouvent, avec rapidité et fiabilité, tout en transmettant et recevant des données à moindre coût et en bénéficiant d’une plus grande vitesse et d’une meilleure qualité.

Désormais deux ministres en charge des télécoms en RD Congo

Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a désigné un nouveau gouvernement dimanche dernier, 07 décembre 2014. Dans la liste des nouveaux membres du gouvernement, l’on constate la nomination de deux nouveaux ministres en charge du secteur des télécommunications en remplacement de Tryphon Kin Kiey Mulumba, muté au poste de ministre en charge des Relations avec le Parlement.

Ainsi, Thomas Luhaka Losendjola (photo) a été désigné vice-Premier ministre et ministre des Postes, Télécommunications & Nouvelles technologies de l’information et de la communication (PT&NTIC). Issu des rangs de l’opposition radicale, Thomas Luhaka Losendjola est le secrétaire général du MLC, le parti de Jean-Pierre Bemba. D’après Radio Okapi, Thomas Luhaka Losendjola est un grand habitué des médias, car il produit une émission radio de grande écoute baptisée «Je connais le Congo». Cet ancien président de l’Assemblée nationale congolaise entre mars 2006 et janvier 2007 est titulaire à la fois d’une licence en Sciences politiques et en Droit. La radio onusienne précise qu’il détient également un diplôme d’études approfondies en Droit de l’Université du Panthéon, à Paris.

Il ne sera pas seul dans ce département ministériel, car le deuxième ministre de ce secteur est Enoch Ruberangabo Sebineza. Il a été nommé Vice-ministre des Postes et Télécommunications. Agé de 56 ans, cet ancien président du conseil d’administration de la Société sidérurgique de Maluku (Kinshasa) est le président de l’association culturelle SHIKAMA, un regroupement de la communauté Banyamulenge. Elite de sa province d’origine du Sud-Kivu, il a plusieurs fois été l’un des délégués de la société civile du Sud-Kivu au dialogue inter-congolais, avant de siéger comme député national au Parlement de transition (2003-2006).

Récemment, en octobre 2014, il s’est illustré par un communiqué de presse accusant le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, d’ « attitudes ethnistes du type racial », suite à l’exclusion de Manassé Ruhimbika, membre de la communauté Banyamulenge, d’une réunion visant la paix entre la RD Congo et le Rwanda. Le gouverneur lui avait d’ailleurs répondu en précisant que cette accusation relevait simplement de « propos calomnieux » et qu’il ne pouvait pas se prévaloir le droit d’exclure un membre.

Ce sont donc ces deux personnes, non techniciens des télécoms et au profils très politiques, qui seront chargées de la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière des télécommunications et TIC en RD Congo. L’un des principaux défis pour Enoch Ruberangabo Sebineza et Thomas Luhaka Losendjola sera de parvenir à travailler en harmonie sur les différents dossiers de ce secteur.

Dorothée Danedjo : « J’ai eu l’honneur de travailler à Mozilla Corporation »

TIC Mag présente cette semaine les cinq femmes camerounaises sélectionnées pour participer au programme TechWomen qui s’est déroulé aux Etats-Unis pendant quelques semaines. Mordue par le virus des TIC depuis 2011, Dorothée Danedjo fait partie de ces cinq Camerounaises ayant participé au programme TechWomen du 29 septembre 2014 au 5 novembre 2014. Elle se présente aux lecteurs de TIC Mag et partage avec nous son expérience et ses passions.

Qui est Dorothée Danedjo ?

Dorothée Danedjo Fouba est une journaliste multimédia, ingénieure éducateur aux médias et bloggeuse sur les TIC. Journaliste de formation, Dorothée travaille au ministère de la Communication au Cameroun (Inspection générale) et est consultante en communication digitale  pour le Centre pour le développement des bonnes pratiques en  santé. Elle gère depuis 2011 www.dorotheedanedjo.com, un blog spécialisé  sur les questions informatiques et l’utilisation de la technologie pour la communication et les médias sociaux. Elle s’efforce de rendre ces outils plus accessibles aux professionnels, tout en partageant les meilleures techniques et outils multimédia pour les journalistes du monde numérique.

En outre, Dorothée participe à l’organisation du BarCamp Cameroon, une organisation de la société civile web et TIC qui réunit des personnes intéressées par les questions web et informatiques. Elle forme régulièrement les femmes ingénieurs et les jeunes camerounais avec le concours d’Ingenieris Cameroun et enseigne la communication numérique à l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ESSTIC-UY2). Dorothée a remporté quatre prix internationaux pour son travail dans les TIC: Best African ICT Blog 2012&2013 (Meilleur Blog sur les TIC en Afrique 2012), African FOSS Reporter Award 2012 and Finalist 2010 (Prix du meilleur Reportage Africain sur les logiciels libres et Open Source ). Après le programme  TechWomen, elle est déjà en lice comme finaliste de l’African Story Challenge 2014, Business and Technology Cycle (Concours histoires d’Afrique, catégorie Business et technologie).

Dorothée est titulaire d’un Master II Professionnel en Ingénierie d’éducation aux medias, d’une maitrise professionnelle en communication et d’un DSTIC (Licence en journalisme).

Vous étiez il y a quelques semaines aux Etats-Unis dans le cadre du programme TechWomen. Comment y êtes-vous arrivée ?

Par voie de concours en ligne. En fait, sur environ 1800 candidatures, j’ai été retenue dans la liste finale de 78 Techwomen Emerging Leaders pour l’année 2014, des femmes issues de 16 pays du monde. En réalité, l’US Department of State en partenariat avec International Institute for Education organise chaque année une compétition de femmes qui s’illustrent dans le domaine des Sciences, des Technologies, de l’Ingénierie et des Mathématiques.

Il fallait démontrer que l’on a une certaine assise nationale voire internationale non seulement dans les TIC appliquées à nos domaines professionnels respectifs, mais également, prouver que nous participons au quotidien à des activités de leadership, d’entreprenariat, de formation et d’encouragement des initiatives des femmes dans le monde. Dans mon cas particulier, mon activisme au sein des communautés web et IT du pays ont été d’un grand atout.

A cela, il faut ajouter mon investissement dans les formations aux outils et logiciels libres et open source à travers mon blog et des événements ponctuels et particulièrement ma pratique du journalisme multimédia et mes nombreux awards.

Comment avez-vous vécu cette expérience ?

Le programme Techwomen est un programme de mentorat, de formation et d’appui aux initiatives des femmes en technologie. Concrètement après les étapes de finales et demi-finale, les Techwomen Emerging Leaders retenues sont placées dans des compagnies de la Californie précisément à la Silicon Valley et à la San Francisco Bay area pour travailler sous l’encadrement d’autres Techwomen, cette fois-là, des Techwomen Professionnal Mentors et des Techwomen Cultural Mentor.

Dans mon cas précis, j’ai eu l’honneur de travailler à Mozilla Corporation, le géant du web libre et open source dans des équipes de management des Communautés Mozilla du Monde entier. Mon travail était également focalisé sur le nouveau produit de Mozilla, la plateforme The Open standard destiné aux journalistes, blogueurs et communicants à travers le monde. J’ai également eu à me familiariser avec de nouveaux outils web, mais aussi à me perfectionner en webmarketing. Au-delà des produits très connus de Mozilla que sont le navigateur Mozilla Firefox et l’outil de gestion de courrier électronique qu’est Mozilla Thunderbird, l’on se rend compte qu’il existe une multitude de produits Mozilla tout aussi intéressants les uns que les autres.

Il était aussi question pour moi de me former davantage en leadership, entreprenariat et innovation au travers de conférences diverses organisées par les entreprises de la Silicon Valley et de la San Francisco Bay area et des officiels de Techwomen program. Pendant tout ce temps, j’ai eu la grâce de connaitre deux femmes dynamiques et merveilleuses: Larissa Shapiro, ma Professional Mentor et Elizabeth Noonan, ma Cultural Mentor qui, il faut le souligner, travaillent toutes les deux à Mozilla Corporation, contrairement aux deux mentors des autres techwomen qui étaient d’entreprises différentes. 

Quelles sont les visites, activités ou rencontres qui vous ont le plus marqué aux Etats-Unis dans ce cadre ?

Pendant mon séjour aux Etats-Unis dans le cadre de ce programme, j’ai pu assister à des conférences et des événements à Twitter, Google, Facebook, LinkedIn, Symantec, Junipers Network, Citrix, Meera Kaul Foundation, Mozilla Corporation…J’ai été surtout marquée par l’honneur qui m’a été fait par l’US Department of State d’envoyer à chacune de mes sorties professionnelles soit pour des présentations soit pour des interviews, une équipe de professionnel de media pour rendre compte de mes activités à la Silicon Valley et à la San Francisco Bay Area.

J’ai été aussi agréablement surprise de recevoir dans une liste restreinte de Techwomen des invitations gratuites pour des évènements très couteux et très courus comme TwitterFlight…Il faut le reconnaitre tout le monde n’avait pas le même privilège. Mais, il faut aussi préciser que tout n’était pas que boulot, il y avait aussi de la distraction et des attractions au rendez-vous… J’ai été dans des théâtres et musées, j’ai participé à des soirées dansantes et relaxantes, effectué des excursions et pique-nique et surtout j’ai effectué le déplacement de Los Angeles pour visiter Hollywood et ses places célèbres et New York pour voir la Statue de la Liberté de plus près.

Dorothée Danedjo : "Sincèrement, comment ne pas fonctionner avec les TIC à l'heure actuelle? "
Dorothée Danedjo : « Sincèrement, comment ne pas fonctionner avec les TIC à l’heure actuelle? « 

Forte de cette expérience, pourquoi les Africains devraient-ils davantage s’intéresser aux TIC et aux technologies ?

Sincèrement, comment ne pas fonctionner avec les TIC ou les technologies à l’heure actuelle? Impossible. Je vais prendre un exemple simple et dans un domaine que nous Africains comprenons le mieux: la préservation et la promotion de l’héritage culturel et la religion. De plus en plus les Africains se déplacent loin de leur contrée d’origine, vivent dans des cultures différentes des leurs, font des mariages mixtes, mais ont le devoir de préserver et promouvoir leurs culture et langue.

Si nous ne nous lançons pas dans la création des logiciels, des applications ou des sites web d’apprentissage et de vulgarisation de nos langues et traditions, nous sommes voués à la perdition. En réalité, tous les autres peuples se sont inspirés des traditions et cultures ancestrales pour se développer et la technologie leur est utile à ces usages. Au-delà de l’aspect culturel, même le vendeur de manioc au Cameroun peut réussir à réaliser un meilleur chiffre d’affaires en utilisant les TIC et les nouvelles technologies pour se faire non seulement un bon réseau de distribution du manioc, mais également en mettant en place une bonne stratégie de webmarketing autour. Cessons de nous leurrer, que chacun essaie de réfléchir par rapport à son domaine d’activités d’excellence et voit comment utiliser les technologies pour mieux développer le continent.

Quels conseils donnez-vous aux jeunes et aux femmes qui exercent dans le domaine de la technologie ou qui souhaiteraient s’y lancer ?

Première chose: Curiosité. Deuxième chose: Observation et apprentissage. Troisième chose: Innovation et créativité. Quatrième chose: Travail et Marketing. Cinquième chose: Humilité, écoute et ajustement. Si l’on suit ce procédé, l’on est sûr de réussir dans tous les domaines d’activités professionnels. Ma touche personnelle serait de les envoyer tous les jours sur les moteurs de recherche, dans le but de trouver les tutoriels qui conviennent au sujet auquel elles s’intéressent. Sans travail, il n’y a pas de succès possible.

Propos recueillis par B-O.D.


Ce qu’elle disait quelques semaines avant sur le blog de TechWomen

Pourquoi avez-vous postulé pour TechWomen?

J’ai postulé pour ce programme afin d’avoir une expérience internationale autre que dans les continents africains et européens. Je pense qu’il pourrait être intéressant de partager les expériences individuelles avec chacune des TechWomen sélectionnées. Se confronter et travailler avec les autres femmes du domaine des Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques va m’aider à être plus compétitive et plus outillée que je le suis maintenant. À la fin de ce programme, j’espère devenir un bon leader/manager, et pouvoir mieux encourager les jeunes filles et femmes dans ces domaines dans mon pays.

Qu’avez-vous hâte de vivre aux États-Unis?

Plus précisément, j’ai besoin d’apprendre comment les communications numériques et innovantes se produisent et se construisent dans les entreprises américaines. La gestion des médias sociaux, le webjournalisme, le journalisme de données (datajournalisme) et l’informatique pour l’éducation sont des domaines fascinants ou je souhaite augmenter ma connaissance. Je pense que l’apprentissage par la pratique dans certaines structures américaines peut m’aider à être plus professionnelle que je le suis en réalité.

Tout au long de votre carrière, qu’est-ce qui vous a le plus inspiré?

Jésus-Christ est la source d’inspiration dans ma vie, dans toutes les choses que je fais ou entreprends. Cependant, dans ma carrière, les personnes qui m’ont le plus inspirées que je connaisse sont les membres de ma famille (père, mère et frères). Ils sont très déterminés quand ils ont un projet. Ce sont des gens que vous voulez avoir avec vous dans les bons et mauvais moments. J’ai une reconnaissance spéciale pour mon jeune frère Gaétan Izane Fouba, qui m’a aidé à me spécialiser dans les technologies nouvelles.

Prochaine TechWoman : Christelle Tayou

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