Accueil Blog Page 20

Dégradation de la QoS/Cameroun : Le Réseau national des consommateurs donne sa part de causes

[DIGITAL Business Africa] – Après les sorties de l’ ART et de Camtel, voici celle du Réseau national des consommateurs. Francis Ayala faisait partie des invités de Bouba Ngomna sur Canal 2 international dans le cadre de l’émission Canal presse du dimanche 22 septembre 2024. Invités également à cette agape intellectuelle, le directeur de la communication de Camtel, Eric Banjamin Lamerre, Simon Mukete, Senior Consultant Public Relations/Business Developement, Charles Élie Zang, Conseiller municipal RDPC de Douala 2e, Jean Robert Wafo, responsable du shadow cabinet chargé de la charge de l’information et des médias chez Social Democratic Front.

Le thème qui les a réunis ce dimanche était : « Télécommunications : difficultés pour le consommateur ». Il était question de revenir sur les causes de ce désagrément et de trouver les solutions aux problèmes de la qualité des services des communications offertes par les opérateurs de télécommunications (Camtel) et de téléphonie mobile (MTN et Orange).

 

La sonnette d’alerte

 

D’entrée de jeu, le président exécutif national, Francis Ayala a reconnu que la situation « va de plus en plus mal en ce qui concerne les télécommunications ». Le porte-parole des consommateurs auprès de l’ART révèle que l’association dont il préside a mené une enquête de huit jours pour savoir pourquoi les Camerounais peinent à communiquer en toute aise. Voici les conclusions de cette enquête.

« Il’y a effectivement de sérieux problèmes. L’un comme l’autre, que ce soit le DG de l’ART, que ce soit le DG de Camtel, chacun dit quelque chose, mais pas de manière claire. Cela veut dire qu’il y a un message avec le sentiment de ne pas tout dire. Peut-être par pudeur, peut-être parce qu’on est une entreprise du gouvernement, une entité du gouvernement, on ne devrait pas aller jusqu’à exposer. Mais en réalité, qu’est-ce qui se passe ? C’est que Camtel est le propriétaire de l’infrastructure de télécommunications. C’est quoi l’infrastructure ?

C’est que quand la fibre optique arrive à l’international et qu’elle atterrit au Cameroun, les quatre 04 câbles atterrissent à un point que seule Camtel connaît. C’est lui, l’opérateur garant de la fibre optique. Il s’engage à la rendre disponible sur l’ensemble du territoire national. Et aujourd’hui, il en a mis sur 12 000 km à travers le territoire national. C’est largement petit parce qu’aujourd’hui nous nous attendons à être un peu plus au-dessus…

Mais il s’avère que dès que cette fibre optique est rendue sur le réseau backbone national, il y a un troisième segment qui est le point d’encrage. C’est-à-dire que prendre la fibre optique du backbone pour la déployer vers les métropoles. Donc, c’est la fibre optique métropolitaine. C’est le troisième segment . Après, il y a un quatrième segment qui est le transport de la fibre optique jusqu’à la baie… Camtel a aussi l’exclusivité d’amener la fibre optique jusque dans la résidence. C’est ce que vous appelez aussi le Fiber to the Home (FTTH)…», a-t-il indiqué.

 

Le vandalisme et la saturation

 

Dans sa méthodologie, on voit bien que le président Francis Ayala fixe les missions dévolues à chaque partie. De manière claire, qu’est-ce qui cause tous ces désagréments subis par les consommateurs ? Dans un premier temps, Francis Ayala va rejoindre l’ ART, Camtel qui ont tous fustigé le sabotage de la fibre optique nationale.

« Cette fibre optique rencontre des difficultés parce qu’elle est régulièrement coupée. Pour le seul mois d’août, nous comptons environ 70 coupures. Soit environ deux coupures par jour. Ce qui est énorme. Ce qui fait que vous ne pouvez pas avoir une communication digne de ce nom. Seulement, il n’y a pas que la fibre optique souteraine, il y a aussi la fibre optique aérienne, le réseau radio que vous appelez le hertzien. Cela fait qu’en raison de la fibre optique endommagée, le trafic est rabattu vers le réseau hertzien, notamment pour les opérateurs de téléphonie mobile qui se voient en congestion », a-t-il dit.

Dans un second temps, le président du Réseau national des consommateurs, Francis Ayala, va parler d’un aspect qu’on commence à entendre un peu de plus en plus : la congestion ou la saturation.

« Les BTS (des ententes qui sont posées sur des immeubles, les pylônes) sont faites pour couvrir un certain nombre de personnes. Une BTS peut être programmée pour desservir 500 personnes. Les 500 personnes sont dans la BTS, cela fonctionne. Mais à partir du moment où il y a une coupure et qu’on rajoute du carburant dans le générateur de la BTS, et que le carburant finisse, causant un dysfonctionnement de la BTS, les 500 personnes vont où ?

Vers la BTS la plus proche, capable de desservir. Or celle-là est programmée seulement pour 500 personnes. Conséquence, la BTS est en surchauffe, en surcharge. Vous appelez, vous avez l’impression que l’appel cherche. En fait, ç’attend que la BTS se libère que celui qui est entrain de communiquer sorte pour que la BTS se libère », a-t-il expliqué.

Pour Francis Ayala, les responsabilités sont partagées. Entendu que l’Agence de Régulation des Télécommunications ( ART), d’une part reste passive face au problème de fréquences piratées par les télédistributeurs. Pourtant, elles doivent être utilisées pour les communications. Par rapport aux opérateurs, Francis Ayala dénonce le manque de collaboration entre eux et le Réseau national des consommateurs.

 

Solutions

 

Les solutions, c’est l’ ART qui les donne. Et on les connaît déjà. Il y a par exemple, la coordination entre l’ ART et le ministère des Travaux publics, la mise à jour de certaines infrastructures, dont les BTS, l’octroi de plus de moyens à Camtel, qui selon les uns et les autres, a moins d’abonnés et est dépositaire des télécommunications au Cameroun. De plus, l’opérateur historique des télécommunications est opérateur du fixe, du mobile et de la fibre, pendant que ses concurrents ne se limitent qu’au mobile.

Camtel n’est pas seulement engagé sur le front national. L’opérateur, a dit son représentant en plateau , désenclave le Tchad et la RCA à travers des points d’interconnexion. Mais une solution émise en plateau lors de ces échanges et partagée par la majorité des panelistes est la protection globale de l’infrastructure des télécommunications. Éric Benjamin Lamerre de Camtel a exhorté tous les Camerounais à en faire leur combat.

Par Jean Materne Zambo, source : canal presse du 22 septembre 2024

Télécoms : Téléphones, bipeurs et talkies-walkies, des appareils qui tuent

[DIGITAL Business Africa] – Les smartphones et autres appareils de communication peuvent jouer plusieurs rôles. Notamment celui d’attenter aux vies humaines. La série d’ attaques au Liban l’a démontré. Mardi 17 septembre 2024. Une grande quantité de bipeurs appartenant aux membres du Hezbollah (groupe armé libanais) explosent. Sur le carreau, 12 personnes tuées et près de 3 000 blessées, selon le site BBC. Ces bipeurs auraient été sabotés par les services de renseignements d’Israël.

Mercredi, 18 septembre, la même chose va se produire à nouveau au Liban. Cette fois, ce sont les talkies-walkies qui servent d’explosifs. Bilan, 20 personnes tuées, au moins 450 blessés selon le ministère libanais de la santé. Les bipeurs sont  des appareils permettant d’envoyer et recevoir des messages écrits courts.

La transmission de ces messages se fait par les ondes radio, ce qui les différencie des messages de téléphone portable. Le passage par les ondes radio permet d’éviter, en cas d’urgence, le réseau grand public, souvent encombré. Le Talkie Walkie est aussi un appareil de communication radio mobile, émetteur et récepteur.

Les images tournées après l’explosion de mardi montrent des appareils détruits portant la marque Icom, une entreprise japonaise. Mais l’entreprise Icom a déclaré que la production de ce modèle s’est arrêtée il y a 10 ans. La fabrication des batteries a également été arrêtée.
La société déclare qu’il n’est pas possible de confirmer si les IC-V82 qui ont explosé lors des attaques d’hier ont été expédiés directement par Icom ou par l’intermédiaire d’un distributeur. La piste de la contrefaçon est donc explorée depuis lors. Les bipeurs en question semblaient des produits de contrefaçon acquis en ligne.

Arrêtons-nous à ce niveau. La source d’approvisionnement des talkies-walkies et bipeurs piégés importe peu. Ce qui intéresse dans cette histoire c’est que les appareils munis de batteries au lithium sont des armes nocives. Le site
oph31.fr prévient à ce propos

« Téléphones portables, ordinateurs portables, mais aussi vélos ou autres trottinettes électriques… aujourd’hui, nous utilisons de plus en plus d’équipements électroniques alimentés par des batteries au lithium. Si ces batteries, qui offrent une grande autonomie, sont généralement fiables, il est important de se rappeler que leur utilisation comporte certains risques, notamment celui des incendies », apprend-on.

Ces deux attaques rappellent celle de Yehia Ayache, considéré comme l’artificier du mouvement Hamas en 1996. Yehia Ayache était mort suite à l’explosion d’un téléphone portable. 1996-2024. Le temps s’est écoulé. Les techniques d’espionnage n’ont pas changé. Les consommateurs restent en ligne de mire des services de renseignements. À la moindre incartade, vous passez de vie à trépas grâce à votre mignon appareil acquis chèrement et parfois brandi ostentatoirement.

Par Jean Materne Zambo, source : tf1.fr, bbc.com, oph31.fr

Technologie : Ça se précise pour le BRICS Bridge, future plateforme de paiement numérique de l’organisation

[DIGITAL Business Africa] – Le prochain sommet des BRICS+ qui se tiendra en octobre 2024 à Moscou, dans la région de Kazan, devrait être déterminant pour l’organisation. La future plateforme de paiement basée sur la Blockchain et la cryptomonnaie BRICS Bridge des BRICS+ est en train d’être mise au point. L’organisation est désormais constituée du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine, de l’Afrique du Sud, de l’Argentine, de l’ Égypte, de l’Éthiopie, de l’ Iran, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis (EAU) .

Le site lefigaro.fr rapporte que Valentina Matviyenko, présidente du Conseil de la Fédération de Russie, a annoncé des progrès significatifs sur la plateforme de paiement numérique BRICS.

Ce système de paiement numérique devrait révolutionner les transactions financières mondiales. Cela en vue de réduire l’influence du dollar sur leurs économies. Le projet a été initialement pensé pour utiliser le système russe SPFS. Finalement, il s’appuiera sur la blockchain et les cryptomonnaies.

En clair, le BRICS Bridge vise à renforcer l’autonomie des BRICS dans la finance internationale et à diminuer leur dépendance au dollar américain et aux systèmes financiers occidentaux comme SWIFT.

La même source rapporte que Valentina Matviyenko, présidente du Conseil de la Fédération de Russie, a souligné que les discussions ont dépassé le stade théorique. Elle a précisé que la Russie, en tant que présidente actuelle des BRICS, coordonne les efforts avec les banques centrales et les ministères des finances de tous les États membres des BRICS+.

Selon Matvienko, le développement de la plateforme progresse sans heurts, avec une contribution substantielle des principales autorités financières.
Valentina Matviyenko qualifie le projet de « bombe dans le meilleur sens du terme » et a laissé entendre que le système de paiement numérique des BRICS pourrait être l’un des sujets clés du prochain sommet des BRICS à Kazan en octobre 2024.

Matviyenko estime aussi que le système de paiement numérique des BRICS, une fois opérationnel, pourrait établir une nouvelle norme dans la finance mondiale, en offrant un modèle que d’autres pays pourraient choisir de suivre.

Par Jean Materne Zambo, source : lefigaro.fr, De latribune.fr

Cameroun : Le Gécam demande une mutation « profonde » de la politique sur le numérique

[DIGITAL Business Africa] – Le patronat camerounais faisait sa rentrée ce 18 septembre 2024. Une entrée en matière marquée par un discours révolutionnaire du président du Groupement des Entreprises du Cameroun (Gecam). Célestin Tawamba interpellait l’État sur la politique relative au développement du Numérique. Selon le président du patronat, il faut une révision de tout ce système « pour ne pas louper un saut qualitatif vers une digitalisation efficace des services à l’ère où l’intelligence artificielle nous impose de nous réinventer ».

Le président du Gecam a bien des arguments solides pour soumettre au gouvernement du Cameroun une telle doléance. Selon le patron des patrons du Cameroun, les entreprises éprouvent de sérieuses difficultés à sauter dans le train de la transformation numérique. Pour plusieurs raisons. Notamment, une mauvaise qualité d’accès à internet fixe et mobile dans la plupart des immeubles en zones urbaines et dans toutes les zones industrielles dans tout le pays ; l’usage de plusieurs numéros mobiles identifiant les personnes physiques pour les besoins professionnels.

Ce qui, selon le président Tawamba, pourrait être à l’origine d’un risque élevé d’usurpation d’identité téléphonique de l’entreprise dans des actes frauduleux mettant ainsi en péril sa notoriété. Autre insuffisance relevée par le président du Gecam, Célestin Tawamba, l’usage généralisé de l’application WhatsApp personnel comme outil de collaboration professionnelle.

« Cette mutation passera par la mise à jour du corpus légal et réglementaire en vigueur sur les TIC, pour tenir compte notamment des différentes évolutions technologiques, en même temps qu’elle nécessitera une régulation plus efficace pour garantir le développement harmonieux des entreprises opérant dans ce domaine », a-t-il dit.

La rentrée économique du patronat est un événement qui permet de réaliser le bilan de l’année passée de l’économie en Occitanie et de s’intéresser aux perspectives d’avenir.
C’était donc l’occasion pour le président Tawamba de revenir sur certains points qui ont marqué le premier semestre 2024. Et l’on retient que l’inflation a connu une baisse (5,7 %) à cette période de l’ordre de 2 points par rapport au premier semestre 2023. Mais le président Tawamba rappelle que ce niveau d’inflation reste élevé si on se fie au niveau communautaire, qui est fixé à 3 %.

Entre investissements et fiscalité, il n’y a qu’ un pas. Célestin Tawamba en a effectivement parlé.
Il a d’abord félicité le gouvernement pour les efforts consentis pour améliorer le système fiscal. Notamment, la dématérialisation des déclarations de paiement de certains impôts, taxes et procédures fiscales, la baisse du taux d’impôt sur les sociétés de PME, la baisse du taux d’accompte de l’IS pour certaines activités, la mise en place du comité qualité au sein de la DGI, etc. Et ensuite, il a appelé à une révision entière du système d’incitation aux investissements. Selon lui, plusieurs dispositions du cadre réglementaire sur les incitations aux investissements sont caduques.

Par Jean Materne Zambo 

Sénégal : Le gouvernement met à jour le Plan d’Actions national de Protection des Enfants en Ligne (PAPEL)

[DIGITAL Business Africa] – Mettre à jour le plan national d’actions de Protection des Enfants en Ligne (PAPEL) semblait opportun pour les autorités sénégalaises. Eu égard à la menace de la cybercriminalité qui prend de l’ampleur. Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, avec le soutien de l’Office des Nations unies Contre la Drogue et le Crime (ONUDC), organise, du 19 au 20 septembre 2024, un atelier pour actualiser le Plan d’Actions national de Protection des Enfants en Ligne (PAPEL). Cet événement vise à renforcer la protection des enfants dans le cyberespace, en collaboration avec les acteurs concernés.

Il a été établi par l’ Union internationale des télécommunications que les enfants sont souvent victimes de cyber-harcèlement, de tentatives d’escroquerie, de piratage de comptes ou d’usurpation d’identité. Pour mettre ces enfants à l’abri de telles pratiques, l’État du Sénégal a décidé de mettre en œuvre ce plan d’action national sur la protection des enfants sur internet. Le texte a été validé le 17 mars 2018 au cours d’un atelier organisé par la direction de la promotion de l’économie numérique et du partenariat qui relève du ministère de la Communication, des Télécommunications, des Postes et de l’Economie numérique.

Lors de sa validation, le plan d’actions national sur la protection des enfants sur internet devait être structuré à différents niveaux : l’État, la justice, les médias, la société, les fournisseurs d’accès à internet (FAI), les victimes. Au niveau étatique, le gouvernement est censé assurer la gouvernance en aidant à mettre en place un cadre juridique et institutionnel qui va permettre de mieux protéger les enfants en ligne.

Quant à la Justice, ses acteurs devraient être formés pour une meilleure prise en compte de la protection des enfants sur internet. Les médias devraient être mieux sensibilisés et les FAI, chargés d’aider à la mise en œuvre de ce plan grâce à des dispositions techniques pour éviter de fournir aux enfants des contenus choquants.

Par Jean Materne Zambo

C’est la fin pour Bolloré Telecom et la fin d’une ambition pour le Wimax, l’Internet rapide sans fil !

[Digital Business Africa] – Créée en 2005 avec la technologie révolutionnaire Wimax, Bolloré Telecom est aujourd’hui en liquidation en France. L’entreprise, qui n’a généré que 22 000 euros de chiffre d’affaires l’an dernier, met fin à une aventure de près de 20 ans.

L’essor et la chute du Wimax en France

Au milieu des années 2000, le Wimax, présenté comme un « super Wi-Fi », promettait des débits élevés sur de larges zones. Cette technologie a séduit de nombreux opérateurs, dont Vincent Bolloré, qui a acquis une douzaine de licences régionales auprès de l’ARCEP France pour lancer un projet d’infrastructure nationale.

Cependant, Bolloré Telecom a rapidement rencontré des obstacles majeurs. L’absence de puces Wimax dans les PC grand public, promises par Intel, a freiné l’adoption de la technologie. De plus, les retards dans le déploiement des antennes ont attiré l’attention de l’ARCEP, mettant l’entreprise sous pression.

Tentatives de réinvention et déclin inexorable

Face aux difficultés, Bolloré Telecom a tenté de se réinventer en réutilisant ses fréquences et antennes pour la 4G puis la 5G. Malgré ces efforts, l’opposition des opérateurs mobiles établis a entravé ces initiatives.

Les chiffres publiés par des médias français comme l’Informé illustrent ce déclin rapide : de 2,3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2011, Bolloré Telecom n’a généré que 22 000 euros en 2023. Les investissements en R&D, autrefois conséquents, ont chuté à zéro, signalant l’abandon de tout espoir de redressement technologique.

La dissolution de Bolloré Telecom marque la fin d’une vision technologique. Le Wimax, envisagé comme une solution révolutionnaire pour l’accès à Internet dans les zones mal desservies, n’a jamais réussi à s’imposer face à l’évolution rapide des technologies mobiles concurrentes. Cette aventure se solde par une perte de 200 millions d’euros investis, soulignant les risques des paris technologiques à long terme et la nécessité de flexibilité et d’adaptation dans le secteur des télécommunications.

Par Digital Business Africa 

Global Cybersecurity Index 2024 : Maurice plus outillée en cybersécurité par rapport au Cameroun [ voici les 7 pays africains modèles ]

 [DIGITAL Business Africa] – Le Global Cybersecurity Index (GCI) de l’Union internationale des télécommunications (UIT) 2024 est disponible. Publié sur le site de l’ UIT le 12 septembre 2024, il classe les pays les mieux outillés en cybersécurité en 2024. Selon le rapport, relayé par le site afrique.le360.ma,  seuls 46 pays au monde sont classés dans le niveau 1 (T1), le plus élevé. L’ Afrique compte sept pays dans ce classement. Il s’agit de l’ Égypte, du Ghana, du Kenya, de Maurice, du Maroc, du Rwanda et de la Tanzanie.

Selon Global Cybersecurity Index, « l’UIT mesure les engagements des pays en matière de cybersécurité sur 5 piliers fondamentaux : mesures juridiques (lois et réglementations sur la cybersécurité et la cybercriminalité), mesures techniques, mesures organisationnelles (stratégies nationales et organisation), capacités de développement (sensibilisation, formation, éducation et incitations), coopération (partenariats entre agences, entreprises et pays). Ces 5 piliers comportent 20 indicateurs et sous-indicateurs. 

Un questionnaire de 82 questions a été adressé aux 194 États membres pour disposer des données nécessaires afin d’établir le classement. « L’un des principaux changements apportés dans cette édition est le passage d’un classement des pays à l’utilisation d’un niveau à cinq niveaux pour visualiser les engagements des pays en matière de cybersécurité. Cette perspective par niveaux permet de se concentrer davantage sur l’ampleur des progrès des engagements en matière de cybersécurité et sur ce que cela peut signifier pour les pays », révèle  le rapport.

Les pays sont notés sur 100. L’Égypte et Maurice sont les pays africains les mieux outillés avec des scores parfaits de 100 points, obtenus au niveau des cinq piliers, à raison de 20/20 pour chaque pilier, détaille l’UIT. Ils sont talonnés respectivement par le Ghana (99,27 points/100), la Tanzanie (99,26), du Kenya (98,59), du Rwanda (98,32) et du Maroc (97,50).

Le GCI 2024 suggère que les pays peuvent donner la priorité aux activités à fort impact, notamment :

• mettre en œuvre des mesures juridiques applicables à tous les secteurs ;

• élaborer et mettre à jour régulièrement une stratégie nationale globale de cybersécurité et un plan d’action pratique et concret ;

• améliorer les capacités de réponse aux incidents ;

• fourniture de services de renforcement des capacités et de formation aux professionnels de la cybersécurité, aux jeunes et aux groupes vulnérables afin de renforcer leurs compétences en matière de cybersécurité ;

• favoriser la coopération et la collaboration nationales et internationales en matière de partage d’informations, de possibilités de formation et de développement des capacités.

Un groupe de 140 experts issus de gouvernements, d’universités, du secteur privé et de la société civile ont participé à cette étude. Celle-ci renseigne que les actes liés aux cybercrimes ont coûté 6 000 milliards de dollars dans le monde, en 2021. Le chiffre pourrait dépasser les 10 000 milliards de dollars, en 2025.

Par Jean Materne Zambo, source : afrique.le360.ma, uit.int

Réseaux sociaux : Les médias d’État russes en territoire ennemi sur Meta [quelques réactions]

[DIGITAL Business Africa] – Le conflit entre la Russie et le monde occidental est transféré sur les réseaux sociaux. Tous les médias d’Etat russes sont interdits, depuis ce 16 septembre 2024, sur les plateformes du groupe Meta (Facebook, Instagram et WhatsApp) dans le monde entier. Ceci pour éviter toute « activité d’ingérence étrangère ».

Le 17 septembre 2024, Russia Today voyait ses pages bloquées sur toutes les plateformes du géant des réseaux sociaux américain Meta. Pour le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, Russia Today se livrait à « des opérations d’influence sur les informations secrètes et les achats militaires ».

Moscou, de son côté, a dénoncé une décision « inacceptable » de la part de la société américaine, qui se « discrédite ». Pour l’ analyste politique et cofondateur du Mouvement des droits civiques, Gamal Abina, « cette interdiction servirait, entre autres, à dissimuler les revers que l’armée ukrainienne subit actuellement sur le champ de bataille ».

Certains observateurs pensent qu’il s’agit d’une censure de plus, qui n’a pas lieu d’être. Entendu que les gens ont le droit d’avoir différentes sources d’information, même celles allant à l’encontre du narratif « mainstream », et de se faire ensuite leur propre opinion.

En août 2024, Mark Zuckerberg, PDG de Meta, avait pourtant promis que son équipe et lui étaient « prêts à résister » à d’éventuelles pressions. Il a rappelé que ses « plateformes étaient accessibles à tous au nom de la liberté d’expression ». Son objectif, disait-il, était d’être « neutre et de ne pas jouer un rôle d’une manière ou d’une autre – ou même de sembler jouer un rôle ». 

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : Les DG de MTN et d’Orange, Mitwa Ng’ambi, Patrick Benon à l’ ART pour améliorer la qualité de service

[DIGITAL Business Africa] – Le régulateur des Télécoms et deux opérateurs de télécommunications en pleine concertation. L’image est saisissante en ces temps de dégradation du réseau. Le directeur géneral de l’ Agence de Régulation des Télécommunications, le Professeur Philémon Zoo Zame, a reçu, ce 17 septembre 2024, les directeurs généraux de MTN et d’Orange. Mitwa Ng’ambi et Patrick Benon étaient attendus à l’immeuble Platinum (siège de l’ ART) pour trouver des pistes d’ amélioration de la qualité de service (QoS) offerte aux consommateurs camerounais. Tél était le seul inscrit à l’ordre à l’ordre du jour.

Au sortir de la concertation, quelques mesures ont filtré, notamment : une vérification de proximité et approfondie, dans les tous prochains jours, des réseaux et coeur de réseaux auprès des opérateurs par les soins d’une équipe de l’ART ; ⁠une évaluation des mesures prises pour améliorer la QoS ainsi que les investissements réalisés par les opérateurs. Selon l’ ART, cette réunion intervient au moment où une dégradation continue de la qualité des services mobiles est observée depuis quelques jours.

Rappelons que dans un communiqué rendu public ce 11 septembre 2024, l’ART révelait que les opérateurs MTN Cameroun, Orange Cameroun et Camtel sont tous concernés par ces problèmes de réseau. Les causes identifiées sont multiples :

– Pénurie d’énergie électrique : Les infrastructures des opérateurs souffrent d’un manque d’électricité, ce qui impacte directement la qualité du service, notamment dans les zones urbaines.

– Difficultés d’approvisionnement en carburant : Les équipes techniques des opérateurs rencontrent des difficultés pour se ravitailler, ce qui ralentit les interventions sur le terrain.

– Ruptures de câbles à fibre optique : De multiples coupures ont été constatées sur le réseau national, perturbant ainsi la transmission des données.

Par Jean Materne Zambo, source : ART

Côte d’Ivoire : Orange convertit une amende de plus de 7 milliards de FCFA en investissements

[DIGITAL Business Africa] – Orange peut garder l’oseille. L’opérateur des télécommunications, filiale ivoirienne, est attendu sur le terrain plutôt qu’au guichet. Tout est parti d’une sanction infligée à Orange Côte d’Ivoire en 2021. L’opérateur des télécommunications avait été sanctionné d’une amende de 7 003 971 202 FCFA (environ 11,9 millions USD) pour manquement à ses obligations de qualité de service au titre de l’année 2021. Mais, ce jeudi 12 septembre 2024, l’Autorité de Régulation des Télécommunications/Tic de Côte d’Ivoire (ARTCI) et l’opérateur Orange sont tombés d’accord pour une conversion de la sanction.

Namahoua Touré, directeur général de l’ARTCI et Mamadou Bamba, directeur général d’Orange CI ont signé un protocole d’accord transactionnel relatif au règlement de la pénalité pour manquement aux obligations de qualité de service au titre de l’année 2021.

Ce protocole d’accord affecte les produits des pénalités liées à la qualité de service de l’année 2021, à la réalisation d’investissements dans des travaux d’extension de la couverture de la population en service de téléphonie mobile et d’accès à internet dans des localités rurales non-couvertes. La décision s’inscrit dans un contexte où la demande pour des services numériques fiables croît, poussée par une population de plus en plus connectée.

Sont concernées par ces travaux d’extension de la couverture, les localités qui ne sont pas couvertes à date et qui ne sont pas prises en compte dans les prévisions de couverture à court terme des opérateurs de téléphonie mobile. L’ARTCI parle de 80 localités qui devraient donc bénéficier d’une couverture en service de téléphonie mobile et d’accès à internet dans le cadre de la mise en œuvre de ce protocole d’accord opté pour une approche innovante.

À travers cet investissement dans la qualité de ses services, Orange Côte d’Ivoire compte améliorer la satisfaction de ses clients, accélérer encore plus la transformation digitale du pays, en particulier dans des secteurs comme l’e-commerce, l’e-santé, ou l’e-éducation.

Par Jean Materne Zambo, source : ARTCI

Côte d’Ivoire : Pour 100.000 FCFA, il menace de divulguer la nudité d’un follower, la PLCC intervient 

[DIGITAL Business Africa] – Une fois encore, la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) s’est montrée déterminante. Elle est intervenue efficacement, ce 13 septembre 2024, dans une affaire de sextorsion sur Facebook à Abidjan en Côte d’Ivoire.
C’est une histoire qui peint à merveille la société virtuelle de nos jours. KCM, c’est le pseudonyme attribué à la victime d’un chantage en ligne. De l’autre côté de l’écran, SAC, le cybercriminel qui a bien voulu profiter des émotions de son ami virtuel.

Au départ, KCM était à la quête de l’amour. Et c’est sur les réseaux sociaux qu’il pensait le trouver. Il va finir par faire la connaissance d’un profil qui correspondait à ses attentes sur le réseau social Facebook. Rapidement, une connexion s’établit entre eux, et leurs échanges deviennent fréquents.

Avec le temps, une flamme s’est allumée dans le cœur de KCM. On connaît bien les exigences d’une relation à distance. Surtout lorsque les deux conjoints ont des smartphones et une connexion internet fluide. Alors, ils décident de s’envoyer des images à caractère sexuel. Une erreur à ne jamais commettre. La PLCC peut en témoigner.

KCM n’a malheureusement pas pu se retenir. Conséquence, « love est devenu vélo » (sans chaîne). Un jour, KCM va recevoir un message anonyme qui bouleverse profondément sa quiétude. En effet, une personne le menace de divulguer ses images intimes sur les réseaux sociaux. Apeuré de voir son intimité ainsi exposée, KCM saisit la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC).

Les investigations menées par la PLCC en collaboration avec le Laboratoire de criminalistique numérique vont permettre l’interpellation de SAC, qui reconnaît sa culpabilité lors de son interrogatoire. Il admet être l’auteur des menaces envers KCM et  affirme lui avoir extorqué la somme de cent mille francs CFA (100 000 FCFA). SAC sera conduit devant le parquet pour menace de publication de contenu à caractère sexuel sur Internet et escroquerie.

Par Jean Materne Zambo, source : PLCC ( Facebook)

Afrique du Sud : WhatsApp sommée de respecter la vie privée des utilisateurs

[DIGITAL Business Africa] – L’Autorité sud-africaine de régulation de l’information ne se montre pas permissive. Surtout en ce qui concerne la protection des données. L’ autorité a servi, en ce mois de septembre 2024, une mise en demeure à la plateforme sociale de Meta, WhatsApp, pour non respect de la vie privée des utilisateurs. En clair, il est reproché à la plateforme de ne pas appliquer les lois sur la protection des données en Afrique du Sud.

La loi sud-africaine POPI exige des organisations qu’elles protègent adéquatement les données sensibles sous peine d’encourir de lourdes amendes, des poursuites civiles, voire des peines d’emprisonnement. La loi accorde aux personnes concernées certains droits qui leur permettent de contrôler la manière dont leurs données personnelles peuvent être collectées, traitées, stockées et partagées.

 

Sanctions

 

Selon le Chapitre 11 (Infractions, sanctions et amendes administratives) de la loi POPI :
107. Toute personne reconnue coupable d’une infraction à la présente loi est passible…
(a) d’une amende ou d’une peine d’emprisonnement n’excédant pas 10 ans, ou d’une amende assortie d’une peine d’emprisonnement, en cas de contravention à l’article 100, 103 (1), 104 (2), 105 (1), 106 (1) (3) ou (4) ; ou
(b) d’une amende ou d’une peine d’emprisonnement n’excédant pas 12 mois, ou d’une amende assortie d’une peine d’emprisonnement, en cas de contravention aux articles 59, 101, 102, 103(2) ou 104(1).
Selon le chapitre 11, « tout tribunal de première instance a la compétence de prononcer n’importe laquelle des sanctions prévues à l’article 107 ».

La responsable au niveau de la Protection of Personal Information Act (POPI Act), Tshepo Boikanyo, a indiqué que les entreprises qui se mettent en marge des directives de l’Autorité sud-africaine de régulation de l’information (InfoReg) encourent des sanctions pouvant aller jusqu’à 10 millions de rands ou des peines d’emprisonnement.

 

Contexte

 

Cette mise en demeure fait suite au rapport préliminaire du régulateur, qui a révélé que WhatsApp applique des conditions de service et des politiques de confidentialité différentes pour les utilisateurs européens par rapport à ceux situés hors d’Europe, y compris les utilisateurs sud-africains.

Pour  Pansy Tlakula – présidente de l’Autorité sud-africaine de régulation de l’information, cette action s’inscrit dans une série de mesures pour le renforcement de la protection des données personnelles dans le pays. Il faut rappeler que depuis avril 2024, le régulateur a émis quatre avis d’exécution touchant également la Commission électorale sud-africaine (IEC), la municipalité de Blouberg et Lancet Laboratories après avoir constaté des manquements graves dans la gestion des données sensibles.

Par Jean Materne Zambo, Sources : TimesLives, SiliconAfrica, Acacia

Togo : Jean-Martial Moulaud, directeur de la startup Gozem, lance le service Gozem Money

[DIGITAL Business Africa] – La startup Gozem embrasse un autre domaine d’activité, à savoir le service de paiement mobile. La super app d’Afrique a lancé, le 11 septembre 2024 à Lomé, son service de Mobile Money en partenariat avec NSIA Banque Togo, succursale de NSIA Banque Bénin. Il s’agit d’un service de mobile money opéré en partenariat avec Nsia Banque Togo. Ce nouveau bijou de Gozem offrira une large gamme de solutions de paiement et une expérience fintech enrichie.

Avec Gozem Money, le client pourra donc : transférer et recevoir de l’argent au Togo et à l’étranger ; payer ses factures pour ses activités dans l’appli et hors de l’application ; payer pour ses achats en boutique chez ses marchands préférés, entre autres services.

« Le service sera rapidement étendu aux autres pays du groupe, où nous sommes très impatients de faire profiter de ses fonctionnalités innovantes à nos milliers d’utilisateurs », a indiqué Jean-Martial Moulaud, directeur de Gozem.

Odile Affoyon, directrice générale de NSIA Banque Togo, a salué l’aboutissement de ce projet commun : « Notre ambition est de réduire au maximum les freins à l’utilisation du mobile money et de contribuer ainsi à une inclusion financière effective », a-t-elle dit. Selon la réglementation de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), le service Gozem Money sera opérationnel au troisième trimestre de 2024.

Il faut reconnaître que le chapitre Fintech chez Gozem s’est ouvert avec l’acquisition, en 2023, de Moneex. La startup béninoise qui offre des services de comptes multidevises en matière de finances et de paiements internationaux.

« Nous sommes ravis d’accueillir Moneex dans la famille Gozem. Accueillir de nouveaux entrepreneurs talentueux a toujours été significatif pour notre capacité à innover. Avec beaucoup d’enthousiasme, le nouveau chapitre fintech de Gozem est officiellement ouvert », avait déclaré Jean-Martial Moulaud, directeur du Groupe Gozem.

La startup Gozem a été fondée en 2018 au Togo. La plateforme avait initialement débuté ses activités en se concentrant sur les services de transport par motos, tricycles et taxis, avant de se développer pour inclure la livraison et la logistique dans une seule Super App.

Par Jean Materne Zambo

Guinée : Rose Pola Pricemou visite les infrastructures postales et numériques le long du corridor Nord

[DIGITAL Business Africa] – La ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie Numérique vient de passer 72 heures dans le corridor nord de la Guinée. Rose Pola Pricemou et ses collaborateurs ont visité, du 13 au 15 septembre 2024, les infrastructures postales et numériques se situant le long dudit corridor. La visite de travail a permis à la patronne du Numérique et des Télécommunications en Guinée d’identifier les besoins en matière de digitalisation, d’accès aux services postaux et de télécommunications pour les populations et les nombreuses entreprises minières de cette région minière.

De Dubréka à Boké en passant par Boffa et Kamsar, la délégation a visité les sites de Guinée Télécoms, de la Poste Guinéenne SA et ouvert les carnets pour prendre note lors d’échanges avec des acteurs locaux.

Cette visite était placée sous le sceau du renforcement du dialogue entre le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie Numérique et les acteurs locaux. Ceci afin d’identifier les besoins en matière de digitalisation, d’accès aux services postaux et de télécommunications pour les populations et les nombreuses entreprises minières de cette région minière par excellence et d’y répondre de manière appropriée.

Par Jean Materne Zambo, source : guinée144.com

Cameroun/CAMWATER : le paiement électronique des factures rétabli à la suite d’un acte de cybercriminalité interne

[Digital Business Africa] – La société camerounaise des eaux baptisée Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER) vient de franchir une nouvelle étape dans la gestion d’une « cyberattaque interne » qui avait paralysé son système de paiement électronique de facture. Après six jours d’interruption, les abonnés peuvent désormais à nouveau régler leurs factures d’eau via les plateformes de leurs opérateurs téléphoniques.

L’entreprise publique a publié ce 13 septembre 2024 un communiqué annonçant la remise en service de l’application de paiement en ligne des factures d’eau, via les plateformes de ses différents partenaires téléphoniques. Ces factures des abonnés de Camwater sont consultables en composant le #092#.

communiqué du 13 septembre 2024
communiqué du 13 septembre 2024

Camwater précise que « de nouvelles mesures de sécurité avancées ont été mises en place afin de garantir une protection optimale de l’application et des données commerciales ».

Cette remise en service fait donc suite à la mise en place de nouvelles mesures de sécurité renforcées, destinées à protéger les données sensibles des clients et à prévenir toute nouvelle intrusion.

Le directeur général de la CAMWATER, Blaise Moussa (photo), a tenu à présenter ses excuses à ses usagers pour les désagréments causés par cette interruption momentanée du service.

Une cyberattaque qui a mis en lumière les vulnérabilités des systèmes d’information. En effet, Camwater avait attribué cette interruption temporaire à un acte de cybercriminalité interne. «  Les auteurs, agents de l’entreprise (ingénieurs informaticiens) qui ont manipulé et détourné les scripts et mots de passe de la plateforme, sont identifiés et seront poursuivis devant les juridictions compétentes conformément à leurs droits et obligations, et dans le but de préserver les intérêts de la CAMWATER », avait écrit l’entreprise dans son communiqué du 07 septembre 2024.

communiqué du 07 septembre 2024
communiqué du 07 septembre 2024

Cet incident met une nouvelle fois en évidence la vulnérabilité des systèmes d’information, même au sein d’entreprises publiques essentielles à la vie quotidienne. Les cyberattaques ou incidents de ce genre sont devenues une menace omniprésente, ciblant aussi bien les grandes multinationales que les petites entreprises et les administrations publiques.

La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) a elle également été victime d’un piratage récemment avec vol de données.

Les conséquences de telles attaques peuvent être multiples : pertes financières, atteinte à la réputation, interruption des services, vol de données personnelles… Dans le cas de la CAMWATER, c’est l’ensemble des abonnés qui ont été impactés par cette interruption du service de paiement à distance.

La nécessité d’investir dans la cybersécurité

Face à cette menace croissante, il est urgent d’investir massivement dans la cybersécurité. Les entreprises, les administrations et les États doivent mettre en place des dispositifs de protection performants et former régulièrement leurs employés aux bonnes pratiques en matière de sécurité informatique, de veille et en matière de gestion des cybercrises.

La CAMWATER semble avoir tiré les leçons de cette cyberattaque en renforçant ses systèmes de sécurité. Il reste à savoir si cet incident aura un effet d’entraînement sur les autres entreprises publiques camerounaises.

Par Digital Business Africa

Réseaux sociaux : Le footballeur Cristiano Ronaldo atteint 1 milliard de followers sur les réseaux sociaux, une première 

[DIGITAL Business Africa] – Le footballeur portugais Christiano Ronaldo atteint un milliard sur les réseaux. Plusieurs sites d’informations ont relayé cette information depuis vendredi 16 septembre 2024.
Il devient ainsi la première personne avec ce chiffre, selon la BBC.

« Quelle réussite ! Cela prouve une fois de plus le changement fondamental qui s’opère dans les médias. Cela montre la capacité de Ronaldo à toucher un nouveau public plus jeune grâce à la technologie », a reporté la source. Malgré ce statut, la star planétaire du football garde la tête sur ses épaules.

« Vous m’avez accompagné à chaque étape du chemin, dans les hauts comme dans les bas. Ce voyage est le nôtre et ensemble, nous avons montré qu’il n’y a pas de limites à ce que nous pouvons accomplir », a poursuivi l’actuel joueur d’Al-Nassr, vainqueur de l’Euro 2016 avec le Portugal. Et de conclure :

« Merci d’avoir cru en moi, de m’avoir soutenu et d’avoir fait partie de ma vie. Le meilleur reste à venir et nous continuerons à nous battre, à gagner et à écrire l’histoire ensemble… Nous avons marqué l’histoire : 1 MILLIARD d’abonnés ! C’est plus qu’un simple chiffre : c’est un témoignage de notre passion, de notre dynamisme et de notre amour commun pour le jeu et au-delà. Des rues de Madère aux plus grandes scènes du monde, j’ai toujours joué pour ma famille et pour vous, et maintenant, nous sommes 1 milliard à nous rassembler », a-t-il confié.

Selon koha.net, le nombre de followers a été calculé à partir des réseaux sociaux Instagram, Facebook, X, YouTube et des réseaux chinois Weibo et Kuaishou. Voici la répartition de sa communauté : Instagram (639 000 000), sur Facebook (170 500 000), X (113.000 000), YouTube (65 500 000), Weibo (7 500 000) et Kuaishou (9 500 000)

Par Jean Materne Zambo, sources : koha.net, bein sports France

Philippe Simo, entrepreneur Web : « Le Cameroun est l’un des pays les plus attractifs en termes d’incitation fiscale »

[DIGITAL Business Africa] – L’entrepreneur Web camerounais a livré une masterclass gratuitement. Il était invité sur Canal 2 international, ce 15 septembre 2024, dans le cadre du rendez-vous dominical L’Arène, présenté par Rodrigue Tongue. Il faut rappeler que Philippe Simo est le fondateur de la plateforme Investir au Pays. Elle a pour objectif d’encourager les membres de la diaspora africaine à investir dans leur pays d’origine. C’est sous cette casquette que Rodrigue Tongue l’a convié à prendre part à un combat d’idées face à des journalistes déterminés.

Ensemble, ils ont abordé plusieurs thèmes, notamment l’entreprenariat, l’immigration, entre autres. Parlons d’abord de l’entreprenariat. Philippe Simo invite les investisseurs ou les potentiels investisseurs à se mettre à jour :

« Nous avons basculé d’une économie de matières premières où on était dans les années soixante à une économie de la connaissance, de la science et de la technologie. Une application comme WhatsApp. Quand elle a été vendue, elle a été vendue à 17 milliards de dollars. À l’époque, 17 milliards de dollars, c’était le PIB du Sénégal. Et donc, une application valait le même prix que toute la richesse produite par un pays majeur d’Afrique. Aujourd’hui, on a des entreprises aux États-Unis d’Amérique dont la valeur dépasse tout le continent africain. Ça veut dire que si on vend par exemple une entreprise comme Apple, cela permet d’acheter toute l’Afrique deux, trois fois », a-t-il dit.

En effet, l’entreprise Facebook, devenue Meta, avait plutôt racheté WhatsApp en 2014 chez Jan Koum à 19 milliards de dollars US. Le Figaro rapportait à l’époque que cette somme pouvait financer 40 stades de France ou un million de salariés payés au SMIC sur un an.

Si voulez savoir comment on parvient à survivre dans l’environnement de l’entrepreneuriat malgré les écueils rencontrés, demandez-le à Philippe Simo :Jan Koum à 19 milliards de dollars US.

« Le business a trois phases : une phase de décollage, une phase de stabilité et une phase de dépression. Nous (Africains) nous intéressons généralement aux business quand ils sont en phase de dégression… L’entrepreneuriat, tout comme la médecine, ça s’apprend. Vous ne vous levez pas un matin pour aller vous placer devant quelqu’un dont on dit qu’il est boucher pour qu’on vous opère. Il va vous tuer. Pour cela, les gens prennent leurs économies durement gagnées et s’improvisent en entreprenariat.

Conséquence, il y a beaucoup de pertes. Mais posez-vous la question : qu’est-ce que les Chinois, les Indiens, les Français, les Anglais, les Américains, les Russes maintenant voient-ils tous en Afrique pour venir massivement quand nous ne voyons tous qu’une chose : c’est de partir. Ils voient ce que nous ne voyons pas », explique-t-il.

Encore que : « le Cameroun, selon lui  est l’un des pays les plus attractifs en terme d’incitation fiscal. On peut investir au Cameroun sans payer de Douanes, d’impôts et même de cotisations salariales pour des salariés pendant des années ».

Après avoir encensé l’État du Cameroun, Philippe Simo a toutefois plaidé pour une révision du climat des affaires. Selon lui, plusieurs investisseurs craignent de venir au Cameroun en raison du fonctionnement de la justice, qui selon lui favorise n’est pas au service des plus faibles.

À l’endroit de ceux qui voudraient lancer leurs chaînes YouTube, Philippe Simo a un conseil : « Les chaînes YouTube qui réussissent bien ont quasiment les équipements qu’il faut pour être une chaîne de télévision. Nous sommes une chaîne YouTube et on a deux studios à Paris, un studio à Abidjan. Il y a beaucoup de chaînes en Afrique qui n’ont pas de studio… »

Le cours de Philippe Simo avait aussi un segment consacré à l’éducation des enfants par les écrans. Il suggère aux parents de retirer les écrans à leurs enfants, car ceux-ci sont la cause de nombreux retards chez eux.

Selon lui, l’enfant apprend au contact des parents. S’agissant de la place donnée aux entrepreneurs, Philippe Simo déplore le fait qu’ils soient sous-cotés au profit des footballeurs. Un paradoxe.

Par Jean Materne Zambo

Revoir cette émission ici

Cameroun: Hilaire Kamga accuse Camtel de corruption dans ses guichets

[DIGITAL Business Africa] – L’ opérateur historique des télécommunications du Cameroun Camtel était l’invité surprise en plateau sur Vision 4. L’édition de Club d’Élites de ce 15 septembre 2024, modérée par le journaliste Boney Philippe, mettait sur le gril le scandale qui fait couler beaucoup d’encre et de salive au Cameroun et hors des frontières. « Affaire Glencore, des officiels camerounais englués dans la corruption ? » Voilà l’un des  thèmes qui a réuni plusieurs panelistes, Hilaire Kamga, directeur exécutif du cabinet Futur Afrique Consulting.

Selon lui, la corruption se serait emparée de tout le système de gouvernance camerounais. Et pour illustrer son propos, Hilaire Kamga pense que Camtel entretient la corruption.

« Vous avez une entreprise de télécommunications où, jusqu’aujourd’hui à l’ère du numérique, il faut aller s’aligner devant les guichets pour payer la consommation mensuelle …»

Vous parlez de Camtel? s’est enquis Boney Philippe, journaliste et modérateur de l’émission.

« Oui, c’est Camtel. Ils ont d’abord le plus grand nombre d’employés. Alors, quand j’ai essayé de comprendre, j’ai dit que c’est une entreprise publique qui est dans le même mode global de corruption parce qu’il faut voler en espèces… », a répondu Hilaire Kamga, directeur exécutif du Cabinet Futur Afrique Consulting. Un exemple qui ne cadre pas avec la réalité sur le terrain. L’opérateur Camtel le démontrera si bien. Mais, Il faut reconnaître que ce point de vue vient remettre au goût du jour le projet « Blue money » qui peine à être lancé.

 

La plateforme de paiement en ligne Cashless pour faciliter le parcours du client

S’il faut payer un produit Camtel, il faut effectivement se rendre en agence (en attendant Blue Money) au risque de se faire arnaquer. Mais se rendre en agence ne signifie pas que la monnaie fiduciaire soit manipuler. Les paiements sont électroniques.

Il y a de cela un an, Camtel a instauré le nouveau système de paiement de facture dénommé « Cashless ». Il s’agit d’ un mode de paiement instauré par le top management de Camtel qui consiste à faciliter le parcours client et en même temps à sécuriser les recettes de Camtel. Pour tout paiement de facture, de produits ou de services, le client a seulement besoin du code marchant de l’agence pour effectuer son paiement par MoMo, OM.

Avec Cashless, les paiements se font aussi par virement bancaire, TPE, en ligne par E-bill.cm et plusieurs autres solutions disponibles en agence.

Il faut ajouter que lorsque le client paie via Orange Money ou Mobile Money ( sans frais), une facture lui est délivrée. Sur celle-ci, on retrouve le nom du client,  l’Agence en question,  le montant de la transaction…Tout les éléments qui prouvent que le client a effectué une transaction. Ainsi en cas de réclamation ou de requête, un listing des transactions peut être servi au client. L’entreprise de télécommunications va certainement commettre un communiqué officiel dans les prochaines heures pour répondre à ces accusations préférées contre elle sur une chaîne de télévision de grande audience.

Par Jean Materne Zambo, source : Club d’Élites, 15 septembre 2024

La CNPS dément le piratage de ses données, mais… la réalité est tout autre

[Digital Business Africa] ​- À la suite de l’article de Digital Business Africa publié hier indiquant que des données de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) du Cameroun avaient été piratées et mises en vente dans le Darkweb, la CNPS, qu’on avait contactée avant la publication de cet article afin de confirmer ou démentir les déclarations des hackers, a finalement réagi.

Dans un communiqué publié sur sa page Facebook et partagé cette nuit du 13 septembre 2024 sur les réseaux sociaux, la CNPS dément formellement ce piratage. Le communiqué du directeur général Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame rassure ses usagers qu’à ce jour, le système d’information de la CNPS fonctionne normalement et que le piratage annoncé est faux. Même s’il ne signe pas formellement le communiqué, celui-ci est publié sur la page Facebook de l’entreprise.

Le Communiqué de la CNPS

« Il est porté à la connaissance de l’opinion publique ainsi que des assurés sociaux et partenaires de la CNPS, que des prétendus influenceurs dans les réseaux sociaux, et qui colportent avec une délectation malveillante les informations relatives à la CNPS, aussi fausses soient-elles, diffusent des nouvelles laissant croire que le système d’information de la CNPS serait piraté et que toute sa base de données serait entre les mains de personnes non indiquées, qui menacent de les publier faute de paiement de rançon. Le Directeur général tient à rassurer à ce propos, à ce jour, le système d’information de la CNPS fonctionne normalement.

Mais il a été aisé d’établir des relations étroites entre ces maîtres chanteurs s’étant par ailleurs, à plusieurs reprises, butés à notre fin de non-recevoir de leur accorder des subsides aussi malhonnêtement sollicités. En tout état de cause, les informations présentées comme confidentielles et susceptibles d’être divulguées par ces truands à col blanc sont libres d’accès, dans la mesure où la CNPS applique une politique de transparence exemplaire dans ses activités.

Yaoundé, le 13 septembre 2024

Le directeur général

Noël ALAIN OLIVIER MEKULU MVONDO AKAME »

 

Notes de la rédaction en cinq points

1 –  « Le système d’information de la CNPS fonctionne normalement »

 

Digital Business Africa précise à ses lecteurs que nous n’avons pas indiqué que le système d’information de la CNPS ne fonctionne pas. Nous croyons aux précisions du DG qui rassure que ce système fonctionne normalement. Digital Business Africa salue d’ailleurs la vision du top management de la CNPS dans sa volonté de digitaliser l’ensemble de ses services afin de faciliter la tâche des usagers de l’entreprise. Donc, avec un système d’information robuste.

Digital Business Africa a toujours prêché pour le tout digital et encourage les pays et organisations africaines et camerounaises en particulier à œuvrer pour l’instauration des « Cashless and Paperless Nations ». C’est ce que s’attelle à faire avec brio la CNPS et la DGI au Cameroun. Et Digital Business Africa a plusieurs fois présenté comme exemple le déploiement digital de la CNPS pour encourager les autres institutions publiques à faire de même.

Lire à ce sujet ces quelques textes de Digital Business Africa : 

Cameroun : Comment les TIC ont modernisé la CNPS et permis d’avoir le meilleur résultat net de son histoire. Plus de 43 milliards de F.Cfa…

Cameroun: Camtel s’inspire de la CNPS pour améliorer sa gestion

Cameroun : La CNPS va bénéficier de l’expertise de Huawei pour mettre à niveau ses systèmes d’informations

Cameroun : La Cnps veut utiliser les TIC pour promouvoir son service d’assurance volontaire 

Cameroun : La CNPS adopte Orange Money pour le paiement des cotisations sociales et des allocations familiales

Toutefois, ils sont rares les systèmes informatiques infaillibles. Des pirates peuvent pénétrer un système après une faille de sécurité ou encore même à la suite de la négligence d’un employé qui a ouvert un e-mail compromettant ou encore qui a inséré une simple clé USB infectée sur un ordinateur de l’entreprise. Les causes sont nombreuses. Il est donc possible que ces données soient copiées sans compromettre l’utilisation du système de l’entreprise. Ce qui semble le cas ici.

2 – Une rançon effectivement demandée 

Le DG dans son communiqué reconnaît que « ces maîtres chanteurs » se sont, « à plusieurs reprises, butés à notre fin de non-recevoir de leur accorder des subsides aussi malhonnêtement sollicités ». C’est une confirmation que les pirates ont effectivement demandé une rançon qui n’a pas été payée. Preuve que ces pirates disposaient des informations confidentielles. Car, difficile de demander une rançon lorsqu’on n’a rien en échange.

3 – Difficile d’avoir jusqu’à 25 GB de données de la CNPS en accès libre

Selon le communiqué de la CNPS, « les informations présentées comme confidentielles et susceptibles d’être divulguées par ces truands à col blanc sont libres d’accès ». Sur le Darkweb, les hackers et vendeurs de ces données indiquent que la taille des données piratées de la CNPS est de 25 GB. Difficile de croire que jusqu’à 25 GB de données de la CNPS (et peut-être plus) soient libres d’accès. C’est improbable et visiblement inquiétant si c’est la réalité.

4 – Tout le monde peut vérifier la présence de ces données sur le Darkweb

Digital Business Africa a simplement relayé ce qui se dit dans des forums spécialisés et vérifiables sur le Darkweb. Tout comme dans certains forums de revente de données issues du piratage consultés par Digital Business Africa.

Plus encore, tous les internautes peuvent se rendre sur le Darkweb et vérifier cela. Mais attention ! Ce sera à vos risques et périls. Car vous y trouvez ce qui est proscrit et interdit. Mais, vous vous exposez aussi, car il y a des hackers et cybercriminels qui peuvent également vous suivre et collecter vos données sensibles.

C’est pour cela qu’il est recommandé de prendre quelques précautions avant de se rendre dans le Darkweb. Par exemple, disposer d’un VPN fiable (NordVPN ou Express VPN) et installer TOR pour y naviguer facilement. Il vous faudra en plus disposer du lien URL indiquant les données de la CNPS piratées.

L’objectif de Digital Business Africa n’étant pas d’encourager les internautes à aller à ce lien URL qui donne des précisions sur les données de la CNPS disponibles dans le Darkweb, nous n’allons pas publier ce lien ici. Mais, comme indiqué plus haut, ce lien URL est disponible dans les forums spécialisés. Ceux qui veulent absolument ce lien afin de vérifier peuvent nous écrire ([email protected]).

Voici néanmoins une capture d’écran. L’on constate que les données piratées de Covidal y sont également. Possible que les données de la CNPS soient accessibles au plus grand nombre de personnes dans sept jours.

 

5 – Possible de communiquer autrement, car les institutions sont piratées tous les jours

Piratage ou hacking, toutes les institutions peuvent en être victimes. Nul n’est à l’abri. Il faut simplement mieux communiquer. D’ailleurs, ce même 13 septembre 2024, en France, la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) a été la cible d’une cyberattaque. Et les données de 370 000 bénéficiaires ont été volées et mises en vente sur le Darkweb. Contrairement à la CNPS du Cameroun, la CNAV a publié à ce sujet un communiqué reconnaissant ce piratage et présentant même des excuses à ses usagers.

« Des données personnelles (adresse, numéro de sécurité sociale, montant approximatif des ressources), relatives à environ 370 000 bénéficiaires, ont été compromises. Il s’agit de données pour la plupart anciennes : certaines des personnes concernées sont par exemple décédées », a précisé le communiqué de presse de la CNAV.

Tout comme la CNAV a annoncé avoir « immédiatement suspendu l’activité de ce portail partenaire et a signalé l’incident à la Cnil. Les personnes concernées seront informées; une plainte sera en parallèle déposée ».

 

« La Cnav présente ses excuses aux personnes concernées par cet incident. Elle veille sans relâche à ajuster en permanence les systèmes de sécurité informatique de son réseau. La sécurité des données est et sera toujours pour l’Assurance retraite une priorité absolue », lit-on dans le communiqué.

Lire le communiqué intégral de la CNAV ici.

Nous ne sommes pas en France, c’est vrai! Mais la CNPS pouvait s’en inspirer.

Par Beaugas Orain DJOYUM

Des millions de données de la CNPS piratées et mises en vente sur le Darkweb

[Digital Business Africa] – Des millions de données des usagers de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) du Cameroun sont en vente sur le darkweb, relèvent plusieurs experts en sécurité.

Les prix de ces données proposés par des pirates seraient de 3 000 dollars US pour l’ensemble des données (25 GB) et de 1 000 dollars US pour des données partielles (10 GB).

Contactée ce vendredi par Digital Business Africa, la CNPS a indiqué qu’elle n’a pas encore de déclaration officielle à ce sujet. Donc, pour l’instant, aucune confirmation et aucun démenti que cette entreprise publique a été victime d’une cyberattaque.

Hier 12 septembre 2024 déjà, un message inquiétant publié sur un forum de piratage indiquait que la CNPS avait été la cible des hackers. Dans ce message, l’on apprenait que le groupe de hackers Space Bears a piraté une mine de données potentiellement lucrative de la CNPS et sollicitait le paiement d’une rançon au plus tard le 22 septembre 2024, faute de quoi ces données seront mises en vente sur le Darkweb. Visiblement, ils n’ont pas attendu jusqu’à cette date limite.

Ces données contiennent, d’après le message publié sur ce forum, des :

– Informations sur les cotisations des employés et des employeurs

– Détails des bénéficiaires de la sécurité sociale (plus de 1,5 million de personnes)

– Documents financiers et rapports comptables

– Données de sauvegarde et bases de données clients

– Schémas de structure du réseau Huawei

– Données personnelles des employés et des citoyens, y compris des informations d’assurance archivées.

Le message posté par Space Bears. Capture d’écran partagée hier dans un forum de piratage

Le message publié dans le Forum affirme que la CNPS utilise une infrastructure réseau Huawei, bien que ce détail ne puisse être vérifié de manière indépendante. Plus alarmant encore, les hackers semblent posséder des données personnelles sur les employés et les citoyens, y compris des informations d’assurance archivées et potentiellement sensibles.

Ce qui soulève de graves préoccupations en matière de confidentialité, car de telles violations de données pourraient être exploitées pour le vol d’identité, la fraude financière ou même la manipulation sociale.

La CNPS est une institution publique essentielle responsable de la gestion des prestations de sécurité sociale pour les Camerounais. Si cette cyberattaque est avérée, cela pourrait causer des difficultés significatives pour les usagers des services de la CNPS.

Le message du Forum ne précisait pas si les données avaient déjà été compromises. Cependant, les informations détaillées fournies suggèrent que les hackers pourraient avoir obtenu un accès significatif aux systèmes de la CNPS.

Actions urgentes nécessaires

La CNPS devrait donc agir rapidement pour enquêter sur la validité de ces affirmations et évaluer l’étendue de toute violation potentielle de données. Ils devraient également :

– Mettre en œuvre un plan de réponse aux incidents robuste pour contenir la menace et prévenir d’autres dommages.

– Mener une enquête pour déterminer l’étendue de la violation et identifier les vulnérabilités.

– Revoir et renforcer leurs mesures de cybersécurité pour prévenir de futures attaques.

D’après Mounir Nji Amine professionnel en cybersécurité et CEO d’ENIX, il est déjà trop tard. Car ces données sont d’ores et déjà en vente sur le Darkweb. « Même si nous venions à verser la rançon, ces informations seraient déjà compromises. Space Bears est en réalité un courtier en données, mais les pirates qui leur ont fourni ces informations en détiennent nécessairement une copie. Comme on dit souvent chez nous : lors du déploiement d’un système, si l’on a un doute en matière de sécurité, alors il n’y a plus de doute à avoir. Il faut immédiatement prendre des précautions. Nos institutions doivent accorder une attention plus soutenue à la prévention et à l’anticipation », explique l’expert en cybersécurité.

Importance de la confidentialité des données

Pour Beaugas-Orain DJOYUM, DG de ICT Media STRATEGIES, un cabinet de veille stratégique et d’e-réputation, cet incident souligne l’importance croissante de la confidentialité des données en Afrique de manière générale et au Cameroun en particulier. « Le gouvernement camerounais et les institutions concernées devraient agir plus rapidement en faveur de la mise en œuvre d’une réglementation solide en matière de protection des données personnelles et en même temps oeuvrer davantage pour la sensibilisation à la cybersécurité auprès des citoyens et auprès des organisations », suggère Beaugas-Orain DJOYUM.

 Par Digital Business Africa