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L’ONUDI et SGS s’associent pour développer les capacités nationales de gestion des déchets électroniques

[Digital Business Africa] – Le directeur du Département de l’environnement de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), Stephan Sicars, et la Directrice du marketing du gouvernement et des institutions de SGS, Linda Tang, ont signé un protocole d’accord (MOU) pour développer conjointement les capacités nationales de gestion des déchets électroniques.

Reconnaissant que la gestion des flux de déchets électroniques revêt une importance croissante pour la durabilité environnementale, la santé publique, la croissance économique inclusive et la réalisation des objectifs de développement durable pour 2030, Stephan Sicars a déclaré : “Dans le contexte d’un développement industriel inclusif et durable et d’une économie circulaire, le Mémorandum met l’accent sur le renforcement des capacités nationales de gestion des déchets électroniques ; il a le potentiel de créer de nombreux emplois sûrs et bien rémunérés, tout en protégeant l’environnement.”

Ensemble, l’ONUDI et SGS s’efforceront à faciliter les services de stockage pour les collecteurs informels de déchets électroniques, afin de les détourner des décharges à ciel ouvert.

En outre, les partenaires fourniront une assistance technique pour le démantèlement sûr et écologiquement rationnel des déchets électroniques en enseignant les meilleures pratiques et en aidant les pays en développement à renforcer leur capacité institutionnelle pour la bonne gestion des déchets électroniques.

L’ONUDI et SGS s'associent pour développer les capacités nationales de gestion des déchets électroniques


SGS a créé un système de gestion des déchets électroniques intégré et autofinancé, Renovo, basé sur le concept de ” responsabilité élargie du producteur ” et le principe du ” pollueur-payeur “. SGS Renovo opère déjà au Ghana et a récemment été lancé en Côte d’Ivoire. Plusieurs gouvernements africains ont manifesté un réel intérêt pour cette solution. “Nous sommes très heureux que, grâce à ce partenariat novateur, nous mettions en œuvre une solution d’autofinancement durable pour lutter contre les déchets électroniques tout en facilitant la transition vers une économie circulaire inclusive “, a déclaré Linda Tang.

Lire aussi : « Le fait que SGS Renovo soit une solution auto-financée est très intéressant pour le Ghana »

A PROPOS DE L’ONUDI

L’ONUDI est l’institution spécialisée des Nations Unies qui promeut le développement industriel pour la réduction de la pauvreté, la mondialisation inclusive et la durabilité environnementale.

A PROPOS DE SGS

SGS est le leader mondial de l’inspection, de la vérification, des essais et de la certification. SGS est reconnu comme référence mondiale en matière de qualité et d’intégrité. Avec plus de 97 000 employés, SGS exploite un réseau de plus de 2 600 bureaux et laboratoires dans le monde.

Réglementation des activités de l’économie numérique : quelle approche pour légiférer ?

[Digital Business Africa – Avis d’expert] – Le numérique constitue une nouvelle opportunité de développement, de croissance et de partage pour le pays, les entreprises et les citoyens. Il est également un formidable moyen de consolider la souveraineté de l’Etat et de renforcer les valeurs fondamentales nationales et citoyennes.

A cet effet, les technologies de l’information et de la communication doivent bénéficier d’une attention considérable, afin d’en tirer le plus grand profit, en raison de leur nature de catalyseurs de croissance et de développement.
A cette fin, le défi des gouvernements est triple : engager des actions de fond pour la transformation numérique avec un impact réel et palpable sur la politique économique, améliorer les conditions de vie quotidienne à travers le plus grand d’accès possible aux services numériques et aux facilités qu’ils apportent, et créer un environnement juridique capable de réguler, de sécuriser et de promouvoir tous les tenants de la vie et de l’Economie numérique.

A. Opportunités pour légiférer sur l’Economie numérique.

A.1. L’opportunité de légiférer immédiatement et d’entrer dans le marché planétaire de l’Economie numérique.

Les activités du numérique génèrent d’énormes sources de revenus, de la croissance et des emplois pour les jeunes, et notamment les promoteurs de startups numériques. Il s’avère opportunément indispensable et impératif de mettre à jour, créer et renforcer un cadre législatif et réglementaire rassurant et réellement incitatif pour les investisseurs et les autres acteurs nationaux et internationaux de l’Economie numérique qui veulent entrer dans le marché du pays considéré.

Une de loi d’orientation de l’économie numérique, ainsi que ses décrets d’application, vont pouvoir évincer conséquemment cette insuffisance, afin de permettre au pays considéré de bénéficier pleinement de la profitabilité des activités de l’Economie numérique internationale et nationale, dans tous les domaines considérés. 
Dans le cas contraire, des pays seront mis à l’écart des flux économiques numériques internationaux, en même temps qu’ils verront s’expatrier toute la valeur générée dans le secteur de l’Economie numérique. 
Ainsi, l’ambition des gouvernements devrait être de proposer un cadre nouveau, qui combine soutien à l’innovation et aux nouveaux modèles économiques, ouverture élargie et protection des données, protection renforcée des personnes, et déploiement de l’accès au numérique,

Une loi d’orientation de l’Economie numérique a donc pour mission de constituer le volet législatif des stratégies numériques des gouvernements, avec une ouverture sur le monde et une contextualisation en rapport avec les valeurs et les objectifs propres desdits pays, dans leurs postures intrinsèques et leur rayonnement international. Une telle loi peut s’organiser autour des objectifs ci-après : garantir l’accès au numérique pour tous, œuvrer pour la protection des individus dans la société du numérique, créer un environnement de respect de la vie privée selon les standards internationaux, favoriser la liberté d’expression et la responsabilité sur les réseaux sociaux, favoriser la circulation des données, favoriser les flux du savoir, faire bénéficier aux acteurs nationaux des flux internationaux et nationaux des valeurs numériques et celles issues de l’Economie numérique.

A.2. L’opportunité d’une loi-cadre ou d’orientation de l’Economie numérique.

La solution d’une loi-cadre présente le grand avantage de pouvoir décrire un programme avec des objectifs et des engagements à travers des principes généraux et des grandes orientations dans le domaine de l’Economie numérique. Ce qui laisse au pouvoir exécutif du champ pour développer de façon détaillée et mettre en œuvre le programme au moyen du pouvoir réglementaire.

Cette approche a des aspects positifs, pour le moins, qui sont tous liés au caractère dynamique, fortement innovateur et très évolutif des activités et services de la société de l’information. Ainsi, la loi va se limiter à la déclinaison des grands principes immuables communs à toutes les problématiques des activités politiques, économiques, sociales, culturelles, etc, face à la globalisation de la transformation digitale. Le corpus réglementaire va régir, en tant que de besoin, au gré de l’évolution technologique et de la demande de services numériques à fournir et, des activités numériques à mener.

A.3. L’opportunité de s’arrimer aux flux économiques numériques planétaires.

Une fois la loi-cadre et ses décrets d’application mis sur pied, le pays pourra avoir des arguments pour intéresser les acteurs de l’Economie numérique. A cet effet, il s’agira, d’une part, de se présenter aux investisseurs comme un espace encadré et protecteur.

D’autre part, il s’agira de permettre aux acteurs de l’Economie numérique, et notamment les startups, de devenir prestataires d’autres acteurs installés dans d’autres espaces économiques, et notamment l’Union européenne. 
Ceci est possible en élaborant des instruments juridiques dont la qualité des dispositions assure le même niveau de protection que lesdits espaces considérés. C’est ainsi, par exemple, qu’il faudrait procéder pour bénéficier de la qualité d’acteur dans les très lucratifs flux internationaux de données à caractère personnel.

B. Objectifs d’une loi-cadre de l’Economie numérique.

L’objectif principal d’une loi d’orientation est de mettre sur pied un cadre juridique crédible qui pose les grands principes directeurs de garantie, de régulation et de promotion des activités relevant de l’Economique numérique, dans tous ses tenants essentiels et majeurs, et notamment, le commerce électronique, la cyber sécurité, la protection des données à caractère personnel et de la vie privée, la liberté d’expression et les réseaux sociaux numériques, les contenus et les savoirs, la santé, la culture, la fiscalité, etc. 
Lesquels tenants pourraient être, de manière non exhaustive, ceux-ci-après : objectifs de l’Economie numérique, élaboration, mise en œuvre et suivi de la politique de l’Economie numérique, accès au numérique et droits dans la société numérique, solidarité dans l’Economie numérique, développement des technologies de l’information et de la communication, activités innovatrices, incubateurs et création d’emplois, collecte, protection et circulation des données, liberté de communication en ligne, circulation et vulgarisation du savoir, commerce électronique, sécurité dans le numérique, etc.

C. Méthodologie de mise en œuvre.

La méthodologie se décline en plusieurs aspects : la matière, les intervenants et la chronologie.

C.1. La méthodologie relative à la matière.

De manière générale, l’on peut partir des lois et règlements déjà existants, qu’il va falloir tout simplement intégrer dans la loi d’orientation, en prenant soin d’enrichir ou de supprimer les dispositions non pertinentes. Quant aux aspects qui ne sont pas encore existants, il s’agira de les élaborer ex nihilo.
Enfin, il serait primordial d’atteindre un niveau satisfaisant en ce qui concerne la qualité des dispositions et rechercher une approche permettant d’être conforme aux législations considérées, qui permettent à l’expertise nationale non seulement de capter les prestations, mais aussi de proposer des services et des contenus numériques à haute valeur ajoutée.

C.2. La méthodologie relative aux intervenants.

L’on peut faire élaborer le draft initial du projet de loi, en commettant tous les intervenants du secteur en charge de l’Economie numérique dans un premier temps : structures, opérateurs et acteurs relevant du département ministériel en charge de l’Economie numérique. 
Puis, il faudrait élargir le cadre de concertation aux autres acteurs des politiques sectorielles publiques.

C.3. La méthodologie chronologique.

Dans un premier temps, il s’agira d’identifier les grandes orientations et les grands principes internationaux auxquels il n’est pas possible de ne pas souscrire.

Ensuite, il faudrait identifier les spécificités sectorielles propres au pays considéré, garantissant la caractère inclusif du projet de loi, de sorte à ne pas laisser de côté un seul pan économique, social, culturel, politique, etc. Ce qui permettrait de secréter des textes qui sont en phase et en totale cohérence avec la vision générale. Chaque tenant du projet de loi sera accompagné de son projet de décret d’application.

En troisième lieu, il serait utile de construire un draft commun qui pourrait constituer le socle à soumettre à l’enrichissement national, à travers une plateforme en ligne, accessible à tous pour recueillir toutes les contributions, sans exception, ainsi que des votes, sur chacun des points critiques et essentiels du projet de loi. En quatrième lieu, les contributions pertinentes pourraient être recensées et intégrées dans le texte du projet de loi, en tant que de besoin. En dernier lieu, le projet de loi suivra son processus institutionnel classique de maturation et d’adoption.

D. Résultats attendus.

Le résultat attendu est une loi inclusive et de cadrage général, ainsi que les décrets d’application de chaque tenant majeur du projet de loi, notamment :

  • sur tous les domaines de l’Economie numérique ;
  • en phase avec les grandes problématiques mondiales de l’Economie numérique, et en adéquation avec les réalités nationales ;
  • permettant de démontrer la qualité et le niveau supérieur de l’environnement légal et réglementaire, économique, social, culturel et politique en matière du numérique.

Ce qu’il faut retenir

Le développement de l’Economie numérique induit la prise en compte du caractère international des activités de la société de l’information. Il y a lieu, par conséquent, d’adjoindre à la volonté politique la mise en place opérationnelle d’un cadre législatif et réglementaire opportun à hauteur de l’ambition économique et sociale que l’on se fixe. Ce qui permettra non seulement d’accompagner l’expertise nationale en la matière, mais aussi de faciliter son accès aux marchés très lucratifs de l’Economie numérique à travers le monde.

Par Laurent-Fabrice ZENGUE

Laurent-Fabrice ZENGUE est le Chef de la Cellule des Etudes et de la Réglementation à la Division des Affaires Juridiques du Ministère des Postes et Télécommunications (Cameroun). Il est Juriste, spécialisé en Droit du numérique et des données et Diplômé de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Maroc : La cession des parts de l’Etat dans Maroc Telecom se fera en deux volets

[Digital Business Africa] – Au Maroc, on en sait désormais un peu plus sur l’opération de cession de 8% des parts de l’Etat au sein du tour de table de l’opérateur de télécommunications Maroc Telecom. Dans une communication, le ministère marocain des Finances a fait savoir que cette opération se fera en deux temps. D’abord, une cession de 6%, ce qui représente 52 745 700 actions, au prix de 127 dirhams l’action. Cette première partie qui aura cours en juin 2019 se fera auprès d’investisseurs institutionnels de droit marocain.

Pour ce qui est de la deuxième partie de la cession, elle concernera les 2% restants. La cession se fera en faveur des investisseurs privés, et passera par la Bourse de Casablanca. Pour l’instant, les détails de l’opération n’ont pas encore été rendus publics. Ils doivent être approuvés par l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC). 

L’annonce de cette cession implique qu’une fois l’opération faite, l’Etat marocain ne détiendra plus que 22% du tour de table de Maroc Telecom, contre 30% actuellement. Le géant Emirati Etisalat reste donc l’actionnaire majoritaire avec 53% des parts.

Jephté Tchemedie

E-agriculture : La Tunisie va utiliser les drones pour la sécurisation de ses récoltes

[Digital Business Africa] – En Tunisie, les drones seront désormais utilisés pour la sécurisation des récoltes agricoles. La décision du déploiement de ces drones a été prise le 10 juin 2019 par le ministre tunisien de l’Agriculture Samir Taïeb au lendemain des incendies qui ont ravagé plusieurs centaines d’hectares au nord-ouest du pays. Dans une déclaration, le ministre a affirmé : « Pour la première fois, des drones seront utilisés pour sécuriser la moisson et surveiller les coupables, suspectés d’être à l’origine des incendies » explique le ministre de l’Agriculture.

Le ministère de l’Agriculture a expliqué que les drones survoleront les champs de céréales dans les provinces concernées pour assurer la sécurité dans tous les périmètres afin de définir les causes des incendies que connaissent certaines régions. Un moyen selon le ministre de contribuer à établir des responsabilités en cas d’incident. Dans la foulée de cette annonce, il explique que la responsabilité de déployer ces drones incombera à des jeunes qui seront formé à la manipulation de ces engins. Sur le terrain, «tout le travail en la matière, sera coordonné avec le ministère de la Défense et le ministère de l’Intérieur», ajoute le ministre Taïeb.

Par Jephté Tchemedie

Inclusion financière numérique : La BAD lance un fonds de renforcement des politiques

[Digital Business Africa] – La Banque africaine de développement a lancé le 13 juin 2013 le Mécanisme africain d’inclusion financière numérique (ADFI) conçu pour contribuer à la sécurité et au développement des transactions financières numériques en Afrique. Parrainé par la Fondation Bill-et-Melinda-Gates, l’ADFI compte également parmi ses premiers donateurs l’Agence française de développement (AFD) et le gouvernement du Luxembourg.

Selon la BAD, l’ADFI a pour objectif de donner accès aux services financiers numériques à quelque 332 millions d’Africains de plus, dont 60 % de femmes. Le fonds mobilisera 100 millions de dollars américains en dons et 300 autres millions de dollars sous forme de dette sur les ressources en capital ordinaires de la Banque d’ici 2030, destinés à développer les services financiers électroniques pour les communautés à faible revenu.


« Nous pensons qu’avec les bons investissements dans l’innovation et une croissance numérique menée intelligemment, les obstacles à l’inclusion financière seront surmontés et de meilleures perspectives économiques se présenteront pour tous », explique Akinwunmi Adesina, président de la Banque africaine de développement. Les interventions l’ADFI reposeront sur quatre éléments centraux : les infrastructures, dont des dispositifs de paiement numérisés et interopérables ; des produits et des innovations numériques ; la réforme et l’harmonisation des politiques et des réglementations ; et le renforcement des capacités. Aussi, parmi les retombées, la BAD espère une réduction de l’écart entre les hommes et les femmes en matière de transactions financières.

Par Jephté Tchemedie

Siemens rachète ESTEQ et entre sur marché d’Afrique Australe

[Digital Business Africa] – La filiale sud-africaine du groupe allemand Siemens a annoncé le 12 juin 2019 avoir réalisé l’acquisition de ESTEQ, un distributeur de logiciels et de services de gestion du cycle de vie, de conception et de simulation de produits, ainsi que de logiciels et d’opérations de fabrication. Alors que ESTEQ est basée à Prétotia, Siemens se servira de ce partenariat pour attaquer le marché sud-africain, et l’Afrique Australe par le même fait, et particulièrement les secteurs de l’aérospatiale et de la défense, des transports, des produits de consommation, de l’énergie, de l’électronique, des machines, des mines et du pétrole et du gaz.

«Grâce à l’acquisition de ESTEQ, Siemens Digital Industries Software sera désormais directement présent sur le marché sud-africain, ce qui permettra à Siemens d’élargir et d’améliorer la manière dont nous soutenons et desservons nos clients de la région. La combinaison des connaissances locales de ESTEQ et de l’expertise de Siemens facilite plus que jamais l’accès des entreprises de fabrication au portefeuille de logiciels de Siemens », estime dans un communiqué Edwin Severijn, vice-président directeur, Europe, Moyen-Orient et Afrique, Siemens Digital Industries Software.

Suivant les termes de leur partenariat, Siemens intégrera ESTEQ dans de nouvelles organisations de vente spécialisées dans les logiciels en Afrique du Sud et aux Émirats arabes unis, renforçant ainsi sa présence directe pour développer et développer le support et les services fournis aux clients de toutes les régions.

Par Jephté Tchemedie

Huawei : l’OS russe Aurora pour remplacer Android ?

[Digital Business Africa] – Et si Huawei se tournait vers un système d’exploitation venu de Russie pour remplacer Android ? Le média russe The Bell rapporte que la Russie est entrée en contact avec le groupe chinois pour tenter de le convaincre de passer à Aurora OS,  basé sur la distribution Linux open-source Sailfish et acquis à hauteur de 75% par l’opérateur télécom d’état Rostelecom en 2018.

Une proposition faite au PDG de Huawei Guo Ping et émanant directement du président Vladimir Poutine et de son ministre du développement numérique et des communications Konstantin Noskov. Le président chinois Xi Jinping  aurait également été mis dans la confidence lors d’un entretien avec Poutine. Certaines sources prétendent que Huawei aurait déjà testé des appareils avec Aurora OS préinstallé.

Cela fait donc une alternative supplémentaire pour Huawei, qui voit plusieurs options se présenter devant lui. Pour l’instant, la piste privilégiée ne semble pas être Aurora OS. Il se dit que son système maison HongMeng OS serait déjà installé sur un million de smartphones et qu’un lancement pourrait être opéré dès l’automne 2019 en Chine, puis début 2020 dans le reste du monde, où il serait renommé Oak OS ou Ark OS.

Un récent rapport prétend d’ailleurs que les autres marques chinoises s’intéressent à ce système d’exploitation, craignant sans doute d’être visées elles aussi par des sanctions américaines les privant de licence Android. Xiaomi, Oppo et Vivo testeraient HongMeng OS, qui serait selon des retours plus rapide qu’Android.

Par Gaëlle Massang

5G : un droit d’entrée de 4,1 milliards d’euros pour les opérateurs allemands

[Digital Business Africa] – Après plusieurs mois d’enchères pour obtenir les fréquences de la future 5G en Allemagne, les opérateurs Deutsche Telekom, Vodafone et Telefonica ont déboursé au total près de 4,1 milliards d’euros. Un prix deux fois supérieur aux estimations faites en début d’année. À cela s’est ajoutée la somme de 2,4 milliards d’euros que les opérateurs allemands ont payée pour emporter des licences dans la bande des 2,1 GHz, avec notamment la 4G.

Pendant les enchères, les opérateurs ont fait savoir que cette bataille pourrait être pénalisante par la suite quand il s’agira d’investir des milliards dans la construction des réseaux 5G. Le risque est que, par la suite, pour rentabiliser leurs investissements, les opérateurs augmentent fortement leurs tarifs auprès des usagers. Cette question s’était posée l’an passé, lors des attributions des licences en Italie, quand les opérateurs avaient dépensé 6,55 milliards d’euros.

Pour ce qui est de la France, Bercy et le ministère de la Cohésion des territoires ont récemment signé la lettre de cadrage qui détaille la philosophie générale du gouvernement sur les enchères 5G. Le début de la mise en vente doit avoir lieu à l’automne. « Le service commercial devra être lancé dès 2020 pour couvrir plusieurs villes », expliquent les ministres. « Tous les territoires, y compris les plus ruraux ou de montagne, doivent pouvoir bénéficier du développement des services 5G dans un calendrier raisonnable », ajoutent-ils.

Concernant les enchères pour la 5G, les prix de réserve pour obtenir un lot, c’est-à-dire les prix planchers, seront déterminés rapidement dans les prochaines semaines. La volonté de la secrétaire d’Etat, Agnès Pannier-Runacher, est de trouver un « juste milieu » dans les enchères à venir. Selon elle, les nouvelles fréquences « doivent favoriser les investissements dans des infrastructures numériques de qualité » même si le « prix plancher doit quand même constituer un critère substantiel des attributions. »

En attendant, c’est l’Espagne qui devrait inaugurer le déploiement de la 5G. Le géant britannique Vodafone a annoncé qu’il serait le premier opérateur du pays à se lancer, dès ce samedi 15 juin 2019. « L’Espagne sera à l’avant-garde de l’implantation de la 5G en Europe », a expliqué Antonio Coimbra, le PDG de Vodafone. « Nous commençons dans 15 villes et nous arriverons dans d’autres », a-t-il précisé.

Dans un communiqué, le groupe de télécoms britannique précise que les usagers de son réseau 5G pourront dans un premier temps atteindre des volumes de téléchargement allant jusqu’à 1 gigabit/seconde, et jusqu’à 2 gigas d’ici à la fin de l’année. Soit dix fois la rapidité du réseau 4G actuel.

Par Gaëlle Massang

Bénin : l’économie numérique et la croissance économique en débat lors de la 23ème édition des conférences périodiques

[Digital Business Africa] –  «L’économie numérique et croissance économique : enjeux, défis et perspectives.» Tel est le thème autour duquel, opérateurs économiques, cadres administratifs à divers niveaux, professeurs d’universités, étudiants, chercheurs et jeunes startupeurs ont échangé lors de la 23 ème édition des conférences périodiques de la Direction générales des affaires économiques (DGAE) qui s’est tenue ce mercredi 12 juin 2019 à Cotonou..

Dans son mot de bienvenue, le directeur général des affaires économiques, Aristide Mèdénou a remercié les participants et décliné l’objectif de l’organisation des conférences périodiques.

Pour la directrice adjointe de cabinet du ministère de l’Economie numérique et de la communication, Opportune Quenum, le «thème économie numérique et croissance économique : enjeux, défis et perspectives» est évocateur de cette édition des conférences périodiques qui visent à créer une participation citoyenne active à la formulation des orientations de politique économique, au renforcement du dialogue en vue de l’éclosion d’un partenariat fécond entre le secteur public et le secteur privé, créateur de richesses et à la mobilisation effective des énergies en faveur de la croissance économique de notre pays.

La directrice adjointe de cabinet a précisé que l’économie numérique englobe les activités économiques et sociales qui sont des activités par des plateformes telles que les réseaux internet, mobile et des capteurs y compris le commerce électronique.

Elle a ajouté que, «la contribution totale de l’économie numérique sur la croissance économique des pays est composée d’un effet direct via l’accumulation du capital humain et l’effet indirect mesuré par la diffusion du capital numérique dans le système productif. En plein essor, l’économie numérique est un secteur stratégique de l’économie et sa contribution à la croissance des Etats est non négligeable».

L’économie numérique, vecteur de croissance

«L’économie numérique est aujourd’hui un vecteur de croissance, de productivité et de compétitivité des entreprises et des pays. Son caractère transversal impacte tous les secteurs de l’économie, elle est également à l’origine des nouveaux secteurs innovants», a confié, la directrice adjointe de cabinet du ministère de l’économie numérique et de la communication.

«Ces dix dernières années, la téléphonie mobile et l’internet sont les technologies numériques ayant eu le plus d’impacts positifs sur la vie des citoyens des pays en développement, en leur apportant toute une panoplie de services innovants à une échelle sans précédent. Au Bénin, le taux de pénétration du mobile avoisine 87% bien loin devant d’autres services de base comme l’eau et l’électricité», poursuit-elle.

«Les nombreux efforts du gouvernement ces deux dernières années pour attirer l’investissement dans le secteur, pour promouvoir l’innovation et garantir la confiance numérique a fait redynamiser l’écosystème numérique avec une panoplie de nouveaux acteurs comme les startups et les incubateurs qui rivalisent d’imagination pour bousculer le segment de l’innovation au Bénin», a conclut la directrice adjointe de cabinet du ministère de l’Economie numérique et de la Communication.

Pour le directeur de cabinet du ministre des Finances, Hermann Orou Takou, «la thématique des assises de la 23 ème édition conférences périodiques s’inscrit parfaitement dans l’ère du temps à savoir la question de l’économie numérique. L’économie numérique est perçue par nombre de pays aujourd’hui, dont le Bénin comme une opportunité à saisir pour accélérer la croissance et amorcer une véritable transformation structurelle de leurs économies. Au regard de ce potentiel, le gouvernement a très tôt pris d’importantes initiatives dont la finalité est d’inscrire définitivement le Bénin comme acteur de premier plan de la révolution numérique en Afrique. La mise en place d’une économie numérique solide, durable et efficace ne se fera pas sans l’implication du secteur privé dont le rôle demeure déterminant».

Pour le DC/MEF, «le développement des technologies numériques et des applications mobiles apparait de nos jours comme une niche pour nos startups».

En effet, un panel de haut niveau a été organisé et deux communications ont été présentées aux participants.

Par Gaëlle Massang

La Suisse octroie 3,2 millions de francs suisses à «Boost Africa» de la Banque africaine de développement

[Digital Business Africa] – Le Secrétariat d’Etat aux Affaires économiques du gouvernement de la Confédération suisse (SECO) et la Banque africaine de développement ont signé ce jeudi 13 juin 2019 deux accords visant à financer des initiatives africaines en marge des assemblées annuelles de la Banque en 2019 à Malabo en Guinée Equatoriale.

Le SECO a versé 3 millions de francs suisses à l’Entrepreneurship Lab (E-Lab) destiné aux jeunes entrepreneurs innovants et 200 000 francs suisses au Fonds de développement urbain et municipal pour l’Afrique (UMDF), qui aide les villes africaines à planifier et à gérer la croissance urbaine et le développement résilient au changement climatique. en améliorant la gouvernance et les services de base.

«Ces jours-ci, il est important que les partenaires travaillent ensemble… pour réunir les talents de manière complémentaire… Ce sont deux domaines qui sont tournés vers l’avenir et positifs pour le continent africain», a déclaré Raymund Furrer, gouverneur de la Banque pour la Suisse, qui a signé au nom de SECO au centre de conférence Sipopo à Malabo en Guinée équatoriale.

Bajabulile Swazi Tshabalala, vice-président des finances et chef des finances de la Banque, a signé pour le compte de la Banque. «Notre partenariat va au-delà du soutien constant et fort des deux fenêtres principales du Groupe de la Banque… Permettez-moi de saisir cette occasion pour remercier la Suisse pour ces deux contributions très utiles, mais également pour être un partenaire de longue date du Groupe de la Banque. ,” dit-elle.

La Suisse a rejoint le Fonds africain de développement il y a près de 50 ans en 1972 et est membre à part entière de la Banque africaine de développement depuis près de 40 ans, depuis 1982.

Le laboratoire électronique, composante de la stratégie de la Banque «Boost Africa», fournit aux jeunes entrepreneurs innovants un financement, une assistance technique et un appui plus large aux écosystèmes, par le biais d’incubateurs, d’accélérateurs, de gestionnaires de fonds et autres. Cinq pays ont été identifiés pour piloter le laboratoire électronique: la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Ghana, le Nigéria et l’Afrique du Sud.

«Boost Africa» a été lancé en partenariat avec la Banque africaine de développement et la Banque européenne d’investissement afin de renforcer l’esprit d’entreprise et l’innovation en Afrique. L’initiative, qui a également reçu le soutien de la Commission européenne et d’autres donateurs, fait partie de la stratégie de la Banque pour l’emploi «Jeunesse en Afrique» (2016-2025) visant à créer 25 millions d’emplois et à toucher 50 millions de jeunes en catalysant les investissements du secteur privé créateurs d’emplois. pour les jeunes.

Le succès de l’entrepreneuriat est la clé de la croissance économique et de la création d’emplois en Afrique. Selon le rapport sur les perspectives économiques de la Banque, entre 11 et 13 millions de jeunes supplémentaires rejoindront la population active de l’Afrique chaque année entre 2015 et 2030, et 3 millions seulement trouveront un emploi sûr.

Plus de 20% de la population en âge de travailler en Afrique créent de nouvelles entreprises, le taux le plus élevé au monde. Les entreprises comptant moins de 20 employés et moins de cinq ans d’expérience fournissent le plus grand nombre d’emplois dans le secteur formel africain.

Par Gaëlle Massang

5G : Apple veut racheter une partie d’Intel pour créer ses propres modems

[Digital Business Africa] – Les premiers iPhone utilisaient un modem d’Infineon, une entreprise allemande spécialisée dans les semi-conducteurs. En 2017, la firme de Cupertino s’est tournée vers Qualcomm jusqu’à l’apparition des différends qui ont opposé les deux entreprises ces dernières années. Entre temps, la division d’Infineon consacrée aux modems a été rachetée par Intel qui fournit actuellement les modems 4G des iPhone, s’est déclaré inapte pour la 5G.

Selon le site The Information, des négociations seraient en cours entre Apple et la division allemande d’Intel. La firme de Cupertino est déterminée à prendre les choses en main. Ne partir de rien pour créer ses propres modems 5 G pour les iPhone lui prendrait des années. En prenant appuis sur les bases d’Intel, elle pourrait consentir des investissements massifs pour y arriver dans des délais plus raisonnables.

Sur le marché des smartphones, tous les acteurs dépendent un peu d’autres entreprises, mais les éventuels différends entre celles-ci ou leurs états d’origine peuvent avoir des conséquences dramatiques. Le cas Huawei depuis quelques semaines en est le parfait exemple. Apple était aussi au bord de l’impasse avant de trouver un terrain d’entente avec Qualcomm en ce qui concerne la 5G.

Les chipsets sont les composants les plus complexes et les plus coûteux des smartphones. En produisant ses propres puces, Apple ferait un grand pas vers son indépendance technologique. D’autant plus que l’année dernière, la firme avait déjà racheté une branche de l’entreprise Dialog, elle aussi spécialisée dans les semi-conducteurs. Elle lui fournissait les circuits intégrés de gestion de l’énergie utilisés dans les iPhone.

Par Gaëlle Massang

Télécoms: La Côte d’Ivoire veut « rehausser sa contribution financière » au sein de l’UIT

[Digital Business Africa] – La Côte d’Ivoire s’est engagée à « rehausser sa contribution financière » au sein de l’Union internationale des télécommunications (UIT) en la portant désormais à deux parts contributives, soit une multiplication par huit de son niveau initial, selon une note transmise mardi à APA.

L’information a été portée par le ministre ivoirien de l’Économie numérique et de la poste, Claude Isaac Dé, à l’occasion du 1er Conseil de l’UIT qui se tient du 10 au 20 juin 2019 à Genève, au siège de cette institution des Nations-Unies, en charge des télécommunications. 

« La Côte d’Ivoire voudrait vous rassurer quant à la tenue des engagements pris et solennellement annoncés lors de la PP18 (session 2018), notamment celui de rehausser sa contribution financière au sein de l’UIT en la portant désormais à deux parts contributives, soit une multiplication par huit de son niveau initial », a déclaré M. Isaac Dé, sans autres précisions. 

Lors de la 22ème Conférence des Plénipotentiaires à Dubaï, à la fin de l’année dernière (la PP-18), la Côte d’Ivoire, après plusieurs années d’absence, a été élue pour réintégrer le Conseil de l’Union internationale des télécommunications (UIT). 

A cette occasion, la Côte d’Ivoire a réitéré son engagement à travers ses contributions tant techniques que financières. Les engagements du pays, en termes de contributions, ont été salués par le secrétaire général de l’UIT, Houlin Zhao

Le Conseil de l’UIT est organe qui agit entre deux conférences des plénipotentiaires. En cette session 2019, il est appelé à se prononcer sur des sujets majeurs de développement des télécommunications et des radiocommunications

Les pays membres du Conseil devront se prononcer sur les questions de politique en matière de télécommunications, définir les orientations et stratégies de l’Union autour des thématiques clés que sont la sécurité et les politiques de performance et de vulgarisation de l’Internet. 

La promotion du genre et le prochain forum sur les politiques des télécoms en 2021, seront également scrutés, de même que le mandat du groupe d’experts sur le règlement des télécommunications internationales, l’implémentation des résultats du « SMSI » et des objectifs du développement durable.

M. Isaac Dé a souhaité « plein succès au Conseil dans ses délibérations pour ces quatre prochaines années » à l’occasion de la session inaugurale du Conseil qui s’étend notamment sur la période 2019-2022.

Par Gaëlle Massang

Sénégal: L’ARTP met de l’ordre dans les promotions des opérateurs télécoms

[Digital Business Africa] – L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP)  du Sénégal est décidée à remettre de l’ordre dans le florilège de promotions télécoms dans le pays. Les compagnies Sonatel, Tigo et Expresso sont directement visées.

Dans une note adressée aux sociétés télécoms, le régulateur du marché national qui veut mettre fin à la concurrence déloyale et protéger les consommateurs, leur enjoint de recueillir désormais son accord préalable avant le lancement de tout nouveau produit ou service.

« Les promotions sont notifiées à l’ARTP, par courrier officiel, au moins cinq jours (5) ouvrables, avant leur lancement. Les opérateurs sont tenus de transmettre en même temps la structure des coûts de l’offre de base, objet de la promotion. Après instruction, l’Autorité de régulation peut accéder à la demande ou opposer son refus sur la base d’une décision motivée » souligne l’ARTP qui ajoute que le nombre de promotions par opérateur ne doit pas dépasser 15 au cours d’un trimestre. De plus, les SMS non sollicités et les informations à caractère publicitaire ne pourront pas être adressées pendant la grille horaire allant de 21h à 06 h du matin.

L’Autorité de régulation se réserve aussi le droit d’interdire « aux opérateurs qui ont des problèmes de qualité de service ou qui ne remplissent pas certaines conditions liées à l’offre de faire des promotions le temps que les dysfonctionnements soient résolus ou pendant une période définie ».

Par Gaëlle Massang

Lancement de la semaine du numérique au Niger: le ministre Mamy Diaby se félicite du progrès dans ce domaine

[Digital Business Africa] – C’est devant le président de la République, son Excellence le professeur Alpha Condé, que le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique en collaboration avec ses partenaires a lancé officiellement ce mardi 11 juin 2019, la semaine du numérique. Un projet qui se présente comme un canal qui s’ouvre sur l’entrepreneuriat et le développement du numérique  en République de Guinée.

Lancée  officiellement au nouveau siège de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications, cette semaine du numérique permettra aux jeunes d’entreprendre des activités dans le domaine du numérique afin de participer activement pour le développement des nouvelles technologies de l’information et de la Communication. Lors de cette cérémonie de lancement qui s’est déroulée en la présence du chef de l’Etat et de certains cadres de l’administration guinéenne, les organisateurs de cette quatrième édition de la semaine du numérique passent en revue les avancées significatives sur le plan technologique enregistrées avant d’étaler sur table les différentes perspectives visant à pointer le pays sur le toit mondial du numérique. « La révolution  numérique de la Guinée fera en sorte que chaque guinéen où qu’il se trouve sur le territoire national, en dehors du territoire de bénéficier des avancées technologiques de l’écosystème des technologies innovantes. On a eu des directives claires qui nous ont permis de construire des infrastructures structurantes. On peut citer notamment le câble sous-marin qui constitue une fierté mondiale que tous nos partenaires internationaux prennent comme un exemple de bonne pratique », s’est réjoui le ministre guinéen des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moustapha Mamy Diaby.

Par Gaëlle Massang

« Le fait que SGS Renovo soit une solution auto-financée est très intéressant pour le Ghana »

[Digital Business Africa] – Moïse YAKAN, Directeur Régional Afrique Centrale et de l’Ouest du Programme SGS Renovo, et Alexandre Lusenti, Product Manager du programme SGS Renovo, expliquent à Digital Business Africa le bien-fondé de ce programme et font le point sur l’évolution du projet au Ghana.

Le Ghana doit faire face à l’augmentation constante  des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) importés notamment des pays de l’OCDE. La prolifération de ces déchets entassés sur des décharges à ciel ouvert menace la santé publique et l’environnement alors même que le recyclage de ces déchets doit permettre de générer d’importantes ressources financières ainsi que de nombreux emplois liés à la filière de recyclage, tout en préservant l’environnement du Ghana. C’est dans cette optique de lutte contre ces déchets que le gouvernement ghanéen a fait appel à SGS, pour la mise en place de la solution SGS Renovo, permettant d’assurer la pérennité des ressources financières nécessaires à la mise en place de l’infrastructure de recyclage

« Le fait que SGS Renovo soit une solution auto-financée est très intéressant pour le Ghana »
Moïse Yakan, directeur régional Afrique centrale et de l’Ouest du Programme SGS Renovo (à gauche), et Alexandre Lusenti,
Product Manager du programme SGS Renovo (à droite).
Le Ghana doit donc résoudre la difficile équation du recyclage des déchets d’équipement électriques et électroniques (DEEE) en trouvant une source de financement adaptée à la situation. La mise en place de la solution SGS Renovo au Ghana doit permettre, à terme, de résoudre ce double problème.Moïse YAKAN

Digital Business Africa : L’an dernier vous avez lancé votre programme SGS Renovo au Ghana. Quel était l’état de la situation de la gestion des déchets électroniques à votre arrivée ?

Moïse YAKAN : La digitalisation croissante des sociétés africaines et de leurs économies génère de plus en plus de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). L’absence de solution durable en matière d’élimination et de traitement de ces déchets est devenue critique et constitue une menace grandissante pour l’environnement et la santé publique. Au Ghana en particulier, la situation dramatique de la décharge d’Agbobloshie est devenue le symbole de cette quantité croissante de déchets électroniques provenant d’Europe ou d’Asie, exportés vers le Ghana sous couvert d’être des produits de seconde main et sans aucune source de financement qui pourrait permettre leur recyclage. Le Ghana doit donc résoudre la difficile équation du recyclage des déchets d’équipement électriques et électroniques (DEEE) en trouvant une source de financement adaptée à la situation. La mise en place de la solution SGS Renovo au Ghana doit permettre, à terme, de résoudre ce double problème.

Digital Business Africa : Qu’en est-il aujourd’hui ?

Moïse YAKAN : Le programme a démarré en Novembre 2018 et a déjà permis de collecter des fonds importants. En parallèle, nous collaborons avec les autorités pour la sensibilisation des acteurs-clés (exportateurs, Chambres de Commerce, Douanes, société civile) afin de garantir le succès du programme. C’est un travail de long-terme qui nécessite l’implication de tous avec l’objectif de transformer la situation du Ghana dans la perspective du développement durable.

Digital Business Africa : Où en êtes-vous aujourd’hui avec la mise en place du programme SGS Renovo au Ghana et en quoi consiste-il précisément ?

« Le fait que SGS Renovo soit une solution auto-financée est très intéressant pour le Ghana »
Alexandre Lusenti

Alexandre Lusenti : Après sept mois d’opérations, nous avons accompli d’importants progrès tant à l’échelle des fonds collectés ou dans prise de conscience de l’importance d’un tel projet pour le pays et la population. SGS a reçu du Gouvernement du Ghana, à travers le Ministère de l’Environnement, des Sciences et de la Technologie (MESTI) et de l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA), un mandat pour mettre en place un système de collecte de l’éco-redevance anticipée auprès des exportateurs d’équipements électriques et électroniques (EEE) et pneus neufs et usagés.

En parallèle, SGS est chargé d’inspecter dans le pays d’origine ces produits lorsqu’ils sont déclarés comme usagés, afin de s’assurer que seuls des produits de deuxième main fonctionnels sont exportés vers le Ghana et non des DEEE.

Digital Business Africa : Comment travaillez-vous avec les autorités publiques pour la concrétisation de ce programme ?

Alexandre Lusenti : Nous travaillons de concert avec les autorités pour atteindre les deux objectifs mentionnés et permettre aux autorités de récolter les fonds nécessaires pour la création et l’opérationnalisation d’une infrastructure de recyclage au Ghana. Cette infrastructure doit permettre au pays de remédier au problème des DEEE au Ghana, tout en permettant au pays de générer de nouveaux emplois et potentiellement une nouvelle industrie, et ce tout en contribuant à la réalisation de six des 17 Objectifs de Développement Durable des Nations Unies (ODD).

Alexandre Lusenti : « Le fait que SGS Renovo soit une solution auto-financée est très intéressant pour le Ghana »
Cette infrastructure doit permettre au pays de remédier au problème des DEEE au Ghana, tout en permettant au pays de générer de nouveaux emplois et potentiellement une nouvelle industrie, et ce tout en contribuant à la réalisation de six des 17 Objectifs de Développement Durable des Nations Unies (ODD).Alexandre Lusenti

Digital Business Africa : Avez-vous trouvé au Ghana des ressources humaines qualifiés dans ce domaine de la gestion des déchets électroniques ?

Moïse YAKAN : Une partie de la gestion des DEEE au Ghana est gérée par le secteur informel. Un des objectifs de ce programme est de pouvoir formaliser les emplois et la formation des personnes travaillant déjà dans ce secteur, tout en s’appuyant sur leur connaissance et expérience du terrain.

Digital Business Africa : Combien d’emplois ce programme a déjà généré à l’heure actuelle ? Et quels sont les objectifs ?

« Le fait que SGS Renovo soit une solution auto-financée est très intéressant pour le Ghana »
Moïse Yakan

Moïse YAKAN : Le programme doit permettre, à terme, de générer plusieurs centaines de nouveaux emplois (directs et indirects), qu’il s’agisse de personnes travaillant dans la collecte des DEEE ou au sein de l’infrastructure de recyclage, ou de personnes qui souhaiteraient revendre les matières premières issues du recyclage. Nous sommes encore au début du processus, mais nous sommes optimistes sur l’impact de ce programme a l’échelle de l’emploi local.

Digital Business Africa : Avec ce programme SGS Renovo, quels seront les bénéfices pour l’Etat d’une part et pour les populations d’autres part ?

Moïse YAKAN : Ce programme permet au Gouvernement du Ghana de lutter contre le problème des DEEE sans avoir besoin d’investir de fonds propres, car SGS collecte au nom du Gouvernement l’éco-redevance qui va être utilisée pour financer l’infrastructure de recyclage. Le fait que Renovo soit une solution auto-financée est très intéressant pour le Gouvernement, car il est vrai que de nombreux pays d’Afrique sub-saharienne n’ont pas à disposition de budget suffisant pour lutter contre le problème des DEEE.

Ceci est d’autant plus vrai que ces DEEE qui devraient être recyclés en Europe ou en Asie sont en fait exportés vers des pays comme le Ghana, sans la source de financement du recyclage correspondante. Pour la population locale, un programme comme celui-ci doit permettre, à terme, grâce au recyclage, de réduire la pollution environnementale et les risques sanitaires liés à ces déchets.

Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM, Digital Business Africa

A PROPOS DE SGS

SGS est le leader mondial de l’inspection, du contrôle, de l’analyse et de la certification. Nous sommes reconnus comme la référence mondiale en termes de qualité et d’intégrité. Nous employons plus de 97 000 collaborateurs et exploitons un réseau de plus de 2 600 bureaux et laboratoires à travers le monde.

Cameroun : En raison du refus de baisser ses coûts, l’ART rejette le catalogue d’offres de IHS

[Digital Business Africa] – Au Cameroun, la filiale locale du fournisseur d’infrastructures de télécommunications IHS devra revoir sa copie, notamment son catalogue d’offres pour la fourniture d’infrastructure passives en support aux réseaux de communications électronique pour le compte de l’exercice 2019.

En effet, dans une décision datée du 10 juin 2019, le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications, le Pr Philémon Zoo Zame rejette ledit catalogue proposé par IHS, et lui donne 15 jours pour lui transmettre un nouveau document.

Pour justifier sa décision, le patron de l’ART évoque un refus de l’opérateur de prendre en considération ses recommandations, notamment en ce qui concerne la réduction des coûts de prestation. Il ressort en effet de la décision de l’ART que les offres proposées par IHS sont jugées élevées et ces coûts « élevés » ont un impact sur les tarifs finaux payés par les consommateurs finaux. IHS a également refusé de fournir au régulateur les éléments sur lesquels il se base pour établir son catalogue de prix qu’il impose aux opérateurs télécoms.

« A l’exception de la mention du rabais de 5% à 25% sur le tarif plafond qui reste vague et de l’introduction d’une baisse suivant le nombre de site en colocation, aucun rabais sur les tarifs initiaux proposés par IHS n’a été observé, aucune offre présentant les tarifs dégressifs suivant les paliers de pylônes n’a été faite et IHS Cameroun a reconduit le principe d’indexation des tarifs sur l’indice des prix à la consommation, en contradiction avec le principe d’orientation des tarifs vers les coûts. Les tarifs plafonds des services de gestion intégrée et des sites existants ont été maintenus, ainsi que la marge  de gestion sur les services de gestion simple », explique le directeur général de l’ART dans un exposé des motifs qui justifie sa décision de rejeter le catalogue d’offres de IHS Cameroun.

Notons en rappel que le catalogue d’offres est un document technique qui balise les règles de partage des infrastructures et supports de télécommunications entre les différents opérateurs télécoms présents sur le marché.

Avec ce refus, IHS qui jouit par ailleurs d’une situation de monopole sur ce marché va devoir proposer à l’ART un nouveau catalogue d’offres. Faute de quoi, l’opérateur pourrait voir sa licence être suspendue.

Qui est IHS Cameroon

IHS Cameroon S.A. est une société de droit public camerounais basé à Douala qui opère sur le segment de marché des infrastructures passives des réseaux de communications électroniques.

Par décision n°0000030/MINPOSTEL/SG/DRPT du 20 novembre 2017, le MINPOSTEL a délivré une licence de 1ère catégorie à IHS pour l’établissement et l’exploitation des infrastructures passives en support aux réseaux de communications électroniques pour une durée de cinq (05) ans. L’activité de IHS Cameroon constitue en la fourniture des infrastructures passives notamment les pylônes et mâts à usage de télécommunications aux opérateurs et exploitants des réseaux de communications électroniques.

Cette activité peut se décliner par la mise à disposition aux opérateurs de nouveaux sites par construction de nouveau sites ou la colocation ou encore par la gestion des sites existants, qui consiste notamment à l’entretien et la maintenance des sites existants, appartenant à un tiers.

Lire la décision intégrale du Pr Philémon Zoo Zamen DG de l’ART.

Par Jephté Tchemedie

Kenya : Le méga-centre de données de IXAfrica à Nairobi déjà opérationnel

[Digital Business Africa] – Le fournisseur en colocation IXAfrica a annoncé l’achèvement des phases de conception, de planification et de financement de son nouveau méga center à Nairobi, au Kenya. Il explique que le centre de données neutre vis-à-vis des opérateurs a été conçu pour réunir les clients hypercloud et Internet sur ce qui est désormais le plus grand campus de centres de données d’Afrique de l’Est.

«Nous sommes fiers de voir ce projet entrer dans la phase de livraison opérationnelle. On a souvent qualifié Nairobi de« Londres de l’Afrique », avec son tissu multinational et sa scène technologique florissante. La création du premier ‘‘aéroport d’Internet’’ d’Afrique de l’Est accélérera considérablement le développement du secteur des technologies de l’information et de l’ensemble de l’économie de la région », explique Guy Willner, président d’IXAfrica.

Dans la foulée, IXAfrica indique que la conception de ce centre de données à Nairobi a nécessité l’utilisation des technologies respectueuses de l’environnement. Avec la présence de ce nouveau méga data center, c’est de manière général qui devrait tirer les bénéfices, notamment en boostant son développement en matière d’informatique et de technologie.

Par Jephté Tchemedie

La GSMA va numériser les chaines de valeur agricoles

[Digital Business Africa] – La GSMA, la plus grande association mondiale regroupant les acteurs du secteur des télécommunications annonce le lancement d’un Fonds d’innovation pour la numérisation des chaines de valeur agricoles. Selon l’association, ce Fonds devrait permettre d’adapter les solutions numériques aux besoins agricoles, de mieux gérer les effets des changements climatiques sur les petits exploitants.

« Jusqu’à huit subventions de 220 000 livres chacune sont mises à disposition pour soutenir des projets d’une durée de 24 mois. En outre, la GSMA fournira un soutien et des conseils en nature pour aider à l’élaboration de plans d’entreprise et à la mise en œuvre de services par le biais d’études de marché, d’une conception centrée sur l’utilisateur, d’une veille stratégique, de tests d’utilisateurs avec le personnel du secteur agroalimentaire et des petits producteurs », explique la GSMA. Elle ajoute ensuite que dans son approche, la priorité sera donnée aux organisations qui s’approvisionnent auprès des petits exploitants avec un accent sur les personnes qui vivent avec moins de deux dollars par jour.

Tous les candidats éligibles au stade de la note de présentation, qu’ils reçoivent ou non une subvention au titre de ce Fonds pour l’innovation, seront invités à rejoindre l’Initiative GSMA AgriTech, partenaires d’apprentissage prioritaires, où ils auront accès à un certain nombre de ressources et d’activités de partage des connaissances, notamment des webinaires sur le thème des solutions d’entreprise pour le dernier kilomètre. Pour accéder au dossier de candidature, les postulants à l’Initiative GSMA AgriTech doivent envoyer un courrier électronique à l’adresse [email protected].

Par Jephté Tchemedie

Samsung imagine un concept de smartphone extensible à écran déroulable

[Digital Business Africa] – En termes de smartphone pliable, Samsung avait frappé fort avec son Galaxy Fold. Ce dernier a rencontré quelques soucis quant à son lancement officiel, mais il pourrait finalement arriver sur le marché dès cet été. Parallèlement à cette aventure, le géant sud-coréen explore d’autres idées innovantes.

Le site LetsGoDigital a ainsi déniché un brevet déposé par Samsung concernant un smartphone dont l’écran flexible peut se dérouler dans le sens de la longueur. On passerait ainsi d’un appareil relativement petit et compact à une ardoise très étirée comme le montre l’image en Une de cet article.

Il serait bien difficile de comparer ce design atypique à un smartphone déjà existant, quoique la forme dépliée fasse un petit peu penser à l’allure étirée des téléphones 21:9.

Cette solution peut se révéler intéressante pour obtenir un smartphone plus fin que le Galaxy Fold et sans avoir besoin d’intégrer un second écran à l’extérieur. D’autres questions concernant la résistance ou la coque de protection peuvent se poser, mais rappelons qu’il s’agit ici d’un concept. En d’autres mots, c’est une idée qui a été couchée sur un document. Et si elle est sans doute envisagée par Samsung, rien ne prouve que le constructeur s’y penche sérieusement.

Par Gaëlle Massang

Orange : sponsor officiel de la Coupe d’Afrique des Nations

[Digital Business Africa] – Le groupe Orange indique ce 11 juin 2019 être sponsor officiel de la Coupe d’Afrique des Nations, qui se déroulera en Egypte du 21 juin au 19 juillet.

C’est la sixième fois consécutive qu’Orange est sponsor officiel de la compétition. Sur les 24 équipes qualifiées, 11 représentent un pays où Orange est présent.

‘En tant que sponsor officiel, la marque Orange sera visible à la fois dans les stades égyptiens, mais aussi dans les pays africains où le Groupe est présent à travers diverses campagnes et évènements. En effet, la marque contribuera à l’ambiance festive du tournoi via de nombreuses animations qui se dérouleront dans les fans-zones. L’objectif est de mettre les fans au coeur du dispositif et de leur permettre de vivre une expérience unique et inoubliable‘, explique notamment le groupe.

Par Gaëlle Massang