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Rwanda : Airtel et MTN lancent l’initiative We Care de la GSMA pour promouvoir l’inclusion numérique

[Digital Business Africa]- Les opérateurs télécoms Airtel et MTN annoncent le lancement au Rwanda d’un programme d’activités sur l’inclusion numérique dans le cadre de l’initiative “We Care” de la GSMA. Le nouveau service qui envisage de soutenir les efforts du gouvernement visant à renforcer la pénétration des TIC et des services numériques dans tout le pays a été lancé en collaboration avec le ministère rwandais des TIC et de l’Innovation et l’Autorité de Régulation des Services publics du Rwanda (RURA).

“L’accord conclu aujourd’hui marque une collaboration sans précédent de la part de l’industrie mobile rwandaise qui vise à exploiter le pouvoir de l’Internet mobile pour autonomiser les citoyens et tenir sa promesse pour établir un Rwanda Numérique”. “Les compétences numériques sont pré-requises pour que les individus puissent se connecter et améliorer leur vie grâce aux services numériques. Grâce à l’initiative We Care, Airtel et MTN sont en voie de prendre des mesures nécessaires pour accélérer l’inclusion numérique partout dans le pays”, explique Akinwale Goodluck, le responsable de la région Afrique subsaharienne chez la GSMA.

Selon GSMA Intelligence, environ un citoyen sur quatre seulement au Rwanda est actuellement abonné aux services de l’Internet mobile. En effet, le manque de compétences numériques parmi la population et le manque perçu de contenu localement pertinent comptent parmi les principaux obstacles à une adoption de l’Internet mobile à grande échelle.

Dans le cadre de l’initiative “We Care”, Airtel et MTN utiliseront le programme baptisé « Boîte à outils pour la Formation des Compétences de l’Internet mobile » de la GSMA pour former les agents de vente et informer les clients sur l’accès aux services de l’Internet mobile. Au total, Airtel et MTN Rwanda formeront 10 000 agents de vente à propos des techniques, ce qui leur permet d’enseigner leur clientèle combinée sur les principales compétences numériques fonctionnelles pendant la première année de la campagne, tandis que les modules de la Boîte à outils pour la Formation des Compétences de l’Internet mobile seront adaptés pour répondre aux besoins locaux.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Patrice Talon : « Les travers qui existent dans les médias trouvent leur origine dans la précarisation de la profession que rien n’a préparé à la concurrence des réseaux sociaux »

[Digital Business Africa] –  Lors de l’installation des membres de la 6ème mandature de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) ce 22 juillet 2019 à Cotonou, le Président Patrice Talon a  appelé les nouveaux membres à « déployer des trésors d’ingéniosité, d’habilité et sans doute aussi beaucoup d’audace et de fermeté pour engager les uns et les autres dans les voies qui permettront de sortir le métier (journalisme et homme de médias, ndlr) de l’amateurisme et de la vénalité ».

Pour le président, les 30 ans de pratique du journalisme n’ont pas suffi à assainir les mœurs. Patrice Talon leur conseille de s’emparer très vite de « la pertinente question de l’éthique et de la déontologie dans les médias, pour en faire le principal instrument de la discipline au sein de la corporation, en concertation avec les associations professionnelles ».

Mais, le président Patrice Talon n’hésite pas d’observer que les travers qui existent aujourd’hui dans les médias « trouvent leur origine dans la précarisation de la profession que rien n’a préparé à la concurrence des réseaux sociaux et autres médias alternatifs. Ce qui, bien entendu, pose le problème des sources de financement des médias et du modèle économique à mettre en place à leur profit ».

Le président béninois pense qu’il est temps que les métiers des médias se réinventent. Surtout, explique le président, «  dans un environnement de plus en plus rude où, à la faveur de l’explosion des réseaux sociaux, n’importe qui se découvre la vocation d’informateur voire de journaliste, en s’affranchissant de la responsabilité sociale, des normes déontologiques et du devoir de preuves qui vont avec. A telle enseigne qu’ici comme ailleurs, on ne dénombre plus les médias emblématiques voire légendaires qui ont disparu ou sont menacés de faillite à cause de la révolution numérique ».

« Cette liberté, nous devons la préserver et la protéger »

Pour le président de la république, la liberté de presse, c’est le droit de dire, d’écrire ou de diffuser ce
que l’on veut, mais c’est aussi et surtout le devoir de l’assumer et d’en répondre. Patrice Talon a réaffirmé dans son discours d’installation son attachement au pluralisme des opinions et à leur libre expression. « Cette liberté, indique le président, nous devons la préserver et la protéger. Mais nous avons aussi le devoir de la réguler. Telle est la double mission que vous assigne notre constitution. Elle est ingrate certes, mais noble ».

« Monsieur le Président, Mesdames et messieurs les Conseillers, En cet instant où vous entrez en fonction, je voudrais vous rendre attentifs au sort de nos médias et en appeler à votre sollicitude…. C’est cet engagement qui permettra d’initier une prise de conscience déontologique, d’apporter des réponses pertinentes à la problématique de l’amélioration des conditions de vie et de travail des professionnels des médias, et d’asseoir les bases de l’émergence de grands organes de presse au Bénin », a conclu Patrice Talon qui n’a pas manqué de saluer l’équipe sortante de la HAAC.

C’est Rémi Prosper Moretti qui a été choisi par le président Patrice Talon comme nouveau président de la HAAC en remplacement de Adam Boni TessiFranck Kpochémé, ancien président de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb), a été élu dans la catégorie presse écrite. Dans la catégorie Audiovisuel, Armand Hounsou est élu et Cécile Ahoumènou a reçu l’approbation des techniciens pour siéger au sein de la HAAC.

Côté gouvernement, Rémy Prosper Moretti, Bastien Salami et Bilikissou Ali Machiffa ont été désignés. Le parlement quant  à lui a désigné Ali Camarou, Mariane Domingo et Fernand Gbaguidi. Le quorum des neuf membres est donc atteint.

Conformément aux dispositions des articles 24, 142, et 143 de la constitution, la Haac a pour missions de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse ainsi que de tous les moyens de communication de masse dans le respect de la loi ou encore de veiller au respect de la déontologie en matière d’information et à l’accès équitable des partis politiques, des associations et les citoyens aux moyens officiels d’information et de communication.

Par Laurent Adjovi, Digital Business Africa

Viva Technology annonce sa 5ème édition à Paris du 11 au 13 juin 2020

[Digital Business Africa] –Viva Technology est de retour en 2020 à Paris, Porte de Versailles, et fêtera ses 5 ans du 11 au 13 juin en rassemblant toujours plus de startups, de top speakers, d’investisseurs, de grands groupes et de géants de la tech venus du monde entier et en faisant ainsi de Paris la capitale de la Tech pendant 3 jours.

Le pari de l’agrandissement a été tenu en 2019, avec l’ajout d’un second hall et d’une grande scène de conférences permettant de franchir de nouveaux records de fréquentation et de satisfaction. Fort de ce succès, VivaTech investira à nouveau les Hall 1, 2 et le Dôme de Paris pour accueillir en 2020 des visiteurs toujours plus internationaux.

Président Français Macron à Viva Technology 2019

VivaTech 2019 en chiffres :

  • 124 000 visiteurs
  • 3 300 investisseurs
  • 13 000  startups
  • 450 speakers
  • 125 pays représentés

Africa Tech

En 2019, pour la deuxième fois, plusieurs pays africains, près de 50 startups africaines de 4 secteurs clés se sont réunies dans une zone dédiée avec des incubateurs et des accélérateurs locaux : Africa@Tech. Les startups sélectionnées ont présenté leurs solutions, leur potentiel et leurs réussites. Aussi, les programmes de la conférence VivaTech ont également présenté les opportunités commerciales et les défis auxquels l’Afrique est confrontée.

Co-organisé par Publicis Groupe et le Groupe Les Echos, VivaTech est le rendez-vous mondial des startups et de l’innovation. Cet événement international est dédié à la croissance des startups, à la transformation digitale et à l’innovation. Plus de 124 000 visiteurs ont assisté à la 4ème édition Porte de Versailles à Paris, soit une augmentation de 24% sur un an. C’est sur ce succès que s’appuie Viva Technology 2020 qui réunira du 11 au 13 juin prochains Porte de Versailles à Paris, startups, chefs d’entreprises et cadres, investisseurs, universitaires, étudiants et médias venus des quatre coins du monde.

Ce qu’ils disent de VivaTech :

Pour Ginni Rometty, Chairman, President et Chief Executive Officer d’IBM, la rencontre est devenue incontournable pour lui. “Je fais toujours en sorte de venir à VivaTech parce que c’est une vraie chance de célébrer les promesses de la technologie”, indique-t-il.

“VivaTech est un environnement idéal pour entrer en contact très facilement avec des grands chefs d’entreprise et pour partager ses connaissances et ses expériences. C’était la 1ère fois que je venais à VivaTech, j’ai gagné un prix [celui des Next European Unicorn Awards] et j’ai rencontré le Président de la France. C’est une expérience dingue !”, a pour sa part commenté Thomas Plantenga, CEO de Vinted et gagnant des Next European Unicorn Awards dans la catégorie B2C.

Par Digital Business Africa

Afrique du Sud : Face à la perte de rentabilité, Telkom désactive son réseau 2G

[Digital Business Africa] – En Afrique du Sud, l’opérateur historique Telkom a fait savoir vendredi 12 juillet, son intention de supprimer ses services 2G dans les prochains mois. Pour motiver sa décision, l’opérateur évoque les méventes des téléphones polyvalents (2G, 3G et 4G). Mais surtout, il est fait question du fait qu’elle n’enregistre plus de nouveaux clients sur ce segment du marché.

Selon les dernières statistiques rendues publique par l’opérateur, les abonnés présents encore sur ce segment ne représentent plus que 2% seulement de sa clientèle, soit 200 000 sur les 9,7 millions d’abonnés. Une fois son réseau 2G fermé, l’opérateur a annoncé son intention de renforcer le haut débit mobile afin d’atteindre les clients qui sont déjà en mode 4G. Ceci, en attendant l’arrivée annoncé de la 5G.

Jephté Tchemedie

Tech : La Toshiba Memory Corporation change de dénomination et devient Kioxia Holdings Corporation

[Digital Business Africa] – A partir du 1er octobre 2019, on ne parlera plus de Toshiba Memory Holdings Corporation, mais de Kioxia Holdings Corporation. La holding japonaise a annoncé le 18 juillet 2019 qu’elle changeait officiellement de nom. Désormais, le nom Kioxia sera adopté pour les noms de toutes les sociétés Toshiba Memory.

« Kioxia est une combinaison du mot japonais kioku qui signifie «mémoire» et du mot grec axia qui signifie «valeur». Fusionner «mémoire» avec «valeur», Kioxia représente la mission de la société consistant à élever le monde avec «mémoire», qui constitue le fondement de la vision de l’entreprise. Kioxia cultivera la nouvelle ère de la mémoire, définie par une demande croissante en stockage et traitement de données haute capacité et haute performance, qui permettra à la société de se développer de manière durable en tant que producteur de mémoire flash de premier plan pendant de nombreuses années », ajoute un communiqué de l’entreprise diffusé à cet effet.

Jephté Tchemedie

Bénin : Hervé Coovi GUEDEGBE explique les avantages de la portabilité des numéros mobiles [Vidéo]

[Digital Business Africa] – Au Bénin, la portabilité des numéros mobiles (PNM) a été officiellement lancé le 28 septembre 2018. Les populations peuvent donc changer d’opérateur en conservant leur numéro d’origine. L’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP BENIN) qui s’est engagée à rapprocher ses actions d’éducation des consommateurs des populations à la base a à nouveau rencontré les populations pour leur expliqué le bien-fondé de cette réforme.  

Ainsi, les mardi 09,  mercredi 10 et jeudi 11 juillet 2019, la ville de Bohicon, au centre du Bénin, 120 kilomètres de Cotonou, a accueilli une équipe du Secrétariat exécutif de l’ARCEP BENIN, conduite par son Secrétaire exécutif, Hervé Coovi GUEDEGBE. C’était dans le cadre de l’organisation d’une conférence de presse avec les radios communautaires et de la sensibilisation des compagnies de transports sur les droits des consommateurs et les activités informelles du secteur postal.

Hervé Coovi GUEDEGBE est le Secrétaire Exécutif de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques (ARCEP) du Bénin depuis 2014

Au cours de la conférence de presse tenue le mardi 09 juillet 2019 à laquelle ont pris part une trentaine de professionnels de médias communautaires, Hervé Coovi GUEDEGBE, a entretenu son auditoire aussi bien sur les missions et attributions de l’ARCEP BENIN que sur la nécessité pour un abonné d’enregistrer son numéro mobile.

Il a également fait un focus sur les récentes réformes initiées par le Bénin dans la régulation des communications électroniques  et de la poste. Et parmi ces réformes, la portabilité des numéros mobiles (PNM) et des nouvelles mesures de régulation des activités postales au Bénin, notamment la stratégie de transformation des acteurs informels du secteur postal.

Les explications d’Hervé Coovi GUEDEGBE 

Au Bénin, l’opération de portage dure cinq (05) minutes pour tout abonné de téléphonie mobile qui fait la demande de quitter son opérateur pour un autre tout en conservant son numéro. Il se rend dans un point de distribution de l’opérateur receveur, muni d’une pièce d’identité, les jours ouvrables et aux heures d’ouverture des agences. Il formule sa demande de portage à travers un formulaire mis à sa disposition.

Selon l’Arcep Bénin, la portabilité est l’expression de l’exercice du droit au choix du consommateur et de son implication dans le jeu de la concurrence. Elle favorise l’incitation des opérateurs à l’amélioration de la qualité et la diversification des services fournis.

Les enjeux de la portabilité avaient  été rappelés par le Président du Conseil de Régulation de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste, Monsieur Flavien BACHABI, lors du lancement officiel du service en septembre 2018. Le Président du Conseil de régulation avait alors indiqué que : « les principaux objectifs visés par la PNM sont de donner plus d’avantages et de possibilités aux consommateurs. Plus particulièrement, la disponibilité de la PNM devrait apporter les avantages substantiels suivants aux abonnés: des prix à la baisse, un meilleur choix, une meilleure qualité de service et une plus large gamme de services et de produits. Mieux, dans ce nouvel environnement les consommateurs pourront choisir le fournisseur qui répond le mieux à leurs besoins sans encourir quelque désagrément que ce soit ».

Par Laurent Adjovi. Source : Arcep

Le TOP 5 des pays qui ont le plus commenté la CAN 2019 sur Facebook

[Digital Business Africa] – La Coupe d’Afrique des Nations 2019 (CAN) qui a démarrée le 21 Juin en Égypte se joue également sur le réseau social Facebook. Le nombre de commentaires a sensiblement augmenté sur le réseau social de Mark Zuckerberg qui profite également de l’engouement des supporters africains qui préfèrent commenter ou même regarder les matches sur le réseau social.

Cette compétition qui, pour la première fois, regroupe 24 équipes africaines profite également à Facebook.  Sur la base des informations et données recueillies par Facebook dont Digital Business Africa a pu se procurer, plus de 10 millions de personnes dans le monde se sont connectées sur Facebook autour de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 générant près de 30 millions d’interactions (likes, réactions, commentaires, réponses, partages). Données collectées par le réseau social entre le match d’ouverture le 21 Juin et les demi-finales le 14 Juillet 2019.

Les pays qui a le plus commenté la Can comme on pouvait bien s’y attendre est le Nigeria (pays le plus peuplé d’Afrique qui termine troisième de cette compétition). Le Nigeria est suivi de l’Afrique du Sud, du Ghana, de l’Algérie et du Sénégal. L’Egypte, pays organisateur arrive en 6e position.

Les équipes nationales qui ont généré le volume le plus important de conversations sont celles du Nigéria (Photo, Crédit photo: Africanews), du Sénégal, de l’Algérie, d’Afrique du Sud et de la Tunisie.

La journée la plus marquante sur Facebook jusqu’à présent a été celle du 14 Juillet 2019. Journée au cours de laquelle se sont affrontées en demi-finales les équipes du Sénégal et de la Tunisie puis de l’Algérie et du Nigéria.

Coté joueurs, les noms les plus mentionnés sur Facebook durant cette période sont Mohamed Salah (Égypte), Sadio Mane (Sénégal), Wilfried Zaha (Côte d’Ivoire) et Odion Ighalo (Nigéria). 

Facebook se félicite de ce que sa plateforme reste le réseau social privilégiée en Afrique pour réunir des communautés et leur permettre de vivre ensemble des passions et émotions partagées. 

Infographie résumant la Can sur Facebook

Par Laurent Adjovi, Digital Business Africa

Le président indien Ram Nath KOVIND annoncé au Bénin du 28 au 30 juillet 2019

[Digital Business Africa] – Son Excellence Ram Nath KOVIND, Président de la République de l’Inde, séjournera au Bénin du 28 au 30 juillet 2019. L’annonce est confirmée par des sources autorisées de la Présidence de la République du Bénin.

Au menu de son séjour, il est prévu un tête-à-tête avec le président Patrice TALON et la signature de plusieurs accords de coopération entre les deux pays. Les deux présidents animeront également un point de presse.

Par ailleurs, le président Ram Nath KOVIND se rendra à l’Assemblée nationale où il prononcera un discours. Il profitera de son séjour béninois pour rencontrer la communauté indienne vivant au Bénin.

C’est la première fois qu’un président indien séjournera au Bénin. Ce qui dénote de la qualité et de l’efficacité de la diplomatie béninoise. Signe palpable de l’ouverture du président Patrice TALON sur le monde. Avec la visite du président Ram Nath KOVIND, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre sur les relations entre le Bénin et l’Inde.

Par Laurent Adjovi

Cameroun : Paul Biya et son principal opposant Maurice Kamto, protagonistes principaux d’un jeu vidéo

[Digital Business Africa] – Au Cameroun, c’est une idée qui apportera dans une certaine mesure une conciliation dans un environnement marqué par un climat politique tendu entre partisans du Président de la République Paul Biya et ceux de son opposant Maurice Kamto, incarcéré à la prison centrale de Yaoundé. Dans son dernier jeu vidéo intitulé CMR2018, le studio Gameroon met en vedette deux protagonistes : Le premier, le président Paul Biya. Et le second, le Pr Maurice Kamto, bien que pas nommément cité par la maison de production. Cependant, les traits de ce personnage ressemblent trait pour trait à ceux de ce dernier.

« Prézy est fin prêt pour en découdre avec les opposants ! Grâce à l’aide de Ma’a Chantoux et des bitakolas, il a pu esquiver des bendskinneurs très fâchés qui lui lançaient des avocats, vaincre les apprentis sorciers qui voulaient l’abattre et esquiver tous les pièges qui lui étaient tendus dans la première étape. Cette fois-ci, c’est un combat sans merci qu’il va devoir livrer contre les opposants qui, chose très surprenante, ont décidé d’unir leur force pour venir à bout de Prézy », lit-on dans la présentation du jeu.

Pour le promoteur du jeu Yannick Sabzé, l’objectif est de détendre le climat socio-politique actuel : « J’ai créé un personnage qui se nomme Prézy auquel j’ai attribué des traits que possède notre illustre président. Parmi lesquels, les traits, sa voix qu’a su si bien imiter Kaizer Show…Il était question pour l’artiste que je suis, d’immortaliser grâce à mon art la pugnacité dont il a fait montre pour conserver le pouvoir. Le challenger de Prézy, The Shooter  se dressera face à lui et tentera grâce à ses compétences, de terrasser Prézy. Il fera alliance avec d’autres leaders pour tenter de parvenir à ses fins… Connaissant le climat délétère qui règne dans notre pays et en anticipant sur le fait que les luttes partisanes allaient exacerber le tribalisme, j’ai pensé développer un jeu vidéo qui n’a certainement pas la prétention de régler ce problème, mais qui a pour ambition de détendre un peu l’atmosphère», explique-t-il dans les pages du quotidien Le Jour, dans sa livraison du 17 juillet 2019.

Yannick Sabzé profite également de la tribune que lui offre le jeu vidéo pour adresser à la jeunesse camerounaise une série de messages républicains. «J’espère ainsi nous permettre de comprendre qu’il ne faudra pas qu’on nous fasse les mêmes reproches que ceux adressés à nos aînés. Nous devons nous battre au lieu de nous laisser happer par la haine et d’autres maux. Le jeu est disponible sur le site www.gameroon-entertainment.com en session de jeu gratuite en ligne pour ce qui est de la version combat du jeu. La version aventure est disponible en téléchargement payant toujours sur le même site contre la modique somme de 450 FCFA que les intéressés pourront débourser via les moyens de paiement mobile, Paypal ou encore carte de crédit», ajoute le promoteur.

Jephté Tchemedie

Cameroun : Les clients de Camair-Co peuvent payer leur billet d’avion par MTN Mobile Money et Orange Money

[Digital Business Africa] – La nouvelle direction générale de Camair-Co, la compagnie aérienne nationale du Cameroun, pilotée par Louis Georges Njipendi Kouotou, ex PCA et actuel DG (il remplace Ernest Dikoum), se met progressivement à la page en matière de digitalisation. Depuis le 08 juillet 2019, les clients de la compagnie aérienne nationale résidant au Cameroun peuvent réserver et payer leurs billets d’avion tous les jours (y compris le week-end et les jours fériés) via paiement mobile. Par MTN Mobile Money et Orange Money notamment.

Pour cela, ils doivent appeler +237 233 50 55 00. Une fois l’appel effectué, l’opératrice au bout du fil s’enquiert de trajet, donne les horaires et les tarifs. Après le choix du client, celui-ci a la possibilité de payer via MTN Mobile Money et Orange Money. Si le compte de paiement mobile du client est crédité, l’opératrice initie le retrait dans son compte en lui envoyant un code qu’il valide.  Une fois le message de retrait validé, le billet de voyage est validé.

Avec l’entrée en service dans sa flotte d’un boeing 737-500 le 08 juillet 2019, Camair-Co a renoué avec les vols régionaux. Les destinations Libreville, Bangui, Abidjan, Cotonou, Lagos et Ndjamena sont au programme de la compagnie. En plus des vols locaux.

Par Digital Business Africa

Quelques destinations de Camair-Co

MTN Congo et Airtel Congo vendent des cartes SIM sans identification : la mise en demeure de l’ARPCE

[Digital Business Africa] – En adoptant une politique de co-régulation avec les opérateurs télécoms, l’ARPCE avait, lors de la réunion du 19 octobre 2017, écouté le plaidoyer des opérateurs pour que les canaux de distribution des cartes SIM par les vendeurs ambulants ne soient pas fermés, suite aux faiblesses observées à ce niveau. A l’époque, le régulateur télécoms congolais avait déjà constaté la vente des cartes SIM sans pièce d’identité, la vente des cartes SIM préactivées, l’utilisation de fausses identités ou encore la déclaration de fausses identités lors de l’acquisition des cartes SIM.

Plaidoyer pris en compte par l’ARPCE, car des engagements avaient été pris par les opérateurs afin d’assainir les canaux de vente en identifiant tous les points de ventes fixes et mobiles ; en sensibilisant les distributeurs agréés sur les enjeux liés à cet assainissement ; en limitant le nombre maximal à cinq numéros pour chaque individu, afin de réduire les cas de fraude du trafic téléphonique et en maintenant le taux d’identification des abonnés à plus de 85%.

Pour faire le suivi de l’observation de ces engagements, l’ARPCE a effectué au mois de juin 2019 et juillet 2019 une enquête sur l’identification préalable de chaque acquéreur de carte SIM. Une vingtaine localités du pays a été mise à contribution. L’enquête a été menée dans les villes de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Gamboma, Ouesso, Oyo, Mouyondzi, Bouansa, Madingou, N’Kayi, Sibiti, Dolisie, Léfini, Gamboma, Ngo Djambala, Pokola, Makoua, Owando, Kinkala et Madingo Kaye. La méthodologie était simple. Elle a consisté à acheter des cartes SIM sans pièce d’identité, à vérifier si les cartes SIM vendues étaient préactivées et enfin à souscrire au service mobile money sans pièce d’identité.

Le résultat a été « amer », selon l’Arpce.

En effet, il ressort, entre autres, de cette enquête que les revendeurs des cartes SIM des deux grands opérateurs de téléphonie mobile à savoir, MTN Congo et Airtel Congo, prennent en compte les fausses déclaration verbales des identités des clients, réutilisent les identités contenues dans leurs bases de données clients et inventent des identités lors de la préactivation de nouvelles cartes SIM.

Concrètement,  l’enquête révèle que sur un échantillon de 359 cartes SIM achetées (13 chez les distributeurs et 346 chez les revendeurs), 259 ont été acquises sans pièces d’identité, soit un peu plus de 72% de cartes SIM obtenues sans respect par les revendeurs des exigences à observer dans la commercialisation des cartes SIM.

Des 359 cartes Sim achetées, seules 100 ont été acquises avec des pièces d’identité, soit 72,14% contre 27,86%. L’ARPCE souligne aussi que de ces 359 cartes SIM, 144 ont été activées à l’achat contre 215 cartes déjà pré-activées.

Encore plus grave, l’enquête de l’ARPCE révèle 88 activations du service mobile money, soit 33,98% des 259 cartes SIM acquises sans pièce d’identité et 24,51% des 359 cartes SIM globalement achetées. Dans le détail, le service mobile money a été activé sur 32,09% des 134 cartes SIM achetés sans pièce d’identité chez l’opérateur MTN. Chez Airtel, le service mobile money a été activé sur 36,00% des 125 cartes SIM sans pièce d’identité.

Cela va sans dire que les engagements pris en octobre 2017, consistant à assainir les canaux
de distribution par le biais des vendeurs ambulants, n’ont pas été respectés.

Le Directeur des Réseaux et Services de Communications Electroniques de l’ARPCE, M. Marc Sakala, déplore « une pratique qui va à l’encontre de l’article 130 de la loi n° 9-2009 du 25 novembre de 2009 sur la règlementation du secteur des Communications Electroniques ». En effet, cet article interdit aux opérateurs, au moment de la souscription au service de téléphonie, de vendre des cartes SIM pré-activées et sans identification préalable des utilisateurs.

Evoquant les risques de fraude, de blanchiment d’argent, d’escroquerie et de criminalité liés à la non identification préalable des abonnés, M. Marc Sakala indique que les quatre-vingt- huit cartes SIM acquises sans pièce justificative de l’identité ayant bénéficié de l’activation du service mobile money constituent des brèches  utilisées depuis un moment par des arnaqueurs via le service mobile money. De nombreuses plaintes des associations des consommateurs ont été déjà été enregistrées à ce sujet.

Au terme de la restitution de l’enquête, les deux grands opérateurs de téléphonie mobile au Congo, principaux opérateurs du mobile money, ont été sommés de prendre de dispositions idoines pour corriger ces « manquements graves » à leur cahier de charge.

Une mise en demeure d’un mois, à compter du 17 juillet 2019, leur a été lue, séance tenante, par le Directeur des Affaires Juridiques et Internationales de l’ARPCE, Jean Célestin Endoke, pour enjoindre les opérateurs d’assainir leurs bases de données et leurs canaux de distribution. 

 Par Digital Business Africa

Côte d’Ivoire : Glovo et Burger King® unis pour la distribution rapide des repas à travers une application


[Digital Business Africa] –
La société de livraison mondiale GLOVO a annoncé à Abidjan en Côte d’Ivoire ce 15 Juillet 2019 s’être associée à BURGER KING® dans le but de renforcer l’offre de restauration à domicile pour les Abidjanais. GLOVO, l’entreprise qui a développé une application permettant de livrer les repas des meilleurs restaurants de la ville établit donc un partenariat avec BURGER KING®, l’un des acteurs principaux de la restauration à Abidjan, qui profitera des temps de livraison records de GLOVO, dont l’objectif est d’assurer l’ensemble des livraisons en moins de 45 minutes.


Ce partenariat permettra également d’améliorer l’expérience client sur l’application en élargissant l’offre disponible pour les consommateurs, dont les habitudes et les préférences alimentaires évoluent rapidement.


Depuis son entrée sur le marché ivoirien en avril 2019, GLOVO compte plus d’une centaine de livreurs dans la ville assurant un service de livraison dans les quartiers de Marcory, Treichville, Koumassi, et dernièrement, Cocody. De nombreux restaurants sont déjà disponibles sur l’application, qui permet également d’assurer des services de livraison de courses, boutiques, et plus généralement tout ce qui peut être transporté en deux roues dans la ville. En Afrique, GLOVO opère actuellement au Maroc, en Égypte, au Kenya et en Côte d’Ivoire.

Selon Tania Quintero, General Manager de GLOVO en Côte d’Ivoire, ” Burger King® est un acteur incontournable de la restauration rapide sur le marché ivoirien, qui a réussi à s’adapter aux habitudes de consommation des citadins. De notre côté, nous proposons une application tout-en-un qui permettra dans quelques mois de couvrir toute la ville d’Abidjan et de donner accès à la meilleure offre disponible. Ce partenariat avec Burger King® est un tremplin pour nos deux marques “.


Pour sa part, Louis Gascoin, Directeur Général de BURGER KING® en Côte d’Ivoire, indique que “ Le partenariat avec GLOVO nous permettra d’offrir une expérience inédite à nos clients. Nous sommes sûrs que cela rendra notre offre encore plus attractive, et nous aidera à assurer la satisfaction de nos clients où qu’ils soient dans la ville “. 

GLOVO est une application qui permet d’acheter, de collecter et d’envoyer n’importe quel produit à Abidjan en moins d’une heure. GLOVO est présent dans 124 villes de 21 pays, dont EEMEA, LATAM, et plus récemment en Afrique subsaharienne. GLOVO emploie actuellement plus de 1 000 personnes dans le monde, dont plus de 400 au siège de Barcelone, et plus de 35 000 Glovers actifs gagnent de l’argent sur cette plateforme.

Fondée en 1954, Burger King est la seconde plus grande chaîne de restauration rapide dans le monde. Le réseau BURGER KING® exploite près de 17 000 restaurants dans plus de 100 pays et territoires dans le monde. Dans le continent africain, Burger King est installé en Afrique du Sud, au Maroc, au Kenya, au Ghana et en Côte d’Ivoire.
La marque BURGER KING® appartient à Restaurant Brands International Inc.(TSX,NYSE:QSR), l’une des plus grandes entreprise de QSR (Quick Service Restaurant) dans le monde avec plus de 30 milliards de dollars de chiffre d’affaire à travers 24000 restaurants.

Par Benjamin Mampuya

La Guinée, la Sierra Léone, Smart Africa et Tata Communications posent les bases de l’interconnectivité en Afrique

[Digital Business Africa] – C’est l’une des clés de voûte de la numérisation du continent, le prérequis pour transformer l’Afrique en un marché numérique unique. Grâce au partenariat amorcé en avril dernier entre la Guinée et Tata Communications, une avancée majeure se profile en matière d’interconnectivité en Afrique de l’Ouest. Explications.

Projet phare de Smart Africa, le « Réseau africain unique » a connu une avancée décisive le 5 avril 2019. Ce jour-là, le ministre guinéen des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moustapha Mamy Diaby, son homologue sierra-léonais, Mohamed Rahman Swarey,le directeur général de Smart Africa, Lacina Koné et  Singh Chanana, représentant de Tata Communications, se sont réunis afin de définir la feuille de route du déploiement de la fibre optique dans la sous-région. Ce partenariat constitue la première pierre du projet continental de marché numérique unique, la promesse d’une meilleure pénétration d’Internet et du haut débit sur le continent – en Guinée, il avoisine 33%.

Le mois suivant, à Kigali, Transform Africa Summit a été l’occasion de sceller de nouveaux engagements de nature à préciser la perspective du Réseau africain unique. Associés pour faciliter la mise en place d’un puissant réseau d’infrastructure de connectivité multi-pays, Tata Communications et Africa Development Solutions (ADS Group) ont à cette occasion animé un atelier sur la façon de faire de l’Afrique un marché numérique intégré. Dès les études préliminaires achevées, les partenaires prévoient de mettre en place l’infrastructure requise.

Désenclavement et souveraineté

La première phase de ce projet continental sera réalisée en Afrique de l’Ouest. Concrètement, d’ici la fin d’année, le Mali, la Sierra Leone et la Guinée seront interconnectés afin de réduire drastiquement les coûts de communication. D’ici 2021, s’y ajouteront la Guinée Bissau, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Liberia. Une étape fondamentale vers l’accès au haut débit abordable et l’interconnexion des seize pays de la sous-région, avant que cette dynamique ne soit étendue à l’Afrique de l’Est. Un défi majeur, notamment pour les pays enclavés, qui ne bénéficient pas des dorsales Internet.

Sierra Léone, Smart Africa et Tata Communications posent les bases de l’interconnectivité

Ce projet d’interconnectivité, dont la Guinée est le coordinateur auprès de Smart Africa, ambitionne aussi de maintenir le trafic de communication des pays africains au sein du continent afin d’améliorer la qualité, l’efficacité et la rentabilité des services de communication en gardant en Afrique les revenus générés par les appels locaux et les coûts liés au roaming. De quoi faciliter l’inclusion numérique, au cœur du développement du continent, au même titre que l’accessibilité et l’interconnectivité.

Rôle-clé de la Guinée

En plus d’être le pivot de ce projet en Afrique de l’Ouest, la Guinée se distingue aussi par le rôle que le pays va être amené à jouer sur le plan réglementaire. Lors de la première réunion du Conseil des ministres en charge des TIC des pays membres de l’Alliance, le 13 mai dernier, en prélude à Transform Africa Summit, Mustapha Mamy Diaby a été désigné Président du Conseil des ministres en charge des TIC de Smart Africa. Une fonction décisive pour œuvrer à l’harmonisation des différents cadres légaux et réglementaires, préalablement à la mise en place de projets transnationaux, qui seront suivis et évalués.

Signe des temps, c’est Conakry qui accueillera la prochaine édition de Transform Africa Summit, en 2020. Un symbole d’autant plus fort que c’est la première fois que l’événement se déroulera en-dehors de la capitale rwandaise.

Par Drouho Canoan Savané

Canal + rachète le studio ROK de Nollywood d’IROKOtv

[Digital Business Africa] – La société de télévision française Canal + a annoncé avoir racheté le studio de cinéma ROK auprès de la société de télévision à la demande IROKOtv. Si le montant de l’opération n’a pas été divulgué, on sait tout de même que IROKOtv est doté de 45 millions de dollars de capital-risque, et dispose du plus grand catalogue en ligne de contenu cinématographique Nollywood au monde.

Dans la foulée de cette annonce, Canal + a indiqué que l’actrice et productrice Mary Njoku, l’épouse de Jason Njoku, PDG d’IROKOtv restera directrice générale. Le groupe audiovisuel indique également qu’il attribuera à Mary davantage de moyens de production, sans perturber la chimie créative qui a actuellement cours.

«Nous acquérons le talent de Mary. Nous fournirons un soutien administratif, des finances et de l’équipement, mais sinon, nous avons l’intention de donner à Marie une autonomie maximale et une liberté de création», a expliqué Fabrice Faux, directeur du contenu chez Canal.

A titre de rappel, Mary Njoku ROK IrokotvThrough ROK, Njoku a étendu la formule de Nollywood pour la production de films à petit budget, tournés principalement au Nigeria, qui touchent le public africain où qu’il se trouve. L’une des productions populaires les plus récentes de la République de Corée est Ojukwu, une série d’époque située dans un village nigérian du XIXe siècle, dans laquelle Njoku dirige et joue.

Par Digital Business Africa

Télécoms : Donald Trump assouplit les sanctions contre Huawei

[Digital Business Africa] – Aux Donald Trump, c’est une bonne nouvelle pour le géant chinois des télécommunications Huawei. Le gouvernement américain a confirmé un léger assouplissement des sanctions qui visent l’entreprise, et annonce qu’elle pourra désormais utiliser à nouveau des technologies américaines dans ses produits grâce à un système de licences. Une avancée qu’il faut mettre sur le compte des négociations commerciales qui ont depuis débuté entre les deux géants économiques.

De manière pratique, le gouvernement américain indique qu’il délivrera des licences à certaines entreprises dont Huawei afin de leur permettre de lui vendre des produits. Ceci, « à condition que l’opération “ne porte pas atteinte à la sécurité nationale ». Toutefois, le gouvernement américain précise que cette disposition sera limitée dans la durée. Une affirmation qui conditionne l’octroie de ces licence à l’aboutissement des négociations Etats-Unis/Chine. Dans la foulée, le gouvernement américain maintient l’épée de damocles sur la tête du géant chinois, en précisant que l’entreprise restera bien inscrit sur la “liste noire” du département américain du commerce.

Par Digital Business Africa

Scandale Cambridge Analytica : Facebook accepte de payer une amende de 5 milliards de dollars

[Digital Business Africa] – Aux Etats-Unis, le géant américain Facebook a passé un accord avec l’agence de régulation fédérale américaine (FTC) pour définitivement fermer la page du scandale Cambridge Analytica. Selon le Wall Street Journal qui révèle l’information, Facebook a accepté de payer une amende de cinq milliards de dollars, et de revoir les conditions d’utilisation des données personnelles de 2,7 milliards utilisateurs mensuels qui sont en sa possession, de manière à ce qu’elles deviennent bien plus restrictives.

Selon le journal, l’enquête ouverte au lendemain de la survenue du scandale Cambridge Analytica a révélé de nombreux manquements dans la protection des données personnelles. “Cette amende record montre l’importance de la régulation des données à l’ère du numérique. La FTC a ainsi averti toutes les entreprises qu’elles devaient protéger l’information privée“, explique Belga Nuala O’Connor, présidente de l’ONG CDT, dont le but est la défense des libertés en ligne.

Pour l’instant, l’accord de règlement de cette amende n’est pas encore définitif. Si la FTC a déjà donné son accord, celui-ci doit encore être validé par le ministère de la Justice. Notons toutefois que si à priori le montant de 5 milliards de dollars semble élevé, Facebook avait au préalable annoncé avoir fait des provisions destinés à la régler. En plus, bien que cela représente un effet considérable, il reste toutefois supportable pour le groupe Facebook qui affiche 22 milliards de dollars de bénéfice pour un chiffre d’affaires de 55 milliards.

Par Jephte TCHEMEDIE

Idriss Déby Itno : Pourquoi j’ai imposé la restriction de l’usage des réseaux sociaux au Tchad pendant 16 mois

[Digital Business Africa] – Depuis le 13 juillet 2019, les Tchadiens peuvent librement surfer sur Internet. Après 16 mois de censure, l’accès aux réseaux sociaux est aujourd’hui fluide sans besoin de passer par des VPN. C’est le président de la République, Idriss Déby Itno qui a décidé de la levée de cette coupure de l’Internet (restriction des réseaux sociaux notamment), au dernier jour du forum Tchad Numérique. Pour la première fois, il a aussi expliqué publiquement les raisons de cette coupure.

« Depuis quelques mois, des impératifs sécuritaires avaient conduit le Gouvernement à renforcer les conditions d’accès et les mesures de contrôle des communications électroniques. Ces mesures se sont imposées dans un contexte de menace terroriste accrue que personne ne pouvait ignorer…  Pour un pays comme le Tchad qui a connu des heures sombres, il n’est pas admissible que l’Internet, en tant que moyen de communication et de diffusion de l’information, soit détourné à des fins malveillantes par certains individus animés d’intentions funestes à la paix sociale et à l’unité nationale » a expliqué Idriss Déby Itno.

De son avis, la situation a désormais changé. « Aujourd’hui, une réévaluation de la situation me conduit à instruire, séance tenante, les services concernés, à l’effet de lever immédiatement ces mesures de restriction d’accès, à tous les réseaux sociaux en particulier », a annoncé le président tchadien sous les acclamations des participants.

Aussi, Idriss Déby Itno appelle une nouvelle au sens de responsabilité des Tchadiens « afin que ces outils de communication soient effectivement un atout pour notre développement et non une source de division de notre peuple ».

L’on se rappelle que c’était en mars 2018 que le gouvernement avait décidé de suspendre, ou du moins, restreindre fortement l’accès aux réseaux sociaux, et globalement à Internet dans le pays. Privant de fait des millions de tchadiens de ce service aujourd’hui incontournable, y compris pour les élèves et étudiants qui en ont également besoin pour leur formation.

Dans la foulée de cette suspension, plusieurs tchadiens, des ONG internationales telles qu’Internet sans frontières avaient dénoncé cette coupure. Le fait même d’invoquer la résolution du 1er juillet 2016 du Conseil des droits de l’homme des Nations unies condamnant tout gouvernement qui empêche ou perturbe intentionnellement l’accès en ligne n’y aura rien fait. Le gouvernement tchadien est resté de marbre : Internet était toujours restreint.

Au départ, les fournisseurs de services attribuaient cette perturbation à des problèmes techniques. Mais rapidement, des organisations telles qu’Internet sans frontières ont révélé qu’en fait, c’est le gouvernement qui avait ordonné aux entreprises de téléphonie mobile de couper l’accès à Internet. Une situation assez dommageable à l’ouverture du Tchad sur le monde.

Ceci, alors que déjà, le pays n’affiche pas de très bons résultats en matière d’inclusion numérique, se classant parmi les derniers en Afrique. Alors que la moyenne africaine en termes d’accès à Internet est de 37,4%, ce taux n’est que de 5% au Tchad.  Dans la même veine, alors que le nombre d’utilisateurs de médias sociaux est en augmentation dans d’autres pays africains, au Tchad, c’est plutôt l’inverse. Au cours des douze mois précédant janvier 2019, l’utilisation des médias sociaux a diminué de 150 000 utilisateurs, soit 54%.

Les ONG et les populations ont salué cette levée de censure sur l’usage des réseaux sociaux. “Nous nous réjouissons que le gouvernement ait finalement entendu la voix des tchadiens, et de la société civile Internationale. Internet ne doit pas être utilisé pour servir les intérêts politiques. Nous restons vigilants, il faut maintenant obtenir une diminution du coût d’accès et une amélioration de la qualité d’Internet au Tchad. Nous invitons le gouvernement, les opérateurs de télécommunications, et la société civile tchadienne à collaborer à cette fin”, a déclaré Abdelkerim Yacoub Koundougoumi, Directeur Afrique Centrale à Internet Sans Frontières.

« La restriction des réseaux sociaux a contribué à ternir d’avantage l’image du gouvernement tchadien. Le président Déby Itno semble s’être rendu compte de son erreur en ordonnant la levée de cette censure. Que espérons que cela ne se reproduira plus, la liberté d’expression en ligne est un droit », a ajouté pour sa part Blaise Noubarassem, Représentant d’Internet Sans Frontières au Tchad.

ISF indique d’ailleurs qu’avec 16 mois de coupure d’accès aux réseaux sociaux, le Tchad vient d’établir un record mondial, en battant son propre record. Car en 2016, une opération de censure similaire avait duré 235 jours, et coûté plus 18 millions d’euros à l’économie tchadienne, selon ISF.

 Par Digital Business Africa

Les bonnes pratiques de régulation 2019 pour accélérer la mise en place de la connectivité numérique pour tous

[Digital Business Africa] – Les régulateurs des communications électroniques du monde entier se sont réunis à Port‑Vila (République du Vanuatu) du 9 au 12 juillet à l’occasion du Colloque mondial des régulateurs de l’UIT (GSR). Ils y ont adopté le 12 juillet 2019 les lignes directrices relatives  aux bonnes pratiques du GSR-19 pour accélérer la mise en place de la connectivité numérique pour tous. Car leurs travaux se sont tenus sous le thème “Accélérer la mise  en place de la connectivité numérique pour tous”.

Pour ces régulateurs, si nous voulons que les Objectifs de développement durable (ODD) fixés par les Nations Unies deviennent une réalité dans nos sociétés à l’horizon 2030, nous devons nous montrer ouverts aux nouveaux outils et aux nouvelles solutions réglementaires et agir dès aujourd’hui.

La connectivité numérique peut servir de trame pour la réalisation des ODD à tous les niveaux, et
le potentiel de transformation offert par la généralisation du numérique sera un élément clé pour
progresser sur diverses voies de développement, soulignent-ils. Ils constatent néanmoins que bien que les possibilités soient aujourd’hui à portée de main, rien n’est encore acquis. Digital Business Africa vous propose l’ensemble de leurs propositions.

« Les nouvelles technologies et les nouveaux modèles économiques remettent en cause les modèles
et les cadres réglementaires existants. De l’arrivée imminente de la 5G et de l’Internet des objets
sur les marchés à la multiplication des services en nuage et la propagation de l’intelligence
artificielle, l’élaboration de réponses réglementaires suppose d’envisager de nouvelles approches
règlementaires. Pour exploiter tout le potentiel qu’offre le numérique, il faudra aborder la
réglementation dans le cadre d’une approche agile, innovante, conçue pour être traduite en actes,
axée sur les résultats et fondée sur la collaboration. À l’heure où la transformation numérique se
fait de plus en plus complexe et dynamique, il est important de convenir de principes communs et
d’adopter des règles claires et simples, et de les appliquer.

Des approches réglementaires collaboratives et innovantes: un impératif pour exploiter tout le potentiel des technologies numériques
Colloque mondial des régulateurs de l’UIT à Port‑Vila (République du Vanuatu)

Nous, les régulateurs participant au Colloque mondial des régulateurs de 2019, reconnaissons qu’il
n’y a pas un mode d’emploi unique et général en matière de bonnes pratiques, et que les modèles
réglementaires applicables à la transformation numérique seront déterminés par le contexte local,
tout en visant à relever les défis régionaux et mondiaux. Nous reconnaissons toutefois qu’il est
possible de tirer profit des expériences des pays afin d’atteindre l’excellence en matière de
réglementation, pour le plus grand bien de tous.

Nous avons donc défini et approuvé ces lignes directrices relatives aux bonnes pratiques afin
d’accélérer la mise en place de la connectivité numérique pour tous, afin que chacun puisse
participer à l’économie numérique et recueillir les fruits de la transformation numérique. Étant
donné que les différentes Lignes directrices relatives aux bonnes pratiques élaborées depuis 2003
rendent compte des bonnes pratiques réglementaires reconnues ainsi que des pratiques
imaginées et testées, nous nous tournons désormais vers des approches, des outils et des
mécanismes nouveaux et innovants visant à mettre en place une infrastructure et des services
numériques ouverts à tous.


1 Principes fondamentaux à appliquer pour concevoir une réglementation collaborative


Les principes de conception des politiques sont un outil à la disposition des régulateurs pour les
aider à mieux comprendre les nouveaux modèles technologiques et à opter pour la
réglementation adaptée. Guidés par ces principes, les régulateurs peuvent ajuster avec précision
leurs réponses réglementaires et garantir ainsi les meilleures retombées pour le marché.
Nous avons ainsi défini sept principes de conception permettant de répondre aux nouveaux
modèles technologiques et économiques, grâce à la réglementation collaborative.

i) Pour réussir la transformation numérique, les politiques générales et la réglementation
devraient avoir une portée plus globale
: la mise en place d’une collaboration entre les
différents secteurs et l’adoption d’approches réglementaires repensées, faisant par
exemple appel à la coréglementation et à l’autoréglementation, peuvent donner
naissance à de nouvelles formes de réglementation collaborative fondées sur des objectifs
communs, tels que le bien socio-économique et l’innovation.

ii) Les politiques générales et la réglementation devraient être fondées sur la consultation
et la collaboration. De la même manière que le numérique touche tous les secteurs
économiques, tous les marchés et toutes les régions géographiques, le processus de prise
de décisions en matière de réglementation devrait tenir compte des attentes, des idées et
du savoir-faire de toutes les parties prenantes du marché, des acteurs du marché, des
établissements universitaires, de la société civile, des associations de consommateurs, des
spécialistes des données, des utilisateurs finals et des organismes publics compétents des
différents secteurs.

iii) Les politiques générales et la réglementation devraient s’appuyer sur des données
factuelles: il est important de s’appuyer sur des éléments tangibles pour bien comprendre
les questions en jeu et identifier les réponses pouvant y être apportées, ainsi que leurs
incidences. Des critères de référence et des mesures appropriés et faisant autorité
peuvent orienter les régulateurs dans l’élaboration et l’application des lois et améliorer la
qualité des décisions réglementaires.

iv) Les politiques générales et la réglementation devraient être axées sur les résultats: les
régulateurs doivent traiter les problématiques les plus urgentes, par exemple les
obstacles existant sur le marché et la création de synergies. Toute réponse réglementaire
face aux nouvelles technologies devrait être motivée par les incidences sur les
consommateurs, les sociétés, les acteurs du marché et les flux d’investissement, ainsi que
sur le développement national en général.

v) Les politiques générales et la réglementation devraient être fondées sur des mesures
d’incitation: la réglementation collaborative repose sur l’encadrement, l’incitation et la
récompense. Les régulateurs devraient garder à leur disposition un large éventail de
mesures visant à encourager l’investissement, afin de donner aux marchés l’élan
nécessaire pour concevoir des innovations et opérer des changements, tout en optimisant
les avantages pour les consommateurs.

vi) Les politiques générales et la réglementation devraient être adaptables, équilibrées et
adaptées à leur objet: le processus réglementaire se doit d’être souple; il s’agit
d’améliorer, d’affiner et d’adapter en permanence les pratiques réglementaires.
L’équilibre dans le traitement réglementaire des nouveaux services est plus délicat que
jamais. Il est important de nouer un lien étroit et continu avec les marchés et les
consommateurs pour s’assurer que le numérique soit mis au service de la réalisation des
objectifs socio-économiques.

vii) Les politiques générales et la réglementation devraient viser à instaurer la confiance et à stimuler la participation: la réglementation collaborative offre un cadre pour élaborer, de manière conjointe, des propositions qui profitent à toutes les parties et permettent de
progresser sur la voie de la réalisation des objectifs réglementaires, tout en renforçant la
participation du secteur privé. La confiance s’inscrit ainsi au cœur du processus
réglementaire et forme la clé de voûte de la croissance du numérique.


2 Critères de référence pour évaluer l’efficacité réglementaire et le fonctionnement
du marché

Quantité de données et de travaux de recherche soulignent l’importance de la réglementation fondée sur les bonnes pratiques et montrent que la conception et l’application effective des
cadres réglementaires sont essentielles au bon développement des marchés numériques. La
transformation numérique est synonyme de défis pour les régulateurs et il sera peut-être
indispensable, pour créer une dynamique positive sur le marché à court comme à long terme,
d’étayer les choix faits en matière de réglementation par des éléments solides,
multidimensionnels et soigneusement interprétés.

Colloque mondial des régulateurs de l’UIT à Port‑Vila (République du Vanuatu)

Qu’il s’agisse de permettre aux consommateurs de faire des choix éclairés ou de stimuler l’efficacité des marchés pour améliorer les retours sur investissement, les processus décisionnels fondés sur des données factuelles peuvent servir de multiples objectifs réglementaires et renforcer la capacité des régulateurs à gérer les marchés. Nous recommandons cinq groupes de critères de référence principaux à l’usage des régulateurs:


i) Cartographie de la connectivité: le suivi du déploiement des différents types
d’infrastructure numérique peut éclairer le processus réglementaire et permettre aux
régulateurs de déceler les lacunes et d’identifier les acteurs du marché, afin de pouvoir
créer des perspectives d’investissement et de croissance.

ii) Mesures du fonctionnement du marché: les mesures permettent aux régulateurs
d’évaluer le fonctionnement des segments de marché pour les services numériques au
regard des objectifs socio-économiques et de déterminer des domaines d’action
prioritaires pour les politiques et la réglementation.

iii) Mesure du degré de maturité de la réglementation et des niveaux de réglementation
collaborative: les critères de référence réglementaires déterminent l’état d’avancement
des cadres politiques et réglementaires applicables aux marchés numériques. Ils
permettent de suivre les progrès accomplis et de déceler les tendances et les lacunes au
sein des cadres réglementaires, justifiant la poursuite des réformes réglementaires, afin
d’instaurer des secteurs numériques dynamiques et inclusifs.


iv) Évaluation d’impact: un ensemble d’études économétriques quantitatives et qualitatives
fondées sur des données fiables peuvent permettre aux régulateurs d’étudier, de
comprendre et de quantifier la contribution que peuvent apporter, sur le plan
économique, les technologies numériques, les acteurs du marché ou la réglementation,
afin de développer l’écosystème numérique global et de le rendre plus inclusif.


v) Des feuilles de route en matière de réglementation fondées sur des mesures bien
établies et faisant autorité peuvent orienter les régulateurs sur la voie de la réalisation des
objectifs en matière de connectivité numérique, plus rapidement et de façon plus ciblée.
Pour tirer parti de ces instruments fondés sur des données factuelles, il faut accroître le volume et
améliorer la qualité des données mises à la disposition des régulateurs et diversifier leurs sources.
Ces instruments peuvent également permettre aux acteurs du marché d’examiner leurs propres
résultats et leurs incidences sur l’économie et le développement et de pratiquer
l’autoréglementation.

3 De quels outils et approches réglementaires dispose-t-on pour pouvoir expérimenter
dans le domaine du numérique?


Les bouleversements réglementaires nés de l’apparition des nouvelles technologies et des
nouveaux modèles réglementaires ont donné lieu à la réglementation collaborative. Pour
accélérer le développement en vue de la réalisation des ODD, les pays doivent passer au niveau
supérieur de la réglementation, avec une nouvelle approche et une nouvelle gamme d’outils.

On ne saurait insister suffisamment sur le rôle double qui incombe aux régulateurs, d’une part en tant que garants de l’inclusion et de la protection des consommateurs, et d’autre part, en tant que
responsables de la mise en place de marchés numériques adaptés
à l’évolution future.

Nous reconnaissons que, parmi les nombreux outils susceptibles d’améliorer les résultats du
marché numérique, les éléments ci-après sont au cœur des bonnes pratiques en matière de
réglementation collaborative:


Espace nécessaire pour l’expérimentation numérique: des licences temporaires aux
nouvelles technologies pilotes et aux approches réglementaires de “bac à sable”, une
gamme d’outils et de techniques peuvent être utilisés pour créer un environnement
réglementaire dynamique ménageant, pour ce qui est des défaillances et des possibilités
du marché numérique, l’espace et la souplesse nécessaires pour relever les défis actuels et
futurs. Ces méthodes peuvent également être employées pour concevoir des stratégies
visant à améliorer les applications et les compétences numériques.

Les cadres favorisant la concurrence dans l’optique de la transformation numérique
devraient être axés sur l’élargissement des chaînes de valeur, la diversité des acteurs du
marché, des services et des dispositifs, les partenariats multi-parties prenantes et les
couches d’infrastructure numériques, et, en définitive, sur leurs répercussions sur le
marché et les consommateurs ainsi que sur la neutralité de l’Internet. Toutefois, il
convient d’éviter toute réglementation pesante ou excessive.

Colloque mondial des régulateurs de l’UIT à Port‑Vila (République du Vanuatu)

Des mesures d’incitation sur le plan réglementaire peuvent créer une dynamique de
marché positive et améliorer les résultats des marchés en réduisant les efforts de
réglementation.

Des dispositifs visant à susciter la participation des parties prenantes, tels que des
débats publics, des tables rondes de haut niveau, des ateliers spécialisés et des
hackathons, peuvent permettre de réunir les ressources et les connaissances nécessaires
pour éclairer les décisions réglementaires importantes.

Des mécanismes de protection des consommateurs robustes et susceptibles d’être
appliqués, y compris un ensemble de règles pour la protection des données et de la vie
privée et pour la portabilité des données, ainsi que des mécanismes de recours accessibles
pour les consommateurs, sont essentiels pour favoriser la transformation numérique dans
tous les secteurs et s’assurer que les intérêts des consommateurs soient préservés.

Des mécanismes de gestion du spectre radioélectrique dynamiques et fondés sur le
marché
peuvent permettent une utilisation souple, simple et transparente des fréquences
radioélectriques, qui sont une ressource rare, tout en favorisant également la neutralité
en matière de technologie.

Évaluation des incidences réglementaires: associée à de nouveaux critères de référence
et à de nouvelles analyses de données, l’évaluation des incidences réglementaires permet
d’améliorer la prise de décisions et devrait être couramment utilisée avant que des
décisions réglementaires importantes soient prises, ainsi que tout au long du cycle de vie
de la réglementation.

Des solutions de contrôle agiles axées sur les données et fondées sur les normes
applicables à l’interopérabilité des systèmes et des outils relatifs aux données entre les
régulateurs et les acteurs du marché peuvent faciliter la surveillance du marché dans des
domaines tels que la qualité de service, la qualité d’expérience et le respect de la
réglementation.

Des mécanismes diversifiés pour la participation et les retours d’informations des
consommateurs permettent de recueillir de nombreuses idées en matière de
réglementation et d’ajuster avec précision les politiques réglementaires et leur mise en
œuvre.

Des moyens de collaboration dynamique efficaces entre les autorités de régulation,
telles que les organismes chargés des TIC, des finances et de la concurrence, ainsi que les
autorités chargées de l’application de la loi et les organes judiciaires, sont nécessaires
pour s’assurer que la réglementation soit cohérente et raisonnable dans tous les secteurs
économiques. Des approches réglementaires de “bac à sable” associant divers régulateurs
permettent de susciter la création d’une réglementation intersectorielle essentielle, par
exemple pour l’inclusion financière numérique.

La coopération régionale et internationale visant à élaborer une réglementation pour les
questions transfrontières peut permettre d’assurer la cohérence, la prévisibilité et la
fluidité des marchés numériques et accélèrera le déploiement de l’infrastructure
numérique à l’échelle des régions et au niveau mondial, qu’il s’agisse de l’infrastructure
dorsale à fibres optiques, des câbles sous-marins, des réseaux mobiles ou de la
connectivité par satellite.

Le savoir-faire réglementaire doit continuellement être renforcé, afin de prendre en
compte de nouvelles technologies et de nouvelles compétences et de permettre la prise
de décisions fondées sur des données et des informations concrètes. Nous nous engageons à commencer dès maintenant à mettre en pratique ces lignes directrices et à nous en inspirer et sommes convaincus qu’elles ouvriront la voie pour réaliser les ODD dans nos
sociétés d’ici à 2030. »

Des approches réglementaires collaboratives et innovantes: un impératif pour exploiter tout le potentiel des technologies numériques

[Digital Business Africa] – Le Colloque mondial des régulateurs de l’UIT a adopté le 12 juillet 2019 les Lignes directrices relatives  aux bonnes pratiques du GSR-19 sur le thème “Accélérer la mise  en place de la connectivité numérique pour tous”.

En effet, les régulateurs du monde entier se sont réunis à Port‑Vila (République du Vanuatu) du 9 au 12 juillet à l’occasion du Colloque mondial des régulateurs de l’UIT (GSR). Ils ont défini et approuvé un ensemble de Lignes directrices relatives aux bonnes pratiques en matière de réglementation, afin d’accélérer l​a mise en place de la connectivité numérique et de permettre à tous, partout dans le monde, de recueillir les fruits de la transformation numérique et de participer à l’économie numérique d’aujourd’hui.

Le GSR organisé par l’UIT est la plus vaste réunion spécialisée des régulateurs du domaine des technologies de l’information et de la communication et d’experts en politiques des secteurs public et privé. Le GSR-19 était placé sous le thème “Connectivité inclusive: l’avenir de la régulation”. Le GSR-19 tenu à Port-Vila est la première édition du GSR à avoir lieu dans la région du Pacifique. Plus de 400 participants ont assisté à ce GSR-19.

Pour exploiter pleinement le potentiel offert par les technologies numériques et accélérer les progrès accomplis sur la voie de la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) fixés par les Nations Unies, les Lignes directrices adoptées mettent en avant la nécessité d’adopter une approche de la réglementation qui soit plus innovante et davantage conçue pour être traduite en actes, fondée sur la collaboration et axée sur les résultats. Aux termes de ces Lignes directrices, les régulateurs et toutes les parties prenantes sont invités à se montrer ouverts aux nouveaux outils et aux nouvelles solutions réglementaires et à agir dès aujourd’hui. 

Cette semaine, le Vanuatu a été le point de rencontre de la communauté des régulateurs du secteur des TIC. Le GSR-19 nous a offert une occasion exceptionnelle d’examiner les stratégies en matière de connectivité aux côtés de régulateurs de tous les pays de la région du Pacifique et du reste du monde“, a déclaré le Secrétaire général de l’UIT, M. Houlin Zhao. “Alors que les régulateurs du monde entier sont confrontés à de nouvelles technologies et à de nouveaux modèles économiques et modèles d’investissement, les Lignes directrices relatives aux bonnes pratiques du GSR-19 montrent l’importance que revêt la réglementation collaborative pour réaliser les ODD et permettre à l’économie numérique de tenir ses promesses, notamment pour les 3,7 milliards de personnes qui ne sont toujours pas connectées à l’Internet“.

L’environnement réglementaire des marchés numériques évolue rapidement et est extrêmement complexe. Il reste encore beaucoup à faire, et les régulateurs de tous les secteurs doivent relever le défi qui consiste à connecter l’autre moitié de la population mondiale“, a déclaré M. Brian Winji, Président du GSR-19 et Régulateur des télécommunications, des radiocommunications et de la radiodiffusion de la République du Vanuatu. “Les Lignes directrices relatives aux bonnes pratiques du GSR-19 que nous avons adoptées constituent un outil inestimable qui permet aux régulateurs de relever les défis de demain et d’appréhender aisément des technologies, des modèles économiques et des structures commerciales qui évoluent rapidement et qui touchent les économies, les sociétés et les populations à travers le monde“, a-t-il ajouté.

Les Lignes directrices relatives aux bonnes pratiques du GSR-19 préconisent l’adoption de trois approches nouvelles et innovantes pour mettre en place une infrastructure et des services numériques ouverts à tous. Ces approches sont fondées sur: 


Colloque mondial des régulateurs de l’UIT.
  1. Des principes fondamentaux à appliquer pour concevoir une réglementation collaborative – Ces principes peuvent aider à mieux tenir compte des nouveaux modèles technologiques et économiques.

  2. Des critères de référence pour évaluer l’efficacité réglementaire et le fonctionnement du marché – Il sera peut-être indispensable, pour créer une dynamique positive sur le marché à court comme à long terme, d’étayer les choix faits en matière de réglementation par des éléments solides, multidimensionnels et soigneusement interprétés.
  • Les outils et les approches réglementaires qui sont à disposition pour pouvoir expérimenter dans le domaine du numérique – Afin de contribuer à améliorer les résultats du marché numérique, les pays doivent réaliser une grande avancée pour amener la réglementation collaborative au niveau supérieur, avec une nouvelle approche et une nouvelle gamme d’outils.

Si l’on considère les près de 20 années d’existence du GSR, on constate que le rôle du régulateur dans le secteur des TIC est plus important que jamais auparavant“, a déclaré Mme Doreen Bodgan-Martin, Directrice du Bureau de développement des télécommunications de l’UIT. “Les TIC sont au cœur même des efforts visant à réaliser les 17 Objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies, et la mise en place d’une infrastructure TIC accessible et financièrement abordable est la condition préalable à la poursuite du développement socio-économique de tous les pays du monde. Les nouvelles lignes directrices, qui ont été élaborées sur la base des contributions des régulateurs de toutes les régions et adoptées par consensus, montreront la voie à suivre pour mettre en place une connectivité numérique inclusive à l’échelle mondiale“, a-t-elle ajouté.

Le 9 juillet, lors de la dixième réunion des Directeurs de la réglementation du secteur privé, les régulateurs se sont penchés sur des questions d’importance du point de vue des entreprises. Pour réaliser l’objectif d’inclusion sur le plan commercial de manière durable, les participants ont souligné la nécessité de mettre en place des mesures d’incitation adaptées dans l’environnement politique et réglementaire. Ils ont également souligné que, dans les domaines qui ne sont pas liés à l’économie, il convient de trouver le bon équilibre entre la réglementation, la participation du secteur public et la concurrence sur le marché. 

Digital Business Africa avec l’UIT

Dr Idriss Bachar Saleh : « Le Tchad doit tirer un maximum de profits des opportunités qu’offrent les TIC »

[Digital Business Africa] – Cinq ans après le salon international des technologies de l’information et de la communication  (SITIC) organisé en 2014 à N’Djaména, le forum Tchad Numérique s’est tenu du 11 au 13 juillet 2019 sur le thème: « 20 ans après la restructuration du secteur des postes et des télécommunications: bilan, défis et perspectives ».

Durant trois jours le forum Tchad Numérique a accueilli 25 experts renommés, 15 clubs et réseaux du numérique, 3000 visiteurs/Jour, 50 entreprises, 50 associations, 300 participants, 20 médias nationaux et internationaux.

Forum Tchad Numérique tenu du 11 au 13 juillet 2019 sur le thème: « 20 ans après la restructuration du secteur des postes et des télécommunications: bilan, défis et perspectives ».

Placé sous le haut patronage du Chef de l’Etat tchadien Son Excellence Monsieur Idriss Déby Itno, la cérémonie d’ouverture du forum a été présidée par  le ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la Présidence de la République, Payimi Kalzeubé Deubet, représentant du Président de la République, en présence du ministre des Postes, des nouvelles technologies de l’information et de la communication (MPNTIC), Dr Idriss Saleh Bachar et de l’ancien secrétaire général de l’Union internationale des télécommunications, Dr Hamadoun Touré.

Pour les organisateurs, Tchad Numérique a été un projet novateur visant à faire le bilan des 20 ans de la restructuration des postes et TIC, à redynamiser l’économie numérique et à définir une nouvelle stratégie pour atteindre l’émergence 2030 dans le domaine des TIC. Tchad Numérique a été une réunion de divers acteurs autour d’un format classique avec des panels de haut niveau, des ateliers/conférences, des rencontres B to B, des expositions et un concours primant les meilleurs porteurs de projets. Ajouté à cela, le forum a consacré l’inauguration de l’interconnexion à fibre optique du tronçon N’Djaména-Adré, ville frontalière du Soudan.

Dr Idriss Bachar Saleh : « Le Tchad doit tirer un maximum de profits des opportunités qu’offrent les TIC »
Le ministre des Postes, des Nouvelles technologies de l’information et de la Communication du Tchad, Dr Idriss Saleh Bachar

Le ministre Idriss Bachar Saleh de dire « le Tchad doit tirer un maximum de profits des opportunités qu’offrent les technologies de l’information qui sont aujourd’hui un véritable vecteur de développement ».

Parlant de bilan,la réforme enclenchée en 1998 par le gouvernement tchadien par les Loi N° 008/PR/98 et N° 009/PR/98 portant respectivement sur les services publics offerts par le secteur postal et le secteur des télécommunications n’est plus d’actualité et peine à s’adapter au nouvel environnement évolutif des TIC. « …En considération des réalités d’un secteur qui est en perpétuelle évolution, la restructuration opérée en 1998 a montré ses limites au fil du temps et la nécessité s’est fait sentir de procéder à des réajustements, tant au niveau du dispositif institutionnel que des textes législatifs et règlementaires », a déclaré le ministre Idriss Saleh Bachar.

Toutefois, de 1998 à 2018, la réforme du secteur des TIC et Télécoms a permis d’atteindre des résultats suivants: Une croissance fulgurante des utilisateurs de 165 598 dans la première décennie à plus de 2,2 millions en 2018, une hausse du taux de pénétration de la téléphonie mobile cellulaire qui a atteint 46% en 2018 avec un taux de couverture de la population de 85%.

Cependant les difficultés et défis demeurent toujours car la fracture numérique est une réalité palpable au Tchad.

Par Josué Nekoura Koumnobeye @JokyLadoxa