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Léon Juste Ibombo : « Notre stratégie numérique Congo Digital 2025 se décline en axes tactiques… »

[Digital Business Africa] – Au Congo Brazza, la stratégie nationale de développement de l’économie baptisée « Congo Digital 2025 » a été officiellement présentée à Brazzaville le 09 août 2019. Pour avoir plus d’infos sur cette stratégie, Digital Business Africa a contacté le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo. Il explique en détails les contours, les projets et conditions de réalisation de ce plan stratégique numérique.

Digital Business Africa : Le Congo Brazza a désormais son plan numérique Congo Digital 2025. Au départ, vous avez lancé un appel à contributions ouvert à tous les Congolais pour la rédaction de plan numérique Congo Digital 2025. Puis, avec des partenaires, vous avez sollicité le concours des spécialistes. Au finish, comment ce plan numérique Congo Digital 2025 a-t-il été élaboré ?

Léon Juste Ibombo : Le gouvernement par le biais du ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a en effet élaboré, avec la participation des acteurs de l’administration publique, de la société civile et du secteur privé, une stratégie nationale de développement de l’économie numérique intitulée Congo Digital 2025.

L’élaboration de ce document stratégique a pris la forme d’un appel à contributions des acteurs représentatifs du secteur. Cette approche participative était architecturée autour des points clés suivants : l’examen des recommandations des études socio-économiques, techniques et technologiques des années précédentes ; l’examen des recommandations issues des premières assises nationales sur le développement de l’économie numérique tenues à Brazzaville en novembre 2016 ; les rencontres et les entretiens avec les acteurs concernés, les partenaires et les personnes ressources ; la collecte d’informations sur la base des questionnaires mis en ligne sur le site web du ministère en charge de l’économie numérique et envoyés aux différents acteurs du secteur, notamment les départements ministériels, le secteur privé et société civile ; l’exploitation et l’analyse des informations collectées en vue de la production du présent document.

Léon Juste Ibombo
Je dois vous signaler que pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale du développement de l’économie numérique, le Congo s’est fait appuyer par des partenaires au développement comme le PNUD et  la société chinoise Huawei. Léon Juste Ibombo

Et bien-sûr, cette élaboration a bénéficié d’un appui et d’un accompagnement de nos partenaires et experts régionaux et internationaux, répondant ainsi aux recommandations internationales. A cet effet, je dois vous signaler que pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale du développement de l’économie numérique, le Congo s’est fait appuyer par des partenaires au développement comme le PNUD (Programme des Nations-Unies pour le développement) et  la société chinoise Huawei qui ont renouvelé leurs engagements à accompagner le Congo. C’est ainsi que par exemple Huawei a formé les jeunes Congolais dans le domaine des TIC à travers son programme «Seeds for the Future » pour transférer au maximum ses savoir-faire.

Digital Business Africa : A travers ce plan numérique Congo Digital 2025, vous comptez « ériger le Congo en véritable société de l’information et du savoir ». Cela veut dire quoi exactement pour les Congolais qui feront le bilan dans cinq ans environ ?

Léon Juste Ibombo : Comme vous le savez, dans son projet de société « la marche vers le développement » et, en son axe 5 « Arrimer le Congo au développement de l’économie numérique », le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, a tracé la vision pour le développement de l’économie numérique dans notre pays.

La vision stratégique Congo Digital 2025 vise effectivement à ériger le Congo en une véritable société de l’information et du savoir. Elle est basée sur trois piliers stratégiques qui sont l’e-citoyen, l’e-gouvernement et l’e-business.

Ainsi, tous les secteurs d’activités où exercent les congolais sont concernés par ce qui est convenu d’appeler la révolution numérique. Pour les congolais et en particulier concernant la formation des jeunes, la traduction de cette vision en actions se traduira dans les tous les domaines d’activités dont ils seront les premiers bénéficiaires. C’est par exemple : l’enseignement les rudiments des TIC afin de familiariser les élèves aux TIC par des exercices pratiques ; l’obligation faite dans les écoles de l’usage du « cartable électronique » et de l’ordinateur ; les partenariats avec des écoles similaires à travers le monde pour un partage de compétences et de savoirs; le soutien des jeunes admis dans les écoles préparatoires, dans les lycées d’excellence, dans les grandes écoles et universités spécialisées.

Enfin, pour tous les autres secteurs, la déclinaison de cette stratégie impactera positivement les services et contenus numériques pour le grand public, pour le gouvernement et les administrations publiques ainsi que les services et contenus pour les entreprises. (…)

Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM

Lire l’interview intégrale dans la version Mag de Digital Business Africa Spécial Congo qui sera disponible en septembre 2019 dans vos kiosques numériques eKiosque.cm et ePresse.fr. Léon Juste Ibombo revient en détails sur les contours, les projets et conditions de réalisation de ce plan stratégique numérique. Tout comme il explique comment le secteur privé sera incité à participer à la réalisation de ce plan Congo Digital 2025.

Emery Okundji Ndjovu : Pourquoi j’ai coupé l’Internet en RD Congo après l’élection présidentielle

[Digital Business Africa] – L’accès à internet et aux réseaux sociaux a été coupé en RD Congo  le 31 décembre 2018 au lendemain des élections générales y compris de la présidentielle du 30 décembre. Cette coupure est intervenue “sur instruction du gouvernement”. L’Internet a été rétabli 20 jours plus tard. L’objectif déclaré de cette coupure  était d’éviter “un soulèvement populaire” au moment crucial de la centralisation des résultats. 

Invité lors de la troisième édition du Salon des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane) qui s’est tenue du 16 au 18 avril 2019 à Brazzaville au Congo, Emery Okundji Ndjovu, le ministre des Postes, Télécommunications, Nouvelles Technologies de l’Information & de la Communication, a donné plus d’explications sur les raisons qui l’ont conduit à exiger la coupure de l’Internet. C’était lors du panel animé par le journaliste Babylas Boton sur le thème : « Développer la confiance numérique pour garantir une économie prospère ».

De prime abord, le ministre a regretté que le fait que de nombreux Africains manquent de culture numérique : « Dans un pays, il y a des règles et des normes. Dans nos pays, il y a un gros effort à faire pour avoir et promouvoir une culture numérique. Dans cette culture numérique, il y a le respect.  C’est comme dans le journalisme il y a la déontologie journalistique. Lorsque vous ne la respectez pas, vous savez ce que vous commettez et ce qui vous arrive », a-t-il indiqué.

« Dans mon domaine du numérique, poursuit le ministre, il y a une loi cadre qui régit le secteur. Nous avons également un projet de loi qui attend sa promulgation. Cette nouvelle loi va intégrer les paramètres de l’évolution technologique. Mais aujourd’hui, la loi existante dans le domaine des communications électroniques, dans son article 46 donne le pouvoir au ministre que je suis, lorsque la sécurité du pays est menacée, lorsque la paix civile est menacée, de prendre des mesures conservatoires. Et c’est dans ce cadre que nous agissons ».

“La paix civile et la paix sociale en dépendent”

En effet, en RDC, cette coupure est légale, en vertu de l’article 46 de la loi cadre du 16 octobre 2002 sur les télécommunications en RDC qui stipule que « l‘Etat peut, soit pour des raisons de sécurité publique ou de la défense du territoire soit dans l’intérêt du service public de télécommunications soit pour tout autre motif, interdire en tout ou en partie, et durant le temps qu’il détermine, l’usage des installations de télécommunications ».

Après les élections, le ministre a donc agi selon ses propos pour préserver la paix sociale. « Lorsque vous êtes dans un pays, il y a une structure qui a le pouvoir d’organiser les élections et de proclamer les résultats. C’est à cette structure, seule, que la loi accorde la possibilité de pouvoir publier les résultats. La paix civile et la paix sociale en dépendent. Quand il y a des observateurs d’élections ou des structures quelconque qui commencent à publier les résultats avant la structure officielle, la paix est menacée. Là, il nous appartient de prendre des mesures conservatoires », a expliqué Emery Okundji Ndjovu à Brazzaville. Car pour lui, la proclamation des faux résultats de l’élection présidentielle pouvait avoir des conséquences désastreuses sur la sécurité publique et la paix sociale.

Toutefois, le ministre s’étonne que l’on fasse le procès de la coupure de l’Internet uniquement aux pays africains. « Lorsque la coupure de l’Internet se passe dans des pays non africains, on n’entend pas grand-chose. J’ai assisté à une coupure de l’Internet dans un pays européen frappé par une attaque terroriste. Car ils ont constaté que les terroristes communiquaient par voie d’Internet. Ils ont pris les mesures qui s’imposaient pour mettre fin à cet état de chose. Je n’ai pas entendu les condamnations très souvent faites aux pays africains lorsqu’ils prennent les mêmes mesures », s’indigne-t-il.

D’après le ministre Emery Okundji Ndjovu, nous sommes aujourd’hui dans l’ère du numérique et dans un domaine avec des infractions nouvelles qui n’ont même pas été prévues dans les codes pénaux respectifs des Etats africains. « Nous essayons de faire face à ces infractions dans ce contexte.  Cela appelle à la modération, à la compréhension mutuelle des utilisateurs. Cela dépend également des objectifs poursuivis par ceux qui condamnent les coupures de l’Internet. En tant que ministre, mon premier devoir, c’est de servir cette nation, de servir cette République et de ne pas permettre d’occasionner que le sang coule parce qu’on a abusivement utilisé les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Et les lois de mon pays m’y autorisent. Je l’ai fait en conformité avec les lois qui régissent mon secteur. Sauf si vous pouvez me prouver le contraire », tranche-t-il.

Osiane 2019

Sécurité numérique : A Osiane 2019, Léon Juste Ibombo appelle à une réponse commune et cohérente
Brazzaville. Palais des Congrès. Les officiels et invités à l’ouverture officielle du salon Osiane 2019

En plus de la présence du ministre des Postes, Télécommunications et des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication de la RD Congo, Emery Okundji, le salon Osiane 2019 avait été rehaussé par la présence du ministre gabonais de la Communication de l’Économie Numérique et de la Poste d’alors, Guy-Maixent Mamiaka. Plusieurs entreprises et start-up y ont exposé leurs innovations et solutions numériques.

Si l’année dernière, Osiane a accueilli plus de deux mille cinq cents participants, Osiane 2019 a franchi la barre de cinq mille participants, d’après le bilan des organisateurs.

Organisatrice du salon Osiane, l’association Pratic bénéficie de l’appui de l’Agence de régulation des postes et communications électroniques et d’autres institutions nationales et internationales pour réussir le pari de l’événement. Créée depuis 2008, l’association regroupe les acteurs du développement des TIC en République du Congo et en Afrique.

Parmi les objectifs de Pratic, faire connaître et valoriser le numérique à travers le monde grâce à un large réseau d’experts, d’entreprises et institutions, accompagner les administrations publiques pour renforcer les capacités institutionnelles, humaines et administratives et également développer une coopération multiforme nationale et internationale dans le domaine du numérique et de l’innovation.

Par Beaugas-Orain Djoyum, à Brazzaville.

A Abidjan, la conférence eLearning Africa va explorer les nouvelles technologies dans le secteur de l’éducation

[Digital Business Africa] – La conférence eLearning Africa se tiendra du 23 au 25 octobre à Abidjan en Côte d’Ivoire. Réunissant des experts internationaux en matière d’éducation et de technologies, des ministres, des entrepreneurs et des investisseurs, la conférence eLearning Africa offrira l’occasion de discuter d’opportunités pour doper le secteur éducatif africain en pleine croissance. 

Au cœur des ambitions de l’Union africaine pour un « continent transformé » d’ici à 2063, cette problématique sera débattue pendant 3 jours de présentations, d’ateliers, de séminaires et de rencontres ministérielles. D’importantes organisations internationales, telles que l’UNESCO, la Commission européenne, la Banque mondiale, la GIZ et l’Union africaine, figurent au rang de prestigieux participants à la conférence.

« Ce qui se passera en Côte d’Ivoire est probablement d’une plus grande importance pour l’avenir de l’Afrique que le sommet de Sotchi », affirme Charles Senkondo, Secrétaire général de l’Association de centres africains d’apprentissage pour le développement basée en Tanzanie. Pour lui, « l’éducation transformera l’Afrique et grâce aux nouvelles technologies, tout le continent et tous les secteurs tirent profit des avantages de l’éducation et de la formation. Nous voyons déjà à quel point les secteurs traditionnels, tels que l’agriculture, connaissent une transformation. Les possibilités actuelles sont énormes. »

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eLearning Africa en est à sa quatorzième édition

Conférence annuelle panafricaine consacrée à l’étude du potentiel des TIC pour le rayonnement des opportunités éducatives, eLearning Africa en est à sa quatorzième édition. Depuis sa première édition à Addis Abeba en 2005, la conférence se tient chaque année dans une capitale africaine différente. Elle a favorisé une croissance massive de l’offre d’apprentissage assisté par les technologies et joue désormais un rôle majeur dans l’enseignement, la formation, la recherche et le développement des écoles, instituts de formation, universités, entreprises et organisations à travers l’Afrique. En outre, la conférence a permis à des millions d’Africains d’élargir leurs horizons et de tirer parti des possibilités infinies qu’offrent les nouvelles technologies pour étudier et acquérir de nouvelles compétences et qualifications.

Selon M. Senkondo, « l’apprentissage assisté par les technologies est probablement le plus important facteur de développement de l’Afrique sur cette dernière décennie ». « Il a favorisé la croissance économique et l’on ne saurait sous-estimer son importance. Son apport est inestimable pour les compétences, l’entrepreneuriat, l’innovation et le développement de pratiques efficaces dans divers secteurs. Il a véritablement permis de moderniser l’Afrique et d’attirer l’attention du monde sur les formidables opportunités offertes par divers pays africains. Cette tendance devrait continuer. L’Afrique apprend rapidement et nous devons continuer à mettre à profit nos réussites. En définitive, c’est l’éducation qui transformera l’Afrique », poursuit-il.

Rebecca Stromeyer, fondatrice de la conférence, n’a aucun doute sur l’importance d’eLearning Africa. « Lorsque j’ai mis au point eLearning Africa avec l’appui du gouvernement éthiopien et d’autres bailleurs de fonds visionnaires, affirme-t-elle, j’ai vu le potentiel d’associer les technologies à l’éducation en vue de transformer l’Afrique. À présent, après tant de réalisations, je suis sans cesse impressionnée par la vitesse à laquelle se présentent de nouvelles possibilités de changement véritable et durable. J’ai pu constater que eLearning a aidé des millions de femmes à accéder à l’éducation, amélioré l’agriculture, favorisé la lutte contre la maladie et contribué à garantir une meilleure santé ».

« Capacité d’apprentissage et employabilité »

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Rebecca Stromeyer a la ferme conviction que ces réalisations de la décennie passée constituent le début d’une incroyable transformation. Pour elle, de formidables perspectives sont à envisager et l’Afrique sera un continent transformé en 2025 comme l’indique l’Union Africaine. « L’essentiel de cette transformation sera dû à l’expansion de l’éducation et de la formation », soutient-elle.

La conférence eLearning Africa se tiendra cette année sous le thème « Capacité d’apprentissage et employabilité », que les organisateurs décrivent comme « les clés de l’avenir » et « les attributs essentiels dont les Africains auront besoin pour faire face à l’économie mondiale de demain en mutation rapide. »

La conférence examinera les moyens pour les jeunes Africains d’apprendre, de s’adapter et de croître dans l’environnement du futur, axé sur la technologie et en mutation rapide. Un accent particulier sera mis sur les moyens d’acquérir des compétences modernes que les employeurs exigeront et sur l’apport des technologies de communication.

Le programme de la conférence prévoit des ateliers préalables axés sur les compétences entrepreneuriales, les nouvelles technologies, les dernières tendances en matière de formation en ligne et l’usage de méthodologies de pensée design. Une articulation spéciale de la conférence sera dédiée à la thématique « jeunesse et numérisation » et une autre portera sur les moyens d’autonomiser les enseignants grâce au développement professionnel continu et à une meilleure initiation au numérique. De plus, pour la première fois, un volet sera dédié aux producteurs et agriculteurs africains, dont plusieurs femmes. Il s’agira d’y étudier l’apport des technologies de communication à l’amélioration du rendement et de la productivité dans cet important secteur de l’économie africaine.

Un « Débat eLearning Africa »

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Des sessions spéciales porteront sur divers sujets essentiels, notamment l’alphabétisation, le développement de l’entrepreneuriat, l’enseignement supérieur, l’éducation sans frontières et les nouvelles ressources numériques d’apprentissage destinées aux professionnels de la santé.

La conférence prévoit également des « usines du savoir » qui permettront aux participants d’interagir lors de diverses activités pratiques et d’apprendre de nouvelles stratégies. Il y aura aussi un « MoodleMoot » avec le fondateur de MoodleMartin Dougiamas, et une discussion animée lors du « Débat eLearning Africa ».

Probablement très controversée, la trame du débat de cette année se décline comme suit « Cette chambre estime que les gouvernements n’arrivent pas à doter les jeunes des compétences nécessaires pour préparer l’avenir. »

Principal événement consacré aux TIC appliquées à l’enseignement

eLearning Africa se positionne comme le principal événement consacré aux TIC appliquées à l’enseignement, à la formation et au développement des compétences en Afrique. La conférence rassemble des politiques de haut niveau, des décideurs et des professionnels de l’éducation, de l’entreprise et du gouvernement.

En 13 ans, eLearning Africa a accueilli 17278 participants provenant d’une centaine de pays, dont plus de 85 % du continent africain. Plus de 3300 orateurs se sont exprimés sur pratiquement tous les aspects des technologies appliquées à l’apprentissage et au développement des compétences. « En exposant les tous derniers produits, idées et solutions issus du monde entier, la conférence et l’exposition associée offrent des possibilités remarquables d’échange et de contact ainsi qu’un endroit unique d’observation du marché des technologies de l’éducation en Afrique », estiment les organisateurs. 

Par Digital Business Africa

Wolof, Swahili, Zoulou et autres intégrés par Facebook dans la lutte contre les fake news

[Digital Business Africa] – Il est désormais possible pour les utilisateurs africains de vérifier la véracité d’une information publiée sur Facebook dans leurs langues d’origine. Le réseau social américain a en effet intégré plusieurs langues africaines à son programme tiers de vérification des faits, dédié à la lutte contre la propagation des fausses nouvelles sur sa plateforme. Une intégration qui rentre dans le cadre d’un partenariat entre Facebook et la société de vérification des faits, Africa Check.

De manière pratique, il sera désormais possible pour les africains s’exprimant en Wolof (au Sénégal), Swahili (Kenya et 14 autres pays africains), Zoulou, sotho, sotho du nord, setswana, ndebele du sud et afrikaans (Afrique du Sud) ou encore le yoruba et le Igbo (Nigéria) et autres langues africaines de vérifier l’exactitude d’une information dans leurs langues. « Le programme analyse l’exactitude des informations et autres informations sur Facebook, en veillant à ce que les utilisateurs n’absorbent ni ne diffusent de la désinformation », explique un communiqué de Facebook.

Le lancement de ce programme dans les langues africaines coïncide avec les accusations de plus en plus nombreuses formulées contre Facebook, selon lesquelles la plateforme est devenue la rampe de lancement de toutes les campagnes de désinformation et de propagation de fausses nouvelles. Une image d’elle que le géant américain souhaite faire oublier.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Afrique : Le développement de l’Internet en débat au forum africain sur le peering et l’interconnexion

[Digital Business Africa] – Maurice est depuis le 20 août, et ce jusqu’au 22 août le pays hôte de la 10ème édition du forum africain sur le peering et l’interconnexion (AfPIF). Un évènement d’envergure internationale organisé par l’Internet Society et l’Association africaine des points d’échanges de l’Internet (AFIX). « L’objectif de cette édition est de mettre en relation les principaux fournisseurs d’infrastructures, de services et de contenus en ligne du continent. Aussi, d’identifier et discuter des moyens qui permettront d’améliorer l’interconnexion des réseaux, de réduire le coût de la connectivité et d’augmenter le contenu disponible localement, tout ceci dans l’intérêt des utilisateurs d’Internet de la région », apprend-on.

AfPIF entend servir de plateforme pour développer l’Internet en Afrique. Le forum a été créé afin de remédier au fait que la plupart du trafic Internet local d’Afrique est échangé en dehors du continent. Parallèlement, l’Afrique importait plus de 99% du trafic Internet consommé, ce qui créait un “Internet Transit Deficit”. Ceci, alors que l’échange de trafic local par les Points d’échange Internet (IXP) réduit les coûts d’accès à Internet, les retards de réseau et augmente la vitesse d’accès au contenu.

Pour Dawit Bekele, directeur regional Africain pour l’Internet Society, au cours des 10 dernières années, il ya eu une évolution considérable de l’interconnexion en Afrique. « Le trafic échangé localement est passé de moins de 1 GB à près de 800 GB aujourd’hui. C’est une réussite remarquable, grâce à la forte communauté établie autour de l’AfPIF et je suis convaincu que l’événement de cette année contribuera à créer un continent Africain encore plus interconnecté. ».

Pour cette rencontre, plus de 250 participants venus de tout le continent Africain sont présents, ainsi que les principaux fournisseurs de technologies tels que Liquid Telecom, Seacom, Huawei, AFRINIC, Emtel Business, Linx, Microsoft ou encore Rogers Capital.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Nigéria : Kashifu Abdullahi, nouveau directeur général de l’Agence de développement des TIC [NITDA]

[Digital Business Africa] – Au Nigéria, Kashifu Abdullahi, est le nouveau directeur général de l’Agence nationale de développement des technologies de l’information (NITDA), régulateur télécoms. Il a été nommé à ce poste le 20 août 2019 par le gouvernement fédéral ainsi que madame Hadiza Umar qui est désormais Chef du service des Affaires générales et des relations extérieures de la NITDA.

La nomination d’Abdullahi fait suite à la nomination au gouvernement du Dr Isa Pantami, directeur général sortant de l’Agence. Le Dr Isa Pantami a été confirmé ce 21 août 2019 comme ministre des Communications du Nigeria.

Jusqu’à sa nomination, Kashifu Abdullahi était directeur à la Banque centrale du Nigéria, détaché auprès de la NITDA en tant qu’assistant technique du Dr Isa Pantami.

Il avait aussi travaillé pour le Galaxy Backbone Limited. Né le 21 février 1980, ce diplômé de l’Université Abubakar Tafawa Balewa, dans l’État de Bauchi devient le cinquième directeur général de la NITDA.

Par Digital Business Africa

TIC : En 2023, les dépenses mondiales atteindront 4 800 milliards de dollars (rapport)

[Digital Business Africa] – L’information est délivrée par l’International Data Corporation (IDC), un fournisseur américain d’informations sur les TIC. Au cours des cinq prochaines années, soit d’ici à 2023, les pays du monde dépenseront 4 800 milliards de dollars dans l’achat-vente de technologies d’information et communication. Ce qui représentera une croissance de 3,8% sur cette période, en dépit des incertitudes qui planent sur les échanges commerciaux au niveau mondial, nées du ralentissement économique et de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis. Pour l’essentiel, ces dépenses porteront sur le matériel, les logiciels ou encore les services en télécommunications.

Comme on pouvait bien s’y attendre, les Etats-Unis d’Amérique conserveront leur position de leader du marché des TIC. A eux seuls, ils dépenseront dans ce secteur 1 660 milliards de dollars en 2023, ce qui en fera le plus grand marché des TIC au monde. L’Europe de l’Ouest arrivera en seconde position, avec des dépenses de 927 milliards de dollars en 2023. La Chine n’en sera que troisième d’ici à 2023, avec des dépenses prévues de 618 milliards de dollars. Cependant, cela représentera une croissance prévue de 6,1 % sur cinq ans.

De manière détaillée, les secteurs qui dépenseront le plus pour les TIC d’ici à 2023 seront les services bancaires, et les industries de fabrication. Ainsi, les achats commerciaux enregistreront une croissance de +60,4% par rapport à 2018, et représenteront près des deux tiers de toutes les dépenses dans les TIC. Les médias et les services aux particuliers et aux consommateurs enregistreront une croissance de 5,8 et 5,7% d’ici à 2023.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Côte d’Ivoire – Cybercriminalité : 2 800 plaintes enregistrées en 2018

[Digital Business Africa] – En Côte d’Ivoire, c’est un chiffre qui illustre l’ampleur du phénomène de la cybercriminalité. Selon la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques(DITT), 2 860 plaintes liées à la cybercriminalité ont été déposées dans le pays en 2018. Et dans 93% des cas, les plaignants sont des ivoiriens, ou des résidents de Côte d’Ivoire.

Au total, le préjudice financier occasionné, est évalué selon la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) à 5 595 milliards de Fcfa. De manière détaillée, en ce qui concerne le profil des victimes d’actes cybercriminels, 60% sont des hommes, 36% des femmes et 4% des entreprises.

Aussi, on apprend de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) que les actes cybercriminels sont variés. 538 concernent la monnaie électronique et particulièrement le mobile money ; 407 sont des cas de vol d’identité et 374 des cas portent sur des menaces, injures, harcèlement, diffamations.

Pour s’en prémunir, les autorités ivoiriennes tablent davantage sur la sensibilisation et la prévention. Même si au final, l’arsenal réglementaire et juridique est désormais outiller pour réprimer les actes de cybercriminalité.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Economie numérique : Vers l’adoption d’un Plan national du numérique en RDC

[Digital Business Africa] – « La République démocratique du Congo aura bientôt un ‘‘Plan national du numérique’’ dont la validation fera l’objet lors d’un atelier de trois jours prévu du 3 au 5 septembre prochain ». C’est la quintessence d’une dépêche de la presse présidentielle congolaise qui renseigne sur la stratégie du pays en matière de développement des services numériques. Il s’agit en fait d’un plan dont une première copie a déjà été remise au président Félix Tshisékédi.

On apprend également de la presse présidentielle que ce plan a une architecture bâtie autour de quatre piliers que sont les infrastructures ; la production et l’hébergement du contenu ; les usages applicatifs ; et la gouvernance et la régulation. Dans son ensemble, il vise la modernisation de l’administration, et la mutualisation des infrastructures, de manière à réaliser des économies conséquentes. Il permettra également aux usagers, personnes physiques et entreprises d’interagir en ligne avec l’administration publique dans l’optique d’une amélioration de la qualité du service.

Seulement, ce Plan devra recevoir l’aval des experts congolais du secteur qui auront l’occasion de le critiquer et de l’amender au besoin lors de l’atelier de validation. Selon la presse présidentielle, l’atelier rassemblera environ 250 délégués, composés d’acteurs publics et privés du numérique, des universitaires et ceux de la recherche.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Ethiopie : Jack Ma promet de soutenir les TPE et PME du numérique dans leur croissance

[Digital Business Africa] – Après le Rwanda qui a fait de l’Ethiopie le premier pays africain membre de sa plateforme mondiale en matière de TIC, c’est autour du géant mondial du e-commerce Alibaba d’investir dans le développement de l’économie numérique éthiopienne. C’est l’assurance que le PDG du groupe Jack Ma a donné le 13 août 2019 à Getahun Mekuria, le ministre éthiopien de l’Innovation et de la Technologie qui s’est rendu à Hangzhou, au siège au groupe Alibaba.

Selon un communiqué de la primature éthiopienne qui a sanctionné la rencontre, Getahun Mekuria et Jack Ma se sont mis d’accord sur une plateforme de collaboration. Ainsi Alibaba accompagnera l’Ethiopie dans la construction d’une économie numérique qui ambitionne d’être la référence sur le continent. De manière spécifique, Alibaba soutiendra le développement des TPE et des PME éthiopiennes spécialisées dans le numérique. Dans ce sillage, le groupe Alibaba s’est félicité dans un communiqué de pouvoir « partager les meilleures pratiques afin d’aider les petites entreprises opérant dans l’économie numérique ».

Notons que cet accord intervient après deux visites du premier ministre éthiopien Abiy Ahmed en avril 2018 et en janvier 2019 dans les locaux du géant chinois du numérique. Lors de son entretien avec le ministre des Technologies, Jack Ma a annoncé qu’il se rendra avant la fin de l’année en Ethiopie. Dans la foulée de cette annonce, l’ambassadeur d’Ethiopie en Chine a fait savoir que cette visite devrait intervenir en novembre 2019.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Afrique du Sud : En 2019, Vodacom va investir 589 millions de dollars dans la couverture réseau

[Digital Business Africa] – En Afrique du Sud, l’opérateur de télécommunications Vodacom a annoncé un investissement prochain de 589 millions de dollars dans l’exercice 2019 qui rentrera dans le cadre de l’amélioration de son taux de couverture de réseau. Selon le directeur technique du groupe, Andries Delport qui révèle l’information, cet investissement permettra également à l’opérateur de moderniser son réseau par le remplacement et le renouvellement des stations de base et les services numériques.

A travers cet investissement, le groupe espère pouvoir couvrir avec son réseau les zones rurales du pays, qui représentent 98,6% de la superficie totale du territoire. Déjà, en 2018, l’opérateur a investi 9,6 milliards de rands dans l’élargissement de sa couverture réseau, ce qui lui permet aujourd’hui de revendiquer une couverture de plus de 16 millions de personnes en zone rurales.

Selon Andries Delport, « le réseau 3G de Vodacom est désormais disponible pour plus de 97% de la population sud-africaine vivant en zones rurales et la 4G pour 75% ».

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

« Ayoba », la nouvelle arme du Groupe MTN pour concurrencer Whatsapp en Afrique

[Digital Business Africa] – Jusqu’ici considéré comme étant l’application de messagerie avec la progression la plus importante au monde, Whatsapp doit désormais faire face à une nouvelle concurrence sur le marché africain. Cette concurrence se nomme « Ayoba ». En français, cela signifie « super cool ». Il s’agit d’une application de messagerie instantanée développée par le géant des télécoms sud-africain MTN, qui possède des fonctionnalités très proches de celles d’Instagram.

La fonction principale de « Ayoba » est d’envoyer et de recevoir des messages. Seulement, elle est livrée avec toute une panoplie de services supplémentaires qui en font un concurrent important de la célèbre application mobile de chat WhatsApp. Tout part déjà de la conception de l’application, davantage orientée vers l’optimisation de la mémoire. Cela transparait dans le poids de l’application, qui n’est que de 15 Mo, soit quasiment la moitié de la taille de whatsapp qui est d’une trentaine de Mo. Et comme whatsapp, « Ayoba » fonctionne avec un numéro de téléphone.

L’interface de discussion est similaire à celle utilisée sur WhatsApp et les utilisateurs peuvent importer des contacts à partir de leur liste de contacts. Ils peuvent également envoyer des messages et des éléments multimédias, notamment des images, des documents et des images. Une différence majeure par rapport aux autres applications de messagerie instantanée est qu’Ayoba a une intégration SMS. Cela signifie que vous pouvez envoyer un message à n’importe lequel de vos contacts, même si celui-ci n’utilise pas Ayoba. Votre message est envoyé sous forme de SMS.

Selon Rob Shuter, président et chef du directoire du groupe MTN, Ayoba sera prochainement équipé de ses fonctionnalités d’assistant «d’argent mobile d’intelligence artificielle», de sorte qu’il puisse être utilisé pour effectuer des paiements sur des plates-formes de médias sociaux et leur fournir des informations utiles sur les services MoMo de MTN. Une amélioration qui fera de l’application un véritable tout en un.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Télécommunications : En 2018, l’Afrique subsaharienne a enregistré 456 millions d’utilisateurs de mobile

[Digital Business Africa] – En matière de télécommunications et d’usage de mobile, l’Afrique subsaharienne reste l’un des marché mondiaux les plus porteurs de croissance. Dans son rapport « The mobile Economy Sub-saharan Africa 2019 », la GSMA, plus grande association regroupant le plus les opérateurs télécoms dans le monde, annonce qu’à la fin de l’année 2018, l’Afrique subsaharienne comptait 456 millions d’abonnés unique au mobile.

Ce qui représente un taux de pénétration de 44%, qui devrait d’ailleurs progresser pour atteindre les 50% dès 2025. A cette année, l’Afrique subsaharienne comptera alors 623 millions d’utilisateurs de mobile, soit une croissance de 4,6% par rapport à 2018. Par contre, si on inclue les personnes possédant plusieurs cartes SIM, on atteint 774 millions de personnes en Afrique subsaharienne. Soit un pourcentage de 74%. Comme les autres indicateurs, la GSMA prévoit également une croissance de ce segment d’ici à 2025. D’un taux de pénétration de 74% en 2018, on devrait atteindre les 84% dès 2025, avec une croissance de 4,3%.

Le secteur de l’Internet mobile a également été très fructueux en Afrique subsaharienne en 2018. Selon le rapport de la GSMA, l’Afrique subsaharienne comptait 239 millions d’utilisateurs d’Internet mobile. Soit une pénétration de 23%, qui devrait atteindre 39% en 2025, et couvrir 483 millions d’Africains subsahariens. Il y aura alors une croissance d’environ 10,6% de ce segment d’ici à 2025. Dans le sillage de cette croissance, les opérateurs télécoms tirent aussi leur épingle du jeu, avec des revenus qui ont atteint 42 milliards de dollars en 2018. D’ici à 2025, ces revenus culmineront à 51 milliards de dollars.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Selon la GSMA, il y aura près de 700 millions de connexion 3G en Afrique subsaharienne d’ici 2025

[Digital Business Africa] – A la fin de l’année 2019, la 3G sera la technologie la plus utilisée en Afrique subsaharienne, devant la 2G qui l’est pour l’instant. C’est l’une des informations à retenir du rapport « The mobile Economy Sub-saharan Africa 2019 » que vient de publier la GSMA. Selon ledit rapport, le 3G dépassera la 2G pour devenir la principale technologie mobile en Afrique sub-saharienne, avec un peu plus de 45% des nombre total de connexions d’ici la fin de l’année 2019.

Ainsi, l’adoption de la 3G a doublé au cours des deux dernières années à la suite de l’expansion de la couverture réseau et des appareils low coast. Aidé aussi en cela par l’initiative «smart feature phone», présidée par les principaux opérateurs de la région. Ce qui a donné selon le rapport, une « impulsion à l’adoption de smartphone ».

« Le nombre de connexions de smartphone dans la région a atteint 302 millions en 2018. Il atteindra près de 700 millions d’ici à 2025, avec un taux d’adoption de 66%. Cependant, pour ce qui est de la 4G, l’Afrique subsaharienne est à la traîne par rapport aux autres régions du monde. À la fin de 2018, la 4G ne représentait que 7% du total des connexions, contre la moyenne mondiale qui est de 44% », souligne le rapport.

Le rapport complet de la GSMA Intelligence

Cependant, la GSMA attribue ce retard au coût élevé des appareils compatibles 4G, ainsi qu’à des retards dans l’attribution des licences 4G aux fournisseurs de services établis dans certains marchés.

La GSMA note des évolutions en matière de connectivité haut débit en Afrique subsaharienne. Dans ce sillage, la GSMA évoque plusieurs assignation de spectres 4G au cours des 12 derniers mois, accompagnés des déploiements de réseaux. Ainsi, sept réseaux LTE ont été lancés dans la région depuis le début 2019, y compris au Ghana et au Burkina Faso. Suivant les prévisions de la GSMA, l’adoption de la 4G dépassera la 2G en 2023 et atteindra 23% des connexions d’ici 2025 en Afrique subsaharienne.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Niger : Telecel RCA veut reprendre les actifs d’Orange Niger

[Digital Business Africa] – Au Niger, on connait désormais qui sera le repreneur des actifs du groupe de télécommunications français Orange…et ce sera un autre français, Telecel RCA, filiale du groupe Niel Telecom. Selon le journal La Tribune Afrique, l’opérateur français Orange Niger, à la recherche d’un repreneur pour ses actifs au Niger depuis ses déboires avec les autorités fiscales a signé le 15 août 2019 un accord avec Telecel RCA, propriété de Niel Telecom.

Toutefois, pour que cet accord entre en vigueur, il devra encore être validé par le Conseil d’administration d’Orange Niger (ce qui est quasiment acquis au vu du contexte), mais surtout par les autorités Nigériennes notamment l’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste (ARCEP) avec qui Orange Niger entretient des relations exécrables, ainsi que par les autorités judiciaires. Des formalités qui devraient être rapidement remplies au cours des prochains jours.

Les relations entre Orange Niger et les autorités ont ces dernières années été très conflictuelles. Le pic de ce conflit avait été atteint le 29 novembre 2018, lorsque les locaux d’Orange Niger ont été mis sous scellé par l’administration fiscale au lendemain d’un redressement à hauteur de 22 milliards de F Cfa. Un montant jugé excessif par l’opérateur qui rappelait qu’il  représente la moitié de son chiffre d’affaire annuel.

Si par la suite l’opérateur avait trouvé un terrain d’entente avec les autorités, l’opérateur avait en amont déjà acté son départ du pays : « Au Niger, l’Etat a mis un niveau d’impôts tel que cela fait environ 10 ans qu’on y est avec un investissement de 190 milliards de FCfa, mais à la clé zéro-bénéfice. Le Niger a pris le contraire du système vertueux du Mali, c’est pourquoi on va quitter ce pays, mais dans l’ordre », affirmait alors Alioune N’Diaye, directeur exécutif du groupe Orange pour la région Afrique et Moyen-Orient (AMEA). Aujourd’hui, ce départ se précise.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Ethiopie : Le premier ministre menace de couper totalement Internet

[Digital Business Africa] – Alors que l’Ethiopie est en proie depuis environ deux mois à de menaces sécuritaires, la réponse du gouvernement pourrait aussi se faire en ligne. Lors d’une conférence de presse organisée en début du mois d’août 2019, le premier ministre Abiy Ahmed a menacé de suspendre les services Internet dans le pays si les troubles meurtriers ne prennent pas fin.

Par souci de sécurité nationale, Internet et les réseaux sociaux pourraient être bloqués à tout moment… ce n’est ni l’eau ni l’air. Tant qu’il sera jugé nécessaire de sauver des vies et d’éviter des dommages matériels, l’Internet sera fermé de manière permanente. LEthiopie souhaite qu’Internet contribue à stimuler le développement. Cependant, il ne s’agit ni de l’eau ni de l’air.“, explique Abiy Ahmed.

En effet, le premier ministre éthiopien estime que les réseaux sociaux, et plus globalement Internet sont l’un des foyers d’attisement de la haine. Selon lui, l’incitation à la haine d’autrui et à la violence ont fait leur nid sur la toile, et il est plus qu’urgent de rectifier le tir. Loin d’être de simples menaces, le premier ministre éthiopien a plusieurs fois suspendu les services Internet. A tous les coups, cette mesure a créé la controverse, mais n’a jamais empêché une nouvelle suspension…chaque fois qu’Abiy Ahmed l’a jugé nécessaire.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Réseaux sociaux : Facebook a espionné ses utilisateurs et retranscris les conversations audios

[Digital Business Africa] – C’est une nouvelle affaire, une de plus qui pointe les dérives en matière d’exploitation des données personnelles par le réseau social américain Facebook. D’après l’agence Bloomberg qui révèle l’information, Facebook a écouté les conversations de certains utilisateurs et les a même fait retranscrire. A cette fin, le réseau social a employé de centaines de sous-traitants dont la tâche était de transcrire des extraits sonores de conversations entre usagers.

Dans un premier temps, l’entreprise a nié ces accations, avant de se raviser ensuite, et de publier un communiqué dans lequel elle a reconnu, et a affirmé avoir maintenant arrêté ces pratiques. Dans ce communiqué, Facebook reconnait que les conversations audio en question étaient celles passées sur l’application Messenger. Aussi, Facebook affirme que ces enregistrements ont été faits avec l’accord des utilisateurs qui l’auraient permis en cochant certaines règles d’utilisation.

Il faut dire que le réseau social Facebook a plusieurs fois été accusé par les organismes et institutions publiques d’utilisation indécente des données personnelles. Alors que le scandale Cambridge Analytica avait éclaté, le Congrès américain avait interrogé Mark Zuckerberg le patron de Facebook à ce sujet. A la question de savoir si son entreprise faisait du micro de téléphone un espion pour enregistrer les conversations et mieux cibler les publicités, il avait répondu : « Nous ne faisons pas ça ». Une affirmation aujourd’hui remise en cause par ces nouvelles révélations.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Kenya : Les critiques s’élèvent pour dénoncer la loi sur la vidéosurveillance

[Digital Business Africa] – Au Kenya , le gouvernement est depuis quelques semaines la cible de vives critiques formulées par les ONG. En cause, une proposition de loi publiée en juillet 2019, portant sur l’installation de caméras de surveillance sur tous les sites publics du pays. Selon le ministère kenyan de l’Intérieur, la mesure visera à rendre l’espace public national plus sécurisé, et permettra dans le même temps de documenter certaines infractions, ou des actes répressifs beaucoup plus grave. Pour le gouvernement, cela pourrait être encore bien plus utile, notamment pour prévenir même les attentats terroristes.

Mais seulement, ces explications ne suffisent pas à rassurer les organisations de défenses des droits humains. En premier, Amnesty international dont la branche kenyane a publié une note d’alerte qui avertit sur les éventuelles dérives qu’un tel dispositif pourrait entrainer. Dans son argumentaire, l’ONG prend le cas de Chine où un dispositif similaire est installé. Et dans ce pays, il sert davantage à surveiller les civils, et particulièrement les dissidents. En cas de simple participation à une manifestation anti-régime, les manifestants peuvent être ainsi fichés et sur cette base, harcelés par les autorités.

En plus de cet aspect, Amnesty s’inquiète également de la protection de la vie privée des civils. En effet, il n’existe pas encore au Kenya une loi qui garantisse la protection des données personnelles. S’il est vrai que des propositions dans ce sens ont déjà été déposées à l’Assemblée nationale, il est tout aussi vrai que ces propositions n’ont jamais abouti, et ne sont restés qu’à la phase des discussions. Ce qui implique que le pays est dépourvu de tout cadre légal dans ce sens, et les vidéos obtenues par les caméras peuvent finir en possession de toutes personnes mal intentionnées qui pourraient les utiliser pour nuire à autrui.

Quoi qu’il en soit, ces réticences n’ont pour l’instant pas entamé la détermination des autorités kenyanes qui poursuivent le projet d’installation des caméras en question. Selon le ministère de l’Intérieur, au cours des semaines à venir, tous les lieux publics du pays seront truffés de caméras. Y compris les hôpitaux, les jardins publics et les rues.

Ecrit par Jephté Tchemedie

Cameroun : Après les nominations de mars 2019, Judith Yah Sunday nomme à nouveau sept directeurs et 62 cadres à Camtel

[Digital Business Africa] – Après les nominations du conseil d’administration de l’opérateur historique Cameroon Telecommunications (Camtel) le 11 mars 2019, la directrice générale de Camtel, Judith Yah Sunday épouse Achidi, a procédé ce 14 août 2019 à la nomination de nouveaux directeurs, inspecteurs, chefs de mission et chefs de cellule. Ils sont au total 69 cadres nommés dont sept directeurs.

Dans les services rattachés à la direction générale, un inspecteur N°2 en la personne d’Evariste Dieutoss est nommé. Comme chargé de mission à la Présidence de la République, Joseph Ndongo est désigné. A la division de l’audit et du management des risques, Abdoul Bagui est nommé chef de la cellule de l’audit.

De nouveaux chefs de projet sont également nommés. Hyacinthe Christian Lyeb pilote est à présent le projet Data center tandis que Mme Belibi Suzanne Pierre épouse Nga Touda pilote le projet de fibre optique Cameroun – Brésil (Cameroon to Brazil Cable System). Le coordonnateur du programme de la Coupe d’Afrique des Nations est Félix Adama.  

Judith Yah Sunday, DG de Camtel, Daniel Désiré OLLE, DGA de Camtel et Mohamadou SAOUDI, PCA Camtel
De gauche à droite, Judith Yah Sunday, DG de Camtel, Daniel Désiré OLLE, DGA de Camtel et Mohamadou SAOUDI, PCA de Camtel

De nombreux chefs de cellule également nommés

On peut citer parmi les nouveaux chefs de cellule, Mademoiselle Julienne Olive Patricia Mendomo (ancienne Représentante régionale de Camtel dans la région de l’Ouest) qui s’occupe à présent de la cellule de la communication digitale. Elle remplace à ce poste Eric Pela Ondobo nommé en mars 2019. Bienvenu Offono lui est nommé chef de la cellule de Contrôle de gestion.

Dans l’administration centrale de Camtel, de nombreux directeurs et directeurs délégués sont nommés. La Direction des ressources humaines a pour directeur Elume Georges Assale, celle du recouvrement sera désormais dirigée par Kenneth Enow Agbor.

Parmi les nouveaux directeurs délégués, on peut citer Alain ATE (Wholesale), Jamot Ahmadou Ahidjo (direction commerciale), André Bruno Benana (direction des infrastructures), Njie Paul EFomo (direction des réseaux IP, du Multimédia et des Services).

Plusieurs chefs de départements sont également nommés comme Armel Daddy Mebande, chef de département Sécurité d’information et des Communications. Des directeurs et représentants régionaux sont également nommés.  

La Dg de Camtel, Judith Yah Sunday et des employés de l’entreprise.

L’ensemble de ces nominations dans ce document signé de la DG

Lors des nominations de mars dernier, l’on avait observé la désignation de cadres et directeurs débauchés hors de la maison Camtel. Ce qui n’est pas le cas cette fois-ci. Le 11 mars 2019, c’était par exemple le cas de Georges Mpoudi Ngole, ancien DSI de MTN Cameroon et qui était jusqu’à son départ de la filiale camerounaise du groupe de télécoms sud-africain en mars 2018,  DG de la branche MTN Business. Quelques semaines après le lancement de son espace de coworking à Douala Cowork.Africa, par sa structure Diamond Business Technologies, il avait été nommé Directeur des réseaux IP, du Multimédia et des Services de Camtel.

Autres recrues de mars, Christian Gilbert Ngono Onguene , ancien de MTN Cameroon nommé directeur des Infrastructures et Claude Bouli Belobo, un ancien du Feicom nommé Directeur de la Planification et des projets.

Par Digital Business Africa

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Ouganda : Le gouvernement va davantage taxer les journalistes et influenceurs web

[Digital Business Africa] – Depuis mars 2018, la Commission ougandaise des communications, un organisme de réglementation de l’État, a demandé à certains éditeurs en ligne de s’enregistrer et de s’acquitter d’une taxe de 20 dollars par an. Désormais, le gouvernement élargit l’application du règlement, en prélevant des frais sur les agences de presse et les influenceurs des médias sociaux très prisés, notamment des journalistes, des célébrités, des musiciens et des athlètes. Ainsi, la Commission annonce qu’elle examinera les sites de médias, notamment Twitter, Facebook, Instagram et YouTube, afin de déterminer les utilisateurs qui seront concernés par la mesure.

Et naturellement, la mesure suscite une levée de boucliers au sein des ONG et organisations de la société civile. Elle est très décriée et perçue comme étant une entrave grave à la liberté d’expression : «C’est une réglementation très restrictive. L’Ouganda est une société libre. L’Ouganda est une société démocratique. Donc, si la constitution donne le droit de jouir de la liberté d’expression, il ne devrait pas y avoir de clauses de récupération sous la forme de politiques et d’autres lois restrictives. « La liberté d’expression est un droit essentiel, et c’est la pierre angulaire de toute société démocratique, ce que j’en pense l’Ouganda, car nous avons attribué ces lois nationales, régionales et internationales relatives à la liberté d’expression», explique Catherine Anite, directrice exécutive du Media Hub pour la liberté d’expression, interrogée par nos confrères de VOA.

L’élargissement de cette mesure par le gouvernement intervient une semaine après que la militante politique Stella Nyanzi ait été condamnée à 18 mois de prison pour avoir écrit un poème brut sur la mère décédée du président ougandais Yoweri Museveni. Le groupe Unwanted Witness, qui surveille les droits numériques, a rapporté que 33 Ougandais ont été interrogés par la police ou accusés d’avoir établi des communications en ligne interdites entre 2016 et 2018. L’année dernière, le gouvernement a introduit une taxe sur l’utilisation des médias sociaux, facturant 200 shillings par utilisateur et par jour.

Ecrit par Jephté Tchemedie