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En Inde, des experts proposent le choix de SGS pour inspecter la gestion des ordures et des déchets électroniques

[Digital Business Africa] – Alors que les organisations du monde intéressées par la gestion des déchets électroniques s’apprêtent à célébrer la deuxième édition de la Journée internationale des déchets électroniques le 14 octobre 2019,  certains experts en Inde proposent de choisir SGS pour inspecter la gestion des ordures et des déchets électroniques dans ce grand pays d’Asie. En effet, ces derniers mois plusieurs décideurs politiques indiens ont fait des propositions pour la gestion des déchets en Inde.

Dans une publication du 19 septembre 2019 sur le site web de Free Press Journal, RN Bhaskar expert en la matière et par ailleurs éditeur consultant dans ce Journal, commente les propositions des hommes politiques sur la gestion des déchets, des ordures ménagères et propose des pistes de solution. Parmi ses solutions, l’inspection par un organisme de renommée internationale comme SGS du travail effectué non seulement par les parties impliquées dans la collecte des déchets, mais également du travail effectué par le Comité central de contrôle de la pollution (CPCB, https://cpcb.nic.in/cpcb-portals/). Car pour RN Bhaskar le travail de la CPCB et de la Swachh Bharat Mission qui s’occupe de la collecte des ordures dans le pays restent à parfaire.            

Pour lui, le travail à accomplir est énorme et le temps presse. « Il est urgent de professionnaliser la gestion des déchets – même en vendant aux enchères la collecte des ordures ménagères et la gestion des déchets avec des concessions d’une durée de 30 ans – avec des produits livrables clairement définis et des inspections par des tiers. Il est temps de cesser de préconiser l’interdiction des plastiques et de se concentrer sur le traitement des déchets », écrit-il.

Parmi les autres recommandations qu’il propose, le bannissement des sites d’enfouissement des ordures en s’inspirant de l’exemple de la Suède qui a suspendu cette méthode depuis 2004 et a généré des revenus avec de nouvelles stratégies. Autre proposition, l’incinération des déchets plastiques pour utiliser la chaleur générée afin de produire de l’électricité. Technique déjà utilisée à Singapore et en Suède.

En Inde d’ailleurs, la société d’État NTPC utilise déjà cette méthode dans certaines localités en collectant les déchets qu’elle incinère. La chaleur est captée pour produire de l’électricité qui est ensuite revendue au réseau public à des prix pré-négociés. Cette pratique devrait être généralisée dans le pays, suggère-t-il.

En France, SGS lance MonEmat.fr pour faciliter l’immatriculation en ligne des véhicules des particuliers
SGS – POITIERS – Laurence de Terline

Les DEEE en Inde

Selon Down To Earth, une publication indienne spécialisée dans la sensibilisation sur le changement climatique et la gestion de l’environnement, la production annuelle des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) en Inde était de 1,8 million de tonnes en 2016 et devrait atteindre 5,2 millions de tonnes en 2020. Mumbai occupe la première place parmi les dix premières villes indiennes produisant des déchets électroniques, suivie de Delhi, Bengaluru, Chennai, Kolkata, Ahmedabad, Hyderabad, Pune, Surat et Nagpur.

Pour Down To Earth, le gouvernement, les secteurs public et privé constituent la principale source de déchets électroniques, représentant 70 % des déchets. Les ménages individuels, eux, ne contribuent que pour 15 % et le reste des 15% est produit par les fabricants.

En Inde, le concept de Responsabilité élargie des producteurs (REP, une autorisation) inscrit dans la loi du 1er octobre 2016 relative à la gestion des déchets électroniques oblige les producteurs d’équipements électriques et électroniques à s’enregistrer et à fixer des objectifs précis pour récupérer les déchets électroniques produits. Ils doivent s’assurer qu’ils sont acheminés aux recycleurs autorisés.

En mars 2018, les règles modifiées relatives à la gestion des déchets électroniques ont ramené l’objectif de récupération des déchets électroniques produits à 10 % pour l’exercice 2016-2017 (contre 20 %) et à 20 % pour 2017-2018 (il reste inchangé). Cet objectif passe à 70 % au cours de la septième année.

Les peines et sanctions pour non-respect de ces dispositions sont celles prévues aux articles 15 et 16 de la loi de 1986 sur la protection de l’environnement (Environment – Protection- Act, 1986). Ces articles prévoient une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans ou une amende pouvant aller jusqu’à Rs 1 lakh.

Down To Earth précise qu’au 12 octobre 2018, l’autorisation REP avait été délivrée à 726 producteurs par le Central Pollution Control Board (CPCB). Cette autorisation valable pour une période de cinq ans précise les objectifs de collecte pour la période spécifiée.

Malheureusement, constate la publication spécialisée, les dispositions de contrôle aléatoire prévues par les règles ne sont pas utilisées. De plus, aucun mécanisme indépendant n’est mis en place pour contrôler ou vérifier les allégations faites dans les autorisations. Une autre raison de l’appel à l’expertise de SGS en la matière.

Le programme SGS Renovo® en Afrique

En Côte d’Ivoire, le gouvernement a fait confiance à SGS Renovo pour la gestion des déchets électroniques
SGS Renovo

En Afrique, le groupe suisse SGS déploie son programme SGS Renovo® qui a démarré au Ghana depuis le 1er Novembre 2018 et qui est en cours de démarrage en Côte d’Ivoire et en Guinée. D’après SGS, brûler, détruire ou mener les déchets électroniques à la décharge ne signifie ni plus ni moins que mettre de côté un problème dont devront s’occuper les générations futures. Car, explique le groupe suisse, plus de 1 000 substances présentes dans les déchets électroniques sont libérées dans l’écosystème, notamment le plomb, le cadmium et le mercure et constituent une menace tant pour les pays africains que pour leurs habitants, compte tenu des graves problèmes que cela pourrait causer en matière de santé et d’environnement, aussi bien aujourd’hui que demain.

SGS, à travers SGS Renovo®, propose aux pays africains de concevoir, de planifier et de mettre en place un système autofinancé de gestion des déchets à grande échelle pour les pays. Cela passe par la collecte d’une éco-redevance anticipée.  Le service couvre toutes les étapes : de la production à la récupération, du recyclage à l’élimination durable des déchets.

Dans ce programme, SGS se propose également, grâce au partenariat signé avec 2 entités des Nations Unies (l’ONUDI et l’UNITAR),  de former et d’encadrer le personnel local nécessaire pour traiter tous les types de déchets (appareils électriques et électroniques, pneus usagés et véhicules arrivés en fin de vie).

Ce qui permet par ricochet la création de nouveaux emplois, mais également la création d’un nouveau secteur générateur de recettes et d’une base solide permettant d’accroître la sensibilisation aux comportements écologiques et au recyclage. « Le tout, pour donner lieu à une croissance significative », explique le groupe.

Par B-O.D., Digital Business Africa

Côte d’Ivoire : Un troisième câble sous-marin à fibre optique pour Orange

[Digital Business Africa] – C’est un nouvel équipement qui devrait permettre à la filiale ivoirienne de l’opérateur de télécommunications français Orange d’améliorer la qualité de son offre Internet. Il a en effet annoncé la signature le 1er octobre 2019 d’un accord de partenariat avec la société MainOne Cable Company en vue du déploiement d’un câble sous-marin à fibre optique.  Ce câble Main One, d’une longueur de 7000 km, sera doté d’un débit de 1,96 Tbps pouvant atteindre 4,96 Tbps. Il va du Portugal au Nigeria, avec diverses stations d’atterrissement, notamment le Ghana, le Sénégal, et la Côte d’ivoire (Abidjan).

‘‘En tant qu’acteur clé de la transformation digitale de la sous-région et leader en Côte d’Ivoire, nous investissons énormément dans le réseau afin de faire de la Côte d’Ivoire un havre du très haut débit et pouvoir développer de nouveaux services digitaux accessibles à tous, innovants, simples et de confiance. C’est un nouveau pas important franchi dans la réalisation de nos objectifs, car ce n’est un secret pour personne que nous travaillons à offrir la meilleure expérience de connectivité, surtout à travers le déploiement de la Fibre Optique.’’, a expliqué Mamadou BAMBA, directeur général d’Orange Côte d’Ivoire.

Aussi, l’opérateur explique que pour parvenir à l’acquisition de ce troisième câble, il a dû consentir un investissement de 180 milliards de FCFA.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

RD Congo : Nouvelle manifestations contre la cherté des services télécommunications

[Digital Business Africa] – En République Démocratique du Congo, la population manifeste à nouveau contre la cherté des télécommunications. Plusieurs mouvements citoyens incarnées par des mouvements comme La Lucha, Vici ou encore « Il est temps »  ont battu le pavé le 4 octobre 2019, avec les opérateurs télécoms dans leur ligne de mire. Ils dénoncent les opérateurs télécoms qu’ils accusent de fournir des services coûteux et de mauvaise qualité dans le pays.

« La surfacturation dérange la jouissance des droits du peuple congolais. La qualité de la connexion est faible, médiocre. Vous parlez et il y a des perturbations en réseau », explique Eunice Etaka, militante du mouvement Lucha. « On a augmenté intentionnellement les prix. À l’époque, on pensait que c’était pour empêcher la mobilisation pour chasser Kabila. Et maintenant que Kabila est parti, pourquoi maintenir le même prix ? Il faut que les choses changent. », explique Nicolas Mbiya, un autre manifestant également cité par RFI.

Tous sont allé au siège de l’Autorité de régulation des postes et des télécommunications au Congo (RTPC) dans la capitale Kinshasa, et promettent de revenir si leurs réclamations ne sont pas prises en compte.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

RD Congo : La chute d’un pylône d’Orange entraîne la mort de deux femmes

[Digital Business Africa] – En République Démocratique du Congo, l’effondrement d’un pylône appartenant à l’opérateur de télécommunications français Orange a occasionné le 6 octobre 2019 à Uvira dans l’Est la mort de deux religieuses originaires du Burundi. Selon les responsables de la compagnie téléphonique, le pylône est tombé sur l’enclos du couvent des sœurs clarisses.

Cinq sœurs ont été touchées par le pylône. Deux sont décédées vendredi soir. Trois autres étaient dans un état stabilisé. Les deux sœurs décédées sont burundaises. Elles seront inhumées à Bujumbura probablement mercredi“, explique le directeur général adjoint d’Orange en RDC, Denis Banlier cité par l’AFP.

Une enquête a été ouverte par les autorités pour déterminer les causes exactes et les circonstances qui ont conduit à ce drame. D’ores et déjà, l’opérateur français Orange a annoncé, en termes de mesure symbolique qu’il prendrait en charge les dégâts “matériels et humains” provoqués par l’écroulement de son antenne.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Cameroun : Pour Joseph Dion Ngute, le grand dialogue national se poursuit sur le site web nationaldialogue.cm

[Digital Business Africa] – Le grand dialogue national convoqué par le président de la République du Cameroun, Paul Biya, le 10 septembre dernier a pris fin ce 04 octobre 2019. Le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, qui présidait les travaux tenus au Palais des Congrès de Yaoundé du 30 septembre 2019 au 04 octobre 2019, a salué la qualité des propositions et recommandations. Tout en saluant l’enthousiasme de l’ensemble des participants venus de tous bords.

Joseph Dion Ngute a indiqué que les interventions enregistrées en séances plénières et en commissions ont permis aux uns et aux autres de s’exprimer librement et de formuler un certain nombre de propositions spécifiques, relatives aux préoccupations des compatriotes des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et à celles des autres communautés du Cameroun.

Joseph Dion Ngute
04 octobre 2019. Yaoundé. Palais des Congrès. Le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, à la cérémonie de clôture du Grand dialogue national.

Pour le PM camerounais, tout au long des travaux, les échanges ont été très denses, vifs, et même parfois passionnés. « A n’en point douter, ils ont également été le révélateur de l’enthousiasme avec lequel le peuple camerounais, ici largement représenté, a accueilli la décision du Chef de l’Etat d’organiser le Grand Dialogue National. La vitalité de ces échanges traduit aussi le sens élevé de la mesure de la responsabilité historique dont chaque participant s’est senti investi dans la recherche de solutions élaborées aux défis actuels qui nous interpellent », a déclaré Joseph Dion Ngute.

Bien avant la tenue du dialogue, un site web a été mis en ligne afin de recueillir les propositions des Camerounais : nationaldialogue.cm. Avant et pendant ce grand dialogue, chaque Camerounais pouvait envoyer ses propositions à travers ce site web.  Et le PM d’annoncer que du 10 septembre 2019 et jusqu’à ce jour, 04 septembre 2019, plus d’un millier de contributions écrites ont déjà été enregistrées et traitées. Autre nouvelle, le site web restera ouvert aux propositions.

La suite du dialogue en ligne

« Sans doute, ces quatre jours de travaux n’ont pas été suffisants pour épuiser l’ensemble des sujets en débat, encore moins pour écouter tous les participants qui auraient pourtant souhaité apporter leurs contributions dans le cadre de ce Grand Dialogue National. Mais, ils marqueront à jamais notre histoire commune, comme tant d’autres jours historiques qui ont jalonné la vie de notre pays. A cet égard, je voudrais indiquer à ceux qui veulent continuer à dialoguer avec le Gouvernement, sous une forme ou sous une autre, qu’ils peuvent toujours continuer à déposer leurs contributions écrites sur le site créé à cet effet, à savoir www.nationaldialogue.cm, ou à les transmettre à mes services », a annoncé Joseph Dion Ngute.

Pour le PM, cette dynamique devrait pouvoir se poursuivre, au-delà des assises de Yaoundé, afin que certains des aspects des thématiques retenues qui n’ont pas été approfondis au cours des travaux soient examinés de manière appropriée. Joseph Dion Ngute a terminé son speech en félicitant toutes les équipes qui ont travaillé avec ardeur et abnégation, dans des délais courts, à la préparation et à l’organisation de cette importante rencontre.

L’engagement de Paul Biya

Pour sa part, le président de la République, Paul Biya, a annoncé dans un tweet sa volonté à mettre en œuvre les recommandations du grand dialogue national. « Je puis vous assurer que toutes les recommandations feront l’objet d’un examen attentif et diligent dans la perspective de leur mise en œuvre, en tenant compte de leur opportunité et de leur faisabilité, mais aussi des capacités de notre pays », a tweeté le président Paul Biya qui a, comme première décision, ordonné l’arrêt des poursuites contre les leaders du MRC emprisonnés à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé.

Téléchargez le rapport général du grand dialogue national ICI

Par Digital Business Africa

Cameroun : Dans un tweet, Paul Biya s’engage à mettre en œuvre les recommandations du grand dialogue national

[Digital Business Africa] – Après la clôture officielle ce 04 octobre 2019 du grand dialogue national convoqué par le président de la République du Cameroun, Paul Biya a annoncé dans un tweet sa volonté à mettre en œuvre les recommandations de ce grand dialogue national. « Je puis vous assurer que toutes les recommandations feront l’objet d’un examen attentif et diligent dans la perspective de leur mise en œuvre, en tenant compte de leur opportunité et de leur faisabilité, mais aussi des capacités de notre pays », a tweeté le président Paul Biya.

Quelques heures après cette annonce, toujours sur les réseaux sociaux et sur Twitter notamment, le président camerounais a annoncé l’arrêt des poursuites à l’encontre des dirigeants du MRC incarcérés à la prison centrale de Kondengui. Ce qui ouvre la voie à leur libération. Une recommandation issue de ce grand dialogue national.

Le président de la République du Cameroun a déjà utilisé plusieurs fois la plateforme de microblogging Twitter pour faire des annonces. Cela a également été le cas pour l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2018. Ce grand dialogue national présidé par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a été de l’avis de nombreux participants un succès.  Joseph Dion Ngute qui présidait les travaux tenus au Palais des Congrès de Yaoundé du 30 septembre 2019 au 04 octobre 2019, a salué la qualité des propositions et recommandations. Tout en saluant l’enthousiasme de l’ensemble des participants venus de tous bords.

Joseph Dion Ngute a indiqué que les interventions enregistrées en séances plénières et en commissions ont permis aux uns et aux autres de s’exprimer librement et de formuler un certain nombre de propositions spécifiques, relatives aux préoccupations des compatriotes des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et à celles des autres communautés du Cameroun.

Le dialogue également en ligne

Pour le PM camerounais, tout au long des travaux, les échanges ont été très denses, vifs, et même parfois passionnés. « A n’en point douter, ils ont également été le révélateur de l’enthousiasme avec lequel le peuple camerounais, ici largement représenté, a accueilli la décision du Chef de l’Etat d’organiser le Grand Dialogue National. La vitalité de ces échanges traduit aussi le sens élevé de la mesure de la responsabilité historique dont chaque participant s’est senti investi dans la recherche de solutions élaborées aux défis actuels qui nous interpellent », a déclaré Joseph Dion Ngute.

Bien avant la tenue du dialogue, un site web a été mis en ligne afin de recueillir les propositions des Camerounais : nationaldialogue.cm. Avant et pendant ce grand dialogue, chaque Camerounais pouvait envoyer ses propositions à travers ce site web.  Et le PM d’annoncer que du 10 septembre 2019 et jusqu’à ce jour, 04 septembre 2019, plus d’un millier de contributions écrites ont déjà été enregistrées et traitées. Autre nouvelle, le site web restera ouvert aux propositions.

La suite du dialogue en ligne

« Sans doute, ces quatre jours de travaux n’ont pas été suffisants pour épuiser l’ensemble des sujets en débat, encore moins pour écouter tous les participants qui auraient pourtant souhaité apporter leurs contributions dans le cadre de ce Grand Dialogue National. Mais, ils marqueront à jamais notre histoire commune, comme tant d’autres jours historiques qui ont jalonné la vie de notre pays. A cet égard, je voudrais indiquer à ceux qui veulent continuer à dialoguer avec le Gouvernement, sous une forme ou sous une autre, qu’ils peuvent toujours continuer à déposer leurs contributions écrites sur le site créé à cet effet, à savoir www.nationaldialogue.cm, ou à les transmettre à mes services », a annoncé Joseph Dion Ngute.

Téléchargez le rapport général du grand dialogue national ICI

Par Digital Business Africa

Sénégal : Tigo change de nom et devient « Free Sénégal »

[Digital Business Africa] – Au Sénégal, on ne parlera plus désormais de Tigo, mais de « Free Sénégal », par ailleurs filiale de l’opérateur de téléphonie mobile français Free SAS. L’opérateur a annoncé le 1er octobre 2019 un changement d’identité, couplé au lancement de son réseau « 4G+ », opérationnel à  Dakar  et dans les grandes villes du pays.

« Il s’agit d’une renaissance dans la mesure où ce n’est pas seulement un changement de marque qui s’opère, mais c’est aussi un véritable mouvement qui doit s’emparer de tout le Sénégal », explique le  directeur général de Free Sénégal, Mamadou Mbengue.

Avec cette opération, Free Sénégal entend se repositionner sur ce marché, largement dominé par le groupe Sonatel, dont le français Orange est le principal actionnaire. En effet, selon le régulateur, Orange reste l’opérateur leader avec 53% des parts, suivi de Tigo (25%) et enfin Expresso  qui arrive en dernière position avec seulement 21 % des parts de marché.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Egypte – Paiement mobile : La Banque centrale octroie l’agrément à 28 banques

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[Digital Business Africa] – En Egypte, c’est une grosse avancée qui devrait accélérer la croissance des paiements mobiles. La Banque centrale d’Egypte a en effet accordé à 28 banques exerçantes dans le pays des agréments leurs permettant d’exploiter ce segment. « Les efforts de l’État dans ce domaine ont abouti à de nombreuses réalisations en matière de transformation numérique, notamment le lancement de la carte de paiement nationale Meeza, en plus de la coopération de la CBE avec le ministère des Finances pour automatiser la collecte des paiements gouvernementaux, dont La première phase a été lancée le 1er mai 2019 », explique le gouverneur de la CBE, Tarek Amer.

Cette nouvelle intervient alors que le pays enregistre des progrès largement prometteurs en matière de paiements électroniques. En effet, les cartes de paiements électroniques ‘‘Meeza’’ lancées récemment connaissent un franc succès. En septembre 2019, le nombre d’utilisateurs de cette carte a atteint 2 millions pour un total de transactions d’environ 510 000 équivalentes à 34,6 milliards de dollars. Dans le même temps, les utilisateurs des solutions de paiement mobiles sont désormais à 13,5 millions, pour un volume totale de transactions de 1,2 milliard de dollars.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Congo Brazza : L’Arpce enquête sur la qualité des services postaux et des communications électroniques

[Digital Business Africa] – Au Congo, l’Agence de régulation des communications électroniques et des Postes (Arpce) veut voir plus claire dans la qualité des services postaux et des communications électroniques servies aux consommateurs congolais. Alors que des plaintes de consommateurs ont régulièrement été enregistrées, le régulateur a décidé de l’ouverture d’une enquête sur ces services. L’enquête qui a cours depuis le 8 septembre 2019 devra se poursuivre jusqu’au 8 novembre 2019, et concerner toutes les localités du pays.

«Cette enquête, qui se fait dans les ménages, a pour objectif de recueillir les avis des consommateurs sur les services offerts par les opérateurs téléphoniques, postaux et les fournisseurs d’accès à internet, dans le but final de promouvoir la qualité des services et les droits des consommateurs », indique l’Arpce dans un article publié sur son site internet. Au terme de l’enquête, un rapport sera rédigé et soumis à appréciation. En fonction des conclusions du rapport, des mesures seront prises soit pour remédier aux problèmes soulevés, ou à défaut sanctionner les responsables qui auront agi en marge de la réglementation.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Numérique : A Brazzaville, les experts africains se forment à l’utilisation du Logiciel SMS4DC version 5.1

[Digital Business Africa] – Depuis le 1er octobre, les acteurs africains du Numérique et de l’Internet se forment à Brazaville, au Congo. Notamment sur l’utilisation du Logiciel SMS4DC version 5.1. Cette formation qui s’achèvera le 4 octobre 2019 devra ‘‘permettre au continent africain de tirer parti des avantages de la numérisation en abordant les différentes dimensions de l’offre et de la demande de l’accès haut débit et en renforçant les capacités des États membres de l’UA dans le domaine de la gouvernance de l’Internet’’, selon un communiqué publié à cet effet.

Cette formation qui rentre dans le cadre du programme “Politique et régulation pour l’Afrique digitale” (PRIDA) est une initiative conjointe de l’Union Africaine (UA), de l’Union Européenne (UE) et de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). Il ‘‘consiste à créer un cadre juridique et réglementaire plus harmonisé pour l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) en vue du développement social et économique, en mettant l’accent sur la promotion du marché du spectre en Afrique’’, ajoute le communiqué.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Les sept conseils d’Yves Castanou aux jeunes innovateurs africains : « Rêvez grand ! Préparez-vous pour l’adversité !… »

[Digital Business Africa] – La 10e édition de la conférence JCertif 2019 s’est ouverte ce 03 octobre 2019 au Palais des Congrès de Brazzaville au Congo. Cette conférence organisée par l’incubateur YekoLab a été ouverte par le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo. Experts, chercheurs, professionnels, jeunes innovateurs et passionnés du numérique se sont réunis pour discuter de diverses problématiques sous le thème général : “Le paiement mobile à l’épreuve du réel”.

03 octobre 2019. Brazzaville. Congo. Le ministre Léon Juste Ibombo entouré de Max Bonbhel de YekoLab et de Luc Missidimbazi d’Osiane, lors de la cérémonie d’ouverture de JCertif 2019.

Parmi les temps forts de cette conférence qui prend fin le 05 octobre 2019 à YekoLab, l’intervention du DG de l’ARPCE, le régulateur télécoms congolais, par ailleurs sponsor de l’événement. Yves Castanou a principalement incité les jeunes innovateurs présents à croire en eux, à développer leurs projets avec passion et surtout à rêver grand pour changer non seulement le Congo Brazza, mais également l’Afrique et même le monde. Digital Business Africa vous propose l’économie des conseils d’Yves Castanou aux entrepreneurs congolais  du numérique. Conseils applicables à tous les jeunes entrepreneurs africains et de l’Afrique centrale en particulier.

1 – Codez sur ce qui va apporter de la valeur ajoutée

« Eclatez-vous pour trouver les problèmes à résoudre et apportez des réponses. Parce qu’il y a beaucoup de gens qui développent de bonnes solutions, mais qui ne servent à rien. Cela ne répond pas à un besoin pour la société. Ou encore le besoin n’est pas avéré. Codez sur ce qui va apporter de la valeur ajoutée à la vie des populations. Facebook, YouTube, Amazon, toutes les applications qui marchent aujourd’hui apportent des réponses à des besoins précis des populations. Leurs concepteurs ont regardé autour d’eux et ont répondu à la question : « Comment apporter une solution à ce besoin ? »

La qualité de problème que vous allez résoudre va déterminer la qualité de votre richesse, de votre prospérité et de votre réussite durable.  Donc, cherchez des problèmes à résoudre et apportez des réponses. Cherchez, prenez le temps, n’allez pas très vite. »

Yves Castanou
Votre vie doit compter dans le pays, dans la sous-région, dans le monde. Si les Mark Zuckerberg ont créé des applications qui touchent le Congo, je vous dis que dans les 20 prochaines années les Congolais développeront des applications qui toucheront l’Amérique. Rendez-vous en 2040. Les choses de grand sortiront du Congo. Quelle est la clé ? Il faut le croire ! » Yves Castanou

2 – Répondez : « L’échec me hait ! La peur a peur de moi. Je refuse d’échouer ! »

« La société nous a éduqué à ne jamais commettre des erreurs. Quand on commet une erreur, on est catégorisé comme un échec. C’est faux ! Personne n’a échoué quand il se relève. Personne ne réussit sans tomber. Jamais, jamais et jamais. Si vous êtes tombés, vous êtes qualifiés. Si votre pays est tombé, il est qualifié pour se relever. Le Rwanda est un exemple.

Qu’on ne vous mente pas ! Moi, j’ai beaucoup échoué et je suis content. Mes frères, mes jeunes, nous voulons tous bâtir un pays excellent, un pays où il fait bon vivre. Et c’est possible. Il n’est jamais trop tard ! On peut commencer. Qu’importe ce qui a été fait avant nous ! Ce n’est pas cela le plus important. Ce qui est le plus important, c’est ce que nous pouvons faire. Qu’est-ce que tu peux faire ? On commence par la tête, par la manière de penser. Pas par l’argent ! Quand on change sa manière de penser on change sa vie. Tôt ou tard. Cela peut prendre 10, 15 ou 20 ans ! Qu’importe, mais cela arrivera.

Quand on me dit tu ne vas jamais arriver, je réponds : « Vous blaguez ou quoi ? L’échec me hait ! La peur a peur de moi. Je refuse d’échouer ! » Quand vous dites cela constamment, vous allez voir les résultats.

Votre vie doit compter dans le pays, dans la sous-région, dans le monde. Si les Mark Zuckerberg ont créé des applications qui touchent le Congo, je vous dis que dans les 20 prochaines années les Congolais développeront des applications qui toucheront l’Amérique. Rendez-vous en 2040. Les choses de grand sortiront du Congo. Quelle est la clé ? Il faut le croire ! »

Yves Castanou à la conférence JCertif 2019
03 octobre 2019. Brazzaville. Yves Castanou à la conférence JCertif 2019 en compagnie des jeunes innovateurs ayant reçu leur parchemin.

3 – Pensez grand, rêvez grand, voyez grand ! 

« On ne commence pas à croire quand on a dix millions. 50 millions. C’est faux ! On commence à croire quand on n’a rien ! On croît quand on a les poches trouées. On croit quand on n’a pas de pantalon à mettre ! On ne croit pas quand tout va bien… J’ai appris à croire quand je n’avais rien. J’ai appris à croire quand j’étais dans la galère… Etudiez la vie des gens qui ont réussi, vous allez toujours voir ce facteur commun : Ils ont cru lorsqu’il n’y avait aucune raison de croire. Ils ont dit c’est possible lorsque tout le monde disait que c’était impossible. Ils rêvaient grand !

J’ai étudié la vie des gens qui ont réussi. J’ai lu les livres de ceux qui ont réussi. Je m’intéresse aux gens à succès pour savoir comment ils ont fait. Et partout, ce sont les mêmes principes qui sont appliqués : Ils ont cru lorsqu’il n’y avait aucune raison de croire. Bill Gates rêvait grand. Sa maman voyait grand. Edison voyait grand ! Toi aussi, tu dois voir grand ! Donc, voyez grand et croyez que c’est possible.

Même si vous êtes aveugles, il faut voir grand. Je ne demande pas de voir avec les yeux. Mais, avec les yeux de l’esprit. Même ceux qui sont malvoyants ou malentendants qui sont présents ici sont qualifiés. Ce ne sont pas leurs handicaps qui déterminent leurs capacités. Helen Keller était aveugle et muette. Elle a réussi. Elle est devenue millionnaire par les livres qu’elle a écrits (Helen Keller. Sourde, muette, aveugle. Histoire de ma vie, 1906. Ndlr).

Elle a montré au monde que ce n’est pas seulement les qualités naturelles qu’on a qui comptent, mais c’est le mental qu’on a qui compte.  Le Mindset, la manière de penser. Pensez grand, rêvez grand, voyez grand, vous le serez ! Quand tu le crois et que personne ne te croit, c’est suffisant. Il y a toujours un créateur là-haut qui s’appelle Dieu qui croit en toi. Toi, tu crois en lui et c’est suffisant ! »

JCertif 2019
03 octobre 2019. Brazzaville. Des jeunes attentifs, suivent Yves Castanou, à la conférence JCertif 2019

4 – Préparez-vous pour l’adversité ! 

« On vit dans un système où tout est fait pour qu’on pense comme tout le monde. Je refuse. Refuse de penser comme tout le monde. Tu es unique, pourquoi veux-tu penser comme les autres ?

Jeunes hommes, jeunes femmes, je vous dis : tout ce qui est grand et qui a réussi a forcément été combattu. Personne n’a réussi sans adversité. Donc, préparez-vous pour l’adversité….  Jamais 100% des gens ne vous apprécieront. D’ailleurs, quand je parle là, il y a des gens qui ne m’apprécient pas. Cela m’est égal ! D’ailleurs, je suis content. Cela change quoi ? Rien ! Je dors heureux ! Pas heureux seulement aujourd’hui, j’ai toujours été heureux. »

5 – Votre vie doit avoir un impact. Ne commettez pas le crime de rêver trop bas 

« Les amis, je vous en supplie. Pour notre bien commun, pour tout ce que vous faites à travers Jcertif, à travers les applications, à travers vos projets et idées, je vous en supplie, ne commettez pas le crime de rêver trop bas. Votre vie doit avoir un impact.  En développant un projet, évitez de dire : « tout ce que je veux c’est de survivre ! ». Non, il faut refuser de dire cela. Votre vie doit avoir un impact. L’on doit savoir que vous êtes passé sur la terre. Après votre départ, on doit parler de vous. »

Yves Castanou JCertif 2019
On peut faire des grandes choses en ayant un esprit sain. Nous au Congo, on aime tellement la chefferie. Fuyez cela comme de la peste ! Soyez simples. Soyez petits ! Dieu vous élèvera. » Yves Castanou

6 – Si vous voulez aller loin, soyez humbles

« Je me tiens devant vous et je vous le dis en toute humilité, c’est possible ! Puis, si vous voulez aller loin, soyez humbles. Aspirez aux choses simples et aux grandes choses. Dans notre société, surtout en Afrique centrale, les gens sont vraiment vantards. Et c’est aussi l’une des raisons de notre pauvreté ! Quand vous êtes très arrogant, même le ciel peut vous combattre.

On peut faire des grandes choses en ayant un esprit sain. Nous au Congo, on aime tellement la chefferie. Fuyez cela comme de la peste ! Soyez simples. Soyez petits ! Dieu vous élèvera. »

JCertif 2019
03 octobre 2019. Brazzaville. Des jeunes attentifs, suivent Yves Castanou, à la conférence JCertif 2019

7 – Vous n’avez pas le droit de dormir !

« Que personne ne vous stoppe dans vos rêves ! Que personne ne vous limite ! Mon vœu, ma prière, mon cri, c’est que votre vie soit utile ! Votre vie doit compter. Ce n’est pas un problème d’âge. Certains l’ont compris à 60 ans et ont changé. Même si vous avez 80 ans, vous pouvez encore être utile pour les derniers mois de votre vie. Tout est question de changement de mentalité. C’est possible.

Notre pays a besoin de nous, notre continent a besoin de nous et notre monde a besoin de nous. Alors, vous n’avez pas le droit de dormir ! En toi il y a un héros, en toi il y a des livres qui n’ont pas encore été écrits. Des livres qui peuvent faire du bien aux autres. Cela se passe à l’intérieur et il faut que cela sorte… »

Par B-O.D, Digital Business Africa

Cameroun: Une ligne téléphonique ouverte pour lutter contre le commerce illicite

[Digital Business Africa] – Au Cameroun, c’est le nouvel outil du ministère en charge du Commerce pour lutter contre le commerce illicite dans le pays. Ce département ministériel vient de mettre en service une ligne téléphonique entièrement dédiée à la dénonciations des abus dont sont victims les usagers. Pour y accéder, les consommateurs camerounais devront composer le 1502 pour signaler de la présence de tout commerce qu’ils jugeront suspect. Aussi, la ligne permettra aussi d’assurer la protection des commerçants, en ce que ces derniers pourront s’en servir pour dénoncer les abus des agents du ministère du Commerce.

“Ce numéro d’utilité publique permettra aux brigades de contrôle et de supervision des prix sur les marchés, d’avoir des informations en temps réel pour une intervention rapide sur le terrain. La mise en place du 1502, rend la brigade d’intervention rapide du consommateur fonctionnelle. Le 1502 est accessible sur le téléphone fixe et les cityphones. Tous les appels sont acheminés au Ministère du Commerce, c’est déjà opérationnel quel que soit le réseau et même à partir du portable” explique le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Zimbabwe: Face aux abus de certains opérateurs, la banque centrale interdit les transactions via mobile money

[Digital Business Africa] – Alors que le Zimbabwe fait face à une pénurie chronique de liquidité, la banque central a interdit le 30 septembre 2019 les transactions d’argent via les services de mobile money. Une solution qui était pourtant devenue une alternative à la decision des banques commerciales  de rationner les retraits en espèces à une limite quotidienne maximale de 100 ZWL (10 USD) par client. Ce qui avait obligé la population à se tourner vers des transactions financières électroniques, via téléphones portables.

Pour justifier sa decision, la banque centrale évoque le constat selon lequel “certains agents économiques se livrent à des activités illégales en abusant des facilités d’encaissement, de retrait et de remboursement et en facturant des commissions exorbitantes. Les frais de commission élevés ont pour effet négatif de fausser les prix des biens et des services”. En consequence, la banque centrale “a ordonné à tous les fournisseurs de systèmes de paiement mobiles d’interrompre immédiatement les encaissements et les retraits”.

En effet, sur le terrain, certains opérateurs font payer aux utilisateurs de mobile money des frais de commissions de plus de 40% sur certains achats, et même sur des retraits d’argent. Une situation alimentée par le fort taux d’inflation dans le pays. Selon le Fonds monétaire international, l’inflation a grimpé à près de 300% en août 2019, principalement en raison de l’effondrement de la monnaie, faisant craindre une hyperinflation qui a contraint le pays à se défaire de sa propre monnaie en 2009 contre le dollar américain.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

En formant un bloc uni à la CMR-19, l’Afrique pourra engranger 5,2 milliards de dollars de PIB supplémentaires

[Digital Business Africa] – C’est une nouvelle prévision qui illustre une fois de plus le fort potentiel du numérique sur le marché africain. Selon un rapport publié par la GSMA le 26 septembre 2019, d’ici à 2034, les nouveaux services 5G génèreront 5,2 milliards de dollars de PIB, soit 0,7% de croissance économique supplémentaire en Afrique subsaharienne. Toutefois, le rapport prévient que pour parvenir à ce résultat, des efforts significatifs doivent être faits. En premier la mise à disposition des fréquences radio nécessaires, et notamment des « ondes millimétriques », qui permettront d’offrir des services à très grande capacité et à très grande vitesse. Ceci, alors même que la volonté de l’industrie spatiale européenne de restreindre de manière injustifiée l’utilisation de ces fréquences essentielles menace l’avenir de la 5G.

A ce propos, Akinwale Goodluck, le directeur pour l’Afrique subsaharienne au sein de la GSMA explique que « l’Afrique doit se montrer ferme lors de la Conférence mondiale des radiocommunications       (CMR-19) qui se déroulera en Égypte du 28 octobre au 22 novembre 2019 pour protéger ses intérêts et garantir son avenir numérique. La 5G est une nouvelle évolution technologique porteuse d’un impact révolutionnaire, qui aura des répercussions plus profondes sur notre quotidien que celles des générations antérieures de systèmes cellulaires. Alors que les opérateurs mobiles continuent de développer la connectivité 4G dans l’ensemble du continent, le moment est venu pour les gouvernements africains de jeter les bases de leur avenir en matière de 5G en identifiant les bandes de fréquences nécessaires lors de la CMR-19 ».

Aussi, l’Afrique doit se préparer à mener et remporter la bataille des ondes millimétriques.

Justement, les ressources spectrales correspondant aux ondes millimétriques qui seront consacrées à la 5G seront définies à l’occasion de la CMR-19. A cette occasion, 3 000 délégués représentant plus de 190 pays seront réunis pour décider des utilisations possibles des différentes bandes de fréquence. A ce moment, les pays africains devront faire bloc commun pour décrocher la seule chance qui leur sera offerte de tire le maximum d’avantages de la 5G. « Pour l’ensemble des pays africains, la CMR-19 est la seule occasion pour les années à venir de sécuriser les fréquences des ondes millimétriques en vue de leur utilisation future pour la mise en place de services 5G dans les dix prochaines années », ajoute Akinwale Goodluck. 

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Vingt-quatre des meilleures startups d’Afrique présentent leur solution pendant le Tour AfricArena

[Digital Business Africa] – 100 startups, parmi les meilleures du continent africain, dévoileront leur solution aux investisseurs et entreprises durant le Sommet AfricArena, le premier salon dédié au futur tech de l’Afrique, les 11 et 12 novembre 2019. Depuis le mois d’Avril, l’équipe d’AfricArena a parcouru la majorité des capitales du continent pour s’assurer que seulement les meilleures startups soit présentes pour le Sommet. L’équipe a terminé son tour en Afrique du Sud, lors d’évènements à Cape Town et Johannesbourg les 3 et 10 septembre 2019, évènements qui ont connu un véritable succès grâce au talent et à la diversité des panelistes et entrepreneurs présents.

Le fondateur d’AfricArena, Christophe Viarnaud, explique : « Ces derniers mois, nous avons rendu visite au 10 meilleurs hubs tech en Afrique, à la recherche des meilleures startups, et sommes allés à Tokyo, San Francisco, New York et à Vivatech à Paris pour présenter les plus grandes « success stories ». Nous avons remarqué une évolution dans la perception de l’Afrique et particulièrement de la tech en Afrique, qui semble être considérée comme le futur de l’économie. Nous avons décidé d’organiser les deux derniers évènements en Afrique du Sud dans le cadre du Tour AfricArena pour permettre aux startups locales d’avoir une plateforme pour s’exprimer. Nous souhaitons contribuer au dynamisme de la future génération d’entrepreneurs africains et défendons un soutien plus important en Afrique. »  

Les deux évènements ont débuté par des tables rondes portant sur l’écosystème des startups techs ainsi que sur les tendances et dynamiques affectant les startups africaines, en particulier celles en Afrique du Sud. Les intervenants présents à l’évènement de Cape Town furent composés d’Abraham Cambridge, fondateur et CEO de The Sun Exchange, Danai Musandu, associée chez Goodwell Investments, Karabo Nkoana, associée au SA SME Fund et Guillaume De Smedt, directeur Global Community chez Startup Grind. La table ronde de Johannesbourg était quant à elle composée de Clive Butkow, CEO de Kalon Venture Partners, Courtney Bentley, CEO de Visibiliti Insights, Karabo Nkoana, associée au SA SME Fund et Kwena Mabotja, directrice de l’Afrique Sub-Saharienne à SAP Next Gen

Ces échanges ont permis de mettre en évidence plusieurs réalités, notamment le fait que 95% des startups africaines sont soit sous-financées ou soit elles ne le sont pas du tout, l’investissement continuant d’être concentré sur les startups matures en Série A ou au-delà. C’est ce problème qu’AfricArena souhaite résoudre en priorité.

A ce sujet, Bentley a déclaré : « Même si certaines grandes entreprises affirment qu’elles sont très innovantes et qu’elles investissent dans le futur, elles n’investissent pas dans les startups plus petites, qu’elles estiment trop risquées. C’est un problème fondamental que les entreprises sud-africaines doivent surmonter, car selon moi, celles qui investissent dans les startups plus petites vont surpasser celles qui ne le font pas. »  

africarena

Lors de l’événement qui a eu lieu à Cape Town, une des tendances mise en avant par Musandu a été le fait que les startup tech locales, particulièrement à Cape Town, apportent des solutions qui ne se focalisent pas sur les besoins de tous, mais davantage sur ceux de 1% de la population, ce qui découle du fait que la plupart de ces entreprises se concentre sur des solutions à l’échelle mondiale. Elle a déclaré : « Dans les autres villes africaines, nous voyons apparaitre de nombreuses activités et d’intéressantes solutions qui s’adressent directement aux gens qui en ont besoin, ce qui nous intéresse en priorité en tant que fonds d’impact investing. Cela peut être une des raisons pour laquelle, en 2018, le Nigeria et le Kenya ont dépassé pour la première fois l’Afrique du Sud en tant que pays attirant le plus d’investissements pour les startups tech.

En examinant l’écosystème du Gauteng, Butkow a déclaré : « D’après de récentes recherches, pour la première fois les fonds de capital-risque investissent davantage au Gauteng que dans la région du Cape Occidental. Je ne pense pas que nous nous donnions suffisamment de crédit pour ce qu’il se passe ici, je pense que nous avons beaucoup de travail à fournir pour transformer le Gauteng en Silicon Cape. Nous devons travailler davantage pour booster cet écosystème et nous donner plus de visibilité. »

Suite au panel de discussion, les startups ont réalisé des pitchs haletants et n’ont eu que trois minutes pour vendre leur solution aux juges du panel. A Cape Town, 12 startups ont mis en avant leur produit répondant à 3 challenges : le Challenge du SA SME, le Challenge de Old Mutual, et le Challenge de Engie.

A Johannesburg, 12 autres startups ont présenté des solutions répondant à 5 challenges  – le Challenge du SA SME, le Challenge de Old Mutual, les Challenges de Sanofi sur les maladies mentales, et le diabète, et le Challenge de la Fantom Foundation Blockchain.

Les solutions étaient variées, allant du gaz prépayé pour faire la cuisine, de la plateforme en ligne qui automatise l’obtention de licence et d’actions virtuelles, à une plateforme de rencontre de professionnels du médical, une application pour le soutien scolaire ou encore une assurance fondée sur le concept du ‘stokvel’

Les deux startups sud-africaines sorties gagnantes des challenges de l’écosystème et qui auront l’occasion de participer à la conférence d’AfricArena sont BONANG.ai à Cape Town et Khula à Johannesbourg. BONANG.ai offre une digitalisation complète de l’expérience client des assurances des véhicules motorisés, plaçant le domaine de l’assurance à la pointe des objets connectés. Khula est une application qui permet aux jeunes fermiers non seulement d’établir un lien avec leurs clients mais aussi de livrer leur produit plus facilement, à tout moment, via une chaîne frigorifique partagée.

Nous sommes très fiers de faire partir de ceux qui contribuent à écrire l’histoire entrepreneuriale africaine dans le domaine de la tech à travers cette future génération d’entrepreneurs. Nous leur souhaitons une grande réussite, tout en continuant de bouleverser l’écosystème local », a conclu Viarnaud.

Digital Business Africa, source : Communiqué de presse

Kenya : Vers une taxation des plateformes de diffusions multimédias en ligne

[Digital Business Africa] – Au Kenya, les plateformes de diffusion de contenus multimédias en ligne, à l’instar de YouTube ou Netflix seront prochainement taxées. C’est en tout cas le sens à donner à un projet de loi actuellement rédigé par le ministère en charge des TIC.

D’après le journal en ligne Techafrica qui rapporte l’information, ce document qui est en phase finale d’élaboration entend obliger les OTT à déclarer leurs revenus tirés des consommateurs kenyans auprès du fisc qui s’assurera de leurs taxations.

Le même document prévoit également que les publicités diffusées par ces plateformes sur le marché kenyan soient également taxées par le fisc national.

A travers cette disposition qui verra prochainement le jour, le gouvernement kenyan entend tirer bénéfice de l’exploitation par les OTT du marché kenyan pour faire fructifier leurs revenus. Jusqu’ici, ni le gouvernement, ni les artistes n’ont un droit de regard sur leurs contenus pourtant exploités à titre commercial par les OTT.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Les experts de l’Afrique centrale recommandent l’introduction de l’e-gouvernement’’ dans tous les pays de la CEEAC

[Digital Business Africa] – C’est l’une des recommandations des travaux de la 35e session du Comité intergouvernementale des hauts fonctionnaires et d’experts pour l’Afrique centrale de la CEA tenue du 23 au 27 septembre 2019 à Malabo en Guinée Equatoriale : l’introduction du ‘‘gouvernement en ligne’’ (e-gouvernement) dans chaque pays de la CEEAC durant les trois prochaines années, soit jusqu’en 2022.

Une telle mesure permettra, selon les experts réunis par la CEA à Malabo, à « contribuer à la diffusion des technologies numériques au sein des entreprises et auprès des citoyens, à une plus grande transparence, ou encore à réduire les coûts de transactions ».

Aussi, la CEA plaide pour la mise en place des Programmes Nationaux d’identité digitale dans chaque pays de Cemac, du lancement des plateformes locales ou nationales d’essai du e-commerce, de la facilitation et de l’appui de l’émergence des innovations dans le domaine de la finance digitale, la création d’un fonds d’investissement communautaire pour soutenir les startups du numérique, mais aussi la création d’un Hub technologique numérique sous régional.

Aussi, dans le registre des initiatives déjà adoptées et dont la mise en œuvre accuse des retards, la CEA a évoqué la mise en œuvre ‘‘dans les meilleurs délais’’ de la déclaration de Brazzaville des ministres des Télécommunications et des Technologies des TIC des Etats de la CEEAC sur la mise en place d’un roaming sous régional, associant l’Artac, la Ceeac, la Cea et l’Uit.

Cet aspect notamment fait de la zone Afrique centrale la plus en retard d’Afrique dans l’intégration au niveau des télécommunications.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Télécommunications : La Norvège dit « oui » à Huawei et tient tête aux Etats-Unis

[Digital Business Africa] – Dans la guerre commerciale qui oppose les Etats-Unis et la Chine, et qui touche de plein fouet le géant chinois Huawei, ce dernier vient de recevoir un soutien de poids en Europe : La Norvège.

En effet, contrairement aux recommandations américaines qui exigent l’expulsion du géant télécom de tous les marchés de ses alliés, la Norvège a fait savoir qu’elle n’interdira pas au géant chinois de construire sur son territoire un réseau de télécommunications 5G, tout comme elle ne lui interdira pas de fournir des équipements ou des services d’infrastructure de réseau pour faciliter la transition vers la 5G.

«Nous entretenons un dialogue fructueux avec les entreprises sur la sécurité, et c’est ensuite aux entreprises elles-mêmes de choisir leurs fournisseurs. Nous n’avons aucune interdiction à l’encontre de fournisseurs en Norvège», a déclaré à la presse le ministre du Numérique Nikolaï Astrup.

Cette annonce intervient à un moment de positionnement crucial. C’est en effet avant la fin de cette année que Telenor (contrôlé par l’Etat), le plus grand fournisseur des services de télécommunications du pays choisira ses fournisseurs de technologie pour le lancement prévu en 2020 de la 5G dans le pays. Inéluctablement donc, le géant chinois Huawei sera de la course.

Bien qu’en termes de marché, la Norvège ne représente pas la plus grande attraction d’Europe, son positionnement vis-à-vis de Huawei représente pour l’opérateur un grand soutien symbolique. L’Union Européenne avait affirmée dans son ensemble partager les inquiétudes des Etats-Unis qui soupçonnent le groupe chinois d’espionnage au profit de la Chine, et envisagé dans la foulée l’exclusion de l’opérateur sur le marché européen de la 5G. Aussi, certains membres de la GSM Association, un groupement de 800 opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile avaient proposé de discuter de la possibilité que Huawei soit exclu de certains marchés clés.

Pour sa part, Huawei a toujours nié les accusations portées contre lui, évoquant à la place un stratagème pour l’écarter du marché très lucratif de la 5G, au profit des groupes américains et européens, qu’il a notoirement battu sur les marchés.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Le passage de la rhétorique à des actes ingénieux sauverait l’économie numérique de l’Afrique centrale

[Digital Business Africa – Avis d’experts – CEA] – Il est urgent de rompre avec les approches génériques et improductives des transformations numériques en Afrique Centrale qui n’ont engendré aucun changement réel sur le terrain au cours des deux dernières décennies et d’agir sur la base d’un nouveau paradigme qui encouragerait le développement durable dans la sous-région, ont affirmé des experts.

Cette demande a été formulée lors d’un débat de haut niveau sur l’économie numérique en Afrique Centrale, qualifiée de moins avancée sur le continent, au premier jour de la 35e session du Comité Intergouvernemental des Hauts Fonctionnaires et d’Experts (CIE) de la Sous-Région.

La conférence a réuni plus d’une centaine de hauts responsables politiques, d’experts des secteurs liés à la productivité numérique, de champions du secteur privé, d’universitaires, d’entrepreneurs jeunes et femmes et des médias à Malabo, la principale ville insulaire de la Guinée Equatoriale.

Un échantillon représentatif des hauts fonctionnaires et d’experts a déclaré qu’il était temps de se concentrer sur une vision et un plan d’action concrets pour les transformations numériques dans la sous-région, de sorte que vingt ans après, les États membres ne se retrouvent pas à tenir le même discours pâle qui a caractérisé les réunions d’une telle importance au cours des deux dernières décennies avec peu d’indices pour agir.

Les intervenants ont activement fait campagne pour un renforcement des capacités en matière d’analyse factuelle et de préparation systématique de projets, pour des politiques cohérentes et la coordination des interventions gouvernementales dans la sous-région, ainsi que pour une volonté politique sans précédent pour le passage au numérique.

Mme Reine Mbang Essobmadje, PDG de la société de politique et de stratégie numériques – Evolving Consulting -, qui est également présidente de la Commission économique du Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM, en français), a soutenu que l’Afrique Centrale avait grand besoin de stratégies soigneusement conçues et applicables pour la transformation numérique et non d’une approche hasardeuse.

Elle a exhorté les gouvernements à travailler avec le secteur privé pour mettre en œuvre les recommandations issues de toute une série d’études intéressantes qui ont pris de la poussière sur des étagères et à envisager une intégration du secteur informel en tant que principal levier de l’économie numérique.

“Comme dans tous les autres secteurs, le leadership est important pour faire avancer les choses”, a-t-elle soutenu, affirmant que sans un leadership engagé, ce qui a provoqué une stagnation dans d’autres secteurs conduirait aux mêmes résultats dans la marche vers l’économie numérique

Les experts et les hauts fonctionnaires ont plaidé pour des incitations intelligentes, y compris des exonérations fiscales, pour l’importation d’équipements en vue d’une productivité axée sur le numérique, sur la base d’une analyse coûts-avantages complète en phase avec le contexte local.

À cet égard, le représentant de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) pour l’Afrique Centrale et Madagascar, M. Jean-Jacques Massima Landji, a déclaré que “si nos gouvernements n’encouragent pas les instruments de l’économie numérique, en réduisant leur taux d’imposition, nous raterons la quatrième révolution industrielle”.

CEA Malabo
CEA Malabo

Il a décrié un régime fiscal trop rigoureux sur les biens numériques, qui devraient être considérés comme un pivot pour la création de valeur ajoutée dans le secteur manufacturier et les services, ce qui pourrait alors procurer de meilleures sources de taxe sur la valeur ajoutée.

Abondant dans le même sens, M. Jean-François Le Bihan, Directeur des politiques publiques pour l’Afrique subsaharienne de la GSM Association (GSMA), a déclaré qu’une taxation excessive des produits numériques, qui stimulent l’activité économique dans son ensemble, s’avèrerait contre-productive.

Une motion a été présentée pour une révision des lois et réglementations en vue de protéger le décollage en douceur de l’économie numérique, accompagné par des institutions appropriées pour diffuser le progrès, ainsi que pour des visions communes de l’ère numérique dans les différents pays.

M. Norberto Bartolomé Monsuy, Conseiller auprès de la Présidence de la Guinée Equatoriale pour la numérisation, a déclaré que le gouvernement de son pays est en train d’adopter des stratégies visant à stimuler les investissements privés dans l’économie numérique et était déjà en train de consulter ses régulateurs des télécommunications et ses compagnies de téléphonie pour faire baisser les tarifs de la téléphonie mobile dans le but de stimuler l’économie numérique.

CEA Malabo 2019
A Malabo. Guinée équatoriale. Un panel d’experts pour proposer des solutions.

“Notre sous-région est l’une des plus petites du monde, il est donc temps de rompre nos cloisonnements et de travailler en équipe”, a-t-il déclaré, lors d’un plaidoyer franc pour l’intégration régionale dans tous les domaines, mais plus encore dans l’écosystème numérique.

Les experts et les participants de l’auditoire se sont prononcés contre des recommandations générales sur l’économie numérique en Afrique Centrale, mais pour des modèles applicables.

À cet égard, certains éléments d’un modèle éventuel ont été proposés, notamment: des cadres nationaux et réglementaires solides et cohérents qui soutiennent l’innovation et le développement de l’esprit d’entreprise; le développement d’infrastructures à large bande et d’infrastructures voisines pour “parcourir la dernière ligne droite” offrant un accès adéquat à tous les segments de la société; des services abordables pour élargir la communauté d’utilisateurs et accroître la pénétration d’Internet; l’éducation et la formation sur le numérique pour faire en sorte que l’économie numérique ne reste pas un luxe dont jouit un petit nombre; l’ancrage des transformations numériques sur des dispositifs et des secteurs économiques (tels que l’agriculture, l’éducation, le commerce, la santé, la production industrielle, les finances, la culture, l’information et la communication); la prise des mesures pour faire des STEMS le point de mire des activités éducatives et la création de pôles d’innovation numérique pour faire en sorte que l’Afrique centrale intègre la ligue des créateurs de produits de la connaissance et ne reste pas un simple consommateur.

Pour dire les choses simplement, le Vice-président de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), M. Marcel Ondele, a déclaré que le monde disposait de suffisamment d’argent pour financer les bons projets et a appelé l’Afrique Centrale à améliorer la bancabilité de ses projets si elle veut promouvoir l’économie numérique.

Les États membres ont noté que les programmes d’ajustement structurel en cours visant à rétablir la stabilité macroéconomique dans la sous-région limitent la capacité des gouvernements à investir massivement dans le secteur. Ils ont souligné la nécessité de créer l’espace fiscal nécessaire pour promouvoir les transformations numériques en Afrique Centrale.

Par Abel Akara Ticha, chargé de la communication du Bureau Sous-Régional pour l’Afrique Centrale de la CEA

PPP, e-commerce, innovations technologiques : avec l’aide de la CEA, l’Afrique centrale pose les bases de l’Industrie 4.0

[Digital Business Africa] – Les principales pierres angulaires pour catalyser l’entrée des pays d‘Afrique Centrale dans la quatrième révolution industrielle, induite par les transformations numériques, ont été posées lors d’une conférence intergouvernementale élargie au secteur privé et au monde universitaire, qui s’est tenue à Malabo, en Guinée Équatoriale du 23 au 27 septembre 2019.

Au deuxième jour de cette réunion sous-régionale annuelle conjointement organisée par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le Gouvernement de la République de Guinée Equatoriale, les experts ont tracé les grandes lignes d’un cadre susceptible d’encadrer la transition vers une économie numérique sous-régionale axée sur: des partenariats public-privé (PPP), le commerce électronique et les innovations technologiques.

Les Partenariats public-privé

Selon un premier groupe d’experts chargés d’élaborer la bonne approche en matière de PPP axée sur les transformations numériques et la diversification économique, six principaux secteurs ont été identifiés pour les principaux acteurs que sont les Etats, les entités multinationales, les grandes entreprises privées, les clients et les coopératives de la sous-région. Ces secteurs sont les suivants: 1) l’industrie forestière/du bois, 2) l’agriculture et l’agroalimentaire, 3) les télécommunications et les transactions liées aux télécommunications, 4) les industries extractives, 5) le commerce et les services et 6) les infrastructures et l’énergie.

Les stratèges ont partagé l’avis du PDG de Smart Africa, M. Lacina Koné qui, via un message vidéo adressé plus tôt à la conférence, a affirmé que “le rôle de l’Etat est d’orienter tous les autres acteurs, de fournir les bases et les jalons de l’économie numérique et d’encourager le secteur privé à y investir”.

Il avait avancé un argument solide selon lequel “l’économie numérique n’est pas seulement un des secteurs mais le secteur qui engendrerait le véritable développement socioéconomique de l’Afrique”.

Logiquement par conséquent, les participants à la réunion ont construit le segment sur le comment élaborer le modèle qui comprenait une utilisation intelligente des marchés publics pour favoriser le développement de l’esprit d’entreprise au niveau national, le renforcement de la gouvernance et de la transparence, l’accélération du transfert de technologie par le biais d’exigences liées à la performance, la création d’un fonds spécial pour l’économie numérique, la promotion du financement participatif et la prise de mesures pour faire des investissements étrangers directs et du contenu des véhicules pour stimuler l’insertion des entreprises locales dans la chaîne de valeur.

Le commerce électronique

Un deuxième groupe de stratèges s’est concentré sur le commerce électronique et la diversification économique en Afrique centrale. Ils ont noté que la plupart des lois sur le commerce électronique dans la sous-région sont obsolètes et doivent être actualisées en vue de l’avènement de la Zone de libre échange continentale africaine (CAFTA). Ils ont également appelé à la restructuration et à la modernisation du réseau des bureaux de poste en vue de favoriser le développement du commerce électronique. Le développement d’un label “Made in Central Africa” a été reconnu comme étant un facteur important. L’absence d’adresses physiques adéquates et d’un zonage urbain approprié dans certains pays de la région ne devrait pas constituer un frein, ont-ils recommandé.

Le renforcement de la culture numérique et l’adaptation des technologies au contexte et à la culture locale ont été considérés comme étant une mesure importante pour réduire la fracture numérique et approfondir la pénétration du commerce électronique dans toutes les couches sociales.

Les innovations technologiques

transformations numériques
Transformations numériques.

Ce groupe de travail a suggéré une approche à trois volets pour stimuler l’innovation technologique en Afrique Centrale, à savoir (i) l’identification des opportunités, (ii) la compréhension des principales contraintes et (iii) la définition d’un ensemble d’actions à mener avec des rôles clairs pour toutes les parties prenantes.

À cet égard, des opportunités ont été identifiées dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie, des ressources en eau, des transports et de la sécurité. Des infrastructures inadéquates, des lacunes  au niveau des compétences disponibles, des barrières linguistiques résultant de la prédominance de l’anglais comme langue de la technologie dans le monde, la résistance au changement chez les entités commerciales établies, une culture numérique globale faible au sein de la population et l’insécurité cybernétique ont été identifiées comme étant les principales contraintes et défis à surmonter pour la diffusion de la technologie en Afrique Centrale.

Un ensemble d’actions fondées sur la nécessité de promouvoir une collaboration salutaire entre l’État, le secteur privé, la communauté des jeunes start-ups et les citoyens, a été recommandé. L’État a été considéré comme un acteur clé et un facilitateur dont la responsabilité est  de prioriser l’innovation et d’accroître les investissements dans la recherche-développement (R&D) ainsi que de procéder  régulièrement à une révision des programmes d’enseignement en vue de les adapter à l’évolution de la demande du marché et au rythme de l’innovation mondiale.

Il a été recommandé la création de fonds de soutien à l’innovation et l’organisation de compétitions régulières qui stimuleraient l’innovation pour faire face aux défis locaux et répondre aux opportunités identifiées, augmentant ainsi la part des connaissances et des biens produits au niveau local.

Par Digital Business Africa avec la CEA

COMPRENDRE LES DIFFÉRENTES RÉVOLUTIONS INDUSTRIELLES ET L’INDUSTRIE 4.0

Pour évoquer le processus de digitalisation de l’économie, il est courant de parler de «quatrième révolution industrielle» ou plus simplement de «4.0». Mais au fond, à quoi cette expression fait-elle référence? Le terme «industrie 4.0» aurait été utilisé pour la première fois en 2011 à la Foire de Hanovre, puis a largement été repris par les gouvernements et les grands groupes. En Suisse, Klaus Schwab, fondateur et président du World Economic Forum, a contribué à populariser cette appellation, lors du Forum de Davos, mais aussi dans un ouvrage : SCHWAB, Klaus, 2016. The Fourth Industrial Revolution. Cologny: WEF .

Quelles sont alors les trois précédentes révolutions industrielles? Certains estiment qu’il faudrait parler de l’invention de la roue ou de l’imprimerie. L’histoire économique fait toutefois remonter la première révolution à la machine à vapeur, à la fin du XVIIIe siècle, qui a inauguré l’ère de la mécanisation. C’est le début de l’industrialisation, car les machines n’ont plus besoin de se limiter à la force musculaire, qu’elle soit humaine ou animale. Les moyens de transport «de masse» (premiers chemins de fers, marine à vapeur) font également leur apparition.


La deuxième révolution date de la fin du XIXe siècle avec l’avènement de l’électricité, qui débouche (notamment) sur les moteurs électriques, la sidérurgie, le développement des transports, le téléphone, puis la production de masse («taylorisme»). Ensuite, les versions divergent légèrement tant au niveau des dates que des éléments.


Il est toutefois généralement admis que la troisième révolution débute au milieu du XXe siècle avec l’arrivée de l’informatique et de l’électronique, des technologies qui ouvriront la voie à la miniaturisation, mais aussi à l’automatisation croissante et à la création de nouvelles disciplines à l’image de la biotechnologie. Elle débouchera également sur internet.

Parallèlement, les processeurs deviennent toujours plus rapides, les capacités de mémoires et des puissances de calculs toujours plus grandes. Le tout, associé à des coûts moindres de ces éléments, permettra de voir éclore cette fameuse quatrième révolution industrielle. Et comme l’évoque Swissmem (l’Association faîtière des PME et des grandes entreprises de l’industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux -industrie MEM- ainsi que des branches technologiques apparentées), «contrairement aux profondes mutations du passé il ne s’agit pas de technologies particulières, mais de la combinaison de différentes méthodes et de technologies numériques permettant d’exploiter les nouveaux potentiels que présentent la mise en réseau des hommes, des produits, des machines, des systèmes et des entreprises»3. Il n’y a ainsi plus de frontières clairement définies entre les sphères physiques, numériques et biologiques.

Les machines communiquent entre elles et s’autodiagnostiquent, les robots et les hommes peuvent désormais partager un espace de travail commun (grâce aux robots collaboratifs). Quant à l’être humain augmenté et au transhumanisme, ils commencent à sortir du seul domaine de la science-fiction.

Source : le rapport d’études de la BCGE (Banque Cantonale de Genève) et de la CCIG (Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève) en novembre 2018 baptisé « Les défis des entreprises face à l’économie 4.0 »