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Et voici… les principaux projets du Cameroun dans le secteur du numérique, des TIC, des Télécoms à l’horizon 2030 !

[ICT Media STRATEGIES] – Si le Plan stratégique numérique 2015 – 2020 a eu du mal à dérouler et à concrétiser l’ensemble de ses projets et programmes, le Cameroun ne baisse pas les bras dans l’élaboration de sa stratégie de développement. Après le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), inspirateur du Plan stratégique numérique 2015 – 2020, le Cameroun a présenté en novembre 2020 sa Stratégie nationale de développement 2020-2030, en abrégé SND30.

Cette nouvelle stratégie ambitionne de procéder à une transformation structurelle de l’économie camerounaise en opérant des changements fondamentaux dans les structures économiques et sociales afin de favoriser un développement endogène, inclusif tout en préservant les chances des générations futures. Le cap étant de faire du Cameroun, « un nouveau pays industrialisé ». La place et le rôle des TIC, des Télécoms et du numérique pour concrétiser cette ambition y sont clairement spécifiés.

Pour réussir cette transformation structurelle de l’économie camerounaise, dix secteurs sont mis en exergue et le numérique intervient en troisième position. Comme le relevait déjà le Plan stratégique numérique 2020 élaboré en 2015, la SND30 soutient que malgré l’importance des investissements réalisés au Cameroun, le niveau d’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) par les populations et les entreprises locales demeure très limité. Tout comme la vulgarisation, la diffusion, l’adoption et l’appropriation des TIC par les administrations publiques restent insuffisantes.

La SND30 reconnaît donc que dans le domaine du développement du numérique, « le Cameroun est confronté au double défi de son industrialisation accélérée et transformatrice de l’économie, d’une part, et de son insertion dans la dynamique des technologies de l’information et de la communication d’autre part, l’enjeu dans ce domaine étant la neutralisation de la fracture numérique ».

Pour relever ce défi, le gouvernement soutient qu’il s’avère indispensable de promouvoir une synergie d’actions et des partenariats stratégiques entre l’Etat et les grands opérateurs privés nationaux et internationaux.

Le développement des infrastructures numériques au centre des priorités

ICT Media STRATEGIES et Digital Business Africa ont épluché la SND30 et présentent les projets répertoriés qui pourraient intéresser non seulement les administrations et institutions partenaires, mais également ces grands opérateurs ou partenaires privés nationaux et internationaux souhaitant participer à la digitalisation des services et à une meilleure appropriation des TIC non seulement par l’ensemble des populations, mais également par les administrations publiques.

L’économie numérique, selon de nombreux experts, renferme trois piliers. Le premier, qualifié de cœur de l’économie numérique, repose sur le développement des infrastructures des communications électroniques large bande et des secteurs de l’informatique et de l’électronique, tandis que le deuxième et le troisième portent respectivement sur les activités nées du fait du développement des TIC et la transformation des secteurs d’activités existants, par l’intégration de l’usage des TIC.

Dans le domaine de l’économie numérique, la SND300 a focalisé sur le premier pilier concernant le développement des infrastructures des communications électroniques. Le Cameroun prévoit donc de reconfigurer l’écosystème numérique national, notamment par la restructuration du secteur en créant une société de patrimoine de l’infrastructure numérique ; de construire l’infrastructure numérique conséquente et de sécuriser globalement les réseaux.

En outre, le Gouvernement camerounais envisage la création des parcs et technopoles numériques en vue de développer la production des contenus numériques ; d’accroître et de diversifier les usages et services numériques et de développer la fabrication et l’assemblage des pièces et appareils numériques.

Enfin, une société de patrimoine de l’infrastructure numérique !

Point important à relever ici, la création prochaine d’une société de patrimoine de l’infrastructure numérique. Un vieux projet qui sort à nouveau des tiroirs, car le ministre d’Etat Bello Bouba Maïgari, alors ministre des Postes et Télécommunications, avait fait cette proposition en 2009. Il l’avait baptisé la Sitelcam, spécialisée dans le déploiement des infrastructures  de télécommunications, y compris la fibre optique, au bénéfice de l’ensemble des opérateurs privés et publics. «  Pour construire cette infrastructure (fibre optique, ndlr) de manière efficace et économique dans notre pays, et compte tenu d’une part de l’évolution technologique et des services, et d’autre part du principe de la séparation des cœurs du métier de transporteur de celui de la fourniture des services, la création de Sitelcam, qui établit et exploite le réseau national de transport en fibre optique, l’accès satellitaire et les points d’échanges, vise à nous faire tirer les bénéfices de tous les avantages susmentionnés », expliquait le ministre des Postes et Télécommunications de l’époque, Bello Bouba Maïgari, à ses pairs lors d’un conseil de cabinet en janvier 2009. Après son départ de ce département ministériel, le projet a été classé dans les tiroirs.

La société de patrimoine de l’infrastructure numérique évoquée dans la SND30 gardera-t-elle le même nom que la Sitelcam ? Rien n’est exclu ! Toutefois, cela implique que Camtel sera dessaisie d’une branche importante de ses revenus. Car elle reste à ce jour la seule entreprise détentrice de l’exclusivité du déploiement de la fibre optique interurbaine au Cameroun. Une position monopolistique parfois décriée par les acteurs du secteur qui accusent Camtel d’être à la fois grossiste et détaillant sur les services de la fibre optique, mais qui soutiennent que cette situation ne favorise pas le développement rapide des infrastructures numériques.

L’entreprise étatique a d’ailleurs restructuré son organigramme il y a quelques mois pour créer en son sein une Business Unit consacrée à la gestion et au déploiement de la fibre optique. L’aventure de la Business unit de Camtel consacrée au déploiement de la fibre optique ne fera donc pas de long feu, surtout si ce n’est pas elle qui est transformée en cette société de patrimoine de l’infrastructure numérique. Et surtout, cette société ôtera à Camtel un pan important de ses sources de revenus.

Cette information peut également donner des ailes aux entreprises nationales et internationales qui peuvent déjà se positionner pour travailler avec la future société de patrimoine de l’infrastructure numérique.

Au Tchad par exemple, dès la création de la société d’infrastructure de transmission des communications électroniques (Sitcom Tchad) en mars 2011, la société californienne STM Group s’était positionnée pour acquérir 51% de son capital contre  49% pour l’Etat tchadien. Ceci à la suite d’un appel à candidatures.

Au Gabon voisin, c’est le Français Axione, filiale de Bouygues Energie & Service, qui s’était empressé en avril 2015 d’être le partenaire de la Société de patrimoine des infrastructures numériques (Spin) pour l’exploitation, la maintenance et la commercialisation des deux réseaux de fibre optique, terrestre et sous-marin du pays. Ceci à travers un contrat de délégation de service public. Au Cameroun, le jeu semble encore ouvert !

Le programme numérique de la SND30 dont le calendrier de mise en œuvre va de  2021 à 2030 consistera donc à la réduction considérable de la fracture numérique notamment par la poursuite de l’expansion du réseau fibre optique ; à la construction de deux Datacenters et la mise en œuvre du système de gouvernance électronique (E-Government). Le montant prévu pour ce programme est de 250 milliards de francs Cfa et il est fort probable que la société de patrimoine l’infrastructure numérique à créer s’arroge une bonne partie de ce budget pour la concrétisation de ces projets.

Les infrastructures télécoms

Installation de la Fibre optique

Cette société, si elle est créée rapidement, s’occupera également des programmes des infrastructures télécoms inscrits dans le SND30. L’objectif ici étant de faciliter l’accès des TIC au plus grand nombre en assurant un espace numérique performant et sécurisé avec un indice d’accès moyen supérieur à 0,4.

Plus spécifiquement, relève la SND30, il s’agira de développer un écosystème numérique de dernière génération à travers le parachèvement des travaux de pose de fibres optiques notamment le projet National Broadband Network II, le projet de mise en Réseau National des télécommunications d’Urgence (RNTU), le projet Central African Backbone ainsi que la poursuite du déploiement du réseau hinterland de fibre optique pour permettre le raccordement des usagers à l’infrastructure déjà réalisée et de protéger les transactions de données.

La stratégie mise en œuvre en matière de TIC a également pour but de maîtriser les coûts de production des produits et services, et partant, de réduire les tarifs à l’utilisation généralisée des TIC par les citoyens sur toute l’étendue du territoire et assurer le maillage du pays en fibre optique. Les actions menées ont permis des avancées dont la construction de 12 000 Km de fibre optique.

La stratégie de développement des télécommunications repose ainsi donc sur le raccordement des ménages et des entreprises à la fibre optique déjà installée, sur la poursuite des investissements en vue de la modernisation des infrastructures, sur l’extension de la couverture géographique en matière d’infrastructures numérique, sur l’amélioration de la qualité du service internet et de l’offre de nouveaux produits plus attractifs, ainsi que sur le développement de l’économie numérique. Sur la base de ces hypothèses, le gouvernement camerounais envisage que branche des télécommunications devrait connaître une croissance de 6,4% à l’horizon 2030.

Modernisation de l’administration publique

Le gouvernement camerounais est également déterminé à rattraper son gros retard dans la digitalisation des services publics. En dehors des administrations comme la Direction générale des Impôts ou encore la direction générale des Douanes qui dématérialisent et digitalisent progressivement bon nombre de leurs services, les administrations publiques camerounaises doivent encore faire beaucoup d’efforts pour rattraper leur retard en matière de digitalisation et de modernisation de l’administration publique afin de faciliter la vie des usagers et des populationsqui sollicitent quotidiennement leurs services.

Le diagnostic du Président de la République, Paul Biya, en décembre 2015, reste d’actualité. Il affirmait alors avec force qu’« …il nous faut rattraper au plus vite notre retard dans le développement de l’Economie Numérique. Celle-ci est un véritable accélérateur de croissance, en plus d’être une véritable niche d’emplois nouveaux pour la jeunesse ».

Même la SND30 reconnaît que la faible efficacité de l’administration publique appelle la mise en œuvre d’une réforme globale du système dans le cadre d’une nouvelle gestion stratégique. A cet effet, les autorités publiques camerounaises entendent, dans un premier temps, améliorer la structure de l’administration publique par la mise à jour permanente de la stratégie générale des organisations afin d’en accroître la performance. La modernisation de l’administration publique se fera également par la digitalisation, la biométrie et l’archivage numérique, ainsi que la dématérialisation des procédures.

Digitalisation du cadastre

Le Congo Brazza ratifie la Convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel

Cette dématérialisation des procédures sera mieux observée dans la gestion domaniale et cadastrale à l’horizon 2030. Car dans ce domaine, le gouvernement indique dans la SND30 qu’il entend poursuivre la modernisation de la gestion domaniale, cadastrale et foncière à travers la mise en place d’un vaste programme de digitalisation du cadastre, de sécurisation du domaine public et des documents fonciers.

Il s’agira de numériser tous les documents fonciers et de mettre en place un réseau informatisé entre les conservations foncières, au niveau national, en vue de la sécurisation des transactions foncières et du développement des activités économiques.

Par ailleurs, le gouvernement s’engage à faciliter l’accomplissement des procédures, à l’effet notamment d’en réduire les délais et les coûts et permettre aux citoyens et aux opérateurs économiques de profiter pleinement des opportunités et des incitations contenues dans la législation foncière et domaniale.

Pour mieux réussir cela, le Cameroun entend également finaliser la réforme foncière domaniale ; poursuivre la mise en œuvre du programme de constitution des réserves foncières et de création et d’aménagement des lotissements domaniaux ; alléger la procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique et les modalités d’indemnisation à travers la réduction du nombre d’étapes conduisant à la signature du Décret d’indemnisation ;  faciliter les procédures d’acquisition foncière et d’indemnisation pour les projets d’investissements publics ; et enfin mettre en place une base de données fiables, cohérentes, et pertinentes de la situation réelle du patrimoine immobilier de l’Etat notamment des terrains bâtis et non bâtis.

Tous des projets qui auront besoin de partenaires privés nationaux et internationaux, même si certaines entreprises ont déjà commencé à travailler avec l’administration camerounaise dans ce sens.

Décentralisation et « open government »

Le Cameroun étant engagé dans son programme de décentralisation qui a récemment connu un pas significatif avec la mise en place des régions et l’élection des conseillers régionaux et des présidents des régions, la participation effective et efficace de toutes les populations, et surtout des groupes vulnérables et marginaux, est une priorité et un défi majeur pour le gouvernement. La SND30 prévoit donc dans le cadre de la décentralisation une digitalisation accrue de la participation citoyenne dans le cadre de l’« open government ».

Il est attendu des textes particuliers pour définir les contours des projets concrets à mettre en œuvre dans le cadre de cet « open government ». Ceci afin de se conformer aux bonnes pratiques consacrées par la Charte africaine des valeurs et des principes de la décentralisation, de la gouvernance locale et du développement local.

Ces quelques projets constituent donc la boussole qui devra orienter l’action gouvernementale dans le secteur du numérique. Ils sont ceux que le gouvernement camerounais envisage de réaliser à l’horizon 2030, car inscrits dans sa Stratégie nationale de développement 2020-2030. Il n’est pas exclu qu’un nouveau  Plan stratégique numérique adossé à cette SND30 soit mis sur pied pour apporter plus de détails et pourquoi pas inscrire de nouveaux projets subsidiaires, vu que Plan stratégique numérique 2015 – 2020 est arrivé à échéance avec des résultats plutôt mitigés.

Cette fois-ci, promet le Premier ministre, Chef du gouvernement, Chief Dr. Joseph Dion NGUTE, « conscient de l’ampleur des réformes et investissements planifiés dans la présente stratégie, qui marque une étape décisive de la marche du pays vers l’émergence, le gouvernement entend s’y consacrer pleinement en comptant sur le dynamisme du secteur privé, l’implication de la société civile, la mobilisation des populations et l’appui des partenaires économiques, techniques et financiers ». Vivement qu’il en soit ainsi !

Par Beaugas Orain DJOYUM, CEO de ICT Media STRATEGIES, cabinet d’e-Réputation et de veille stratégique dans le secteur des TIC, des Télécoms et du Numérique en Afrique. Mail : [email protected]

Téléchargez la Stratégie nationale de développement 2020-2030 du Cameroun

Cameroun : L’ANTIC sensibilise les administrations publiques sur l’importance de la transformation digitale

[Digital Business Africa] – D’après une étude réalisée par l’ANTIC au Cameroun, 24 structures n’ont pas de schéma directeur, 46% en ont mais ne le mettent pas en application, 58% utilisent une messagerie professionnelle, 80% disposent d’un site web, 70% sont présentes et actives sur les réseaux sociaux, 93% disposent d’un réseau local, le taux moyen d’ordinateur par employé est en général d’environ 48%.

Pour inculquer dans le logiciel des décideurs des administrations publiques l’importance de la transformation digitale, l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic) a organisé le 17 décembre dernier forum sur la transformation digitale. Objectifs, établir un diagnostic objectif du niveau de transformation digitale de la société camerounaise et de formuler des propositions pour l’optimisation du potentiel de transformation numérique du Cameroun, conjuguer le savoir-faire des enseignants-chercheurs et partager l’expérience et le vécu des professionnels TIC des secteurs public et privé.

«La transformation digitale est extrêmement importante dans une entreprise, parce qu’elle permet de dématérialiser le processus et optimiser le process afin d’améliorer la compétitivité de l’entreprise. Il y a des avancées, pas mal de structures développent des plateformes maintenant. Il faut juste harmoniser ces efforts et nous assurer que le citoyen puisse bénéficier de toutes ces initiatives », a justifié le Pr. Ebot Ebot Enaw, directeur général de l’Antic, dont les propos sont rapportés par Cameroon Tribune. 

Par Digital Business Africa

Cybersécurité : SGS et l’Université de Graz lancent le centre de recherche Lamarr Security Research

[Digital Business Africa] – Le groupe suisse SGS et l’Université technique de Graz (TU Graz) ont annoncé le 17 novembre 2020 l’ouverture du Lamarr Security Research, un centre de recherche à but non lucratif spécialisé dans la sécurité informatique et l’établissement de la confiance dans les systèmes et produits numériques. Ce nouvel environnement de recherche offre aux sponsors partenaires la possibilité de travailler ensemble et de faire de ce monde un lieu plus sûr.

La cybersécurité est l’un des plus gros problèmes de notre société et il est urgent de repenser fondamentalement la façon dont les systèmes sont construits, constitués et analysés. Pour favoriser l’instauration de la confiance et créer un monde où la sécurité et la confidentialité des données sont une évidence, il est nécessaire de mener des recherches ouvertes sur les nouvelles technologies. Le centre à but non lucratif Lamarr Security Research est la nouvelle pièce maîtresse du campus international de cybersécurité de Graz, ouvert par la société SGS et l’Université technique de Graz en 2019. Les résultats des recherches seront mis à la disposition de tous, ce qui apportera une forte valeur ajoutée à la société.

https://youtu.be/tZfTOiSXCgw

Recherche

Stefan Mangard, professeur en sécurité des systèmes à l’Université technique de Graz, et membre de l’équipe de direction du centre : « Nos recherches porteront sur une large gamme de sujets, depuis les transistors jusqu’aux applications complexes pour le cloud, afin de rendre les systèmes sécurisés et privés plus efficacies et vérifiables. Nous instaurerons ainsi une confiance durable dans les solutions qui en découleront. SGS fournit un financement de base, et nous sommes maintenant à la recherche d’autres sponsors partenaires qui partagent la même vision ». Parmi les avantages dont bénéficieront les partenaires, citons l’accès rapide aux résultats de la recherche et la possibilité d’effectuer des tests de cybersécurité haut de gamme.

La sécurité sous l’angle de la confiance et de la coopération

Martin Schaffer, responsable mondial des services de cybersécurité chez SGS, et membre de l’équipe de direction du centre : « Notre mission à SGS est d’instaurer la confiance entre les parties prenantes. Cette tâche n’est pas facile dans notre monde interconnecté numériquement, car nous faisons face à des pirates informatiques créatifs qui tentent d’obtenir des avantages financiers, de porter atteinte à la vie privée d’autrui, voire de mettre la vie des gens en danger. Tout le monde est concerné par ce problème et nous ne pouvons pas nous y attaquer seuls. Il est de notre devoir à tous de favoriser le changement. L’Université technique de Graz s’est révélée être un partenaire solide qui partage la même vision et nous avons créé ensemble un environnement de recherche ouvert à d’autres partenaires. »

Dans le même esprit qu’Hedy Lamarr[1]

Le centre Lamarr Security Research porte le nom de l’actrice hollywoodienne d’origine autrichienne, Hedy Lamarr, qui a été l’une des pionnières dans l’invention de systèmes sécurisés grâce à son système breveté de saut de fréquence, qui est encore utilisé aujourd’hui dans les technologies Bluetooth et Wi-Fi. Dans le même esprit qu’Hedy Lamarr, SGS et l’Université technique de Graz explorent des approches nouvelles et innovantes pour faire de ce monde un lieu plus sûr.

Pour de plus amples informations, ou pour en savoir plus sur la démarche à suivre pour devenir chercheur ou partenaire de Lamarr Security Research, veuillez contacter :

Martin Schaffer
Responsable mondial des services de cybersécurité
Numérique et innovation
SGS
Tél. : +43 664 88210590

Stefan Mangard
Professeur en sécurité des systèmes et chef de IAIK
Institute of Applied Information Processing and Communications (IAIK)
Université technique de Graz
Tél. : +43 316 8735531

À propos de SGS 

SGS est le leader mondial de l’inspection, du contrôle, de l’analyse et de la certification. Nous sommes reconnus comme la référence mondiale en termes de qualité et d’intégrité. Nous employons plus de 89 000 collaborateurs et exploitons un réseau de plus de 2 600 bureaux et laboratoires à travers le monde.

À propos de l’Université technique de Graz

Depuis de nombreuses années, la cybersécurité est un important domaine de recherche à l’Université technique de Graz, en Autriche. Parmi les résultats de recherche les plus remarquables, citons les failles de sécurité Meltdown et Spectre sur les processeurs, ou les réalisations internationales dans le domaine de la cryptographie.

Source : SGS

Facebook dévoile ses temps forts de l’année 2020 en Afrique

[Digital Business Africa] – Facebook a dévoilé ce 17 décembre 2020 une infographie retraçant « Les temps forts de l’année 2020 ». Elle présente certains de ses principaux investissements et actions à travers l’Afrique en 2020. L’infographie est accompagnée d’une vidéo animée célébrant et présentant des personnes répartis sur le continent, qui se lèvent contre les défis de cette année particulière. Elle met également en lumière les succès, la force et la résilience de ses utilisateurs, tout en renforçant l’engagement continu de Facebook dans la région.

Kojo Boakye, Directeur des Affaires Publiques pour l’Afrique, a déclaré : « Nous savons que cette année a apporté de nombreux défis inattendus dans le monde, y compris ici en Afrique. La pandémie COVID a changé notre façon de travailler, de nous rassembler et a eu un impact sur de nombreuses économies et entreprises locales. Malgré cela, nous continuons de voir et d’entendre tant de récits de résilience, de force et de croissance. En tant que Facebook, nous restons engagés envers le continent, et nos temps forts de lannée 2020 naccentuent que certains de ces investissements et l’impact que nous avons pu avoir en soutenant les écosystèmes grandissants de développeurs, de PME, de créatifs et de nombreuses autres communautés. »

Voici quelques-uns des principaux temps forts de l’année 2020 :

  •           2Africa : Aux côtés de 8 partenaires internationaux et locaux, nous avons lancé 2Africa, l’un des plus grands projets sous-marins au monde, avec 37 000 kms tout autour du continent, reliant 16 pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Europe et qui vise à fournir un accès à des capacités Internet accrues.
  •           Soutenir les efforts de COVID-19 : Dans le contexte de la COVID-19, soutien à plus de 40 pays en Afrique en collaboration avec les autorités sanitaires locales, à travers des campagnes d’éducation et des outils d’information sur Facebook et via WhatsApp.
  •           Formations sur l’impact économique : 55,210 PMEs ont été formées dans 14 pays à travers nos programmes d’impact économique, notamment Boost avec Facebook et SheMeansBusiness ; et 229 jeunes ont été formés grâce au programme Digify Pro, et 183 d’entre eux, ont obtenu un emploi.
  •           Cercles de développeurs : Nous avons étendu notre programme de cercles de développeurs à plus de 76 000 personnes, de 45 villes à travers 17 pays d’Afrique subsaharienne.
  •           Formations à la l’alphabétisation numérique : Facebook a assuré la formation à la l’alphabétisation numérique, axée sur la sécurité en ligne, la confidentialité, les nouvelles, l’éducation aux médias et la citoyenneté numérique, dans 6 pays, formant 26 562 personnes.
  •           Soutenir les PME : Création d’un centre de ressources commerciales pour soutenir les PME locales et déployer un programme de subventions PME de 1,8 million de dollars pour les PME au Nigéria et en Afrique du Sud pour aider à atténuer certains des effets contre le COVID-19
  •           Formations aux compétences numériques : Nous avons assuré la formation sur les compétences numériques, axée sur la sécurité en ligne, la confidentialité, les nouvelles, l’éducation aux médias et la citoyenneté numérique, dans six pays, formant 26 562 personnes.
  •           Soutenir les PME : Création d’un centre de ressources commerciales pour soutenir les PME locales et déployer un programme de subventions PME de 1,8 million de dollars pour les PMEs au Nigéria et en Afrique du Sud pour aider à atténuer certains des effets de la COVID-19
  •           Projet de journalisme Facebook (FJP) : En collaboration avec le Centre International des Journalistes (ICFJ), nous avons accordé 140 000 dollars de subventions aux éditeurs sud-africains et mis sur pied un programme de formation vidéo de 250 000 dollars ciblant 10 000 journalistes à travers l’Afrique couvrant la COVID-19.
  •           Bureau Facebook au Nigéria : Annonce de l’ouverture de notre 2ème bureau africain à Lagos, au Nigeria, au second semestre 2021. Le premier en Afrique à inclure une équipe d’ingénieurs experts construisant pour l’avenir de l’Afrique et au-delà.
  •           Dons de sang : Partenariat avec les banques de sang et les autorités sanitaires locales pour déployer la fonction de don du sang au Kenya, en Ouganda, en Afrique du Sud, au Rwanda, au Sénégal, au Tchad, en Namibie, en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Mali, au Zimbabwe et au Niger. Plus de 2,6 millions d’utilisateurs de Facebook se sont inscrits pour recevoir les notifications de dons de sang des centres de don du sang.
Infographic FACEBOOK 2020 YEAR IN REVIEW

Par Facebook Afrique

MTN Cameroon plus proche des populations de la ville de Douala avec une nouvelle agence

Le complexe commercial Douala Grand Mall accueille la nouvelle agence de MTN Cameroon à Douala, inaugurée ce 15 décembre 2020.

[MTN Cameroon – Douala, 15 décembre 2020] – MTN, leader des télécommunications au Cameroun, annonce l’ouverture de sa nouvelle agence à Douala, dans le nouveau complexe commercial Douala Grand Mall.  Le nouvel MTN Store a été inauguré ce 15 décembre 2020 au cours d’une cérémonie présidée par le Gouverneur de la Région du Littoral, M. Samuel Ivaha Diboua. En présence du représentant du maire de Douala, de plusieurs autorités administratives et municipales, des clients et partenaires de MTN Cameroon.

Cette nouvelle agence, dont le design fait corps avec l’architecture moderne du Douala Grand Mall, est ouverte au public tous les jours, de 8 à 22h. Elle est dotée d’une équipe d’agents compétents et motivés prêts à accompagner efficacement les clients dans le nouveau monde digital et surtout à offrir à chacun une expérience client unique et de qualité exceptionnelle.

MTN Store Douala Grand Mall 4

Comme c’est le cas avec les autres agences, au Douala Grand Mall, particuliers, entreprises et autres institutions auront accès à tous les services offerts par MTN Cameroon : Abonnements, Identification des cartes SIM, Reconduction des cartes SIM, Opérations Mobile Money, Achat de téléphones, modems et autres terminaux connectés, Service après-vente… Un espace VIP est également disponible.

« C’est avec fierté que la ville de Douala accueille cette nouvelle agence de MTN Cameroon… Elle marque la volonté des responsables de cette entreprises à se rapprocher de ses millions de clients afin de leur offrir un service de qualité et accessible. J’en profite pour féliciter chaleureusement les responsables de MTN Cameroon pour leur engagement à améliorer les conditions de vie des populations aux côtés des pouvoir publics », a déclaré Mme Marie Din Adzogo représentante du Maire de Douala.

Pour MTN, effectivement « c’est la matérialisation de notre promesse d’être toujours plus proches de nos clients pour mieux les écouter et mieux les servir. Parce que nos clients ne sont pas que des numéros, c’est notre famille. Ensemble nous formons la plus grande communauté au Cameroun avec plus de 10 millions de clients » a expliqué Stephen Blewett, le Directeur Général de MTN Cameroon.

L’agence MTN du Douala Grand Mall est la 7e dans la capitale économique et la 22e au Cameroun. Un réseau de plus de 80.000 points d’accès des partenaires de la distribution à travers les dix régions complètent ce dispositif de proximité sans cesse croissant et qui assure la satisfaction de plus de 10 millions de personnes au quotidien.

MTN Store Douala Grand Mall 4

A propos de MTN Cameroon

Filiale du Groupe MTN représenté dans 21 pays et leader des télécommunications en Afrique, MTN Cameroon est un fournisseur de solutions de communication et de paiement présent au Cameroun depuis février 2000. Le réseau de MTN Cameroon est certifié par Ookla comme étant le meilleur et le plus rapide du pays, et par Rohde & Schwarz comme le meilleur réseau en qualité voix et internet au Cameroun. L’entreprise est également le 1er et l’unique opérateur certifié GSMA Mobile Money en zone CEMAC. MTN Cameroon est le leader du secteur des télécommunications au Cameroun et l’une des cinq entreprises les plus importantes.

Par MTN Cameroon

Cameroun : Abonnés et associations s’insurgent contre l’augmentation des tarifs de recharge téléphonique qu’ils qualifient d’« arnaque à ciel ouvert »

[Digital Business Africa] – Les tenanciers de call box au Cameroun ont vu leur bénéfice sur les recharges téléphonique diminuer il y a quelques semaines. Ceci du fait de la réduction par les opérateurs télécoms (MTN Cameroon et Orange Cameroun) des commissions dont ils bénéficiaient. Conséquence, ces tenanciers de call box ont répercuté cette baisse sur les achats des crédits téléphoniques effectués par les abonnés. Ces derniers payent désormais plus pour leur recharge téléphonique.

« J’ai seulement constaté que les frais de commissions avaient diminués. Je prends d’habitude le crédit de 50.000 FCFA et je reçois 52.500 FCFA.  Mais depuis une semaine je ne reçois plus que 52.000 FCFA. Je perds 500FCFA comme ça sans explications. C’est dur voilà pourquoi on se retrouve en train d’ajouter quelques chose pour pouvoir joindre les deux bouts », raconte à EcoMatin Martine, une gérante de call box à Yaoundé.

« C’est comme ça ils avaient fait avec les cartes de recharge. Quand ils coupent 100 F.CFA sur 500 FCFA c’est pour qu’on gagne quoi ? 10 000 FCFA donnait 500 FCFA. Maintenant c’est 400 francs Cfa. Et pour vendre 10 000 FCFA par jour, ce n’est pas facile. S’ils veulent qu’on ferme qu’ils nous disent. C’est énervant ! C’est même du braquage», s’insurge Alfred, livreur de crédit de communication, toujours dans les colonnes d’EcoMatin.  

Les associations de consommateurs sont déjà montées au créneau pour dénoncer cette énième augmentation des tarifs provoquée par les opérateurs mobiles. Simon Kaldjob, le président de la Fédération des associations des consommateurs des produits et services des télécommunications et des TIC (FACTICS) a par exemple écrit à la ministre des Postes et des Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, pour solliciter de la ministre la convocation d’une réunion urgente de toutes les parties prenantes « afin d’éviter à notre pays des troubles et remous sociaux d’une envergure incommensurable qui pourraient entamer la paix sociale ».

Le Réseau national des consommateurs (RNC) pour sa part entend « dans les prochaines heures monter au créneau non seulement pour dénoncer cette arnaque à ciel ouvert sous le regard complice des entreprises de téléphonie mobile d’une part, mais aussi, demander à ces opérateurs de faire cesser au plus vite ce vol et surtout d’infliger des sanctions à leurs partenaires qui auraient perçu des sommes qui doivent être rembourser aux  consommateurs spolié. Par ailleurs, nous mettons en garde les entreprises de téléphonie mobile qui ne voudront pas prendre des mesures afin de faire cesser cette  arnaque que si cela continue nous nous verrons dans l’obligation de lancer une opération forte pour nous faire entendre. Je peux vous assurer de ce que tout le monde se plaint même de nombreuses autorités cherchent à comprendre ce qui se passe », indique  Francis Eyala, le président du RNC.

Par Digital Business Africa.

Guy Kamgaing : « Avec cette levée de fonds, StarNews Mobile va investir sur sa technologie et sur le marketing »

[Digital Business Africa] – La startup africaine StarNews, spécialisée dans le domaine de la vidéo mobile, a réalisé sa première grande levée de fonds auprès d’Investisseurs & Partenaires, à travers son fonds I&P Afrique Entrepreneurs 2. 

StarNews Mobile a débuté ses activités en 2017 en Côte d’Ivoire. L’entreprise se positionne sur un créneau unique et spécifiquement adapté au contexte africain pour débloquer le potentiel du marché de la création de contenus vidéos  sur le continent. Contenus créés par les célébrités, stars et influenceurs de thématiques diverses (culture, musique, cuisine, sport, humour, religion, beauté, événementiel, etc.).

Guy Kamgaing , le CEO de StarNews, présente à Digital Business Africa les détails de cette levée de fonds et ses implications.

Digital Business Africa : Votre startup StarNews, spécialisée dans le domaine de la vidéo mobile, a annoncé sa première levée de fonds auprès d’Investisseurs & Partenaires. Quel est le montant de cette levée de fonds ? 

Guy Kamgaing : Le montant de cette levée est de $1.8M (environ 970 778 157,24 francs Cfa). Le fonds I&P a pris une participation de $1M. Il s’ajoute au « Seed round » de $600K que nous avions réalisé en 2019.

Digital Business Africa : Avec cette levée de fonds à quoi doit-on s’attendre dans les jours qui viennent avec StarNews Mobile? 

Guy Kamgaing :  Avec cette levée de fonds, StarNews Mobile va investir sur sa technologie et sur le marketing, surtout digital. Nous allons apporter plus de support à nos partenaires et fournisseurs de contenus. Nous allons accélérer notre pénétration dans de nouveaux marchés grâce à nos partenariats avec les opérateurs mobiles.

Donc, attendez-vous a plus de visibilité, à un produit amélioré, à un contenu original et toujours de la plus haute qualité. Car, c’est la raison pour laquelle les « artistes ou les utilisateurs » nous font confiance et les abonnés apprécient notre offre.  E tout ceci dans plus de pays africains.

Digital Business Africa : Combien d’artistes africains ont-ils déjà rejoint la plateforme ? 

Guy Kamgaing : Nous comptons plus d’une cinquantaine de partenaires ou “chaines” actives, incluant des artistes, mais aussi des comédiens, différents influenceurs, mais également des chaines thématiques comme du sport, de la cuisine, des programmes pour enfants et des partenaires media comme BBLACK.   

Digital Business Africa : Vous avez déjà un partenariat avec MTN et Orange. Quels sont les autres opérateurs mobiles avec lesquels des partenariats sont en vue? 

Guy Kamgaing : Nous sommes vraiment débordés avec MTN et Orange pour l’instant.  Et nous avons également une relation spéciale avec le groupe Maroc Telecom à travers la filiale Moov qui a été notre premier partenaire. 

MTN et Orange sont présents dans une trentaine de pays environ et représentent quand même près de 400 millions d’abonnés sur le continent. C’est énorme ! Et gérer les relations avec les filiales pays par pays est extrêmement complexe.  En plus, nous avons encore beaucoup de pays à pénétrer avec eux. Donc, actuellement nous sommes focalisés sur ces opérateurs.

Digital Business Africa : À ce jour, quels sont les chiffres de l’utilisation de StarNews Mobile en Afrique et quels sont les pays ayant le plus adopté votre plateforme ? 

Guy Kamgaing : Nous avons plus de cinq millions d’abonnés dans seulement quatre pays. Une large majorité de nos utilisateurs est en Afrique francophone (Côte d’Ivoire, Cameroun et Congo) où nous avons commencé nos activités. 

En Afrique, les abonnés sont jeunes et ceux munis de smartphone représentent environ 30% du marché. Et ce nombre croît sans arrêt.  Avec ces taux de pénétration, avec notre business model adapté aux marchés et avec notre approche marketing, nous pensons que nous pourrons facilement multiplier ce chiffre dans les années à venir.

D’autant plus qu’avec MTN, nous allons pouvoir entrer en force sur les marchés anglophone (Afrique du Sud, Nigeria, Ghana) et lusophone qui sont importants. Mais aussi adresser le monde culturel extrêmement riche de l’Afrique de l’Est et de l’Océan indien.  En d’autres termes, notre plateforme pourrait être adoptée par la majorité du continent. Donc, « the sky’s the limit ».

Propos recueillis par Beaugas Orain DJOYUM

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Sanctions contre Google et Amazon relatives aux cookies : quelles leçons pour les opérateurs africains du numérique ?

[Digital Business Africa – Avis d’expert – Par Laurent-Fabrice ZENGUE*] – Sous l’empire du RGPD[1], et bien que la CNIL[2] ait infligé contre Google et Amazon[3], pour violation des règles relatives au consentement aux cookies, des amendes dites record, respectivement de l’ordre de 65,6 milliards et 22,9 milliards d’euros, soit environ 43 033 600 000 et 15 061 760 000 de F CFA, les opérateurs africains de l’Economie numérique devraient en tirer des leçons de survie, notamment ceux qui ont des activités ou envisagent avoir des activités dans l’espace du RGPD. Toute la problématique de ces sanctions tourne autour du droit à l’information de la personne concernée dont les données à caractère personnel sont collectées, transférées et traitées par le mécanisme des cookies. La bonne compréhension desdites sanctions commande l’abord des généralités sur les notions d’opérateur africain de l’Economie numérique et de cookies (I), la présentation des règles relatives aux cookies (II), la démarche et l’esprit des sanctions considérées (III), le quantum, l’impact des sanctions et les leçons à tirer (IV).

I. NOTIONS D’OPERATEUR AFRICAIN DE L’ECONOMIE NUMERIQUE ET GENERALITES SUR LES COOKIES

1. Notion d’opérateur africain de l’Economie numérique au regard de la CNIL

Au regard de la CNIL et du RGPD, un opérateur de l’Economie numérique africain concerné peut être identifié directement ou indirectement. Il est à relever à ce propos que le mécanisme des cookies entraîne des transferts et des traitements des données à caractère personnel. A ce titre, la pertinence du débat relève de la compétence de la loi applicable aux opérateurs africains de l’Economie numérique, notamment le mécanisme de rattachement au RGPD et à la CNIL.

a. Identification et rattachement directs. Sont directement identifiés comme rattachés au RGPD et à la CNIL, les opérateurs africains de l’Economie numérique qui sont, premièrement, formellement installés dans l’espace de compétence du RGPD[4] : actuellement il y a environ 49 pays adéquats sur 210, dont 37 sur 53 en Europe, 2 sur 55 en Afrique, 1 sur 23 en Amérique du Nord, 1 sur 15 en Amérique du Sud, dont 1 en adéquation sous condition ou partielle (Etats-Unis), 2 sur 47 en Asie, 3 sur 15 en Océanie.

En second lieu, il y a ceux qui ne sont pas installés dans l’espace RGPD mais qui sont volontairement sous son empire par les mécanismes de l’adéquation, des garanties appropriées – clauses contractuelles types du RGPD, règles internes contractuelles/binding corporate rules, code de conduite, et/ou mécanisme de certification, des transferts atypiques[5]

b. Identification et rattachement indirects. Les autres opérateurs africains de l’Economie numérique, qui peuvent être considérés comme indirectement rattachés au RGPD et à la CNIL, sont ceux qui visent l’espace du RGPD dans leurs activités. C’est une démarche empruntée à la jurisprudence européenne et française dans le domaine du cyber délit relatif au contentieux international privé.  

A ce propos, l’on peut prendre, par analogie, l’une des solutions de principe du contentieux international des activités du numérique et des nouvelles technologies qui avait posé les théories de l’accessibilité et de la focalisation. Ainsi, selon la théorie de l’accessibilité, la compétence peut être établie si un site internet est accessible dans un espace juridique déterminé, au motif que c’est le lieu de la matérialisation du dommage allégué[6], autrement dit le lieu où les cookies sont instrumentés. En ce qui concerne la théorie de la focalisation, la compétence peut être établie dès lors qu’il existe un faisceau d’indices démontrant que l’opérateur africain a cherché à diriger son activité vers un espace juridique relevant du RGPD ou de la CNIL[7]. Cette focalisation se réalise par les diverses non exhaustives hypothèses ci-après : la mention expresse selon laquelle il offre ses services dans les pays concernés,  l’engagement de dépenses pour le référencement favorable sur un moteur de recherche dans l’espace concerné, la nature internationale de l’activité en cause induite par la mention des coordonnées avec un préfixe international, l’extension du nom de domaine, la description d’itinéraire depuis l’Etat étranger, l’indication d’une présence de clientèle internationale prouvée par exemple au moyen des témoignages de clients étrangers sur le site, la monnaie et langue dans des cas précis.

2. Définition et typologie des cookies/traceurs  

a. Définition de « cookie ». La CNIL définit le cookie[8] comme : « un petit fichier informatique, un traceur, déposé et lu par exemple lors de la consultation d’un site internet, de la lecture d’un courrier électronique, de l’installation ou de l’utilisation d’un logiciel ou d’une application mobile et ce, quel que soit le type de terminal utilisé (ordinateur, smartphone, liseuse numérique, console de jeux vidéo connectée à Internet, etc) ». Les cookies concernent donc l’essentiel des activités et des opérations du numérique. Autrement dit, techniquement, il s’agit des environnements web, des applications mobiles et des environnements non logués dans lesquels les utilisateurs ne sont pas authentifiés (tels que les consoles de jeux vidéo, les télévisions connectées, ou encore les assistants vocaux).

b. Typologie des cookies/traceurs

L’on peut distinguer comme types de cookies : les cookies http, les cookies “flash”, le résultat du calcul d’empreinte dans le cas du “fingerprinting” (calcul d’un identifiant unique de la machine basée sur des éléments de sa configuration à des fins de traçage),  les pixels invisibles ou “web bugs”, tout autre identifiant généré par un logiciel ou un système d’exploitation, par exemple. 

Néanmoins selon la CNIL, certains cookies ne sont pas sujet à sanction au titre de non-respect des règles relatives au consentement, étant entendu que leur utilisation ne nécessite pas le recueil du consentement préalable de l’utilisateur. Il s’agit des cookies fonctionnels permettant l’authentification, la mémorisation des préférences de l’utilisateur (en ce qui concerne le choix de langue et de présentation du service), la navigation d’une page à une autre, le panier d’achat, et cætera.

3. Finalités et incidence des cookies dans l’Economie numérique

a. Finalités des cookies. Les cookies peuvent avoir une finalité directement économique et une finalité indirectement économique. Sur le plan directement économique, les cookies servent au ciblage et à l’affichage et la diffusion des publicités en les adaptant aux centres d’intérêts des utilisateurs, à l’adaptation de l’offre de services aux préférences d’affichage des terminaux. Sur le plan indirectement économique, les cookies ont pour finalités : l’analyse technique de la navigation sur un site par l’accès aux espaces personnels via les identifiants des personnes, la personnalisation de contenu, la mesure de l’audience des visites d’un site internet, l’amélioration de l’interactivité entre les utilisateurs et les opérateurs d’un site internet, l’usage de réseaux sociaux.

b. Incidence des cookies sur l’Economie numérique. Les cookies sont l’un des instruments les plus importants de collecte des données à caractère personnel, qui sont elles-mêmes la matière première de la création de la valeur dans l’Economie numérique. Les données ont réussi à être le produit, le client et une monnaie de l’Economie numérique. Par conséquent les cookies ne peuvent être supprimés mais, ils doivent être encadrés. Sur un plan plus général, la collecte des données à caractère personnel peut avoir des visées aussi bien économiques, sécuritaires ou qu’autres.

II. REGLES DE LA CNIL RELATIVES AUX COOKIES

Après une consultation publique[9], les règles générales du mécanisme des cookies trouvent leur fondement dans les lignes directrices et la recommandation édictées par la CNIL[10], qui fixent les modalités pratiques selon lesquelles les opérateurs peuvent recueillir le consentement des utilisateurs au dépôt de cookies sur leurs terminaux. Il s’agit de la recherche d’un équilibre juste entre le devoir d’information dévolu à l’opérateur et le droit au consentement dévolu à l’utilisateur dont les données à caractère personnel sont collectées. 

1. Règles relatives à l’information sur le dépôt des cookies

a. Caractéristiques des informations. Pour ce qui est des modalités du devoir d’information, l’opérateur a l’obligation de faire parvenir à l’utilisateur trois catégories majeures d’informations. En outre ces informations doivent être permanentes, mises à jour et préalables au consentement de l’utilisateur. En cas de mise à jour des informations sur les responsables de traitement, il est exigé que les opérateurs recueillent de nouveau le consentement de l’utilisateur.

b. Contenu des informations. Il s’agit des informations sur les finalités des cookies, les responsables de traitement et la portée du consentement. Premièrement, dans le cas des informations sur la finalité des cookies, la CNIL exige que les finalités soient formulées de manière intelligible, dans un langage adapté et suffisamment clair et synthétique pour l’utilisateur, que chaque finalité soit mise en exergue dans un intitulé court accompagné d’un bref descriptif pour informer sur l’étendue de la finalité et la nature des données utilisées. Deuxièmement, les informations sur le responsable de traitement, qui peut être l’éditeur du site ou de l’application, sur la liste de l’ensemble des prestataires auxquels il fait appel et qui seraient susceptibles de déposer des cookies et autres traceurs sur les terminaux des utilisateurs. En dernier lieu, la portée du consentement commande de préciser à chaque fois la nature de chaque  prestation à laquelle est destinée la collecte des données par les cookies. Il peut s’agir de la  publicité ciblée, des outils d’analyse, des réseaux sociaux, etc).

2. Règles relatives au consentement pour la collecte par les cookies

a. Le moment du consentement. Le consentement doit pouvoir être donné avant  toute opération d’écriture ou de lecture de cookies et autres traceurs. Le recueil du consentement de l’utilisateur ne pouvant être considéré comme valable pour une durée indéfinie, il doit être renouvelé tous les six mois.

b. Les options. Il doit y avoir sur le même plan la présentation simultanée à l’utilisateur de la possibilité de consentir et la possibilité de ne pas consentir à l’utilisation des cookies. Cela signifie que les cases à cocher ou les boutons permettant de choisir entre « autoriser » et « interdire », ou entre « accepter » et « refuser » doivent être au même niveau et de même couleur. Ce qui exclut et interdit tout design trompeur de nature à inciter la personne concernée à accepter l’utilisation des cookies, ainsi que la proposition à l’utilisateur le choix d’accepter l’utilisation des traceurs ou le choix de  cliquer sur un lien le renvoyant à une autre page sur laquelle il peut refuser l’utilisation des cookies.

c. Le cas du recueil global du consentement. Il est possible de recueillir un consentement global de l’utilisateur à condition que : l’ensemble des finalités des traceurs ait préalablement été présenté à l’utilisateur, l’utilisateur puisse, s’il le souhaite, consentir distinctement à chaque traceur selon la finalité, l’utilisateur puisse refuser de manière globale au même niveau et dans les mêmes conditions l’utilisation des cookies.

d. Les caractéristiques du consentement. Le consentement de l’utilisateur doit être éclairé, libre, spécifique, univoque et exprès par un acte positif clair démontrant que l’utilisateur a bien conscience de l’objectif et de la portée de son accord ou de son refus pour les cookies.

c. La preuve du consentement. La preuve du consentement de l’utilisateur doit être rapportée par la démonstration que le mécanisme de recueil est conforme aux exigences de son recueil et par une preuve individuelle. Les moyens de preuve du consentement peuvent être : la mise en place d’un système d’audit de code par la mise sous séquestre du code informatique auprès d’un tiers, des captures d’écran du rendu visuel tel qu’il s’affiche pour chacune des versions du site internet, de la réalisation régulière d’audits portant sur le mécanisme de recueil du consentement de l’utilisateur. La charge de la preuve du consentement et de ses modalités incombe à l’organisme en charge de recueillir le consentement.

d. Le retrait du consentement. L’utilisateur doit avoir la possibilité de retirer son consentement. A cet effet, l’utilisateur doit être informé, avant son consentement sur l’utilisation des cookies, sur les moyens de retirer son consentement et la durée de sa validité. Le retrait doit être faisable de la manière la plus simple possible à l’aide d’un lien ou d’une icône statique facilement accessible et intitulée « gérer mes cookies ».

3. Bonnes pratiques en matière de consentement des cookies

Bien qu’aucun formalisme rigide ne soit édicté pour la présentation de la page de recueil des cookies, dans la pratique, l’ordre de présentation peut être le suivant : option globale, selon les cas, « apprendre davantage » ou « refuser », ou « accepter »/« paramétrer » ou « refuser », ou « tout accepter » ou « tout refuser » ; l’option « accepter » ou « refuser » chaque finalité indiquée ; le message expliquant en détail la portée de l’acceptation des cookies ; et enfin l’option « tout accepter » ou « tout refuser » ou encore « enregistrer ». Les opérateurs peuvent faire usage de plusieurs variantes, l’essentiel étant de présenter les options de sorte à garantir la décision éclairée et expresse de l’utilisateur en toute bonne conscience.

III. ESPRIT ET PROCEDURES DES SANCTIONS DE LA CNIL

Les sanctions de la CNIL sont administratives et peuvent être soit pécuniaires soit non-pécuniaires. Dans le cas des amendes infligées à Google  et Amazon, il s’agit de  condamnations administratives pécuniaires, qui peuvent être prononcées sous astreinte et n’excluent pas d’autres de natures pénale et civile.

1. Logique et esprit de la démarche préventive et répressive de la CNIL

a. La démarche préventive a priori. Au préalable, la logique actuelle de la CNIL, contrairement à celle antérieure de l’autorisation et de la déclaration en amont, repose désormais sur le principe de la conformité continue, tout au long du cycle de vie de la donnée dont les opérateurs sont responsables, sous le contrôle et avec l’accompagnement de la CNIL.

b. La démarche répressive a posteriori. La logique des sanctions est celle du contrôle a posteriori, reposant sur la réalisation des vérifications après la mise en place des mécanismes de recueil des cookies.

2. Procédures et modalités des sanctions de la CNIL

Dans l’exercice de ses missions, la CNIL dispose d’actions, modalités et procédures précises.

a. Les actions de contrôle de la CNIL se déclinent en : ordre de communication de  toute information requise, et obtention de l’accès à toutes les données à caractère personnel et à toutes les informations nécessaires auprès du responsable de traitement ou du sous-traitant. 

b. Les modalités de contrôle sont la possibilité de dissimulation de l’identité des contrôleurs, l’éventualité de conduite des opérations conjointes avec d’autres autorités nationales de contrôle selon les dispositions du RGPD[11], la non-opposabilité du secret professionnel – excepté le secret professionnel applicable aux relations entre un avocat et son client, le secret des sources de traitement journalistiques et le secret médical -, la nécessité de l’autorisation du juge judiciaire en cas d’opposition de la personne contrôlée, et l’exclusion des opérations de traitement effectuées par les juridictions dans l’exercice de leur fonction juridictionnelle.

c. Les procédures de contrôle peuvent se faire en deux étapes. Premièrement la mise en demeure facultative et préalable, adressée au responsable de traitement pour lui permettre de satisfaire aux exigences et de se conformer. En second lieu, il y a la procédure de sanction proprement dite suite à l’inexécution des mesures ordonnées dans la mise en demeure. Ladite procédure de sanction est urgente, contradictoire et effectuée par devant la CNIL en « formation restreinte[12]».

IV. SANCTIONS RELATIVES AUX COOKIES ET LEÇONS A TIRER

1. Etendue de la compétence du RGPD

Etant sous l’empire du RGPD, la compétence de la CNIL est aussi celle des autres autorités de contrôle/régulateurs de la protection des données à caractère personnel recueillies au moyen des cookies. Techniquement, en dehors de la CNIL, les opérateurs non conformes peuvent aussi subir des sanctions des autres régulateurs de tous les autres pays régis par le RGPD pour les mêmes motifs. L’étendue de cette sphère de compétence est décrite au point I.1. supra.

2. Typologie des sanctions de la CNIL

Quant aux sanctions de la CNIL proprement dites, on distingue celles administratives pécuniaires et celles non-pécuniaires.  

a. Les sanctions non-pécuniaires peuvent être l’interruption provisoire de la mise en œuvre du traitement, la limitation du traitement, la suspension provisoire de la certification délivrée, la suspension provisoire de l’agrément délivré, la suspension provisoire de l’autorisation, l’injonction de se mettre en conformité, le rappel à l’ordre, l’information des autorités étatiques, et l’information d’autres autorités de contrôle/régulateur de la protection des données à caractère personnel.

b. Les sanctions pécuniaires sont des amendes administratives, sans préjudice des actions pénales et civiles. Elles doivent être effectives, proportionnées et dissuasives. Elles peuvent être assorties d’astreinte. Les critères de détermination du montant des amendes relèvent du droit de chaque Etat. Les montants des amendes sont tributaires de la nature et des circonstances de la faute considérée.

c. Les sanctions morales. On peut citer les peines morales qui agissent sur l’e-réputation de l’opérateur. Un opérateur indexé par un régulateur pour non-respect des règles relatives à la protection des données à caractère personnel, peut perdre toute la confiance de ses partenaires et de ses clients.

3. Quantum et impact des sanctions de la CNIL

Selon la gravité de la faute, le montant des amendes administratives diffère.

a. En fourchette basse, les amendes peuvent s’élever à 10 millions d’euros, soit environ 656 millions de F CFA, ou 2% du chiffre d’affaires annuel mondial de l’exercice précédent de l’opérateur fautif.

b. En fourchette haute, la sanction est d’un montant de 20 millions d’euros, soit environ 1,3 milliards de F CFA,  ou 4% du chiffre d’affaire annuel mondial de l’exercice précédent de l’opérateur fautif. 

Pour expliquer les amendes qui sont d’un montant supérieur à ces taux plafond, il peut être argué qu’il s’agit des cas de violations à répétitions, même dans le cas d’une faute de même nature. A ce titre, il est utilisé une méthode qui permet de considérer autant de violations que des personnes différentes concernées ou de sites différents par le même fautif.

4. Leçons à tirer pour les opérateurs africains de l’Economie numérique

a. Mise en garde des opérateurs africains non conformes et susceptibles d’être sanctionnés. Le dispositif de recueil des cookies génère d’importants revenus pour les opérateurs de l’Economie numérique car, elle leur permet de bénéficier des flux des valeurs drainés par l’Economie numérique. Mais, elle est aussi porteuse de dangers pour les opérateurs. Par ailleurs, le fait de ne pas produire le bandeau relatif aux cookies ne peut exclure la sanction, étant entendu que le contrôle peut être réalisé nonobstant. Enfin, le vide juridique dans les Etats étrangers ne peut constituer une excuse pour éviter la sanction.

b. Possibilité d’inclusion et d’exclusion. Sur le plan de l’inclusion numérique sous l’angle des affaires et de la création de la valeur marchande, la conformité aux règles permet d’évoluer en toute tranquillité sur un marché de l’Economie numérique qui est extensible à l’infini. Sur le plan stratégique, les sanctions peuvent être des outils d’exclusion dans le sens qu’il suffit d’une condamnation ou d’une éventualité de condamnation pour ne plus exister. A titre d’exemple, sans qu’il y ait eu l’intention de nuire, suite à une amende relative à la violation des règles sur la protection des données à caractère personnel, l’entreprise Fidzup, spécialisée dans le ciblage publicitaire, a dû fermer suite à la mise en demeure publique faite par la CNIL en 2019. L’entreprise n’avait pas encore généré un chiffre d’affaire mais, la sanction morale sous forme de mise en demeure a fortement impacté sur son e-réputation.

De même une hypothèse de sanction pourrait servir les intérêts de la concurrence déjà atroce dans le secteur. C’est le cas de l’amende au forfait non adossée sur le pourcentage du chiffre d’affaire qui peut donner des idées d’actions punitives pour la préservation des espaces et des parts de marché.

CE QU’IL FAUT RETENIR

La nature transfrontière, en principe, des activités de l’Economie numérique et le principe de globalisation qu’elle induit dans l’hypothèse du village planétaire, est porteuse d’espoir pour les opérateurs africains en ce sens qu’elle leur permet de capter les valeurs incommensurables drainées par les flux. Mais, elle est aussi tributaire de risques considérables dès lors que l’on s’affranchit des règles relevant des espaces juridico-économiques dans lesquels ils évoluent ou envisagent évoluer, ce d’autant plus que les mécanismes de rattachement aux ordres juridiques tels que le RGPD sont réels et divers. Raison pour lesquelles l’astreinte à la conformité est une vertu cardinale à respecter de peur de disparaître. S’il est possible de sanctionner l’un ou plusieurs des puissants GAFAM[13], a plus forte raison des opérateurs naissants et généralement peu viables africains.

Par Laurent-Fabrice ZENGUE

*Laurent-Fabrice ZENGUE, Juriste-Droit du numérique et des données Diplômé de l’Université Paris1 Panthéon-Sorbonne Chef de la Cellule des Etudes et de la Règlementation à la Division des Affaires Juridiques au Ministère des Postes et Télécommunications du Cameroun.

[1] RGPD : Le Règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016, relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données, et abrogeant la directive 95/46/CE (règlement général sur la protection des données) constitue le texte de référence en matière de protection des données à caractère personnel. Il renforce et unifie la protection des données pour les individus au sein de l’Union européenne. Il a une sphère de compétence qui s’étend au-delà de l’espace géographique européen.

[2] CNIL : Dans l’univers numérique, la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) est le régulateur des données personnelles. En tant qu’autorité de contrôle de l’application du RGPD pour la France, elle accompagne les professionnels dans leur mise en conformité et aide les particuliers à maîtriser leurs données personnelles et exercer leurs droits.

[3] CNIL, Cookies : sanction de 60 millions d’euros à l’encontre de GOOGLE LLC et de 40 millions d’euros à l’encontre de GOOGLE IRELAND LIMITED

[4] https://www.cnil.fr/fr/la-protection-des-donnees-dans-le-monde

[5] RGPD, Articles 44, 45, 46, 47, 48 et 49.

Zengue L-F, Transfert de données à caractère personnel hors union européenne : quelle approche pour évincer le risque juridique ?  https://www.village-justice.com/articles/transfert-donnees-caractere-personnel-hors-union-europeenne-quelle-approche,30843.html

[6] Cass., 1ère ch., civ., Arrêt n° 1110 du 18 octobre 2017 (16-10.428) – Cour de cassation – Première chambre civile. Association Théâtre royal de luxe c/ société Coca-Cola services France et autres.

[7] CJUE, 7 décembre 2010, aff. C-585/08 et C-144/09, Peter Pammer c/ Reederei Karl Schlüter GmbH & Co. KG et Hotel Alpenhof GesmbH contre Oliver Heller. https://cdre.eu/68-documentation-en-ligne/police/jurisprudence/494-arret-de-la-cour-grande-chambre-du-7-decembre-2010-peter-pammer-contre-reederei-karl-schluter-gmbh-co-kg-c-585-08-et-hotel-alpenhof-gesmbh-contre-oliver-heller-c-144-09

Cass., com., Arrêt du 11 janvier 2005. Hugo Boss / Reemtsma Cigarettenfabriken. https://www.legalis.net/jurisprudences/cour-de-cassation-commerciale-financiere-et-economique-arret-du-11-janvier-2005/

[8] CNIL, Un cookie : qu’est-ce que c’est ? https://www.cnil.fr/fr/cnil-direct/question/un-cookie-quest-ce-que-cest

[9] CNIL, Synthèse des contributions de la consultation publique sur le projet de recommandation « cookies et autres traceurs »,  https://www.cnil.fr/sites/default/files/atoms/files/synthese-contributions-cookies-et-autres-traceurs.pdf

[10] CNIL, Délibération n° 2020-091 du 17 septembre 2020 portant adoption de lignes directrices relatives à l’application de l’article 82 de la loi du 6 janvier 1978 modifiée aux opérations de lecture et écriture dans le terminal d’un utilisateur (notamment aux « cookies et autres traceurs ») et abrogeant la délibération n° 2019-093 du 4 juillet 2019. https://www.cnil.fr/fr/cookies-et-autres-traceurs-la-cnil-publie-des-lignes-directrices-modificatives-et-sa-recommandation#:~:text=les%20personnes%20doivent%20consentir%20au,%C3%AAtre%20d%C3%A9pos%C3%A9%20sur%20leur%20appareil.

CNIL, Recommandation « cookies et autres traceurs ». https://www.cnil.fr/sites/default/files/atoms/files/recommandation-cookies-et-autres-traceurs.pdf

[11] RGPD, Article 50.

[12] La formation restreinte est l’instance de la CNIL chargée de l’examen des sanctions à infliger. Elle est différente de la composition de la Commission elle-même.

[13] GAFAM est l’acronyme des géants du Web, Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, qui sont les cinq grandes firmes qui dominent le marché du numérique, encore appelées les Big Five, ou encore « The Five ».

Cameroun : Louis Paul Motaze met en garde les internautes sur les faux profils sur des réseaux sociaux en son nom

[Digital Business Africa] – Le ministre des Finances du Cameroun, Louis Paul MOTAZE, a publié ce 14 décembre 2020 un communiqué informant les utilisateurs des réseaux sociaux qu’un faux profil Twitter en son nom est actif sur le site de microbloging.

Le ministre des Finances invite les internautes à faire preuve de vigilance face aux actes malveillants que les fraudeurs pourraient commettre en son nom.

Louis Paul Motaze reconnaît disposer des comptes sur des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram). Ces comptes sont tous accessibles sous la dénomination @RealMotaze. Sur twitter https://twitter.com/RealMotaze.

Le ministre des Finances se réserve le droit d’ester en justice contre toute personne qui utilise son nom et ses photos pour publier de fausses informations dans le but d’arnaquer et d’abuser des honnêtes citoyens“, prévient le communiqué du ministre.

Par Digital Business Africa

53 jeunes en lice pour remporter le prix Denis Sassou-N’Guesso de l’innovation numérique pour l’année 2020

[Digital Business Africa] – Après la première édition du prix Denis SASSOU NGUESSO de l’innovation numérique qui le 16 octobre 2019 à Kintele, où huit (8) jeunes avaient remporté le prestigieux prix, la seconde édition est lancée. Le lancement de la formation d’une semaine qui sera sanctionnée par une évaluation pour en retenir trois meilleurs, a eu lieu ce vendredi 11 décembre 2020, à Brazzaville, par le ministre Léon Juste Ibombo, des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique.

Ces 53 jeunes, dont un venu de Libreville au Gabon et cinq de Pointe Noire vont faire valoir leur talents dans le domaine du numérique, afin de figurer, au terme de la formation, parmi les 3 bénéficiaires de la 2ème édition du prix Denis Sassou-N’Guesso de l’innovation numérique associé au programme de formation « seeds for the future » (semence du futur), appuyée par la société chinoise Huawei.

Les acteurs intervenant dans cette formation, à savoir Kosala, le conseiller en charge du numérique du ministre concerné et le directeur général de Huawei ont, à tour de rôle, au cours de la cérémonie de lancement dudit prix, présenté le prix et sa plus-value, tant pour les bénéficiaires que pour le pays.

C’est ainsi, qu’il a été soutenu qu’après le lancement de l’appel à candidature, le 2 novembre de l’année en cours, que la session de formation sera complétée par une évaluation des produits innovants que chaque participant aura conçu et présenté.

En effet, le prix Denis Sassou-N’Guesso de l’innovation numérique est un carrefour de la stratégie nationale de développement de l’économie numérique Congo digital 2025, du plan d’actions d’accompagnement des jeunes innovants à l’entreprenariat juvénile  et de soutien aux Startups. Pour Léon Juste Ibombo, « le prix Denis Sassou Nguesso de l’innovation numérique que nous inscrivons déjà en lettres d’or, est au fond un carrefour de la Stratégie nationale de développement de l’économie numérique Congo digital 2025 ; du Plan d’actions d’accompagnement des jeunes innovants à l’entreprenariat juvénile  et du soutien aux Startups ».

Le ministre indique que ces jeunes participants à cette 2ème édition du prix Denis Sassou-N’Guesso de l’innovation numérique ont entendu et répondu à l’appel du Chef de l’Etat congolais, lequel invite instamment les jeunes à « investir le domaine de l’économie numérique, promis à un bel avenir ». « Vous bénéficierez d’une formation de haute facture, donnée notamment par les experts de HUAWEI, ce géant mondial dans les technologies de pointe comme la 5G, l’intelligence artificielle ou encore, l’internet des objets. » a martelé le ministre Ibombo, avant d’ajouter «  Vous serez enrichis des expériences nouvelles et de l’expertise de vos aînés, professionnels congolais du domaine. »

Cette 2ème édition du prix Denis Sassou-N’Guesso de l’innovation numérique aura le mérite de faire bénéficier aux récipiendaires, outre la formation de seeds of the future, 4 places pour une formation au Caire en février 2021, offertes par le ministère égyptien des nouvelles technologies.

En rappel, la première édition du prix Denis SASSOU-N’GUESSO de l’innovation numérique avait eu lieu le 16 octobre 2019, à Kintélé, et huit (8) jeunes avaient remporté le prestigieux prix.

Par DBA, Avec PosteTelecom.Gouv.CG

La CEA et la GSMA appellent à une restructuration urgente des services de téléphonie mobile pour booster l’e-commerce en Afrique centrale

[Digital Business Africa] – Un nouveau rapport conjoint de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et la GSM association (GSMA) rendu public ce 14 décembre 2020 a mis en lumière des mesures pratiques que pourraient adopter des Gouvernements et des acteurs clés du secteur de la téléphonie mobile afin de booster le développement durable de la sous-région grâce au commerce électronique.  

Ce rapport intitulé « Le rôle des services mobiles dans l’autonomisation du commerce électronique en Afrique centrale et implications politiques» a été examiné lors une réunion par visio-conférence, le 14 décembre 2020, par des experts de plusieurs états, du secteur privé, des universitaires, la communauté du développement et la société civile d’Afrique et d’Europe.  

Il encourage les pays d’Afrique Centrale à réorganiser leur environnement des affaires pour faciliter les transactions dans ce secteur, qui pourrait être un moteur de croissance économique inclusive. 

Les obstacles à l’établissement d’un environnement des affaires sont entre autres : les défis logistiques tels que le mauvais traçage et répertoriage des rues ainsi que des systèmes de distribution de courrier peu adaptés. 

Il existe également des défis économiques relatifs à la paperasserie préalable à l’ouverture d’un commerce électronique ; des régimes fiscaux complexes, des déficiences du système de dédouanement, l’interopérabilité limitée des systèmes de paiements, ainsi que leur intégration à la téléphonie mobile. 

Parmi les difficultés liées à l’accès et au coût, on peut citer la surfacturation et la connexion internet instable, le faible taux de pénétration des cartes de crédit et de débit et la restriction poussée de leur utilisation par les banques commerciales, les coûts élevés des smartphones et services associés, les faibles niveaux de culture numérique au sein de la population et un accès limité aux solutions de banque et de commerce électroniques. 

En dépit de ces défis, le rapport souligne que la région Afrique Centrale a fait de nombreux progrès en vue du développement et de l’utilisation de solution mobiles qui sous-tendent le commerce électronique.   

Par exemple, le taux d’abonnement dans la sous-région de la CEEAC est passé de seulement 18% au début de la dernière décennie à 42% (soit un total de 42 millions de personnes) d’ici la fin de 2019, et devrait atteindre 46% d’ici 2025.   

Il est attendu que ce taux de pénétration double d’ici à 2025 lorsque 90% de personnes dans la sous-région seront connectées par internet mobile, ouvrant de nouvelles perspectives à l’essor du social et du commerce électronique principalement grâce à une interaction entre les plateformes de médias sociaux, en particulier Facebook (qui comptait 11,4 millions d’utilisateurs actifs de la sous-région de la CEEAC en janvier 2020) et l’utilisation de l’argent mobile.  

Grâce à ces interactions, 48 millions de comptes enregistrés ont effectué 1,8 milliard de transactions sur les 17 plateformes d’de paiement électronique de la sous-région en 2019. Ces transactions ont totalisé 30,4 milliards de dollars des EU — l’équivalent d’environ 16 milliards de francs CFA.  

La sous-région a donc talonné l’Afrique de l’est qui a enregistré des transactions de paiement électronique d’une valeur de 293,4 milliards de dollars et l’Afrique de l’ouest qui a réalisé 130 milliards de dollars de transactions de paiement électronique.  Mais était loin devant l’Afrique australe qui ne représentait que 2,5 milliards de dollars des EU d’opérations d’argent mobile.  

Ces chiffres augmenteraient de façon exponentielle et généreraient des avantages dans tous les secteurs économiques si les problèmes de démarrage identifiés jusqu’à présent étaient traités de manière globale par les gouvernements, le secteur privé — en particulier les entreprises de téléphonie mobile, travaillant en synergie comme le conseille le rapport. 

Premièrement, il appelle les gouvernements à améliorer l’inclusion numérique et financière en formulant et en mettant en œuvre des politiques qui renforcent l’infrastructure mobile et l’accessibilité des services mobiles, telles que la réduction ou l’optimisation des taxes sectorielles, rendant le spectre des télécommunications plus disponible et abordable pour les entreprises et supervisant l’amélioration de l’interopérabilité des systèmes de paiement locaux et mondiaux aux côtés des opérateurs de services mobiles et bancaires.  

Les gouvernements sont également invités à promulguer des lois sur la protection des données qui offrent une protection efficace aux individus afin de renforcer la confiance globale des citoyens dans le commerce électronique et les autres services numériques. 

Pour corriger les problèmes liés au climat général des affaires, il est conseillé aux États de créer un climat de certitude pour les entreprises et d’éviter les coupures d’internet induites par des politiques. Ils sont en outre appelés à mettre en œuvre toutes les clauses des protocoles établissant la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), telles que la rationalisation des procédures de dédouanement, notamment : des accords sur un poste frontière (qui unifient les systèmes et processus douaniers de deux pays) et l’institution de passerelles de soumission électronique pour le dédouanement.  Toujours dans cette équation, note le rapport, les gouvernements devraient offrir des incitations fiscales aux petites entreprises et aux start-ups du commerce électronique, plutôt que les traiter de la même manière que les entreprises établies. 

Pour faire fonctionner la collaboration des parties prenantes, les différents acteurs (gouvernements, opérateurs de téléphonie mobile, communauté du développement, acteurs du secteur privé et société civile) sont invités à approfondir la collaboration pour : lutter contre l’exclusion numérique, accroître la sensibilisation et la confiance des consommateurs envers les services numériques, renforcer la sécurité des transactions électroniques, développer collectivement les infrastructures matérielles et immatérielles pour la pénétration mobile et le commerce électronique, et combler les pénuries de compétences et de financement pour les entreprises de commerce électronique dans la sous-région. 

 «Ce rapport est très important car il dévoile les avantages critiques du mobile fonctionnel et d’un écosystème de commerce électronique pour le développement durable dans notre sous-région, en particulier dans le contexte d’une meilleure construction à partir des fléaux du COVID-19», a déclaré Antonio Pedro, directeur du Bureau Afrique de la CEA. 

«Grâce à la technologie mobile, nous nous dirigeons de plus en plus vers la dernière étape de l’inclusion numérique dans les zones urbaines, suburbaines et rurales, ce qui permet aux citoyens de se connecter directement aux fournisseurs de services modernes et producteurs de biens de manière rapide, leur permettant d’éviter certains des défis spécifiques aux infrastructure physiques liés à la sous-région », a-t-il ajouté. 

Akinwale Goodluck, chef de la direction Afrique subsaharienne de la GSMA, a décrit la synergie entre son institution et la CEA lors de la production du «rapport solide et factuel» comme étant «merveilleuse et productive», affirmant que cela contribuerait grandement à améliorer l’économie numérique États africains, tout en exhortant les décideurs et les industries associées à adopter ses recommandations.  

Par DBA, avec la CEA

Togo : Sur décision de l’ARCEP, le seuil plafond de la session USSD passe de 100 F.CFA à 3 F.CFA HT pour les prestataires de services aux codes USSD

[Digital Business Africa ] – Par décision n° 038/ARCEP/DG/20 en date du 23 novembre 2020, le directeur général de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) du Togo, Michel Yaovi Galley (Photo), a fixé les plafonds des tarifs applicables, à compter du 1er janvier 2021, par les opérateurs de réseaux et de communications électroniques mobiles pour l’accès des prestataires de services aux codes USSD. Cette décision a été notifiée, le 23 novembre 2020, à Atlantique Télécom Togo (Moov) et Togo Cellulaire et rendue publique ce 10 décembre 2020.

Cette décision découle du constat du coût très élevé de la session USSD, pratiqué au Togo par les deux opérateurs de téléphonie mobile, qui est de 100 FCFA HT. A titre de comparaison, ce coût est de 2, 38 FCFA HT chez Moov Bénin et de 5 FCFA HT chez Free Sénégal (appartenant au Groupe Axian comme Togocom).

C’est pourquoi, l’ARCEP, afin de libéraliser et de vulgariser cette technologie, a pris la décision de s’aligner sur les tarifs pratiqués dans la sous-région, en baissant, de façon drastique, le seuil plafond de la session USSD à 3 F CFA HT. Quant aux frais d’accès et de maintenance, ils sont respectivement de deux cent cinquante mille francs CFA HT et cent cinquante mille francs CFA HT et font partie des tarifs les plus bas de la sous-région ouest-africaine.

Cette mesure est conforme à la vision portée par le gouvernement qui entend faire du digital un véritable levier de développement et d’amélioration des conditions de vie des populations, grâce à la fourniture des services à valeur ajoutée (banque, santé, assurance, transport, éducation, agriculture…).

Au-delà, cette baisse des tarifs va booster l’entreprenariat numérique avec l’arrivée de start-ups, des PME et des fintech qui, de façon générale, sont des entreprises jeunes qui développent et proposent des solutions innovantes utilisant les technologies du numérique, du mobile, de l’intelligence artificielle…

Le secteur qui était jusque-là une « chasse gardée » des opérateurs de communications mobiles, va dorénavant s’ouvrir au secteur bancaire et contribuer à l’accélération des mécanismes d’inclusion financière des populations togolaises.

La décision intégrale

Par DBA, avec l’ARCEP Togo

Première levée de fonds de Guy Kamgaing [StarNews Mobile] avec Investisseurs & Partenaires (I&P)

[Digital Business Africa] – La startup africaine StarNews, spécialisée dans le domaine de la vidéo mobile, réalise sa première levée de fonds auprès d’Investisseurs & Partenaires, à travers son fonds I&P Afrique Entrepreneurs 2. Fort de ce 9e investissement, IPAE 2 poursuit un rythme d’investissement actif en Afrique subsaharienne, et tout particulièrement à Madagascar, en Afrique de l’Ouest et en Afrique de l’Est.

L’ambition de StarNews : devenir le premier réseau de vidéo mobile axé sur du contenu local en Afrique

StarNews a débuté ses activités en 2017 en Côte d’Ivoire. L’entreprise se positionne sur un créneau unique et spécifiquement adapté au contexte africain pour débloquer le potentiel du marché de la création de contenu vidéo mobile sur le continent. StarNews a été conçue et développée comme une plateforme digitale permettant de créer, produire et distribuer aux abonnés mobile du contenu vidéo sur des thématiques diverses (célébrités, culture, cuisine, sport, humour, religion, beauté, événementiel, etc.).

StarNews Mobile

Guy Kamgaing, fondateur et directeur de l’entreprise, est parti de ce constat : si le marché mobile africain connaît aujourd’hui la croissance la plus rapide au monde, une grande majorité de consommateurs africains n’a hélas pas accès à du contenu vidéo pertinent, faute d’offres adaptées aux réalités du marché local. Un marché que Guy Kamgaing connaît bien : cet entrepreneur camerounais cumule plus de 20 ans d’expérience dans le secteur de la téléphonie mobile.

Guy Kamgaing

“Malgré la généralisation des smartphones et l’accès de plus en plus large à l’internet mobile, les offres de services à valeur ajoutée sont très peu africanisées et même quand c’est le cas, le contenu provient uniquement d’acteurs internationaux. Il était nécessaire de mettre en valeur ce contenu local riche et original et permettre à ces acteurs de le monétiser comme il se doit. D’où l’idée d’une plateforme de distribution déployée en partenariat avec les opérateurs mobile”

Guy Kamgaing, directeur de StarNews

Aujourd’hui lancée en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Congo et en Afrique du Sud, StarNews a noué des partenariats avec de grands opérateurs mobiles panafricains tels que MTN et Orange afin de distribuer directement des contenus vidéo exclusifs et de qualité aux utilisateurs qui peuvent s’abonner via leur mobile aux différentes chaînes proposées. La monétisation est l’un des enjeux clés du modèle : la startup offre aux créateurs de contenus une source de revenus stable à travers un partage des revenus générés.

StarNews a débuté en collaborant avec des célébrités africaines locales et internationales telles que Fally Ipupa, Serge Beynaud, Lady Ponce ou Davido et s’oriente depuis 2019 vers le développement de nouvelles thématiques.

Une entreprise africaine à fort potentiel, soutenue par I&P

StarNews réalise une première levée de fonds auprès d’Investisseurs & Partenaires, et plus précisément son fonds I&P Afrique Entrepreneurs 2, lancé fin 2017 pour soutenir l’émergence d’une nouvelle génération d’entreprises africaines responsables. L’entreprise entre pleinement dans le mandat d’investissement du fonds IPAE2, du fait de son positionnement unique et pertinent sur un marché en plein essor et de son fort impact sur la promotion des talents africains.

Nouss-Bih

“Nous sommes fiers d’accompagner un entrepreneur africain talentueux et expérimenté qui démontre un vrai engagement à déployer une solution panafricaine et innovante. Nous partageons l’ambition de StarNews de valoriser des artistes africains et de produire une plus grande diversité de contenus locaux de qualité, avec une forte valeur ajoutée pour les utilisateurs finaux”

Nouss Bih, Responsable Investissement au sein du groupe I&P, basée en Côte d’Ivoire

Le fonds I&P Afrique Entrepreneurs 2 poursuit un rythme d’investissement actif en Afrique subsaharienne, et tout particulièrement à Madagascar, en Afrique de l’Ouest et en Afrique de l’Est. StarNews est le 9e investissement du fonds. D’ici 2022, IPAE 2 ambitionne de financer une vingtaine de PME africaines supplémentaires, pour des montants pouvant aller jusqu’à 3 millions d’euros (2 milliards FCFA).

DBA, Source : IETP

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Arnaques en ligne : Plus de 20.000 arrestations dans une opération coordonnée par Interpol


[Digital Business Africa] – C’est une prise énorme que vient d’annoncer Interpol. D’après l’organisation policière basée à Lyon en France, plus de 20.000 personnes ont été arrêtées depuis septembre 2019 lors d’un vaste coup de filet coordonné à travers le globe pour lutter contre les escroqueries au téléphone et sur internet.

D’après l’AFP qui relaie l’information, cette opération d’ampleur, baptisée “First Light” a donné lieu à des enquêtes menées dans 35 pays et a permis de conduire plus de 10.000 perquisitions, d’interpeller 21.549 criminels présumés, opérateurs, fraudeurs et suspects de blanchiment d’argent, et de saisir près de 154 millions de dollars de fonds illicites sur 310 comptes gelés.

Selon Interpol, les suspects étaient impliqués dans plusieurs types d’arnaques en ligne, principalement de type “social engineering” consistant à manipuler des personnes afin d’obtenir à leur insu mots de passe ou coordonnées bancaires, précise l’organisation de coopération policière internationale dans un communiqué, soulignant que les criminels avaient su profiter du contexte de la pandémie, propice à de nouveaux stratagèmes.

La plupart des escroqueries concernaient des e-mails proposant des associations en affaires, des arnaques romantiques et sexuelles, ou du “smishing”, ou “phishing” par SMS, méthode d’arnaque qui s’opère via la messagerie téléphonique mobile dans le but de leur dérober des données personnelles ou bancaires.

Ces arrestations sont le résultat de plusieurs mois d’enquête et d’une série de “notices mauves” publiées par Interpol, qui ont permis le partage d’informations sur les modes opératoires, les objets, les dispositifs et les modes de dissimulation utilisés par les criminels. Pour Interpol, ce vaste coup de filet a révélé la nature internationale de beaucoup d’arnaques de ce type, dont les auteurs sévissent souvent dans un autre pays, voire un autre continent, pour contourner la loi. L’argent récolté passe également par plusieurs pays, et des “mules” sont parfois utilisées aux fins de blanchiment, précise Interpol.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE, avec AFP

Les abus sexuels en ligne contre les enfants ont bondi pendant le confinement (Interpol)

[Digital Business Africa] – Si le confinement a connu dans le monde entier une augmentation conséquente des violences conjugales, elle ont aussi entrainé une augmentation conséquente des abus sexuels contre les enfants. D’après Interpol qui révèle l’information, de nombreux pédocriminels ont profité des restrictions liées au Covid-19 pour contacter des mineurs, souvent dans des pays en développement comme les Philippines ou l’Indonésie mais pas seulement, via les réseaux sociaux, des sites de jeux en ligne ou le dark web.  

“Certains de ces sites du dark web plantent parce qu’ils n’arrivent pas à faire face au trafic”, explique Paula Hudson, une enquêtrice de la police fédérale australienne. D’après elle, la police attribue “directement” cet “afflux incroyable” au fait que des pédocriminels et des enfants passent plus de temps à la maison. D’après elle, la fermeture des écoles a fait en sorte de laisser des jeunes livrés à eux-mêmes.

“Les confinements liés au Covid-19 ont créé un cocktail explosif propice à une hausse de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne”, constate à Manille John Tanagho de l’ONG International Justice Mission (IJM) qui combat les trafics sexuels. Dans ce sillage, Paula Hudson fait savoir que les « enquêteurs ont même “vu des forums spécifiques pour discuter des opportunités qui se présentent pendant le Covid”, l’un d’entre eux comptant plus de 1.000 membres ».

– Abus diffusés en direct –

A en croire John Tanagho, l’exploitation des enfants suit la demande des pédocriminels : « Les abus répondent à une commande, sont payés et consommés en direct par des criminels partout dans le monde qui n’ont pas besoin de quitter le confort de leur maison », explique-t-il. Il ajoute que dans des pays en développement où des familles bloquées à la maison ont perdu emploi et revenus, des enfants sont parfois exploités par leurs propres parents qui diffusent des images en direct pour des prédateurs de pays riches, souvent avec un simple smartphone. D’après lui, ces enfants sont abusés pendant deux ans en moyenne avant d’être secourus. Et même s’il y a une intervention extérieure, le traumatisme continue. Il conclut : “C’est un problème énorme et mondial (…) et on ne voit que la pointe de l’iceberg”.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE, avec AFP

L’ARCEP met en demeure Togo Cellulaire pour “dysfonctionnements graves et continus” des services de transaction mobile T-Money

[ARCEP – LOME, Togo, le 9 décembre 2020] – Par décision N°`2020-006/ARCEP/CD/20 en date du 8 décentre 2020, le Comité de direction de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP), soucieux de veiller à la défense et à la protection des droits des consommateurs, a mis en demeure la société Togo Cellulaire pour dysfonctionnements graves et continus des services de transaction mobile T-Money, et défaut d’information, en violation des clauses de son cahier de charges. Cette décision lui a été notifiée le 8 décembre 2020 et rendue publique ce jour.

En effet, aux termes de l’article 27.1 de son cahier de charges, l’opérateur Togo Cellulaire a l’obligation d’assurer la disponibilité permanente, continue et régulière des services autorisés et l’adaptation permanente des moyens qu’il met en œuvre. Sur l’obligation d’information, l’article 37.4 stipule qu’en cas de perturbation ou d’interruption dans la fourniture des services d’une durée de plus de deux heures, l’opérateur doit en informer ses clients sur la nature du problème et le délai approximatif dans lequel le service sera rétabli.

La mise en demeure fait suite à la décision d’ouverture de la procédure de sanction du 23 novembre 2020 et à la phase d’instruction au cours de laquelle l’opérateur Togo Cellulaire a été auditionné le décembre 2020. Jugeant que les arguments fournis par Togo Cellulaire sont non convaincants et non conformes au cadre réglementaire, le Comité de direction de l’ARCEP a, au vu des désagréments causés sur le quotidien des utilisateurs, pris la décision de mettre Togo Cellulaire en demeure pour dysfonctionnements graves et continus des services de transaction mobile T-Money, à l’effet d’exiger à Togo Cellulaire de :

– résoudre totalement et définitivement, dans un délai de huit (08) jours, tous les dysfonctionnements que connait la fourniture des services T-Money ;

– informer, dans un délai de quarante-huit (48) heures, tous les utilisateurs des services T-Money, sur les dysfonctionnements et désagréments et le délai dans lequel ceux-ci allaient être subis ;

 – fournir, dans un délai de huit (8) jours, les explications sur les raisons pour lesquelles, malgré la mise en demeure dont il fait déjà l’objet dans une autre procédure de sanction, il s’est à nouveau abstenu d’informer non seulement l’Autorité de régulation, mais aussi les usagers sur la survenue des désagréments, leur nature et le délai dans lequel ceux-ci seront encore subis.

Par l’ARCEP Togo

Cameroun: Minette Libom Li Likeng offre un centre multimédia inclusif aux jeunes aveugles de Yaoundé

[Digital Business Africa] – Les jeunes aveugles de Yaoundé peuvent désormais eux aussi bénéficier amplement des facilités qu’offrent le monde du numérique malgré les limitations dues à leur handicap. Ceci, grâce à la dotation par le gouvernement camerounais d’un Centre Multimedia Inclusif au Cercle des jeunes aveugles réhabilités, situé au quartier Ekie à Yaoundé.

La cérémonie officielle d’inauguration du centre présidée par Mme Minette Libom Li Likeng s’est déroulée ce lundi 2 décembre 2020, en présence de plusieurs personnalités de marque parmi lesquels le maire de Yaoundé IV et la ministre des Affaires sociales.

Le centre multimédia inclusif du CJARC est doté d’appareils et équipements ultramodernes répondant aux normes internationales. Les différents services qu’il offre sont entre autre : formation en informatique, navigation sur le web (céciweb), édition et transcription en braille, bibliothèque sonore (sonothèque), non seulement permettent une intégration complète dans l’univers du numérique, mais également favorisent l’insertion professionnelle des personnes handicapées en général, et non voyantes en particulier.

Le centre multimédia inclusif du CJARC est également pourvu d’un site internet. Et par ailleurs, pour un fonctionnement optimal, les personnels en charge de la gestion du Centre ont bénéficié d’une formation adéquate leur permettant d’assurer leurs missions de manière efficiente.

La mise en place de ce centre inclusif intervient dans un contexte ou l’inclusion numérique, à travers l’arrimage de toutes les composantes sociales dans la conception, l’usage, l’appropriation et la maîtrise de ces outils stratégiques est une impérieuse nécessité, à l’heure où les TIC prennent une place grandissante dans le développement des pays,.

« La dotation d’un Centre Multimédia Inclusif au CJARC par le Gouvernement trouve ici toute son importance. Elle représente un axe important de la bataille que les pouvoirs publics mènent contre la fracture numérique au Cameroun, et vient en complément de l’axe géographique (ville/campagne), ainsi que de l’axe genre (Homme/Femme) déjà installés au sein des opinions. Cette dotation vient surtout renforcer l’idée selon laquelle, l’humain est au centre des efforts et actions déployés par les Plus Hautes Autorités camerounaises en vue de la résorption de la fracture numérique », a déclaré Minette Libom Li Likeng, la ministre des Postes et Télécommunications, lors de l’allocution qu’elle a prononcée au cours de la cérémonie.

« La cérémonie qui nous rassemble est donc la matérialisation de l’intégration des personnes souffrant d’un handicap dans les politiques publiques d’inclusion numérique, et devrait à ce titre, servir de point de repère important de l’engagement du Gouvernement dans ce chantier », ajoute telle.

La cérémonie a été aussi l’occasion de la remise des certificats aux formateurs, puis l’assistance a été conviée à une visite guidée du site et des équipements nouvellement acquis.

Par Gaëlle Massang

Télécommunications : Le Nigéria annonce le déploiement de satellites supplémentaires

[Digital Business Africa] – Au Nigeria, le ministre de la Science et de la Technologie, Ogbonnaya Onu, a annoncé la volonté du gouvernement d’augmenter les capacités satellitaires du pays : « le gouvernement est désormais plus déterminé à mettre en orbite des satellites supplémentaires pour améliorer la réalisation de son programme de développement de la technologie spatiale… Nous veillerons à ce que des satellites supplémentaires soient mis en orbite. Je vous assure que le ministère continuera à faire de son mieux pour s’assurer que des satellites supplémentaires soient mis en orbite, ce qui contribuera à la direction que prend la nation», explique le ministre, cité par nos confrères de The Vanguard.

Dans la foulée, le ministre annonce a fait savoir que le Nigeria compte énormément sur le potentiel spatial et scientifique pour accélérer son développement, de manière à rattraper le retard pris sur les grandes puissances technologiques mondiales : “Sans la science et la technologie spatiales, il sera très difficile pour le Nigeria de concurrencer le reste du monde. Nous devrions viser à être les meilleurs du monde et c’est réalisable. Nous sommes prêts à faire en sorte que la NARSDA soit en concurrence avec les meilleures agences spatiales du monde“, conclut le ministre Ogbonnaya Onu. 

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Voici les nouveaux CEO, cadres et promus de MTN Group qui remanie son directoire !

[Digital Business Africa] – Le groupe Sud-Africain des télécommunications MTN a annoncé le 4 décembre 2020 avoir achevé sa nouvelle stratégie de croissance, qui sera axée sur l’accélération de la croissance, le désendettement de la société holding et la création de valeur. Si cette nouvelle stratégie révisée sera présentée de manière plus détaillée en mars 2021 après la publication des résultats annuels de MTN pour 2020, le groupe a dévoilé la composition de la nouvelle équipe qui devra l’implémenter.

En premier, un nouveau directeur financier a été nommé, en la personne de Tsholofelo Molefe, qui entrera en fonction ‘‘dès que cela sera possible’’, au plus tard le 1er octobre 2021. Cette expert-comptable a jusqu’en 2018 travaillé pour Telkom où elle a été Chief Risk Officer et Deputy CFO avant cela. A son actif, les programmes de transformation stratégique de Telkom. Avant de travailler chez Telkom, elle a été directeur financier chez Eskom ainsi que directeur financier de la division Personal Banking de la First National Bank. Elle est également directrice non exécutive au conseil d’administration de Curro Holdings.

MTN Group annonce également des changements dans son organigramme. À compter du 1er janvier 2021, MTN Ghana fera partie de la région Afrique occidentale et centrale (WECA) du groupe. À partir de cette date, la région Afrique australe et orientale et Ghana (SEAGHA) de MTN sera connue sous le nom de région Afrique australe et orientale (SEA). Ebenezer Asante, vice-président de la SEAGHA depuis 2017, deviendra le nouveau vice-président de la WECA, et Yolanda Cuba, directrice générale du groupe Digital et Fintech, prendra la barre en tant que vice-président de la SEA.

De manière globale, voici la composition du nouveau directoire de MTN Groupe :

•          Ralph Mupita – Group President and Chief Executive Officer

•          Tsholofelo Molefe – Group Chief Financial Officer

•          Jens Schulte-Bockum – Group Chief Operations Officer

•          Godfrey Motsa – MTN South Africa CEO

•          Karl Toriola (photo) – MTN Nigeria CEO (effective 1 March 2021) `[Ex DG MTN Cameroon]

•          Yolanda Cuba – Vice President SEA (effective 1 January 2021)

•          Ebenezer Asante – Vice President WECA (effective 1 January 2021)

•          Ismail Jaroudi – Vice President MENA

•          Serigne Dioum – Group Chief Digital and Fintech Officer (effective 1 January 2021)

•          Ferdi Moolman – Group Chief Risk Officer (effective 1 March 2021)

•          Lele Modise – Group Chief Legal Counsel

•          Felleng Sekha – Group Chief Regulatory and Corporate Affairs Officer

•          Paul Norman – Group Chief Human Resources Officer

•          Charles Molapisi – Group Chief Information and Technology Officer

•          Kholekile Ndamase – Group Chief M&A and Business Development Officer (effective 1 January 2021)

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE