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Ebenezer Asante, le Vice-Président du Groupe MTN pour l’Afrique de l’Ouest et Afrique centrale, en tournée au Cameroun

[Digital Business Africa] – Le tout nouveau Vice-Président du Groupe MTN pour l’Afrique de l’Ouest et Afrique centrale, le Ghanéen Ebenezer Asante, sera en visite au Cameroun ce 29 janvier 2021, a appris Digital Business Africa.

Au cours de cette tournée marathon, il est prévu qu’il rencontre des officiels du gouvernement camerounais et particulièrement ceux en charge de l’économie numérique. Il sera accompagné d’une délégation comprenant Karl Toriola, DG de MTN Nigeria ; Stephen Blewett, DG de MTN Cameroon ; Themba Zotwane, General Manager Commercial & Operations WECA ; Thando Gabela, General Manager Corporate Performance Management – Group et Jean Melvin Akam, General Manager Regulatory & Corporate Affairs de MTN Cameroon.

Après la rencontre avec les officiels camerounais, il est prévu qu’il tienne des séances de travail avec l’équipe dirigeante de MTN Cameroon.

De nationalité ghanéenne, Ebenezer Asante, 52 ans, a rejoint le Groupe MTN en 2008.  Il est un cadre expérimenté qui a occupé des responsabilités exécutives au sein du Groupe MTN, notamment : CEO de MTN Ghana, CEO de MTN Rwanda, puis Vice-Président de la Région SEA.  Il est également administrateur de plusieurs sociétés du Groupe.

Au poste de Vice-Président WECA, Ebenezer ASANTE remplace Karl Toriola, désormais Directeur général de MTN Nigeria, la plus grosse filiale du Groupe MTN. Il est à noté que Karl Toriola a occupé la fonction de DG de MTN Cameroon entre 2012 et 2015.

Créé en 1994, le Groupe MTN, est une multinationale opérant dans le secteur des télécommunications et coté à la Bourse JSE en Afrique du Sud sous le secteur Industrie — Télécommunications… Il est présent dans 22 pays en Afrique et au Moyen Orient, où il compte environ 300 millions d’abonnés. Ses différentes filiales sont regroupées en trois régions principales : 

  • La Région Afrique de l’Ouest et du Centre (WECA),
  • La Région Afrique du Sud et de l’Est (SEA),
  • La Région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).

La Région Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale (WECA)

La Région WECA, dirigée par Ebenezer Asante, regroupe les filiales de huit pays : MTN Cameroun, MTN Congo Brazzaville, MTN Côte d’Ivoire, MTN Bénin, MTN Ghana, MTN Guinée-Bissau, MTN Guinée-Conakry et MTN Liberia. Une région essentielle aux ambitions de croissance de MTN. Les perspectives de croissance des services financiers mobiles dans cette région sont importantes et le groupe ambitionne d’y tirer son épingle du jeu.

MTN Cameroon

MTN Store Yaounde-Ekie Inauguration

Le Cameroun est un pays essentiel pour le développement du Groupe MTN. Digital Business Africa vous présente les raisons en huit points :

  1. C’est au Cameroun que l’expansion internationale de MTN a commencé. Le Cameroun est le premier pays dans lequel le Groupe MTN a investi en dehors de sa zone de création qu’est l’Afrique méridionale.
  • Depuis son installation en février 2000, MTN se présente comme un partenaire essentiel pour le développement des Télécommunications au Cameroun.
  • MTN a fait aboutir au Cameroun le câble sous-marin WACS qui est aujourd’hui une infrastructure stratégique pour le développement de l’Economie numérique du pays.
  • MTN Cameroon est le leader des télécommunications au Cameroun avec près de 10 millions d’abonnés et près de 51% de parts de marché.
  • MTN Cameroon fait partie des cinq plus gros contributeurs de l’Etat en termes de taxes et impôts payés.
  • En 21 ans d’activité au Cameroun, MTN a investi massivement pour développer un réseau de communication moderne qui donne accès aux communications électroniques aux populations dans les 10 régions du Cameroun.
  • MTN Cameroon assure un emploi direct à un millier de jeunes Camerounais et son écosystème de sous-traitants et de partenaires de la distribution emploie indirectement près de 200 000 Camerounais
  • MTN Cameroon s’investit également pour le bien-être des Communautés à travers les œuvres de la Fondation MTN.

Par Digital Business Africa

Togo : Vers le lancement prochain d’une banque digitale

[Digital Business Africa] – Au Togo, le gouvernement souhaite lancer prochaine une banque entièrement digitale dans le cadre de son projet de migration vers une économie numérique. L’annonce est du ministre chargée de l’Inclusion Financière et de l’Organisation du Secteur Informel, Mazamesso Assih.

« Notre ambition au Togo, c’est de mettre en place une banque digitale. Ce n’est pas que de digitaliser les services financiers, mais c’est de mettre en place une structure bancaire 100 % digitale pour soutenir notre économie et nous permettre de couvrir l’ensemble de notre territoire géographique parce qu’on a des fractures numériques malgré les progrès en terme d’inclusion financière », explique le ministre Mazamesso.

Si pour l’instant peu de détails ont filtré sur le planning de mise en place de la nouvelle institution bancaire, on sait tout de même qu’elle viendra conforter les efforts du Togo en matière de bancarisation. Actuellement, le pays revendique un taux de bancarisation de 78,5%, ce qui est l’un des meilleurs taux de la zone UEMOA.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Arnaque sur les réseaux sociaux : Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Béac, prévient qu’il ne dispose d’aucun compte sur Facebook, Twitter et LinkedIn

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[Digital Business Africa] – Le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BÉAC), ABBAS MAHAMAT TOLLI, dispose de faux comptes sur les réseaux sociaux. Pour l’instant, il ne dispose d’aucun compte officiel sur Facebook, Twitter, Badoo, Google+ et Instagram. C’est du moins le message qu’il a tenu à faire passer aux populations de la Zone Cémac hier, 25 janvier 2021. Ces faux comptes créés se livrent à des activités d’arnaque des citoyens. Et la Béac attire l’attention du public sur l’existence de tentatives de fraude, avec usurpation de l’identité de son Gouverneur. 

En effet, des individus mal intentionnés contactent, actuellement, des particuliers ou des entreprises via des comptes frauduleux sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, Whatsapp et Linkedln, à des fins d’escroquerie. Ces personnes présentent sur ces services de messagerie des documents falsifiés et un faux profil au nom du Gouverneur (pièces d’identité, badges, etc.). La Banque des États de l’Afrique Centrale précise que Monsieur ABBAS MAHAMAT TOLLI ne détient aucun compte sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Badoo, Google+ et Instagram)”, precise un communiqué du Chargé de Mission Responsable du Pôle Communication de la Béac, Philippe AZEUFACK KEMTIO, publié dans Cameroon Tribune.

La BEAC apporte, en conséquence, un démenti formel aux informations véhiculées via ces comptes et autres services de messagerie et invite le public à la plus grande vigilance face à toute sollicitation, tout propos ou tout acte, faisant usage de l’identité du gouverneur de la BEAC. “La BEAC se réserve le droit de prendre toutes les mesures, y compris d’ordre judiciaire, contre les auteurs de ces agissements”, prévient la banque centrale. 

“Il est encore mieux de publier ce genre de communiqué sur Facebook et Twitter où les potentielles victimes sont nombreuses. Ceci à travers des comptes officiels du gouverneur sur Facebook et Twitter. Ce serait plus efficace! Le publier dans Cameroon Tribune c’est bien, mais ils sont peu nombreux les internautes qui seront au courant de cette mise en garde. Plus encore, disposer des comptes officiels sur les réseaux sociaux permet également de donner de la visibilité sur ses actions et projets”, conseille Beaugas Orain Djoyum, le DG du cabinet d’e-Réputation et de veille stratégique ICT Media STRATEGIES.

Par Digital Business Africa 

Togo : Le crédit sur une carte SIM ne peut plus être considéré comme expiré, tant que la carte SIM est active

(ARCEP Togo – LOMÉ, le 22 janvier 2021) – L’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) a édicté les nouveaux principes tarifaires applicables aux services des communications électroniques. L’ARCEP, se fondant sur les prérogatives que lui confère le cadre réglementaire, a énoncé les principes de tarification juste et raisonnable qui doivent dorénavant régir les offres, prestations et services des communications électroniques, pour une meilleure transparence et comparabilité.

C’est l’objet de la décision n°011/ARCEP/DG/21 du 19 janvier 2021, notifiée le même jour à Togo Télécom, Togo Cellulaire, Moov Africa Togo, GVA Togo, Téolis SA et Café Informatique & Télécommunications, entrant en vigueur dès la présente publication et s’articulant autour des principes ci-après : 

i) La transparence et la comparabilité des offres disponibles sur le marché dont l’objectif visé est de permettre aux consommateurs d’orienter leurs choix. Pour ce faire, l’Autorité de régulation oblige les opérateurs à communiquer aux utilisateurs, de façon claire et sans équivoque, les tarifs de base applicables en dehors de tout forfait ou promotion (quelles que soient les unités de tarification utilisées), par unité de valeur en F CFA, pour une minute de communication voix, par SMS et par mégaoctet. Il en est de même pour les tarifs des forfaits et des promotions qui doivent également mettre en évidence les tarifs réels appliqués par unité de valeur en F CFA. 

Par ailleurs, ceux-ci doivent également communiquer les tarifs de toutes les options permanentes relatives à chaque offre de base ainsi que tous les avantages y liés, sous quelque forme que ce soit. 

ii) La durée de validité des recharges de crédit de communication au tarif de base sur une carte SIM, est liée au cycle de vie de cette carte SIM, ce qui signifie que les recharges de crédit de communication au tarif de base ne doivent pas comporter de durée de validité au-delà de laquelle l’usager perd le solde restant de son crédit. 

Autrement dit, le crédit sur une carte SIM ne peut plus être considéré comme expiré, tant que la carte SIM est active. 

iii) La durée de validité accordée aux offres forfaits et promotionnelles doit être raisonnable au regard du montant de souscription et clairement portée à la connaissance des consommateurs. 

iv) Les frais appliqués pour les transferts de crédit de communication de compte à compte entre consommateurs, ne doivent pas dépasser 3% du montant transféré. 

y) L’accès du public aux services d’assistance clientèle des opérateurs ne peut être facturé à plus de 20 F CFA par appel, et ce, quelle que soit la durée de l’appel. 

Le non-respect de cette décision expose chaque contrevenant aux sanctions prévues à l’article 31 de la loi sur les communications électroniques ainsi que dans son cahier des charges. 

Pour rappel, cette initiative s’inscrit dans une démarche cohérente de l’Autorité de régulation qui ambitionne d’œuvrer, dans le cadre d’un processus global, pour une amélioration de la qualité de service et une diminution des coûts au bénéfice des utilisateurs finaux. 

Par l’Arcep TOGO

La décision de l’ARCEP TOGO

L’Afrique centrale en quête d’ indépendance numérique : Cas des investissements dans les services d’hébergement

[Digital Business Africa – Avis d’expert] – De manière générale, les entreprises et organisations d’Afrique Centrale sont confrontées au défi de la résilience de leurs systèmes d’information. En effet, quand bien même leurs processus métiers reposent sur des systèmes d’information, les dispositions ne sont pas toujours prises pour leur permettre de se prémunir des situations d’indisponibilité majeure desdits systèmes. 

Après observation de certaines compagnies, le système d’information qui supporte les processus est très souvent hébergé dans les mêmes locaux que les employés. Ceci s’explique par des raisons évidentes d’efficacité opérationnelle, ou encore d’accélération des délais des traitements automatisés par exemple. Néanmoins, face au risque d’indisponibilité majeure de leurs systèmes d’information, nombreuses sont les entreprises qui ne sont pas équipées d’une réplique afin d’assurer la continuité de leurs activités même de manière dégradée. 

Face à cet état de chose, plusieurs explications sont données telles que l’acceptation du risque par certains Dirigeants (se traduisant par un sous-investissement informatique), la méfiance face à l’externalisation de son infrastructure informatique, l’absence d’alternatives locales crédibles en matière d’hébergement informatique (Data Center).

Face à ce dernier point, certains acteurs ont saisi l’opportunité et ont décidé d’apporter des alternatives crédibles. C’est ainsi que l’on observe une densification progressive de l’offre de Data Center commerciaux en Afrique : le dernier en date est celui mis en place par la société ST Digital en Janvier 2021.

Tour d’horizon de quelques offres d’hébergement de ces nouveaux acteurs du numérique 

J’ai eu l’exclusivité d’une visite de l’un des tous premiers Data center promu par une entreprise de droit privée en Afrique Centrale : ST Digital.

Presque 12 mois auparavant, une visite similaire avait été effectuée dans le Data center construit par l’opérateur de droit public camerounais : CAMTEL. 

Voici présentés sommairement quelques éléments de la proposition de valeur de ces deux acteurs du Numérique. 

Enjeux pour les acteurs du numérique à la suite d’investissements jugés massifs

La stabilité du système d’information est un élément fondamental pour les entreprises et les usagers des services publics. Face à des services numériques tels que Amazon Web Services (AWS) d’Amazon, Azure de Microsoft, Alibaba Cloud d’Alibaba, les acteurs africains du Numérique ont un challenge massif à relever en matière de qualité de leurs services d’hébergement. La notion de qualité ici renvoyant à la disponibilité quasi permanente des infrastructures d’hébergement, mais aussi la qualité du service support. 

Tout aussi important, la sécurité des infrastructures informatiques au regard du risque de cyber criminalité. A cet effet, vu l’importance stratégique de tels investissements (Data centers) et la visibilité que cela confère au pays (en l’occurrence le Cameroun), ces derniers pourraient bénéficier du statut d’actifs nationaux stratégiques et à ce titre, être intégrés dans la stratégie nationale de protection des actifs stratégiques face aux risques de cyber sécurité. Cela constituerait un appui substantiel aux coûts de maintenance à supporter par ces opérateurs du Numérique.

Au-delà des aspects techniques et opérationnels, en cette période où la trésorerie des entreprises reste impactée par la Covid-19, le prix du service d’hébergement est tout aussi déterminant que la qualité du service. Cela dit, le marché devra prendre en compte les facteurs impactant ce prix, à savoir le coût de l’énergie électrique (électricité, essence pour les groupes électrogènes), le coût de la connectivité internet des Data center. Pour rappel, ces facteurs de coûts constituent un handicap pour le décollage d’une économie numérique soutenable. Néanmoins, il faut avoir le courage de faire le choix du « Made-in-Africa ». La bonne nouvelle pour les acteurs du numérique est que ces inducteurs de coûts (qui affectent les prix de leurs services) ont été identifiés par le Gouvernement du Cameroun.

Quelques conseils pour les futurs clients des hébergeurs numériques africains

Toute entreprise optant pour l’externalisation partielle ou totale de son système d’information chez un hébergeur numérique, ou alors optant pour le déploiement d’une application métier dans le Cloud, reste responsable du bon fonctionnement de ces système et application du point de vue de ses utilisateurs (employés, clients, partenaires).

Imaginons un prestataire de service qui met à la disposition de ses clients un logiciel leur permettant de passer les commandes de ses produits et services (www.commandes.com). Supposons que ledit logiciel soit installé chez un hébergeur (c’est-à-dire dans le Cloud). En cas d’indisponibilité du logiciel, les utilisateurs jugeront uniquement la qualité de service fournie par le prestataire en question et ne tiendront pas compte de la relation qui lie ledit prestataire à son hébergeur.

Par conséquent, afin de garantir une bonne qualité de son service (la stabilité et la disponibilité de son logiciel par exemple), le prestataire de service devra signer un contrat avec l’hébergeur de son logiciel. Dans ce contrat, une disposition essentielle devra figurer : les engagements de qualité de service ou Service Level Agreement (SLA).

Ces SLA devront indiquer avec précision quels engagements l’hébergeur numérique prendra pour assurer la disponibilité de vos infrastructures ou services logiciels qui y seront hébergés, la confidentialité et la sécurité de vos données. Tout SLA mentionné au contrat devra être mesurable. Autrement dit, il s’agit d’indicateurs objectifs, pouvant être comparés d’une période à l’autre en vue d’apprécier l’évolution de la qualité de service de l’hébergeur. 

A titre d’exemple, vous pourriez opter pour un SLA spécifiant que la disponibilité du logiciel ou de votre infrastructure hébergée dans le Datacenter de l’hébergeur sera de 99% de temps, avec des précisions sur les modalités de calcul de cette métrique.

Les contrats d’hébergement informatiques étant des contrats spécifiques, n’hésitez pas à vous entourer d’experts capables de vous accompagner dans leur élaboration ou leur révision pour éviter des écueils préjudiciables a posteriori.

Regards croisés entre décollage de l’économie numérique et facteurs de ralentissement

Au regard des chantiers réalisés à date, l’on ne peut que se réjouir de voir les fondations d’une économie numérique se mettre en place en Afrique Centrale : le foisonnement des liaisons en fibre optique qui s’arriment au continent, le développement des liaisons radio 3G et 4G, la sensibilisation à la cyber sécurité, la naissance de Datacenter locaux, le développement des compétences technologiques.

Il serait cependant urgent pour tous les pays d’Afrique, tout au moins ceux qui n’y sont pas encore, de s’atteler à mettre en place un cadre juridique qui protège la gestion des données à caractère personnelle des citoyens. Aussi, il faudrait jouer sur les facteurs de compétitivité prix des acteurs du numérique : par exemple, mener des réflexions et des actions pour compresser les coûts de l’énergie électrique et les coûts de la bande passante internet dans certains pays d’Afrique. Enfin, mener des actions d’incitation pour orienter les entreprises et Start-up africaines vers les hébergeurs africains.

Ce papier devrait ouvrir la porte à de nombreux débats et écrits permettant d’approfondir les diverses artères du développement de l’économie numérique en Afrique.

Par Frank William NZOUETOM, Consultant Economie Numérique

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Joseph Kamgue : “Avec Perfect Pay, nous visons 20 millions d’utilisateurs, parce que c’est un système ouvert”

[Digital Business Africa] – Le PDG Kakotel Cameroon SA donne les avantages de la solution de paiement mobile Perfect-Pay et rassure les utilisateurs.

Digital Business Africa : C’est quoi la solution Perfect-Pay ?

Joseph Kamgue : Perfect Pay est un intégrateur de paiement. C’est  aussi un paiement marchand. Perfect-Pay c’est trois outils en un qui vient répondre à un besoin clair : permettre aux gens qui vivent pendant cette période marquée par la pandémie à coronavirus (Covid-19) de faire leur opération à distance.

Nous leur donnons la possibilité de pouvoir continuer à faire les opérations comme par le passé avec un seul outil  qui va leur permettre d’adresser tout type de problématique.

Donc,  la problématique de la monnaie, la problématique sécurité ou confort. Avec cet outil, vous pouvez faire tout ce qu’il y a à faire sans avoir à vous inquiéter d’être volé… 

Perfect Pay

Digital Business Africa : En quoi est-ce que la solution Perfect-Pay est différente des solutions existantes ?

Joseph Kamgue : Les solutions qui existent déjà évoluent en mode isolé, alors que Perfect-Pay les agrègent toutes  et donc donne plus de flexibilité aux utilisateurs mobile money. À l’avenir, ce qu’on prévoit également c’est d’intégrer toutes les banques et permettre à un client de choisir, d’offrir même une certaine visibilité  à l’offre de la banque. 

Spot de Perfect Pay

Digital Business Africa : Combien d’utilisateurs visez-vous à court terme ? 

Joseph Kamgue : A court terme, nous visons 20 millions d’utilisateurs, parce que c’est un système ouvert on peut l’interfacer  avec toutes les applications multiples du marché. Il peut permettre de régler beaucoup de choses dont la possibilité de transférer de l’argent sur son compte bancaire et sur tous les autres supports. 

Digital Business Africa : Parlant de sécurité, quelles sont les dispositions prises par Kakotel pour une utilisation sereine de cette plateforme ? 

Joseph Kamgue : Nous sommes bel et bien conscient de l’intérêt que cette question revêt pour les financiers. Des dispositions ont été prises que  ce soit au niveau de la solution en elle même et même au niveau des transactions financières. Nous avons mis en place des niveaux de sécurité qui garantissent une sécurité effective.

Propos recueillis par Ghislaine Deudjui

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Cameroun / Paiement mobile : Kakotel présente sa solution Perfect-Pay

Kakotel Cameroon SA

Cameroun / Paiement mobile : Kakotel présente sa solution Perfect-Pay

[Digital Business Africa] – La société de télécommunications Kakotel a lancé une nouvelle solution mobile money dénommée Perfect-Pay. Il s’agit  d’une plateforme de paiement qui agrège les autres applications mobile money ou mobile banking du pays. Elle permet à l’utilisateur d’effectuer des opérations de retrait ou d’envoi d’argent à travers toutes les plateformes existantes.

« Elle s’adresse à tout le monde. Elle permet d’effectuer une opération à partir de tous les réseaux mobiles money existants. Tu peux transférer l’argent de ton Perfect Pay et payer avec une carte bancaire, tu peux transférer l’argent de ton mobile money MTN à Perfect-Pay et payer un utilisateur d’Orange money… », explique Joseph Kamgue, PDG Kakotel. Il s’exprimait ainsi lors d’un séminaire de formation  sur la solution de paiement Perfect-Pay  organisé du 16 au 17 janvier 2021 à l’hôtel Best western à Douala.

Joseph Kamgue, PDG Kakotel
Joseph KAMGUE, PDG de KAKOTEL CAMEROON SA.

Ladite formation avait pour objectifs de communiquer sur les offres de la société Kakotel Cameroun, sensibiliser les invités sur la solution innovante de paiement Perfect-Pay et ses avantages et former les potentiels distributeurs et partenaires sur l’utilisation de la solution Perfect-Pay.

Pour accéder à la  plateforme, les spécialistes Fintech de Kakotel ont développé deux canaux d’accès.  « La première est celle  qui est la plus admise, elle est liée à l’utilisation des téléphones modestes  qu’on appelle souvent les Tchoronkos. Pour ce faire, nous avons  donc engagé un partenariat avec Campost qui nous a ouvert un portail USSD, à travers lequel  les gens peuvent facilement taper le # 237*100 # qui va leur donner accès au  portail à l’ouverture d’un compte Perfect Pay. La deuxième voie c’est d’aller sur Playstore et de télécharger  l’application Perfect-Pay après  quoi la personne peut s’inscrire et être désormais client de Perfect pay », explique Amour Dimalet, Head Payment et Fintech Spécialist à Kakotel Cameroun.

La solution Perfect-Pay est gratuite. Et pour commencer à faire les transactions, il faut approvisionner son compte. 

Par Ghislaine Deudjui

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Cameroun : Joseph Kamgue Takougang, nouveau vice-président du MECAM
Joseph Kamgue Takougang, PDG de Kakotel Cameroon SA.

Congo Brazza : Yves Castanou présente TRANSFORM, son plan stratégique pour faire de Congo Telecom un opérateur de classe mondiale [Vidéo]

[Digital Business Africa] – L’opérateur national des télécommunications du Congo Brazza fait peau neuve et se dote d’un plan stratégique de cinq ans baptisé TRANSFORM. A la manoeuvre, le nouveau DG, Yves Castanou, qui a remplacé Akouala. “Notre vision c’est d’être présent dans chaque foyer, dans chaque entreprise afin de fournir des services de classe mondiale à des prix accessibles. Dans les cinq prochaines années, notre priorité c’est de travailler sur notre réseau. Il nous faut avoir le réseau le plus large possible et parfaitement géré. Nous comptons également mettre des offres pour les abonnés, les entreprises et pour les particuliers“, explique le DG.

Yves Castanou a également engagé une lutte contre le gaspillage. Avec son programme Gaga (la guerre au gaspillage), il mène une lutte contre le gaspillage des fonds. “Nous négocions avec nos fournisseurs pour réduire nos coûts et nos charges qui sont très élevés“, explique le DG de Congo Telecom.

Pour le nouveau DG, le but est de bâtir une société forte à partir de rien. Car dans un contexte de crise sanitaire l’Etat n’a rien donné à Congo Telecom. Et grâce à l’image de confiance dont il jouissait avant, il a pu avoir la confiance des partenaires privés et des “crédits-fournisseurs” pour changer l’image de marque de Congo Telecom. Un nouveau logo et une nouvelle signature ( “le numérique, c’est nous“) ont été mis sur pied.

Congo Telecom

Yves Castanou est aujourd’hui convaincu que si le plan stratégique est respecté, dans trois ans, “Congo Telecom sera non sera rentable, mais sera dans un cashflow positif“. Cela passe par le numérique et notamment par la démocratisation de l’Internet et de la fibre optique. “D’ici cinq ans, nous voulons raccorder 300 000 clients à la fibre optique. Soit 60 000 de nouveaux abonnés par an“, explique le DG.

Les détails de ce plan stratégique de Congo Télécom dans cette interview vidéo d’Yves Castanou.

Par Digital Business Africa

Afrique de l’Ouest : La Cdéao adopte une stratégie commune contre la cybercriminalité

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[Digital Business Africa] – Alors que le phénomène de cybercriminalité ne cesse de prendre de l’ampleur sur le continent, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CDEAO) organisent une riposte commune.

En effet, le parlement de la CDEAO a adopté une Stratégie régionale de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité dans l’espace communautaire, qui comprend également une politique régionale de protection des infrastructures critiques.

Ceci, avec pour objectif d’accroitre « la cyber-résilience dans la région et à aider les États membres à renforcer leurs capacités de cybersécurité, à protéger leur cyberespace et leurs infrastructures d’information critiques, ainsi qu’à renforcer la confiance et la sécurité dans l’utilisation des TIC et à lutter efficacement contre la cybercriminalité », selon le document.

Le document devra encore être adopté par les différents États, qui devront au passage apporter des amendements, en fonctions de leurs réalités et de leurs contextes spécifiques. 

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Après sa réapparition publique, Jack Ma fait rebondir le titre d’Alibaba

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[Digital Business Africa] – Entrée depuis plusieurs mois dans un quasi silence médiatique, l’absence de Jack Ma, le fondateur d’Alibaba avait entrainé des rumeurs, qui avaient finalement eu un impact sur le titre en bourse du géant du e-commerce. Après trois mois, Jack Ma est finalement sorti de sa réserve en prenant part à une rencontre vidéo avec 100 enseignants ruraux.

Toutes choses qui a rassuré les investisseurs et les marchés, mais également le public sur la bonne santé du milliardaire chinois. Autre impact de cette sortie, la réaction des marchés. Les actions de Alibaba à la bourse de Hong Kong ont enregistré une envolé, avec une hausse de 8%.

Si les raisons de sa ‘‘disparition’’ au lendemain d’un discours très critique des autorités de régulation financières chinoises restent encore attendues, le patron d’Alibaba a tout de même coupé cours à la rumeur, dont les plus folles avaient évoqué sa disparition, mettant en accusation le gouvernement chinois.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Bénin : les producteurs de noix de cajou bénéficieront des solutions d’IA de TechnoServe et Alteia

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[Digital Business Africa] – Au Bénin, les producteurs de noix de cajou bénéficieront des solutions de haute technologie en matière de drones, de satellites et d’IA. L’association TechnoServe et la plateforme technologique Alteia ont annoncé la signature d’un accord de partenariat visant à améliorer les pratiques de culture de la noix de cajou grâce à l’utilisation de l’imagerie aérienne par drone et de l’intelligence artificielle. Ceci, dans le cadre du projet CajùLab de TechnoServe, financé par le programme Wehubit de l’Agence belge de développement Enable et soutenu par le ministère américain de l’agriculture (USDA).

De manière pratique, Alteia fournira à Technoserve une solution numérique clé en main pour visualiser les images de bourdons des vergers de cajous et extraire les indicateurs agronomiques clés au niveau de l’arbre : ‘‘Les composants existants de la plateforme Alteia Cloud seront mis à profit, notamment la gestion des données et la structure de collaboration, ainsi que des analyses standard telles que le comptage des arbres, la fraction du couvert végétal ou la hauteur des plantes. En outre, des modules complémentaires seront spécifiquement développés par les scientifiques d’Alteia et adaptés aux caractéristiques de la noix de cajou. Ces modules comprendront l’identification des espèces de noix de cajou, l’évaluation de la densité et de la santé ainsi que des indicateurs de cultures intercalaires“, explique Lenaic Grignard, responsable de l’agriculture et de la sylviculture à Alteia.

D’ici la mi-2021, TechnoServe et Alteia prévoient de traiter et d’analyser plus de 1 500 petites plantations de noix de cajou à travers le pays, ce qui représente des dizaines de téraoctets de données. Ce qui représentera une avancée dans ce pays où la culture de la noix de cajou a décuplé au cours des deux dernières décennies, représentant aujourd’hui environ 17 % des exportations du pays (437 millions de dollars) – la deuxième denrée d’exportation après le coton – et fournissant des revenus à 200 000 familles d’agriculteurs.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

AFRIQUE : L’Eswatini rejoint le “Réseau propre” 5G de Donald Trump

[Digital Business Africa] – L’Eswatini (le Swaziland jusqu’en 2018) a annoncé le 20 janvier 2021 avoir rejoint le “Réseau propre” 5G du désormais ex président américain Donald Trump.

Engagé dès sa prise de pouvoir en 2016 dans une bataille contre la Chine qu’il accusait d’espionnage massif via les outils et réseaux numérique 5G, le président américain avait mis sur pied un réseau d’entreprise qu’il considérait comme ‘‘propre’’, et qui excluait de fait les fournisseurs d’équipements numériques considérés à haut risque, comme le géant chinois Huawei.

L’objectif étant d’être à même de sécuriser les infrastructures de télécommunications et de garantir des chaînes d’approvisionnement technologiques ‘‘sûres’’, basées sur des normes de confiance numériques acceptées au niveau international.

C’est donc ce ‘‘Réseau Propre’’ constitué de plus de 50 pays ‘‘Propres’’, 170 Telcos ‘‘Propres’’ et de nombreuses entreprises de haute technologie que l’Eswatini a rejoint le 20 janvier 2020, devenant ainsi le premier pays africain à faire son entrée dans ce ‘‘club de pays propres’’ dont la survie reste encore dans l’incertitude du fait de l’arrivée aux affaires de l’administration Biden.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Cameroun : Après le site web, la DGSN ouvre une ligne Whatsapp pour renseigner les usagers sur le suivi de la production de leur CNI

[Digital Business Africa] – Jusqu’ici, les Camerounais pouvaient vérifier la disponibilité de leur Cartes nationales d’identités (CNI) sur le site web de la Délégation générale à la sûreté nationale (DGSN). Ils étaient alors invités à entrer le numéro du récépissé de leur CNI sur le site web et obtenir une réponse.

La récente campagne JeVeuxMaCNI lancée sur le web par les internautes fatigués de l’attente interminable de leur CNI a davantage inspiré les responsables de la DGSN acculés des plaintes.

La Délégation générale à la sûreté nationale a donc récemment annoncé le lancement d’un service WhatsApp dédié.

« Vous devez filmer votre récépissé et le joindre à l’un des numéros WhatsApp de la DGSN 693 30 23 55 ou 695 70 62 91. Alors vous allez recevoir l’un des messages suivant votre cas : Votre carte est disponible et vous devez vous diriger au point d’identification correspondant à la délivrance de votre récépissé ; votre CNI est en cours de production et sera disponible dans les tous prochains jours ; vous êtes en situation de double identité alors vous devez recommencer le processus de votre identification en précisant votre demande au retour de l’identité première ; votre CNI ne peut être produit à cause d’informations erronées alors vous devez vous identifier de nouveau au point d’identification de votre choix », renseigne le communiqué de la DGSN.

L’institution précise par ailleurs que ces numéros WhatsApp sont uniquement réservés à la communication écrite et ne reçoivent pas d’appels, contrairement au 1550. Justement, d’après la DGSN, la décision de lancer ce service WhatsApp a été prise pour pallier la saturation du 1550.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

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Tech : Ken Njoroge, le PDG de Cellulant annonce sa démission

[Digital Business Africa] – “Après 18 ans à la tête de Cellulant, j’ai décidé que 2021 serait ma dernière année en tant que PDG. De telles transitions ne sont en aucun cas faciles et nécessitent beaucoup de croissance, de réflexion et de patience“. Ce message est de Ken Njoroge, le co-fondateur et PDG de Cellulant, qui s’exprime dans un article officiel de son blog. Il annonce ainsi qu’il quittera ses fonctions à la tête de l’exécutif de l’entreprise à la fin du mois de juin 2021. Dans la foulée, il annonce qu’il passera le reste de l’année à soutenir toutes les équipes et le nouveau dirigeant dans cette transition.

Lorsque nous avons lancé Cellulant, ce n’était pas le Lion qu’il est aujourd’hui. Je le comparerais à un lionceau. C’était une petite idée inoffensive, avec des bras et des jambes faibles, qui nous regardait, mon co-fondateur et moi, pour la vie. C’était le lionceau dont les gens qui “savaient mieux” m’avaient averti de ne pas m’approcher…Créer une solution sur ce continent, par les Africains et pour les Africains, même dans un domaine aussi occidentalisé que la technologie, était le rêve auquel nous avons consacré notre vie. Nous ne mangions, ne dormions et ne respirions rien d’autre. Chaque jour, nous nous réveillions et nourrissions ce petit… jusqu’à ce qu’il ne soit plus un petit“, explique Ken Njoroge.

Le dirigeant fait savoir dans la foulée qu’il restera dans le giron de l’entreprise en tant qu’actionnaire, et directeur au sein du Conseil d’administration. Pour l’instant, l’identité de son successeur n’est pas encore connue.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Télécoms : Le Lesotho et le Zimbabwe mettent en place le système commun de surveillance du trafic de GVG

[Digital Business Africa] – La Lesotho Communications Authority (LCA) et la Postal and Telecommunications Regulatory Authority of Zimbabwe (POTRAZ) ont débuté la mise en place d’un système de surveillance du trafic national et international des télécommunications. Ce système, fourni par Global Voice Group (GVG) devrait permettre d’accroître la garantie de recettes, de lutter contre la fraude sur les réseaux et de faire respecter l’intégrité de la facturation sur tous les réseaux de communication disponibles dans les pays.

Grâce à ces partenariats, GVG permet d’obtenir des mesures solides dans le domaine des télécommunications à des fins de recouvrement des impôts, de détection des fraudes et de conformité du marché avec les réglementations afin de protéger les consommateurs et les opérateurs au Lesotho et au Zimbabwe“, explique James Claude, le PDG de GVG (photo).

La mise en place de ce système représente ‘‘la première étape vers la promotion efficace d’un écosystème numérique et mobile conforme et inclusif’’ pour le Lesotho. Pour la partie Zimbabwéenne, cela rentre dans le cadre du programme stratégique de POTRAZ visant à adopter les nouvelles technologies dans le cadre réglementaire du pays.

Ecrit par Jephté TCHEMEDIE

Togo : Comprendre le décret novateur pour l’accélération du déploiement national de la fibre optique

(ARCEP Togo – Lomé, 14 janvier 2021) – Une première en Afrique ! Le Gouvernement togolais a mis en place un mécanisme innovant de déploiement de la fibre optique en adoptant le décret n°2020-116/PR du 23 décembre 2020 qui porte sur le déploiement national de réseaux de communications électroniques en fibre optique.

L’objectif affiché est de faire du Togo le pays le plus fibré d’Afrique de l’Ouest et un hub digital de référence à l’horizon 2025. Pour ce faire, ce décret oblige les maîtres d’œuvre (personnes ou entreprises chargées de la réalisation des travaux) à déployer systématiquement, à leurs frais, de la fibre optique lors de tous nouveaux chantiers de génie civil significatifs tels que les travaux d’extension des réseaux d’eau, d’électricité, routiers, portuaires, aéroportuaires et ferroviaires.

Ces derniers doivent également établir une cartographie précise et tenue à jour du tracé des câbles de fibre optique déployés. L’installation de la fibre optique sur ces infrastructures est faite pour le compte de la Société d’Infrastructures Numériques (SIN), société patrimoniale détenue à 100% par l’Etat, créée par le décret n°2016-166/PR du 24 novembre 2016. Celle-ci a pour mission principale d’assurer la mutualisation et la gestion de toutes les infrastructures de fibre optique et leur location aux opérateurs à des prix réduits, ce qui permet un accès ouvert (open access), gage de coûts abordables pour les populations.

En revanche, les travaux de déploiement de la fibre optique sur les infrastructures (routières, électriques, etc.) existantes, sont financés par des ressources mobilisées par l’Etat, en faveur de la SIN.

Enfin, pour améliorer la qualité de services des réseaux mobiles, le décret invite dorénavant les opérateurs de réseaux de communications électroniques à raccorder leurs tours téléphoniques aux réseaux de fibre optique se trouvant à proximité. Cette mesure vise à renforcer le débit offert par les réseaux d’internet mobile, notamment dans les zones rurales.

Cina Lawson, Ministre de l’Economie Numérique et de la Transformation Digitale déclare : « Nous nous réjouissons de l’adoption de ce décret qui vient faciliter l’aménagement numérique du territoire. En effet, la mise en œuvre de la feuille de route du gouvernement qui place le digital au cœur du développement de notre pays, nécessite de généraliser l’accès Internet à très haut-débit et d’améliorer la qualité de service des réseaux mobiles. Il est donc plus que jamais urgent de réduire les coûts de déploiement et d’accélérer l’extension du réseau de fibre optique. »

Zouréhatou Kassah-Traoré, Ministre des Travaux Publics déclare : « Le coût marginal de déploiement de la fibre optique lors de travaux de construction de routes, est minimal. Il devient dès lors important d’inclure systématiquement la fibre optique dans nos ouvrages de génie civil routiers pour contribuer efficacement à la mission d’aménagement numérique du territoire. »

Bolidja Tiem, Ministre de l’Eau de l’Hydraulique Villageoise, déclare : « La fibre optique peut être accueillie dans les nouvelles infrastructures de distribution d’eau à un coût très réduit. C’est pour nous un objectif noble de converger les efforts pour apporter en même temps que l’eau, l’Internet très haut débit aux populations. »

Mila Aziable, Ministre chargé de l’Energie et des Mines déclare : « Il existe une convergence réelle entre l’électricité et les télécoms. Les infrastructures de transport et de distribution d’électricité sont un vecteur naturel de distribution du haut débit à destination des ménages et des entreprises. La présence de la fibre optique avec une bonne granularité va favoriser la digitalisation de notre réseau électrique et donc améliorer la qualité de service. Cette complémentarité des secteurs électricité et télécoms sera un élément déterminant dans l’accroissement de l’accès des populations aux services sociaux de base et au développement harmonieux du Togo. »

Par ARCEP Togo

QUESTIONS – REPONSES SUR LE DECRET N° 2020-116/ PR DU 23 DECEMBRE 2020 PORTANT SUR LE DEPLOIEMENT NATIONAL DE RESEAUX DE COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES EN FIBRE OPTIQUE

Q1 : Le Gouvernement a adopté le 23 décembre 2020 le décret portant sur le déploiement national de réseaux de communications électroniques en fibre optique. Que prévoit ce décret ?

Le décret prévoit :

– le déploiement systématique de la fibre optique pour tout nouveau chantier de génie civil (eau, électricité, route, etc…) par les maîtres d’œuvre (c’est-à-dire la personne ou l’entreprise qui construit l’ouvrage) et les maîtres d’ouvrage (la personne pour le compte de laquelle l’ouvrage est construit), à leurs frais, pour le compte de la Société d’Infrastructures Numériques (SIN). Les maîtres d’œuvre établissent ensuite une cartographie des tracés de fibre optique déployée sur ces infrastructures d’accueil dites alternatives ;

– le raccordement par les opérateurs de réseaux de communications électroniques de leurs tours de téléphonie mobile situées à proximité d’un réseau de fibre optique ;

– le transfert à la SIN des réseaux de fibre optique existants non détenus par des opérateurs et non exploités ;

 – l’accès par la SIN aux infrastructures accueillant de la fibre optique.

Q2 : Pourquoi ce décret a-t-il été adopté ?

L’adoption de ce décret a pour finalité de mettre en œuvre la feuille de route gouvernementale qui place la digitalisation au cœur de la modernisation du pays et de faire du Togo un hub digital régional ainsi que le pays le plus fibré et le mieux connecté de la sous-région. Pour cela, il faut :

– réduire le coût de déploiement et accélérer l’extension du réseau de fibre optique sur tout le territoire en tirant profit des infrastructures alternatives;

– encourager tous les acteurs de l’économie nationale à s’impliquer dans l’effort de digitalisation du Togo ;

– permettre aux opérateurs de télécommunications de se raccorder à un moindre coût à la fibre optique ; – améliorer la qualité de service mobile, en particulier dans les zones rurales ;

– renforcer l’aménagement numérique du territoire en permettant l’utilisation rationnelle des infrastructures pouvant accueillir de la fibre optique.

Q3 : Qu’est-ce que la Société d’Infrastructures Numériques (SIN) ?

La SIN est une société patrimoniale d’Etat créée par le décret n°2016-166/PR du 24 novembre 2016 pour détenir et exploiter des infrastructures de télécommunications à haut débit dont un Carrier Hotel, un Point d’Echange Internet et le réseau e- gouvernement. Son activité dans ce cadre se limite à la mise à disposition de fibres noires et/ou de capacités disponibles sur ces infrastructures auprès de tiers sur le marché de gros. Elle n’a donc pas vocation à devenir un opérateur de réseaux de communications électroniques.

Q4 : Quelles sont les différentes parties prenantes ?

– Les maitres d’œuvre déploient de la fibre optique à leurs frais lors des travaux de construction de nouveaux ouvrages. Ils devront également établir la cartographie des tracés des câbles de fibre optique déployés ;

 – Les gestionnaires d’infrastructures alternatives tels que la Communauté Electrique du Bénin (CEB), la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET), la Togolaise des Eaux (TdE) ou la Société Autonome de Financement de l’Entretien Routier (SAFER) transfèrent à la SIN les réseaux de fibre optique non exploités qu’ils détiennent. Ils donnent également accès à la SIN à leurs infrastructures existantes dans le but de lui permettre de déployer elle-même de la fibre optique ;

 – La SIN dispose de toutes les infrastructures de fibre optique déployées ou transférées et en commercialise les capacités sur le marché de gros à un prix raisonnable pour les opérateurs de télécommunications. Elle met en place et gère une plate-forme cartographique recensant toutes les informations relatives aux tracés des câbles de fibre optique ;

– Les opérateurs mobiles relient par fibre optique leurs tours mobiles qui sont à proximité d’un réseau de fibre optique ;

 – L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) joue son rôle de régulateur en intervenant pour résoudre les différends qui pourraient résulter de l’application de ce décret ;

– La Direction nationale de contrôle des marchés publics (DNCMP) ne valide les marchés publics soumis à son contrôle que si les obligations définies par ce décret y sont transcrites.

Q5 : Quel est le coût des mesures prévues par ce décret ?

Le coût supplémentaire encouru pour les maîtres d’œuvre reste marginal par rapport au coût total de leurs travaux. Ce décret s’inscrit dans un effort national de développement de l’économie numérique, qui nécessite l’implication de tous les acteurs économiques. De la disponibilité de la fibre optique dépendent les objectifs de digitalisation des services publics et de l’économie. Grâce à un déploiement intelligent du réseau de fibre optique coordonné par la SIN et aux efforts consentis par les opérateurs d’infrastructures alternatives, le très haut-débit pourra efficacement et rapidement être accessible jusque dans les zones rurales, permettant à tous les Togolais de profiter des services digitalisés de l’Etat et des opportunités de l’économie numérique.

Par Arcep TOGO

Blue : Un point, c’est flou !

[Digital Business Africa] – C’est  une correspondance de la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng adressée au directeur général de Camtel, Judith Yah Sunday épouse Achidi, le 11 janvier 2021, qui fait comprendre à de nombreux Camerounais que le lancement de Blue, la branche mobile de Camtel, sera une fois de plus reporté. La correspondance ayant fuité sur les réseaux sociaux fait état de l’absence de Business Plan et de quelques failles dans le management.

Initialement programmé le 14 décembre 2020, ce lancement de Blue a été renvoyé au 21 décembre 2020, puis au 13 janvier 2021. Aujourd’hui, l’on n’a pas encore une nouvelle date de lancement officiel. Mais, les cartes SIM de l’opérateur se vendent déjà en attendant que celles-ci puissent permettre les appels sur les autres réseaux GSM du pays.

Si l’on a déjà quelques raisons du report de ce lancement (raisons indiquées dans la correspondance de la ministre), les employés de Camtel pour leur part sont divisés. Digital Business Africa a discuté avec certains parmi eux. La quasi majorité requérant l’anonymat pour des raisons évidentes.  Si certains estiment que la ministre des Postes et Télécoms veut mettre les bâtons dans les roues de la DG de Camtel et d’autres affirment que Camtel n’est simplement pas prêt à lancer la commercialisation de Blue.

Rappelons que dans la lettre de la ministre, Minette Libom Li Likeng faisait déjà état de l’absence de business plan pour Blue ; la non observance des exigences réglementaires préalables au rang desquelles le catalogue d’interconnexion et les conventions d’interconnexion et de partage d’infrastructures dument visées.

Management des RH à problèmes

Commençons par ce qui est jusqu’ici public, car ayant fuité sur les réseaux sociaux. Dans une correspondance adressée à la ministre des Postes et Télécommunications le 11 janvier 2021, Alfred Essam, cadre en service à Camtel et délégué du personnel, fait savoir à Minette Libom Li Likeng que par note de service N° 005 DG/DRI-1/SGCR du 08 janvier 2021 portant désignation des intérimaires à la  Camtel, la direction générale a posé un acte de nature à compromettre l’ordre social dans l’entreprise, « du fait de son caractère illégal et inique ». Ceci sous prétexte de désigner des intérimaires pour palier au départ à la retraite de certains responsables.

La DG a donc nommé des intérimaires à des postes de Directeurs et de Sous-Directeurs. Le délégué du personnel se plaint de ce que les intérimaires choisis sont des personnes externes non encore recrutées à CAMTEL. Pour Alfred Essam, c’est illégal et non approprié de faire recours à l’expertise extérieure à Camtel pour les postes de responsabilité pour lesquels des compétences internes existent. Même si c’est pour le lancement de Blue. Cela pourrait, dit-il, exacerber les employés qui ont jusqu’alors travaillé dur pour maintenir leur entreprise à flot. D’où sa demande à la ministre de rapporter cette note de nomination de la DG.

Requête ayant visiblement reçu l’assentiment de la ministre qui a écrit le même jour au PCA pour lui faire part de cette situation. Le PCA, Mohamadou Saoudi, écrira lui aussi le même jour à la DG pour lui demander de « bien vouloir surseoir à l’exécution de la Note de Service n° 005/DG/DRI-ISGCR du 08 janvier 2021 portant désignation des intérimaires à la Société Cameroon Telecommunications, qui présente des irrégularités ».  « En cas nécessité, conseille le PCA, une proposition conséquente devra être présentée au prochain Conseil d’Administration envisagé à la fin du mois de janvier, dans les formes prescrites par la réglementation en vigueur. »

Dans sa lettre au personnel de Camtel le 13 janvier 2021 pour justifier ce qu’elle appelle « une campagne médiatique qui suscite pas mal d’interrogations aussi bien auprès du personnel que du grand public », Judith Yah Sunday épouse Achidi n’évoque pas cette gêne des anciens de Camtel qui ne voient pas d’un très bon œil l’arrivée des « étrangers » à des postes de commandement.

A l’interne d’ailleurs, certains employés affirment que les conflits qui existent toujours à la Business Unit mobile ne peuvent permettre un déploiement serein de Blue.

Reprise à zéro !

Il faut déjà indiquer que ce n’est pas la Business Unit Mobile qui pilotait le projet Camtel mobile. Une autre équipe travaillait sur ce projet depuis plusieurs années. Lors de la création des Business Unit à Camtel en août 2020, une nouvelle équipe a été nommée pour piloter la Business Unit Mobile (BUM). Son chef, Christian Gilbert Ngono Onguene, transfuge de MTN Cameroon. Celui-ci avait été recruté à Camtel en mars 2019 et nommé au poste de directeur des Infrastructures. Il avait été par le passé Directeur technique de MTN Cameroon durant sept ans. De 2008 à 2015. Il a passé au total 13 ans à MTN Cameroon provenant de Camtel qu’il avait quitté en 2001.

Cette BUM dispose de huit personnes. Certains personnels des directions clés de Camtel sont des partenaires de cette BUM. Une fois à la tête de la Business Unit Mobile, le chef de la BUM aurait décidé de tout reprendre le travail effectué par l’ancienne équipe chargée de travailler sur le projet mobile. « Pour une activité préexistante, aucun état des lieux n’a été entrepris par la nouvelle équipe, alors que s’inspirer des travaux précédents aurait accéléré la cadence de ceux attendus de l’équipe mise en place, en dépit des insuffisances », fait savoir un employé  de Camtel. Il ajoute qu’ en « animant en principal une équipe de huit personnes, ce qui était largement insuffisant pour le travail à faire, le leader de la Business Unit Mobile a laissé la moitié de son équipe sans prérogatives précises, et a multiplié des actes de jactance vis-à-vis la plupart des collaborateurs. Cette situation explique le « clash » avec l’un de ses plus proches collaborateurs qui s’est trouvé du même coup marginalisé, alors que la réussite du projet porté par Business Unit Mobile repose en bonne partie sur le domaine d’intervention de ce dernier », confie-t-il à Digital Business Africa.

Failles dans la stratégie commerciale et Marketing

Des employés de Camtel font également part des lacunes observées dans la stratégie de commercialisation des services de Blue. Plusieurs employés de Camtel reconnaissent qu’à ce jour aucun véritable réseau de distribution n’a été mis en place pour des produits et services Blue à écouler massivement en distribution indirecte. Aussi, ils indiquent que les réglages techniques devant favoriser le recrutement des abonnés et la vente des produits par Blue sont encore au niveau des balbutiements. « Par exemple, tout le support de lancement commercial n’est pas encore prêt. Pas de kiosques, de chapiteaux, de véhicules et autre matériel de visibilité à la marque Blue. Il n’y a aucune visibilité ni lisibilité sur le planning d’exécution sur le terrain », confie un employé de Camtel.

Ces manquements auraient conduit la DG de Camtel à mettre en place une « Task Force » de 170 personnels excluant certains responsables nommés au sein de la BUM dont la moitié de l’effectif se trouvait déjà sans véritables attributions déterminées.

Dans sa lettre au personnel, Judith Yah Sunday épouse Achidi, indique que « afin d’assurer le plein succès du lancement de notre mobile, un groupe de travail interne assisté par l’un des meilleurs cabinets de communication de renommée mondiale a ainsi peaufiné une stratégie qui a conduit à la campagne de communication de la nouvelle Identité visuelle de CAMTEL à travers la marque BLUE ».

Conflits de compétences entre les directions de Camtel et les Business Unit

Le nouvel organigramme de Camtel en service depuis août 2020 institue les Business Unit. Ils sont au nombre de trois (Mobile, Fixe et Transport). Cette réorganisation ambitionnait de transformer Camtel en « un CONTINUUM ORGANISATIONNEL OUVERT » avec la création en son sein des Business Units, en fonction de chacun des titres d’exploitation attribués. Il était donc question de sortir les activités de production et de commercialisation des responsabilités des directions centrales, techniques et commerciales pour les confier aux Business Unit. Dans la réalité, ce serait toute autre chose :

« En dépit de la création des Business Unit, les directions centrales techniques et commerciales de Camtel sont devenues obèses, conservant des prérogatives qu’on aurait pensé dévolues aux Business Unit, et se renforçant même de nouvelles prérogatives qui faisaient tout simplement doublon avec les Business Unit. Cette incohérence décriée à la sortie de l’organigramme a malheureusement et savamment été entretenue par le staff de CAMTEL qui a cru devoir affirmer que les Business Unit étaient des unités de réflexion et n’avaient pas vocation à l’opérationnalisation des activités concourant à leurs périmètres respectifs. Cette confusion explique à suffisance pourquoi des procédures élémentaires connues de tous n’ont pas été faites. Chacun pensant que l’autre le ferait quand personne ne faisait finalement rien », confie un autre employé de Camtel.

C’est cette lourdeur qui aurait occasionné les retards dans la signature et le respect des exigences réglementaires préalables comme le catalogue d’interconnexion et les conventions d’interconnexion et de partage d’infrastructures.

A ce jour, la DG de Camtel indique que « la poursuite régulière des séances de travail entre les équipes de CAMTEL et de l’ART a abouti à la levée des obstacles d’ordre commercial, technique, financier et réglementaire initialement identifiés. Je puis vous assurer avoir personnellement reçu des mains du Directeur Général de l’ART, les autorisations nécessaires à l’exploitation de notre réseau mobile ».

Au niveau régional, un autre problème se pose, apprend-on. « Toujours s’agissant de l’organigramme, une autre lacune a consisté à ne pas revoir l’organisation des directions et représentations régionales ainsi que celle des divers établissements techniques et commerciaux. En effet, quand bien même CAMTEL aurait validé les préalables règlementaires, le lancement du réseau mobile aurait toujours été très problématique dans un environnement où sur le plan opérationnel personne ne sait qui fait quoi, quand, comment et pourquoi », confie un cadre de Camtel.

Blue : Un point, c’est flou !

Contactée pour avoir la version officielle de Camtel sur ces lacunes et freins, la cellule de communication n’a pas souhaité réagir. Toutefois, dans sa note, la DG rassure le personnel : « Les quelques nuages observés vont très rapidement s’éclaircir et je vous invite par conséquent comme je l’ai dit à l’entame de mon propos, à rester focus sur notre objectif commun qui est celui de CAMTEL, le leader des télécommunications au Cameroun et dans la sous-région. Comme le dit notre slogan « Un point c’est blue ». Vivement que le flou se dissipe et laisse la place au « blue » !

B-O.D.

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La poste en Afrique : Inventer la gestion dans l’imprévu [Avis d’expert*]

Le message du secrétaire général de l’Union panafricaine des postes (Upap), Younouss Djibrine, à l’occasion de la journée panafricaine de la poste qui se célèbre le 18 janvier 2021 sous le thème : « La Poste : renforcer la résilience en temps de crise »

“Depuis le mois de février 2020, la planète entière est en proie à la pandémie Covid-19, considérée à juste titre comme le plus grand choc subi par notre monde depuis des décennies. Des centaines de milliers de vies ont été perdues tandis que l’économie mondiale connaît sans doute sa pire récession depuis les années 1930 au regard, entre autres, des pertes d’emplois et de revenus qui en résultent, avec notamment, l’arrêt temporaire ou la cessation définitive des activités de certaines entreprises, le ralentissement des activités pour d’autres.

Cette déferlante n’a malheureusement pas épargné le secteur postal mondial en général et surtout son maillon africain. Une étude menée par le Secrétariat général de l‘UPAP en juin 2020 a mesuré cet impact au niveau du secteur postal africain. Le secteur postal dans son ensemble, et surtout les opérateurs désignés, ont été confrontés à de nombreux défis, qui ont eu un impact désastreux sur leurs activités.

Ces défis sont notamment la fermeture des aéroports (tant nationaux qu’internationaux) et des frontières terrestres, la limitation des mouvements du personnel, des clients et des véhicules, les distanciations sociales, les risques sanitaires pour le personnel, les surcoûts liés à la fourniture d’équipements de protection individuelle (EPI), le tarissement des sources de financement du service universel (à cause de l’irruption de nouvelles priorités gouvernementales), la multiplicité des sollicitations citoyennes pour l’offre des services postaux essentiels de proximité, etc. 

Les conséquences qui en ont résulté sont notamment le nombre limité d’envois entrants et sortants, la baisse de la fréquentation des bureaux de Poste par la clientèle, la réduction des ventes, la réduction des volumes, la diminution des recettes, l’augmentation des demandes de renseignements et des plaintes des clients, la fourniture insuffisante d’EPI et j’en passe…

Au vu de l’incertitude qui sous-tend la pandémie de COVID-19, nous pouvons nous attendre à ce que le secteur postal mondial en général et le secteur postal africain en particulier, continuent encore à être assez volatile et à ce qu’il n’y ait pas de croissance importante cette année ; car, l’impact de la pandémie ne peut être pris à la légère, puisqu’elle touche tout le monde. Cette pandémie a la particularité d’avoir un caractère « existentiel » ayant touché à la fois l’existence des humains et celle des organisations, sur tous les continents.

Il importe donc que le secteur postal, qui est ainsi mis à rude épreuve, se relève et prenne des initiatives multiformes pour amortir le choc, protéger l’industrie postale et renforcer sa capacité à anticiper et gérer des crises similaires à l’avenir.

Fort heureusement, dans cette adversité à nulle autre pareille, le secteur postal africain ne s’est pas résigné. C’est ainsi que nous avons vu dans plusieurs pays membres de l’UPAP des personnels du secteur postal braver la pandémie au péril de leur propre vie, pour assurer les livraisons des envois et offrir les services essentiel et ce, grâce à plusieurs solutions, les unes aussi ingénieuses que les autres. C’est le lieu pour nous de saluer ici toutes ces belles initiatives.

Mesdames et Messieurs, chers collègues postières et postiers, la pandémie de Covid-19 a démontré combien la Poste est un acteur vital en temps de crise, dans plusieurs pays.

Dès lors, la problématique de la gestion de crise doit être appréhendée comme une véritable stratégie d’entreprise ; car, les crises majeures auxquelles l’entreprise doit faire face aujourd’hui ont pour dénominateur commun la mise à l’épreuve de sa capacité de résilience et de maintien de la confiance que lui accorde l’ensemble des acteurs. La gestion réussie d’une entreprise en temps de crise aigüe comme celle que nous traversons actuellement passe nécessairement par la préparation en amont de la survenance d’une catastrophe éventuelle, au moyen d’exercices de simulation de gestion de crise. Après tout, les obligations du service universel et l’instinct de survie imposent à toute entreprise postale digne de ce nom de poursuivre ses activités régulières, contre vents et marées, ou tout au moins de les reprendre aussitôt que possible.

J’exhorte donc les postières et les postiers à adopter de nouveaux modèles de management, y compris sur le plan communicationnel, fondés sur l’analyse permanente des problèmes potentiels, c’est-à-dire sur la capacité des entreprises à intégrer des phénomènes imprévus de remise en cause instantanée et plus ou moins longue de leur business model à travers, par exemple, la reconfiguration du management (qui repose sur l’autonomie, la responsabilité, la créativité, la coopération, la collaboration, la critique, la communication, l’intuition et l’agilité), la redéfinition des orientations stratégiques, technologiques, mercatiques et humaines, conduisant à de nouvelles pistes de croissance et de développement durable.

Je suis convaincu que grâce à des stratégies de gestion prévisionnelle, nous serons en mesure de traverser cette période difficile, imprévue et tumultueuse ; l’histoire nous a montré et nous démontre toujours que l’Homme a toujours su dépasser les affres des crises, grâce à l’intelligence collective, à l’adaptation et à l’innovation. En effet, tous les progrès réalisés jusqu’à présent par l’Humanité ne sont que la résultante des contradictions surmontées.

Il s’agit donc pour le secteur postal africain de rassembler ses forces pour accélérer le processus de transformation de l’organisation face aux crises.

Nous devons continuer à regarder beaucoup plus loin et à imaginer comment la crise continuera d’affecter l’environnement concurrentiel et économique et ce dont la société aura besoin dans les années à venir.

Il s’agit en définitive, pour toutes les parties prenantes, d’aider les entreprises postales à devenir proactives face à la crise, en devenant plus agiles et plus résilientes, non pas seulement réactives face aux soubresauts plus que jamais quotidiens de l’environnement. Tirer les leçons de cette pandémie pour mieux anticiper les crises à l’avenir, à travers le concept de retour d’expérience, devrait compter parmi nos principaux axes de réflexion, si nous voulons repenser la gestion face à l’imprévu.

Bref, il s’agit pour chacun de vous de développer une véritable « Veille stratégique » avec toutes ses dimensions : commerciales, concurrentielles, juridiques et fiscales, économique et financières, scientifiques et technologiques, sociales et sociétales.

Pour sa part, l’UPAP entend conserver son rôle charnière d’architecte dans l’édification d’UN TERRITOIRE POSTAL UNIQUE EN AFRIQUE, en tout temps et en toutes circonstances afin de participer ainsi à la réalisation de l’aspiration commune et constante des populations africaines à un développement socio-économique inclusif et durable, élément essentiel de la toute nouvelle Zone de libre-échange continentale africaine.

Sur ce, je vous souhaite une fois de plus une BONNE ANNEE 2021, jalonnée de bonheur, de paix, de prospérité et couronnée de nombreux succès.

Vive l’Afrique !

Vive le secteur postal africain !

Par Younouss Djibrine

Younouss Djibrine

*Younouss Djibrine est le Secrétaire général de l’Union panafricaine des postes (UPAP). Une institution spécialisée de l’Union africaine (UA) qui a été créée en 1980 suite à une décision de la Conférence des plénipotentiaires réunissant 35 pays membres de l’OUA du 8 au 18 janvier 1980 à Arusha en République Unie de Tanzanie.

Avec son siège à Arusha, en Tanzanie, l’UPAP compte présentement 45 membres et quelques membres associés. Le but visé par la création de l’Union est la coordination des activités de développement des services postaux en Afrique.

Judith Yah Sunday [Camtel, Blue] : «J’ai personnellement reçu des mains du DG de l’ART les autorisations nécessaires à l’exploitation de notre réseau mobile »

[Digital Business Africa] – La Cameroon Telecommunications (Camtel) fait les choux gras de la presse depuis le 11 janvier 2021. Ceci à la suite d’une correspondance de la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng adressée au directeur général de Camtel, Judith Yah Sunday épouse Achidi, le 11 janvier 2021. La correspondance ayant fuité sur les réseaux sociaux fait état de l’absence de Business Plan et de quelques failles dans le management. D’où le refus de la ministre de procéder au lancement officiel des activités commerciales de Blue. De quoi alimenter la chronique des médias.

Pour rassurer son personnel, Judith Yah Sunday épouse Achidi, a signé une note à l’intention de ses collaborateurs et au personnel de l’entreprise. Pour elle, des obstacles au déploiement de Blue se dressent ainsi par ceux qui considèrent, à tort ou à raison, le Mobile de CAMTEL comme une menace pour leurs activités ou leurs privilèges. Ceux-là, dit-elle, cherchent absolument à freiner, voire empêcher son déploiement. D’où son invitation à son personnel de persévérer et continuer à travailler sans relâche pour réussir et ainsi « satisfaire les fortes attentes placées en CAMTEL aussi bien par la Très Haute hiérarchie que par le public qui a confirmé son adhésion sans faille à l’opérateur camerounais ».

Digital Business Africa vous propose l’intégralité de la note de la DG de Camtel :

« Les quelques nuages observés vont très rapidement s’éclaircir »

Judith Yah Sunday
La Dg de Camtel, Judith Yah Sunday et des employés de l’entreprise.

« Notre chère entreprise fait en ce moment l’objet d’une campagne médiatique qui suscite pas mal d’interrogations aussi bien auprès du personnel que du grand public. Face à cette situation, le personnel, indépendamment de ses attributions, est invité à demeurer résolument concentré sur les objectifs assignés, et à ne pas se laisser distraire ou déconcentrer par certaines informations à caractère malveillant qui circulent.

En effet, au moment où CAMTEL s’apprête à vivre un moment historique symbolisé par le lancement de son réseau mobile tant attendu par de millions de compatriotes, il serait naïf d’ignorer les obstacles que pourraient dresser ceux qui considèrent, à tort ou à raison, le Mobile de CAMTEL comme une menace pour leurs activités ou leurs privilèges, et par ricochet, chercheraient absolument à freiner, voire empêcher son déploiement.

Aussi est-Il important de donner la bonne information, afin d’encourager tout un chacun à maintenir le cap et à tenir ferme face à l’adversité. En remontant dans le temps, il faut savoir que l’aboutissement des efforts  menés par les successives équipes dirigeantes de Camtel sous la houlette de notre tutelle technique, Madame le Ministre des Postes et Télécommunications et qui a conduit à l’attribution trois conventions de concession d’exploitation de réseaux de communications électroniques dans les domaines Fixe, Mobile et Transport, n’a pas fait plaisir à tous les acteurs notre écosystème.

Il est notoirement connu que certains de ces acteurs ont longtemps été à l’origine du blocage de l’attribution de la licence mobile à CAMTEL. Il en est de même des griefs récurrents exprimés par ces derniers sur la licence de Transport qui nous a été attribuée. S’agissant précisément du mobile, dès l’attribution de la convention de concession, la Direction Générale a aussitôt entamé les démarches nécessaires notamment auprès du Régulateur pour obtenir les autorisations en vue du lancement de la commercialisation officielle de nos offres mobiles.

Dans cette optique, un comité composé outre les équipes des deux entités, des responsables des tutelles technique (MINPOSTEL) et financière (MINFI) a été mis sur pied pour assainir la situation financière de CAMTEL dans les registres de l’ART. Les travaux dudit comité se sont soldés par la signature d’une convention entre les deux entités, ayant par la suite facilité l’obtention des ressources en numérotation, en fréquences ainsi que l’homologation des équipements pour un lancement conforme à la réglementation.

Dans la perspective de ce lancement, il était ressorti, lors d’une séance de travail tenue sous la présidence de la tutelle technique en décembre 2020, certaines réserves.

Toutefois, la poursuite régulière des séances de travail entre les équipes de CAMTEL et de l’ART a abouti à la levée des obstacles d’ordre commercial, technique, financier et réglementaire initialement identifiés. Je puis vous assurer avoir personnellement reçu des mains du Directeur Général de l’ART, les autorisations nécessaires à l’exploitation de notre réseau mobile.

En parallèle aux démarches administratives sus évoquées et afin d’assurer le plein succès du lancement de notre mobile, un groupe de travail interne assisté par l’un des meilleurs cabinets de communication de renommée mondiale a ainsi peaufiné une stratégie qui a conduit à la campagne de communication de la nouvelle Identité visuelle de CAMTEL à travers la marque BLUE.

Toutes ces actions nous confortent quant à la viabilité des démarches entreprises à date. Nous devons persévérer et continuer à travailler sans relâche pour réussir, et ainsi satisfaire les fortes attentes placées en CAMTEL aussi bien par la Très Haute hiérarchie que par le public qui a confirmé son adhésion sans faille à l’opérateur camerounais.

Les quelques nuages observés vont très rapidement s’éclaircir et je vous invite par conséquent comme je l’ai dit à l’entame de mon propos, à rester focus sur notre objectif commun qui est celui de CAMTEL, le leader des télécommunications au Cameroun et dans la sous-région. Comme le dit notre slogan « Un point c’est blue ».

(é)  Judith Yah Sunday épouse Achidi, Note d’information N°010/DG du 13 janvier 2021

Togo : L’ARCEP s’aligne sur les standards internationaux en matière de qualité de service et de couverture sur les réseaux mobiles

(ARCEP TOGO. LOME, le 13 janvier 2021) – La qualité de service demeure l’une des principales prérogatives dévolues à l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP). Afin de mener â bien cette mission, l’Autorité de Régulation s’est engagée dans un processus qui vise l’amélioration de la guetté de service au bénéfice des consommateurs.

Cette démarche se décompose en deux étapes principales et s’inscrit dans une cohérence stratégique du régulateur. La première phase nécessite la mise en place de trois (03) prérequis pour garantir la fiabilité et la crédibilité de la campagne de mesure de la qualité de service : il s’agit de :

i) l’adoption d’un protocole de mesure de la qualité de service répondant aux normes internationales ;

ii) la refonte des indicateurs et des seuils de qualité de service qui fait également l’objet d’un l’appel public à commentaires, du 8 au 22 janvier 2021, afin de récolter les avis des parties prenantes, notamment les acteurs du secteur, les bailleurs de fonds qualifiés,  les experts, les partenaires ainsi que les associations de consommateurs ;

iii) l’acquisition des outils de mesure de la qualité de service sur les réseaux mobiles. En ce sens, l’ARCEP s’est dotée depuis le 17 décembre 2020, de la solution XCAL PU 12, outil de dernière génération. Grâce â cette acquisition, l’ARCEP devient ainsi le premier régulateur en Afrique de l’Ouest à acquérir deux chaines de mesure (collecte, traitement et analyse) de la couverture et de la qualité de service offertes par les opérateurs de téléphonie sur les réseaux 2G, 3G, 4G et 5G.

La deuxième phase consiste en des campagnes de collecte de données sur la couverture et de la qualité de service généralisées sur toute l’étendue du territoire national. Les données ainsi collectées permettront de calculer des indicateurs qui seront ensuite comparés à des seuils de performance établis.

En cas de défaillances constatées, l’ARCEP exercera tous les pouvoirs que lui confèrent ses prérogatives du cadre réglementaire.

Par ailleurs, tous les résultats des campagnes feront, systématiquement, l’objet d’une diffusion à l’endroit des consommateurs afin de leur permettre d’apprécier les niveaux de couverture et de qualité de service offerts par les opérateurs et d’orienter ainsi leurs choix.

Par l’ARCEP TOGO