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Cameroun :  Des opérateurs édifiés sur la l’outil KinDNS au 4e Forum national sur le DNS de l’ Antic

[DIGITAL Business Africa] – Le quatrième Forum national sur le DNS a rempli son devoir de renforcer les capacités des participants. L’ Antic, à travers cet événement, a réuni les fournisseurs d’accès internet (FAI) et les experts des TIC, entre autres, du 27 au 31 mai 2024. Ils ont pris part aux travaux en ateliers,  durant cinq jours. Lesquels travaux étaient animés par Yazid Akanho, représentant en charge de l’ Encadrement technique en Afrique et au Moyen Orient chez l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann), sous le regard attentif du directeur de la Normalisation et de la Coopération de l’Antic, Albert Kamga.

Dans la journée de jeudi 30 mai 2024, les participants ont appris, pour la plupart, un outil important d’ auto-évaluation : KinDNS, qui est en quelque sorte une boussole pour les entreprises éprises de performances, si on s’essaie à résumer Yazid Akanho.

« Le but de KinDNS c’est d’offrir un référentiel dans lequel tout opérateur qui fournit des services DNS peut venir et s’évaluer. Donc c’est une plateforme d’auto-évaluation. Quand par exemple vous devez conduire une voiture, on s’assure que vous avez passé le permis de conduite. Et pourquoi vous passez le permis de conduite ? C’est parce que vous devez être sur la route, faut pas aller cogner les gens, etc. Donc ici, c’est « je fournis des services DNS pour des clients qui me payent même », d’accord ? Il faut que je m’assure que la façon dont je tourne ce service DNS, à suivre la stabilité, la résilience, la sécurité », a-t-il expliqué.

Après avoir écouté Yazid Akanho sur la portée du programme KinDNS soutenu  par l’ Icann, l’on peut évidemment se poser des questions. Notamment, comment procéder exactement ? Est-ce que les actions menées visent vraiment à atteindre les objectifs fixés? A ces interrogations, Yazid Akanho répond :

« Avec la plateforme KinDNS, vous pouvez en fait dire ok. Les bonnes pratiques me recommandent de faire X, Y, Z. Moi, je fais X, Y, je ne fais pas Z. Maintenant, je peux discuter avec mon équipe technique et dire, équipe technique. On nous a dit, dans les bonnes pratiques internationales, on doit faire X, Y, Z. Mais nous, on ne fait pas Z. Qu’est-ce que cela nous coûte de faire Z ? Et donc vous discutez avec votre équipe et vous voyez comment vous pouvez faire le Z, vous le faites. Et vous pouvez revenir un peu plus tard et encore refaire l’évaluation. Et la KinDNS va vous dire, oh, à 100%, vous respectez les bonnes pratiques techniques. Et si vous voulez, vous pouvez postuler à rejoindre maintenant en tant que participants, d’accord, qui défend et qui promeut les bonnes pratiques techniques, d’accord, de fonctionnement d’une plateforme de DNS », a-t-il expliqué.

Le but de cet exercice est donc que chaque administrateur puisse s’évaluer et découvrir à quel niveau il se trouve aujourd’hui. Cela, en comparant ce qu’il fait par rapport aux bonnes pratiques internationales. Wilfred Zeumoe est administrateur système chez DTR Consulting. Grâce à cette formation, il a acquis un plus.

« Les outils ici présentés nous permettent de faire un outil sur nos enregistrements DNS, sur notre système de DNS pour voir la criticité de notre système et de corriger. Ça nous montre les failles à tel niveau, il faut corriger x ou y et nous, à partir de cette faille, on sait ce qu’il y a à faire pour corriger afin d’avoir une meilleure disponibilité du service des requêtes DNS. Avant cette session, je n’avais pas encore entendu parlé de l’outil KinDNS. Mais ce n’est pas le seul outil. Il y a plusieurs qui détaillent encore plus nos systèmes. On utilisait du NSLookup (un programme informatique de recherche d’information dans le Domain Name System). Et par exemple, il nous a apporté une nouvelle commande qui est « Dig », ( Domain iInformation Groper), qui nous permet de faire des requêtes DNS plus détaillées et nous montre vraiment toute l’arborescence de notre système DNS » , a-t-il confié.

La quatrième édition du Forum DNS a eu pour thème : « Les ressources humaines plus compétentes pour un accès de qualité à l’Internet au Cameroun ». Le forum s’est donné l’objectif de trouver des solutions aux problèmes d’accessibilité à des noms de domaine en « .cm » à partir de certains opérateurs.

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : La 4e édition du Forum national sur le DNS de l’Antic, pour un internet sécurisé et de qualité

[DIGITAL Business Africa] – L’ Agence nationale des Technologies de l’information et de la Communication a honoré son rendez-vous annuel. L’ Antic a organisé, du 27 au 31 mai 2024, à Douala, la quatrième édition du Forum  national sur le Domain Name System (DNS) sur le thème : « Les ressources humaines plus compétentes pour un accès de qualité à l’Internet au Cameroun ». Le forum, qui a réuni les fournisseurs d’accès internet (FAI) et experts des TIC, devrait leur permettre de trouver des solutions aux problèmes d’accessibilité à des noms de domaine en «.cm » à partir de certains opérateurs. Le .cm est le domaine national de premier niveau réservé au Cameroun. Pour acquérir son .cm, le demandeur adresse :

1.  une demande à Monsieur le Directeur Général de l’ANTIC (Agence  Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication)
2. Remplir le formulaire

3. Envoyer ce dossier par Fax au numéro +237 22 20 39 29 ou par courrier électronique à l’adresse [email protected]

Pour toutes autres informations, appelez le secrétariat au numéro +237 22 20 22 11

 

gov.cm pour l’administration publique

 

Selon Patrick Onana, administrateur du domaine «gov.cm», en service aux services du Premier ministère, est  le domaine qui gère l’administration publique, les administrations publiques. Chaque site web d’une administration publique se termine par «.gov.cm ». Plus concrètement, il s’agit d’ un service à la primature, notamment le service du Premier ministre.

Comme lors de l’édition 2022, tenue à Douala, le représentant de l’ Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann), Yazid Akanho, a fait le déplacement pour venir édifier les participants sur les question relatives aux DNS. En charge de l’ encadrement technique en Afrique et au Moyen Orient, il a rappelé que le séminaire a un plusieurs enjeux.

« Ce séminaire vise, non seulement le renforcement des capacités du personnel en charge des infrastructures critiques, mais aussi plus l’optimisation de la qualité des services. Cela veut dire que lorsque vous faites ce genre de séminaire, au sortir de là, vous êtes sûr d’avoir une stratégie sécurisée. Vous avez une qualité de service optimale…L’impact direct de ce forum sera l’amélioration de la connexion internet en Cameroun et la sécurité de la connexion internet. Le directeur général de l’ Antic a constaté de nombreux problèmes dans l’accessibilité d’un certain site sur .cm et d’autres sites sur le réseau Cameroun. Donc, l’output direct de ce séminaire est la résolution de nombreux problèmes de connexion internet en Cameroun », a-t-il dit.

L’Icann est l’agence mondiale qui est responsable des agresses IP, c’est-à-dire d’internet. A ce titre, elle apporte les meilleures pratiques aux administrations. C’est-à-dire comment vulgariser les normes, les standards nécessaires lorsqu’on déploie un réseau.

Après la cérémonie d’ouverture officielle de ce 30 mai 2024, les travaux en ateliers se sont poursuivis. Les participants ont par exemple été édifiés sur les fonctionnalités de la plateforme KinDNS, qui est le partage de connaissances et normes d’instanciation ( processus qui consiste à lire ou à spécifier des informations, telles que le type de stockage ou les valeurs d’un champ de données).

Par Jean Materne Zambo

Safia Faraj nommée directrice Afrique d’Atos

[Digital Business Africa] – L’entreprise Atos a annoncé la nomination ce 29 mai 2024 de Safia Faraj, Country manager d’Atos au Maroc, au poste de Directrice d’Atos en Afrique. Pour l’entreprise spécialisée en transformation digitale, il s’agit là d’une étape importante dans la construction de l’héritage de sa précédente gouvernance sur le continent.

Avec des compétences dans le secteur de l’économie numérique et une connaissance des enjeux de la transformation digitale en Afrique, Safia sera la première femme à occuper le poste de Directrice d’Atos en Afrique. Elle a été directrice des opérations en Afrique pendant quatre ans puis dirigeante d’Atos au Maroc pendant plus de dix ans.

Safia poursuivra la trajectoire de croissance à deux chiffres du groupe sur le continent et conduira la vision ambitieuse d’Atos pour l’Afrique, axée sur le développement de services cloud et de solutions basées sur l’intelligence artificielle, tout en accélérant la transformation numérique du secteur public, des services financiers et des opérateurs de télécommunications. Safia succédera à Alpha Barry, qui deviendra conseiller spécial auprès de la direction générale d’Atos en Afrique et sur les marchés en croissance.

Safia Faraj
Safia Faraj

Commentant sa nomination, Safia Faraj, directrice d’Atos en Afrique, a déclaré : “Je suis très honorée de prendre la direction générale d’Atos en Afrique et de poursuivre notre mission cruciale de transformation numérique sur ce continent dynamique. Je connais bien notre entreprise et ses valeurs, et je m’engage à exploiter notre expertise collective pour mener des innovations révolutionnaires en matière d’infrastructure de cloud hybride, de services numériques et de plateformes de données. Je vise à accélérer la transformation numérique du secteur public et privé dans toute l’Afrique. En outre, je suis ravie de poursuivre mon rôle en tant que Directrice d’Atos au Maroc, renforçant ainsi notre présence et notre impact dans la région.”

La nomination de Safia Faraj a été annoncée à l’occasion de Gitex Africa, l’un des principaux événements technologiques du continent, qui réunit des décideurs, des innovateurs et des experts du secteur pour discuter des tendances et des défis de l’industrie numérique.

À propos d’Atos

Atos est une entreprise internationale de la transformation digitale avec environ 94 000 collaborateurs et un chiffre d’affaires annuel d’environ 11 milliards d’euros. L’entreprise revendique la première place sur le marché européen du cloud, de la cybersécurité et des supercalculateurs. Le Groupe fournit des solutions intégrées pour tous les secteurs, dans 69 pays. Spécialisé également dans les services et produits de décarbonation, Atos s’engage à fournir des solutions numériques sécurisées et décarbonées à ses clients. Atos est une SE (Société Européenne) cotée sur Euronext Paris.

Par Digital Business Africa, Source: Atos

Orange Digital Center et Coursera s’associent pour offrir des formations certifiantes gratuites sur les nouveaux métiers du numérique

  1. [aiex-dispay-iframe height_px=”1600px”]Orange Digital Center lance un programme gratuit de formations certifiantes de haut niveau en partenariat avec Coursera, la référence mondiale de l’apprentissage en ligne. Ce partenariat vise à offrir aux jeunes en Afrique et au Moyen-Orient l’opportunité d’acquérir gratuitement et à leur propre rythme des compétences essentielles dans les métiers du numérique.

 

Le réseau Orange Digital Center (ODC), levier de l’inclusion numérique pour les jeunes et les entrepreneurs présents en Afrique et au Moyen-Orient avec 16 centres lance cette initiative afin d’offrir aux jeunes de la région des compétences clés dans des domaines essentiels tels que l’Intelligence Artificielle, la Cybersécurité, le Marketing Digital et l’Entrepreneuriat. Ces programmes sont conçus pour répondre aux besoins du marché du travail en constante évolution, offrant aux jeunes talents les connaissances et les compétences nécessaires pour intégrer le marché de l’emploi, faire évoluer leur carrière professionnelle ou les encourager à entreprendre dans le numérique.

 

Les Orange Digital Centers sont des structures physiques, conçus pour être des hubs d’innovation et d’apprentissage, gratuits et ouverts à tous, fournissant un environnement dynamique où les jeunes peuvent développer leurs compétences, explorer de nouvelles technologies et stimuler leur créativité.

 

Dotés des équipements technologiques les plus récents, ils accompagnent les jeunes sur toute la chaine de valeur de l’innovation technologique et de l’entrepreneuriat. C’est un écosystème d’innovation fournissant des programmes gratuits d’apprentissage au sein des espaces qui le composent : une Ecole du Code, un FabLab Solidaire, un accélérateur de start-up ‘Orange Fab’, et Orange Ventures Middle East and Africa, le fonds d’investissement du Groupe Orange qui investit dans les startups les plus prometteuses.

 

Asma Ennaifer, Directrice Executive RSE, Orange Digital Centers et Communication, Orange Afrique et Moyen-Orient, commente : « Chez Orange, nous croyons fermement que l’inclusion numérique est la clé pour créer un avenir plus juste et prospère pour tous. En partenariat avec Coursera et à travers les Orange Digital Centers, nous ouvrons les portes de l’apprentissage certifiant à tous nos bénéficiaires, en offrant ainsi des opportunités d’éducation et de développement professionnel à ceux qui en ont le plus bes[aiex-dispay-iframe height_px=”1600px”]oin. »

Source: Orange

Marc-André LOKO : “La souveraineté digitale passe par l’accélération des projets permettant de développer des compétences numériques”

Marc-André Loko: « Dans sa stratégie numérique, le Bénin est dans une logique de diversification des partenaires best in class »

Marc-André LOKO est le Directeur général de l’Agence des Systèmes d’Information et du Numérique (ASIN) du Bénin suite à la fusion des quatre (4) agences d’exécution du secteur du numérique incluant l’Agence pour le Développement du Numérique (ADN) dont il était le Directeur général depuis 2021. Il pilote l’implémentation des projets phares numériques du Programme d’Action du Gouvernement béninois.

Marc-André Loko
Marc-André Loko

Cette interview est disponible en anglais.

Quelle est la stratégie de développement du numérique au Bénin ? Comment cette stratégie compte-t-elle résorber l’écart digital qui prévaut dans certaines parties du pays et comment cette stratégie s’insère-t-elle plus largement au niveau régional africain ?

Le volet numérique du Plan d’Action Gouvernemental (PAG) 2016 a été bâti en collaboration avec Deloitte Monitor. Le nouveau plan 2021-2026 s’inscrit dans la continuité et devient la nouvelle référence. La nouvelle stratégie doit s’animer sur une nouvelle approche plus endogène et axée sur l’adoption des services numériques. Certains pans du plan sont allés plus vite que d’autres. C’est le cas des infrastructures et plateformes numériques de paiement et des projets liés à l’inclusion financière (dont le mobile money). Le développement des compétences numériques et l’entreprenariat deviennent des priorités pour atteindre notre vision et la mettre au service de tous. L’insertion dans le cadre régional constitue un grand défi. Nous n’avons pas les mêmes frameworks. Le Bénin dispose d’un code numérique par exemple qui traite tous les leviers nécessaires pour mettre le numérique au service des autres secteurs. Au Bénin, le code numérique a été réalisé avec la collaboration du cabinet Jones Day et intègre le cadre légal et règlementaire tant des communications électroniques, que la cybersécurité ou la protection des données à caractère personnel. Le domaine de la cybersécurité est celui où il y a le plus de collaboration au niveau régional et la synergie est très forte. Au niveau des infrastructures numériques, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) fait collaborer les états sur les interconnexions d’infrastructures de fibres optiques. De même, dans le domaine de l’enseignement et de la recherche, le réseau ouest africain d’éducation et de recherche (WACREN) favorise les synergies entre pays sur les thématiques de la recherche dans l’enseignement supérieur. Cela permet de mettre en réseau les enseignants-chercheurs notamment au niveau du volet enseignement. Avoir une infrastructure commune sur différents thèmes permet d’interconnecter les différents réseaux d’éducation et de recherche de ces pays en Afrique de l’Ouest et centrale. Enfin, l’organisation Smart Africa finance le projet sur l’identité numérique, dont le Bénin a le lead, vise, entre autres, à mettre en place un cadre d’interopérabilité des données d’identité en toute confiance et une solution technique pour permettre aux citoyens d’un pays de s’abonner aux services mobiles d’un autre pays avec leur identité nationale notamment le Sénégal, le Togo et bientôt le Ghana.

Quel rôle pour les partenaires extérieurs dans l’élaboration et la mise en œuvre de cette stratégie digitale ? Quels sont les principaux partenaires ? Quel est le rôle de la Chine qui semble particulièrement active tant au niveau de la fourniture des équipements que du développement des infrastructures numériques ?​​​​​​

Nous travaillons avec deux catégories de partenariats. Ceux qui nous accompagnent dans nos orientations stratégiques avec des partenariats pour développer le savoir-faire comme l’Estonie ou le Rwanda avec lesquels le Bénin développe une approche dans la durée. Ils apportent des solutions (dont l’ e-government) que nous mettons en place avec des compagnies de technologies comme Cybernetica et eGA. L’autre catégorie concerne des partenariats à orientation business qui se mettent en place à travers des projets spécifiques inscrits dans notre cahier des charges. A ce niveau, les entreprises chinoises sont des partenaires privilégiés car ils apportent des financements (Huawei ou CITCC via China Development Bank et China EximBank par exemple) et offrent des reports de paiement de la dette intéressants. Nous avons également des partenariats avec des entreprises agréées par Microsoft et Oracle. Les études de faisabilité des projets d’infrastructure ont été souvent commandées auprès d’entreprises françaises comme Sofrecom, Tactis ou Horus. Cela nous permet de bénéficier des compétences et du savoir-faire français. Dans sa stratégie numérique, le Bénin est dans une logique de diversification des partenaires best in class avec notamment des acteurs Tunisiens comme Digitalis ou MGI BFC pour les études économiques sur des thématiques les parcours d’adoptions aux services numériques et les modèles économiques comme la PKI. Cette collaboration sud-sud s’est confirmée en 2021 par la mise en place du contrat de gestion déléguée de la Société béninoise d’infrastructures numériques avec Sonatel l’opérateur global sénégalais filiale du groupe Orange.

Comment se négocient ces contrats ? Quid du transfert de technologies et compétences dans ces contrats ?

De manière générale, la Chine est un partenaire flexible dans les négociations à condition d’avoir une équipe de négociation bien étoffée et structurée. Outre le défi mondial de la guerre des standards technologiques, on sent qu’ils veulent faire du business ce qui les amène à être moins rigides. Les entreprises chinoises ont aussi des filiales locales établies en Afrique avec qui on peut dialoguer directement. Huawei par exemple met beaucoup en avant l’aspect transfert des compétences. Ce n’est pas le cas de certaines entreprises occidentales qui sont plus rigides, viennent avec des frameworks préétablis dans lesquels on doit essayer de s’insérer. Dès que le projet atteint une certaine taille, le Bénin utilise des cabinets de contrôle occidentaux comme AMOA en amont au niveau de la définition du projet, pendant son exécution et après le projet pour l’évaluation.

Par ailleurs, l’alliance Smart Africa apporte une expertise technique, des retours d’expérience, une expertise pour des projets pilote et accompagne les pays africains pour mutualiser les ressources. L’alliance apparait plus réactive que l’Union Africaine qui est plus administrative. Le Bénin partage par exemple son expertise en matière d’identité numérique, le Kenya sur les infrastructures large bandes… Smart Africa est financée par beaucoup d’acteurs privés. Chaque pays porte un projet. Ils peuvent également aider à financer un cabinet de contrôle mais sur des projets régionaux.

Pour la conclusion des contrats, le Bénin dispose d’un code des marchés publics qui prend en compte un aspect communautaire avec exigence de la présence de consultants nationaux pour les marchés publics de prestations intellectuels. Il s’agit aussi de favoriser des groupements entre partenaires internationaux et nationaux pour réduire les dépendances. Mais cette pratique est encore à la marge et pas assez volontariste notamment pour les contrats PPP. Au niveau de l’exécution des projets, il y a une forte présence des entreprises locales afin de favoriser l’écosystème local. Les questions de la conduite du changement, de la formation et du transfert de compétences sont dorénavant systématiquement inclus dans les cahiers des charges et abordés dans les négociations au même titre que les questions financières.

Il y a beaucoup de rivalités entre puissances dans le domaine du numérique surtout entre les Etats-Unis et la Chine. Les pays africains réclament davantage de souveraineté digitale. Quelle est votre analyse ?

La posture business que j’observe au niveau du Bénin me semble pragmatique : l’ennemi de mon ami n’est pas forcément mon ennemi du moins dans le cadre des conclusions de contrats. Ces rivalités obéissent avant tout à une logique protectionniste. Des entreprises comme Huawei sont plus grandes que la réunion de leaders européens comme Ericsson et Nokia. L’enjeu pour nous est d’accélérer notre transformation en l’occurrence celle du digital.

Nous sommes conscients qu’il y a une bataille mondiale autour des questions de souveraineté digitale. Les pays africains ont identifié les risques cyber-sécuritaires auxquels ils sont exposés et la guerre en Ukraine a conforté cette réalité géopolitique. La concertation autour d’une stratégie/politique nationale de cybersécurité notamment sur les infrastructures critiques est constante grâce au cadre règlementaire en place. Tous les infrastructures et systèmes d’information avec des risques systémiques bénéficieront bientôt d’un dispositif d’audit et d’inspection. Il y a également plus de collaboration entre les structures étatiques origine de cyberattaques notamment comme la Chine.

Les financements publics dont a bénéficié le Bénin concernent surtout l’énergie et le routier mais des opportunités pourraient s’ouvrir dans le contexte géopolitique actuel. Les financements USAID se focalisent essentiellement, en ce qui concerne le secteur du numérique, sur les études de faisabilité dans le cadre des usages numériques au profit des secteurs de la santé ou des affaires sociales par exemple.

Nous avons observé dans d’autres pays de la sous-région ou sur une thématique comme la mise en œuvre de projets de vidéosurveillance, des rivalités peuvent impacter le choix des partenaires technologiques. Outre les dimensions liées aux conditions de financement, aux technlogies implémentées dans les équipements, la dimension de la souveraineté numérique commence à prendre de la place. Je rappelle que le Bénin a réalisé son premier Datacenter tier 3. Ce projet a permis de former des béninois au niveau national, qui ont gagné en technicité et contribué à faire progresser notre maturité numérique. L’orientation avec ce datacenter national est de pouvoir stocker les données sensibles localement pour une meilleure maitrise de l’usage de nos données.

Mais le gap est encore énorme en ce qui concerne la souveraineté digitale. Cette souveraineté passe par l’accélération des projets permettant de développer des compétences numériques et faciliter l’émergence d’acteurs technologiques béninois dans le digital. Mais cette souveraineté au sens strict est un défi pour tous les pays : nos données sont partout, les données trafiquent via différents opérateurs et carriers internationaux. Nous allons investir dans notre point d’échanges internet local afin de confiner autant que possible le trafic au niveau local et améliorer la qualité des services vers les utilisateurs. Les efforts actuels contribuent à remonter le curseur sur cette préoccupation de la souveraineté numérique. En attendant, il faut choisir et collaborer avec les acteurs qui évoluent dans un cadre législatif plus proche du nôtre. Cela contribuera à réduire nos sources de vulnérabilités.

Quelle est la position du Bénin sur les questions liées à la gouvernance de l’internet, les droits digitaux et la protection des données dans les instances internationales ?

Le Bénin va bientôt ratifier les Convention de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données personnelles, et de Budapest sur la cybercriminalité. Le Bénin est conscient de ces enjeux et participe au sein des instances multilatérales comme l’IUT, l’ICANN. Nous ne disposons pas encore de stratégie de lobbying pour peser plus dans les orientations. Les équipes de négociation sont peu étoffées. Il y a cependant une conscience en interne qu’il faut bâtir une stratégie, nouer des alliances. Le Ministère du numérique et du digital assure la coordination de ces questions multilatérales.

 

Cet entretien fait partie de la série d’entretiens intitulée “Negotiating Africa’s digital partnerships” (Négocier les partenariats numériques de l’Afrique), menée par le Dr Folashade Soule auprès de hauts responsables politiques, de ministres et d’acteurs privés et civiques africains afin de mettre en lumière la manière dont les acteurs africains construisent, négocient et gèrent des partenariats stratégiques dans le secteur numérique, dans un contexte de rivalité géopolitique. Cette série fait partie du projet de recherche sur les politiques de négociation des partenariats numériques de l’Afrique, hébergé par le programme de gouvernance économique mondiale (Université d’Oxford) et soutenu par le Centre pour l’innovation dans la gouvernance internationale (CIGI).

Source: Geg.ox.ac.uk 

U.S.-Africa Business Summit : après une rencontre entre SpaceX et le président Mokgweetsi Masisi, le Botswana autorise Starlink 

[DIGITAL Business Africa] – Lors du récent forum d’affaires États-Unis – Afrique (U.S.-Africa Business Summit) tenu à Dallas, au Texas, du 06 au 09 mai 2024, le président Mokgweetsi Masisi a accordé une audience à l’équipe de SpaceX.

« Après la réunion, déclare le Président Masisi, j’ai immédiatement décidé d’accepter l’autorisation de Starlink dans le pays. » Le président a donc demandé aux responsables de la Botswana Communications Regulatory Authority (BOCRA) qui avaient rejeté en octobre 2023 la demande initiale de Starlink pour dossier incomplet d’accélérer le traitement du dossier Starlink dans un délai de deux semaines. C’est chose faite.

Starlink peut désormais commencer à offrir ses services au Botswana avec son offre Internet indispensable aux régions mal desservies.

Cette décision intervient moins d’une semaine après que le gouvernement zimbabwéen ait approuvé Starlink. Ceci toujours après un plaidoyer auprès du président zimbabwéen. Preuve que SpaceX n’hésite pas à faire du lobbying au haut niveau pour atteindre ses objectifs.

L’Afrique du Sud, pays d’Elon Musk, va-t-elle plier ? Probablement pas. Car les lois strictes de l’Afrique du Sud exigent que toutes les entreprises étrangères souhaitant opérer dans le pays cèdent 30 % de leurs capitaux propres à des personnes historiquement défavorisées en Afrique du Sud. Peu probable que l’équipe de SpaceX qui aurait réalisé un chiffre d’affaires supérieur à 1,4 milliard de dollars grâce à Starlink en 2023, accepte cette condition.

Par Digital Business Africa

Bassirou Diomaye Faye lance la plateforme en ligne Jubbanti pour recueillir les avis des Sénégalais pour la réforme de la justice

[DIGITAL Business Africa] – Le Sénégal, sous l’impulsion de son nouveau président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a lancé ce 23 mai 2024 à Dakar, la plateforme citoyenne en ligne « Jubbanti ». Entendez, « redresser » en wolof. Accessible à l’adresse URL www.Jubbanti.sec.gouv.sn, cette plateforme a été mise en ligne en perspective des assises dénommées Journée du dialogue national sur le fonctionnement et l’administration de la justice, tenue le 28 mai 2024.

Et lors de ces assises, le président Diomaye Faye a à nouveau précisé les objectifs de cette plateforme qu’il considère comme « vox populi pour recueillir les contributions citoyennes : sa gis-gis ci doxaliinu yoon ».

Le Président de la République explique que les thématiques qui y seront débattues et dont les recommandations sont attendues incluent notamment le statut des magistrats, l’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, la dématérialisation du service public de la justice, la justice et le numérique, le temps du procès pénal, le régime de la sanction pénale, le cadre juridique et institutionnel de l’administration pénitentiaire, les conditions de détention et de préparation à la réinsertion sociale des détenus.

« La finalité de cet exercice est de nous aider à baliser la voie pour une réforme pragmatique de notre système judiciaire, afin qu’il inspire davantage confiance au justiciable et préserve sa dignité », affirme Diomaye Faye.

Pour y parvenir, le Président suggère que l’ensemble des Sénégalais travaillent à :

  • Mettre en place un système plus transparent de gestion de la carrière des magistrats ;
  • Définir un régime de privation de liberté mieux encadré ;
  • Aménager un dispositif législatif et institutionnel de nature à favoriser la célérité dans le traitement des procédures judiciaires et humaniser l’univers carcéral ;
  • Instituer des plateformes dématérialisées et fonctionnelles ;
  • Et améliorer le fonctionnement du système par l’allocation de moyens budgétaires suffisants et la poursuite du programme de construction et de réhabilitation des infrastructures.

Pour un gouvernement du peuple, par et pour le peuple

Le président sénégalais rappelle que pour bâtir un État de droit, la réforme et la modernisation du système judiciaire ne doivent pas seulement se limiter au volet pénal, qui polarise plus l’attention collective, mais aussi aux affaires civiles, dont la matière commerciale constitue une composante majeure : le droit du travail et le contentieux administratif. Pour lui, ce sont aussi des domaines dont la prise en charge conditionne le fonctionnement de la justice.

« Gardons-nous de vouloir instaurer une République des juges qui remettrait en cause le principe cardinal de la démocratie : le gouvernement du peuple, par et pour le peuple, en vertu duquel les élus restent les dépositaires légitimes du pouvoir étatique », a prévenu le président lors de cette journée du dialogue national.

Pour Ousseynou Ly, ministre-conseiller, porte-parole de la présidence de la République et responsable de la Cellule digitale, la plateforme en ligne « Jubbanti » devrait permettre à tous les citoyens sénégalais de partager leurs expériences, leurs opinions et leurs suggestions sur le fonctionnement et l’administration de la justice.

Car, pour lui, dans le système judiciaire, on ne peut pas occulter l’acteur clé qui est le justiciable. « Il fallait avoir un outil et cet outil a été développé par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique qui intègre des questions et donne la possibilité au citoyen de faire des contributions ou de faire un document et de l’intégrer sur la plateforme », expliquait Ousseynou Ly le 23 mai lors du lancement de la plateforme.

Par Digital Business Africa

International : Le Cameroun accueille le 3e Congrès africain sur le Numérique ferroviaire, organisé par Camrail

[DIGITAL Business Africa] – Le secteur ferroviaire africain est sur les rails de la digitalisation. Le troisième congrès africain sur le Numérique ferroviaire s’est ouvert à Yaoundé, ce 28 mai 2024. La cérémonie d’ouverture s’est tenue en présence des membres du gouvernement camerounais, dont le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, le ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, les représentants de l’Union internationale des Chemins de fer (UIC), entre autres.

Placé sous le thème, « Le digital : un défi pour booster la chaîne de valeur du ferroviaire », le troisième Congrès africain sur le Numérique ferroviaire réunit les représentants de l’industrie, les experts ferroviaires, les économistes, les universités et les écosystèmes numériques. Cela, dans le but de la planifier l’avenir du numérique ferroviaire pour le continent africain.

En trois jours de travaux, les participants à cette grand’ messe du rail travailleront à identifier les grands projets à lancer ; soutenir la coordination des activités alignées sur les aspirations de l’Agenda 2063 de la Commission de l’Union Africaine (CUA) en ce qui concerne le secteur ferroviaire ; encourager la conception et le développement d’une véritable stratégie ferroviaire numérique africaine ; définir le niveau de maturité du digital ferroviaire en Afrique.

Ce niveau de maturité du digital ferroviaire en Afrique demande encore à être optimisé, s’il faut croire Christian Chavanel, directeur du Département Système ferroviaire de l’UIC, ce

« Il est absolument important de développer les applications digitales dans le monde ferroviaire. C’est la raison pour laquelle l’Union internationale des Chemins de fer, qui est présente sur cinq continents, a décidé de développer son aide à l’ensemble de ses membres en Afrique, qui s’investissent particulièrement dans le numérique. Concrètement, il y a déjà des applications ferroviaires inédites qui ont été mises en œuvre. Dans nos deux congrès à Tunis (Tunisie) et au Cap ( Afrique du Sud), on a pu mettre en évidence toutes les bonnes pratiques des compagnies ferroviaires africaines de la valeur africaine. Dans ce troisième congrès, on va continuer de montrer les bonnes pratiques. Et en plus de cela, on va montrer tout ce que l’ Union internationale des Chemins de fer peut apporter au secteur ferroviaire africain », a-t-il dit.

Ce qu’il faut sans doute apporter au secteur ferroviaire africain, ce sont les financements. Et ce n’est pas Christian Chavanel qui dira le contraire.

« Très clairement. C’est pas nouveau. Le développement du ferroviaire nécessite beaucoup de financements, que ce soit dans le numérique ou dans le reste de développement ferroviaire. Et donc, la difficulté, aujourd’hui, est de trouver les financements pour les compagnies ferroviaires pour les Etats. Mais le digital, rendant beaucoup plus efficace, beaucoup plus productif le ferroviaire, permet d’attirer les jeunes générations, également. Parce qu’on a besoin de talents dans le ferroviaire. Ce sont autant d’atouts pour convaincre les investisseurs », a-t-il confié.

Avant de débarquer à Yaoundé, les responsables de l’ UIC et de plusieurs compagnies ferroviaires d’Afrique étaient a Douala. Ils y ont visité les installations de Camrail, le lundi 27 mai 2024. Notamment, les Ateliers centraux de Bassa et la gare de Bessengue. Ensuite, les invités ont embarqué pour Yaoundé dans un train spécial, selon Camrail. Le troisième congrès africain sur le Numérique ferroviaire doit se refermer le 30 mai 2024.

Par Jean Materne Zambo

Starlink/Afrique : Céder la distribution des kits, les abonnements aux partenaires locaux 

[DIGITAL Business Africa] – Starlink continue de faire face au défi de la conformité réglementaire. Au Cameroun, par exemple, la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a martelé que « l’importation au Cameroun d’un matériel de transmission de télécommunication est subordonnée à l’homologation de l’ART ». La ministre a aussi brandi les risques de sécurité des données personnelles. Ces deux arguments font que le jours de Starlink  au Cameroun sont toujours comptés. Bien que la technologie révolutionnaire d’ Elon Musk résolve  l’équation de la couverture internet des zones reculées. Et corrélativement, on assiste à une fracture numérique qui s’amenuise. Le cas du Zimbabwe parle aux pays « rétifs » à la technologie par satellite en basse orbite. Rétifs pour la raison que ces pays invitent l’entreprise américaine à se conformer à la réglementation en vigueur, au grand dam d’une demande de connectivité de plus en plus croissante.

 

La volte-face positive 

 

Vous vous souvenez qu’ au Zimbabwe, Starlink n’était la bienvenue jusqu’à ce 25 mai 2024. Ce jour où tout a basculé. Le président zimbabwéen, S.E Emmerson Mnangagwa, a approuvé l’octroi d’une licence à Starlink, contre toute attente. Cette décision du président Mnangagwa, vue comme un rétropédalage, est assortie d’une condition : faire de l’entreprise IMC Communications (Pvt) Ltd, le partenaire exclusif de Starlink au pays.
IMC Communications, nouvellement enregistrée, partage ses bureaux avec Intratrek Zimbabwe, spécialisée dans les achats d’ingénierie et la construction dans le secteur des énergies renouvelables.

L’entreprise offre également des services dans les domaines de l’énergie solaire, de l’énergie hydroélectrique, ainsi que du transport et de la distribution d’électricité. Intratrek Zimbabwe propose des solutions de comptage pour compléter ses principaux services énergétiques. Ces deux sociétés appartiennent à l’homme d’affaire Zimbabwéen Wicknell Chivayo. En imposant IMC Communications (Pvt) Ltd, le Zimbabwe garde la main sur les activités de Starlink dans son territoire. Même comme l’on ne sait  pas si hormis la distribution des Kits Starlink, IMC Communications (Pvt) Ltd a aussi la charge de vendre les abonnements mensuels.

L’entreprise américaine Starlink avait bien la possibilité de cheminer avec le groupe de télécommunications panafricain Paratus, comme le prévoit un accord signé en 2022. Faisant de l’entreprise, la principale distributrice des services à haut débit de Starlink sur le continent africain. Starlink est également partenaire d’Africa Mobile Networks, le spécialiste britannique des tours télécoms en zone rurale. Tous les moyens sont bons pour que les consommateurs puissent s’assurer des Kits en toute légalité. Dans les pays où Starlink est prohibée, les consommateurs sont créé des circuits d’approvisionnement. Un marché noir est même né, et ne profite malheureusement pas à nos économies.

 

Pour l’intérêt de la demande

 

Pour l’intérêt des consommateurs, le Ghana a préféré mettre la charrue avant les bœufs. En décembre 2023, l’ Autorité nationale des Communications du Ghana (NCA) mettait en garde contre la fourniture et l’utilisation illégales des services de Starlink. Mais le 25 avril 2024, la NCA a approuvé la demande de SpaceX Starlink GH LTD, la filiale locale de la société américaine, à fournir des services Internet à haut débit par satellite dans le pays. Et ce, sans que la licence d’exploitation ne fût délivrée au préalable. Les procédures administratives en vue de la délivrance de la licence d’exploitation étant toujours en cours. Conséquence, le Ghana a vu son taux de pénétration d’internet en grimper. 70% en janvier 2024, contre 68 % le même mois en 2023. Le pays a également près de 24.06 millions d’internautes, contre 23 millions en 2023. (Chiffres NCA).

Ce taux élevé de la pénétration de l’internet n’est pas à mettre uniquement à l’actif de Starlink, il faut le reconnaître. Certaines initiatives ont été prises par le gouvernement et les opérateurs pour réduire la fracture numérique d’autres sont en cours de réalisation. Notamment, MTN Ghana dans le cadre  sa stratégie « Ambition 2025 ». L’opérateur  de télécommunicationsexplore des partenariats avec des sociétés de satellites en orbite basse (LEO). Ceci, pour renforcer son réseau terrestre. La liste n’est pas exhaustive.

Côté gouvernement ghanéen, un partenariat public-privé a été annoncé ce lundi 27 mai 2024 avec Ascend Digital, K-Net, Radisys, Nokia, Tech Mahindra, AT Ghana et Telecel Ghana pour lancer Next-Gen InfraCo (NGIC). La société d’infrastructure partagée neutre a pour mandat de fournir la 5G aux opérateurs télécoms et fournisseurs d’accès à Internet ghanéens dans les six prochains mois.

Par Jean Materne Zambo

Emmerson Mnangagwa, président du Zimbabwe : « J’ai approuvé l’octroi d’une licence à Starlink »

[DIGITAL Business Africa] – Starlink a désormais pignon sur rue au Zimbabwe. Son président S.E Emmerson Mnangagwa a approuvé l’octroi d’une licence à Starlink par POTRAZ pour la fourniture de services Internet avancés et de services de traitement numérique. Et c’est l’entreprise IMC Communications (Pvt) Ltd qui devient de fait le seul et exclusif partenaire local du pays. L’annonce a été faite samedi 25 mai 2024. Le Zimbabwe  entre ainsi dans le cercle des pays africains à accueillir la technologie révolutionnaire de SpaceX, après le Nigeria, le Mozambique, le Kenya, le Rwanda, la Zambie, l’Eswatini, le Bénin et Madagascar. Cette approbation du président Mnangagwa vise à promouvoir les services Internet et numériques avancés.

« L’entrée de Starlink dans l’espace des télécommunications numériques au Zimbabwe devrait se traduire par le déploiement d’une infrastructure internet LEO à haut débit et à faible coût dans tout le pays et en particulier dans toutes les zones rurales. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par mon gouvernement de ne laisser personne ni aucun endroit de côté. La confiance exprimée par Starlink dans l’infrastructure de télécommunications du Zimbabwe va dans le sens du mantra de la deuxième République, « Le Zimbabwe est ouvert aux affaires ». J’encourage les conglomérats étrangers à investir davantage au Zimbabwe, car nous sommes une destination de choix pour les investissements », a dit le président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa.

L’ approbation de Starlink intervient deux semaines après que Neville Mutsvangwa, fils d’une femme politique zimbabwéenne, Monica Mutsvangwa, ministre des Affaires féminines et du Développement communautaire, a été arrêté pour possession illégale d’un terminal Starlink et violation de la loi sur les postes et télécommunications.

Autre fait marquant, la décision du président zimbabwéen est prise juste au lendemain de la 74e session ordinaire du Conseil d’administration de l’Organisation africaine des Communications par Satellite (Rascom), tenue à Yaoundé du 22 au 24 mai 2024. L’objectif  de cette concertation était de permettre aux 44 États-membres de la Rascom de bénéficier de la communication par satellite.

Par Jean Materne Zambo

Maintenu à son poste de ministre, Boukar Michel sera également chargé de piloter digitalisation de l’administration tchadienne

[DIGITAL Business Africa] – Rappelé dans le gouvernement du Dr Succès Masra nommé Premier ministre le 1er janvier 2024, Boukar Michel figure à nouveau dans le gouvernement formé ce lundi 27 mai 2024 par le nouveau Premier ministre de la Ve République, Allamaye Hallina, nommé quatre jours plus tôt par le président élu Mahamat Idriss Déby Itno (MIDI).

Si dans le précédent gouvernement il était ministre des Télécommunications et de l’Économie numérique, cette fois-ci il occupe le poste de ministre des Communications, de l’Economie numérique et de la Digitalisation de l’administration.

L’ingénieur et expert en politiques et stratégies énergétiques sera donc désormais aussi chargé de piloter digitalisation de l’administration tchadienne. Tout en impulsant les politiques visant à favoriser l’accès aux services de communications électroniques au TCHAD. Lire aussi

Fibre optique : Boukar Michel insatisfait de l’état d’avancement des travaux de la DTS

Fin connaisseur du Cameroun

Les médias tchadiens le présente comme un passionné d’études qui a enchainé une série des formations à l’Académie canadienne de Management et de technologie, à l’Unité Internationale de Genève, Institut de formation aux opérations de Paix (ONU).

« De même, il a pris des inscriptions dans plusieurs universités notamment l’Université de Ouagadougou, l’Université de Maroua, l’Université Henry Dunant de Genève, l’Université de Douala et l’École nationale supérieure polytechnique de Maroua, d’où il obtint huit masters dans diverses spécialités : génie énergétique, pétrole, énergies renouvelables, droit, science économique, management financier, management stratégique et les mathématiques », rappelle par exemple le Visionnaire Tchad qui précise également que le nouveau ministre est actuellement, doctorant et en phase de  rédaction de deux thèses : l’une en énergie/environnement à l’Université de Douala et l’autre en énergie renouvelable à l’École nationale supérieure polytechnique de Maroua.

Né le 9 décembre 1970, Boukar Michel a obtenu son baccalauréat série C en 1990. Il entre à l’université du Tchad, à la Faculté des Sciences exactes et appliquées de Farcha, département de Mathématiques Physique Chimie, d’où il sorti nanti d’une licence en 1993.

Le Visionnaire fait remarque qu’il commence par enseigner les mathématiques et la physique –Chimie bénévolement  au lycée d’Eré et de Koyom de septembre 1997 à 2000. Puis, est chargé de cours au Lycée technique industrielle de 2000 à 2003 et à l’Institut supérieur de technologie. Il sera également enseignant vacataire à l’Université de Mongo, Université de N’Djamena, et l’Université de Moundou. En 2006, il déposa sa valise chez Exxon comme ingénieur chargé de contrôle de qualité.

L’entrée dans le gouvernement

« En 2007, l’aventure gouvernementale commença sous le gouvernement de Dr. Kassiré Koumakoye, où il fut nommé conseiller aux mines, à l’énergie et au pétrole. La compétence aidant, il fut nommé secrétaire général du ministère du Pétrole, des Mines et de l’Energie en  2011-2012. Le même poste qu’il occupa de décembre 2015 à juin 2017. Il fait son premier pas dans le gouvernement comme ministre du pétrole et de l’énergie de mai 2018 à juin 2019. »

Depuis 2019, il est ambassadeur de la déclaration universelle des droits de l’homme. En 2021, il a été nommé conseiller technique au pétrole et aux mines à la Présidence.

Dans le domaine associatif, le nouveau ministre est un membre actif de l’ONG Internationale Awid Canada, du Bureau d’études technique et d’ingénierie et aussi de l’Association pour la coopération internationale au développement.

BOUKAR est auteur de trois ouvrages. Son troisième livre publié en octobre 2023 aux éditions l’Harmattan a pour titre : «Gestion de déchets dans les villes d’Afrique». Ce livre préfacé par l’homme politique camerounais Maurice Kamto décrit  les réalités des villes africaines et propose des solutions pour une meilleure gestion de déchets dans les villes africaines.

Par Digital Business Africa

Tchad : la liste du nouveau gouvernement d’Allamaye Hallina signée par MIDI

[DIGITAL Business Africa] – Digital Business Africa vous propose l’intégralité du nouveau gouvernement tchadien formé ce lundi 27 mai 2024 par le nouveau Premier ministre de la Ve République, Allamaye Hallina, nommé quatre jours plus tôt. Le nouveau gouvernement est sans grands changements, car tous les fidèles du président Mahamat Idriss Déby Itno (MIDI) qui signe ce décret sont en poste. Y compris le ministre chargé du Numérique Boukar Michel.

Allamaye Halina, ancien ambassadeur en Chine, a été nommé Premier ministre du Tchad le 23 maiImage : Joris Bolomey/AFP
Allamaye Halina, ancien ambassadeur en Chine, a été nommé Premier ministre du Tchad le 23 mai.
Image: Joris Bolomey/AFP

Surtout, ce gouvernement sans partage avec l’opposition et les candidats malheureux qui l’ont pourtant félicité.

En effet, le nouveau président tchadien avait annoncé les couleurs le 17 mai 2024 lors d’un banquet offert  aux leaders des partis politiques, associations et anciens leaders rebelles ayant soutenu sa campagne présidentielle.

C’est notre projet, c’est notre victoire et c’est à nous de le porter. Donc, sur ce point, soyez rassurés, vous ne serez pas déçus. La transition est terminée. C’est une nouvelle page avec le retour à l’ordre constitutionnel. Plus de gouvernement d’union nationale. J’exécuterai mon programme avec ma coalition”, avait-il déclaré. C’est chose faite.

Décret 002/PR/PM/2024, Portant nomination des membres du Gouvernement

■Ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement, Monsieur Abderaman Koulamallah

■Ministre d’Etat, ministre de la Justice et des Droits humains, garde des Sceaux, Monsieur Abderahim Breme Hamid

■Ministre d’Etat, ministre de l’enseignement supérieurs de la recherche scientifique et de la formation professionnelle, Docteur Tom Erdimi

■Ministre d’État, ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Monsieur Limane Mahamat

■Ministre d’État, ministre de la Femme et de la Petite Enfance, Madame Amina Priscille Longoh

■Ministre d’État, ministre des Finances, du Budget, de l’Économie et du Plan, Monsieur Tahir Hamid Nguilin

■Ministre de l’éducation nationale et de la promotion civique, Monsieur Mamadou Boukar Gana

■Ministre de la santé publique, Docteur Abdelmadjid Abderahim Mahamat

■Ministre de l’eau et de l’énergie, Monsieur Patalet Kanabe Marcelin

■Ministre de l’Action sociale, de la solidarité et des affaires humanitaires, Madame Fatime Boukar Kossei

■Ministre des Armées, des anciens combattants et des victimes de guerre, Monsieur Issakha Maloua Djamous

■Ministre de la Sécurité publique et de l’immigration, Contrôleur Général de Police de 3ème Grade Mahamat Charfadine Margui

■Ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable, Docteur Idriss Saleh Bachar

■Ministre des Infrastructures, des Enclavements et de l’Entretien Routier, Monsieur Aziz Mahamat Saleh

■Ministre du Pétrole, des Mines et de la Géologie, Madame Ndolenodji Alix Naimbaye

■Ministre de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’habitat, Monsieur Assileck Mahamat Halata

■Ministre de la fonction publique et de la concertation sociale, Monsieur Abdoulaye Mbodou Mbami

■Ministre des communications, de l’économie numérique et de la digitalisation de l’administration, Monsieur Boukar Michel

■Ministre des Transports, de l’Aviation Civile et de la Météorologie Nationale, Madame Fatime Goukouni Weddeye

■Ministre de l’Élevage et de la Production Animale, Monsieur Abderahim Awat

■Ministre de la Production et de l’Industrialisation Agricole, Monsieur Kedha Balla

■Ministre du développement touristique, de la culture et de l’artisanat, Monsieur Abakar Rozzi Teguil

■Ministre de la jeunesse et des sports, Monsieur Abakar Djarma

■Ministre du commerce et de l’industrie, Monsieur Guibolo Fanga Mathieu

■Ministre secrétaire général du gouvernement, chargé de la promotion du bilinguisme, des relations avec les grandes institutions, Madame Ramatou Mahamat Houtouin

■Ministre délégué auprès des ministres des Affaires étrangères, chargé de l’intégration africaine et des tchadiens de l’étranger, Madame Fatime Aldjine Garfa

■Ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé de l’économie et du plan, Madame Fatime Haram Acyl

■Secrétaire d’État à l’enseignement supérieur à la recherche scientifique et à la formation professionnelle, Monsieur Abakar Moussa Kallé

■Secrétaire d’État à l’Administration du territoire chargé de la décentralisation, Monsieur Ahmat Oumar

■Secrétaire d’État aux Finances et Budgets, Monsieur Ali Djada Kampar

■Secrétaire d’État à l’Éducation nationale, Monsieur Maïdé Hamid Louni

■Secrétaire d’Etat à la Santé publique, Professeur Abderasakh Adoum Fouda

■Secrétaire d’Etat aux infrastructures chargées de l’entretien routier, Madame Haoua Abdelkarim Ahmadaye

■Secrétaire d’Etat au pétrole chargé des mines et géologie, Monsieur Oumar Djimé Moussa

■Secrétaire général adjoint du gouvernement, Monsieur Saleh Bourma

Fait le 27 Mai 2024

Le Président de la République, Chef de l’Etat

MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO

Sénégal : Alioune Sall rencontre le secteur privé de Télécoms et du Numérique

[DIGITAL Business Africa] – Deux audiences au ministère de la Communication, des Telecommunications et du Numérique. Le ministre Allioune Sall a reçu les dirigeants des opérateurs des télécommunications et les professionnels des TIC au Sénégal. La première délégation est arrivée ce 24 mai 2024. Elle était constituée de trois dirigeants d’opérateurs des télécommunications, dont les directeurs généraux de Sonatel Orange, Sekou Dramé, d’Expresso, Fatou Sow Kane et de Free, Mamadou Mbengue. Cette concertation a permis aux parties d’échanger sur l’augmentation du pouvoir d’achat des Sénégalais dans le secteur des télécommunications.

Samedi, 25 mai 2024, c’était au tour de l’Organisation des Professionnels des Technologies de l’Information et de la Communication du Sénégal (OPTIC), affiliée au Conseil National du Patronat du Sénégal (CNP), de rencontrer la tutelle. Alioune Sall et ses hôtes ont discuté des problématiques, perspectives et visions pour le secteur du numérique au Sénégal. Les professionnels des TIC auraient salué la place qu’occupe le numérique dans l’agenda de la gouvernance du secteur du président Bassirou Diomaye Faye et de son gouvernement.

Par Jean Materne Zambo, source: ministère de la Communication, des Telecommunications et du Numérique

Tech Event : « Aurion », le 1er jeu camerounais d’Olivier Madiba disponible sur Xbox

[DIGITAL Business Africa] – Les amoureux de jeux vidéos peuvent désormais se délecter sur Xbox, en jouant à une partie d’ « Aurion ». Un teasing de Xbox, la marque vidéoludique créée et appartenant à Microsoft, fait la promotion du premier jeu vidéo depuis ce samedi 25 mai 2024 sur YouTube. https://youtu.be/tEqkjOaYZt8?si=LWuSKZn3oE7xBkGJ

Aurion raconte l’histoire d’un prince nommé Zama, chassé du pouvoir par son beau-frère, le jour même de son couronnement. Les joueurs doivent l’aider à retrouver son trône. Mais la tâche ne sera pas du tout facile, compte tenu des obstacles qui jonchent son parcours. Aurion a été fait complètement au Cameroun, tout ce qui est dans le jeu, les musiques, les bruitages, les dessins, les codes, bref, à 95 % parce qu’il y a toujours 5% que vous utilisez un peu d’ailleurs, précisait Olivier Madiba, directeur général de Kiro’o, l’entreprise conceptrice de ce jeu, qui n’en revient pas.

« 20 ans de travail, et nous l’avons fait. Quitter de Ngoakelle, d’une chambre d’étudiant à poser sur la Xbox. Je ne le savais pas, mais l’équipe Xbox nous a dit que nous sommes le 1er jeu créé par l’Afrique noir à arriver dessus. On vient de démontrer à leur staff dirigeant que nous savons encaisser la pression et les dures exigences du monde des consoles. Je suis extrêmement fier du travail de toute les générations de Kiroo qui ont fait ce jeu. Merci à tout le monde”  fait-il savoir sur son compte Facebook.

A la sortie du jeu en 2019, Olivier Madiba, indiquait que c’est le premier jeu de type RPG qui montre de l’African Fantasy; une forme un peu comme une science-fiction. C’est à la suite d’un appel à contribution lancé à l’endroit des joueurs que la production d’Aurion s’est faite. L’initiative a mobiliser 120 millions de F CFA, soit 183.000 euros.

Par Jean Materne Zambo

Timothy Ashong, DG Rascom : « Le marché africain est pour les fournisseurs de services africains, pas pour les touristes »

[DIGITAL Business Africa] – Le directeur général de la Rascom, Timothy Ashong, a été confirmé à son poste en conseil d’administration, tenu du 22 au 24 mai 2024 à Yaoundé. Au sortir des travaux, le Ghanéen a donné un éclairage sur les problématiques de l’organisation, la concurrence avec d’autres opérateurs étrangers à l’instar de Starlink et les projets futurs de la Rascom. Cette 74e session ordinaire a aussi connu l’élection de Judith Yah Sunday, DG de Camtel, au poste de PCA de la Rascom. Une première pour une femme.

« Madame Jusdith Yah Sunday est membre du conseil d’administration de Rascom. Elle est à la tête de Camtel, et a observé le développement de Camtel au fil des ans et les changements. Nous pensons qu’elle a la capacité d’aider l’équipe de Rascom à effectuer les changements nécessaires pour répondre aux demandes futures ou pour relever les défis et les communications africaines par satellite fournies aux nations ».

« Nous avons une conférence d’information sur les satellites africains. Cette conférence va nous permettre de connaître les défis des opérateurs satellites africains et de trouver la meilleure façon de s’adresser à eux. Notre objectif est d’obtenir l’engagement de nos membres, d’utiliser les communications par satellites africaines pour résoudre les problèmes des communications africaines ».

« Le problème actuel dans l’espace satellitaire africains est l’émergence des fournisseurs. Nous avons récemment Imasat, qui est un grand fournisseur, et qui  s’unit avec VSAT( Very Small Aperture Terminal) pour devenir plus grand. On a Intelsat qui s’unit aussi avec SES pour devenir plus grand. Maintenant, on a OneWeb qui s’unit avec Intelsat pour élargir leur richesse. De plus, il y a les Non-Geostationary Orbit ( NGSO). Il n’y a donc pas seulement Starlink en Afrique. Starlink est juste le début . Il y a Amazon, les Chinois NGSO, Surrey Satellite Technology Ltd (SSTL), y compris des produits du Canada.

« Mais le problème devient plus grand à l’avance, car de plus en plus d’opérateurs NGSO entrent dans le marché. Donc, comme en Afrique, nous ne pouvons pas accepter que tout notre argent soit dépensé sur les opérateurs de satellites, nous devons faire quelque chose afin de bénéficier de nos fournisseurs de services satellitaires ».

« Le marché africain est pour les fournisseurs de services africains, pas pour les touristes. C’est une des choses que nous devons prendre en compte. Nous devons voir comment protéger l’investissement des fournisseurs de services satellitaires africains pour qu’ils puissent faire plus d’argent et lancer des générations futures de satellites ».

Propos recueillis par JMZ

Le Bénin permet désormais aux contribuables et aux particuliers de déclarer et de payer leurs impôts en ligne

[DIGITAL Business Africa] – Un pas de plus au Bénin pour faciliter les procédures administratives et surtout fiscales des PME et des particuliers. Le portail de téléservices de la Direction générale des impôts du Bénin accessible à l’adresse web https://e-services.impots.bj/ a été officiellement lancé le 23 mai 2024 à Cotonou par le directeur de cabinet du ministre de l’Économie, Herman Orou Takou, en présence du directeur général des impôts, Nicolas Yenoussi, et de nombreux contribuables.

Les PME enregistrées dans les centres des impôts des petites entreprises de Cotonou et les particuliers peuvent donc à présent payer ou solliciter de nouveaux services fiscaux en ligne.

« Dans le cadre de la stratégie de dématérialisation des opérations fiscales et pour améliorer la qualité de service auprès des contribuables, la Direction générale des impôts de la République du Bénin a mis en place un nouveau portail de télédéclaration et de télépaiement des impôts sur Internet : e-services Bénin. Nos équipes sont à votre entière disposition pour vous accompagner dans la prise en main de ce nouvel outil digital et ainsi garantir votre satisfaction. Je vous invite dès à présent à découvrir ce nouveau service sécurisé, rapide et simple », indique d’entrée de jeu Nicolas Yenoussi dès que l’internaute arrive sur le site web  https://e-services.impots.bj/ consacré à ces services en ligne.

Sur la plateforme, l’on aperçoit trois grands espaces. Pour les PME, l’espace e-Services Pro permet aux PME d’adhérer aux services professionnels ou d’immatriculer une entreprise. L’espace e-services Particuliers permet quant à lui d’immatriculer un citoyen béninois ou étranger ou d’adhérer à des e-services particuliers. Le dernier espace est consacré aux experts comptables. Parmi les e-services Expert-Comptable, ces professionnels peuvent contrôler ou certifier les états financiers.Nicolas Yenoussi

Le site Web qui est accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 permet par ailleurs aux contribuables de déclarer leurs revenus et de payer leurs impôts fonciers en toute simplicité et sécurité depuis le confort de leur bureau ou de leur résidence.

« Nous sommes à une époque où les technologies de l’information et de la communication jouent un rôle primordial dans tous les aspects de nos vies et le domaine fiscal ne fait pas exception. […] Nous mettons à la disposition des micro et petites entreprises et propriétaires de biens fonciers des outils modernes pour sécuriser et faciliter l’accomplissement de leurs obligations fiscales. Cette plateforme contribue à réduire énormément le coût de conformité fiscale et à réduire le temps qui y sera consacré », a justifié Nicolas Yenoussi, directeur général des impôts.

Après les entreprises et particuliers de Cotonou, ces e-services seront bientôt accessibles pour les contribuables installés à Abomey-Calavi et dans les autres villes du pays, promet la DGI. Car la digitalisation, selon la DGI, est bénéfique pour l’État. D’après la DGI, la numérisation progressive de ses services a permis d’accroître les recettes fiscales de 13,1 % entre 2017 et 2021, contre 5,7 % sur la période 2012 à 2016.

En rappel, c’est dès son accession à la magistrature suprême en 2016 que le Président Patrice Talon a exprimé son ambition de voir le Bénin devenir la plaque tournante du numérique dans la sous-région. D’où les nombreux chantiers de digitalisation des services publics engagés et désormais disponibles via la plateforme service-public.bj ou encore la création d’un département ministériel consacré à la digitalisation et piloté par Mme Aurélie Adam Soulé Zoumarou.

L’administration fiscale, elle, a entamé la numérisation de ses services en 2017 avec la mise en place du portail e-services.impots.bj qui aujourd’hui s’enrichit de nouveaux services.

Par Digital Business Africa

Judith Yah Sunday, nouvelle PCA du Rascom et Timothy Ashong, nouveau DG: les défis du nouvel exécutif

[DIGITAL Business Africa] – Un nouveau souffle, une nouvelle dynamique insufflée à la Rascom. La Camerounaise Judith Yah Sunday, DG de Camtel, a été désignée, le 23 mai 2024, présidente du conseil d’Administration de l’Organisation africaine des Communications par Satellite (Rascom). Tout comme le Ghanéen Timothy Ashong, dont le mandat de plein droit de cinq ans, au poste de directeur général, a été confirmé. C’est l’une des résolutions adoptées en cette 74e session du conseil d’administration de la Rascom. Le but de cette session ordinaire, tenue du 22 au 24 mai 2024 à Yaoundé, était de trouver un plan d’actions pour que les États-membres de la Rascom puissent bénéficier de la communication par satellite.

En se faisant élire à la présidence du conseil d’administration de la Rascom, Judith Yah Sunday est devenue la première femme à occuper cette fonction au sein de l’organisation, et succède à l’ Ivoirien Bini Kouame.

Il est convaincu que « les lendemains de Rascom seront meilleurs » eu égard à ce nouvel attelage. L’organisation avait quelque peu sombré dans une sorte d’ hibernation, comme peut le reconnaitre Bini Kouame, PCA sortant.

« La dernière assemblée des parties remonte à huit ans, alors que statutairement, on devrait organiser les assemblées des parties tous les deux ans. Et si aujourd’hui, on parle d’organiser une assemblée des parties, et un peu plus tard, une conférence sur les communications par satellite, c’est parce que la situation de Rascom s’est nettement améliorée. Même si nous reconnaissons qu’il reste beaucoup à faire. Mais ces deux dernières années ont permis de remonter un tant soit peu la pente », a-t-il dit. Et pour que le blason de Rascom soit définitivement redoré, le vice-président Siaka Coulibaly souhaite que chacun soit mis à contribution: « Nous comptons sur les 44 pays membres pour soutenir Rascom. Ceux qui pensent que Rascom avait disparu, je leur dis aussi que Rascom n’a jamais disparu, et est en train de renaitre. Et que nous avons beaucoup de projets dans le futur », a-t-il dit.

 

Le projets 

 

Parmi les projets en question, l’organisation de la 75e session du conseil d’administration et de l’Assemblée des parties en 2024. L’Assemblée des parties est une réunion pour les ministres des télécommunications en Afrique, au cours de laquelle il sera question de débattre sur les plans futurs et aussi les défis. Ensuite, l’organisation compte organiser une conférence de satellites d’Afrique pendant le quart de l’année 2025. Au cours de cette conférence, la Rascom pourra déployer les services de communication par satellite en Afrique pour aider les solutions Satcom à fournir à l’Afrique, a confié le directeur général de la Rascom. Les dates et lieux de ces évènements importants restent à confirmer. En attendant, la nouvelle PCA, Judith Yah Sunday, garde la sérénité qui la caractérise face aux défis qui se dressent devant elle.

« Comme toute institution, il y a plusieurs challenges à relever. Et nous sommes convaincus qu’avec le nouveau souffle qui vient d’être donné à cette organisation, avec l’élection du président du conseil ainsi que du vice-président du conseil, monsieur Siaka Coulibaly et la confirmation du directeur général, monsieur Ashong au poste de management de cette organisation, que nous allons prendre toutes les dispositions pour pouvoir redonner toute la dimension qui est celle de la Rascom, cette organisation panafricaine en charge des communications satellitaires en Afrique », a-t-elle promis.

 

Une Rascom mise à contribution 

 

Pour redonner toute la dimension d’antan à Rascom ou passer à un niveau supérieur, le nouvel exécutif devra, en plus des 44 États-membres de l’organisation, compter sur les autres membres du conseil d’administration qui le composent. En voici la liste complète :

– PCA, Judith Yah Sunday, DG Camtel (Cameroun)
– PCA adjoint, Siaka Coulibaly, Director of Radiocommunications AMRTP (Mali)
– DG, Adi Timothy, (Ghana)
– PCA sortant, Bini Kouame (Côte d’Ivoire)
– Finance Manager, Joe Michael Coulibaly (Côte d’Ivoire)
– Fianko Edmund Yirenkyl, Representative of the national Communication Authority (Ghana)
– Privat Kabeba, DG Onatel (Burundi)
– Gabriel Koffi Yao (Côte d’Ivoire)
– Yeboah-Boateng Ezer Osei, Deputy DG, Technical Operations NCA (Ghana)
– Gertrude Aka Awoua (Côte d’Ivoire)
– Mabel Adjorko Odamtten, Representative of NCA (Ghana)
– Gladys Ofosuhene, Representative of NCA (Ghana)
– Ursula Lydie Oussou Sikite, Advisor to the DG of Rascom (Côte d’Ivoire)
– Jose William Anaba, Representative of Camtel (Cameroun)
– Guy Phillipe Boglen Ntamack, Representative of Camtel (Cameroun)
– Gilbert Ngono Onguene, Representative of Camtel (Cameroun)
– Bih Kuko, Representative of Camtel (Cameroun)
– Ashibani Majdi Ali M, Representative of LPTIC (Lybie)
– Bah Thierno Mamadou (Guinée)
– De Barros Correia Joâo Domingos, Chairman of the Board of Directors Cabo Verde Telecom (Cap vert)
– Blaise Nkanira, Head of Project Onatel (Burundi)
– Tavares Borges Graciano, Head of STX Cabo verde Telecom

Par Jean Materne Zambo

Cameroun : En 2023, l’ART a reversé 30 milliards de F.Cfa au Trésor public, à l’Antic, au FST et Cie [Document]

[Digital Business Africa] – Le Conseil d’Administration de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART), Etablissement public à caractère spécial, a respectivement tenu ses 54ème session ordinaire et 60ème session extraordinaire, les 23 et 24 mai 2024 à Kribi (Hôtel LAGON), sur convocation de sa Présidente, le Professeur Justine DIFFO née TCHUNKAM.
Digital Business Africa vous propose le communiqué publié à l’issue de ce conseil. 
Le Directeur Général, le Professeur ZOO ZAME Philémon, rapportait les affaires inscrites à l’ordre du jour, assisté du Directeur Général Adjoint, Monsieur ZOURMBA ABOUBAKAR.
Les travaux de la 54ème session ordinaire du 23 mai 2024 étaient consacrés en premier lieu à l’examen des comptes et états financiers de l’exercice clos au 31 décembre 2023, et en deuxième lieu, à l’évaluation des performances opérationnelles de l’ART durant l’exercice 2023 ainsi que pour l’exercice 2024 à mi-parcours.
Le Conseil d’Administration a suivi les présentations faites, d’une part, par le Directeur Général sur le Rapport de gestion, les Comptes et états financiers, le Rapport d’inventaire du patrimoine et les Rapports Annuels de Performance des exercices 2023 et 2024 à mi-parcours au 30 avril 2024, et d’autre part, par le Commissaire aux comptes sur ses Rapports de certification des comptes et états financiers de l’exercice clos au 31 décembre 2023.
Après examen et débats, le Conseil d’Administration a arrêté les comptes et états financiers de l’exercice 2023 de l’ART, dont les résultats essentiels se présentent ainsi qu’il suit:
1. Un Bilan équilibré à l’actif et au passif à la somme de 304 877 735 296 FCFA ;
2. Un Compte de résultat qui affiche un résultat comptable de 16 771 823 422 FCFA ;
3. Des recettes budgétaires réalisées à hauteur de 56 620 845 252 FCFA ;
4. Des reversements de quotes-parts des recettes d’un montant de 30 159 800 000 FCFA au profit du Trésor Public, du Fonds Spécial des Télécommunications (FST), de l’ANTIC et des autres organismes publics bénéficiaires ;
5. Un excédent budgétaire de l’ordre de 637 933 650 FCFA.
S’agissant de l’évaluation des performances opérationnelles, le Conseil a suivi avec intérêt la présentation des Rapports Annuels de Performance (RAP), pour l’exercice 2023 et pour l’exercice 2024 à mi-parcours, au 30 avril 2024, qui illustrent l’exécution optimale des missions de régulation dévolues à l’ART.
A l’issue de la 54ème session ordinaire et au regard des résultats pertinents qui précèdent, le Conseil a :
— arrêté les comptes et états financiers de l’ART pour l’exercice 2023 ;
— approuvé les Rapports de gestion et d’inventaire du patrimoine au 31 décembre 2023 ;
— approuvé le Rapport Annuel de Performance de l’Agence pour l’exercice 2023 et pris acte du Rapport Annuel de Performance à mi-parcours au 30 avril 2024 ; — donné quitus à la Direction Générale de l’ART pour sa gestion au titre de l’exercice 2023.
Au terme des travaux de la 60ème session extraordinaire du 24 mai 2024, le Conseil a consenti au principe de révision de certains documents organiques de l’ART au regard de l’évolution technologique et structurelle dans le domaine des communications électroniques, sous réserve de la consolidation de certaines informations y relatives.
Il s’agit de l’organigramme, des statuts du personnel de l’ART et du règlement intérieur.
Par ailleurs, le Conseil a suivi avec intérêt la présentation de la Direction Générale sur l’actualité de la régulation des télécommunications, dont il ressort les informations majeures ci-dessous, et a prescrit la poursuite de la mise en oeuvre de l’ensemble des leviers d’actions issus de la réorganisation de l’ART :
■ A la suite des actions et mesures prises depuis 2022 dans l’optique de l’amélioration durable des performances de qualité des services de communications électroniques, l’ART a entamé l’évaluation de l’exécution des plans d’actions 2023 notamment dédiés à la couverture et à la qualité de service. Cameroun : En 2023, l'ART a reversé 30 milliards de F.Cfa au Trésor public, à l'Antic, au FST et Cie
En outre, l’ART a formulé des prescriptions aux opérateurs concessionnaires et aux exploitants d’infrastructures passives pour garantir la cohérence de leurs plans d’actions et plans d’investissements 2024, et connaitre l’organisation pratique des activités de maintenance de leurs réseaux respectifs ;
■ Entre avril et mai 2024, des contrôles conjoints ART/opérateurs de couverture et qualité de service, d’utilisation des fréquences, des numéros, d’identification des abonnés et des tarifs ont été effectués. Les résultats y afférents sont en cours de finalisation ;
■ L’audit du réseau national à fibres optiques est en cours de mise en œuvre ;
■ L’exécution des mesures prescrites par l’ART, en 2023, pour supprimer les brouillages et interférences impactant sur les performances des réseaux d’opérateurs, dans les grandes métropoles de Yaoundé et Douala. Cameroun : En 2023, l'ART a reversé 30 milliards de F.Cfa au Trésor public, à l'Antic, au FST et Cie
Enfin, le Conseil a exprimé sa satisfaction à la Direction Générale pour la qualité et la pertinence des documents produits et l’a encouragé dans l’implémentation des mesures ci-dessus présentées visant le développement harmonieux des activités de communications électroniques au Cameroun. /-
Fait à Kribi, le 24 mai 2024
(é) Professeur Justine DIFFO née TCHUNKAM, Présidente du conseil d’administration 

Cameroun : L’ ART tient deux sessions de son conseil d’administration

[DIGITAL Business Africa] – Le top management de l’ Agence de Régulation des Télécommunications est au complet du côté de Kribi. L’Agence tient ses 54e session ordinaire et 60ème session extraordinaire de son conseil d’administration. La PCA de l’ART, la Pr. Justine Diffo, préside les travaux, qui ont débuté ce 23 mai 2024 et se terminent ce 24 mai 2024. Le directeur général, le Pr. Philémon Zoo Zame, comme il est d’usage, est chargé de rapporter les travaux, qui portent sur l’examen, l’arrêt et l’approbation des comptes et états financiers de l’exercice 2023 ; l’examen du rapport annuel de Performance (RAP) de l’exercice 2023 et du RAP-2024 à mi-parcours au 30 avril 2024. Dans cet exercice, le DG de l’ ART, le Pr. Philémon Zoo Zame est assisté par son adjoint, Zourmba Aboubakar.

Les 53e session ordinaire et 59e session extraordinaire du conseil d’administration de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) se sont tenues à Douala les 07 et 08 décembre 2023, sur convocation de sa présidente, le Pr Justine Diffo.

Lors de la 53e session ordinaire, il était question d’examiner le projet de budget 2024. Au cours des travaux, le Conseil a suivi la présentation du Rapport annuel de Performance (RAP) de l’ART de l’exercice 2023 au 15 novembre 2023, et a apprécié l’intensité des activités menées au cours de l’année 2023, notamment marqué par le suivi accru des performances offertes par les opérateurs de réseaux de communications électroniques ouverts au public conformément aux obligations de leurs cahiers de charges respectifs, précise le communiqué du RAP de l’exercice 2023.

Le Conseil va ensuite examiner et adopter le Projet de Performance des Administrations (PPA) de l’ART pour l’exercice 2024, arrêté en recettes et en dépenses à la somme de soixante-dix milliards cinq cent milions (70.500.000.000) FCFA, y compris les quotes-parts d’un montant de quarante-cinq miliards cinq cent soixante-onze millions huit cent soixante-cinq mile cent treize (45 571 865 113) FCFA. Ceci, au profit du Trésor public, du Fonds spécial des Télécommunications et d’ autres organismes bénéficiaires.

Par ailleurs, le Conseil a apprécié la situation de mise en œuvre des réformes issues du Décret N°2020/727 du 03 décembre 2020, portant réorganisation et fonctionnement de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART). A l’instar des modalités d’exercice du Privilège du Trésor. Selon le communiqué final des travaux, le Privilège du Trésor devrait contribuer à l’optimisation des performances opérationnelles de l’ART en matière de recouvrement des créances dues par les opérateurs du secteur.

La Digital Week Cameroon, l’inauguration de l’immeuble-siège de l’ART, sous la présidence du Premier ministre, Chef du Gouvernement, Chief Dr. Joseph Dion Ngute, sont apparues dans le rapport comme deux événements majeurs organisés avec succès par la direction générale de l’ ART en 2023.

Par Jean Materne Zambo

Fratel au Togo : Les régulateurs francophones des Telcos veulent voir clair dans la régulation des données

[DIGITAL Business Africa] – Le réseau francophone de la régulation des télécommunications (Fratel) a tenu, à Lomé, son 21séminaire, les 21 et 22 mai 204. Ceci à l’invitation de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) du Togo et de l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Electroniques (ARPCE) de la République du Congo, présidente de Fratel en 2024.

Thème du séminaire : « Économie de la donnée, paiement mobile : quels enjeux de régulation technico-économique ». Objectif principal : échanger sur l’économie de la donnée et les paiements mobiles.

Avec la numérisation croissante, l’accès et l’échange des données deviennent un levier important pour le développement de l’économie et de la société. Le Fratel estime qu’il importe de créer un environnement sécurisé favorable au partage et à l’utilisation efficace des données en permettant en particulier l’accès et l’ouverture des données.

En outre, l’explosion de la production de données a vu le développement mondial d’acteurs du stockage et du traitement de données, notamment au travers de l’informatique en nuage (« cloud »).

Ce fut l’occasion pour les régulateurs d’échanger, d’une part, sur les nouveaux enjeux en matière de données et, d’autre part, sur les mesures de régulation technico-économique qui peuvent être envisagées sur les potentielles défaillances du marché du « cloud ».

Mais aussi, sur les initiatives pour développer localement ou régionalement ces services, notamment en développant l’interopérabilité des services cloud et la « portabilité » des données.

Pour Louis-Marc Sakala, président en exercice du Fratel, l’essor des données massives couplé à la montée de l’intelligence artificielle transforme radicalement nos économies tout comme nos sociétés. Il insiste sur le fait que la donnée est devenue un actif stratégique qui nourrit de nouveaux modèles d’affaires disruptifs.

Louis-Marc Sakala salue l’engagement et la vision de Denis Sassou NGuesso, Président de la République, qui dans ses efforts de faire du Congo un acteur incontournable de l’économie numérique en Afrique centrale, a autorisé  la construction de plusieurs datacenters dont le dernier en date, de type TIER 3 construit par l’ARPCE, est déjà connecté au câble sous-marin WACS et 2 Africa de Meta. Ceci en vue, selon  Louis-Marc SAKALA, d’une meilleure gestion des données et pour garantir la souveraineté numérique Congo.

Enfin, le séminaire fut l’occasion d’évoquer les paiements mobiles et en particulier les mesures pour la mise en place de l’interopérabilité, pour permettre l’émergence et le développement d’un marché ouvert.

Après l’ouverture du séminaire par Madame la Ministre de l’Economie Numérique et de la Transformation Digitale du Togo, Cina Lawson, trois tables-rondes se sont tenues.

La première, présidée par l’ARPCE de la République du Congo, abordait les enjeux que soulève le développement de l’économie de la donnée. La seconde, conduite par l’ILR, le régulateur luxembourgeois, s’est focalisée sur les interventions publiques pour remédier aux potentielles défaillances du marché du stockage et du traitement de la donnée.  La troisième, modérée par l’ARCEP du Togo, a permis aux régulateurs et acteurs du marché de partager leurs expériences sur le payement mobile.

Une réunion à huis clos s’est tenue entre dirigeants d’autorité ; présidents, membres du conseil, directeurs généraux s’est tenue sur la qualité de service et d’expérience.

Le séminaire fut également l’occasion de mettre en ligne officiellement l’outil fratel sur la représentation de la couverture et la qualité de service mobiles avec, dans un premier temps, les données du Sénégal.

Plus de 140 personnes ont participé en présentiel à ce séminaire. Notamment 18 autorités de régulation membres du réseau Fratel, des associations de régulateurs et des acteurs du secteur du numérique.

La prochaine réunion annuelle du Fratel se tiendra dans la semaine du 25 novembre à Libreville, au Gabon sur le thème « Quels modèles d’affaires et quelles stratégies des opérateurs télécom, dans le futur ? ».

Par Digital Business Africa, Source: Fratel